Nicolas Mathieu en proie à l’effroyable douceur d’appartenir
Donner un titre énigmatique à son roman, il faut oser. Un risque autant qu’un pari. Car l’introuvable « grand public » risque de passer à côté pour n’y avoir rien compris, voir même rien perçu, au premier coup d’œil. A quoi pense-t-on et que déchiffre-t-on en apercevant au milieu de la couverture du livre de Nicolas Mathieu, lauréat du prix Goncourt 2018, le titre : leurs enfants après eux (425 pages, 21,80 euros, Actes sud) ? Rien de moins évident. On peut toujours traduire la pensée de l’auteur, lui-même donne sa clé dès l’épigraphe, tirée du Siracide (44, 9), l’un des livres sapientiaux de l’Ancien Testament :
« Il en est dont il n’y a plus de souvenirs,/ Ils ont péri comme s’ils n’avaient jamais existé ;/ Ils sont devenus comme s’ils n’étaient jamais nés,/ Et, de même, leurs enfants après eux. »
De telles lignes, placées en avant du texte pour en être l’ambassadeur, disent bien sa double ambition aussi bien poétique que politique. On ne saurait mieux annoncer une intention, une vision et un projet : la dénonciation du déterminisme social dans lequel s’engluent les invisibles de nos sociétés, la résignation à cet indémêlable fatum, le sentiment d’abandon ressenti par les habitants de régions qui se vivent comme des provinces, les ravages du chômage et de la désindustrialisation. Demain ne sera pas un autre jour mais le même. Il ne suffit pas de traverser la rue pour trouver du travail, message reçu cinq sur cinq.
C’est l’histoire d’une petite vallée de Lorraine (son comté de Yoknapatawpha, dette payée à son maître Faulkner) dont les jeunes habitants n’ont qu’une idée en tête, fixe comme une obsession : partir. Car dans ce monde où les hauts-fourneaux appartiennent déjà à l’Histoire alors qu’il en vivait hier encore, cet imaginaire sidérurgique qui héroïsait ses travailleurs en hommes de fer, il faut se tirer si on veut s’en tirer. Nous sommes à la fin des années 1990 durant quatre étés consécutifs à Heillange, ville imaginaire qui sonne comme Hayange et ce n’est pas un hasard. La France est alors championne du monde, mais que de football. L’ennui suinte dans le quotidien de ses adolescents désoeuvrés. Un noyau d’ennui massif, sourd, poisseux qui les persuade que leur plafond de verre est en réalité fait de béton armé. Ils le trompent en buvant, en clopant, fumant, en baisouillant, en chapardant, en jouant à la vidéo, en tentant des petits coups tordus.
On s’attache très vite à ces personnages si français jusque dans leurs immigrés. Ils parlent juste et vrai. Car le souci de la langue prime sur celui du message. Ils écoutent Nirvana comme Nicolas Mathieu à leur âge écoutait les Ramones. Ca ne fait pas oublier leur désenchantement mais ça lui donne des couleurs, du rythme, l’illusion d’une évasion. De quoi cimenter un complot de solitudes. On en a vues et lues bien d’autres, le plus souvent dans des nombrils de l’autofiction ou des regards jetés vers le grand ailleurs. Mais combien de jeunes romanciers ont-ils mis l’esprit de la fresque, ordinairement réservé à la restitution historique, au service de la question sociale en France ?
Parfois, une simple incise suffit à marquer le temps : « A Berlin, un mur était tombé ». Il s’en trouvera toujours pour réduire et ramener cette chronique sociale à un roman de camping, avec short et birkenstock. Sans en appeler aux mânes de Zola, en évitant tant l’écueil du misérabilisme que celui du regret du monde d’avant, convenons plutôt que sa grande réussite aura été de fixer dans cette histoire et dans ces pages l’image sombre et lumineuse d’une France en voie de disparition. Non que cette réalité s’estompe, tout au contraire puisque c’est sa contemporanéité même qui nous parle et nous touche. Mais tout se déroule dans une certaine mélancolie née du passage du temps sur les êtres.
Inutile de chercher des clés ou des autoportraits, il n’y en a pas et s’il en demeure un reflet à travers tel personnage, peu importe. Dans son grand souci de restitution du réel, fut-il suffocant, ce roman de formation s’attache à parler des gens tout simplement, mais sans cette démagogie politicienne qui consiste à les interpeller comme étant « les gens », le peuple authentique. On les sent tragiquement soumis et résignés à leur statut d’invisibles, d’abandonnés, de laissés-pour-compte. Tel est l’état des choses et pourquoi changerait-il ? Ne reste pas grand chose du mérite républicain quand les dés sont pipés dès le début. Nicolas Mathieu a aussi raconté cette histoire pour se réconcilier avec cet état-là quitte à régler ses propres comptes avec son adolescence.
D’où parle-t-il ? Né en 1978 à Epinal (Vosges), nancéen depuis plusieurs années après avoir été parisien le temps de ses études d’histoire de l’art et de théorie du cinéma (mémoire de maitrise sur Terence Malick en philosophe), il vient des classes moyennes. Il a grandi dans un quartier pavillonnaire dit de la Jeanne d’Arc à Golbey, une commune implantée sur la rive gauche de la Moselle ; père électro-mécanicien, mère comptable ; mais c’est en poursuivant sa scolarité dans une école privée qu’il a pris conscience de la différence sociale dont il dit qu’elle le définit aujourd’hui encore (cette trahison de classe le hante plus encore depuis la découverte d’Annie Ernaux). Plus tard, ce sera une suite de petits boulots, des essais d’écriture avant Aux animaux la guerre (Actes sud noir), le premier vrai roman il y a quatre ans, un pur polar très bien accueilli, primé et bientôt porté à l’écran. Un monde imaginaire nourri de rencontres, d’observations, biberonné aux polars de Jean-Patrick Manchette, aux romans de Georges Pelecanos, décillé par le Voyage du au bout de la nuit à 17 ans, et gouverné par le principe de Joe Louis :
« J’ai fait du mieux que j’ai pu avec ce que j’avais ».
Quand on lui demande quel écrivain il aurait voulu être s’il n’en avait pas été un lui-même, après mûre réflexion il répond Bonnard. Oui, le peintre, pour son immense talent et pour la qualité de son bonheur avec Marthe. Nicolas Mathieu a de l’empathie et de la tendresse pour ses personnages, tous « car tout le monde a ses raisons » comme il est dit dans La Règle du jeu de Jean Renoir, les jeunes comme les vieux, le petit blanc comme le beur, tous aussi paumés. « Comprendre et ne pas juger » : c’était la devise de Simenon sur son ex-libris. On dirait que Nicolas Mathieu l’a faite sienne avec une sensibilité qui fait merveille tant dans l’expression de la violence et de la colère que dans la caresse du vent sur la peau. Les trois mots formant l’excipit de ce magnifique roman d’apprentissage formellement classique, sans hiatus, d’une écriture fluide grâce à la note juste trouvée dès l’entame et tenue jusqu’au bout, disent tout :
« L’effroyable douceur d’appartenir »
Un oxymore à première vue, encore que, à y bien réfléchir… A propos, leurs enfants après eux est dédié à un certain Oscar, 5 ans et demi, son fils. Dans ses remerciements, Nicolas Mathieu commence par exprimer sa gratitude à sa mère pour son aide et il finit ainsi :
« Une pensée pour mon père. Sous les silences, nous n’en pensons pas moins ».
(« Nicolas Mathieu hier chez Drouant et le portrait d’un des frères Goncourt » photo Passou)
1 285 Réponses pour Nicolas Mathieu en proie à l’effroyable douceur d’appartenir
Ce matin, sur France inter, il a dit (sur la suggestion de Léa Salamé) qu’il enverrait son livre à Emmanuel Macron.
Comme il n’a pas dit qu’il me l’enverrait aussi (!) je vais de ce pas le chercher chez mon libraire préféré.
l’effeoyable douceur est aussi oxymorique qu’un silence assourdissant.
Nicolas Mathieu, son parcours et son oeuvre reçoivent toute ma sympathie et mon approbation. Je me demande quel pourra être son prochain roman ?
J’en profite pour faire la publicité de ce beau blog que certains connaissaient sans doute (?)
shokopa c’est tartare ?
C’est aztèque et tartare à la fois
Ça ne s’invente pas, le bar californien dans lequel 12 jeunes personnes viennent d’être sauvagement assassinées se nomme « Borderline bar ».
