
Trois livres pleins d’autres livres
Tout écrivain ayant été ou étant resté un grand lecteur, rien de plus naturel que de retrouver dans les siens le reflet tangible, l’écho assourdi, l’ombre atténuée des livres des autres. Cela n’en fait pas des textes cultivés et l’on chercherait en vain la moindre cuistrerie dans la volonté de l’auteur. Juste un hommage subliminal. Un récit et deux romans qui viennent de paraitre l’illustrent avec éclat.
On s’y attend sous la plume d’un écrivain comme Jean-Paul Kauffmann mais pas nécessairement dans un livre qui s’annonce au départ comme une enquête sur l’accident de la route qui précipita dans la mort dix-huit footballeurs membres de l’équipe du bourg de Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) retour d’un match le 2 janvier 1949. L’auteur avait grandi dans ce coin-là. C’est peu dire que la tragédie demeurait inscrite à jamais dans l’esprit de tous ses habitants. Cela a déclenché L’Accident (327 pages, 22 euros, Équateurs), méditation sur l’étrange travail de reconstruction et de distorsion qu’opère le temps sur la mémoire, ses déformations lorsqu’elle provoque les maladies du souvenir. Il est vrai que dans le même temps où cette histoire revenait le hanter une autre tragédie a resurgi dans l’inconscient de Jean-Paul Kauffmann, plus intime, plus personnelle bien qu’elle ait pris une dimension nationale : ce qu’il appelle « mon accident libanais », à savoir son enlèvement le 22 mai 1985 à Beyrouth par des terroristes chiites du Hezbollah suivi de sa captivité de sous-sol en geôles trois années durant. Il y revient par éclats du monde d’avant tout au long de ce beau texte, s’attachant à creuser ce qui demeure à jamais en nous de notre part d’enfance, en l’espèce celle qui eut pour cadre la France rurale et catholique des années 50.
Il doit à l’accident libanais de s’être penché sur l’accident de Corps-Nuds, à moins que ce ne soit l’inverse, peu importe au fond car son retour sur soi s’articule autour de ce va-et-vient. Un chapitre, on croit accompagner l’enfant de chœur tout de blanc vêtu d’Un enterrement à Ornans, le fameux tableau de Courbet exposé en majesté au musée d’Orsay, observant l’assistance des fidèles qui ne se croyaient pas observés, car au fond, c’est lui cet adolescent, Jean-Paul Kauffmann. On sort de la toile et on est avec les paroissiens sortant de la messe pour se diriger vers la boulangerie-pâtisserie Kauffmann afin d’y acquérir la spécialité de la femme du boulanger : le Salambô, pâte à chou remplie d’une onctueuse crème pâtissière parfumée au Grand Marnier, le sommet glacé au caramel, le tout formant un compromis historique, on peut le dire, entre croustillant et moelleux.
De se plonger intérieurement dans son enfance radieuse, de tenter de retrouver son odeur perdue lorsqu’il survivait enchainé à un radiateur dans une cave, de se remémorer inlassablement chaque touche de L’été de Nicolas Poussin qui l’avait enchanté dans ses jeunes années, l’a sauvé de l’ennui qui corrode les esprits les mieux armés, de la folie qui lui fait cortège lorsqu’il s’installe durablement. Le bonheur dans les nuits de Beyrouth en solitaire, ce fut de retrouver le fournil du père et l’église du village. La vérité du pain, une question de parfum autant qu’une affaire d’ingrédients. Son récit est sa manière de payer sa dette à son enfance heureuse et aimante, exercice dénué de nostalgie (il l’exècre) et de mélancolie (il s’en tient à distance). Ses souvenirs d’en France sont gouvernés par la joie malgré les années de pensionnat pleines d’un monde d’abbés, un souvenir de malheur, car L’Accident se veut un livre de réconciliation et de gratitude.
Pas un cauchemar durant ses trois années en résidence très surveillée à Beyrouth. Ni haine, ni vengeance, il ne fera pas ce cadeau aux terroristes. Les cauchemars l’ont rattrapé peu après son retour en France. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a lorsque l’on se résout à cohabiter avec son passé.
« Je reste indéfectiblement fidèle à l’homme souffrant que je fus pendant trois années. Impossible d’oublier le séquestré du Hezbollah, cet être pitoyable appelant à l’aide sur ces cassettes, exposé de manière obscène, humilié à jamais. Je dois lui rester loyal, ne pas repousser ce qui m’est arrivé. Cet individu qui en a bavé n’est pas mon double. C’est moi. Nous avons ensemble une histoire très forte. Face à l’adversité, l’être misérable a fait ce qu’il a pu. Même chancelant, il ne m’a pas trahi. Cet alter ego qui s’est montré faible et tenace m’appartient pour toujours. »
Vitré est le berceau de la famille Kauffmann, des paysans et des curés bretons de lointaine origine alsacienne (d’où le nom qui, dans son cas, n’est pas juif contrairement à ce qui fut cent fois écrit du temps de sa séquestration). Mais le plus vibrant des hommages qui jalonnent ce livre va à un cousin prêtre du nom de Georges Rousseau, accompagnateur à éclipses à qui il doit d’avoir fait des études et dont il cherche à élucider l’existence évaporée. Son enfance lui a fait aimer son destin et dépasser tout ressentiment. Enfin, tout, faudrait voir, quand il parle du Hezbollah. Ce qui ne leur pardonne pas, au-delà de la torture physique et psychologique, c’est de l’avoir humilié, d’avoir été réifié par eux, exposé, instrumentalisé, exhibé « de manière obscène pendant trois années ». Une telle attitude définit mieux que tout la pudeur, la retenue, la discrétion, l’inadhérence au monde de cet homme qui passe parfois pour assez raide dans la dignité, voire « curé rigide », réputation qu’il ne dément pas tout à fait et dont il use pour se protéger du monde quitte à paraitre glacial, à l’opposé de son livre si chaleureux et fraternel. Il dit ses vérités, conscient que sa philosophie de la vie peut faire penser à du développement personnel- et alors ? A 80 ans, lorsqu’on a une œuvre de la plus belle encre derrière soi, on peut tout se permettre sans le moindre souci de la réception.
Dès son enfance dans son village natal de Saint-Pierre-la Cour (Mayenne), puis dans son adolescence à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) et plus encore lorsqu’il fut pensionnaire à Notre-Dame d’Orveau du côté de Segré-en-Anjou Bleu (Maine-et-Loire), il a développé un goût forcené de la lecture jusqu’à avouer un rapport « névrotique » aux livres. Peur d’en manquer, nécessité impérieuse de se sécuriser à leur contact. Ce maraudeur de bibliothèques sait comme nul autre évoquer le son, la qualité de silence qui leur est propre.
Dans L’Accident, ils sont partout, explicites ou implicites, reflétant une curiosité tous azimuts. Au Liban, au plus profond de sa nuit, là où le contraire de la joie n’est pas la tristesse mais la peur, il se récitait de mémoire les analyses fulgurantes de Jankélévitch et le Colonel Chabert, se souvenait des meilleures pages du Bonheur des rebelles de Jean Sulivan et ne regrettait pas d’avoir rejeté Le Petit prince dès son plus jeune âge, ruminait peut-être déjà la biographie qu’il consacrera à Raymond Guérin dans le fol espoir de le remettre au goût du jour à rebours d’un air du temps au sein duquel même « l’espace littéraire » a changé. Mais la lecture directe, et non plus sa réminiscence, lui a permis de tenir bon, de résister, lorsque ses géôliers lui ont fait passer quelques livres qu’il lira et relira sans fin : une Bible, La Guerre et la paix, Le Sursis de Sartre… De s’y engloutir et de se laisser submerger par leurs pages l’a sauvé.
La présence de ces livres auxquels on doit le salut sinon la vie est plus subliminale dans Histoire de la femme sauvage (305 pages, 21,50 euros, JC Lattès), le nouveau roman d’Isabelle Desesquelles ; elle est moins directe car, en dehors des phrases placées en épigraphes, elle obéit moins à la citation ; elle n’en irrigue pas moins le texte de bout en bout qui doit son titre non à un livre mais à un tableau de Renoir Paysage algérien, ravin de la femme sauvage. Le jour où l’écrivaine ou son personnage le découvrit sur les cimaises du musée d’Orsay, elle voulut y pénétrer. Comme un geste sans retour accompli dans un état limite. Il est vrai que Laure, qui porte cette histoire, a été marquée à vie à l’âge de huit ans par le suicide de sa mère bipolaire. Comment se construire sur le souvenir d’une telle absence et du vide qu’elle a laissé ? Soudain, on se prend à revenir à la couverture du livre et à entendre résonner le nom de l’auteure comme « des séquelles ».
On la suit dans ses allers retours entre la France des années 2000 et l’Algérie des années 50. Sa quête d’identité fondée sur le secret des origines et le tabou familial autour d’un mot, la pousse à se demander si les pieds-noirs dont elle est issue n’étaient pas en fait des kabyles. Et dans ce cas, qu’est-ce qui a bien pu se passer pour les pousser à partir ? On voit ce déployer toute une réflexion sur l’exil à travers ce récit tendu, manière sensible et profonde d’articuler l’universel sur le particulier. Revient alors en mémoire ce qu’en disait le poète portugais Miguel Torga : « L’universel, c’est le local moins les murs ». On y est et on avance en terre inconnue, celle d’une intime omerta réduite au cercle bien fermé des siens, gouvernée par des réparties définitives qui en augmentent l’énigme : « Après ce qui s’est passé ». Ou encore : « Ce que tu cherches n’existe plus ». Ou même, dans la famille maternelle de Laure qui tient le mot « Algérie » comme un mot interdit car ce passé, c’est ce dont on ne parle pas : « Ce pays n’est plus le nôtre, c’est fini ».
