Philip Roth s’en va, exit le fantôme
Philip Roth s’est éteint à 85 ans hier soir dans un hôpital de New York des suites d’une insuffisance cardiaque congestive. Foin des classements et des podiums : il était certainement l’un des plus grands romanciers américains, sinon celui dont l’œuvre, par sa capacité à troubler, déranger, subvertir, inquiéter, domina la littérature dans son pays et au-delà au cours des quarante dernières années, ce qui apparut évident d’année en année un peu partout dans le monde sauf à Stockholm mais on ne tire pas sur une ambulance.
Dans l’Amérique des années 50 et 60, Bernard Malamud fut l’âme d’un trio d’écrivains qui créèrent un genre littéraire en soi en faisant du juif une métaphore du genre humain. Il était l’aîné de la bande, le plus secret, assez père tranquille dans son genre, peu enclin aux indiscrétions. Les deux autres s’appelaient Saul Bellow et Philip Roth. Ce dernier ne détestait rien tant que d’être présenté comme « un écrivain juif américain », label réducteur et à côté de la plaque selon lui. Philip Roth se voulait avant tout un écrivain historicisé américain. Lors de notre unique entretien, en 1999 à New York, il m’avait dit :
» Je ne me remettrai jamais de la lecture des Aventures d’Augie March,de cette fantaisie, de ce rythme inouïs. C’était au début des années 50, j’avais une vingtaine d’années. La parution du roman de Saul Bellow m’a abasourdi et m’a rendu ambitieux. C’est LE grand roman américain de la seconde partie du XX ème siècle. Il a tout changé. Bellow, qui est devenu un ami très proche, avait réussi à absorber le plus de vécu américain en créant son propre langage, tout comme Céline. IL a déjoué les idées reçues en vertu desquelles la culpabilité et la déprime étaient kafkaïennes et il en a exalté l’exubérance à travers un récit picaresque, ce qui correspondait alors parfaitement à notre pays. Il a réussi ce pour quoi les Américains sont les plus doués, à savoir la description des lieux. On n’imaginait pas en 1953 que ce livre, moins euphorique qu’anxieux, aurait eu un tel impact sur la vie des gens. Bellow m’a émancipé. Avec Faulkner, il est la colonne vertébrale de notre siècle. Chacun sa moitié : le Sud d’un côté, Chicago et New York de l’autre. » »
Toujours bon pour un écrivain de payer ses dettes, et plus remarquable encore lorsque c’est à ses contemporains. (on lira ici sa dernière interview). N’empêche que Roth est devenu lui-même le jour il a cessé de fouiller les poubelles de Faulkner ou d’Hemingway pour mettre le nez dans ses propres ordures, y jeter une allumette et en faire jaillir enfin une étincelle. Ce qui ne va pas de soi pour un grand lecteur, avide et inassouvi. De cette curiosité jamais démentie pour d’autres imaginaires et d’autres manières de faire que les siens, même si leurs univers étaient parfois connexes (Primo Levi, Aharon Appelfeld), on lui fit parfois de mauvais procès.
Ainsi, lorsqu’il publia Nemesis, son trente et unième roman sur fond de ravages de la poliomyélite sur une communauté de Newark (New Jersey) au cours de l’été 1944 ; l’espoir, la panique, l’angoisse, la douleur, la souffrance, celles des enfants plus encore que celles des adultes, y étaient évoquées à travers le dévouement du jeune responsable d’une aire de jeux, ses dilemmes entre désir et devoir, ses cas de conscience face à cette tragédie qui le menait à faire front contre le Mal au moment où une autre guerre décime des hommes. Une épidémie dans une cité portuaire sur fond de seconde guerre mondiale, cela vous rappelle quelque chose ? La Peste d’Albert Camus et les effets du fléau sur la population d’Oran. De l’histoire ancienne pour Philip Roth. A ses débuts en 1957, il avait soumis à Saul Bellow le premier jet d’une nouvelle marquée par sa lecture éblouie de cette oeuvre ; son maître et ami, qui ne partageait pas son admiration pour Camus, l’avait mis en garde contre la tendance à réduire un roman à une idée et à s’y tenir.
Son œuvre a connu des hauts et des bas, question de point de vue, malgré la critique le plus souvent admirative de son métier, de sa technique, de sa profondeur et, pourquoi le dissimuler, de sa roublardise ; mais les inconditionnels vous diront toujours que même ce qui est moins réussi chez lui est bien au-dessus du meilleur de beaucoup d’autres. Quel privilège pour un simple lecteur que d’avoir découvert un tel romancier en son temps, et ses livres à leur parution, même si le succès de scandale de Portnoy interdisait de séparer sa version française du bruit qu’il avait déjà fait outre-Atlantique puisqu’il nous parvenait précédé par sa légende. le succès fut à la mesure du scandale. On en juge déjà par les titres des chapitres : « Fou de la chatte », « Le blues juif », « La branlette »…
Ces trois-là fixent déjà le programme de Roth pour un certain temps, avec des variantes, digressions, développements mais sans trop s’éloigner de cet axe double : sexe et judaïsme, cul et étoile de David avec un double je permanent de celui qui s’autoproclame « le Raskolnikov de la branlette », pris dans un étau entre la norme morale de sa famille et de la société et son irrépressible désir de fornication. Il avait trouvé sa voix, à tout le moins la note juste qui convenait à ce livre. Personnellement, outre les premiers élans tout de puissance comique et de violence subversive (les nouvelles recueillies dans Good bye Columbus et donc Portnoy et son complexe comme cela s’intitulait encore à l’époque), je placerais tout en haut, dans le désordre de la remémoration des bonheurs de lecture, La Tache, le Théâtre de Sabbath, Opération Shylock, Pastorale américaine, Patrimoine…
Et les autres ? Le Complot contre l’Amérique par exemple ( traduit par Josée Kamoun comme nombre de ses romans et publié par Gallimard puis en Folio) fut un bon millésime dans la production annuelle de Roth, presque aussi inventif que Pastorale américaine, bien meilleur que le précédent La Bête qui meurt mais en-deçà de l’exceptionnel La Tache. Tout est parti de la lecture des mémoires d’Arthur Schlesinger Jr. Un passage particulièrement, celui où l’historien raconte que parmi les Républicains les plus isolationnistes, il s’en trouvait pour investir Charles A. Lindbergh (1902-1974) comme candidat à la présidentielle de 1940. Et Roth de poser son livre puis de se gratter la tête : « Et s’ils l’avaient fait ? » Exercice spéculatif purement gratuit qui peut mener loin quand un grand écrivain s’empare de l’effet papillon. Il s’agit d’une uchronie (ou Fatherland de Robert Harrisou Le maître du Haut Châteaude Philip K. Dick) et non d’une dystopie (1984 de Orwell), distinction bien connue des amateurs de science-fiction dont Roth n’est pas ; on se demande ce qui serait advenu si les choses s’étaient passées autrement.
Il a donc avancé sans modèle littéraire préétabli, commençant à gamberger, à lire livres et articles sur la période, à fouiller la vie de cet authentique héros américain, premier aviateur à avoir traversé l’Atlantique nord dans le sens New York-Paris seul et sans escale, ultra-conservateur, anglophobe et antisémite, partisan de conserver les Etats-Unis hors du conflit, décoré en 1938 à Berlin sur ordre de Hitler de la croix de l’Aigle allemand. Lui plutôt que Franklin D. Roosevelt, le 33ème président des Etats-Unis ? Roth s’est dit « pourquoi pas », et il a bien entendu raconté l’histoire du point de vue de sa propre famille. Nous sommes avec eux, chez eux, à Newark en 1941 et 1942 ; Philip Roth a 7 ans mais Seldon, son petit voisin du dessous est le véritable héros. Car autant les Roth prennent avec une certaine philosophie l’arrivée au pouvoir d’un antisémite sans complexe, autant les Wishnow la vivent comme une tragédie personnelle. Rotha reconnu qu’au fond, Lindberghne commettait rien de bien terrible : signature d’un pacte de non-agression avec Hitler, ouverture d’une ambassade nazie à Washington, dîner officiel en l’honneur de von Ribbentrop. Pas de « nuit de Cristal à Brooklyn » ni rien de ce genre. La talent de Roth, né en 1933, l’année de l’accession d’Hitler au pouvoir, a été de mettre en situation des personnages de juifs américains qui redoutent moins les actes de leur nouveau président que ce qu’ils le soupçonnent de pouvoir faire s’il devait mettre ses actes en accord avec ses discours. D’ailleurs, le roman s’ouvre sur la peur. Le mot, l’idée, la chose. La peur est le vrai sujet de ce puissant roman, avec l’exclusion, et l’humiliation. Ce n’est ni une fable ni un roman à clés mais une épopée urbaine sur la précarité de nos vies ici comme là-bas étant entendu que toutes nos assurances sont provisoires, même dans une démocratie vieille de 200 ans.
Un autre exemple ? Un homme (Everyman) raconte un homme ordinaire qui ne sait plus où il en est à l’heure de son propre bilan. Sombre, morose, mélancolique, il se souvient. Son destin n’est pas celui qu’il s’était souhaité ni promis. Tragique et médiocrité d’une histoire universelle. Regrets éternels. C’est un récit d’une rare intensité. Un constat clinique, sec comme une ordonnance, direct comme un rapport d’examen. On voit qu’il s’est renseigné sur certaines techniques, dans le même esprit qu’il visita une fabrique de gants en préparant Pastorale américaine : on sait tout désormais de l’insertion d’un stent rénal, de l’opération de l’artère carotide gauche, de la pose d’un défibrillateur. Si cela n’apporte rien, cela n’enlève rien.
Le coeur du livre bat ailleurs que dans ces pages. Il ne tient qu’à un fil. Au delà, c’est le pathos. En deçà, du grand art. Non qu’il s’y montre particulièrement habile. A un tel degré d’émotion et de vérité, un écrivain au faîte de son art n’est plus dans le savoir-faire ni la prouesse. Cet homme dont on ne saura pas le nom se raconte. Une vie, un misérable tas de secrets. Trois mariages, deux fils qui ne l’aiment pas, une fille qu’il aime car elle est la bonté même, un vrai miracle. Un frère qui est tout ce qu’il ne fut jamais, doté d’une insolente bonne santé. Il ne se passe rien mais tout arrive. Roth n’est pas Tolstoï mais il a écrit là sa Mort d’Ivan Illitch. La mort est partout entre les lignes et entre les signes.