« Il en est dont il n’y a plus de souvenirs,/ Ils ont péri comme s’ils n’avaient jamais existé ;/ Ils sont devenus comme s’ils n’étaient jamais nés,/ Et, de même, leurs enfants après eux. »
C’est le lot de l’immense majorité. Quel souvenir est-ce que je garde de mes grands parents paternels et maternels ? Aucun. C’est comme s’ils n’avaient jamais existé. Il en sera de même de moi. Je ne m’en soucie aucunement. Ce jeune romancier semble vouloir tenter de faire exister un peu plus tous ces promis à l’oubli. Pourquoi pas ? On se divertit comme on peut.
Pourquoi perdre son temps à s’intéresser à tous ces minables ? Voilà un livre que je ne lirai certainement pas.
Espérons pour vous qu’un « accident de la vie » ne vous fera pas basculer du côté de ces « minables » pour lesquels vous avez si peu d’empathie.
Et vive les Vosgiens !
« Comme il n’a pas dit qu’il me l’enverrait aussi (!) je vais de ce pas le chercher chez mon libraire préféré. »
Vous risquez de ne pas le trouver Lavande…Il était pratiquement introuvable à Paris cet après-midi. Sans doute que les libraires n’avaient pas anticipé ce Goncourt, qui paraissait tout destiné à Diop en cette année du centenaire et avec le soutien de l’immense Passou…
Bien dit, Ed!
Ce billet est magnifique, plongeant dans l’écriture de ce roman dont je n’ai encore lu que les premières pages. Ce que vous annoncez, Passou, je suis certaine de le trouver dans ce livre dont Chantal et Paul Edel ont parlé également d’une façon différente et subtile sur le fil précédent.
Dans ces vingt premières pages, j’ai d’abord été déconcertée par les dialogues ou les pensées d’Anthony. Un langage de garçon dégourdi que je ne connaissais pas, puis j’ai accepté de rejoindre le personnage par ce langage et l’aventure a commencé. Elle est très dense dans ces quelques pages. De l’action à hauteur d’ados frémissants tout englués d’ennui et de désir de la « plage des culs-nus », avides de con.neries comme il le dit et entre-tissée la voix du narrateur très précise, charnelle, belle : le dessin des muscles sous la peau… la peau qui frémit comme celle d’un cheval incommodé par un taon, les mères croquées en une phrase cinglante, les grandes dalles de colère, le plat du paysage comme un écran de cinéma, la sueur qui dégouline sur son front… Et déjà la focale de l’objectif se précise : ces deux jeunes sur fond d’arrière-plan d’hommes crevés au boulot, au bistrot, silicosés (les pères) et de femmes qui se faisaient des couleurs, (épouses délaissées…)
ces enfants sont-ils appelés à s’effacer « comme s’ils n’avaient jamais existé » ? réponse dans la mémoire à venir des lecteurs qui auront lu le livre…
Beau choix, apparemment, pour ce Goncourt 2018.
Lavande, vous allez faire une mini-expérience de la vie d’expatrié : l’attente.
Lavande,
oui, pour l’attente à Avignon dans les files joyeuses à l’ombre des platanes devant les petites salles du théâtre off.
DHH, l’analyse que vs avez postée vers 13h est d’une rigueur et d’une précision sans appel,que j’approuve, c’est sûr. Impossible et interdit de cafouiller.
Cette nuit, sur le fil précédent, vers 2h, j’avais posté un commentaire portant sur un sujet « souriant », afin que vs ne vs mépreniez pas ! En termes plus rapides, ce n’est ni l’allure ni l’âge supposé des posteurs qui me font gamberger mais ce qu’ils écrivent.
C’est vrai : même sur Amazon il n’est pas disponible avant le 12.
La Grande Librairie, hier. Nicolas Mathieu était simple, joyeux et spontané entre Yann Queffelec (à l’humour ravageur) et Jean-Claude Carrière (grave et rêveur). Moment de grâce quand Claire-Marie Le Guay s’est mise au piano, a parlé de son piano, de Brahms (je pensais à Chaloux). J’avais beaucoup aimé aussi l’immense Robert Badinter, la semaine précédente, évoquant avec émotion le destin des siens pendant la guerre face à un François Busnel effacé, ému, à l’écoute.
l’attente
http://www.slate.fr/sites/default/files/styles/1060×523/public/gonc.jpg
Ni son éditeur ni Passou, qui n’en avait pas parlé avant, semblaient ne pas s’attendre à ce Goncourt-là ?
Pour une surprise c’est une surprise, dont bien avant Paul Edel et Chantal, seul, JJJ, nous avait parlé, Christiane !
La semaine dernière, j’avais mis le monologue de Badinter en fond sonore pendant que je bossais ma guitare. Et puis finalement j’ai arrêté, sans doute parce que j’avais re-revu récemment l’interview de Marceline Loridan-Ivens dans cette même émission.
semblaient s’attendre…
Lavande dit: 8 novembre 2018 à 16 h 39 min
Espérons pour vous qu’un « accident de la vie » ne vous fera pas basculer du côté de ces « minables » pour lesquels vous avez si peu d’empathie.
De l’empathie pour ces rebuts d’humanité ? Vous plaisantez. Décidément, je ne parviens pas à trouver le moindre intérêt à ce poulet du sieur Nicolas Mathieu. Prix Goncourt ? Prix Congourd, oui.
Vous l’avez lu, Jacques ?
Non, ED, je n’ai pas le temps ni les moyens financiers pour lire toutes les nouveautés littéraires. Je vais déjà voir la plupart des films, qui sont pour moi les romans d’aujourd’hui. Et avec une carte d’abonnement à 20 euros/mensuel on peut voir autant de films qu’on veut. Etrange le couronnement de ce nouveau Goncourt, inattendu. On aimerait bien connaitre les tractations secrètes des jurés…
Ce que j’aime dans les Vosges, ce sont les sapins.
D. on ne peut citer une ville ou une région sans que vous ayez quelque chose d’inintéressant à dire dessus 😀
Jazzi, je posais la question á l’autre Jacques.
@Jazzi dit: 8 novembre 2018 à 17 h 21 min
Ah, je n’ai pas lu son commentaire (où ? quand ?). Le roman, tout juste commencé m’embarque dans un univers que j’ai frôlé dans mes banlieues (les jeunes et leur mob – leur ennui dans les cités – les descentes sur Paris en RER sans billet, – les filles farouches et allumeuses – les parents un peu dépassés mais aimés par leurs rejetons en crise – le chômage – les trafics… ) certains de ces jeunes je les avais connus quelques années avant, à l’école. Parfois un salut chaleureux. Il me fallait du temps pour voyager dans ces visages qui avaient bien changé. la Lorraine… mes banlieues… des points communs et une énorme envie de vivre de ceux qui étaient là sur le bord de la route, un peu abimés. Un peu la fureur de vivre de ces James Dean en blousons, tee-shirt, basket… Puis la drogue et les dealers ont tout abimé… je me suis éloignée.
Ce roman n’est pas du tout celui d’un monde misérable habités de minables. Leurs rêves ont des couleurs de Bonnard, leur réel celui d’un Pasolini. Entre les deux, on les suit page à page, émouvants, maladroits, drus et cabochards. Une sacrée écriture sur deux tonalités.
La bataille des Vosges, la campagne d’Alsace … ensuqué
Né en 1978, il dépeint des jeunes des 90s qui écoutaient Nirvana comme lui écoutait les Ramones à leur age …
Jazzi dit: 8 novembre 2018 à 17 h 21 min
seul, JJJ, nous avait parlé, Christiane !
Chtimimi dit: 7 novembre 2018 à 11 h 39 min
Leurs enfants après eux – 2è partie, §10
( Les relations de Hacine, né en France, avec son père, naturalisé.)
‘ Avec ses potes, ils n’en parlaient jamais, mais c’était tout de même une épine considérable. Ils avaient tous grandi dans la crainte du père, ces hommes-là ne plaisantaient pas. Et en même temps, on ne pouvait pas vraiment tenir compte de ce qu’ils disaient. Les règles réelles de l’Hexagone leur échappaient en grande partie. Ils parlaient mal la langue. Ils énonçaient des préceptes qui n’avaient plus cours. Leurs fils étaient donc pris entre le respect qui leur était dû et un certain mépris qui allait de soi.
Malgré les différences liées à l’espace et au temps, ses problèmes font penser à ceux de Franz K.
D, je pourrais dire j’aimais, je garde le souvenir d’une sympathie pour ces forets que je n’ai vues et senties depuis trop longtemps. Le Goncourt m’a l’air bien attribué cette année.
Combien de temps avant de devoir convoquer l’Elephant’s Memory band ?
