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Suspension volontaire de l’incrédulité pour David Diop

Suspension volontaire de l’incrédulité pour David Diop

Un écrivain, c’est une voix. Et même loin des rivages de l’autofiction et des questions sociétales les plus contemporaines, c’est d’abord que question de sonorité qui distingue entre eux les romans ancrés dans l’Histoire qui paraissent en cette rentrée littéraire. Le cas notamment de David Diop (1966), maitre de conférences en littérature à l’Université de Pau et des pays de l’Adour. Révélé en France (Goncourt des lycéens) et à l’étranger (International Booker Prize) lors de la parution de Frère d’âme (Seuil, 2018) sur le destin de deux tirailleurs sénégalais pris dans la folie de la Grande guerre, il revient avec Où s’adosse le ciel (22,50 euros, 368 pages, Julliard). Un roman au souffle impressionnant qui relève également du conte et de la fable. Quelques livres d’historiens, deux ou trois thèses lui ont fourni une base sûre, juste assez pour ne pas laisser l’histoire se laisser envahir par l’Histoire, et empêcher que la littérature soit débordée par la documentation.

« Quoiqu’on fasse, on reconstruit toujours le monument à sa manière. Mais c’est déjà beaucoup de n’employer que des pierres authentiques »

Cette citation extraite des notes accompagnant les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar ne figure pas par hasard en épigraphe. Tout y est condensé tant de sa manière que de son intention. Diop a trouvé d’emblée la note juste et la tient au long des 360 pages de son histoire. Une musique des mots qui provoque un effet d’envoûtement. Son héros s’appelle Bilal, comme le premier muezzin du prophète. Bilal Seck, 37 ans, natif du village de Maka près de Saint-Louis-du-Sénégal, est le rapporteur omniscient, le lien vivant entre le passé et le présent, le voyant, l’élu, le scribe de tous les destins. Il n’a pourtant rien d’un noble, ce griot royal, au contraire puisqu’il vient d’une caste indigne, celle des esclaves, désigné comme tel par les Arabes à la seule vue de la couleur de sa peau. Il n’empêche… Soixante-douzième d’une lignée et par conséquent son grand dépositaire, il doit son excellent français à son instituteur Émile Gayon, homme lige du colonel-gouverneur Louis Faidherbe, le conquérant du Sénégal.

Voué à sa reconquête des origines, Bilal nous emmène avec lui dans son pèlerinage à la Mecque avec pour seul viatique une sourate du Coran, la cent-douzième dite Al-Ikhlas (l’Unicité), celle du monothéisme pur. Une traversée du désert riche en aventures, rencontres, et enseignements en passant par Djenné (où l’on assiste à ses côtés aux bagarres autour de la rénovation de la grande mosquée entre Toucouleurs, Peuls et Bambaras arbitrés par le colonel Archinard et ses tirailleurs), Gao, Agadès, Koufra, Djeddah écrasée … La violence du choléra ne l’atteint pas mais son exceptionnelle résistance à la douleur n’est pas la seule explication : esclave et donc de sang impur, il est considéré comme naturellement immunisé contre l’épidémie qui fait des ravages autour de lui. Il fait la connaissance de Ferdinand Jousseaulme, médecin-chef du service des pèlerins algériens.

Il s’arrête non loin de Louxor, à Abydos, principal lieu de culte d’Osiris, le plus populaire des dieux funéraires, ville d’origine du grand ancêtre, le premier passeur de la parole sacrée. Il est recruté par des pilleurs de tombe pour ses qualités de nageur et instrumentalisé afin de plonger au plus profond d’un puits… Mais ce que Bilal recherche, ce n’est pas tant l’or et l’argent que le grand secret perdu par ses ancêtres : celui de « la conservation des corps intacts après la mort, de la momification préparatoire à la résurrection dans l’au-delà bienheureux ». A son retour, Bilal désormais El Hajj, qui a convoqué dans ses rêves Thèbes le blanche et Memphis dont elle est l’éternelle rivale, Thot, le dieu du langage pur et Méret, une nubienne de Kaaou et tant d’autres dans l’ombre portée de Ptolémée, premier pharaon grec, sait ce que vaut la parole donnée, lui qui a été abandonné en route par le maitre dont il était l’esclave,

L’histoire des origines lui avait été transmise par les soixante-et-onze élus de la parole pure, ses prédécesseurs. Griot fils de griot, sa propre histoire était tissée de celles de ses passeurs : « S’y étaient sédimentés au fil des siècles les destins heureux ou malheureux de ses récitants, leurs illusions et leurs certitudes ». Sa fille Nételli, muette de naissance, devenue après sa mort la dépositaire de la parole des origines, trouvera les moyens de décrypter des hiéroglyphes incrustés en petites pierres précieuses sur le manche du maillet d’Habou l’Incurable, éclat du trésor que Bilal avait ramené de son odyssée. Elle saura les transmettre dans la langue silencieuse de l’écriture. Où s’adosse le ciel, la plus poétique des quêtes d’identité que nous offre cette rentrée littéraire, exige juste de son lecteur la « suspension volontaire de l’incrédulité ». Mais n’est-ce pas le cas de toute fiction ?

(« Temple d’Abydos » et « Saint-Louis-du-Sénégal » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

149

commentaires

149 Réponses pour Suspension volontaire de l’incrédulité pour David Diop

J J-J dit: 8 octobre 2025 à 10h14

Avec DD’, nous avions évoqué David Diop, à la fin de l’été, et suggéré qu’il aurait les meilleures chances parmi tous les David en lice. On verra bien ce qu’on verra, si Laurent et Manuel sont trop aux coudes à coudre. Pas vrai, l’endhive ?

closer dit: 8 octobre 2025 à 10h31

« Cécile de France, notre plus belle histoire
La chronique du dimanche de Thomas Morales

Monsieur Nostalgie a eu une révélation! Il est catégorique. Il le proclame haut et fort: la meilleure actrice de France est née en Belgique à Namur… » Causeur

Vous êtes née à Namur, Chantal?

D. dit: 8 octobre 2025 à 10h54

J’ai vu en songe que ce serait les 700 pages de Laurent M. Et quand je vois en songe, ça se passe toujours.

Jazzi dit: 8 octobre 2025 à 11h20

David Diop ne figure pas sur la deuxième liste des Goncourt.
Sur un autre site littéraire où la dernière sélection des Goncourt a été publiée, les nombreux commentateurs plébiscitent… Laurent Mauvignier.

