de Pierre Assouline

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La République des livres
Républicain comme Jean Moulin

Républicain comme Jean Moulin

Lorsque paraît une nouvelle biographie consacrée à un personnage souvent raconté, qui plus est sur un fond historique dont le champ a déjà été largement balayé par les historiens, l’auteur est attendu au tournant. Quoi de neuf ? La question se pose avant même d’ouvrir Jean Moulin l’affranchi (414 pages, 24 euros, Flammarion). Il fallait une certaine audace à Bénédicte Vergez-Chaignon pour se lancer dans un tel projet après la somme monumentale de Daniel Cordier (Lattès puis Gallimard, 1989-1999) et celle si rigoureuse de Jean-Pierre Azéma (Perrin, 2003), les deux visions qui ont dominé le sujet. Or il se trouve que cette historienne, déjà remarquée pour sa minutieuse biographie de Pétain (Perrin, 2014), son étude sur Les Vichysto-résistants de 1940 à nos jours(Perrin, 2008) et son édition critique très équilibrée du Dossier Rebatet (Bouquins, 2015) a été à ses débuts en 1989 et pendant dix ans la collaboratrice de Daniel Cordier.

En ce temps-là, l’ancien secrétaire de Jean Moulin dans la Résistance se débattait dans les milliers de documents d’archives inédits qu’il avait accumulés. Il est de pire école que d’apprendre le métier dans l’ombre d’un acteur de l’Histoire devenu son greffier, un maniaque de la vérification des faits, des dates et des détails, l’un des rares qui avait été au cœur du sujet et l’un des très rares à être encore capables de déchiffrer des télégrammes de Londres quand ce n’étaient ceux qu’il avait lui-même chiffrés (pour base de son propre code, Jean Moulin avait choisi une strophe de son cher Tristan Corbière). Aussi était-elle bien placée non pour refaire vingt-cinq ans après ce qu’elle avait déjà fait naguère mais, tout en en tirant les enseignements, pour offrir autre chose tant à la sagacité des lecteurs affutés qu’à la curiosité des jeunes générations.préfet

Loin des polémiques éculées (Jean Moulin était-il un cryptocommuniste ? un traitre ?), stériles (un agent américain ?), datées (un agent soviétique ?), douteuses (un homosexuel ?), Bénédicte Vergez-Chaignon a revisité à nouveaux frais le mythe attaché au personnage et la légende accrochée à son action. En un temps où la Toile donne une nouvelle vigueur au révisionnisme, il était bon de mettre les choses au clair avec un personnage tel que Jean Moulin jouissant d’un tel surplomb sur l’histoire de la Résistance, avant qu’il ne soit zemmourisé avec un retentissement susceptible de balayer des pans entiers d’une historiographie patiemment édifiée pierre à pierre pendant des décennies. L’auteure y est parvenue avec cette synthèse remarquable de clarté, de rigueur et de fluidité.

Bien sûr, rien n’est omis des grandes heures du résistant, y compris les plus sombres et controversées. Mais, je l’avoue, c’est autre chose que j’en ai retenu. En public ou en société, Moulin était homme à ne jamais évoquer la mort de son frère par pudeur, mais à toujours exalter la mémoire de son grand-père « qui a connu les prisons du Second Empire pour avoir osé proclamer son attachement à la République » au prix d’un léger bricolage chronologique. A travers le portrait de ce fils d’un professeur de français et d’histoire à Béziers, conseiller municipal radical –socialiste, franc-maçon, dreyfusard, président local de la Ligue des droits de l’homme, c’est un modèle de républicain qui s’impose. Un passionné de la chose publique (res publica), de la recherche du bien commun. Comme si c’était héréditaire, génétique, irréductible et que la transmission de telles valeurs et de telles convictions relevait davantage de l’inné que de l’acquis. Un héritage ? C’est peu dire.

static_6778Juriste de formation, il fit dès le début carrière dans la préfectorale. Puis il grandit en politique dans l’ombre de Pierre Cot, membre puis chef de son cabinet d’abord au Quai d’Orsay puis au ministère de l’Air du Front populaire ; durant cette période délicate où l’aide en avions et en pilotes aux républicains espagnols engagés dans la guerre civile se doit d’être clandestine, il en devient la cheville ouvrière et gagne la réputation d’être celui qui« outrepasse ce à quoi le ministre aurait consenti ». Moulin est déjà l’homme des missions délicates. On mesure alors avec plus de justesse le déchirement qui fut celui du haut-fonctionnaire Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loir, lorsqu’il  décida de rompre avec la légalité républicaine qui l’habitait depuis sa naissance et qu’il servait avec une foi ardente depuis près de vingt ans, en s’engageant dans l’action clandestine.

La grande vertu de la biographie de Bénédicte Vergez-Chaignon est justement de donner du relief à l’homme avant le héros qu’il deviendra, et à montrer en quoi la fibre républicaine sans cesse revitalisée par les rencontres, les lectures, les combats, en a été le secret fil d’Ariane. En mars 1939, chargé d’un discours pour le 170 ème anniversaire de Marceau, le 50 ème de son entrée au Panthéon et le cent cinquantenaire du début de la Révolution, le préfet se livre à une véritable profession de foi républicaine qu’il n’hésite pas à personnaliser en évoquant les siens tant cet atavisme a ondé son roman familial. Laure Moulin, sa sœur, a été bien inspirée d’intituler Premier combat (Minuit, 1965) le récit par le préfet de l’arrivée des Allemands à Chartres en juin 1940, de son refus de céder à leurs exigences par principe, de la violence de leur réaction et de sa tentative de suicide longtemps passée sous silence par les historiens comme si elle les gênait à l’égal d’un inexplicable paradoxe. Or, l’auteure en convient, c’est bien lorsqu’il décide de se donner la mort qu’il « entre dans l’Histoire (…) A cet égard, il n’existe pas beaucoup de suicides manqués qui occupent une place si importante dans notre histoire ». C’est cet homme qui deviendra le deuxième personnage de la France combattante derrière le général de Gaulle.jm10

Nul doute que, même si son rôle du temps du Front populaire est encore dans certaines mémoires, c’est d’abord l’ardent républicain en lui qui est visé lorsque Jean Moulin est révoqué par décret par Vichy le 3 novembre 1940. Jusqu’à cette date, en bon préfet fidèle à sa fonction, il remplit parfaitement ses tâches de transmission et d’exécution de Vichy bien que l’Etat français s’y soit substitué à la République française. On peut imaginer pourtant à quel point les dites tâches font tache sur sa conscience : recensement des francs-maçons, application des interdictions professionnelles contre des Français d’origine étrangère, application du premier statut des Juifs… Même si cela écorne sa légende, il est bon de rappeler que ce ne sont pas ces mesures mais la privation de leurs mandats (conseils généraux, conseils municipaux etc) de nombre d’hommes politiques qui a constitué pour lui le point de non-retour, celui qui le fera refuser de rester en place à la préfecture. A son départ, ceux d’entre eux qui exerçaient dans son département lui offrirent lors d’une cérémonie d’adieu dans un bistro une sculpture et une édition originale de Jean-Christophe de Romain Rolland.

On connaît aujourd’hui des hommes politiques (Jean-Pierre Chevènement…) et des parlementaires qui ont encadré la photo de Clemenceau dans leur bureau. Dans le mien, celle de Jean Moulin. Pour tout cela, et pour une phrase. C’était à l’été 1942. Daniel Cordier, 22 ans, engagé dans la France libre dès juin 1940, tout à sa haine du maréchal Pétain à qui il ne pardonnera jamais de s’être couché en signant l’armistice au lieu de continuer le combat, venait de passer plusieurs mois à être formé aux techniques du Renseignement par le BCRA en Angleterre. Après y avoir suivi une spécialisation en transmissions radio (codage, décodage etc), il fut parachuté en France, en zone libre près de Montluçon, pour servir de radio à Georges Bidault, alors l’un des chefs du mouvement Combat. Sauf qu’à l’arrivée, le jeune homme vit son affectation modifiée et il retrouva secrétaire d’un autre dirigeant de la Résistance dont « Rex » était le pseudonyme (et dont il apprendra bien plus tard qu’il s’appelait Jean Moulin). Le soir où il lui fut présenté, le « patron » l’emmena dîner dans un restaurant de la place Bellecour et lui demanda de raconter sa vie. Alors deux heures durant, Cordier lui raconta son jeune passé d’activiste : antisémite, antiparlementaire, anticommuniste, antidémocrate, antirépublicain, antimaçon… Animateur d’un Cercle Charles Maurras et responsable des Camelots du roi à Bordeaux, peu avant de trouver un bateau pour l’Angleterre à défaut de l’Afrique du nord, il en était encore à briser les vitres des magasins juifs de sa ville à la tête de son petit groupe de nervis. Durant tout le récit, Rex/Jean Moulin ne dit mot. Puis il commenta simplement :

 « En vous écoutant, je mesure la chance que j’ai eue d’avoir une enfance républicaine ».

document05Et en faisant quelques pas dans la rue, cet homme qui allait devenir le plus recherché de France à la fois par la police de Vichy et par la Gestapo, celui à qui l’on doit d’avoir unifié les mouvements de résistance derrière le général De Gaulle, l’engagea comme son secrétaire particulier ; il lui témoigna une absolue confiance dans la clandestinité en lui confiant la tâche de le remplacer en son absence auprès des mouvements pour leur distribuer l’argent de Londres et les consignes du chef de la France libre.

Depuis que, il y a un quart de siècle, Daniel Cordier m’a rapporté cet échange, allez savoir pourquoi, mon inconscient convoque la figure de Jean Moulin chaque fois que la République est menacée, méprisée, insultée, piétinée à travers ses symboles et incarnations. Quand on est français, on peut toujours discuter la démocratie, la contester, la critiquer jusqu’à en remettre en cause les fondements ; mais pas la République dans ce qu’elle a de plus totémique, au risque d’être sanctuarisée, car les valeurs républicaines sont ce qui nous unit encore quand tout ce qui faisait lien se dissout. Ce qui nous rattache encore à une certaine idée de la France bien au-delà de l’adhésion à tel parti, tel mouvement, telle association tant l’esprit républicain les transcende. Et avec le recul, je me dis qu’au fond, ce n’est pas tout à fait un hasard si, il y aura bientôt quinze ans, lorsque sur le balcon ensoleillé du Monde.fr où nous célébrions la naissance de ce blog alors pionnier on m’interrogea sur son nom de baptême, en quelques secondes jaillit naturellement de mes lèvres « La République des livres » tant rien ne m’apparaissait mieux s’imposer que la réunion de ces deux mots parmi les plus prometteurs de la langue française.

