Maurice Blanchot l’insurgé
En m’emparant de ce gros livre-là, mû par un réflexe chronique, je me suis également saisi d’un crayon à mine. Impensable de lire sans souligner, bâtonner, annoter, voire barrer, et même m’indigner, sinon corriger – à l’exception des Pléiade, tout de même, encore que j’en ai vu y surligner sans état d’âme à grands coups de stabilo rose fluo (j’ai failli appeler la police). On nous a assez répété qu’une fois publié, le livre n’appartenait plus à son auteur et que le lecteur devait se l’approprier ; or quelle meilleure manière d’y parvenir qu’en y superposant sa propre graphie aux impressions de l’écrivain ?
Sauf que cette fois, mon naturel porté au palimpseste a subi un coup d’arrêt dès l’entame de Blanchot (397 pages, 39 euros, L’Herne) : dans le premier article consacré à l’atelier de l’écrivain, Eric Hoppenot, l’un des deux maîtres d’œuvre du recueil avec Dominique Rabaté, raconte que, durant toute sa longue vie de lecteur, Maurice Blanchot (1907-2003) s’est toujours refusé à ajouter quoi que ce soit de sa main dans le livre d’un autre. Puisque le commentaire est extérieur, il doit le rester. Tel est son statut. Aussi a-t-il abondamment commenté ses lectures dans le feu de leur découverte mais en prenant soin de toujours consigner ses notes sur des feuilles à part, ailleurs, à côté mais pas dedans. Sa prise de notes de relevait pas seulement d’une technique mais d’un état d’esprit révélateur d’une esthétique ; car au début des années soixante, l’écrivain adopta une écriture fragmentaire qui n’est pas sans lien avec sa longue pratique de la citation dans son activité quotidienne de lecteur : partant du principe que de toute façon, dès lors que l’on isolait une phrase de son contexte originel, on trahissait l’auteur, il recopiait moins qu’il ne paraphrasait.
Ce qui ne m’a pas empêché de le crayonner. Mais le recueil est d’une telle qualité, d’une si puissante densité, d’une exigence intellectuelle si bien tenue du début à la fin, les articles originaux sur ce que lui doivent de jeunes écrivains (Tanguy Viel, Marie Darrieusecq, Leslie Kaplan) y font si naturellement écho aux souvenirs plus ou moins connus des grands anciens (Roger Laporte, Maurice Nadeau, Georges Bataille), les lettres déjà publiées complètent si opportunément d’autres totalement inédites. L’ensemble est d’une acuité et d’une intensité si fécondes !
Il y a des morceaux magnifiques sur le silence dans la Bible ( à propos du Livre de Job, bien sûr). En creux, c’est aussi la révélation, ou la confirmation, d’un portrait de Maurice Blanchot qui se dégage. Tous les Blanchot en un seul. Sans oublier l’homme, dont on savait si peu (seuls les cyniques voulurent y voir une stratégie : disparaître pour mieux apparaître), l’homme au visage inconnu dont ce Cahier de l’Herne publie pour la première fois des photos intimes ; l’homme qui avait la religion de l’amitié, pas nécessairement en face à face ou téléphonages mais disons l’amitié épistolaire (Edmond Jabès, Robert Antelme, Jean Paulhan). On découvre le cinéphile au calendrier bloqué il y a … un certains temps (Bergman, Ozu, Murnau, Ophuls, Welles) pour qui le cinéma français semblait se limiter à Casque d’or et aux Enfants du paradis. Le journaliste, le critique, le romancier, l’intellectuel, tous résumés par une même faculté inébranlable de refus, de rébellion, d’insurrection, d’insoumission. Dans les grandes lignes et dans le détail. A une enquête japonaise qui lui demandait s’il s’intéressait au roman policier, il explicita son « non » en une poignée de mots : « Il y a déjà trop de police dans notre société ». Sa manière d’être encore un homme contre, même dans ce qu’il appelait « le communisme de pensée » ou « le communisme d’écriture ». A cet égard, on ne perd pas son temps à visionner ce numéro d' »Un siècle d’écrivains » qui lui avait été consacré, film de Hugo Santiago écrit par son biographe Christophe Bident, un exploit s’agissant d’un écrivain qui aura mis tant d’énergie dans sa volonté d’effacement.
Cela va du maurrassien convaincu de l’entre-deux-guerres à l’homme qui demeurait hanté par le génocide juif au soir de sa vie (exactement comme Marguerite Duras) jusqu’à rompre dans les années 70 avec ses amis d’extrême-gauche par sa volonté de soutenir Israël jusqu’au bout (comme s’il voulait expier encore son pêché de jeunesse, celui qui jugeait à la fin que l’antisémitisme, serait-il délirant, restait « la faute capitale »), en passant par celui qui avait appelé les jeunes appelés à ne pas se soumettre pendant la guerre d’Algérie. L’un avait écrit des articles antisémites, antiparlementaires, antidémocrates, antirépublicains appelant de ses vœux une révolution violente, seule capable, avec les secousses sanglantes du terrorisme, de réveiller une nation aveulie (1937) ; l’autre avait été l’un des principaux rédacteurs du fameux « Manifeste des 121 » ; l’autre encore partout dans Paris en mai 68 puis à Flins. A ses yeux, ceux d’un homme tout entier animé par « la passion politique » et qui le demeura tout en enjoignant les écrivains à mettre l’actualité à distance, afin que leurs écrits n’en fussent pas corrompus, il était évident que la Révolution n’avait jamais lieu une fois pour toutes.
L’ensemble de ses écrits rassemblés ici en une mosaïque, conjointement à une série de témoignages confrontés à des documents, offre un tableau très complet de la pensée de Maurice Blanchot. Impossible ici d’entrer dans le détail de chacune des facettes explorées. On se contentera de saluer plus précisément le coup de projecteur donné à son activité de critique. L’un des plus pertinents et des plus aigus en langue française. Ses critiques (des chroniques littéraires, disait-il) ne nous renseigne pas que sur les livres qu’il traitait, sur ses exigences formelles, son côté partisan dans le choix de la subversion littéraire avec les refus qui lui font cortège (contre le positivisme et le réalisme littéraires, contre toute tentation mimétique vis à vis du réel, contre toute tentation biographique sauf pour Goethe dans Faux-Pas), son entredeux permanent entre le sens et le sensible et son goût, pourtant, des histoires ; ses critiques dévoilent en creux son art poétique, son absolu de la littérature, sa conception de l’écriture comme activité aussi vaine que nécessaire, seul moyen d’opérer la jonction entre le vide que l’écrivain a en lui et le silence vers lequel il tend quitte à ne le connaître jamais que par ouï-dire. Incroyable ce que ce grand critique a fécondé comme vocations de critiques et d’écrivains, pour ne rien dire des lecteurs qui lui doivent d’avoir ouvert les yeux sur un livre (Kafka ou Des Forêts, peu importe) dont le sens leur aurait échappé sans l’incitation de Blanchot, avec en sus la sensation inédite de comprendre pour la première fois Le Château ou Le Bavard après les avoir pourtant maintes fois lus. Peut-être parce qu’ils ne le virent jamais comme un théoricien mais comme un penseur de la littérature.
Ni journaliste, ni universitaire, entre les deux. La contribution de Gérard Macé ouvre des perspectives fascinantes malgré sa brièveté ; peut-être son absence de complaisance dans l’admiration y est-elle pour quelque chose ; il a mis la focale tant sur ses paradoxes (un auteur engagé qui ne fut jamais un personnage public) que sur ses contradictions (comment peut-on devenir le meilleur ami à vie d’Emmanuel Levinas l’année même où l’on adhère à l’Action française (dédicace : « A Emmanuel Levinas, avec qui, depuis quarante ans, je suis lié d’une amitié qui m’est plus proche que moi-même : un rapport d’invisibilité avec le judaïsme »); Macé fait d’ailleurs remarquer que ce sont surtout ses épigones qui ont tenté de nier son passé d’extrême-droite avant-guerre (violentes diatribes antisémites contre Léon Blum, entre autres) et sa collaboration aux feuilles de la Révolution nationale sous l’Occupation, fut-ce pour des chroniques strictement littéraires ; in fine Gérard Macé formule un regret, tout en rappelant que Blanchot, au contraire de Cioran, avait toujours été antihitlérien :
« Qu’il n’ait pas cherché à comprendre davantage, du moins dans ses livres, ce qui lui était arrivé. Ne se soit pas demandé en quoi consiste une intelligence qui ne protège pas du pire, à quoi sert un esprit critique, si pertinent et si gin, s’il ne préserve pas des dérives les plus contestables ».
On dira : air connu, à l’extrême-gauche comme à l’extrême-droite. N’empêche… Rarement un écrivain aussi constamment et authentiquement en retrait de la scène littéraire aura été aussi présent dans le paysage littéraire. Surtout un écrivain dont l’empire en France et à l’étranger n’a pas été diminué par sa réputation d’hermétisme, d’obscurité, de difficulté d’accès, la faute aux philosophes qui l’ont accaparé aux dépens des littéraires, rendant son œuvre encore plus cérébrale et abstraite qu’elle ne l’est, remarque Jean-Benoît Puech. Dominique Rabaté le reconnaît, singulier aveu venant de l’un des maîtres d’œuvre du recueil, aveu qui réconfortera tous ceux qui, un jour ou l’autre, sont ressortis désemparés d’un paragraphe, d’une page, d’un chapitre, sinon d’un livre signé Maurice Blanchot. Il est vrai qu’il n’a cessé de (se) poser des questions (l’une surtout : « Comment la littérature est-elle possible après tout ce qui s’est passé ? ») quand tant de lecteurs sont avides de réponses. Qu’est-ce qui vaut la peine d’être transmis si ce n’est justement l’intransmissible ? Lui écrivait pour « amener à la surface quelque chose comme du sens absent », révéler l’invisible, vocation de ces artistes qui nous amènent au bord vertigineux du monde, de Goya à Paul Celan.
Il s’est éteint chez lui au Mesnil-Saint-Denis, place des Pensées, en lisant un texte de Paul Valéry, Les escaliers de Chambord de Pascal Quignard et Rosemary’s baby d’Ira Levin. A sa mort il était difficile de ne pas penser, et de ne pas relire encore et encore, ce petit texte d’une beauté minéral L’instant de ma mort dans lequel il évoquait « le bonheur d’être presque fusillé » le 20 juillet 1944. Il fut finalement incinéré non sans avoir précisé au fil de ses différents testaments que l’on pouvait l’enterrer n’importe où dans le monde sauf à Devrouze (Saône-et-Loire). Là où il avait vu le jour quatre-vingt-dix années plus tôt.