Maurice revient... dit: 8 octobre 2025 à 11h22

C’est les égyptiens qui ont inventé l’électricité, et la Terre est une planète et dans le mot « planète » il ya « plat », donc, la Terre c’est plat.
Et ces satanés amerloques n’ont jamais marché sur la Lune contrairement à Tintin.
Et Pitt Brad comme Cruise Tom sont presque aussi beaux que moi.
Voilà…

rose dit: 8 octobre 2025 à 11h29

Aussi beaux et modestes, que toi.
Nous avons tous les yeux tournés vers le Caire, ce billet le rappelle.

rose dit: 8 octobre 2025 à 11h37

C’est là, à Saint Louis du Sénegal, que se jette le grand fleuve, le pays ayant le nom éponyme, après des méandres et un delta extraordinaires.
Saint Louis est bâti sur une espèce de bande de terre qui longe la mer, le fleuve longe Saint Louis du côté des terres, puis se jette après la ville dans l’océan atlantique.

Paul Edel dit: 8 octobre 2025 à 12h45

Reçu et lu une « biographie » de François Nourissier, par François Chaubet, sous-titrée « au coeur des lettres françaises ».Le pari était difficile à tenir, car Nourissier n’a cessé, tout au long de sa vie, d’écrire sur lui et de bâtir avec constance une autobiographie sans complaisance. Ça commence par un coup d’éclat , ce superbe « Un petit bourgeois » de 1963 et ça s’achève par « A défaut de génie » en 2000, texte publié 11 ans avant sa mort. Chaubet professeur d’histoire contemporaine à l’université de Nanterre ne révèle rien de stupéfiant mais résume assez bien la carrière du lettré. Bien sûr, Nourissier tellement bien écouté sa voix et sa mémoire pour en révéler les « secrètes misères » (mot de Chateaubriand) que Chaubet est privé de scoop. Je regrette que Chaubet ne se soit pas pu attardé sur ce moment charnière, quand Nourissier, ayant tant admiré l’oeuvre romanesque d’Aragon, suit sa trace avec ce grand roman des « trente glorieuses » que sont « l’empire des nuages » . Chaubet donne à lire pas mal d’extraits de lettres de ces écrivains qui ont admiré, remercié Nourissier pour ses critiques et ses conseils d’ami fidèle. Il y a cependant un curieux manque dans cvet ouvrage . J’ attendais un commentaire sur l’analyse si pointue et si vacharde de Nourissier, conseiller littéraire Grasset, sur le milieu éditorial francais, jugé dans « Le bar de l’escadrille »(1997) , livre sur lequel Nourissier a travaillé pendant tant d’années et qui résume 40 ans d’évolution de ce milieu éditorial, où l’on passe de l’artisanat familial des années 50-60 à la rapacité des grands groupes qui aujourd’hui,. règnent et formatent la production romanesque. Le meilleur du livre est dans la publication de lettres adressées à celui qui fut sans conteste le meilleur critique littéraire, le pus attentif, le plus nuancé, la meilleure boussole, entre 1970 et l’an 2000. A découvrir.

D. dit: 8 octobre 2025 à 14h11

Puck, imaginons que tu sois Vladimir Poutine et que tu aies devant toi 20 boutons rouges permettant chacun d’atomiser une ville dans un délai de 6 minutes. Tu dois en atomiser au moins une. Quel bouton choisis-tu ?

🟥 Paris

🟥 Bordeaux

🟥 Rennes

🟥 Angers

🟥 Dijon

🟥 Strasbourg

🟥 Besançon

🟥 Marseille

🟥 Nantes

🟥 Toulouse

🟥 Grenoble

🟥 Limoges

🟥 Pointe-à-Pitre

🟥 Nancy

🟥 Le Mans

🟥 Lyon

🟥 Montpellier

🟥 Lille

🟥 Tours

🟥 Brest

Patrice Charoulet dit: 8 octobre 2025 à 14h11

à Paul Edel

Nourissier est un des très bons écrivains français du
XXe siècle.

Sybil Pythie dit: 8 octobre 2025 à 14h59

Excellent roman le ‘Frère d’âmes’ de David Diop, tranchant comme un diamant. Il a obtenu le Booker Prize international, prestigieuse distinction insuffisamment fêtée par la critique à l’époque. Pourtant, cela faisait un sacré bail qu’un roman abordant la Grande Guerre du point de vue des troupes coloniales se faisait attendre pour succéder au paternaliste-colonialiste La Promenade de Samba Diouf (1922), des frères Jérôme et Jean Tharaud, grands nationalisto-racisto-judéophobes devant l’Éternel.
A la brièveté concise de son précédent opus, il semble que David Diop ait fait le choix du foisonnement du baroque pour son dernier. Voilà qui change des nombrilismes familiaux et de l’étroitesse hexagonale. Coming up for air.

Clopine dit: 8 octobre 2025 à 15h37

Un jour, j’aimerais que notre hôte se penche sur un livre du nord, hors meméditerannéité ou Mecque africaine. Il est toujours dithyrambique dans le second cas, plutôt sec ( sauf quand il s’agit d’ami.e.s à lui) dans le premier. Mais, sauf erreur, il vit bien à Paris ???

Paul Edel dit: 8 octobre 2025 à 16h06

Clopine. Un des meilleurs livres qui sent l’océan, la Manche grondante, les brisants, les orages qui montent, le temps qui se creuse, les clartés boréales, l’écaille d’huitre, le gros temps, c’est « Les déferlantes » roman de Claudie Gallay, ça se passe à La Hague. Une ornitologue soigne un passé douloureux le long de la mer..Question landes, falaises, oiseaux, orages désirés, on a son compte.

Sybil Pythie dit: 8 octobre 2025 à 16h48

Un vieux machin, cette « suspension volontaire de l’incrédulité » (« willing suspension of disbelief »). Forgée par le poète romantique anglais Samuel Taylor Coleridge, cette notion décrit tout simplement l’état de réceptivité et de crédulité requis chez un lecteur ou un membre du public. C’est la condition si ne qua non de toute création et réception fictionnelles, en résumé.

Le texte d’où est tiré l’expression est le suivant : « (…) Il fut convenu que mes efforts devaient se porter sur des personnes et des personnages surnaturels, ou du moins romantiques, mais de manière à transférer de notre nature intérieure un certain intérêt humain et un semblant de vérité suffisants afin permettre à ces créatures imaginaires de bénéficier, l’espace d’un instant, de cette suspension volontaire de l’incrédulité qui caractérise la foi poétique. » Biographia Literaria, 1817.

C’est que la critique allemande appelle le « Comme si » (Als ob), et nous, le « pacte fictionnel». Chacun son vieux truc.

J J-J dit: 8 octobre 2025 à 18h02

Il a tout simplement oublié de citer la source du titre, qui aurait dû accompagner celle des 2 photos d’illustration. L’erreur est humaine… et votre réf. somme toute bien intéressante, car le titre m’intriguait, en effet.
Pkoi lui reprocher, CT, un « tropisme » moghrébin voire sub-saharien de plus ne plus prononcé ? Il assume de mieux en mieux ses origines enfouies, voilà tout, encore plus déchiré que nous autres par la fuite en avant isréalienne…
Comme Poutine et Jzmn à 72 ans !… c’est l’heure des bilans et d’un certain « repli », pour chacun.e.