(« La pointe de Penhir dans la presqu’île de Crozon, Jean Moulin avec ses parents et sa sœur, août 1930. Coll Escoffier ; « Sous-préfet d’Albertville en 1928 », photo D.R. ; « Le major von Gütlingen et Jean Moulin dans les jardins de la préfecture de Chartres, Juin 1940 » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire.

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commentaires

891 Réponses pour Républicain comme Jean Moulin

Bėrėnice dit: à

Christiane, par temps dégagé, le ciel est un spectacle. Je ne sais pas où PE reside exactement quand il est en Bretagne ni de quelle architecture il bénéficie mais pour l’avoir vécu , c’est un immense plaisir que de pouvoir installé dans son lit tous feux éteints contempler les myriades d’étoiles sur fond bleu nuit.

caulerpa dit: à

j’aime aussi beaucoup les bonsaîs;j’avais essayé d’ en faire, en les prenant lors de promenades dans la montagne;j’avais acheté un livre, mais pas les outils:c’est ma(mauvaise)excuse de n’avoir jamais réussi,bienque je transformais les bouteilles d’eau de cologne en spray délicat ! j’ai pourtant la main assez verte

jazzi dit: à

Les bonsaïs sont à la nature ce que sont les têtes réduites des indiens Jivaros à l’homme !

caulerpa dit: à

tenez D,pour vous perfectionner
Le shari est une technique qui vise à mettre en valeur la forme du tronc, en l’écorçant partiellement. Cette technique est réservée aux amateurs chevronnés maîtrisant bien la culture des bonsaïs. sur wiki
j’en suis incapable,et maintenant, j’aurais trop peur de faire des dégats

Bėrėnice dit: à

Caulerpa, s’ils étaient déjà des bonsaïs.

盆栽)

pourquoi les déraciner? Pour en obtenir des bonzaïs au carré?

Bėrėnice dit: à

Jazzi, ou les pieds bandés des japonaises aux pieds d’une femme libérée de la tradition. On mutile souvent par tradition.

Bėrėnice dit: à

Une erreur, les chinoises ont eu le privilege de cette tradition.

renato dit: à

Depuis que j’ai planté une dense haie de noisetier pour protéger mon atelier des espions, une famille d’écureuils vient profiter de la cantine des oiseaux que j’ai installé sous l’auvent où les jours de beau temps je casse la croûte. Amusants un écureuil et une mésange se regardant en chien de faïence — ce qui me signale, d’ailleurs, qu’il faut que je renfloue les mangeoires.

Cela dit, beau souvenir des écureuils de Richmond Park, peut-être seulement parce que je les regardais en attendant ma copine soumise à la dure discipline de la Royal Ballet School.

Chantal dit: à

La neige ici aussi et pas de traces encore d’un espion possible dans les rues, tout au plus le départ espagnol de ma voisine qui a laissé les clefs de son appartement vide à un imposant touareg. Je crois qu’il n’a jamais vu de neige, il est amusé comme un enfant, il sort, il rentre dans sa tenue bleue si caractéristique. Je balayais d’un oeil le tas amoncelé sur le trottoir quand le serbe qui habite en face a sorti sa maman d’un air soucieux, avant de démarrer son véhicule dans une fumée noire suspecte. Ce qui a fait sortir de sa tanière l’autre voisin, le bibliothécaire catalan que visitent régulièrement un étrange couple à l’Audi immatriculée au Luxembourg. Souvenir de ce parc des Batignolles le long du train si je ne me trompe, j’allais lire là quand il faisait trop étouffant dans la ville, un ouvrage d’Alice Fernay. Beaucoup de grappes de glycines dans les rues de ma ville en même temps que les cerisiers du japon, c’est autour du premier mai qu’on y fête les fleurs.

Ed dit: à

J’ai vu ce film suédois à Berlin à sa sortie. Assez sinistre, mais quand Le grand bain est sorti, vague (hurkhurkhurk) sentiment de déjà-vu.

D. dit: à

La floraison des Paulownia est fin juin. Il reste quand même 5 mois !

D. dit: à

Il paraît que le genévrier, assez commun en France, se prête bien à la bonsaïfication.
Je n’ai jamais essayé.

Candide dit: à

@caulerpa : la ponctuation que diable !
pour le : ; un espace avant et un espace après.
pour la ; : un espace après.
C’est pourtant pas difficile !
on ne decaulerpa.

Chantal dit: à

Bien vu, cela ne m’étonne pas ED !

j’ai évité de le voir, ainsi que l’empereur de Paris, j’ai vu Cold War à la place.

jazzi dit: à

Moi j’ai vu les trois (Le grand bain, L’empereur de Paris et Cold war) pour le prix d’un, Chantal ! Je les ai apprécié, chacun dans leur genre : comédie, film historique et film politico-musical et en ai parlé ici.

G S'A dit: à


…la pousse la graine, fonctionne aussi; avec le cerisier,!…
…à , l’intérieur, dans un pot de fleur,!…
…etc,!…

jazzi dit: à

La critique unanime salue « La Mule » de Clint Eastwood. Même Eric Neuhoff dans Le Figaro, qui adresse un message subliminal à Delaporte :

« À 88 ans, l’acteur américain s’offre le rôle d’un horticulteur reconverti dans le trafic de drogue dans La Mule, qu’il réalise. Une performance qui renvoie les jeunes pousses dans les choux. »

caulerpa dit: à

23 janvier 2019 à 12 h 31 min
je pense bien « espace » mais quoi, j’oublie alors dites vous qu’il faut choisir entre la peste et le caulerpa

jazzi dit: à

« Il reste quand même 5 mois ! »

Tu as raison, D. ! Prenons le temps d’apprécier chaque instant de la vie. Mais tu verras, plus on vieillit, plus on a le sentiment que le temps passe de plus en plus vite. Demande à Christiane ou à Paul Edel ? Vois le cas de notre doyen, Jacques Chesnel, qui vient de fêter ses 91 ans et reste toujours aussi actif, curieux et passionné ! Contrairement à notre benjamine, Ed, fanée avant l’âge, et offrant l’image d’un incommensurable ennui…

Paul Edel dit: à

La réponse à votre dernière question de 11h52,Christiane, est sur mon blog.

Bėrėnice dit: à

Chantal, des trois je n’ai vu que Le grand bain, j’ai aimé. Original, rafraîchissant, drôle et belles images.

Caulerpa,entre les deux, surement par inclination suicidaire, je crois que je préfèrerai la peste. Est ce qu’on en meurt encore?

Bėrėnice dit: à

Pas de grands professionnels de la santé dans l’espace commentaire pour répondre à cette interrogation angoissante, meurt on encore facilement de la peste de nos jours?

Alexia Neuhoff dit: à

Des goélands donc, Paul Edel, c’est noté : différence de taille ! Après les oiseaux, j’ai craint un instant qu’on n’épuise le sujet des fleurs et des arbres, autrement dit que l’on se préoccupât « de tendre [des] perchoirs à leurs petites pattes ». Le cinéma est heureusement venu, tel Saint Barnabé, couper l’herbe sous le pied des naturophiles extasiés.

renato dit: à

Vu Green book l’été dernier à Zurich. Beau film, évidemment, sur mesure pour un Oscar, mais je ne crois pas que le public — comme moi, d’ailleurs — ait besoin qu’on le prenne par la main pour lui montrer la nature du racisme. Puis il y a le côté mensonge, car il sous-entend que c’était comme ça, que la situation n’est plus la même, que les choses ont changés. Or, malheureusement, c’est encore comme ça, car le problème n’est pas résolu — il y a deux ans de là, une amie, me disait son angoisse au moment de parler à sa fille des difficultés d’être afro-américaine dans la société états-unienne. Beau film, donc, mais ne pas oublier que ce n’est qu’une fiction.

Bėrėnice dit: à

D, le Paulownia dégage un parfum doux et sucré. La parfum Lolita de Lempicka s’en approche. Je ne sais si mon odorat me renseigne de façon juste mais la couleur du flacon de plus est semblable à celle des fleurs de cet arbre.

renato dit: à

« Le cinéma est heureusement venu, tel Saint Barnabé, couper l’herbe sous le pied des naturophiles extasiés. »

Wow ! voilà une dame très-très-très sérieuse ! La nature, c’est à dire nous, serait un sous argument ?

caulerpa dit: à

: 23 janvier 2019 à 13 h 12 min
préférez l’anapeste alors!

Bėrėnice dit: à

Non non, caulerpa, la peste. Je sais qu’on en guérit.

caulerpa dit: à

c’est quoi qu’on joue:
Meurtre dans un jardin anglais (c) D.R. MEURTRE
DANS UN JARDIN ANGLAIS
?

Bėrėnice dit: à

Quel film, je le reverrais volontiers. Peter Greenaway.J’étais aller à sa projection à sa sortie. Un bail.1982.

Bėrėnice dit: à

Allée, correcteur.

vedo dit: à

DHH,
peri + acc. dans le titre d’Aristote, mais il me semble que vous avez aussi un bon argument avec le gen. (au sujet de). La différence entre « autour de » et « au sujet de » est au-dessus de mon niveau. Pour apprendre les langues étrangères, à l’écrit, une méthode est de prendre des textes bibliques.

Puisqu’on parle de cinéma, hier dans l’avion, « les femmes du 6e étage ». Intéressant, en particulier parce que Luchini joue, me semble-t-il, un rôle contraire à son personnage habituel un peu hystérique. Cela lui va très bien.

Ed dit: à

Il y a énormément d’ecureils dans ma ville, en particulier dans la cour arborée de mon immeuble. Je ne sais même pas si mes chattounes les observent encore, tant elles y sont habituées. Frauchen, elle, adore les voir. Ils sont mignons comme tout et poussent des petits grognements quand ils se coursent sur le tronc avec des noisettes dans les pattounes (non pas comme jazzi et ses copains !)

D. dit: à

Bérénice, la peste est causée par une bactérie sensible à plusieurs antibiotiques et qui n’a pas aux dernières nouvelles acquis de résistance à ceux-ci. Donc on peut la soigner par antibiothérapie mais il faut réagir vite. Je dirais que c’est similaire à une méningite ou une septicémie : il faut agir très tôt et je crains que dans des région rurales reculées ce soit impossible.

D. dit: à

A moins qu’il ne comporte du pain en quantité convenable votre menu est déséquilibré, Bérénice. Il y manque les sucres lents indispensables en cours de journée.

D. dit: à

Et que croyez-vous que l’on puisse faire des dizaine de millions de vaches laitières réformées sinon les consommer ?!