(« Emmanuel Levinas et Maurice Blanchot, assis sur le capot, étudiants en philosophie à Strasbourg » ; idem ; « Maurice Blanchot » photos D.R.)
1 371 Réponses pour Maurice Blanchot l’insurgé
« en face à face ou téléphones »
Je connais très mal Blanchot mais je me demande s’il n’avait pas un écouteur de trop.
« s’il s’intéressait au roman policier, il explicita son « non » »
Pas sûr que j’achète un crayon.
« tout en enjoignant les écrivains à mettre l’actualité à distance, afin que leurs écrits n’en fussent pas corrompus »
Littérature et journalisme,
hamlet va s’en donner à coeur joie.
Bon, finalement ça vaut peut-être le coup d’essayer.
Passou vous préconisez du HB ou du 2B ?
« si pertinent et si gin »…
Personnellement, cela sera vodka, ou alors la lampe d’Aladin.
J’aime beaucoup Blanchot. Le lire est un régal pour l’esprit.
Mais dire que sa rupture avec ses « amis » de l’extrême-gauche fut liée seulement et uniquement à sa « volonté d’expier encore son péché de jeunesse… » Quelle aberration !
De quels « amis » parlez-vous Assouline ?
Arrêtez de taper n’importe quoi, cessez votre manège de soutien grotesque à Israël et lâchez-nous avec votre philosémitisme à deux sous, à deux shekels !
La RDL est un blog, pas une synagogue, à ce que je sache.
« La RDL est un blog, pas une synagogue, à ce que je sache. » (l’hélicon)
On en fait ce qu’on en veut de la RdL ! Une phrase comme la vôtre la transforme en pissotière publique pour vieux soupeur…!
Importance des clichés. Blanchot, jamais lu, apparaît plutôt que complexe, disons compliqué, incertain, girouette, errant,… malaise… comme tous ces intellectuels perdus de ces temps là. Curieuse personnalité d’époque.
Et puis, comme lecteur, comment faire confiance à cet auteur ? A cette tête de lézard, ce corps d’iguane, ce cou de mante religieuse tel qu’il se découvre sur la dernière illustration ? Impossible…
Aucune envie d’en connaître plus de Blanchot. C’est idiot : je sais ! So what ?
« Il est vrai qu’il n’a cessé de (se) poser des questions (l’une surtout : « Comment la littérature est-elle possible après tout ce qui s’est passé ? ») »
Certains philosophes, certains amis, certains grands esprits, professent que la littérature n’est plus possible après Auschwitz.
Comment peut-on dire, affirmer, une chose pareille !?
Ce n’est pas parce qu’on passe de la guerre « chevaleresque, artisanale, à l’ancienne » au « massacre humain, industriel, organisé », c’est à dire une modernisation, un progrès technique, un renforcement idéologique des crimes d’Etat ou de Clans, que la littérature ne sortira pas, blessée, épuisée, mais vivante, des Goulag passés et à venir !!!
En parfaite logique du hors sujet, donc Blanchot mis de côté, je vous fais part de ma souffrance pour nos sœurs africaines et moyen-orientales ; peine immense qui ne peut, chers humanistes, qu’être partagée entre nous tous :
« Les djihadistes de l’EI se sont emparés en juin de vastes régions dans le nord et l’ouest de l’Irak et y ont proclamé un califat, c’est-à-dire un territoire dirigé par un calife, qui revendique la succession de Mahomet.
Ils viennent de décréter la mutilation génitale de toutes les filles et femmes du Califat.
Rappel : plus de 130 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, d’après les chiffres avancés par l’Unicef lors du Sommet des Filles qui s’est tenu le 22 juillet dernier. »
Bon !…. Qu’un Calife succède à Mahomet, pourquoi pas ? Hollande succède bien à Charlemagne, Louis XIV, Napoléon, De Gaulle …!
Mais que les « indignés » occidentaux ne manifestent pas dans les rues européennes contre cette horreur -bien pire qu’un règlement de compte en Palestine- cela m’étonne !
Il est vrai que la médiatisation est faible. Pas de photos, pas d’émoi !
l’humanité débile commelle est, compte sur jc le vraicon pour sauver la planète
cqfd dit: 25 juillet 2014 à 7 h 08 min
Vous approuvez ces mutilations génitales ?
Répondez d’abord à la question, après nous pourrons PEUT-ETRE discuter.
Que c’est dur ici de parler simplement du sujet, c’ est-à-dire Maurice Blanchot!
Parle !
Nous écoutons …
Blanchot, ce fut un phénomène de journalisme littéraire et éditorial dans les années 70 avant de devenir un phénomène à thèses universitaires.
Maurice Nadeau et Fata Morgana inaugurèrent le risorgimento.
Un peu d’ espace littéraire svp! dit: 25 juillet 2014 à 7 h 45 min
Un commentaire pour rien, vous êtes dans la norme.
Vous en dites quoi de Blanchot ?
Pour l’instant deux commentateurs ont dit ne pas connaître, point.
Nous attendons les autres, dont vous n’êtes manifestement pas.
Non, ce n’est pas moi. Je ne parle jamais de Blanchot au petit-déjeuner.
(Le pauvre Michel Blabla multiplie les crises agressives).
Déjà dans le premier numéro des Cahiers de la Pléiade sous la direction de J. Paulhan avec la présentation typographique de Jean Fautrier (sic )en avril 46 Blanchot était en bonne compagnie dans la cavalerie Gallimard, excusez du peu!
Gide, Michaux, E. Boissonnas,Caillois, Char, Henri Thomas, J. Grosjean, Arland, Julien Benda, Jean Paulhan ( lui-même ).
bouh, encore un billet pour vieux salonnards.
Sinon, y’a un truc pour les nouveaux philosophes. Un centre d’études levinasssiennes. Je me souviens plus où il se trouve, si c’est à paris ou en banlieue proche.
Quand la tafiole de porquerolles se met à causer parties génitales, on se demande s’il n’a pas envie d’une circoncision rituelle.
bisou, bisou.
Chaloux dit: 25 juillet 2014 à 7 h 56 min
Assume Chaloux.
Tu es encore plus ridicule en jouant les TKT.
Un peu d’ espace littéraire dit: 25 juillet 2014 à 7 h 57 min
Un parfum de google, ça ne compte pas.
Mais ce fut Nadeau qui donna le grand coup de départ pour la relecture de Blanchot après les années 70, période durand laquelle je fis la découverte de ce théoricien de la littérature.
A la » joie de Lire » avec ses deux librairies qui se faisaient front on pouvait trouver des éditions non encore épuisées des principales publications d’ avant-guerre de Blanchot.
Quelques exemplaires, encore dans ma bibliothèque ainsi que le Une tâche sérieuse? de Pierre Madaule publié à cette occasion, il s’ agit de 1973, plus précisément.
Si j’ ai parlé de Fata Morgana, c’ est que dès 1973 cette auguste maison publia Deux lectures de Maurice Blanchot de Roger Laporte et Bernard Noël et un peu plus tard le Sur Blanchot par E. Levinas ( en 1975 ).
S’ ensuivient d’ autres inédits de Blanchot comme La folie du jour ‘ tirage de tête avec des lithographies de Bram Van Velde ) dont la Quinzaine littéraire fit une remarquable crique
Enfin, Djedla ! Cessez vos enfantillages…
Je pose une question à propos de l’inhumanité de l’ablation du clitoris chez nos soeurs, vous me répondez par l’ablation du prépuce chez les frères. Le dommage n’est pas comparable, mdr !!!
Il est temps que vous mettiez en pratique un minimum d’activité sexuelle pratique, y compris avec votre petit canard à tête de banane…
(pardonnez-moi, Passou, je ne peux pas laisser passer ça. L’insulte ne me déplait pas, c’est de bonne guerre ; par contre la connerie m’est insupportable. Revenons à BLANCHOT !)
JC,
L’infibulation reste une tradition barbare qu’il faudrait à un moment arriver à éradiquer. Cela dit, il semble que la dernière sortie du calife soit un faux — les RP du Isis ont démenti l’info :
http://www.theguardian.com/world/2014/jul/24/isis-deny-ordering-fgm-girls-mosul
Reste qu’en Iraq, où la pratique a repris de façon inquiétante — elle avait été divisée par 2 pendant les 30 dernières années.
la question du billet porte sur la circoncision rituelle. Concentrez-vous.
Je repasse plus tard.
Pour ce qui se passe en Irak, les infos sont là, entre autres. Il faut toujours recouper les sources.
http://www.liberation.fr/monde/2014/07/24/irak-une-fatwa-sur-l-excision-mise-en-doute_1069861
Un parfum de google
Pauvre cul, tous ces livres sont dans mes mains et bien d’ autres encore, quasiment tout l’ œuvre de Maurice Blanchot.
Toutes les revues d’ avant-garde de l’ époque éditaient leur article : » Une lecture de Maurice Blanchot « .
Bref, après avoir été Mallarméen nous étions devenu lecteurs de Maurice Blanchot.
Oups ! « où la pratique »… il y a un où de trop : « la pratique »
et pour les new filosofes, je ne sais pas si ce centre d’études est librement accessible:
« L’Institut d’Études Lévinassiennes a été fondé en l’an 2000, à Jérusalem, par les philosophes français Benny Lévy, Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_d'%C3%A9tudes_l%C3%A9vinassiennes
Mallarmé, Ponge et Blanchot, c’ était le trio de l’ avant-garde!
« Il s’est éteint chez lui au Mesnil-Saint-Denis, place des Pensées, en lisant un texte de Paul Valéry, Les escaliers de Chambord de Pascal Quignard et Rosemary’s baby d’Ira Levin. »
Il parait que sur sa table de nuit, on a retrouvé un petit bout de papier chiffonné:
« Quignard m’a tuer ».
« Quand la tafiole de porquerolles se met à causer parties génitales, on se demande s’il n’a pas envie d’une circoncision rituelle. »
il découvre la chose et ne peut plus s’arrêter ! l’excision l’enivre et il tient à le faire partager
Nous découvrions aussi Louis René des Forêts…
« Quignard m’a tuer ».