MC dit: 8 octobre 2025 à 18h12

Les Tgaraud réussirent l’exploit de paraître en 1945 dans une Anthologie de la Résistance incluant le doux Eluard. Ce qui s’appelle avoir des relations…

et alii dit: 8 octobre 2025 à 18h27

isréalienne…:l’isréalité est nécessairement préoccupante, toutes suspensions bien reconsidérées

rose dit: 8 octobre 2025 à 18h42

Le repli me semble plus lié à la situation géopolitique mondiale préoccupante et d’une hyper violence plutôt qu’à l’âge.
Comme vous J-J J, ai pensé aux racines, au pays tant aimé. Et y ai rajouté le pas vers l’autre, l’étranger, le différent, le frère. Ai trouvé cela magnifique juste en ce moment. Comme un signe vers la paix.
Porteur d’espoir.
Puissions-nous !

Janssen J-J dit: 8 octobre 2025 à 19h08

@ 18.59 – Je regrette que n’ait pas été proposée la ville de Chaville. Nous eussions été au moinss trois à appuyer sur le bouton avec Vladimir pour anéantir les envides à l’Estragon.
@ 18.42 – Je porte l’espoir que nous puissions nous amuser encore, comme des enfants « dépliés ».

J J-J dit: 8 octobre 2025 à 19h16

@ 18.02 /// la fuite en avant isréalienne…
(l’isréalité est nécessairement préoccupante, toutes suspensions bien reconsidérées)…
Merci pour cette juste remarque… Une bévue pardonnable, que vou sme pardonnerez, je pense, . Vous êtes extrêmement vigilante et pleine d’humour. Je m’aperçois depuis qq temps que c’est dans ces deux qualités que réside votre sympathique « marque de fabrique » erdélienne. Alors qu’auparavant, de telles qualités étaient bien moins décodables. Bàv, (l’exfoliée ?)

closer dit: 8 octobre 2025 à 19h20

Tout le monde sait que Poutine aurait choisi Chaville. D s’est bien gardé de la mettre dans la liste.

Janssen J-J dit: 8 octobre 2025 à 19h21

@ Les Tgaraud (18.12)
Jean et Jérome ???… Pensez vous utile d’aller (re)découvrir aujourd’hui ces deux frangins ? Déjà qu’on a eu du mal avec les 2 Goncourt ? –

J J-J dit: 8 octobre 2025 à 19h26

J’observe que Paul Edel (16.06) est toujours resté courtois avec vous, CT…, à la différence de Pierre A. Même si vous avez eu des mots super durs pour lui (et peut-être lui aussi, pour vous, je ne sais plus)… C’est à cause des embruns malouins, qui lavent les affronts très rapidement, laissant juste une place à l’oubli et à la mélancolie vagabonde.

D. dit: 8 octobre 2025 à 19h27

Bon.

🟥 Paris

🟥 Bordeaux

🟥 Rennes

🟥 Angers

🟥 Dijon

🟥 Strasbourg

🟥 Besançon

🟥 Marseille

🟥 Nantes

🟥 Toulouse

🟥 Grenoble

🟥 Limoges

🟥 Chaville

🟥 Nancy

🟥 Le Mans

🟥 Lyon

🟥 Montpellier

🟥 Lille

🟥 Tours

🟥 Brest

🟥 Bordeaux

🟥 Rennes

🟥 Angers

🟥 Dijon

🟥 Strasbourg

🟥 Besançon

🟥 Marseille

🟥 Nantes

🟥 Toulouse

🟥 Grenoble

🟥 Limoges

🟥 Pointe-à-Pitre

🟥 Nancy

🟥 Le Mans

🟥 Lyon

🟥 Montpellier

🟥 Lille

🟥 Tours

🟥 Brest

D. dit: 8 octobre 2025 à 19h29

Zut, je l’ai trompé.

🟥 Paris

🟥 Bordeaux

🟥 Rennes

🟥 Angers

🟥 Dijon

🟥 Strasbourg

🟥 Besançon

🟥 Dieppe

🟥 Nantes

🟥 Toulouse

🟥 Grenoble

🟥 Limoges

🟥 Chaville

🟥 Nancy

🟥 Le Mans

🟥 Lyon

🟥 Montpellier

🟥 Lille

🟥 Tours

🟥 Brest

J J-J dit: 8 octobre 2025 à 19h39

En 1964 paraît « Un petit bourgeois », sévère autoportrait d’un homme qui écrit « je ne m’aime pas, je n’aime pas ma vie » (FN)
—-
Ca voudrait peut-être le coup d’aller découvrir cette lakune ?… Car cette déclaration nous a l’air fort sympathique, rétrospectivement.

J J-J dit: 8 octobre 2025 à 19h43

Donc, maintenant, on peut torpiller les ENDIVES (sic) de Chaville deux fois ? Pmp, je « panse » qu’une seule fois serait bien suffisante.

D. dit: 8 octobre 2025 à 20h01

renato, vous qui avez réponse à tout, j’ai remarqué que absolument TOUTES les usines à briques (appelées briquetteries) sont construites en brique. Or elles ne peuvent pas avoir été construites avec les briques qu’elles ont fabriquées. Évidemment.
Or pourquoi faire venir des briques de loin pour les construire alors qu’on aurait pu les faire en béton ? (les usines à briques).

Jazzi dit: 8 octobre 2025 à 20h12

«Pourquoi ne m’aime t-on pas autant que je m’aime ?! »( CT)

(incipit d’un roman qui tarde à venir dont on connait déjà le titre : « Une anticapitaliste écolo féministe »