« Ce n’est pas une bataille, la vieillesse, c’est un massacre ».
Qu’il s’agisse de l’horreur de la dépendance, de l’aveu d’impuissance, du sentiment d’isolement, de l’aliénation absolue, il n’est plus seulement question de ce naufrage, de cette déchéance qui humilie d’autant plus qu’elle laisse intacte la lucidité, mais de la conjuration du spectre qui rôde. Il y a quelques pages sublimes sur l’art et la manière de creuser un tombe. D’autres encore sur la solitude choisie lorsqu’elle se métamorphose en solitude subie.
Au fond, malgré toute l’avalanche de prix littéraires, d’exégèses, de thèses, de critiques, de commentaires, nul mieux que sa mère n’avait vu juste. Un soir de 1969, alors qu’il avait 33 ans, qu’il enseignait la littérature à l’université de Pensylvannie et qu’il avait publié trois livres, Roth avait invité ses parents au restaurant pour les préparer à un évènement qui allait certainement les ébranler : la publication de son roman Portnoy’s complaint. Préoccupé par leur réaction, il leur raconta l’histoire : la confession impudique de Portnoy à son analyste, ses problèmes avec les femmes et les aléas de sa vie sexuelle dus à son éducation entre une mère juive excessivement mère juive et un père hanté par les menaces de la constipation… « Ca va faire sensation, vous allez certainement être assiégé par les journalistes, je voulais juste vous prévenir… ». Roth dût attendre la mort de sa mère pour connaître, de la bouche de son père, sa réaction à cette nouvelle. Lorsque son fils eut quitté le restaurant, elle éclata en sanglots et déplora son état mental :
« Il a des illusions de grandeur ».
Ce qui était au fond bien vu, pas seulement pour celui-ci mais pour tout romancier.
Exit le fantôme, qui doit son titre à une didascalie de Shakespeare en marge d’une scène de Hamlet, est sombre, particulièrement sombre. Ses personnages sont désespérés, et pas seulement parce que George W. Bush venait d’être réélu. Nathan Zuckerman, l’écrivain des ombres en personne, n’a pas de mots assez durs pour le biographe qui le harcèle ; il en tire une aversion totale et définitive pour le genre. Au-delà de la mise en cause du principe même de biographie, l’auteur pointe la vulgarité d’une époque qui ne peut s’empêcher d’établir un lien permanent entre un créateur et son oeuvre, entre le moi profond et le moi social. On dira qu’il est une fois de plus un écrivain qui raconte des histoires d’écrivain, qu’il n’en sort pas ; il est vrai que son héros traduit dans ses livres les fantasmes sexuels que lui inspire la jeune femme du couple avec qui il doit échanger sa maison. Mais la noirceur du roman vient de sa méditation sans perspective, et pour cause, sur la vieillesse qui ronge, la mort qui approche et la perte d’énergie qui surgit de cette prise de conscience. C’est très maîtrisé et une fois encore, en exposant les facettes de cette implacable lucidité, Roth fait la démonstration de son grand art de la fiction.
Quand je l’avais rencontré, il m’avait dit écrire pour moins de 100 000 lecteurs alors que certains de ses romans ont le double de ce tirage en France :
« Oui mais je parlais des Etats-Unis. Dans mon pays, je n’ai pas 100 000 lecteurs parce qu’il n’y a pas 100 000 lecteurs, concentrés, attentifs, qui lisent un roman deux à trois heures par nuit, trois nuits par semaine au moins. Ce qui s’appelle lire. Car si ça traîne des semaines, la concentration s’évapore et c’est fichu. Un lecteur, c’est quelqu’un qui peut en parler autour de lui, qui est capable de tout mettre de côté pour rentrer chez lui afin de poursuivre sa lecture et qui ne fait rien d’autre pendant qu’il lit »
Au fond, les fantômes dont il est question, ce sont aussi les lecteurs.
Avec le Rabaissement (The Humbling, traduit de l’anglais par Marie-Claire Pasquier, 2011), son 30 ème livre, on peut dire qu’il s’est raté tant c’est plat ; le sujet n’est pas creusé ; les personnages n’existent que par leurs dialogues. On serait bien en mal d’en citer quelques lignes témoignant d’un certain relief ; tout juste une page sur la métaphore de l’opossum. Pas de quoi faire tenir un roman, à peine une nouvelle. Roth survole son sujet. Quand on pense à ce qu’il aurait pu en faire, sachant que Le Rabaissement s’inscrit dans le cycle « Némésis », du nom de la déesse de la vengeance ! Comment ça se passe quand ça ne vient plus ? Justement c’est le sujet. Du roman et de l’auteur aux prises avec son monstre, projet de roman qui demeure à l’état de squelette. Ni chair, ni souffle, ni nerf. La gloire lui est un souvenir. Il se sent abandonné de tout et de tous : femmes, talent … Il fuit de partout lorsque, à la sortie d’une petite retraite psychiatrique, il tombe amoureux d’une femme qui n’est même pas son genre, une jeune lesbienne immature, venue à l’hétérosexualité après que sa moitié soit devenue transsexuelle. Roth aurait gagné là à décoller enfin un peu de sa personne sans pour autant renoncer à son moi profond. C’est le grand écart auquel tout artiste doit sacrifier lorsqu’il sent que sa veine d’épuise.
On ne lui demande pas de changer mais de se renouveler. La vieillesse, la maladie, l’approche de la mort, la dépression et le sexe dans tout ça : Roth n’en sortait pas depuis quelques livres. Ce qui aurait pu avoir la beauté poignante d’un paysage crépusculaire n’est qu’une randonnée laborieuse dans la plus plate des vallées. La critique anglo-saxonne, qui a largement manifesté sa déception à la publication du roman, a eu cette fois davantage de flair que la critique française majoritairement aplatie devant l’icône Roth et « son diamant noir » ( !). Aimer un écrivain, l’admirer vraiment, c’est d’abord se montrer vis à vis de son œuvre d’une exigence implacable lorsqu’il n’a plus lui-même la lucidité pour se réclamer des comptes.
A 78 ans, il annonça urbi et orbi via la critique Nelly Kapriélian des Inrocks, qu’il raccrochait les gants. Grande et rare sagesse de la part d’un grand écrivain vieillissant que de refuser d’écrire le ou les livres de trop. Si sa capacité à s’exposer a longtemps oscillé entre l’invisibilité d’un J.D Salinger et le tapage d’un Norman Mailer, intégré à la vie littéraire de son pays tout en demeurant sur son quant à soi surtout par rapport à des Gore Vidal, Tom Wolfe et Truman Capote, l’écrivain séculier semblait s’être fait de plus en plus régulier, jamais aussi heureux que seul dans sa bibliothèque, moins pour lire que pour relire : La peste de Camus, Tourgueniev, le Conrad deLa Ligne d’ombre et du Nègre du « »Narcisse »… Sans oublier Shakespeare et Orwell qu’il plaçait au plus haut.
A l’annonce de sa mort, je n’ai pu m’empêcher de sourire. Mais d’un sourire de gratitude. En reprenant Opération Schylock (Folio, traduit par Lazare Bitoun), je me suis rappelé que rarement je n’avais autant ri en lisant un roman. Dès les premières pages, tout m’est revenu de cette délirante mise en abîme Pour mettre son double envahissant à distance, Philip Roth le rebaptise Moishe Pipik, autrement dit Moïse Petitnombril. Mais très vite, on ne sait plus qui est qui et quel est le plus menteur des deux à supposer qu’ils ne fassent pas qu’un : leurs échanges téléphoniques ambiguës, leur rencontre à Jérusalem en marge du procès du supposé bourreau de Treblinka John Demjanjuk, des déclarations de Lech Walesa selon lesquelles l’Espagne se serait ruinée en expulsant ses Juifs, la nécessité pour la Pologne de récupérer ses propres Juifs…
Relu la chose avec avidité malgré tout, malgré le doute, l’incrédulité, l’inquiétude, me surprenant souvent à rire de bon cœur, ce qui n’arrive presque jamais à un critique doublé d’un juré littéraire normalement constitué. L’autre Philip Roth, le double monstrueux, insomniaque et homonyme, a manifestement de sérieux problèmes d’identité, effet collatéral d’un abus d’Halcion, mais il agite tout le long du roman une idée intéressante, à moins qu’il ne soit agité par elle : le diasporisme. Le mot m’était jusqu’alors inconnu. Son sens se déduit aisément de son étymologie et de ses aventures depuis deux mille ans. Est diasporiste celui qui reconnaît dans l’exil l’un des spécificités de l’être-juif. Comment pourrait-il en être autrement en regard de l’histoire de ce peuple toute de migration, d’instabilité, d’éphémère, d’intranquillité, d’expulsions, de nouveaux départs, d’angoisse, de capacité d’adaptation et encore et encore.
L’homme n’est plus, reste le romancier. On ne saura peut-être jamais si il vivait dans sa fiction ou dans sa vie vraie -une expression à laquelle il tenait, la vie vraie. Enfin libéré de ses fantômes et de ses revenants, il nous l’a léguée en héritage, l’épopée grinçante des doubles de Philip Roth pressés de se rendre visibles à eux-mêmes. Mais dans ce théâtre d’ombres, lequel était le vrai ?
(« Philip Roth en 2018 à New York, photo Philip Montgomery puis D.R.)
1 372 Réponses pour Philip Roth s’en va, exit le fantôme
Félicitations, vous avezbprrsque réussi à ne pas parler du Nobel.
Voilà, de profundis Philip Roth.
Il ne rothera plus jamais.
Elle doit être dans un bel état, Josyane Savigneau…
il nous manque les conversations entre le grand Saul Bellow et Roth
Josyane c est d abord Sollers
… »Donnez à Philip Roth le prix Nobel ! », eût pu dire Roger Nimier, comme il l’avait dit de Céline dans l’hebdomadaire « Arts » dans les années cinquante.
Un des plus grands romanciers du siècle passé assurément et que le Nobel n’a pas couronné pour des raisons inavouables. C’est aussi l’avis d’Alain Finkielkraut, autre grand admirateur de l’écrivain et qui avait, en plus, noué des liens d’amitiés avec lui.
Magnifique papier
Très on papier.
On a l’impression que Roth dispose sur la RDL d’un véritable historique, et puis finalement c’est bien de tout remettre dans un billet.
Disparition d’un écrivain abordé par « la tache », qui restera celui que je préfère.
Très bon papier. Au sens de bonté.
