Quel tohu-bohu métaphorique !
Pierre Lazareff avait coutume de dire qu’un bon papier est un papier qui arrive à l’heure. Dans le même esprit, on serait tenté de dire qu’un bon dictionnaire est un dictionnaire dans lequel on peut chercher avant même d’être celui dans lequel on peut trouver. C’est la limite du Livre des métaphores (1120 pages, 30 euros, Bouquins/ Robert Laffont) de Marc Fumaroli, de l’Académie française, professeur au Collège de France et spécialiste des rhétoriques antique et moderne (et aussi Pierre-François Burger si l’on en juge par la formule des remerciements qui lui rend hommage) relu ces jours-ci quelques années après sa parution pour le plaisir d’y picorer.
L’érudition de l’auteur n’est pas en cause, non plus que la richesse de ses trouvailles. Le problème est dans le classement thématique : « L’Univers anciens, astrologie et astronomie », « Le temps qui passe et les âges de la vie », « Le corps sémaphore », « La vie à la ferme, « Le cheval et son monde », « Le demeure urbaine » etc Quelle drôle d’idée ! Vraiment pas le genre de Bouquins dont le catalogue et la réussite témoignent du sens du pratique. Or rien n’est moins commode que ce livre qu’on aimerait tant aimer mais que son rangement rend si peu aimable. A moins de connaître à l’avance à quelle catégorie se rattache la métaphore que l’on cherche (seul Pic de La Mirandole devrait y parvenir), on ne peut s’en sortir. « Tirer son épingle du jeu », vous le cherchez où ? Je ne sais plus. Pour « Une douche écossaise », voyez à au chapitre « Médecine ». Et « Laver son linge sale en famille » ? Celui-ci au chapitre « Cuisine, aliments »… Et « Se refaire une virginité « ? Celui-là, c’est au chapitre « Chimie et pharmacopée anciennes ».
Ah bon… Impossible de s’y retrouver, sauf quand c’est évident, ce qui arrive tout de même assez souvent, soyons justes (« Reprendre du poil de la bête » au chapitre « Animaux »). Marc Fumaroli dira qu’il a composé un lexique et non à proprement parler un dictionnaire. Question de vocabulaire, on ne va s’envoyer des lemmes à la figure ! Lexique ou dictionnaire, c’est tout un : même si celui-ci est sous-titré « Essai sur la mémoire de la langue française », il ne se lit évidemment pas en continu comme un essai ; on y pioche, on y pique, on s’y balade par sauts et gambades, souvent avec bonheur ; mais quant à y trouver ce qu’on y cherche, Tintin ! Dans sa préface, Marc Fumaroli rend à juste titre ses lettres de noblesse à la métaphore en lui accordant « le charme des citations poétiques ».
Les métaphores, il les chasse depuis longtemps non pour les mettre en fuite mais pour les attraper dans son filet à papillon et les conserver. Comment avaient procédé ses prédécesseurs pour ranger « Rompre le charme », « Graisser la patte », « Avoir le couteau sous la gorge », « jeter le froc aux orties », « Enfiler des perles »? Le lexicographe Alain Rey avait fait un classement classique par ordre alphabétique, et Claude Duneton un classement thématique. Marc Fumaroli juge le classement alphabétique« fort abstrait, en contradiction avec la nature, concrète, visuelle, sensuelle, imaginative et ironique de ces expressions verbales ou locutions adverbiales ». Il a donc opté pour un classement par champs sémantiques ; il a parié sur l’intelligence du lecteur en supposant que sa mémoire a emmagasiné « références tacites et points de comparaison cachées ». Il a tort. Non qu’on se perde dans son livre. Pire encore : on ne s’y retrouve pas. Ce qui est d’autant plus râlant qu’il est d’une grande richesse (même si dans les nombreux exemples choisis pour illustrer l’usage de telle ou telle métaphore, on est parfois surpris de trouver Métro, journal gratuit dont les qualités d’écriture nous transportent rarement, aux côtés de Joachim du Bellay).
Ceux qui ignorent que « Tohu-bohu » vient de l’hébreu n’auront jamais l’idée d’aller chercher dans « Ancien Testament » ! A noter une étrange absence : on cherche en vain un chapitre sur les métaphores sexuelles alors qu’elles abondent dans le langage courant, en littérature et en poésie. « Lever l’étendard »reste confiné au lexique de la guerre, et « Planter sa tente » ne sortira pas de l’itinéraire de Jérusalem (Ancien Testament) à Chateaubriand (Mémoires d’Outre-Tombe). Je suis bien tombé, tout à fait par hasard en « Histoire », sur une entrée « Discuter du sexe des anges », mais j’ai été plutôt déçu. Non parce que je m’attendais à quelque chose de sensuel. Le problème, c’est l’explication :
« Une légende veut qu’au moment où les Turcs du sultan Mehmet II forçaient en 1453 les défenses de Constantinople, les théologiens byzantins disputaient entre eux du sexe des anges. C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire ».
En revanche, question cheval, on est ferrés.
(« Une boutique aux Champs-Elysées, un dimanche de mars 2019 » photo Passou)
1 788 Réponses pour Quel tohu-bohu métaphorique !
La Tique le 27 à 20h10
Ma tique préférée enfin tu admets te souvenir de ce voyage avorté.
Je suis rassuré sur ton Alzheimer, j’étais inquiet.
Mon maître! J’ai un gros doute mais un agréable compagnon de blog bien plus intéressant que toi, c’est évident.
Mais ça aussi tu le sais.
Quant à tes propos de l’époque sur GAG, ma chère HR, je suis toujours prêt à te les faire bouffer où tu veux, quand tu veux (avec toute la délicatesse dont je peux faire preuve, bien sûr)
Marie Sasseur, soyez précise dans la chronologie….en Mai 1927, Desnos ne suit pas les positions d’ Aragon, Breton et Péret, ni Eluard qui déclarent dans la brochure « A grand jour » leur engagement au parti communiste,mais Desnos n’est pas fâché avec Breton à cette époque, puisqu’ en aout 1928 Desnos publie « la place de l’étoile, « drame en neuf tableaux » avec une dédicace à André Breton .
La rupture a lieu en 1929.
En Mars 1929 André Breton qui organise une réunion rue du Château,pour clarifier les positions des divers intellectuels du surréalisme face a communisme (et c’est là qu’il y aura graves divergences entre les staliniens et les autres.. ) envoie ce mot à Desnos:
« Cher ami,votre présence est indispensable à la réunion samedi soir » C’est là que Desnos s’abstient et prend le parti de ceux qui ne veulent pas de l’engagement communiste pour le mouvement . C’est en septembre que Desnos publie dans la revue de George Bataille « Documents » des poèmes magnifiques qui sernt repris dans « Cors et biens ». là, oui, la rupture est totale avec Breton qui publiera en décembre son Second Manifeste, dans lequel il procède officiellement à l’ exclusion de Desnos.
Oui, merci Edel, c’était en 29 et pas en 27, que Desnos a laissé béton le tyran.
le touite de droite nous cause des mésaventures Yuval Noah HARIR. Je crois savoir que ce type écrit des best-sellers. Mais quelqu’un icite pourrait-il nous parler du contenu, à supposer qu’il les ai vraiment lus. Je ne crois pas que ç’ait été le cas de notre haute, ni que son nom soit apparu dans le récent « goût de la vulgarisation scientifique » de JB (au mercure). Or, j’aimerais bien disposer d’une opinion éclaircie pour mon dîner avec jean-didier, ce soir. Merci pour votre aide éventuelle.
pedo le cloporte, quel bovin vous amene ce matin?
Votre amour defuncté, un fois changé de pseudo, n’était plus votre « meilleur pote de blog »?
Je vais vous dire une chose, pedo le cloporte.
Je pense que votre amour defuncté a pris cher en apprenant que son paternel se faisait enlécu, comme ils disent dans le neuf-trous.
En 1925, Robert Desnos fait un projet de « Lettre aux médecins-chefs des asiles de fous ». Elle sera modifiée et reprise en collectif dans « La Révolution surréaliste ». Dans ce projet Desnos insiste : » L’asile d’aliénés, sous le couvert de la science et de la justice, est comparable à la caserne, à la prison, au bagne. » Plus loin il écrit :
»Les fous ne seraient-ils pas les victimes individuelles par excellence de la dictature de la société et au nom même de cette individualité qui est tout de même le propre de l’homme, ne convient-ils pas(nous vous le demandons en conscience) de libérer ces forçats de la sensibilité ? »
Desnos achève sa lettre par cette supplique aux médecins : »Puissiez-vous ne pas mépriser notre opinion demain matin, à l’heure de la visite, quand vous tenterez sans logique de converser avec ces hommes, sur lesquels, reconnaissez le, vous n’avez d’avantage que celui de la force. »
Cette « Lettre aux médecins-chefs des asiles de fous » dénonce, l’état désastreux des institutions asilaires qui refoulent leurs malades à la périphérie de la société.mis les Surréalistes vont plus loin,ils valorisent la créativité de ceux qui sont enfermés et rendent justice à la liberté humaine , à ses potentialités multiples; ils envisagent le trouble psychique dans sa dimension révolutionnaire, en tant qu’il peut remettre en question l’ordre établi en imposant une vision du monde en prise directe avec une réalité qui échappe à la plupart des êtres socialement adaptés.
« Quant à tes propos de l’époque sur GAG, ma chère HR, je suis toujours prêt à te les faire bouffer où tu veux, quand tu veux (avec toute la délicatesse dont je peux faire preuve, bien sûr) »
Pedo le cloporte, je pense que vous aller devoir présenter des excuses à HR.
Pas de mal talk entre nous.
GAG, c’est l’acronyme de G.A Goldschmidt ?
Vous racontez n’importe quoi, pedo le cloporte. J’ai rencontré cet auteur, et lu ses livres, autifictions et traduction.
Et je veux bien echanger avec vous sur quelques passages d’une fausse autofiction ( me fait rire ce mot, comme on dit d’une femme disant la vérité, qu’elle maquille un mensonge) .
Vous avez lu quoi pedo ?
Attention, pas de la gueule. Des preuves.
Vous allez devoir présenter des excuses à HR, mais pas que, pedo le cloporte.
@DHH dit: 28 juillet 2019 à 7 h 45 min
Un vrai bonheur de lecture, merci !
Il me semble que vos longues études centrées sur la langue française (la grammaire, la rhétorique, je crois) ont dû être source de grandes passions. Les exemples de métonymie sont délicieux ! Ce sont peut-être aussi des mécanismes de l’inconscient ou le hasard d’un correcteur automatique (exemple de Jazzi, récemment pour « langueur »), enfin quelque chose de non-prémédité.
«Le joueur d’échecs a l’intention d’opérer le déplacement et d’exercer une action sur le système ; tandis que la langue ne prémédite rien ; c’est spontanément et fortuitement que ses pièces à elle se déplacent – ou plutôt se modifient. Pour que la langue ressemblât en tout point au jeu de la langue, il faudrait supposer un joueur inconscient ou inintelligent.» Breton aurait adoré cette remarque de F. de Saussure mais cette idée de substitution est-elle vraiment fortuite ?
Les exemples que vous donnez pointent aussi, par l’usage de certaines de ces expressions, une connivence entre groupes qui peuvent ainsi -gentiment – pratiquer l’ironie à proximité de touristes ou d’interlocuteurs n’y comprenant rien.
Dommage que votre recherche soit inaccessible…
En parlant de métaphore, si on rapproche un plan de cinéma de la langue, savez-vous pour quelles raisons Deleuze a dit (ou écrit) que « La croisière du Navigator »* était la plus belle métaphore du cinéma » ? (métaphore de l’enfermement ?)
Je vois bien celles, surréalistes, de Buñuel dans « Un Chien andalou » dont (lune frôlée / œil tranché) la rencontre fortuite de la lune et d’un rasoir – (le désir et la mort ?).