@Ed dit: 8 novembre 2018 à 17 h 22 min
@ Marceline Loridan-Ivens dans cette même émission m’a moins étonnée. Je l’avais entendue sur F.C racontait ce passé terrible.
Robert Badinter, cet homme secret, rare, jamais. La blessure familiale ressurgie avec l’arrestation du criminel nazi Klaus Barbie responsable de l’arrestation de son père, mort dans un camp d’extermination .
Ce soir-là il s’est livré, peu à peu, avec beaucoup de silence entre les mots.
Il retraça aussi le destin cruel de sa grand-mère, Idiss, (son livre) qui avait fui l’empire tsariste de sa région nommée la Bessarabie, car l’antisémitisme rendait la poursuite de sa vie là-bas impossible, pour se réfugier à Paris avant la première Guerre mondiale, jusqu’à ce que survienne le désastre de la défaite de 1940 et de l’Occupation allemande… envoyée à Auschwitz, elle est morte dans le wagon de déportation.
C’est ce monde perdu de « la yiddishkeité, décimé par la Shoah, qu’il évoque dans ce livre. De son enfance plongée dans les livres (Hugo) et la tendresse jusqu’à ce soir de l’existence où il dit avoir « l’impression d’emporter avec lui un monde mort, aux synagogues détruites et aux tombes éventrées »…
C’était très émouvant.
@Chtimimi dit: 8 novembre 2018 à 18 h 28 min
Merci.
Christiane, j’ai regardé et écoute ce qu’à dit Robert Badinter ce soir là, son chagrin encore vif d’avoir perdu son père dans ces conditions et après quelques minutes d’attention j’ai eu envie de le redresser sur ce canapé où il penchait mais il a fini par abandonner cette pose qui je pense lui est familière.
écouté ce qu’à dit…
Ah le Goncourt! Une bien bonne raison pour aller voir si la République existe toujours et ce que son chef et ses ancien(ne)s combattant(e)s en pensent.
D, les myrtilles, les fermes auberges, le ski de fond ?
@Fons
Le Mollat et la justice divine, tout un programme
Très bonne nouvelle: Michael Ferrier, Prix Décembre pour François, Portrait d’un absent (L’Infini, Gallimard)
http://www.lefigaro.fr/livres/2018/11/08/03005-20181108ARTFIG00164-michael-ferrier-prix-decembre-2018-pour-son-hommage-a-un-ami-disparu.php
(salutations à Lavande)
Si d’ici deux ou trois années on en parlera encore je le lirai ce Goncourt. Qui l’a gagné en 2017, déjà ?
En tout état de cause, ce n’était pas Dylan (Bob); raison réglementaire
Une vague scélérate, vous l’avez lu ?
@l’imaginaire sidérurgique du Goncourt du jour
Toutes mes excuses, Chtimimi !
C’est incroyable le nombre de gens qui ont lu ce livre dont Passou ne nous avait pas parlé. Comment l’avez-vous découvert : Chtimimi, JJJ, Paul Edel, Chantal, M. Court… ?
Folded lace :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/05/william-henry-fox-talbot-folded-lace.html
je vous le conseille renato, j’ai bien aimé.
ps: j’avais mis ici le lien vers les bonnes feuilles électroniques des éditions Actes Sud avant la parution papier le 22 Août, les premières pages; en le lisant je suis tombée sur un portrait peu nuancé des belges touristes de camping, mais j’en ai ri avec l’auteur qui lâche facilement la cravate. J’ai pas de budget pour m’offrir les marronniers de la rentrée … donc je cible.
christiane,
Sauf que la Lorraine, voire plus généralement ce qu’on appelle aujourd’hui « la France périphérique », c’est pire que la banlieue. Pas de descente à Paris en RER possible. Juste rien. L’obsession de la bagnole à cause de cela, et les nombreux accidents de la route.
Jonathan Littell a le nez plus busqué qu’auparavant, l’est pas aussi beau que le nouveau lauréat, faut bien reconnaître.
https://elpais.com/cultura/2018/11/01/babelia/1541075953_560907.html
Magnifique restitution de Passoul. Et surtout pour avoir évoqué un roman d’apprentissage formellement classique. La comparaison avec Faulkner m’agace un peu. Je n’y ai pas pensé une seule seconde.
Je me souviens qu’en septembre dernier, DHH nous avait éclairé sur le titre mis en exergue par l’auteur, en nous instruisant de Siracide à ma demande. Mais comment retrouver sa trace dans pareil océan ? Il y avait déjà eu des échanges sur le Mathieu, totalement passé inaperçus.
« Se tirer si on veut s’en tirer »… Azouz Begag en avait fait le motif d’une étude serrée au CNRS, « les dérouilleurs », avant d’avoir été déçu par Sarkozy pour une histoire de mouton dans une baignoire, j’ignore ce qu’est devenu cet homme attachant, le ghône du shabbat. Si quelqu’un a des news de Lyon.
Fallait oser ceci, Passoul : « si français jusque dans leurs immigrés ». Je prends cette formule pour ce qu’elle est : un reflet exact du roman doublé d’un mot d’auteur empathique bienvenu.
J’ai tout à coup la nostalgie des « gens de peu » du regretté Pierre Sansot, dont l’anthropologie n’avait rien à envier au roman social de Nicolas Mathieu. Je regrette qu’on n’ait pas vu à quel point il y avait un potentiel remarquable dès son premier roman « aux animaux la guerre » (tiré d’un vers de la Fontaine). Pas trop tard pour en parler, je vais rechercher mes notes d’il y a quatre ans, dans leur fatras.
De la biche aux airelles, voilà ce que je vais manger ce week-end après une dernière visite au musée de Meaux pour fêter l’armistice sans itinérance déplacée, car ils nous en ont rapporté des cuissots de leur dernière cynégétique, et avec quelques cèpes, en outre, ô miracle.
Hier, une internaute m’a embrassé, je n’en reviens toujours pas ! Parfois, il se passe des choses incroyables, grâce ou à cause de nos mères.
@N’IMPORTEQUOI dit: 8 novembre 2018 à 18 h 52 min
Oui, c’est vrai… C’est qu’il se courbait sur ce passé douloureux jusqu’à ne plus pouvoir parler. c’est très beau votre remarque.
Pour « L’Express » il avait répondu à cette question sur Lyon et Pétain :
» – Comme toutes les familles juives, la vôtre fut emportée par la catastrophe. Pourquoi avez-vous gardé un souvenir si amer de Lyon, en zone libre, en 1942 ?
– Oui, j’étais révolté par le spectacle de cette ville ruisselante de pétainisme. C’était bien pire qu’à Paris. Dans la capitale, la plupart des Parisiens attribuaient leurs souffrances aux Allemands. Les Lyonnais, eux, étaient plus enclins à incriminer les juifs, surtout étrangers. Il régnait une atmosphère avilissante, d’une médiocrité inouïe, marquée par l’adoration pour un vieillard comme le Maréchal qui incarnait un passé glorieux. J’étais consterné par les parades et le cérémonial ridicule qui entouraient le régime. Au lycée, les adolescents étaient rassemblés pour le salut aux couleurs et le chant en chœur de « Maréchal, nous voilà ! » C’était une époque d’une grande bassesse. Le cadet des fils d’Idiss, Naftoul, a été dénoncé par une voisine après la mort de ma grand-mère. A la Libération, la délatrice a été identifiée, et ma mère s’est rendue à une convocation pour la rencontrer. Elle lui demanda :
– « Mon frère était-il désagréable ?
– Non, il était très aimable.
– Alors pourquoi avoir dénoncé sa présence aux autorités ? »
Et la femme de faire cet aveu : « Mais pour les meubles ! »
( Propos recueillis par Yoann Duval et Alexis Lacroix, publié le 23/10/2018 à 16:00 , mis à jour le 26/10/2018 à 10:15 – sous le titre : « J’emporte avec moi un monde mort »
N’IMPORTEQUOI dit: 8 novembre 2018 à 19 h 08 min
D, les myrtilles, les fermes auberges, le ski de fond ?
–
Oui sauf le ski, je déteste la neige.
Les pipes de St Claude sont également réputées.
