Quel tohu-bohu métaphorique !
Pierre Lazareff avait coutume de dire qu’un bon papier est un papier qui arrive à l’heure. Dans le même esprit, on serait tenté de dire qu’un bon dictionnaire est un dictionnaire dans lequel on peut chercher avant même d’être celui dans lequel on peut trouver. C’est la limite du Livre des métaphores (1120 pages, 30 euros, Bouquins/ Robert Laffont) de Marc Fumaroli, de l’Académie française, professeur au Collège de France et spécialiste des rhétoriques antique et moderne (et aussi Pierre-François Burger si l’on en juge par la formule des remerciements qui lui rend hommage) relu ces jours-ci quelques années après sa parution pour le plaisir d’y picorer.
L’érudition de l’auteur n’est pas en cause, non plus que la richesse de ses trouvailles. Le problème est dans le classement thématique : « L’Univers anciens, astrologie et astronomie », « Le temps qui passe et les âges de la vie », « Le corps sémaphore », « La vie à la ferme, « Le cheval et son monde », « Le demeure urbaine » etc Quelle drôle d’idée ! Vraiment pas le genre de Bouquins dont le catalogue et la réussite témoignent du sens du pratique. Or rien n’est moins commode que ce livre qu’on aimerait tant aimer mais que son rangement rend si peu aimable. A moins de connaître à l’avance à quelle catégorie se rattache la métaphore que l’on cherche (seul Pic de La Mirandole devrait y parvenir), on ne peut s’en sortir. « Tirer son épingle du jeu », vous le cherchez où ? Je ne sais plus. Pour « Une douche écossaise », voyez à au chapitre « Médecine ». Et « Laver son linge sale en famille » ? Celui-ci au chapitre « Cuisine, aliments »… Et « Se refaire une virginité « ? Celui-là, c’est au chapitre « Chimie et pharmacopée anciennes ».
Ah bon… Impossible de s’y retrouver, sauf quand c’est évident, ce qui arrive tout de même assez souvent, soyons justes (« Reprendre du poil de la bête » au chapitre « Animaux »). Marc Fumaroli dira qu’il a composé un lexique et non à proprement parler un dictionnaire. Question de vocabulaire, on ne va s’envoyer des lemmes à la figure ! Lexique ou dictionnaire, c’est tout un : même si celui-ci est sous-titré « Essai sur la mémoire de la langue française », il ne se lit évidemment pas en continu comme un essai ; on y pioche, on y pique, on s’y balade par sauts et gambades, souvent avec bonheur ; mais quant à y trouver ce qu’on y cherche, Tintin ! Dans sa préface, Marc Fumaroli rend à juste titre ses lettres de noblesse à la métaphore en lui accordant « le charme des citations poétiques ».
Les métaphores, il les chasse depuis longtemps non pour les mettre en fuite mais pour les attraper dans son filet à papillon et les conserver. Comment avaient procédé ses prédécesseurs pour ranger « Rompre le charme », « Graisser la patte », « Avoir le couteau sous la gorge », « jeter le froc aux orties », « Enfiler des perles »? Le lexicographe Alain Rey avait fait un classement classique par ordre alphabétique, et Claude Duneton un classement thématique. Marc Fumaroli juge le classement alphabétique« fort abstrait, en contradiction avec la nature, concrète, visuelle, sensuelle, imaginative et ironique de ces expressions verbales ou locutions adverbiales ». Il a donc opté pour un classement par champs sémantiques ; il a parié sur l’intelligence du lecteur en supposant que sa mémoire a emmagasiné « références tacites et points de comparaison cachées ». Il a tort. Non qu’on se perde dans son livre. Pire encore : on ne s’y retrouve pas. Ce qui est d’autant plus râlant qu’il est d’une grande richesse (même si dans les nombreux exemples choisis pour illustrer l’usage de telle ou telle métaphore, on est parfois surpris de trouver Métro, journal gratuit dont les qualités d’écriture nous transportent rarement, aux côtés de Joachim du Bellay).
Ceux qui ignorent que « Tohu-bohu » vient de l’hébreu n’auront jamais l’idée d’aller chercher dans « Ancien Testament » ! A noter une étrange absence : on cherche en vain un chapitre sur les métaphores sexuelles alors qu’elles abondent dans le langage courant, en littérature et en poésie. « Lever l’étendard »reste confiné au lexique de la guerre, et « Planter sa tente » ne sortira pas de l’itinéraire de Jérusalem (Ancien Testament) à Chateaubriand (Mémoires d’Outre-Tombe). Je suis bien tombé, tout à fait par hasard en « Histoire », sur une entrée « Discuter du sexe des anges », mais j’ai été plutôt déçu. Non parce que je m’attendais à quelque chose de sensuel. Le problème, c’est l’explication :
« Une légende veut qu’au moment où les Turcs du sultan Mehmet II forçaient en 1453 les défenses de Constantinople, les théologiens byzantins disputaient entre eux du sexe des anges. C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire ».
En revanche, question cheval, on est ferrés.
(« Une boutique aux Champs-Elysées, un dimanche de mars 2019 » photo Passou)
1 788 Réponses pour Quel tohu-bohu métaphorique !
Tou bohu
Limpopo limpadi
Prem’s !
Tohu bohu
Renato, j’ai laissé pour toi des précisions sur les rapports difficiles en Kahlo et Breton, c’est sous la photo de l’Everest au moment des soldes.
bel article, un peu cousu de fil blanc, mais tout de même animé du désir de ne pas donner sa langue au chat, ni ne tenir le haut du pavé, chacun sait que c’est en forgeant qu’on devient forgeron et qu’à l’impossible nul n’est tenu, certaines mauvaises langues diront qu’à la Sainte Luce les jours croissent d’un saut de puce, qu’il serait utile d’ouvrir la boite de Pandore du pont aux ânes, ou de faire le pied de veau et montrer patte de velours,mon petit doigt m’a dit que les loups ne se mangent pas entre eux,j’en vois déjà certains ici qui vont monter sur leur grands chevaux et franchir le Rubicon, ma foi vaut mieux s’épanouir la rate que se battre les flancs, n’est-il pas ?
On comprend donc que ce livre est privé d’index! À un doigt près, il était parfait…
… qu’un bon dictionnaire est un dictionnaire dans lequel on peut chercher avant même d’être celui dans lequel on peut SE trouver
… c’est ce qu’on appelle un fumarolisme erdélien 🙂
NB/ ils ont même fait disparaitre les durillons.
Paul Edel dit: 27 juillet 2019 à 9 h 56 min
belle réflexion, on ne peut tirer de conclusions d’une telle lettre, en bande de sales types qui passent leur vie à bavasser attablés aux terrasses des cafés etc…
et alors ?
cela fait penser à ces livres réquisitoires d’Onfray contre Freud ou contre la religion : Freud était un sale type, pervers, menteur, s’attribuant la paternités de choses qu’ils n’avait pas inventées, vénal, égoïste etc…
et alors ?
il y a sous le billet précédent un très beau commentaire de X où il explique la façon dont nous déplaçons les débats vers des sujets sur lesquels il est facile débattre comme le fait d’envoyer une enfant de 16 ans faire la leçon à des députés, X dit que c’est le moyen que nous avons trouvé pour éviter de débattre de questions que nous ne maitrisons pas.
bien que nous soyons noyés sous une masse de dictionnaires, de lexiques, de textes philosophiques, l’essentiel continue de nous échapper.
mais au lieu de subir la honte d’avoir que l’essentiel nous échappe nous préférons célébrer les esprits brillants qui pondent ces montagnes de connaissance et de savoirs divers et variés.
d’où cet écart grandissant ente une intelligence apparente servant à mal dissimuler une ignorance grandissante.
@ et alors ?
une renommée imméritée parce qu’illégitime, peut-être ? Un lumpenprolétariat poétique ?
L’était pas un brin trop amoureuse de sa glorieuse image ?
cet article de passou montre encore que la culture est devenue notre meilleur moyen de nous rassurer sur notre espèce humaine si douée de tant d’intelligence.
comment pourrait-il nous arriver malheur quand nous comptons parmi nos semblables des esprits aussi brillants que ce Fumaroli.
souvenir d’internat : une pancarte dans les chambres : « il est interdit de Fumaroli »
@ l’essentiel nous échappe
c’est-à-dire ?… L’ignorance individuelle s’accroit à mesure que le champ de la connaissance collective s’accroit lui-même. Un processus de pluralistic ignorance parfaitement élucidé, quasi naturel et nullement inquiétant, bien au contraire…
***à ce sujet, cf. l’excellent papier élaboré par etalii dans le dictionnaire commun
https://en.wikipedia.org/wiki/Pluralistic_ignorance
3J, votre problème est que vous n’avez jamais eu le moindre respect pour ce qu’il est coutume d’appeler « les gens de lettres » ou « le monde des lettres » ou le monde des belles lettres ».
alors que je suis sûr que vous éprouvez la plus grande admiration pour leur équivalent chez les chevaux de course, les grands chefs cuisiniers ou les coureurs cyclistes.
Question cheval, on est ferrés
3J : « le roi est nu » ?
@10.31 chair hamlet, j’ai un infini respect pour votre passion pour André Breton. Je ne la partage pas, mais ne vais pas m’en expliquer icitàquoibon, et quel intérêt ?
Je suis certain que dans cette île déserte sur laquelle je vous invite à camper, au cœur du tohu-bohu de l’archipel des Tuamotu,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fangatau
vous pourrez tranquillement méditer sur sa pléiade, la seule que vous aurez soin d’emmener avec vous. A votre retour, faites-nous part des découvertes de vos méditations pascaliennes.
Merci chair ami pour la mémoire de Roképine, de Karl Frédéric Marx et de Luis Ocana, d’immenses talents. Anéffé, ce sont mes trois idoles surréalistes, dans l’ordre.
pour éviter de rompre le charme vaut mieux graisser la patte que mettre le couteau sous la gorge, et que ceux qui ne font qu’enfiler des perles envoient plutôt leur froc aux orties !
merci 3J, je vous enverrai une carte postale !
et ce pauvre Breton, décidément personne ne l’aime.
3J j’aurais préféré ne pas l’aimer pour être dans votre camp parce que je vous aime bien et en plus j’aime bien partager vos idées.
en fait c’est pas que j’aime bien partager vos idées, c’est plutôt que comme vous m’avez toujours paru être intelligent je me dis qu’en partageant vos idées j’arriverais à me prouver que je le suis moi aussi, intelligent.
je suis sûr que ce sera le cas quand je reviendrai de cette île !
@ je me dis qu’en partageant vos idées j’arriverais à me prouver que je le suis moi aussi, intelligent.
Vous avez une drôle de problématique. Exactement inverse à celle de votre ami chacal. Et puis, vous n’êtes pas seul, Paul Edel est avec vous, je pense, du côté Breton.
Intéressante, cette polémique entre Paul et renato sur Breton. Si je suis assez d’accord avec l’un, je trouve néanmoins que l’autre n’a pas tout a fait tort…
Vus les livres et les thèmes dont nous parle Passou ces derniers temps, j’ai l’impression qu’il est en pleine confusion mentale et culturelle : il semble à la recherche d’un peu d’ordre dans le tohu-bohu général ?
En revanche, son oeil de photographe est moins flou et sa photo est bonne !
Excellente photographie, Passou!
En bas à gauche, on dirait une peinture au scotch de H. Mathieu. 😉
Delaporte, beau témoignage d’Annelise sur la RDC à propos de Danielle Darc dont elle fut l’amie :
« Daniel Darc/Rozoum – car tel était le nom sous lequel il signait en double bind complémentaire à son pseudo – je risque d’être gênée de l’avoir connu au contraire de tellement près, et depuis si longtemps ? Il m’est impossible de me relire dans cette maudite case exiguë, comment voudriez-vous que j’en débatte ?
Ce que je crains ? Le biais tentant de l’anecdote, l’archive personnelles pour servir la soupe au légendaire zézayant punkito Daniel D… On va laisser de côté Mirwais y otros compagnons de route, Frédéric Lo qui le tira du lit pour lui faire composer le dernier album, avec lequel cela s’est gâté ensuite… Le film dira t-il un mot, et de quelle façon, de sa sombreté vraie, l’autre, pas celle donnée en pâture pour le spectacle ? Marie-Rose auquel il dédiait ses concerts, dont il instruisait différemment l’histoire selon imprégnation héroïque. Ou ce texte bien rodé du « CRS dans la salle, son cousin ». Ni Gainsbourg ni lui au mieux à mes yeux dans leur folklore. L’ai vu finalement en tous ses états, et je crois pouvoir dire que dans ce grand kaléido diffracté de l’alcool ou des cachets pilés qui remplacèrent la poudre avant le relais de ce qu’on appellera le chapitre « religieux », deux ont été probablement authentiques ad vital aeternam : son amour ambigu pour sa mère et le désir d’être pris pour le fils qu’auraient eu ensemble Bob Dylan et Rimbaud, ou Johnny Cash et Lautréamont
J’ai eu bcp d’affection pour lui, lui et moi duo en apparence fort mal assorti à qui nous connaissait chacun mal ? Il est là, désormais couché pour toujours à 500 m d’où je l’ai connu la 1ère fois quand j’avais 19 ans : maigrichon mais musclé, le visage osseux joueur et hautain (jamais avec moi) , de cette arrogance et de cette pose pénibles si on ne sait pas lire qu’elles sont en réalité timidité maladive …il faut soit ne pas en être dupes, soit les contrer…les vénérer sûrement pas (…) Il était roué mais il avait de l’innocence, aussi. .Plus pure et plus authentique part, l’homme déposé de sa frime punk à laquelle il crut, bien sur, des oripeaux de la drogue et des modèles poétiques obligatoires… Je retourne souvent dans ce XVIII où il est enterré, où il vivait, où ensuite je l’ai hébergé quand il était plus ou moins sous les ponts. ..Ses amis George et Ria, le prof d’économie de Dauphine, maitre de conf à science-po Bx qui produisit plusieurs disques d’apres Taxi… Bill Pritchard, « la ville est pleine de putes, la ville est pleine de disputes »…certains excellents, préfiguration à Crèvecoeur, d’autres rimbaldiens maniérés, pièges à pamoisons es groupies. Il faisait régulièrement en sorte que des fans accros nous menacent, voire s’en prennent physiquement à nous, la femme du prof d’éco qu’il eut comme producteur et moi… Leur jalousie, ruban dont il prenait plaisir à lier les paquets de lettres qu’il continuait de recevoir, longtemps après l’ouverture des veines sur scène. Acte pour moi dégoûtant, obscène, triste pour tout le monde. Ceux que cela excitait et lui qui donnait dans ce sens. Toujours pensé au locataire Polanski jeté dans l’escalier : « vous en voulez du sang »?.. Une sacrée pomme de discorde entre nous deux, celle là egalement.. Violentes et récurrentes disputes. Une fois, rue Custine, il s’énerve tellement que je crains que cela tourne mal. Un monsieur épicier costaud s’interpose. Et Daniel de hurler de manière stridente : « C’est elle qui risque de me frapper ! Moi j’ai rien fait ! C’est elle, elle, elle ! Elle n’a pas l’air comme ça, mais. . »
Je ris aujourd’hui, et cela me serre le coeur, et je continue de lui porter une pierre chaque fois que je traverse le Montmartre, peut-être pour le taquiner ? Apres des années d’obsession, il avait fini par renoncer à la judéité pour le protestantisme.. Le sujet ne m’était pas totalement étranger : mon propre père, que j’avais perdu très jeune, était protestant… Je n’ai toutefois surement pas cherché à l’influencer, surtout dans ce sens… la question l’hypnotisait de longue date .. nombreuses conversations menées sur le spectre de la Shoah.. et puis, ses incessantes lectures de l’Ancien testament. . La dévotion des ex junkies pour moi pas du même ADN que celle dont traite Pawel Pawlikowski, enfin c’est une autre histoire . .