Lancée dans sa quête des origines, la romancière se fait fresquiste pour restituer les paysages de Haute-Kabylie fait de plantes de montagne, d’oliviers et de sable rouge. Puis, parvenue au cœur du secret, elle retrouve un ton de conteuse pour dire le paradoxe par lequel on se souvient de ce que l’on ne sait pas, de ce que l’on n’a pas connu. Sa mémoire est du même argile que cette région. On a beau se découvrir issue de M’tourni, autant celui qui tourné le dos que celui qui a retourné sa veste, un converti, un apostat, un qui mérite la mort, on en est réduit à se demander toute une vie durant à quel âge on sait quoi faire de ce qui nous pèse. La réponse importe moins que la question. Histoire de la femme sauvage la pose puissamment. Nul doute qu’elle s’appuie sur des livres qui ont irrigué l’inconscient de l’auteure car on en perçoit des signes ça et là.
Pour l’universel dès l’épigraphe en tête du livre, l’une des plus célèbres citations du Guépard de Lampedusa, celle qui fait allusion à ces chacals et ces hyènes appelés à succéder aux guépards et aux lions, tous se considérant comme le sel de la terre. Mais aussi l’Aragon du Mentir-vrai ou Clarice Lispector. Le particulier est plus parlant ; s’y côtoient Assia Djebar, Taos Amrouche, Jean Amrouche, Jean Pélégri et même Henri Lhote, le préhistorien spécialiste de l’art pariétal du tassili n’Ajjer. Cela dit, les Pléiades dont il est question ne sont pas des livres mais un amas ouvert d’étoiles brumeuses. Un texte en émerge qui scintille dans leur entre-deux, rédigé tout le temps dès son plus jeune âge par Made dans ce qu’elle appelle « mon cahierlivre » en un seul mot. Inutile de le solliciter pour comprendre qu’on le tient entre les mains. « Un livre ne vous abandonne pas » surtout l’on y trouve des réponses aux questions que l’on n’a pas le droit de poser.
Ce ne sont pas seulement des livres mais une œuvre qui parcourt entre les lignes Les braises de Patagonie (250 pages, 20,90 euros, Le Cherche-Midi) le nouveau roman de Delphine Grouès, ou plutôt la suite de son épopée, sur les destins croisés de deux personnages. Valentina héritière du clan Silva au centre de Cordillera, à croire que l’auteure n’arrivait pas à s’en séparer. Âgée de 40 ans en 1950, envoyée en mission par la Société d’exploitation de la Terre de Feu, propriétaire en Patagonie de millions d’hectares et de centaines d’estancias, celle qui fut l’ne des premières femmes médecins du Chili, se retrouve transbahutée d’une exploitation l’autre pour soigner les travailleurs. Une transfuge à tous égards, issue d’une famille d’arrieros (« muletiers ») de la région centrale du Maule, petite-fille d’une indienne mapuche. Luis, un havrais de 24 ans en 1998, découvre que son père était un « détenu-disparu » de la dictature de Pinochet. Il part au Chili à la recherche de son identité nimbée du secret du silence de sa mère. Deux quêtes initiatiques dans un paysage époustouflant sous cette plume-là ; il leur ravit la vedette, comme s’il était le personnage principal.
Delphine Grouès a une connaissance charnelle, sensuelle, minérale de la Patagonie de la région des lacs au cap Horn. Elle ne l’a pas seulement foulée à de nombreuses reprises, elle l’a chevauchée inlassablement. Cette intimité irradie cette histoire sur laquelle s’étend en permanence l’ombre portée des peuples premiers ou dits plus joliment encore « peuples racines » de cette région, décimés au début de l’autre siècle par des pionniers qui en ont saccagé la nature immémoriale. La romancière ne manque pas de moyens (et ceux du conte familial ne lui font jamais défaut) pour dire comment des personnages blessés par la vie se relèvent grâce à la résilience, mais aussi par la solidarité. Mais ses écrivains de chevet ne sont pas en reste, Pablo Neruda et Francisco Coloane que l’on n’est pas surpris de retrouver là et avant tout, en majesté de bout en bout, Lucila de María del Perpetuo Socorro Godoy Alcayaga dite Gabriela Mistral (1889-1957), première poétesse à avoir obtenu le prix Nobel de littérature en 1945.
Cette femme, dont l’œuvre (traduite en français par Roger Caillois et Mathilde Pomès dès 1946) est aussi admirable que sa biographie est fascinante, eut une vie marquée très tôt par l’abandon et la misère ; institutrice autodidacte d’une bourgade perdue, elle avait appris à dompter sa douleur avant d’inventer son nom de plume en organisant « la rencontre » en une manière d’hommage subliminal de Gabriele d’Annunzio et de Frédéric Mistral. Il y a de pires manières d’exprimer une reconnaissance éternelle à ceux qui vous ont faits. On imagine que l’évocation des paysages andins, des hautes montagnes et des fleuves interminables qui traversent son œuvre, ont dû infuser sous la plume de Delphine Grouès, chilénisée comme peu d’écrivains français. Elle ne pouvait décemment échapper à l’emprise de Gabriela Mistral dont le rayonnement fut et demeure considérable, tant poétique que plus largement spirituel, dans toute l’Amérique de langue espagnole. Dans Pequeño mapa audible de Chile, écrit dans les années trente, elle appelait de ses vœux une carte des résonances qui rendrait un pays audible. De la Patagonie, elle écrivait :
« On entend, quand on entend quelque chose, une marque sauvage qui se faufile entre les canaux et se débat dans le grand détroit. A l’intérieur des terres, à peine peuplées, il y a des silences d’herbes immenses, d’herbes épaisses et endormies, qui ressemblent à la stupeur des icebergs dans la dernière mer ».
Loués soient ces livres qui ouvrent sur tant d’autres livres. Ils sont source de (re)découvertes sans fin. Chacun abrite une bibliothèque invisible. Personnelle, elle ne demande qu’à être partagée.
(« L’été ou Ruth et Booz » , huile sur toile de Nicolas Poussin, 1660-1664, Musée du Louvre ; « Mons-Ferratus » et « Kabylie » photographies de Karim Kal exposées jusqu’au 13 avril à la Fondation Henri Cartier-Bresson ; « Paysage algérien : le ravin de la femme sauvage » huile sur toile d’Auguste Renoir, 1881, musée d’Orsay )
1 922 Réponses pour Trois livres pleins d’autres livres
10.41 – Et moi le vôtre, d’accablement, Chr. Mais juste pour vous dire trouver non pertinente votre comparaison Bellow/Eddé. On ne peut pas objecter à une chrétienne libanaise ce qu’un juif américain a dit, une génération auparavant, sur un sujet apparemment identique. Il me semble que le terme de « génocide palestinien » auquel je fais allusion avec mille précautions (et je suis pas sûr non plus qu’il ne soit pas très adéquat), n’était pas précisément le sujet de Saul Bellow, Christiane. Voilà tout…
Cela dit, merci pour votre contribution. Je m’emporte, je m’emporte, mais que voulez-vous, 10.03, quand on me parle d’en appeler à Madame Dati qui occupe le maroquin que l’on sait, pour défendre une « vraie » politique de la culture, et que cela plaise à M. Closer, moij, que voulez-vous, je ne peux pas… Autant que les prétendus « initiés » me disent qui se cache derrière cette « grande » Madame Esterolle, ce sera beaucoup plus clair pour tout le monde, et l’on pourra alors évoquer le « confort de mes biais idéologiques »… -… Désolé, mais les opinions décrypteuses et prétendument pédagogiques de 10.34 sur n’importe quel sujet qu’il ne maîtrise pas, la plupart du temps m’indiffèrent au pire, et m’amusent au mieux. J’arrive de moins en moins à les parcourir… Sur le fond du discours de Mme Esterolle, votre opinion critique, MSL m’intéresserait infiniment plus que celle du guignol… Mais à quoi bon ? Nul.le n’est jamais obligée à rien, n’est-ce pas ?
Bàv,
les gazaouis doivent comprendre que les terroristes du Hamas sont leurs véritables ennemis, pas Israël.
Qu’ils se débarrassent définitivement de ces islamo-criminels et ils auront la paix.
Petit intermède culturel du week-end
Nicole Esterolle sur son compte fb :
L’ART CONTEMPORAIN ET LE « GÉNIE D’ÉTAT » SOUS TOUS SES ASPECTS
morales sed laisse dit: 5 avril 2025 à 9h29
Merci pour ce texte.
@ Chaloux
Excellente l’interview de Rezvani (malgré la connerie du journaliste). Quelle lucidité à 97 ans !! (moi je croyais qu’il était mort).
Merci, JJJ. Cette émission imprévue cette nuit m’a passionnée. Je l’écoutais et je pensais à un de ses personnages dans « La planète de Mr. samler ».