Claudio Bahia dit: à

Phil dit: 23 janvier 2019 à 11 h 17 min
j’ai eu un peu de peine à vous suivre, je vous relirai avec attention plus tard; là je doit descendre à Salvador pour la journée.
Pour revenir au billet de Passou, je croyais connaitre un petit peu l’histoire de France, mais non, je ne sais rien: qui est donc ce Marceau dont on a célébré le 170ème anniversaire (de quoi d’abord?), il a un prénom ?
J’ai deux livres sur Jean Moulin, mais ils ne semblent pas très importants, puisqu’ils ne sont pas mentionnés par Passou: de Henri Michel, « Jean Moulin, l’Unificateur » et de Paul Dreyfuss « Le guet-append de Caluire ». J’avais lu aussi il y a longtemps un livre qu’un ami français (j’ai beaucoup d’amis en France) m’avais prêté je ne sais plus pourquoi, un gros pavé de je ne sais plus qui, une autobiographie dont le titre était « Derniers Mots ».

D. dit: à

« descendre à Salvador ». Mais il n’y a rien du tout à Salvador, juste quelques chats errants au milieu de détritus avenue Dique Pequeno.

D. dit: à

J’ai raison sur tout.

Lavande dit: à

Chantal nous parlait de ses voisins il y a peu.
Moi je viens d’en rencontrer une, dans l’ascenseur, qui m’a un peu surprise : une ravissante (et souriante) jeune femme blonde.
Sur son énorme sac à dos kaki, une étiquette :
Lieutenant XXXXX Vanessa
7ème Bataillon de Chasseurs Alpins

Claudio Bahia dit: à

sur la déforestation,
à Caulerpa et ceux que cela peut intéresser:
une exemple parmi d’autres: aller sur google earth, chercher Comodoro, Mato Grosso, Brésil
une fois atteint, remontez à 12-15 km et descendez lentement vers le sud-ouest; à 13°53′ S et 60° 05′ O, vous descendez à 5-6 km d’altitude et vous voyez une piste d’atterrissage, une parmi les milliers que l’on peut voir dans cette région amazonienne.
Puis descendez un peu vers le sud, à 14°S et 60°O, (à env. 70-100 km d’altitude) vous verrez des carrés et des rectangles sombres, c’est ce qu’il reste de la forêt primitive dans cette zone; vous êtes là en plein dans une des 11 TI (terra indigena) du peuple Nambikwara, ce même peuple qui avait tant ému Claude Lévi-Strauss et au sujet duquel peuple il avait écrit cette phrase: “J’avais cherché une société réduite à sa plus simple expression. Celle des Nambikwara l’était au point que je n’y rencontrais que des hommes »
Ces bouts de forêt c’est tout ce qui leur reste, entre la route MT 199 et la BR 174.

Chantal dit: à

Ah, coucou Lavande, c’est une sportive votre jolie voisine 😉

Janssen J-J dit: à

Me suis souvenu que le paulownia avait joué un grand rôle dans l’amour non consommée que porta une Banine fascinée à E. Jünger lors de ses visites rue Lauriston, durant l’occupation.

https://books.google.fr/books?id=Ne7R3gDv7ywC&pg=PA213&lpg=PA213&dq=banine+paulownia&source=bl&ots=QbraNEIr_P&sig=ACfU3U2_EZTLbrUsg1MC6jrVdII7Ja9g7g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjMqNGylITgAhV95OAKHZb5CbUQ6AEwCXoECAcQAQ#v=onepage&q=banine%20paulownia&f=false

J’apprends que François Lagarde aurait même dédié un bouquin à ce trio, la paulwnia, junger et banine, mais il a l’air d’être introuvable. Si quelqu’un sait, je serais intéressé le cas échéant.
J’avais lu naguère deux bouquins des témoignages de Banine dans la foulée des Journaux parisiens de Jünger.
Je sais bien que cela n’intéresse plus grand monde, mais quand même, on sait jamais.

Janssen J-J dit: à

Quelques infos wiki sur Banine, une écrivaine française d’origine azérie, que l’on a bien oubliée
https://fr.wikipedia.org/wiki/Banine
Chantal Boedts, tenez-vous par ailleurs un blog littéraire en Belgique ?
J’ai fini ma journée, et envoyé mon rapport définitif à cinq ans qui signe comme un testament professionnel avant une retraite bien méritée (programmée en avril 2020).
On dit du bien du film sur ce compositeur nègre véhiculé par un chauffeur blanc dans les années 50. Je ne sais pas quoi en penser. Ce soir, sans doute, des éclaircies dans Télérama. On préfère s’en référer au jugement du serviteur d’Annelise Roux. Quid ?

renato dit: à

JJJ, pour Banine-Jünger-paulownia avez-vous regardé chez Google Book ?

Janssen J-J dit: à

@ Pour revenir au billet de Passou, je croyais connaitre un petit peu l’histoire de France, mais non, je ne sais rien

Ne dites pas cela, CB, voyhons dhoncl, Passou n’a certainement pas la science infuse ni les références toujours des plus légitimes. & il me semble découvrir au contraire que vous êtes bien plus cultivé sur notre histoire de france que pas mal de nos gogos superficiels et vibrionnants. Et je ne veux nommer personne. Non, la flagornerie n’a rien à gagner au cabillaud pané, tandis que l’ethnologie exotique en revanche, encore bien des choses à nous apprendre.

renato dit: à

Vous aviez regardé — pas vu le précédent post.

Janssen J-J dit: à

oui, merci quand même de m’avoir conseillé, renato (16.24), d’autant je ne connaissais pas le google books, ça m’a l’air d’être cette méchante entreprise qui scannerait la littérature universelle, quand bien même les droits d’auteur ne seraient pas périmés vu que les oeuvres ne seraient pas encore tombées dans le domaine public, cette entreprise prétendant rapprocher les réf. dont les internautes lui demanderaient une association ? C’est assez effrayant, entre nous, le vertige que cela provoque.

DHH dit: à

VEDO 14 h 18
non j’avais tout faux ;j’ai ressorti pour en avoir le coeur net mon vieux cours de thème grec
PERI se construit avec le datif et pas le genitif quand il a un sens strictement local, et avec l’accusatif dans ses autres acceptions, ce a quoi le titre d’Aristote est tout a fait conforme

les femmes du cinquieme ,j’ai beaucoup aimé moins pour la manière dont est présentée l »evolution du personnage joué par Lucchini que par la description qu’il donne des rapports de la bourgeoisie du 16 eme avec ses bonnes espagnoles dans les années 60
A cette epoque nombre de jeunes femmes de mon âge dans mon entourage familial étaient des clones de l’épouse du film ,cette ssorte de femmes inactive, et debordée de ne rien faire, sauf les bavardages autour d’un thé avec des copines de leur acabit,les essayages chez la couturière ou les séances de coiffure sans le moindre egard pour la dimension humaine de ces femmes courageuses, ces exilées pleines de dignité qui s’acquittaient en silence de tâches dont elles les déchargeaient ,avec des journées de travail de 12 à 15 heures
Un jour j’ai éclaté quand l’une de mes cousines sortie de ce moule m’a dit: ces jours-ci je ne peux pas inviter à dîner .Pour l’instant je RODE(sic)ma bonne
même quand celle-ci a éte rodée je n’ai plus jamais été invitée chez elle

caulerpa dit: à

J’en ai profité pour relire le texte de Levi Strauss sur les Nambikwara qui est sur la toile;je me passionne pour ces subtilités d’appellation du parent, comme compensation à mon enfance où tout était si tordu , les tantes n’étant pas des tantes, leur mari n’étant pas des oncles ni tontons : au moins avec le travail des ethnologues , tout apparaît très clair ,jusque dans les histoires des gens de ma jeunesse!
http://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1948_num_37_1_2366

DHH dit: à

@Lavande
je suis désolée
j’irai seule voir Loin de Garbo
mon petit fils est invité chez des copains
je viens de réserver mon billet… au tarif adulte

caulerpa dit: à

c’est à dire que quand je dis ma mère ou mon père, les gens qui connaissent un peu mon histoire me demandent de qui je parle !

Bėrėnice dit: à

Claudio, toujours intéressée, je vais noter les coordonnées que vous indiquez et survoler le territoire sur google map. Merci.

christiane dit: à

@Paul Edel dit: 23 janvier 2019 à 13 h 08 min
Pourquoi ne suis-je pas étonnée, Paul ? Elle est le meilleur en vous, le plus vrai, la douce simplicité, la chaleur discrète d’une femme effacée et proche. Très beau portrait. Je comprends qu’il vous apaise. Merci.
J’aime cette vraie réponse à une vraie question.

christiane dit: à

@Bėrėnice dit: 23 janvier 2019 à 11 h 59 min
Certainement… mais je n’avais aucune idée de la réponse de Paul Edel. Je pensais à une toile car sur son blog il a présenté de nombreuses toiles, toujours avec un regard très juste.
Son choix (voir sur son blog) est une belle rencontre. Quelle paix tranquille dans ce beau visage de Madeleine. Dignité, simplicité, douceur et rayonnement.

Janssen J-J dit: à

@ les gens qui connaissent un peu mon histoire

certainement…, quant aux autres erdéliens non parfumés aux méandres avunculaires taxifoleisques, ils en seront quittes pour leurs argents, 🙂

christiane dit: à

@Lavande
j’ai hâte d’être au 17 février…

Clopine dit: à

11 h 52; évidemment, on pourrait l’imaginer aussi très bien s’em… comme un rat mort, au fin fond d’une Bretagne surestimée mais aux loyers cependant moins chers qu’à Paris, se rongeant les freins et se demandant où et quand il a raté sa vie ! Puis tentant de se raccrocher aux branches de correspondances ne valant certes pas Leroyer de Chantepie, sans voir que la flatterie manipulant l’encensoir dans un style déplorablement fleuri est peut-être, finalement, ce qu’il aura toujours recherché dans sa vie. Heureusement qu’ici, il l’obtient.

