de Pierre Assouline

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Les Rothschild, un nom gravé dans le marbre du temps

Les Rothschild, un nom gravé dans le marbre du temps

Dire qu’il fut un temps où l’expression « aristocratie juive » revêtait un sens qui n’était ni péjoratif, ni mélioratif, mais légèrement admiratif sans pour autant refléter un jugement de valeur. On a du mal à se l’imaginer en ce début de XXIème siècle où l’on aurait plutôt tendance à croire que les deux termes constituant l’expression seraient plutôt antinomiques, sauf à leur donner une dimension religieuse, ou à les associer au phénomène des Juifs de cour. C’est pourtant d’autre chose qu’il s’agit. Disons un microcosme au sein d’une toute petite société qui se donnait pour une élite, avait soif de grandeurs d’établissements, et se révéla prête à déposer des sommes folles, une énergie inépuisable et une imagination sans limite afin de s’intégrer aux noblesses d’Ancien régime et d’Empire, allant jusqu’à contracter des mariages aux allures de fusions-acquisitions au terme desquels les uns blasonnaient leur dot en permettant aux autres de doter leur blason. Tout pour obtenir le fameux « ticket d’entrée dans cette brillante civilisation », ainsi que l’évoquait le poète Heinrich Heine, familier du salon de la baronne Betty, laquelle goûtait dans l’intimité le bonheur sans mélange de bavarder avec lui en yiddish. Le Paris de la seconde partie du XIXème siècle en fut le théâtre d’ombres, avec un éclat et une magnificence qui firent dire aux chroniqueurs que ceux qui avaient vécu après ignoreraient à jamais ce que fut la douceur de vivre dans l’ancien temps.

Ce monde a existé, cette société a connu ses grandes heures et ses drames qui se sont parfois confondus avec ceux de la France. Elle n’était constituée que d’une poignée de personnes qui furent autant de personnages en vue dans la galerie : une famille souvent (Rothschild, Camondo, Cahen d’Anvers, Ephrussi), ici une fratrie (les Pereire), là un franc-tireur (le baron de Hirsch). Ils ont suscité biographies, monographies, articles, études et discours avec un bonheur variable, mais on les a rarement envisagés collectivement, au risque de l’effet de groupe, illusion dont on sait qu’elle peut conduire au mythe sinon à la légende. C’est toute la vertu de l’exposition modeste, mais intime et fervente, que la Bibliothèque nationale consacre, en la galerie Mansart de son ancien site, à cette Atlantide engloutie entre la rue Laffitte, le faubourg Saint-Honoré et la plaine Monceau. Une fois n’est pas coutume, il est déconseillé de se fier à son titre , qui est également celui du catalogue Les Rothschild en France au XIXème siècle (196 pages, 36 euros, éditions de la BnF); car l’ambition de ses commissaires, Claude Collard et Melanie Aspey, embrasse davantage que ce thème annoncé, même si ils en sont le pivot. Encore que même si les organisateurs s’en étaient strictement tenus au cadre annoncé par le titre, cela eut été une première en France. En effet, si le Museum of London (1998) et le Jüdisches Museum de Francfort (1994) ont déjà accueilli une semblable réunion de documents, les cimaises françaises étaient étrangement en reste jusqu’à présent. Cette lacune est désormais réparée avec cette assemblée d’archives, de photos, de lettres, de tableaux, rarement montrés ou jamais confrontés les uns aux autres. L’occasion s’y prêtait avec la commémoration du 260ème anniversaire de l’installation à Paris de James de Rothschild, fils de Mayer Amschel, fondateur de la maison de banque MM. De Rothschild frères et inventeur de la branche française de l’illustre famille.

Qu’est-ce qu’une exposition réussie ? Un lieu ordinaire d’où se dégage une émotion extraordinaire. Le cas de celle-ci. Non que l’ancienne Bibliothèque nationale de la rue de Richelieu n’ait pas conservé un peu de son parfum d’antan, mais la salle choisie n’a rien d’un écrin de nature à rehausser le bijou. C’est dire que, la qualité de l’accrochage aidant, les pièces déployées se suffisent à elles-mêmes et prennent davantage de relief encore dès lors que les commissaires ont choisi de les faire entrer en conversation, se livrant à l’art le plus délicatement français légué par le Grand siècle. Tous les aspects des Rothschild s’y retrouvent : banquiers, philanthropes, collectionneurs, mondains… L’aspect religieux n’est pas négligé, rappelé par la présence d’une plaque ornementale de la Torah, ou d’une Hanoukkiyyah en bronze en provenance de l’Italie du XVIIIème. La vue du blason sur le titre d’anoblissement, par lequel l’Empereur d’Autriche les fit barons après qu’ils eurent l’autorisation d’adjoindre une particule à leur patronyme, la devise « Concordia Integritas Industria », les cinq flèches tenues d’une main ferme, tout cela se passe de commentaire ; d’autant que les emblèmes héraldiques (licorne, lion) sont carrément royaux. Quelle illusion ! On pourrait étudier les contradictions et les valses hésitations de la volonté forcenée d’assimilation de ces « Grands Juifs » au milieu du faubourg Saint-Germain à travers le prisme exclusif de leur (non)appartenance au Jockey-Club, l’un des cercles aristocratiques les plus fermés, dont ils furent, dont ils claquèrent la porte avant d’y revenir.

Ici plus qu’ailleurs, le pedigree des objets est passionnant. Ainsi cette tabatière d’émail et diamant offerte par la reine Victoria au banquier Achille Fould, puis donnée la baronne Elie de Rothschild, née Liliane Fould-Springer, au plus grand de nos musées par l’intermédiaire de la Société des amis du Louvre… Les aquarelles peintes vers 1865 par Eugène Lami au château de Ferrières sont poignantes car il en émane une nostalgie proustienne pour ce qui fut et ne sera plus. Nul mieux que cet artiste n’a évoqué les nuances et la légèreté de ce monde. L’atmosphère des salons, l’air du temps politique, le tremblé artistique, l’ambiance économique, tout y est, tout ce qui nous permet aujourd’hui d’appréhender moins une vision du monde qu’une sensation du monde. Qu’il s’agisse des souscriptions aux chemins de fer ou des portraits en pied de l’atelier Disderi, le moindre détail est éloquent dès lors qu’on lui prête l’oreille. Un cliché sépia montrant Emile et Isaac Pereire sur le chantier transatlantique en 1867 est si criant de vérité qu’on les sent prêts à bondir hors du cadre pour en découdre avec leurs anciens employeurs de la rue Laffitte. Ne manque que le portrait de ma chère Betty (Mme James) par Ingres, dans l’exposition mais non dans le catalogue, car elle sort très rarement, et moins encore depuis que l’aîné de la famille en ayant hérité comme le veut la tradition, elle dort dans le coffre d’une banque. Mais le portrait de son époux par les Flandrin est bien là, imposant, majestueux, impérial. Il règne sur cette assemblée de fantômes suspendus. On quitte l’exposition avec l’envie pressante de relire La Maison Nucingen de Balzac, Lucien Leuwen de Stendhal et L’Argent de Zola, histoire de vérifier les caractères

Il y a une autre vie après la vie : celle du nom, sa persistance, son inscription dans le marbre du temps. Les Camondo n’ont plus qu’un musée, les Pereire un boulevard. Seuls les Rothschild ont maintenu et survécu, moins fortunés qu’au temps de leur règne mais fidèles à leur légende. Qu’importe, la trace est là. Elle a la puissance d’une empreinte. Plus forte encore que les clichés antisémites qui ont fait de ce nom l’immédiat synonyme inconscient d’ « argent », et plus encore, de la souveraineté de l’argent. Mais on ne sache pas que, dans la France des XIXème et XXème siècle, une famille française, israélite ou pas, ait autant donné aux musées nationaux que la leur.

(« Le hall du château de Ferrières, vers 1865 » aquarelle d’Eugène Lami ; « James de Rothschild » photo d’Eugène Disderi, Bnf ; « Les deux frères Pereire (au centre) à l’inauguration du chantier Transatlantique, 1857 », photo Robert Howlett, National Portrait Gallery, Londres)

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commentaires

1 237 Réponses pour Les Rothschild, un nom gravé dans le marbre du temps

art et démocratie dit: 4 février 2013 à 14h31

Ah Bloom, si vous aviez compris le second degré..
Mais votre « vous sentez, un peu. » vous qualifie bien dans votre mépris tout socialiste élitiste. Je sens comme le gosse qui avait le « paquet » aux fesses ces derniers jours lors d’une visite d’un prestigieux musée d’état et que vos amis fonctionnaires ont expulsé pour mauvaise odeur!
Et votre ministre, seulement un peu gênée..
Si je sens c’est que je dérange des gens « propre sur eux » de votre acabit.
Et c’est tant mieux.

les aventures de jean-foutre la bite dit: 4 février 2013 à 14h31

..une pensé ému poumon idol sanki jne seurai rien: édouard stern..

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 14h33

En tout cas, Tkt, vous êtes la preuve vivante qu’on peut être un benêt riche. On n’a pas besoin d’être très futé pour savoir comment gagner de l’argent, contrairement aux préjugés.

TKT dit: 4 février 2013 à 14h36

Marchand de pinard, oh la belle trouvaille, ML.
Quelle insulte magnifique, le rideau de scène n’a plus qu’à tombé et les spectateurs vont vous applaudir.
Il y a des cons partout, ML, mais dans votre profession c’est plus grave. Vous comprenez pourquoi, ou il faut vous faire un dessin ?
À propos, mauvaise « langue », étiez vous à Marusa, ce que fut Eric Maria Remarque, pour Marlène Dietrich ?

lexicographe dit: 4 février 2013 à 14h37

Bênitude. subst. féminin
A. Manque de ploufonnade.
[En parlant d’une pers.] Manque de ploufonnade et de cramouissement. C’est sa bênitude qui l’a perdu (Ac. 1835-1932, BESCH. 1845) :
1. Sous sa fausse bonhomie, sous cet air Turcaret, sous son ignorance et sa bênitude, il y a toute la finesse du marchand de chapeaux dont il est issu.
BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 433.
2. La bênitude humaine est un gouffre sans fond, et l’océan que j’aperçois de ma fenêtre me paraît bien petit à côté.
FLAUBERT, Correspondance, 1875, p. 208.
B. P. méton. [En parlant des manifestations extérieures de ce manque de ploufonnade : actions, propos, comportement] La bênitude de leurs propos (MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille, 1929, p. 624).

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 14h40

Pauvre Tkt, vous ne serez jamais qu’un marchand de pinard avec ou sans pinard…

D. dit: 4 février 2013 à 14h43

Il y a certains commentaires que je n’aurais jamais écrire. Je ne dis pas qu’ils sont mauvais, loin de là. Disons que je les trouve étranges et qu’ils n’expriment pas du tout ma façon de voir.

TKT dit: 4 février 2013 à 14h43

ML, vous êtes la preuve vivante, que l’EN, a de mauvais agents recruteurs et que vous n’êtes pas réévalué assez souvent. Car franchement, pourquoi laisse t-on un personnage tel que vous dans un établissement scolaire ?
À moins, que passant la porte d’une salle de classe, vous redeveniez normal. Mr Maukill et Dr. Hyde ?
Je vous laisse continuer avec Abdelkader, s’il repasse par ici.

D. dit: 4 février 2013 à 14h44

jamais PU écrire. Hi hi hi, j’oublie des mots. Ce n’est pas encore l’heure de mon café au lait.

D. dit: 4 février 2013 à 14h47

Mr Maukill et Dr. Hyde ? (TKT)

Mr Hyde, je vois qui. Mais Maukill ? Un jeu de mots sur MAUvaise langue ? Si oui, c’est très bien trouvé. Très fin.

D. dit: 4 février 2013 à 14h48

Ah, mon cher Thierry, si la mauvaise langue est aussi forte en enseignement que moi en comptabilité, j’envie ses élèves.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 14h48

D’abord, il n’y a pas de recruteur dans l’EN mais des concours, et des concours parmi les plus difficiles. Faut certainement pas être un benêt pour les réussir ! Ensuite, j’ai été tout récemment évalué et très bien évalué par mon inspecteur, merci.

Un marchand de soupe, même pas de vin…!

hildenstein dit: 4 février 2013 à 14h51

ce n’est pas une infamie, a priori, de ne pas tout savoir sur tout !
la question, me semble-til c’est ‘il nous semble que vient un temps de l’interprétation après un temps de la traduction, alors que non seulement il n’y a plus d’après à Saint gob , ehin ldes pré, mais que l’on n’a jamis assez médité dur cette interprétation donné e par des hommes que l’on ait appartnir au judaïsme en tant que peuple de l’interprétation , bien avant qu’un érudit digne de ce nom qui a publié ses leçons ait parlé de la révolution de l’interprète,
voilà le mot il n’y a ni avant ni après( dans toute la torah)
c’est peut-êre celui que je trouve le plus
difficile et excitant, et bien plus que vos xylophanies qui déjà fanées .
tiens personne n’a rappelé la question que Heine avait avec son patronyme en France , mais surement dans ces conversations évoquée dans le billet .