Mr. Sammler, c’est un vieil homme de 74 ans qui médite et remâche ses souvenirs. C’est un survivant de l’holocauste, un peu paumé dans les rues de New-York. Sa façon de penser m’évoque la vôtre. Il regarde les gens autour de lui, se sent en décalage.
Effectivement, le décalage dans le temps fait que la situation mondiale n’est pas la même, ni le pays. Saul Bellow reconnaît n’avoir compris ce qui s’était passée en Europe que tardivement. Du canada , il avait émigré avec sa famille à Chicago. Mais ce roman est inoubliable, surtout le début.
Je n’ai lu que deux romans de lui, celui-ci et avant Herzog.
La remarque de Maurice revient, est pertinente.
il y a tres longtemps maintenant; je vous avais dit que ,’avais commencé par
Les Aventures d’Augie March est un roman de Saul Bellow, publié en 1953 (après diverses prépublications) aux États-Unis, puis traduit en français par Michel Lederer et publié en 2014 par les éditions Gallimard.
que j’ai lu avec mon amie amétricaine Z,secrétaire à la fac, dans son pays, et qui revenait des Indes,Z du même patronyme que le président ukrainien,forcément inoubliable pour moi
Chaloux dit: 5 avril 2025 à 10h41
Merci de cet excellent entretien malgré le journaliste ravi de la zizique!
Il se trouve que j’ai acheté justement hier un triple album CD, « les 50 plus belles chansons de Jeanne Moreau » pour 14 euros et 99 centimes au supermarché Leclerc du coin.
Et puis, oh hasard,sur le marché, le marchand de disques et CD d’occasions m’a trouvé les chansons écrites de Jeanne moreau sur les paroles de mon ami (hélas décédé)Géo Norge. Je l’ai payé d’avance 20 euros…
Chez moi, c samedi après-midi. Pas dimanche matin.
Voici le début de « La planète de Mr Samler.
Traduit par Michel Lederer pour Gallimard.
« Peu après l’aube, ou ce qui aurait été l’aube dans un ciel normal, Mr. Arthur Samler, inventoriait de son oeil broussailleux les livres et les journaux de sa chambre du West Side, soupçonna fortement que ni les livres ni les journaux n’étaient les bons. D’une certaine façon, cela n’avait guère d’importance pour un homme âgé de plus de soixante-dix ans qui disposait de tout son temps. Il fallait être un original pour tenir à avoir toujours raison. Avoir raison, c’est surtout une question d’explications. L’intellectuel est devenu une créature d’explications. (…)
L’origine de ceci, la cause de cela, la genèse des évènements, l’histoire, la structure, les raisons. Dans l’ensemble, ça entre par une oreille et ça sort par l’autre. L’âme veut ce qu’elle veut. Elle possède son propre d’avoir. (…)
Comme il n’avait pas à se lever pour aller travailler, il pensa qu’il pourrait donner au sommeil une seconde chance de résoudre pour lui certaines difficultés par l’imagination (…). Il était temps d’entrer dans la réalité.(…)
Il n’avait pas de canne blanche, juste un parapluie roulé, style anglais.(…)
Le bus était supportable, le métro épouvantable. Devait-il renoncer au bus ? Il s’était mêlé des affaires des autres, ce qu’un homme de soixante-dix ans ne devrait jamais faire à New-York. C’était l’éternel problème avec Mr. Samler : il ne se comportait pas comme un homme de son âge, n’évaluait pas correctement sa situation (…). Pour lui, c’était le bus ou le métro grinçant le déjeuner au distributeur. Pas de quoi se plaindre sérieusement, certes (…) »
Jeanne Moreau!
Je cuide,
Je n’ai pas lu celui-là. Il semble vous avoir marqué, comme pour moi ce Mr.Sammler….
PARMI LES PERSONNAGES D4AUGIE?IL Y A
Grandma, Gena Lausch, leur logeuse, multilingue, joueuse d’échecs et de klabyasch, une souveraine, veuve (d’un homme d’Odessa), l’un de ces Machiavel des petites rues
J ‘aurais dû dire non pas inoubliables mais indissociable
c’est marrant parce que justement on retrouve chez Bellow quelque chose justement par exemple du discours d’Havard de Soljenitsyne.
ce discours est en 2 parties : l’éloge de la liberté, ce pays les US ont accueilli toutes ces victimes des totalitarismes du 20è s. le nazisme et la Shoah pour l’un, le stalinisme et le goulag pour l’autre.
donc le premier élan va vers la gratitude, et cette gratitude chez Bellow est même disposée à aller très loin (cf le don de Humboldt).
passé ce premier élan de gratitude et d’éloge de la liberté on passe un second niveau intermédiaire de doute ou de questionnement, où l’on est content de se retrouver dans un pays libre, mais on ne posséde pas encore tous les codes et on ne comprend pas encore tout à fait comment ce truc fonctionne.
ensuite on bascule carrément dans un 3è niveau qui est un niveau qu’on pourrait appeler « critique de l’immanence », c’est à dire qu’on commence à ce dire que dans ce pays de liberté pour lequel on éprouve une immense gratitude il manque un truc.
alors ce truc est peut-être lié à une forme de « modernité » que ce pays incarne, ou bien ce truc est ce qui a fait l’objet d’une critique chez Arendt ou Adorno genre bienvenue chez Emerson dans le monde des « philistins ».
bon qu’importe que ce soit Herzog, Sammler ou Citrine (?) il arrive tous à cette conclusion de se dire que dans cette société moderne il leur manque ce truc, peut-être qu’il magnifie le souvenir de l’Europe ou de la culture européenne genre « la grande bellezza » et le bel héritage de la civilisation groeo romaine…
en fait aujourd’hui cette démarche n’a plus de sens, je veux dire tout ce qu’il reste de cet héritage c’est notre vision à Sorrentino « la grande bellezza » ou Paul Edel qui regarde les couchers de soleil sur le Tibre en rêvant de la gloire passée de la grande littérature italienne…
sauf qu’en fait non, aujourd’hui le devenir de l’Europe c’est Macron, l’Allemagne qui se réarme pour devenir la première militaire européenne, des élections annulée ou des candidats mis hors jeu par une justice politique…
non, sérieux ce pauvre Bellow je crois qu’il faut l’oublier et le laisser tranquille.
je me souviens que B.Cassin, à son séminaire parla de Ravelstein(et bien sur d’Allan Bloom)
Pour votre gouverne JJ-J, le nom de notre célèbre critique d’art et néanmoins créatrice d’une célèbre revue d’art est Pierre Souchaud.
La revue se nomme Artension et j’y ai collaboré dans sa version « nationale » de 1989 à 1995 au comité de rédaction. Notre créateur de revue l’a dirigée pendant 27 ans, il n’en est plus le responsable et je l’ai connu homme résolument de gauche lutôt communisante et très soucieux de combattre le parisianisme artistique.
de gauche plutôt communisante
Ah non, Puck. Je ne veux pas l’oublier. C’est une conscience inquiète. Un homme qui doute.
Pourmapar, belle chanson de Jeanne Moreau. Je ne la connaissais pas. La fin est rude.
Dans l’entretien fort intéressant proposé en ligne par Chaloux, il est questions, nous dit Rezvani, à propos des riches acheteurs d’art contemporain, qu’il s’agit de « prédateurs », de mangeurs de protéines, ce qui serait bien le cycle naturel de toute vie… Mais cela me fait vous renvoyer vers le très précis livre de Giulano Da Empoli, l’ heure des prédateurs.
Glaçant dans sa justesse politico-stratégique!
@ »L’intellectuel est devenu une créature d’explications »
magnifique cette critique de l’intellectuel !
là encore le truc qu’on peut regretter de cette critique de l’intellectuel c’est que pour critiquer des intellectuels encore fallait-il qu’il y en ait.
on aimerait aujourd’hui critiquer des intellectuels.
ce matin j’écoutais l’émission de Finky sur Cioran : il avait invité Enthoven père et Lucchini, ce dernier a eu le malheur de rappeler qu’Enthoven fils était le fils d’Enthoven père, ça a failli partir complet en vrille.
et là au lieu de parler de Nietzsche et Cioran j’aurais mille fois mieux préféré qu’ils parlent de pourquoi Enthoven père et Enthoven fils se mettent sur la tronche.
parce que Finky lui parle toujours d’héritage il avait là une très bonne occasion d’en parler de façon plus incarnée et vivante.
pas de bol ils ont continué de parler de Cioran, Rousseau et Nietzsche histoire de montrer qu’ils n’avaient rien compris à la notion de « surhomme ».
il y a un qui pourrait incarner la figure de l’intellectuel européen d’aujourd’hui c’est JD Vance.
parce que Vance pose à l’Europe toutes les questions que poserait un intellectuel du genre : pourquoi avez-vous peur ?
peur au point de mettre en prison un type qui prie en silence aux abord d’une clinique où l’on fait des avortements.
peur au point de vouloir censurer sévèrement ce qui se dit sur les réseaux sociaux.
peur au point d’annuler des élections ou virer des candidats que l’on juge « dangereux »
etc…
parce que JD Vance sait que cette peur est ce qui peut faire des boulettes.