Chaloux cessez de projeter votre rêve d’une mort qui vous conviendrait, lisez tout Quignard et fichez nous la paix.
Michel Alba, il est temps que j’écrive à ton inspecteur d’académie. Je me dois de le faire, « pour nos enfants ».
Bonne journée,
“Mallarmé, Ponge et Blanchot, c’ était le trio de l’ avant-garde!”
Vous parlez de quelles années ? et surtout de quelle avant-garde ?
cqfd/djedla même combat.
Les vieilles peaux sans plaisirs souhaitent un traitement identique pour toutes.
Je vais me procurer ce Cahier de l’ Herne mais j’ ai bien peur de ne pas y retrouver l’ enthousiasme des premières lectures mais plutôt des thèses pour doctorants…
Chaloux ni en photos ni en mots, c’est désespéré.
Cela me fait drôle de savoir que certaines personnes lisent Blanchot pour la première fois, comme Clopine par exemple. Elles ont raison!
Si Passou, fieffé passeur, ne m’a pas donné l’envie de découvrir Blanchot après la lecture de ce billet, je ne vois pas qui pourrait le faire…
Qu’apporte Blanchot au lecteur « vierge » qui le découvre pour la première fois ? Help !
s’est toujours refusé à ajouter quoi que ce soit de sa main dans le livre d’un autre
il ne stabilossait même pas..non mais quel gland !
il explicita son « non » en une poignée de mots : « Il y a déjà trop de police dans notre société »
blanchot parle pas tellement des fardadets de la place stan sergio..
Qu’apporte Blanchot au lecteur « vierge » qui le découvre pour la première fois ? Help !
moi ça me rappelle une soirée film duras avec une gonzesse..j’ai souffert..bref faut un gros stabilo jicé..blanchot c’est mieux
Ce refus de gribouiller un texte est honorable : il faut vraiment être une brute, un égorgeur d’abattoir hallal, pour ne pas prendre des notes sur un carnet, A COTE du livre !
« La contribution de Gérard Macé ouvre des perspectives fascinantes malgré sa brièveté »
La brièveté c’est bien, si c’est concis c’est mieux. Je ne vais toutefois pas m’embarrasser d’un livre de plus seulement pour voir, donc : seulement bref ou concis aussi ?
« Qu’il n’ait pas cherché à comprendre davantage, du moins dans ses livres, ce qui lui était arrivé
oui..c’est assez incompréhensible car c’eut été un excellent sujet..mais aurait il été blanchotien ?..morand roulant en 2 cv écrivant le routard ?
Mais quelle tête de bidet ce renato.
Bref, s’il n’ a rien à dire, qu’il se taise!
Tu sais, Bougboug, tu crées une mauvaise ambiance sur le blog à Passou…. Ceci dit, nos accords commerciaux tiennent toujours, je viens de vendre mon millième gode-ceinture mohair et soie, qualité bouguereau.
Les affaires marchent fort au Moyen-Orient, en ce moment. Surtout en Egypte (où 50% des filles sont excisées malgré l’interdiction de 1996, au nom de traditions africaines s’appuyant faussement sur des recommandations islamiques.)
Mais, revenons à BLANCHOT !
un égorgeur d’abattoir hallal
pardon..c’est l’imam et le rabin qui stabilote..l’égorgeur c’est un qu’un instrument
« Il s’est éteint chez lui au Mesnil-Saint-Denis, place des Pensées, en lisant un texte de Paul Valéry, Les escaliers de Chambord de Pascal Quignard et Rosemary’s baby d’Ira Levin. »
Jamais qu’à la mort d’un écrivain l’on trouve sur sa table de chevet Bécassine, Pinocchio, Blanche-Neige… non, jamais… pourtant…
« Bref, s’il n’ a rien à dire, qu’il se taise! »
Commencez par donner le bon exemple…
à quoi sert un esprit critique, si pertinent et si gin
si gin ? éclaire moi jicé
Gin ? Djinn ? ça doit être quelque chose comme le Leprechaun : tu bois beaucoup de gin et tu le voit…
« si gin ? éclaire moi jicé » (boogie)
Faux-cul ! Tu sais que je m’éclaire à la bougie… et tu espère un cierge ! Demande à Chaloux, sa sollicitude est immense… !
Soupir. Me faudra-t-il renouveler le stock de Suchard aux noisettes ?
(je dis ça, et puis moi j’ai souligné des tas de passages, dans « le livre à venir ». C’est pourtant une manière de penser la littérature qui est aux antipodes de ce qui me plaît généralement ; je dirai une certaine pesanteur alors que je n’aime que la légèreté (qui n’est pas de la superficialité, enfin je trouve, mais plutôt la marque d’une certaine modestie. Je pense à Compagnon en disant cela), et puis un « retrait-de-soi », comme si la parole qui se dit là était désincarnée, un pur esprit, très fin de siècle (le dernier).
Mais cependant… Si je ne peux pas apprécier les pages de Blanchot sur les auteurs inconnus de moi (comme Monsieur Neher sur la parole prophétique), je dois bien dire que ses opinions sur Beckett sont particulièrement convaincantes. Par contre,le « couplet » contre Woolf (trop sensible à la critique et suicidée : deux écueils pour Blanchot) m’a un peu agacée ; et puis tout le mouvement du livre, son questionnement (qu’est-ce que la littérature, en gros, mais dit moins simplement que cela), pose comme de gros sabots aux si brillantes démonstrations.
… Pourtant, à propos de prophétie, quelle don que celui de Blanchot. Tenez, ceci, que j’ai souligné à grand’peine (je dévorais sans scrupule une barre entière, quatre gros morceaux aux noisettes débordant, un régal dans la nuit éclairée de ma lampe de chevet – 100 watts dans la tronche, il me faut ça maintenant) :
« Lire, écrire, nous ne doutons pas que ces mots ne soient appelés à jouer dans notre esprit un rôle fort différent de celui qu’ils jouaient encore au début de ce siècle : cela est évident, n’importe quel poste de radio, n’importe quel écran nous en avertisssent, et plus encore cette rumeur autour de nous, ce bourdonnement anonyme et continu en vous, CETTE MERVEUILLEUSE PAROLE INATTENDUE, AGILE, INFATIGABLE (c’est moi qui souligne, ndlr, qui nous dote à chaque instant d’un SAVOIR INSTANTANE, UNIVERSEL, et fait de nous le pur passage d’un mouvement où chacun s’est toujours, par avance, échangé contre tous. »
Et ça a été écrit en 53 (je n’étais même pas née, bon dlà=).
BOn, je vous raconte tout ça pour répondre à la question « qu’est-ce qu’apporte Blanchot quand on le découvre pour la première fois » ? Alors résumons :
– dès le début, un certain recul, à cause de l’effort à fournir pour comprendre cette pensée-là, qui se complaît dans une analyse bien trop intellectualisée, et formatée par une époque où l’on ne cessait de vouloir traire la littérature, pour y trouver des réponses à l’inquiétude humaine.
– un sourire devant le passage où Blanchot assassine proprement la critique littéraire ; ça ne m’étonne pas qu’il ait préféré appeler son travail « chroniques », ben tiens.
– petit à petit, et surtout quand il parle d’auteurs que j’ai un peu fréquentés, un grand intérêt se fait jour ; j’ai été happée par les pages sur Beckett, surtout.
– une curiosité pour le bonhomme, parce que ce grand intellectuel n’écrit visiblement qu’en prenant bien soin de ne jamais se mettre en avant ; cette curiosité se mêlant d’appréhension – Blanchot aurait bien pu être, pardine, un de ces élitistes imbuvables et non accessibles, qui prennent plaisir à compliquer leurs propos pour éviter que des mains prolétariennes salissent leur page, et ça, ça me déplairait souverainement
– et puis, in fine, se dire que cela faisait longtemps qu’on n’avait pas lu un livre aussi dense et profond. Mettre la peine qu’on a eu à le lire sur le compte de ses propres insuffisances, et se laisser aller, pendant que la tablette rend définitivement l’âme et que le papier alu se transforme en boulette sous des doigts agacés, à une sorte d’admiration un peu effrayée, propice à la divagation.
traire la littérature
tlé joli..morand n’aurait pas osé
… Et puis évidemment, remercier Paul Edel, chez qui j’ai reçu le conseil de lire ce livre-là !
Toute cette pourriture d’extrême gauche qui revient à la surface…les 121, la joie de lire, tous ces charognards qui se sont repu des cadavres produits par les « révolutions » du tiers monde et ont des dizaines de millions de morts sur la conscience. Ils ont putréfié la vie intellectuelle des années 60, 70, 80…Une époque où il était dangereux pour sa réputation et ses études de ne pas faire partie de la grande famille marxiste, tiers mondiste et viscéralement anti-américaine et anti-occidentale… Le Monde Diplo, la révol cul, la glorieuse entrée des khmers rouges dans Phnom Penh, la « libération » du Sud Vietnam…nauséeux, berk!
« On » reproche à Blanchot d’avoir été maurassien avant guerre et on trouve tout à fait normal qu’il ait soutenu toutes les impostures gauchistes et sanguinaires de l’après-guerre!
Cauchemard!
Et ça se vante aujourd’hui post mortem avec la complicité de Passou!
INATTENDUE, AGILE, INFATIGABLE
sapré clopine..du reblochon!
(c’est moi qui souligne
(stabilote clopine stabilote!)
« une analyse bien trop intellectualisée, et formatée par une époque où l’on ne cessait de vouloir traire la littérature, pour y trouver des réponses à l’inquiétude humaine. »
N’ avez-vous pas remarqué Clopine que l’on a affaire à une pensée qui revient circulairement sur elle-même?
Lire Faux pas et l’ amitié.
« On » reproche à Blanchot d’avoir été maurassien avant guerre et on trouve tout à fait normal qu’il ait soutenu toutes les impostures gauchistes et sanguinaires de l’après-guerre!
en vérité pour faire bonne figure a blanchot on a cette désinvolture incroyabe de s’en foute de l’aspect moraliss..tout fait ventre pour blanchot et ça c’est un soufflet en pleine poire
@JC
« Les affaires marchent fort au Moyen-Orient, en ce moment. Surtout en Egypte (où 50% des filles sont excisées malgré l’interdiction de 1996, au nom de traditions africaines s’appuyant faussement sur des recommandations islamiques.) »
Traditions africaines JC ??? Je voudrais bien savoir lesquelles! Dans l’Afrique noire non contaminée par l’Islam, il n’y a pas à ma connaissance d’excision. La Somalie détient le record. D’autre part, en Egypte, il a fallu attendre les années 2000 pour que les plus hautes autorités islamiques consentent à condamner l’excision (je n’ose pas dire du bout des lèvres…).
la joie de lire,…
Heu, on peut avoir été client ( non voleur ) chez Maspéro sans être tout le déluge que vous décrivez.