Mon regret de ne pas pouvoir voir le film en bonnes conditions avant qqtemps sera t-il compensé par le fait que vous tous serez mes yeux ?
Au plaisir de vous lire »
Je n’avais encore jamais entendu parler de ça, avant de m’apprêter à entrer chez Henri 4.
Eb bien, Paul Edel-JPA, est-ce que ça vaut vraiment le détour ? D’après le résumé de Ed sur wiki, on dirait un roman d’Elena Ferrante, non ?….
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Vanina Vanini est une nouvelle de Stendhal parue en 1829 dans la Revue de Paris puis incluse dans les Chroniques italiennes après la mort de l’auteur. Stendhal est expulsé de Milan en 1821 parce qu’il témoigne trop de sympathie pour le carbonarisme ; cette bienveillance envers le mouvement libéral et unioniste transparaît dans la nouvelle Vanina Vanini, rédigée à Paris en 1829. La date de publication est 1829 puis tout a été traduit de l’italien au français. La nouvelle raconte l’histoire de Pietro Missirilli, un carbonaro qui lutte pour la liberté de l’Italie, et de Vanina Vanini, une princesse orgueilleuse, tous deux âgés de 19 ans. Le père de Vanina veut la marier à un prince, Don Livio Savelli un jeune homme que Vanina persécute. Elle refuse de l’épouser, et tombe amoureuse du carbonaro blessé par un coup de poignard, que son père cachait chez eux, à Rome. Elle lui avoue son amour et lui fait de même. Mais le devoir appelle Pietro qui quitte Rome pour aller participer à des ventes en Romagne. Il est promu chef de vente d’ailleurs, d’une vente importante avec des carbonari expérimentés. La princesse ne peut supporter cela : il a selon elle bien plus d’amour pour la patrie que pour elle. Alors, par jalousie, elle dénonce tous les gens de la vente excepté Pietro mais celui-ci, par solidarité, se vendra aux forces de l’ordre. Vanina qui se sent coupable, va en prison et avoue tout à son amour, mais il la rejette. Elle finit par se marier avec Don Livio Savelli, malgré l’orgueil qu’elle éprouve envers lui.
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Victor Brauner meurt à 62 ans des suites d’une longue maladie. Il est inhumé au cimetière de Montmartre (division 3, allée Cordier) ; sur sa tombe est inscrite en épitaphe une phrase extraite de ses carnets : « Pour moi peindre c’est la vie, la vraie vie, MA VIE… ».
À Montmartre, lui aussi. Très près les deux, du Sacré Cœur.
L’épitaphe à destination de Pat V, pour ce que vous dites sur Frida.
Pour Jjj
Héros national, Diego. Supprimer quasi.
Frida annexée, une utopie. S’est donnée, oui, par amour, certes, a tenu à rester singulière. L’a été.
In wiki sur Victor Brauner.
Utiles précisions sur Breton également pour Clopine, dont je n’aurais aucune raison de parler si elle ne m ‘avait fait l’honneur de me nommer…
il trouve qu’il n’y a pas assez de cul sous la plume de fumaroli. et pourtant, il en a cherché. Libidinal… on croirait pas comme ça, hein ! normal à cet âge, et au mois de juillet. Pour ma part, je conseille toujours aux jeunes d’henri 4 de plutôt retourner aux 120 journées, c’est moins fumarolien, certes mais ça reste quand même de la bonne littérature à une main, quand on sait pas quoi faire de l’autre, hein !…
Pour Jjj
Héros national, Diego. Supprimer quasi.
Frida annexée
Dslée pour Pat V
JjJ
Votre citation de Victor Hugo
« une espèce de bête, quasi animale »
Euh..Un fantasme hugolien de Guernesey, non ?
Jamais éprouvé cela.
Et vous, les filles ?
In Hugo, tome IX
l se taisait de son côté, comprenant, devant un tel accablement, l’impuissance de la parole. Le silence d’une idée fixe est terrible. Et comment faire entendre raison à l’idée fixe d’une mère ? La maternité est sans issue ; on ne discute pas avec elle. Ce qui fait qu’une mère est sublime, c’est que c’est une espèce de bête. L’instinct maternel est divinement animal. La mère n’est plus femme, elle est femelle.
Les enfants sont des petits.
De là dans la mère quelque chose d’inférieur et de supérieur au raisonnement. Une mère a un flair. L’immense volonté ténébreuse de la création est en elle, et la mène. Aveuglement plein de clairvoyance.
Closer, vu hier dans la foulée et sans déplaisir les deux volets du film « L’Oeuvre sans auteur » de Florian Henckel von Donnersmarck.
Certes, l’histoire de l’Allemagne, de la fin du nazisme à la veille de la chute du mur de Berlin, y est brossée à grands coups de pinceaux d’une peinture nettement dichotomique : blanc/noir, beau/laid, vrai/faux, etc.
Avec l’histoire du vilain nazi devenant un parfait bolchévique (excellent et inquiétant jeu de l’acteur Sebastian Koch).
Beaux plans de Dresde détruite à la fin de la guerre et beau mélo flamboyant entre le jeune peintre Kurt Barnet et sa femme, double de sa tante Elisabeth dont il était amoureux enfant, et fille du médecin qui l’a envoyée se faire exterminer !
Double occasion de voir la sculpturale Paula Beer sous toutes les coutures !
Amusant condensé également de l’histoire de l’art à l’époque, où l’on voit que ce que les nazis jugeaient dégénéré sera défini comme décadent par les bolcheviques de la RDA.
On découvre aussi qu’en 1960, en Allemagne, il valait mieux, plutôt qu’à Munich, Hambourg ou Berlin, aller étudier les beaux-Arts à Dusseldorf car on y apprenait déjà plus à peindre mais à trouver des concepts nouveaux !
De quoi alimenter bien des débats entre Pat. V et renato !
Paul Edel, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre récit des relations entre Breton et Frida ; ce qui me conforte dans l’idée que Frida est « définitivement » une affranchie. C’est un beau mot pour moi, que l’affranchissement : il regroupe la sincérité, la liberté par rapport aux usages établis, et une autorisation à la délivrance.
Frida est affranchie, et avec une force d’autant plus redoublée qu’elle était femme et artiste à une période où l’accès à l’art était encore si terriblement interdit aux femmes. Breton, lui, construisait, à mon sens, une sorte de dogme (et c’est pour cela qu’après il a passé son temps à excommunier à tout va tous ceux qui s’affranchissaient,ahaha, de lui).
Je choisis mon camp, même si j’ai bien compris que, pour vous, et malgré les mots mêmes de Frida, il n’y en a pas…
Déçu de voir que l’Everest a détrôné la Méditerranée…
» ce qui me conforte dans l’idée que »
Conforte-toi moins Clopine et interroge-toi plus !
Jazzi.de quoi parle-ton avec André Breton? il a initié un mouvement qui a fasciné et entrainé Artaud, bataille, aragon sans compter une foule de grands peintres.,etc.etc.sans compter des poetes tcheques, des peintres belges etc. etc.Rien à faire « le Manifeste » reste splendide ».Intact. Relis-le.Le soulèvement de liberté du Mouvement Surréaliste reste intact. Il nous secue , il est là dans toute a fraicheur et ses grandes espérances .. .Que proposent aujourd’hui les écrivains? un roman de plus à la rentrée littéraire.Le plan-plan editorial.il y a une joie récréative de liberté retrouvée chez les Surréalistes.Humour,insolence, liberté ,révolution, refus des embrigadements patriotards, des embrigadements fascistes, staliniens, et une telle bele ouverture à l’inconscient reconnu,et une juste reconnaissance de l’apport de Freud.Il change notre perception des enferméss psychiatriques, , des arts premiers ignorés,etc. C’est autre chose que le pitoyable essai d’ Onfray et ses ragots sur Freud , hélas applaudis par un grand nombre.Voilà où on en est. On ne juge plus un écrivain sur ses textes et,mais sur des jugements à l’emporte-pièce à propos de la vie privée.C’est donc, tous coupables.CQFD.
Rose, c’était une sorte de message permanent que les hommes envoyaient aux femmes : nous serions plus « animales » qu’eux (= les civilisés), ce que notre condition inférieure prouverait, avec notre assujettissement à l’organique et notre injonction prééminent tout le reste de perpétuer l’espèce.
Ce n’est pas nouveau. Toute mère est une louve romaine… Toute femme est une mère… Etc.
Alors la maîtrise de notre fécondité nous ayant ouvert le chemin de l’égalité, les propos d’Hugo là-dessus semblent désormais si désuets et surtout si… masculins, pas vrai ?
et portant la marque d’une peur inconsciente. Ces mères-louves, on dirait que les hommes en ont peur.
C’est pourtant leurs seins qu’elles donnent à têter. Et ces derniers ne sont pas pourvue de dents ni de crocs, me semble-t-il.
Mais voilà : je crois que le problème, justement, est que les hommes n’arrivent pas à se faire à l ‘idée qu’ils sont eux aussi, très précisément, des mammifères.
Paul Edel, prétendriez-vous, par exemple, que l’écriture automatique a considérablement enrichi la littérature ?
Oh, c’est sûr, dans le Manifeste que vous nous rappeler, c’est « joliment » dit :
« Faites-vous apporter de quoi écrire, après vous être établi en un lieu aussi favorable que possible à la concentration de votre esprit sur lui-même. Placez-vous dans l’état le plus passif, ou réceptif, que vous pourrez. Faites abstraction de votre génie, de vos talents et de ceux de tous les autres. Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout. Ecrivez vite sans sujet préconçu, assez vite pour ne pas retenir et ne pas être tenté de vous relire. La première phrase viendra toute seule, tant il est vrai qu’à chaque seconde il est une phrase étrangère à notre pensée consciente qui ne demande qu’à s’extérioriser. Il est assez difficile de se prononcer sur le cas de la phrase suivante ; elle participe sans doute à la fois de notre activité consciente et de l’autre, si l’on admet que le fait d’avoir écrit la première entraîne un minimum de perception. Peu doit vous importer, d’ailleurs ; c’est en cela que réside, pour la plus grande part, l’intérêt du jeu surréaliste. Toujours est-il que la ponctuation s’oppose sans doute à la continuité absolue de la coulée qui nous occupe, bien qu’elle paraisse aussi nécessaire que la distribution des noeuds sur une corde vivante. Continuez autant qu’il vous plaira. Fiez-vous au caractère inépuisable du murmure. Si le silence menace de s’établir pour peu que vous ayez commis une faute : une faute, peut-on dire, d’inattention, rompez sans hésiter avec une ligne claire. A la suite du mot dont l’origine vous semble suspecte, posez une lettre quelconque, la lettre l, et ramenez l’arbitraire en imposant cette lettre pour initiale au mot qui suivra. »
Mais les résultats sont… comment dire ? Décevants.
J’ai lu quelqu’uns de vos livres : vous n’avez heureusement jamais pratiqué cette forme d’écriture (abandonnée après le Manifeste, d’ailleurs), et toute l’ambigüité, la sorte de « roulerie » de Breton, est là : s’emparant d’une théorie nouvelle, la psychanalyse, il veut l’utiliser en faisant croire que, par un simple procédé, chacun deviendra créatif.
Ce serait sympathique si ce n’était à la fois roublard et stupide. Euh, ces mots sont peut-être un peu forts. En tout cas, la liberté créatrice jaillissante du surréalisme tournait ici court. (plus qu’en peinture, d’ailleurs, car l’image va sans doute puiser bien plus rapidement que les mots une universalité dans l’expression « inconsciente ». Encore que je doute fort que Dali se soit mis dans une position de réception passive de son inconscient pour peindre les montres molles !
@ Jamais éprouvé cela. Et vous, les filles ?
Je sais pas… j’avais pourtant bien étudié elizabeth badinter, mais n’avais pas été convaincu par sa démo. Plusieurs féministes enragées de mes amies, parfaitement hétérophobes par ailleurs, m’ont soutenu que l’instinct maternel existait, qu’elles l’avaient éprouvé dans leur propre chair. Du coup, je sais pas quoi penser du grand’père hugo : il était toujours fasciné, non ? et puis après, il théorisait ses émotions humanistes, sans se demander si elles étaient réactionnaires ou progressistes. Voilà pourquoi il nous parle encore, non ?
A qui le dis-tu Paul !
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ANDRE BRETON
Le château des merveilles
Tenant compte des travaux de Freud, mais se référant au mot de « supranaturalisme » employé par Gérard de Nerval dans sa dédicace des Filles du Feu, André Breton, en compagnie de quelques amis artistes, va donner corps au « surréalisme », que dans son Manifeste, rédigé en 1924, il définira ainsi : « Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la réalisation des principaux problèmes de la vie. »
« Je crois à la réalisation future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l’on peut ainsi dire. C’est à sa conquête que je vais, certain de n’y pas parvenir mais trop insoucieux de ma mort pour ne pas supporter un peu les joies d’une telle possession.
On raconte que chaque jour, au moment de s’endormir, Saint-Paul-Roux faisait naguère placer sur la porte de son manoir de Camaret, un écriteau sur lequel on pouvait lire : LE POETE TRAVAILLE.
Il y aurait beaucoup à dire mais chemin faisant, je n’ai voulu qu’effleurer un sujet qui nécessiterait à lui seul un exposé très long et une tout autre rigueur ; j’y reviendrai. Pour cette fois, mon intention était de faire justice de la haine du merveilleux qui sévit chez certains hommes, de ce ridicule sous lequel ils veulent le faire tomber. Tranchons-en : le merveilleux est toujours beau, n’importe quel merveilleux est beau, il n’y a même que le merveilleux qui soit beau.
Dans le domaine littéraire, le merveilleux seul est capable de féconder des œuvres ressortissant à un genre inférieur tel que le roman et d’une façon générale tout ce qui participe de l’anecdote. […]
Le merveilleux n’est pas le même à toutes les époques ; il participe obscurément d’une sorte de révélation générale dont le détail seul nous parvient ; ce sont les ruines romantiques, le mannequin moderne ou tout autre symbole propre à remuer la sensibilité humaine durant un temps. Dans ces cadres qui nous font sourire, pourtant se peint toujours l’irrémédiable inquiétude humaine, et c’est pourquoi je les prends en considération, pourquoi je les juge inséparables de quelques productions géniales, qui en sont plus que les autres douloureusement affectées. Ce sont les potences de Villon, les grecques de Racine, les divans de Baudelaire. Ils coïncident avec une éclipse du goût que je suis fait pour endurer, moi qui me fais du goût l’idée d’une grande tache. Dans le mauvais goût de mon époque, je m’efforce d’aller plus loin qu’aucun autre. […] Pour aujourd’hui je pense à un château dont la moitié n’est pas forcément en ruine ; ce château m’appartient, je le vois dans un site agreste, non loin de Paris. Ses dépendances n’en finissent plus, et quant à l’intérieur, il a été terriblement restauré, de manière à ne rien laisser à désirer sous le rapport du confort. Des autos stationnent à la porte, dérobée par l’ombre des arbres. Quelques-uns de mes amis y sont installés à demeure : voici Louis Aragon qui part ; il n’a que le temps de vous saluer ; Philippe Soupault se lève avec les étoiles et Paul Eluard, notre grand Eluard, n’est pas encore rentré. Voici Robert Desnos et Roger Vitrac, qui déchiffrent dans le parc un vieil édit sur le duel ; Georges Auric, Jean Paulhan ; Max Morise, qui rame si bien, et Benjamin Péret, dans ses équations d’oiseaux ; et Joseph Delteil ; et Jean Carrive ; et Georges Limbourg, et Georges Limbourg (il y a toute une haie de Georges Limbourg) ; et Marcel Noll ; voici T. Fraenkel qui nous fait signe de son ballon captif, Georges Malkine, Antonin Artaud, Francis Gérard, Pierre Naville, J.-A. Boiffard, puis Jacques Baron et son frère, beaux et cordiaux, tant d’autres encore, et des femmes ravissantes, ma foi. Ces jeunes gens, que voulez-vous qu’ils se refusent, leurs désirs sont, pour la richesse, des ordres. Francis Picabia vient nous voir et, la semaine dernière, dans la galerie des glaces, on a reçu un nommé Marcel Duchamp qu’on ne connaissait pas encore. Picasso chasse dans les environs. […]
On va me convaincre de mensonge poétique : chacun s’en ira répétant que j’habite rue Fontaine, et qu’il ne boira pas de cette eau. Parbleu ! Mais ce château dont je lui fais les honneurs, est-il sûr que ce soit une image ? Si ce palais existait, pourtant !