Inspecteur d'académie dit: 4 février 2013 à 14h52

M. Mauvaise, professeur de langue, est un excellent enseignant, dynamique, bon pédagogue et fort plaisant à entendre.

Inspecteur d'académie dit: 4 février 2013 à 14h56

M. Mauvaise est en outre jovial et bonhomme avec ses collègues, qui l’apprécient énormément.

TKT dit: 4 février 2013 à 14h56

ML, j’ai eu un professeur de français, lycée de Saint-Cloud, classe de terminale. Il m’a laissé un mauvais souvenir, il était nul, et après mes profs du Cours Pollés, tous excellents, c’était un cauchemar. J’espère que vous êtes meilleur qu’il ne l’était et que surtout, quand vous passez la porte de la classe, vous n’oubliez pas, que vous êtes employé d’un établissement laïc.
Que vous fermez votre grande gueule sur vos fixations politiques et que surtout, vous ne faites pas de dissertation sur la France moisie.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 14h56

En effet, c’est ce qu’a dit à peu près ma chef d’établissement quand je suis allé l’autre jour signé le rapport de l’inspecteur : « C’est positif, Monsieur A*, je vous félicite. »

La directrice d'établissement dit: 4 février 2013 à 14h59

Tkt,
Monsieur Mauvaise n’a pas besoin d’un directeur de conscience, voyons. Nous sommes ici, école publique, dans un établissement laïc!

TKT dit: 4 février 2013 à 15h00

Dr. Hilde Hildenstein: Venez mettre un peu d’air frais dans la conversation. J’ai oublié, êtes vous psywhatever ou chirurgien esthétique ?

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h01

Mon pauvre Tkt, comme si j’avais à parler de religion tous les jours… Vous voyez bien que c’est vous le cinglé ici !

Il m’arrive néanmoins de parler de religion, notamment quand j’ai étudié le roman de Chrétien de Troyes, Le chevalier au lion avec mes bonnes 5è, en novembre-décembre. Et j’ai parlé de religion, mais de la religion chrétienne, mon pauvre Tkt ! Chrétienne ! Et il le faut bien parce que mes bonnes cinquième, si bonnes soient-elles, ne connaissent pas grand-chose en matière de religion. Et sans des repères nécessaires, il est impossible de comprendre certains épisodes du roman. Et c’est inscrit dans les programmes, Tkt ! Vous voyez bien, une fois de plus, que vous n’y connaissez strictement rien de rien e n matière d’éducation. Nul de chez nul !

marchand de couleur dit: 4 février 2013 à 15h03

Avec des mauvais tableaux, on ne fait rien.

Si,si, on les utilise dans les feux de cheminée voire même, on les recouvre de blanc. On se refait une virginité en somme!

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h03

Ce n’est pas pour dire, mais il en prend des baffes, cet après-midi. Je vais finir par croire qu’il est maso…

Hector dit: 4 février 2013 à 15h05

« vous n’êtes pas prof d’histoire-géo, mais prof de littérature pour les 5ème. »
vontraube

Ce pinardier est vraiment une burne

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h07

En tout cas, mes 5è en savent plus que Tkt sur Le chevalier au lion de Chrétien de Troyes !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h11

Et puis ils m’ont fait aussi de belles fiches de lecture suivies de beaux exposés sur Mondo de JMG Le Clézio. Ça leur a plu pour l’exotisme, la fuite du monde moderne, la rêverie contemplative, l’absence d’actions, ce qui est un bon signe pour l’avenir. Je suis vraiment en train de les corrompre, ces braves petits…

les aventures de jean-foutre la bite dit: 4 février 2013 à 15h13

.Je ne savais pas qu’on pouvait vendre du vin au lycée.

..quan jétai au lissé, un lissé privé tré select où jai apri les bonnes maniaires, les fazes terminales avé droit à un vaire de vin rouge..com jétai costo jen avé troi..

Signé furax dit: 4 février 2013 à 15h16

je suis allé l’autre jour signé le rapport de l’inspecteur : « C’est positif, Monsieur A*

S’il connaît aussi bien les règles d’accord du PP (pourtant au programme du françois au cycle central), c’est avec une croix qu’il a dû signé, pépère, comme les Apaches dans les ouesternes de Delmer Daves.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h18

Et au collège, on ne fait pas de dissertation mais des rédaction. En revanche on commence à étudier l’expression argumentative en classe de 4è. On le fait par exemple en étudiant des scènes du Cid, qui usent d’arguments. Et c’est pas évident pour les élèves d’apprendre à argumenter. C’est un peu comme sur le blog, ils veulent dire quelque chose et démontre l’inverse… Mais ça s’apprend, l’argumentation, la pensée humaine. Mais je ne leur dis jamais bien sûr que ça sert à rien étant donné qu’on peut penser mais jamais penser quelque chose comme dit Clément Rosset à propos de Pascal, le plus grand penseur de l’Occident chrétien.

Observatoire de l'helvète dit: 4 février 2013 à 15h20

TKT dit: 4 février 2013 à 15 h 56 min
ML, j’ai eu un professeur de français, lycée de Saint-Cloud, classe de terminale

Félicitations au Lycée Alexandre Dumas qui a su ne pas sombrer dans le ridicule après vous avoir eu comme élève.

A propos, lors d’anciens et nombreux commentaires, vous étiez élève d’une boîte à bac célèbre à l’époque (Pollès) et vous vous vantiez de ne pas avoir le bac.

C’est quoi cette histoire de Saint-Cloud ?

Divagations traubiennes ?

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h21

Et l’exercice de la rédaction est intéressante aussi. L’autre jour mes 4è avaient une scène d’exposition à écrire en devoir. Et on se rend compte que malgré le fait que de bons élèves ont parfaitement compris en quoi consiste une telle scène, ce n’est pas si évident de devenir actif à son tour en en écrivant une. D’autres qui font du théâtre par ailleurs écrivent des merveilles. Je leur mets bien sûr 20/20 ; et il y en a trois ou quatre dans la classe.

Fédération PéPé dit: 4 février 2013 à 15h21

Ne pourrait-on pas rétablir la CPA, à titre exceptionnel, pour M.Mauvaise ?

darius dit: 4 février 2013 à 15h22

« La maladie de Kron est une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI). Elle peut atteindre une ou plusieurs parties du tube digestif (préférentiellement le côlon, une partie du grêle et/ou l’anus). C’est une maladie évoluant par poussées, alternant avec des phases dites de rémission (c’est-à-dire de disparition des signes cliniques de la maladie). » Wikipédia.

JC dit: 4 février 2013 à 15h27

Pardonnez-moi, mais le plus grand penseur de l’Occident Chrétien, c’est Bloom !
Notre mercenaire culturel a un énorme avantage sur Pascal, qui est bien mort, il a encore à dire, l’amuseur humaniste !
Pour l’émerveillement des foules ingrates, vous savez bien … les gens du peuple, ceux qui travaillent vraiment.

D. dit: 4 février 2013 à 15h29

Je vais finir par croire qu’il est maso… (ML)

Et alors ? Il a bien le droit, chacun ses goûts. Moi, par exemple, je suis sado, c’est pour ça qu’on s’entend bien.

hildenstein dit: 4 février 2013 à 15h29

la fatigue Saint Gob( hein des prés, de loin)
que l’on dit appartenir
ces conversations évoquées !
c’est qu’il nous semble

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h31

Mais qu’un juif comme Warburg ait écrit un livre sublime sur la mélancolie, quoi de plus significatif pour toute l’Europe occidentale ?!

Jean-Luc Lefort dit: 4 février 2013 à 15h31

les gens du peuple, ceux qui travaillent vraiment.

rien à voir avec ceux qui se la coulent douce sur une île méditerranéenne.

polder dit: 4 février 2013 à 15h34

Bonjour.
Intéressant billet (comme toujours), et pas mal de commentaires aussi :
Entre autres : Ueda, à partir de l’échange Bloom-JC, donne un aperçu de ce qu’un débat peut apporter (cf Julian Freund, Aron, Hyppolyte..)
Merci à ML pour la citation concise et lumineuse d’Attali (et merci à Abdelkader puisque par sa diatribe il a provoqué cette belle mise au point!) :
« Au moment où les Juifs cessent d’être prêteurs forcés aux petites gens, et alors que l’immense majorité d’entre eux est encore pauvre et dispersée, un petit nombre d’industriels et de banquiers juifs prennent une place considérable, visible et même spectaculaire dans la révolution financière et économique de l’Europe. Judaïsme et argent se mêlent alors dans l’esprit des hommes du siècle en trois nouveaux fantasmes d’où sortiront les tragédies du siècle suivant. »

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h34

Oui, c’est ce que j’allais vous dire, D. Mais je ne vous fais pas mon compliment… !

Flyer dit: 4 février 2013 à 15h38

JC dit: 4 février 2013 à 16 h 27 min
« les gens du peuple, ceux qui travaillent vraiment »

La seule chose que connaît le pubard des gens du peuple c’est leur possible capacité à gober ses inepties.
Il essaie chaque jour ici, parfois il récolte un coucou

JC dit: 4 février 2013 à 15h38

Il exagère ce Lefort ! je travaille comme une bête sur mon isle : j’interviewe, je plante, je récolte, j’agitprope…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h44

« Le peuple juif, en revenant en Israël, a accompli sa « sortie d’Europe ». Je veux dire: grâce au rétablissement de son État, il a cessé d’être dépendant spirituellement des nations européennes dans lesquelles il vivait ou vit encore. C’est l’issue d’une très longue séquence historique. Ce n’est pas seulement la conséquence de la destruction des Juifs d’Europe; c’est aussi la suite de l’effacement de soi auquel les nations européennes travaillent depuis vingt ans avec un zèle qui étonne. Étant ainsi « sorti d’Europe », le peuple juif invite l’Europe à dire son nom. Il lui demande son nom. »

« L’Europe essaie d’échapper à l’obligation de répondre en se cachant dans la foule, en se transformant en foule. Ses « membres » ne sont jamais assez nombreux ! Ainsi entend-elle repousser indéfiniment la question du « corps » qu’lle constitue ou auquel elle appartient. Mais la vacuité spirituelle de l’Europe indéfiniment élargie est telle que la question revient avec une urgence accrue. Qui peut vivre dans un monde humain dépourvue de forme ? »

Pierre Manent, La raison des Nations, Gallimard, 2006.

Et son commentaire par un bon lecteur de Manent :

« La troisième – et dernière – partie de l’ouvrage, peut-être la plus troublante, interroge la question de la souveraineté à partir de l’existence d’Israël. « Le rétablissement d’Israël pose aux nations européennes une question bien plus difficile, en tout cas bien plus intime, que celle que pose la venue, ou le revenir, de l’Islam. » En quel sens Israël pose-t-il une question difficile ? Israël pose la question de l’universalisme, de ses limites et de ses apories. Israël est un pays fondé sur la double instance d’un peuple et d’une souveraineté. Rien de plus inactuel que de pareils fondements. Rien de plus « suspect » également aux yeux de tant de progressistes universalistes.
« L’Etat juif met sous les yeux des Européens les limites d’un universalisme qu’ils croyaient pouvoir déduire du long malheur des Juifs. Il oblige les Européens à reconnaître ceci : vain et creux est l’humanisme qui prétendrait se détacher entièrement de toute responsabilité envers un peuple particulier ou d’une perspective distincte sur le bien humain. » Israël incarne donc l’Etat pleinement souverain qui signe l’impossibilité de l’universalisme abstrait, l’impossibilité du fondement seulement humain de la démocratie. Israël est cet Etat-Nation qui use de la force et de sa souveraineté au moment exact où les Etats européens y renoncent, quitte à laisser dépérir la démocratie, au nom de la démocratie, devenue principe abstrait d’un universalisme vague, transformant l’Europe en ce que Manent appelle, avec – hélas ! – raison, une « foule ». » (Thibaut Gress)

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 15h48

À cet égard les Rothschild se trouvent à un moment charnière de cette évolution de la « foule ». Il nous faut absolument relire Baudelaire pour mieux comprendre ce qu’il nous dit de la foule.

