Lire Rilke, c’est d’abord prêter l’oreille
Etant entendu que la fonction de la poésie est selon Yves Bonnefoy « d’inquiéter le langage », et que sa traduction reflète d’après Paul Valéry la nécessité de « créer de la grâce au plus près de la gêne », on n’en continuera pas moins à ses demander si un poète est le mieux placé pour traduire un poète. Le problème se pose avec moins d’acuité s’agissant d’un romancier pour un romancier, à supposer que cela fasse vraiment problème. Avec les poètes, il en va autrement. Le linguiste Roman Jakobson ayant décrété que par définition, la poésie était intraduisible, et que seule la transposition créatrice était envisageable dans le meilleur des cas, beaucoup se sont fort heureusement employés à le démentir. Rainer Maria Rilke, parfait francophone, traduisait dans notre langue ses propres Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910).
Lorsqu’un poète traduit un poète, le rayonnement s’effectue à double sens. Le poème nous éclaire alors sur ses deux auteurs : celui du départ et celui de l’arrivée. La lecture des Elégies de Duino, écrites en vers libres, renseigne presque autant sur Philippe Jaccottet que sur Rilke pour qui veut bien en prendre conscience ; l’imprégnation de Rilke et de Holderlin sur sa propre œuvre, tant en prose qu’en poésie, est évidente. Boris Pasternak allait jusqu’à revendiquer cette influence car il n’envisageait pas de traduire Kleist, Rilke, Shakespeare sans faire corps avec eux. Ce qui provoqua en Vladimir Vissotski une réflexion qui ne manque pas de piquant après avoir mis en scène « leur » Hamlet : « Comment jouer deux génies ? ». Ce qui est effectivement beaucoup pour un seul texte…
Autant dire qu’il y a une certaine prétention à se hisser au niveau du plus haut quand on ne s’y trouve pas déjà soi-même. Mais le domaine public ne permet-il pas à chacun de s’emparer des classiques à charge pour les lecteurs de juger ? Je ne connaissais Claude Neuman que par son travail sur Hölderlin auquel j’avais fait écho en lui donnant la parole sur la RDL. Il avait alors fait paraître en éditions trilingues ses traductions des Sonnets à Orphée de Rilke, ainsi que desSonnets de Shakespeare. Or il vient de publier Rimes, Rythmes (trilingue français/anglais/allemand, 150 pages, 26 euros, éditions Ressouvenances), un recueil de cinquante poèmes écrits entre 1897 et 1926 choisis dans l’œuvre de Rainer Maria Rilke. Un fil d’Ariane l’a guidé dans son travail sur les errances énigmatiques du poète : l’être-ici, la présence au monde (Dasein). Et la conviction que le langage est un dérivé de la musique, que la poésie est et demeure objet sonore avant tout. Le rythme gouverne la prosodie, son mouvement intérieur, certitude qui devrait suffire à condamner toute tentative de mot à mot s’agissant de poésie. Mais il n’est pas sûr que l’analogie que dresse le traducteur dans sa postface soit convaincante :
“De mon point de vue, traduire ces poèmes sans se préoccuper de leurs rimes et de leurs rythmes équivaudrait à reproduire en noir et blanc les oeuvres d’un peintre et prétendre donner par un aperçu de ses qualités de coloriste.”
Cela dit, inutile de se précipiter sur une calculette pour apprécier la traduction de ces poèmes et de compter les accents toniques, les trochées, les assonances, les allitérations, les échos de mots, le nombre de pieds par vers, de syllabes dans les pentamètres iambiques, ou de se reporter à la Table d’analyse rythmique reproduite en fin de volume. Foin de la technique ! La musique se juge à l’oreille. Alors écoutons Rilke tel qu’il le transpose et jugeons :
DIE ARMEN WORTE
Die armen Worte, die im Alltag darben,
die unscheinbaren Worte, lieb ich so.
Aus meinen Festen schenk ich ihnen Farben,
da lächeln sie und werden langsam froh.
Ihr Wesen, das sie bang in sich bezwangen,
erneut sich deutlich, dass es jeder sieht ;
sie sind noch niemals im Gesang gegangen
und schauernd schreiten sie in meinem Lied.
LES PAUVRES MOTS
Les pauvres mots qu’affament les mornes heures,
les ternes mots, oh, je les aime tant !
Avec mes fêtes je leur prodigue couleurs,
là ils sourient et se font gais, lentement.
Leur être, qu’en eux, craintifs, ils avaient dompté,
se renouvelle, si clair que le voit chacun ;
jamais encore ils n’ont été chantés,
et frémissants, ils courent dans mes quatrains.
THE HUMBLE WORDS
The humble words that starve through bland hours,
the unpretentious words, I love them so.
With my revels I offer them colours,
and there they smile, and slowly gay they grow.
Their nature, that they tamed within in fear,
renews itself, so clear that all see it ;
they never yet have gone singing, and here
they now proceed, trembling, out of my lied.
Alors, qu’entend-on lorsqu’on écoute un poème de Rilke dans une autre langue, et donc d’autres mots, que les siens propres ?
(« Château de Duino. La table où Rainer Maria Rilke a écrit les Élégies » photo Hannah Assouline ; « Rainer Maria Rilke et Paul Valéry » photo Fondation Rilke)
791 Réponses pour Lire Rilke, c’est d’abord prêter l’oreille
Moi, je dirais qu’on entend du Sully Prudhomme.
Hannah Assouline dont je découvre l’œuvre par le lien offre de très belles photos (dont cette table où Rilke aurait écrit « les Élégies ») depuis vingt ans. Est-elle de votre famille , Passou ?
@Prudhomme.
A quatrain, bonjour des dégâts
Plutôt du Coppée, Chaloux, celui de La Bonne Souffrance (car il y en a une, bien entendu!)
Bien à vous.
MC
M. Court, le morne -du temps-, la pauvreté des espérances, le terne des dénouements, sont des sujets très prudhommesques (un poète que je lisais pré-adolescent). Ce sont les adjectifs qui m’ont fait penser à Prudhomme dont je suis loin de faire fi, comme beaucoup d’amateurs de mélodie française.
Avez-vous vu ma question sur le fil précédent?
Après Maria Joao Pires, voici Martha Argerich dans la troisième sonate de Chopin, toujours sur Radio Classiqe!
Felicidade…
Et la question qu’on se pose, c’est qu’est-ce que cela donne pour Duino, s’il s’y est attaqué?
https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/lettre-a-ma-mere-de-georges-simenon
Lettre à ma mère de Simenon, adaptation de Pierre Assouline, lu par Thierry Hancisse qui n’est pas la moitié d’un comédien.
Un coup de poing.
Ces Elégies sont magnifiques, bouleversantes, une œuvre majeure de Rilke comme un cri que nul ne peut entendre.
Ma traduction préférée est celle de Lorand Gaspar et Armel Guerne (édition bilingue). L.G. disait de ce travail : « Je n’ étais pas vraiment conscient des difficultés qui m’ attendaient. Il m’ a fallu plus de dix ans d’ un travail inlassable pour me sentir chez moi dans ce que j’ écrivais »
(premiers vers de la première élégie) :
« Qui donc dans les ordres des anges
m’entendrait si je criais ?
Et même si l’un d’eux soudain
me prenait sur son cœur :
de son existence plus forte je périrais.
Car le beau n’est que le commencement du terrible,
ce que tout juste nous pouvons supporter
et nous l’admirons tant parce qu’il dédaigne
de nous détruire.
Tout ange est terrible. »
plus que celle de Philippe Jaccottet :
« Qui, si je criais, m’entendrait donc, d’entre
les ordres des anges ? et supposé même que l’un d’eux
me prît soudain contre son cœur, je périrais
de son trop de présence.
Car le beau n’est rien
que ce commencement du Terrible que nous supportons encore,
et si nous l’admirons, c’est qu’il dédaigne, indifférent,
de nous détruire. Tout ange est terrifiant. »
Un certain mimétisme existe-t-il entre Gaspar et Jaccottet avec Rilke quand ils traduisent Rilke ? Je pense au recueil « Sol absolu » de L.Gaspar. Ce travail de traduction, d’imprégnation a-t-il eu un rôle matriciel dans leur écriture poétique ? Passou pose des questions essentielles sur la traduction d’un texte poétique. Rilke est un penseur autant qu’un poète. Est-il traduisible ? Jean-Yves Masson (« Autour de Rilke ») pense que la traduction d’un poème est une opération paradoxale, car « elle a pour but une mimesis impossible. (…) La première tâche d’un traducteur de poésie est de produire un rythme vivant, sans songer à imiter ou à restituer celui de son modèle étranger(…) Comment rendre de manière littérale et scolaire les scansions originales? Comment passer sans aucune transition des rythmes profonds de l’allemand rilkéen, si maniéré, si curieusement personnel, à ceux du français d’aujourd’hui? Un abîme les sépare à première vue, et à l’impossible nul n’est tenu »
Atterrantes ces traductions…Le problème est que j’ai peur que l’original ne vaille guère mieux. Je n’ai pas suffisamment confiance dans mon allemand pour en juger, mais Rilke ne m’a jamais accroché.