(« Manifeste du surréalisme », Société Nouvelle des Editions Pauverts, 1979)
Est-ce pour cette raison que les surréalistes, qui se réunissaient au début, rue Fontaine, chez Breton, puis ouvriront, en 1924, le Bureau des recherches surréalistes au 15 rue de Grenelle, s’installeront longtemps par la suite dans un plus vaste local de la rue du… Château, dans le XIVe arrondissement ! Il faut dire qu’entre temps, d’autres compagnons de route, et de rêve, les avaient rejoints, tels les frères Prévert, René Char, Georges Bataille, Raymond Queneau ou encore Julien Gracq. Rappelons encore, qu’abandonnant très vite les contraintes de l’écriture automatique, mais toujours fidèles à leur goût pour l’onirisme, les surréalistes contribueront à enrichir la littérature française de quelques merveilles supplémentaires, dont, entre autres, L’Amour fou et Nadja de Breton, Anicet ou le Panorama et Le Paysan de Paris d’Aragon, et l’essentiel de l’œuvre poétique d’Eluard, de Robert Desnos ou de Benjamin Péret. Sans oublier Un chien andalou, filmé en 1929 Par Bunuel et Dali, selon le mode du cadavre exquis, une autre technique propre aux surréalistes.
@11.50 (93) A-t-on beaucoup avancé depuis 1873 ? Franchement !…
________
Gauvain reprit :
– Et la femme ? Qu’en faites-vous ?
Cimourdain répondit :
– Ce qu’elle est. La servante de l’homme.
– Oui. A une condition.
– Laquelle ?
– C’est que l’homme est le serviteur de la femme.
– Y penses-tu ? s’écria Cimourdain, l’homme serviteur ! Jamais. L’homme est maître. Je n’admets qu’une royauté, celle du foyer. L’homme chez lui est roi.
– Oui. A une condition.
– Laquelle ?
– C’est que la femme y sera reine.
– C’est –à-dire que tu veux pour l’homme et pour la femme…
– L’égalité.
– L’égalité !…y songes-tu ? Les deux êtres sont divers.
– J’ai dit l’égalité. Je n’ai pas dit l’identité.
Clopine, n’oubliez pas que Breton s’est battu comme un lion pour imposer à Paris une femme peintre Frieda.Fut mal récompensé.Epargnez moi ces » ah ah ah.. » d’autosatisfaction.
Fut mal récompensé
!!! La belle affaire : le galeriste a supprimé 8 toiles sur 10. Trop cru.
Et Frida se fâche…
Namého.
Jjj
ssen J-J dit: 27 juillet 2019 à 12 h 29 min
@ Jamais éprouvé cela. Et vous, les filles ?
Je sais pas… j’avais pourtant bien étudié elizabeth badinter, mais n’avais pas été convaincu par sa démo. Plusieurs féministes enragées de mes amies, parfaitement hétérophobes par ailleurs, m’ont soutenu que l’instinct maternel existait, qu’elles l’avaient éprouvé dans leur propre chair. Du coup, je sais pas quoi penser du grand’père hugo : il était toujours fasciné, non ? et puis après, il théorisait ses émotions humanistes, sans se demander si elles étaient réactionnaires ou progressistes. Voilà pourquoi il nous parle encore, non ?
Clopine dit c’est politique. Elle affirme aussi que c’est une manière pour les hommes d’asseoir leur domination sur les femmes. Elle termine sur eux aussi des mammifères.
Vous, vous admettez l’instinct maternel. Vous vous en référez à Hugo sans connoter ses remarques (pourtant ici réactionnaires).
Je voudrai savoir, la question est
Vous sentez-vous femelle -i-e, animale ? Lors ou pas de l’accouchement.
Ai dit non, pour ma part.
Les femmes seraient-elles trop pragmatiques pour être surréalistes ?
C’est marrant, Paul, mes « ahahah » qui vous agacent, vous les interprétez comme des marques d’autosatisfaction, alors que je les utilise à chaque fois que me vient à l’esprit ce « sic » qu’on voit entre parenthèses dans moult livres.
Bon, vous allez me demander pourquoi, alors, je n’emploie pas ce « sic », tout bonnement ?
par exemple, c’est vrai, dans mon message à vous adressé ce matin, il aurait évidemment eu sa place au lieu du « ahahah » :
« … tous ceux qui s’affranchissaient (sic) de lui. »
« sic » faisant référence, dans ce cas, à ce terme d’affranchir que j’employais précédemment pour Frida.
Oui mais voilà.
La vérité vraie est que je ne sais jamais très très bien si le « sic » qui me vient à l’esprit est pertinent.
Pour moi, le « sic » renvoie à un mot ou une idée déjà exprimée, qui refait surface ailleurs. Donc qui renvoie « plus haut » dans le texte, en quelque sorte.
Mais je ne suis pas bien sûre que cela soit cela, parce que dans l’expression « sic transit », le sic se traduit par « ainsi » : ainsi va la gloire du monde.
Alors, du coup, je remplace le « sic » qui me vient sous les doigts par un « ahaha », censé attirer l’attention tout en étant moins pédant, moins laborieux, que le « sic » originel que mon cerveau m’indique.
Je n’avais jamais réfléchi qu’on pouvait le prendre pour une « marque d’autosatisfaction », parce que, justement, je l’emploie quand je ne suis pas satisfaite de moi. Que j’ai envie de mettre « sic » et que je recule.
Bon, d’un autre côté, on peut dire peut-être que votre lecture de mes pauvres « ahaha » manque un tantinet de bienveillance…
Annibal, merci pour tes commentaires. Plutôt que l’histoire de l’Allemagne, j’y vois l’histoire de l’art au 20ième siècle sur fond d’histoire de l’Allemagne. L’Allemagne ayant connu les trois régimes emblématiques du siècle, le nazisme (un sous-ensemble hystérisé du fascisme), le communisme et la démocratie libérale, elle était le lieu idéal pour retracer un itinéraire personnel d’artiste, celui de Kurt (inspiré de Gehard Richter, ça devrait intéresser Christiane). D’accord, Sebastian Koch, le Professeur Seeband, est le personnage le plus impressionnant du film. Comme toujours, le méchant est le plus fascinant, c’est quasiment une règle. Kurt paraît bien palot à côté mais après tout, le cinéma a le droit de mettre en scène des personnages falots. Ils font partie de la vie et sa recherche artistique le justifie.
Tu fais allusion aux corps splendides d’Elisabeth et d’Elly. Comme tu le devine peut-être, je n’aime pas trop la nudité et le sexe à l’écran sauf si c’est absolument nécessaire au scénario (et ça ne l’est pratiquement jamais). Les personnages de fiction ont autant droit au respect de leur intimité que nous dans la vie réelle.
Même si ce n’est pas envahissant dans le film, il vaut peut-être mieux que Delaporte n’y aille pas. Il pourrait être pris d’une crise de priapisme aigu et être obligé d’aller aux urgences du CHU le plus proche…
Rose,
Tu parles si je me suis sentie « femelle, animale », lors de mon accouchement, ou après !
Je me suis sentie anxieuse parce que je me demandais s’il y avait assez de personnel formé autour de moi, si oui ou non on allait me la donner, cette péridurale, et si Clopin allait trouver une place de parking introuvable (il était reparti la chercher, cette place).
Je ne sais pas si ce sont des pensées et des sensations « animales », mais j’en doute.
Et quand le bébé est né, grands dieux. « Ils » l’ont d’abord emporté au fond de la pièce, pour faire passer les tests qui indiquent tout de suite si quelque chose cloche ou pas. Je cherchais fébrilement mes lunettes parce que je n’avais pas bien vu le bébé, faut dire que je n’y vois pas à un mètre, et tout le monde là autour semblait se fiche éperdument du fait que mes lunettes étaient égarées.
Après, bien sûr, on vous pose votre bébé dans les bras et vous vous apercevez assez vite qu’il n’est pas fini-fini, et qu’il va falloir s’en occuper.
Moi j’ai fait du moi. J’ai acheté une pile grosse comme ça de bouquins de puériculture et autres théories de la petite enfance. Je les ai tous lus, de Winnipeg à Dolto en passant par Pernoud. Tous.
On peut dire que j’ai commencé à changer le bébé une main sur lui, l ‘autre en feuilletant ses p… de bouquins pour trouver la bonne page…
Ca devait être mon instinct animal maternel et féminin qui faiblissait,là, parce que j’avais besoin désespérément de comprendre les stades du développement et d’appliquer les conseils qui me paraissaient les plus sensés.
Par contre, niveau sentiment, je me suis tellement attachée au petit bout d’homme qui dépendait de nous que cet amour-là m’a remplie de bonheur.
Comme m’avaient remplie de bonheur mes amours avec quelques garçons, quand ceux-ci étaient venus vers moi.
Entre le bébé et moi, il n ‘y avait rien de « sexuel » (consciemment), alors qu’entre les mecs et moi, il y avait bien entendu eu attirance sexuelle.
Mais le sentiment, ce sentiment si simple et complexe qu’est l’amour, était fondamentalement, à mes yeux, le même…
Bref l’animalité, ben, euh…
Paul, lu, pas convainquant.
Pour le reste — Surréalisme, etc. — je suis resté sous le billet précédent.
Cela dit, chacun de nous se bat pour quelque chose.
« Clopine dit: 27 juillet 2019 à 12 h 29 min
Paul Edel, prétendriez-vous, par exemple, que l’écriture automatique a considérablement enrichi la littérature ? »
ça veut dire quoi enrichir ?
comment savoir les liens, les tissages, entre les auteurs, rencontres, conversations, influences etc…
comment estimer par exemple ce que la Beat Génération doit au surréalisme ? écriture automatique Kérouac ? échanges entre Breton et Lamentia ? fascination de Solomon pour Artaud ? et après tout ce que nous ignorons.
tous ces tissages ont créé une ambiance, une époque, alors comment savoir ce qu’auraient été les choses sans Breton, sans Freud etc…
tellement facile de jouer les arbitre une fois le match terminé.
Delaporte, atteint de priapisme, ça ne me semble guère possible, closer !
Closer 13h18
je n’aime pas trop la nudité et le sexe à l’écran sauf si c’est absolument nécessaire au scénario (sic) (pour Clopine)
« Cachez ce sein… »
Tartuffe pas mort.
Mais baiser c’est vivre mon cher Closer, ce n’est pas seulement faire des enfants.
Un cinéma qui vit est toujours plus séduisant.
l’important était d’en finir avec le romantisme, d’en finir avec le romanesque.
pas de bol nous y sommes revenus sous un nouvel angle, cet vision d’un monde qui tourne autour d’un auteur, et des critiques français réclament toujours plus de réalisme, le sacro saint réalisme, quelle régression !
3J vous connaissez Gödel ? les théorèmes d’incomplétude ? je suis sûr que nous verrons bientôt un biopic sur ce bonhomme.
vous savez d’où vient ce terme « incomplétude » ?
en fait c’est pour s’opposer à celui de « complétude ».
vous savez ce qu’est la « complétude » ?
en fait la « complétude » est un mot qui sert à désigner un système « complet ».
vous savez ce qu’est un système « complet » ?
un système complet est un système où tout ce qui est vrai est démontrable, et par déduction ce qui n’est pas démontrable est faux.
le dernier à avoir décrit ce système complet s’appelait David Hilbert.
Gödel a séparé la notion de vérité de celle de démontrabilité, il montre qu’il est possible de démontré une « non » vérité, et aussi qu’une vérité peut être indémontrable.
et pourtant Gödel n’a jamais pu assumer cette faille de la vérité, il a laissé Tarski le faire à sa place.
d’où venait cette impossibilité chez Gödel d’assumer ce que ses équations démontraient ? sans doute a-t-il compris les conséquences de son travail.
ces théorème font bientôt leur premier centenaire, pour le moment son impact sur le monde humain n’a pas en eu lieu, beaucoup pourtant l’imaginaient que ce travail fut publié, sans doute faudra-t-il encore attendre un siècle pour que cette collision ait enfin lieu.
Et pour reprendre sans ahaha, signifiez-vous, Paul, que Frida aurait dû tomber à ses genoux de reconnaissance ? Se sentir toute petite devant lui ? Mettre de côté sa lucidité et son intransigeance d’artiste, et, en guise de « merci » , adhérer à une forme qui, visiblement et si on la lit tout bonnement, ne lui convenait pas, qu’elle réfutait ?
Jacuzzi, le témoignage d’Annelise est émouvant, comme tout ce qui touche Daniel Darc, poète et musicien passionnel. Le film laisse une impression très forte, malgré quelques faiblesses dans la réalisation. C’est déjà un film culte pour un auteur culte.
« Baiser c’est vivre », d’accord mon cher pado, mais les gens qui baisent en public sont encore relativement rares…
« on est ferrés. »
Passou, foi de Vulcain, il ne faut pas mettre de pluriel pour accorder on.
Il reste à Annelise à écrire le livre culte, Delaporte !
https://www.youtube.com/watch?v=NIOY41D7zN4
13.20 @ de Winnipeg à Dolto /// un peu de fraicheur intellectuelle que diable, par cette canikule
13.06 je m’apprétais à dire qq chose à r., mais je me demande si j’ai le droit, même en me sentant transgenre. Bin sur, j’ai jamais été enceint ni n’ai pondu de clopinoux, mais j’estime avoir une opinion tout aussi légitime sur l’instinct maternel que celle d’un mec ou d’une nana lambda. Donc, je n’ai pas été convaincu par la partition idéologie phallocrate vs incompréhensions de genre. Va t-il falloir pour m’en sortir donner des « gages de Tiresias » ? Et si c’est le cas, alors je vous le demande : la légende nous dit-elle quand il senti en lui/elle « l’instinct maternel » ou non ? Pour l’instant, je bute sur ses mamelles.
Je sais que ça nous éloigne de frida et andré, mais bon, faut bien faire un brin diversion…, hein.