* »La Croisière du Navigator », de Buster Keaton (1924 – muet – en noir et blanc) :
https://www.youtube.com/watch?v=jkRO7D52Lho
(Ce jeune milliardaire pour tromper son ennui, a donc décidé soudain de demander sa riche voisine en mariage. Cette dernière, ayant refusé, il part en croisière mais la jeune fille s’embarque sur le même bateau… Le lendemain, ils réalisent qu’ils sont les seuls passagers à bord du « Navigator », à la dérive… Et l’argent n’y joue aucun rôle !)
Anne-lise nous serait d’un grand secours…
Il y a un mouvement à l’époque en faveur des fous. Dans la Princesse Isabelle, Maeterlinck écrit une pièce se situant dans un viaage belge ou, depuis le Moyen Age, les Fous sont intégrés à la population.
JJJ JB édité au mercure, et JB édité au Mercure, la majuscule change bien les choses!
Donc Gracq réussit ce que Breton a raté dans Nadja? On refait l’histoire littéraire à coups de matraque , là…On devrait marier Clopine et Pablo!
Bien à vous.
MC
MC
@9.02 ce beau poème de Desnos me fait furieusement penser au récent conte de Grumberg, franchement douteux lui (la + précieuse des marchandises).
@ 6.55 etcetera. Se reporter à l’excellent blog de notre collègue athée, georges moreas, un ex-keuf qui ponctue bien, en général.
https://www.lemonde.fr/blog/moreas/
… toujours la même vulgarité, la même haine, la même violence implacable, dès les aurores moréales, chez notre soeur à toustes… Une frayeur et une fascination horrifiées. Comment pareille Gorgonne peut-elle se regarder et entendre écrire ainsi, dès le matin ? Un carburant nécessaire pour ne pas aller se pendre dans l’après-midi ?
Bonjour MC, je ne vous connaissais pas un humour aussi fin, vous gagnez à être connu, au fur et à mesure. Bien apprécié : « JB édité au mercure, et JB édité au Mercure, la majuscule change bien les choses ». J’espérais qu’on relèverait…, mais ne vous attendais point. Merci ! Je sais que jzmn ne le prendra pas à mal, bien au contraire, lui, il a un bon fond, au sens figuré, veux-je dire…
Bien à vous,
JJJ
ne l’oubliez pas
Le Français dans tous les sens
Grandes et petites histoires de notre langue
HENRIETTE WALTER
Le Goût des mots
je me souviens d’avoir entendu: manger la confiture avec un sabre
La Tique 10h03
J’ai rencontré cet auteur
Faux.
Mensonges et calomnies sont pour vous des principes de vie. Grand bien vous fasse.
Quant à avoir lu les livres de GAG je pense que vous ne tiendrez pas la distance.
Tiens, dites-moi à qui est dédié son livre sur Molière et qui se cache derrière cette dédicace.
Pourquoi appeler « autofiction » un livre qui comporte « autobiographie » dans son titre ?
Pour keuf, usurpateur et multi-pseudos, à rajouter dans ta clé usb:
il pleut des cordes, un temps à aller se faire pendre, lol.
Bien sûr que j’ai rencontré G. A. Goldschmidt, lors d’une rencontre littéraire. Pourquoi cela generait-il les extravagances de pedo le cloporte, qui n’a pas d’exutoire à sa haine baveuse, une fois mis devant l’évidence.
40.000 litres de pétrole déversés dans le Pacifique au large du Chili.
En complément ma chère Tique (ou vilaine teigne comme j’ai toujours aimé vous nommer)
J’ai posté mon premier commentaire sur ce blog le jour où passou à fait un billet sur GAG traducteur (2008 je crois) donc je crois (peut-être à tort) le connaître un peu.
« Bien sûr que j’ai rencontré G. A. Goldschmidt, lors d’une rencontre littéraire. »
La Tique
Où ?
La métaphore comme « véhicule » (c’est le cas de le dire) permettant d’explorer les rapports entre langage et pensée intéresse aussi les philosophes et les linguistes.
Paul Ricœur, La Métaphore vive (1975), huit études issues d’un séminaire à l’université de Toronto
Deux auteurs américains dont les noms sont associés à l’étude des métaphores : George Lakoff et Mark Johnson.
Et bien sûr le court essai bien connu de Susan Sontag, Illness As Metaphor, dans lequel elle montre les dangers de la métaphorisation (pour parler de la maladie ou de la maladie pour parler d’autre chose). « Décrire un phénomène comme un cancer, c’est inciter à la violence. L’utilisation du cancer dans le discours politique […] ‘justifie’ des mesures rigoureuses. »
Et encore le petit livre polémique de Jacques Bouveresse, Prodiges et vertiges de l’analogie.
En épigraphe, une citation de Paul Valéry :
« Le mal de prendre une hypallage pour une découverte, une métaphore pour une démonstration, un vomissement de mots pour un torrent de connaissances capitales, et soi-même pour un oracle, ce mal naît avec nous. »
Livre écrit dans un contexte spécifique (les remous de l’affaire Sokal et Bricmont), légitime dans son inquiétude quant aux « manières faciles dont la pensée humaine peut s’égarer » (David Stove) avec la hantise (préoccupation que l’on retrouve ici chez hamlet, certainement pas par hasard) de « la séduction exercée par la forme ».
Sans en contester ni l’honnêteté ni la salubrité, on se permettra de lui faire remarquer que la toute première citation mise en épigraphe (et qui m’est chère), celle de John Locke) comporte une image (une comparaison, pas une métaphore, du moins initialement), celle de la « caverne de brigands » ou de la « tanière de renards » pour les positions de ceux qu’il accuse de malhonnêteté intellectuelle, dont la force vient seulement de ce qu’elle est environnée de « ronces » et d' »épines », et obscurcie par les buissons alentour.
@10.27, bonne corde alors, sa soeur marie la pendouille… (it rains cats and dogs sur le tour de france ?). Rentre à paris avec eux, ma fille, ça vaudra mieux que de te liguer sur ta clé BSU !
Moi, naguère c’était Javert, parait-il, et toi Jeanne (ou Terzoune ?)… T’as toujours eu le même pseudo usurpé, pas vrai AD, dafnaée, waldène, DJEDLA, j’en passe et j’ennoblie des gags, et que j’t’emballe in the darkweb, etc. ?
Ah Javert !
J’avais pas fait le rapprochement, mais maintenant qu’on en cause.
renato
Le lingue non sono isole separate l’una dall’altra. Il francese, ad
esempio, deve molto alle altre lingue : i prestiti massicci dall’antico
germanico prima dell’VIII secolo (bleu, soupe), poi dallo scandinavo
(duvet, marsouin), dall’italiano nel XVI secolo (esquisse, do, bécarre)
e dall’inglese a partire dagli ultimi due secoli (sentimental, ouest),
nonché i prestiti in quantità più ridotta dalle altre lingue. Viceversa,
se il francese è stata una lingua di « accoglienza », essa ha anche dato
molto alle altre lingue d’Europa
https://gerflint.fr/Base/Italie4/walter.pdf
Paul Edel dit: 27 juillet 2019 à 19 h 00 min
Mais sérieusement : tu n’as vraiment pas quoi lire de mieux que ce escroc de Breton?
C’est le seul auteur de la Pléiade que tu n’as pas lu? Tu as la Pléiade de Pessoa? Dans n’importe quel page de l’auteur du « Livre de l’intranquillité » il y a plus de littérature que dans toute « l’oeuvre » de Breton.
Tu pourrais sinon emmener le petit pavé de 800 pages en poche des « Sermons » de Maître Eckhart, l’une des oeuvres les plus fascinantes qu’existent – combinée à la beauté de l’endroit ça pourrait même te produire des extases…
La seule explication vraisemblable que je vois au fait que tu emmènes Breton au cap Frehel, c’est que celui-ci se trouve en Bretagne… Sinon, je n’arrive pas à me l’expliquer. À moins que tu aies des goûts littéraires douteux, ce que je ne pourrais jamais croire.
Maître Eckhart – Les sermons
EUR 16,20
Editeur : Albin Michel
Collection : Spiritualités vivantes
Traduction de Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière.
L’écriture automatique, un divertissement pour week-end nuageux.
(Angelo Rinaldi)
Personne ne parle du bouquet des expressions imagées de Claude Duneton, publié en 1990 dans la collection Bouquins, puis repris et augmenté par Sylvie Claval en 2016:
« Le Bouquet est un florilège, aussi étendu, aussi complet qu’il se pouvait, des façons de dire des bonnes gens de toutes les époques. Des bonnes gens, mais aussi des coquins, des filous, des artistes, des mères de famille – des bandits et des banquiers !. »
DHH vous nous aviez donné il y a quelque temps un florilège de définitions farfelues que j’avais adoré.
J’essaie de le retrouver.
la dernière phrase est bancale.
Soit « lui faire remarquer l’existence d’une image … »
soit, en achevant la phrase non terminée : « faire remarquer que … » tend à prouver qu’il est pratiquement impossible de se défaire de toute « illustration » pour « faire tableau », « mettre sous les yeux ».
(Quant à la distinction entre une sorte de « licence poétique », liée à l’idée de la forme comme ornement surajouté, et un éventuel potentiel heuristique de l’image, on ne peut pas reprocher à ce petit livre, né de l’occasion, de ne pas vraiment l’aborder puisque ce n’était pas son propos.)
et alii ;
en it. abat-jour pour paralume et afin de valoriser quelque peaux de coniglio passé par le mains d’un fourreur, lapin. Il y un texte de Savinio à ce propos.
Vous n’en saurez pas plus, les deux soudards, sur un sujet que j’ai épuisé, mais qui valait le coup. Avec le recul, je le pense vraiment. Je réserve la suite pour Passou, et personne d’autre, si l’occasion se représente.
_________________
Une métaphore tohubuesque.
Un p’tit peu d’alpinism’ sur un mont de Venus.
définitions :
le surréalisme comme projet d’inverser le lien entre réel et réalité.
la réalité n’est que l’idée que se fait un individu du réel.
le réel pré existe à la réalité, il est une essence ontologique indépendante de toutes formes d’interactions extérieures.
la réalité est une construction à partir d’une somme d’interactions influençant le psychisme du sujet et inventant ainsi sa subjectivité.
@ Ah Javert ! maintenant qu’on en cause
… oui, c’est comme ça qu’elle m’affublait quand elle voulait être gentille, qu’elle en avait marre des keufs et qu’elle venait de lire les Misérab’ ! Avait remarqué que Javert était + intéressant que Valjean. C’était son fantasm’à elle, hein…
Une drôle de paroisienne, changera jamais, de toute, aura tjs le dernier mot, ou le dernier pseudo usurpé à la mode.
Voilà je l’ai retrouvée
Liste de mots ou d’expressions assorties de la définition de leur double phonétique
Ramadan : Ce que disait Eve pour faire avancer le bateau
Expatriées : Anciennes petites amies mal rangées
Théologie : Mais café au travail
Châtaigne : Félin méchant
Allégorie : pour encourager un gros singe
Mercato : Maman pratiquante
Sismique : Salaire élevé car correspondant à six fois le salaire minimum en France
La moustache : Le ketchup aussi
Patois Nîmois : Mais c’est qui alors ?
Groupe sanguin : Les loosers du Loto
le skieur alpin : Le boulanger aussi
Le crayon à papier : Donc il coule
Chinchilla : Emplacement réservé aux chiens pour faire leurs besoins
Portail : Cochon Thaïlandais
Gabon : Mec vraiment trop sympa
Perroquet : Accord du paternel
La maîtresse d’école : L’institutrice prend l’avion
Les ciseaux à bois : Les chiens aussi
Les tôles ondulées : Les vaches aussi
La camisole : La drogue rend solitaire
Aventurier : Maintenant tu ne ris plus
Un enfoiré : Une année de perdue
Le Massif Central : Le gros au milieu
Le mascara : Déguisement pour rongeurs
Pilote d’essai : Chauffeur de corbillard
Il faut s’y faire : Expression utilisée pour les chevaux à six pattes
Se faire à l’idée : Faire l’amour avec Johnny
pour Lavande …et peut-être d’autres
effets d’homonymie phonetique entre groupes de mots
Ramadan : Ce que disait Eve pour faire avancer le bateau
Expatriées : Anciennes petites amies mal rangées
Gaspacho : Flatulence froide
Théologie : Mais café au travail
Châtaigne : Félin méchant
Cédille : Invention stupide créée par un certain Monsieur Duçon
Allégorie : Fait d’encourager un gros singe
Chandail : Jardin plein de gousses
Saint Ignace : Fête des cheveux
Syntaxe : Fête des impôts
Dimanche : T-shirt de poulpe
Fêtard : Il faut rentrer se coucher
Incontournable: Personne conne pouvant pivoter
Mercato : Maman pratiquante
Sismique : Salaire élevé car correspondant à six fois le salaire minimum en France
La moustache : Le ketchup aussi
Patois Nîmois : Mais c’est qui alors ?