(bon alors j’ai dit : « on pourrait aussi ». Merci de respecter ce conditionnel désenchanté, hein!)

caulerpa dit: à

: 23 janvier 2019 à 17 h 19 min
c’est surement aussi difficile à raconter qu’à vivre :il me fallut une logique redoutable pour éclaircir ces contorsions de parenté et je ne peux pas faire sur la toile des beaux graphiques comme les ethnologues ;ajoutez à cela que nomme maintenant une dame A7(comme l’autoroute) alors que je me demandais pourquoi j’appelais tata Geo madame W et son mari dit pessi monsieur W? Pour le coup,maintenant je m’emmelerais avec ce avec quoi j’ai réussi à préserver « la vérité » en disant toton rené (qui n’était pas mon oncle et nourrissait les moineaux en lisant le matin son Figaro, et) et Max qui était mon oncle mais que je n’ai vu qu’une dizaine de fois jusqu’à ce qu’il m’écrive des lettres folles que sa femme l’enfermait dans la cave et devenait folle;et quand j’ai été les voir à
Paris, (il m’avait mis son adresse)c’est lui qui m’a ouvert la porte,je lui ai dit Monsieur, etMadame à sa femme apparue sur ses talons :elle,je l’ai reconnue comme la femme dont j’avais rêvé dix ans avant avec son prénom que je n’ai retrouvé que dans des livres;comme son nom de jeunesse que j’ai trouvé chez une poétesse ;et j’ai réussi mon puzzle, mon jeu préféré découvert en Angleterre que
j’ai transmis à des enfants passionnés et qui me reprend parfois depuis un billet de la RDL où il y en avait un en lien!

caulerpa dit: à

vous voyez que c’est confus! et je vous assure que ce n’était pas facile d’aller avec madame W au jardin des tuileries :c’est d’elle que j’ai appris le quatre quarts ;l’un de ses petits fils a été frappé au jardin d’une maladie fulgurante,une sorte de méningite dont il ne s’est jamais remis, et pour quoi on l’hospitalisa en Suisse où sa mère ne voulait jamais aller le voir

caulerpa dit: à

nommer A7

D. dit: à

Vous venez de faire le 666ème commentaire, Caulerpa. Ce n’est jamais de très bon augure.

caulerpa dit: à

je peux vous dire quelle poétesse:tsvetaeva; c’est d’ailleurs aussi l’histoire des paulownias pour moi!

caulerpa dit: à

treve de supersition,D,préparez le diner,je vous dis bonsoir stop pour aujourd’hui

caulerpa dit: à

D? anapeste soit de l’avarice et des avaricieux! il y avait écrit,au pluriel
t quittes pour leurs argents, 🙂
mais tsvetaeva est bien la poétesse!

Ed dit: à

On a tous la sensation à un moment donné d’avoir raté sa vie, même ceux qui de l’avis de la masse « ont réussi ».

Ed dit: à

La Bretagne est plutôt sous estimée. Un paradis cette région.

vedo dit: à

DHH 14:18
Tout faux? Cela me semble un peu exagéré. Je regarde la note
https://fr.wiktionary.org/wiki/%CF%80%CE%B5%CF%81%CE%AF
« autour de » dans les 3 cas, et, pour préciser, « au sujet de » pour le gén. et l’acc. Aussi, dans le prologue de St Jean (I,7). J’en perds mon latin…

Bien de votre avis sur l’évolution du personnage joué par Luchini dans le film, mieux au début qu’à la fin. Je n’ai hélas 🙂 pas connu ce milieu incarné par S. Kiberlain.

Chaloux dit: à

Paimpopol, c’est amusant pour moi ton texte sur ce portrait. Une femme règne exactement de la même façon chez moi. Je vais la mettre sur mon blogounet.
Quant à disparaître, prends ton temps, tu me -nous- ferais de la peine.

Béré, la droguerie du Cherche-Midi à laquelle vous avez fait allusion est au 58. J’ai vécu à cette adresse durant de longues années. Un des plus beau temps de ma vie.

@A Ed. Écureuils, noisettes, copains de Jazzi, Hurkhurkhurk!

Janssen J-J dit: à

Caulerpa devient un K passionnant, ses confusions généalogiques l(égu)umineuse, « leurs argents » est à nouveau un québéquisme, a pas mal dû souffrir du côté matrilinéaire de la main gauche, comme tvetaeva qui vécut son calvaire à meudon après son rapatriement dans la charette des russes blancs ; heureusement, avait encore poésie chevillée au corps (ironiquement : la plaque qui porte sa trace est située à proxim de la place Stalingrad, jamais débaptisée dans cette ville très bourgeoise).
Non Paul Edel ne mérite assurément pas pareils qualificatifs, même mis aux conditionnel(les). Une incise qui enfonce, plutôt qu’elle ne dédouane son auteure efflanquée. Il médite sur l’outre tombe à la place de françois rené sur les remparts de Surcouf, et qu’importe les mouettes pourvu qu’il ait des goélands.., l’algue et le goémon lui font un beau veston, madelon !

Chaloux dit: à

Pages merveilleuses et très éclairantes, dans Mozart, sociologie d’un génie de Norbert Elias.

Tout à fait d’accord avec Ed sur le charme de la Bretagne.

Chaloux dit: à

beauX temps

Janssen J-J dit: à

18.20, pas moi, en tous cas.

Chaloux dit: à

Mais Paimpopol, tu devrais l’étoffer un peu, ce texte. Que t’a dit cette femme durant toutes ces années, quelle est la teneur de vos dialogues? (Souvenir de La vénitienne de Nabokov).

christiane dit: à

Chantal – 12h13
« Souvenir de ce parc des Batignolles le long du train si je ne me trompe, j’allais lire là quand il faisait trop étouffant dans la ville, un ouvrage d’Alice Fernay. »
Souvenir partagé ! surtout à l’époque des locomotives à vapeur. Nous étions, grappes d’enfants, suspendus aux grilles dominant les voies, heureux d’être enfouis quelques secondes dans ces fumées blanchâtres qui nous piquaient les yeux. C’était tout près du manège. Le texte de Jazzi restitue bien l’étrangeté de ce jardin et les souvenirs d’Et Alii dans ce jardin et les rues environnantes sont émouvants.
D’elle, j’avais beaucoup aimé Grâce et dénuement. Ces enfants Rom qu’Esther essaie d’apprivoiser avec des albums plein d’images. Et cette grand-mère, chef de tribu, qui la sonde. Lequel lisiez-vous ?

Chaloux dit: à

18.20, pas moi, en tous cas.

C’est tout toi.

(Je te trouve très dur avec Onfray).

Mon père me répétait souvent ce proverbe, vis où tu peux, meurs où tu dois, que j’ai trouvé juste jusqu’au jour où une amie m’a répondu ce serait plutôt le contraire.

Janssen J-J dit: à

moi, c’est Rouge Brésil qui m’inquiète, ce roman de Rufin qui m’avait enchanté naguère, fait-il encore partie des merveilleux sur la découverte du Brésil, ch. et claudio b ? Appartient-il au cœur ou à la périphérie de votre panthéon ?

Janssen J-J dit: à

18.48 Ah bon ? Pas dans l’ensemble, mais sur quelques passages, oui un peu. Sa conception de l’honneur puisée chez les romains, par ex., non vraiment, relisez la, vous ne sauriez la partager, je pense. Et ses développements sur le viol de Lucrèce…, quelle antiféministe d’aujourd’hui, compris la plus enragée, pourrait en partager la moindre prémisse ?

christiane dit: à

Ce portrait, « Madeleine »…
m’évoque certaines toiles de Vilhelm Hammershoi, ses portraits de femmes méditatives, souvent de dos. Des couleurs ombrées et délicates. Et quelques fusains. Le portrait que vous avez choisi, Paul, me fait songer à ceux de Ida (1898), son épouse, qui est présente dans beaucoup de ses toiles.
Oui, vraiment, une belle toile…

Chantal dit: à

@ JJJ non je ne tiens pas de blogs littéraires en Belgique, nous sommes petits, mais peut- être connaissez – vous « le carnet, les instants » le nouveauté et des articles de fond très bien écrits.

@Christiane, si mes souvenirs qui remontent sont exacts j’avais aimé l’Elegance des Veuves que mon amie haïtienne m’avait passé, mais cet été aux Batignolles, j’adorais ce petit square ombragé, la rue qui y mène contenait des devantures d’artisans, il y avait un marchand de meubles anciens et une boulangerie aux délicieuses baguettes croquantes, je m’étais acheté la Conversation Amoureuse, probablement que cela correspondait à mes interrogations de l’époque, elle cisèle si bien les sentiments que c’est vraiment une grâce de la lire. Le vôtre je n’ai pas lu malheureusement pour en parler ici.

Janssen J-J dit: à

eh bien ! qu’il en soit ainsi,
_____________

En est-ce assez, ô ciel ! et le sort, pour me nuire,
A-t-il quelqu’un des miens qu’il veuille encor séduire ?
Qu’il joigne à ses efforts le secours des enfers ;
Je suis maître de moi comme de l’univers ;
Je le suis, je veux l’être. O siècles , ô mémoire !
Conservez à jamais ma dernière victoire !
Je triomphe aujourd’hui du plus juste courroux
De qui le souvenir puisse aller jusqu’à vous.
Soyons amis, Cinna, c’est moi qui t’en convie :
Comme à mon ennemi je t’ai donné la vie,
Et, malgré la fureur de ton lâche destin,
Je te la donne encor comme à mon assassin.
Commençons un combat qui montre par l’issue
Qui l’aura mieux de nous ou donnée ou reçue.
Tu trahis mes bienfaits, je les veux redoubler ;
Je t’en avais comblé, je t’en veux accabler :
Avec cette beauté que je t’avais donnée,
Reçois le consulat pour la prochaine année.
Aime Cinna, ma fille, en cet illustre rang,
Préfères-en la pourpre à celle de mon sang ;
Apprends sur mon exemple à vaincre ta colère :
Te rendant un époux, je te rends plus qu’un père.

DHH dit: à

@vedo
merci de ce message réconfortant qui indique que j’avais un peu raison et que ma mémoire est moins défaillante que ce que je craignais
et ZUT pour mon manuel de thème grec

renato dit: à

Si j’ai bien compris Onfray propose au public le mos maiorum. Compte tenu qu’il s’agit de parler de sens civique, de pietas, de valeur militaire, d’austérité des comportements, de respect des lois, comment présente-t-il la chose ?

Chantal dit: à

notez j’en ai tenu un autrefois mais c’était un blog qui me servait plus de blog notes qu’autre chose, je trouve plus son lien c’est du chipotage pour y accéder.

le viol de lucrèce est un sujet traité en peinture par le Titien, il y en aurait trois exemplaires, qui sont comme une genèse des étapes de consciences du peintre à propos de la condition féminine. Il y avait un reportage intéressant l’autre soir que j’ai suivi avec intérêt, car cette image m’avait frappée car Lucrèce figurait sur un timbre, mais c’était celle d’Albrecht Dürer.

https://le-carnet-et-les-instants.net/https://le-carnet-et-les-instants.net/

Chantal dit: à

ouille que de fautes !!!, je fais trop de choses en même temps, belle soirée.

Lavande dit: à

christiane dit: 23 janvier 2019 à 17 h 20 min

Vous pourrez rencontrer Sigrid Baffert et lui dire que vous avez beaucoup aimé « Tous les bruits du monde »
Elle sera présente pour le livre-cd du spectacle, qui vient de remporter le grand prix de l’académie Charles Cros.

Lavande dit: à

Chantal les deux liens que vous donnez ne marchent pas.

G S'A dit: à


…quand, l’état et ses succursales, remuent trop, les couilles des gens, et de sa population, il va arriver, qu’il reçoive, une fessée,et de grosses baffes du peuple,!…
…économie domestique tout court,!…
…etc,!…

Chantal dit: à

Oui Lavande,j’ai vu, l’émission sur Lucrèce n’est plus visible dans les archives de la 5, et mais pour le Carnet les instants il suffit de cliquer sur le bandeau en haut de la page, et on obtient les articles et renseignements pour ceux que çà intéresse.

