de Pierre Assouline

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La République des livres
Les intellectuels anéantis par la puissance des médias ?

Les intellectuels anéantis par la puissance des médias ?

Et d’abord, qu’est-ce qu’un intellectuel ? L’air de rien, une vraie colle eu égard au galvaudage de la notion. Passé l’instant de la stupeur face à l’incongruité de la question tellement la réponse paraît aller de soi, il n’y a rien de tel pour animer un débat ou réanimer une conversation. Malentendus et empoignades garantis dès les prémices, les uns s’employant à définir l’adjectif et les autres, le substantif. Où sont passés les intellectuels ? (17 euros, 110 pages textuel) vient à point nous guider dans le maquis des interprétations. L’auteur, Enzo Traverso, historien italien (Piémont, 1957) qui a enseigné les idées politiques à l’université de Picardie avant d’être nommé professeur de romance studies à l’université Cornell (NY), a consacré ses recherches notamment au phénomène totalitaire, à l’antisémitisme, aux violences contemporaines et la guerre civile européenne. Son essai est d’une remarquable clarté, ce qui peut-être dû à sa forme : une conversation avec Régis Meyran.

Enzo Traverso a choisi de l’ouvrir en se référant non à un livre, ni même à un penseur mais à une photographie de l’Agence France-Presse datant de 2000. On y voit un intellectuel palestinien, Edward Saïd (Jérusalem, 1935-NY, 2003), alors professeur de littérature comparée à Columbia, jetant des pierres contre un check-point israélien à la frontière libanaise. Un geste de protestation qu’il se garde de créditer d’un quelconque héroïsme pour y voir plutôt la révélation d’une « posture ». Rien de péjoratif dans cette observation, d’autant que Traverso, se souvenant de ce que la musicologie doit à Saïd (voir son essai Du style tardif qui vient de paraître chez Actes sud), s’en sert pour en faire un intellectuel de la dissonance et du contrepoint, jouant le contraste contre l’harmonie. Pour les Français, mais pas seulement pour eux, tout part de l’Affaire Dreyfus. D’un côté, le « J’accuse » de Zola dans l’Aurore de Clemenceau ; de l’autre, la campagne de l’Action française contre les esprits décadents,  cosmopolites, cérébraux, abstraits, transcendée par Maurice Barrès dans Les Déracinés. Il est vrai que l’intellectuel s’inscrit dans la tradition des Lumières si vivement combattue, et avec quelle persévérance, par les nationalistes.

Au passage, Traverso remet les pendules à l’heure, s’agissant de la manière dont les intellectuels français ont parfois interprété des penseurs allemands avant de les instrumentaliser. On pense à Heidegger, naturellement ; lui pense surtout à Nietzsche, dont Michel Onfray, à la suite de Gilles Deleuze, a voulu faire un usage libertaire alors qu’il était un réactionnaire, qui plus est « un grand critique conservateur de la modernité ». Dans le même élan, Enzo Traverso prévient, dans l’écriture de l’Histoire, une tendance à prétention postidéologique qu’il juge néfaste : l’humanitarisme par lequel certains voudraient nous faire analyser la seconde guerre mondiale (résistance en Italie, guerre civile espagnole, résistance et collaboration en France etc) à travers le prisme exclusif des droits de l’homme

Alors comment le définir désormais, cet intellectuel dont le statut a connu bien des aléas et pour lequel la formule de Sartre (« Celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas ») ne suffit plus, si elle a jamais suffi ? Dans un essai à paraître sur l’histoire des intellectuels italiens (le 15 mars aux Belles Lettres), Frédéric Attal a choisi de préciser en sous-titre : « Prophètes, philosophes et experts ». Disons que c’est l’Italie… Dans la dernière livraison du Débat (No 173, janvier-février 2013), Sylvie Laurent démonte l’idée reçue selon laquelle l’intellectuel de gauche aurait disparu aux Etats-Unis ; il est bel et bien vivant, quoique métamorphosé, mais toujours prompt à remplir sa mission telle que l’avait définie… Edward Saïd : « L’intellectuel est celui qui, à rebours de l’esprit du temps, élucide les conditions d’exercice d’un pouvoir parfois invisible ». Disons que c’est l’Amérique… Michel Foucault avait autrefois apporté sa pierre à l’édifice conceptuel en proposant cette distinction

° L’intellectuel spécifique, le plus souvent un universitaire, intervenant dans les affaires de la cité en s’autorisant de son savoir.

° L’intellectuel universel analysant et jugeant en fonction de valeurs humanistes.

C’était dans les années 70. Depuis, les données ne sont plus tout à fait les mêmes. Catégorisons puisque…

* D’un côté, le savant platonicien ou philosophe-roi de la cité idéale (effrayant)

* De l’autre, le conseiller du prince ou philosophe de cour (docile)

* Entre les deux, l’intellectuel critique du pouvoir (sans grande visibilité)

Le conseiller du prince, qui tient la corde de nos jours, Traverso le rebaptise « expert » : celui qui ne s’engage pas pour défendre des valeurs mais pour mettre en pratique ses compétences en mettant en avant une prétendue neutralité. Le cas de Traverso et Saïd eux-mêmes l’illustre : l’intellectuel n’est plus un écrivain, ni un journaliste, mais un universitaire, même s’il a été en quelque sorte dépossédé de sa maison par les experts. On comprend vite que l’intellectuel du troisième type, critique du pouvoir, est celui qui a les faveurs de l’auteur ; mais son statut social est si précaire qui lui est devenu difficile de peser. Il le préfère à l’intellectuel spécifique tel que l’exaltait Foucault car, même s’il se voulait un expert critique, quarante ans ont passé depuis et l’expert ressemble plutôt à un « technicien de gouvernement », fonction dont on sait qu’elle annihile tout esprit critique.

Cette évolution explique-t-elle pour autant ce que l’on pourra appeler au choix l’absence, la disparition, la mort, ou avec davantage d’optimisme, l’éclipse des intellectuels de ce qui reste du débat d’idées ? Traverso tient une explication : « leur anéantissement par la puissance des médias », ceux-ci confisquant le débat intellectuel comme ce fut le cas lors de la récente polémique autour de Freud lancée par Michel Onfray et sa maison d’édition avec une parfaite maîtrise des outils de la communication. Pas vraiment son genre de beauté. L’intellectuel selon son vœu serait plutôt un chercheur spécifique et critique. En existe-t-il seulement ? Et où rangerait-il alors les Marcel Gauchet, Pierre Rosanvallon, Jean-Claude Milner, Alain Finkielkraut et autres ? Dans la sous-catégorie « Variétés » ? Alors des noms, des noms ! L’auteur cite bien des philosophes (Jacques Rancière, Alain Badiou, Giorgio Agamben, Nancy Fraser, Toni Negri, Slavoj Zizek), un historien (Perry Anderson), un géographe (David Harvey), un sociologue (Philippe Corcuff), un écrivain (Tariq Ali), des théoriciens (Homi Bhabha, G.C. Spivak), dont on ne sache pas qu’ils soient tous étrangers à l’univers impitoyable des médias, pour la plupart marqués à l’extrême-gauche (vraiment pas de chercheurs-spécifiques-et-critiques ailleurs en cherchant bien ?) tout en reconnaissant : « La rupture entre intellectuels critiques et mouvements sociaux reste considérable ». C’est même une litote de le dire ainsi tant le fossé qui les sépare semble, dans bien des domaines, infranchissable. C’est en principe à la génération qu’il revient d’inventer ou, à tout le moins, de proposer de nouvelles utopies ; or elle semble paralysée, ce qui se traduit une étrange atonie de la contestation quand les dérèglements de l’époque devraient au contraire la stimuler.

« Elle (la paralysie) tient à la jonction entre la défaite historique des révolutions du XXème siècle et l’avènement d’une crise tout aussi historique du capitalisme, qui prive une génération d’avenir. Les plus sensibles aux injustices de la société sont les jeunes précarisés qui sont passés par l’université et ont eu accès à la culture. Les conditions d’une explosion sociale sont réunies, mais il n’y a pas de mèche pour mettre le feu aux poudres ».

Entendez qu’il n’y a plus d’horizon d’attente- ce qui devrait être inquiétant pour tous et non pour quelques uns seulement.

(« Bibliothèque de Holland House, Londres, 22 octobre 1940 » photo D.R ; « Edward Saïd en action » photo Afp ; « Le philosophe italien Toni Negri » photo D.R.)

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commentaires

1 180 Réponses pour Les intellectuels anéantis par la puissance des médias ?

JC dit: à

Un intellectuel, c’est un vendu en boutique appellée Media.

Philippe Régniez dit: à

Portrait par petites touches. Mais la question demeure : qu’est-ce qu’un intellectuel.

Deux choses se dégagent cependant: c’est presque systématiquement (du système) un homme de gauche; et, en vérité, il ne sert pas à grand chose.

Philippe Régniez dit: à

Bien souvent, il donne caution. Quand il ne le fait pas, badaboum, la règle sur les doigts.

Philippe Régniez dit: à

Parfois, pour faire diversion (cela ne marche pas toujours), il se déguise en femme.

rose dit: à

non cela ne marche pas toujours : mais dans l’homme est comprise la femme.

