de Pierre Assouline

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Inclassable et paradoxal, Vladimir Jankélévitch

Inclassable et paradoxal, Vladimir Jankélévitch

Comment une pensée radicale peut-elle se déployer chez un intellectuel sans qu’il renonce à la nuance et à la complexité ? Vladimir Jankélévitch (1903-1985) a réussi cet exploit. Un cas d’école que ce grand philosophe qui parvint dans le même temps à demeurer actuel sans jamais cesser d’être inactuel. Intitulé « Vladimir Jankélévitch, penser la vie », un documentaire de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler rend justice tant à sa vie qu’à son œuvre, qui est diffusé ce lundi à 20.30 sur LCP (puis en replay) à l’occasion des 40 ans de sa disparition, diffusion suivie d’un débat.

Titulaire de la chaire de philosophie morale à la Sorbonne de 1952 à 1979, cet esprit gouverné par l’urgence d’écrire, d’une langue toujours fine et précise qu’il s’agisse de ses thèmes de prédilection (la mort, le mensonge, la mauvaise conscience, l’irréversible, l’ineffable, la nostalgie, le Mal, l’ironie , le pur, l’impur…) ou de la musique, il a tenu tout au long du siècle une place singulière dans le débat intellectuel et, partant, dans l’histoire des idées. Il tenait que sans la philosophie, le monde serait une statue sans âme. Par sa capacité à être pleinement de son temps tout en mettant l’époque à distance, il n’a jamais cessé de se situer en marge et dans les à-côtés quitte à se retrouver en porte-à-faux avec son temps. Question de personnalité, de caractère, de tempérament : indépendant, libre, pourfendeur des tendances dominantes dans l’université (marxisme, existentialisme, structuralisme), il tint dur comme fer que la clef de la morale est dans l’action et non dans le discours.Toutes choses que l’on retrouve dans »Un été avec Vladimir Jankélévicth », podcast confié à la philosophe Cynthia Fleury.

Une forte morale de l’action l’a gouverné tout au long de sa vie. On n’est pas philosophe lorsqu’on se répand en conférences au cours desquelles « on s’engage à s’engager ». Suivez le regard de cet antisartrien absolu. D’où une certaine solitude dans son milieu. Il n’en demeura pas moins un contemporain par ses actes. La guerre et la Résistance, bien sûr, puis sa signature au bas d’innombrables pétitions, et surtout la parution retentissante de son article « L’Imprescriptible » dans Le Monde au début de 1965, quelques jours après l’adoption d’une loi « tendant à constater l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité par leur nature », aussi éternelle qu’un numéro tatoué sur l’avant-bras. A ses yeux, les crimes contre l’humanité entrainant une rupture de civilisation, le pardon est mort dans les camps de la mort. Mais lorsqu’il prit la parole en uniforme FFI au moment de la libération de Toulouse, lors d’un discours enflammé sur la place de Capitole, il traita les Allemands de … « polissons » !

Après 1945, il fit le choix de ne plus jamais parler allemand, d’exclure toute partition d’un compositeur allemand de sa riche musicothèque à commencer par celles de Wagner « le teuton par excellence », de ne plus lire d’œuvres d’écrivains, de poètes, de philosophes allemands alors qu’avant-guerre, cette culture-là irriguait sa pensée (il avait même consacré sa thèse à « L’Odyssée de la conscience chez Schelling » !). Il responsabilisait tout le peuple allemand et tenait leur culpabilité collective comme inexpiable. En 1983 encore, il disait encore l’Allemagne « pétrie de nazisme ». Ni oubli, ni pardon, ni prescription. De l’après-guerre à sa mort, il réserva son clavier quotidien à Fauré, Ravel, Satie, Debussy… Lui qui avait appris le piano dans une famille musicienne « par imprégnation », lorsqu’il en jouait, c’est-à-dire tous les jours, il disait respirer dans un état dans un complet état d’innocence. La musique comme remède à l’ennui. Il aurait goûté la lecture de l’enquête de Caroline Piketty retraçant dans Harmonies volées (250 pages, 19,90 euros, l’Archipel) le destin des 8000 pianos spoliés par l’occupant, dont le sien (ici un extrait).