Si j’avais pu je serais venue voir votre spectacle, mais j’ai repris des études et l’horaire n’est pas comptatible à priori avec une escapade à Paris, dommage.

caulerpa dit: à

pour peste et chléra, il y a p.deville pour Bérénice

caulerpa dit: à

choléra zut!

christiane dit: à

@Lavande dit: 23 janvier 2019 à 19 h 34 min
ce sera une grande joie.

christiane dit: à

@Chantal dit: 23 janvier 2019 à 19 h 04 min
Oui, ce quartier est plein de charme, le jardin aussi.
J’apprécie aussi la plume d’Alice Ferney. Vous me donner envie de découvrir ces deux livres.

Delaporte dit: à

Je viens de lire la nouvelle de Faulkner « L’Incendiaire », qui est à l’origine lointaine du film coréen « Burning ». La nouvelle n’a rien à voir a priori avec le film, si ce n’est l’inspiration d’arrière-fond qui en fait une référence continue. L’apprenti-écrivain de « Burning » n’a qu’un seul maître : Faulkner. C’est sans doute aussi le cas de Lee Chang-dong, le réalisateur, bien qu’il crédite au générique la nouvelle de Murakami, l’écrivain japonais. Au fond, on risque de ne rien comprendre à « Burning » si l’on n’est pas soi-même un amateur de Faulkner, et de son univers si étrange. Il a fallu que ce soit un Coréen qui comprenne ainsi Faulkner, et aille très loin dans ses références à lui. Vu ainsi, le film « Burning » prend un relief inédit. J’aimerais bien savoir par exemple ce que PaulEdel en pense ; mais, isolé dans sa Bretagne sauvage, sans doute n’a-t-il jamais vu « Burning », malgré sa ressortie grâce au festival Télérama. N’empêche que j’ai dû payer plein tarif, n’ayant pas le passe disponible dans la revue. Je ne lis pas cette revue, sauf, gratuitement, sur Internet : cela ne vaut pas plus. C’est un journal putride pour bobos, c’est tout. Cela ne m’étonne pas que Lavande le défende, ni peut-être que PaulEdel le lise. Quand on a fait toute sa carrière au Point, on n’est pas si regardant…

Paul Edel dit: à

Chaloux, j’ai un plein carnet de notes anciennes sur Madeleine ; mais c’est un jardin à part. J’ai souvent réfléchi sur ses meurtrissures, sa douceur patiente qui dépouille la vie de ses illusions, sans juger, réfléchi à son enfance sous de douceâtres glycines, avec un père qui lui lisait Leopardi. Et sa manière, le soir, à l’abri des regards dans sa chambre de dénouer ses cheveux pour laisser s’épanouir une onde noire ; et ses moments un peu anxieux en contemplant la tablée familiale heureuse, ou cette manière de s’attarder, insouciante, joyeuse , dans la cuisine , soudain, à la fin de certains repas, devant les plats au fond desquels s’accroche de la polenta …Elle traverse les saisons,les époques ne croyant jamais à la banalité de la vie.

Jean Langoncet dit: à

Figure de la gouvernante ; toujours un peu mère, déesse et femme de chambre

Bėrėnice dit: à

Merci causera, je l’ai lu.

Renaît, concernant ce film green book, je n’ai lu aucune analyse sérieuse sérieusement donc je n’en sais à peu rien si ce n’est le thème traité. Le cinéaste plutôt que aborder le problème du racisme actuel de façon directe n’a t il pas voulu montrer , finalement, en utilisant une époque révolue que les choses n’ont pas beaucoup changé? J’ajoute que j’ignore si la rencontre des deux personnages est anterieure à la lutte pour la reconnaissance les droits civiques des noirs américains.

Bėrėnice dit: à

@Caulerpa, correcteur.

Bėrėnice dit: à

Delaporte, il faudra que je m’y colle, j’ai lu un peu Faulner mais pas cette nouvelle ni le Murakami . Puisque vous l’affirmer, cette lecture devrait me mener à une autre approche du film bien que je doute être équipée de votre exigence et de references cinématographiques, ce qui pour finir m’a permis de comprendre ce film sans le rejeter mais probablement manque t il quelques ingredients à mon avis.

Bėrėnice dit: à

ez, et références.

closer dit: à

Claudio, pardon

renato dit: à

Bérénice,

le Civil Rights Movement commence en 1960, les faits relatés dans les film 1962.

Le Green Book était une espèce de guide Michelin où l’on trouvait les hôtels et les restaurants qui acceptaient les afro-américains.

Le film est raconté l’expérience du père — interprété par Viggo Mortensen — d’un des scénaristes du film.

Ma perception du film est peut-être conséquente à mes échanges avec quelques amis afro-américains.

Marie Sasseur dit: à

Passou dit: 21 janvier 2019 à 15 h 03 min

Je conteste bien entendu cette idée d’ « insinuation » qui m’est prêtée à propos de D. Cordier. Dont on ne peut pas non plus affirmer de sa parfaite intégrité d’historien, pour ce que cette fonction recouvre; si un marchand d’art et de babioles collectionnées à droite à gauche, peut être historien, ça se saurait.

Je reviens sur un épisode qui agita peut-être quelques résistants, en 1976, date à laquelle paru un livre, basé sur la transcription journalistique de feuillets manuscrits émanant d’une personne qui l’avait connu dans son intimité. Son ex-épouse. Il n’en eut qu’une.

Celle-ci a affirmé -contre toutes les apparences qui lui étaient peu favorables, mariage raté, jeune femme frivole sous l’emprise de sa mère, « erreur de jeunesse » de Jean Moulin, abandon du domicile- qu’elle a continué à voir épisodiquement Jean Moulin, bien après son divorce.

Ce que contesta D. Cordier, évacuant cette possibilité d’un grand mépris, affirmant l’impossibilité pour Jean Moulin d’avoir revu son ex-épouse après 1928, vu ses activités et les conditions de leur séparation… Limite la faisant passer pour une demeurée. Ne se rappelant plus ce qu’elle avait vécu…

J’ai constaté tout à l’heure, que cet ouvrage de Mme Vergez-Chaignon ( quelle préface en forme de précaution oratoire, un must) chroniqué ici, ancienne collaboratrice de M. Cordier, si elle se sert de quelques pages de ce livre de Mme Cerruty, ne fait heureusement pas cas, des hypothèses de son maître.

Et pourtant, si un substitut général, qui a participé à l’organisation du procès du SS Barbie, assistant le procureur Truche, décide en 2016, à l’occasion d’un hommage regional à Jean Moulin, de revenir sur le sujet  » se sont-ils revus ? », la réponse est laissée à l’appréciation des lecteurs.

Marguerite Cerruty a été arrête à l’automne 1942 par la Gestapo, a passé 6 mois en détention à Fresnes, entre octobre 1942 et mars 1943, attesté par des cartes de combattant volontaire et interné résistant ainsi que par le témoignage de l’une de ses co-détenues, Il a été retrouvé dans une chambre de bonne lui appartement au 6ème étage d’un immeuble au 16 rue Littré à Paris, et dont Jean Moulin lui avait demandé la clé quelques semaines plus tôt, un émetteur radio. Elle dit s’être sentie suivie depuis cette remise de clé.

Ayant feuilleté rapidement en librairie ce livre de Mme Vergez-Chaignon, je l’ai laissé où il était.

Ces éclats de biographie en 25 ? dates est toutefois une bonne approche pédagogique, à destination scolaire. Pour préparer ce que la loi de 2013 demande désormais aux établissements scolaires chaque 27 mai.

C’est peut-être une forme d’écrit qui rencontrera aussi un public qui découvrirait qui fut Jean Moulin.

Si je devais choisir une date, c’est difficile, car celle de la trahison qui a conduit à l’arrestation de Jean Moulin reste très forte, mais il faut aussi voir le 27 mai 1943, comme un aboutissement.
Pas comme indiqué :au-delà des partis, car si on considère la composition du conseil de résistance ce 27 mai 1943, ils n’ont pas été écartés, alors que l’opinion avec raison, les considéraient comme les premiers fautifs.
Le 27 mai 1943, car le président de ce conseil s’est révélé un véritable fédérateur.

Pour le reste, rien de neuf ?
Il me semblait pour tant que JP Azema, en terminant son « Jean Moulin » indiquait que des archives du BCRA restait encore en friches, pour les chercheurs…

Peut-être redire que le Préfet Moulin, sous la botte, a tenu 4 mois jusqu’à sa révocation. Quatre mois.

Bėrėnice dit: à

Jean Langoncet, notre avis, vous allez vous l’acheter ou vous continuez sur un trottinette electrique debridee ?

renato dit: à

Bon, c’est vrai que Clarice Lispector n’aimait pas que l’on emploie pour elle le féminin — portugais — d’écrivain.

Ed dit: à

18.20, pas moi, en tous cas.

C’est inquiétant.

Ed dit: à

Si la Chaloupe apprécie tant Sieur Onfray, ce n’est pas par hasard. Tous deux sont des cogneurs à l’extérieur et de grands sensibles à l’intérieur, comme le montre la belle amitié qui lit le second à Mylène Farmer. Et puis le libéralisme, c’est pas pour les tendres…

Ed dit: à

lie (du verbe lier !)

Ed dit: à

« féminin — portugais — d’écrivain »

ecrivoutche ?

(Bon allez je sors.)

jazzi dit: à

« La Mule » de et avec Clint Eastwood.

Je craignais le film de trop et c’est l’un de ses meilleurs !
Je le dis d’autant plus volontiers que je ne suis pas un inconditionnel de son cinéma.
Lui, qui n’avait plus rien à prouver et tout à perdre, s’est fait tailler, à partir d’un fait divers, un rôle sur mesure d’anti héros héroïque où il donne toute la mesure de son talent : un superbe leçon de cinéma et de vie.
Promenant sa haute silhouette décatie de grand mâle réac et passablement égoïste, ayant raté sa vie de famille en se consacrant avant tout à son métier et à ses propres désirs, le vieux Clint se lâche, sans pudeur excessive ni tabou.
On le voit tout aussi bien dire tendrement « je t’aime » à son ex femme mourante que batifoler torse nu avec deux jeunes prostituées.
Avec pour toile de fond le portrait d’une réalité sociale américaine où il vaut mieux savoir s’adapter. Ici, le héros n’hésite pas à alimenter tout Washington en cocaïne afin de pouvoir payer ses dettes.
Un film dense, intense, où l’acteur-réalisateur hollywoodien nous emballe avec… des fleurs.
Je ne sais pas si c’est son dernier film, à caractère testamentaire, mais d’ores et déjà, moi je dis : « Chapeau l’artiste ! »

jazzi dit: à

Connaissez-vous les « Contes hiéroglyphiques » d’Horace Walpole (1717-1797) ? Etrange recueil de cet auteur anglais peu prolixe du XVIIIe siècle, surtout connu pour son unique roman du « Château d’Otrante » (considéré comme l’acte de naissance du romantisme) et sa liaison avec madame du Deffand. Ecrits pour une petite fille, ces contes drolatiques et érudits annoncent le « Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll. Etonnant et amusant !

renato dit: à

À proprement parler Le Château d’Otrante ce n’est pas l’acte naissance du romantisme, mais le premier roman gothique, donc précurseur du romantisme. À lire, éventuellement, The Mysterious Mother, ainsi que sa correspondance. Puis il y a Strawberry Hill, la « Casa Senza Fine » très réussi exemple de neo-gothique.