Es tut mir leid…
(ça peut être pas mal Sully Prudhomme, Chaloux)
(dommage que WG ne soit pas là pour aggraver les choses)
Arrête avec ton coup de poing, Chaloux…On a suffisamment parlé de poing sous le billet précédent.
Non Christiane, pas la même famille mais la même tribu. Une amie et une photographe remarquable
Il y a plus de poésie dans cette chanson que dans les trois versions réunies des vers de mirliton que nous inflige Passou:
https://www.youtube.com/watch?v=j2lktsh3qh0
Pas vrai Claudio?
Merci Chaloux de 20.58
Ah, mais c’est même très bien, Sully Prudhomme, Closer. Quand j’avais quatorze ans j’en lisais de longs extraits à mes condisciples pianistes ébahis(Vous aviez l’âge où flotte encore la double natte sur le dos…) à propos de Chopin (ce qui était tout de même une drôle d’idée), j’en sais encore pas mal par cœur. Et Les Berceaux, ce n’est pas rien, avec ou sans la musique de Fauré, même si c’est plutôt avec. Et que dire de Charles Guérin et de son ode à Jammes que dit si bien Léautaud dans les entretiens avec Mallet, et de Jammes lui-même qu’enfant j’adorais (le petit âne qui s’en va le long des haies) et que j’aime encore. Et de tant d’autres. La poésie mineure n’existe pas.
(@Pierre Assouline. Je n’en suis pas encore remis).
Première élégie version nrf Lefevre/Regnaut
« Et qui, si je criais, m’entendrait donc depuis les ordres
des anges ? Et quand bien même l’un d’entre eux soudain
me prendrait sur son cœur : son surcroît de présence me ferait mourir. Car le Beau n’est rien d’autre que
ce début de l’horrible qu’à peine nous pouvons encore supporter,
Et nous le trouvons beau parce qu’impassible il se refuse à nous détruire ; tout ange est terrifiant. »
Dorment en paix dans quelque recoin de ma bibliothèque, les gros volumes reliés toile verte de poésie et de prose de Rilke parus au Seuil. Le début de cette première élégie me semble surtout répéter sans y apporter grand-chose ce qu’on dit de leur aventure les mystiques durs.
Ce que j’ai préféré chez Rilke ce sont ses poèmes français (Tous nous tombons etc.). Abondamment lu autrefois ses lettres, sa prose, mais j’avoue que ce prêchi-prêcha qui semble considérer l’existence à travers une vitre déformante, renouvelant peu le genre du recueil de sermons, me laisse perplexe.
Ce qu’ont dits ou ce qu’on dit? Quoiqu’il en soit, pas ce qu’on dit comme je l’ai écrit.
Je renonce pour ce soir à la grammaire.
Si quelqu’un veut m’éclairer…
Les Berceaux, par le génial José van dam.
ce qu’ont dit…
Un contemporain de Rilke, Georg Trakl (traduction de Guillevic):
De nuit
Le bleu de mes yeux s’est éteint dans cette nuit,
L’or rouge de mon cœur. O ! Le silence de la lampe allumée.
Ton manteau bleu enveloppa celui qui tombait.
Tes lèvres rouges scellèrent l’enténèbrement de l’ami.
Nachts
Die Bläue meiner Augen ist erloschen in dieser Nacht,
Das rote Gold meines Herzens. O! wie stille brannte das Licht.
Dein blauer Mantel umfing den Sinkenden;
Dein roter Mund besiegelte des Freundes Umnachtung.
.
.
.
Été
Le soir se tait la plainte
Du coucou dans la forêt.
Plus bas s’inclinent l’épi,
Le coquelicot.
L’orage noir menace
Au-dessus de la colline.
La vieille chanson du grillon
Meurt dans le champ.
Jamais ne bouge
Le feuillage du châtaignier.
Sur l’escalier tournant
Bruissent tes vêtements.
Calme brille la bougie
Dans la chambre obscure ;
Une main d’argent
L’éteint.
Pas de vent, nuit sans étoile.
Sommer
Am Abend schweigt die Klage
Des Kuckucks im Wald.
Tiefer neigt sich das Korn,
Der rote Mohn.
Schwarzes Gewitter droht
Über dem Hügel.
Das alte Lied der Grille
Erstirbt im Feld.
Nimmer regt sich das Laub
Der Kastanie.
Auf der Wendeltreppe
Rauscht dein Kleid.
Stille leuchtet die Kerze
Im dunklen Zimmer;
Eine silberne Hand
Löschte sie aus;
Windstille, sternlose Nacht.
Rilke est adulé jusqu’à l’absurde en France, Trakl connu de quelques initiés…cherchez l’erreur.
Très beaux, magnifiques « Les Berceaux », Chaloux. Merci.
Merci Lavande, je suis abruti de travail, incapable de penser…
A côté des – difficiles – élégies de Rilke, on peut apprécier ceci, qui le rapproche de Supervielle, poète des espaces intérieurs :
Respirer, invisible poème !
Continûment, purement, au prix
de l’être propre, espace échangé. Contrebalance
au rythme de quoi proprement j’adviens.
Vague unique, dont je suis à mesure la mer ;
de toutes les mers possibles, toi, la plus épargnante, — acquisition d’espaces.
Ces espaces, combien de leurs points étaient déjà
à l’intérieur de moi. Plus d’un vent
est comme mon fils.
Toi, me reconnais-tu, air, encore plein de lieux qui furent
miens? Écorce lisse, toi, un jour, voûte et feuillage de mes paroles.
Un jour il eut la vision de pétales de roses semblables à des paupières. Il en fit son épitaphe :
« Rose, ô pure contradiction, volupté de n’être le sommeil de personne sous tant de paupières ».
Trakl ? Un parnassien pour moi
Si jai bien compris les commentateurs, on peut y mettre ce que l’on veut dans la poésie de Rilke ?
A côté de Rimbaud, c’est un peu mièvre, non ?
« Rilke est adulé jusqu’à l’absurde en France, Trakl connu de quelques initiés…cherchez l’erreur. »
En effet, closer !
Christiane, si tu veux voir un bon film, je te conseille celui-ci !
https://www.youtube.com/watch?v=e9gX2BzVfd8
Superbe le Château de Duino. Nous l’avions visité lors d’un séjour chez des amis à Trieste. Il est sur un promontoire qui domine la mer, avec une « promenade Rilke », chemin en bord de falaise. Il est la propriété de la famille von Thurn und Taxis. Maria von Thurn and Taxis a été une amie de Rilke.
La princesse Marie de Bonaparte, amie de Freud, est aussi liée à ce lieu : sa fille je crois a épousé un prince de T. und T.
Lorsque nous avons visité le château, je me souviens d’une boutique où l’on vendait du vin produit par les vignes de la famille von T. und T. et ce jour-là le prince lui-même tenait la boutique !
Séjour à Trieste très riche puisque nous avions également rencontré Claudio Magris dans le café de style viennois où il a ses habitudes.
Toujours ce recueil que j’aime feuilleter, en faisant des haltes. Les élégies de Duino traduites par Lorand Gaspar pour Le Seuil. Nulle raideur mais une infinie douceur mélancolique ainsi dans la troisième :
« Doucement, doucement, avec amour, accomplis devant lui un geste quotidien,
essentiel;
– conduis-le près du jardin,
et donne-lui le poids excédant des nuits…
Retiens-le… »
Dans la quatrième :
« Les amants, ne marchent-ils pas sans cesse sur les bords l’un de l’autre eux qui s’étaient promis le large… »
dans la cinquième :
« Dis-moi, qui sont-ils ces voyageurs plus fugitifs que nous-mêmes ? »
Dans la sixième :
» ton branchage courbé transporte la sève, qui jette, presque sans se réveiller,
du sommeil dans le bonheur. »
Dans la septième :
« Comme lui, tu appellerais pour que l’amie
encore invisible, – la silencieuse – te découvrît.
Doucement s’éveillerait en elle la réponse
à laquelle ton attente donnerait sa chaleur.(…)
« Mais les nuits ! Les hautes nuits d’été, les étoiles, étoiles de la terre.
toutes les étoiles, car, – oh, comment,
comment les oublier ! »
La neuvième :
« Une fois chaque chose, seulement une fois.
Une fois et jamais plus. Et nous aussi
une fois. Jamais plus.(…)
Mais ceci, avoir été une fois – même si ce ne fut qu’une fois – »
La dixième :
« Elles sont notre feuillage d’hiver,
pervenches plus sombres,
une des saisons de l’année secrète.(…)
un oiseau levé traverse de son vol bas leur regard, inscrivant au large son cri solitaire. »
Suivent Les sonnets à Orphée traduits par Armel Guerne.