Philippe Régniez dit: à

Sans aller jusqu’à jeter des cailloux devant les photographes, c’est bien souvent un poseur, qui en a étudié bien d’autres, et qui fait grande consommation de miroirs (cela rend l’argument plus pertinent).

Philippe Régniez dit: à

Son édifice est bancale et branlant, mais il le défend de toutes ses dents.

renato dit: à

« Les intellectuels anéantis par la puissance des médias ? »

Pas besoin d’attendre les médias, c’était déjà fait… et bien avant…

JC dit: à

La posture extraordinairement ridicule de cet Edward Saïd est actuellement classée n°2 des photos du genre « Intellectuels en guerre les plus cons ». Toujours n°1, indétronable : BHL chemise propre en Libye…

rose dit: à

est comprise au sens de partie intégrante : une statuette féodale chinoise (cf. Langue sauce chinoise le blog des correcteurs du Monde pour la retrouver around fin 2007, début 2008) s’acharne à le démontrer à ceux/celles qui en douteraient : je veux dire, la femme est un homme comme les autres, sait se battre, etc. tricoter etc. être une diva etc.
Ce n’est pas pour cela qu’elle ne pense pas.

à l'écoute de Béatrice dit: à

Bon,on attend renato avec la serpillère..

Philippe Régniez dit: à

Personne n’a dit que la femme ne pensait pas, mais elle pense mieux devant sa cuisinière ou en contemplant amoureusement sa famille.

Chaloux dit: à

La pensée est une aventure marginale, ce qui n’a rien d’anormal (quelqu’un -Bloom, je crois- évoquait l’autre jour, JP Faye, un intellectuel de haut vol). Quant au reste, il s’en trouvera bien deux ou trois pour nous balancer de « nouvelles utopies » à cent millions de morts pièce. Devrions-nos tant nous désoler qu’elles n’apparaissent pas plus rapidement? sans compter que nombre « d’intellectuels » ont fait la preuve avec le temps du peu de poids de leur « pensée ».
Et puis, faut-il demander aux grandes masses, élevées pour un usage unique ainsi que des poulets de batterie, d’ignorer qu’il y aurait éventuellement quelque chose à penser? L’image de soi est désormais tout, un dieu, une philosophie, une littérature… Du grain à moudre pour les totalitarismes à venir.

JC dit: à

rose, il important qu’une femme pense… mais pas trop fort : ça peut géner !
(cf Hypatie, env. 400AC, Alexandrie… et sa triste fin)

rose dit: à

>Philippe cryptique ou cryptogame ?

rose dit: à

>JC et Rosa Luxembourg ? Dont on aura

ueda dit: à

Oh lala… On avait annoncé un billet sur les intellos… Bon… Mais voici qu’on ajoute le poivre de l’antisémitisme (the idelogy we love to hate) et le grain de sel des média…

Pas encore lu, mais je sens que ça va exploser.

Vous êtes là, D?
On va franchir la barre des 2000!

JC dit: à

Chaloux est un intellectuel sans défauts !
A éviter…

ueda dit: à

La posture extraordinairement ridicule de cet Edward Saïd est actuellement classée n°2 des photos du genre « Intellectuels en guerre les plus cons ».

Hihihi

Trop occupé, mais je vais essayer de réagir si je peux.
En attendant, je vous salue, camarade réac.

Pabelle dit: à

ah bon??…Traverso ne cite ni JC, ni renato, ni D, ni la ML, ni MKT, ni…dans son opus?…il s’est trompé de blog ou quoi?…
Pas trop déçus les garçons?… Faut pas vous vexer, non, parce que, moi je vous le dis, pas besoin de Traverso : vous êtes les plus forts pour parler de vous

Jean Charles Thévezin dit: à

Existe t-il une spécificité de l’intellectuel?
A t-il une identité en tant que tel?

Pabeau dit: à

Pabelle, vous aimez le rugby ? Vous avez vu ces Anglais, cet aprem ? Quelle force intellectuelle…

rose dit: à

dont on aurait retrouvé le vrai corps à Berlin ailleurs que dans la tombe mais identifié grâce à son ADN.

>JC et Zola ? : le type qui a bouché sa cheminée ayant causé son asphyxie dont il n’a pas réchappé alors qu’Alexandrine oui, a reconnu, avant de mourir « c’est moi qui ait bouché la cheminée de Zola pour me venger de son rôle dans l’affaire Dreyfus ». Il était je ne peux qu’imaginer antisémite antidreyfusard et antiZola : donc s’engager c’est dangereux ; ne pas s’engager c’est pire. Donc autant s’engager.
Êtes-vous d’accord avec moi ?

P.S : je ne connais pas la fin d’Hypathie je vais aller chercher : cela a sûrement à voir avec anti aussi.

JC dit: à

Salut en retour, camarade humaniste !

Jean Charles Thévezin dit: à

« La pensée est une aventure marginale, »
Là, ça commence fort!
Qu’appelle t-on penser?
Un classique du genre.

Babelle dit: à

« L’intellectuel spécifique, le plus souvent un universitaire »…confinés dans la salle des profs nos intellectuels?…ou autrement dit : la pensée est-elle soluble dans la vraie vie?

Philippe Régniez dit: à

Rose. Fausse façon de poser la question. Vivre c’est déjà s’engager. Ensuite, il faut savoir choisir le chemin au fil des embranchements.

JC dit: à

rose, ne cherchez pas : Hypatie, redoutable mathématicienne, agnostique, a été lapidée par les chrétiens d’Alexandrie qui ne supportait pas sa liberté d’esprit

rose dit: à

>Philippe à bien, bien, bien, plus tard
ai lu cryptique et cryptogame ; je penche pour les lichens.
& arrêtons là.

Philippe Régniez dit: à

Comme elle l’a fait pour la culture et l’éducation (bien souvent par la censure féroce de ce qui ne lui plaisait pas), la gauche révolutionnaire est parvenue à monopoliser l’intellectualisme.

JC dit: à

On appelle penser, l’obligation de justifier de ses actes. Ne pas penser, c’est vraiment l’idéal !

rose dit: à

Oui c’est vrai j’approuve : il faut savoir choisir à chaque fois ses embranchements le long du chemin.

Bonne soirée
bon nouvel an chinois
à +

JC dit: à

Enfin, Philou ! Vous rigolez : il est impossible d’être un intellectuel, et se proclamer de gauche … regardez autour de notre chef de guerre !

Pabelle à Pabeau dit: à

Ben non, Pabeau, j’y comprends rien au rugby!!…cet aprém suis allée voir les singes au Jardin des Plantes, mais il faisait froid, ils se cachaient…alors j’me suis dit « les dinosaures, pourquoi pas », mais bon, y’avait des milliers de gosses qui hurlaient partout, alors j’ai fuit, rue G-St-H., à la mosquée, thé et cornes de gazelles…et vous, c’était bien votre aprém?

rose dit: à

belle intuition antiHypathie : comme quoi pas besoin d’avoir des lettres ;

jules t’es là ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…sans exagérer l’intellectuel est à plusieurs niveaux,…de plus suivant sa condition d’existence dans le monde qu’il à vécu,…

…sans parti pris,…Mr, Valéry Giscard d’Estaing,…est pour moi,…un intellectuel,…somme toute,…à la limite d’un conservatisme certain,…Raymond Barre,…
…bon,…on va pas les passer en revue,…le soucis d’un certain état pour tous,…bien faisandé,…aux oranges,…
…limite sainte nitouche,…vous serez fixée sur votre dossier,…après nos heures de prestations,…Lady vous êtes bien la fille de votre papa,…of course,…my Lord,…
…etc,…savoir se situer au bon moment au bon endroit pour la juste cause providentielle,…çà alors,…pour rire,…

renato dit: à

Évidement Traverso ne me cite pas, Pabelle, j’ai la chance de ne pas être un intellectuel…

Chaloux dit: à

JC, je ne suis certes pas un intellectuel, mes défauts sont innombrables, et accessoirement je vous ai répondu sur l’autre fil.(Mais vous n’allez tout de même pas vous faire le défenseur des salades de Sartre!)

Chaloux dit: à

Ce n’était pas « ignorer » c’est « savoir ».
Bonne soirée,

JC dit: à

Chaloux, bonne nouvelle !

Pabeau dit: à

Pabelle, au rugby aussi, il y a des singes et d’autres mammifères musculeux … j’adore la bagarre « régulée » ! Pure intellectualité pour qui comprend les règles !

rose dit: à

>JC merci pour Hypathie je suis allée lire : pas la peine d’insister ni d’appuyer sur chrétiens et mathématicienne. Philosophe c eme semble et charismatique et commettant la folie d’être égale des hommes. Comment voulez-vous qu’elle finisse si elle ne clame pas urbi et orbi « je suis une call girl ? ».
Déchiquetée, brûlée, démembrée etc.