Surpris des avis alors que je trouve le papier long et ennuyeux. Je me suis forcé à le lire jusqu’au bout.
Ca fait un peu article pour Le Monde 2.
On y jette un œil, on dit oh la la c’est bien en ne s’empêchant pas d’imaginer le côté pratique pour l’épluchage des patates. Vous allez encore dire que j’exagère.
L’épuisement vient du fait de reprendre des commentaires déjà fait. Et puis c’est vrai que les derniers livre de Ph. Roth étaient peut-être en trop.
Une petite précision c’est à propos de » Complot contre l’ Amérique » dont il avait été ici question à l’occasion de l’élection de Trump, je n’ai pas du tout adhéré à la démarche littéraire et quand on lit que Ph Roth « se gratte la tête », on s’y croirait; mais non.
« Fatherland » thriller de Robert Harris, rien à voir.
Mais oui, on peut avoir de la gratitude pour Ph Roth. Son intrigue dans « la tache » est subtilement amenée.
l’épuisement gagne même l’orthographe.
Honorable nécro, cher PA… qui réactualise quelques étapes d’un lecteur admiratif de Roth, ben voui. Rappel d’un beau chassé-croisé uchronie/dystopoie entre Complot contre l’Amérique vs Maitre du Haut Château (peu probable en effet que PR ait connu PKD). Cette chance qu’il nous reste d’avoir encore à découvrir Nemesis et le Théâtre du Shabbat. En mon firmament : Patrimoine et La contrevie… En mon enfer : Exit le fantôme ; Indignation ; Le rabaissement.
Grâces lui soient rendues d’avoir eu ses très hauts et ses petits bas. Il fut un homme digne d’un grand écrivain.
(NB / Attention à l’othog d’Aaron Appelfeld ; séparer ; reconnut : n’avait avait, etc…) . Pas de taches pour cet hommage, SVP.
Eclaté en sanglots à l’annonce de l’avortement de l’ânesse et m’suis dit : « elle avait des rêves de grandeurs gemellaires ».
Un si bon papier se doit d’être parfait, Passou !
« Ce qui ne (va) pas de soi pour un grand lecteur »
« Pornoy interdisait de sépare(R) »
« nul mieux que sa mère n’avait avait vu juste »
Quant au burlesque Opération Shylock (oui, j’ai ri aussi), Passoul., il vaudrait mieux y enlever le C. Je sais, c’est bin mesquin, mais votre texte en est truffé. Les titres, quoi, pas les écorcher, quand même. Un effet du réchauffé de la frigération, ou quoi ?
j’ai lu dans le temps Portnoy et son complexe et la Tache à la suite, c’était une période où je m’intéressais aux combats politiques qui étaient sous – jacents à cette oeuvre tout à tour provocatrice, subtile et révélatrice de symptômes. Ensuite j’ai tenu dans les mains la Pastorale Américaire et suivre les tours et détours de la pensée de l’auteur complexe diffus, digressif mais toujours intéressant dans ce qu’il livre de son monde m’a pris je dois le dire un peu la tête et j’ai du souffler entre certaines pages.
Récemment en relisant Miller et puis John Fante, j’ai retrouvé cette sorte de cercle infernal dans lequel le lecteur veut bien se laisser entrainer en riant parfois malgré lui de ses réticences car et j’en parlerai dans le prochain colloque auquel je participe en fin de mois, comment écrire, révéler de soi et des autres . De la culture à la langue; parcours d’un stéréotype sexiste. En écoutant Camus l’autre jour, j’ai noté quelques idées.
Le viennois Joseph Roth avait de la langue allemande sa patrie, le new yorkais Philippe Roth l’anglais (d’Amérique). Autre temps, autre exil !
avait fait…
Chantal, que j’aime votre je, je, je ad
Je n’ai lu que Portnoy et son complexe, et je me souviens que dans ce roman l’auteur avait rabaissé son nombril(isme) au-dessous de la braguette, branlette exige…
Libitum, tout un art de vivre, un style inegalable, un souci de l’autre éruptif. Il fait soleil, à tantôt.
Dans le genre, je préférais le Journal de Camus, le petit !
Oui et la pastorale sort d’une affreuse guerre un échec ravageur. Le dernier des seulement quatre titres en ma possession, un homme m’avait un peu déçue.
Cette façon que tu as de toujours t’avancer en déployant tes titres, Bloom ! Un coup l’agrégation, un autre l’étoile jaune… Et sous les décorations, qui y-t-il ?
y-a-t-il
Bérénice c’est vrai ?
Qui crois-tu qu’il y a encore au frais dans le frigo à Passou, D. ?
un écrivain hétéro « hot » d’une envergure mondiale vraiment talentueuse, sûr que c’est assez rare et pas forcément jouable pour vous, Jazzman, c pas la peine d’écorcher son prénom pour autant : Philip.
‘Comment j’ai épousé un communiste’…, je dirais le moins bon de la trilogie, certes.
l’un des plus grands romanciers américains
—
L’un des plus grands romanciers tout court.
Goodbye Columbus, Portnoy’s Complex, Sabbath Theater, The Human Stain, American Pastoral & Nemesis sont autant de chefs d’oeuvres tous aussi différents les uns des autres.
Nemesis est peut-être le plus émouvant, The Human Stain, histoire d’un « nègre blanc » accusé de racisme anti-africain-américain, peut-être le plus dérangeant.
Roth était absolument libre, il n’a jamais cherché à plaire: c’est le plus féroce critique de l’Amérique de ces soixante dernières années.
Je pense que vous allez faire un carton avec le goût de la paresse… On sent le vécu du lecteur informé de Roth. Et chacun a ses misérables petits secrets à la PLace de sosn étoile, n »accablez pas Bloom, seul défenseur acharné du ministère des affaires étrangères (MAE West).
Chic, du ragot de potin de commère ! Un bon mouvement, Paul, pour une provinciale qui n’y connaît que pouic à la vie parisienne : pourquoi « Josyane Savigneau, c’est Sollers ? » Hmmmm ?
Roth signifie « rouge » ou « roux »
Roth/Rothman — Le Roux
Portnoy (yiddish)/Schneider (allemand) /Snyder (anglais) = tailleur
Saluons Philippe le Roux, auteur du complexe du tailleur.
(MAE West)
—
Vous datez JJJ: ce fut le MAEDI et maintenant c’est le MEAE. Plus difficile à caser…
MEAE, En effet Bloom je viens de vérifier. Incroyab’ !
https://www.data.gouv.fr/fr/organizations/ministere-des-affaires-etrangeres-et-du-developpement-international/
Et on m’avait rien dit ? Une nouvelle inventon de Mac.ron ou quoi ? Et vous ? ça vous gêne point ce nouveau sigle, en tant que mondialiste un brin à l’étroit en Europle ?
Et une fois de plus…, on a l’air de sous-estimer l’oeuvre du grand criminaliste de Genève, Robert Roth.
https://www.unige.ch/droit/collaborateur/profshonoraires/roth-robert/publications/
@14.51 : Sollers, Houellebecq et d’Ormesson.
Pas bien compris cette blague juive rapportée par Salomon, dans « Cette nuit » du jeune romancier Joachim Schnerf. https://www.babelio.com/livres/Schnerf-Cette-nuit/997914
» – Sais-tu ce qu’il y avait d’écrit au seuil de la chambre à gaz, à Sobibor ? – Non ! – Attention à la marche ».
Sinon, voilà une petite chose récréative épatante. Je ne pense pas qu’elle sera signalée par la rdl, c pourquoi.
rose dit: 23 mai 2018 à 12 h 25 min
un âne vit 25 à 30 ans à l’état sauvage. La femelle peut être mise au mâle vers trois ans.
–
vous voulez sans doute dire par le mâle, Rose ?
d’autres précisions à ce sujet sur le fil précédent…
J’avoue ne l’avoir jamais lu. Sa mort me rappelle qu’il faudra bien remédier à cela un jour. Mais par où commencer ?
elle croyait pouvoir se montrer blessante à l’égard de n’importe qui, proférer des horreurs et feindre l’incompréhension quand on réagissait au premier degré pour la refoutre à sa place. Du jour au lendemain, ou à qq minutes de dsitance, elle faisait sa mielleuse à celzéceux qu’elle venait juste d’agresser gratuitement pour le plaisir, ayant apparemment tout oublié ou les renvoyant à son j’emfoutisme congénital. Cette odieuse tête à claque, infantile et infatuée d’elle-même, Roth l’avait campée dans un récit un peu oublié qu’il serait bon de réexhumer, même s’il n’a pas survécu comme un major. When she vas good avait du reste un titre français prophétique : « quand elle était gentille »…. Ca n’a jamais duré bien longtemps.
Par quoi commencer ?
Réponse
https://www.lemonde.fr/culture/article/2018/05/23/philip-roth-en-cinq-livres-incontournables_5303368_3246.html
« Il a réussi ce pour quoi les Américains sont les plus doués, à savoir la description des lieux. »
C’est quoi cet hégémonisme américain ? Et personne pour relever ?
J’ai ressenti du bonheur à lire « La planète de MR Sammler ». saul Bellox me parait tellement plus important pour le roman américain. Je pense aussi à Melville, Thoreau, Whitman, Faulkner, Kerouac, Fitzgerald, Steinbeck, Hémingway, T.Morisson, C.McCullers, J.Updike, J.Harisson, F.O’Connor, Auster… oui, mais P.Roth avec ses transgressions, ses provocations, ses passages obscènes est pour moi un écrivain un peu monstrueux, pas très sympathique. Jamais compris qu’il ait pu écrire : « Je suis le fils de cette farce jui.ve. seulement une farce » (« Portnoy’s Complaint »). Il est mort. Dans la Presse on le présente comme un géant de la littérature américaine. Vraiment ? Néanmoins, j’avais aimé lire le papier de J.Savigneau (pas pour lui, pour elle).
« Il a réussi ce pour quoi les Américains sont les plus doués, à savoir la description des lieux. »
Les Américains ont beaucoup appris dans Balzac et Zola. Un contemporain, McInerney était fou de Balzac, comme Tom Wolf l’était de Zola. Par contre, ce qui est moins seyant chez les Amerloques, c’est le langage immédiatement populaire. Une vraie manie qui, moi, me dérange. Peut-être l’influence de Hemingway. Roth recourait à ce style déboutonné lui aussi plus qu’à son tour, et cela passe plutôt mal en traduction française. Voilà pourquoi, par exemple, je préfère à toute cette bande d’impérialistes yankees le Russe Nabokov.