On y trouvait les éditions GLM, même les plus anciennes.
(je n’ose pas dire du bout des lèvres…)
excellent sirus..ha tu sais traire
Ah ! c’est sympa d’avoir le point de vue de Sirius et Clopine sur BLANCHOT que je n’ai jamais lu. Merci à vous…
Encore que lire en bouffant, même du chocolat suisse ou belge de qualité, me parait être d’une grande goujaterie prolétarienne…
Salissant ! Comme tout ce que le prolétariat acte, cette masse informe et imbécile…huhuhu !.
Les 50% actuels d’excision en Egypte sont naturellement une moyenne pour le pays. Plus on est urbain, instruit, plus le taux est petit. Dès qu’on part à la campagne, dès qu’on descend dans le sud, les mères incultes cèdent à la pression sociale, culturelle, traditionnelle, et on arrive à des taux actuels de plus de 90% ….
1964…
http://www.internazionale.it/portfolio/il-vangelo-secondo-pasolini/
Sirius dit: 25 juillet 2014 à 10 h 01 min
Traditions africaines JC ??? Je voudrais bien savoir lesquelles! Dans l’Afrique noire non contaminée par l’Islam, il n’y a pas à ma connaissance d’excision.
C’est wiki d’accord mais quand même :
« Des communautés chrétiennes au Ghana ou au Togo, du sud du Nigeria, du Burkina Faso, du Kenya et de l’Afrique de l’est, en général, pratiquent les mutilations sexuelles ainsi que des communautés musulmanes et la communauté juive des Falashas. »
Ah, chic, on retombe sur un sujet de SVT pour 5ème de transition.
De la même manière la circoncision ou ablation du prépuce est censée enlever à l’homme la partie féminine restante. La psychanalyste Marie Bonaparte a écrit[5] : « Les hommes se sentent menacés par ce qui aurait une apparence phallique chez la femme, c’est pourquoi ils insistent pour que le clitoris soit enlevé ». Elle est caractérisée comme « la relation d’appropriation qui veut que chaque femme soit la propriété d’un homme » par Thomas Sankara dans sa campagne contre l’excision [6]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Excision#Une_pratique_traditionnelle
Il est pénible, l’autre fou. Il s’en prend à moi alors que je n’ai encore même pas dit un seul mot. Et avec quelle hargne ! quelle haine ! quelle vulgarité ! Bon à enfermer.
___________
Maurice Blanchot, c’est toute ma jeunesse. Pour mes copains de khâgne et moi, dans le milieu des années 70, c’était notre dieu. Une posture un peu ridicule aujourd’hui évidemment, et qui me fait sourire. Nos professeurs y puisaient parfois aussi leurs sujets de dissertation.
Nous avions deux grands penseurs de la littérature, Blanchot et Gaetan Picon, aujourd’hui un peu oublié alors qu’il me semble maintenant autrement plus éclairant sur les œuvres que Blanchot. Les chroniques de Gaetan Picon ouvrent des pistes fécondes de lecture, elles restent ouvertes, on les relit volontiers pour venir y chercher de quoi stimuler sa propre lecture, tandis que le monde littéraire de Blanchot est un monde clos sur lui-même. Avec Blanchot, on entre dans une pensée très personnelle de la littérature, son monde et son mode de penser sont à prendre ou à laisser, on ne peut rien en faire pour soi-même.
Il m’est arrivé d’écrire comme Blanchot, notamment dans le long article que j’avais publié sur André du Bouchet dans la revue L’Ire des vents. Mais pourtant ma pensée ne lui devait rien mais tout à l’un de mes directeurs de séminaire de l’époque, Gérard Genot, un éminent italianisant qui avait commis un ouvrage savant sur la poésie d’Ungaretti dont j’ai pu appliquer les concepts linguistiques à André du Bouchet.
C’est dire que Maurice Blanchot comme critique est aussi un piège et une musique, une manière d’écrire, un jeu d’écriture et des paradoxes de la littérature, qui n’en manque pas. C’est un moule, un style dans lesquels on peut se glisser et l’imiter. C’est impossible avec Gaetan Picon, parce qu’avec lui on n’est pas dans une pensée mais dans une critique beaucoup plus objective, qui parle des œuvres de manière neutre et distante, avec connaissance approfondie des textes et une authentique sensibilité au service d’autrui. On n’est pas pris comme avec Blanchot dans la gangue d’une forme de philosophie de la littérature qui vous colle après même quand on ne pense pas comme elle.
Blanchot est plus un penseur de la littérature qu’un critique. Les écrivains sont davantage pour lui un prétexte à ses propres divagations à propos de la littérature qu’une véritable analyse des œuvres. Il fascine forcément quand on est jeune. On s’en lasse un peu quand on est plus âgé.
Mais il faut lui savoir gré d’avoir été, à sa manière, un penseur de l’écriture concentrationnaire et de l’écriture de la Shoah. Je pense notamment à son texte dans L’Entretien infini sur « l’expérience-limite » à propos de L’espèce humaine, de Robert Antelme. Une pensée qui aime à s’éclairer de celle d’un Juif comme Gerschom Scholem, qu’il cite, parlant des rapports entre Allemands et Juifs : « L’abîme qu’ont ouvert entre nous les événements ne saurait être mesuré… Car, en vérité, il est impossible de se rendre compte de ce qui est arrivé. Le caractère incompréhensible tient à l’essence même du phénomène : impossible de le comprendre parfaitement, c’est-à-dire de l’intégrer à notre conscience. » Et il ajoute à la suite, dans la même note, dans une articulation toute logique mais en même temps typique des paradoxes qui animent à l’ordinaire sa pensée : « Impossible donc de l’oublier, impossible de s’en souvenir. Impossible aussi, quand on en parle, d’en parler — et finalement comme il n’y a rien à dire que cet événement incompréhensible, c’est la parole seule qui doit le porter sans le dire. » Mais a-t-on pour autant avancé dans la compréhension de l’écriture de la Shoah ?
À signaler ses chroniques d’avant-guerre, republiées en 2007 chez Gallimard : Chroniques littéraires du Journal des débats avril 1941 – août 1944.
Richard Millet a publié de son côté un bel hommage à Maurice Blanchot en 2007 également : Place des Pensées. Sur Maurice Blanchot. Richard Millet est notre dernier écrivain, un grand écrivain, parfois contestable, mais au style flamboyant, peut-être trop pour une époque décadente et sinistre comme la nôtre. Un fils spirituel de Blanchot lui aussi.
Yapa débat Mimi enterre Chaloux.
JC, en quoi Clopine devrait être plus prolétaire que vous ?
Jodonatella-Césaria, madame pipi aux Langoustiers dit: 25 juillet 2014 à 10 h 44 min
Jean Brun le génocidaire est de retour.
Quand on tombe à 17 ans sur l’Espace littéraire, on n’a pas une réaction à la Paulhan (« Pénibles et subtiles recherches d’alchimiste qui s’apercevra sans doute un jour que, pour obtenir de l’eau, mieux vaut ouvrir le robinet de la cuisine. Et que pour dire “il fait beau”, la meilleure façon de procéder est encore de dire “il fait beau”. » – Pas mal…).
On ne comprend pas et on a de la jouissance à ne pas comprendre parce qu’on est encore porté par le sentiment d’une promesse.
Plus tard, bien entré dans tous ces infinis circuits (qui offre le plaisir de circuler d’un genre à l’autre, d’un penseur à l’autre dans la culture française de l’époque -qui fut peut-être sophistique mais qui fut grande), on éprouve le besoin de sortir du labyrinthe. Ça passe parfois par une autre langue ou une autre culture.
Comme je disais un jour à un pote un peu soiffard (appelons le Karim):
Il en faut des efforts pour se faire Blanchot.
Il en faut des efforts pour s’en défaire.
(Bois, Karim).
Enfin, passer par une autre langue…
J’ai un jour invité à Tokyo une traductrice de Blanchot (comme il y en a plusieurs, on ne saura pas son nom).
Une très jeune femme, grave et triste.
Son corps ne demandait qu’à disparaître.
(« Tu as un peu réfléchi, ai-je dis à son maître, avant de conseiller à des êtres fragiles des machins relevant d’une écriture du désastre? »).
La soirée fut navrante.
À mes non-questions, elle répondait par l’effacement d’une réponse…
Je suis ensuite allé dans l’izakaya d’à côté pour me saoûler avec dignité et modération.
Je trouve que Clopine, en lisant Blanchot, a bien vu l’essentiel. Vous êtes une bonne lectrice, Clopine.
Widergänger dit: 25 juillet 2014 à 10 h 33 min
On ne peut que partager votre analyse bien que toute personnelle, surtout en faveur de Gaétan Picon.
Sinon, comparer Blanchot et Millet, il me semble que vous allez un peu vite en besogne.
Si l’ on peut reconnaître un fond maurassien chez l’ un et chez l’ autre, leur combat n’ est absolument pas le même, de l’ Algérie pour le premier et le Liban pour le second.
Mais j’ ai bien aimé votre description de la Blanchotemanie et le fait d’ en revenir.
On a connu cela aussi.
Article stimulant. Merci pour le lien vers le numéro d’Un siècle d’écrivains.
Dommage que les « commentaires » dérivent si rapidement vers les jugements à l’emporte pièce, les positions univoques et le hors-sujet (JC, Sirius, encore que le premier doit plus drôle que le deuxième)
Evidemment, face à cette caricature de la pensée, à l’insulte et à la frénésie pamphlétaire, une proposition comme « amener à la surface quelque chose comme du sens absent » est de peu de poids.