Jazzi dit: 8 octobre 2025 à 20h45

Une grande bourgeoise

« Catherine Dior. Peut-être que le nom vous est familier, mais son histoire – la vraie – est restée trop longtemps dans l’ombre. Elle ne défilait pas sur le podium, ne dessinait pas de robes, ne cherchait pas des applaudissements. Pourtant, Elle a laissé une empreinte que le temps ne pourra effacer.
C’était en 1941, la France était sous l’occupation nazie, et elle a choisi de se battre. Non pas avec une arme à la main, mais avec le cœur et le courage. Elle est entré dans un réseau clandestin de la Résistance. Elle apportait des messages secrets, accueillait des combattants, collectait des informations sur les mouvements des Allemands. Dans le Paris occupé, sa force était une étincelle vive au milieu de l’obscurité.
Mais en juillet 1944, la Gestapo l’a capturée. Ils l’ont torturée pendant des jours, cherchant des noms, des contacts, des détails. Elle n’a jamais parlé. Pas de trahison, pas de reddition. Ils l’ont déportée au camp de concentration de Ravensbrück. C’était juste un numéro : 57813. Elle survécut aux travaux forcés, au froid, à la faim, à l’horreur.
Quand elle est rentrée chez en 1945, son corps était marqué par tout ce qu’il avait traversé. Mais ses yeux non : dans ces yeux il y avait encore la force de la femme qui ne s’était pas pliée. Deux ans plus tard, on raconte que son frère Christian créa son premier parfum. Il l’appela Miss Dior. Non seulement par amour fraternel, mais pour honorer cette sœur indomptable qui avait lutté quand trop de gens avaient choisi le silence.
Catherine a reçu la Croix de Guerre, la Médaille du Courage et la Légion d’honneur. Mais elle n’a jamais cherché la gloire. Elle ne parlait pas de son histoire. Son héritage vivait d’une autre manière : dans la dignité, dans le courage tacite, dans la liberté conquise par la douleur.
Ce parfum célèbre dans le monde entier porte encore son nom. Mais en réalité, il contient beaucoup plus : le parfum d’une femme qui a résisté à l’enfer avec grâce et force. Le parfum de la mémoire, de la liberté, de l’âme. »
https://www.alamyimages.fr/catherine-dior-1917-2008-combattant-de-la-resistance-francaise-de-la-seconde-guerre-mondiale-soeur-du-designer-de-mode-christian-dior-image440391549.html

Maurice revient... dit: 8 octobre 2025 à 20h57

Moi :
– Je voudrais tant revenir dans mon village natal.
Ma femme :
– Pourquoi ?
Moi :
– Pour y mourir.
Ma femme :
– Retour au village fatal donc.
On s’est embrassé, tendrement.

rose dit: 9 octobre 2025 à 4h42

À l’aube
Le président américain a affirmé que l’Etat hébreu allait retirer ses troupes le long d’une ligne négociée. La libération des 20 otages détenus dans l’enclave estimés encore vivants devrait intervenir d’ici à lundi 13 octobre.
Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)
Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)
Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)
Aujourd’hui à 05h28, modifié à 06h24
Lecture 3 min

In Le Monde.fr
Au Caire, depuis trois jours.
Cessez le feu à Gaza a été dit.

rose dit: 9 octobre 2025 à 4h51

Cela a commencé au sortir de la première guerre mondiale.
Sortir de la guerre !
Latécoère a eu l’idée de distribuer le courrier par avion.
Quelques années après, il embauchant Didier Daurat qui avait de grandes capacités, entre autres qualités de meneur d’hommes..
On appela la ligne l’Aéropostale.
Au tout début, ce fut de Toulouse à Casablanca. Puis, le ligne continua jusqu’à Dakar. Saint Louis de Sénégal était l’avant-dernière étape, à la spécificité d’être à l’embouchure du grand fleuve.
Le premier embauché fut Mermoz. Puis Guillaumet.
Et Saint Exupéry et nombre d’autres.
Saint Ex. fut nommé chef de la station/du poste de Cap Juby aux portes du désert, aujourd’hui Tarfaya.

rose dit: 9 octobre 2025 à 5h02

Mai 1918 création par Latécoère
1924 Mermoz est embauche
1925 Didier Daurat est embauché, la ligne qui s’arrêtait à Casablanca sera prolongée jusqu’à Dakar.
1926 Guillaumet et Saint Ex sont embauchés.
1927 la ligne devient l’Aéropostale.

En 1925, la ligne est prolongée jusqu’à Dakar. Pour mener à bien le projet, Latécoère s’adjoint un as de l’aviation, Didier Daurat. Il se révèle un dirigeant hors pair, repérant les pilotes intrépides. Le 28 septembre 1924, Jean Mermoz est embauché. En 1926, il engage deux pilotes prometteurs : Henri Guillaumet et Antoine de Saint-Exupéry.

La ligne devient techniquement viable. Mais son prolongement en Amérique du Sud nécessite d’importants capitaux.
Marcel Bouilloux-Lafont, la renomme l’Aéropostale. Dès octobre 1927, le vol sans escale de Toulouse à Saint-Louis-du-Sénégal est réalisé par Jean Mermoz et Elisée Négrin en un temps record de vingt-trois heures et trente minutes.

Pierre-Georges Latécoère n’arrête pas pour autant d’innover. En 1929, il construit des hydravions.

In Le Monde.fr

rose dit: 9 octobre 2025 à 5h05

Marcel Bouilloux-Lafont, un financier, a racheté l’entreprise.
Pierre-Georges Latécoère n’arrête pas pour autant d’innover, alors qu’il vient de vendre l’entreprise Latécoère. En 1929, il construit des hydravions. L’année suivante, en 1930, Mermoz traverse pour la première fois l’Atlantique Sud sur un hydravion Latécoère, le Late 28. Il périra sept ans plus tard sur le Late 300, plus connu sous le nom de la Croix-du-Sud.
Cf. Le Monde.fr

rose dit: 9 octobre 2025 à 5h09

Leur lieu de rencontre et de prédilection est un hôtel à Saint Louis du Sénégal.
C’est de là que leur vient l’idée de traverser l’Atlantique.
Ils iront jusqu’à Natale, au Brésil.
De là, descendront à Buenos Aires puis longeront la côte, en bordure de l’océan Atlantique jusqu’à Comodoro Rivadevia.
C’est à Buenos Aires que Saint Ex. rencontrera Consuelo.

rose dit: 9 octobre 2025 à 5h13

Mermoz a crié Moteur, semblerait-il, sept ans après et son hydravion s’est abîmé en mer.
Paix à son âme.
l’Aéropostale allait survivre de belles années encore.
Ces aviateurs furent des pionniers, qui de la guerre, horrible, une boucherie, ont transporté le courrier par avion. Via Air Mail.

rose dit: 9 octobre 2025 à 5h19

Le lien ne passe pas.
ttps://share.google/ISyllg5YSUyCEtRrb

Rajoutez au début un h minuscule.

MC dit: 9 octobre 2025 à 6h50

Catherine Dior… et ce fut d’autant plus courageux que sa sœur fut nazie. ( Elle épousa Mosley…)

Sybil Pythie dit: 9 octobre 2025 à 7h08

A 13h00, annonce du lauréat 2026 du prix Nobel de littérature.
Mauvignier? Appanah? Carrère? Machin-Truc? Un insoutenable suspense saisit les foules massées devant le resto de l’Académie suédoise (boulettes, pain Wasa et allumettes).En jeu, des ventes colossales, des droits de traduction faramineux.
Roth peut-être, posthume, pour l’ensemble de son oeuvre, avec mention spéciale pour The Humbling (Le Rabaissement), et la justesse métaphorique de son commentaire sur l’état du monde.
Quand on y réfléchit, si Trump peut se voir décerner le prix igNobel de la Paix alors qu’il envoie l’armée territoriale investir les grandes villes démocrates, pourquoi Marc Lévy et Guillaume Musso, Ormuz et Ahriman de la littérature aux yeux de centaines de milliers de lecteurs (lectrices, surtout) ne mériteraient-ils pas leur petite timbale en fer blanc?