Raccourcissons : j’ai été fort intéressée par la fin l’analyse du philosophe John Thorp, le film d’Amenabar que je n’ai pas vu ; mais surtout l’École d’Athènes de Raphaël
Lorsqu’un des cardinaux aurait examiné le tableau et su que la femme représentée au centre et en bas était « Hypatie, la plus fameuse des membres de l’École d’Athènes », il aurait souhaité qu’elle en soit effacée. Il aurait ordonné : « Enlève-la. La foi ne permet de rien savoir sur elle. À part cela, l’œuvre est acceptable ». Raphaël l’aurait retirée, mais une référence lui en serait restée du fait de son remplacement par la figure efféminée de Francesco Maria Ier della Rovere, un neveu du pape Jules II6

Merci JC de m’avoir permis de retrouver cela.

ueda dit: à

Philippe Régniez dit: 10 février 2013 à 19 h 51 min
Comme elle l’a fait pour la culture et l’éducation (bien souvent par la censure féroce de ce qui ne lui plaisait pas), la gauche révolutionnaire est parvenue à monopoliser l’intellectualisme.

Un esprit paresseux dirait: du moins avons-nous eu la courtoisie de vous laisser la connerie.

Mais non, même pas.
Même en matière de connerie nous sommes les maîtres, une vraie connerie, ça s’mérite, ça s’travaille.

Vous êtes cul nul, mon garçon.

rose dit: à

D’un côté, le savant platonicien ou philosophe-roi de la cité idéale (effrayant)

Lire Thomas More Utopia
ici livre II
http://www.constitution.org/tm/utop2.htm
ne représente rien d’effrayant à mes yeux.

Se et représenter la cité idéale me semble au contraire riche d’enseignements : être capable d’un appareil critique conséquent pour le présent et d’un pouvoir d’invention non négligeable pour proposer une utopie.

Je ne comprends pas, là, à quoi se réfère le terme effrayant ?

Philippe Régniez dit: à

Et vous, veda, comme je vous l’ai déjà dit, vous avez le cul plein de plumes. Vous passez vos journées à ça, vous mettre des plumes dans le cul.

JC dit: à

Mais enfin ! Philippe Régniez … il est des nôtres, non ? C’est notre frère de lait ! tous les cygnes ne sont pas blanc !
(vous n’allez pas me le napalmiser comme un vulgaire Marié-Taubira ?….)

Pabelle à Pabeau dit: à

Le rugbyman serait donc un singe pensant?… Intéressante remarque, Pabeau, qui devrait faire réfléchir les dinosaures bavards et autres fossiles radoteurs de ce blog et d’autres de même facture (quoique, certes, celui-ci se surpasse..)Bon, demain, je me mets au rugby, histoire de me décrasser un peu les neurones…

JC dit: à

rose, il me semble certain que ce putain de Platon est un utopiste totalisant. A ce titre, totalitaire, donc effrayant…

rose dit: à

C’est en principe à la génération qu’il revient d’inventer ou, à tout le moins, de proposer de nouvelles utopies ; or elle semble paralysée,
Mais non !
Demain j’aurai deux poignées de propositions.
Alléchantes je ne sais.
Assorties de croquis avant d’être à la plume au crayon gris.
A partir de celui-ci :
http://www.isairon.it/is/images/stories/LeCittaIdeali.gif

Lève la cuisse, mon ami dit: à

Très niais doit être en train de monter une revue !!!

Pabeau dit: à

Pabelle, comprendre les règles, les voir, les accepter, cela ne va pas de soi au rugby. Bon courage pour les mélées !
(Pour les placages, la vie nous a préparé, non ? Nous sommes si laids !…)

christiane dit: à

Ouh, la, la, prise de tête ! fuyons, fuyons !

rose dit: à

>JC je ne sais pas vous répondre : tout philosophe si totalitaire est effrayant ; je me souviens Clopine et son engouement déterminé pour Onfray.
Mais à mes yeux tout individu totalitaire est effrayant et est-il nécessairement philosophe ? Quand je vous lis écrire cela me viennent à l’esprit les sectes, les gens désorientés appelant un gourou, un guide spirituel. Ce n’est quand même pas le cas de Platon ? Rassurez-moi, vous prie-je.
je cherche illico Platon utopiste totalisant j’aimerai pas trop finir le dimanche soir comme cela j’avoue
Une utopie tant qu’elle est douce n’a rien d’effrayant ; dès qu’elle devient dictatoriale l’est.

ueda dit: à

Vous passez vos journées à ça, vous mettre des plumes dans le cul.

Je me sens mieux, M. Régniez.

Mon cauchemar, c’est d’être pris sur le fait, ma bite dans l’encrier.

JC dit: à

Marzouki, dégage !
Ben Ali, reviens !
( publicité offerte par le ministère du tourisme et des industries)

JC dit: à

rose, je ne suis pas philosophe, j’ai seulement lu plusieurs fois la République : là, comme chez d’autres, l’analyse du pouvoir est de grande qualité, les solutions …. discutables !

La mauvaise langue dit: à

Il faudrait citer également Pierre Manent.

Les seuls intellectuels d’aujourd’hui, ce sont les chanteurs. Benabar, c’est notre grand intellectuel. C’est le descendant de Babar. Et, je le regardais tous les soirs avant d’aller me coucher. C’est pour ça que je suis si intelligent maintenant.

La mauvaise langue dit: à

La seule chose urgente que devrait faire tout intellectuel, c’est de démolir la pensée des autres, les clichés des hommes politiques, des Mélenchonneries exaspérantes. Mais les braves gens préfèrent de beaucoup les Mélenchaonneries, ça les fait bander ! Alors les intellectuels, hein, peuvent rendre leur tablier dans un tel monde de couillons adorateurs des couillons…

Sibelle dit: à

JT de 20h ce soir : plus de faucille ni de marteau sur les nouvelles cartes du PCF…tout fout’l’camp!…et, en plus, les intellos niqués par les médias!…mais dans quel monde vit-on??

JC dit: à

Avis aux spéculateurs

Stockez de la liberté de penser, on va en manquer ! bonne soirée.

Babelle dit: à

@ ML de 20h27 : mais qu’on fait les penseurs-pensant pour dénoncer/démolir les inepties du Merluchon, hein?…rien!…z’étaient fascinés par la bête médiatique!

bouguereau dit: à

ce billet c’est du bouche a bouche pour sortir clopine du coma éthylique..lassouline abuserait il en douce des femmes saoul ?..plus fort que vdqs !

rose dit: à

>merci renato : c la poule pour sûr. Elle est descendue de l’arbre, comme nous.

j’ai lu ici, ou là, qu’une expérience était faite/en cours pour réduire le nombre de kilos de poubelles (déchets alimentaires) par habitant et on a confié des poules à des gens qui sont chargés de les peser matin midi et soir pour voir si c’est efficace.

renato, je rêverai tant d’avoir des poules, pas vous ?
Je refuserai de les peser trois fois par jour mais j’aimerai manger leurs œufs, faire des gâteaux avec des vrais œufs de poule.
Pour l’instant, je ne peux pas, mon chien aussi aime les poules. Il l’emporte.

bouguereau dit: à

Jean-Claude Milner, Alain Finkielkraut et autres ? Dans la sous-catégorie « Variétés » ?

..et sur nostalgie.. »la frequence fm est le décatissage »

christiane dit: à

J’aime le commentaire de Dominique Autié sur cette photo incroyable de la bibliothèque de Holland House, Londres le 22 octobre 1940. En voici un fragment mais la totalité encore lisible sur son blog est captivante.
« Ma propre lecture du cliché n’a cessé d’évoluer dans le temps. Ou, pour mieux dire, ce n’est pas la photo mais ma lecture qui serait bougée (la langue populaire témoigne de son génie dans de tels raccourcis syntaxiques). J’ai lu l’hypothèse que cette scène fût un casting à l’initiative des services britanniques de propagande, destiné à soutenir le moral des Londoniens comme celui des Alliés. Tant la bien-pensance contenue dans cette image saute aux yeux. Elle a longtemps bridé ma méditation, pourquoi le taire ? À force de proximité – de quasi-promiscuité, devrais-je dire –, j’ai fini par investir la posture, non de l’opérateur qui se penche sous de drap noir de sa chambre, mais d’un quatrième larron ; rien ne prouve en effet que ces trois messieurs sont purement pétris de bonnes intentions, je peux également les voir en pilleurs flegmatiques ou en agents de l’Intelligence Service (tenir tête à la tyrannie des images passe par l’exercice préalable de tels soupçons). »
Pourquoi ma remarque précédente sur le thème du jour « Les intellectuels » (prise de tête)a-t-elle été censurée ?

bouguereau dit: à

Stockez de la liberté de penser

..t’aimes le look dépouillé..avec que les pages saumons sur la table basse jicé

christiane dit: à

Ah, non, je la revois !!!

rose dit: à

« La rupture entre intellectuels critiques et mouvements sociaux reste considérable »

Cela a toujours été et c’est même de l’ordre du chiasme :
« La rupture entre intellectuels critiques et
\ /
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/ \
/ \
mouvements sociaux reste considérable »

ueda dit: à

« La seule chose urgente que devrait faire tout intellectuel, c’est de démolir la pensée des autres, les clichés des hommes politiques, des Mélenchonneries exaspérantes. Mais les braves gens préfèrent de beaucoup les Mélenchaonneries, ça les fait bander ! Alors les intellectuels, hein, peuvent rendre leur tablier dans un tel monde de couillons adorateurs des couillons… » (ML)

C’est tonique.