Dommage. Sur ce blog, comme beaucoup d’autres, et comme dans tout débat, toute parole un peu nuancée, toute pensée un peu élaborée ou pire encore reconnaissant sa finitude est exposée à la raillerie. Rien pourtant de plus facile que le persiflage : c’est une ressource rhétorique commode (j’en ai fait parfois l’expérience, avec un succès facile, de dont je ne suis pas fier), car elle trouve son aliment dans la mauvaise foi, la paresse et le ressentiment, ce dont chacun est abondamment pourvu ; elle me semble la marque des esprits incapables de s’exposer à l’épreuve d’une question.
Djedla,
Votre référence à Marie Bonaparte, psychanalyste complètement frappa-dingue -comme la plupart d’entre eux, j’en ai comme amis- frigide, hypocondriaque, freudienne éminemment sympathique, me fait peur : elle s’est faite opérée pour rapprocher son clitoris du vagin, si mes souvenirs son bon, n’est il pas vrai ?
Jolie femme, mais putain l’angoisse : moi, elle me fait peur !
Une lecture sans Asper, ite missa est!
« Des communautés chrétiennes au Ghana ou au Togo, du sud du Nigeria, du Burkina Faso, du Kenya et de l’Afrique de l’est, en général, pratiquent les mutilations sexuelles ainsi que des communautés musulmanes et la communauté juive des Falashas. »
Pour les falashas, je laisse à WG le soin de répondre…Pour les autres, il s’agit toujours de pays où l’Islam est présent et influent et wiki parle de « communautés », où?, combien?. Je sais parfaitement qu’en Egypte par exemple des femmes chrétiennes sont excisées. Mais pour y voir une coutume originellement africaine, c’est à dire antérieure à tout contact avec l’extérieur, il faudrait avoir plus de précisions sur leur origine et surtout sur leur étendue.
Il est très possible que vous ayez raison et qu’il ait existé des tribus africaines pratiquant l’excision avant tout contact avec des non africains. D’autres coutumes aussi étranges sont observées (les « femmes girafes » par exemple). Même si cela est vrai, c’est un fait que l’excision est partiquée massivement dans les pays musulmans et que l’islam se l’est approprié puisque c’est un débat encore aujourd’hui chez les islamistes de savoir si c’est une obligation ou non…
« JC, en quoi Clopine devrait être plus prolétaire que vous ? » (madame pipi)
Elle ne pense qu’à s’élever, je pense le contraire…
Loin de moi l’idée de voir une analogie (politique ?) entre Blanchot et Richard Millet. J’ai simplement indiqué que Richard Millet s’éprouve lui-même comme un fils spirituel de Maurice Blanchot. Je n’ai rien dit de plus. Et il me semble que c’est assez juste de sa part. Je n’entre pas ici dans des considérations d’ordre politique. Je ne parlais que de littérature. Je suis loin, pour ma part, de partager les points de vue politiques de Richard Millet. Mais je le comprends comme de l’intérieur. Et dans sa haine et son mépris de l’époque, je me sens de grandes affinités avec lui !
Pardonnez-moi de ne pas être drôle, ça dépend des jours…
Le gagnant du Mondial de la sinistrose est… monsieur…madame… AS-PER !!!
« comparer Blanchot et Millet, il me semble que vous allez un peu vite en besogne. »
Tout à fait d’accord. Je pense même que c’est un contresens total : la « pensée » de Millet est en apparence celle de l’idiot (celui qui ne peut s’élever à la pensée, qui s’en tient à son expérience particulière), mais d’un idiot qui prétendrait délivrer une vérité sur le monde (dans le genre : il y a trop de Noirs et d’Arabes en France). Exactement le contraire de Blanchot.
marie bonaparte ?
non, non, laissons le « sujet » aux universitaires parisiens de 68
Revenons au sujet de SVT.
Les plus anciens témoignages attestés de la circoncision remontent à l’Égypte ancienne, les représentations de l’ablation du prépuce sur des dessins rupestres étant sujettes à débats[24],[25],[26]. La circoncision est donc clairement représentée sur des hiéroglyphes de tombeaux égyptiens[27]. La circoncision est mentionnée au Ve siècle av. J.-C. par Hérodote, qui l’évoque au second livre de ses Histoires et en attribue la paternité aux Égyptiens mais aussi aux Éthiopiens (nom qui, dans l’Antiquité, désignait les Nubiens du Soudan) et aux habitants de la Colchide. Cette paternité est confirmée par de nombreux vestiges archéologiques, le plus ancien étant une gravure du tombeau d’Ankhmahor (6e dynastie, entre – 2300 et – 2200), à Saqqarah, qui représente une circoncision pratiquée avec un silex sur un homme debout.
Blanchot, comme Derrida, c’est l’érotisation des préliminaires (foreplay) à jamais différés.
Ces préliminaires sont tellement bons que certains en viennent à oublier complètement l’existence de la real thing.
Il est vrai qu’on peut vivre sans.
Et qu’on a le droit de penser qu’étant par définition ratée, elle n’existe probablement pas.
(Encore trop tôt pour mon Pouilly).
le lien complet:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Circoncision#Historique
Pardonnez-moi, Asper, de vous manquer de respect à ce point, mais votre conception du blog, espace virtuel, libre, anonyme et numérique, ne vous convient pas.
Votre sérieux vous tuera, ici, et sur la toile.
Sur un blog, même prestigieux, on ne peut attendre que minuscules et rares pépites en farfouillant longuement dans un fouillis de gangue, de fumure de fumiers, où il est plus adapté de rire, de s’injurier, de mentir, de déconner, que d’échanger sérieusement … !
Brûlez, si m’en croyez !
« Maurice Blanchot, c’est toute ma jeunesse. Pour mes copains de khâgne et moi, dans le milieu des années 70, c’était notre dieu. »
Comment passe t-on du dieu Blanchot au D.ieu des Juifs, ML ?
Votre pensée à t-elle progressée ou regressée au fil du temps et des lectures ?
A quoi travaillez vous quand vous ne travaillez pas ?
tant de question..dracul c’est un vip..pendant que toi baroz t’aimes rien qua te faire enculer
Elle ne pense qu’à s’élever, je pense le contraire…
allez ! debout le damné dla terre..le soleil est déja haut..faignant!
Comment passe t-on du dieu Blanchot au D.ieu des Juifs, ML ?
Je ne suis pas WGG, mais vous jouez à l’ idiot, là, Baroz!?
Richard Millet s’éprouve lui-même comme un fils spirituel de Maurice Blanchot
et toi de napoléon dracul..tas beau être un vip on sait faire la part des choses toudmême
Mon cher Baroz, vos questions sont des réponses…!
Mais en même temps vos questions me font dire qu’il y a en effet quelque chose du pipoul des commentateurs du Talmud dans les incessants paradoxes et revirements de la pensée chez Blanchot. C’est peut-être en Juif que je le lisais en khâgne sans m’en rendre compte. Pour bien le lire, il faut avoir le goût de la méditation en tout cas, il me semble. Sinon, on s’ennuie très vite.
L’époque nous travaille, c’est-à-dire nous torture, même quand on ne travaille pas.
Je trouve que Clopine, en lisant Blanchot, a bien vu l’essentiel. Vous êtes une bonne lectrice, Clopine
d’un coté c’est une baudruche mais faut pas desespérer la joséphin,e qui sait traire ha on voit bien l’infantilisant sodomite qui perce sous bonaparte que t’es dracul..l
Parfois il laisse légèrement perplexe, Blanchot, ainsi dans « La part du feu » cette définition de la poésie dans une chronique sur « l’échec de Baudelaire » :
« En somme, tout se passe comme si la poésie avait besoin de se manquer et de manquer à elle-même, comme si elle n’était pure et profonde qu’à raison de son propre défaut qu’elle enferme en elle comme le vide qui l’approfondit, la purifie, et sans cesse l’empêche d’être, la sauve d’être et, à cause de cela, l’irréalise et, l’irréalisant, la rend tout à la fois possible et impossible , possible puisqu’elle n’est pas encore, si elle se réalise à partir de ce qui l’a fait échouer, et impossible puisqu’elle n’est même pas capable de la ruine complète qui seule fonderait sa réalité. »
l’auteur de « la part du feu », en Mai 68 dirigeait avec Duras, à Censier,la cellule « litterature et révolution », toius deux incitaient les étudiants à aller mettre le feu à la Bourse.
..sitgés..vas prende une douche dracul..l’aventure commence dans la salle de bain
Vous êtes une bonne lectrice, Clopine
Et là, il ne lui a pas mis de note, c’ est discret!
quand j’entends duras je sors mon gros stabilo!
sa volonté de soutenir Israël jusqu’au bout
Heureusement qu’il est mort à temps.
, ce petit texte d’une beauté minéral
minérale, comme l’eau
« le bonheur d’être presque fusillé »
je suis sûr jicé que tu sais mieux que personne ici traire lentement cette phrase..t’es un crypto blanchotiss et tu le savais pas..c’est dl’art épicétou
Au contraire, Popaul !
C’est le type de sujet qu’on a comme sujet de dissertation en khâgne ou à l’agrégation sur Baudelaire. Ce que dit là Blanchot de la poésie est d’une rare intelligence de la poésie !
C’est une interprétation remarquable mais en même temps très discutable (d’où la dissertation pour le faire…) de la poétique de l’échec chez Baudelaire. Max Milner a écrit un bel article assez long sur la poétique de l’échec chez Baudelaire justement ! Mais ce que dit Blanchot de Baudelaire, il aurait pu tout aussi bien le dire à propos des Amours Jaunes de Tristan Corbière ! Et je me souviens — comme Les Amours jaunes étaient au programme à la préparation de Normale Sup en khâgne — avoir eu un sujet de dissertation à propos du recueil de T. Corbière qui disait à peu près la même chose que ces propos de M. Blanchot.
» le goût de la méditation » s’oppose t-il au goût de la rêverie, la grâce vient-elle de la légèreté ou de la pesanteur ?
Comment la littérature est-elle possible après tout ce qui s’est passé ?
C’est ce que remarquait déjà La Bruyère ; tout est dit, et l’on vient trop tard.
et dire qu’on va se farcir les élucucubrations des JC et autre bouguereau jusqu’à la nuit des temps… ma mère de ma mère comme dirait bouguereau (rot)
« mais d’un idiot qui prétendrait délivrer une vérité sur le monde (dans le genre : il y a trop de Noirs et d’Arabes en France) ».