il sait aussi que les néoconservateurs qu’ils ont viré des US ils les retrouvent maintenant à l’identique en Europe : avec l’envie d’en découdre avec le monde entier quoi qu’il en coute.
on dit que la peur est mauvaise conseillère, pour l’Europe c’est le cran au dessus d’être mauvaise conseillère, c’est carrément passer au niveau du nucléaire.
du coup on pourrait se retrouver vis à vis des US dans la même situation que Bellow : gratitude vis à vis d’un pays n’a peur de rien qui nous demande ne pas avoir peur.
sauf que c’est le contraire à tel point qu’on a intégré dans notre peur de tout même la peur des américains et de Trump.
les européens se sont mis dans une situation où plus personne ne peut nous venir en aide, et même si on va à la catastrophe nous n’aurons même plus la terre promise qu’avait Bellow à son époque.
du coup il ne nous reste que Sorrentino et sa grande bellezza pour nous consoler…
Le Surmâle, la Fille du Savant Américain et la Machine qui Réveille le Désir qui s’éprend du Surmâle.
j’ai oublié qui s’est livré à un déballage pour présenter « la déconstruction » selon Derrida qui en avait donné une « définition » « simple » pour caractériser ce qu’il entendait lui par ce mot, et c’était « plus d’une langue »
l’ayant entendu de la bouche de Derrida, je n’ai cherché qu’à l’instant en pensantaux émînents intellectuel-le-s de l’RDL qui pourraient trouver là une occasion de me faire un reproche:
mais je crois que cette « définition que j’ai opposée à votre prodigalité a été retenue par coeur par de nombreux »chercheurs » et que je peux me protéger de vos préjugés , en vous indiquant, pour vous y retrouver, un article sur la toile:
http://mapageweb.umontreal.ca/grondinj/pdf/derrida_deconstruction.pdf
cet article sur la déconstruction derridienne n’est qu’un exemple quant à mon avis sur les interprétations muries « CONTRIBUTEURS TRICES RDL », ce que je ne suis pas et ne veux pas même paraître;
et ceci:pars pro toto
Il y a quelques années, j’avais écouté sur Inter ou F culture des entretiens avec Rezvani , genre à voix nue. Je ne sais pas si on peut toujours les trouver mais c’était extraordinaire. Rezvani devait être classé trésor national.
12.42, merci moralès sed laisse… Eh bien, voyez-vous c’était très silmle. Je vais voir qui est ce monsieur Souchaud…, sans aucune garantie que vous ayez dit la vérité, il y a tant de gens qui se font passer pour Nicole. Mais j’imagine que vous faites partie de ses nombreux amis caprins. Bàv,
(fasse bouc ?… j’ai trouvé ce sigle très en vogue parait-il chez les ringards… je ne suis pas pratiquant, faut bien dire – on me parle maintenant d’Instagram; une version plus allurée, ou plus « chébran », comme du temps de Mitterrand à Mourouzi).
extrait du discours de Soljenitsyne à Havard en 1978 : ça pourrait servir de grille d’analyse de l’oeuvre de Saul Bellow :
Quand les États occidentaux modernes se sont formés, fut posé comme principe que les gouvernements avaient pour vocation de servir l’homme, et que la vie de l’homme était orientée vers la liberté et la recherche du bonheur – en témoigne la déclaration américaine
d’indépendance. Aujourd’hui, enfin, les décennies passées de progrès social et technique ont permis la réalisation de ces aspirations : un État assurant le bien-être général. Chaque citoyen s’est vu accorder la liberté tant désirée et des biens matériels en quantité et en qualité propres à lui procurer, en théorie, un bonheur complet, mais un bonheur au sens appauvri du mot, tel qu’il a cours depuis ces mêmes décennies.
Au cours de cette évolution, cependant, un détail psychologique a été négligé : le désir permanent de posséder toujours plus et d’avoir une vie meilleure, et la lutte en ce sens ont imprimé sur de nombreux visages à l’Ouest les marques de l’inquiétude et même de la dépression, bien qu’il soit courant de cacher soigneusement de tels sentiments. Cette compétition active et interne finit par dominer toute pensée humaine et n’ouvre pas le moins du monde la voie à la liberté du développement spirituel.
extrait du discours de Soljenitsyne à Havard en 1978 qui pourrait servir de grille d’analyse de l’oeuvre de Saul Bellow :
J’ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu’une société sans
référent légal objectif est particulièrement terrible. Mais une société basée sur la lettre de la loi, et
n’allant pas plus loin, échoue à déployer à son avantage le large champ des possibilités humaines.
La lettre de la loi est trop froide et formelle pour avoir une influence bénéfique sur la société.
Quand la vie est toute entière tissée de relations légalistes, il s’en dégage une atmosphère de
médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l’homme. Et il sera tout simplement
impossible de relever les défis de notre siècle menaçant armés des seules armes d’une structure
sociale légaliste.
pedro comme tu me l’as demandé parce que tu es fan de mon oeuvre littéraire je te tiens au courant de j’en suis où dans mon livre « comment je suis devenu complotiste ».
en fait j’en suis au paragraphe qui parle d’Ursula van der Leyen et comme là je suis un peu en mal d’inspiration j’ai comme welbec : un copié collé de wiki, ça commence comme ça :
« l’arrière grand père d’Ursula occupa la fonction de consul d’Autriche-Hongrie à partir de 1895, il a épousé Louise Knoop, fille du baron Ludwig Knoop, l’un des entrepreneurs les plus fortunés du XIXe siècle dans l’Empire russe. »
ensuite :
Ses ancêtres américains (la famille Ladson) ont joué un rôle notable dans la colonisation britannique de l’Amérique du Nord et dans la traite transatlantique (…) au moment où l’esclavage fut aboli aux États-Unis, James H. Ladson (1795–1868) détenait environ deux cents esclaves[
ensuite :
« Le 27 septembre 2015, le site internet anti-plagiat VroniPlag Wiki déclare avoir trouvé des « passages avec du plagiat » dans 27 pages de la thèse de doctorat d’Ursula von der Leyen. Elle rejette ces allégations et demande qu’un comité indépendant mène une enquête à leur propos[15]. Après avoir effectué une vérification préliminaire, l’université ouvre une procédure formelle d’examen[16]. En mars 2016, à la suite de cette enquête universitaire, il est décidé de ne pas lui retirer son titre de docteur »
ensuite :
« Par la suite, la presse rend public qu’elle prétendait avoir fréquenté l’université Stanford en tant « qu’auditrice invitée », alors que ce poste n’existe pas »
et là je démarre le chapitre sur son père qui a écrit un bouquin assez génial sur l’homme machine où comment faire de l’homme une machine efficace et performante.
Ursula est un personnage éminemment romanesque et intéressant, surtout pour un complotiste.
pedro dans mon ouvrage « comment je suis devenu conspirationniste » mon chapitre sur le président ukrainien est une retranscription complète de l’interview d’un type incroyable qui s’appelle Oleksandr Dubinsky, en ce moment il est en prison à Kyev, il dit que Biden possède des sex tape assez troublantes de lui (pas celui qui est en prison, le président !) qu’il a utilisé pour lui mettre la pression au moment des négociations à Istanbul au début du conflit, ce type est passionnant j’espère juste qu’il va pas finir comme le journaliste Gonzalo Lira qui s’était zigouiller parce qu’il disant que le massacre de Boutcha c’était tout du flan :
pedro mon très bon livre que je suis en trian d’écrire « comment je suis devenu complotiste » commence par un chapitre qui s’intitule « petit éloge du conspirationnisme ».
dans ce chapitre j’explique comment le complotisme peut être une bonne manière pour permettre au citoyen de se réapproprier la chose politique.
en fait pour le démontrer je passe par Platon et le mythe de la caverne où j’explique que que le rôle du philosophe est de faire sortir les hommes du monde des apparences et des faux semblants vers la Lumière et là je démontre par a + b que le complotisme peut se révéler être le meilleur moyen d’y parvenir.
en fait je montre que la plupart des philosophes étaient en vérité des complotistes, en tout cas ils partageaient ce même objectif de rechercher la vérité.
en fait le meilleur moyen d’aborder la question du complotisme c’est de respecter une certaine logique fondée sur : « si tu me dis A cela signifie que c’est B mais comme tu sais en me disant A que je vais penser que c’est B ça veut dire que c’est A mais comme tu sais que…. »
en fait c’est presque une suite factorielle.
exemple au hasard : si je te dis que, quand il était vice président, Biden a refilé 1 milliard de dollars aux ukrainiens pour virer le procureur qui allait enquêter sur l’entreprise qui employait son fils tu vas me dire c’est du complotisme.
mais si tu entends Biden lui-même le dire tu vas dire il le dis pour qu’on croit que c’est vrai mais en fait c’est faux avec la suite factorielle…
« Les gens que vous citez finissent assez mal… »
Amalgame
Procédé employé pour déconsidérer soit un adversaire en le mêlant indûment à un groupe honni, soit ses idées en les identifiant à une doctrine largement réprouvée.
Les amalgames de keupu sont sans mélange
Propagande
Ensemble des actions et des moyens mis en œuvre pour répandre et faire prévaloir une idée, une opinion, une doctrine. Faire de la propagande pour un parti politique. La propagande électorale, gouvernementale.