Justice … Mitterand cynique et Badinter opportuniste ? Les opposants à De Gaulle ont résisté eux aussi
MitterRand
@ gisele 17 h 05
j’ai lu votre post de cette nuit;non Beauvoir ne m’a pas gâché la vie mais il est exact que mon imprégnation par ses écrits a en plusieurs circonstances altéré la sérénité de ma vie de jeune femme et de jeune mère .j’ai retrouve le post où j’en parlais et auquel vous faites allusion ;le voici un peu écourté Comme maintes filles de ma génération ayant eu un destin comparable au mien , j’ai été flouée par Simone de Beauvoir et par la grande erreur sur laquelle repose son œuvre féministe
En effet en cherchant à bon droit faire comprendre aux filles qu’elles n’étaient pas par nature vouées à une situation seconde, de dépendance ,qu’elles avaient droit à une vie complète, et devaient exister aussi par elles-mêmes ,avec une vie sociale et professionnelle propre, et pas seulement à travers les autres comme épouse de… ,ou mère, elle a instillé dans leur esprit que la forme d’épanouissement qu’elle valorisait impliquait le refus de s’abandonner aux activités et aux attitudes dites féminines et d’y trouver du bonheur .
J’appartiens à cette génération qui a eu 20 ans à la fin des années 50 et qui a été » victime » des interdits de Simone de Beauvoir. Victime, en ce sens que nourrie de ses livres, j’ai vécu pendant quelques années avec un certain sentiment d’incomplétude culpabilisante et d’inconfort les bonheurs que je trouvais dans l’univers dit « féminin » comme de faire la cuisine ,avec les merveilleux moments de générosité créative que je trouve dans cette activité, ou materner mes enfants et leur consacrer du temps ,ou me comporter en épouse tendre et attentive d’un mari à qui j’appréciais de m’en remettre dans bien des choix de vie
« Il en est dont il n’y a plus de souvenirs,/ Ils ont péri comme s’ils n’avaient jamais existé ;/ Ils sont devenus comme s’ils n’étaient jamais nés,/ Et, de même, leurs enfants après eux. »
Mauroy
@les bonheurs que je trouvais dans l’univers dit « féminin » comme de faire la cuisine
Les chefs étoilés, les artistes en la matière, sont presque tous des hommes … Quant à faire la popote …
C’est terrible ce reniement de Simone de Beauvoir, DHH ! N’a-t-elle pas donné, avec Sartre, l’image du couple moderne modèle ?
@Ed dit: 8 novembre 2018 à 19 h 57 min
« pire que la banlieue » ?
Pour l’instant (page 40) je suis surtout impressionnée par l’énergie qu’il donne à ces jeunes, ce temps des premiers amours et des bêtises. Son écriture fait mouche. Ces ados des années 90 ressemblent à ceux d’aujourd’hui, non ? Cette petite ville, Heillange, a au moins en cet été brûlant, accablé de chaleur, la fraîcheur d’un lac. Et les ados aiment se retrouver là… Jeunesse des marges, jeunesse désœuvrée. Anthony et Hacine existent vraiment dans ces pages. Leurs familles aussi. Tout cela est tellement bien observé et écrit. C’est un plaisir de lire ce livre. J’attends la suite avec curiosité.
Oui Bloom j’ai entendu ça ce matin et je m’en suis réjouie, ayant beaucoup aimé ce livre.
Saul Leiter, In My Room :
Je regrette mais la chose qu’on voit le plus dans les Vosges, c’est les sapins. Ou les épicéas. D’ailleurs il y a des scieries partout.
Je ne serais pas surpris d’apprendre que le papa d’Ed est scieur de long.
« Je ne serais pas surpris d’apprendre que le papa d’Ed est scieur de long. »
Ce n’est pas une raison pour que sa fille nous la scie large, D. !
Oui D. Il s’appelle Charles Ingalls.
Bon jazzi, je vous réserve le même traitement que Delaporte. Vous me détestez, c’est votre problème. Plus le mien. J’aurais essayé de communiquer, au moins !
Je ne la savais pas si chauvine : « Vive les Vosges ! »
Elle doit être un peu girondine, d’où sa haine de Paris ?
Mais non, je vous aime bien, Ed ! Vous êtes juste hermétique à mon humour…
Je viens de voir Macron à la télé, des images d’aujourd’hui, et c’est très curieux, il a un énorme sillon au niveau du cou, vraiment très visible. Je cherche ces images pour vous les montrer et vous demander quoi en penser.
Est-ce que ce serait en relation avec dernier son repos de 3-4 jours ?
Hey Dédé ça se fête. Vous parlez d’un endroit sans dire de grosses conneries dessus. Champagne 😉
Vous êtes l’une des rares avec qui je puis parler de Christine Angot, qui est plutôt mal vue par ici. Allez voir le film, je serais heureux d’en reparler avec vous.
Avec tout le pognon qu’elle va palper, la mère Nyssen et son fringant époux vont pouvoir continuer à ravager l’hôtel d’Aguesseau. Face à cette barbarie bon teint, il nous manque décidément un Voltaire.
Voltaire et le pognon ; c’est une préoccupation très début de siècle
depuis longtemps, je m’engonce à décrypter les liens musicaux que nous propose chaque soir, le dénommé Jean Langoncet. Et j’en suis arrivé à la conclusion qu’il s’agissait d’un specimen d’internaute toujours rivé à la révolution de 1968. Celle qui fut d’abord et presque uniquement, une révolution esthétique et musicale dont la force, d’après HR (p. 251), « lui vint pour une bonne part de la musicalisation de la politique et de la politisation de la musique ». A travers Rolling Stones, Beatles, Pink Floyd, Grateful Dead, Jimi Hendrix ou Bob Dylan… cetera, la jeunesse rebelle et dégoncée de cette époque croyait entendre et sentir une forme nouvelle de résonance au monde. Elle fut tellement enthousiasmante, à l’aube de leurs 20 ans, qu’elle continua à alimenter la pulsion deu reste de la vie de quelques-uns, heureusement échoués ici pour nous faire entrevoir ce que ces temps oubliés avaient eu de prodigieux. Ils ont 70 ans aujourd’hui, mais continuent d’avoir la niaque. Comment leur en vouloir d’entretenir cette flamme ?
Voltaire n’a pas d’âge et la course au pognon non plus.
(Quant à Voltaire, se plonger dans le Voltaire 1778-1878 de Raymond Trousson, presses de la Sorbonne. Bien plus amusant et instructif qu’un énième prix qu’on s’goure).
(Ed, mon chou, j’ai remis le nez dans Lolita, je te dirai, mais j’ai tout de même l’impression que tu es passée très à côté).
Au commencement était Villon, mec
Langoncé, as-tu lu De moi pauvre je veux parler de Sophie Cassagne-Brouquet, Albin Michel 2016?
« j’ai remis le nez dans Lolita »
Roh. Au lieu d’écrire « J’ai relu Lolita ». Pas possible, hein^^
Assouline, bravo pour le crédit travaux!
et voici un jeu pour l’atelier mémoire des littéraires de la rdl. Qui a dit : « so much depends upon a red wheel barrow glazes with rain water besides the white chickens » ?
La première réponse exacte gagne une place de cinéma en compagnie de l’excellent jazzman ; il ne faudrait pas que ce prix soit dissuasif. On peut jouer pour le fun et décliner l’invitation, du reste. Jzz est dispensé d’entrer dans la danse avec les loups.ves
The Red Wheelbarrow
Je constate que personne ne dit jamais rien sur mes chroniques les plus longues ou sur les livre que vous n’avez pas lu. Je constate donc une grande paresse intellectuelle dans les deux cas.
Pour tout te dire, mon chou, ne le trouvant plus, je l’ai racheté, mais j’ai été arrêté dès les premières lignes non seulement par l’humour supérieur qui s’y manifeste mais aussi par l’allusion certainement très significative au Livre d’Enoch sur lequel j’ai lu et que je vais lire et que tu ne sembles pas avoir notée, et qui doit être une piste de lecture. Pas été frappé par sa poussière, mais très vivement par l’impression d’un superbe monstre à dévorer.
À part rose, une curiosité sincère.
on est bien d’accord, betelgeuse NQ, cette histoire de désert français popularisée par jf Gravier en 47 ne fut jamais qu’une légende urbaine de parigots têtes de veaux…
https://www.cairn.info/revue-idees-economiques-et-sociales-2012-1-page-7.htm
Pourtant, elle eut à cette époque un tel impact qu’elle donna naissance à la DATAR et à des politiques de grands travaux quinquennaux sous CDG. Mais de ça, tout le monde s’en f… éperdument, comme des fauteuils Voltaire. Voir le petit opus de notre amie Nicole de M., aujourd’hui un brin oublié.
https://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_1996_num_14_4_3297
Trouver poussiéreux un livre que tout le monde s’accorde à qualifier de chef d’oeuvre, c’est passer à côté. Évidemment. Et alors ? Parfois, on passe à côté des livres, c’est comme ca. Ca m’arrive rarement de ne pas aimer les grands classiques.