Jacuzzi, le pitch du film n’est pourtant pas excitant du tout. Je l’avais noté, le jour de sa sortie, justement pour son insignifiance scénaristique, une sorte d’apologie stupide du travail. Dites au pauvre héros que le travail est une aliénation de l’homme, et la plus grave peut-être, et le pauvre héros sera étonné. Si c’était Ed qui nous avait conseillé ce film, j’aurais compris : manque de cervelle (toujours vide) et épingles à nourrice à ranger ; mais pas vous, Jacuzzi, l’amateur de paresse et d’insouciance :
« Le timide et solitaire Christian est embauché dans un supermarché. Bruno, un chef de rayon, le prend sous son aile pour lui apprendre le métier. Dans l’allée des confiseries, il rencontre Marion, dont il tombe immédiatement amoureux. Chaque pause-café est l’occasion de mieux se connaître. Christian fait également la rencontre du reste de l’équipe et devient peu à peu un membre de la grande famille du supermarché. Bientôt, ses journées passées à conduire un chariot élévateur et à remplir des rayonnages comptent bien plus pour lui qu’il n’aurait pu l’imaginer… »
Très belle ville Trieste avec des influences italienne, autrichienne, slovène et croate. Une partie ancienne médiévale et une partie très influencée par l’architecture austro-hongroise : quintessence de la Mitteleuropa.
C’est aussi la ville de Umberto Saba, d’Italo Svevo et Joyce y séjourna.
Chaloux
Ilo y a eu de Moschelès un manuscrit publié chez Harper sous le titre Element of Autobiography. Pas d’édition française répertoriée à la BN, pas non plus de mémoires.
Mais
Une correspondance assez fournie avec Schlesinger, Mr Arnoux , formant près de vingt lettres des années 1830 au milieu des années 1840.
Je connaissais de nom ce compositeur par mon professeur de Piano, qui, je crois, en appréciait les études. Pour un avis plus précis, il faudrait que nos amis allemands ou la marque Hypérion s’y intéressent. Ce devait être tout de même un bon technicien pour réduire au piano les neuf de Beethoven. Il faudrait comparer avec Liszt…
Bien à vous.
MC
PS
Sérieusement? Vous aimez Charles Guérin?
Sérieusement, oui, M. Court, l’Ode à Jammes et d’autres poèmes.
Merci pour vos recherches.
Quant à Duino, c’est entre Trieste et la mer, un château chargé d’histoire et de mémoire, ouvert sur le grand large. Rilke y trouva solitude et calme.
La princesse Marie de Tour et Taxis qui l’accueillait, écrit dans ses mémoires : « Une grande tristesse le submergeait… Dehors, la bora soufflait avec violence, mais le soleil brillait, la mer était d’un bleu lumineux. Rilke descendit vers les bastions (…) reliés au château par un étroit sentier. Les rochers tombent ici à pic, sur 200 pieds de profondeur, jusqu’à la mer. Rilke montait et descendait, plongé dans ses pensées… Tout à coup, au milieu de ses songeries, il s’arrêta (…). Il prit son carnet qu’il avait toujours avec lui, et nota rapidement des mots et, aussitôt après, quelques autres qui se formaient(…). Très calmement, il monta de nouveau dans sa chambre. Le soir, toute l’élégie était écrite. »
@Lavande dit: 18 août 2018 à 23 h 09 min
Merci Lavande pour ce beau souvenir. Je ne vous avais pas encore lue.
@Jazzi dit: 18 août 2018 à 23 h 04 min
Merci, je note. Pas mal la bande-annonce !
Passou dit: 18 août 2018 à 21 h 21 min
Merci, Passou.
« … une photographe remarquable… ». Oui, effectivement quand on ouvre son site.
La bora, Christiane, est un vent du nord tellement violent en hiver que dans certaines rues à Trieste, il y a des cordes fixées aux façades, comme des rampes, pour que les piétons puissent se retenir.
@Puisque la littérature n’a pas vocation aux règlements de compte, les romans à clefs s’en excluent. CQFD
les romans à clefs aussi bien que les parfois très respectables métiers qui constituent la nébuleuse des lettres (éditeurs, critiques, agences de presse, publicistes, néo-cons & commentateurs sur blog…) ne font pas de la littérature ni ne la découvre plus … ça alors ! une découverte et un deuxième trou au cul par surprise
@M. Court. La poésie de Guérin est maladroite, je vous l’accorde, mais j’aime beaucoup ce qu’il n’a pas su dire et qui se trouve tout de même là, aux alentours, pas très loin. Il y a de même beaucoup de petits compositeurs un peu bègues que je trouve touchants même si leurs œuvres ne sont pas tout à fait abouties. Et il y a le charme d’une certaine province, de l’isolement, de l’éloignement vis-à-vis de l’histoire immédiate, un charme légèrement attardé, pour lequel j’éprouve de l’intérêt, comme chez certains petits peintres (je ne dis même pas petits maîtres, car ceux-là sont déjà des maîtres) provinciaux. Cela dit, je ne lis pas Guérin tous les soirs avant de m’endormir.
Claudio Magris a été plusieurs fois « nominé » pour le prix Nobel de littérature. Ce choix aurait été plus opportun que Bob Dylan !
nota : la très finaude bérénice et moi partageons un smartphone commun
quant à juger de l’opportunité d’un Nobel
c’est bien évidemment sur wiki qu’on se forge une conviction : « Claudio Magris est également régulièrement cité depuis plusieurs années comme possible lauréat du prix Nobel de littérature3. »
Seul le rôle de traducteur pose question à mes yeux. Peut-on considérer qu’un traducteur « fait de la littérature » à la différence des autres métiers du livres ?
…
…si, j’exagère, les mots en constructions gothiques, sur ce site,…
…
…tant, et, si bien, que je n’arrive, plus à m’endormir,…
…par, deux fois, je me relève, de mon canapé, avec des sursauts de rires,…
…
…c’est, un rituel, que les grands, souffrent, sans mots dire,…Ah,!Ah,!…
…à l’ombre, de l’armoire Napoléon,…etc,…
…j’aimerais, quand même, m’endormir, après, mes zèles, en écritures,…etc,…
…
Bon, SAG, il y avait Baudelaire et Poe pour remonter un peu dans le temps
Certes, certes, Jean Langoncet mais j’a lu Wiki ET Magris ET Bob Dylan.
Mais mon affirmation n’engage que moi et j’aurais dû dire « je pense que «
Chaloux
Je vous rejoindrais sur ce point de la maladresse. En fait, Guérin est quelqu’un qui rime faute d’avoir eu de son vivant les tranquillisants. D’où une poésie involontairement comique dans cette volonté de faire rentrer ce que nous nommons aujourd’hui la déprime dans le cadre de l’Alexandrin. C’est un peu Mr Dupont rimant devant son miroir. D’où les fous rires causés par l’Homme Intérieur ou Le Semeur de Cendres.
Le poème auquel vous faites allusion n’est-il pas
« Jammes, ta poésie ressemble à ta maison (?!) »
Sur Jammes, des notes à la fois perfides et justifiées de Mauriac rassemblées par José Cabanis, dans ses Notules pour un Mauriac au tirage confidentiel. FJ y passe un mauvais quart d’heure…Parfois, Mauriac aussi!
Bien à vous.
MC
Je vous imaginais bilingue français-américain Lavande ; la littérature, si elle veut comprendre la poésie, devrait peut-être prêter l’oreille plutôt que lire. Mais je ne suis pas un expert
…
…Oui,!…@,…Jean Langoucet,…c’est, pourtant exact,…
…
…la question d’écrire, c’est d’ouvrir, des chantiers, imaginaires, drôlatiques,…mais pas s’enfermer, dans des rituels schématiques,…
…
…des copier//coller, de toutes les poésies,à reporter,…
…quel niveau de strates d’études,…laissons, courir,… la besogne,…
…la charrue, devant,les bœufs,!…etc,…
…mais, Bob Dylan, mais, c’est très bien,…
…j’espère m’endormir,…après çà,!…
…Ollé,…
@M. Court. Je ne crois pas que j’aie ce titre là de Cabanis(Editions sables). Mais son Mauriac n’est pas non plus ce qu’il a fait de mieux. Le moins bon de la série de la fin de sa vie, à mon avis. Vous êtes gentiment moqueur, mais je vous avoue, après avoir relu certains poèmes de Guérin sur Internet, que c’était mieux dans mon souvenir.
Libération a peut-être tort de se moquer doucement de Kofi Annan, dernier type vivant des diplomates humanistes, croyant en un idéal de paix que matérialisaient ses quarante ans de fidélité à l’ONU. Mais certes le bilan n’est pas fameux, a raison de soutenir le journal putride :
« Nommé à la tête de l’ONU grâce au soutien de l’Amérique qui pensait en faire son obligé, Kofi Annan cherchera à s’émanciper de cette ombre tutélaire notamment au moment de la guerre en Irak qu’il cherchera vainement à empêcher, une guerre qu’il jugeait «illégale». Lauréat du prix Nobel de la Paix en 2001, il se montrera incapable, comme nombre de ses prédécesseurs ou successeurs lauréats (Shimon Pérès, Yitzhak Rabin, Yasser Arafat, Barack Obama), de faire appliquer ce qu’il professait à longueur de discours. Après avoir échoué à empêcher le génocide rwandais en 1994 et le massacre de Srebrenica en 1995 alors qu’il était chargé des opérations de maintien de la paix à l’ONU, il sera tout aussi incapable d’empêcher la Syrie de s’embraser aux premiers mois de la guerre civile. » Libération
La Croix n’est pas tendre non plus, et souligne l’aspect médiatique et mondain du personnage, relativisant ce qu’il aura pu apporter à l’ONU ou sur le terrain :
« Malgré l’ombre jetée par le Rwanda et Srebrenica, Annan s’est vite adapté à son nouveau rôle de diplomate en chef, multipliant les apparitions à la télévision et les participations aux dîners mondains. Jusqu’à devenir une vedette, qualifié par certains de «rock star de la diplomatie». » La Croix
@Lavande dit: 18 août 2018 à 23 h 46 min
Je ne connaissais pas ce vent furieux. Cette terrasse (photo), ces escarpements, ce rocher… L’endroit n’était-il pas un peu lugubre. La saison n’est pas précisée. Les élégies, hors les douceurs que j’y ai relevées, sont souvent hantées par la mort et un certain désespoir. La guerre passée avait-elle laissé des traces ? L’Ange est encore là, terrifiant, presque meurtrier, n’entendant pas la misère des hommes, inaccessible. (ce n’est en rien l’Ange chrétien) Deux mondes bien séparés. Mélodie de l’amour enlacée avec la mélodie de la mort. Thanatos et Eros. La peur hante cette deuxième élégie. Le Beau y est associé au terrible. C’est un recueil très paradoxal liant et opposant passé, présent, visible et invisible. Un abus de solitude, de ronces et de silence, et ce vent qui rend fou… L’élégie a mauvaise réputation : plaintes et douleurs des hommes… Rilke lui donne une dimension philosophique,cosmique, une mystique presque orientale.