Je suis d’accord avec vous Hamlet, les surréalistes cherchaient surtout à se détacher de ce qui existaient avant eux. A s’en démarquer, tout en utilisant les théories nouvelles de leur époque. Mais du coup, sur la longueur, ça ne tenait pas. L’écriture automatique était un échec. Les tentatives de Breton d’introduire une dimension non-objective (Nadjà), « magique », dans les relations amoureuses était pathétique, au fond, et était surtout la marque d’un machisme inconscient profondément ancré, ainsi que l’incapacité à se remettre en cause, démontrée encore, par la suite, par ce côté « gardien du temple » qui n’est pas le plus sympathique chez lui.
Breton, c’était un gros obsédé du cul.
Il prenait Freud, comme prétexte.
les théologiens byzantins disputaient entre eux du sexe des anges. C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire
c’est macron qui a coutume de dire qu’un bon papier est un papier qui arrive à l’heure
Limite, il devait être pédophile, le pape du surréalisme.
« Sous la pression souveraine de Freud, on convient de plus en plus de nos jours que la sexualité mène le monde… on pourrait espérer avancer (une persistante rumeur veut que la jeunesse suédoise, à cet égard plus libérée que toute autre, se montre aussi plus désemparée). L’éducation sexuelle systématique ne saurait valoir qu’autant qu’elle laisse intacts les ressorts de la sublimation et offre le moyen de compenser sinon de supplanter l’attrait du 2e fruit défendu. »
« C’est seulement d’initiation qu’il peut s’agir, avec tout ce que ce mot suppose de sacré – hors des religions, bien sûr. »
..et quoiqu’il arrive elle pendouille
Clopine
J’avais, de mon côté compris vos ahahah différemment. Pour moi, ils opéraient une distanciation, une ironie et une légère moquerie de vous-même.
Comme un « qu’est-ce qu’ on se marre » mais jaune.
JJJ, « instinct maternel », donc, non, pas chez moi. Mais « horloge biologique », oui, plus, si je suis honnête.
Largement remontée, cette horloge, par la vision des statistiques des risques de trisomie 21 suivant l’âge de la mère :
https://tp-svt.pagesperso-orange.fr/pcr.htm
la courbe « probabilités » parle d’elle-même. Une fois vu ça, « instinctivement », on préfère avoir un môme avant 40 ans !!!
Breton au Mexique, avec Leon.
Sic signifierait
Ainsi que cela été dit précédemment, et en étant fidèle au texte.
Rose, oui, parfois je les emploie aussi dans ce sens. Jamais ressenti d’autosatisfaction, ce faisant.
de toute façon, je suis rarement satisfaite de moi-même. Presque jamais. Sauf parfois, les « illuminations » façon Mac Cullers. Et c’est tellement bon qu’on s’obstine, après, et si souvent pour que dalle…
Léon assassiné d’un coup de hache sur la tête après avoir réchappé à un premier assassinat.
Les illuminations inventives comme « persona non Greta ».
Loin de Greta Garbo.
Clopine vous faites avec Breton comme Onfray a essayé de faire avec Freud ou avec la religion.
l’art est comme une entreprise, quand elle ne trouve pas clients elle fait faillite et c’est fini.
l’écriture automatique n’a pas été un échec, aucune nouvelle tentative n’est jamais un échec, aucune nouvelle expérience n’est jamais un échec, les gens sèment, de ce qu’ils sèment nul ne sait ce que cela pourra donner, ressurgir sous d’autres aspect : musique, peinture, danse…
et même si cela ne donne rien ce ne sera jamais un échec.
Que proposent aujourd’hui les écrivains?
s’il étaient ‘nuls’..comme disait ezra qui s’était fait la malle..les ricains ont juré à mort qu’on leur refrait plus lcoup de l’amory show..qu’il prendrait l’hinitiative..on y lisait gramchi dans l’tesque..et surtout surtout polo..vas y molo avec les freudiens..ils le haissent à fond pas que secrètement..facile de comprende pourquoi..l’initiative ils l’ont prisent..et quel..suffit de voir comment que le marcel bouillait de voir qu’on se réclamait de lui pour envoyer chier l’europe..trés dada..attation..à plusse polo..tu défends la vraie foi
« Il prenait Freud, comme prétexte. »
Chez les Freud l’hypersexualité était un truc de famille.
obsédé du cul ? les gens qui baisent dans la rue ?
qui disait déjà que la consommation se fondait uniquement sur l’assouvissement d’un désir libidinal ?
si c’est vrai alors allez dans un centre commercial un samedi et vous verrez, devant les vitrines, un tas d’obsédés du cul baiser en public.
«…qu’un bon papier est un papier qui arrive à l’heure. »
Ça, c’est ce qu’on demande aux trains, car on a fait le déplacement de chez soi à la gare.
@Passou
« Perec s’emploie à énumérer les critères de classement jusqu’à donner le tournis : alphabétique bien sûr mais aussi par continents, pays, couleurs, dates d’acquisition ou de parution, formats, genres, grandes périodes littéraires, langues, priorités de lecture, reliures, séries… »
C’était le 13/08/2015 dans un billet qui avait pour titre « Georges Parc en plein vertige Taxi nomique :
http://larepubliquedeslivres.com/georges-perec-en-plein-vertige-taxinomique/
De quoi sourire en lisant votre perplexité à propos des déboîtements offerts à tous les malentendus dans le Livre des métaphores (Bouquins/ Robert Laffont) de Marc Fumaroli.
Tentation de l’alphabet euphorique prévisible ? mais pour chaque expression métaphorique il eût fallu plusieurs entrées. Son classement est-il arbitraire ? immotivé ? Il fait l’inverse d’un dictionnaire, les mots sortent de leur énoncé malicieux pour entrer en rupture avec leur classement thématique. Un sens en naît … surréaliste… couplant ce qui est proche et différent. Un même vocable joue au furet dans le champ sémantique. (J’aimerais bien savoir ce qu’en pense DHH ou Lavande). Engouement amoureux des chausse-trape de la langue ? Goût de la métaphore dans ce classement ou seul son désir compte, son trajet purement mental d’une expression, de son sens premier vers un sens second. Des métamorphoses qui ont dû le passionner. On poursuit le voyage selon que l’on s’attarde à l’expression citée ou à son classement.
Faut-il des cailloux blancs pour retrouver son chemin dans ce labyrinthique cabinet de curiosités ?
(N’oublions pas que ce sixième fauteuil fut occupé par Ionesco !
Dans son discours de réception, il évoqua longuement son théâtre : « Le théâtre ne se résume pas aux mots : la scène peut faire surgir un espace et un temps malléables, que la magie du comédien peut arracher à la banalité quotidienne et sociale. Pourquoi la scène, devenue tout entière monologue intérieur, ne ferait-elle pas partager, dans son langage multiple, cet inexprimable du dedans qui bute sur la platitude des phrases ? »
Ce billet me donne bien du plaisir car j’aime le langage joueur et poétique.
Ben, Rose, c’était pas si mal « persona non Greta »… Certes, ça m’a fait rigoler, mais de là à en tirer de l’autosatisfaction…
Non, c’est quand vous avez écrit un texte et que vous sentez que « ça y est », quoi. Vous avez réussi ce que vous vouliez faire. Après, ce que vous voulez faire n’a peut-être aucune valeur, n’intéresse personne et n’est qu’anecdotique. Mais si vous avez atteint votre but, même pas tout à fait à la perfection, juste réussi ce que vous entrepeniez, là vous ressentez une grosse boule de sentiments : le soulagement, la fierté, l’accomplissement de soi, l’étonnement même parfois, tout ça mélangé et là, oui, vous faites dans l’autosatisfaction. Moi quand ça m’est arrivé je me suis retrouvée en larmes !
M’enfin ça arrive si rarement, si rarement…
closer 14h01
« mais les gens qui baisent en public sont encore relativement rares… »
Quoi ! Comment !
Dans ce film, ils baisent dans la rue ?
J’en crois rien, vous galéjez.
Ah je crois comprendre,
ils le font chez eux mais comme c’est un film, vous vous le voyez et donc vous considérez que c’est en public.
En suivant ce principe, cela va devenir très dur de faire un film.
Baiser en public, tuer en public, aller sur la Lune en public, etc.
la seule chose à craindre est qu’un nouvel esprit hyper conformiste tente à nouveau d’empêcher toutes nouvelles expériences créatrices en prévoyant qu’elles seront un échec.
mais cela n’arrivera pas, l’homme n’est pas un animal conformiste, et même dans un troupeau de mille hommes conformistes marchant tous dans le même sens il s’en trouvera toujours un pour aller dans un sens différent.
même si, comme on le voit aujourd’hui pour la littérature, le système est bien verrouiller pour interdire toute nouvelle forme d’expérience.
par chance l’homme reste un animal imprévisible.
Parmi les possibilités de sexe en public il y a le syndrome de Rubens : approches inoubliables, même si fugaces, consommées parmi les œuvres d’art, dans les musées.
christiane dit: 27 juillet 2019 à 14 h 25 min
D’accord avec votre propos. La taxinomie a ses limites. C’est le type d’ouvrage fourre-tout où l’on plonge au hasard pour le plaisir de la découverte.
le hasard des rencontres en quelque sorte …
Onfray devait s’imaginer qu’avec son livre sur Freud il y aurait un avant et un après, faut dire qu’il a mis le paquet et qu’il a été aidé par les médias, avec les couvertures des magazines qui titraient sur la mort annoncée de Sigmund.
Onfray est comme un gamin, il s’imagine qu’en tapant fort sur la table il va changer le monde, c’est là une attitude totalement anti philosophique.
Foucault a changé notre perception de la folie, de la norme, de l’emprisonnement, Foucault est étudié dans toutes les universités du monde, Onfray ne sera jamais étudié, nulle part, ailleurs qu’à la rédaction du Point ou de BFMTV.
« on est ferrés. »
Passou, foi de Vulcain, il ne faut pas mettre de pluriel pour accorder on.
________
Si, sublime Sasseur, ça peut se faire, quand on veut insister sur le nombre pluriel.
« mais les gens qui baisent en public sont encore relativement rares… »prenez l’exemple des femmes qui allaitent en public et qui fait tant jaser pour et contre
Mais comment expliquer qu’un geste aussi naturel que l’allaitement maternel puisse faire scandale, que dans une société qui met souvent les corps à nu, un simple sein puisse outrer ou déranger ? Pour décrypter ce phénomène de société, Hélène Parat, psychanalyste fait le point, les participantes de la grande tétée explique leur motivation à donner le sein, et la rédaction vous livre quelques clés pour allaiter en public discrètement… si le coeur vous en dit.
https://www.magicmaman.com/,allaitement-en-public-pourquoi-tant-de-bruit,69,1956102.asp
Clopine à 14h27
Moi quand ça m’est arrivé je me suis retrouvée en larmes !
M’enfin ça arrive si rarement, si rarement…
C’est bien que cela arrive.
Stendhal, dictant « La Chartreuse de Parme » en 52 jours, au numéro 83 de la rue de Caumartin à Paris, du 4 novembre au 26 décembre 1838, n’était-ce pas déjà de l’écriture automatique ?
– ahaha – sic … tordu, ai rien compris, suis agacé, toujours. Je crois que r. a tout mieux compris, j’ai toujours pensé comme elle.
– faire l’amour en public ?… c’est comme un retour de jean-marcel qui pendouille
– Zêtes plus convaincant à l’oral qu’à l’écrit, hamlet !
https://www.youtube.com/watch?v=82jOF4Q6gBU
Mais je pense qu’icite, vous n’avez pas assimilé le second théorème d’incomplétude, cette incohérence qui ne peut être démontrée en restant à l’intérieur du système. Vous ne savez jamais où vous en êtes vous-même, au risque de la folie, raison pour laquelle tout le monde a raison et a tort selon les cas. Mais vous savez bien qu’il n’y a jamais eu d’intelligence dans ce scientisme d’Hilbert qui s’imaginait que « le vrai » était nécessairement démontrable dans un système complet et cohérent. Or, bien évidemment, il n’y a pas de méta-arithmétique qui se refléterait dans une arithmétique sur la rdl. Autant choisir alors le rhume plutôt que la peste, comme vous nous l’expliquez bien.
Merci Delaporte, je ferai désormais la faute sans grand scrupule.
Janssen J-J dit: 27 juillet 2019 à 14 h 03 min
13.20 @ de Winnipeg à Dolto /// un peu de fraicheur intellectuelle que diable, par cette canikule
13.06 je m’apprétais à dire qq chose à r., mais je me demande si j’ai le droit, même en me sentant transgenre
Si vous n’êtes pas blessant, oui vous avez le droit.
Lucienne Delyle
il y a deux états de l’instinct maternel
la femme qui allaite en public et la femme qui fait ahahah:elle halète de satisfaction en public
« Lucienne Delyle »
Ciel, mais qui se souvient de la défunte femme de l’amant de ma cousine !
https://www.youtube.com/watch?v=or0fcW7v7IY
harari
https://www.ted.com/talks/yuval_noah_harari_what_explains_the_rise_of_humans?language=lv
Sic et Non, an early scholastic text whose title translates from Medieval Latin as « Yes and No », was written by Peter Abelard. In the work, Abélard juxtaposes apparently contradictory quotations from the Church Fathers on many of the traditional topics of Christian theology. In the Prologue, Abélard outlines rules for reconciling these contradictions, the most important of which is noting the multiple significations of a single word. However, Abélard does not himself apply these rules in the body of the Sic et Non, which has led scholars to conclude that the work was meant as an exercise book for students in applying dialectic (logic) to theology.
In Sic et Non, Abelard presents 158 questions that present a theological assertion and allows its negation.
déscription wiki
SIC, sous-titrée Sons Idées Couleurs, Formes, est une revue d’avant-garde parisienne qui fut publiée de janvier 1916 à décembre 1919 sous la direction du poète Pierre Albert-Birot. D’abord entièrement rédigée sans nom d’auteur par ce dernier et sa femme Germaine, elle a bénéficié dès le second numéro de l’impulsion du peintre futuriste Gino Severini. Ouverte grâce à lui aux milieux de l’avant-garde, elle a compté pour collaborateurs réguliers, entre autres, Guillaume Apollinaire, Pierre Reverdy, Louis Aragon et Philippe Soupault. Elle fut aussi la seconde, après Nord-Sud, revue parisienne à diffuser, sans s’affilier au mouvement, les textes des dadaïstes zurichois, savoir ceux de Tristan Tzara1. Au terme de sa publication, elle compte 53 numéros répartis en 41 livraisons.
Michel Onfray s’est progressivement enfermé dans un système de croyance légèrement dogmatique à partir du moment où il acquit la conviction que tout système philosophique apparemment novateur dans l’histoire de la pensée pouvait être expliqué par le « problème existentiel singulier » de son théoricien. C’est comme si son entreprise visant à détrôner toutes les « idoles » qui l’avaient devancé était chevillée à sa propre conviction d’avoir su dépasser le cap de Nietzsche par un retour à la pureté du matérialisme de Lucrèce. La caractère indépassable de la « non pensée Onfray » ?… Un art d’argumenter sur tous les fronts, qui ne se transformera jamais en « système ». Un art (un « style » ou un « ton » certes devenu un brin dogmatique), qui console l’insatiable besoin de consolation des innombrables laissés-pour-compte silencieux de la rdl.
tohu bohu n’est pas tout à fait français quand même ;attention aux allergies génétiques de certains erdélien-ne-s
@ Si vous n’êtes pas blessant, oui vous avez le droit.
merci r., eh bien j’ia répondu via Tiresias, je pense n’avoir pas été blessant. Quand à Winnipeg, c’était un clin d’oeil à la Normandie. Mais personne n’a relevé l’humour, comme par hasard. Je voulais souligner que Donald Winnicott n’avait jamais mis les pieds à Winnipeg, pas plus que Frnaçoise Dolto, pas lque je sache. Mais peut-être me trompé-je… En revanche, le grand Erving Goffman y est né, aucun doute là-dessus, et cela a d’ailleurs produit de la bien meilleure sociologie.