Quand on lit une bêtise aussi réductrice sur la pensée de Millet, on découvre son chef de son haut de forme cabossé, et on s’écrie, saluant le critique saoul : « Eh ! ce grand couillon n’a rien compris …! Ouh ! »
le bonheur d’être presque fusillé
Tout est dans le « presque »
La Fontaine dit à peu près la même chose que Blanchot (mais en beaucoup moins pompeux…) quand il dit que la fable doit toujours laisser quelque chose à penser. Baudelaire creuse le problème.
« toius deux incitaient les étudiants à aller mettre le feu à la bourse. » (P. Edel)
Ce projet politique, par la seule vertu d’une mise au pluriel, s’est ensuite transformé en ce que nos bavards appellent « le retrait sur la sphère privée ».
la grâce vient-elle de la légèreté ou de la pesanteur ?
c’est oxymorique baroz, il n’y en a pas tellement en apesanteur..ça c’est pas blanchotiss tiendre..il comprendrait nibe
Quand on lit une bêtise aussi réductrice sur la pensée de Millet (JC)
Mais c’est la pensée de Millet (si on peut parler de pensée). Si JC a la mémoire qui flanche, on peut lui servir des citations édifiantes, et autant qu’il en faudra.
Pourquoi Blanchot éprouvait-il tant de haine pour sa ville natale, Devrouze (Saône-et-Loire) ?
La Fontaine dit à peu près la même chose que Blanchot (mais en beaucoup moins pompeux…) quand il dit que la fable doit toujours laisser quelque chose à penser. Baudelaire creuse le problème. (Widergänger)
En beaucoup moins pompeux, en effet. Et si Baudelaire creuse le problème, rappelons que La Fontaine l’avait résolu. A lire, dans le « Journal des années noires », de Jean Guéhenno, quelques belles remarques sur la modestie, la simplicité et l’ironie de La Fontaine.
C’est aussi tout à fait la poésie d’André du Bouchet. Je me souviens avoir eu avec lui de longues discussions passionnantes sur la poésie qui tournait autour de ce que dit Blanchot.
Ce que Blanchot ne voit pas ou ne veut pas voir, c’est que la poétique de l’échec chez Baudelaire correspond aussi par ailleurs à ce qu’il appelle « petits » Poèmes en prose, c’est-à-dire « mineur », comme le commente pour sa part A. Compagnon dans ses cours sur Les Petits poèmes en prose de Baudelaire (l’expression d’ailleurs vient de Sainte-Beuve, dans une lettre de janvier 1861 je crois) et correspond à l’idée de miniature. C’est ce que Michel Deguy appelle le « devenir-mineur » de la poésie. Mais Blanchot n’a pas non plus tout à fait tort.
faut bien être de quelquepart..comme belle gueule
« qui disait à peu près la même chose que ces propos de M. Blanchot. » (WG)
Il en va de Blanchot comme du père Heidegger.
Ils sont les inventeurs d’un dispositif original, soigneusement pensé à ses origines, qui sert ensuite à produire du texte de manière parfaitement indéfinie.
La possibilité de l’impossible et l’impossibilité du possible…
La différence ontico-ontologique…
Une fois assimilés ces tourniquets, les blanchotistes ou les heideggeriens ont devant eux une vie et une carrière vouée à l’application infinie et répétitive de ce schéma « inaugural ».
Ça marche, ça marche…
Comme toujours, tout dépend du bonhomme, certains ayant du talent finissent, malgré leurs maîtres, par avoir un petit quelque chose à dire.
Ce n’est pas rien.
Blanchot, au contraire de Cioran, avait toujours été antihitlérien
Etant devenu pro-israélien , il s’est rattrapé.
Mais Blanchot n’a pas non plus tout à fait tort
c’est ça les univers indécidable dracul..marassien projuif..l’écrit est une infini plaidoirie..acquité qu’il dirait le juge..élargi!
(violentes diatribes antisémites contre Léon Blum, entre autres) et sa collaboration aux feuilles de la Révolution nationale sous l’Occupation,
On en a fusillé pour moins que ça. Quand je pense aux avanies qu’a dû subir le pauvre Giono, qui n’en avait pas fait le millième…
avait toujours été antihitlérien
maurasse aussi
JC, vous choisissez la facilité, s’élever demande des efforts.
Et puis, quelle était votre base ?
Vous êtes d’une prétention telle, que WG semble humble.
je pense aux avanies qu’a dû subir le pauvre Giono, qui n’en avait pas fait le millième…
les balles lui ont sifflées bien haut..il les entendait à peine..tu parles d’un bonheur
maurasse aussi
blanchot et félicie
Il y a dans la poésie de Baudelaire (celle des Petits Poèmes en prose, pas Les Fleurs du Mal) un désir d’auto-destruction qui a été analysé par la critique depuis une vingtaine d’années. Mais chez Baudelaire, c’est aussi lié — c’est du moins ma propre lecture des ces poèmes — à ce que Baudelaire appelle le « comique » qui à ses yeux est le sommet de l’art, paradoxalement, qu’il oppose au grotesque dans son essai sur le rire, qui est un grand essai sur la Modernité. En cela, il s’oppose aussi à V. Hugo. On peut lire d’ailleurs Les Petits Poèmes en prose, très souvent, comme une réception critique, violemment critique même, de la poétique hugolienne.
violemment critique même, de la poétique hugolienne.
il l’a -toujours- en tête, c’est sa référence
Ce que dit ueda n’est pas faux. C’est vrai qu’il y a une manie de penser. Mais en même temps, je ne crois pas qu’on puisse réduire la pensée ni de Blanchot ni de Heidegger à ce genre de tourniquet de la pensée. Il y a indéniablement une profondeur de la pensée chez Blanchot dans sa compréhension toute personnelle de ce qu’est la littérature. Le reproche qu’on peut lui faire c’est qu’elle est parfois un peu trop générale et pourrait s’appliquer à bien des auteurs pourtant assez différents comme Baudelaire et Corbière ou Jules Laforgue.
Ce qui fascine chez Blanchot c’est qu’il s’ invente une scolastique toute personnelle, implacable, inusable de gravité, quelque chose de diocesain, c’est visiblement écrit par un membre de je ne sais quel conseil pontifical, avec un visible un abus de la dialectique, de l’abstraction, avec une implacable autorité de sa propre parole ,l’idée quelque part d’une Révélation à chercher , à humer, dans et sur (et parfois dessous..) n’importe quel texte étudié, bref un abus de formalisme ;bref abstraction succulente à petites doses ,c’est tout à fait séduisant pour un étudiant en Lettres mais ça possède aussi son côté Madame Irma devant sa boule de cristal – mais qui exerce son art sur un ton si affecté que je me dis que sa roulotte doit être installée a égale distance de la cour de la Sorbonne du couvent d’En calcat et de je ne sais quel carmel.
En effet, Baudelaire a comme horizon de son écriture Hugo. C’est très clair. Pour s’y opposer. Hugo l’a très bien sentit lui-même, et vu immédiatement la modernité de Baudelaire, qui lui a en somme fichu un coup de vieux…
Popaul, c’est précisément ce qui nous séduisait chez Blanchot quand nous étions jeunes, nous y lisions le dernier refuge du sacré, la nouvelle église, la sainte littérature… Et ça marchait pas mal comme moteur, tigre dans le moteur pour nous stimuler.
J’avais posé une question à propos de “Mallarmé, Ponge et Blanchot, c’ était le trio de l’ avant-garde!”, pas de réponse, probablement l’auter de cette perle ne l’a pas cru nécessaire…
Cependant… je posais la question (« Vous parlez de quelles années ? et surtout de quelle avant-garde ? ») en me rappelant d’une observation d’U. Eco : « L’avant-garde suppose une sorte d’attaque violente ; l’expérimentalisme (ou l’expérimentation) un lent travail sur la page »… Donc, de quelle avant-garde parlez-vous ? Parce que en 1949 déjà Cesare Brandi parlait de fine de l’avant-garde (La fine dell’Avanguardia, réédité en 2008) et le texte est encore d’actualité car même si l’historien ne pouvait pas encore identifier les possibilités et les thèmes du postmoderne, il les a anticipés… Puis, si on veut regarder les détails, « The Recognitions » est de 55 et « Minstrel Island » de 57… Ah ! c’est vrai, et on l’oublie toujours : à l’étranger il n’y a pas de littérature, pas d’art, pas de critique… alors d’accord, Blanchot c’est de l’avant-garde…
qui lui a en somme fichu un coup de vieux…
non dracul c’est précisément ça qui fait les beaux vieux..
Ah ! c’est vrai, et on l’oublie toujours : à l’étranger il n’y a pas de littérature, pas d’art, pas de critique…
avoir les réponses aux questions qu’on posent..tendre des pièges..ça aide pas a bien vieillir rénato..hugo dans ses lettres est admiratif et aidant..c’est pas mik djégueur daubant les punks
« aidant »..c’est pas popo
Tout cela me fait repenser à la question de baroz tout à l’heure.
Je me suis dépris depuis ma jeunesse de cette religion du Livre et de la littérature, où je ne mets plus vraiment de sacré. Je parle évidemment de la littérature classique, pas des nouilles d’aujourd’hui. Et je mets du sacré là où il est vraiment, du côté d’une transcendance qui me donne mon identité, même problématique. Comment suis-je passé, me demandait Baroz, de l’une à l’autre conception ? Eh bien, je dirai que ce qui a tout changé, c’est l’irruption du fantôme d’Auschwitz de ma grand-mère dans ma vie. Il y a un avant et un après cet événement pour moi fondateur de mon identité. Et ça a changé aussi bien mon rapport à la littérature.
ça tape moins que la kro dracul..la kro c’est quelquefois comme la vérité ça donne pas toujours un beau teint
t’en as au frais au moins ?
(chut c’est privé)
« avoir les réponses aux questions »
Ce n’est vraiment pas une réponse mais un constat.
(Quant à bien vieillir, parle pour toi car ce n’est pas une forme si artificielle que la tienne qui te défini forcement comme “jeune”)
C’est quand même assez curieux qu’avec un pareil pedigree, Blanchot sen soit sorti les couilles à peu près nettes à la Libération. Un coup de Paulhan ?
qui te défini forcement comme “jeune”
allons rénato..je suis un vieux trave impuissant avec plein de « graisse féminine » assis sur sa couche..
pour la petite histoire , à censier en mai 68, Blanchot portait un costume gris et un col romain,assis à coté de marguerite D.,elle debout.. et sa jupe pied de poule.. bref,il jouait au pretre à côté de la sainte.. et, au fond,Blanchot a savemment mis en scène sa disparition -apparition, un peu comme la vierge à Fatima. oui, je me demande comment il s’en est si bien tiré, oui, peut-être paulhan, c’est possible, lui aussi, une autre éminence..
