Dans les coulisses du procès de Nuremberg
Ce roman tout ce qu’il y a d’historique est l’une des plus fortes surprises de la rentrée littéraire. Peu d’écrivains auront été aussi loin et aussi solidement en lançant un défi aux historiens sur leur propre terrain- même si tel n’était pas le but d’Alfred de Montesquiou en écrivant Le Crépuscule des hommes (382 pages, 22 euros, Robert Laffont), un titre passe-partout qui ne rend pas justice à l’originalité du livre. Le fait est que son récit est impeccable de précisions dans les détails sans que jamais la vue d’ensemble et les enjeux politiques n’échappent au lecteur. Il est si bien documenté que certains jurys littéraires l’ont classé dans la catégorie « Document » 406 audiences publiques, 94 témoins à charge ou à décharge, 200 000 pages de preuves et dépositions pour juger 21 accusés : c’est bien du procès de Nuremberg, intenté du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 par les puissances alliées contre 24 des principaux responsables du IIIème Reich, qu’il s’agit. Rarement un prétoire ressembla autant à une salle de théâtre. La pièce qui s’y donnait était une tragédie dont les acteurs jouaient la comédie. Quatre jugent qui votent, quatre adjoints qui conseillent. Deux Français au sein du tribunal : le juge Henri Donnedieu de Vabres et son suppléant Robert Falco. Un procureur remarqué du côté soviétique : Vychinski, l’homme des procès de Moscou. Et côté américain, Biddle et Jackson, deux magistrats qui se vouent une haine réciproque chacun contrariant les ambitions de l’autre. Les Américains apparaissent comme soucieux de justice, mais les Soviétiques comme avides de vengeance. Un seul homme est armé à l’intérieur du tribunal : le colonel Andrus, responsable de la prison qui conserve sur lui son Smith & Wesson chargé ; les GI n’ont qu’une matraque. L’auteur est un grand reporter dont la rigueur dans la […]
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