Groupe sanguin : Les loosers du Loto
Pomme dauphine : Pomme de terre arrivée deuxième à Miss Patate
Un skieur alpin : Le boulanger aussi
Considéré : Tellement il est con, il n’en revient pas lui-même
Le crayon à papier : Donc il coule
Chinchilla : Emplacement réservé aux chiens pour faire leurs besoins
Portail : Cochon Thaïlandais
Gabon : Mec vraiment trop sympa
Liban : Canapé clic-clac
Perroquet : Accord du paternel
La maîtresse d’école : L’institutrice prend l’avion
Les ciseaux à bois : Les chiens aussi
Les tôles ondulées : Les vaches aussi
La camisole : La drogue rend solitaire
Péniche : Zizi portugaiche
Aventurier : Maintenant tu ne ris plus
Un enfoiré : Une année de perdue
Le Massif Central : Le gros au milieu
La Bosnie : C’est quand ta patronne ne veut pas avouer ses torts
Le mascara : Déguisement pour rongeurs
: Pilote d’essai : Chauffeur de corbillard
Il faut s’y faire : Expression utilisée pour les chevaux à six pattes
Se faire à l’idée : Faire l’amour avec Johnny ou David
Bâtiment : Si ti dit pas la vérité
Entrer dans l’arène : Action permettant d’assurer la descendance du royaume
Tequila : Interpellation d’un inconnu chez soi
Salsa : Chose pas très propre
Cramponner : Douleurs nasales
Gévaudan : Ce que l’on dit à mamie quand on a enfin retrouvé son dentier
Jennifer : Ni table à repasser
James Dean : Le soir, comme tout le monde
Ingrid Bettencourt : Femme qui ne comprenait rien à l’école
Patricia Kaas : Mais elle ne répare jamais
Jodie Foster : Personne avec qui il ne faut pas parler le Jeudi
Philippe Manoeuvre : Mais il n’a toujours pas réussi à se garer
La Tique 10h59
Comme d’habitude la baudruche se dégonfle (même pas une métaphore, nul)
[Derrida, la métaphore]
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1006111019.html
Pratiques linguistiques » Métaphore blanche
DHH nous nous sommes croisées mais votre nouvelle liste s’est enrichie (comme le « Bouquet » de Claude Duneton).
Suite, à propos du roman d’un auteur que l’on peut situer quasiment à l’origine de l’appellation « surréalisme » (quel texte Apollinaire avait-il entendu lire qui lui a inspiré le terme ?) puis très vite aux marges, à côté sans s’être dressé contre (ni avoir été exclu)
(x dit: 27 juillet 2019 à 16 h 59 min)
Dans son enfance princière, le fou criminel isolé dans un palais immense et presque désert passe par diverses phases étranges :
« C’est alors que je m’épris d’une violente passion pour les objets, les choses inanimées. [Pas des objets d’art dont regorge le palais] non, e m’épris exclusivement d’objets inesthétiques, à peine façonnés, et bien souvent de matière brute, de matière première. Je m’entourai des choses les plus hétéroclites. Une boîte de biscuits en fer-blanc, un œuf d’autruche, une machine à coudre, un morceau de quartz, un lingot de plomb, un tuyau de poêle. […] La machine à coudre était comme le plan, la coupe transversale d’une courtisane, une démonstration mécanique de la puissance d’une danseuse de music-hall. »
« Tout bouge, tout vit, tout s’agite, tout se chevauche, tout se rejoint. Les abstractions elles-mêmes sont échevelées et en sueur. »
et Genette?
G. Genette : Figures [compte-rendu]
sem-linkJosette Domerc-Navarre
https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1969_num_3_1_5448
exemple:
dans le équipes dirigeant les grandes entreprises françaises, notamment le systèmes bancaire, une grande majorité sont des catholiques pratiquant et traditionalistes qui vont à la messe tous les dimanches avec leur 8 enfants : ça c’est le réel.
parmi les journalistes des grands médias français une grande majorité sont des athées, laïcs : eux construisent nos réalités.
ainsi croissent les distorsions entre réel et réalités.
on peut soi le déplorer, soi écouter le dernier album d’un des plus grands compositeurs actuels, les vieux choisissent l’option 1, et les jeunes ont chois d’écouter Thom Yorke, que Dieu fasse qu’ils trouvent en lui la force et la volonté de construire ce monde à venir, nul doute alors que ce monde sera meilleur que le nôtre. comme j’aimerais avoir 20 ans pour le construire avec eux et leur montrer comment éviter les erreurs que nous avons commises.
La délicatesse d’âme de notre grand producteur d’ « idioties abrutissantes » – G.Bataille (1) – :
« Mon admiration ne va qu’à des hommes dont les dons (d’artiste, entre autres) sont en rapport avec le caractère. C’est vous dire que je n’admire pas plus M. Céline que M. Claudel, par exemple. Avec Céline l’écœurement pour moi est venu vite : il ne m’a pas été nécessaire de dépasser le premier tiers du « Voyage au bout de la nuit », où j’achoppai contre je ne sais plus quelle flatteuse présentation d’un sous-officier d’infanterie coloniale. Il me parut y avoir là l’ébauche d’une ligne sordide. Aux approches de la guerre, on m’a mis sous les yeux d’autres textes de lui qui justifiaient amplement mes préventions. Horreur de cette littérature à effet qui très vite doit en passer par la calomnie et la souillure, faire appel à ce qu’il y a de plus bas au monde. »
(André Breton, 1950)
(1)
Je n’ai pas grand-chose à dire sur la personne d’André Breton que je ne connais guère. Je ne m’intéressais pas à ses rapports de police. Je regrette seulement qu’il ait si longtemps encombré le pavé avec ses idioties abrutissantes. Que la religion crève avec cette vieille vessie religieuse. Cela vaudrait la peine, cependant, de conserver le souvenir de ce gros abcès de phraséologie cléricale, ne serait-ce que pour dégoûter les jeunes gens de se châtrer dans des rêves.
(Georges Bataille. Oeuvres complètes).
on peut soiT le déplorer, soiT écouter le dernier album
Pedo le cloporte, je vous ai répondu. Le reste ne vous regarde pas.
La Tique 11h19
je vous ai répondu.
Non.
. Depuis la traduction chez Minuit, en 1963, des Essais de linguistique générale de Roman Jakobson, l’elocutio est, en effet, en train de renaitre[41] mais réduite au couple métaphore/métonymie (cette dernière englobant alors la synecdoque grâce à l’unique critère de contiguïté) – et l’on sait que l’ouvrage a été fondateur pour les néo-rhétoriciens du Groupe de Liège, qui, l’été 1963, se réunissent pour la première fois[42], et qui, rappelons-le, vont œuvrer à instaurer l’écart comme «critère de rhétoricité».
JOURNAL ARTICLE
« TOUTE BLANCHE DANS LA BLANCHEUR »: La prédominance de la métaphore blanche dans l’écriture beckettienne
https://www.jstor.org/stable/25781226?seq=1#page_scan_tab_contents
Souvenir de Poirot Delpech s’amusant un jour, pour saluer la vitalité du français, à traduire: « troubles are my problem » par : « les pépins c’est mes oignons »…
et alii à 11 h 25 min
oui, le Groupe μ et leur Rhétorique générale
Pour DHH et Lavande.
Délirant… délire en lisant !
En 1980, Barthes écrivit une introduction pour le Dictionnaire Hachette. Ce paragraphe est à la poursuite de vos irrésistibles citations (comment jouer de l’orthographe et de l’oreille : « homonymie phonétique ») :
« […]Enfin, dernière surprise de cet objet réputé sage, le dictionnaire déborde son ustensilité. Nous croyons qu’il est un outil indispensable de connaissance, et c’est vrai ; mais c’est aussi une machine à rêver ; s’engendrant lui-même, de mots en mots, il finit par se confondre avec la puissance de l’imagination. Une page de dictionnaire fait défiler devant l’esprit ou sous nos yeux, les grands objets conducteurs de la rêverie, ébranle l’imagination. Chaque mot est comme un vaisseau ; il semble d’abord clos sur lui-même, bien enserré dans la rigueur de son armature ; mais il devient très facilement un départ, il s’évade vers d’autres mots, d’autres images, d’autres désirs : voilà le dictionnaire doué d’une fonction poétique. […] »
Et de vos citations, puisque c’est dimanche : « Dimanche : T-shirt de poulpe ».
HISTOIRE DE MARQUER LE COUP
C’est le tic de langage par excellence. Le virus « du coup » est partout. Dans toutes les phrases, dans toutes les bouches, et on ne s’en aperçoit même pas. Jusqu’à ce que…
https://www.causeur.fr/du-coup-tic-langage-grammaire-158511
sauf que c’est prendre le problème à l’envers car c’est parce que :
Eve demandait à Adam de ramer qu’on a donné ce nom à cette fête : Ramadan
ses flatulences étaient froides qu’on a donné ce nom de gaspacho.
ceux qui ne voulaient pas prend leur café au travail qu’on a propose de choisir l’option théologie.
on a trouvé à son pied un félin méchant qu’on a donné ce nom au fruit : châtaigne.
on a entendu dans un zoo ces encouragements pour un gros singe qu’on les appelées allégories.
le jardin plein de gousses que le poète l’a nommé chandail.
pour trouver un nom à la fête des cheveux qu’on a trouver Saint Ignace
Pareil pour les impôts : Saint Taxe.
etc etc etc…
il faut pas induire les lecteurs en erreur en inversant les faits.
Houda Ounis
COUP DE FOUDRE
Etude linguistique
d’une métaphore
http://www.lambert-lucas.com/livre/coup-de-foudre-etude-linguistique-dune-metaphore/
PABLO j aime Bataille Desnos et Reverdy ensuite les insultes entre écrivains ne m intéressent pas vraiment ce n est ppas vraiment la meilleure part de leurs oeuvres avec une exception ! LOUIS Ferdinand Céline là un maître dans l insulte foudroyante genre l agité du bocal pour Sartre
« Je regrette seulement qu’il ait si longtemps encombré le pavé avec ses idioties abrutissantes. Que la religion crève avec cette vieille vessie religieuse. »
et c’est même pour ça que dit que Georges Bataille.
le coup du titre
Coup d’essai, coup de maître
http://editions-sydney-laurent.fr/livre/coup-dessai-coup-de-maitre/ce clic m’a couté les yeux de la tête
et parce qu’il a enlevé les plis aux métaphores qu’on dit Jacques Derrida.
Graisser la patte : serrer la main d’un garagiste avant qu’il les ait lavées.
Enfiler des perles : désigne un harem où le sultan a donné le prénom « Perle » à toutes ses femmes.
Avoir le couteau sous la gorge : désigne opération de la hanche effectuée par un chirurgien ayant loupé la plupart de ses cours.
x, j’ai attaqué « Il metodo Catalanotti » par la face Est (transalpine) : c’est pas de la tarte, pour rester dans les métaphores qui sont le sujet du jour. C’est une langue proche de l’italien mais il n’y a pratiquement pas une phrase qui soit entièrement en « vrai » italien.
« Accapì che doviva susirisi e annare ad arrispunniri, ma non ce la faciva, era troppo ‘ntordonuto dal sonno, aviva la vucca ‘mpastata. Allungò un vrazzo, addrumò la luci, taliò il ralogio : le tri del matino ».