Et pourtant il aima les femmes et fut aimé d’elles ! (Lou Andreas-Salomé, Clara Westhoff, Paula Becker…)
Ah, votre Bora sera passé sur ces élégies !
Bonne nuit.
J’ai respiré tellement de beuh au festival que mon mucus nasal est noir ébène.
Un kleenex vous serait-il il utile?
…
…l’interprétation de la pensée, c’est pas,…plagiaire, mais,…stagiaire,…
…
…il y en a, qui, se cherche des sorcières, ou des inquisiteurs, à tout bout de chemins, mais, si,…
…façons, d’apprendre, à voler, ses voisins, tout cru, tout nu,…à la cuisine, des écritures,…
…
…un très, bon livre,…pour relativiser,…généraliser,…
…
…par, Florence de Baudus,…2000
… » Volkoff Lapidaire « , édition l’Age d’Homme Suisse.
…
…etc,…
« Merci Lavande, je suis abruti de travail, »
Mais alors, tu la sors quand ton œuvre Chaloux? C’est déjà trop tard pour le Goncourt de cette année. Je me souviens pourtant d’un extrait très prometteur.
La maison de Rilke en Valais
J’aurais tendance à pencher du côté de Jakobson, à savoir que toute traduction est impossible, pour la simple raison que la matière sonore diffère d’une langue à une autre, et encore davantage en poésie, où elle est souvent primordiale (allitérations, assonances) et le jeu sur le nombre de syllabes (en français, alexandrin, dizain, etc.) ou de syllabes accentuées (en anglais iambe, anapeste, trochée, etc.).
Reste que l’on traduit, ou que l’on recrée créativement, au plus près de ce que l’on ressent comme « l’être profond » du vers, de la strophe, du poème. L’écart est moindre entre des langues ayant une parenté, est maximale entre disons avec Maiakovski, Basho & Shitao traduits en français.
Et heureusement sinon le lecteur serait condamné à la lecture de la poésie dans sa propre langue, ce qui serait une perte bien plus importante que la déperdition qui survient lors du passage d’une langue à un autre.
Je me souviens d’un numéro de la revue Ancrages, que publiait autrefois le département d’études anglophones de l’université Paris 8 à St Denis, consacré à la traduction de la poésie anglaise. Pour chaque poème, une dizaine de traductions étaient proposées, et il revenait au lecteur de choisir sa préférée ou d’en proposer une onzième. Que cent traductions fleurissent!
Autre chose, on ne traduit pas Shakespeare au 19e ou au milieu du 20e comme maintenant, la langue cible change, alors que la langue source demeure: ce qui a pour effet paradoxal de rendre le texte shakespearien plus contemporain pour les francophones que pour les anglophones.
Dernière chose, le poème original suit le schéma de rimes /a b a b a c a c/, alors que pour le français on a / a b a b c d c d/ & en anglais /a b a b c d c e/. L’important n’est pas de calquer la régularité rimique sur l’original, mais de conserver une structure (pattern) qui architecture la traduction.
Quelqu’un a déjà dit que le p’tit Court prend se goûts et dégoûts pour des vérités universelles, alors n’allez pas contredire Sa Suffisance et son élégance du type Chérez/Bouleau
Lire Rilke, c’est d’abord prêter l’oreille
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Par-dessus les maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer-Maria Rilke
Merci, Closer, de ce bon souvenir, ce n’était nullement un extrait de ce qui m’occupe en ce moment mais une vieille nouvelle. Pour ce qui est du Goncourt qui, comme tous les prix qui rapportent, est une prime aux éditeurs et non aux écrivains, – (aux écrivains, seulement par raccroc), que voudrais-tu que j’en fasse puisque je ne veux pas d’éditeur? J’ai été suffisamment enrôlé au cours de ma vie pour recommencer à l’âge que j’ai.
Etant entendu que la fonction de la poésie est selon Yves Bonnefoy « d’inquiéter le langage »
Entendu ? Voire… Ne serait-elle pas plutôt de l’enchanter ?
Chaloux, puisque vous êtes mon rayon x, vous souviendrez vous quel auteur avait gardé et l’a écrit ( puisque j’en garde une trace et que je n’invente pas) le souvenir de Rilke comme étant un homme peu sympathique? Je n’ai lu que lettres à un jeune poète. Très insuffisant comme à l’accoutumée pour disserter sur ce billet.
Sinon, Chaloux, c’est personnel mais je ne dispose que de ce moyen pour vous atteindre. Pensez vous après diverses collections ( livres, disques, tableaux, disques…) vous lancer dans celle des tromblons?
Béré, je vous répondrais -peut-être- si je vous comprenais.
Jacques R, nous avons tous passé l’âge des contes de fées, pourquoi voudriez vous enchanter la langue quand tout n’est plus que sinistre et cynisme ? A moins d’avoir à lire des traductions destinées à des colonies de vacances, les camps d’ado se situant dans un espace qui cherche encore à y voir clair saurait être inquiétés , après pas de quartier à moins de se fiche la tête dans le sable ou l’alcool nous le sommes tous. Pourquoi pas plus encore par le jeu d’une traduction qui inquiète une langue déjà soumise à l’angoisse, la morosité, le desanchantement, la lassitude
Sauraient. Chaloux, c’est mal de mentir.
Un tromblon malgré la définition admise par l’Académie est une personne déplaisante , au minimum et pour ne pas polémiquer.
A cinquante ans, Béré, on change de monde.
Donc vous ne vous souvenez plus pour moi qui est l’écrivain qui garda un mauvais souvenir du poète? Cela prouverait qu’entre le poète et l’homme , une distance. Cela dit impossible d’être poète 24h/24 et à 💯% .
Non, je ne connais pas ce témoignage. Est-ce que Green ne l’a pas rencontré sur un bateau? Il me semble qu’il en garde un souvenir excellent.
De l’enchantement à l’inquiétude, l’autre nom de l’intranquillité, il n’y a qu’un pas, Jacques R. !
Certainement, Chaloux, si l’on reste souple et mobile. Pourquoi à cinquante ans et puis que voulez vous dire plus précisément ?
Non, ce n’est pas Green J ou G que je n’ai pas lus. Qu’importe.
Ce que je veux dire, je le garde pour moi.
Béré, je vous donne tout de même une réponse.
Si je collectionnais quelque chose aujourd’hui, ce serait plutôt les énigmes.
Où vais je, que fais je, dans quel état j’erre?
Claudel, peut-être, Bételgeuse ?
A moins que tu ne collectionnes les… erreurs, Chaloux ?
Choux, ainsi vous écrivez ce que vous ne voulez pas dire ou écrire, en considérant que ce qui s’écrit ici équivaut à paroles. Bref, vous jetez dans cette corbeille ce qui n’est pas important pour vous?
Chaloux pour choux, merci Jazzi mais ce n’est pas non plus Claudel. Je garde ce souvenir car cela m’avait interpellé au point que je n’eprouve aucun regret à le connaître si peu.
Interpellée.
Rien d’impossible, Jazzi, puisque tu collectionnes les sournoiseries.
Bételgeuse dit: 19 août 2018 à 11 h 02 min
Exactement.
Du moins, je m’arrête toujours avant ce qui importe.
Et la conviction que le langage est un dérivé de la musique, que la poésie est et demeure objet sonore avant tout.
Pas seulement la poésie. Tout texte est fait pour être dit, même si tout texte ne mérite pas d’être dit. Il faudrait prendre l’habitude de toujours lire à haute voix. C’est ce que faisaient nos ancêtres.