J’essaie seulement de comprendre sur qui taper, afin de ne pas me foutre des baffes, hein.

La classe la plus inclusive est celle des couillons, puisqu’elle est le monde. Ils sont, de plus, adorateurs d’eux mêmes (simple duplication).

Les couillons se divisent en deux sous-classes, les intellectuels et les braves gens, ceux qui bandent (bravo).

Mais là, ça se complique: « tout intellectuel doit démolir la pensée des autres, les clichés des hommes politiques »

Aucun problème pour ajouter une troisième sous-classe de couillons, celles des hommes politiques, à côté des intellectuels et des braves gens.
Mais l’usage de l’autre reste un peu flou.
Ou alors: les autres, c’est-à-dire les hommes politiques, c’est-à-dire les mélanchons?

Je vais craquer.
Tiens, moi aussi je préfère rendre mon tablier.

rose dit: à

ma figure de chiasme a foiré

l’ASCCHIHEM ? (façon de faire des dessins avec des signes) ce n’est pas mon fort, j’ai toutefois tenté.

rose dit: à

non on peut être un brave gens et ne pas bander
alors cela devient triste
moi aussi je craque
je m’en vais sur ce

c’est dommage
j’aurais bien appris trois trucs sur Platon avec JC que j’aime bien vraiment (Platon pas JC non) JC aussi mais il est pris
écrire sa République cela n’a pas dû être de la tarte

renato dit: à

« … ajouter une troisième sous-classe de couillons, celles des hommes politiques… »

Mais ueda, pas besoin car Max Weber le classe déjà parmi les intellectuels.

rose dit: à

Mélanchons-les

c’est pour vous faire rire
je crois que j’ai aucune chance

La mauvaise langue dit: à

Ueda, vous avez déjà vu une marée noire, je suppose. Eh bien imaginez un peu une marée de couillons, c’est une marée noire mais en bien pire ! C’est notre quotidien, la marée de couillons, partout, y’en a partout ! A la TV (là ça grouille), et puis dans les élections, des couillons de gauche et pis des couillons de droite, même des intellos maintenant qui s’y mettent à la couillonnerie. Les Zizek, là, il en fait partie avec délectation.

Moi, je préfère lire tranquillos Pierre Manent. Ça m’en apprend plus sur le monde d’aujourd’hui que toutes les couillonnades de la TV et de la radio. Et Milner. C’est déjà pas mal.

La mauvaise langue dit: à

Mais si rose, c’est très réussi ! J’ai souri.

rose dit: à

ah merci j’ai pas perdu ma soirée

Jean Charles Thévezin dit: à

Une remarque en ce qui concerne la photographie de l’intellectuel qui lance son caillou, sa pensée peut-être.
C’est que là aussi dans le domaine des idées, les CASSEURS NE SONT PAS LES PAYEURS!

La mauvaise langue dit: à

Et pis y’a Clément Rosset. Il est devenu très très drôle. Il a toujours une histoire atroce à raconter dans les débats politiques : on parle du mariage gay ou ce genre de catastrophe, ou la guerre en syrie, et lui il a son histoire de dépression à raconter, il a failli se noyer dernièrement et il le raconte. J’ai pas encore lu, mais ça doit être très drôle. Je suis sûr que je vais rire du début à la fin.

christiane dit: à

Feuilleton

« … et Rodolphe, comprenant enfin que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose qui est de ne savoir pas demeurer au repos dans une chambre, s’enferma dans la sienne.
Mais la Chouette était sur l’armoire, Fleur de Marie dedans, le Maître d’école devant et le Squelette sous le lit.

Pascal Blaise Eugène sue
(« Les mystères du Pari ») »

Jacques Prévert – Fatras (folio -877)

La mauvaise langue dit: à

E. Saïd, c’est le bouffon du Proche-Orient.

Simon dit: à

« L’image de soi est désormais tout, un dieu, une philosophie, une littérature… Du grain à moudre pour les totalitarismes à venir. »

À mon avis cela tient du mensonge soigneusement entretenu, le contrôle de l’image de l’autre pour l’utiliser contre lui est un grain que les extrémismes savent moudre et depuis longtemps. En regardant bien voilà même des lustres qu’il n’y a rien de nouveau.

La flagellation de l’individualisme et du narcissisme est à mon sens une posture hypocrite servant de cache-sexe pour d’autres complaisances. Et puis il y a tant de gens qui hurlent à la persécution dès qu’on leur rappelle qu’il y a des gens différents, c’est un symptôme de l’image de soi triomphante ça ? Je sais bien que totalitaire est un mot à la mode, mais quand même. Tant qu’on y est, affirmons haut et fort que ceux qui auront osé écrire qu’il était un système contre l’individu étaient des dégénérés fumeurs d’opium…

Et quoi d’autre dans ce qui cherche à rassembler aujourd’hui que des relents de curées prédigérées ? On fait plus simple désormais, on prépare les exécutions avant même d’ébaucher la moindre idée, voilà le progrès.

La mauvaise langue dit: à

Enfin, c’était… qu’Allah ait son âme !

La mauvaise langue dit: à

Et puis, on oublie Maffesoli, le sociologue qui a doctorisé Mme Claude.

Jean Charles Thévezin dit: à

Je relis Henri Lefèbvre,
Introduction à la modernité les éditions de minuit 1962.
Il cite en liminaire cette phrase de Nietzsche:
« Nous sommes plus libres qu’on ne le fut jamais de jeter le regard dans toutes les directions;nous n’apercevons de limite d’aucune part. Nous avons cet avantage de sentir autour autour de nous un espace immense-mais aussi un vide immense… »

La mauvaise langue dit: à

Il y a un seul endroit en France où on pense le monde contemporain. C’est l’Institut des Etudes lévinassiennes. Vous pouvez sur le site et vous abonner pour écouter les conférences qui sont toujours passionnantes. Là, on pense, on débat (un peu).

De toute façon, en France, y’a plus de débat depuis des lustres. Chacun reste enfermé dans ses certitudes. La France moisie…

ueda dit: à

@ ML

Les deux livres auxquels vous vous référez sont très remarquables, je partage votre admiration.
Le problème est plutôt: qu’en faisons-nous (vous ou moi, ou d’autres)?

PM et JCM ont en comment ce qu’ils refuse (le mythe moderne de l’illimité, pour faire vite).
Mais les conséquences pratiques qu’ils tirent de ces prémisses sont différentes, voire incompatibles.
Vous faites quoi?

Voici un exemple.

Relisez la page 18 de la Raison des nations.
« la seule chose vraiment mauvaise (pour les idéologues européens en question), c’est de penser et d’agir selon l’idée que telle forme de vie serait pire ou meilleure qu’une autre. Pour résumer d’un mot le noeud où notre condition s’embarrasse, la seule démarche humaine vraiment condamnable à nos yeux, c’est ce qu’on appelait jadis la conversion ».
Cela parce que le mouvement démocratique (irréfléchi) « condamne à la fois tous les passés et consacre toutes les cultures ».

Mais le tourniquer « identitaire » tourne dans tous les sens…
Allez, un test brutal, sur le thème (ancien): « peut-on devenir juif? »
Entre les deux thèses (que vous connaissez) du haut rabbinat (dont la logique est rituelle – ou Schlomo Amar, chez les idéologues) et celle du gouvernement israélien (dont la logique est démographique), vous prenez quoi?

La question n’est pas le judaïsme (ça va bien, merci) mais celle du changement libre « d’identité », puisque Manent parle de « conversion ».
Ou plus exactement, comment concilier les deux maîtres, camarade Puntila?

ueda dit: à

(Cela dit en passant, le judaïsme n’est pas en question, je me rappelle seulement votre acquiescement au concept étrange de « génocide démographique », ce qui va dans le sens du refus de la conversion, laquelle va toujours dans les deux sens.

Que vous puissiez être visé par votre maître, ça me gratouille, côté ressenti.)

ueda dit: à

« E. Saïd, c’est le bouffon du Proche-Orient. »

Je mets ça de côté, pour la route, à côté de « Marx est aussi pervers que Weber »…

« Avec un sourire »
(J’espère que les filles ont fait leur travail…)

La mauvaise langue dit: à

Mais le problème du faire ne se pose plus depuis longtemps en France. C’est simple : en France on ne peut rien faire. Tout est bloqué.

Moi, je ne prends rien du tout. Je me convertirai peut-être un jour. Mais je me sens juif et ça me suffit.

Je suis en complet désaccord presque tout avec mon époque. Donc je ne vois pas ce que je pourrais y faire.

Je ne crois pas du tout à l’égalité des civilisations. Il est évident à mes yeux que la civilisation judéo-chrétienne est bien supérieure à toutes les autres. Les imbéciles comme Tkt crieront au racisme. Je m’en fous et m’en contre-fous. C’est simplement une évidence quand on regarde ce que la civilisation judéo-chrétienne a produit de valeurs dans le monde. Elle a aussi produit d’immenses malheurs comme la Shoah, c’est vrai aussi. Mais ce n’est que la rançon de la gloire. Rien dans le monde d’aujourd’hui n’existerait sans la civilisation judéo-chrétienne. Qu’on veille supprimer les fêtes chrétiennes comme le propose J. Attali m’apparaît comme la plus grandes des aberrations de notre monde, qui marche sur la tête, qui est prêt à vendre son âme pour un nom. C’est effarant, ce monde.