TKT dit: 4 février 2013 à 15h55

Observatoire de l’helvète ou D. le troll dit:4 février 2013 à 16 h: Pas difficile à comprendre, 2 années scolaires au cours Pollès, et après, une au lycée de Saint-Cloud.
D. vous êtes vraiment la star de la connerie, ou une étoile

les aventures de jean-foutre la bite dit: 4 février 2013 à 15h58

..com lfai dirre prouste dans lcothé de guèrementess: _ vou nsavié peutètre pa, meussieu lduc, qui lia un mot nouvo pou essprimer un tel genre despri, dit larchivist qui étai seucrétère des caumités antirévisionistes. on dit « mantalité ». cela signifi essactemant la maime chause, mai au moin perçone ne sai ce quon veu dire. cé le faim du faim et, com on dit, le « dairnié kri ».

polder dit: 4 février 2013 à 15h58

Il y aussi, entre autres, cet intéressant témoignage personnel de TKT :
« … ma génération avait une certaine honte à être d’origine juive. Il n’y a aucun jugement à porter, c’était ainsi.
Les Rothschild, tenaient à leurs origines et en conséquence, donnèrent une leçon à ceux qui à force de vouloir être émancipés, auraient eu tendance à soit changer de patronyme, soit à changer de religion. »
La honte d’être juif dans la France du 20ème siècle… Thème à creuser, sans doute…
Des juifs honteux de cette époque auraient pu rétorquer pour se défendre que les Rothschild avaient les moyens de ne pas être honteux, mais que c’était pas donné à tout le monde!
Je peux me tromper mais j’ai l’impression que cette honte touchait davantage certains milieux, de la bourgeoisie ou petite bourgeoisie « israélite »… dont TKT est un peu un représentant : et c’est tout à son honneur d’en parler avec cette franchise. Des gens qui avaient le souci des convenances de la bonne société, ne voulaient pas « se faire remarquer »… Ne voulaient pas être confondus avec une certaine plèbe juive, des malappris venus d’europe de l’est…
On me rétorquera que ça touche aussi des milieux juifs de gauche, juifs communistes, mais il me semble qu’il s’agit plus d’un certain dédain pour la religion, alors que culturellement, ethniquement, il n’y avait pas ou moins cette honte (cf journaux yiddish, etc)… telle que la décrit Tkt…
pas cette honte

TKT dit: 4 février 2013 à 16h02

@sObservatoire de l’helvète ou D.la saumure: nuance, vous « voudriez » jouer le sadique… Or vous n’êtes qu’un solitaire. Voyez vous dans les jeux S&M, il faut au moins être deux.

Sergio dit: 4 février 2013 à 16h04

JC dit: 4 février 2013 à 16 h 38 min
j’agitprope…

Oui enfin faut pas faire ça rien qu’à la voix y a tellement de sourds… Le mieux c’est du matériel adapté qui s’entende bien dans la banlieue où qu’y fait nuit…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 16h17

Polder, vous posez de très bonnes questions.

Je pense que vous avez assez raison quand vous dites que la honte d’être juif ne touchait que les milieux juifs de la petite ou moyenne bourgeoisie. Mais pas les autres.

Il faut bien voir que les juifs qui venaient de l’Est de l’Europe avaient toutes les raisons d’être honteux d’être juifs. Ils étaient affreusement pauvres. Les Juifs de Pologne vivaient dans la merde. Il n’y a qu’à voir les photos. Mais de là à dire qu’ils avaient un certain dédain pour la religion, non. S i je prends l’exemple de mon grand-père russe de Pologne, pour autant que je puisse en juger étant donné qu’il est mort en 1921…, il avait en effet honte de ses origines de l’Est — comme preuves je peux avancer qu’il n’en a jamais rien transmis à mon père qui ne savait même pas reconnaître par écrit la langue yiddish dans les bouquin d’histoire du peuple juif par le professeur Gretz qui était dans sa bibliothèque et que mon grand-père s’était fait envoyer probablement de ses cousins Lévy qui avaient émigré à NY dans une édition de NY. Mon grand-père n’avait pas du tout renoncé à être juif, je pense même qu’il en était fier, et fier de signer de son nom en yiddish sur la Ketouba de son mariage à Paris à la synagogue de la rue Saint-Isaure à Jules Joffrin. Mais il faisait aussi tout pour se fondre dans l’anonymat de la bourgeoisie à laquelle il avait accédé à force de travail alors qu’il était arrivé à Paris en 1905 sans un sou. Donc les choses sont assez ambiguës si on les regarde d’assez près, il me semble pour la génération de mon grand-père, né an 1876. Pour mon père, c’était encore autre chose. Il se considérait complètement Français, était né à Paris et ne voyait pas pourquoi il se réclamerait de quelque judaïté que ce soit. Lui avait complètement renoncé en apparence à toute judéïté. Mais même dans ce cas, ce n’était pas si simple non plus, à cause d’Auschwitz, je pense. Mon père, juste après la guerre, a, je pense, oublié Auschwitz, oublié le traumatisme de la guerre etd e la mort d’une partie de sa famille à Auschwitz. Il avait à faire vivre une famille, ceci expliquant cela sans doute. Mais une fois les enfants grandis, je pense aussi qu’Auschwitz l’a rattrapé et que vers la fin de sa vie il se posait de vraies questions sur le destins des Juifs comme ses parents et sur son identité juive ou pas, sans qu’il n’en ait pourtant jamais parlé. Mais il tenait à être enterré avec son père, ce qui n’est pas sans signification.

JC dit: 4 février 2013 à 16h18

De tout temps les Juifs ont apporté aux Européens un savoir-faire, une intelligence empreinte de vertus. En créant Israel, en développant cette nation entourée d’un voisinage climatique, religieux, social et politique, pénible, les Juifs, entraidés par la diaspora, montrent leur sens des responsabilités et leur volonté de liberté.

Ce n’est pas le cas de ceux qui fuient leurs nations et qui n’apportant rien de grand aux nations européennes qui les accueillent, veulent influer sur le destin de celles-ci au nom de leur croyance rétrograde.

du côté où l'on se place dit: 4 février 2013 à 16h21

« Des gens qui avaient le souci des convenances de la bonne société, ne voulaient pas « se faire remarquer »… Ne voulaient pas être confondus avec une certaine plèbe juive, des malappris venus d’europe de l’est… »

ou polder est un non-juif inculte ou il est sépharade.. ‘l’aristrocratie juive’ est plus représentée chez les ashkenazim que chez les ‘sephardim’. les sephardim gouailleurs et m’as-tu-vu d’après l’exil, la guerre d’algérie, ont toujours été complexés par le raffinement, l’intellectualisme ( je parle de moyenne ), la discrétion et l’élégance aristo des juifs d’europe centrale et de l’est.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 16h24

Il faut tout de même bien voir que les Juifs assimilés comme par exemple, à Berlin, un Alfred Döblin, émettaient beaucoup de réserves à l’égard du flux de Juifs de l’Est à Berlin. Quand à la fin des années 20, on a commencé à les arrêter et à les parquer dans des camps (un au nord de Berlin et un au sud), les Juifs comme Döblin ont-ils protesté ? Pas que je sache. Or, on était encore sous la République de Weimar !

darius dit: 4 février 2013 à 16h26

en lisant le 17 h 21, on se rend compte que le séfarade est parfois pour l’ashkénaze ce que je Juif est pour l’antisémite.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 16h29

Mon grand-père qui était tailleur et qui est devenu grand-couturier boulevard Haussmann, où il habillait l’aristocratie de la plaine Monceau, avait acheté chez Drouot une bibliothèque entière avec tout Balzac en livre de poche relié des années 1850, la première édition de poche de Balzac, dont l’imprimeur était du côté de la place Blanche et la vente boulevard des Italiens en face de la fameuse Maison dorée où Swann un soir erre à la recherche d’Odette…

Fredo l'arsouille dit: 4 février 2013 à 16h29

« ou polder est un non-juif inculte ou il est sépharade »

Du séfaradisme considéré comme un goyisme. On connaît.

Dr Dumou, urologue dit: 4 février 2013 à 16h35

Une burne je vous dit, une vraie burne

Double erreur. 1) Mon patient est bi-burné, je suis bien placé pour le savoir ; 2) Aucune des deux n’est vraie.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 16h36

Darius, ce que vous dites n’est pas faux, hélas ! Mais c’est vrai aussi des Juifs comme Döblin à l’égard des Juifs de l’Est. Il faut lire ce qu’il en dit… Les Juifs de l’Est étaient très traditionnalistes, très religieux, ça choquait beaucoup les Juifs assimilés et quasiment athées comme Döblin qui n’avait probablement jamais mis les pieds dans une synagogue, pourtant bien visible à Berlin… C’est le fruit de l’émancipation des Juifs allemands depuis la fin du XVIIIè siècle grâce à Mendelssohn. Les Juifs de l’Est (Pologne puis Russie étaient très arriérés de ce point de vue). Et le communautarisme institutionnel des stetele ne facilitait guère l’émancipation. Pour s’émanciper, il fallait foutre le camp, comme mon grand-père. C’était assez différent avec les Juifs comme ma grand-mère qui venait d’Odessa, où les Juifs étaient déjà extrêmement émancipés. Mais ma grand-mère tenait beaucoup à la tradition juive, sans être pourtant très portée sur la religion elle non plus. Je les compare assez, eux deux, pour ce qui est de la religion, à ma mère catholique, qui n’était pas très religieuse non plus mais qui tenaient à se marier à l’église et à faire baptiser ses enfants.

Dimitri d'Arlatan dit: 4 février 2013 à 16h40

Vous êtes donc baptisé, Mauvaise Langue ? Oh, je m’en réjouis. Le Royaume des Cieux ne vous est pas fermé.

Bloom dit: 4 février 2013 à 16h40

les gens du peuple, ceux qui travaillent vraiment.

Populiste, vous disiez?
Non, caricaturiste, au gros traits.

Dimitri d'Arlatan dit: 4 février 2013 à 16h42

Je fais partie des gens du peuple et je ne peux pas dire que je travaille vraiment.

Dimitri d'Arlatan dit: 4 février 2013 à 16h43

J’ai une activité professionnelle, bien sûr. Mais j’ai tellement de facilités que ce n’est pas un vrai travail pour moi.

Dimitri d'Arlatan dit: 4 février 2013 à 16h46

Je ne dis pas que je suis totalement surdoué, mais mes facultés intellectuelles me rendent faciles des tâches qui seraient difficiles pour la plupart des gens.
Revers de la médaille : ces mêmes facultés me rendent inapte à certains métiers. Marchand de vin, par exemple.

TKT dit: 4 février 2013 à 16h48

@ Polder: Vous avez raison, en effet, c’était plutôt un sentiment qui touchait la bourgeoisie émancipée. De peur peut-être d’être rejeté par les autres, ceux qui ne durent pas se cacher sous l’Occupation, de la police de Vichy ou de la Gestapo. Dans une France antisémite, depuis l’affaire Dreyfuss, certaines portes se fermaient. Une cousine, née en 1926, m’a raconté qu’au Cours Victor-Hugo, elle supprimait de son double patronyme, celui qui ne pouvait être autre chose que juif. Un cousin, un peu plus âgé que moi, m’a raconté que, enfant ou adolescent, jamais il ne disait être juif. Je parle des origines, pas de religion. Bien entendu, les antisémites ont toujours le flair, pour renifler les origines sémites. À la limite le changement de patronyme, à la Libération (garder le nom de guerre) aurait-il changé quelque chose ? Non, je ne crois pas. La génération au-dessus de moi, fréquentait les gens connus depuis l’enfance ou l’adolescence. Une de mes tantes, mariée en troisième noce avec un comte, ne fréquenta jusqu’a son décès, que d’anciennes camarades du Cours Victor-Hugo. Vous comprenez ce que je veux dire ? Une bonne partie de ses copines, dans la vie adulte, étaient toutes ou presque toutes, des aristocrates aux jolis noms bien français, décoré de jolis titres et presque toutes avaient eu avant leur mariage, des noms bien ashkénazes. Je raconte cela car je trouve que c’est assez drôle.
Je n’ai pas trop envie de relever votre partie de commentaire sur la plèbe juive venue de l’Est. Car à l’Est, il y avait des familles de fabricants très riches, que ce soit venus de Lotsch en Pologne, ou de Tchèquie. Sans oublier les banquiers et ce que l’on appelle en allemand, la Geistadel.
Après 1964-67, il y avait aussi une certaine fierté à voir Israël gagner les guerres.
Le plus absurde comme anecdote, c’est cette conversation chez un camarade, avec ses frères et sa sœur. Ils s’appelaient Mayer et quand je mis la conversation sur leur judéité familiale (1962 ou63), le sujet était tabou.
D’autre part, j’ai vécu en Allemagne et bien entendu, parler de « jewish topic » avec des Allemands aryens, aurait été un sujet de conversation assez maladroit de ma part.
Pour ce qui est des communistes, la première fois que j’en ai rencontré, c’est à Zürich, dans les années 80, Kunstszene oblige. Des intellos avec un grand sens de l’étiquette post-révolutionnaire russe.
Nous sommes en 2013, tout a un peu évolué.
Sauf pour mon camarade ML, mais lui, est un juif de fraiche date, c’est tout à son honneur, non ? Il fait la guerre depuis son salon parisien, à tous les arabes musulmans (oui, il y a des arabes catholiques) et même aux arabes laïcs qui vivent en UK.

bonne gagneuse dit: 4 février 2013 à 16h48

JC dit: 4 février 2013 à 17 h 44 min
Le maquereau a mordu à l’hameçon ! je répète : le maquereau…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17 h 44 min
Heureux homme !

Mouais. Il mord pas que l’hameçon.

Flyer dit: 4 février 2013 à 16h48

JC dit: 4 février 2013 à 17 h 44 min
Le maquereau a mordu à l’hameçon ! je répète : le maquereau…

Petite jouissance du pubard pacasien.
Ses joies sont à la hauteur de sa médiocrité

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 16h48

Ma grand-mère d’Odessa était très portée sur els diseuses de bonne aventure où elle dépensait paraît-il des sommes un peu folles. Ma mère me racontait parfois que lorsqu’elle avait connu mon père, il lui aurait dit qu’il lui demandait instamment de n’aller jamais voir les diseuses de bonne aventure… Ça l’avait apparemment complètement traumatisé chez sa mère.