Janssen J-J dit: à

@ 19.17, je reviendrai à fond sur la structure de Sagesse et son contenu à la fin de mon overview (me reste un tiers à imprégner). Promis. Aime pas trop donner une opinion éclairée sans avoir fait un effort d’imprégnation total sur moi-même. Or, Onfray y oblige. A bientôt.

@19.57 Pourriez-vous nous conseiller un presse non putride à consulter pour les critiques de cinéma ? Merci.

@21.19 Marie Sasseur enfin de retour sur ce fil. Incroyab ! Crois avoir compris la mise au point après le défi lancé par Passoul sur Moulin/Cordier. Mais pas totalement sûr d’avoir bien compris, reste pas mal d’ellipses à votre démo, ets ls sou sentendus sont tjs dommageables en matière de Résistance. Sans vouloir vous obliger à rien (d’expérience, on sait l’affaire inutile), pourriez-vous nous résumer votre conviction, on peut tjs rêver ?

@ 4.12, Ne vous inquiétez pas pour moi. Je ne m’inquiète pas pour vous. Continuez à ne douter de rien surtout, au sujet de votre talent.

renato dit: à

« Rien qu’à la vue des illustrations de cet article, on peut dire qu’il y avait du dandysme chez Jean Moulin. »

Fut une époque, Jacques, et même pas si lointaine, où les hommes s’habillaient comme ça sans pourtant pratiquer les dandysme, mon père, par exemple, et tous mes profs — les mâles, évidemment, les femelles étaient moins conventionnelles —. Incidemment, mon père disait que les jeans étaient une magnifique invention… pour les vacances à la campagne.

christiane dit: à

@Lavande – 23 janvier 2019 à 19 h 34
Je lis à nouveau Tous les bruits du monde . Sigrid Baffert écrit magnifiquement bien. elle sait au début de ce beau roman d’aventure, lier, à cette terre de Calabre craquelée par un soleil de plomb, les sentiments violents des deux familles où crime d’honneur rime avec amour tenace (un crime semblable a réellement eut lieu en Sardaigne en 1920).
Et cette enfant qui veut tant naître… Je crois qu’il est possible qu’une telle force donne une résistance imprévue à une enfant pas encore née. Encore une maternité à problèmes où un homme donnera la tendresse qui manque… Elle a aussi (je n’ai pas encore relu ces pages) su créer un dialogue entre l’enfant sourde et sa mère (langue des signes avant l’heure), lumineuse Graziella. J’ai quitté le livre, cette nuit, lors du tremblement de terre qui offrant à la mère une évasion miraculeuse évoque aussi celui, réel, qui a secoué la Calabre en 1905. On sent qu’elle a des racines siciliennes, qu’elle aime passionnément cette terre et ses habitants.
Quand nous avions évoqué ce roman, votre fille vous l’avez subtilisé et votre lecture était en attente. L’avez-vous aimé ?

jazzi dit: à

renato, un jour d’automne, je vis apparaître dans mon bureau, perdu au fin fond du jardin des Serres d’Auteuil, une élégante femme en vison. Journaliste d’un hebdo en vogue, elle vint me dire le plus grand bien de mon « Guide des 400 jardins de Paris ». Puis elle m’offrit l’un de ses livres, illustré de dessins, « De l’élégance masculine », éditions Acropole, 1987. Son nom était déjà tout un poème. Quelques temps après, j’appris qu’elle était morte d’un cancer. En allant à ses funérailles, à l’église orthodoxe du 15e arr., je découvris qu’elle laissait un veuf et un jeune orphelin.
En exergue du livre, est écrit : « Je dédie cet ouvrage au verbe ‘être’ dont l’abus, loin de m’éprouver, m’a été nécessaire. On ne paraît pas élégant. »
Autour du titre, elle avait joliment tracé à la main la dédicace suivante :

« Paris, le 31 octobre 1997.
A Jacques Barozzi, ce traité intitulé
DE L’ELEGANCE MASCULINE
que tout homme élégant se doit d’oublier sitôt après l’avoir lu.
Avec les amitiés de l’auteur,
Tatiana Tolstoï »

caulerpa dit: à

je crois qu’on peut dire être square ; je l’ai entendu d’un philosophe qui se disait square

closer dit: à

« Avec les amitiés de l’auteur,
Tatiana Tolstoï »

La classe, Barozzi, la classe!

jazzi dit: à

Peut-être, closer, mais à ce jour je n’ai toujours pas compris le sens de cette apparition-disparition ! Je me souviens seulement que j’étais alors dans une situation professionnelle très difficile…

Claudio Bahia dit: à

à Closer, hier vers 21h

Ceumar: un joli prénom, Cielmer
une jolie voix, mais peut connue des jeunes (questionné mon fils: connait pas)

Dindinha *
Divinha o que primeiro
Vem amor ou vem dindim
Dindinha, dê dinheiro
Carinho e calor pra mim

Minha casa não tem porta
Minha horta não tem fruta
Quem me trata é moura * torta
Lingua morta quem te escuta
Meu tesouro é uma viola
Que a felicidade oculta
Se a vida não dá receita
Eu não vou pagar a consulta

Sob o céu azul me deito
Me deleito, me desnudo
Coração dentro do peito
Não foi feito pra ter tudo
A mentira é uma princesa
Cuja beleza não gasta
E a verdade vive presa
No espelho da madrasta

Eu nasci remediado *
Criado solto no mundo
Se viver fosse reisado *
Se eu me chamasse raimundo
Andorinha no inverno
beijo terno alma boa
Escrevi no meu caderno
não passei a vida à-toa *

* Dindinha: de dinda=marraine; dindinha ~ gentille marraine, petite marraine, « marrainette »
* moura: amourette: voir solanum nigrum
* remediado: dont la situation financière est suffisante pour couvrir les besoins les plus modestes.
* reisado: fête populaire qui a lieu le jour des Rois, et parfois aussi durant les jours qui précédent (voir folia de Reis dans Wiki Pt par ex.)
* à-toa: presque intraduisible; de cordes et de nœuds, sans gouvernail, approximatif

traduction approximative et personnelle:
Dis-moi ce qui vient d’abord
L’amour ou la fortune
Petite marraine, donnes-moi des sous,
Des caresses et de la chaleur

Ma maison n’a pas de porte
Mon potager n’a pas de fruits
C’est l’amourette qui me soigne
Meurt la parole qui t’écoute
Mon trésor est une viole
Que déguise le bonheur
Si la vie ne donne pas de prescription *
Je ne paierai pas la consultation

Sous le ciel bleu je me couche
Je me délecte, me dénude
Le cœur dans la poitrine
N’est pas fait pour tout avoir
Le mensonge est une princesse
Dont la beauté jamais ne se consume
Et la vérité vit emprisonnée
Dans le miroir de la marâtre

Je suis né précaire
J’ai grandi seul
Si la vie était une fête
Si je m’appelais raymond
Hirondelle en hiver
Tendre baiser et bonne âme
J’ai écrit dans mon cahier
Ma vie avait un sens

* ou ordonnance (?)

Claudio Bahia dit: à

Jazzi c’est comme Lavande: des souvenirs « emerveillants »!

closer dit: à

Merci Claudio, quels bons souvenirs! Ceumar n’était pas très connue, même dans la première décennie de ce siècle. Une chanteuse pour happy few…
En revanche, la famille Morelenbaum, dont Paula que je mentionne aussi, a beaucoup joué les « grands », Vinicius, AC Jobim, Chico Buarque, etc

closer dit: à

En effet J2z, mais je ne comprends pas que tu ne sois pas sur la video!

Ed dit: à

@11:49 c’est tout aussi inquiétant. Tant de haine pour ma si petite personne. Mais les deux sujets d’inquiétude sont liés, sachant que je ne crois pas une seule seconde à votre première affirmation concernant la sensation d’être un raté, notamment à cause de votre agressivité permanente et surtout gratuite. Bref.

Le Patient anglais, prochain Book Club. C’est fin c.hiant. heureusement que je lis Meister und Margarita en parallèle.

Janssen J-J dit: à

@aux spécialistes des dandies (?) qui ont amené ce sujet sur le tapis par je ne sais trop quel canal de l’hurck, m’aperçois que l’Onfray s’y était déjà coltiné. Qui connait cet essai ? Et que vaut-il au juste ?
https://www.babelio.com/livres/Onfray-Vie-et-mort-dun-dandy–Construction-dun-mythe/419292

@ MS, (12.56), merci pour la réponse, au moins il y a. Constate que les « recherches » futures sont créditées de nous en apprendre plus… (hors cnrs, j’imagine). Partage cet espoir qu’elles seront débarrassées des influences de ce moment, mais pas de celles de leur époque future (voir Hartog).

MO ? oui, je l’aime bien, a vraiment l’art de faire comprendre la philo la plus fumeuse à moi, des masses popu. Parfois, peut pas s’empêcher de trop faciles familiarités, même histoire de se mettre des rieurs dans la poche (notamment les « dé-constructivistes »… dérridiens). Or, les Foucault et autres Butler méritent-t’ils tant de flèches ? Il se nuit, Michel, c’est dommage, Jerphagnon avait plus d’élégance, même quand il évoquait la sottise.
Quant à la réception de Soumission, le fougueux MO vient au secours de MH. En lisant Miroir du nihilisme, on le voit en faire un éducateur au sens de Nietzsche évoquant Shopenhaurer, un résistant à la soumission aux puissants et à cette « intelligentsia » (passoulinienne) déchainée « contre l’homme annonçant le cancer, rendu responsable de la maladie diagnostiquée » (une histoire de chien enragé). Bon, ça vaut quand même le détour, Marie S.