Le documentaire qui lui est consacré recèle tant d’archives d’époque sur l’impact de son œuvre et la réception de sa parole par les étudiants qu’on le croirait réalisé dans les années 60 n’eussent été de savoureux extraits d’un mémorable numéro d’ « Apostrophes » en 1980 qui le révéla au grand public à la faveur d’un je-ne-sais-quoi et d’un presque-rien, et des témoignages des philosophes Cynthia Fleury et Sophie Nordmann, de l’historien Pascal Ory, du compositeur Karol Beffa, du pianiste André Manoukian, de sa biographe et amie Françoise Schwab, sans oublier, le plus inattendu, Wiard Raveling, un enseignant allemand qui avait réussi par ses lettres à creuser une faille dans son mur du refus.

Malicieux, inclassable, paradoxal, mèche rebelle et timbre de fausset, cultivant sa passion de la légèreté, de l’équivoque, du paradoxe sans que ce ne soit jamais gratuit, causeur d’un humour infatigable, orateur d’un charisme sans égal parmi les professeurs, il éblouissait. Toujours aussi absolutiste et intransigeant, le grand âge le fit (un peu) économe de ses colères. Toujours à gauche, jamais marxiste, cosmopolite à coup sûr mais certainement pas européen tant l’esprit, le sentiment, l’homme européens lui paraissaient être des notions absurdes, il admirait chez les historiens leur culte des faits, se réjouissant chaque fois que l’expérience historique et l’exercice philosophique s’interpénétraient. A la fin de sa vie, il demeurait fidèle à un conseil que lui avait prodigué son maitre Bergson avec qui il noua des liens d’amitié entre les deux guerres :

« N’écoutez pas ce qu’ils disent, regardez ce qu’ils font ».

 

(« Vladimir Jankélévitch à la Sorbonne , 1970 » photo Mali : idem 1932, photo D.R. ; idem 1976, photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Musique, Philosophie.

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commentaires

1 489 Réponses pour Inclassable et paradoxal, Vladimir Jankélévitch

D. dit: 10 juin 2025 à 20h30

La « pleine lune des fraises » est un nom traditionnel donné à la pleine lune de juin. Elle ne doit pas son nom à sa couleur, mais plutôt à une période de l’année importante dans certaines cultures.

Origine du nom

Le nom vient des tribus amérindiennes, notamment les Algonquins, qui utilisaient les phases de la lune pour marquer le temps. En juin, la pleine lune coïncidait avec la période de récolte des fraises sauvages en Amérique du Nord. D’où le nom de « Strawberry Moon » (pleine lune des fraises).

Autres noms traditionnels

Selon les cultures, cette lune a aussi d’autres noms :

Lune rose (parfois confondue, mais c’est celle d’avril en réalité)

Lune des miels ou Lune des amoureux (car juin est un mois populaire pour les mariages)

Lune chaude (dans certaines cultures européennes)

La couleur

Contrairement à ce que le nom pourrait suggérer, la pleine lune des fraises n’est généralement pas rouge ou rose. Cependant, elle peut paraître plus dorée ou rougeâtre lorsqu’elle est basse à l’horizon, en raison de la diffusion de la lumière dans l’atmosphère.

Jazzi dit: 10 juin 2025 à 20h33

« l’Université de Coimbra »

plus vénérable et plus belle que celle d’Harry Potter !

renato dit: 10 juin 2025 à 21h16

Je ne vois pas comment on peut comparer la bibliothèque Joanina de Coimbra et la Bodléienne à Oxford.

Armand Constant dit: 10 juin 2025 à 21h54

Avarice n’est pas vice.
Les plus riches sont les plus radins et ils vivent longtemps.
Leur nature lésineuse et leur caractère harpagonesque leur évitent toute dépense superflue et inutile et sont donc heureux de n’avoir pas succombé à la tentation dépensière.
Les pauvres ne comprendront jamais cela.

rose dit: 10 juin 2025 à 21h58

Je dis que la peste soit de l’avarice et des avaricieux ! HARPAGON, dans Avare de Molière.

L’avarice est un des péchés capitaux.

