
François Truffaut en toutes lettres
Après les écrivains, les cinéastes. Ce qui ne signifie pas : après la littérature, le cinéma tant les deux pôles de la vie de François Truffaut ne cessèrent de s’entremêler. Sa Correspondance avec des cinéastes 1954-1984 (524 pages, 25 euros, Gallimard) qui parait ces jours-ci en témoigne trois ans après le volume de sa Correspondance avec des écrivains 1948-1984. Il est vrai que Truffaut demeurera toute sa vie un cinéaste des plus littéraires. Il a toujours dit avoir été non un écrivain raté mais un libraire raté. Évoquant sa fascination pour Citizen Kane, le film qui a changé sinon engagé et gouverné sa vie, il dira même un jour que « c’est un film proche et amical, comme un roman, curieusement ». Dans sa préface, Bernard Bastide, le méticuleux éditeur de ce recueil de lettres et du précédent, fait remarquer que Truffaut est aussi déférent et respectueux avec les écrivains qu’il ne l’est pas ou peu avec les cinéastes (à quelques exceptions près). Que de projets, de films avortés ! Nul autre que le cinéma compte autant d’abandon. L’argent, à coup sûr, mais aussi les calendriers qui ne coïncident pas, les incompatibilités d’humeur etc L’épistolier avait une belle plume, et pas seulement pour exécuter, le sens des formules heureuses telles que « faire flèche de tous plans » (à propos du Bonaparte et la Révolution d’Abel Gance en triple écran) On lui prête beaucoup de pouvoir dans le Milieu, on le croit président de l’Avance sur recettes, du CNC, de la Société des réalisateurs, de tel jury ou de telle commission. Comme s’il pouvait faire et défaire le destin des films alors que depuis 1962, il ne siège plus nulle part, ainsi qu’il l‘assure à Claude Autant-Lara, pas vraiment un ami celui-là, persuadé qu’a fait campagne pour le projet de son Lucien Leuwen échoue mais sa […]
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