Hector dit: 4 février 2013 à 16h51

TKT dit: 4 février 2013 à 17 h 48 min
« Dans une France antisémite, depuis l’affaire Dreyfuss »

Dites-moi que je rêve, cet homme existe-t-il vraiment ?

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 16h53

Les banquiers juifs à l’Est ou les industriels étaient extrêmement minoritaires ! Il a dû y en avoir un ou deux, à tout casser. C’est bien simple, ils étaient longtemps interdits, comme ça il ne risquait pas d’y en avoir…

Bloom dit: 4 février 2013 à 16h54

Et votre ministre, seulement un peu gênée..
——
Faites erreur, le fossile, comme toujours. Je n’ai rien à voir avec Mlle Aurélie. Chez nous, c’est Fafa, des affaires étranges, qui signe.
Excusez-le, le pôvre ne sait pas de quoi il parle. C’t’un ancien du Lycée Bouffon.

Ajax dit: 4 février 2013 à 16h55

« Pour ce qui est des communistes, la première fois que j’en ai rencontré, c’est à Zürich, dans les années 80 »
TKT

C’est bien connu, les communistes ne boivent pas de pinard

JC dit: 4 février 2013 à 17h02

Vous m’êtes extraordinairement sympathique Bloom, et si distrayant ! Je ne voudrais pas m’acharner contre vous. Mais vous rendez vous compte à quel point votre prétention, votre noblesse de petit rouage fonctionnaire, votre orgueil, sont ridicules, vus d’ici ? D’un autre côté, je ne voudrais pas vous pousser au suicide politique et professionnel , que feriez-vous de vos dons manifestes ? Le monde intellectuel ne s’en remettrait pas. Bon vent !

paille, poutre et oeil du voisin dit: 4 février 2013 à 17h04

« Mais vous rendez vous compte à quel point votre prétention, votre noblesse de petit rouage fonctionnaire, votre orgueil, sont ridicules, vus d’ici ? »
JC

remplaçons fonctionnaire par pubard

Pierre Estanque dit: 4 février 2013 à 17h06

@ Maurice Huche

j’ai la même impression que vous, je perçois une sorte d’inimitié entre jicé et bloom.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h07

J. Attali a raison, là encore, de souligner qu’une des sources de l’antisémitisme en Europe émane d’un Juif. C’est Karl Marx, que Drumont reprendra quasi texto.

Décidément Karl, si tu m’entends, repens-toi, repens-toi. Deux cents millions de morts d’un côté, 6 millions d’innocents assassinés sauvagement de l’autre ! c’est ça le résultat de ton Manifeste, mon pote !

TKT dit: 4 février 2013 à 17h12

Désolé, ML, mais vous dites des choses qui ne sont pas.
Lotsch était une capitale du textile et les fabricants étaient presque tous juifs.
Si vous croyez d’autre part, que les Juifs russes étaient tous des indigents ou des intellectuels pauvres, vous vous trompez.
Il y a un film documentaire allemand (TV) sur Lotsch, c’est la raison pour laquelle je suis au courant.

Bloom dit: 4 février 2013 à 17h14

Evidemment, (eh, vide amant) coucou, c’est la Teigne. Je ne dirai plus Teignez, car c’est le patronyme d’un titulaire de chaire de l’UNESCO il y a peu en mission dans la région. Chercheur très honorable. Par respect pour son travail, on s’abstiendra de le confondre avec celui qui s’est clowné en « coucou », oiseau usurpateur, comme de juste.
Ce mauvais jeu de passe passe lui permet d’insulter à loisir: ce que PR de la Re-conne kékête ne peut se permettre, tellement qu’il tient à présenter propre, coucou le fait. Vices privés, vertus publiques. In fine personne n’est dupe: cocu est faisandé jusqu’au trognon.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h16

Voilà ce qu’écrit encore J. Attali : « En 1860, un autre Juif allemand, Ferdinand Lassalle, fondateur du mouvement socialiste, écrit : « Je peux affirmer que je ne suis plus juif. (…) je n’aime pas les Juifs et j’aurais même tendance à les détester en général. Haine de soi, dans un environnement hostile qui pousse même els Juifs à haïr le Judaïsme. »

La philosophe, de notre côté en France, Simone Weil, ne dira pas autre chose, et en pleine guerre ! ce qui est bien pire.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h18

Oui, mais à Lotsch c’était à une période longtemps après cette interdiction dont je parle. Et en effet les industriels de Lotsch ont aidé les autres Juifs financièrement alors. Mais longtemps après.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h20

En Russie, les Juifs étaient très pauvres aussi. C’est bien pourquoi on trouve de très nombreux juifs communistes et révolutionnaires, dont Trotski et tant d’autres, qui seront anéantis dans le goulag ou assassinés par Staline d’une manière ou d’une autre.

Bloom dit: 4 février 2013 à 17h21

vus d’ici

Un Icissien…Ki sont fatigants ceux-là…
Porc que roll n’amousse pas masse, hein. Bon, y a toujours les copains du FN avec qui on casse du reubeu. Bonne ratonnade, la verrue varoise!

DHH dit: 4 février 2013 à 17h25

@polder @ ML
Pour apporter mon point de vue à vos échanges:
C’est un fait que depuis une trentaine d’annéees les juifs se sont donné dans l’espace public une visibilité à laquelle ils se derobaient anterieurement.
L’attitude générale des juifs installés en France avant la deuxieme guerre mondiale etat d’occulter leur qualité de juif, des lors qu’ils étaient hors de la sphère strictement familiale, au point même de ne jamais se détecter entre eux et s’ils le faisaient, dene jamais reconnaître ou évoquer cette appartenance commune quand ils se rencontraient dans un cadre social ou professionnel.
pour ma part je n’ai pas le souvenir d’avoir fait allusion à cette condition avec des camarades de promotion ou des collégues que je savais juifs comme moi .
Dans ma promotion où les parpaillots avaient constitué entre eux un groupe amical,il ne serait venu à l’idée de personne de susciter un équivalent juif
A cela s’ajoute une sorte d’omerta sur la traversée de la shoah pour ceux qui avaient été frappés directement ou à travers les leurs
Les choses ont changé d’abord avec l’arrivée des juifs d’Afrique du nord, qui se sont affichés juifs aussi dans l’espace public, et dont l’attitude a gagne par contagion tous les juifs de France,et peut-etre aussià la faveur de la guerre des six jours,qui a eveillé des solidarités .
Comme l’a bien montré Dominique Schnapper autrefois les juifs du monde intellectuel ou politique ne consideraient pas, et a fortiori n’affichaient pas, leur judeité comme une composante de leur personnage public
De Raymond Aron, on ne parlait pas comme d’un penseur juif, alors que c’est aujourd’hui le cas pour BHL ou Finkelkraut
Une anecdote montrant que les choses ont bien changé :mon petit -fils qui n’est qu’a moitié juif et porte un nom bien français ,ne s’est pas senti en droit de se faire reconnaître comme un des leurs aupres du groupe constitué par les etudiants juifs de son ecole parce ,’a-t-il dit « cela ferait ramenard! »; comme une refus plein de modestie de se prevaloir de quartiers de noblesse qu’il n’a pas

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h26

Je sais aussi un peu ce qu’il en était des Juifs en Russie par ma famille. La communauté juive de Pskov, où avait émigré le frère de mon grand-père, c’était des commerçants, ni pauvres ni riches. Un rang social tout à fait moyen. St Pétersbourg, idem.

C’est plutôt dans la petite Russie, en Podolie, dans ces coins là dans l’Ukraine actuelle, celle de Mme Hanska aussi, que les Juifs en tant qu’intendants des grands propriétaires terriens comme la famille de Catherine Sayn-Wittgenstein (qui a écrit son journal La Fin de ma Russie) n’étaient pas pauvres. mais autrement ils étaient en majorité dans la classe ouvrière.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h35

Dans son Journal, Catherine Sayn-Wittgenstein a toujours des propos amers et virulents contre les Juifs communistes. Ils viennent lui piquer ses terres, alors on comprend. Elle décrit dans l’édition russe la Cernowitz russe des années 18-19. Mais ça a été supprimé dans l’édition française, c’est bien dommage. Mais là on a un témoignage en direct de ce qu’était cette bourgade juive à l’époque. Quelqu’un ici connaît-il le passage en russe ?

ueda dit: 4 février 2013 à 17h40

« J. Attali a raison, là encore, de souligner qu’une des sources de l’antisémitisme en Europe émane d’un Juif. C’est Karl Marx, que Drumont reprendra quasi texto.
Décidément Karl, si tu m’entends, repens-toi, repens-toi. Deux cents millions de morts d’un côté, 6 millions d’innocents assassinés sauvagement de l’autre ! c’est ça le résultat de ton Manifeste, mon pote ! »

Attention au passage de l’inspecteur d’histoire, ML!
Le Manifeste n’est pour rien dans cette affaire.
Sans doute vouez-vous parler de « la Question juive »?

N’en faites pas pour autant un antisémite, bitte (malgré M. Misrahi).
Idem pour Disraeli, éloquent inventeur de l’idée d’une « race » juive dans ses romans de jeunesse (sur le modèle de l’aristocratie anglaise, fondée sur le « sang »).

Attention aux anachronismes et aux déterminismes rétrospectifs, if you please!

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h43

Oui, en effet, La question juive, bien sûr. Mais je ne suis pas prof d’Histoire… Décidément…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h45

Ben si ! Marx était antisémite, c’est clair ! Engels regrettera d’ailleurs ensuite que l’antisémitisme de la classe ouvrière ne les détourne du combat contre ses exploiteurs, qui n’étaient pas essentiellement juifs. Mais le mal était dans l’air MANIFESTEMENT…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h46

Je ne vais pas vous citer toute la page de la question juive de Marx, citée par Attali, mais c’est comme il dit « épouvantable », « terrible ».

Pierre Estanque dit: 4 février 2013 à 17h52

Sans doute vouez-vous parler de « la Question juive »?

Ou peut-être faisait-il allusion à certains passages de L’Idéologie allemande, mais ce texte n’a été publié que vers le milieu du vingtième siècle. L’argument ne tient donc pas.
Il est certain que prendre Attali comme référence pour parler de Marx, c’est un peu comme demander à Frigide Barjot de parler de Jean Genet.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h53

On trouve d’ailleurs dès cette époque des leitmotiv très fréquent encore aujourd’hui, comme ceux-là que cite Attali : »En Allemagne, Otto Glagau dénonce en 1874, dans une série d’articles, les flutuations de la Bourse et les « spéculations financières juives ». Il oppose le « capital prédateur » (juif) et le « capital créateur » (chrétien). Le second est national et protectionniste ; le premier est apatride et mondialiste ». On lit et on entend ce genre de conneries tous les jours encore aujourd’hui.

Pierre Estanque dit: 4 février 2013 à 17h55

Il me semble d’ailleurs que la mode de Marx antisémite a été lancée par André Glücksman, qui était un peu en mal d’arguments.

Pierre Estanque dit: 4 février 2013 à 17h56

Mais Attali est marxiste !

Finalement, il y a des points communs entre ML et TKT.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h57

Mais, bougre d’imbécile, vous l’avez lu La question juive ? C’est évident que non !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 17h58

Pierre Estanque est un ignare, et pis pas qu’un peu fier de l’être en plus, mon couillon.

Pierre Estanque dit: 4 février 2013 à 17h59

bougre d’imbécile, vous l’avez lu La question juive ?

Vous faites allusion à ce texte que vous aviez intitulé Manifeste du parti communiste ?

ueda dit: 4 février 2013 à 18h01

@ ML

Jacques Attali n’est pas historien.

Ce texte de Marx a donné lieu à des discussions infinies.
Les conclusions ne vont pas dans le sens que vous indiquez (même s’il est facile de reproduire des pages qui, lues deux siècles plus tard ou presque , apparaissent telles à beaucoup).

La comparaison d’un personnage comme Disraeli aux Rothschild est intéressante.
Disraeli était étranger à la communauté juive anglaise (et ne comprenait rien, d’autre part, aux fonctionnements du milieu bancaire et aux réseaux économiques).

Marx et Disraeli étaient complètement ignorants du judaïsme et ce thème est abordé de manière complètement extérieure, par l’un pour sa théorie, par l’autre pour sa fiction romanesque.

Malheureusement les textes ont une postérité qu’ils ne contrôlent pas.
On ne peut, malgré tout, leur faire dire n’importe quoi.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h01

Et, la cerise sur le gâteau ou plutôt le tas de boue, ces propos de Richard Wagner : « Les Juifs sont, à l’image des Rothschild, les détenteurs de l’or, les pourrisseurs du monde. »

Quand je vois ce qu’étaient mes arrière grands-parents en Pologne à la même époque ! À Raciaz, des tanneurs qui vivaient dans la merde et les « odeurs » de tannerie, ça fait vomir, pas les odeurs mais Wagner !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h02

ueda, vous êtes con ou quoi ? Attali, pas historien ! Faut être taré pour dire ça.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h04

Aucune discussion infinies sur les propos antisémites de Marx. Je peux vous le garantir. C’est clair comme de l’eau de roche. Et celui qui irait ergoter sur de tels propos seraient un fichu imbécile.