Paul Klee 1919, souvenir de pêcheur de I.
Aquarelle, stylo et encre sur papier monté sur carte.
en hébreu, c’est tohu vabohu(hu se prononce ou)
@ tohu bohu n’est pas tout à fait français quand même ;attention aux allergies génétiques de certains erdélien-ne-s
Il est certain, etalii, que ce terme issu de l’hébreu a toujours de quoi raviver le point G., chez certains mélanomes de la rdl…. euh mélomanes, voulais-je dire.
Mais pour l’instant, tout va bien, on n’enregistre pas encore de très gros dérapages, même en matière de sur-réalisme. J’aurais bien une petite explication à 15.40, mais je crains d’être blessant.
s’occuper de ses oignons , c’est la ferme ou le corps?
@15.17 Je vous avais sous-estimée, taxifolia, « j’allaite en haletant »… Mais c’est exquis !… Quand vous délaissez un brin vos C-C, vous donnez la meilleure de vous-même. Devenez une vraie erdélienne, hein, et sans aucun dégorgement apparent !
27 juillet 2019 à 15 h 44 minvous voyez bien que j’ai raté en haletemps perdu
Vous savez fort bien que réduire le Surréalisme à l’écriture automatique est une entourloupe .. AB définit bien dans « le Manifeste » ce que veut dire « Surréalisme » : « automatisme psychique par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée ». au sens étroit-comme vous l‘avez compris- c’est un procédé d’écriture, mais au sens large, que Breton a expliqué souvent c’est une attitude poétique, politique et éthique. breton et ses amis font grand cas de l’onirisme nervalien, de la revole rimbaldienne, de la rupture Lautreamont. Breton écrira dans le « Second manifeste (1930) : « tout porte à croire qu’il existe un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort,le réel et l‘imaginaire ,le passé et le futur le communicable et l’incommunicable ,le haut t le bas cessent d’être perçus contradictoirement .Or c ‘est en vain qu’on chercherait à l’activité surréaliste un autre mobile que l’espoir de déterminer ce point . » Oui, je conçois que des esprits forts et matérialistes qui se veulent rationnels, des « réalistes » sourient de l’utopie prométhéenne de la poésie chez Breton et de son gout du merveilleux dans la vie quotidienne et du « hasard objectif ».Mais de René Char à Michaux, de Gracq à Bonnefoy, le Surréalisme marqué et imprégné plusieurs générations.sans parle de son immense influence en peinture. et quand je revois « le chien andalou » de Bunuel, je me dis que le cinéma a réussi là son chef d’oeuvre surréaliste
Ah le Tancrèce !
Tiens, étonnants carambolages avec le roman dont je viens de commencer la lecture (dans la rubrique : petitix n’a pas lu tous les bons livres)
« Frais émoulu de la Faculté et jouissant d’une certaine notoriété de bon aloi que ma thèse sur le chimisme des maladies du subconscient* m’avait value chez les spécialistes, j’étais impatient de secouer le joug de l’École et de porter un coup éclatant à l’enseignement officiel.
[…]
Je m’étais donc spécialisé dans l’étude des […] troubles nerveux […] [étude qui] par tout ce qu’elle offre de brillant et de vaste à une intelligence primesautière et clairvoyante, pouvait seule séduire un caractère aussi ambitieux et intéressé que le mien et lui permettre de réussi rapidement et avec fougue. JE comptais d’ailleurs beaucoup sur mon talent dialecticien et … sur l’hystérie.
L’hystérie, la Grande Hystérie, était alors à la mode dans les milieux médicaux. Après les travaux préliminaires des écoles de Montpellier et de la Salpêtrière […] plusieurs savants étrangers s’étaient emparés de la question, notamment l’Autrichien Freud, l’avaient amplifiée, approfondie sortie, extraite de son domaine purement expérimental et clinique […] [pour créer, forger] de toutes pièces une symbolique sentimentale, dite rationnelle […] espèce de clé des songes à l’usage des psychiatres, telle que Freud l’avait codifiée […] et que le docteur Stein justement mettait pour la première fois en pratique dans son sanatorium si fréquenté de Waldensee.
[…] [La pathogénie] n’avait jamais été abordée d’une façon strictement scientifique, c’est-à-dire objectivement, amoralement, intellectuellement. […]
Tous les auteurs qui ont traité de la question sont remplis de préjugés. […] Les maladies sont. Nous ne les faisons, ni ne les défaisons à volonté. Nous n’en sommes pas maîtres. Elles nous font, nous modèlent. Elles nous ont peut-être créés. Elles sont propres à cet état d’activité qui s’appelle la vie. […]
Au nom de quelle loi, de quelle morale, de quelle société [les médecins d’aujourd’hui] se permettent-ils de sévir? Ils internent, séquestrent, isolent les individus les plus marquants. […] Séniles, impuissants, eugéniques, ils croient pouvoir extirper le mal. […] [Les aliénistes] pratiquent froidement la laparatomie des consciences. […] Et voilà où je voulais en venir: je voulais dresser un réquisitoire terrible contre les psychiatres, déterminer leur psychologie, […] détruire leur pouvoir, les livrer à la vindicte publique. »
« J’aurais voulu […] voir les grands fauves libres, étudier le développement d’une vie humaine inattendue. […] J’ai fait évader un incurable.
Mais ceci est toute une histoire, l’histoire d’une amitié. »
Je vous épargne quelques sanglantes péripéties et un certain nombre de commentaires pas du tout « p. corrects » du narrateur-confident pour arriver en Russie (le groupe de terroristes dont ils font partie habite dans les combles de l’Institut polytechnique de Moscou) et à la grossesse de la révolutionnaire Mascha, devenue la compagne du protagoniste :
« Mascha était la seule femme parmi nous […] Elle avait bien changé depuis quelque temps. […] Elle vomissait. […] je suis enceinte… […] Elle retombait dans la plus grossière animalité […] C’était un drame atroce, qui la rendait folle. Elle avait trahi, nous et son propre destin.
Elle était tantôt pleine d’amertume, tantôt pénétrée d’une rage froide. Et son ventre grossissait toujours. Elle subissait avec impatience tous les malaises, tous les troubles inhérents à son état. »
Va-t-elle les dénoncer ? On l’éloigne.
* A priori, il n’est pas question d’inhibiteurs de recapture de la sérotonine.
Oui, c’est rigolo, JJJ Winnipeg pour Winnicot. Un certain Freud n’a-t-il pas parlé des rapports entre les lapsus et l’inconscient ?
(dans le Science et Vie du mois, un dossier sur « la bêtise » affirme que toute la « profondeur » que nous attribuons à nos cerveaux, inconscient compris, n’est que peau d’balle et balai d’crin. Notre cerveau serait aussi plat qu’une limande, et à peu près aussi fin.)
Peut-être, Paul, mais je n’ai pas « réduit » : j’ai parlé de l’écriture automatique, je n’ai pas dit que tout le surréalisme se réduisait à ça.
Et je suis d’accord avec vous sur un point : le surréalisme pictural, lui, était une réussite. Le littéraire, mon dieu, non. A mon sens. Hein.
« le surréalisme pictural, lui, était une réussite. Le littéraire, mon dieu, non. »
Nom de d’là ! ça, c’est du jugement péremptoire, Mère Clopine, du « dégorgement » dont vous avez le secret ! Il faut oser, Mère Clopine, mais vous osez tout, c’est à ça qu’on vous reconnaît !
3J surtout pas malheureux ! pas une question d’oral ou d’écrit, mais d’interprètes et d’interprétation, comme dirait renato gardez bien à l’esprit Wittgenstein, et si vous n’avez pas la place vous pouvez le mettre au congélateur il se conserve bien, faut juste penser à le consommer dans les 48h après ouverture, les formules mathématiques à l’écrit comme les notes écrites sur du papier, ça devient intéressant quand on l’entend, les interprètes jouent à la marelle : 4 petits pas en arrière, soleil ! l’important est de trouver la bonne place, et de lâcher au bon moment, d’où l’importance des répétitions pour éviter les incohérences quand on reste à l’intérieur d’un ensemble cohérent, ainsi débutent tous les contes, il était une fois un nombre n appartenant à l’ensemble R des nombres entiers :
des entiers rationnels bien sûr !
Franck Maubert dépeint l’atelier de Francis Bacon, qu’il a eu la chance de visiter :
« Jamais rien vu de tel. Un autre théâtre. La vision est plus forte que ce que j’avais imaginé et vu ou lu. Il nous faut marcher sur un tas de compost, magma de débris divers, sédiment épais de matières accumulées jour après jour depuis des années. Il y a de tout, des pages de journaux froissées, des photos piétinées, des chiffons, des livres ouverts, certains en lambeaux, en vrac, des petits pots en verre avec des pinceaux plantés dans des agglomérats de peinture séchée, quelques toiles posées au sol, des images épinglées aux murs, la porte maculée de traces de couleurs, là où il essuie ses pinceaux, sa palette en quelque sorte… »
Mère Clopine va révolutionner l’histoire littéraire en dévaluant la phase surréaliste. Mère Clopine a une idée bien arrêtée, et elle fonce, elle « dégorge », car elle aime ça. Son jugement est péremptoire mais sain, frais, vaillant, dégorgeant allègrement. Il ne va rien rester des surréalistes, grâce à Mère Clopine. Popaul vous pouvez aller vous rhabiller ! Vous n’êtes pas de taille à lutter avec ce phénomène prohibitif qui, depuis Proust, a son mot à dire sur la littérature. Nom de d’là !!!
« L’édition russe du best-seller « 21 leçons pour le 21ème siècle » de Yuval Harari est parue censurée. Non seulement l’auteur s’y est résigné, mais il l’approuve « pour toucher le maximum de lecteurs » ! »
J’ai toujours estimé que ce type était un escroc sans morale, un faiseur, un sophiste – un sophiste comme Onfray.
@16.59, oui, votre parallèle est fort troublant. Je lisais récemment un vieux bouquin de Georges Michel Nivat de 1982 sur la fin du mythe russe, je ne l’ai plus sous la main, il faisait également allusion à la grossesse d’une femme qui rejoignait un groupe de terroristes à Moscou. Et puis, « le Maître de Petersbourg » de JM Coetzee était venu s’y interposer, me détournant un temps de la piste 93 de chez Victor Hugo. Pourtant, il n’y avait qu’un pas à franchir, et j’avais eu raison : Fedor admirait Victor, les misérables comme le dernier jour d’un condamné, comme on le voit bien ici, petitix. Un même souci matriciel.
http://www.maisonsvictorhugo.paris.fr/fr/expositions/hugo-invite-dostoievski
…
…je pense comme se déplace le cavalier,! Oui,!
…
…nous somme sur quelle case,!…
…noire ou blanche,!…sur l’échiquier,!…
…pour prendre qui,!…sur qu’elle case,!…
…
…il faut accepter, les règlements des jeux, avec ses partenaires,!…
…ou,! il y a triche, ou capitalisme éhontée,…etc,…
…laisser faire,?dans quelle démocratie,!…
…les affaires de sous, sans respects d’autrui,!…l’aide sociale, pour mieux nous voler, par les lois d’encadrements,!Ah,!Ah,!…
…
Clopine, les femmes surréalistes étaient particulièrement émancipées !
Dans « La dame de carreau », un poème tiré du recueil « Les dessous d’une vie », daté de 1926, Eluard reprend des récits de rêves, tel celui-ci :
« G… a été coquette avec son voisin ; elle a même été jusqu’à lui proposer sa photographie et son adresse – sur un ton méprisant il est vrai. Nous sommes alors devant la gare du Nord. Je tiens un pot de colle et, furieux, j’en barbouille le visage de G…, puis je lui enfonce le pinceau dans la bouche. Sa passivité augmente ma colère, je la jette en bas des escaliers, sa tête résonne sur la pierre. Je me précipite et constate qu’elle est morte. Je la prends alors dans mes bras et pars à la recherche d’une pharmacie. Mais je ne trouve qu’un bar qui est à la fois bar, boulangerie et pharmacie. Cet endroit est complètement désert. Je dépose G… sur un lit de camp et m’aperçois qu’elle est devenue toute petite. Elle sourit… Ma douleur ne vient pas de sa mort, mais de l’impossibilité de pouvoir la rendre à sa taille normale, idée qui m’affole complètement. »
A défaut d’interprétation, contentons-nous de rappeler ici quelques détails à caractère biographique ? D’origine Russe, l’impétueuse Gala, rencontra Paul Eluard en 1913, au sanatorium de Clavadel, en Suisse, où ils furent soignés tout deux contre la tuberculose. C’est le début d’une passion amoureuse entre les jeunes gens, âgés respectivement de 18 et 17 ans. Ils se marièrent en 1917 et eurent, l’année suivante, une fille, Cécile. Commence alors l’aventure surréaliste. En octobre 1921, Eluard et Gala se rendirent à Cologne pour rencontrer le peintre Max Ernst. Elle posa pour lui et devint sa maîtresse. L’année suivante, Ernst s’installa dans leur maison d’Eaubonne et poursuivit avec eux une relation triangulaire connue de tous. En 1929, le couple rendit visite à Salvador Dali à Figueras. C’est le coup de foudre réciproque entre Gala et le jeune peintre catalan, de dix ans son cadet, qu’elle épousera en 1932, et dont elle deviendra l’égérie et l’unique modèle féminin.
Et Alii, il me semble que dans les signes de reconnaissances des sorcières ou maléficiées, il y a le fait qu’elles n’allaitent pas leurs enfants, précisément.
Alan B ; J’ai peut-être trop étudié la Guerre Civile et la mort du Roi Charles du point de vue des diverses sources françaises, à l’exception entre autres de L’Eikon Basiliké.Il y aurait beaucoup à dire sur les opportunités offertes par Cromwell pour que ledit Charles s’évadât.
De toute manière, il bénéficie d’un avocat inattendu, Dumas, dans Vingt ans Après!
JJJ
Remis la main sur la thèse de Labbé, dormante dans une pile de livres récents. Elle ne permet pas de se faire une idée de l’existence ou non d’un optimum climatique médiéval, en revanche c’est un très sérieux travail de catégorisation et une belle tentative pour entrer et décrypter les mentalités médiévales des scriptores face au climat. On est dans le sillage de JC Schmitt, et c’est très bien.
Le Surréalisme: à propos de Jules Verne, Bradbury parlait de querelles de puces. C’est un peu l’impression qu’on a devant cette charge anti-Breton.
Ce qui me rappelle par association d’idées ce mot à propos du chef d’orchestre: « En France, on dit: c’est un médiocre, en Allemagne, on dit: c’est le Chef! »
Bien à vous.
MC
signes de reconnaissance.
Peut-être une allusion à cela dans Macbeth à propos de la Lady par son mari? vérifier autour du meurtre de Duncan.
Gala, Lise Deharme, aussi, avec moins de bonheur… Et pourquoi pas Rose Ssélavy?!
Rappelons aussi l’influence très profonde du Surréalisme sur les écrivains antillais;et les rencontres personnelles de Breton avec Césaire, Depestre, Maximin, etc. et une influence générale du Surréalisme, à la fois sur le plan littéraire dans le bassin caraïbes, lié, aussi,sur le plan politique, à la décolonisation et à l’internationalisme .