Je ne crois pas non plus à l’identité sinon comme à une interrogation sans fin, à un abîme.

etc.

renato dit: à

Faudrait peut-être relire « L’homme sans qualités »…

La mauvaise langue dit: à

Mais oui, en Europe, ce qui menace le monde juif, c’est un génocide administratif, par les mariages mixtes. Et en Israël, par la démographie. C’est une réalité, hélas ! Vous pourrez changer les noms, la réalité demeure.

La mauvaise langue dit: à

Faudrait surtout le lire…

renato dit: à

La question de l’égalité des civilisations, ML, est seulement politique, et elle se fonde sur le fait que nous sommes tous Sapiens (même les Chinois que, jusqu’à il y à peu refusaient de l’admettre). L’usage politique à des fins antiracistes de cette nature commune à tous rend furax les anthropologues qui font, justement, une différence entre la classification « zoologique » et l’état de l’évolution culturelle. La question est de savoir si on peut ou on ne peut pas classifier les divers états de l’évolution culturelle car, p. ex., l’occidentale (judéo-chrétienne étant abusif) est une espèce de contenant dans lequel on trouve divers états de l’évolution. Mais pas envie de me perdre dans une histoire de qui l’a plus long et gros…

renato dit: à

Celui-là aussi vous ne l’avez pas lu ?!

Jean Charles Thévezin dit: à

« Je ne crois pas non plus à l’identité sinon comme à une interrogation sans fin, à un abîme. » M.L.
Je vous conseille l’excellent essais de Vincent Descombes, Les embarras de l’identité chez Gallimard.
C’est clair et efficace de lecture, M.L.

La mauvaise langue dit: à

Comme si renato avait lu LSQ ! Laissez-moi rire.

La mauvaise langue dit: à

Ça n’a rien à voir avec la politique, la supériorité de la civilisation judéo-chrétienne. Elle a inventé les valeurs sur lesquelles reposent le monde moderne. C’est pas politique !

TUELLISTE dit: à

problème d’ordi, un cordon que j’ai esquiché intellectuellement bien sûr!
espérons que depuis le temps que P.Assouline en a après les intellectuels il va savoir à qui s’adresser, en personne , même si Traverso le fait en groupe .
Il faut que je le lise: en général, je lis Traverso.
hélas pour Saïd , il y avait même le photographe : too much!

renato dit: à

« Risus abundat in ore stultorum. »

alec dit: à

le concept de démocratie moderne s’ancre profondément et plus que jamais dans des idées tangibles (ou qui nous touchent de près), sculptées dans la pierre ou imprimées sur une page. au moment où nous paraissons nous éloigner du monde de l’impression sur papier, on peut avoir le sentiment diffus de laisser derrière nous une part importante de ce qui rendait la démocratie spéciale entre toutes ses concurrentes : une compréhension fine des problèmes de société les plus difficiles exige que l’on ne réduise rien à de simples slogans et demande une considération attentive pour que la réflexion soit de qualité. recourir à des slogans ou des conversations de cent quarante caractères sur un réseau social, par exemple, n’augure rien de génialement bon si l’on veut que se perpétue la démocratie telle qu’on l’entend. quand on écoute le discours actuel des dirigeants de la CGT (Dunlop et Goodyear) qui équarrit sur place toute contradiction avec le recours systématique à la violence verbale camouflée dans des attitudes de rébellion chourées à des séries tv américaines (les leaders portent des sweats de MC de bikers dignes des Sons of anarchy), on se dit que c’est un gros marqueur qui signe le bel aujourd’hui. les socialistes-libéraux au pouvoir en n’assumant, et n’expliquant pas plus, leur politique, jettent beaucoup d’huile invisible sur le feu dont Traverso ne voit pas la fumée. il est loin le temps où un homme politique comme Lincoln savait par coeur le prologue du dernier des Plantagenêt de la pièce de Shakespeare, celle qui met en scène Richard de Gloucester dont on vient de retrouver les os pourtant. à l’époque on apprenait encore des choses des grands textes, aujourd’hui ceux-ci disparaissent des listes de lectures même dans les cursus de littérature ou d’histoire.
c’est vrai que les intellos de gauche américains qui voulaient traduire Bush junior devant un tribunal pour usage inconsidéré et illégal de drones ainsi que pour l’utilisation de Guantanamo comme lieu de détention, sont nombreux à avoir rejoint Obama 1 et 2 qui se sert exactement des mêmes modalités et outils pour sa politique…alors, peut-être un peu plus « d’Ethique à Nicomaque » et un peu moins de « République » ne pourrait pas nous faire de mal. on doit tant à Aristote (et à Platon aussi, la lecture orientée de sa République en a dénaturé plus d’une grande ligne.)
my name is alec and I approve this message.

renato dit: à

Comme d’habitude ML est à côté de la plaque et ne lit que selon ses préjugés — et cette fixette sur « judéo-chrétienne », touchante. Enfin, ainsi va le monde. Amusez-vous bien et bonne soirée.

TUELLISTE dit: à

prenez garde , M.L.qu’il est possible d’entendre « civilisation » comme civilisation du renne !dans une autre temporalité que celle que vous avez en tête semble-t-il!

La mauvaise langue dit: à

Oui, oui, on peut tout entendre avec ce monde de couillons. Tout.

ueda dit: à

Fou rire rétrospectif à partir d’un souvenir de blog:
« Mme X bat M. X, aux encouragement bruyants du perroquet.. »

Grazie, renato!.

ueda dit: à

ML, de même que Lacan distinguait le non-idiot, donnez nous vos critères sur le non-couillon.
Ce sera pour plus tard, hein…

TUELLISTE dit: à

tout entendre ? que veut dire entendre ?
. Son essai est d’une remarquable clarté, ce qui peut-être dû à sa forme : une conversation avec Régis Meyran.
pas certain, mais assez vraisemblablement la question titille suffisamment pour que la forme dialogue se prête bien à la développer .
il ne me semble pas qu’on puisse aller très loin en traitant les gens de couillons , mauvaise langue , même si ce n’est jamais absolument faux.
P.Assouline n’a-t-il pas écrit qu’il y a des écrivains qui ne sont pas intelligents et des psys qui ne savent pas …
comme si!!
il y a longtemps que des universitaires très spécialisés mettent en cause la société des experts..
enfin, ce blog est devenu infernal sous ses airs d’échanges .

hamlet dit: à

la seule chose sûre c’est qu’à l’époque où ont existé des intellectuels les gens ne se demandaient pas ce qu’était un intellectuel.

l’intellectuel existait sans savoir qu’il en était un.

aujourd’hui les choses se sont inversées : nous savons exactement ce qu’est un intellectuel, comme un écrivain, à quoi ça ressemble, vu de haut, de profil, de devant de derrière.

le problème est que depuis que nous savons exactement à quoi ça ressemble nous n’en avons pas vu passer la moitié du quart de la queue d’un.

en fait non, ce n’est pas qu’il n’y en a plus c’est que nous en avons une quantité astronomique.
du coup il nous faut les classer, faire des statistiques sur leurs avis, évaluer sur une échelle de Richter de la pensée la pertinence de leurs idées.

tout ça prend un temps fou, pas le temps d’un évaluer un qu’un nouveau pointe son nez.

Si bien qu’on en est venu à créer des sites internet d’évaluation des intellectuels qui permettent au grand public de se faire une idée rapide d’un intellectuel afin de s’en faire une opinion avant qu’il ne disparaisse.

Réunir dans la même phrase les noms de Deleuze et d’Onfray, les mettre dans le même sac sur l’idée qu’ils se font de FN, démontre, s’il en était besoin, à quel point nous avons perdu les pédales.

Sûr que les journalistes ont leur part de responsabilité : leur responsabilités n’est pas à la mesure de leur intelligence : Onfray adore les médias, il s’y sent parfaitement à l’aise vu qu’ils ont la même manière de raisonner.
Aujourd’hui il existe même un magazine philosophique, avec des philosophes journalistes.

Monsieur Assouline, que Nietzsche soit considéré comme un libertaire ou un réactionnaire, je vous assure, actuellement, il faut le dire à Mr Traversin si c’est votre copain, lui dire que ce n’est vraiment pas le plus grave de nos problèmes.

Au moins que les intellectuels sachent classer les problèmes par ordre d’importance, à la limite on ne leur en demande pas plus, déjà s’ils peuvent faire ce genre de truc ce sera un bon point eux, et là ils verront que Nietzsche est vraiement le dernier de nos soucis.

Je veux bien que toute une ribambelle de philosophes à la noix aient essayé de nous endormir avec l’eternel retour et des niaiseries du même genre, mais je vous assure que quand le nombre de chômeurs dans un pays franchi le seuil des 20% l’éternel retour ce n’est pas une priorité.