Janssen J-J dit: à

A force de vouloir mordre comme un chat exaspéré, vous lisez n’importe comment, et n’êtes en mesure de sentir aucune bienveillance à votre égard. Le popmpon c’est que vous en arrivez à me préter des sentiments de haine. Persistez… si cela peut aider à la construction de votre cuirasse de future romancière cherchant à se protéger de coups imaginaires. Il faut toujours en passer un peu par là. Je ne suis pas écrivain comme l’a expliqué DHH, ni ne le serai jamais. En quoi vous sentir menacée par des remarques qui devraient totalement vous indifférer ?
Méditez plutôt sur la triste condition de Cl. T à l’égard de P. Edel… Je ne vous souhaite vraiment pas d’en arriver là, à son âge.

Janssen J-J dit: à

« Ma fille, Cécile, a publié son premier roman Battements de cœur pour lequel j’éprouve de la fierté. Depuis plusieurs jours, j’avais à la fois envie et crainte de le dire sur Twitter. Voilà, c’est fait, je l’ai dit ».

Voilà au moins un père encourageant ! On en a pas tous un comme celui-là. Fallait oser, en effet.
La fille de louis de Funés vient d’écrire un livre aussi. A la libraire du coin, je n’ai pas eu le temps de trop m’attarder pour savoir « c à quel sujet », au juste.

Delaporte dit: à

Onfray avait effectivement écrit un tout petit essai sur Brummell, que j’avais rapidement feuilleté. Cela ne valait pas grand chose. Quand on revendique l’université populaire, peut-on soi-même être un dandy ? C’est improbable. Le dandysme ne s’apprend pas à l’université.

Janssen J-J dit: à

que j’avais rapidement feuilleté. Cela ne valait pas grand chose

C’est cela, oui.

renato dit: à

Ces années-là, Jacques, s’habiller comme ça ce n’était pas de l’élégance mais la normalité.

Dans les années 50 et 69 square valait conformiste, caulerpa.

« … ne sais trop quel canal de l’hurck… »
Anniversaire de Byron, JJJ.

Bėrėnice dit: à

Closer, j’ai découvert chacune des deux chanteuses hier soir. Jolies voix , caractéristiques de ce vaste pays. La mode à disparu, cet engouement pour l’Amerique latine propre à la fin des années 70, c’est dommage mais vous êtes bienvenu à rappeler les trésors du patrimoine populaire et les voix qui le visitent.

Delaporte dit: à

« C’est cela, oui. »

JJJ, si ça ne vous plaît pas, c’et le même prix.

Bėrėnice dit: à

Au croisement des peuples, au confluent naissent les chanteuses. En observant leur aspect physique, je dirais qu’elles sont afroquelquechose, un métissage fameux.

Bėrėnice dit: à

Et c’est cher?

Bėrėnice dit: à

JJJ s’essaie aux bronzés font du gilet . L’a le droit,non?

Delaporte dit: à

C’est vrai que, moi non plus, je n’ai jamais apprécié Brummell. Les vrais dandys ne l’aiment pas, en réalité. Drieu la Rochelle, qui était un vrai et authentique dandy, en plus d’être un grand écrivain, ne l’aimait pas du tout. Il disait qu’à part la cravate « impeccante », il n’y avait rien. C’était bien vu. Drieu s’est trompé sur beaucoup de choses (notamment en politique), mais pas sur ce chapitre. J’apprécie beaucoup plus Oscar Wilde, qui avait du répondant derrière la surface « impeccante ». Aujourd’hui, on ne met plus de cravate, impeccante ou non. Brummell errerait dans ce monde nouveau comme une putain dans un monde sans trottoirs. D’ailleurs, maintenant, ce sont les trottoirs qui sont « impeccants », et plus les cravates. Tout à l’heure, je suis sorti de chez moi, j’ai fait une petite promenade urbaine dans un univers vaste et « impeccant ». Ah ! on est jeudi ; le jour des suppléments littéraires dans les journaux. On va devoir regarder le Figaro, parangon de la presse putride, avec tous ses collaborateurs qui ne savent pas écrire. A nous faire regretter la cravate impeccante de Brummell, vraiment !

D. dit: à

Qu’est-ce qui est cher, Bérénice ?
On ne sait pas de quoi vous parlez.

Clopine dit: à

JJJ, pourriez-vous m’expliquer votre phrase, là ?

« Méditez plutôt sur la triste condition de Cl. T à l’égard de P. Edel… Je ne vous souhaite vraiment pas d’en arriver là, à son âge. »

De quelle « triste condition », qui serait la mienne, donc, parlez-vous ?

Si vous aviez écrit « la triste opinion de Clopine à l’égard de Paul Edel », j’aurais compris, compte tenu des petites suppositions malveillantes que j’ai laissé filer sur le séjour vespéral de Paul Edel en Bretagne (mais j’ai écrit ces supputations peu aimables, en fait, pour me débarrasser, comme un chien s’ébroue en se secouant, de la pénible, suffocante et dégoulinante sensiblerie sulpicienne de C.) Mais là, euh…

D. dit: à

Ce soir je mange des petits hot-dogs façon hamburgeoise.

Ed dit: à

Peu importe les querelles et les malentendus. Deux choses sont primordiales
1) La Bretagne n’est pas une région surestimee, au contraire
2) Il est cruel et surtout vain d’affirmer que quelqu’un a raté sa vie (même par détour !) car au final, ça n’a strictement aucun sens tant la notion de réussite ou d’échec est subjective. Les Occidentaux se sont tous fait cette réflexion à un moment de leur vie. Même Didier Deschamps hurkhurkhurk

D. dit: à

Là où je rejoins Clopine c’est quand elle affirme que Paul Edel n’a que peu d’avenir sur ce blog. Pour le reste je ne sais pas.

D. dit: à

Les trois choses que j’apprécie le plus en Bretagne ce sont primo les bretonnes qui sont très sympa, secundo le catholicisme breton, tertio les fraises de Plougastel.

Ed dit: à

Clopine ou comment justifier une vacherie sur quelqu’un en en balançant une autre sur quelqu’un d’autre. Une fois n’est pas coutume, je ne comprends pas votre agressivité. Autant la Chaloupe qui ronchonne ou Delaporte qui radote, on voit à peu près pourquoi, mais vous…C’est bizarre.

Clopine dit: à

Pour les dandys, j’ai toujours trouvé que Gainsbourg voulait en être un, avec effort, mais que Dutronc en était un, sans.

Et, parmi nos contemporains bien vivants, je trouve que Benjamin Biolay « en a »… Et un peu Cédric Villani aussi.

renato dit: à

Brummel, Delaporte, c’est l’abandon des couleurs éclatantes en faveur du bleu ; le pantalon long bien repassé dans le sens contraire à la couture — plie avant-arrière souligné — ; mais surtout l’hygiène intime — eau et savon —.

Janssen J-J dit: à

@ « si ça ne vous plaît pas, c’et le même prix ».

On disait ça, dans ma cour de récré dans les années 50′. Devons avoir des racines popu prolo communes, y’a pas d’bon sang !

Les dandies diraient plutôt, au jour d’aujourd’hui : « si vous n’aimez pas les feuilles d’Onfray, n’en dégoutez point les autres ».

Ed dit: à

D.
Et s’il n’y avait que ça.
Le cidre
L’esprit rock. Il suffit de voir le nombre de festivals rock par rapport au reste de la France.
La simplicité – pas au sens neuneu hein – des gens
L’air iodé
Les crêpes

À jeter
Leur esprit très gaucho (facile quand on a si peu d’étrangers autour de soi)
Les punks à chien (conséquence du point précédent)
Forte propension à la consommation d’alcool en grande quantité et de drogues.

Ed dit: à

@17:00
Les dandys et Cyril Hanouna…

D. dit: à

Ed, personne n’est tenu de « réussir sa vie ». C’est la chose la plus absurde qui soit : cocher sur une grille des actions faites ou non faites, des situations rencontrées ou non, des opportunités saisies ou non alors que la plupart ne sont que du monde.
Ce qui compte c’est être soi-même et aimer. Vivre selon l’inspiration de l’Esprit.
« vous serez jugés sur l’Amour ».

Janssen J-J dit: à

DHH : quelle est la bonne orthographe du pluriel de dandy, SVP ? Le cas échéant, si vous passez par là, merci.

Ed dit: à

D.
C’est exactement cela. Merci pour ces belles paroles.

renato dit: à

L’hygiène intime fut un réel progrès. Vous imaginez la fellation et le cunnilingus avant cette innovation ?

Clopine dit: à

Ed, pfffttt.. Vous n’allez pas m’obliger à refaire tout le film, non ? Ca me fatigue d’avance.

Disons que ni Paul Edel ni Christiane n’ont été honnêtes envers moi, à mes yeux bien sûr, je ne suis évidemment pas « objective » (mais qui l’est ?) , et basta.

Pour la Bretagne, je suis allée me balader en Bretagne nord, j’ai trouvé qu’à même pas 250 mètres des côtes, on traversait moult et moult zones urbanisées avec de hideux pavillons « sam’suffit », que les routes goudronnées pullulaient, que de grands zones commerciales mitaient le paysage, que les hangars industriels où s’entassent les cochons torturés se révélaient de très loin, pas forcément par la vue mais par l’odeur.

En me baladant dans la forêt de Brocéliande, je ne pouvais m’empêcher de penser à la nappe phréatique complètement polluée qui stagne en dessous, obligeant les Bretons, qui vivent pourtant dans un château d’eau, à acheter de l’eau importée de régions voisines (un comble !).

Quant aux « admirables plages », je vérifie en arrivant, désormais, la présence ou l’absence de ces algues vertes tueuses de chevaux et d’hommes (sachant que leur absence signifie simplement qu’on les a ramassées et flanquées ailleurs, comme les ménagères peu consciencieuses flanquent les poussières sous le tapis.)

J’ai bien entendu, à Quimper ou ailleurs, senti vibrer l’âme bretonne dans les fest-noz, écouté les cornemuses et les guimbardes… Tout en me souvenant que les mouvements nationalistes bretons ont, par le passé, tristement flirté avec des théories raciales qui fleuraient bon le troisième Reich…

Il reste la météo, changeante, et les ciels, quand ces derniers ne se reflètent pas, évidemment, sur la surface noire et irisée des rejets de mazout.

Eh oui, sublime la Bretagne. Un peu moins entre Trégasoile et Ploumazout, bien sûr. Enfin, suffit sûrement de faire comme Paul Edel : détourner le regard, ou pire, fermer les yeux.

Janssen J-J dit: à

@ je n’ai jamais apprécié Brummell. Les vrais dandys ne l’aiment pas, en réalité

(donc je suis… Ecce homo dlp !)

renato dit: à

La question avoir ou ne pas avoir réussi sa vie à un sens dans le cas où elle est mise en jeu et pour qui la met en jeu.