SARANE ALEXANDRIAN
Le poète et le psychanalyste
En introduction de son remarquable étude « Le surréalisme et le rêve », Sarane Alexandrian, nous rappelle que, contrairement aux romantiques, dont ils rejetèrent les hypothèses spiritualistes, les surréalistes ont cherché à « créer un monde où le rêve serait le frère de l’action, et non un simple démenti du réel. » Ajoutant que pour eux, l’ « état de rêve », comprenait « non seulement le rêve nocturne et diurne, mais aussi la remémoration, la distraction, la rêverie d’anticipation, le somnambulisme lucide, les projets, les fantasmes, les visions hypnagogiques, les phrases de demi-sommeil, les délires spontanés ou provoqués, l’hallucination, l’extase, les représentations mentales durant l’amour, les jeux mettant l’inconscient à nu, et toutes les activités irréfléchies faisant dominer le principe de plaisir. » Vaste programme, conjointement étudié par Breton et Freud, à destination d’un « voyage au centre de l’homme » !
« Il est préjudiciable, et même dangereux, de garder inexpliqué dans sa pensée un drame qu’on a rêvé. Contrairement à ce que l’on pense, un rêve ne se termine pas avec le réveil. Il se poursuit secrètement tout au long de la journée, influence quelquefois directement des décisions et détermine des actes imprévus. Tout comme le rêve comporte des restes diurnes, la réalité contient des restes nocturnes, des éléments issus du rêve qu’ils tentent de prolonger dans l’état de veille. Rien n’est plus utile à la vie morale que l’art d’accommoder les restes nocturnes.
Je me suis intéressé à la psychanalyse dès l’âge de dix-huit ans, c’est-à-dire à l’époque même où je m’enthousiasmais pour le surréalisme, et c’est précisément les allusions faites à Freud dans le manifeste du surréalisme et L’Amour fou qui m’ont incité à lire ses livres. J’ai toujours eu pour Freud une admiration presque aussi grande que pour Breton, et j’ai beaucoup regretté qu’ils n’aient pas conclu ensemble quelque accord solennel, engageant simultanément la science et la poésie, comme le texte écrit avec Trotski essayait d’établir une base commune à l’art et à la révolution. Il y a un parallèle entre Freud et Breton, qui explique leur mésentente par la trop grande similitude de leur personnalité, et qui justifie en même temps la double fascination complémentaire qu’ils exercent. L’un et l’autre sont les maîtres d’une discipline qui domine le siècle ; la psychanalyse a révolutionné les sciences psychologiques, le surréalisme a bouleversé les arts poétiques, d’une manière irréversible et définitive, si bien qu’on ne saurait les ignorer ou se tenir à une conception antagoniste sans régresser, et qu’au contraire tout ce qui peut se faire de nouveau s’appuie sur leur acquis respectif. L’un et l’autre ont été l’objet d’une malveillance passionnée, parce qu’ils ont achevé leur initiation et obtenu des succès personnels. L’un et l’autre ont postulé que les racines des états normaux étaient à chercher dans l’humus des états anormaux : de même que Freud est parti d’une description des perversions sexuelles pour expliquer la sexualité courante, Breton s’est référé à la psychopathie, à la phénoménologie des délires schizophréniques et paranoïaques, pour définir la mentalité poétique. L’un et l’autre ont considéré le rêve comme une révélation chiffrée du désir, et non comme une anomalie psychique sans signification ou assimilable à une prémonition. L’un et l’autre étaient matérialistes et athées, hostiles par tempérament à l’invasion du mystique dans les domaines où ils régnaient, et ne s’intéressant au sacré qu’en tant qu’il était indépendant du sentiment religieux. L’un et l’autre appuyèrent leurs théories, non sur des vues invérifiables de l’esprit, mais sur l’expérience vécue : Freud sur les faits cliniques qu’il observait, Breton sur les « faits-glissades » et les « faits-précipices » qu’il remarquait dans sa vie et celle de ses amis. »
(« Le surréalisme et le rêve », éditions Gallimard, 1974)
« Une légende veut qu’au moment où les Turcs du sultan Mehmet II forçaient en 1453 les défenses de Constantinople, les théologiens byzantins disputaient entre eux du sexe des anges. C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire ».
La comparaison est très mauvaise. Les congés payés existent encore. Sur le sexe des Anges on n’en sait toujours rien.
breton freud:
« On a rêvé d’un lieu sans âge, n’importe où hors du monde de la raison ». André Breton, tract publié lors de l’ouverture de la galerie Gradiva, mai 1937
@ 16.16 (ah le Tancrèce !)/// mystère et boule de chite ///
… mais ils nous renvoient toujours à Tancrède ! Etalii me souffle ainsi que Tancrède est une forme savante, basée sur le latin Tancredus, issu de l’anthroponyme germanique Thankrad (variante Dankrad), formé des éléments germaniques donc « pensée » et rad « conseil ». Il est notamment porté sous sa forme allemande initiale par un abbé de l’abbaye de Prüm (Allemagne), nommé Dankrad ou Tankrad (810-829).
Qui doit-on croire au juste : Tancrède ou Tancrèce ?
la galerie
http://www.sothebys.com/zh/auctions/ecatalogue/lot.49.html/2015/arts-afrique-oceanie-pf1508
… aucune influence sur Glissant et Chamoiseau en revanche. Ni sur Condé…, je dirais.
spécial dédicace à et alii
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LOUIS ARAGON
Le retour des rêveurs
« J’exige que les rêves qu’on me fait lire soient écrits en bon français », réclamait péremptoirement Louis Aragon dans son Traité du style (1928). Quatre ans auparavant, en pleine émergence du surréalisme, il saluait, avec éclat, la place prépondérante du rêve à la base de toute création artistique. Renouant ainsi avec une tradition qui était précédemment retombée en… sommeil ! Dès lors, toute une nouvelle génération allait renouveler en profondeur les thèmes et la forme du roman, de la poésie, mais aussi de la peinture, du cinéma, alors en pleine croissance, ou encore de la photographie. Témoignage de première main.
« Une idée qui s’est formée ne se borne pas à être, elle se réfléchit : elle existe. Ainsi le concept de la surréalité pendant deux années revint sur lui-même entraînant avec soi un univers de déterminations. Et dans ce repliement il retrouve d’abord les images qui présidèrent à sa genèse, comme un fils ses parents alors que tout son corps est assemblé et mû dans ses parcelles, prêt à de grands mystères et déjà tout oublieux de ces vieillards. Il retrouve à son point de départ le rêve, d’où il est sorti. Mais maintenant le rêve, à la lueur du surréalisme, s’éclaire, et prend sa signification. Aussi André Breton, s’il note alors ses rêves, ceux-ci pour la première fois depuis que le monde est monde, gardent dans le récit le caractère du rêve. C’est que l’homme qui les recueille a accoutumé sa mémoire à d’autres rapports que les pauvres réalités des veilleurs. Aussi Robert Desnos apprend à rêver sans dormir. Il parvient à parler ses rêves, à volonté. Rêves, rêves, rêves, le domaine des rêves à chaque pas s’étend. Rêves, rêves, rêves, le soleil bleu des rêves enfin fait reculer les bêtes aux yeux d’acier vers leurs tanières. Rêves, rêves, rêves sur les lèvres de l’amour, sur les chiffres du bonheur, sur les sanglots de l’attention, sur les signaux de l’espoir, dans les chantiers où se résigne un peuple auprès des pioches. Rêves, rêves, rêves, tout n’est que rêve où le vent erre, et les chiens aboyeurs sortent sur les chemins. Ô grand Rêve, au matin pâle des édifices, ne quitte plus attiré par les premiers sophismes de l’aurore ces corniches de craie où t’accoudant tu mêles tes traits purs et labiles à l’immobilité miraculeuse des statues ! Ecarte ces clartés intolérables, ces saignements du ciel qui éclaboussent depuis trop longtemps mes yeux. Ta pantoufle est dans mes cheveux, génie au visage fumé, ténebre éclatante enroulée à mon souffle. Empare-toi du reste de ma vie, empare-toi de toutes les vies, marée montante à l’écume de fleurs. Des présages par-dessus des tours, des visions au fond de mares d’encre, dans la poussière du café, des migrations d’oiseaux sur la latéralité des devins, des cœurs consultés par des doigts sanglants, des rumeurs, annoncent – les temps se déroulent des draperies – ton règne et ton cyclone, adorable sirène, clown incomparable des cavernes, ô songe adossé au corail, couleur des chutes, odeur du vent ! 1924 : sous ce nombre qui tient une drague et traîne après lui une moisson de poissons-lunes, sous ce nombre orné de désastres, étranges étoiles dans ses cheveux, la contagion du rêve se répand par les quartiers et les campagnes. De grands exemples se lèvent des champs purs. […]
Saint-Pol Roux, Raymond Roussel, Philippe Daudet, Germaine Berton, Saint-John Perse, Pablo Picasso, Georges de Chirico, Pierre Reverdy, Jacques Vaché, Léon-Paul Fargue, Sigmund Freud, vos portraits sont accrochés aux parois de la chambre du rêve, vous êtes les présidents de la République du rêve.
Et maintenant voici les rêveurs. »
(« Une vague de rêve », éditions Seghers, 2006)
Publié en octobre 1924, Une vague de rêve, de Louis Aragon, rédigé durant l’été précédent, quelques semaines avant Le Manifeste d’André Breton, serait, selon son auteur, le premier texte fixant définitivement le mot « surréalisme ». Lyrique et théorique tout à la fois, ce texte fondateur sera suivi d’une mise en pratique tout aussi magistrale, puisque Aragon publiera, deux ans plus tard, Le Paysan de Paris, un roman poétique et onirique qui nous permet de découvrir les arcanes du Passage de l’Opéra, désormais disparu, et d’aller méditer sur le sentiment de la nature à l’occasion d’une promenade nocturne dans le parc des Buttes-Chaumont.
« Et pourquoi pas Rose Ssélavy?! »
Parce que Rrose Sélavy a Belle Helaine
c’est Tancrede HERTZOG pour l’art
« C’est autre chose que le pitoyable essai d’Onfray et ses ragots sur Freud ».
Paul Edel dit: 27 juillet 2019 à 12 h 18 min
640 pages de ragots – donc d’inventions?
Et « Le Livre noir de la psychanalyse », c’est aussi des ragots?
Tu as lu comment Jung (qui connaissait bien le thème et le bonhomme) démonte la psychanalyse de Freud, basée sur son obsession délirante pour le sexe?
À ton âge, en plus de croire à l’importance du surréalisme et au génie de Breton, tu crois encore à la psychanalyse?
C’est effarant qu’il y ait autant des gens soi-disant cultivés si peu lucides, qui avalent tout ce qu’on leur dit d’avaler, sans le moindre sens critique.
Ah, la superstition du « nouveau » et du « progrès » en art !! Un mythe du XIXeme siècle qui fait des ravages encore dans les cerveaux de ceux qui au XXIeme ont besoin de mythes pour vivre !
Au nom du « nouveau », combien de conneries avalées par les crétins voulant être toujours à la page, sans la moindre réflexion !!
Ta discussion avec Renato sur le surréalisme est hilarante. Si tu as tellement de choses à dire sur des nullités pareilles, je me demande ce que tu as à dire sur les vrais génies de la littérature ou de la peinture, sur Shakespeare, Cervantes, Rembrandt ou Velázquez. Cela doit être extraordinaire…
Ou peut-être tu ne t’intéresses qu’aux thèmes qui comblent ton besoin pathologique d’être « moderne »?
S’intéresser aux conneries de Breton quand on aime la littérature c’est comme s’intéresser au rap quand on aime la musique. D’ailleurs, tu dois écouter du rap pour éviter de donner une image ringarde de toi, non?
Oui, je me rends compte que mon opinion est beaucoup trop radicale et mal étayée, d’abord parce que je n’ai pas lu tous les surréalistes, loin de là, et que mon irritation me provient surtout des ouvrages de Breton, ensuite parce qu’effectivement l’influence du surréalisme sur la pensée contemporaine a été beaucoup trop importante pour qu’on la cantonne à un seul domaine artistique.
Et puis si le Rivage des Syrtes, avec son atmosphère de Venise décadente sur fond d’attente de conflit, a eu tant de succès, n’est-ce pas parce que, contrairement à Breton, Gracq a su rendre convaincant, lui, l’emprise de l’inconscient sur l’âme des hommes ?
Bref, toute opinion trop entière contient bien sûr de la stupidité. Mais bon. La Rdl est le dernier endroit au monde où la retenue semble être devenue une vertu cardinale… Et je reconnais que ce n’est certes pas la mienne.
Stendhal, dictant « La Chartreuse de Parme » en 52 jours, au numéro 83 de la rue de Caumartin à Paris, du 4 novembre au 26 décembre 1838, n’était-ce pas déjà de l’écriture automatique ?
Jazzi dit: 27 juillet 2019 à 15 h 01 min
Mais tu as lu les résultats de cette gaminerie d’ados attardés qu’est l’écriture automatique?
P’tain j’ai eu peur, à 18h11 pablito nous pond un commentaire (d’accord, il aurait pu s’en passer) sans aucune injure.
L’angoisse.
Heureusement 18h26 arriva.
Me voilà rassuré.
@18.26, ça y est la journée vient vraiment de commencer ! Je me disais aussi que ça ronronnait un brin dans la torpeur de nos siestes crapuleuses. Et on va bientôt voir débarquer l’bouvard flanqué de la thénardier du vélo à la rescousse pour nous secouer l’cocotier. Zimboumboum !
Il ne faut pas évoquer le livre noir de la psychanalyse sur ce blog.
C’est un nid de névrosés, et c’est pas moi qui l’ai dit.
« Shakespeare, Cervantes, Rembrandt ou Velázquez. »
Pablito
Sans rien enlever à leurs talents, ils ne seraient pas morts depuis pas mal de temps ?
350 à 400 ans de vide artistique, c’est pas un peu beaucoup mon pablito.
Entre temps le temps se mesure en barils — repetita iuvant — :
pourtant, le livre d’Onfray y fait ouvertement référence.
Mais il est vrai que le livre d’Onfray, s’il est une charge assez accablante -et quelque peu étayée, semble-t-il, sur Freud, reste par contre très « ouvert » sur les théories psychanalytiques en général, et ne remet pas en cause la théorie de l’inconscient. Tout juste en chipote-t-il la paternité à Sigmund.
Alors que le dernier numéro de science et vie, par contre… En faisant référence aux neurosciences, semble démontrer que tout l’appareil psychique est beaucoup plus immédiat, simpliste presque, que ce qu’on croyait jusqu’ici.
(et ça fait deux fois que je le dis)
Bref.
Bref :
Euh, reprenons : il ne faut peut- être pas parler du livre noir de la psychanlyse ici, mais pourtant, on ne se prive par d’y disserter sur Onfray et son livre sur Freud, or, Onfray place son livre sur Freud dans le sillage du livre noir en question.
J’avions ellipsé un brin trop, là, m’sieurs dames. Le virage en devenait serré.
Onfray a surtout mis en évidence le fait que Sigmund&affidés avaient fait une opa sur l’inconscient en le réduisant à des rêves porno et des histoires de touche-pipi, des tocs d’hystériques, en résumé.
Non, je persiste. Il ne faut pas évoquer le livre noir de la psychanalyse sur ce blog. Déjà, ça mettrait Passou mal à l’aise.