J J-J dit: 10 juin 2025 à 22h23

« Face à cette incertitude, je me tais »…
(Pierre Nora @ Pierre Assouline – au final).

Armand Constant dit: 10 juin 2025 à 22h30

Il s’appelle Quentin B., le collégien qui a assassiné la surveillante.
C’est juste un fait divers donc.
Pascal Praud n’est pas content.
Rachid, Mustapha et Mohammed se marrent comme des dromadaires !

rose dit: 11 juin 2025 à 4h41

Et ils vivent longtemps.
Jean Luc Lagardère non. Une enzyme lui a mangé le cerveau.

rose dit: 11 juin 2025 à 5h00

Dormi, pas écrit la nuit.
De nouveau sommeil fragile.
Lundi de Pentecôte, à l’Ehpad Meissel à Marseille, journée extraordinaire.
Plusieurs fois la larme à l’œil, le bonheur mêlé au chagrin, comme mon
papa, sa dernière année de vie. Mis ma robe flamenco, et des talons très haut. Dans l’herbe, quel inconfort ! Remis tenue et chaussures confortables, après la sieste par terre, sur le carrelage.
Je dis à ma maman « tu es maigre ». Me
répond « non, je suis mince ».
Elle est maigre. Plus que la peau sur
les os. La taille fine.
Voilà, je vais parler à ce type. Il a
la stature d’un chef, sait gérer une
équipe et organiser une fête.
Il a commis antérieurement une erreur,
je lui dirai. Il a les capacités de ne pas.
Repas dans le jardin.
Il y avait tout ce qui est interdit.
Chips.
Pizza.
Granité.
Glace.
Barbe à papa.
Pom pom girls.
Orgue de barbarie.
Un grand ballon gonflable.
Des bébés, des enfants, des jeunes gens, des familles, les fidèles.
Quelques résidents envahis par la jeunesse. On ne les voyait plus.
Des bébés, encore des bébés.
De la pastèque.
Une femme enceinte, une avec le bébé au bras.
C’était la vie, et ce n’était plus un EHPAD.
Le soir, en rentrant, j’ai consulté mon tél. : lundi de Pentecôte, les gens travaillent sans être payés pour financer les gens âgés.
C’était plein pot cela.
Si c’était moi, je leur donnerais une prime correspondant à la moitié de leur salaire soit 600 euros de prime.
Ils étaient dévoués, efficaces, ont couru toute la journée.
Je déteste à 300% les EHPAD ; toutefois, cette journée de fête était une réussite.

renato dit: 11 juin 2025 à 5h56

Quel gaspillage ! Maintenant, il y a ces portiques. C’est comme jeter son argent par la fenêtre. Non seulement ils prennent du temps pour laisser passer un grand nombre d’élèves, mais on peut aussi trouver un couteau en céramique dans sa propre cuisine. Sans parler des agressions potentielles dans la rue ou dans les parcs publics… Mais… Si ça les apaise !

rose dit: 11 juin 2025 à 7h13

C comme les portiques de Ségolène en Bretagne.
Moi, j’ai noté que le président répète tout le temps « on ne me comprend pas ».
Ce que l’on comprend, c’est le prix des courses à Intermarché.

renato dit: 11 juin 2025 à 7h16

La sécurité est souvent évoquée, mais elle ne se limite pas à l’absence de violence dans les rues. C’est aussi le déploiement rapide des secours, comme une ambulance qui arrive en moins de 10 minutes en zone urbaine et en moins de 20 minutes en zone périurbaine. Il faut également prévoir un délai raisonnable pour les urgences, par exemple pour les blessures ou les maladies graves mettant en danger l’une des trois fonctions vitales les plus importantes (systèmes respiratoire, cardiovasculaire et nerveux), un délai de 60 minutes est excessif. Il est vrai que rien n’est permanent, mais pourquoi ne pas rendre l’impermanence moins pénible, où et quand nous le pouvons ?

renato dit: 11 juin 2025 à 7h42

Il est vrai que les portiques SR étaient superflues car le péage peut être payé automatiquement à l’aide d’installations de type On Board Unit gérées par un agent national ou international, via Internet ou au moyen de la carte DKV au relatif terminal.