Chemins de mémoire, version britannique, pour continuer de sortir de la perspective franco-française, dans le sillage du billet sur E. Blunden.
Le premier soldat britannique à mourir en 1914 avait 17 ans. Il s’appelait Alan Parr et avait menti sur son âge en 1912 quand il s’était engagé. A l’autre bout de la longue nuit, George Edwin Ellison fut le dernier soldat britannique à se faire tuer sur le front occidental, le 11 novembre 1918, une heure et demie avant que l’armistice n’entre en vigueur. Entre temps, 700, 000 soldats britanniques perdirent la vie lors de « la guerre qui allait mettre fin à toutes les guerres».
Lest we forget.
@@l’imaginaire sidérurgique du Goncourt du jour
les Stooges plutôt que le MC5 (trop politique)
https://www.youtube.com/watch?v=CV-aoZebw3U
Je ne te fais pas de procès. On avait évoqué ta lecture du Grand Meaulnes sur lequel j’ai ma petite théorie. A propos de Jane Austen, j’aurais préféré que tu écrives sur Orgueil et Préjugés qui me semble un très grand chef-d’œuvre, abyssal, du non-dit.
Voilà c’est ici. C’est surprenant mais je pense qu’il s’agit tout simplement d’un pli. Un peu comme s’il s’agissait d »un reptile genre gros varan.
Beurk.
tenez : c’est très similaire au niveau de certains plis.
Que signifie « appartenir » ? C’est une interrogation qui revient, sous une forme ou une autre, à travers toute l’œuvre de Jacques Derrida. Plus largement, la question résonne à nouveau dans bien des domaines de la pensée actuelle, qu’elle émane de la philosophie, de la littérature ou, plus largement, des sciences humaines. On y entend aussi bien la volonté d’interroger les actuelles crispations identitaires que la remise en cause de toute idée d’appartenance, qu’elle soit linguistique, nationale, communautaire ou sexuelle. Nul doute qu’il soit nécessaire de mettre en parallèle ces « crispations » et ces « remises en cause », tant il est vrai qu’il s’agit là des deux pôles d’un même symptôme.
https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2006-2-page-6.htm
Je n’avais pas envie de commencer par celui-là. Il fait partie du mini-coffret (3 livres !) de Jane Austen que j’ai acheté.
Quelqu’un a-t-il lu Churchill, le dictionnaire d’Antoine Capet, chez Perrin? Pour moi qui connais très mal le personnage, c’est une joie ininterrompue de découvrir page après page cet homme et cette destinée qui valent tous les romans du monde. On voudrait connaitre ce livre par cœur.
Lis-le, Ed, mon chou, tu y seras sidérée par ce que Jane Austen ne dit pas.
la paresse intellectuelle n’a rien à voir avec ; c incroyab de lire des choses pareilles. Imaginons un court instant que tout simplement, vos chroniques tjs 1 peu à côté de la p. ne soient guère inspirantes à quiconque de la communauté erdélienne. pourquoi constamment quémander de l’approbation ? on va aps rouvrir lolita pour vos beaux yeux. Certes, on en est tous 1 peu là, narcissisme de gremlins oblidge, ça reste quand même attitude infantile & capricante, croyez-vous non ? (william carlos williams, c’était la réponse).
@(3 livres !)
Allons-y, 3 lives
Ramblin Rose/Kick Out The Jams/Looking At You
https://www.youtube.com/watch?v=74jS3dW0DtE
« (william carlos williams, c’était la réponse) »
Justement, The Red Wheelbarrow.
oui, bravo renato
Faut vraiment être débile pour lancer une devinette sur Internet…
Kick out the jam motherfuuuckerrr
… déjà qu’on a du mal à s’appartenir dans un appartement qui ne nous appartient pas. On appartient aux parents qui vous ont fait, mais pas à ses enfants si on en a, comprenne qui pourra de cette effroyable douceur des choses qui parlent aux gens qi ne veulent pas s’appartenir. Mireille Mathieu, elle aussi, en savait quelque chose de la partenance, elle a perdu sa mère il y a deux ans. Et elle va sur ses 72 ans ! Au cochon pendu, macron.
@Jazzi
Pas de problème ! A moins d’être sur le qui-vive en permanence, et d’ avoir une bonne mémoire, on rate souvent le coche : qui a dit quoi, quand… Quelle idée j’ai aussi de poster à l’heure des repas, ou juste avant un changement de page. Et avec une rame de retard sur le sujet.
J’ai découvert le bouquin sur Bibliosurf*, que tu connais certainement, et qui se définit comme :
» Veille littéraire dédiée à la fiction, connectée à 200 blogs, Wikipedia, Youtube, des podcasts, la BNF, VIAF et des libraires de proximité. Contactez-moi ou suivez Bibliosurf II sur Facebook et Twitter. »
Une manne que cette compilation. Je surfe régulièrement sur les pages littéraires des magazines, mais ça prend du temps, et en ce moment le jardin est prioritaire.
C’est l’enthousiasme de JJJ qui m’a incité à le lire de suite. Moins branché que » Vernon Subutex » , le bouquin aborde des problèmes qui ne sont plus seulement ceux du 9.3. ou des Minguettes, mais se généralisent en province, même en milieu rural. Tonton Georges disait : » nous au village aussi l’on a / de beaux assassinats « … ; je me demande ce qu’il dirait des ravages de l’ alcool et de la drogue, quels que soient les milieux sociaux et principalement chez les plus jeunes (un gars de 17 ans vient de se tuer en voiture, sans permis, traces de substances illicites. Pas le premier cette année).
Le regard de N. Mathieu me fait penser à celui d’Olivier Adam ( » Peine perdue » ) ou d’ Attenberg ( » Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés » ). Claivoyant. Objectif, mais pas neutre. Diagnostic d’un médecin qui cherche à soigner le malade avant de traiter la maladie (comme le père de J.L. Fournier).
Parmi les dernières lectures choisies après consultation de Bibliosurf, celles que j’ai particulièrement appréciées : » Les huit montagnes » de Cognetti ; » Hotel Waldheim » de Vallejo ; » Les fantômes du vieux pays » de Hill ; 4,3,2,1, d’Auster ; « Par le vent pleuré » de Rash ; » Summer » de Sabolo, et tout J. K. Stefansson. J’attaque (pacifiquement) » Jérusalem » de Moore, découvert sur le ‘ Clavier cannibale ‘ , blog de Claro son traducteur.
* http://www.bibliosurf.com/-Nouveautes-en-vue-sur-la-blogosphere-litteraire-.html?variable=popularite
Restons donc dans la débilité, mais un brin plus ardu :
« No amount of skillful invention can replace the essential element of imagination. »
Autrement dit, devinette internette : « Dégagez la confiture, fils de pute ! » Ah… qu’en termes galants ces chemisettes sont mises. Rho^^^^ohR, les chats dorment chez DLP, bon choufleur.
On le lira
Sugar Mama
https://www.youtube.com/watch?v=cdf-QKyLeOs
Andy Warhol :
Aucune chanson n’a été aussi bien lancée dans l’histoire du rock. Je cherche, mais je ne trouve pas.
@Chtimimine, ah…. l’histoire de bruno et pietro dans les montagnes du val d’Aoste, très bien ! Quant au Jerusalem de Moore traduit par Cloaro, je vous souhaite bien du bon temps, mais il faut s’accrocher… LVDB avait cané à moins du quart. (Souvent remarqué qu’elles ont pas beaucoup de coffre nos grandes gueules patentées…) -Heureusement il y a celle qui lisent beaucoup et en font pas beaucoup de bruit, éprouvent pas le besoin d’en alerter la terre entière-. Parlons de ces deux books quand vous en serez venu à bout. Je n’ai enfourché que ces deux-là. Et d’autres piles s’allongent : donc, la George Sand à Nohant, de notre amie michelle Perrot, par priorité. Pas lu non plus « l’autre George » de sa collègue Mona Ozouf. VOus en avez pensé quoi ?
@ tout J. K. Stefansson.
ah oui… aussi, mais j’ai cané sur le 3e tome de la saga (entre ciel et terre). J’avais trop froid et je crois que le gosse, devenu enfin adulte, faillit trépasser dans la neige à son tour, j’aurais bien aimé savoir s’il s’en était sorti vivant. Mais voilà, le voyage durant l’été 2015 dans l’île m’avait pétrifié : je m’étais fâché à mort avec mes amis dont j’avais enfin constaté une duplicité qui couvait depuis longtemps mais que je n’avais pas voulu admettre (la faute à la garce du copain). Je m’en suis jamais remis et les romanciers islandais pourtant prometteurs (y compris l’Indridasson), en firent les frais depuis lors. C’est con quand même, mais ça arrive. On passe à côté des petits, et c’est dommage, les grands ça n’a aucune importance, vu qu’ils ont toujours été bien trop labourés.