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 18h08

Observateur non concerné dit :
Si le Coran n’est pas fédérateur, ainsi qu’il a été dit à juste titre ici, on ne peut pas dire non plus que la judéité l’est, rien qu’à la lecture des commentaires !
Voilà maintenant que ML , via Attali, attribue les six millions de morts de la shoah à Karl Marx. Je me souviens que le fait d’avoir posé la question de la responsabilité des Juifs dans cette histoire m’avait vallu de sa part quelques insultes gratinées !

ueda dit: 4 février 2013 à 18h09

« ueda, vous êtes con ou quoi ? Attali, pas historien ! Faut être taré pour dire ça. »

Si vous me laissez le choix, je préfère « quoi ».
Mais on est toujours le con du voisin, hein.
(Taré, c’est bien aussi)

Hum, mum, votre méprise sur Attali n’est pas sympathique pour la corporation historienne.
M. Attali, abondant polygrave, se fait tirer l’oreille sur pratiquement tous ses livres…

W dit: 4 février 2013 à 18h09

Et que sait-on de la fortune des riches musulmans,à quoi a-t-elle est elle déployée pour sortir de la question juive et cette haine atavique qui se nourrit de préjugés,de jalousie envers un peuple qui quelque furent les épreuves et les difficultés a su se reconstituer et compte nombre d’esprits brillants,Marx n’était-il pas un d’eux? oui?non? On comprend que certains aillent se convertir bien que ça n’arrange nullement leur nature .Pardonnez la légèreté de mon intervention ,quel débat qui n’en finira donc jamais!

polder dit: 4 février 2013 à 18h11

du côté où l’on se place dit: 4 février 2013 à 17 h 21 min :
« Des gens qui avaient le souci des convenances de la bonne société, ne voulaient pas « se faire remarquer »… Ne voulaient pas être confondus avec une certaine plèbe juive, des malappris venus d’europe de l’est… »
ou polder est un non-juif inculte ou il est sépharade.. ‘l’aristrocratie juive’ est plus représentée chez les ashkenazim que chez les ‘sephardim’. les sephardim gouailleurs et m’as-tu-vu d’après l’exil, la guerre d’algérie, ont toujours été complexés par le raffinement, l’intellectualisme ( je parle de moyenne ), la discrétion et l’élégance aristo des juifs d’europe centrale et de l’est. »
Mouarf! Malentendu, petit pataqués : je n’opposais pas sépharades et ashkénazes, mais juifs installés en France depuis plus longtemps, se croyant assimilés, et immigrants plus récents, fraichement arrivés d’Europe de l’est (et en grande majorité plutôt pauvres), parlant mal ou pas du tout le français, parlant le yiddish, religieux « superstitieux » ou « rouges », bref des gens inconvenants, infréquentables, « embarrassants »….

DHH :
D’accord grosso modo avec ce que vous dites, mais c’est tout de même un raccourci : il y a bien avant l’arrivée des juifs d’Afr du nord (vers 62) toute une vie juive publique, certes sans comparaison avec ce qu’elle est devenue par la suite, mais tout de même pas négligeable : par exemple dans l’est parisien, des syndicats, associations, groupes de jeunes, associations souvent yiddishisantes (et d’ailleurs souvent bundistes ou communisantes, ou sionistes de gauche, hashomer etc)….

merci à tkt et ml pour leurs réponses.
(à suivre)

louis dit: 4 février 2013 à 18h12

Quand les deux compères ML et TKT parlent de Lotsch, je suppose qu’ils pensent à Łódź. Bon, on n’a pas forcément les caractères nécessaires, mais disons Lodz et tout le monde comprendra mieux.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h12

Baroz, vous nous premez tous pour des couillons ! Vos propos avaient une valeurs évidemment polémiques et agressives et pour dire la vérité antisémites qui ne visaient pas du tout des gens comme Marx ! Alors arrêtez de nous prendre pour des couillons…

Giovanni Sant'Angelo dit: 4 février 2013 à 18h13


…et dire,…que l’on à attribuer à Picasso,…l’art de peindre,…aussi avec une queue d’âne,…
…tout ce qu’on fait pas, pour dissimuler par diversions et mise en forme,…le très lourd passé,…sans vergogne,…de ces artistes – nés « escrocs »,…

…j’ai connu,…plusieurs de la tribu d’escrocs,…
…l’air de rien,…ils sont comme nous tous,…et à mainte reprise ils ont des manifestations presque invisibles,…
…ils vous demandent de vous rachetez tel & tel livre,…reviennent et insistent,…
…confondent une amitié avec une Bourse de commerce,…
…et après trois jours,…vous apprenez qu’un tel à dérober les cartes bancaires d’un autre  » ami », et vider son contenu,…lubrique fiduciaire,…

…pour sûr,…que la nécessiter de recourir à l’invention à « Freud » est primordiale pour survivre avec les peines inexistantes de justice,…encore des « cleptomanes » du verbes sur papier fiduciaire,…les sanctions en partage du bénéfice du gain de ces bénévolats de notre vacuité économique,…
…de même,…la main coupé de la loi des « arabes »,…ils seraient tous « manchots » et chômeurs invalides, le style « mobbing », de la fracture social,…

…vivre,…dans tout ces châteaux pourris d’histoires et légendes,…Non jamais ne dis pas que tu ne boira pas de cette Ô,…là,…
…restaurer le châteaux Gaillard de Richard coeur de lion,…pour le plaisir de mes Dieux en ces donzelles,…sans forcer la mesure,…
…Ah,…çà y ra,…çà y ra,…d’Amont en Aval,…etc,…Non pas çà,…et je dis si,… si, si, si,…continuons le combat en pantoufles de cachemire,…sertis de diamants,…envoyer,…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h15

Préjugés, ueda, lisez, lisez Attali. Ce livre sur l’argent est très bien documenté. Il cite Marx. Ça fait au moins la 3è fois que je le dis…

louis dit: 4 février 2013 à 18h17

Mauvaise Langue, je vous conseille la lecture d’un livre dont le titre exact me fuit, comme dit renato, mais qui est quelque chose comme « Marx antisémite ? Réflexions sur un procès anachronique », de Jacques Aron.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h20

Vous avez beau insisté, je ne vous recopierai pas la page de Marx antisémite. Il l’est, c’est très connu de tout le monde. Et ce n'(est pas anachronique du tout. C’est quasiment lui qui a inventé l’antisémitisme de gauche repris par Drumont et l’extrême droite. Ça c’est de la vraie histoire, pas les conneries qu’on enseigne à l’école…

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 18h20

En effet, ML, je ne parlais pas de Karl Marx, mais des responsables du consistoire de Paris, informés de la date de la rafle de 42, et qui n’avaient pas jugé bon d’en alerter les juifs concernés…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h21

Oui, ben justement les rabbins du consistoire n’ont rien à voir dans les causes de la Shoah !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h25

Mais vous êtes un grand naïf, Baroz ! Informé les Juifs ? Et comment ?

Je vais vous raconter un truc. Ma grand-mère a été prévenue la veille de son arrestation par un policier que le lendemain matin, on allait venir l’arrêter. Et néanmoins, elle est restée chez elle, mon père est allé travailler comme d’habitude le matin. Qu’est-ce qu’ils pouvaient faire d’autre ? RIEN. C’est que les gens mal informés comme vous n’arrivent pas à se mettre dans la caboche. Les Juifs, ils étaient pris dans la nasse, prévenus ou pas. Ils ne pouvaient plus rien faire.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h26

Non, je ne suis pas sévère mais objectif. Même les profs d’histoire le disent.

à votre bon cœur dit: 4 février 2013 à 18h28

M.L. dit :
« …et des concours parmi les plus difficiles. Faut certainement pas être un benêt pour les réussir ! Ensuite, j’ai été tout récemment évalué et très bien évalué par mon inspecteur, merci. »
Où comment un besoin de reconnaissance désespéré transpire chaque fois que ce pauvre homme parle de lui même. Un égo contrarié, bridé par les fers de son indigence, ravagé par les regards hautains et les haussements d’épaules de son entourage.
Ce féroce appétit pour une reconnaissance toujours déçue m’émeut ; alors gens de RDL soyez magnanimes, l’anonymat vous protège du ridicule,ne polémiquez pas, couvrez donc M.L. de fleurs…vous ferez un heureux à bon compte.

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 18h31

Les « justes » de la police l’ont bien fait, ML, et près de la moitié des juifs parisiens ont pu échapper à la rafle du Vel d’Hiv’…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h33

Et ce que vous dites est complètement faux. C’est très exagéré. Les rabbins n’avaient aucune possibilité de prévenir qui que ce soit.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h34

Et elle serait allée où, ma grand-mère ? Et mon père ? Vous êtes vraiment un gros con, Baroz !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h37

En plus, ma grand-mère ne fréquentait pas du tout la synagogue, ni mon père. Ils n’avaient absolument aucun contact avec la communauté juive enfin ! Vous voyez ça du haut de vos préjugés antisémites.

W dit: 4 février 2013 à 18h38

19h28
ML transmet son savoir,son approche des sujets en cours et libres à ceux qui possèdent des éléments complémentaires ou contradictoires de les poser,qu’importe l’anonymat,la fonction véritable de l’homme;ici ce n’est pas ce qui fait débat .

Simon dit: 4 février 2013 à 18h39

Mauvaise Langue, je suis aussi juif que vous selon les lois de Vichy, voire plus puisque je le suis par mon père et ma mère, mais je voudrais vous détromper sur un point : les Juifs ne sont pas tous de droite. Mon père (longtemps ouvrier chez Renault) et mon grand-père (un Juif du Marais) étaient tous deux à la CGT, et communistes comme il se doit.
Ne trouvez-vous pas étrange que ceux qui accusent Marx d’antisémitisme sont tous de droite ? Ne voyez-vous pas le biais idéologique, le prétexte ? Et, quand je dis de droite, je veux dire aussi quelquefois d’extrême-droite, comme ce fondu de Arieh Stav, l’auteur de cette sinistre phrase (dans un livre abominable sur ce qu’il appelle le post-sionisme), qui est une injure pour tous les Juifs communistes déportés : « Hitler a simplement copié l’antisémitisme de Marx ».

polder dit: 4 février 2013 à 18h41

En anglais dans les forums et débats, on dit souvent « Play the ball, not the man ». Quand sempiternellement on s’en prend à l’homme (« agreg », « serait un mauvais prof » et tout le toutim) cela sous-entend qu’on est infichu de répondre au propos.

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 18h43

ML, vous vous égarez, lisez plutôt :

« Qui savait quoi ? l’extermination des Juifs 1941-1945 » d’Adam Rayski et Stéphane Courtois, La Découverte, Paris, 1987 ou « Le Choix des Juifs sous Vichy. Entre soumission et résistance » d’Adam Rayski, La Découverte, Paris, 1992.

lélé dit: 4 février 2013 à 18h44

cela sous-entend qu’on est infichu de répondre au propos.

Entièrement d’accord avec vous, polder. Cela montre en effet que, quand ML traite le moindre contradicteur de con et d’ignare, il est incapable de répondre avec une argumentation sérieuse.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h45

Je ne dis plus rien sur Marx. Ce n’est pas la peine de discuter avec des gens qui refusent l’évidence. Marx était antisémite. La classe ouvrière est en grande partie antisémite depuis le 19è siècle. Et même parfois de manière très virulente. Maintenant pensez ce que vous voulez.

Et je n’ai pas dit que les Juifs étaient tous de droite. Au contraire j’ai écrit ci-dessus qu’à l’Est une bonne partie des Juifs étaient communistes et ouvrier mais pas antisémites pour autant…

Lisez Marx ! Lisez-le avant de contredire l’évidence.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h46

Non, non, ça veut simplement dire que j’ai affaire à des cons et des ignares. C’est tout.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h47

Ce que dit Rayski n’a strictement rien à voir avec ce prétend Baroz. RIEN.

hamlet dit: 4 février 2013 à 18h48

Marx a adopté le même cheminement et la même pensée que Saint Paul pour universaliser sa pensée.
Le premier pas consiste à sortir de son peuple et le second à ne pas lui laisser le choix : le suivre dans la conversion soit être puni, dans un cas de la mort de Dieu dans l’autre dans la misère du monde.

Cette façon de procéder est tellement stupide et bateau qu’on demande comment des tas d’imbéciles ont pu tomber dans le panneau de mettre sur le dos de tous las juifs la mort de dieu ou la misère du monde.

Le principal ressort de l’antisémitisme reste, quoi qu’on dise, l’imbécilité humaine…

de nota dit: 4 février 2013 à 18h48

« Rabi », le poseur de bombes
Léopold Rabinovitch

Qu’est-ce qui nous prend de nous intéresser à lui ? A l’entendre, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Il préférerait d’ailleurs qu’on le laisse dans l’ombre, qu’on pense plutôt à ses camarades, vivants ou morts, rescapés ou assassinés, souvent torturés, «tant de gens vraiment héroïques». Lui, c’est Léopold Rabinovitch – ou «Rabi», comme il dit en se présentant au téléphone. Il est entré dans la Résistance pour le compte des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI). La plupart du temps, il posait des bombes. «Voilà, c’est tout.»