Dites le lui, c’est important, parce que sur ce coup je crois que nous allons bientôt touche le fond.
On a déjà Onfray, BHL, Ferry, Sponville et Enthoven qui essaient de nous endormir alors si tout le monde s’y met de son côté nous ne sommes pas prêts de nous sortir du pétrin.

Je sais pas si votre intellectuel le sait mais la France risque d’exploser en vol en 2013 et je ne suis pas certain, si c’est le cas, que son eternel retour soit programmé à brève échéance.

bien à vous

TUELLISTE dit: à

tellement la réponse paraît aller de soi,
celle -là , je me demande si ce n’est pas une perle !
une réponse qui va de soi! parait aller de soi!
pourtant P.Assouline devait bien s’attendre à ce que les medias se trouvent impliqué-e-s dans cette problématique autour de laquelle il tourne

TUELLISTE dit: à

bien vu ,hamlet!

oceano nox dit: à

hamlet, populiste!

du pain et des jeux dit: à

hamlet fait son omelette sans casser des œufs!

hamlet dit: à

si les intellectuels avaient su classer les problèmes de ce monde par ordre d’importance nous n’aurions pas vu Israel venir toujours en tête de liste, du genre quand on aura rayer ce pays de la carte le monde connaitra enfin la paix.

Israel c’est comme Nietzsche c’est pas le problème le plus grave. Sauf pour le monde arabe, quand les pays arabes faisaient une fixette sur Israel pour faire oublier qu’ils avaient laisser croupir pendant 50 ans des populations dans des camps de réfugiés, sans jaais faire l’effort de les intégrer dans leur pays, les intellectuels occidentaux, au lieu de dénoncer cette fixette ont préféré entrer dans leur jeu.

Si la France avait agi de la sorte en maintenant 50 ans des camps de réfugiés ces mêmes intellectuels se seraient mobilisés.

grave erreur dont on mesure les conséquences aujourd’hui.
les intellectuels se sont fourvoyés, par lâcheté : si la naissance de l’intellectuel est Zola ils ont pris le chemin totalement inverse.
Depuis Zola les intellectuels se sont tellement plantés que cette sempiternelle référence à Zola est limite devenue une insulte pour sa mémoire.

La mauvaise langue dit: à

Non, en effet, ce n’est jamais absolument faux…

Le dernier intellectuel c’était Michel Foucault.

Après l’espèce a disparu. On a des chanteurs, des philosophes, des experts, des boules de cristal. Mais aucun intellectuel.

Le premier était Voltaire, le dernier Michel Foucault. Vie et mort de l’intellectuel : 1750-1983.

La mauvaise langue dit: à

Qu’est-ce que vous faites, ueda, dans la vie ? Et vous avez quel âge ?

renato dit: à

Le fait est, hamlet, que par la nature qui est la leur, les médias sont indifférents à la signification des messages. Ainsi même si la signification peut être considéré comme essentiel dans la caractérisation de l’information, le média se limite à la transmettre indépendamment de la signification de sorte que l’information de X (intéressante à mes yeux) se trouve sur le même plan de sens que l’information de Y (inintéressante). C’est une question de démocratie (au sens donné par Tocqueville), et bien que cela crée un effet de dispersion, la réduction des différences qui se produit n’est pas une mauvaise chose

hamlet dit: à

la différence entre Onfray et Deleuze c’est que ce dernier n’aurait jamais été sollicté à prix d’or pour participer à l’émission de Ruquier.

Si Michel Onfray aimait la philosophie comme il le prétend il aurait dû accepter quand on le lui a proposé de jouer dans Alerte à Malibu.

Il se serait installé à Santa Monica, il aurait mener une vie hédoniste heureuse au soleil.
Le problème est qu’il nourrissait trop de rancoeurs et la honte familiale était lourde à porter : ne sachant pas vraiment s’il était le fils naturel d’un notable il se devait de devenir un notable dans sa ville de naissance.
C’est limite plus du Dumas que de la philo.

Sûr que le jour où des types vont s’attaquer à sa bio ils vont avoir du pain sur la planche, et ses groupies risquent de tomber de très haut.

renato dit: à

C’est comme ceux qui crachent sur Marc Levy, ce qui implique qu’ils l’ont lu. Moi, en ne l’ayant pas lu, je ne peux pas.

Cela dit, je trouve Onfray assez rigolo. Les rares fois que je l’ai suivi à la télé il m’a bien fait rire, l’erreur est de le mettre sur la balance avec Deleuze en mémoire… J’aime Callas et Lady Gaga mais il ne viendrait jamais à l’esprit de les comparer…

Tarantaise et sardane dit: à

Déjà 120 commentaires sur le sujet et seulement deux contributions.
C’est peu.
Ok, je compte pas le boug’ qui n’a fait que passer.
Et quoi ? Que des mecs à pseudos multiples.
Devons nous y voir un signe ?
L’intellectuel se cacherait-il ?
Corollaire, suis-je un intellectuel ? (ok, la question ne demande pas réponse, on passe)
Donc, nous avons ueda-zhu-geliang(?je m’y perds)et-autres-asiatismes et hamlet-proust-puck-sigmund-tristram-et-autres-dextérités,
c’est ridicule comme proportion (appel : C.P. reviens, je te promets tu n’es pas de gauche, enfin quoi à gauche de Phiphi ok mais là ya plein de droite qui ne demande qu’à vivre-enfin pas trop quand même hein! Et puis cela fera peut-être trois, donc tout bénef)

Je me demande si je suis bien clair sur ce coup là ?
On a beau dire, intellectuel c’est dur.
Même que ça pourrait être un GAG, un vrai (celle-là je ne m’en lasse pas)

Philippe Régniez dit: à

Ne vous inquiétez pas pour C.P., il fait le coup à chaque fois pour une raison ou pour une autre. Il a du mal à avaler sa médecine, et, étant petit, il a trop lu l’Histoire des grands Romains.

TKT dit: à

@ Philippe Régniez dit: 10 février 2013 à 19 h 24 :
« Parfois, pour faire diversion (cela ne marche pas toujours), il se déguise en femme. »: Vous fréquentez tous les intellectuels travelots d’Asuncion ?

TKT dit: à

Zola a inventé le mot, pas l’espèce.

Les promesses n'engagent que ceux (et celles) qui les croient dit: à

Passou, pouvons-nous savoir pourquoi les commentaires de D disparaissent ?
La machine à censurer est-elle aussi virulente ici que chez wordpress ?
Comme quoi !

La mauvaise langue dit: à

Et « leicht » peut se traduire tout à fait par « délicat » dans certains contextes. Le dictionnaire le donne.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…réalité des intello’s,…

…en être de l’échiquier sous différente forme,…
…en être des pions et pièces,…tours, chevaux, fous, reines et roi,…
…en être manipulateur du jeux,…comme source de sagesse,…et sans exclure des dogmes,…
…et donc,…Platon connaissait les échecs,…ou seulement sous sa forme égyptienne pharaonique,…tant de détails,…avec lesquels on ne refait pas le monde,…avec nos naufragés,…des luttes entre systèmes tyrans,…
…etc,…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…et s’en exclure des dogmes,…rectification,…parmi d’autres à plusieurs sens,…
…chacun comprendra ce qu’il veut,…etc,…

Bloom dit: à

Intellectuel, tentative de définition minimale: personne dont les idées et les prises de position influence les influenceurs.

W dit: à

La clarté lunaire semble éclairer,de sa blancheur glacée,tout le mystère du monde.Elle semble tout montrer,et ce ne sont pourtant qu’ombres coupées de fausse lumière,intervalles trompeurs,dénivellements absurdes,incohérence du visible.Aucune brise,et le mystère semble plus vaste.
Livre de l’inquiétude _ Bernardo Soares _texte de 1931/1932 .

Bloom dit: à

« romance studies »: études des langues, littératures et cultures des pays de langue romane (à Cornell, français, italien, espagnol, portugais).
Un peu comme si on avait des départements de langues germaniques regroupant l’anglais, l’allemand, le néerlandais et les langues scandinaves, féroïen compris.
Quelle réaction nos amis anglais et américains auraient-ils si on les mettait sous le parapluie germain?

W dit: à

Les enjeux littéraires et linguistiques ne réussiraient pas à motiver l’incident diplomatique en revanche lever de boucliers et querelles de chapelle ,spécialistes en armées batailles rangées échauffourées retransmises et amplifiées selon les modalités en cours et contemporaines rendant grâce à nos saints circuits médiatiques .Mais ne recense-t-on pas des racines communes et éparses à ces langues dispersées?

W dit: à

Diriez vous d’un coté les latins d’un autre les anglo d’un autre les germains ?passons sur la Saxe la Bavière les teutons les anglo-saxons

W dit: à

Et bien que la neutralité semble impossible je verrais plutot l’intellectuel comme un mécanicien qui s’empare d’un morceau de réalité ou d’intellectualité,l’éclaire,l’examine sous tous ses angles et voit s’il fonctionne ou dysfonctionne,ensuite si problème tente d’en analyser les causes et les conséquences patentes ou à prévoir dans la chaîne des circuits où cet élément est inclus ,il arrive que l’intellectuel soit lui même le père d’un raisonnement ,soit à l’origine d’un accident sur la chaîne des raisonnements il devient dès lors concepteur comme les hommes sont souvent géniteurs sauf que cette occurrence reste assez rare dans le paysage et c’est ainsi que pour alimenter soirées et débats l’homme qui vit ou qui défend ce sentiment puise dans le fond collectif nommé bibliothèque où nombre de grands esprits ont accouché au fil des temps de théories semblant utiles de temps à autres,en plus de la distraction occasionnée en remplissant du temps un peu comme on couvre nos murs de matières décoratives ,à nos vies et à l’organisation tendant vers un idéal de justice et d’égalité .
Les shadocks saison 2 .