Parfois c’est très proche et on devine facilement mais c’est pas toujours le cas. Les neurones doivent carburer, mais ça m’amuse.
L’interversion fréquente du b et du v rappelle l’espagnol où les deux sons sont proches.
Je n’arrive pas à retrouver le lien que vous m’aviez donné pour un dictionnaire spécifique « Camilleri ». Pouvez-vous me le redonner? Merci.
Discuter du sexe des anges : Judith Butler a proposé de remplacer cette expression par « discuter du genre des anges ».
défendant ainsi le droit des anges à choisir eux-mêmes leur sexualité.
cf : combat dans les années 90 des anges transgenre.
Dix heures, le soir. Le vent d’Ouest entre par la fenêtre de Maman.
Dans l’atmosphère, des yeux d’animaux mobiles.
Le vent ressemblait à un Dieu récent, ses ailes blanches frissonnant comme le givre.
Les ailes remplissaient la chambre de Maman comme une grande lessive.
Le corps Dieu du vent sentait la jonquille à la neige et la fourrure de martre.
Le corps vent Dieu, enleva Maman dans une nuée cristalline.
Vers la même heure, dix heures, le soir, sort Dangelor.
Doucement, dans la neige jonquille en fleur il passe les mains.
Il goûte la saveur tactile.
En souriant il se relève, avec joie sous les arbres, il marche.
La lumière de la neige prend des couleurs pastel étranges.
Oubliés le jour et la nuit …
La neige est un tiers état, un ciel terrestre.
Dangelor tel un astre noir, réalise une orbe et trace la neige jonquille pastel qui fait oublier le jour et la nuit.
Jivre est devant une barrière, derrière la neige au fond du jardin.
Il pousse la barrière, la neige de rêve et de lumière s’écroule.
La barrière est toute nue au milieu de la blancheur fourrure, de la blancheur pastel jonquille.
Apparaît alors, la Haute Digue.
Dangelor la gravit en quelques foulées.
Après la clarté céleste de la neige, l’obscurité de l’eau, le néant.
Au loin, par-dessus les vagues, la bouée verte, la bouée rouge, comme deux éléments de matière jetés au hasard.
Au-delà de ces deux éléments verts et rouges flottants, l’inexistence, le trou.
Dangelor se retourne, la lumière de la maison de la digue, de la chambre de maman enlevée par le vent dieu est éteinte, coupée.
Dangelor, pense au-delà des arbres du jardin, par-delà la digue.
Il tend l’oreille, mais la neige rêveuse a éteint jusqu’au ressac des vagues.
Il retrouve Jivre dans le hangar installé dans le Fameux Findor, le petit canot de sauvetage en toile accroché à ses flancs.
Dangelor, dans un coup de reins resté dans les annales de l’Histoire, pousse le flamboyant Jivre, le Fameux Findor et le petit canot de toile et les mets à l’eau avant de sauter tel un karatéka pour les rejoindre.
L’eau jaillit, blanche, laiteuse avec un bruit glacé.
L’Embarcation glisse comme une morte sur le néant, sur la mare nostrum.
Les flocons de neige tournoient, puis comme des loupiotes s’éteignent dans l’eau salée.
Jivre pagaie avec force virilité et rage, Dangelor allume une clope.
Le courant marin, le courant d’une mort noire, bien différente de l’anesthésie de la neige qui emporta Maman, les fait dériver jusqu’à la bouée rouge.
Dangelor devient nerveux :
-Jivre nous n’aurions pas du …
-Pourquoi ?
-Le Findor n’est pas réel
-Nous n’avons plus la puissance de l’eau
-Mais nous avons le rêve, Dangelor …
-Jivre tu te fourvoie, regarde en arrière
-Ho oui Dangelor, c’est affreux !
-La lumière de la maison de la digue, de la chambre de maman …
-Il ne reste que les bouées …
-Quelle précarité !
Jivre et Dangelor nagent dans l’eau glacée tueuse, chacun rejoignant sa bouée.
Dangelor hurle à Jivre
– Toi qui te vantes de n’avoir aucune attache !
– Et toi qui prétends n’avoir aucuns sentiments !
En chœur tragique :
Nous, vaillants Jivre, /nobles Dangelor
Les couilles gelées et le cœur infracté
Sodium/ Soleil
Naines rouges / Naines Blanches
Nous, vaillants Dangelor / imputrescibles Jivre
Noisettes brisées /cœur noyé
Invoquons Saint Passou et Don Annibal !
C’est alors qu’au dessus de l’écume des nuits, vint se profiler l’étrange silhouette de Dom Alba. Il riait férocement :
-Petits niais, sacripants, voleurs de Fameux Findor, vous êtes nuls !
Relisez le mode d’emploi du bateau avant de sauter dans n’importe quelle galère!
Hein mes petits chéris !
Il s’assit comme un Pacha sur un fauteuil nuageux, les mollets velus et dodus par-dessus le dossier et se mit à tirer sur son gros cigare, le fit gicler jusqu’aux confins de la voûte céleste.
Dix heures, le soir. Le vent d’Ouest entre par la fenêtre de Maman.
Dans l’atmosphère, des yeux d’animaux mobiles.
Le vent ressemblait à un Dieu récent, ses ailes blanches frissonnant comme le givre.
Les ailes remplissaient la chambre de Maman comme une grande lessive.
Le corps Dieu du vent sentait la jonquille à la neige et la fourrure de martre.
Le corps vent Dieu, enleva Maman dans une nuée cristalline.
Hamlet, spécialement pour vous, je vous redonne un syllogisme loufoque que j’aime bien :
« Un mort-vivant c’est un oxymore, or un occis-mort c’est un pléonasme donc un oxymore est un pléonasme »
Se refaire une virginité : désigne la plaidoirie de l’avocat d’une femme ayant fait des galipettes avec son mariage pour échapper à la peine de mort en Iran.
pléonasme, oxymore, toussa c’est un peu synagogue, non ?…
Personne ne lui rend jamais vraiment hommage, pourtant il a sa statue à Meudon, au bout de la terrasse de l’Observatoire. On m’y voit parfois prier à ses pieds.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Janssen
Ce soir je mange une choucroute garnie.
Lavande, traduction à l’oreille :
Accapì che doviva susirisi e annare ad arrispunniri, ma non ce la faciva, era troppo ‘ntordonuto dal sonno, aviva la vucca ‘mpastata. Allungò un vrazzo, addrumò la luci, taliò il ralogio : le tri del matino.
Il comprit qu’il devait se lever [du lit] et aller répondre [arrispunniri], mais il en avait pas la force, il était trop étourdi par le soleil, il avait la bouche pâteuse. Il allongea un bras, alluma la lumière, regarda la montre [horloge ? réveil ?] : les trois du matin.
Synagogue ou presbytère, JJJ ?
Vous connaissez l’histoire que raconte Colette : quand elle était enfant elle aimait beaucoup le mot « presbytère » (parce qu’il rimait avec mystère ?). Tout ce qu’elle aimait bien et qu’elle trouvait mignon, elle l’appelait « mon petit presbytère » jusqu’au jour où elle a appris le sens du mot. Ça a un peu cassé le charme.
http://lanuitdutemps.unblog.fr/2015/08/09/histoire-singuliere-dun-presbytere-colette-la-maison-de-claudine/
Renato : trop étourdi par le Sommeil je pense (correcteur comme dirait Bérénice)
Pardon :
étourdi par le soleil > étourdi par le SOMMEIL
« Les yeux m’en tombent » m’étaient restés dans le gosier… Monsieur A.
Pourquoi ne fut-il pas question des bras ?
Métaphore de circonstance, j’imagine.
Et que Fumarolle se soient emmêlés dans ses paperolles, pas étonnant.
Comment donc aurait-il pu classer tout cela ?
cf : combat dans les années 90 des anges transgenre.
c’est vieux comme Mathusalem!
Il y a quelques trucs qu’on repère vite comme le préfixe « a » devant pas mal de verbes (que Quadruppani a souvent gardé dans la version française d’ailleurs : « il s’areveilla »), le « e » remplacé par « i », le « b » remplacé par « v » mais ça nécessite quand même une certaine gymnastique !
Lavande, essayez ce Pizzuto* : Dall’ombra
ecco innanzi, tesi fiduciale prevalsa, austero soriano ove guadosa carreggiate, siccome carico di bagagli, greve la barda, a presidio ovvia subita diffidenza; and to eat no fish. Raggiunta l’apposita muraglia, rimanevi stecchito rito, in bassorilievo, quasi fittile mesopotamica sagoma. Né da novero. Altri cataloghi; poi gli incommensurabili. Squallida corporeità suddita a infiniti processi tosto operanti, di stanziale favilla singoli nati: per ciascuno sua propria araldica, in aneddoti accolti entro favoleggiato catasto. E sotto quel disagio precorritrice tristezza. Interrogare dalla porta novella età addentratesi; onde con un attimo, pur il contiguo, prendibile; propiziarla rimorsi per tenuissime colpe, l’illusione complementare, picasse pennellate aspre vivide ristorative, con dispregio di quanto offertoci, lodi al vendere, superstizioni augurali. Meglio sicché ogni ultimo del penultimo, non aversi regimi oltre illustre presagio. Tu riconsigliami della statura, o bocca bocca bella con i baffini furieri, imo sguardo quando la Fossa, fulmineo l’inestimabile sorriso. Hélas. Lo svincterallasvega. Ingravallo. Ed esempi di tematiche wagneriane.
* écrivain, traducteur — grec et latin —, policier.
Le Mathusalem : 6 l (8 bouteilles de Champagne)
Le Salmanazar : 9 l (12 bouteilles de Champagne)
Le Balthazar : 12 l (16 bouteilles de Champagne)
Le Nabuchodonosor : 15 l (20 bouteilles de Champagne)
Le Salomon
Dora Maar, More than a Surrealist Muse
The Centre Pompidou’s Dora Maar honors Picasso’s famous muse for the pivotal part she clearly, and often daringly, played in the establishment of the European avant-garde.
https://hyperallergic.com/510447/dora-maar-more-than-a-surrealist-muse/
Dora Maar :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/06/dora-maar-autoportrait-double-portrait_1.html
Renatp et Lavande
Ou bien
era troppo ‘ntordonuto dal sueno
Hein jazzi
Merci DHH
Liste ****
PS je roule avec le tour de France. Oui.
PPS
D
Ai tiré hier au soir quatre cartes
La papesse
La force
Le mat
Le pendu
Vs me faites un petit compte-rendu s’il vous plaît ?
Le sujet posé était la famille (et ses 36 èmes dessous)
Lavande dit: 28 juillet 2019 à 11 h 58 min
http://www.vigata.org/dizionario/camilleri_linguaggio.html
(c’est une page « spécialisée » du site consacré à Camilleri que quelqu’un d’autre avait mentionné). il n’y a sans doute pas tout (pas sûr que ce soit vraiment tenu à jour), mais c’est déjà un bon point de départ.
Il y a aussi un « Glossario tratto da ‘Il Birraio di Preston’ di Andrea Camilleri » composé par Margherita Di Rienzo, je n’ai plus les coordonnées exactes (c’est en pdf) mais avec le titre et le nom de l’auteur vous devriez pouvoir le retrouver facilement sur internet.
Votre 13h 07 montre que vous n’aurez pas longtemps de difficultés (après, pour certains mots ou expressions, viendra le problème inverse, quand ils se seront imposés à la place de l’italien, comme picciliddro ou “scassare i cabasisi”…)
Question d’habitude : au bout d’un petit moment, ça se fait tout seul.
Bon, ça n’intéresse personne, tant pis.
Les passages cités (28 juillet 2019 à 11 h 13 et 27 juillet 2019 à 16 h 59) étaient tirés du roman de Blaise Cendrars, Moravagine (titre que je lis régulièrement de travers Mavoragine…).