Janssen J-J dit: 9 octobre 2025 à 7h43

Elle était fascinée par l’histoire de l’Aéropostale qui allait déboucher sur la rencontre de St Exupéry et Consuelo. Mais aussi, par les amours de Romain Garry et de sa mère, puis de Jean Seberg. Un fin cordon bleu doublé d’une fleur bleue. Mais aussi, une rage impitoyable contre toutes les injustices. Cet été et automne-là, il fit une plongée d’oubli du monde sur les routes américaines des années 1940 à 1960, en compagnie de tous les potes et copines du « roi des beatniks ». Un fabuleux ressourcement d’adolescence avant la fermeture du magasin. Le Magnifique Robert Badinter par mi les grands bonhommes, et des otages enfin « libérés » (de Bibi Fricotin ?). Donnez-lui son prix Nobel de la pax mercatoria !… Jzmn ?… toujours aussi vachard, mais on rit, malgré nous, de votre saillie parodiée. Ettes en très bonne forme, apparemment.
(J. Ext, 9 X 2025)

J J-J dit: 9 octobre 2025 à 7h57

Merci pour cette info, Sybil (7.08), on en apprend tous les jours au sujet des Musso-Eros et Lévy-Thanatos, grâce à vous. Voici ce qu’en dit ma 1ère fiche (de paix) :
————
*** Ormazd :
le maître et le créateur du monde ; il est souverain, omniscient, c’est le dieu de l’ordre ; il a le Soleil pour œil ; le ciel est son vêtement, brodé d’étoiles ; Atar, l’Éclair, est son fils ; Apô, les Eaux, sont ses épouses. Mais Ahura Mazda n’est pas le seul dieu ; il n’est que le premier de sept divinités suprêmes, les Amshaspands, qui règnent chacune sur une partie de la création, et qui semblent n’être qu’un dédoublement, une multiplication d’Ahura Mazda. Au-dessous d’Ormazd et des six Amshaspands, la mythologie iranienne plaçait, comme divinités bienfaisantes : Mithra, le « maître du libre espace » ; Tistrya, le dieu de l’orage ; Verethragna, le dieu de la victoire ; elle connaissait en outre un grand nombre d’autres dieux de même nature, les Izeds.
*** Ahriman :
De même qu’Ormazd est entouré de six Amshaspands et d’autres divinités bienfaisantes, Angra Mainyu (Ahriman), le dieu malfaisant qui envahit la création pour en bouleverser l’ordre, et qui est conçu sous la forme d’un serpent, est accompagné de six démons issus des ténèbres cosmiques et d’un grand nombre d’autres divinités malfaisantes.

J J-J dit: 9 octobre 2025 à 8h16

Entendu ce matin sur une onde Dupont-Moretti, Taubira et A. Weil… Ne m’étais jamais avisé de la voix désagréable sinon horripilante de bonne Christiane, et remémoré son incroyable et fascinante logorrhée verbale. Dès les premiers jours de mon arrivée au ministère, en décembre 1981, je fus le témoin direct dans la rue de la fronde policière sous les fenêtres de Badinter, place Vendôme. Par la suite, je l’ai souvent rencontré au boulot et surtout aux différents congrès du Syndicat de la Magistrature, avec lequel il était mal à l’aise, mais dont il tenait à assister en silence à ses meetings annuels organisés au Palais de Justice de l’île de la Cité. Cet homme me fascinait. Il avait aboli la peine de mort, et je l’avais devant moi, moi le mal dégrossi, qui avais toujours « milité pour l’ab., lors de ma scolarité secondaire provinciale, secoué que j’avais été par Camus et Koestler et Jeannine A., l’inestimable prof de français salvatrice, qui nous avait fait à ce point ressentir « l’Etranger » : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée »… Sans doute à l’origine d’une vocation progressivement raffermie d’enseignant-chercheur en droit et socio, au service des juges, des avocats, des condamnés, des polices et des personnels pénitentiaires, des victimes de tous les génocides et… de la connerie humaine.
(J. Ext 2, 9.X.2015, pour Cécile)

Sybil Pythie dit: 9 octobre 2025 à 9h47

Apparemment, c’est l’Italien Ludovico di Varthema, qui fut le premier occidental à visiter la Mecque, suivi bien plus tard par le Suisse Johann Ludwig Burckhardt, en 1814. Mais tous deux étaient des convertis à l’islam, ce qui n’était pas le cas d’un des plus plus fameux aventuriers de l’histoire, le polyglotte anglais Richard Burton. En 1853, celui–ci eut recours à toutes sortes de déguisements et et subterfuges pour se rendre dans les villes saintes de l’islam, Médine et la Mecque, cette dernière étant interdite aux non-musulmans. Il revêtit tour à tour l’apparence d’un mirza (noble) persan, d’un cheikh (chef de tribu) sunnite, d’un hakim (médécin), et d’un derviche.
« Une foule s’était rassemblée autour de la Kaaba, et je n’avais aucune envie de rester tête nue et pieds nus sous le soleil de septembre. Au cri de « Laissez passer le Haji (pèlerin) qui veut entrer dans la Maison ! », je me frayai un chemin dans la foule. Deux robustes Mecquois, qui se tenaient sous la porte, m’empoignèrent et me soulevèrent, tandis qu’un troisième me tirait à l’intérieur du bâtiment. (On) m’interrogea sur mon nom, ma nationalité et sur d’autres détails. Les réponses ayant été jugées satisfaisantes, un jeune garçon reçut l’ordre de me faire visiter le bâtiment et de réciter les prières. (…) En regardant ces murs sans fenêtres, les officiels à la porte et la foule de fanatiques au bas de l’édiifice, je me sentis comme un rat pris au piège…Une erreur, une action précipitée, un mot mal choisi, une prière ou une révérence inopportune, et mes os allaient blanchir les sables du désert. Cela ne m’empêcha toutefois pas d’observer attentivement la scène pendant notre longue prière et de dessiner un plan approximatif au crayon sur mon ihram (vêtement de pèlerinage) blanc »
Richard Burton, Personal Narrative of a Pilgimage to el Medinah and Meccah (1857)

Phil dit: 9 octobre 2025 à 10h05

le Magnifique Robert Badinter

dernière cérémonie pour le Président M. avant auto-décapitation politique. Indeed magnifique livre pour la prochaine rentrée.

Sybil Pythie dit: 9 octobre 2025 à 10h30

Et la dépénalisation de l’homosexualité, dont les gays, lesbiennes et autres BTQ+ qui votent à droite ou pire, semblent ne pas se souvenir.
Que les Tanguy de ce pays n’oublient pas ce qu’ils doivent à cet homme de justes combats.