Système de mobilisation, d’information et de contrôle de la société par un parti ou un État. La propagande bolchevique, nazie. Goebbels fut ministre de la Propagande du IIIe Reich. Des films, des revues, des affiches de propagande.
… on attend que ceux qui passent ici leur temps à conchier pêle-mêle tous les titres de la presse reconnus pour leur minimum de sérieux journaliste, donnent leurs sources d’information, leurs financements, leurs règles déontologiques etc.
sérieux journalistique
@14 mars 2025
Les attaques systématiques d’Israël contre la santé sexuelle et reproductive à Gaza sont des actes génocidaires, a dénoncé une Commission d’enquête mandatée par le Conseil des droits de l’homme. Lire
https://news.un.org/fr/story/2025/03/1153911
Selon les enquêteurs indépendants de l’ONU, un génocide est un crime « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux », et cinq types d’actes peuvent être considérés comme constitutifs d’un génocide. La Commission estime que deux d’entre eux concernent Gaza : les « mesures visant à entraver les naissances » et la « soumission intentionnelle » d’un groupe à des conditions d’existence « devant entraîner sa destruction physique ».
La Commission a également recensé des cas où des femmes et des jeunes filles de tous âges, y compris des patientes en maternité, ont été prises pour cible, actes qui constituent le crime contre l’humanité de meurtre et le crime de guerre d’homicide volontaire.
« Le ciblage des installations de soins de santé reproductive, notamment par des attaques directes contre les maternités et la principale clinique de fécondation in vitro de Gaza, combiné à l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, a eu un impact sur tous les aspects de la reproduction », a souligné la Présidente de la Commission, l’ancienne juge sud-africaine Navi Pillay. (…)
Incidemment, Navi Pillay est diplômée de Harvard, université réputée pour être une obscure officine formant des juristes médiocres et orientés
Mais j’imagine que vous faites partie de ses nombreux amis caprins. Bàv,JJ6J.
Nous avons été collaborateurs dans une même revue d’art qui offrait une multitudes de points de vues.
L’un n’est pas du tout l’autre, d’accord?
multitude
J’ai toujours pensé qu’une critique d’art devait s’affirmer par des arguments esthétiques justifiés ou par une écriture parallèle, telle la poésie par exemple.
Ce que j’ai tenté de réaliser..
Eh bien, la Commission de l’Onu vient d’inventer le Génocide partiel! Inclinons-nous bien bas devant ces finesses de Chats Fourrés, comme eut dit le bon Cuvelier…
Merci, JL.
Terrible !
Suggérez vous d’attendre son parfait accomplissement pour le dénoncer, MC/ML ?
MC/MP
MERCI JL
Puck, tu dors ? Mes poules sont couché es, elle ?
ce n’est pas si difficile de vérifier, j’ai trouvé le témoignage d’un prêtre ( son confesseur ? ) Pierre ou Nicole peut importe le genre lol.
je suis intéressé par le livre un peu féroce recommandé par Stephane Audeguy dans le billet en dessous du blog de l’abbé.
Catulle ne pouvait pas encadrer César. Et pourtant à l’époque il n’avait pas encore assassiné Vercingetorix. Catulle était un peu hargneux. Poème LVII.
« Que vous êtes bien faits l’un pour l’autre, infâmes débauchés, César, et toi Mamurra, son vil complaisant ! Qui pourrait s’étonner de votre intimité ? tous deux flétris, l’un à Rome, l’autre à Formies, de stigmates honteux, indélébiles ; tous deux portant les cicatrices de la débauche ; jumeaux de luxure, formés dans un même lit à l’école du vice ; l’un n’est pas moins ardent que l’autre dans ses poursuites adultères ; tous deux rivaux à la fois des deux sexes. Infâmes débauchés, que vous êtes bien faits l’un pour l’autre ! »
https://www.mediterranees.net/civilisation/amour/catulle/catulle1.html
Tiens, je vais mettre un cornet de frites pour faire plaisir à Chantal.
@ Nous avons été collaborateurs dans une même revue d’art qui offrait une multitudes de points de vues.
_______
Je n’en ai connu qu’une, elle s’appelait « Cimaise », précisément… J’ignore ce qu’elle est devenue.
___________
@ J’ai toujours pensé qu’une critique d’art devait s’affirmer par des arguments esthétiques justifiés ou par une écriture parallèle, telle la poésie par exemple.
—-
Eh bien, voilà ce que ça donne, en général les revues d’art et de poésie aux arguments esthétiques justifiés. Lu récemment ceci :
« Son aspect extérieur est donc le fruit d’une intériorité qu’instille la création en tant qu’ouvroir de potentialités matérielles plus qu’abstractrices (…) quête d’un possible et d’un sentier dans une sidération particulière du réel qui s’ouvre en diverses brèches tant le regard peut le saisir et l’éparpille en un rêve de paysage (…) Preuve que ceux du verbe et de l’image écartent dans de tels « gestes » un récit légendé du réel (…)
Faut-il vous donner la référence foutriquette ?…
**Tu m’étonnes que madame Rachida et monsieur Nicole veulent en finir avec la critique picturale ésotérique, PLUTÖT QUE WOKISTE.
***Au fait, qu’est devenu Jean Clair, le ronchon bien luné à gauche, dont on comprenait -et appréciait- au moins le verbiage idéologique ?
Bàv dans votre confort esthétique… Merci de ne pas me relancer les lunettes rouges, SVP. Bàv,
🍟
Voilà. C’est fait.
J’aimerais bien ne pas être coupé ainsi, JJJ.
Requins, caniches et autres mystificateurs de Jean Gabriel Fredet, il s’attaque aussi aux Pinault / Arnault
Catulle. Poème LIII. Calvus était petit. Le procès dont il est question ce doit être celui qui est mentionné en août 54 dans la page liée ci-dessous. Un des derniers poèmes de Catulle. Il meurt aux alentours de 54
« J’ai bien ri, l’autre jour, dans une assemblée où mon cher Calvus dévoilait merveilleusement les crimes de Vatinius, d’entendre je ne sais qui s’écrier d’un ton d’admiration, en levant les mains au ciel : ‘ Grand dieux ! quel éloquent petit bout !’ »
(Même traducteur et même site que ci-dessus.)
(flibustier) anéfé, ce lien renvoie à nicole esterolle…
https://www.pierre-souchaud.com/liens.htm
Est-ce UN critique d’art ou UNE critique d’art ? la confusion règne… On est en plein wokisme communisant, apparemment. La gauche, toujours d’avant-garde avec Rachida !…
(miaou – mix) – Bàv,
Cher D, comme je te l’ai déjà dit, je ne mange pas de frites, enfin très rarement, j’ai même arrêté cette année tout comme la charcuterie car trop de cholestérol ! Je profite de mon célibat pour manger léger. Je me suis acheté les premières fraises à un prix raisonnable, des espagnoles hybrides pas trop cartonneuses, car il n’y a pas encore les Wépion, Lambada juteuses ni vos délicieuses guariguettes dans les étals.
Moi aussi, je sais faire ma sasseur quand je veux… hein, nul ne va m’empêcher de couper les endives en quatre, quand l’urgence le commande.
Catulle Mendès ?… un copain de Baudelaire, comme aurait dit MC-PR (en 1854).
***mitou, peuxj faire mon cuistre avec mes endives. c mon choix.
Oui, je l’ai bien connu ce Jean-Robert Arnaud, jadis. Il y a si longtemps. J’ai retrouvé sa trace, moralès… L’avez vous rencontré en son temps ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cimaise_(revue)
« Eh bien, la Commission de l’Onu vient d’inventer le Génocide partiel! »
C’est toujours partiel. Les Français n’ont fait qu’un million de morts sur trois millions d’habitants lors de la conquête de l’Algérie.
J’apprécie beaucoup ce journaliste, c’est à peu près la seule émission de télé que je regarde avec intérêt
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/09/05/karim-rissouli-le-sens-de-la-nuance_6093444_4500055.html
Cela dit, si vous ne l’aimez pas, n’en dégouttez pas les autres. Màv,
on ne peut plus commenter chez Paul Edel… Il évoque des films de Bergman qui l’ont ému dans sa jeunesse… Il avait déjeuné un jour avec Bibi Anderson à Paris, et sa vie en avait été bouleversé.. On ne sait toujours pas si elle avait un lien avec Harriett Andersson… Reste qu’une fois encore sa plume a réussi à nous replonger dans le souvenir de ces merveilleux films des années 50 en noir et blanc… 7e sceau, Persona, fraises sauvages…, découvert lors d’un festival « Bergman » sur le campus de Talence, quand à 18 ans, je découvrais le monde des films d’art et d’essais. Bergman me fit l’effet d’une bombe à retardement… Il resta longtemps au firmament de mon palmarès d’étudiant devenu cinéphile avec Hitch et Kubrick. Mais que reste-t-il de nos amours, aujourd’hui ? Des regrets, des pellicules emportées, des images explosives de Zabriskie Point ?…
Le voyage de notes de Mehdi et Ebado
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/ca-correspond-a-la-personne-a-laquelle-je-me-suis-mariee-un-couple-decide-de-rejoindre-marseille-a-pied-pour-leur-voyage-de-noces-3134095.html
Lu hier soir Hors piste de Adrien Cachot.
Hors piste https://g.co/kgs/jRHfTXx
Dans ces parcours, je découvre les mauvais élèves, en échec complet dans le système scolaire qui rebondissent magnifiquement.