« Quelques jours plus tôt, un article de Newsweek affirmait que, dans sa traduction russe, le livre d’Harari était moins prompt à critiquer l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014. »
Le philosophe prêt à toutes les compromissions. Il ne restera rien de ses livres putassiers. C’est un penseur qui surfe sur la vague de la pensée molle, qui finira aux oubliettes ipso facto. Désormais, les lecteurs consciencieux savent qu’il ne faut jamais lire cet escroc.
IL est même victime de négligence que l’on rajoute. Après tout, c’est lui qui a ouvert l’égout :
Mais le philosophe israélien a ajouté que, s’il avait autorisé certains changements dans la traduction russe, il avait eu connaissance depuis d’autres modifications, non autorisées cette fois : « On m’a dit que lorsque je parle de la conquête russe de la Crimée, le mot ‘conquête’ a été remplacé par ‘réattachement’, et que lorsque je parle de mon mari, on utilise le mot ‘partenaire’. Si c’est vrai, je m’oppose fermement à toutes ces modifications non autorisées, et je ferai de mon mieux pour les corriger », a-t-il affirmé. (Le Monde)
Consultation auprès de madame Irma (50 euros)
La Papesse représente plus la Justice : elle est un peu raide (rose !)
La Force, le pouvoir féminin
La Papesse + La Force : Sensualité
Le Mat implique la notion de mouvement, abandon, lâcheté, départ non préparé, fuite, etc.
Le Pendu, la notion de punition (le père ?).
Il faudrait imaginer une édition de son livre avec une marge plus large que de coutume, afin que le lecteur puisse rayer un mot ou une phrase dans le texte et en substitué d’autres de son cru au stylo bille. Le lecteur effectuerait ainsi lui-même la censure et le caviardage, prônés par l’auteur lui-même, encouragé par lui, pour atteindre un degré de putasserie encore jamais connu de la part d’un auteur. Belle leçon d’honnêteté donnée par ce non-écrivain qui se révèle être la plus infâme crapule de la sphère intellectuelle. Ses livres déjà ne valent rien. Après « traitement », il n’en restera rien, et c’est sans doute mieux.
Skye blossom over the Yellow House, 1917 Paul Klee:
https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/67644805_3389553454391921_8462137994726342656_n.jpg?_nc_cat=110&_nc_oc=AQkZAlsTgeVLJ5bQS79PAe_vIfpWXA3qh_l8440oeMOIsiG3JxeSRpQUaBHtIkxBCZ8&_nc_ht=scontent-cdt1-1.xx&oh=cc1232d65503e9bbf481bcb752fd08a4&oe=5DAC1742
Nicolas de Staël, c’est mieux, Fiammetta !
https://www.youtube.com/watch?v=0chVpstx-cA
Le programme de la Mostra de Venise fait polémique, avec le violeur pédophile Polanski à qui on déroule le tapis rouge. Et pourtant, tenez-vous bien, voilà le boniment du directeur, quel escroc, quel menteur, quel falsificateur éhonté !
« Une édition qui, selon son directeur Alberto Barbera, est marquée par une réflexion sur la condition féminine, révélant « une nouvelle sensibilité » dans la production cinématographique après l’affaire Weinstein. »
Je ne savais pas que le repris de justesse Polanski, qu’un juge attend en Californie, portait « une réflexion sur la condition féminine » après l’affaire Weinstein. C’est en prison que Polanski devrait aller méditer là-dessus, le viol et la liberté de dire non. Hallucinant !
Compte tenu du temps, des techniques, des poétiques, peut-on dire mieux, Jacques ? Vous préférez Nicolas de Staël.
Le seul film de Polanski qui serait éventuellement une réflexion sur la condition féminine est « Tess ». Il a tourné cette oeuvre dès son retour en France, alors qu’il fuyait l’Amérique où il avait violé une adolescente, comme on sait. On pourrait souligner la schizophrénie de Polanski entre ce qu’il a fait dans la vie et ce qu’il représente censément à l’écran. Dans « Tess », il y a même une scène de viol qui prend toute sa dimension quand on sait que Polanski est un violeur. Avec le film qu’il présente à la Mostra, nous sommes ailleurs, dans le déni de culpabilité : « Dreyfus, c’est moi ! », semble dire de manière ridicule Polanski. Qui le croira ? Maintenant, il est trop tard, sauf pour prendre un avion et aller se livrer à la justice américaine.
… il connait bien son texte ce guide, intéressant, mais voilà, la 1ère impression qu’il donne en se mettant trop en avant devant les tableaux, c’est sa gaytitude.
Qu’en pensez-vous, jzmn, vous qui avec l’oeil ? Ca vous gêne pas, vous, ce langage corporel qui parle en dépit de le verbosité récitée ? Enlevez le son, vous allez voir…
Bon et alors, on s’en fout ! Personnellemnt je n’aime pas trop nicolas de staël, c’est un peintre dont je trouve qu’il fut trop évalué en son temps. Mais bon, je n’ai pas les clés…
ce texte italien composé de mots qui n’existent pas dans la langue mais qui serait intelligible pour les lecteurs italiens peut être rapproché du texte de Jean Tardieu » un mot pour un autre »
Je crois Polanski capable d’aller se livrer à la justice américaine. Il est à bout de nerfs, subit de toutes parts des pressions morales (plus personne ne le défend) et matérielles (il est fait comme un rat en France, ne peut plus voyager, sous peine d’être arrêté et extradé vers les USA où un juge californien l’attend). Un jour, Polanski va jeter l’éponge.
DHH, ce texte est composé d’un mélange de sicilien et d’italien — l’usage des dialectes — langues minoritaires — en littérature est une ancienne tradition italienne.
@ le petit presbytère de Colette… une histoire délicieuse, Lavande ! Non, je ne la connaissais point… N’ai pu m’empêcher d’imaginer que vous aviez voulu suggérer une association salace, sauf votre respect… : le presse bite à terre…, j’imagine, non ? Wouarf. Allez, on se détend du gland comme dirait le nouvel internaute, sous un énième pseudo de MS, etc. (…………..)
l’une des directions adoptées par et alii m’a fait sortir quelques ouvrages de l’étagère : celui du Groupe μ, la série des « Figures » de Genette et aussi Théories du symbole de Todorov (plus de 30 ans après qu’en reste-t-il, pas du point de vue du Savoir, l’ont-ils fait ou non progresser, mais dans ma tête…)
Je feuillette donc ce dernier livre et je tombe sur des phrases comme celles-ci :
« Ces deux conditions [pour correspondre à une définition sommaire de la sémiotique] sont remplies pleinement pour la première fois, me semble-t-il, chez saint Augustin. Mais Augustin n’a pas inventé la sémitique ; on pourrait même dire, tout au contraire, qu’il n’a presque rien inventé et n’a fait que combiner des idées et des notions venues d’horizons différents » (et de fait, Todorov entreprendra de remonter à ces sources.)
Plus loin, vers la fin du chapitre 5 à propos de la description du mécanisme métaphorique :
« Une fois de plus donc, on pourrait dire que tous les éléments de la doctrine de Lessing existent avant lui. »
Ciel !
Pour changer de Breton et de Freud, une opération de déboulonnage en règle d’Augustin et de Lessing s’imposerait ?
coquille (lapsus ?) la sémiOtique
@ Pour changer de Breton et de Freud, une opération de déboulonnage en règle d’Augustin et de Lessing s’imposerait ?
Embarquons-nous avec eux sur une De Dion-Bouton, alhors ! Sergio les adorait.
https://www.google.com/search?q=de+dion+bouton&tbm=isch&source=univ&client=firefox-b-d&sa=X&ved=2ahUKEwiTlLew0NfjAhWkx4UKHX28Ch4QsAR6BAgFEAE&biw=1586&bih=736
sur Rachi
En fait le judéo français a laissé de nombreux vestiges : ce sont surtout des gloses comprenant un ou quelques mots pour traduire une notion difficile, soit des commentaires suivis de textes où elles sont noyées dans l’hébreu du contexte, soit des glossaires comptant seulement le mot à traduire et l’équivalent français.
Dans l’usage courant, la transcription hébraïque du mot français est affectée de guillemets placées entre l’avant dernière et la dernière lettre. Ainsi Rachi a utilisé le nom français de 13 arbres, de 5 fruits, de 17 arbustes et 10 légumes.
En tout près de 103 articles de la nomenclature botanique. Par exemple il se réfère au mot courant « broce » (ou brousse en français moderne) pour comprendre qu’une forêt est appelée d’un nom apparentée à la racine de « chevelure ». Il est courant que les branches d’arbres soient désignées comme une chevelure.
Platane est un mot d’origine araméenne : arbre de châtaignier en vieux français chastainier : « ses feuilles sont alternées mais non serrées au point de recouvrir le bois. » (Soukka.32B)
ce n’est pas wiki!
Une librairie Feltrinelli à 3466mt sur le Mont Blanc — Pointe Helbronner —.
Jazzi à 13 h 57 min
on te verrait bien en Mme Saphir, comme le Valentin de Raymond Queneau dans Le Dimanche de la vie (dons les clients oubliaient les échecs et ne retenaient que les réussites)
« Je suis bien tombé, tout à fait par hasard en « Histoire », sur une entrée « Discuter du sexe des anges », mais j’ai été plutôt déçu. Non parce que je m’attendais à quelque chose de sensuel. Le problème, c’est l’explication »
Passou, en mettant une majuscule à Ange, est-ce que cette explication vous convient mieux ?
Les Ange, une dynastie de Byzance.
« Le nom de la famille tire vraisemblablement son origine du mot grec « aggelos » signifiant messager de dieu. Certains rhéteurs qualifient les membres de cette famille d’ « angelonymoi » c’est-à-dire « nommés d’après les anges » ou « portant le nom des anges ». Toutefois, il est aussi possible que le nom dérive du district du même nom en Asie mineure près d’Amida (aujourd’hui Diyarbakir en Turquie) d’où la famille serait originaire[2] »
wiki
Ou plutôt ça, x ?
https://www.youtube.com/watch?v=z444GQ4oAbY
Lavande dit: 28 juillet 2019 à 12 h 07 min
🙂
Rose, je connais le Tarot mais ai toujours refusé d’en faire usage moi-même. Comprenez bien qu’avec lui nous ne sommes pas en zone autorisée.
La meilleure des choses à faire est de prier Dieu pour les autres ou soi-même.
« donner sa langue au chat » : nom donné au baiser graveleux et royal en Iran avant la révolution islamique.
D’une façon plus générale, toute lecture de l’avenir sous quelque forme ou instrument que ce soit est un pouvoir conféré non pas à l’homme mais aux entités démoniaques à qui il permet volontairement ou non d’opérer.
« D’une façon plus générale, toute lecture de l’avenir sous quelque forme ou instrument que ce soit est un pouvoir conféré non pas à l’homme mais aux entités démoniaques à qui il permet volontairement ou non d’opérer. »
Vous oubliez des cas comme celui des prophètes d’Israël inspirés par Dieu.
« Lever l’étendard » et « Planter sa tente » : rédaction du manuel de l’infanterie par un étourdi qui voulait y décrire la façon de « lever sa tente » et « planter l’étendard », cette confusion étant à l’origine de la défaite de Napoléon 3 en 1870.
« C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire »
ça c’est ce qu’on appelle un jugement moral de réactionnaire crypto fasciste qui s’imagine que les congés payés sont à l’origine de tous les malheurs de la France depuis 1936.
Jazzi dit: 28 juillet 2019 à 14 h 08 min
Nicolas de Staël, c’est mieux, Fiammetta !
Et l’autre toto qui répond à une question qui ne lui est même pas adressée!
« Vous oubliez des cas comme celui des prophètes d’Israël inspirés par Dieu. »
n’est-ce pas plutôt Dieu qui a été inspiré par les prophètes d’Israël ?
Jazzi dit: 28 juillet 2019 à 14 h 08 min
Nicolas de Staël, c’est mieux, Fiammetta !
1917 versus 1954, avec votre pote Boyer au commentaire pour le second?
« C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire »
ou les divagations d’une bourgeoisie décomplexée.