Sybil Pythie dit: 9 octobre 2025 à 11h22

Pas sûr que çela ravisse l’Insititut Liszt de la rue Bonaparte (et son horrible statue de bronze assise sur Orban…euh un banc). La voix de son Maître.
Guerre et Guerre, parfois ardu, mais on y prend goût lentement mais sûrement.
Plus à voir avec William Gass qu’avec Sandor Maraï,

Sybil Pythie dit: 9 octobre 2025 à 11h29

Institut (maudite slydexie).
A quand une adaptation de Laszlo Krasznahorkai par Apichatpong Weerasethakul?

Maurice revient... dit: 9 octobre 2025 à 11h34

Badinter au Panthéon !
Les assassins, les jihadistes, les terroristes , les pédocriminels et autres homos lui disent merci !

Sybil Pythie dit: 9 octobre 2025 à 11h44

Les auteurs de la dégradation de la tombe de Robert Badinter n’ont pas encore été identifiés.
Il ne faut négliger aucune piste (il n’y a pas que les Russes via leur proxies serbes).

JC..... dit: 9 octobre 2025 à 13h17

ANALOGIE

Badinter au Panthéon, ça rappelle la rumeur Coluche à l’Académie Française …

Clopine dit: 9 octobre 2025 à 13h18

Non ? Macron ne va pas renommer un énième premier ministre ??? Savez-vous quoi ? Même avec toute ma volonté,je ne saurai suspendre mon incrédulité. (sur youtube, sondage en ligne : faut-il nommer un nouveau premier ministre ? 2 % de « oui ». Faut-il dissoudre l’assemblée nationale ? 13 % de « oui ». Le président Macron doit-il démissionner ? 85 % de « oui ». No comment).

honneur de blog dit: 9 octobre 2025 à 14h43

Clopsydre ou l’expression blême de la haine de la populasse!

Ou la démocratie exercée à l’aune des ressentis.

Patrice Charoulet dit: 9 octobre 2025 à 15h14

Je n’écoute jamais CNews, sauf le dimanche matin, à 10h pour voir si l’invité politique m’intéresse , ce qui arrive Et je n’écoute jamais le JT de 20h sur France 2. J’écoutais mercredi soir LCI, quand j’ai compris, par une réplique de l’animateur, que Sébastien Lecornu parlait ailleurs. J’ai cherché et j’ai trouvé. C’était l’invité du JT de France 2. L’intervention de Sébastien Lecornu n’était pas bonne : elle était excellente, presque enthousiasmante. Pourvu qu’il reste à Matignon. Sans le coup tordu du Vendéen, il y serait encore.

Maurice revient... dit: 9 octobre 2025 à 15h19

Le racisme anti-vendéen, bête et primaire, de Patrice Charoulet me révulse.
Vous savez ce qu’ils vous disent les Vendéens… ?!

J J-J dit: 9 octobre 2025 à 15h31

Pourquoi ne pas dire que vous êtes de la marie sasseur (HDB 14.34), au lieu d’être révulsée par le temps des clepsydres ?… (clopine au cidre ?)
Vous n’êtes pas révulsée par les tags sur la tombe de Bagneux, en revanche ?

J J-J dit: 9 octobre 2025 à 15h35

Vous « roulez » pour Retailleau, donc ? Ne vous inquiétez pas pour lui, il sera le M.I. de la prochaine Marine marchande. En attendant Gogod, qui va-t-il encore bien pouvoir nous tirer du chapeau ?

renato dit: 9 octobre 2025 à 16h20

Vous n’aimerez peut-être pas qu’on le dise, mais le message de 13h18 a un arrière-goût qui n’est peut-être pas fascisant, mais assurément antidémocratique. Et sachez que je ne suis pas un fan de Macron.

Chantal dit: 9 octobre 2025 à 16h26

@ merci renato, je reviens d’une balade, je ramène des nèfles, des coings, des pommes et des noix, le bonheur !

Sybil Pythie dit: 9 octobre 2025 à 16h52

Le télescopage le même jour de la panthéonisation de Robert Badinter et du visionnade d’Un Simple accident de Jaffar Panahi donne matière à réflexion.
Le cinéma iranien, avec le coréen, nettement au-dessus.

Clopine dit: 9 octobre 2025 à 17h28

faire état de la mise en ligne du résultat d’un sondage est antidémocratique. Ben voyons. Le problème, c’est qu’on en est arrivé à un tel point que « le réel est de gauche ». Les faits, la science. Va falloir se raccrocher à ça, question de survie. Collective. J’aime bien écrire le mot « collectif », « collective »sur le blog assoulinien, lieu dédié à la littérature donc aux égos les moins solidaires, bien que certains d’entre eux, je veux dire les littérateurs, les hugoliens ou les Cervantès, semblent avoir été capables de pas mal d’empathie.

Jean Langoncet dit: 9 octobre 2025 à 17h43

Imaginer une paix durable qui serait formalisée par Ubu, Bibi et le Hamas ? Ce serait comme imaginer ce cul de basse fosse sans la prédominance spatiale de ses trolls hyperactifs (leur petit nombre aidant)

renato dit: 9 octobre 2025 à 17h58

On ignore qui a mené l’enquête, quel était l’échantillon représentatif et quels étaient les critères utilisés ; l’exposition est donc subreptice, donc antidémocratique.

Jean Langoncet dit: 9 octobre 2025 à 18h11

Capté en passant

« Le Conseil constitutionnel tient à exprimer sa profonde gratitude à toutes celles et à tous ceux qui ont participé à la veillée funèbre organisée en hommage à Robert Badinter, avant son entrée au Panthéon.

Votre présence, empreinte de respect et d’émotion, a témoigné de l’attachement de la Nation à l’héritage exceptionnel de cet homme de droit, de justice et de liberté. »

Janssen J-J dit: 9 octobre 2025 à 18h12

17.58 / vous pinaillez comme d’hab, renato… CT, ce qui’l n’a pas aimé, c’est votre entame « Non ? Macron ne va pas renommer un énième premier ministre ??? Savez-vous quoi ? »; etc.
Ici, les genss s’incompréhensiblent alors qu’aucun erdélien n’aime vraiment Macron, hormis qques charitables lui reconnaissant d’avoir eu un zeste de talent sur la scène internationale. Ils préfèrent se taper dessus et s’accuser des pires turpitudes plutôt que de se consen-sucer. On ne s’en sortira jamais.

J J-J dit: 9 octobre 2025 à 18h23

@ 11.22 / Vàous voulez dire que le nouveau Nobel de littérature hongrois serait dans les petits papiers de Victor Orban ?… Inimaginab’…, quand on apprend qu’il fut un ami d’I. Kertész et fit sa thèse sur S. Maraï.
A moins d’avoir mal pigé, comme d’hab… Dans ce cas, mes excuses, ou alors j’aimerais plus d’éclaircies, si possib’. Merci, lcé.