@ 22.36 edward hooper, et c pas une citation débile. L’est profonde bien au contraire, mais pompomgirl peut pas comprendre.
e. hopper, sorry…
Un peu d’excellente musique.
http://youtu.be/otna9Pe3jWg
Mireille Mathieu, je l’ ai écoutée ce soir ds ses classiques et dire mon papa, ma maman. N’ empêche qu’ elle dure, quoiqu’ en disent les jaloux.
C ‘ est la johnny des filles, avec Dalida.
Moi aussi j’ ai canet ce soir et biché. Mais nullité du petit écran face au grand. N’ empêche plaisir intact, comme la première fois.
Et ça c’est du pur délice…
…les premières notes du piano électrique…sublime…et tout le reste est sublime
Vous avez remarqué sans doute que c’ est très tendance les cravates rouges (Trump bcp).
Ce soir, Claire Chazal mal fringuée, hier magnifique. Elle porte bien le rose, couleur de l’ hiver. Rose pâle, fuschia, quelle classe.
ensuqué
trop beau
(j’ai pas dit trop vrai)
J’aime beaucoup Mireille Mathieu, c’est une femme simple, douée et courageuse et que je trouve belle. Pas mal de gens qui se sont foutu d’elle ne lui arrivent pas aux chevilles.
voilà une notule que le regretté Sergio eût plaisir d’aposter. nancéien ou nancéen, les deux sont usités mais un seul est juste. Avec ou sans rer, la lorraine n’a rien à voir avec la « banlieue », Georges Navel avant Nicolas Mathieu a décrit le bassin sidérurgique qui sacrifiait ses habitants aux dieux Krupps et Wendel sans les faire fuir. De la Moselle plus ou moins germanisée aux Vosges il y a loin, Barrès a précédé tous ces goncourables dans son roman de l’énergie nationale puisée dans les terres de Lothaire.
Ed nous écrit qu’elle nous réserve, à Jacuzzi et à moi, le même traitement. C’est bien ambitieux. Sera-t-elle à la hauteur ? On va faire comme Chaloux, qui l’appelle « mon chou », ça rime avec son nom. Alors, Ed, mon pauvre chou, ce « traitement », ça vient ???
Le point de fuite autour duquel une perspective se dessina :
https://blogfigures.blogspot.com/2013/08/thelonious-monks-mother.html
merci Ed à 21h37.
notez que c’est bien rare, nombre de livres en liste d’attente. Et je vais me farcir le Goncourt cette année. Voui.
Voui. Enfin, Sergio et Margaux même combat. Des morts vivants. Ne le dis à personne, bilou, on nous surveille.
« Et je vais me farcir le Goncourt cette année. Voui. »
Je crois qu’il faut laisser un certain temps la chose en quarantaine, avant toute précipitation malencontreuse. C’est contagieux, vous savez, notamment avec l’air du temps qui est putride.
Pas moi. J’ai lu Le requiem des innocents de Calaferte récemment, Ferrante il y a qq mois et Edouard Louis l’année dernière. Ils sont différents bien sûr, mais on ne peut nier une certaine parenté entre ces livres. Alors le Goncourt attendra, malgré toute la sympathie vosgienne que j’envoie à son jeune auteur.
« J’ai lu Le requiem des innocents de Calaferte récemment, Ferrante il y a qq mois et Edouard Louis l’année dernière. Ils sont différents bien sûr, mais on ne peut nier une certaine parenté entre ces livres. »
Il faudrait que vous nous expliquiez ça, ma chère Ed. C’est prodigieux… c’est un scoop. Surtout de mêler Calaferte à tout ça. Les bras m’en tombent.
Ai lu Soumission avec un an de délai mais alors vous êtes en retard.
Le rose c’est cet hivet. Pas en 2022. Vais m’acheter un pull rose.
En retard de rien du tout. Je lis très peu de contemporains. Donc je n’accorde aucune importance au temps médiatique auquel ils sont soumis.
…
…c’est pas, en faisant, de la ségrégation économique de toutes parts, que la fierté d’être les meilleurs, apparait, sur terre, comme une colonisation de nobles particuliers, au dessus des lots,!…
…
…les limites de la ‘ charia ‘ humaine, à ses dépends,!…etc,!…
…
…devenir » incontournable « , en sciences et technologies, je peux,!…
…DÉJÀ AVEC LES MONNAIES PHOTOGRAPHIQUES,! PORTRAITS,! PAYSAGES POINÇONNÉS,!…etc,!…
…
Ed
à 1h21
« mais alors vous êtes en retard » me concernait personnellement. Dslée. Me suis mal fait comprendre.
Ed à 1h01
…
…monnaies gravés, photographiquement, sélections, repérages exacts, et multi-frappes de poinçons ad-hoc,…
…
…gravures à la main, presque » obsolètes « ,!…talents inutiles,!…
…une autre médecine, l’économie, à se dépenser » utilement « ,!…Bio,!…à ses réserves énergétiques, etc,!…
…
…le talent, vivre envers et contre tout,!…
…
Macron s’enferre dans des explications vaseuses à propos de l’hommage à Pétain. La seule solution envisageable est de rayer Pétain de la carte, en ce qui concerne tout hommage à l’armée française. Pétain a déshonoré cette armée, il en a été la honte abjecte. Il ne peut être inclus dans la cérémonie d’hommage à cette armée, qui, avec lui, a donné le pire d’elle-même. Macron ne le comprend pas :
___________________________
« Qu’ai-je dit au fond? Des choses simples, graves, qui sont la vérité historique » a insisté Emmanuel Macron, en jugeant « légitime » d’inclure Pétain, au nom de son rôle dans la Première guerre mondiale, dans un hommage rendu samedi aux Invalides aux chefs militaires de ce conflit.
Macron impose Pétain, mais l’Allemagne n’a pas le droit de parler de Hitler, de rendre un hommage appuyé au Führer qui a fait une honorable guerre de 14-18, – bien qu’on sache aujourd’hui que Hitler fut surtout un planqué, qu’il n’alla jamais au front. Mais peu importe. Merkel pourrait dire à Macron : vous ressuscitez votre vieille idole en tant que « grand soldat », permettez-nous d’en faire autant avec Adolf. Le peuple allemand a besoin, lui aussi, de se contempler dans l’affreux miroir de son passé, dans son abjection putride qui le fait être ce qu’il est, avec ses autoroutes, sa richesse, ses travailleurs immigrés exploités, son oppression généralisée, l’euthanasie des vieux, etc. Les Allemands aussi ont droit de rendre hommage à la part d’ombre qui les constitue ! Voilà ce que pourrait dire Merkel. Hitler, pas mort !…
Cette réhabilitation de Pétain, à travers son rôle de « soldat », ne fait pas du tout rire. C’est la morale des forts, qui écrase, qui opprime, qui tue. C’est le « pas vu, pas pris » de quelqu’un comme Mitterrand et de tous ses semblables. C’est la preuve que la guerre continue, et que la paix est bafouée, comme l’avait vu de manière si admirable une Ulrike Meinhof dès les années 60…
The Artist and His Mother :
https://blogfigures.blogspot.com/2010/06/arshile-gorky-artist-and-his-mother.html
Prenez un espresso de qualité, dear Delaporte. jusque dans ses délires burlesques, feu montaigneàcheval n’a jamais lâché pas la bride à l’historien en comparant Pétain à Hitler.
Ed dit: 9 novembre 2018 à 1 h 01 min
En retard de rien du tout. Je lis très peu de contemporains. Donc je n’accorde aucune importance au temps médiatique auquel ils sont soumis.
–
Montaigne avait déjà écrit un truc comme ça, non ?
Oups…rose.
Vous allez sans doute un peu loin, Delaporte. Pétain n’a pas écrit Mein Kampf en prison et ne s’est pas adjoint un Himmler.
Les pétroliers ont dit niet à la baisse du prix des carburants que le gouvernement attend qu’ils appliquent à la pompe.
Et je leur donne raison. La concurrence est extrêmement rude entre distributeurs. Ils ne peuvent jouer que sur 1 ou 2 centimes au litre ce qui est dérisoire comparé aux près de 90 centimes que l’état se met dans la poche et qui lui rapporte 43 milliards d’euros par an.
C’est évidemment à l’état de faireun geste.
L’expression « faire les poches aux français » employée par je ne sais plus qui ces derniers jours prend toute sa signification dans cette affaire.