C’est tout, et qu’on n’aille pas y voir un drame cornélien. «Chimène, je comprends bien son problème, explique-t-il. Comment elle peut faire pour aimer l’homme qui a tué son papa ? Là, d’accord, c’est dur. Tandis que, pour moi, l’affaire était simple : un régime qui allait nous ramener des siècles en arrière pouvait s’installer en France.»

Ce n’était pas la France, l’affaire de Léopold Rabinovitch. Il n’aurait pas pris les armes pour sauver l’honneur de l’empire en Algérie ou en Indochine. Ce n’était pas non plus l’armée allemande qui le préoccupait. Il ne s’est pas battu «contre les Boches», rappelle-t-il en pointant l’index, mais contre le nazisme. A soixante-dix-huit ans, bâti comme un athlète, équipé d’un blue-jean à bretelles et d’une chemise à carreaux du dernier chic, il fait quelques pas dans son appartement peu clinquant du 20e arrondissement de Paris. On aperçoit juste, sur le revers de la veste en tweed posée sur la chaise, une petite rosette rouge. Mais Léopold est ailleurs. Évoque ses amours, digresse sur ses courses à ski ou sur son entraînement de tennis. Le voilà qui entonne le Chant des marais, celui qu’on avait créé à Dachau, tout fier d’une belle voix de basse exercée au Conservatoire. La France, donc ? Ah oui, la France. Pour lui, c’était surtout une question de guérison. «Au fond, je suis plus docteur Schweitzer que maréchal Lyautey.»

Très tôt, pourtant, Léopold Rabinovitch chante La Marseillaise. C’est son père qui la lui avait apprise. Né en Lithuanie en 1889, fils d’un rabbin de la communauté juive de Kovno – aujourd’hui Kaunas -, celui-ci avait l’habitude de clamer l’hymne séditieux envers les rois et les tyrans. Exilé en France, il avait voulu regagner l’URSS pour aider à y construire le socialisme. Et s’était entendu répondre au consulat, raconte Léopold en y mettant quelques vibrations solennelles : «Camarade, là-bas, la révolution est faite. C’est en France qu’on vous attend.»

«Rabi» rigole, reprend aussitôt un air de respect. Lui ne s’est jamais inscrit, comme son père et son frère, au Parti communiste. «J’étais trop nanar, au fond. J’aimais pas trop me discipliner. J’ai lu un peu Marx sans tout comprendre, quelques ouvrages de Lénine.» Mais à la maison, où l’on s’interdit de jamais parler russe ou yiddish devant les enfants, où l’on n’observe aucun rite juif, la seule culture commune est celle-là, «la défense de la classe ouvrière, les vacances payées, tout ça». Il lit Robin des bois, Jules Vallès, Le 18 Brumaire de Marx, Gorki. Il va aux « manifs » sur les épaules de son père, soutient avec lui Sacco et Vanzetti, lui tient la main à la fête de L’Huma, l’accompagne pendant l’occupation des usines, un petit foulard rouge autour du cou. Suit de près la guerre d’Espagne, les Jeux olympiques à Berlin, Munich, la Débâcle…

Là, il se lève, les deux poings sur la table, se rassied. Le Chant du départ surgit soudain du fond de la gorge, en guise de commentaire. Et celui du Drapeau rouge. C’est plus fort que lui, il y va, fait vibrer ses cordes : «Le voilà, le voilà, regardez… » Voir Paris occupé lui travaille le ventre. A dix-huit ans, muni d’un certificat d’études, Léopold enchaîne les petits boulots, nettoie le grand canal dans le château de Versailles, vide le sable des péniches sur le quai Henri-IV. Un jour, un ouvrier le sollicite pour aider les prisonniers communistes. Il donne «un peu de sous de [sa] paye, bien entendu», distribue des tracts, peint des inscriptions sur les murs. Recherché par la police pour activités «communistes», Léopold décide de gagner la zone Sud, le 6 juin 1942, avec son frère Léon. A la gare de Seurre (Côte-d’Or), à 8 kilomètres de la ligne de démarcation, ils s’accrochent à un train de marchandises. Le chef de station, à leur demande, avait fait signe au conducteur de ralentir. «J’ai attrapé une ridelle. Mon frère a saisi un tampon, entre deux wagons. On a traversé le pont métallique comme ça, sous les projecteurs.» En chantant, naturellement, «une Marseillaise vibrante».

De l’autre côté de la ligne, «Rabi» déchante vite. Il a vingt ans, pas de relations, aucun moyen de se battre. A tout hasard, il se rend à Genève, au consulat britannique, dans l’espoir de gagner Londres ou l’Espagne. Par méfiance, on lui indique plutôt le chemin de la France. Revenu au point de départ, il erre dans les rues de Lyon, sans argent, sans logement, muni d’une pièce d’identité «tellement fausse qu’il valait mieux pas qu’on [lui] demande [ses] papiers». Dans la rue, il croise un ami de Paris, Simon Rozenbaum, qui lui trouve un grenier. «Rabi» s’installe là, 6, rue Neyret, en attendant. En attendant quoi ? Il ronge son frein. Le 11 novembre 1942, la Wehrmacht pénètre en zone Sud.

Par le biais de Simon Rozenbaum, Léopold Rabinovitch entre en contact avec «des gens». D’eux il ne sait rien, sinon qu’ils émanent d’un groupe de combat juif. «Là, un type m’a dit :» Alors toi, tu veux te battre ? «J’ai dit : Oui. Les tracts, tout ça, c’est pas ça qu’il faut. «Le type m’a montré un revolver. Je n’avais pas été soldat, je ne connaissais rien à tout ça. Alors, lui : On a parmi nous des républicains espagnols, des combattants des Brigades internationales, ils t’apprendront». Léopold Rabinovitch n’a pas demandé d’explications. En quelques minutes, il était devenu un clandestin au service d’un mouvement de résistance, dont il apprend qu’il s’agit des FTP-MOI. Cette organisation militaire proche du Parti communiste français, dont faisaient partie Missak Manouchian et ses camarades de l’«affiche rouge», composée essentiellement d’immigrés, de militants venus de toute l’Europe ou de Français d’origine étrangère, s’était spécialisée dans le combat urbain, le sabotage et les attentats contre les nazis.

Un rendez-vous est pris avec le chef de la zone Sud des FTP-MOI, Norbert Kugler, dit «Otto» ou «Albert». Rien n’est bien structuré encore. Léopold apprendra qu’il n’était lui-même que le septième du bataillon de la région lyonnaise, promis à un avenir glorieux et appelé «Carmagnole». Le nom, Léopold croit bien que c’est lui qui l’a trouvé. L’histoire de France et les chansons, toujours. Lui, «Rabi», on l’appelle «Léo» ou «Edmond Escande». «Numéro 94-007» pour les intimes – «mais j’avais pas le matériel de James Bond».

C’est le début d’une série d’«actions». A l’idée de les décrire, il pousse un énorme soupir. Et râle : aucun intérêt, il a été arrêté trop tôt, en août 1943 ; c’est ensuite que le mouvement a pris de l’ampleur, «les vrais trucs retentissants, ce sont mes camarades qui les ont faits». Au début, les objectifs sont choisis en fonction de la limite des capacités du bataillon. S’introduire dans les locaux du groupe Collaboration pour y subtiliser les fichiers des «collabos», faire sauter à Lyon l’hôtel Masséna, l’hôtel Vauban, le Lucienne Bar, «les endroits de gaîté, quoi ». C’est que, parallèlement aux actions stratégiques, explique Léopold en se donnant soudain un air important, il s’agissait de démoraliser les Allemands «là où ils allaient se distraire avec des femmes tarifées, là où ils voulaient profiter du jardin France».

Il baisse la voix comme s’il y était. «Un rendez-vous est fixé, souffle-t-il en prenant tout à coup l’allure d’un chat aux aguets. Bon. On s’approche avec circonspection pour voir si la personne est suivie. L’air détaché, toujours.» L’ordre n’est précisé qu’au moment où l’action doit être commise. Un technicien, Simon Fryd, vient au rendez-vous avec la bombe, un tuyau de chauffage bourré de dynamite. Les trains de marchandises en direction de l’Allemagne sont une des cibles préférées. «Les voies ferrées, on faisait ça à l’extérieur de Lyon, c’était facile à faire sauter. Bon, il fallait juste faire attention. On mettait la bombe dans le virage, le détonateur un peu plus loin. Le poids de la locomotive écrasait le détonateur qui communiquait le feu par un cordon Bickford, et boum!»

Il rectifie : le «boum», on ne l’entendait pas toujours. «On était des bricolos, au départ.» Soupçonnant les détonateurs en aluminium d’être moins efficaces que ceux en cuivre, il décide un jour de le vérifier par une simulation dans Lyon, sur une voie de tramway. «Pout», premier essai raté avec l’aluminium. Il recommence avec le cuivre, entend le «boum» si doux aux oreilles, voit le «tram» soumis à une légère secousse. Léopold est content. Pour savourer le succès de son expérience, il entre dans une pharmacie se rouler une cigarette. Dans sa poche, des grains de poudre s’étaient mêlés au tabac. La cigarette lui pète au nez. Tous les regards se tournent vers lui, Léopold ne perd pas la face, peste aussitôt contre le gamin qui lui a fait la plaisanterie. «Je faisais tout ça calmement, c’est curieux. Est-ce que c’était de l’indifférence ? Non. De l’ignorance ? Non plus. Je ne sais pas.»

Il se souvient encore de «mon premier tué», un sous-officier allemand. Ordre avait été donné à tous ceux de «Carmagnole» de tuer un Allemand le 16 juillet 1943, pour l’anniversaire de la rafle du Vel’d’Hiv. «On en a trouvé un qui était tout seul. J’ai tiré. Vous savez, ça n’est pas drôle.» Et puis il revient sur autre chose, une histoire de transformateur à faire sauter. Il hésite, ne sait plus. La mémoire se brouille, il veut vérifier un truc. «Je vais appeler P’tit Paul, il sait tout ça.» «P’tit Paul», c’était le «pseudo» de Salomon Mossovic, un de ses camarades de «Carmagnole». «Allô, c’est Rabi. Dis donc, pourquoi déjà on avait foiré avec cette bêtise de transformateur ?» Il raccroche. «J’avais pas pris la bonne clé pour entrer dans l’abri, il dit.»

Six mois plus tard, l’aventure tourne court pour Léopold. Paul Mossovic peut bien en rire maintenant. «Léo ne vous a pas dit qu’il s’était fait condamner à ma place ?» Il raconte. Le 29 mai 1943, à Lyon, «Carmagnole» organise une action de récupération de tickets de ravitaillement, avenue Félix-Faure. «Rabi» n’y est pas. L’action se termine mal. Paul Mossovic parvient à s’enfuir, mais Simon Fryd est arrêté. La police met la main sur l’une de ses sœurs, Lola Fryd. «Une petite tête légère», concédera Léopold. Elle dit tout ce qu’elle sait. Le 14 août 1943, accusé de s’être trouvé aux côtés de Simon Fryd dans l’action de l’avenue Félix-Faure, Léopold Rabinovitch est arrêté, place Bellecour, avec son frère. Simon Fryd est guillotiné le 4 décembre. Léopold, lui, condamné par la section spéciale de Lyon à la réclusion à perpétuité, est transféré à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne).

En chemin, La Marseillaise, on s’en doute, fut «vibrante». «Du jour où j’ai été arrêté, paf, j’étais tranquille. Vivre dans la clandestinité, douter de tout le monde, ça vous file le stress en permanence. Là, c’était fini. J’avais fait mon boulot.» Dans la centrale, ils sont mille deux cents détenus, tous résistants. «Unis comme à Eysses » est leur serment. Le 19 février 1944, Léopold est entraîné dans une révolte organisée pour tenter une évasion de masse. Le combat dure toute la nuit, il échoue. Certains sont fusillés pour l’exemple, d’autres expédiés par des SS, le 30 mai, dans des wagons de marchandises. Léopold est parmi eux. Débarqués à Compiègne, ils sont transférés de nouveau.

Quand le train s’arrête, le 18 juin, il peut lire le nom de la gare à travers l’ouverture du wagon : Dachau. Il se souvient de ceux, raflés par hasard, qui l’ont interpellé dans le camp : «Vous, au moins, vous avez des raisons d’être là ; mais nous, on n’a rien fait, c’est pas juste… » A Dachau, les prisonniers sont triés. Les juifs sont invités à sortir des rangs. Là, «Rabi» triche. Pour le coup, il pense à la Torah : «Elle dit qu’on peut transgresser les obligations rituelles en cas de danger. Je ne suis pas sorti du rang. Comme Rabinovitch veut dire »fils de rabbin«, j’ai donné comme nom »RaLinovitch«. Ça a marché.» Il reste là quinze jours. Matricule 73947, «drei und siebzigneun hundert sieben und vierzig», il répète machinalement. A cause de sa bonne santé relative, on le transfère comme main-d’œuvre dans une usine BMW, puis dans un commando à Blaichach. Le 28 avril 1945, ils sont quelques-uns à réussir une évasion dans la montagne. Quand ils en redescendent, les Alliés sont déjà là.