Le 21/11/1939 Paul Claudel écrit dans son « Journal » :« Ce R. M. Rilke me fit un jour une espèce de scène parce qu’il s’était aperçu que je ne faisais aucun cas de lui. Il suintait la médiocrité et la tristesse. Pas un pauvre, mais un indigent. Sa poésie est illisible. »
Olympia Alberti :
« On n’aime pas Rilke – tout à la fois l’écrivain de la densité, l’esthète retiré donneur de leçons métaphysiques, le personnage construit, mélange de Mittel Europa cultivée et complexée, de grand poète au comportement névrotique, de nomade parfaitement instable pourtant traversé d’une seule obsession : atteindre dans l’unité de soi l’amour du Créateur – oui, on n’aime pas aujourd’hui l’homme Rilke. […] À hautes doses de lectures – œuvre et correspondance –, les critiques et les chercheurs le jugent sévèrement. Ils le trouvent insupportable. »
« Du moins, je m’arrête toujours avant ce qui importe. »
Un peine à jouir, Chaloux ?
une histoire de la lecture:
https://www.persee.fr/doc/medi_0751-2708_1983_num_2_3_911
Paul Edel, si la poésie est musique , tout le monde ne peut pas l’entendre. Nos sensibilités différent et nous rendent réceptifs ou non à certains styles. Ce qui ne signifie pas pour moi à déclarer la nullité de telle ou telle œuvre, à cela s’ajoute mon incompétence pour estimer à sa juste valeur un rendu qu’il soit poésie ou musique. J’y suis indifférente, Claudel est un peu vache cependant ce témoignage me porte à interroger les conditions de la vie qui fut celle de Rilke, connut il le succès de son vivant ou au contraire obtint il le dédain, le rejet, l’incompréhension générale et la pauvreté qui accompagne ce genre de réception d’un travail?
Suffit pour signifie.
ouf, merci Jazzi, la citation d’Olympia Alberti explicite et excuse sans doute mon échec de lecture de Rainer Maria Rilke. Pourtant, j’ai de la curiosité, par exemple, pourquoi ce prénom de « Maria », a priori féminin ? Et ce patronyme si riche en bouche « rilke », a-t-il une signification comme nos « Marchand » ou autres « Mercier » ?
On dirait que « la parole » commence à se libérer concernant RMR.
Il est complétement fada ce Hamlet. Il me demande « Pablo tu connais Augustin Barrios ? » et quand je lui répond que oui, vexé que je le connaisse bien mieux que lui, ce crétin écrit que je me vante de le connaître ! (« (ce n(est pas pour me vanter mais) Oui, je connais Barrios depuis plus de 30 ans »).
En tout cas, je ne me vante pas de te répondre, sinistre co.nnard: je m’en veux !!!
C’est un vrai malade mental, ce type, tordu (mais naïf, croyant que ça ne se voit pas) comme tous les psychopathes.
Encore plus dingue que Blabla-Widerganger, c’est dire…
En tout cas, Jazzi, tu n’es pas un peine à émettre des c.onneries. Plus c’est sale, plus tu aimes. Ils ont dû s’amuser à la mairie de Paris. (Et ensuite, tu t’étonnes).
@ Lavande
« Mais mon affirmation n’engage que moi et j’aurais dû dire « je pense que « »
Ah, non, malheureuse !! Après arrive Hamlet, le Complexé Psychopathe du Blog, et vous dit que vos affirmations puent le « ce n’est pas pour me vanter mais »…
Sinon, deux traductions espagnoles du poème de Rilke:
Las pobres palabras
Las pobres palabras que en lo cotidiano hambrean,
las inadvertidas palabras tan caras a mí.
De mi alegría les otorgo colores,
y sonrientes se vuelven poco a poco alegres.
Su esencia, que ansiosamente conquistaron,
es tan clara que cualquiera puede verla;
nunca en una música aparecieron
y tiritan ahora en mi canto.
Traducción de José Manuel Recillas
Las pobres palabras
Las pobres palabras, que en lo cotidiano languidecen,
las discretas palabras, es eso lo que amo.
De mis fiestas les ofrendo colores,
y entonces sonríen y, lentamente, se alegran.
Su esencia, que temerosas conquistaron en ellas,
se renueva con claridad para que todos puedan verla;
ellas nunca se han adentrado en el canto
y tímidas ingresan ahora en mi canción.
Traducción de Carlos Ciro
Suggestions pour la traduction anglaise, à partir de l’original:
« plain hours » (plutôt que « bland hours »)
« lacklustre words » (plutôt que « unpretentious words »)
Le nom de la revue de Paris 8 était « Encrages » (& non Ancrages)
« Ils ont dû s’amuser à la mairie de Paris. »
Oui, Chaloux, ils m’ont même flanqué, chose exceptionnelle et à titre personnel, une enquête de l’Inspection Générale, dont je converse un exemplaire du rapport complet retraçant ma chaotique « carrière » administrative ! Par deux fois, on a demandé ma tête au Maire, sans jamais l’obtenir. Au bout de 23 ans, c’est moi qui ai refusé de signer le contrat que l’équipe de Delanoë me proposait de renouveler…
Encore du Claudel dans son Journal sur Rilke: “littérature molle et triste, ça ressemble à de la bière pas fraîche”.
https://pin.it/teiju4lrf37gv4. L’Homme avait l’air triste et quêtait selon Claudel la reconnaissance de ses pairs. Je ne sais si les choses ont évolué , en milieu clos les gens ne se font pas de cadeaux.
Au cours de mon passage à la Mairie de Paris, j’ai pu me procurer aussi le dossier administratif de Paul Verlaine, avec sa demande de réintégration après ses années de prison : refusée !
A propos de Blabla, quand revient-il? On s’amuse tellement avec lui. Pierre Assouline, vous devriez passer l’éponge. Il doit être tellement malheureux, seul dans son coin. J’ai de la peine pour lui.
Jacques Brenner dans son Journal (Tome IV) à propos de E.Junger: « Il a parlé élogieusement de Rilke, de Hofmannsthal et de Trakl. “Trakl et un poète très curieux, dit-il, mais le très grand poète c’est [Stefan] George.”
A ce qu’il semble, Claudel, qui me fait penser à Léon Daudet, n’aimait rien ni personne. Jugement peu fiable, mais certainement très amusant à feuilleter.
Tout faux, Chaloux, Claudel aimait beaucoup… Aragon !
C’est dire…
Sa poésie est illisible (Claudel de Rilke).
—
Qui lit Claudel aujourd’hui? Non seulement sa poésie amphigourique est abstruse, mais son théâtre est une punition longue et douloureuse. Ecrivain largement surestimé, le repoussoir des Surréalistes a depuis longtemps rejoint les ténèbres extérieures.
Claudel sur Aragon
https://www.humanite.fr/node/167624
Qui a dit de Claudel ? « Il faisait veiller tard, il faisait dormir tôt ».
Dans ce lien, des traductions de Rilke par Rilke. http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/rilke/rilkerainermaria.html
l’être-ici, la présence au monde (Dasein).
—
Ce que Sartre appelait « l’être-au-monde », si je me souviens bien….
Une biographie chez Actes Sud. https://www.actes-sud.fr/catalogue/essais-etudes-et-analyses/rilke-la-vie-dun-poete
« Qui a dit de Claudel ? « Il faisait veiller tard, il faisait dormir tôt ». »
Quelques imbéciles comme toi et Bloom, Chaloux !
Les mises en scène de son théâtre, après sa mort en 1955, se sont succédées sur les plus prestigieuses planches et des metteurs en scène pourtant très ancrés à gauche, comme Antoine Vitez, s’en sont emparés…
Pour moi ( « ce n’est pas pour me vanter mais », comme dirait le Grand Complexé Psychopathe du Blog) Rilke, que j’ai beaucoup lu à une époque (poésie – en beaucoup de traductions différentes françaises, espagnoles et même italiennes (j’avais une amie sicilienne qui l’aimait beaucoup et a écrit sur lui) -, prose, correspondances diverses, biographies et témoignages sur lui) est l’un des 3 ou 4 poètes les plus importants du XXe siècle (peut-être le meilleur, si on m’obligeait à en choisir un seul).
Rilke c’est l’un des rares poètes qui ne sont que poètes, qui le sont à 100 % et involontairement, souvent malgré eux-mêmes et le payant très cher, comme Lorca, Marina Tsvetaieva ou César Vallejo (le plus grand pour moi en espagnol du XXe siècle).
(À propos de Marina Tsvetaieva et Rilke il faut lire leur « Correspondance à trois » – le troisième larron étant B.Pasternak).
« Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Par-dessus les maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer-Maria Rilke »
C’est Yourcenar aussi qui évoquait la tristesse de Rilke.
Quand au jugement de Claudel on s’en tape. Il aurait mieux fait de s’occuper de sa sœur (oui bon c’est facile …)
Il faut lire Rilke:
« ……………………….Car le beau
n’est que ce degré du terrible qu’encore nous supportons. »
(Rilke. Elegies)
Rilke est aussi très important pour les jeunes écrivains, c’est un professeur de création (aujourd’hui on l’aurait proposé de diriger un « Atelier de Création Littéraire »), et pas seulement pour ses « Lettres à un jeune poète ». C’est quelqu’un qui a beaucoup réfléchi aux conditions nécessaires pour pouvoir écrire, qui les a cherché comme personne, avec une exigence très rare (ce qui se voit très bien dans son thème astral où la Maison 6, celle du travail, est la plus importante de toutes de très loin).
« Je suis dans le travail comme le noyau dans le fruit », a écrit dans une lettre de 1907.