Il y a aussi Trump et Musk, mais eux, c’est la partie développement personnel qu’ils ont loupé et ils ont omis la conscience du monde dans lequel on vit en se croyant bêtement supérieurs aux autres.
Hier, fin de journée, ai photographié de mon propre chef vingt gosses, heureux, dos à la mer assis sur un mur, les pieds sur la promenade. Je leur ai dit que j’avais privilégié la mer, derrière eux, plutôt que le sol couleur sable.
Ils m’ont applaudie chaleureusement.
Ce matin, au réveil, j’me dis pas besoin de monter les marches du festival de Cannes, puisque j’ai été trente secondes Pretty woman.
Adrien Cachot, sa femme est japonaise : Émie.
Les ados, hier, des graines de sportifs étaient blacks and beurs.
Quand tu as une place au monde, c’est pas la peine de prendre toute la place ; qu’il reste de l’espace pour autrui.
puck dit: 5 avril 2025 à 12h38
c’est marrant parce que justement on retrouve chez Bellow quelque chose justement par exemple du discours d’Haward de Soljenitsyne.
J’ai lu tout ça et le reste.
Il me manque qq codes. Dont le don de Humboldt. À Berlin, j’ai vu sur un mur vertical son lit démonté, ancien, une place.
Ai marche aussi derrière trois femmes. Les deux extérieures expliquaient à celle du milieu « tu vois ce pays, il est comme ça ».
Elles racontaient la liberté, le soleil ». Pas une n’était voilée. Celle du milieu vivait la stupéfaction » c’est comme ça, mais c’est comme ça ? »
Plus tard dans la journée, en ai revu trois. Mais là troisième, ai pas su, I wonder if, si c’était une femme, un homme, un/japonais/e, un/e sang mêlé/e. Compliqué, comme on dit. Ai delandé à poser mon gros sac dans un casier. Les trois ont dit non. L’indéfinie plus sévères que les deux premières, qui ont finalement accepté de le poser derrière leurs caisses. Le soir, j’ai pris mon temps au milieu des sirènes, beaucoup d’artistes brésiliens, elles riaient, mais riaient, c’était le bonheur parfait. J’ai encore pris mon temps en pensant à Christiane et Poussin, et avec le mail art qui est un art que j’admire depuis cinquante bonnes années. Lorsque je le suis résolue à partir, les deux femmes avaient mis le/la troisième individu/e au milieu ; elles étaient serrées les unes contre les autres et elles riaient, riaient et riaient encore. Le bonheur accompli.
Les garçons, le midi, sur la plage, jetaient des galets dans la mer. Concours. Deux ont nagé. Un a crié. Puis un est retourné longtemps nager.
Bénédicte de Perthuis, portrait
https://www.instagram.com/reel/DH8fKn-pNSM/?igsh=aGZ0dmNiY281OWRx
La collection Nahmad à Giverny.
https://www.mdig.fr/expositions-et-activites/expositions/la-collection-nahmad/
Ai lu Gustave Morot
Le poète et la sirène.
Gustave Moreau.
Dernière lettre en D.
Pour faire le féminin : la poularde, la camarde, la briscarde.
Louis Vuitton — Takashi Murakami : tramway des années 20 retravaillé : festif + cinéma & café littéraire.
https://www.artribune.com/arti-visive/arte-contemporanea/2025/01/milano-tram-takashi-murakami/
C’est l’histoire d’un écrivain doué qui invente un personnage farfelu à qui il arrive des histoires loufoques au grand plaisir de Passou.
Si on était toutes ces créations de personnages outrés par des écrivains en mal de création, ce blog serait bien triste. Ils ont du talent et ils attendent à l’affût que des corniaud viennent segarert ici et jouent une partition imprévue pour surenchérir.
Une création bloguesque qui vaut son pesant d’or.
Il y a les dîners chez Drouant et ceux tenus secrets de cette organisation machiavélique et distrayante de ces phénomènes.
si on ôtait
@ ceux qui passent ici leur temps à conchier pêle-mêle tous les titres de la presse reconnus pour leur minimum de sérieux journaliste
—
C’est qu’il ne peut s’empêcher de penser que tous les erdéliens étant demeurés, enfumés et surtout intoxiqués par les « médias » de propagande, lui seul, détenant la Vérité, doit se faire un devoir de les désintoxiquer. Pour lui comme pour le front national, Barbie, Touvier et Papon n’ont jamais existé ou… nuance, n’auraient jamais dû exister.
Merci pour votre vigilance, JL… Qui respire encore les délires fumigènes du punk de servie… ?
@ rôz… des journées extraordinaires d’acuité, vous avez… un régal, chaque matin, pour nous autres…, bon pied, bonneuil, françoise avec un D. : la renarde, la jujubarde, la cossarde, et, las,… la camarde (euh… non, pas celle-là ! qu’elle attende encore un brin !)…
Beau dimanche, que je vous souhaite avec une nouvelle moisson de sensations délicieuses et illicites.
JJJ 20h38
Et ça vous étonne ?
Chers internautes parisiens esthétiques… Avez-vous vu cette pièce très controversée adaptée du roman de Faulkner ?… Moi nonj, hélas… Voilà pourquoi, de temps à autre, j’ai un brin la nostalgie de Paris, car je ne la verrais pas pour en juger moi-même. Ce lien ne donne pourtant pas envie de déserter la salle de spectacle.
https://sylvaindesmille.blogspot.com/2025/04/critique-de-absalon-absalon-de-severine.html
Bàv,
Maintenant, je sors car j’ai piscine et méga-bassine. Il y a une manif de prévue contre le projet d’un parc éolien pas loin, qui prendrait nos villages en tenaille, comme dans un étau. Suis-j d’ailleurs très partagé sur cette question, pas convaincu avec l’objection majeure de la pollution visuelle… J’ai beau leur expliquer qu’une immense éolienne ne sera jamais plus pire dans un paysage qu’un réseau de fils électriques juchés sur des pylônes défigurant les forêts, les prairies, les monts et les vaux entiers, eh bien non, ils n’arrivent pas à faire le comparatif… Cette autre pollution atmosphérique et esthétique semble ainsi ne les avoir jamais gênés… Et moi, je pense qu’il faudra bien parvenir quelque jour à remplacer les uns par les autres, transformer les pylones-godasses en semelles de vent. Pour une phénoménologie de la perception visuelle, voir Momo Merlaud-Ponthie, le Punck de service 🙂
@ 7.03 / « Une création bloguesque qui vaut son pesant d’or ». Oui, je la ressens souvent ainsi…
@ 7.06 / Oui je suis étonné, je ne comprends pas trop pourquoi PE s’est fermé aux commentaires… Quel est votre avis à ce sujet, Christiane ? Merci de m’éclairer, lcé.
Bàv,
Quelques 🍓🍓🍓🍓🍓🍓🍓, alors.
Le sucre🧂.
Puck, tu as passé une bonne nuit ?
JJJ 7h32
Il est lunatique.
@paul edel
En l’absence de possibilité de commenter sur votre site ,ici une remarque de détail que je souhaitais faire a propos de votre magnifique article sur Bergman
Comme vous j’ai un culte pour le fraises sauvages un film que j’ai vu plusieurs fois et que je comprenais de mieux en mieux ,ou plutôt qui me parlait de mieux en mieux, au fur et a mesure que je vieillissais
Et a propos de ce film j’a ete étonnée, peut -etre à tort que vous présentiez la personnage joué par Ingrid Thulin comme la fille du personnage principal du film ;dans mon souvenir elle etait la femme de son fils, et cela se passait dans un moment où le couple qu’elle formait avec lui se défaisait.
Est-ce exact? ou bien ai-je fantasmé , cherchant à donner un supplement de sens à la relation de cette femme avec un homme qui n’est pas son père mais son beau père
@christiane
Vous avez parlé d’un livre de Yasmina Khadra que vous avez aimé ; et qui vous a émue
C’est probablement un bon roman
Je le lirai peut -être
Mais je nourris une prévention contre cet auteur depuis la lecture de son premier roman l’Attentat « ,écrit si j’ose dire avec « avec les pieds », car bourré d’effets stylistiques ridicules J’en avais noté certains tant ils m’avaient sidérée
Ainsi ces monstres métaphoriques :
« A Janin, la raison semble s’être cassé les dents et renoncer à toute prothèse susceptible de lui rendre le sourire »
« La bonne humeur d’autrefois a mis les voiles depuis que les linceuls et les étendards ont le vent en poupe »
« mes pas me conduisent manu militari »
Et aussi de dialogues affectés d’un tic d’écriture irritant:: Chaque réplique du narrateur est suivie d’un verbe déclaratif avec une inversion du sujet à la première personne.