J’ai entendu sur les ondes ce matin : « Monsieur Macron vous êtes un escroc. » prononcé pendant la tournée mémorielle qui tourne au fiasco complet.
« Le complot contre l’Amérique », fameux roman de Philip Roth, devient une minisérie télévisée de six heures
Ce magnifique roman, très visuel, n’a pas encore inspiré de cinéaste, à ma connaissance. Je regrette, pour ma part, que Philippe Roth ait ménagé une sorte de « happy end » en imaginant, à la fin de l’année 1942, la disparition de Lindbergh et le retour de Roosevelt au pouvoir. Il aurait été mieux inspiré, à mon avis, de laisser, à la fin du récit, ses personnages et ses lecteurs dans la crainte d’une aggravation des effets délétères de son uchronie.
« Le complot contre l’Amérique », fameux roman de Philip Roth, devient une minisérie télévisée de six heures
A un moment où les propos et les actes antisémites sont en forte recrudescence aux Etats-Unis, est-il besoin de souligner l’actualité de ce roman ? « America first », le slogan du sieur Trump, fut, juste avant la guerre, le nom d’une association hostile à la politique de Roosevelt et violemment antisémite.
Avec ce Goncourt surprise, tout le monde semble se réjouir du retour sur les rayons des libraires du roman réaliste, tendance Zola. Allez donc un peu plus souvent au cinéma. Ces thèmes-là y sont abordés depuis longtemps. Chez nous, Vincent Lindon s’en ait même fait une spécialité : en prof de natation secourant des migrants à Calais ou en syndicaliste virulent se battant contre le démantèlement de son usine dans l’est de la France. Sans oublier le cinéma mondial, en Palestine, au Liban, en Chine, en Grande-Bretagne, en Europe de l’est, en Afrique centrale…
Baroz, ce cinéma pourvoyeur de bons sentiments culpabilisateurs, qui n’oublie jamais de décocher le coup de pied de l’âne à certaine religion, n’est pas de grande qualité. Nous attendons une chronique de la vie quotidienne à Long Island qui serait jouée avec plus de sincérité par tous ces acteurs et producteurs.
Ce n’est pas faux, Phil. Mais dans le lot, notamment dans la production internationale, certains films sociaux sortent du lot. La même chose est à craindre en littérature, si cette veine-là se développe !
« On en a vues et lues bien d’autres, le plus souvent dans des nombrils de l’autofiction »
On sent une volonté chez Passou, pour habiller Nicolas, de déshabiller Christine ! Est-ce la raison qui le fait citer Annie Ernaux en exemple ?
Oui Baroz, triste époque qui à force de ressasser les mêmes obsessions, entendu ce matin franculture déplorer que l’on n’appelât « nuit de Cristal », « nuit des pogromes », livre au ventre mou de la population qui n’est plus froid comme le ventre de Brecht, des fictions auto-larmoyantes. Le cinéma devrait filmer l’affaire Pastor, les crimes et vices de gens riches est sa matière naturelle.
Pourquoi appeler ça un Goncourt-surprise ?
C’est absurde. Tous les Goncourt son surprise.
Jazzi, tu as bien raison de noter qu’il y a en France un cinéma social. Mais ce Goncourt a des particularités et des qualités exceptionnelles. Non seulement l’auteur possède cette rareté : un sens naturel de la langue parlée dans les zones périphériques, entre jeunes, entre gamines,entre voisins de classes sociales différentes. . Dialogues excitants, avec des nuances exemplaires, mais c’est aussi un grand constructeur d’histoires et de personnages qui se croisent .l’habileté de l’architecture est évidente. Sa galerie de personnages ne comporte pas que des ados en révolte, ou des voisins râleurs qui cherchent à soutenir la discussions avec un manche de pioche ou un démonte-pneu à portée de la main . Mais il quadrille aussi avec finesse les petites bourgeoises, les cols bleus, les retraités, les mal mariés de la bourgeoisie, les notables à Breitling et polo Ralph Lauren du coin, le petit arabe qui rêve toujours à son bled, et leurs soirées-club house, villas à piscine, soirées à traiteurs et plateaux de fruits de mer….il décrit parfaitement, et pas lourdement, des adolescents dans leurs blocages et leurs dragues sexuelles, en notant au passage l’audace de certaines filles face aux anxiétés des garçons.. Il ne se contente pas de collectionner les jeunes saisis et leurs picoles frénétiques au bout du lotissement, ou leurs tafs dans une piaule à affiches Bruce Lee..il les voit évoluer dans le temps, pris dans la nasse et dans ‘absurdité de leur condamnation sociale, leur inéluctable ghetto qui s’est déjà refermé sur leurs parents.., il décrit aussi bien ce que ressent une bourgeoise. Relis le chapitre 12 sur la nageuse Hélène Casati allant nager à la piscine de Guérémange et prise d’inquiétude devant les premiers signes de vieillissement de son sublime corps. Il ouvre donc largement le compas sociologique.
Depuis la bourgeoisie jusqu’aux plus démunis. les rapports et les déchirures familiales, les incompréhensions sont analysées, sont mises en évidence avec justesse, ainsi que le rôle limité des assistantes sociales e tde pôle emploi ; il y a enfin un grand charme qui se dégage de certains chapitres à vivre à l’intérieur du champ d’action de ces ados, en empathie, et sans complaisance.
Il n’y a aucune sècheresse naturaliste chez cet auteur, mais une compréhension vraie, une passion énergique, documentaire ; ça se voit dans, par exemple, le sens des espaces, aussi bien dans un appartement étriqué entre adultes et enfants, que dans les terrains de loisirs où se juxtaposent et s’ignorent des club house, des centres de loisirs Leo Lagrange, le lac, les bars assommoirs ,les anciennes résidences Wandel, etc…il détille bien aussi que les désenclavements par rapport aux grandes villes est quasiment un leurre pour certaines classes sociales.. il y a ,sans en avoir l’air, un rappel de ce que fut la Lorraine des grands-parents. Il note aussi ce mirage de la frontière avec le Luxembourg, qui représente « le » pays riche. Enfin il possède le sens des atmosphères d’un soir, d’une nuit d’été trop moite et chaude, d’une nuit glauque dans la fatigue de l’attente, d’une étreinte sans lendemain, foireuse ;il est bon observateur, aussi, des solidarités. Il offre donc vraie comédie humaine d’aujourd’hui, avec une narration admirable de fluidité, de grandes scènes jubilatoires avec l’évident plaisir de raconter, de mettre le lecteur dans le coup.., sans oublier une avalanche de petits détails documentaires(les vêtements, les habitudes des familles) tout ceci dans un tissage de petits faits vrais. C’est à la fois puissant dans la chronique sociale et délicat sur chaque personnage.
This is us :
@Phil,
Commémoration aujourd’hui dans toute l’Allemagne. Et on dit bien « Nuit des Pogroms ». Novemberpogrome.
oui Ed, das weiss ich. Mais la proposition médiatique française vise à rebaptiser ce qui leur semble trop « joli » (sic). Ces bonnes âmes font de la lti à rebours sans le savoir. ( Lti de Klemperer..pas une chaîne info quelconque du Qatar, hein !)
Braselette :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/07/claes-oldenburg.html
J’appuyais votre propos. C’est tout de même surprenant que le peuple responsable nomme mieux les choses et assume plus qu’un autre peuple.
D.
Montaigne ? Peut-être. Vous savez, les grands esprits se rencontrent (humour hein !).
Je n’apprécie pas la sempiternelle critique du nombrilisme de l’autofiction. Un Amour impossible est un livre qui m’a bouleversée, sentiment partagé par Virginie Efira qui l’a lu à sa sortie. L’auteure parle de sa mère, qu’y a-t-il de moins nombriliste et de plus universel que cela ? À travers leur relation tour à tour fusionnelle et conflictuelle, je lis le message suivant : on aime sa mère par nature.
« tous les Goncourt sont surprise »
Oui. Comme Chanson douce de Slimani.
« Prenez un espresso de qualité, dear Delaporte. jusque dans ses délires burlesques, feu montaigneàcheval n’a jamais lâché pas la bride à l’historien en comparant Pétain à Hitler. »
Pourquoi ne pas comparer, en limitant la comparaison à la réalité : l’un et l’autre sont des prétendus « héros » de la Grande guerre. Il manque à Merkel l’infâme culot de Macron pour rendre hommage à Hitler : car en effet, là, ce serait un peu gros. Je suis content de ma comparaison, elle tombe sous le sens. Songez aussi à l’après-guerre, la critique dans les deux pays contre ceux qui avaient été nazis (en Allemagne) et collaborateurs (en France). Rappelons-nous la critique de Meinhof, la gifle de Beate Klarsfeld au chancelier, etc., etc. En 1945, la pourriture n’avait pas été nettoyé comme par miracle. Elle resurgit aujourd’hui dans les propos de Macron sur Pétain. Si on transférait cet état d’esprit à la nation allemande, on aurait Hitler, brave soldat en 14-18, dirigeant avisé dans les années 30… On en est là, pour autant qu’on interprète un peu.