Un texte inédit de Paulhan (qui avait été écrit en vue d’un entretien radiophonique. Décidément !)
L’anthologie en question lui avait été demandée par la guilde suisse du Livre.
J. Paulhan explique les critères de ses choix pour cette anthologie dont il voulait « qu’elle ressemblât un peu plus à une revue qu’à une encyclopédie », « où l’on vît la poésie en train de se faire.
Il arrive que des poètes […] moyens y jouent un plus grand rôle que d’autres. Prenez le cas de Reverdy.
Reverdy est demeuré toute sa vie au bord d’un très beau poème, qu’il a ébauché de mille façons, mais qu’il n’a jamais écrit. De sorte qu’il donnait grande envie aux autres poètes de l’écrire. Il était merveilleusement excitant. Breton, Éluard, Aragon, Michaux, Cocteau, Prévert sont, pour une grande part, tributaires de Reverdy. »
Et la suite non plus ne me semble pas dépourvue d’intérêt à propos des échanges récents.
« Nous ne nous apercevons […] que des dangers passés. […] Et pour le bonheur, c’est la même chose. […] Mais la littérature ? […]
« La vieille poésie […] comptait précisément sur des arrangements de mots et de lettres pour produire en nous certaines émotions. Elle exigeait, suivant l’effet à produire,un nombre fixe de ieds, des césures, un rythmes précis, des rimes. […] Bref, elle ne parlait pas de magie [contrairement à beaucoup de poètes de notre temps], elle en faisait tout naturellement. Elle était elle-même magie.
Cette magie, que constatent les modernes.
Ils la constatent, c’est très bien. Mais ce que je vois surtout, c’est qu’ils la suppriment, en même temps qu’ils la constatent. Il arrive pour la magie exactement ce qui se passait pour le bonheur […] Quand on la remarque, c’est qu’elle a disparu. […] Nous n’arrêtons pas de parler de merveille, et cette merveille nous fait tellement peur que nous n’arrêtons pas de lui tourner le dos.
Ce n’est pas vrai de tous. »
Texte assez représentatif de Paulhan (me semble-t-il), qui cependant terminait ainsi :
« Mais j’espère aussi que cette anthologie est assez riche et assez diverse pour déborder de tous les côtés les intentions que j’ai pu y mettre. »
(Critique littéraire, II volume V des Œuvres complètes de J. Paulhan, 460-463).
N.B. Copier ce texte, c’est aller contre certaines de mes propres convictions, du moins en ce qui concerne Reverdy (pour lequel j’ai une prédilection).
Au-delà même de l’identité de celui qui le formule, de son autorité propre en la matière, la MANIÈRE (courtoise plutôt que véhémente et grossière, nuancée plutôt qu’à l’emporte-pièce) dont est formulé un jugement esthétique aurait donc des conséquences sur la possibilité de l’accueillir et d’éventuellement prolonger la discussion ?
Comme c’est étrange…
« C’est un peu comme le vote des congés payés dans une France démobilisée face au réarmement hitlérien : une légèreté suicidaire »
sérieux : comment un éditeur peut-il laisser passer une ânerie pareille ?
il y a des gens pour relire les bouquins avant de les éditer ?
et comment les syndicats peuvent laisser passer ce genre de débilité profonde ?
pourquoi la France a perdu la guerre en 40 ?
réponse de l’autre imbécile : à cause des congés payés…
pauvre France…
Á l’attention de Ed :
« Près de Hambourg se cachent certaines des plus belles villes d’Allemagne.
Elles s’appellent Lüneburg, Celle, Lübeln… Avec leurs maisons à colombages, de type flamand en brique rouge, mais aussi leurs bâtiments Bauhaus, ces cités de Basse-Saxe méritent le voyage. »
Je pense que vous les connaissez.
instauration des congés payés en Allemagne = 1905.
Janssen J-J dit: 28 juillet 2019 à 14 h 20 min
Personnellemnt je n’aime pas trop nicolas de staël, c’est un peintre dont je trouve qu’il fut trop évalué en son temps
Faites un tour dans les salles des ventes et vous verrez que plus le temps passe et plus son évaluation augmente.
Bon, en temps que groupie je ne suis peut-être pas bon juge.
En passant
https://blogfigures.blogspot.com/2012/04/beatrice-wood-blindmans-ball.html
tomber dans les pommes, sur un bec
Jazzi dit: 28 juillet 2019 à 15 h 14 min
ils/elles sont exactement sur la même longueur d’ondes
Dac/Arnica : « Monsieur a son avenir devant lui mais il l’aura dans le dos chaque fois qu’il fera demi-tour. »
Valentin/Saphir : (qui vient d’annoncer à sa toute première consultante, une jeune femme, qu’elle allait bientôt se marier, et qui s’entend répondre qu’elle est mariée depuis huit jours)
« C’est bien ce que je disais. Le temps ne compte pas pour nous autres. Hier, demain, qu’est-ce que c’est en face de l’Éternité ? »
Mais Valentin n’avait pas attendu de se déguiser en cartomancienne pour fixer l’horloge et méditer à sa façon sur le temps. Dans les interstices d’une conversation avec l’épicier (« il a fait beau aujourd’hui, hein ? ») :
« Le temps qui passe, lui, n’est ni beau ni laid, toujours pareil. Peut-être quelquefois pleut-il des secondes ou bien le soleil de quatre heures retient-il quelques minutes comme des chevaux cabrées. Le passé ne conserve peut-être as toujours la belle ordonnance que donnent au présent les horloges, et l’avenir accourt peut-être en pagaye, chaque moment se bousculant pour se faire, le premier, débiter en tranches. Et peut-être y a-t-il du charme ou de l’horreur, de la grâce ou de l’abjection, dans les mouvements convulsifs de ce qui va être et de ce qui a été. Mais Valentin ne s’était jamais complu dans ces suppositions. Il n’en savait pas encore assez. Il voulait se contenter d’une identité bien sectionnée en morceaux de longueurs diverses, mais de caractère toujours semblable, sans la teinter des couleurs de l’automne, la laver dans les giboulées de mars ou la marbrer de l’inconstance des nuages. »
Kojève ou pas, quel zigoto…
https://browse.startpage.com/do/show_picture.pl?l=francais&rais=1&oiu=http%3A%2F%2Fi-exc.ccm2.net%2Fiex%2F1280%2F1181537481%2F740179.jpg&sp=8e19fc6b916e67d3fb80c0977cfaffc0&t=default
Têtes de rechange et Cent mille milliards de poèmes…
Tiens, au fait, c’est curieux : les mêmes procédés (calembours, etc.) lorsqu’ils apparaissent sous un jour franchement comique comme dans les définitions farfelues (merci DHH et Lavande) sont bien mieux accueillis (le rire permettrait de suspendre la logique) que lorsque Leiris les applique dans son Glossaire ou dans Langage tangage (fort mal reçus l’autre jour, comme des chiens dans un jeu de quilles, sur le fil Méditerranée je crois. Raymond Roussel-Palerme.)
Que de Raymond-la-Science…
(Cendrars, Moravagine, personne ? La bande à Bonnot, alors ?)
@14.20, mais que prouve au juste la valeur montante des toiles de de peintre aujourd’hui ? C’est vraiment le dernier argument que l’on pouvait me tenir, même en tant que groupie, voyhons donc. Et j’aurais donc plutôt tendance à vous répondre spontanément, et de façon tout à fait primaire et bestiale : la « sensibilité de l’époque » à sa « redécouverte » médiatique, ce besoin rémanent de redécouvir des peintres maudits ; son suicide qui reste un fascinant mystère… oui, cet permanent besoin, chez un petit cénacle, toujours de même, de s’acheter une conduite sur un poète maudit, en créant de toute pièce le mythe d’un génie méconnu de son vivant, etc.
Imaginez deux secondes…, cher Pado, que ce peintre soit mort de sa belle vieillesse, et ait préféré se lancer dans l’industrie des pâtes alimentaires dès les années 60, après avoir décrété que sa peinture ne valait pas triplette, une perte de temps pour le monde ?. Imaginez un peu le succès et la valeur que ses toiles auraient aujourd’hui sur le marché ! Imaginez-le un brin ! Donc, à quoi tient le groupisme staëlien d’aujourd’hui, au juste, voilà ce que j’interroge. Sera toujours mystèrieuse pour moi, cette allégeance de l’oeil de certains à l’air du temps, dotés de cette chance de posséder la clé d’une double vue, cette capacité à sentir au bon moment l’adéquation totale de l’alignement de l’art à celui de l’argent, etc. (…..)
se fouler la cheville
alors cher oedipe, pensez à vous!
le bec on le cloue
« ça c’est ce qu’on appelle un jugement moral de réactionnaire crypto fasciste »
hamlet
Fumaroli ne s’est jamais fait connaître pour ses actions de soutien à des mouvements « anti-réactionnaires ».
Je trouve d’ailleurs que l’illustration de passou avec ce mot « révolution » associée avec un billet sur Fumaroli est un joli pied de nez (que j’espère volontaire).
On pourrait appeler cela, un oxymore artistique.
Paul Klee Cacodemonic 1916
@ c’est vieux comme Mathusalem
certes, mais plus jeune que Jeroboam ! etc. (…………..) // et léonard devint scie.
à propos de Fumaro, est-ce que le dernier Jean Clair vaut le détour ? J’ai bien envie d’aller me l’acheter, je l’aimais bien ce paysan caractériel, et son journal d’atrabilaire m’avait coupé le sifflet. Et ses vues sur le naufrage de la peinture d’aujourd’hui, toujour un bon motif de rire… MC pu pado : savez-vous ce qu’il pensait de Nicolas de S. ?
Une de ses saillies me restera gravée :
« J’appartiens à un peuple disparu. À ma naissance, il constituait encore 60 % de la population française. Aujourd’hui, il n’en fait même pas 2 %. Il faudra bien un jour reconnaître que l’événement majeur du XXe siècle n’aura pas été l’arrivée du prolétariat, mais la disparition de la paysannerie ».
Il eut été un bon sociologue réac, ce Gérard Régnier, dans la lignée des Mendras et autres Chaunu. Bien à vous,
JJJ
Janssen J-J dit: 28 juillet 2019 à 16 h 46 min
la « sensibilité de l’époque » à sa « redécouverte » médiatique
Je ne vois pas en quoi vous pouvez parler de « redécouverte ». Depuis 60 ans se sont enchainées très régulièrement à travers le monde des expositions et des rétrospectives sur de Staël.
Donc redécouverte ou découverte pour vous peut-être, mais sûrement pas pour « un petit cénacle ».
Lors de l’exposition à la Fondation Gianadda de Martigny en 2010 la queue pour y accéder était telle que j’ai beaucoup hésité, mais bon j’avais fait trop de kilomètres pour repartir.
Il vous faudra donc trouver une autre définition pour le mot cénacle.
Quant à la valeur d’un peintre qui monte régulièrement soixante ans après sa mort j’ai tendance à croire qu’elle n’est pas totalement usurpée quelle que soit les aberrations du marché de l’art (que je ne nie pas au contraire)
Vous n’appréciez pas, c’est votre droit le plus strict, mais ne mélangez pas tout.