« C’est quoi cet hégémonisme américain ? Et personne pour relever ? »
Mon cher Jacuzzi, il ne vous aura sans doute pas échappé que les Américains sont d’affreux impérialistes, jusque dans leur littérature. Ils donnent tous raison à Barthes, qui disait que la langue était fasciste.
« Néanmoins, j’avais aimé lire le papier de J.Savigneau (pas pour lui, pour elle). »
Savigneau est pourtant une journaliste sans talent, totalement ridicule. Elle a même un surnom dans Paris.
Que vous me décevez à nouveau, Ch….! avec cet alignement d’écrivains US… attestant de l’immensité de vos lectures compassées (où l’absence de Pynchon saute immédiatement aux yeux du détective sauvage). Quel sens cela a-t-il de le comparer à zeux, quand on sait quelle fut la dette de Roth à l’égard de Saul Bellow (sans x)?… C’est l’histoire du qualifié « géant » qui vous chagrine ainsi ? Je ne comprends pas comment on peut balayer d’un revers de main une œuvre pareille au prétexte que Roth n’était pas très sympa et, aux fins de preuves, cet extrait d’une phrase sur la farcesque condition juive, dont vous ne faites aucun effort pour essayer de la comprendre. Vous n’êtes à vrai dire jamais entrée dans son univers.
Vos réactions sont parfois surprenantes, et là, elles me peinent un brin. Bien sûr vous avez le droit de les exprimer, mais là vous allez contre votre nature profonde, la gentillesse. Ca ne passe pas, ça m’esquine. Non, je n’aime pas vous lire ainsi. Mais je m’en remettrai. Je suis sûr que vous présenterez vos excuses à la rdl, ch. 😉
@Delaporte dit: 23 mai 2018 à 19 h 10 min
Je ne la connais pas assez pour juger, mais ce texte offert en twit par Passou m’avait touchée par sa simplicité : cette attente déçue, cette impression de n’être rien, cette admiration juvénile pour quelqu’un qui ne la méritait peut-être pas. Oui, j’avais aimé. Pour le reste… je ne suis pas abonnée aux journaux sur lesquels elle écrit. Quelques papiers au hasard de la presse m’avaient plu.
Ah c’est un article remarquable qui sait mettre en valeur les points forts de l’écrivain et qui insiste justement sur la hauteur de vue de l’écrivain d’exception qu’il fut. Philippe Roth aurait été très fier de lire cet hommage; c’est le principe même de l’hommage, je sais bien, mais il est écrit, et joliment, et avec empathie, et sympathie… Bravo Pierre Assouline!
C’est bon. La mort a tort.
Merci Jazzi. En revanche, je mettrai La Tache de côté
ah merci monsieur Prunier de rétablir l’équilibre dissoné par Ch. En tant que maitresse d’école temporaire de la rdl, j’vas compter les points en départageant les interanautes dans leurs réactions à ce billet, vu que j’ai rin d’autre à faire à cause de la grève : au piquet (-) ceux qui n’aiment pas Roth, des fraises tagada (+) pour les autres.
Janssen J-J dit: 23 mai 2018 à 19 h 17 min
« Que vous me décevez à nouveau, Ch….! »
Tant pis !
« avec cet alignement d’écrivains US… attestant de l’immensité de vos lectures compassées pourquoi « compassées »? »
« (où l’absence de Pynchon saute immédiatement aux yeux du détective sauvage) »
Je ne connais pas les livres de cet écrivain. Lequel me conseilleriez-vous ?.
« Quel sens cela a-t-il de le comparer à zeux, »
Je ne les compare pas. Je cherche dans ma mémoire, sur plusieurs années ceux dont j’ai lu au moins un livre qui m’a intéressée.
« quand on sait quelle fut la dette de Roth à l’égard de Saul Bellow (sans x)?… C’est l’histoire du qualifié « géant » qui vous chagrine ainsi ? »
Je ne connais rien de leurs liens. C’est quoi ce « sans x » ?
« Je ne comprends pas comment on peut balayer d’un revers de main une œuvre pareille au prétexte que Roth n’était pas très sympa et, aux fins de preuves, cet extrait d’une phrase sur la farcesque condition juive, dont vous ne faites aucun effort pour essayer de la comprendre. Vous n’êtes à vrai dire jamais entrée dans son univers. »
EXACT ! et je n’en n’ai pas très envie. Il est trop rude.
« Vos réactions sont parfois surprenantes, et là, elles me peinent un brin. »
Allez, consolez-vous.
« Bien sûr vous avez le droit de les exprimer, mais là vous allez contre votre nature profonde, la gentillesse. »
Mais pétard de pétard, qu’y puis-je si cet homme ne me touche pas par son écriture et sa personnalité ? Que vient faire la gentillesse là-dedans ?
« Ca ne passe pas, ça m’esquine. Non, je n’aime pas vous lire ainsi. Mais je m’en remettrai. Je suis sûr que vous présenterez vos excuses à la rdl, »
Alors là, vous pouvez attendre !
Bonne soirée, cher prélat.
C’est vrai que c’est rafraîchissant une conversation sur Philippe Roth non centrée sur le Nobel. Merci la rdl.
allons allons… un peu de distance et de décontraction, voyons donc, Ch. ! Je vous cite au hasard (pigeon vole et kopicol) :
« saul Bellox me parait tellement plus important pour le roman américain ».
Ce sera tout pour aujourd’hui, tout cela n’est qu’un jeu d’eau, voyons dhonc !
« quand elle était gentille », et à la fin elle se suicide.
« la bête se meurt » et à la fin elle tombe malade, et meurt.
Monsieur le prof’ de désir a sans doute su mettre ainsi un terme à son désir, le démon de midi, l’anéantir.
Le journal le monde libre, en lien 18h09,n’a pas fait un grand effort pour sa nécro.
Cela ressemble à un goût de Roth en cinq condensés publicitaires.
Bien sûr dans « la tache » l’argument pub, c’est la pipe présidentielle.
Et c’est très drôle, op. cit. p. 12:
« En Nouvelle Angleterre l’été 1998 s’est distingué par une tiédeur, un ensoleillement délicieux et au base-ball par un combat de titans entre entre un dieu du home-run blanc et un dieu du home-run café-au-lait. Mais en Amérique en général, ce fut l’été du marathon de la tartuferie: le spectre du terrorisme qui avait remplacé celui du communisme comme une menace majeure pour la sécurité du pays, laissait une place au spectre de la turlute; un président des États-Unis, quadragénaire plein de verdeur, et une de ses employées, une drôlesse de vingt ans folle de lui, batifolant dans le bureau ovale comme deux ados dans un parking avaient rallumé la plus vieille passion fédératrice de l’Amérique, son plaisir le plus dangereux peut-être, le plus subversif historiquement: le vertige de l’indignation hypocrite »
paru aux US en 2000, et 2002 pour la traduction française, soit avant les attentats du 11 septembre, ce passage de « la tache » en garde toute sa saveur.
Si la mère de Roth a une grande importance dans son Portnoy’s complaint ( pas lu), on peut dire la même chose du personnage du professeur Coleman Silk, qui inflige à sa mère une humiliation à la hauteur de son secret. Blanc comme neige qui se pense en esclave (p.176)
GRRRRRRRRRRRR, Raymond, ED, etc…
Philip (un seul pet !) pas Philippe (deux pets d’lapin, laissez ça aux vaches de Sollers),
m’enfin quoi, voyons dhonc !… On n’écorche pas ainsi le nom des défunts, mais où donc avez-vous été éduqués ?… kriss de câlisse !
@ « Le journal le monde libre, en lien 18h09,n’a pas fait un grand effort pour sa nécro. Cela ressemble à un goût de Roth en cinq condensés publicitaires ».
En effet, c lamentab’, ce journal… mais ils attendent la nécro de Josyane pour se racheter un brin (non, pas Josée Kamoun). Une page entière de prévue. Avait pas eu le temps de réfrigérer, a-t-elle confirmé ce matin à Léa.
Jjj
Une correction suffit. Pas la peine de vous exciter ainsi. Vois ne devez pas avoir beaucoup de problèmes dans la vie…
@Janssen J-J dit: 23 mai 2018 à 19 h 45 min
Sur mon clavier le w est à côté du x. Ne pouviez-vous deviner que mon doigt avait fait un pas de deux ! Ce qui m’exaspère c’est quand vous m’enfermez dans un moule de « gentille ». La gentillesse c’est comme de la confiture. C’est comme couper les griffes d’un chat. ah la la… Mais vous restez sympa. Et Raymond est Raymond… Tout plein d’une étrange douceur.
@Salut Ed,
Que devenez-vous ?
Je ne trouve pas qu’il y ait beaucoup d’inventions Formelles chez Ph. Roth, si on le compare à Claude Simon.
Il y a des inventions dans la composition chez Pynchon, mais pas dans la construction des phrases, contrairement à Claude Simon, encore une fois.
Je dois avouer que je suis un peu sceptique comme Christiane, Ph. Roth ne m’a jamais vraiment convaincu jusqu’à présent. Certes, je suis loin d’avoir lu tous les principaux romans mais seulement quelques-uns. J’attends de les lire pour juger; j’attends aussi de faire suffisamment de progrès en anglo-américain pour le lire en américain. That’s the poooiiinnnnnt !
La Tache ne m’a pas convaincu non plus, même après avoir lu la belle critique que Finkielkraut en a faite. Il paraît en revanche que La Pastorale c’est excellent. Enfin, ça ne vaut pas Thomas Bernhard, à mon humble avis. A priori les Ricains, j’suis réticent… Mais faut voir, faut lire, faut réfléchir, médité. Th. Barnhard m’a séduit d’emblée, affinités élctives sans doute. Pour Roth, faut que je me force. Mais c’st peut-être tant mieux, qui sait ? t je ne connais pas assz bin les USA; moi, j’ai bsoin de connaître l’histoire d’un pays, sa géographie pour qu mon désir de lire puisse venir se greffer là-dessus ; un écrivain c’est la chair d’un pays ; les USA je connais mal, ce n’est pas un pays qui m’attire ; je ne me vois pas aller tout sul comme ça à New York par exemple, alors qu rien ne m’en empêche ; faudrait que je connaisse des Américains pour créer le contact, ou une américaine, mais je ne m vois pas du tout avec une Américaine, ils me semblent tellement étrangers à ma nature profonde. Mais je me trompe peut-être.