Chaloux dit: 9 octobre 2025 à 18h29

La Cloportine: « Le réel est de gauche ».

Hurkhurkhurk ! Et « la science » donc!

Il me semble avoir lu que dès la fin de l’Ancien régime, on ne persécutait plus les homosexuels. En effet, il était temps d’en faire une loi en 1981. Je n’éprouve aucun respect particulier pour Badinter, hormis celui que tout homme doit à tout autre. J’ai lu (est-ce vrai?) qu’il avait fait libérer 40% des prisonniers en 81, ce qui aurait entraîné une hausse explosive de la délinquance.

Chaloux dit: 9 octobre 2025 à 18h32

Quant aux abrutis qui ont profané sa tombe, qu’on les fesse en place publique. Quel genre de crétin faut-il être pour avoir ne serait-ce qu’une telle pensée? N’oublions pas les bienfaits du châtiment corporel!

J J-J dit: 9 octobre 2025 à 18h35

@ l’exposition est donc subreptice, (17.58)
——
Non, cet adjectif n’est pas réellement adéquat à votre pensée réelle. Elle a juste oublié de citer sa source, comme souvent chez les erdéliens…
——
voy. notre fiche de synonymes avec etalii : caché · clandestin · faux · furtif · illicite · obreptice · planqué · secret · sournois ——————

@ donc antidémocratique (17.58 bis).
Une déduction vraiment subreptice pour le coup… Hein ? Bonjour la mauvaise foi…

renato dit: 9 octobre 2025 à 18h37

Macron ne m’intéresse pas du tout, JJJ, et aux idées de CT encore moins. Je suis simplement un spectateur, et, à ce titre, je suis en droit de siffler la performance si elle est mal exécutée, que ce soit celui joué par le premier ou celui joué par la deuxième.

Chaloux dit: 9 octobre 2025 à 18h39

Ce pauvre Macron n’aura pas non plus appris à prononcer un discours sans cette emphase ridicule.

maestri dit: 9 octobre 2025 à 18h44

En plus de jouer les censeurs, il veut aussi être instituteur et il s’attache à tout comme un escargot à une salade.

honneur de blog dit: 9 octobre 2025 à 18h44

Le vote – démocratique – aussi injuste qu’il soit, n’est pas un sondage.

J J-J dit: 9 octobre 2025 à 18h44

@ les bienfaits du châtiment corporel (sic, 18.32)…
et surtout de la peine de mort !… Qui aurait toujours empêché le CDBF de passer à l’acte par peur d’y laisser sa propre tête, mais pas de dénoncer allègrement les petits camarades aux sites dédiés.
Comme le grand Michel, JE SUIS (toujours) POUR (avec 52% des bons Français en général, dont 87% des partisans du bon Front Nazional).
Aucune raison de ne point mêler sa voix à c’te « populasse d’abrutis » de temps à autre. Pas vrai ?

Jean Langoncet dit: 9 octobre 2025 à 18h48

ni le journalisme un agrégat de suppositions

Capté en passant

« Génocide à Gaza : Israël a reçu 31 milliards de dollars d’aide militaire des États-Unis en deux ans

Une étude menée par des scientifiques de l’université de Brown aux États-Unis révèle l’ampleur de l’aide militaire des États-Unis vers Israël. Ils révèlent que la destruction des infrastructures gazaouies et le massacre des Palestiniens n’auraient pas été possibles sans l’aide américaine.
Publié le 8 octobre 2025 (…) »
https://www.humanite.fr/monde/armee-israelienne/genocide-a-gaza-israel-a-recu-31-milliards-de-dollars-daide-militaire-des-etats-unis-en-deux-ans

Janssen J-J dit: 9 octobre 2025 à 18h48

(18.44) Aucun goût pour la « censure » ni pour l’effeuillage des salades ou des endives, mister Maestracci. Des petits rappels et commentaires innocents, tout simplement, histoire d’innerver la démocratie littéraire virtuelle, à défaut de l’énerver. Pour en rétablir le déséquilibre structurel du côté d’où je veux dire. Hein ?

Chaloux dit: 9 octobre 2025 à 18h50

Gros Q de basse fosse ne sait que calomnier comme une vieille bignole avachie. Rien de nouveau. Je ne dis pas que je sois pour la peine de mort, je dis qu’elle reviendra.

renato dit: 9 octobre 2025 à 18h51

Le côté positif de cette crise c’est qu’elle a donné une belle gifle aux idiots qu’en Italie veulent une république présidentielle.

kilékon dit: 9 octobre 2025 à 18h53

mister Maestracci.

Quel crétin ce JJ-J, d’appeler renato du nom d’une ex très célèbre et efficace directrice de la police nationale!
Misogyne le gigi!

Jean Langoncet dit: 9 octobre 2025 à 18h54

@Je ne dis pas que je sois pour la peine de mort, je dis qu’elle reviendra

Quand le « grand remplacement » aura gagné l’Europe

renato dit: 9 octobre 2025 à 18h55

Peut-être que ça ne vous plaît pas, mais vous le faites quand même. Avec dégoût ?

Chaloux dit: 9 octobre 2025 à 18h58

Simple balancier historique. Impossible d’expliquer ça à un gros c… comme la Gigi, ou à un gros foireux comme le bougmairde

et alii dit: 9 octobre 2025 à 19h04

la profanation de la tombe ne m’étonne pas particulièrement; peut-être conviendrait-il effectivement d’élaborer des jugements PARTICULIERS pour des crimes de cet acabit?

Jean Langoncet dit: 9 octobre 2025 à 19h09

L’andouille mâtinée de crème de golem doit être pour une extension du vert caca d’oie

D. dit: 9 octobre 2025 à 19h12

Dommage que cette carte soit illisible.
Pourquoi mettre en lugne des données illisibles ?

Jean Langoncet dit: 9 octobre 2025 à 19h12

@Chaloux dit: 9 octobre 2025 à 18h58
Simple balancier historique

Perspective intéressante

Chaloux dit: 9 octobre 2025 à 19h14

Reçu aujourd’hui l’ouvrage d’Eusèbe Bombay sur la châtellenie des Tours de Merle. Je me demande si quelqu’un d’ici connaît cet endroit extraordinaire.

Également le dernier roman d’Henri Gougaud, ce merveilleux conteur auquel je suis attaché depuis l’adolescence

closer dit: 9 octobre 2025 à 19h36

« TRIBUNE – Si le garde des Sceaux de François Mitterrand imposa sans conteste le respect, il est également celui qui a fait naître la détestation de la prison et une forme de « culture de l’excuse », pointe l’avocat.