Ça fait un peu scientiste, ou vieille école, pédagogue à tout prix, j’ai peur de rater quelque chose, je cherche et je trouve aps, mais où va le monde? Tout fout le camp! Seriez pas un peu guindé? C’est les vacances ! Faut pas vous mettre la rate au court bouillon 😉
JJJ vous avez raison,ça ronronnait cette RDL .. avec Pablo, Freud au goula!!!, en cage les psys!! les surréalistes au cabanon!!le cyclone Pablo,le pablo nouveau nettoie tout..elimine notre dysenterie culturelle.. du sol au plafond.. il pointe nos déraillages, nos enfantillages,nos monstruosités,tous!! sommes presque tous bons pour le mitard intellectuel ..Pablo tu es phosphorescent et presque surréaliste,bouche de vérité et lumière des peuples..u as raison, je vais me cacher au cap Frehel parmi les fientes de goelands avec mes trois volumes pléiade de Breton.
« Alors que le dernier numéro de science et vie, par contre… »
Clo-Clo
En quoi le fait d’être contredit (peu, pas, je ne sais pas) par des études actuelles, vous enlève l’influence que vous avez eu pendant un siècle ?
« Et il s’en est passé des choses !
— Où ça ? »
La Tique 18h56
Non, je persiste.
Dix ans de persistance, bravo.
Mais je crois que globalement nous avion compris.
Détendu du gland ça y’est?
je vais me cacher au cap Frehel parmi les fientes de goelands avec mes trois volumes pléiade de Breton.
Paul Edel dit: 27 juillet 2019 à 19 h 00 min
Tu peux ajouter les 2 de d’Ormesson…
Le conseil du jour :
Associer André Breton et d’Ormesson, c’est une idée pure Pablo.Il en a dans le ciboulot, le Pablo.
Ca n’enlève pas l’influence passée, Pado, mais ça devrait changer rudement notre point de vue.
Un peu comme Nietzsche l’a fait par rapport à dieu, si vous voyez ce que je veux dire…
(et je n’aime guère « clo-clo », un peu trop François pour mon goût. Car toute ma vie j’aurais été soûlée avec cette marchandise-là, qui s’en va, qui revient, et surtout qui vous colle sans qu’on comprenne bien qui n’en veut.)
Clopine dit: 27 juillet 2019 à 19 h 29 min
Ok j’abandonne Clo-Clo, mais vous abandonnez les trois dernières lignes qui foutent en l’air les trente précédentes.
PaulEdel, vous défendez Breton et les surréalistes, et je vous approuve. Ceci étant, ils n’ont eu aucune influence positive sur vous, ou je me trompe ?
c’est dans le paysan de Paris que j’ai appris le mot pitchpin dans l’expression pitchpin des sens;il s’agissait de salons de coiffure dans un passage vers saint Denis où j’ai regardé coudre des chevelures;quel rêve!
A part science et vie, Charlie hebdo et Télérama, vous êtes abonnés à quels autres magazines, Clopine ?
Dites pedo le cloporte, 19h07 j’ai repensé à une chose, suite à votre cuite d’hier soir. Si vous n’avez pas dessaoulé, relisez à tête reposée ce que je vais vous dire.
Suite à votre voyage « avorté » pour ou avec? votre gourou, a Chambéry, il y a 10 ans?, comment se fait-il, que votre maître ait pu commenter ici, le fait est avéré, sous un nouveau pseudo ,jusqu’à sa disparition ?
il ne vous a peut-etre pas tenu au courant de la suite .
Son mot préféré était ici: « enculer », c’est presque génétique, et j’ai l’impression, qu’il vous a bien eu, pauvre cloporte. Mais peut-être vous avez aimé ça, . Votre spectacle, vous, ses groupies m’a amusée plus d’une fois. 🙂
Tu peux ajouter les 2 de d’Ormesson…
Pablito
Comme l’a bien décrit hamlet dans deux jours il va sommer PE de nous faire une critique sur d’Ormesson et dans quatre il sera persuadé que les oiseaux du Cap Fréhel sont des lecteurs assidus du Jeannot.
Un cas.
Jazzi dit: 27 juillet 2019 à 20 h 09 min
vous êtes abonnés
Le tutoiement n’est plus de mise.
Comme quoi le surréalisme peut avoir une influence plus négative que la canicule sur l’est parisien (mais non, je blague)
non, c’est passage de l’opéra,je trouve le passage :
e. Les blés, malheureux,
mais n’avez-vous jamais regardé les fougères ? J’ai mordu tout un an des cheveux de fougère. J’ai connu des
cheveux de résine, des cheveux de topaze, des cheveux d’hystérie. Blond comme l’hystérie, blond comme
le ciel, blond comme la fatigue, blond comme le baiser. Sur la palette des blondeurs, je mettrai l’élégance
des automobiles, l’odeur des sainfoins, le silence des matinées, les perplexités de l’attente, les ravages des
frôlements. Qu’il est blond le bruit de la pluie, qu’il est blond le chant des miroirs! Du parfum des gants au
cri de la chouette, des battements du cœur de l’assassin à la flamme-fleur des cytises, de la morsure à la
chanson, que de blondeurs, que de paupières : blondeur des toits, blondeur des vents, blondeur des tables
ou des palmes, il y a des jours entiers de blondeur, des grands magasins de Blond, des galeries pour le désir,
des arsenaux de poudre d’orangeade. Blond partout: je m’abandonne à ce pitchpin des sens, à ce concept
de la blondeur qui n’est pas la couleur même, mais une sorte d’esprit de couleur, tout marié aux accents de
l’amour. Du blanc au rouge par le jaune, le blond ne livre pas son mystère.
Louis Aragon, Le Paysan de Paris, Paris, Gallimard, 1926, p. 48-49.
« vous êtes abonnés »
Vous = Clopin + Clopine et Clopinou, pado. Je suis un ami de la famille…
Faut toujours que tu cherches la merde !
j’avais il y a quelques annéees dressé comme Fumaroli un tableau des expressions imagéees regroupées s d’apres le sens initial des mots qui les composaient
il y en a un millier regroupés sous une trentaine de rubriques certes moins inventives que celles de Fumaroli(le corps la religion les animaux les metaux etc.)
il est hors de question de reproduire ici ce tableau mais ci-dessous son petit tcxte de presentation
Sont rassemblées ici un millier d’expressions que nous utilisons couramment.
Elles sont présentées non en fonction de leur sens, mais du sens propre des mots qui les composent , et elles sont regroupées, sur cette base, d’après l’univers matériel, moral ou culturel dont ces termes procèdent.
Elles ont en commun que leur sens usuel est très éloigné du sens premier des mots qu’on y trouve. Il en dérive par une suite de métonymies et de métaphores en cascade ,voire d’erreurs de prononciation ou d’effets d’étymologie populaire. Qu’on remplace un des termes par un synonyme ou un équivalent, et elles perdent souvent tout sens.
Certaines expressions figurent plusieurs fois dans cette liste, chaque fois au titre d’un des mots qu’elles contiennent, lorsqu’ aucun d’eux n’est à prendre au pied de la lettre pour qui veut comprendre le sens courant de la formule à laquelle leur combinaison donne naissance.
Les amoureux du langage et les cruciverbistes se sont souvent amusés à définir ou à utiliser les mots à partir du sens propre des termes qui constituent ce type d’expressions.
Ainsi les définitions suivantes:champ de course pour un importun: haricot
Leur peau coûte très cher: fesses
Ainsi Queneau, dans Les fleurs Bleues, raconte un échange d’injures qui dégénère en bagarre violente à coups de gourdins, si violente que les gourdins sont cassés, et il parle à ce propos d’une discussion « à bâtons rompus ».
Cette liste, patiemment collectée, est évidemment une « œuvre ouverte » et mérite d’être enrichie,
D’abord parce qu’elle n’est pas exhaustive : Ceux qui la liront avec un œil neuf ne manqueront pas de repérer des oublis, tant dans les listes particulières que dans les catégories de référence qui y sont répertoriées.
Mais surtout parce qu’elle est évolutive, car la vie d’une langue, c’est aussi cette création permanente d’expressions qui prennent leur source dans les réalités de l’environnement matériel, moral et culturel de chaque époque, et qui ajoute, de décennies en décennies, des sédiments nouveaux au fond ancien .:
Le passé a ainsi généré la profusion qu’on observe d’expressions tirées de la vie rurale traditionnelle , source surreprésentée, avec ses animaux domestiques ,ses modes de traction archaïques, ses outils et ses techniques agricoles d’autrefois.
De même la longue période d’imprégnation de notre inconscient collectif par le passé catholique de la France rend-il- compte du nombre élevé d’expressions qui se référent à la doctrine et aux pratiques de l’Eglise; il explique aussi la grande indigence d’expressions se referant aux autres religions pratiquées en France, dont la présence à un niveau significatif est récente dans notre pays.
Sans doute l’abondance relative dans toutes ces listes d’expressions qui s’enracinent dans les réalités d’un monde révolu s’explique –t-elle, d’abord et essentiellement, par l’ancienneté des sources de cette somme verbale, secrétée au fil des siècles. Et il est normal a contrario, que, dans ces listes, ce qui relève de la modernité ait une présence bien modeste: l’aviation, l’électricité, l’automobile, le téléphone, ont été assez peu prolifiques; et pour l’instant la télévision, le supermarché, le tourisme de masse, l’ordinateur, Internet et le téléphone mobile sont pratiquement stériles .
Certes toutes ces réalités n’ont pas encore eu beaucoup de temps pour « ensemencer » la langue. Néanmoins le temps écoulé n’explique sans doute pas à lui seul la relative indigence d’expressions procédant de données sociales, techniques ou économiques actuelles. Doit-on y voir aussi la marque d’ une perte de vitalité de la langue et d’un essoufflement de son pouvoir créateur d’autrefois?
Sans vouloir conclure trop vite à un recul de la dynamique d’inventivité langagière des Français , on peut imaginer qu’un renouveau en ce domaine viendra peut-être de la francophonie ,qui nous a offert dans la période récente quelques jolies innovations de langage.
C’est bien en effet l’Afrique francophone qui a inventé le « deuxième bureau » pour désigner la maîtresse d’un homme marié ou le « cadre mobylette » pour désigner un fonctionnaire de rang moyen, et aussi un « de Gaulle » pour parler d’un homme de grande taille. C’est du Quebec que nous viennent ces transpositions d’expressions américaines comme « chien chaud » ou « avoir les bleus », pour dire qu’on a le cafard.
Témoin de cette inventivité citons le joli raccourci antillais »faire boutique son cul », qui n’a certes pas sa place dans ces listes, car tout à fait intelligible à partir de son sens propre, mais si révélateur de la créativité du monde francophone :
@DHH dit : “le « deuxième bureau » pour désigner la maîtresse d’un homme marié”
Irresistible
DHH
Merci, c’est passionnant ; pouvez-vous nous donner quelques exemples ?
Vous dites qu’il y a pu avoir un ralentissement de l’inventivité. N’aurait-il pas été remplacé par l’entrée dans la langue française du franglais ou du globish ?
Bien cordialement à vous
Little Data ; Big Data. No Data ?
Sasseur, à propos du livre noir, un pavé et par association d’ idées, un psychologue pour illustrer la levée ou l’inexistence assumée de l’interdit l’inceste et autres calembredaines dans certaines familles nous avait rapporté qu’au cours d’un repas chez des amis de longue date ( médecins, pédiatres, psy ) le père qui les recevait avait déclaré le plus sérieusement du monde, regardant grandir sa fille, qu’il ne laisserait pas un autre homme que lui l’opportunité d’être son premier (amant). La psychologue qui était notre prof avait réagi bien évidemment. Mais non, il ne plaisantait pas, l’ami. On peut supposer que le père abusait ou pas de l’enfant. Aucun thérapeute n’aurait dans ce cas pu le convaincre que son projet et peut être son actualité filiale pouvait troubler l’équilibre de l’enfant. La psychanalyse ou la psychothérapie ne servent surement à rien auprès de certaines formes de folies qui s’illustrent comme dans ce cas par une conviction. Il me semble qu’Onfray a sorti ce livre noir au moment où était remise en question la pertinence de la psychanalyse auprès des autistes. Je crois que les cas les plus graves ne parlent pas et logiquement on peut comme MO conclure à la fumisterie d’un tel choix et dans les autres psychanalystes aupres d’autistes parlant ( il y en a meme qui volent) c’est associer les origines du trouble avec un défaut dans la relation qu’a entretenu enfant l’individu qui s’y prête à sa mère, son père, ses parents puisque initialement quand c’est rendu possible par la carte sanitaire l’autisme peut être diagnostiqué des trois ou quatre ans quand il est evident que l’enfant est atteint de trouble de la communication et du langage. Un psychiatre opposé à la psychanalyse, un anti freudien m’avait prêté ce pavé, je lui ai rendu sans l’avoir lu. Mais n’est ce pas vous qui, il y a quelques annees, qui rencontrant quelques difficultés aviez reconnu les vertus des therapies par le langage? A moins qu’il ne soit besoin que de médicaments, de massages, d’hytothérapie ainsi que de la batterie à disposition des thérapeutes et patients . Art thérapie, musicothérapie, enfin des tas d’approches et de moyens sont à disposition soit pour tenter de remonter jusqu’à l’origine du trouble, soit pour par l’expression permettre à une personnalité de respirer, d’évacuer, de créer pour exister à côté d’une souffrance psychique peut être en oubliant ou mettant à distance un passé enfoui ou non et traumatique. Je n’ai jamais vraiment rien lu autours de tout cela tout cela mais rencontré des foules de déséquilibrés , des pervers, des fous qui je crois ne voient leur reflet dans un miroir. Nous voyons nous jamais tels que nous sommes, je crois que non et il est des moments ou le regard des autres aidera ou pas. Toutes possibilités se présentant avec les individus , auxquelles on peut adresser ou non une compréhension, un regard critique, une indulgence, une aide … Il y a vraisemblablement dans ces métiers des tas de charlatans, sur ce point si Onfray le défendait je tomberaient accord avec lui. Il est je crois possible ou presque de s’improviser psycho thérapeute et dans ces domaines puisque rien n’est mesurable si ce n’était une amélioration de l’état du patient ( malaise, comportements, changements d’attitude sont observables) il me semble que les qualité du thérapeutes sont importantes, il leur faut être honnêtes et ne pas se contenter, comme quand les gens vont remplis d’espoir sur un lieu de pèlerinage, d’exploiter la détresse des parents ou la faiblesse des patients. En médecine, quand un médecin sent qu’un problème de santé n’est pas ou plus de sa competence et s’il n’est pas prétentieux ou jaloux de ses confrères, il passe la main, le relai à un autre praticien.
« … sexe des anges. »
Dans The Life and Opinions of Tristram Shandy, Gentleman il y a une histoire de nez.
Russie : la démocratie outragée. L’opposition a tenté de manifester en plein Moscou contre Poutine. Le Tsar a fait arrêter plus de 1000 personnes, unilatéralement, en vertu de son pouvoir arbitraire et dictatorial :
______________________
L’ONG Amnesty International a dénoncé ce samedi soir un « recours à la force excessif » de la police russe, appelant à une « libération immédiate des protestataires pacifiques ».