Retraité de la Mairie de Paris, Léopold Rabinovitch n’aura pas «fait chanteur lyrique», comme il l’aurait voulu : «J’étais trop timide, je faisais pas le poids.» A la demande de copains, dans une goguette, il consent quand même à interpréter le Chant des marais, celui de Dachau. «Bon, je suis sensible. Je me fous en l’air chaque fois que je le chante. Alors j’ai fait ça d’une manière détachée, pour ne pas pleurer.» Derrière lui, il a entendu ce commentaire : «Eh ben lui, on voit qu’il a rien vécu.»

Marion Van Renterghem

© Le Monde interactif 2000

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h49

Les juifs qui parlaient yiddish et lisaient clandestinement la presse juive furent mis au courant en janvier 43. Mais vous savez fort bien que tous ne l’ont même pas cru !

lélé dit: 4 février 2013 à 18h54

Sauf que ueda, lui, a lu « Sur la question juive ». Il a lu Bruno Bauer et Feuerbach. Et Proudhon. Il sait de quoi parle Marx dans ce texte. Il sait ce que sont les prolégomènes d’une critique du capitalisme.

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 18h55

W, sur les 25 334 parisiens prévus par la rafle du Vel d’Hiv, les personnes effectivements raflées représentèrent 12 884 personnes : 3031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants (chiffres de la préfecture de Police).

hildenstein dit: 4 février 2013 à 18h57

en revenant et lisant un peu ce qui s’est écrit
« Quand les deux compères ML et TKT parlent de Lotsch, je suppose qu’ils pensent à Łódź. Bon, on n’a pas forcément les caractères nécessaires, mais disons Lodz et tout le monde comprendra mieux »
j’ai aussi pensé quil pouvait s’agir de Łódź (à cause des remarque sur le textile) mais une rapide recherche me laisse sceptique .
ce se prononce loudge , ce que je tiens d’une jeune femme polonaise qui fut attachée comme auxilaire de vie à un veieil homme juif dans ses vieux jours , père de l’hôtesse de la soirée qui vit aussi en Israël, et avait invité plusieurs personnes amis et parents . la polonaise éait de loin la seule jeunesse et me corrigea vertement de ma mauvaise prononciation . Elle était d’une gaité encore plus exubérante que tous les convives rein que des ashkénases! j’ai rompu avec cette femme tant elle haïssait un peu trop ostensiblement les sepharades en France comme en Israël et ne voulait en rien s’en questionner.elle a un psy gratuit comme victime de la Shoah en Israêl(son père est mort et ses grands-parents qui étaient de
Łódź » Cette femme était veuve , ave de méchantes histoires avec tous ses enfants (des fils)dont l’un aux U.S. et apparemment, et ce n’est pas du tout la » mixité des  » mariages qui étient la cause des conflits …
Elle était une « domina » en recherche de nouveaux hommes pour mener une vie où elle ferait une maîtresse de bonne grande maison bourgeoise comme elle l’avait rêvé enfant . ce n’est pas propre aux femmes juives vieillisantes , ces désirs d’incarner certaines images de la convenance sociale
Elle avait eu elle, plus jeune du vivant de son mari un vie très avtive dans la communauté « wiso » qu’elle avait dû interrompre(maladie et mort de son mari), et la dessus des femmes sepharades avaient pris le relais sans reconnaissance de son rôle à elle qui avait mené à la baguette son monde (la facette ‘religieuse’, comme on dit n’était pas du tout en cause : le standing social dans la commuauté et ailleurs oui.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 18h59

Ce n’est pas parce que Marx a effectivement inventé l’antisémitisme que Hitler et le nazisme seraient du coup déchargés de leur écrasante responsabilité. Dans mon post ci-dessus je ne faisais que reprendre une blague à propos de Marx où la conclusion, devant les abominations des crimes communistes à l’Est, lui fait dire « Pardon ». Mais ici, on ne peut rire de rien…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h01

Et c’est la police qui aurait prévenu les autres, quelque 12000 juifs ? C’est n’importe quoi, Baroz ! N’importe quoi !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h03

Et qu’est-ce qu’ils ont foutu alors les flics après ? 76 000 et quelques déportés ! Qu’est-ce qu’ils ont foutu, Baros ?

TKT dit: 4 février 2013 à 19h05

ML, bien entendu il y avait aussi dans la Russie, d’avant 1918, des Juifs extrêmement riches. Les Günzburg par exemple, fait baron par le Czar (à contrôler par qui).
Par ailleurs, un Juif de Bâle, nommé Frey parti au début du 18ème siècle pour Vienne. Il termina sa carrière avec un titre de Fürst, épousa une jeune-femme de la vieille noblesse autrichienne. J’ai un ami münichois, qui descend par les femmes de ce Bâlois. Il est très fier de cette origine là et de la saga de cet ancêtre. Comme il est né en 1924, inutile de dire que dans sa famille, les origines du juif de Bâle n’étaient jamais mis sur les cartons.
je pourrais aussi vous parler, ML, d’un ami de mes parents. Né en Russie avant la grande-guerre, dans une famille Juive et richissime (pétrole) du nord-est de l’Empire. Un physique de mongole, dans une région, ou des populations entières se convertirent au judaïsme. Fait assez rare. Ces gens émigrèrent à Londres en 1918, et c’est avec surprise, que sur l’arbre généalogique des Rothschild, j’ai vu apparaitre une Rothschild, avec comme nom de jeune-fille, le patronyme en question.
Au finish, ML, vous parlez de l’entourage immédiat de votre famille grand-maternelle, ce n’est quand même pas représentatif pour toute la Russie d’avant 1918.
Je vous souhaite cher mauvaise langue, une soirée toute en couleur, et du Gefilltefisch…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h08

Je vous parle du 19 è siècle et du début du XXè siècle Tkt. En Russie, les Juifs étaient pauvres dans leur immense majorité. C’est un fait d’histoire, on ne va pas pinailler là-dessus, de grâce !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h09

Non, je ne vous parle pas de l’entourage de ma famille. Je ne la prend que comme exemple ou illustration de la réalité des Juifs de Russie. J’ai quand même quelques lectures…

hildenstein dit: 4 février 2013 à 19h16

mauvaise langue, je ne sais pas le polonais , et je vous rapportais seulement une scène vécue . la jeune femme était tès jolie et voualit visiblement elle aussi être la reie de la soirée, la qusi fille de l’hôtesse dans les bras de laquelle elle se jeta en arrivant en retard , et chez qui elle avait passé lété en Israël , invitée comme la fille idéale, comme l’hôtesse s’était rêvée, elle . je ne pesen pas qu’ l’on avance beaucoup en traitant les gens de cons et d’ignares, même lorsqu’ils sont ignorants , serait-ce pour reconnaître les ingrédients dans un gâteau au fromage .

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 19h16

Si je puis dire, vous perdez les pédales, ML ! Il y eu des flics, le plus souvent mariés à des concierges, et des voisins… Le petit peuple parisien, quoi… Mais on est loin de l’aristocratie de la note à Passou !

hamlet dit: 4 février 2013 à 19h18

Freud, dans l’Homme Moïse tient des propos « touchants », car il sait qu’il marche à son tour dans les pas de Paul et Marx, il écrit au sujet de Paul : « Enoncé tout a long, ce grief s’exprimerait ainsi : « ils ne veulent pas reconnaitre qu’ils ont mis Dieu à mort, alors que nous l’avouons et en l’avouant nous sommes lavés de cette faute ».

Freud a dû sentir qu’il était, à son tour, dans cette même position, sauf qu’à la différence de Marx et Paul, il avait une pleine conscience des conséquences.

Marx et Paul avaient peut-être conscience des conséquences de leur tactique.

Ils ont fait ce choix d’alourdir un peu plu le fardeau qui pesait déjà sur les épaules de leur peuple pour accomplir leur oeuvre.
A celui qui aurait dit à Paul ou Marx : « en agissant ainsi tu sacrifies ton peuple » ils auraient répondu « oui, je sais ! et alors ? c’est quoi le problème ? crétin que tu es, tu ne vois ps que je suis en train de sauver l’humanité. ».

C’est vrai que c’est très gonflant à la longue tous ces types qui veulent sauver l’humanité.
Sûr que si Marx était né 100 ans plus tard il aurait vu les choses différemment.

Comme Nietzsche, s’il était 50 ans plus tard il aurait fait les tranchées de 14-18 et il aurait moins gonflé son monde avec ses histoires d’éternel retour et de volonté d puissance, quand on pense qu’il est devenu neuneu en voyant un cheval maltraité, à Verdun des chevaux maltraités il en aurait vu des pleins camions.

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h20

Mais ce que dit Marx des Juifs est très éloignés de ce qu’en dit Paul de Tarse. Ça n’a rien à voir. On parle dans le vide, là, parce que vous ne connaissez pas le texte de Marx que, moi, j’ai sous les yeux !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h22

Mais vous n’y êtes pas du tout. C’est ce que dit Marx en son temps qui compte et qui fait sens pour l’histoire du monde européen. Marx à une autre époque, ça ne signifie absolument rien. Il n’aurait pas été Marx mais un autre homme.

hildenstein dit: 4 février 2013 à 19h23

la reine de la soirée …etc pour les coqilles
en français !
Comme vous l’aurez compris eut-être mauvaise langue , je ne suis pas du nombre de personnes qui mettent en cause votre énergie au travail , ni comme professeur , ni dnas votre rapport à la transmission du judaïsme .

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h24

Mais Baroz, ma grand-mère et mon père faisaient partie du petit peuple parisien !

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h27

Mais je ne me sens nullement investi de quelque mission que ce soit au sujet du Judaïsme. J’en serais d’ailleurs bien incapable, étant moi-même très ignare en ce domaine, contrairement à ce que je lis sans cesse ici de la part de Tkt… Je crois en D.ieu mais je ne suis pas du tout un pratiquant de la religion juive. Je ne vais jamais à la synagogue, je ne pratique pas du tout le Shabbat ni les rituels juifs. Mais je les respecte profondément. Je me sens juif dans l’âme mais pas pratiquant du tout.

hildenstein dit: 4 février 2013 à 19h31

Sans doute ya -t-il un moement où l’enfant rencontre des questions qu’il noue avec la question du judaïsme , et sa transmisssion: J’ai évoqué la wizo , organisation de femmes uives , il y a les éclaireurs pour les enfants, (aspects du scoutisme ) « en -dehors » de l’école , de la maison, et cela lorsqu’il y a ce qu’on appelle « mixité », pour l’école comme dans les mariages !
il n’y a pas non plus qu’un yddish! au point qu’un lettré en yddish de telle région de russie ne voudra pas s’asseoirà la tavle d’ un yddishophone polonais

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h37

C’est sûr qu’il n’y a pas qu’un yiddish. Lisez donc le petit bouquin de Jean Baumgarten, Le Yiddish histoire d’une langue errante, Albin Michel. Le yiddish d’Odessa n’était pas le yiddish de Varsovie.

polder dit: 4 février 2013 à 19h40

Au fait, quel a été le comportement des Rothschild français pendant l’affaire Dreyfus? Ont-ils préféré se faire discrets, faire le dos rond et se tenir à l’écart de tout ça de peur d’être mal vus ? Ou bien se sont-ils impliqués ?

hildenstein dit: 4 février 2013 à 19h40

on dirait ue mon lien ne marche pas
je copie le début
1. 1. Philantropes, salonnières et responsables

d’associations
Cécile Furtado-Heine (1821-1896)
Philanthrope

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h41

Il faut comprendre aussi (puisque Passou en parle) que le yiddish était une langue souvent méprisée par les Juifs assimilés d’Allemagne et notamment de Berlin. Et aussi parce que Mendelssohn l’avait voulu comme telle à la fin du XVIIIè siècle. Tout ça c’est le fruit d’histoires contradictoires qui forment l’histoire contradictoire des Juifs d’Europe.

Kleenex dit: 4 février 2013 à 19h42

TKT 20h05

L’irruption des pipoles dans le débat.
Le débat est parfois difficile à comprendre (surtout pour un, quoique vous en pensiez, extérieur) mais l’intervention du lecteur zürichois de France Dimanche est d’une pure obscénité.
Ce mec n’a aucune morale

hildenstein dit: 4 février 2013 à 19h48

ce que souligne le billet ,c’est
modeste, mais intime et
tout le contraire de l’ostentation, l’épat . ce qui est peut-être une ma nière de qualifier lalace du judaîsme aujourdh’ui en nous : intime , pas pour du show à des tribunes, ni sur des chars de pride( parade) il y a l’ autre judaîsme secret .