Ce qui me parait curieux, c’est que personne ne se demande ce qui pourra rester de l’immense Roth, on lit ça partout, dans lequel ses contemporains se sont si unanimement reconnus. Généralement, il me semble que ce phénomène se produit plutôt à la longue; et l’immédiateté n’est jamais très bon signe. Mais sans doute les éditeurs ont-ils des monceaux de papier à vendre. Il faut se faire bien voir. Pour ma part, j’ai l’impression d’avoir toute ma vie et même toute ma mort pour découvrir cet écrivain.
Salut à Ed, content de la lire.
Salut Christiane,
Énormément de travail à cause du RGPD. D’où ma longue absence.
Contente de vous retrouver aussi Chaloux.
@Janssen JJ
Mais non la littérature ne réclame pas ce jeu du pour et du contre; c’est une affaire de style et de ton. Ainsi Philippe Roth est-il par exemple remarquable par ses étonnantes longues phrases qui s’enroulent autour de l’objet qu’il décrit. C’est un subtil qui nous emmène loin à travers des fictions brutes; c’est finalement très emballant. Rien à voir avec nos romanciers français du XIXème. C’est nerveux habité ambitieux et droit, franc du collier. Cela demeure dans l’imaginaire car le corps et l’esprit fonctionnent ensemble, en style, au cœur des longues phrases amusées. C’est nous, notre temps très narcissique et notre entêtement chanté.
Raymond qui persiste. Va se faire taper sur les doigts.
Clopine, comment va votre ânesse? Plus important que les écrivains morts.
@l’ambulance se tire
Let me pass
https://www.youtube.com/watch?v=dkcBLv99524
Ainsi Philippe Roth est-il par exemple remarquable par ses étonnantes longues phrases qui s’enroulent autour de l’objet qu’il décrit.
__________
Vous pourriez nous en citer une qu’on puis juger sur pièce pour voir ?
Je préfère Joseph Roth…
Ouest France : « L’immense Philip Roth s’en est allé sans Nobel ».
On imagine le rire continu si un journal du Second-Empire avait eu la niaiserie de titrer :« Baudelaire, mort sans Académie française ».
Le hasard veut que j’aie lu en partie et feuilleté aujourd’hui un recueil de poème du japonais Ryôkan, mort sans que grand monde s’en émeuve, et qui ne doit qu’à une jeune nonne, Teishin, le fait que son œuvre ait été conservée.
Ed dit: 23 mai 2018 à 17 h 44 min
J’avoue ne l’avoir jamais lu.
Enfin, on se sent moins seul! 😉 Mais des passages, ici où là, Portnoy qui a fait tant de bruit par exemple.
Bon, Roth est-il » obscène » comme l’affirme une habituée de ce blog. ( Christiane).
Parler d’ une écriture obscène m’ a toujours semblé bizarre et inapproprié.
De cet écrivain, tout le monde en a tellement parlé, professionnels et particuliers, que subrepticement on se passe bien involontairement de le lire.
C’ est du moins ce qui m’ est arrivé.
L’érotomanie de Léautaud fait marrer Assouline, mais il adore les branlettes de Roth. Je vote pour Léautaud.
Hurkhurkhurk!
…
…maestro, depuis, la nuit des temps, les employés, double-jeux,…mais de tout gadgets, et promotions de vacances, par les in-issus, en, ad-hoc,…se faire, complice d’un versement , inapproprié, bien scellé,…
…des pubs, en séries, des promotions , enfin, ce qu’on appelle, savoir vivre, nettement, avec son standing,…
…
…vous êtes, la perle, miraculeuse, dans le système,…pour que les affaires » marches « ,…
…
…résultats, des courses, tout le monde connait, les limites, bornés, des services publiques et sociaux, à son enseignement, personnel, des profits, que confèrent, une responsabilité et son destin personnel,…
…
…le camps, la tribut, les corporations, toutes ces libertés, qui trahissent, les intérêts des peuples, dans leurs vies ) mêmes,…
…
…en faire, des romans, controversés,…de soi, aux autres, tout le monde, s’explique, les limites, de faire boutiques,…
…les corvées et les aubaines, du plus, aux chiffres,…
…c’est, tout le la même, chose, en tourbillons,…
…etc,…couché,Tarzan,!…etc,…Go,!..
…
» subrepticement on se passe bien involontairement de le lire. »
Et on en tire aucune gloire, bien au contraire!
Surpris que dans la petite liste des œuvres à lire « absolument », établie dans le journal « le monde », ne figure pas « Patrimoine » .Dans ce récit concret, demi-teinte, sensible, simple, Roth raconte la fin de son père atteint d’une tumeur au cerveau. Il le réussit avec sobriété, empathie, une délicatesse dans une parfaite prose simple. Ajoutez de fragiles notes de tendresse, et ,pour une fois, un humour léger , jamais « sollicité » qui ponctue certaines scènes… C’est un petit chef- d’œuvre d’humanité.
Par ailleurs dans bien de ses romans, de « ma vie d’homme » à » opération Shylock, » Roth donne l’impression de tirer à la ligne, avec éternels jeux de miroir, variations égotistes ,mises en abyme narcissiques, un étalage systématique de frustrations qui se veulent comiques mais gardent quelque chose d’insistant.
« Portnoy et son complexe » ou « le sein » avaient une dose du Woody Allen première manière, de « tout ce que vous avez voulu savoir sur le sexe » à « Annie Hall ».. puis, en élargissant sa palette, Roth ,acharné, incroyable bosseur, donna des romans ambitieux pour raconter son Amérique , abordant les grands problèmes de société, comme « La tache »,une réussite. Cependant il reste toujours quelque chose d’un peu laborieux, d’artificiel et de forcé dans ses grands romans.Ce qui n’arrive jamais dans les romans de Saul Bellow.
Euh, tu diras ce que tu voudras, JJJ, mais christiane t’a bien mouché. Elle t’a même ridiculisé, reconnais-le. Je n’insinue pas que tu es un crâneur prétentieux comme feu JC, mais enfin tes assertions péremptoires, toutes c.ouilles gonflées, ont quand même été sérieusement ébranlées par les saines reparties de christiane.
Bien à toi,
T
la petite liste des œuvres à lire « absolument », établie dans le journal « le monde »,
Et pour ceux qui n’ aiment pas les impératifs catégoriques, Paul Edel, vous avez une seconde liste des » repêchés »? 😉
Toto, vous devriez signer (0 + 0) ! 😉
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(0 + 0 )
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Le Figaro diverge légèrement du Monde, Paul !
http://www.lefigaro.fr/livres/2018/05/23/03005-20180523ARTFIG00156-mort-de-philip-roth-ses-cinq-livres-indispensables-a-lire.php
« L’immense Philip Roth s’en est allé sans Nobel »
Antienne reprise, à peu de choses près, par le journaliste du Journal de 20 heures de la Une, Chaloux…
…
…le propre de l’homme, se reconstruire, selon, ses éléments,…propres,…
…la toile, et ses gammes de couleurs, de sensations, d’émotions, si, çà se trouve, encore,… » tous aristocrates « ,…son chez-soi, éternel,…enfin, la terre,…
…choux et carottes,…etc,…Go,!…
…
Je m’en fiche bien que Roth soit, ou non, un pornographe – parce que si la pornographie était du niveau de Roth, ça se saurait, nom d’un pétard, et surtout elle deviendrait enfin intéressante… Moi je n’ai jamais pu oublier ce passage de LA TACHE, que je vous reproduis ici (j’ai zappé le bout de phrase concernant l’insémination artificielle, bref) :
« Au premier coup d’œil, il n’y avait rien qui indiquât du tempérament dans la grande femme décharnée, dégingandée, maculée de boue, en short, tee-shirt et bottes de caoutchouc que je vis avecle troupeau cet après-midi-là, et en qui Coleman voyait, lui, sa Volupté. Les créatures qui dégageaient une autorité charnelle, c’était celles dont le corps prenait toute la place, les vaches couleur crème, aux vastes flancs dansants pareils à des vaisseaux, aux panses en barriques, aux pis gonflés de lait, boursouflés jusqu’à la caricature ; les vaches sans souci ni conflit, qui se mouvaient lentement, chacune d’entre elles une industrie lourde de six cent kilos et plus, une usine à plaisir, des bêtes aux grands yeux pour qui mâcher à un bout de leur corps la nourriture dispensée par une mangeoire pendant qu’on les suçait à l’autre par quatre – oui, quatre infatigables bouches mécaniques – pour qui cette stimulation sensuelle par les deux bouts n’était que leur droit au plaisir. Chacune d’entre elles baignait dans son existence bestiale béatement exempte de spiritualité : gicler, ruminer, chier, pisser, brouter, dormir, telle était toute leur raison d’être. (…) Tout ce que la chair offre de plaisirs, y compris celui de savourer tout à loisir, à pleine bouche, leur interminable rumination. Peu de courtisanes auront aussi bien vécu, sans parler des ouvrières. »
Eh bien ça, mes petits amis, je vous le dis tout net : ça, c’est écrit. Vraiment écrit, quoi, nom de dlà. Quoi qu’on en pense, quel degré de provocation et de fantasme délirant que cela puisse atteindre, c’est juste fabuleusement écrit…
Jazzi, tu regardes le journal de la une?
pas de nobel etpuisquoi les honneurs et les journalistes holalalala
La télévision est en fond sonore en soirée, chez moi. De temps à autre, j’y jette un oeil. C’est une mine sociologique, sans pareil. Sinon, sur Arte, actuellement, « Le fils de Saul », un film sur les camps de la mort, qui fait mentir Godard…
@V8 la tomate
Me And My Chauffeur Blues
https://www.youtube.com/watch?v=PZvTWa3_fdY
Il y a quelque temps, j’avais mis ici un extrait de la description de l’entrée de la maison de Trimalcion, l’un des premiers, sinon le premier roman de l’humanité. Une description détaillée de lieu, un chef-d’oeuvre du genre, que n’a probablement pas lu Philip Roth ?
Ces écrivains et cinéastes auxquels ont tend les micros, qu’est-ce qu’ils peuvent dire comme konneries, auxquelles on s’empresse de faire écho !