Acceptable lorsqu’il est rare et limité à des verbes très neutres dans des formules comme « dis-je » , le procédé devient insupportable quand il est répété à l’infini ,mécaniquement et il débouche parfois sur des effets grotesques comme dans cet échange:
« ta femme est morte pour ta rédemption
-tu parles d’une rédemption ! le tutoie-je à mon tour »
on peut citer aussi « grommelé-je » ou cette réplique « çà alors! fais-je »
Interloquée par cette lecture je m’étais juré de ne plus rien lire de cet auteur
Mais s’il vous a tant plu, sans doute a-t- il des progres et est devenu lisible ;éclairez moi sur son évolution
Rosanette, JJJ, je viens de vérifier, les commentaires à propos de Bergman sont possibles sur mon blog Paul Edel.Oui, Rosanette, Ingrid Thulin est la belle fille de Borg .A propos des « fraises sauvages », il faut savoir que le scénario a été écrit assez vite quand Bergman avait récupéré après un séjour en clinique au cours duquel le réalisateur avait cru mourir et il voulait que ce film soit testamentaire. Une pensée pour Nanni Moretti qui est lui-même en clinique à Rome après une attaque cardiaque et une opération à chaud.
Bonne journée.
Non, c’est faux Paul Edel et pas que pour ce billet.
elle s’appelait « Cimaise »
Bonne revue, en effet.
Il y avait aussi » l’ Œil », revue qui se permettait la collaboration d’excellents écrivains, Roger Grenier, Jean-François Revel, par exemple…
Désormais, un titulaire d’ un « master » bidon chez l’ épouse d’ un critique d’art du journal Le monde suffit à le faire écrire un article illisible comme vous nous le citez, trois J.
Heureusement qu’elle ne s’appelait pas Germaine! 🙂
Un exemple de revue formidable : Opus International.
@ »Puck, tu as passé une bonne nuit ? »
pas trop, j’ai passé une nuit mouvementée et hésitante pour savoir si j’allais soutenir les motards à la manif anti ZFE vu que je peux plus entrer aux abords des grandes villes avec ma vieille Jag et sa vignette crit’air 6 (en fait ils n’ont prévu que 5 catégories officielles).
en fait 25 millions de français ne peuvent plus entrer aux abords des grandes villes.
ça fait 1/3 de la population.
et comme ça correspond aux 25 millions de français qui sont dans le rouge à la banque le 15 du mois ils ne peuvent se payer ni une bagnole ni une prune.
ces 25 millions de français c’est qu’on appelle « les gueux ».
les écolos parisiens ont pondu cette loi pour tenir à bonne distance les gueux, les empêcher de trop approcher de là où ils vivent.
c’est carrément un remake du Moyen âge quand les gueux vivaient en dehors des murailles du château, sauf qu’à l’époque quand les méchants venaient les attaquer les gueux avaient le droit d’entrer dans le chateau pour se protéger, alors que là, quand les chars russes entrer en France les gueux ne pourront pas aller se réfugier à Paris vu que c’est même pas prévu par la loi.
En 2.000 ans, on a peu changé.
Catulle reprochait à César ses adultères et sa bisexualité.
Mais les journaux modernes sont pleins des exploits de Griveaux et de l’abbé Pierre.
On frappe toujours dans la partie inférieure de la toge.
Catulle c’était la Mimi Marchand de l’époque.
@ »Mais les journaux modernes sont pleins des exploits de Griveaux et de l’abbé Pierre »
je sais pas trop si pour l’abbé Pierre on peut vraiment parler d’exploits.
qu’importe : la différence c’est que Catulle aurait aussi fracassé Cohn-Bendit parce qu’à son époque la magistrature n’était pas « de gauche » du coup les galipettes pédophiles elles prenaient cher le même prix qu’elles viennent de gauche, de droite ou des serviteurs de Dieu.
TV
Friand de politique intérieure, chaque dimanche midi, je zappe entre plusieurs chaînes de télé pour voir quels invités politiques ont été retenus. Ce dimanche 6 avril, j’ai eu le choix entre M.Tanguy, RN , sur BFM. M. Cornu, RN , sur LCI, M. Alliot ,RN, sur LCP.
J’éteins ma télé, et je vais faire une promenade à pied.
Pauledel retourne à ses amours filmiques comme le vieux Sjöström remonte le courant de sa vie, en Saab vintage. Les névrosées de Bergman occupent les esprits celluloid français sans partage depuis des décennies alors qu’un Bo Widerberg, excellent réalisateur qui a élargi les horizons méphitiques de Bergman, ne reçoit aucun écho au pays de l’amante indigne de Fersen. Certes, le blog à passou n’est pas dédié au cinéma.
je n’ose pas aller commenter sur la plage iodée des carnets de Paul Edel, rien que d’y jeter un oeil me donne la sensation d’ouvrir un bahut breton dont il faudrait ranger les dentelles. Certains commentaires de ses soupirant.es m’ont dissuadée d’entrer sans carton d’invitation, c’est comme ces galeries d’art dans lesquelles on n’ose pas tousser de peur que les clous des estampes mals fixées n’en viennent à briser leurs miroirs en tombant. L’air n’est pas plus roboratif dans les interminables foires d’art chics aux kilomètres de tapis coûteux, foulés par des hordes de gens biens cossus invités par leur banque d’investissement à s’étonner, se distraire, et éventuellement s’investir dans des oeuvrettes à valoriser. Je n’en ai pas conçu de dépit pour autant car la fraîcheur des parcs m’a toujours sauvée de ces rapports traîtres et superficiels. Je vais de temps en temps lire son blog comme on visite un vieil ami qui dort dans ses souvenirs pieux, consignés dans la carte du tendre de ses pérégrinations réelles ou mentales. Cela n’incite ni au pic-nique improvisé ni à la ribouldingue. Merci D pour vos fraises, je ne les sucre pas.
C’est quand même étonnant. Catulle trouve à redire parce que César mettait dans son lits des pater familias. Ce qui après tout ne concerne que César et le pater familias.
Mais il ne fait aucun commentaire sur les crimes de masse de César.
Alors qu’il y avait de quoi commenter.
* son lit
Moi, je ne suis pas une soupirante de Paul Edel.
J’apprécie énormément ses écrits et sa personne. Et donc son blog.
Paul,
Je n’y arrive plus non plus à commenter sur vos billets.
Ce qui me manque parce que je fais partie de vos fidèles lectrices.
pensées également au coeur ouvert de Nanni Moretti, cinéaste qui nous a fait rire au volant de sa Vespa en jonglant avec dérision de ses pathologies dans Caro Diario revu l’été dernier.
j’avais beaucoup aimé aussi Nanni Moretti acteur dans un film dont titre je crois est « la seconaa volta »
qui rend avec finesse le dialogue ,puis la familiarité qui s’installent de une brigadiste rouges désormais en semi liberté apres des années de prison et l’homme qu’elle a failli tuer avec une balle qui est encorelogée dans sa tête ?
je ne me souviens pas de qui etait le film ,pas de Nanni moretti je pense
qui peut m’éclairer ?’
Bergman. Tous ces gens hystériques me pompent l’air.
Je me souviens que mon père nous avait emmenés au Bonaparte voir Fanny et Alexandre. J’étais tout jeune et j’en ai gardé une aversion profonde envers Bergman.
Rosanette…je crois qu’il s’agit du film « La Seconde Fois » de Mimmo Calopresti, excellent sur l’après brigades rouges . J’aime aussi beaucoup le rôle de Nanni Moretti dans « Le porteur de serviette » de Daniele Luchetti, son ami. Dans ce film est un fringant député qui s’attache le talent d’ un jeune prof désargenté pour devenir son « »nègre » et lui écrire ses discours. Vraiment excellent et drôle.
Moretti est aussi bon dans » Caos calmo » d’Antonello Grimaldi.
@ »Dont le don de Humboldt. À Berlin, j’ai vu sur un mur vertical son lit démonté, ancien, une place »
le don de Humboldt est pour moi 1 des 4 chefs d’oeuvres de Bellow, les 3 autres étant pour moi Augie March, Herzog et Sammler.
c’est des livres où Bellow écrit vite, parce qu’il pense vite, et des fois il écrit encore plus qu’il ne pense, c’est l’époque où Bellow = Sterne.
déjà avec Sammler on sent qu’il ralentit, ça s’essouffle un peu, mais il retrouve sa rapidité avec Humboldt qui est pour moi celui où il va le plus vite.
Cette rapidité d’esprit et d’écriture c’est ce qui fait défaut par exemple à Roth qui est un type hyper lent et empêtré, parfois il fait même du surplace, on l’imagine comme Flaubert mettre 1 mois pour pondre une phrase.
un écrivain ne peut pas se permettre de mettre 1 mois pour pondre une phrase, c’est juste pas possible, en plus on sent que Flaubert est lent aussi pour réfléchir, il est besogneux parce qu’il est un peu bête et les gens besogneux c’est gonflant, mais bon qu’importe…
oui du coup le don de Humboldt c’est juste le titre d’un bouquin de Bellow, rien à voir avec l’autre Humboldt si ce n’est que les 2 ont en commun d’être des idéalistes, mais ça c’est si vraiment on veut trouver un point commun.
Mohammed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra a écrit de nombreux romans, Rosanette. Je n’ai lu que ce très court roman (150 pages), il y a 20 ans. Je garde l’impression d’une révélation : la vie en Afghanistan dans les années 90, sous les talibans. Lapidationscdes femmes… Emprisonnements… Tortures… Deux couples essaient de survivre, d’être livres. Une fin tragique. Une écriture dense, serrée.
d’être libres
Chantal, pas très sympa votre commentaire.