Je me suis dépris depuis ma jeunesse de cette religion du Livre et de la littérature, où je ne mets plus vraiment de sacré. Je parle évidemment de la littérature classique, pas des nouilles d’aujourd’hui.
Les nouilles d’aujourd’hui ne peuvent être que des nouilles; Ce n’est qu’après leur mort qu’on les sacralise, parfois. La sacralisation des nouilles à peine refroidies semble avoir été la spécialité de la fin du XIXe siècle : Hugo, Zola, et même Anatole France ! Il semble qu’en France, la pente à sacraliser les grrrands éscrivains morts coïncide avec la fin de l’empire colonial : tout fout le camp, comme dirait Richard Millet, fou de rage à l’idée que la personnalité préférée des Français ne soit pas Blanchot ou Richard Millet, mais… Yannick Noah ! Grrrandeur et dégrringolade.
« Si JC a la mémoire qui flanche, on peut lui servir des citations édifiantes, et autant qu’il en faudra. »
Rira bien qui rira le dernier…
« Révélation à chercher , à humer, dans et sur (et parfois dessous..) n’importe quel texte étudié, » (P. E.)
Conseil à un jeune homme.
Cherche d’abord des textes littéraires auxquels la perspective de MB ne peut PAS être appliquée.
Si tu n’en trouve pas, sois pris d’un doute.
Une théorie qui ne discrimine plus, qui est retrouvable partout, peut être au choix qualifiée d’infiniment utile ou d’infiniment inutile. Cela revient au même.
Continue de le lire, mais adopte pour toi même des perspectives plus régionales si tu veux produire du nouveau par toi-même.
(Idem, du reste, pour Martin H)
(JC. Oui, le persifleur jouit d’un avantage rhétorique indéniable…)
Je relisais dernièrement des passages de Gilles de Drieu (pour les intimes). Eh bien, j’ai trouvé dans cette écriture elliptique, chauffée à blanc, surtout dans les scènes évoquant le désir et la souffrance amoureuse et cette espèce de mystique de la force où s’enracine le fascisme de l’auteur (pas dans les passages satiriques, qui sont très mauvais à force de rigidité)… j’ai trouvé des similitudes avec les récits de Blanchot… Je serais curieux de savoir si ce rapprochement a déjà été fait…
« La sacralisation des nouilles à peine refroidies… »
Ça me rappelle une rencontre Jerry Lewis – Stanley Kubrick.
Jerry Lewis raconte : J’étais dans ma salle de montage vers une heure du matin quand Kubrick entra. Il était en train de se rouler une cigarette et me demanda : « Puis-je regarder ? ». « Bien sûr », je lui ai répondu, « vous pouvez. Vous voulez voir un juif se dégrader ? ». Ce fut ce soir-là que j’ai inventé l’expression « Vous ne pouvez pas polir une merde ». Je venais de le dire et Kubrick me regarda et dit: « Oui, vous pouvez, si vous l’avez préalablement congelé ».
« tout fout le camp, comme dirait Richard Millet »
Il le dit fort justement* ! Je ne vois pas ce qu’on peut trouver à redire… Noah est un con véritable, mais d’autres le valent bien.
* l’Obscur le disait déjà : « rien ne tient bon »
« Eh bien, je dirai que ce qui a tout changé, c’est l’irruption du fantôme d’Auschwitz de ma grand-mère dans ma vie. Il y a un avant et un après cet événement » (WG)
Pour certain le fantôme a revêtu une consistance réelle.
Lunettes carrées, pull noir col roulé, jupe pied de poule, chaussure mi-talon.
Indicible, forcément indicible…
« Saprée Marguerite », comme dirait bouguereau.
« Comment la littérature est-elle possible après tout ce qui s’est passé ? »
Il ne faut évidemment pas comprendre qu’elle est devenue impossible
(dommage pour les dragueurs incantatoires et apocalyptiques)
On se demande seulement par quels moyens elle est restée possible.
(Rétrospectivement, elle s’en est fort bien tirée)
Si on restait au fait qu’après Auschwitz la transcendance n’offre plus aucune signification à l‘immanence (Adorno).
J’ai pas compris ce que vous voulez dire, renato.
Ça me dépasse.
C’est pourtant simple, D.
« Cherche d’abord des textes littéraires auxquels la perspective de MB ne peut PAS être appliquée.
Si tu n’en trouve pas, sois pris d’un doute.
Une théorie qui ne discrimine plus, qui est retrouvable partout, peut être au choix qualifiée d’infiniment utile ou d’infiniment inutile. Cela revient au même. »
Pas con l’ueda!
@ D. dit:25 juillet 2014 à 12 h 56 min
J’ai pas compris ce que vous voulez dire, renato.
Ça me dépasse.
D. , vous auriez dû écrire:
Je n’ai pas compris ce que vous vouliez dire, Renato.
je suis dépassé, je ne suis qu’un mathématicien de haut-niveau.
Ducornaud, quand je dis que vous écrivez le français trop mal pour corriger les autres, sis-je tort ?
renato dit: 25 juillet 2014 à 12 h 00 min
J’avais posé une question…
Le renato pose une question et se répond à lui-même, un con qui fait la perle!
D.bile, allez chercher un dictionnaire, quand vous aurez trouvé tous les mots utilisés par Renato, peut-être comprendrez vous ? Je vais faire de même, pour plus de sécurité.
Favre B. dit:25 juillet 2014 à 13 h 26 min
la transcendance n’offre plus aucune signification à l‘immanence
C’ est renato qui mène le bal!
Con ?! Sans doute… toutefois, pas autant qu’un type qui est imperméable à l’ironie…
pour plus de sécurité.
Le tout dernier mot Maurice Blanchot l’ Amitié XXVIII page 300 Gallimard 1971.
Dire qu’il y a trop d’Arabes explosifs, de Nègres qui se trémoussent au CRAN, de Chinois effroyablement mercantiles, de Peaux-rouges scalpeurs de subventions en France, comme le dit le remarquable Richard Millet, est une question banale.
Il n’est pas « idiot » de se la poser.
Elle doit être étudiée à la lumière du grand philosophe Maurice Blanchot du Chevalier, qui répondait positivement à la question : « Est ce que tout cela fera d’excellents Français ? »
Paroles Jean Boyer/ Musique Georges Van Parys
Le Colonel était d’l’Action Française
Le Commandant était un modéré
Le Capitaine était pour les diocèses
Et le Lieutenant boulottait du curé
Le Juteux était un fervent extrémiste
Le Sergent un socialiste convaincu
Le Caporal inscrit sur toutes les listes
Et l’deuxième classe au PMU !
Et tout ça fait
D’excellents français
D’excellents soldats
Qui marchent au pas
En pensant que la République
C’est encore le meilleur régime ici-bas.
Et tout ces gaillards
Qui pour la plupart
N’étaient pas tous du même avis politique
Les v’là tous d’accord
Quelque soit leur sort
Ils désirent désormais
Qu’on leur fiche une bonne fois la paix !
Je viens de lire ou relire calmement les derniers commentaires et, comme d’habitude, je suis obligé de reconnaître que Paul Edel sort largement vainqueur du concours de pertinence, de clarté et d’élégance dans l’expression dans le commentaire critique.
Son 11h56 est parfait.
Néanmoins, la bouillie blanchotienne qu’il nous cite à 11h22 et cette posture grotesque de « littérature et révolution » avec incendie de la Bourse à la clé, ne m’incitent pas à aller plus loin.
Il faut avoir le complexe de l’autodidacte comme certaine pour s’emmerder avec ce genre d’enculage de mouches quand on est quinquagénaire….Lisons plutôt les textes!
Quand l’actualité devient très noire, les titres des journaux nous donnent quand même toujours un petit quelque chose pour se réconforter.
« La zone du crash, un endroit relativement facile d’accès et sans grande activité djihadiste » (Fig.)
Ça pouvait être pire, hein mon Michu?
Avant d’aller assurer mon cours de paresse auprès des élites du pays, j’aimerai qu’on m’explique comment :
– on peut larmoyer sur un petit millier de morts palestiniens dont les dirigeants jouent aux cons, çàd rien du tout en nombre et qualité !
– on peut ne pas mettre en regard, froidement, la folie islamo-politique criminelle des conflits périphériques, Iran-Irak-Syrie-Soudan-Somalie ou …africains, responsable de centaine de milliers de morts ?
Help ! …
XII
Guerre et littérature
» Je voudrais répondre brièvement (1). Le changement que subit le concept de littérature et qu’en France les tentatives marquées par les noms de « nouveau roman », « nouvelle critique », « structuralisme » ont servi à rendre spectaculaire, n’est pas en rapport immédiat avec la « deuxième guerre mondiale », étant en devenir depuis bien plus longtemps, mais y a trouvé la confirmation accélérée de la crise fondamentale, changement d’époque que nous ne savons pas encore mesurer, faute d’un langage. Ce qui revient à dire : dans la crise qui ne cesse de s’approfondir et que porte aussi la littérature selon son mode, la guerre est toujours présente et, d’une certaine manière, se poursuit. Ce qui revient encore à dire : la guerre (la deuxième guerre mondiale) n’a pas été seulement la guerre, un événement historique comme les autres, circonscrit et limité avec ses causes, ses péripéties et ses résultats. Elle a été un absolu. Cet absolu est nommé, lorsqu’on prononce les noms d’Auschwitz, Varsovie (le ghetto et la lutte pour la libération de la ville), Treblinka, Dachau, Bùchenwald, Neuengamme, Oranienburg, Belsen, Mauthausen, Ravensbrûck et tant d’autres. Ce qui s’est passé là, l’holocauste des Juifs, le génocide contre la Pologne et la formation d’un univers concentrationnaire, est, qu’on en parle ou qu’on n’en parle pas, le fond
de la mémoire dans l’intimité de laquelle, désormais, chacun de nous, le plus jeune comme l’homme mûr, apprend à se souvenir et à oublier. Si, en France, dans le soulèvement qu’a été Mai 68, moment unique et toujours brillant, au cours d’une manifestation spontanée, des milliers de jeunes révolutionnaires ont fait entendre le cri : « Nous sommes tous des Juifs allemands », cela signifiait le rapport de solidarité et de fraternité avec les victimes de la toute-puissance totalitaire, de l’inhumanité politique et raciste, représentée par le nazisme — rapport donc avec l’absolu. De là vient aussi que les livres, issus de cette expérience dont les camps furent le lieu à jamais sans lieu, aient gardé leur sombre rayonnement : non pas lus et consommés à la façon des autres livres, fussent-ils importants, mais présents comme des signaux nocturnes, des avertissements silencieux. Je n’en citerai qu’un, pour moi le plus simple, le plus pur et le plus proche de cet absolu dont il nous fait souvenir : L’Espèce humaine de Robert Antelme. »
(1)Réponse à l’ enquête d’ une revue polonaise : » Quelle est, selon vous, l’ influence que la guerre a éexercée, après 1945, sur la littérature? »
Maurice Blanchot l’ Amitié
Je ne mène rien car j’ai cité Adorno… encore que selon les génies qui sévissent par ici, Adorno soit une voix légitime…
Moi, je suis le seul génie de la RdL, puis vient mon camarade Mischa Morneyberg
« le recueil est d’une telle qualité, d’une si puissante densité, d’une exigence intellectuelle si bien tenue du début à la fin »
On devrait faire confiance devant un tel enthousiasme.