« Rilke c’est l’un des rares poètes qui ne sont que poètes, qui le sont à 100 % »
Peut-être, Pablo, mais Rilke, je le préfère en prose, « Les lettres à un jeune poète » et les « Cahiers de Malte Laurids Brigge », notamment, où il parle du Paris de la misère et des hôpitaux.
Jazzi dit: 19 août 2018 à 12 h 27 min
Quelques imbéciles comme toi et Bloom, Chaloux !
Mon pauvre Jazzi, tu écris décidément toujours sans réfléchir. On se demande d’ailleurs comment tu pourrais écrire autrement. J’ai posé une question mais émis aucun jugement négatif sur Claudel.
C’est rare que je sois totalement d’accord avec Bloom (capable d’écrire le meilleur comme le pire), mais là je le suis:
Bloom dit: 19 août 2018 à 9 h 46 min
(On sent l’expérience du vrai bilinguisme, celle de l’écrivain-traducteur qui ne vit pas dans sa propre langue tout en connaissant très bien sa deuxième langue).
rilke,lou,freud
« J’ai posé une question mais émis aucun jugement négatif sur Claudel. »
Tartuffe !
je ne crois pas que le problème se pose autrement avec la poésie (et sa traduction), disons plutôt qu’elle mettrait en exergue cette question de notre relation au monde, et si nous insistons dessus c’est que nous aimerions qu’elle soit la seule.
des deux remarques de Bonnefoy et Valery il ne faudrait retenir que les mots « inquiétude » et « gêne », si tant est que ces mots qualifient cette question de notre rapport au monde.
la vieille idée serait qu’il existe un lieu, qu’on pourrait nommer « entière compréhension », ou « parfaite compréhension », il ne s’agirait alors que de trouver les moyens d’accéder à ce lieu.
sauf que ce lieu n’existe pas vraiment, ou alors s’il existe nul ne saurait le situer sur une carte.
ce lieu n’existe que l’extrême difficulté que nous avons d’avouer « je ne sais pas », ou « je ne comprends pas ».
ce lieu n’existe que par l’inquiétude et la gêne que génère le fait d’avouer ce constat d’échec de notre relation au monde.
« je ne comprends pas » et je ne comprendrai jamais, car je ne sais situer où se trouve cet endroit où l’on accède à l’entière compréhension.
la traduction fidèle, la bonne oreille pour bien entendre la petite musique des mots… nous aimerions tous que la traduction d’un texte ou d’un poème représentent le lieu unique de l’incompréhension, mais il ne s’agit là que d’un prétexte visant à limiter le champs de notre incompréhension, faire comme si l’endroit où l’on peut la trouver se situe là, sur cet endroit que l’on pourrait pointer avec son doigt sur une carte ; ça je ne le comprends pas (sous entendu je comprends tout le reste)
en fait non, ce serait bien trop simple, car ce lieu de l’incompréhension se retrouve à des milliards d’endroits sur la topographie de notre monde que nous ne savons pas situer.
était-ce le message qu’avait voulu faire passer Shakespeare dans sa dernière (?) pièce la Tempête, la moment où Prospéro se débarrasse de tous ses outils qui lui avaient permis de comprendre et maitriser le monde, ultime constat d’échec de l’auteur ?
voilà mes amis le dernier message que je voulais écrire avant de quitter… non pas ce monde, mais ce très cher blog (désolé renato d’avoir fait si long), désolé aussi si j’ai pu paraître parfois un peu « agressif », ne changez rien vous êtes super comme vous êtes.
ciao !
Si nous, les ombres que nous sommes,
Vous avons un peu outragés,
Dites-vous pour tout arranger
Que vous venez de faire un somme
Avec des rêves partagés.
Ce thème faible et qui s’allonge
N’a d’autre rendement qu’un songe.
Pardon, ne nous attrapez pas,
Nous ferons mieux une autre fois,
Aussi vrai que Puck est mon nom,
Si cette chance nous avons
D’éviter vos coups de sifflet,
Vite nous nous amenderons
Ou Puck n’est qu’un menteur fieffé.
Sur ce, à vous tous bonne nuit,
Que vos mains prennent leur essor
Si vraiment nous sommes amis
Robin réparera ses torts.
« Claudel, qui me fait penser à Léon Daudet, n’aimait rien ni personne. »
Jugement hâtif, Chaloux, d’un qui ne l’a pas lu.
« Qui a dit de Claudel ? « Il faisait veiller tard, il faisait dormir tôt »
Jugement sournois et hypocrite d’un c.oncombre masqué !
Jazzi dit: 19 août 2018 à 13 h 05 min
Mais quel cré.tin… C’est à n’y pas croire. Décidément pas grand-chose dans le ciboulot.
C’est ce qui s’appelle une sortie plombée, hamlet !
La dureté des jugements de Claudel me fait penser à celle de Léon Daudet, mais j’aime beaucoup Léon Daudet, je l’ai dit ici maintes fois. Il faut être un cré.tin de bas étage, un seau à lecture, une was.singue à livres, et un ba.lai de bibliothèque comme ce pauvre Jazzi, pour comprendre autre chose.
« Encore plus dingue que Blabla-Widerganger, c’est dire… »
Non. Là, non.
Jugement de Daudet à propos de Mauriac: « Un balai de garde-robe trempé dans un bénitier ».
En tout cas Claudel n’était pas sectaire, pour écrire un éloge d’Aragon dans L’Humanité!
« Etant entendu que la fonction de la poésie est selon Yves Bonnefoy « d’inquiéter le langage », et que sa traduction reflète d’après Paul Valéry la nécessité de « créer de la grâce au plus près de la gêne », on n’en continuera pas moins à ses demander si un poète est le mieux placé pour traduire un poète. »
(Passou)
Eh bien, ce n’est pas du tout entendu que la fonction de la poésie soit « d’inquiéter le langage », une phrase que Bonnefoy n’aurait jamais écrite s’il avait été un poète (pas terrible, d’ailleurs) paraguayen, congolais ou vietnamien, tellement elle pue le parisianisme le plus snob.
La différence entre un petit écrivain et un grand, Passou nous la donne dans la même phrase, citant Valéry (encore un prof de Création Littéraire, à lire souvent – « Tel Quel » en Folio, 500 pages, 2 € aux Puces, 10 sur Amazon).
Valéry décrit en seulement 10 mots tout le problème de la traduction de la poésie, tandis que Bonnefoy dit, comme tous les médiocres, quelque chose de totalement arbitraire (s’il avait écrit « bran_ler le langage » il aurait été bien plus prés de la vérité).
Quant à l’interrogation final de la phrase de Passou, pour moi il est clair que seuls les poètes (et il y a des poètes qui n’ont jamais écrit de la poésie) peuvent la traduire. Le cas le plus extraordinaire que je connaisse est celui de Juan Ramón Jiménez et sa femme (qui était à moitié américaine) traduisant Tagore et… l’améliorant, comme l’ont reconnu souvent les anglophones espagnols (jamais quand on lit Tagore en espagnol traduit par eux on pense qu’on est en train de lire une traduction).
Pour Hamlet :
Heure grave
Qui à cet instant pleure ici ou là dans le monde,
Sans raison pleure dans le monde
pleure sur moi.
Qui à cet instant rit ici ou là dans la nuit,
Sans raison rit dans la nuit
rit de moi.
Qui à cet instant se lève ici ou là dans le monde,
Sans raison se lève dans le monde
vient vers moi.
Qui à cet instant meurt ici ou là dans le monde,
sans raison meurt dans le monde
me regarde.
Rainer Maria Rilke, Octobre 1900, Berlin-Schmargendorf
Source : Esprits Nomades
J’espère que la sortie d’Hamlet sera, comme tant d’autres, provisoire…
« Tout texte est fait pour être dit… »
Jacques R. dit: 19 août 2018 à 11 h 17 min
N’importe quoi.
Provisoire… mais très longue, à la limite de l’éternité, espérons-le.
J’espère que la sortie d’Hamlet sera, comme tant d’autres, provisoire…
closer dit: 19 août 2018 à 13 h 25 min
Tu es naïf. Il lui restent tous ses autres pseudos…
Tu le trouve bon, ce poème, « Heure grave », Soleil vert ?
Tu le trouves…
Je n’avais pas vu sa « déclaration de fuite » (ne le lisant pas sur des thèmes qui pourtant m’intéressent, tellement il est assommant à force d’improvisations – comme Blabla, d’ailleurs):
« voilà mes amis le dernier message que je voulais écrire avant de quitter… non pas ce monde, mais ce très cher blog (désolé renato d’avoir fait si long), désolé aussi si j’ai pu paraître parfois un peu « agressif », ne changez rien vous êtes super comme vous êtes.
ciao ! »
Son ridicule personnage d’argentin raté ayant été démasqué, il lui reste au moins « x ». Et bientôt on verra apparaître d’autres petits hamlets aussi crétins que lui…
« Qui lit Claudel aujourd’hui? Non seulement sa poésie amphigourique est abstruse, mais son théâtre est une punition longue et douloureuse. Ecrivain largement surestimé, le repoussoir des Surréalistes a depuis longtemps rejoint les ténèbres extérieures. »
Claudel fut et demeure un grand classique, dont le théâtre est joué régulièrement sur les plus grandes scènes du monde par des acteurs qui adorent l’interpréter, devant des spectateurs conquis d’avance.