Affaire de Rugy (suite) : la coupable c’est sa femme, voilà ce qui se dit tout bas. Cela amène le Point à nous livrer ses conseils de lectures pour nos vacances :
« François de Rugy, dans un de ces rares éclairs de lucidité, a regretté que la presse présente son épouse comme une Marie-Antoinette de contrebande. Il y avait aussi un peu de Cruella d’Enfer dans les portraits que j’ai lus ici ou là. « C’est un personnage de Maupassant », ai-je aussi appris. Je ne sais ce qu’est un personnage de Maupassant. L’ambitieuse Madeleine Forestier dans Bel-Ami qui fait la courte échelle à George Duroy pour qu’il accède à la gloire ? C’est l’été. Je relirai Bel-Ami sur la plage et j’ajouterai César Birotteau puisque François de Rugy est un héros de Balzac. » (Le Point)
Affaire de Rugy (suite) : la coupable c’est sa femme, voilà ce qui se dit tout bas. Cela amène le Point à nous livrer ses conseils de lectures pour nos vacances :
« François de Rugy, dans un de ces rares éclairs de lucidité, a regretté que la presse présente son épouse comme une Marie-Antoinette de contrebande. Il y avait aussi un peu de Cruella d’Enfer dans les portraits que j’ai lus ici ou là. « C’est un personnage de Maupassant », ai-je aussi appris. Je ne sais ce qu’est un personnage de Maupassant. L’ambitieuse Madeleine Forestier dans Bel-Ami qui fait la courte échelle à George Duroy pour qu’il accède à la gloire ? C’est l’été. Je relirai Bel-Ami sur la plage et j’ajouterai César Birotteau puisque François de Rugy est un héros de Balzac. » (Le Point)
@pado, d’accord avec, je pense que ce n’est pas innocent si passou a justement copié ce passage en guise de conclusion de son billet, une façon de dire « n’oubliez pas à qui vous avez à faire », autre façon pour passou d’exprimer sa déception.
il est amusant de voir la façon dont une simple petite phrase peut tout foutre en l’air, bousiller tout le reste, à la fois le livre et aussi son auteur (rappeler au lecteur qui est cet auteur), une manière dire « circulez y’a rien à voir ».
d’où aussi la dernière phrase de ce billet :
« En revanche, question cheval, on est ferrés. », pour cheval il faut comprendre « bourrin ».
Je ne sais pas pourquoi l’auteur stipendié de cet article parle d’une « Marie-Antoinette de contrebande ». Pourquoi « de contrebande » ? L’originale n’était pas assez… interlope (pour faire plaisir à Ed), peut-être ? Le journaliste cependant dit vrai lorsqu’il précise :
« Séverine de Rugy, née Servat, est présentée comme le mauvais génie du couple. Une femme que la lumière attire, que l’argent anime, que le pouvoir excite. »
L’âme damnée de François, c’était sa femme Séverine. La seule tare de François était d’être trop terne, et de n’avoir pas la dimension de ses fonctions. Un homme gris, peu compétent, assez incapable, dominée par une harpie. Du politiquement incorrect ? Pour le journal putride, plutôt la vérité vraie !
Janssen J-J dit: 28 juillet 2019 à 16 h 46 min
Plus probante a été pour moi cette expérience : dans une exposition relativement récente (autour des collections d’un musée étranger, si je me souviens bien), entrer dans une salle où figuraient parmi beaucoup d’autres de la même époque une toile de N. de Staël et une autre de Paul Klee (qui ne figurent peut-être même pas parmi celles considérées comme les chefs-d’œuvre de l’un et de l’autre).
Dès que l’on pénètre dans cet espace, on ne voit qu’elles (ces deux toiles). On est littéralement aimanté par elles, bien avant de pouvoir lire les noms sur les cartels (style reconnaissable me direz-vous, mais dans les autres salles figuraient aussi des épigones d’autres peintres, le doute aurait donc pu être permis).
Nous sommes de notre temps, les habitudes de l’œil, le statut de vache sacrée de la Culture, la dérive biographique and all that, jouent un rôle, certes.
Mais ne pas négliger dans la posture inverse la part purement réactive : contre ceux qui expriment des louanges ou un enthousiasme excessifs, ou contre leur répétition trop insistante, souvent bien davantage que contre ces jugements eux-mêmes. Contre ce qui nous apparaît comme l’air du temps. Et la grande frousse d’être dupe (un peu de déformation professionnelle ? Bourdieu disait bien qu’il fallait se méfier aussi du désir de démythifier).
n’empêche que c’est gonflant, de voir dans cette France en 2019 la survivance de cet esprit rance et ringard, un peu désespérant.
il y a de l’eau dans le gaz
J3
Je ne sais absolument rien des avis de J. Clair sur Nicolas de Staël, mais ses critiques sur les dérives de l’art contemporains me semblent prendre en compte une période bien postérieure à la mort de NdS.
Un directeur du Musée Picasso ne pas être totalement en opposition avec une peinture d’avant 1960.
C’est quand même typique d’une presse putride et grossière de parler de « Marie-Antoinette de propagande », même pour une Séverine de Rugy, qui mérite incontestablement une fessée en public. Le journaliste stipendié du Point fait seulement état de ragots, qu’il a recueillis au cours d’une enquête rapide, bâclée. Pensant peut-être avoir du style, et que cela suffirait, il s’en prend au couple déchu avec une vulgarité sans pareil. La presse est libre, les de Rugy sont certainement d’infâmes bourgeois profiteurs, mais on doit respecter ses semblables et faire preuve au moins d’une once d’humanité. C’est le minimum – qu’un journal comme le Point ignore manifestement en se moquant du malheur des autres.
à mots couverts
Delaporte dit: 28 juillet 2019 à 17 h 36 min
la coupable c’est sa femme,
Ah ben oui, elle a acheté un séchoir à cheveux Dyson ! Scandale.
Elle n’a fait que suivre la pub.
Voilà la véritable responsable de cette affaire.
A New Line of Frida Kahlo Makeup Seems to Have Forgotten About the Artist’s Signature Unibrow, and Her Fans Are Furious
Ulta Beauty claims the photographs came from the official Frida Kahlo Corporation and are unedited.
il n’y a pas le feu au lac
tirer sa révérence
Souvenir de Calvino :
la Séverine fait parler d’elle chaque été, que nous réserve-t-on pour 2020 ? :
Janssen J-J dit: 28 juillet 2019 à 14 h 20 min
Personnellemnt je n’aime pas trop nicolas de staël, c’est un peintre dont je trouve qu’il fut trop évalué en son temps.
On ne comprend pas très bien votre propos 3j.
Vous voulez dire qu’il fut surestimé à son époque?
Un peintre est justement évalué, ou sur évalué voire sous évalué.
L’estime n’a rien à voir là dedans! 😉
Comme le dit pado, N. de S. fut de toujours le mètre étalon de l’art contemporain en France.[ Avec Soulages ] Même le Lagarde et Michard en fit sa couverture pour la littérature du XXème. siècle!
@ pado, x., et alii. Au risque de vous étonner, je dirais partager les arguments de mes contradicteurs choqués par la brusquerie de mes remarques sur NS. Il est vrai que NS « ne me parle pas trop », mais je n’aurais pas dû en induire ce que j’ai dit. Les arguments de pado sont forts, ses justifications vécues ont plus de poids. Je veux bien admettre en outre l’argument de X., car j’ai fait le même type d’expérience, on est parfois saisi par une peinture, on ne sait pas d’où elle sort, et il apparait après coup qu’elle vient d’une palette consacrée. On se sent fier d’avoir eu l’oeil juste. Puis après coup…, n’avions nous pas été conditionnés à notre insu, de l’avoir eu… cet œil ? Si on se livre à un examen critique de sa propre réaction, une attitude saine, elle amène souvent à faire douter de soi et à suspecter ses propres mouvements spontanés. A moins qu’elle ne conduise à cette indétermination de bourdieu : ne pas no plus surestimer partout de la mystification mercantile d’une œuvre, si j’ai bien compris… Il est assez clair dans ces conditions qu’on ne pourrait ainsi plus jamais interroger ou sonder l’émotion singulière procurée par une toile inconnue tronant parmi une dizaine qui vous laisseraient de marbre. etc.
Jean Clair, oui, il est probable que son pessimisme sur la muséologie contemporaine soit ultérieure aux œuvres des années 60. L’argument me parait assez solide.
Non, il n’y a pas d’eau dans le gaz, etalii (pado dans l’x). Merci à chacun pour avoir permis cette petite mise au point avec moi-même.
Contre ce qui nous apparaît comme l’air du temps.x
De Staël, cela fait une peinture quasiment de plus de soixante ans…
C’est une valeur repère ( et repaire!) comme Soulages, tous deux très tôt vendus aux USA.
Ce que l’on peut remarquer, c’est que le premier est mort très jeune et que le second va vers ses 100 ans!Et leur côte se maintient de la même façon…
aujourd’hui en France l’ambiance est à la suspicion, on sent bien que tout le monde est à cran, nos concitoyens sont inquiets du sort qu’il est réservé mais aussi de l’image que renvoie notre pays à l’étranger, il va bien falloir que ça cesse un jour, et qu’on écrive noir sur blanc, en grosses lettres, sur le fronton de l’Elysée que non ! c’est pas possible ! on ne boit pas du Bordeaux rouge quand on mange du homard !!! la France a une réputation à défendre et là on passe pour des imbéciles parce que même les finlandais ou les chinois savent pertinemment que personne ne boit du rouge avec des crustacés ! l’exception culturelle française où chaque habitant connait tout de la vie de de Stael je veux bien, mais qu’on interdise nos ministres de picoler du rouge avec le homard c’est tout ! ou alors si tout le monde veut flinguer la France on a qu’à continuer à boire du rouge avec du homard et nous verrons ce pays s’échouer lamentablement !
la semaine dernière j’ai revu un ami californien, un type sympa qui a une maison faite sur le modèle d’un palais vénitien sur la berge de la baie de San Francisco, il m’a demandé en riant ils n’ont même pas un petit Pouilly Fuissé ou un Sancerre dans les caves de l’Elysée ?
je n’ai pas su quoi répondre, j’étais mort de honte.
J3 18h54
@ pado, x., et alii. Au risque de vous étonner
Etonner, non, mais encore une fois heureux de constater que, même sur la rdl, une discussion sans injure, sans anathème et sans a priori peut se terminer sans vainqueur et sans perdant dans le calme et le respect de chacun.
Bien entendu c’est rare (il m’est arrivé d’en « étonner » certain(e)s)
mais peut-être certain(e)s autres pourraient y réfléchir.
Voeu pieu.
@pado : je confirme, très belle discussion, passionnante à lire, où l’on apprend une chose nouvelle à chaque ligne, c’est pour ces moments-là qu’on aime ce blog !
d’autant plus passionnante que la dernière expo de lui que j’ai vu c’était la fondation Gianadda à Martigny, et je regrette de ne pas vous avoir lus avant de la voir !
Lavande,
Même pas. Je sais que Lüneburg est und ville à voir, mais je ne l’ai encore jamais visitée. Les trois ont l’air joli, bonne idée de balade dominicale en principe. En réalité, je me lève très tard le week-end et n’ai pas le temps de sortir de ma ville. C’est embêtant, parce qu’il y a de belles choses à voir au bord de la Baltique aussi.
A Drawing Found in a Queens Thrift Store Turned Out to Be a Genuine Egon Schiele Worth as Much as $200,000
A propos de Soulages, et de son musée.
Jusqu’à début novembre, une expo Yves Klein au musée Soulages de Rodez.
Perso j’ai programmé mon voyage pour octobre, mais si vous êtes dans le coin, si vous avez l’envie et le temps, foncez.
Le noir et le bleu ne seront peut-être plus jamais en harmonie.
À Martigny, hamlet, La vache qui vole :
J’avais un ami qui était libre face à l’art. Il se promenait parfois dans les brocantes chinant des livres, des tableaux, de la mémoire pour écrire, du hasard. Un jour, il a trouvé une œuvre sur papier d’un artiste parfaitement inconnu. Gravure ou aquarelle, je ne sais plus. Je m’étais attardée devant ce paysage encadré discrètement, avec goût. Je regardais et je ne disais rien. C’est lui qui a parlé avec simplicité. Il l’a vu, l’a aimé, l’a acheté pour une somme dérisoire et l’a emporté. Cette œuvre lui donnait du bonheur. Un bonheur simple et tranquille.
Nicolas de Staël, je l’ai découvert dans une expo à la mairie de Paris (celle qui est derrière l’Hôtel de ville). Il n’y avait qu’une trentaine de toiles et beaucoup de dessins à l’encre. très peu de monde. J’avais le temps de m’approcher de ces petits tableaux, de scruter les dessins. Je regardais et plus je regardais, plus je savais que c’était une rencontre importante. Je n’avais besoin de l’avis d’aucun critique, d’aucun catalogue. Il était là, présent dans cette bataille contre le paysage. Même l’air était solide posé à la truelle sur la toile avec un geste de maçon. Il me fallait reprendre le chemin des croquis, des dessins à l’encre pour retrouver un air en apesanteur, né du vide de la feuille.