Ed dit: à

Je ne suis allée qu’une fois en Bretagne et n’ai rien vu de tout ça. Mis à part le nationalisme breton où je vous rejoins totalement, j’ai l’impression que vous parlez d’une autre région. Quant aux centres commerciaux qui defigurent les contrées, c’est partout pareil en France, et c’est révoltant.

Janssen J-J dit: à

Et voilà résumées en 2 phrases @ 17.12 la réponse à la question posée par la même internaute à @ 16.51. Il suffisait d’attendre un peu. L’aptitude qu’ont les gens à faire les questions et les réponses… Depuis dix ans, nous en sommes toujours à assister aux effluves et remugles de la romancière fatiguée, il n’y a hélas aucune amélioration en vue. Le mal est profond. Et voilà ce que la rdl voudrait vous éviter, chère enfant qui vieillirez peut-être aussi avec vos fixettes sur la haine des autres. Sachez que nous serons tous ultimement évalués sur votre capacité à Aimer les autres (insufflée par l’Esprit sain).

1 – Enfin, suffit sûrement de faire comme Paul Edel : détourner le regard, ou pire, fermer les yeux. 2 – Disons que ni Paul Edel ni Christiane n’ont été honnêtes envers moi,

P. comme Paris dit: à

Chez les bigoudens,
y’a pas de vigne,
et pourtant,
qu’est-ce qu’ils vidangent.

Janssen J-J dit: à

@ Quant aux centres commerciaux qui defigurent les contrées, c’est partout pareil en France, et c’est révoltant.

Pourtant, Florent-Claude qui découvrit à 45 ans le grand centre commercial de Leclerc a Coutances, a su en décrire la magnificience d’une manière tout à fait éblouissante et inspirée. Jamais la littérature contemporaine n’était allée aussi loin dans ses plus hardies explorations matérialistes ! Lisons les bons auteurs et achevons d’enlever nos oeillères, que diantre !

P. comme Paris dit: à

renato dit: 24 janvier 2019 à 17 h 10 min

Bof, renato,
vu l’odeur de la cours de Versailles,
cela aurait été dommage de s’en priver.

Clopine dit: à

JJj; ça aussi m’est obscur :
« Sachez que nous serons tous ultimement évalués sur votre capacité à Aimer les autres (insufflée par l’Esprit sain). »

Euh…

Ma capacité ou mon incapacité à aimer « les autres » seront donc le moyen, la jauge, l’aune par lesquelles tous seront « ultimement évalués »

???

Mais qu’est-ce que c’est que ce charabia ? Qu’avez-vous donc en tête, grands dieux ?
Et de qui parlez-vous, quand vous évoquez une « romancière fatiguée » ? Ce ne peut être moi : je n’écris que des nouvelles, pas des romans. Et je « n’écris » est un bien grand mot. Car pour être reconnue « écrivain », il faut qu’un éditeur vous adoube, ce qui n’est évidemment pas mon cas. Disons que je m’accorde des talents de rédactrice. C’est peu, c’est déjà beaucoup par rapport aux capacités des uns et des autres, et me le répéter, même si ça me fait un peu mal, m’aide à garder la tête sur les épaules.

Donc, s’il vous plaît… Ah et puis, zut.

P. comme Paris dit: à

Mâme Clopine, elle est bien gentille,
elle est comme la maman des poissons
qui les laisse pisser au lit sans les gronder.

closer dit: à

Le point de vue de Clopine est vicié par la vieille rivalité entre la Bretagne et la Normandie…Sa description est caricaturale…Saint Malo est en Bretagne, le Mont Saint Michel en Normandie. Tout le monde devrait être content.

closer dit: à

Oui Bérénice, il est dommage que la musique latino soit passée de mode…mais permettez-moi de distinguer la musique brésilienne lusophone de ses voisines hispanophones, à mon goût moins féminines et moins raffinées…

Delaporte dit: à

« Delaporte qui radote »

D’où tenez-vous que je radote ? En fait, je radote très rarement, même quand j’écris au fil de la plume sans me relire. Par exemple, ce que je dis sur le dandysme, au moins ça vous a appris quelque chose, si vous avez fait l’effort d’aller jusqu’au bout. Car s’il y a bien quelqu’un qui n’est pas un dandy, ici, c’est vous, Ed. Même si vous vous en teniez à une tenue « impeccante », on pourrait espérer qu’il y a quelque chose dessous. Mais non, rien de tel, croyez-moi. Et évidemment, c’est tragique.

Delaporte dit: à

« Enfin, suffit sûrement de faire comme Paul Edel : détourner le regard, ou pire, fermer les yeux. »

Il suffit d’aimer le mazout sur les plages, les algues vertes tueuses, les centrales nucléaires polluantes, et sabir breizh… Pourquoi pas ? La Bretagne est un pays pleinement moderne.

christiane dit: à

Jazzi,
vu deux des films que vous évoquiez : « Green book » de Peter Farelly et « la mule » de C.Eastwood. On ressort de la salle souriants, allégés. Le personnage de Tony Lip est vraiment sympathique, plein de bon sens. Celui de Dr Don Shirley, horripilant au début devient attachant. Une sacrée équipe sur fond schématisé de ségrégation.
Dans l’autre film, le personnage de Earl Stone, si malicieux et crédule, magnifiquement interprété par Clint Eastwood, est une sorte de Robin des bois (sur fond de cartel de la drogue). D’ailleurs on pense peu à la drogue comme poison à l’œuvre, plus aux marchés parallèles, à la mafia. La pirouette finale est remarquable : la solution pour être à l’abri des tueurs ! très drôle et même plan au début et à la fin du film : réjouissant.
Vous êtes un bon guide. Merci.

Clopine dit: à

Oh, ne croyez pas ça, Closer… Rivalité ? Je peux servir la même, voire pire, à la Normandie : la Seine, par exemple, c’est beau, hugolien, charmant… A condition d’éviter Port-Jérôme (sauf la nuit, où les lumières, les fumées bleues, et les âcres fumées orange soufré qui s’élèvent toutes des raffineries donnent un tour dantesque à l’ensemble. Dommage que plus un animal vivant ne soit visible à la ronde. Même s’il y en avait un, il serait alerté par les toux âcres et les étouffements humains, causés par la pollution de ces admirables lieux.)

Et je ne vous parle pas des ronds-points. Au fait, pourquoi pas ? A Bourgtheroulde, naguère au top de l’actualité, on en a implanté pas moins de 8, tout autour de la bourgade : un record, qui valait bien un déplacement présidentiel. Dommage que l’emprise se soit faite au détriment de la terre arable.

(voir l’admirable, je pèse mes mots car la réalisatrice est une grande artiste, « Terre en Morceaux », d’Ariane Doublet, cauchoise pur sucre -de betterave, évidemment.)

Paul Edel dit: à

« Le voile bas des grains se déchirait et l’éclaircie déplissait son mouchoir bleu : pour quelques minutes, sur les toits vernissés par l’averse, sur le vert cru de l’herbe arrosée, sur les sarabandes neigeuses du linge, il tombait avec le soleil neuf une gaîté acide, claquante, de printemps. Sous ce soleil d’embellie, un peu blanc, quand on montait vers l’intérieur en direction de Tronoën, la basse plate-forme étalée de Penmarc’h avec les frisures de son bord d’écume, avec le semis lâche de ses éclatantes petites maisons sur le gazon ras, avait l’air en effet d’un gai parc de mer, lavé, arrosé de frais, peuplé, alerte, et tout entier animé par le vent. (…) Quand je revenais à la nuit tombante vers Quimper, il me semblait vraiment que je quittais un domaine du Couchant, une lisière qui tournait le dos au continent et restait attentive à d’autres soleils, pareille à une femme accoudée au balcon qu’on regarde de dos du fond de la chambre obscure. »
Julien Gracq à Penmarc’h in « carnet du grand chemin »

Delaporte dit: à

Julien Gracq aimait la vieille Bretagne archaïque, celle qui n’avait pas changé depuis l’an mil, les vieilles pierres préhistoriques. Cela faisait travailler son imagination. Il faudrait que PaulEdel se décale un peu vers le grand Ouest. Et accède aux terres du Finistère, chantées par l’inénarrable Gracq !

christiane dit: à

@Ed, JJJ – à 17 h 20 et 17h37…
Les centres commerciaux…
Cadeau du soir : Journal du dehors (Gallimard – 1993), Annie Ernaux :
« A L’hypermarché Leclerc, au milieu des courses, j’entends Voyage. Je me demande si mon émotion, mon plaisir, cette angoisse que la chanson finisse ont quelque chose de commun avec l’impression violente que m’ont faite des livres, comme Le bel été de Pavese, ou Sanctuaire. L’émotion provoquée par la chanson de Desireless est aiguë, presque douloureuse, une insatisfaction que la répétition ne comble pas (autrefois j’écoutais un disque trois, cinq, dix fois de suite, attendant une chose qui n’arrivait jamais). Il y a plus de délivrance dans un livre, d’échappée, de résolution du désir. On ne sort pas du désir dans la chanson (où les paroles comptent très peu, seule la mélodie, ainsi je ne comprenais rien des Platters, des Beatles). Ni lieux, ni scènes, ni personnes, rien que soi-même et son désir. Pourtant, c’est cette brutalité et cette pauvreté qui me permettent, peut-être, de faire affluer toute une période de ma vie et la fille que j’étais en entendant, trente ans après, « I’m just another dancing partner ». Alors que la richesse et la beauté du Bel été de la Recherche du temps perdu, relus deux trois fois, ne me redonnent jamais ma vie. »

renato dit: à

« vu l’odeur de la cours de Versailles »

Avec un large usage de parfum l’odeur se corrige, c’est à la saveur que je pensais — c’est vrai que Descartes, selon Beckett, aimait que l’omelette faite avec des œufs presque purris, mais disons que ce n’est pas au goût d’aujourd’hui, et on peut dire de même pour les spécialistes sportives sous-citées.

Bon, une distraction japonaise :

https://pin.it/5f35mjhp27ufih

renato dit: à

Puons  » aimait que l’omelette > aimait l’omelette

renato dit: à

Maudit souffleur !

Puons » aimait que l’omelette > aimait l’omelette

Oups ! aimait que l’omelette > aimait l’omelette

Maintenant j’aimerais découvrir comment il a corrigé Oups avec Puons et ! avec « 

jazzi dit: à

« Vous imaginez la fellation et le cunnilingus avant cette innovation ? »

I’m choking, Renato !

P. comme Paris dit: à

Il est vrai que le faisandé n’est plus au goût d’aujourd’hui.
Nous vivons dans un monde insipide pour les sens.

renato dit: à

Il y a faisandé et faisandé, la bécasse ça va.

Jean Langoncet dit: à

@Bérénice

Souvent sciante sans en avoir l’air, vous n’êtes certainement pas une vieille branche du blog (mon choix est fait et il ne figure pas dans la liste)

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