Comment écrire les choses avec franchise sans commettre un crime de lèse-majesté ou faire preuve d’irrespect le jour de la panthéonisation de Robert Badinter ? Sans qu’il s’agisse d’une précaution écrite hypocrite, il ne coûte rien de dire que l’avocat Badinter fut un immense confrère et que son combat contre l’antisémitisme fait naître un sentiment de fraternité. Sa voix, sa stature, sa merveilleuse épouse imposent le respect. Il va sans dire enfin que la profanation de sa tombe à Bagneux est profondément écœurante.

Toutefois, dès que j’ai porté la robe, je me suis senti, d’abord confusément, par une sorte d’intuition, en opposition frontale avec mon prestigieux aîné. Sans doute aussi, avais-je une vision surannée du métier d’avocat, rendue obsolète par un certain mois de mai, moi qui voulais défendre encore la veuve et l’orphelin tandis que lui et bien d’autres songeaient d’abord à l’injustice carcérale. Il semblait que les victimes faibles allaient payer le prix fort de ce parti… »

GW Goldnagel (Figaro)

Bien vu GWG

Jazzi dit: 9 octobre 2025 à 19h41

« Ce jeudi 9 octobre 2025, Robert Badinter fait son entrée au Panthéon. Son corps, lui, ne sera pas dans le cercueil, à la demande de sa veuve, Élisabeth Badinter. »

Va falloir changer la devise inscrite au fronton du Panthéon : « Aux grands cénotaphes, la Patrie reconnaissante » !

Chaloux dit: 9 octobre 2025 à 19h53

Mme Badinter a voulu que soit respecté le corps de son mari. Je trouve cela très respectable. Je crois que l’adorable Joséphine Baker n’y est pas non plus. Mais Voltaire? On ne le saura vraisemblablement que le jour où le cette idée ridicule du Panthéon sera liquidée.

Curieux d’ailleurs que le Panthéon romain soit un bâtiment si fascinant (il faut y aller par la pluie*), tandis que le français n’est que sinistre. Napoléon aurait dû lui faire un sort.

* « Je suis rentré par la pluie », abbé Mugnier. Je tiens à cette phrase comme à un poème aimé.

Maurice revient... dit: 9 octobre 2025 à 19h54

Je pense que la Gigi devrait disparaître pour de bon de ce monde, pas seulement de la Rdl.
On ne pourrait pas, par exemple, cotiser pour lui payer une bonne euthanasie en Suisse.
Cela sera, de notre part, comme une Bonne Action afin de la sauver définitivement.

D. dit: 9 octobre 2025 à 20h10

Et alii, le problème principal de la pine de mort c’est qu’on ne trouve plus de bourreaux valables et motivés.

renato dit: 9 octobre 2025 à 20h12

À propos du Panthéon.

A l’occasion de la Pentecôte, après la messe capitulaire de 10h30, les pompiers laissent tomber des milliers de pétales de roses rouges depuis l’Oculus, qui s’ouvre au sommet de la coupole.

Pétales de rose bien à part, un moment suggestif reste l’ouverture de la porte de bronze.

Jazzi dit: 9 octobre 2025 à 20h13

Au Panthéon, véritable musée des horreurs, des dépouilles en morceaux ou parfois pas de dépouilles du tout.

« Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet. Lui aussi inhumé au Panthéon, il est impossible de savoir si son corps entier y est présent. Juste après sa mort, le philosophe est ouvert par un chirurgien, accompagné de l’apothicaire Mitouart. Comme l’explique Le Point, le rapport assure que la vessie est dans un piteux état, que les reins sont gangrenés, que le cœur est petit mais le cerveau est immense. Mitouart obtient le droit de repartir avec le cerveau de Voltaire, et le marquis de Villette, ami du philosophe, s’empare du cœur, qu’il garde précieusement dans un coffret d’argent doré. Le 11 juillet 1791, le reste de sa dépouille est honoré au Panthéon. »

« D’autres sont au Panthéon que par le cœur. Une manière de symboliser « le personnage reconnu par la nation », selon Pascal Monnet, interrogé par France Info. C’est le cas de Léon Gambetta, mort en 1882. Le 2 janvier 1883, lors de l’autopsie, les médecins prélèvent certains organes du père fondateur de la IIIe République, dont son cœur. Longtemps conservé dans le socle du monument de Gambetta à Paris, l’État décide de transférer son cœur au Panthéon le 11 novembre 1920. Aujourd’hui, sa dépouille est enterrée à Nice, et son cœur demeure dans une niche de l’escalier qui descend à la crypte. »

« À l’inverse, Louis Braille, inventeur de l’écriture tactile pour les aveugles, a été inhumé sans ses mains le 22 juin 1852 à Coupvray en Seine-et-Marne. En 1952, il est exhumé à la demande de l’État. Mais le transfert doit répondre aux conditions de la municipalité. Ses mains, considérées comme le bien le plus précieux de l’inventeur, doivent être conservées par Coupvray dans une urne scellée. »

« Aujourd’hui, certains sont présents sous forme de cénotaphe, un monument funéraire élevé à la mémoire d’une personne, comme Joséphine Baker, honorée en 2021, qui repose à Monaco, ou sous forme d’une inscription, comme Aimé Césaire, inhumé en Martinique. »

« Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, pour son entrée au Panthéon. En tout cas, son cercueil. Son corps, lui, est resté dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), comme l’a déclaré Élisabeth Badinter, sa veuve, dans Libération . À la place, cinq objets y reposeront symboliquement. Sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique, ouvrage écrit avec son épouse et Idiss, son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Contrairement à ce que l’on peut croire, une entrée au Panthéon sans corps est un événement commun. »
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2025-10-09/cendres-mains-coeurs-livres-quelles-sont-les-depouilles-qui-reposent-vraiment-au-pantheon-a34dfcf7-7594-44bb-b8a1-616cb3a8e541

D. dit: 9 octobre 2025 à 20h14

Moi, le Garde des Sceaux m’aurait choisi pour exécuter Merah, j’aurais exécuté Merah avec la satisfaction du devoir bien accompli.

MC dit: 9 octobre 2025 à 20h25

Il me semble que la commissaire puis chef , s’appelait Balestrazzi, non? Mais j’ai peut-être raté quelqu’un .,, MC

Maurice revient... dit: 9 octobre 2025 à 22h52

J’ai dit à ma femme que le Panthéon, c’est lugubre, sinistre, funèbre et qu’il respire la mort…
Ma femme, tout en chaussant ses lunettes, me rétorqua sur un ton enjoué et malicieux : »Aux grands défunts, la Patrie mourante » !!!!!

JC..... dit: 10 octobre 2025 à 4h29

PANTHEON, PIEGE A BONS.

La fourmilière humaine, partout, en tout temps, à besoin d’un Elu superbe, cad un nouveau Christ à honorer, voire adorer sans vergogne.

Il n’y a rien de plus stupide que panthéoniser aujourd’hui un bolo standard, agité comme une marionnette aux idées nouvelles !

Vite lassée, la foule fera pareil, demain, en flattant une autre rébellion. Autrement.

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