Phil dit: 11 juin 2025 à 8h09

Dear Renato, keine Sorgen, les Chinois vont s’occuper de la rééducation de cette belle jeunesse, après le rachat des entreprises où « bossent » leurs parents. Tic-toc tic-tak, l’heure approche.
Jankelevitch a t il résister jusqu’au bout ? Plus une seule de ces gutturales allemandes si bénéfiquent aux gosiers coincés ?

D. dit: 11 juin 2025 à 8h27

Non, on ne doit pas écrire « Il a résister ».
La forme correcte est :

> Il a résisté

Explication :

Le verbe résister est conjugué ici au passé composé, temps formé de l’auxiliaire « avoir » au présent suivi du participe passé du verbe.

Infinitif : résister

Participe passé : résisté

Passé composé : il a résisté

Astuce :

Si vous pouvez remplacer par un verbe du 3e groupe comme prendre, vous entendez l’erreur :

> ❌ Il a prendre →
✅ Il a pris

De même :

> ❌ Il a résister →
✅ Il a résisté

Phil, souhaitez-vous d’autres exemples ou une explication plus détaillée sur les temps composés ?

puck dit: 11 juin 2025 à 8h51

Macron pique des organes sexuels en Afrique pour se faire greffer un zizi d’africain parce qu’il a un petit zizi ?

ma foi, c’est possible.
en fait c’est le truc avec Macron : avec lui tout est possible, même déclarer la guerre à la Russie.

et alii dit: 11 juin 2025 à 8h59

PUCK,zavez pas lu l’article!faites gaffe à votre zizi de mannekempitre

closer dit: 11 juin 2025 à 9h10

On a beau dire qu’il n’a sans doute rien à se reprocher légalement, ça fait tout drôle de voir ce monsieur prendre sa carte du PS au début des années 90. Au fait Mitterrand n’était-il pas au pouvoir à ce moment là?

« Éric Lombard. Le ministre de l’Économie et des finances, relativement inconnu du grand public avant son arrivée à Bercy, fait sans doute partie des plus dotés en termes de patrimoine au sein de l’exécutif.

Il détient notamment une maison de 240 mètres carrés en plein Paris, achetée 6,1 millions d’euros en 2019 mais dont la valeur vénale est aujourd’hui seulement de 6 millions d’euros, en dépit de 400 000 euros de travaux. Éric Lombard affiche également dans sa déclaration détenir pour 50 % d’une maison de 410 m2 en Bretagne achetée 1,8 million d’euros et 50 % d’un autre appartement de 180 m2 à Paris, dont il a hérité. Sa valeur : 1,4 million d’euros.

Un voilier et une collection d’œuvre d’art
Le ministre possède également un voilier (140 000 euros), un piano à queue (45 000 euros) et une collection d’objets d’art évaluée à plus de 600 000 euros. Laquelle s’explique peut-être aussi en raison de la profession de son épouse : artiste plasticienne. Enfin Éric Lombard détient également à presque 100 % une société de conseil qui a versé 6 millions d’euros de dividendes aux associés en 2024. » Huffpost

et alii dit: 11 juin 2025 à 9h11

un pénis en bois!
Les autorités bavaroises font face à un mystère des plus surprenants : qui a dérobé le pénis en bois du mont Grünten ? Cette statue de phallus en érection était apparue il y a quelques années, de manière inexpliquée là aussi. Elle était devenue une attraction locale pour les randonneur·se·s et a même été référencée comme monument culturel par Google Maps. Et, personne n’ayant déclaré être à l’origine de cette œuvre, les locaux·les ont alors décidé de la baptiser tout simplement Pénis en bois.
https://www.konbini.com/arts/sculpture-penis-emasculee-allemagne/

et alii dit: 11 juin 2025 à 9h13

on n’aura plus rien à se mettre pour la, jpurnée des fiertés péniennes

et alii dit: 11 juin 2025 à 9h19

rituel
les festivités de la journée commencent par une très sérieuse cérémonie shintoïste, l’attraction principale est la procession de l’après-midi au cours de laquelle 3 mikoshi transportant des phallus de taille gigantesques sont transportés dans des rues bondées.