Rilke, ce n’est pas la même pointure. C’est un poète parfaitement surfait, dont se gargarisent les dames patronnesses à l’heure du thé. Rilke, c’est un poète canada-dry : ça a l’apparence et la couleur de la poésie, mais ce n’en est pas… Autrefois, seuls les adolescents se laissaient tromper. Aujourd’hui, les adolescents ont grandi…
L’article dans l’Humanité n’est pas de Paul Claudel, closer, il était mort depuis longtemps et Aragon aussi…
Chaloux, est ce que votre Daudet n’était pas un peu trop mondain et mauvaise langue se satisfaisant des bons mots les plus méchants qu’il ait pu trouver, un peu snob aussi ?
La saison dernière, Gallimard a publié une nouvelle correspondance inédite de Claudel avec sa maîtresse asiatique. Un document littéraire d’une exceptionnelle importance. Claudel a ses fans, qui ont tout lu du grand homme.
@ Clopine
« pourquoi ce prénom de « Maria », a priori féminin ? »
Rilke, dont le vrai prénom était René et non pas Rainer (il a changé de prénom après la rencontre avec Lou-Andreas Salomé), était catholique (sa mère était même une bigote). Et chez les catholiques il n’est pas rare d’avoir des prénoms composés dont le deuxième est Marie, comme en France Jean-Marie ou en Espagne, le très courant José María.
Ce qui est bien plus rare, mais qui existe en France, c’est de s’appeler Marie et après un prénom masculin, tout en étant un homme. C’était le cas d’un ami de Julien Green cité dans son « Journal » (qui était curé mais aussi anthropologue ou théologien, je crois – en tout cas auteur de livres).
Il doit s’agir de Philippe Claudel, le marchand de camemberts goncourables.
« La dureté des jugements de Claudel me fait penser à celle de Léon Daudet, mais j’aime beaucoup Léon Daudet, je l’ai dit ici maintes fois. »
Moi aussi, Chaloux. Léon Daudet a beaucoup fait pour la reconnaissance de Proust, en lui faisant attribuer le Goncourt, notamment.
Sinon, je ne passe pas mon temps à t’insulter, contrairement à toi…
Pablo, à propos du texte à lire à voix , et alii a donné un lien intéressant du site Persée qui retrace l’histoire et la tradition de la lecture à travers les âges, document qui éloigne d’un jugement et f’une appréciation personnels
Delaporte, et est ce que cela raconté de leur kamasutra, une asiatique a dû sacrement le dépayser voire le deniaiser.
Jazzi, tu ne sembles pas passer ton temps à m’insulter mais tu passes ton temps à m’insulter.
Oui, Pablo, c’est le cas de Bernard-Marie Koltès…
Je suis sans doute une insulte à ta propre personne, Chaloux ?
C’est le Maria qui a troublé Clopine (et non pas Marie, si courant en français dans les prénoms masculins, Louis-Marie, mon second prénom, etc…, – tout comme Anne d’ailleurs, voir le comte d’Orgel). Elle a cru qu’il s’agissait de ma bonne.
Ou José-Maria de Hérédia !
Delaporte, les asiatiques ont importé en occident ( je ne saurais m’envoyer servir) les boules…de geisha et vraisemblablement un tas d’ustensiles nécessaires au travail de l’âme et de l’esprit.
Jazzi, ce n’est pas ma faute si tes nouvelles sont à mettre aux cabinets. Tu as un gentil petit talent, tout à fait médiocre et limité mais réel, dont tu refuses de te servir, pour la simple raison que tu n’acceptes pas l’étendue presque illimitée de ta nullité littéraire. Pardonne les offenses (comme te pardonnent ceux que tu as offensés), écris tes souvenirs et fous moi la paix.
Merci.
La première fois que j’ai vu des boules geisha, j’ai cru qu’on allait faire une partie de tac o tac.
« Les mises en scène de son théâtre, après sa mort en 1955, se sont succédées sur les plus prestigieuses planches et des metteurs en scène pourtant très ancrés à gauche, comme Antoine Vitez, s’en sont emparés… »
Jazzi sur Claudel
On connaît le mot de Sacha Guitry à Cocteau en sortant d’une représentation de « Le Soulier de satin »: « Heureusement qu’il n’y avait pas la paire ».
« Rilke […] c’est un poète parfaitement surfait, dont se gargarisent les dames patronnesses à l’heure du thé. Rilke, c’est un poète canada-dry : ça a l’apparence et la couleur de la poésie, mais ce n’en est pas… Autrefois, seuls les adolescents se laissaient tromper. Aujourd’hui, les adolescents ont grandi… »
Delaporte dit: 19 août 2018 à 13 h 51 min
Je crois que Delaporte est encore plus c.on que Blabla. Blabla n’aurait pas dit une énormité pareille.
Dès qu’il lâche ses « spécialités » (Polanski, la fin du travail, Ulrike Meinof), Delaporte pond des bêtises gigantesques.
Avec lui, D. a réussi vraiment à créer le personnage du C.on Parfait.
Chaloux, Mais contrairement à ce qui s’écrit régulièrement par ici, Widerganger n’a pas été banni de la RDL. Ni son nom, ni son IP, ni son adresse, contrairement à JC et quelques autres. C’est de lui-même qu’il a décidé de ne pas y poster de commentaire.
Pablo, dans des genres différents, j’apprécie autant Guitry que Claudel.
J’aime beaucoup le « par ici » de Passou !
Pablo, chacun a droit de livrer son opinion, ce ne devrait pas devenir un prétexte à l’insulte et l’insulte devenir un argument convaincant.
Pablo, vous montrer au fil de vos réactions une souplesse de verre. La diplomatie n’est pas votre point fort et si vous estimez u’elle n’est Une forme de l’hypocrisie resterait à cultiver la courtoisie et un goût pour le dialogue quitte à ne pas trahir vos idées arrêtées dont je me demande si les arrêtés ne sont pas par trop tranchantes et offensives.
Qu’elle n’est qu’une forme de l’hypocrisie….
closer dit: 18 août 2018 à 21 h 26 min
Je viens de vous lire.
ah! Maria Bethânia, uma cantora maravilhosa
merci à vous.
mes préférées sont entre autres:
https://www.youtube.com/watch?v=YPO1iaetL2I
et
https://www.youtube.com/watch?v=3T1VRhGfEVU
pour un concert complet, et une belle présentation sur MB, il y a ceci (c’est un peu long pour le voir sur un écran de computador)
https://www.youtube.com/watch?v=EOmi_Fg9IDg
à la minute 44, elle interpréte la fameuse chanson de Luiz Gonzaga « Asa branca » qui parle de la fournaise du sertão nordestino.
Bonne journée à vous
Lavande dit: 18 août 2018 à 23 h 55 min
Claudio Magris a été plusieurs fois « nominé » pour le prix Nobel de littérature. Ce choix aurait été plus opportun que Bob Dylan !
C’est le moins que l’on puisse dire. Après 10 ans, je relis son « Danube » en ce moment. Très beau livre.
sa traduction reflète d’après Paul Valéry la nécessité de « créer de la grâce au plus près de la gêne
… ou l’inverse
Pablo c est Anouilh qui a dit ça alla sortir du Soulier de satin
« Louis Marie », c’est très connoté Chaloux. Ça fleure bon la famille d’Action Française…
Si Hamlet s’en va véritablement il ne va bientôt plus rester grand monde d’intéressant sur ce blog. Que Hamlet soit X, ou l’inverse, ou que tous deux soient deux personnes totalement étrangères l’une à l’autre, ils apportaient ici des choses intéressantes, qui induisaient à la réflexion (et pour ceux qui ne les aimaient pas je corrige: ils M’apportaient…).
Pour ceux qui ne veulent pas en rester à la guerre des dénominations sommaires concernant Yves Bonnefoy et sur son travail de traducteur de poésie :
http://www3.unisi.it/semicerchio/upload/sc30_traduction_de_la_poesie
( En bilingue et en colonne.)
« C’est de lui-même qu’il a décidé de ne pas y poster de commentaire. »
Il a senti qu’il n’était plus vraiment accueilli à bras ouverts, et comme il était très susceptible il a pris la mouche, et maintenant il boude. Ne nous en plaignons pas !
Carl Maria von Weber
Description de l’image Carl Maria von Weber.jpg.
Données clés
Nom de naissance Carl Maria Friedrich Ernest von Weber
Naissance 18 novembre 1786
Eutin, Évêché de Lübeck,
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Décès 5 juin 1826 (à 39 ans)
Londres (Royaume-Uni)
Activité principale Compositeur
Style Musique romantique
Lieux d’activité Saint-Empire
Royaume-Uni
Années d’activité 1798-1826
Maîtres Michael Haydn
Élèves Caroline Ridderstolpe
Famille Constanze Weber (sa cousine, épouse de Mozart)
Œuvres principales
Rondo brillant en ré bémol majeur (1819), sous-titré « Invitation à la danse » (connu aussi sous le nom d’« Invitation à la valse »).