@c’est le mot p.or.nogra.phie qui a posé problème…
Mr. Goodbar, si fin lecteur de Gombro
…
…j’allais, écrire, des informations, sur, ma continuelle quête, dans l’absolue des techniques,…mais, même, deux fois rien, c’est , toujours, de trop,…
…
…trop, en avance, pour laisser, des arguments de traces,…etc,…
…l’écrivain, vous suffira,…
…
« Exit le fantôme » ( 2007, 2009 pour la traduction française) on y retrouve un ancien voisin du professeur Coleman Silk, N. Zuckerman, romancier, personnage récurent chez Ph Roth, vieilli et diminué par une opération mais l’esprit toujours aussi en alerte.
Un sujet plein de potentiel, sur un truc en plein essor, comme le airbnb.
L’échange de maison, comme par exemple: échange cabane au fond des bois contre appartement en ville cible du terrorisme,
est basé sur un concept un peu différent.
Il passe nécessairement par le fait de faire connaissance.
Et là tout peut partir de travers, sous la plume de N. Zuckerman, candidat à l’échange.
Son aversion définitive pour la biographie se manifeste sous les trait d’un apprenti biographe à la recherche du scoop, le secret, moteur du biographe à scandale, avec « l’énergique grossièreté du genre ».
L’apprenti veut écrire la biographie d’un grand écrivain connu de Zuckerman, qui intrigue par un dernier manuscrit non publié, objet de toutes les convoitises.
Ce qui poussera Zuckerman a affronter des spectres…Et Roth le fait sous forme de dialogues de théâtre, scénettes insérées dans le récit, ce qui sur la forme accentue encore la mise en abyme, de ce roman , et une scène finale magistrale. Une fuite de l’époque, salutaire, en somme.
*__________________________
didascalie
https://www.bl.uk/shakespeare/articles/ghosts-in-shakespeare
20h43 c’est scandaleux ?
Clopine, il faut éviter le préfixe c.o.n et quelques autres mots…
après le goût des ânes, bel extrait pour un futur goût des vaches, lol.
Philip Roth : « Il faut passer par la stupidité pour ne pas être un con »
Entretien de Alain Finkielkraut en 1999 :
https://www.franceculture.fr/litterature/philip-roth-il-faut-passer-par-la-stupidite-pour-ne-pas-etre-un-con
Si la description des vaches vaut son pesant de matière grasse, que dire de la fermière…
Rien surtout, on pourrait nous lire.
« La tache » c’est aussi l’histoire d’un corbeau.
Un corbeau érotomane, elle s’appelle Dominique.
Vous la connaissez surement, elle a fait » lettres classiques », passe des petites annonces coquines, elle est de Paris.
Déjà fait, LVDLB !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-des-vaches
Ma pauvre Clopine, si c’est ça l’immense Roth je vous le le laisse. Littérature pour vermine de supermarché qui se gratte les c… et se cure le pif en bouquinant devant la télé. Absolument immonde.
Bien vu bas rosis, et Roth y est ?
Clopine Trouillefou dit: 23 mai 2018 à 21 h 25 min
Ouais, mais si c’est ça le portrait décapant des Etats-Unis ! Ça pète pas très haut.
Ça vaut pas la fameuse scène des comices agricoles chez Flaubert. Mais il y a à l’évidence du Flaubert chz Ph. Roth.
Et complètement c… Roth ne connaissait pas les vaches. Ce mépris de créature supérieure me ferait gerber. Bonne soirée.
Et voila face de pion qui va vous faire sa conférence d’ignare. Mais Flaubert ce n’est pas ça, pauvre crétin.
C’est le risque des » goûts de », un 1/4 de page sur 441 et c’est une affaire qui part en foire ( agricole)
En parlant de Flaubert, je ne savais pas que Par les champs et par les grèves était aussi riche de merveilles.
L’est bin mignon, Toto avec ses couil.les dégonflées
Mais Roth ne fut jamais érotomane, à la différence de Lézotho, Zuckerman n’a pas écrit ses mémoires
Gentillesse => qualité de bienveillance, jamais d’insulte… Lecture de traviole
Quel rapport Pr Barnhard le greffé vs Pr Roth, le griffon ?
Jeux de maux, jeu de vilaux
Bon sommeil Monica. Demain sera un autre jour, n’empêche que la tétée des vaches US aura connu un beau plaidoyer.
Chaloux découvre Par les champs et par les grèves et traitent les autres d’ignares… Inénarrable ! Même Flaubert n’avait pas imaginer qu’une chaloux pût exister…
Malgré sa litanie de faux diplômes, Conte formera le prochain gouvernement italien. De belles choses en perspective, encore ! : :
« Le président italien, Sergio Mattarella, a chargé mercredi Giuseppe Conte, un juriste proposé par les antisystème et l’extrême droite, de former le prochain gouvernement. » 20Minutes
Toutes les universités dont se réclamait Conte ont protesté haut et fort : il n’a jamais étudié ou été prof chez nous ! La falsification de pacotille au pouvoir !
Chaloux dit: 23 mai 2018 à 23 h 06 min
Et complètement c… Roth ne connaissait pas les vaches. Ce mépris de créature supérieure me ferait gerber.
__________
Une réflexion de bœufs parlant des vaches…!
« Chaloux découvre Par les champs et par les grèves »
Mieux vaut tard que jamais !
En France, voilà ce qui nous pend au nez : l’alliance entre Mélanchon et Le Pen pour constituer un gouvernement, après la Bérézina de Micron.
Pauvre face de pion, dit-on le mot vache, te voila parti sur la scène des comices. C’est ce que tu appelles ta culture. Je te la laisse. (Quant au livre de Flaubert, je l’ai lu il y a trente ans et je le redécouvre aujourd’hui).
Et CourrierInternational pour sa part d’ajouter en conclusion :
« Certes, Salvini et Di Maio, qui ont mis en avant leur candidat de “haut niveau” ne possèdent ni l’un ni l’autre de diplôme universitaire. “Mais un diplômé comme celui-ci, même l’Italie ne le mérite pas”, s’exclame Libero en titre. »
Delaporte, les temps ne sont pas très rassurants, si vous voulez attendre un peu avant que nous arrivions à la case gros malheur, Merkel ficellée par sa droite, l’Italie on ne sait pas, l’Espagne en menace de désunion, l’Autriche un peu plus colorée à l’extrême et à droite , à l’est régimes autoritaires, les anglais sortis, la Chine nous envahit, l’Afrique meurt ou fuit …
Chaloux dit: 23 mai 2018 à 23 h 27 min
Quant au livre de Flaubert, je l’ai lu il y a trente ans et je le redécouvre aujourd’hui
________________
En trente ans, il semble que le miséreux chaloux ait fait quelque progrès en lecture. Il s’y connaît en vache maintenant…! Et en vacheries…!
C’est un juriste bardé de compétences.
Le Monde, putride et méchant, essaie de cerner le problème italien, qui sera bientôt le nôtre en France. Ah ! tous ceux qui n’ont pas voté ici pour Hamon vont se mordre les doigts ! :
« Les mésaventures du professeur Conte illustrent à la perfection l’impression d’amateurisme qu’ont dégagée les tractations des derniers jours. Elles mettent en lumière une autre difficulté majeure, celle de trouver un dirigeant crédible, qui accepterait d’occuper un poste dont la plupart des prérogatives ont été rognées et se contenterait d’appliquer un programme à la conception duquel il n’a pas été associé. »
Face de pion, Blabla de collège désaffecté, tu ferais bien de profiter de cette belle nuit pour t’en.foncer la bande de Möbius dans le tro.ufignard. M’est avis qu’elle ne te servira à rien d’autre…
« C’est un juriste bardé de compétences. »
Bravo, Bérénice. D’habitude, le candidat était « bardé » de diplômes. Aujourd’hui, et à défaut, il est « bardé » de « compétences ». Vous aimez vraiment être roulée dans la farine !
Jean Langoncet, on ne sait plus si c’est fantasme ou réalité. Votre 22h54.
Delaporte, je me disais que peut-être il servirait à en découdre avec l’Europe puisqu’il se met au service d’eurosceptiques, France culture je crois ou le monde a diffusé son CV. En gros il pourra leur être utile , dans la bande des dalton c’est le plus intelligent.
Blabla, qu’est-ce que tu mets dans la rubrique « site web » qui te permet d’éclairer ton pseudo? Gros bloche fétide?
Je n’ai jamais compris le snobisme de Passou à toujours écrire « si il » au lieu de « s’il », comme tout le monde, pour éviter le hiatus. Où va se nicher la préciosité…!
En tout les cas, moi, j’ai appris quelque chose aujourd’hui concernant notre belle langue. L’alphabet latin est une variante de l’alphabet grec (ça on le savait déjà) mais importée à Cumes, colonie grecque, par les habitants de Chalchis en Eubée, la grande Île à l’ouest d’Athènes. Cet alphabet était manifstmnt concurrencé pendant un bon bout de temps par l’alphabet des Osques (dans les montagnes à l’est de Pompéi) qui eux écrivaient de droite à gauche comme les Phéniciens.
À propos des Phéniciens, eux aussi s’étaient dispersés dans tout le bassin méditerranéen comme les Juifs. Mais on ne peut guère parler de diasposa à leur égard parce qu’ils n’ont pas vraiment de territoire à eux, même s’ils ont ds cités-états (Tyr, Sidon, Award, Carthage, etc.) rattachées les unes autres par un langue, une culture. Les Phéniciens n’occupent pas comme les Juifs cette case de l’exil dans notre imaginaire. Pourquoi ? Sans dout parce que les Juifs se rattachent plus particulièrement à une terre, promise de surcroît par Dieu, à une cité Jérusalem, à une terre de sainteté. Les Juifs oscillent entre sionisme et diasporisme, à la fois sédentaires et nomades, oscillant au cours de leur longue histoire de l’un à l’autre.
…
…Oui,!…Delaporte,…
…en épingles,…Mr; Conte,…nous dira, merci,!… » je vous est, compris, « …
…
…mais, laissons, le temps,…aux eaux, de passer; sous les ponts,…
…un style, italien, de se prévaloir,…
…la norme, transalpine,… » tout nu, tout bronzé « ,…
…
…de toute façons, Mussolini, l’empire du pire, est déjà passer,…à la moulinette,…
…
…faut, entretenir, un certain, esprit d’équipe,…la grâce aux solidarités nationales, des options de revivifier, cette nation, aux mains des privées particuliers,…
…
…plus, d’espaces, faces aux climats, et, a se prévenir, des cataclysmes naturels,…
…
…les piscines sous vérandas,…avec jets d’eau,…et, les réserves, de saucissons et de fromages, les chasseurs de lapins, en cages, avec les assortiments de vins,…
…luxes, beautés et voluptés, à partager, surtout, avec les automatismes de productions,…
…un exemple, pour » coloniser « , l’Afrique,…déjà, devant sa porte,…
…meilleurs souhaits nationaux, pour tous,…etc,…
…
Quand je clique sur le pseudo de Blabla, y a rien. Serait-ce une allégorie de sa pensée ?