D. dit: 11 juin 2025 à 9h36

Évangile de NS Jésus-Christ selon Saint Matthieu 5,17-19

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes :
je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis :
Avant que le ciel et la terre disparaissent,
pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi
jusqu’à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera
un seul de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire ainsi,
sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui les observera et les enseignera,
celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

Bolibongo dit: 11 juin 2025 à 9h43

en raison de la profession de son épouse : artiste plasticienne.

Quel est son nom?
Merci!

FL dit: 11 juin 2025 à 10h16

D’après le journal « Marianne », Michel Houellebecq a des chevilles « lactescentes ». Il a donc dit ses vers récemment devant un public israélien. Avec des intermèdes de musique. « Marianne » ne nous dit pas quels poèmes ont été dits. Les journalistes ne disent jamais ce qui est intéressant. J’en suis réduit à prendre un poème au hasard pour donner une idée de ce qu’a été la soirée.

« C’est la face B de l’existence,
Sans plaisir et sans vraie souffrance
Autre que celles dues à l’usure,
Toute vie est une sépulture
Tout futur est nécrologique
Il n’y a que le passé qui blesse,
Le temps du rêve et de l’ivresse,
La vie n’a rien d’énigmatique. »

FL dit: 11 juin 2025 à 10h18

Il y a aussi celui-là plus badin, plus sémillant, plus propre à réjouir des coeurs meurtris.

« Mémoires d’une bite»:

« J’ai connu bien des aventures,
Des préservatifs usagés
J’ai même visité la nature,
Et je l’ai trouvée mal rangée.
J’ai traversé le Pentothal,
J’ai bu des Tequila Sunrise
Ma vie est un échec total,
I know the moonlight paradise. »

D. dit: 11 juin 2025 à 10h23

Interdire l’achat de couteaux…
Interdire les réseaux sociaux…

Et proposer un autre horizon, promettre, captiver, faire adhérer, confier à.

Ce serait pourtant beaucoup plus présidentiel. Mais l’impuissance est là. Et elle est logique, imanente, évidente. Tel était notre projet : hurler derrière un pupitre.

D. dit: 11 juin 2025 à 10h28

Qu’aura fait de bien Macron ?
On cherche, on s’affole. Euh.
Le chargeur USB universel.

D. dit: 11 juin 2025 à 10h34

Franchement j’exhorte les ministres à démissionner, à jeter l’éponge, le torchon, tout. Il en va de leur postérité et peut-être de leur honneur.
Qu’on tire un trait. Seuls quelques officiers généraux, gens droits, pragmatiques, quoique supérieurement intelligents, ont compris et s’en tiennent très éloignés. Ils ont des principes. Ceux de la Nation.

puck dit: 11 juin 2025 à 11h41

« une maison de 240 mètres carrés en plein Paris, achetée 6,1 millions d’euros en 2019 »

le truc important qu’il faut dire c’est qu’il ne l’a pas payée avec de l’argent qu’il a gagné.
ce type est un héritier.
il a fait HEC et ensuite il est devenu gestionnaire de patrimoine (surtout du sien).
ensuite il a travaillé pour des banques.

il est la preuve que la France est devenu une oligarchie gouvernée par un petit nombre de personnes pour servir leurs propres intérêts.

Macron a été mis au pouvoir par des oligarques : cf la rapidité pour éliminer son opposant Fillon et le matraquage médiatique pour dire que c’est un type génial qui va gérer la France comme une start-up.

en 2016 la France est entrée dans une ère post politique, post démocratique etc…

suffit de regarder la chute du nombre d’énarques aux manettes.

quant à son épouse artiste cela montre le lien entre art et pouvoir oligarchique, c’est limite un retour aux Medicis.

closer dit: 11 juin 2025 à 12h19

Quels « conseils » peuvent bien se vendre des millions d’euros?
C’est un mystère.
« Ils » ont tous des sociétés de conseil.
Moi je donne d’excellents conseils de vie à Monsieur Charoulet par exemple. Il ne lui viendrait pas à l’idée de me verser ne serait-ce que cent euros!

renato dit: 11 juin 2025 à 12h22

L’aspect « cinématographique » est insignifiant. De plus, la comparaison est dénuée de sens, car la Joanina date du XVIIIe siècle, tandis que la Bodléienne a été créée au XVII (1602) pour regrouper des collections plus anciennes.