Le Dictionnaire de l’Académie française lui-même consacre un article à « et cetera », abrégé en « etc. » avec un point ! Il me semble important de vous le soumettre, car il confirme tout ce que j’ai dit jusque là sur cette locution. Il n’en dit pas plus que Grévisse, mais pas moins non plus. Désormais, plus personne ici ne devrait faire la faute, y compris notre cher Passou :
__________________________
ET CETERA (on prononce étsétéra – on écrit le plus souvent par abréviation etc.).
xve siècle. Emprunté du latin médiéval et cetera, « et les autres choses ».
Pour abréger une énumération, une citation, une formule. Locution signifiant Et le reste, et ainsi de suite. Cet appartement est en mauvais état, il faudra repeindre les murs, décaper le plancher, changer les fenêtres, etc. Vous connaissez le proverbe : « Tant va la cruche à l’eau, etc. » Peut être redoublé. Bijoux anciens, pierres précieuses, meubles d’époque, etc., etc. Spécialement. Subst. inv. Un et cetera de notaire, dans un acte notarié, une imprécision volontaire. (On trouve aussi Et caetera, Et cætera.) Académie française
je vous rappelle:
Abdelkarim Tengour livre 2 600 définitions dans son dictionnaire de la Zone. Elles vont de « 06 » (« donne-moi ton 06 », ton numéro de portable) à « zyva », tombé en désuétude et remplacé par « wesh-wesh » pour désigner les jeunes de banlieues.
@6h29, les prescriptions d’homéopathie vont être déremboursées. On peut espérer que les consultations de psychanalyse le seront rapidement.
Je m’etais livrée il y a quelques années à un exercice de même nature que celui qui a abouti au document qui fait l’objet du billet :Lister un millier d’expressions, métaphoriques ou autres dont le sens est étranger au sens des mots qui les composent, en les regroupant à partir de termes contenus en une quarantaine de listes chacune autour d’un même thème
Mes tètes de listes sont certainement moins inventives dans leur libellé que celles de Fumaroli :Chez moi tout bêtement Corps Animaux Métiers Jeux Medecine Couture,Chiffres et Lettres, etc. Certaines sont éclatéees en sous sections :ainsi pour la liste « Religion »on trouve Bible ancien testament ;Bible nouveau testament ;Demonologie ;Eglise (structure et fonctions) ;Catholicisme (fêtes et pratiques)
Il est hors de question de poster ici cet énorme tableau mais voici le texte de présentation dont je l’avais assorti
« Sont rassemblées ici un millier d’expressions que nous utilisons couramment.
Elles sont présentées non en fonction de leur sens, mais du sens propre des mots qui les composent , et elles sont regroupées, sur cette base, d’après l’univers matériel, moral ou culturel dont ces termes procèdent.
Elles ont en commun que leur sens usuel est très éloigné du sens premier des mots qu’on y trouve. Il en dérive par une suite de métonymies et de métaphores en cascade ,voire d’erreurs de prononciation ou d’effets d’étymologie populaire. Qu’on remplace un des termes par un synonyme ou un équivalent, et elles perdent souvent tout sens.
Certaines expressions figurent plusieurs fois dans cette liste, chaque fois au titre d’un des mots qu’elles contiennent, lorsqu’ aucun d’eux n’est à prendre au pied de la lettre pour qui veut comprendre le sens courant de la formule à laquelle leur combinaison donne naissance.
Les amoureux du langage et les cruciverbistes se sont souvent amusés à définir ou à utiliser les mots à partir du sens propre des termes qui constituent ce type d’expressions.
Ainsi les définitions suivantes:
Champ de course pour un importun: haricot
Leur peau coûte très cher: fesses
Ainsi Queneau, dans Les fleurs Bleues, raconte un échange d’injures qui dégénère en bagarre violente à coups de gourdins, si violente que les gourdins sont cassés, et il parle à ce propos d’une discussion « à bâtons rompus ».
Cette liste, patiemment collectée, est évidemment une « œuvre ouverte » et mérite d’être enrichie,
D’abord parce qu’elle n’est pas exhaustive : Ceux qui la liront avec un œil neuf ne manqueront pas de repérer des oublis, tant dans les listes particulières que dans les catégories de référence qui y sont répertoriées.
Mais surtout parce qu’elle est évolutive, car la vie d’une langue, c’est aussi cette création permanente d’expressions qui prennent leur source dans les réalités de l’environnement matériel, moral et culturel de chaque époque, et qui ajoute, de décennies en décennies, des sédiments nouveaux au fond ancien.:
Le passé a ainsi généré la profusion qu’on observe d’expressions tirées de la vie rurale traditionnelle , source surreprésentée, avec ses animaux domestiques ,ses modes de traction archaïques, ses outils et ses techniques agricoles d’autrefois.
De même la longue période d’imprégnation de notre inconscient collectif par le passé catholique de la France rend-il- compte du nombre élevé d’expressions qui se référent à la doctrine et aux pratiques de l’Eglise; il explique aussi la grande indigence d’expressions se référant aux autres religions pratiquées en France, dont la présence à un niveau significatif est récente dans notre pays.
Sans doute l’abondance relative dans toutes ces listes d’expressions qui s’enracinent dans les réalités d’un Terre révolu s’explique –t-elle, d’abord et essentiellement, par l’ancienneté des sources de cette somme verbale, secrétée au fil des siècles. Et il est normal a contrario, que, dans ces listes, ce qui relève de la modernité ait une présence bien modeste : l’aviation, l’électricité, l’automobile, le téléphone, l ont été assez peu prolifiques; et pour l’instant la télévision, le supermarché, le tourisme de masse, l’ordinateur, Internet et le téléphone mobile sont pratiquement stériles .
Certes toutes ces réalités n’ont pas encore eu beaucoup de temps pour « ensemencer » la langue. Néanmoins le temps écoulé n’explique sans doute pas à lui seul la relative indigence d’expressions procédant de données sociales, techniques ou économiques actuelles. Doit-on y voir aussi la marque d’ une perte de vitalité de la langue et d’un essoufflement de son pouvoir créateur d’autrefois?
Sans vouloir conclure trop vite à un recul de la dynamique d’inventivité langagière des Français , on peut imaginer qu’un renouveau en ce domaine viendra peut-être de la francophonie ,qui nous a offert dans la période récente quelques jolies innovations de langage.
C’est bien en effet l’Afrique francophone qui a inventé le « deuxième bureau» pour désigner la maîtresse d’un homme marié ou le « cadre mobylette » pour désigner un fonctionnaire de rang moyen, et aussi un « de Gaulle » pour parler d’un homme de grande taille. C’est du Quebec que nous viennent ces transpositions d’expressions américaines comme « chien chaud » ou « avoir les bleus », pour dire qu’on a le cafard.
Témoin de cette inventivité citons le joli raccourci antillais «faire boutique son cul », qui n’a certes pas sa place dans ces listes, car tout à fait intelligible à partir de son sens propre, mais si révélateur de la créativité du monde francophone :
améliorez vous:
Tiré en grande partie du « Dictionnaire du Sauvageon » de Marcel de Guérande qui se trouvait originellement au sein de la rubrique consacrée au club C.C.F.C (« Cessons de Causer le Français comme des Charretiers, nom de dieu ») sur le site non-officiel du Professeur Rollin ou-pas.net (le site et la page n’existent plus…). Certains l’attribuent au linguiste B. Chain.
Ce dictionnaire a été complété par la suite sous le titre « Dico des banlieues » .
On lui a attribué d’autres noms tels que : « Vocabulaire du Sauvageon », « Dico du 93 (neuf trois) », « Petit momo non-illustré » (ou « Petit momo illustré »)…
http://buze.michel.chez.com/lavache/petit_momo.htm
je pensais que mon post d’hier n’avait pas été enregistré;aussi l’ai-je reecrit un peu different car de mémoire ce matin.
pardon pour ce doublet
Hotel Artemis, Jodie Foster, infirmière.
…
…etc,!…l’argent du beurre, » honnis soit qui mal y pense « , et garder le beurre, en règlement littéraire pour le détourner, » le commerce de l’argent, c’est savant, c’est soupe au lait,!…
…l’argent académique, et ses lois,!…
…niveau de qui gouverne, à la Louis XV,…
…son seul plaisir,!…tyrannique à la mode, de chez soi,!…etc,!… ,!…
…
…ni Dieux,! ni maîtres,!…
…
…faut,voir, le niveau acquis,!…Bananes,!…
…
Hotel Artemis : faux hôtel vrai refuge pour criminels. L’inscription à cette exclusive structure-refuge de premiers soins se paye à l’avance et toutes les règles de la maison doivent être suivies à la lettre — The Nurse veille au bon fonctionnement de la chose —. « Une histoire regardée par le trou de la serrure », dit Jodie Foster.
A propos du Surréalisme, personne ne semble connaître le livre de Maurice Nadeau. Dire que l’écriture automatique n’apporte rien, ça passe chez hurluberlue qui a cru qu’apprendre à écrire c’est singer le style Cosmopolitan. Ailleurs, beaucoup moins.
Et le cadavre exquis ?
Si mon souvenir est bon, Nadeau reprend la critique de Pierre Naville : « Le surréalisme manque à sa promesse initiale de radicalité révolutionnaire, car il s’est dégradé en simple école littéraire », cité de mémoire.
« A noter une étrange absence : on cherche en vain un chapitre sur les métaphores sexuelles alors qu’elles abondent dans le langage courant, en littérature et en poésie. »
Je suggère à Passou qui a les quatre fers en l’air :
« Les nuits d’une demoiselle. »
La version originale.
Pour l’écriture automatiques, antécédents, voir éventuellement Hippolyte Taine.
Jazzi, Clopin a toute la collection de « Geo », abonné depuis 40 ans je dirais et j’ai longtemps été abonnée au « magazine littéraire », avant qu’un coup de folie n’ait transformé ce dernier en sorte d’officine pseudo-socialo, je veux dire avant que la part de la littérature ne fonde au profit des « sujets de société » à la sauce politico-café du commerce.
A ce sujet, rien n’a remplacé le Magazine Littéraire ancienne formule dans ma boîte aux lettres, mais je ne sais pas où me tourner.
« Habitants plus perdus dans ces mornes faubourgs
Qu’au fin fond de l’Afrique un zouave en sentinelle,
Nous avons dans la gorge un râle de tambours
À chasser les bourgeois tremblant dans la flanelle.
Nous évoquerons pour nos pupilles en sang
Le défilé lointain de leurs gardes-barrières
Dépoitraillés, bavant d’ennui, l’œil indécent
Quand la locomotive entr’ouvrait ses paupières.
Villageois arrêtés au passage à niveau,
Vos poings se sont tendus vers les wagons sonores.
Restez là-bas avec les femmes et les veaux,
Et l’église imitant en vain les sémaphores.
Est-ce que l’incendie n’étreindra pas ces pierres,
Les églises voûtées ainsi que des perclus ?
Impitoyablement de nouveaux Robespierre
Leur rendront-ils la vache et les ânes élus ? »
extrait de « la liberté ou l »amour! » de Robert Desnos1927
Rose, justement, le « cadavre exquis » n’a pas laissé derrière lui de textes inoubliables. Ou au moins je n’en ai pas eu connaissance.
J’y ai longtemps joué, en famille, et justement les textes « les meilleus » étaient ceux qui, par hasard, semblaient le plus cohérents. Sinon, quand effectivement les uns et les autres avaient chacun construit une histoire absurde et l’avait suivie pendant tout le jeu, c’était très souvent raté.
Pour être réussi, le cadavre exquis devait comporter des éléments bien neutres, et juste un ou deux « pas de côté » (souvent lié à une intrigue policière, par exemple), et là ça marchait.
Le rapport avec l’inconscient ne m’a jamais paru évident…
« Et le cadavre exquis ? »
Le fait que ce jeu se joue à plusieurs n’aliène pas le souvenir de comment écrire un poème dada : les mots ne sortent pas d’un chapeau mais c’est comme si.
Pour ce qui est de l’écriture automatique, John Cage rappelle qu’il ne faudrait pas oublier qu’on peu creuser jusqu’au plus profond, mais ce ne sont que les goûts et la culture de l’écrivait que l’on retrouve et qui déterminent l’apparence — forme et contenus — de l’objet produit.
DHH, justement, j’ai entendu une émission sur Erasme où l’on expliquait que ce dernier, dans ses « adages », avait opéré un peu le même travail que vous, mais à partir d’expressions grecques et latines. Et si certaines ont perduré jusqu’à nous, c’est sans doute à cause du travail d’Erasme… Donc, lui et vous, même combat !
… Même chez les plus épais des brayons, les trouvailles stylistiques, adages, images, métaphores, sont souvent surprenantes et « justes ». Pour dire que quelqu’un a du bien, et donc a su « se couvrir ses arrières », on dit ainsi qu’il « a les rognons couverts »…
7h34 la psychanalyse n’a je crois jamais été prise en charge, du moins l’analyse, différente de ces consultations qu’effectuaient ces consultants auprès des autistes.
R. Desnos a rompu avec Breton, en 1927 jugeant incompatible la pratique du surréalisme et un engagement politique au parti communiste, exigé par Breton.
« Pour dire que quelqu’un a du bien, et donc a su « se couvrir ses arrières », on dit ainsi qu’il « a les rognons couverts »… »
Même pour les Brayonnes, Clopine ?
Les rognons couverts.
Chez nous, le cul bordé de nouilles
« jugeant incompatible la pratique du surréalisme et un engagement politique au parti communiste »
Mais ils étaient pratiquement tous communistes à l’époque : Breton, Aragon, Eluard, Crevel, Picasso… !
« le cul bordé de nouilles »
C’est plutôt avoir de la chance, rose, pas forcément être fortuné.
« … engagement politique au parti communiste, exigé par Breton. » 1927
En 1926, Pierre Naville publie La Révolution et les Intellectuels (Que peuvent faire les surréalistes), dans lequel il tente de faire évoluer le surréalisme vers le marxisme. Texte qui provoque une crise au sein du mouvement qui finira par éloigner Naville, bien que le mouvement surréaliste entreprenne en réalité l’évolution qu’il préconisait. Selon Breton les expériences de la vie intérieure doivent se poursuivre sans contrôle extérieur, même marxiste, cité de mémoire.
Les ruptures d’anévrisme sur les blogs ont du bon. Des internautes se lancent et nous ravissent. Prennent leur temps pour écrire, se relire, de ne pas être parasités. Et on les découvre, le matin. Des textes et des pépites.
@ DHH écrit fort bien, contrairement à ce qu’elle croit, son projet fumarolien aurait vraiment mérité d’être publié. La structure de son recueil suscite plus de curiosité que celui du cadet micien enfumé.
@ 6.29 bérénice reconnait à juste titre « il me semble que les qualités du thérapeute sont importantes, il leur faut être honnêtes », et je suis d’accord qu’avec Irvin Yalom, ce thérapeute aurait comblé ses voeux (cf. « l’art de la thérapie (existentielle). //NB : je ne crois pas qu’Onfray ait particpé au « le livre noir », même s’il a bénéficié de sa sortie/.
Taxifolette émeut en faisant une bonne place au langage des djeunes du neuf sur trois que notre mécano fumeur a oubliés, comme par hasard. Elle m’étonne de jour en jour.
Et quelqu’un a eu ce bon mot, d’une irrésistible drôlerie : « dans quatre ans, il sera persuadé que les oiseaux du Cap Fréhel sont des lecteurs assidus du Jeannot. Un cas ».
Réjoui, je me réveille. Il fait frais. BJ à toustes.
@9h16, pour aller plus loin, car cette histoire de formation avait fait du boucan:
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cadre_juridique_de_la_santé_mentale_en_France
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