Der Freischütz (1821)
Euryanthe (1823)
Oberon (1826)
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Carl Maria Friedrich Ernest von Weber1 (en français : Charles Marie Frédéric Ernest de Weber) est un compositeur allemand de musique romantique né le 18 novembre 17862 à Eutin, près de Lübeck, et mort le 5 juin 1826 à Londres. Il est l’auteur de deux des opéras les plus célèbres du répertoire romantique allemand : Der Freischütz (1821) et Euryanthe (1823).
Charles-Marie Widor
Description de cette image, également commentée ci-après
Charles-Marie Widor photographié par Paul Berger.
Paris, Bibliothèque nationale de France .
Données clés
Naissance 21 février 1844
Lyon, Drapeau de la France France
Décès 12 mars 1937 (à 93 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Activité principale Compositeur, organiste, professeur
Activités annexes critique musical
Lieux d’activité orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice
Années d’activité 1870-1934
Maîtres Fétis, Lemmens
Enseignement Conservatoire de Paris
Élèves Louis Vierne, Albert Schweitzer, Charles Tournemire, Marcel Dupré, Arthur Honegger, Edgar Varèse, Darius Milhaud, Laura Netzel
Distinctions honorifiques Grand-officier de la Légion d’honneur (17 juin 1933)
Œuvres principales
• 10 symphonies pour orgue
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Charles-Marie Jean Albert Widor, né à Lyon le 21 février 1844 et mort à Paris le 12 mars 1937, est un organiste, professeur et compositeur français
@ Paul Edel
« c’est Anouilh qui a dit ça à la sortie du Soulier de satin »
Je suis presque sûr d’avoir lu ça dans l’un des volumes du Journal de Cocteau. Mais en plus sur internet presque tout le monde l’attribue à Guitry (il y en a qui pensent qu’elle est de Cocteau), mais personne parle d’Anouilh.
Dans son autobiographie, « Vous avez dit Serrault? », Michel Serrault écrit: « Malgré les coupures et les remaniements qui se poursuivirent alors que les représentations avaient débuté, la pièce durait 5 heures. C’est Sacha Guitry qui exécuta d’une phrase Le Soulier de Satin :
– Encore heureux qu’on ait pas eu la paire ! « .
@ Claudio Bahia
« Si Hamlet s’en va véritablement il ne va bientôt plus rester grand monde d’intéressant sur ce blog. Que Hamlet soit X, ou l’inverse […] ils apportaient ici des choses intéressantes, qui induisaient à la réflexion… »
Si c’est ça ton niveau de réflexion, tu peux les remplacer avantageusement en t’achetant « La Philosophie pour les nuls ».
« Jazzi dit: 19 août 2018 à 13 h 32 min
Tu le trouve bon, ce poème, « Heure grave », Soleil vert ?
*toussotement* … de circonstance
« À la Santé, où j’ai vécu sans snobisme quelques mois de ma vie, je me suis condamné à lire ou à relire tout Paul Claudel. Cette aggravation de peine m’a laissé de la prison un souvenir atroce. »
Henri Jeanson
@hamlet dit: 19 août 2018 à 13 h 06 min
Salut, Hamlet. C’est bien de partir, de saluer la compagnie et de partir. Salut, comète.
Je garde votre sillage lumineux…
@J.Barozzi
Bon conseil que ton film vu cet après-midi. « Une valse dans les allées » de Thomas Stuber. Sandra Hüller (Marion) – je l’avais remarquée dans « Toni Erdmann -, Franz Rogowski (Christian) et Peter Kurth (Bruno) mais les autres acteurs aussi nous plongent dans ce monde de solitude, d’illusion et de solidarité courageuse, d’une façon convaincante. Pas loin, finalement, du cri inaudible de Rilke dans ses élégies. « Qui si je criais m’entendrait ? » . Une histoire abrupte, tragique et mélancolique… La vie, l’amour et la mort des invisibles.
Tu as vu, hamlet quitte le blog. Quelle perte…
Il me reste mon ticket. Courage !
@Claudio Bahia dit: 19 août 2018 à 16 h 21 min
Oui, Claudio.
Pour Pierre Assouline, une idée d’article :
Senghor, chef d’état et poète qui fut à la croisée de deux amitiés, celle de Georges Pompidou (dont la mort lui inspira une élégie) et celle d’Aimé Césaire.
« Dès qu’il lâche ses « spécialités » (Polanski, la fin du travail, Ulrike Meinof), Delaporte pond des bêtises gigantesques. »
Pablo, il faudrait vous greffer d’urgence un cerveau. Vous vous intéressez finalement à très peu de choses (vous ressassez sur la musique, les vieux écrivains oubliés, etc.), mon Dieu que c’est triste tout ça ! Et vous me critiquez ! Il vous faudrait déjà acquérir un peu plus d’envergure. Vous écrivez très mal, en plus, votre français est exécrable. Pour un prétendu traducteur, c’est particulièrement négatif.
Claudio Bahia à 16 h 21 min c’est gentil et pour lui et pour moi.
Je me demande comment je vais faire maintenant, car le défi est de taille : tenir le rôle de l’Argentin alors que je ne parle pas un mot d’espagnol et n’ai jamais mis les pieds en Amérique latine … à la guerre comme à la guerre !
On peut dire ce qu’on voudra de Wgg, évoquer la douceur de son commerce (sur les blogs du moins), ses idées fixes, sa tendance à surestimer ses capacités à assimiler une langue étrangère en deux temps trois mouvements (à part l’allemand qu’il possède réellement pour l’avoir appris normalement), sa mauvaise foi, mais le traiter d’ignare c’est tout de même très étrange. À moins de nier tout l’apport de la critique universitaire et de vouloir revenir au bon vieux temps de la critique impressionniste des collectionneurs et du talent supposé inné des « gens de goût »…
Dans mon souvenir, ce mot d’esprit vachard « Encore heureux qu’on ait pas eu la paire ! » à propos du « Soulier de satin » de Claudel était attribué à… François Mauriac !
Guitry, Cocteau, Anouilh, Mauriac… qui dit mieux ?
A vrai dire, on s’en fout.
Claudel, on aime ou pas, et chacun peut le lire dans la pléiade.
L’une des dernières versions intégrales de cinq heures dont je me souviens avoir entendu parler est celle avec Ludmilla Mikaël. Je crois qu’elle avait été donnée à Avignon, Lavande, vous l’avez vue ?
Claudel fut et demeure un grand classique, dont le théâtre est joué régulièrement sur les plus grandes scènes du monde par des acteurs qui adorent l’interpréter, devant des spectateurs conquis d’avance.
–
Je ne demande qu’à vous croire, Delaporte. Mais cette assertion vague & péremptoire devra être étayée par quelques exemples récents, faute de quoi elle ne sera prise au sérieux.
Ma petite expérience du rayonnement littéraire français à l’étranger tend à montrer qu’hormis Molière, Camus & Genet, très peu nombreux sont les auteurs français montés à l’étranger. Beckett bien sûr mais il est irlandais.
Claudel demeure très franco-français, joué au début du TNP, et d’Avignon, à la Comédie français aussi mais puissamment passé de mode aujourd’hui. Il est régulièrement au programme de Normale Sup et de l’Agrégation de Lettres (Tristan Corbière aussi).
En outre, sa réputation en tant que personne (davantage qu’en tant qu’écrivain, mais l’un & l’autre s’inter-influencent), en a pris un sacré coup lorsque l’intérêt des cinéastes et des biographes s’est porté vers sa soeur Camille & sur la façon dont il l’a négligée, abandonnée lorsqu’elle était internée. C’était Camille LA véritable artiste de la famille, ses sculptures sont des sommets de l’art mondial. C’est elle, le génie, pas le « petit Paul, avec ses vers ampoulés de rimailleur diplomate touché par la foi adossé à un pilier de Notre-Dame de Paris.
A cet égard, ses notes économiques sur la Chine & le Japon sont bien plus intéressantes que ses vers. Dommage qu’elles ne soient pas publiées.
Tiens,il repart par la porte:
hamlet dit: 19 août 2018 à 13 h 06 min
et sans à peine dissimuler, avec le même ton et jouant avec les aveugles qui ne voient pas que c’est le même, quatre heures après il réapparaît par la fenêtre:
x dit: 19 août 2018 à 17 h 19 min
Et il croit, l’ando_uille, que ça ne se voit pas…
C’était en 1987 et ça durait 9 heures !
http://www.ina.fr/video/I05234344
Pourquoi déshabiller l’un pour habiller l’autre, x ?
Paul Edel, Christiane et moi même avons toujours défendu WGG, dont les aperçus littéraires sont à cent coudées au-dessus de ceux du pauvre Chaloux, qui l’accusait constamment de se livrer à des copier/coller…
1987 à Avignon…
Il y a 41 ans, en France.
Pablo, x c’est la Gigi.
On aimerait bien connaître les articles du Code de la Libre Parole que Passou a invoqué pour couper le son et l’image à « JC et quelques autres ».
WGG est probablement en vacances à Sitges. Il nous avait parlé d’un programme chargé pour l’été. Nous le retrouverons sans doute, en pleine forme, à la rentrée ? Je crois que c’est sa dernière année d’enseignement ? Homme plein de ressources, de curiosité et de projets, il saura occuper son temps libre…
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