MC dit: 11 juin 2025 à 12h25

Renato, Tout à fait d’accord! La Bodleienne – et la librairie qui l’entoure, c’est tout de même autre chose. De plus il n’y a pas les démolitions de Salazar…. MC

Armand Constant dit: 11 juin 2025 à 12h30

Le peuple aboie, Macron louvoie et la caravane France, le calice jusqu’à la lie, boira !

puck dit: 11 juin 2025 à 12h50

« Quels « conseils » peuvent bien se vendre des millions d’euros? »

bonne question.

la réponse est donnée par les repentis de la mafia italienne.
quand les mecs ont compris comme fonctionnaient le système comptable néo libéral ils ont envoyer des recruteurs pour recruter non pas des tueurs, mais les majors des promos des grandes écoles d’ingénieur exactement ce que font les grandes sociétés américaines de conseil (big four, McKinsey etc..)

il y a un film avec Ben Affleck (Mr Wolff) où il joue le rôle d’un asperger surdoué avec les chiffres, ce « super comptable » gagne des centaines de millions en conseillant les cartels de la drogue, avec tout cet argent il fait quoi ? il achète des tableaux…

à noter tous ces majors des grandes écoles participaient autrefois à la grandeur de l’industrie français, mais comme on n’a plus d’industrie et que ces gamins veulent se faire du pognon forcément.

cet utilisation de l’enseignement national pour servir l’intérêt non pas de la France mais de son oligarchie c’est exactement comme l’utilisation des médias.

le pouvoir de l’oligarchie se construit sur ces bases : médias, éducation nationale etc…

en fait c’est le même fonctionnement que les sangsues.

puck dit: 11 juin 2025 à 12h59

aux US ils ont le même problème parce que leur oligarchie est liée aux néoconservateurs.

ils forment un pouvoir qui outrepasse le pouvoir présidentiel.

c’est moins visible avec un président comme Biden parce qu’il appartient à ce groupe par contre ça devient visible avec Trump.

les américains appellent ça le deep state, ou le « rogue » state (état voyou) qui possèdent son propre renseignement et sa propre armée privée.

on retrouve exactement la même chose en France.

quand les français prendront conscience que cette oligarchie représente le pire de leurs ennemis, à savoir un ennemi intérieur, à partir de là, de cette prise de conscience les choses pourront peut-être changer.

peut-être parce que comme on le voit aux US Trump a du mal à se débarrasser de ces sangsues et de leurs nuisances.

le problème est qu’ils essaiment : le chancelier allemand actuel est l’ancien dirigeant Europe de Blackrock…

les mecs on les vire par la porte ils reviennent par la fenêtre…

puck dit: 11 juin 2025 à 13h04

nb : dernier commentaire est d’inspiration « conspirationniste »… »

puck dit: 11 juin 2025 à 13h06

info exacte :

« l’ancienne secrétaire d’État Katrin Suder, une ex-senior partner de McKinsey dont elle fut consultante de 2000 à 2014 en dirigeant le bureau berlinois de la firme. Nommée par Ursula von der Leyen, Katrin Suder se voit confier en 2014 le chantier de la modernisation de l’armement de l’armée allemande. En quatre années à ces fonctions, elle augmente significativement le nombre de contrats attribués à des consultants externes, notamment à Accenture et McKinsey.

Au point de s’attirer les foudres de la Cour des comptes allemande. Cette dernière, en août 2018, pointait le montant très important que le ministère de la Défense allemand avait alloué à des dépenses de conseil. Ainsi, la Cour estimait que 100 millions d’euros en 2015, puis 150 millions d’euros en 2016 avaient été dépensés en frais de contrats de conseil, alors que des sommes bien inférieures avaient été publiquement déclarées.

A fortiori, les conditions nébuleuses de contractualisation avec chacun des cabinets de conseil étaient également tancées par la Cour des comptes.