Je ne parle pas aux bœufs baveux !
C’est pour faire parler les couillons…
Sant’Angelo Giovanni dit : 23 mai 2018 à 23 h 55 min
« …
…Oui,!…Delaporte,…
…en épingles,…Mr; Conte,…nous dira, merci,!… » je vous est, compris, « … »
Au moins un qui suit…
J’aime assez lire les réactions des uns et des autres sur ses livres, son écriture. J’ai dû le découvrir sur un malentendu, cette fameuse, plainte, complainte, complexe… de Portnoy. Ce livre présenté par son auteur comme étant « le monologue psychanalytique d’un jeune célibataire juif, ivre de luxure », m’avait lassée par l’addiction sexuelle de cet homme de 33 ans se débattant entre une mère castratrice et paralysante et un père très préoccupé par ses fonctions anales. Les aventures de ce Portnoy et de son « schlong » sur fond d’un portrait de famille et de communauté peintes à l’humour très noir, m’ont laissé le souvenir de scènes dégoulinantes de fou… jusqu’à déborder d’un certain chapeau et dégouliner sur la tête du compère, d’autres « d’astiquage » sans fin, d’une tranche de foie détournée de sa fonction habituelle. Tout cela écrit crûment. Les femmes y deviennent des objets sexuels méprisés servant de défouloir. J’ai été fort déçue par la lecture de ce livre entamée et non terminée.
Pensant que les autres livres de P.Roth étaient de même inspiration je n’ai pas éprouvé le besoin d’y retourner.
Maintenant, à vous lire, je pense essayer de modifier mon impression par quelques titres repérés au fil des commentaires. Mais rien ne presse…
Non, Chaloux, relisez bien : il les a vraiment vues, ces vaches, vu comment il les décrit, si précisément, et combien de nous en sont capables ? Quant à les imaginer dans la jouissance absolue « béatement exempte de toute spiritualité », cela est parfaitement iconoclaste, tout comme comparer leur existence à la vie de certaines femmes, en donnant la primauté aux bêtes. Franchement, y’a de quoi rester le cul par terre en lisant ça. Et ne plus jamais regarder une étable du même oeil.
Ed, c’est une allégorie de son œuvre en ruban de möbius… Il n’y a pas d’abonné au numéro que vous demandez. Pour ce qui est des « cou.il.lons », il dit vrai. Il y a encore ici des gens qui croient qu’il est capable de retirer une réflexion d’un livre lu (à supposer qu’il lise, ce qui me semble particulièrement su.ppo.sitoire) et même qu’il écrira un jour son livre. C’est incroyable, mais c’est comme ça.
Pour le reste, vu le nombre de chefs-d’œuvre véritables qui restent à découvrir ou à relire, on se dit que Roth attendra une prochaine vie. Quant à la comparaison avec Céline lue je ne sais où, elle est évidemment grotesque. Céline savait ce qu’est un animal, ce qui le classe à cent lieues au-dessus de ce grossier personnage. Quand je pense aux milliers de grosses américaines qui ont dû glousser en lisant la page immonde que cite cette pauvre Clopine, j’en ai le cœur retourné. Bref, j’imagine qu’on vous fait lire Roth comme on vous fait voter. Tout cela, malheureusement, se tient.
…
…les européens, resteront longtemps, dans leurs intérêts particuliers,…
…mêmes, qu’une bonne solidarité, suffit, au cas par cas,…pour ses paradis, etc,… divergences de positions,…comme un village, à son perpétuel » jeux d’échec « ,…
…
…un vrai » César « ,…restera, l’indépendance, nationale,…vis à vis, des vainqueurs et cinéma, de 40-45,…
…cette mondialisation, contre l’Italie, en ruines, saccagée, meurtrie,…
…et, l’exode de revivre, ailleurs,…
…un autre » cinéma « ,…etc,…
…
Franchement, Clopine, je ne comprends rien à votre béate admiration. Il y a une femme dont le nom m’échappe, qui vit en montagne et a écrit quelques livres, et qui sait ce qu’est une vache. Il est incroyable que vivant à la campagne vous ayez une vision aussi primaire du monde animal, que ce soit des vaches ou du pauvre dindon que vous avez tué à coups de bâton. Vos animaux doivent vous regarder de très haut.
« Pour le reste, vu le nombre de chefs-d’œuvre véritables qui restent à découvrir ou à relire, on se dit que Roth attendra une prochaine vie. »
Excellent argument. J’ai moi-même très peu de temps pour lire des contemporains, trop occupée que je suis à lire des Classique.
Inciter à lire Roth=pousser les gens à voter ? Je ne sais pas, mais je ne vote plus depuis longtemps.
Classiques.
Marie Mauron aussi parlait aussi avec respect des animaux. Plus qu’entre ceux qui ont lu Les deux étendards et ceux qui ne l’ont pas lu, il me semble que le monde se divise là véritablement en deux parts absolument irréconciliables.
@Quand je pense aux milliers de grosses américaines qui ont dû glousser en lisant la page immonde que cite cette pauvre Clopine, j’en ai le cœur retourné.
C »est le fastfood qui se fout de l’étable;-)
Chaloux dit: 24 mai 2018 à 0 h 24 min
Quand je pense aux milliers de grosses américaines qui ont dû glousser en lisant la page immonde que cite cette pauvre Clopine, j’en ai le cœur retourné. Bref, j’imagine qu’on vous fait lire Roth comme on vous fait voter. Tout cela, malheureusement, se tient.
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Quand une grosse buse s’exprime sur un écrivain, ça donne à peu près ça…! Faut venir sur un blog pour lire ça, y a que là que ça se trouve.
L’étendard de chaloux c’est celui qui flotte à la grande vergue du radeau de la Méduse…
Il y a du Juivénal chez Roth… !
« Ce qui compte pour un écrivain, c’est l’impact qu’il a de son vivant. » (Roth).
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C’est peut-être pour cette seule phrase qu’il n’a jamais eu le Nobel.
Faut dire que quand les grosses américaines débarquent à Paris dans le métro, on sent l’étable qui leur colle à la peau… Mais le plus comique c’est encore le mari, quand il la trait… rien qu’à l’imaginer on en a des cauchemars…
« quand les grosses américaines débarquent à Paris dans le métro », elle courent manger des BigMac pour oublier la vision de votre tronche.
Saint Michel de l’énormité, pillez pour nous!
En tout les cas, moi, j’ai appris quelque chose aujourd’hui concernant notre belle langue. L’alphabet latin est une variante de l’alphabet grec (ça on le savait déjà) mais importée à Cumes, colonie grecque, par les habitants de Chalchis en Eubée, la grande Île à l’ouest d’Athènes. Cet alphabet était manifstmnt concurrencé pendant un bon bout de temps par l’alphabet des Osques (dans les montagnes à l’est de Pompéi) qui eux écrivaient de droite à gauche comme les Phéniciens.
…Et si vous allez aujourd’hui à Eubée en Grèce aujourd’hui, vous entendrez dans l’air un autre alphabet unique au monde : la manière dont sifflent les bergers entre eux pour indiquer ou se trouvent leurs bêtes, pour réserver un café ou le couvert à l’auberge du village, ils se parlent de très loin et produisent des phrases entières par ce procédé. Chaque phonème a son son spécifique, il n’y a pas de transcription écrite.
J’ai eu dans le temps un ami très féru de Philip Roth qui parlait d’une manière totalement brute de tout ce qui lui passait par la tête sexuellement parlant, la crudité de son verbe et son ironie mordante sur tout ce qui se trouvait dans son angle d’attaque faisait de lui une curiosité ( un peu épuisante ), il a bien essayé de la rendre dans un livre – son ambition était une BD trash -, mais çà n’a jamais marché, comme quoi c’est pas si facile.
ben oui, entre l’oeal et l’écrit, y a un monde. Surtout si le berger est analphabète.
Pauvres vaches. Roth a eu l’horrible prescience des fermes de.dix mille vaches
Franchement ce portrait est désolant (vais garder ma bonne humeur cependant).
Ai lu un bouquin. ai gardé une phrase. Le patron qui dit à son collègue en ouvrant la porte fais ça chez elle. Elle, justement, était à quatre pattes. 😞
Cela ne l’a pas trop conduit à vivre vieux ce débridage.
Connais de superbes portraits de vaches, dont une rousse, sur toile.
pas avancé sur le film ni sur le rio de la Plata. vais changer de vitesse.
De tout ce qui passait par là bête, cela collerait avec l’idée qui émane de ce portrait. Non?
ce qui est sûr, c’est qu’il parle cru. Et que maintenant il est cuit.
Pardon, mais cela fait partie de mes obsessions actuelles, le cru et le cuit.
« mais çà n’a jamais marché, comme quoi c’est pas si facile. »
A son prochain colloque Mme Chantal pourra évoquer le cas des adolescents qui essaient d’apprendre à sauter dans leur sl.ip. Il est probable que pour certains ça n’a jamais marché, comme quoi c’est pas si facile.
pas de polio mais une scholiose, oui.
Arrêt de la danse immédiat. Pile au momemt où j’envisageais le petit rat.
Ai fait pareil à ma cadette lorsqu’elle envisageait l’avocat.
Cela me saute aux yeux grâce aux vaches.
Et personne pour parler du reblochon.
Ceci dit pour parler du plaisir, avec cru ôté, dois avoir sucé le sein de sa mère, Roth.
« Je ne me remettrai jamais de la lecture des Aventures d’Augie March,de cette fantaisie, de ce rythme inouïs. C’était au début des années 50, j’avais une vingtaine d’années. »
effectivement, Roth ne s’en est jamais, je me demande à quel moment il a compris que cette fantaisie et ce rythme inouïs de Bellow il ne les possèderait jamais ?
marrant de se dire que Roth et LE Nobel soient morts à quelques jours d’intervalle.