C’est curieux, les thématiques de MB ont été tellement ressassées, que je me demande si on apprend vraiment quoi que ce soit de significatif dans ce numéro qu’on ne sache pas déjà.
J’irai voir, debout (comme au comité éditorial du Monde ça coupe les temps morts), dans ma librairie préférée.
Temps de lecture probable: dix minutes.
Prêt à faire amende honorable.
Je viens de lire un billet de juillet 2011.
Et devinez quoi ?
La colère a redoublé.
Même sujet, mêmes intervenants dépassés, même exégèse inutile, même psychothérapie de groupe entre vieux de la vieille à blanchot et toute la fine équipe ( liste dispo sur wikipédia) :
Michel Foucault, Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Jean Baudrillard, Jacques Lacan, Félix Guattari, Jean-François Lyotard, Louis Althusser, Julia Kristeva, Hélène Cixous, Claude Lévi-Strauss, Simone de Beauvoir, Luce Irigaray, Monique Wittig, Jacques Rancière.
Effarant de constater que l’obscurité progresse sur ce blog.
C’est simple, ma copine Liliane, celle en audi C, qui a bien connu madame Irma, du temps où elle avait sa roulotte avec vue sur « le vieux campeur », m’a dit: te casse pas la tête, tu auras eu le privililège de « laisser un commentaire » disant que tu refuse la conversion.
Le « futur amnésique », vous m’en remettrez deux louches.
Car se souvenir d’impostures intellectuelles, c’est pas ce qui fait avancer les choses.
Inutile de me passer muscade, je connais la sortie.
il y a trop d’Arabes explosifs
rooo..viens ici qu’on te fusille un peu jicé..juste pour te faire plaisir comme par maitié
amitié
» Par une division violente, Mallarmé a séparé le langage en deux formes presque sans rapport, l’une la langue brute, l’autre le langage essentiel. Voilà peut-être le vrai bilinguisme. L’écrivain est en chemin vers une parole qui n’est jamais déjà donnée : parlant, attendant de parler. Ce cheminement, il l’accomplit en se rapprochant toujours davantage de la langue qui lui est historiquement destinée, proximité qui cependant met en cause et parfois gravement son appartenance à toute langue natale.
Pense-t-on dans plusieurs langues? On voudrait penser, chaque fois, dans un langage unique qui serait le langage de la pensée. Mais finalement l’on pense comme l’on rêve, et il est fréquent de rêver dans une langue étrangère : c’est le rêve même, cette ruse qui nous fait parler en une parole inconnue, diverse, multiple, obscure en sa transparence, comme nous le montre, par Le Pont traversé, Jean Paulhan. »
Maurice Blanchot opus cité page 171.
Chinois effroyablement mercantiles
toujours contre ceux qui bossent !
Dire une lacacanerie de plus ?
Mais finalement l’on pense comme l’on rêve, et il est fréquent de rêver dans une langue étrangère
..on plaidoie comme dans djob.. »on prèche » aux asticots..mais que fait hr..c’est répertorié
Ah ! les rêves, ce beau rêve !
J’irai voir, debout
..je note
on dirait du flaubert à geogre « jirai vous voir, debout »
« ..on plaidoie comme dans djob.. »on prèche » aux asticots.. »
http://anitaleocadia.tumblr.com/post/45608601996/mayberrys-insects-book-sculpture-by-kelly
Non, la tôle de ces capots en accordéon était beaucoup trop mince pour que l’on s’assoie réellement dessus…
» Le cercle, déroulé sur une droite rigoureusement prolongée, reforme un cercle éternellement privé de centre. »
M. Blanchot L’ écriture du désastre Gallimard 1980 page 8.
Caractéristique de son œuvre?
…
…mes moutons,…d’une église à l’autre,…les écrivains de toujours,…
…
…tous toucher par les couleurs des mots,…les vtraux,…mais,…c’est qui!,…sainy-machin,…
…
…belle couleurs sur les dalles!,…
…tu prie sur les oranges,…moi sur les verts!,…sur les zones bleus,…c’est c’est plus frais!,…
…
…elle est chauffée la littérature aujourd’hui,…les bonnes soeurs-gays se refont une virginité aux limbes d’esprit,…
…
…çà colle,!…la laine coupé,…un métier sur un autre,…se couvrir des disgrâces naturelles des saisons,…
…tu rêve,…pour sortir tu suis les bouts d’ogives en long,…ne te cogne pas les colonnes,…ne nous fait pas ton » gaza » des burnes de long-champ,…
…
…pas chatouiller par le bout de la plume!,…Oui!,…j’encre, pour dessiné la lune,…elle est raide ta plume forcément souple aussi!,…un rien » pigeon » en somme,!…Ah!,…Ah!,…
…ce n’est que le métier,…des bouts usées,…tu te la taille ta plume,!…pour une belle pointe,!…la liberté à recouvrir,!…
…etc!,…
…
Caractéristique de son œuvre?
une ligne droite est un arc de cercle dont le rayon est infinie
Liya Kebede, l’excision en chiffres :
la tôle de ces capots en accordéon était beaucoup trop mince
ça s’ouvre pas en ouie de chaque coté avec comme une longeron en haut ?
renato dit: 25 juillet 2014 à 13 h 04 min
C’est pourtant simple, D.
–
c’est que je n’ai pas cette simplicité que vous avez, renato.
une longeronne..le mec de gauche doit faire des trucs a baroz
n’empêche blanchot c’était quand même un peu le bon temps..où les jeux de l’esprit pouvaient nourrir un peu pour les meilleur d’entr’eux..comme ça pour rien..c’est quand même mieux qu’un drible de footeux en noir et blanc non?
« Le cercle, déroulé sur une droite rigoureusement prolongée, reforme un cercle éternellement privé de centre. »
M. Blanchot L’ écriture du désastre Gallimard 1980 page 8.
Vous me copierez cent fois : je n’embêterai plus les mouches avec ma tirette de Bernoulli.
à propos du Livre de Job, bien sûr
Moi, à part le Livre de Zob, la Bible, j’ai pas vraiment lu.
« Le cercle, déroulé sur une droite rigoureusement prolongée, reforme un cercle éternellement privé de centre. »
« Clock Without Hands » donne, il me semble, une image plus précise.
Cet antisémite notoire qui se transforme au bon moment en philosémite forcené assorti d’un ultra-sioniste, ça sent quand même son retournement de veste. Et je t’en remets une louche, Marie-Louise, des fois que des mal intentionnés émettraient des doutes. Filou, le Blanchot, très filou.
bouguereau dit: 25 juillet 2014 à 14 h 18 min
ça s’ouvre pas en ouie de chaque coté avec comme une longeron en haut ?
Si, justement, et on voit bien que le gus en haut essaye de pas tout écraser. Il s’appuie sur le longeron avec ses deux mains à travers la tôle, mais à proximité du longeron en sorte qu’elle ne se torde pas ; et il essaie de peser le moins possible…
Comparer Maurice Blanchot à Jules Vallès ?…
Photo
Le mec de gauche est réconfortant, c’est le type moyen du temps, ni ceci ni cela: comme ça avant la guerre, pareil après.
Les deux filles aussi sont ordinaires et gentilles, sauf par leur geste (elles semblent presser le robinet d’un énorme pack à pinard pour le verser dans une espèce de ciboire à la OdP; mais le clin d’oeil de l’une est équivoque: faut-il comprendre que ce robinet est attribué au cavalier, qui n’est pas monté n’importe comment?)
C’est le philosophe EL le vrai mec solide: humour et réalisme.
On sent qu’il ira de l’avant.
Par contraste le poète MB a quelque chose de flou, de virtuel, d’anachronique.
C’est la pose que quelqu’un qui semble avoir résolu de rester dans le 19ème siècle.
hors sujet, quoique… grande simplicité aujourd’hui pour créer SON propre blog; comme pourraient le faire les JC et autres bouguereau (rot); s’ils ne le font pas c’est bien pour balancer leurs merdes ici alors que chez eux ils ne seraient pas lu, CQFD comme dirait bougeureau (rot); bandes vicelards !
le coup du robinet j’avais pas bien vu c’est que l’image a du grain..l’homme qui ne met pas tout son poids..tout ça me parait raccord
ça sent quand même son retournement de veste
ça démarre fort mais on est comme déçu par le choix de la pièce de vétement
bouguereau dit: 25 juillet 2014 à 15 h 23 min
..tout ça me parait raccord
C’est surtout Blanchot qui semble être un copié-collé, un mec pas vraiment in der Zeit.
On va quand même partir en saluant le patron, qui pourrait être mortifié que personne ne relève sa légère ironie.
Blanchot l’insurgé bien sûr.
Mais l’Insurgé aussi est le nom de l’hebdo dans lequel écrit MB en 1937. On y appelle à une révolution anti-démocratique contre une culture méprisable et dégénérée dont Blum est un peu le symbole…
Mais quoi, ce titre venait de Vallès, naturellement.
Rien n’est simple…
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