JC dit: à

Exemple d’intellectuel : l’agrégé de philo Peillon. Cohérent dans sa tête, médiatiquement dévot, complètement incompétent avec la réalité du monde rassis de l’EN….

W dit: à

JC songez-vous à prendre un billet pour un autre territoire que l’expression de votre opinion politicienne?vos fils sont devenus ficelles ,que reprochez vous à cette institution?

W dit: à

qu’y faudrait-il selon vous changer et disposerait-t-on au besoin outre d’une volonté des moyens nécessaires?

JC dit: à

« CUISINE : Recette du Mammouth aux Pommes
Réformer, virer, cogner, dégraisser… Mais certainement pas discuter! Suppression du statut. Fin des privilèges syndicaux. Fin de l’emploi à vie, licenciement des centaines de pommes pourries qui salopent l’éducation des enfants! Autonomie totale des établissements. Programmes et tronc commun adaptés. Décentralisation totale des moyens humains et matériels. Retour à l’autorité des pédagogues sur les enfants. Respect pour tous les maîtres. Augmentation de salaire liée à l’évaluation par comités paritaires parents/élèves/enseignants. Suppression de l’Inspection, incompétente…. »

A la lecture de ce qui précède, vous comprennez pourquoi mon crémier ne sera jamais un intellectuel… ! France moisie, peuplée de fascistes…

Bloom dit: à

Un vrai intellectuel serait aussi quelqu’un qui fait son miel de tout, en connaissance de cause, qui posséde plusieurs langues, et aille y voir personnellement…

Dans les penseurs cités dans li billet, on peut se demander où sont passés les non- européens/américains(Arundati Roy, Salman Rushdie, beaucoup plus qu’un romancier), les femmes (l’extraordinaire Elisabeth de Fontenay, par ex.), les penseurs de la complexité (Derrida, Michel Serres et le grand Edgar Morin, un des seuls à oser aborder la totalité)…
Dans les penseurs, je n’inclue évidemment pas Onfray, qui est avant tout un caricaturiste.

JC dit: à

W 6:19
je me sers de l’outil blog comme il convient ! Ce que l’outil permet, je me le permets… Vouloir faire de cet outil limité autre chose qu’un bac à sable est illusoire.

Bloom dit: à

li billet, li confus……………

rose dit: à

il neige
c’est magnifique
j’vous le dis, j’vous le redirai
bonne journée

rose dit: à

la clarté lunaire ces jours-ci non pas du tout faut attendre qu’elle croisse

rose dit: à

Callas et Lady Gaga ont deux points en commun elles chantent et aiment la scène
penser est-ce que ce ne serait pas être capable d’intertextualité ?

mais ramer c’est pas mal non plus je vous assure

si la barque ne se plante pas dans les arbres on peut arriver à l’embouchure et voir la mer

TKT dit: à

Roman Studies
Roman »ce » devait être une faute de frappe.

Jacques Barozzi dit: à

JC, dans ta recette du mammouth aux pommes, tu as oublié l’obligation du port de l’uniforme pour tous les élèves, la suppression des classes mixtes et l’autorisation aux profs de leur flanquer des baffes !

Jacques Barozzi dit: à

Les Romans aiment la romance, les Saxons connaissent la chanson et les Germains ne sont pas tous des crétins !

Jacques Barozzi dit: à

On a encore oublié Julien Benda, les intellectuels ne sont-ce pas les clercs ?

JC dit: à

Merci Jacky, effectivement j’en parle à mon crémier. Uniforme. Séparation des sexes. Baffes et coups de règle sur les doigts.

Il faut l’écouter, mon crémier : on écoute bien un débile connu pour ses chefs d’oeuvre intellectualistes, le nommé Bigoudis.

Jacques Barozzi dit: à

Ma concierge et moi sommes des intellectuels selon Sartre !

Jacques Barozzi dit: à

Et interdiction de parler le patois SMS, JC !

Jacques Barozzi dit: à

La question n’est-elle pas plutôt : Les médias anéantis par l’impuissance des intellectuels ?

ueda dit: à

La mauvaise langue dit: 10 février 2013 à 22 h 59 min
Qu’est-ce que vous faites, ueda, dans la vie ? Et vous avez quel âge ?

J’ai un an et demi.
Je n’ai pas eu de mère étant né d’un père chinois, sans la moindre assistance, qui en est mort, ses cendres sont à Kamakura.
Je sens déjà dans mes flancs s’agiter un coréen, et ça m’inquiète un peu, ce fils qui me dévorera, il entre dans la culture coréenne une certaine brutalité.

Dans la vie, je perds surtout mon temps, j’évoque mes souvenirs d’avenir et fais des plans sur le passé.
Il est 9:18, et je bois un arabica.
Il sera terminé vers 9:30.
Sur ce qui se passe après, je n’ai aucune idée, un monde nouveau peut-être.

ueda dit: à

« Il faut l’écouter, mon crémier » (JC)

Tu fais semblant, tu regardes sa femme.
Malgré ta belle motte de beurre, tu n’est jamais content.
Il n’est pas si con, tu te prépares des lendemains difficiles.

TKT dit: à

Si être raciste, ML, est « se croire supérieur et seul valable », alors c’est vous le raciste. Et puis, les civilisations sont des mélanges de races, voir de religions. La vérité, vous êtes le Cioran de la RdL, pessimiste en diable, vous voyez de la moisissure partout et imaginez une France qui serait un autre monde que les pays voisins.
Vous êtes une sorte de maison close, sans air, sans eau fraiche: Bref question moisissure, vous êtes en avance sur les gens qui vivent les fenêtres ouvertes.

Jacques Barozzi dit: à

Un Chinois buvant du café (froid) c’est une hérésie, un traître à sa patrie ! Et vous préférez les pâtes au riz, ueda ?

Jacques Barozzi dit: à

Une maison close où les putains sont remplacées par des bouquins qui disent à ML : « Tu viens, chéris ? » Hihihi !

JC dit: à

Mon boucher, qui est à ta concierge ce que mon crémier est à Marguerite de Crayencour pose dans un soupir d’aise la question suivante :
« Et si, une bonne fois pour toutes, on dispensait les filles de cette fastidieuse usine à décerveler qu’est l’EN ? Pas besoin de savoir autre chose que lire écrire et compter quand on a pour seuls soucis de remplir l’armoire de fringues, le frigo de lasagne au cheval, la tête d’images à la mode TV réalité !!! Quelles économies potentielles ! on divise par deux les budgets ! »

Elle en pense quoi, ta concierge ?

Jacques Barozzi dit: à

Ma concierge suit les séminaires de Michel Onfray et oblige son mari à sortir les poubelles, balayer les escaliers et distribuer le courrier, JC : c’est une femme libérée ! Elle aimerait bien épouser la bonne du curé à Régniez et avoir des bébés avec elle aussi !

JC dit: à

On n’avance pas….

Bloom dit: à

Roman »ce » devait être une faute de frappe.

Non, TKT, « romance » a beaucoup de significations en anglais, roman de chevalerie, film/roman romantique, charme, amour, idylle/histoire d’amour et comme adjectif, ‘roman’ qui se rapporte aus langues romanes.

Passou dit: à

Bloom, Michel Serres penseur de la complexité, vous trouvez, vraiment ?…

Les promesse de Oh29 , Si il m’arrive de supprimer des posts de D. , c’est parce que parfois à la 21ème exposition en rafale de l’état présent de son âme, il est permis de croire que cela courtcircuite inutilement le débat en cours…

Bloom dit: à

« Roman », en anglais, c’est ‘romain’, mais jamais ‘roman’ dans le sens d’art roman, qui se dit « romanesque » ou… »Norman »…

aus = auX

Daaphnée dit: à

Tiens, Ueda, je m’étonne que vous n’ayez pas répondu à ML même sans rentrer dans les détails, pourquoi ne le faites-vous pas ?

Daaphnée dit: à

Au fait, pour en revenir un peu au sujet qq avait-il lu les « Méditations pascaliennes » de Bourdieu ?
Le scribe de Debray ne paraît plus pouvoir être d’actualité, Si ?
Et qu’en est-il de Bourdieu ?

TKT dit: à

Bloom, le mot romance avait été écrit, et non roman.
Par mesure de sécurité, j’avais d’ailleurs contrôler.

Degis Rebray dit: à

« mécanicien qui s’empare d’un morceau de réalité ou d’intellectualité, » W.
Vraiment du charabia!
Il faudrait faire fonctionner le moteur!