Très belle interview de Laurent Joly dans ,le Monde qui explique mieux que je l’ai fait ce que j’avais tenté de montrer à propos de Pétain sous le fil précèdent
Trump écarte le moustique agité prénommé Emmanuel :
« Je crois que le président Poutine sera là-bas, nous n’avons rien de prévu. Je ne pense pas que nous ayons quoi que ce soit de prévu à Paris », a indiqué Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche « Et je vais rentrer très vite » aux Etats-Unis, a-t-il relevé.
Mort de rire 😂
J’attends impatiemment que Poutine en rajoute une couche à sa sauce unique parce que je sais qu’il adore le faire.
on aime sa mère par nature.
Ben non, hein, Ed.
Et les mauvaises mères.
On l’ aime par amour.
L’épine dorsale du régime nazi, c’était dans les faits les capitalistes, ancêtres du libéralisme qui sévit aujourd’hui. Sur qui s’appuient Macron et Merkel ? A votre avis ? Pourquoi font-ils une politique libérale ? Par manque d’imagination ? Au fond, Macron et Merkel imitent leurs prédécesseurs. La question de la démocratie est posée par eux, ce faisant, et aussi celle de la révolution. Une révolution de gauche, alternative, transparente, populaire, et pas populiste.
Bien évidemment les deux grands (eux) se verront (sans Macron) à Buenos Aires le 30 novembre.
ben oui, D à 9h20. mais aime bien savoir ce qui est en cours quand même, ce qui influe sur la société.
« Mais ce Goncourt a des particularités et des qualités exceptionnelles. »
Je veux bien te croire, Paul, d’autant plus que tu développes les arguments en ce sens. Mais pourquoi avoir attendu que Nicolas Mathieu ait le Goncourt pour parler de son roman ?
…
…une révolution populaire, populiste,!…
…on fait, avec, ce qu’il y a sous la main, en attendant, mieux,!…au pire, un roi, en Europe, moi,!…bien, dit,!…Bip, Bip, etc,!…
…J.R. Dallas,!…Giovanni,!…Ah,! Ah,!…
…style Charlemagne, mon adoré,!…
…l’école obligatoire, pour tous,!…
Tout va bien, Giovanni ?
Delaporte, comparer le caporal du front de l’Yser au général des armées françaises relève d’un humour à la monty pithon, genre qui ne fait pas rire bien longtemps de ce côté-ci du manche. Laissez Merkel nommer les auteurs des agressions antisémites de France, pendant que radioparis débite de la statistique pour malvoyants.
Plus grave est l’argument de dhh, fort bien soutenu par sa prose grammairienne autrement séduisante que le verbatim de M. Jolly commis d’office pour le coup de canon collectiviste, , qui interdirait au contrebandier Rimbaud avili de recevoir un hommage pour sa poésie de jeunesse. ceci dit pour passer de la guerre à la littérature.
Giovanni, je sais que vous trouvez mes commentaires très pertinents. Pourquoi ne pas l’écrire sans ambiguïté ?
Rhaaa on ne peut plus ren écrire sans que Phil viennent vous couper la parole. C’est un monde !
En plus il a mis deux virgules après collectiviste. C’est au moins une de trop.
Ça prouve qu’il ne se relit pas. Tout simplement. Il se précipite.
Enfin bon, si on oublie la forme il se rattrape un peu sur le fond.
Il y a des majuscules qui manquent, aussi.
Pfft…
Aujourd’hui c’est vendredi donc c’est poisson. Cabillaud de chez Findus.
Jazzy sur le même thème que Welcome , Kaurismaki La Havre est à les yeux une pépite, cela dit j’avais aimé Welcome. L’un et l’autre n’ont pas été réalisés pour culpabiliser le public mais chacun à leur façon pour le rapprocher du vécu de la réalité.
Le Havre.
Tiens ? Étrange… Jazzi ne m’a pas encore demandé si je savais où je pouvais me le fourrer, mon cabillaud Findus. Cela ne va sûrement pas tarder.
Je ne sais pas ce qu’il fait dans la vie ce Phil. Il écrit ? Il enseigne ? Il vend ?
On aimerait en savoir plus.
182 et bientôt 184.
Cabillaud par ci, cabillaud ici aussi. DHH dispose peut être d’une recette qui lui évitera la vapeur.
Ce qui sublime le cabillaud c’est sur peau à la plancha.
Un dos de cabillaud très frais de bonne qualité coûte assez cher. On atteint presque le prix de la lotte, de la sole ou du bar sauvage.
…
…D, je vous aime beaucoup,!…même, à, vous céder une couronne , le cas échéant, la Lotharingie, vous plaira, t’elle ?,…
…du thon en boîte, excellent, aussi, à l’huile d’olive,!…
…etc,!…
Mais ce soir ce sera du Findus à meilleur marché.
Parfait, Giovanni. C’ewt ce que j’attendais de vous. Merci pour la Lotharingie où j’entends remettte de l’ordre.
J’ai un peu peur que DHH sabote le cabillaud.
Je le dis comme je le pense, sans animosité aucune et dans l’intérêt premier du cabillaud lui-même.
…
…je ne veux, que des gens d’exister, sur notre paradis, bien fiscalement parlant, à a deux poids deux mesures, s’entend,!…
…
…le reste, le fric c’est chic, pour tous,!…à gogo,!…
…c’est du papier imprimé, sans » or » ajouter dessus,donc fiduciaire à vues,!…
…
…
…que des gens heureux d’exister sur terre, comme au cieux,!…
…
…quand, on s’y met, qu’est ce qu’on sait déconner,!…n’est ce pas,!…
Dans le bouquin anti-maçonnique et totalement frappadingue du nommé Domenico Margiotta, le Palladisme,1891, dont la caractéristique est de voir Satan partout, on trouve un RP Delaporte.
L Ancêtre du notre?
Oui enfin nous constatons que vous le lisez, Petitrappel.
La plancha désigne à la fois l’appareil de cuisson et la méthode qui lui est associée. Cette méthode « à la plancha » nécessite un plan de cuisson chauffé à l’aide de brûleurs à gaz, électriquement ou au charbon de bois, pour atteindre une température supérieure à 240 °C. Néanmoins cette température ne doit pas excéder 300 °C afin d’éviter le phénomène de carbonisation des aliments.
La tranche de température idéale pour l’utilisation d’une plancha se situe donc entre 240 et 300 °C avec une régulation nécessaire en fonction des aliments. À titre indicatif la viande se cuit à 250 °C et le poisson à 260 °C en début de cuisson puis à 220 °C, les légumes se cuisinant quant à eux à 220 °C.
Contrairement aux grillades préparées au barbecue où les flammes peuvent brûler et rendre nocifs les mets par le dégagement de fumées (production de benzopyrène), les aliments sont saisis sur la plancha de façon homogène, en sustentation sur elle. La haute température de la plancha induit un phénomène de caléfaction, dit effet Leidenfrost, qui permet aux aliments ainsi grillés de garder leurs sucs et leurs saveurs.
Dixit le mage Houiquipaidhiâ.
Sur ce, je vous dis au revoir, ayant décidé comme Chaloux, Pablo et quelques autres de faire une pause.
« faire une pause »
Il nous fait le coup à chaque fois. Ne vous comparez pas aux deux, qui eux ont tenu parole sans pour autant ne rien annoncer en fanfare comme vous en avez l’habitude.
« Delaporte, comparer le caporal du front de l’Yser au général des armées françaises relève d’un humour à la monty pithon, genre qui ne fait pas rire bien longtemps de ce côté-ci du manche. »
Mon cher Phil, je conçois que ma comparaison ne vous fasse pas rire « de ce côté-ci du manche ». Ce sont des choses graves, que votre esprit léger devrait apprendre à maîtriser davantage. Sans doute êtes-vous choqué par ce qui est pour vous une révélation, une idée que vous n’avez jamais eu. Essayez de penser et de réfléchir davantage que vous ne l’avez fait jusqu’à présent, conseil d’ami.
…
…à peine réchauffer, et puis, bon appétit, me suffit,…
1285
commentaires