FL il y a aussi Suétone et ce qu’il dit du séjour de César chez Nicomède. Et là les conséquences auraient été dures pour le triomphateur romain. Cela dit, la Vie des Douze Césars est remplie de détails de cet ordre, qu’il faut peut-être ne pas prendre pour paroles…d’évangile!
« Mais il ne fait aucun commentaire sur les crimes de masse de César.
Alors qu’il y avait de quoi commenter. »
non vu qu’à l’époque le crime de masse c’était la norme.
par contre le truc qu’il serait intéressant de faire c’est voir le parallèle du basculement de la République à l’Empire de Rome comparé au basculement de la République à l’Empire de Bruxelles et l’Union Européenne.
exemple : faire le parallèle entre le rôle des jeux et autres festivités pour capter l’esprit du peuple romain avec celui de la main mise et de la manipulation de l’information en Europe pour enfumer les peuples.
ça c’est un truc qu’il serait intéressant de regarder : le passage de la République à l’Empire parce que c’est ce qui est en train de nous arriver en quelque sorte.
pour Rome ça s’est produit par l’effondrement de l’expansion vers le nord et pour nous ça va se produire avec l’expansion de l’Union Européenne vers l’est : les mecs si on les arrête pas ils vont bientôt faire entrer la Mongolie et la Tchétchénie dans l’UE.
c’est incroyable comme ce désir d’expansion colonialiste est un truc inhérent à la civilisation européenne, les mecs ils sont tellement contents d’eux-mêmes qu’ils veulent s’étendre partout alors que c’est le bordel complet chez eux.
DEPUIS HIER? tres occupée vo=par un chat , non on a Hot Tin Roof) ,mais allant et venant par une terrasse, entre 2chambres dont la mienne qui l’accueille tres volontiers, mais lui et juste lui!
ah, l’éducation!le chat , au moins, il sait miauler, en me regardant,et même devant la porte où il veut aller;il sait venir chercher des caresses sur mon ordi! que de livres pour apprendre à ronronner!
le truc marrant c’est de voir la façon dont les médias véhicule l’inversion accusatoire.
exemple au hasard : Macron dit la Russie reprsente un menace existentielle pour l’Europe et vlan ! tous les journalistes le répètent bêtement lors qu’il suffit qu’il regarde une carte de l’Europe avec l’emplacement des bases militaires américaines et l’emplacement des batteries américaines de lancement de missiles nucléaires pour comprendre (même un gamin de 6 ans peut le faire en 2 secondes) qui représente une menace pour l’autre.
le seul truc rassurant c’est de se dire que moins de 10% des populations européennes qui représentent les plus bêtes y croient ! même les polonais qui ne sont pas vraiment réputés pour leur niveau d’intelligence critique n’y croient pas.
du coup forcément ce décalage entre l’info et le réel va faire qu’à un moment ou à un autre ça va clasher : pour les prochaines élections polonaises en mai l’UE va encore être obligée d’annuler certains résultats.
il s’est passé un truc marrant en Pologne : les polonais avaient dit on va mobiliser tous les réfugiés ukrainiens âgés de 20 à 50 ans, on va les former et hop ! on va les renvoyer en Ukraine sur le front.
sachant que les mecs s’étaient barrés en Pologne justement pour ne pas y aller, mais bon un polonais ça reste un polonais…
ça représentait plusieurs dizaines de milliers d’hommes, déjà la moitié s’est barrée de Pologne et l’autre moitié qui a été attrapée par les recruteurs polonais il se sont barrés une fois arrivés sur le front en Ukraine.
par exemple ça c’est un truc qui n’a du tout été commenté dans nos médias alors que c’est bien de savoir que quand un type veut pas aller faire la guerre au final il se débrouille toujours pour pour pas y aller.
et que pensez vous de la « picratie »?
non menée par le nombre pi, mais du fait de l’évolution des pinard en picrate!
a votre santé a dit son chat
https://www.ulifmarseille.org/2023/11/23/pins-hai-de-joan-sfar/
Je mange pas dd frites, je sucre pas les fraises, j’aime pas les dentelles à Popaul… et puis quoi, encore ?
Non mais des fois…
picrate:
En 1916, Le Progrès publia un lexique franco-allemand des termes utiles pour diriger des ouvriers viticoles.
le vin, depuis RACHI? LES VIGNETONS ont payé de leur personne
« Pinard », « rouquin » et « picrate » : une histoire du vignoble bourguignon pendant la Grande Guerre
https://theconversation.com/pinard-rouquin-et-picrate-une-histoire-du-vignoble-bourguignon-pendant-la-grande-guerre-162980
vigneronrons
@paul Edel`
merci
je gardais en tête le titre italien du film mais pas son auteur
dommage que Rosanette ne veuille pas défendre à nouveaux frais Flaubert et la littérature en s’attaquant à Pierre Ernest Pinard.
J’ai rencontré un médecin porté sur le vin,d’origine italienne, qui se félicitait de procès perdus contre de politiques, et envisageait d’en faire in à Lang , je crois, mais il a disparu de mes « radars »
faire un ;
(je n’ai même pas cherché à dissuader cet homme; il avait assez de monde à ses trousses, et de projets ,pour que parler avec lui n’ait pas été du temps perdu pour tout le monde)
Pour qui sonne le glas cornusien.
Le glas a sonné deux fois, de manière significative à Corps Nuds, la première fois pour donner suite à un accident, qui fera 18 morts, et la seconde pour la libération de JP Kauffmann.
Etrange petit récit de JP Kauffmann, l’accident, qui dit merci, en somme, à l’enfant qu’il a été, cet enfant qui l’a sauvé, plus tard, pendant ses trois années de captivité, entre 1985 et 1988, au Liban. Période durant laquelle ses rêves et ses retours aux jeunes années, refaisaient la nuit, ce que ses geôliers tentaient de détruire, le jour.
Papillon, le forçat, qui connut aussi une forme de captivité déshumanisante, avait ce mot pour dire la seule évasion qui lui était possible : vagabonder dans les étoiles.
Importance des ces premières années, à tel point que sans l’accident libanais, JP Kauffmann, peu porté sur le « c’était mieux avant », jamais ne serait penché sur son enfance.
Déjà évoqués ici, l’importance fondamentale de la boulangeries paternelle, où s’est construit tout un imaginaire, mais aussi à retrouver dans ce récit, les tournées pour distribuer le pain, et les descriptions magnifiques de cette ruralité.
Ce récit se lit comme un tableau, fait de courts chapitres qui détaillent chacun cette enfance dans une province profonde et catholique où,
sous la férule d’un curé intégriste, -ancien séminariste dégradé, theologien de Th. D’Aquin ( comme beaucoup chez les tradis…) , mais que Kauffmann reconnait volontiers dans le portrait d’Innocent X de Velázquez-,
se jouait une « pastorale de la trouille ».
Mais aussi, et c’est très très bien rendu, le temps de l’enfance dans un Eden qui ressemble à une Arcadie, dans un étirement du temps.
J’avoue partager avec JP Kauffmann ce qui a été dans l’enfance, une « fureur de lire » ; il serait faux de penser que c’était une question de vie ou de mort, comme le sous-entend le billet de Passou.
Corps Nuds, « son nom, son église, son accident »
Si l’église est bien au centre du village, à Corps Nuds, ses dimensions semblent avoir excédé, très largement la foi des paroissiens. En tout cas, comme le note JP. Kauffmann, elle aura attiré l’attention de J. Gracq.
Les passages relatifs aux Rogations ont une grande puissance d’évocation. Pour qui connait un peu les processions en Bretagne, c’est quelque chose.
Ne pas oublier que Kauffmann est journaliste, formé à l’école de Lille.
A ce point pas très original, puisqu’ il dit devoir sa vocation à Tintin. Son enquête sur l’accident qui couta la vie a 18 personnes en est une illustration, tout comme son enquête sur le curé, ou plutôt les curés, puisqu’ils furent 2 à détenir une partie de son enfance.
Et puis Corps Nuds, c’est aussi le cinéma. Une légende presque , qui aura nécessité la consultation de deux spécialistes par JP Kauffmann, et bien connus de la RDL, P. Ory et JP Bertin -Maghit , qui n’ont pu solutionner cette énigme :
Le monumental édifice, au clocher plutôt de forme orthodoxe par son bulbe et les champs alentour auraient servi de toile de fond, pour un film de propagande allemande , « battage du blé en Ukraine », dont Raimu aurait été metteur en scène.
« Trois livres pleins d’autres livres »
Un peu de stupéfaction en écoutant le Masque du jour, installé sur « les quais du polar , à Lyon » puisqu’une chroniqueuse était visiblement troublée par un auteur qu’elle a trouvé beau.
Beau.
Vous me direz, c’est un argument.
Rarement des beaux se complaisent dans la mocheté ou en font commerce.
L’auteur: ancien militaire, journaliste, qui a été en Afghanistan. Et auteur d’un roman formidable donc, qui commence avec des morts dans la neige.
Il a fallu attendre la fin de la présentation du roman, pour comprendre de qui il s’agissait et le titre.
Alors, je ne le trouve pas vraiment beau comme ça, mais avec un début comme ça, ça interpelle, forcément
Nord, Nore,
Alors pas Norek, mais Nore. Aslak Nore.
Et je vais lire son roman. « Piège à loup », intéressée par l’histoire:
https://lebruitdumonde.com/livre/74
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