TKT dit: à

@ Bloom: je viens de contrôler avec « romance studies », et bien on arrive au même résultat, roman studies et romance studies, sont les deux appellations des mêmes études. Toutes mes excuses, vous aviez donc raison.

ueda dit: à

« Ueda, je m’étonne que vous n’ayez pas répondu à ML même sans rentrer dans les détails, pourquoi ne le faites-vous pas ? »

Bonjour Daaphnée, parce que le temps ne me le permet pas.
Limité à des passages ultra-rapides.

Et puis, j’ai été suffisamment bavard!

Allez un test:
(1) « Daaphnée, êtes-vous une intellectuelle? »
(2) « Daaphnée, êtes-vous une féministe? »

Je ne connais pas la vôtre, mais voici une réaction typique:
(1) premier mouvement: « non… » (modestie, conscience de la prétention ou de l’impuissance, refus d’être une petite soldate);

(2) silence, où on revient un peu sur son premier cri (qu’entend-on par là? Me demande-t-on de me désolidariser de tant de gens remarquables? Et pourquoi diable, de quoi ils se mêlent ces idiots?)

(3) « Eh bien, s’il faut choisir, je dis oui! (on est plus belle qu’au stade 1, parce que le corps est mieux redressé, les yeux sont brillants, etc.)

A la réflexion, c’est du flan, mon histoire.
Seule compte le silence intermédiaire, la mise en scène de la réflexivité.

Le « Eh bien non! » vaut autant que le « Eh bien, oui! », pour être, d’autorité, mis dans le tiroir des « intellectuels ».
C’est l’affectation de la distance, comme des guillemets mis aux mots, qui vaut brevet.

Les p’tits « oui… » ou « non… », un peu con-cons, soulèvent le doute.

Cette deuxième histoire, c’est peut-être du flan aussi, mais le deuxième café est fini.

Daaphnée dit: à

Exemple d’intellectuel : l’agrégé de philo Peillon. Cohérent dans sa tête, médiatiquement dévot, complètement incompétent avec la réalité du monde rassis de l’EN….

Alors ça, JC, vous n’y allez pas de main morte!
Pour une fois qu’il y a un ministre en charge de l’éducation qui possède un parcours atypique :
 » Il fréquente rarement les bancs de l’université et obtient sa licence à vingt ans. Après une agression, « Vincent plaque tout et part à l’aventure »10. Il travaille pour la Compagnie des wagons-lits sur la ligne Paris – Copenhague et importe en cachette du saumon fumé. Il fonde alors l’Office de ventes d’import-export et de diffusion avec comme slogan « du saumon norvégien pour tous », société dédiée notamment à la vente de saumon fumé aux comités d’entreprise11. Il prépare ensuite le concours pour le certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré en philosophie. Nommé professeur certifié stagiaire à la rentrée 1984 au lycée Édouard Herriot à Lyon 6e, il est affecté comme titulaire à la rentrée 1985 au lycée Pierre de Coubertin à Calais. Il enseigne aux élèves de terminale scientifique, économique et sociale, et technique. Il prépare parallèlement le concours de l’agrégation de philosophie et deviendra professeur agrégé après une première tentative infructueuse » (cf.wikiki)

et partant, une certaine originalité ….
Cela change de tous ceux qui ne sont jamais sortis de l’école en passant d’une place assise derrière un bureau à celle sur une estrade ..

Ne désespérez pas, tout espoir est permis.

versubtil dit: à

Oui Jacques Barozzi, la trahison des clercs de Julien Benda est un bon départ de réflexion.
Une analyse récente et fort intéressante du philosophe Pascal Engel sur sa philosophie nous le montre.
http://www.ithaque-editions.fr/livre/36/Les+Lois+de+l—esprit+-+Julien+Benda+ou+la+raison

Encore de Pascal Engel un entretien sur la philosophie et les philosophez  » vériphobe » comme il les nomme.
http://bernat.blog.lemonde.fr/2009/04/06/pascal-engel-is-veriphile-very-good/

JC dit: à

Passou dit: 11 février 2013 à 9 h 49 min

Exemplaire du sujet du billet : le medium Passou tue l’intellectuel D.

Daaphnée dit: à

Pas mal, Ueda, pas mal ….
Mais pour ma part, j’aurais seulement répondu qu’il n’y a que l’ici et maintenant qui compte …
Autre façon de se défiler en adoptant une posture on ne peut mieux défendable ..

TKT dit: à

Fantastique arrogance maladive (et nombriliste) de ceux qui d’un coup de baguette de chef d’orchestre local, font disparaitre de la pensée universelle, ce qui n’est pas judéo-chrétien.

Echelle de valeurs dit: à

10h13

Daaphnée,
pour JC le problème n’est pas de savoir si Peillon a les capacités ou le profil, aucun intérêt pour lui.
Son problème :
1- il est ministre de Hollande
2- il ne veut pas d’un système éducatif type étasunien basé sur le fric

Donc, exit Peillon pour le néocons

D dit: à

ueda dit: 10 février 2013 à 19 h 37 min
Vous êtes là, D?

Bien sûr, je suis là. Mais j’observe en silence. Le moyen de faire autrement ! Je suis systématiquement censuré. Passou me reproche d’exposer « l’état de mon âme » mais, en réalité, j’expose l’état des choses de ce monde. De toute façon, je crois que vous êtes désormais mon seul lecteur. Vous comprenez que j’ai fini par jeter le manche après la cognée.
Toutefois, je promets d’essayer d’entrer en communication télépathique avec vous.

Daaphnée dit: à

(au fait, JC, « le saumon pour tous » ….
Laissez tomber, je vous vois déjà venir)

Quel loup ? dit: à

TKT 10h23

??????????????????

Daaphnée dit: à

(Passou me reproche d’exposer « l’état de mon âme » mais, en réalité, j’expose l’état des choses de ce monde.

Ce sera que vous voyez dans le monde, le reflet de votre âme ….. Je vous l’avait déjà dit, vous êtes un neo-romantique)

Quel loup ? dit: à

TKT dit: 11 février 2013 à 10 h 23 min

Tiens, aujourd’hui Thierry a mis ses Lauboutin

Jacques Barozzi dit: à

Edgar Morin (Bloom), Maffesoli (ML), des intellectuels ? En tout cas cela n’ont pas été anéantis par les médias, c’est plutôt le contraire et ils peuvent leur dire merci !

Quel loup ? (le vrai) dit: à

10h42

Encore un qui se cache

Jacques Barozzi dit: à

Censurer D., c’est lui donner trop d’importance, Passou, voilà maintenant qu’il va nous jouer les martyrs !

TKT dit: à

et voila que D., alias plus loin « quel loup ? », se prend pour le monde.

Bloom dit: à

Passou, je tiens Le parasite et Le contrat naturel pour de très grands livres sur l’éthique. Serres est un passeur magnifique.
Traverso parle-t-il de René Girard?

Jacques Barozzi dit: à

D. et ML, ce sont les Bouvard et Pécuchet de la RDL ! Mais qui donc est Homais ?

JC dit: à

D.
je suis de tout coeur avec vous ! ne vous réjouissez pas trop tôt … Crions haut et fort notre désapprobation :

« Les intellectuels anéantis par la puissance des medias ? NON ! NON ! Libérez la parole de D. Tous ensembles ! Tous en sanglots ! OUAIS ! OUAIS ! »

Rodin dit: à

C’est qui Jacques Barozzi ?
Il pense ?

D dit: à

Si mes interventions « court-circuitent inutilement le débat », alors que dire de celles de JC ou de Philippe Régniez, entre autres ? Vous trouvez que les diatribes répétitives de JC contre le gouvernement sont relatives aux sujets des billets, Passou ?
D’ailleurs, quand je signe d’un nom différent, vous ne me censurez pas. En fait, je crois que vous me prenez pour un autre.
(Et si je change tout le temps d’adresse mail, ce n’est pas un choix : sinon, je pars direct à la corbeille.)

Jacques Barozzi dit: à

« Il pense ? »

Non, j’essuie !

Observatore Helvetia dit: à

TKT dit: 11 février 2013 à 10 h 44 min
et voila que D., alias plus loin « quel loup ?

Mais quelle burne

JC dit: à

D.,
Si vous revenez, avec C.P. hein ?, je vous promets de ne plus jamais critiquer l’action immonde de ce gouvernement de branquignols … j’écrirais une Françoiade à la gloire du mou !

D dit: à

Et puis, je ne sais pas quelles adresses mail utilisent les autres D. Car, contrairement à ce que certains semblent penser, nous ne sommes pas en rapport les uns avec les autres. Je ne sais même pas combien nous sommes.

D dit: à

@ D
D’accord avec toi. Moi aussi quand je signe d’un autre nom je ne suis pas censuré. Ça doit être l’idée du pseudo collectif qui ne plaît pas et c’est pourtant enrichissant, je trouve.

D dit: à

D’autant que nous avons l’approbation de Dexter qui a tout à fait accepté l’élargissement du copyright.

Jambier dit: à

critère number one de la pensée à encéphalogramme plat sur la rdl :
ne pas essayer de comprendre D.
Résultat des courses :
vontraube d’une courte tête (vide) devant baroz.
Devait être chouette la traversée de Paris.

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