En février 2019, les parlementaires allemands se saisissent à leur tour du sujet et créent une commission d’enquête consacrée à « L’affaire des consultants ». Le managing director du secteur de la défense chez Accenture en Allemagne, Timo Noetzel, un ancien collègue de Katrin Suder chez McKinsey et un ami personnel, a par exemple été entendu fin juin par cette commission d’enquête. Il a répondu par la négative aux interrogations sur de potentiels favoritismes dans l’attribution de contrats par le ministère à Accenture.

Enfin, selon d’autres informations de la presse allemande de novembre, la filiale à 100 % du ministère des Armées, BWI, a signé un contrat-cadre de 390 millions d’euros pour recourir aux services de consultants externes sans que soit respectée la procédure interne normale d’approbation de pareils contrats. »

Bill Evola dit: 11 juin 2025 à 13h22

*Interdire l’achat de couteaux…
Interdire les réseaux sociaux…

Obligation de lire la RDL de A jusqu’à Z, et vous verrez qu’ils seront devenus des clones de et alii et Puck.
Des légumes à lire!

Bill Evola dit: 11 juin 2025 à 13h25

La science politique improvisée pour les nuls
et
philomag en liens ramasse gueule.

puck dit: 11 juin 2025 à 15h55

@3Des légumes à lire!3

hého t’as quoi contre les légumes ? t’es raciste ?

en t’en prenant aux légumes tu t’en prends à mon pote D. !
qui lui aime les légumes comme des frères.
d’ailleurs c’est ses seuls amis.
pas vrai D. ?

D. dit: 11 juin 2025 à 16h25

Elle aime bien les bretzels et la pizza, aussi. Sacré numéro, la Renée.
Toujours perchée tout en haut à toiser les autres. Et jamais un coup d’aile ou un caquètement de trop. Tout est mesuré.

Soleil vert dit: 11 juin 2025 à 16h40

Endive de distraction j’ai trouvé un roman où on parle de moteur à gravitation. Le tout c’est de trouver le bon graviton.

Chaloux dit: 11 juin 2025 à 19h20

Les deux salles sont pleines à craquer. On aura donc découpé cette insolente volaille.
Lorsque j’habitais le VIe, je croisais parfois ce type, sapé comme un prince, et tellement imbu de son immense personne qu’on avait l’impression qu’il se regardait marcher. Je me souviens d’un jour où le bus dans lequel je me trouvais étant bloqué, j’ai eu tout le temps de le contempler dans sa colossale horreur. Réaction immédiate, « je ne voterai jamais pour un si lugubre, pour un si brutal Narcisse». Il existe pourtant une variété de buses pour s’imaginer qu’il apporterait la justice. Les pauvres gens.

renato dit: 11 juin 2025 à 19h25

Il y a des hommes qui, après avoir voyagé à travers le monde, finissent par trouver la vraie vie dans le café de leur village : et ce ne sont pas toujours de mauvais voyageurs.
Aldo Palazzeschi

Chaloux dit: 11 juin 2025 à 19h48

@Pablo. Le Baudelaire d’Eugène Crépet est délectable, surtout dans cette version des années 20, si pleine de notes apparemment ajoutées par son fils Jacques, qu’on a l’impression de lire deux livres à la fois. Eugène Crépet a connu le poète et c’est d’un certain prix. Le portrait de Jeanne Duval, par exemple, est bien éloigné de celui des féministes d’aujourd’hui, qui s’emploient à en faire une sainte ou une martyre, qu’elle n’était pas. Un livre discrètement jubilatoire, d’une extrême finesse et d’un humour presque indécelable mais bien présent.

Jazzi dit: 11 juin 2025 à 19h55

Ce soir sur Arte

Trio gagnant

« Le Bleu du Caftan » de Maryam Touzani, avec Lubna Azabal, Saleh Bakri et Ayoub Missioui.