Nul ne pourra jamais m’éloigner de l’œuvre de Nicolas de Staël. J’aime justement.
19h38
Merci renato, la prochaine fois qu’il y aura une queue pas possible chez les Gianadda (celle pour Modigliani n’était pas triste non plus, mais là j’avais prévu) je saurais où aller me taper une croûte et un fendant.
Même l’air était solide posé à la truelle sur la toile avec un geste de maçon
–
Bien sûr.
Ce film est tiré d’un livre d’A. Skarmeta, Une ardente patience, le facteur (1987). Dans le film, le facteur, qui se nomme Mario Ruopolo, voudrait conquérir une belle jeune femme, il demande alors de l’aide à Neruda, car il sait le succès que « donne » la poésie « dans le cœur des femmes ». Le facteur interroge le poète sur le sens du mot « métaphore », voici quelques extraits de cet échange :
Neruda : « La métaphore, ça consiste à parler d’une chose en la comparant à une autre…
Mario :…C’est une chose qui s’utilise en poésie ?
Neruda : Quand tu dis que le ciel pleure, qu’est-ce que tu veux dire ?
Mario : Qu’il pleut… Pourquoi elle a un nom si compliqué ? (la métaphore)
Neruda : Parce que les hommes n’ont rien à voir avec la simplicité des choses…
Mario :…Si j’étais poète, je pourrais rendre les femmes amoureuses, comment on devient poète ?
Neruda : Pourquoi tu ne descends pas tranquillement au bord du rivage ?
Mario : Et il me viendra des métaphores ? »
Pat V dit: 28 juillet 2019 à 18 h 58 min
Mais à 17h 48, dans la 2ème partie du commentaire, je ne parlais pas spécifiquement de N. de Staël.
Au contraire, je tentais d’élargir le propos, de généraliser pour faire ressortir la part « typique » (d’esprit de contradiction), qui fonctionnerait de la même façon avec un autre artiste (parce que l’impression de « surestimation » serait provoquée davantage par l’unanimité ou la force des éloges plutôt que par un jugement personnel de la valeur de l’œuvre).
Il s’agissait de montrer le rôle du « tempérament », de la personnalité, des passions derrière ce qu’on prend pour un choix esthétique ou intellectuel (celui d’un style philosophique par exemple).
Il est con comme un balai.
C’est la métaphore que file en lisant des commentaires.
Intéressante aussi la chambre d’hôte, pado.
J’avais bien compris cela, x à 19 h54. 😉
Allez, hop, deux photos de Clopinicide caractérisé. Chaloux va jubiler : il a toujours voulu avoir sous les galets, ma tête !
Même l’air était solide posé à la truelle sur la toile avec un geste de maçon
La métaphore est osée, si on peut dire…
Janssen J-J à 18 h 54 min
il faudrait que je retrouve la citation de PB, mais cette mise en garde, qu’il s’adresse à lui-même, contre la tentation du plaisir intellectuel de la démystification ne concernait pas spécialement le domaine de l’art.
Mais sur ce que vous écrivez : de toute façon on est « conditionné » d’une façon ou d’une autre.
Mais il me semble que ça ne pose un problème que lorsque ce conditionnement nous limite terriblement (mais l’œil, comme l’oreille, s’éduque ; peut-il être « gâché à vie » ?) ou à l’inverse lorsqu’il pousse à mentir (y compris à soi-même), déclenche des « poses », des admirations convenues « creuses », de complaisance ou seulement « froides », « de tête » (mais peut-être parfois faut-il commencer par là ?)
Je ne sonde pas les cœurs, les reins ni les yeux des autres (curieusement c’est surtout chez les autres qu’on croit déceler des enthousiasmes « inauthentiques », un « faux self », etc.)
Difficile aussi de faire la part des choses s’agissant d’œuvres qu’on ne connaissait qu’à travers des reproductions : comment savoir si les excellentes (ou très mauvaises) surprises sont dues au « conditionnement » (ou à notre esprit de contradiction) ou à la mise en présence (réelle !) qui change presque tout ?
renato, merci pour l’info !
@x, l’idéal peut-être serait alors de voir ces toiles accompagné d’un enfant et de se fier à son avis, se laisser guider, c’est un peu ce que demandait Breton.
encore que l’enfant comme nous-mêmes serions conditionnés par notre disposition d’esprit ce jour-là, à ce moment-là, comme quand nous allons écouter un concert (Janké en parle ?).
l’histoire qu’on se raconte dans sa tête peut être si différente, et même parfois inexistante, n’est-ce pas le pire, l’incapacité de se raconter une histoire ? l’émotion ne tient qu’à cette possibilité en nous, rester indifférent en écoutant une musique qui d’habitude nous émeut, on fait des efforts pour que cette émotion survienne, mais là rien.
un peu comme ces histoires de neurones miroir.
je crois que j’arrive à repérer quand les personnes sont sincères ou pas, quand ce qu’elles disent correspond à une posture sociale, ou artistique, ou quand elles disent la vérité.
j’ai revu la vidéo où Greta se met à pleurer, en fait ce qu’elle dit à ce moment-là n’est pas dit différent de ce qu’elle dit dans d’autres vidéos où pourtant elle ne pleure pas en le disant.
il parait que les Asperger ne peuvent pas mentir.
parfois ils en sont conscients et essaient d’éviter les situations où ils seraient obligés de donner leur avis : une fois j’avais proposé à un ami Asperger de venir voir un ami peintre amateur, il m’avait dit que non, si c’était mon ami il ne préférait pas venir parce que s’il n’aimait pas ses tableaux il ne pourrait pas ne pas le lui dire, cela ne semblait pas le toucher, il me l’avait comme l’aurait dit un cyborg.
Môssieur Durillon (n’est-ce rien là qu’on propose!) semble avoir fait le ménage dans nos commentaires à ses facéties. Je le trouve tellement amusant que je vais emporter son bouquin (quel est le titre, déjà? Plus-vite-plus-vite! … Euh… non, peut-être pas.)
je crois que j’arrive à repérer quand les personnes sont sincères ou pas, quand ce qu’elles disent correspond à une posture sociale, ou artistique, ou quand elles disent la vérité :
par exemple quand pablo et chaloux mettent leur vidéo, c’est intéressant quand ils donnent des informations factuelles, mais je sens qu’ils ne sont pas sincères quand ils évoquent leurs émotions, il ne s’agit que de postures prises vis à vis des autres, et je n’aime pas qu’on mente avec le musique, je crois que c’est pour cette raison que je n’aime pas Pablo.
par contre Greta je la trouve très touchante, c’est pour ça qu elle doit avoir du succès, elle transmet beaucoup d’émotion.
Même l’air était solide posé à la truelle sur la toile avec un geste de maçon
Christiane
Lorsque vous écrivez cela me vient à la rétine une image du dernier film d’Almodovar, Douleur et Gloire.
Celle où Penelope Cruz a si bien arrangé et blanchi et fleuri les caves d’habitation. Et la première image du maçon qui installe à la truelle des mosaïques sur le mur. Comme un tableau coloré.
Je vous en remercie.
Merci Jazzi.
La mienne était Esmeralda, pas Irma. Suis partie avant d’avoir le prix et le résultat.
Merci pour l’analyse.
Merci D. aussi.
Merci DHH pour la grande liste.
Attendons de voir l’allure de rose à potron minet
https://www.youtube.com/watch?v=8Yv6VkVkwgo
Or l’un des troubles majeurs de la personnalité politique qu’elle relève est précisément “l’histrionisme, qui est sans doute la pathologie la plus caractéristique des démocraties actuelles (qui sont, par nature, des sociétés du spectacle)”. Égocentrisme, comportement de séduction inadapté, souci de plaire, exagération et versatilité des émotions, discours trop subjectifs manquant de détails : Boris Johnson réunit toutes les qualités de l’histrion. Au risque d’exclure toute forme de modération, comme un symptôme de la “dégénérescence” de la démocratie ?
philomag
« Boris Johnson réunit toutes les qualités de l’histrion »
S’il était le seul !
Entendu Jérôme Lindon parler de ses éditions de Minuit sur FC ce matin.
Il a édité Beckett comme premier écrivain. A dit que chez lui dix personnes travaillent contre mille, deux mille, trois mille ? Chez Gallimard.
Sa fille a pris le relai.
Pense aux filles de.
Celle de d’Ormesson.
De jean Daniel.
De etc.
Les filles à papa.
Puis, il a raconté comment ses éditions ont grandi, au même titre qu’ un enfant, avec vingt ans de latence quand même pour renaître en beauté au bout de ces vingt ans plus vieillir magnifiquement ensuite.
Les deux notaires tournés vers moi – ma mère ailleurs et silencieuse- la laideur de ces quatre heures de boutiquier, la laideur intrinsèque du commerce, et, les deux notaires tournés vers moi, le questionnant « c’est pas possible de mourir en étant (restant?) con quand même ?
Mais qu’est-ce qui leur a pris ?
Et moi je, sûre et dominatrice : aucune importance de mourir con. La seule chose qui compte est de mourir en laissant la paix derrière soi.
Voili/voilou.
Ça va.
Ai traversé ma forêt, celle de Fontainebleau.
Qui voudrait venir au cimetière russe avec moi ? Jeudi ou vendredi ?
Si volontaires, je me réjouis.
Si pas, je me réjouis aussi : je vais voir Tarkovski et Andréi Roublov.
Et le matin, Aragon et Elsa Triolet.
Départ de Rambouillet.
Train 30 mn à partir de la gare Montparnasse.
Bisous.
L’Irlande et l’Écosse, ce sera pour plus tard.
Pas grave.
Zut.
Ma langue a fourché.
Je vais voir Tarkovski et Rudolph Noureev.
Andréi Roublov est moine. Ne pas insister.
Eh bien, notre hôte, je ne sais pas faire les « smiley » (et ne m’en soucie guère), m’enfin un léger clin d’oeil entre vous et moi fera l’affaire !
Sur ce…
Se mettre la corde au cou.
Tombercsur un clou rouillé.
À la six quatre deux.
Les cliques et les claques.
Se claquemurer.
Clopine
Vous tapez
:
–
)
à la queue leu leu 🙂
Ou bien si triste
:
–
(
À la queue leu leu 🙁
Qui voudrait venir au cimetière russe avec moi ? Jeudi ou vendredi ?
Hélas pas moi bien que des personnes qui m’étaient familières y soient enterrées.
de libérer ces forçats de la sensibilité ? »
Desnos achève sa lettre par cette supplique aux médecins : »Puissiez-vous ne pas mépriser notre opinion demain matin, à l’heure de la visite, quand vous tenterez sans logique de converser avec ces hommes, sur lesquels, reconnaissez le, vous n’avez d’avantage que celui de la force. »
Quelle belle formule les forçats de la sensibilité !
Et puis, l’ inanité de la force.
Son impuissance totale.
Et la vertu de l’intelligence comme seule source de l’autorité.
Ce n’est pas grave Pat V.
Je ou nous aurons une pensée pour vos aimés.
Russe l’après-midi. Aragon et Elsa le matin.
Ou encore friand ? Une tentative
:
–
P
Harder 😛
https://www.youtube.com/watch?v=GgnClrx8N2k
(ça emprisonne grave chez Putin)
Blaise Cendrars
Pas encore lu Bourlinguer.
Reste l’homme de la Petite Jehanne de France et de la ballade du Transsibérien.
Comme je l’aime de n’avoir jamais dit » je suis un grand voyageur » !
Pour un rien
Ah. Ne le connaissais pas celui-ci.
😛
Et cui-ci Clopine ?
;
–
)
À la queue le leu 😉
Russe l’après-midi.
Rose y êtes-vous allé pendant la période pascale et de voir toutes ces personnes parler longuement sur la tombe à leurs défunts?
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