Giovanni, l’Italie est aussi la proie de ses mafias, jusqu’aux tomates. Je tentais il y a peu de suivre le circuit , la Chine se livre à un trafic de concentré de tomates pourri qu’elle fabrique à partir du produit importé puis conditionne, modifié,pour être vendu à des pays africains, très en dehors des normes sanitaires. https://www.force-ouvriere.fr/la-mafiosite-de-la-tomate-italienne. Cela dit les flux migratoires et le désarroi du sud ne sont pas pour rien dans ces résultats électoraux, quel marasme .
sans doute l’académie du Nobel n’a-t-elle jamais récompensé Roth à cause de son côté porno, ils devaient plus le voir comme un concurrent.
le plus dur pour Roth ça a dû être de constater son succès de librairie, il devait savoir que vendre beaucoup de livres à notre époque n’est jamais très bon signe.
Sans doute aurait-il préféré en vendre aussi peu que Bellow.
Philip Roth :
« l’académie du Nobel n’a-t-elle jamais récompensé Roth à cause de son côté porno »
Au vu des agissements du type qui tire les ficelles du Nobel, c’est une hypothèse très cocasse.
ça a dû être une bonne nouvelle pour Roth d’apprendre que le Nobel de littérature était mort avant lui, il a dû se dire maintenant je peux mourir.
Finalement, Roth a une oraison funèbre dans son style.
La chance de Roth ? avoir manqué le Nobel. Le prochain qui subira le boycott des Machins de làhaut ? probablement Haruki Murakami :
Se lâcher sur une feuille qui n’a pas essayé, marrant le cru et le cuit, en fait ce que racontait Roth sur les vaches, et la sexualité à sa manière burlesque, incisive est une préfiguration du journalisme d’investigation et de la libération des pulsions sexuelles. J’ai eu une drôle d’impression obsession en allant aux USA, celle de ne voir que des obèses en cherchant en fait des gens au physique de séries américaines ( il faut croire qu’ils sont clonés en studio et ne sortent pas dans la rue ), je me demandais où sont les gens normaux ? Et partout la mal bouffe, des oeufs du lard et des spare rib’s pour une telle abondance il faut des cadences … Chez moi c’est plutôt gigot d’agneau avec une gousse d’ail à Pâques. C’est intéressant de se situer, en revenant après 3 semaines j’ai pu dire : je ne suis pas comme eux sans discrimination pour eux, mais par différentiation. Et pour le cuit / cru, maintenant que je pense vitamines j’ai tendance à privilégier le cru, c’est aussi un changement, les plats mijotés j’aime bien aussi.
J’aime bien la photo de Philip Roth devant la baraque à hot dogs, en fait chaque photo donne à voir une part de ses visages.
Le radeau de la Méduse, ce serait plutôt cette pauvre collection de la pléiade. On commence sa carrière en yacht et on la termine dans le transport de patates.
Le Nobel de littérature est mort en 1988, hamlet.
Indignation :
Libérer les pulsions, quel programme.
lettre @Paul Edel :
Monsieur,
j’ai étais très heureux de lire à l’instant sous votre plume que vous estimiez que Robert Musil et Thomas Bernhard étaient selon vousdes écrivains proches.
en effet, en vérité ce sont là deux écrivains diamétralement opposés, en vérité tout les oppose, d’ailleurs, si vous le souhaitez je pourrais, si vous le souhaitez, vous dresser la liste de tout ce qui les oppose, à savoir à peu près tout, tellement tout que même en cherchant bien je n’arrive pas à trouver la moitié du quart de l’ombre d’un point commun entre eux,
hormis bien sûr le fait qu’ils soient tous les deux autrichiens, alors, peut-être qu’en cherchant bien nous pourrions trouver d’autres points de ressemblance, étaient-ils droitiers ? dormaient-ils en pyjama ? préféraient-ils le café au thé ? le prenaient sans sucre plutôt que sucré ? voilà des éléments qu’il faudrait vérifier pour confirmer vos propos, sinon d’un point de vue littéraire je pense que vous n’en trouverez aucun,
votre très dévoué….
En fait c’est une sorte de Nobel par défaut hamlet.
« la nécessité pour la Pologne de récupérer ses propres Juifs… »
vous voulez dire leurs cendres ?
super fortiche d’écrire un truc aussi long le 23 au matin alors qu’il est mort le 22 au soir.
pour faire encore plus fort, pour le prochain, il faudrait l’écrire la veille…
Christiane, vous devriez lire dans l’Obs l’article suivant : « Peut-on être féministe et aimer Philip Roth ? »… ce qui est mon cas.
nous vivons une époque formidable !
Le point commun entre Musil et Bernhard :
https://whatscookingamerica.net/wp-content/uploads/2015/05/Sachertorte3.jpg
« A 78 ans, il annonça urbi et orbi via la critique Nelly Kapriélian des Inrocks, qu’il raccrochait les gants. »
Tranquillise-toi, Blabla, le temps est proche où tu pourras raccrocher les gants. Sans avoir rien fait.
Hurkhurkhurk!
Laura Delair, la misogynie de Roth n’est qu’un mythe urbain construit autour d’un livre… le titre en ce moment me fuit ; en tout cas l’on a même dit de lui qu’il était antisémite : nous vivons parmi des gens superficiels.
« « Peut-on être féministe et aimer Philip Roth ? »… ce qui est mon cas. »
la réponse est oui ! bien sûr !
le talent permet tout, par exemple on peut être juif et aimer Wagner…
d’ailleurs il y a énormément d’excellents écrivains misogynes, peut-être même à peu près tous, même tous, sans exception, en tout cas les meilleurs.
à tel que ce point devrait nous interroger, je veux dire se demander si les écrivains actuels sont si mauvais c’est peut-être parce qu’ils ne sont pas, je veux dire dans le mesure où tous les bons l’étaient.
il y en a de très bons qui en plus d’être misogynes étaient aussi misanthropes, même racistes, et même menteurs, voleurs, infidèles, joueurs parfois même des bellicistes, nationalistes etc…
cela peut paraître incroyable aujourd’hui, on a du mal à l’imaginer mais je vous assure que c’est la vérité, croyez-moi : ça a existé !
Michael Knudsen :
les fans de Roth sont à 99% des femmes.
quelle conclusion en tirer ?
« son maître et ami (Bellow), qui ne partageait pas son admiration pour Camus, l’avait mis en garde contre la tendance à réduire un roman à une idée et à s’y tenir. »
magnifique ! un écrivain qui aime Camus ne peut pas être un bon écrivain, tout pareil pour un lecteur.
en plus Camus n’était même pas misogyne.
Camus est un type trop parfait pour être un bon écrivain, c’est peut-être pour cette raison qu’on en a fait un emblème et qu’il sert de modèle à tous nos écrivains.
qui oserait dire aujourd’hui « je n’aime pas Camus » sans prendre le risque de se faire lyncher ?
c’est comme dire « je n’aime pas Montaigne ».
ou « je n’aime pas le Clezio »
ou « je n’aime pas Modiano »
comment peut-on ne pas aimer des types biens ?
Curieuse image de Casa Malaparte :
On peut.
S’ils ne nous parlent pas.
Une femme a besoin que l’on lui parle à sa tête.
Chose que un, Wdg, n’a pas encore pigé.
« Il y a de très mauvaises femmes, tout comme de très mauvais hommes. Les romans favorables aux femmes ne sont pas nécessairement ceux où toutes les femmes sont des héroïnes […] Roth a toujours honoré les femmes des plus grands compliments — pour lui, les genres sont à égalité — il écrit sur les individus, pas sur les stéréotypes : mères, putes et déesses ».
Katy Brand ; Telegraph, 11 Nov 2012 :
Roth et les féministes.
Assez étrangement, le scandale est arrivé par l’une d’elles.
Forte de ses diplômes universitaires parisiens, elle débarque a Athena chez l’oncle Sam avec son ambition et « sa permanente inflation de l’ego » propre aux ulmiens : en remontrer a ces cul terreux fans de Star Wars. Et entreprend de relire a des étudiantes en peril, les tragedies d’Euripide, Alceste et Hyppolyte, avec le manuel lgbt de G. Bataille dans un jargon de l’akademie Genette.
Las Coleman Silk ne l’entend pas de cette oreille. Y est meme royalement sourd.
Si bien que cette #balancetonporc venu de Paris, vacillant sur ses certitudes dans son mini-kilt, en arrive au dernier stratagème de Schopenhauer : la tactique du corbeau.
« Il est de notoriété publique que »
(Coleman et Faunia l’illettree, une belle histoire d’amour)
In « la tache » p.231 a 246.
A chacun ses vaches et nos prés seront bien gardés, bon sang!
Sélection de Vaches
« Je dois dire d’abord que la vue de cet animal me procure un inépuisable bien être à cause du rayonnement de calme et de sérénité qui en émane […] Je me suis plu, souvent, à faire de la vache une espèce de guignol saugrenu, et de tous les éléments de la campagne (prairie, arbres et autres), une sorte de théâtre grotesque, de clownerie de cirque. »
— Jean Dubuffet, 1961.
Vache à l’herbage (août 1954), huile sur toile (96 × 114 cm), ancienne collection Ralph Colin (New York). Ce tableau a été adjugé pour 2 100 000 € en 2006.
Vache à longues cornes et long museau (septembre 1954), huile sur papier (50 × 41 cm), localisation inconnue.
Vache la belle fessue (novembre 1954), huile sur toile (97 × 130 cm).
Vache la belle allègre (novembre 1954), huile sur toile (116 × 89 cm)13, National Gallery of Art (Washington, États-Unis).
http://www.dubuffetfondation.com/oeuvre.php?quelle_oeuvre=4737&lang=fr&chrono=1
C’est aussi une piste intéressante, une thèse de 3eme cycle sur la rumination bovine dans l »oeuvre de Ph Roth.
J’apprends avec tristesse la mort de Philip Roth. J’avais bien aimé « La Marche des rats des skis ». Mais j’y pense : né en 1894, ça faisait de lui, et de loin, le doyen de l’humanité !
Drôle de modération : ils arrivent à mettre en attente une citation tirée du Telegraph ! à se demander… rien…
une thèse de 3eme cycle sur la rumination bovine
Et pourquoi pas les faits divers concernant l’ attrait de la trayeuse chez le paysan laitier? 🙂
Je me souviens :
Né en 1894, Roth est donc mort à 128 ans ! Je veux bien croire que les progrès de la médecine y sont pour quelque chose, mais tout de même, c’est assez fabuleux.
Sur la photo du haut, on voit combien Roth avait maigri sur la fin : il est obligé de retenir son futal à deux mains pour qu’il ne lui tombe pas sur les chevilles !
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