La cinéaste marocaine Maryam Touzani a le chic pour aborder frontalement, mais tout en tendresse et douceur, les sujets de société à connotation religieuse les plus épineux.
Ainsi son précédent film, « Adam » (2020), évoquait-il la condition des filles-mères, toujours bannies dans le Maroc contemporain.
Ici, elle s’attaque, bien dans sa manière à elle, au tabou de l’homosexualité masculine.
Halim (Saleh Bakri) est marié depuis plus de vingt ans à Mina (Lubna Azabal), avec qui il gère un magasin traditionnel de caftans dans la médina de Salé.
Un couple uni et aimant, malgré l’homosexualité cachée du mari : un secret que partage avec lui sa femme.
Bel homme d’aspect viril et doux et aux yeux bleus, celui-ci partage de son côté avec celle-ci – une belle femme de caractère, non dépourvue d’humour, qui adore manger des mandarines -, le secret de sa maladie : un cancer du sein contre lequel elle lutte avec détermination.
Pour l’heure, Halim, qui est un « maalem » (artisan doté d’un grand savoir faire), est à la recherche d’un assistant pour l’aider dans son travail et à qui transmettre son art de la confection des caftans.
D’où l’entrée en scène de Youssef (Ayoub Missioui) et la transformation du couple en trio.
Trois personnages, incarnés par trois comédiens d’une grande justesse et sensibilité, pour cette superbe histoire de transmission, dans tous les sens du terme.
Un scénario efficace, où chaque scène nous apporte progressivement les informations nécessaires pour comprendre les attitudes et réactions de nos protagonistes se débattant dans une société reposant essentiellement sur le non-dit.
Des plans serrés au plus près des visages et des corps, ainsi que sur les paysages et les objets, beaux comme des détails des tableaux orientalistes de jadis !
Le tout aboutissant à une belle romance d’une cinéaste confirmée, sur le Maroc d’aujourd’hui.
https://www.lelezarddeparis.fr/my-post7a0fed38


Christiane dit: 11 juin 2025 à 21h31

Très très beau film, Jazzi. Je l’ai regardé deux fois. Comme on a de la chance de pouvoir habiller nos morts dans des vêtements qu’ils ont aimés…

Christiane dit: 12 juin 2025 à 8h57

Dans le film, s’entend car dans la vie nous avions choisi pour elle des habits doux qu’elle aimait pour ce grand voyage. Des habits neufs pour elle n’aurait pas convenu ni un suaire. Juste un peu de sa vie d’avant, de son bonheur d’avant…

Christiane dit: 12 juin 2025 à 9h01

Un leurre certainement mais ce fut important pour cette dernières fois où nous l’avons contemplée, sereine, mystérieuse. Nous savions et nous ne savions pas qu’elle n’était plus là… Personne ne sait et surtout pas D. Avec ses mots de pacotille face à ce si indéchiffrable mystère, la mort. Même Jankélévitch a fermer ses mots pour laisser l’indicible agir dans le non-dit.

FL dit: 12 juin 2025 à 13h30

Je ne sais pas où ça en est de cette affaire de film pornographique tourné par Houellebecq.

Ses avocats ont réussi à trouver un terrain d’entente avec le réalisateur ?

FL dit: 12 juin 2025 à 13h33

« Comme on a de la chance de pouvoir habiller nos morts dans des vêtements qu’ils ont aimés… »

C’est tellement juste ce que vous dites là. Yann Andréa avait fait enterrer Marguerite Yourcenar dans le manteau qu’elle s’était fait pour son prix Goncourt.

Ils avaient été choisir les coupons ensemble. Trois coupons. Un tissu très onéreux. Lindon était vert.

FL dit: 12 juin 2025 à 13h40

« J’ai commencé à écrire L’Amant parce que Yann est revenu aux hommes. » Elles sont à peine assises, dans la chambre-bureau de l’écrivaine, que Marguerite Duras lance cet aveu à une journaliste qu’elle voit pour la première fois. Marianne Alphant, de Libération, venue l’interroger sur ce roman qui vient de paraître, en 1984, reste sans voix. A ce moment précis, Yann Andréa entre dans la pièce, s’asperge d’un parfum de Marguerite posé sur la cheminée, puis énonce sans un bonjour ni un regard : « Bon, je sors. »

Fascinant non ?

Bon il fallait quand même qu’il trouve son équilibre. Elle l’aurait dévoré sinon. Ses amants lui ont permis de tenir.

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