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h51

Moi, je vais vous dire ce qu’ils ont foutu les flics pendant la guerre, à part une infime minorité de résistants qui ont probablement sauvé mon père de la déportation : ils ont arrêté les Juifs et les ont livrés à leurs bourreaux !

hildenstein dit: 4 février 2013 à 19h51

maintenant que je vus ai montré mes capacités infinies en fautes de frappe et en coquilles pour l’exposition desquelles il n’y a pas de curateur assez talentueux , bonsoir

abdelkader dit: 4 février 2013 à 19h56

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 2 h 23 min
Pauvre minable, vautré devant sa télé ! C’est vous qui en faites le plus de mal aux Arabes avec l’image épouvantable que vous donner ici d’eux depuis des années !
ah…parce que je représente les arabes? OK…je ne le savais pas, mais bon…et vous? vous représentez qui? comment? L’Association des Recalés a l’Agrège Victimes de la RATP? ah…connaissais pas celle-là…y sont tous comme vous a l’asso? D’après les rumeurs, Mme Fifi donnerait des réductions aux assos a caractère social…

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 19h59

Oui, mon Judaïsme est très secret et ne concerne que moi. Cet été, ma cousine de Tel-Aviv, une cousine récente là aussi aussi étrange cela soit-il (mais enfin c’est une histoire typiquement juive) m’a expliqué les rituels de la vaisselle, de la nourriture juive que je connaissais un peu il est vrai déjà. Mais ça m’a paru complètement dingue… Et je sais que je suis trop vieux maintenant pour m’adonner à ce genre de rituel. D’ailleurs elle-même m’a expliqué qu’elle refusait d’avoir deux figidaires, deux éviers, etc. C’est un peu à géométrie variable tout ces rituels. Pour moi, je n’y attache pas une grande importance. Je suis très peu orthodoxe. Mon Judaïsme est très abstrait, à la fois spirituel et philosophique. Il m’arrive de prier mais je ne sens pas la nécessité d’aller dans une synagogue où je suis allé pourtant à plusieurs reprises, ce que j’aime aussi à l’occasion. Mais je ne connais quasiment personne dans la communauté juive à part ma cousine qui y connaît de nombreuses personnes. Je suis un Juif par raccroc, un Juif qui revient de loin, un Juif qui est parfaitement accepté comme tel par ma cousine mais pas forcément par tous les rabbins. Mais je m’en fous, je vous dirais. Je suis très pascalien de ce point de vue. Le cœur a ses raisons, etc…

Goodbye England, le comte est bon dit: 4 février 2013 à 19h59

Etre ou ne pas être ….. des voiles
Etre ou ne pas être Proust ou Freud
Etre ou ne pas être Tristram ou Puck
Etre ou ne pas être D. ou D…..
Avoir ou ne pas avoir les qualités de Brown

Nul ne le sait, mais chacun peut le croire
Gaiement

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 20h01

« J’aime bien quand vous nous parlez de votre famille, Thierry. J’aurais bien aimé en faire partie. »

Je vous imagine très bien dans le rôle de la marâtre, D. !

Cadum dit: 4 février 2013 à 20h06

« une cousine récente »
ML

agée de six mois,
un coup (puis-je oser?) de folie de mon oncle.
Viagra ?
Ma tante hésite mais s’en souvient avec une émotion toute contenue

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 20h08

« Mais Baroz, ma grand-mère et mon père faisaient partie du petit peuple parisien ! »

Alors laissez-moi vous avouer que je la trouve un rien « déplacée » cette note à Passou, ML ! Je ne saurais dire pourquoi. Comme si je venais vous parler de l’aristocratie homosexuelle : obscène !

polder dit: 4 février 2013 à 20h09

Il est fort possible que Goldman Sachs prenne la suite de Rothschild, mutatis mutandis, dans le renouvellement de la fantasmagorie antisémite.
Et que Goldman Sachs, indubitablement puissance décisive, au lieu qu’on en analyse le fonctionnement, les rouages, le rôle politique au côté d’autres puissances financières dans l’état du monde… soit perçu tout simplement comme l’incarnation de la « pieuvre juive », vampirisante, etc… C’est tellement plus facile et jouissif de voir les choses comme ça… Les structures mentales sont déjà là, elles n’ont qu’à être réactivées…
Au fait, d’aucuns pourraient également arguer que dans le vide laissé par l’affaissement du marxisme (grosso modo « à bas le capitalisme, analysons son fonctionnement pour mieux l’abattre » ), l’antisémitisme (« tout ça c’est la faute aux juifs ») se déploie à son aise. Après tout, le marxisme effectif c’est-à-dire l’idéologie qui se déployait sous son drapeau, en Europe de l’ouest tout du moins, c’était tout de même bien plus « Le Manifeste communiste » que « la Question Juive »….

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h13

Je crois Baroz, que vous n’avez pas du tout les idées en place (c’est un euphémisme parce que je veux être gentil avec vous…).

Des Juifs ont été anoblis. C’est une réalité. Je ne vois pas pourquoi vous en faites tout un plat avec vos pédés. Quand un pédé sera anobli pour être pédé, on l’acclamera. Et alors ? Qu’est-ce que ça changera ?

Vous êtes bête tout simplement Baroz. Et vous nous faites un méchant syndrome, je le sens… Tout votre truc, c’est simplement du ressentiment. Vous voudriez que tout le monde soit pédé, c’est ça je pense votre problème.

Tant va la cruche à l'eau dit: 4 février 2013 à 20h18

ML 21h13

Ben mon Mimi, tu dé.onnes ou tu te dévoiles là, en tout cas tu passes les bornes.
Finalement il y a toujours un Trop

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h20

Ben tout dépend de ce qu’on appelle « aristocratie ». Si on appelle en Angleterre un Juif « lord », il fait partie de l’aristocratie. Désolé. Si on le dote d’un blason et d’une particule, en France, il fait partie de l’aristocratie. C’est comme ça, c’est le code. Si vous dégniez toute valeur au code, c’est votre affaire. Vous êtes alors un paria de la société, vous êtes un marginal, c’est une façon aussi de se distinguer comme une autre. Mais les Juifs ont toujours été des gens très distingués, toute leur histoire a consisté à se distinguer des autres depuis toujours. Depuis qu’ils ont été élus par D.ieu alors que les autres peuples ont refusé l’élection. De cela aussi, je le sais, vous ne voulez entendre parler. Mais c’est pourtant ce qui fait toute l’histoire des Juifs et leur arpport au monde, et notamment au monde de l’argent, comme l’explique fort savamment J. Attali. Il y a une éthique juive de l’argent, qui préfère lutter contre la pauvreté pour permettre aux gens de s’enrichir plutôt, comme le christianisme, de maudire la richesse. Ce faisant, ce sont toujours les Juifs qui ont été en Europe à la pointe du progrès depuis le Moyen-Âge. Ce sont eux qui ont porté l’Europe sur les Fonds baptismaux, que vous le vouliez ou non. Et c’est le fruit de leur élection divine.

arcadius dit: 4 février 2013 à 20h20

« Oui, mon Judaïsme est très secret et ne concerne que moi. »
Caramba cher Mauvaise Langue vous avez le « secret » bien ostentatoire ! Et ce « moi » est plus que généreux, distribué aux quatre vents de la Toile. Je vous aime bien, quoique vous exagériez.

Gascon ou abscon l'ami dit: 4 février 2013 à 20h23

« Les structures mentales sont déjà là, elles n’ont qu’à être réactivées… »
Voilà que le polder est submergé par la tempête de l’esprit!

A moitié pardonné dit: 4 février 2013 à 20h26

baroz 21H08

Il faut l’avouer, c’est rare, mais Jacky n’écrit parfois pas que des conneries

Jacques Barozzi dit: 4 février 2013 à 20h27

« Vous voudriez que tout le monde soit pédé, c’est ça je pense votre problème. »

Là vous faites une projection, ML. Pour les pédés aristocratiques, relisez Saint-Simon, ou bien Françoise de Chandernagor faisant parler madame de Maintenon dans « l’Allée du roi » :

« Il fallait sans doute que ces vapeurs de gloire m’eussent bien embrumé l’esprit pour que je n’eusse pas vu plus tôt à quel degré d’avilissement la société de la Cour et de la Ville était pendant ce temps, en peu d’années descendue : l’oisiveté et l’ennui dans lequel vivaient les grands leur faisaient rechercher de singuliers divertissements : la nécessité de soutenir un train ruineux les condamnaient à d’étranges trafics ; enfin, il n’y avait pas Cour au monde plus abandonnée à toute sorte de vices. La folie du jeu, que le Roi n’avait jamais découragée, touchait à son comble ; on jouait sa vie sur une carte ; les joueurs, jusque dans les appartements du monarque, se comportaient comme des insensés : l’un hurlait, l’autre frappait la table du poing, le troisième blasphémait à en faire dresser les cheveux sur la tête ; tous paraissaient hors d’eux-mêmes et certains oubliaient leur honneur au point d’en user, pour gagner, comme les escamoteurs du pont Neuf. « On s’y querelle, on parle haut », disait justement une chanson de ce temps, « et c’est la cour du Roi Pétaud ». L’usage immodéré des liqueurs aidait aussi à faire passer les journées d’une jeunesse qui ne trouvait rien qui contentât son désir insatiable de plaisir. Des duchesses de quinze ans trouvaient plaisant de se réunir dans les entresols pour s’abrutir de vins et de liqueurs en compagnie de leurs laquais ; « Bacchus relève nos appas », chantonnaient-elles, « les canapés sont à deux pas » ; des princes hantaient toutes les nuits des cabarets de Paris et s’en retournaient à Versailles au petit matin, saouls dans leurs carrosses ; les plus grandes dames s’enivraient tellement qu’elles s’oubliaient au milieu des salons et rendaient par en haut et par en bas l’excès du liquide dont elles étaient remplies. Mais ces plaisirs délicats n’étaient rien au prix de certains divertissements amoureux : il y avait beau temps que la facilité des dames de la Cour avait rendu leurs charmes méprisables aux jeunes gens, aussi le vice italien était-il plus que jamais à la mode. Le propre frère du Roi en donnait l’exemple : on ne le voyait jamais que fardé et mignoté à l’excès, tout piqueté de mouches et breloquant de bijoux, couvant d’un œil amoureux l’un des « mignons » dont il faisait sa société habituelle. Les neveux du grand Condé, les fils de Monsieur de Ruvigny, député général des huguenots, le cousin de Monsieur de Louvois, le fils de Monsieur Colbert, des La Rochefoucauld, des Turenne étaient de cette confrérie à laquelle ils avaient donné des règles si sévères qu’ils se disaient les vrais moines des temps nouveaux : ils avaient fait leurs couvents de quelques châteaux d’Ile-de-France et y recevaient les novices en d’étranges cérémonies ; on exigeait des serments, des mortifications ; ils disaient que leur ordre allait devenir bientôt aussi grand que celui de saint François ; jusqu’au jeune fils du Roi et de Mademoiselle de La Vallière, le comte de Vermandois, alors âgé de treize ou quatorze ans, qu’ils avaient enrôlé sous leur bannière. On ne se pouvait étonner, dès lors, que les dames ne trouvant point pléthore de galants, se missent à leur tour à aimer leur sexe. La duchesse de Duras disait à qui la voulait entendre qu’elle offrirait bien toute sa fortune et jusqu’à sa chemise pour coucher avec la fille du Roi, la belle princesse de Conti, qui venait de prendre ses quinze ans ; par bonheur cette jeune princesse allait bientôt montrer qu’elle préférait au commerce des dames celui des gardes du Roi et de ses valets intérieurs ; au prix des autres, cette débauche-là avait un si grand air d’innocence qu’il la fallut absoudre. Quelques princes montrèrent plus d’imagination : se rendant en bande dans un lieu mal famé, ils traitèrent à la mode d’Italie celles des courtisanes qui leur parurent les plus belles, puis en prirent une par la force et lui attachèrent les bras et les jambes aux quenouilles du lit ; lui ayant mis ensuite une fusée dans un endroit que la bienséance ne permet pas de nommer, ils y mirent le feu impitoyablement, sans être touchés des cris de cette malheureuse. Après quoi, ils coururent les rues toute la nuit, brisèrent un nombre infini de lanternes, arrachèrent des crucifix pour les brûler et mirent le feu à un pont. L’exploit ne semblait pas surpassable mais, quelques jours après, le chevalier Colbert entreprit de le dépasser. Etant avec le duc de La Ferté et le chevalier d’Argenson, ils envoyèrent quérir un marchand d’oublies qui, se trouvant assez joli garçon à leur gré, ils voulurent traiter en fille et sur ce qu’il s’en défendit, ils lui donnèrent fort proprement deux coups d’épée à travers le corps, dont il eut la faiblesse de trépasser. Ils furent quittes pour une simple mercuriale.
Quand déjà la vie des petits a si peu de prix, il ne faut point s’ébahir si les devins et empoisonneuses qui savent les moyens de tuer les grands sans bruit ni violences, voient reconnaître, à leur juste valeur, les mérites de leur art. On cherchait auprès d’eux, en alternance ou tout à la fois, les secrets de l’amour et de la mort. »

La mauvaise langue dit: 4 février 2013 à 20h28

C’est que (comme dit Nietzsche), le langage n’est pas fait pour parler à autrui mais pour se cacher… Ce que je vous dis ici, c’est les courants d’air du monde apparent, c’est ce que tout le monde peut voir, est autorisé à voir. Ostentatoire pour focaliser l’attention sur le superficiel, l’anecdotique, pour pouvoir garder le secret pour moi seul. Il faut avancer masquer pour se préserver dans ce monde. Et vous voyez que ça marche puisque Tkt me prend toujours pour ce que je ne suis pas, Bloom aussi. Ils restent et resteront maintenant piégés par le masque. Et c’est comme ça qu’il faut être dans ce monde pour vivre en paix…

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