de Pierre Assouline

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La République des livres
Les murs parlent, prêtez l’oreille

Les murs parlent, prêtez l’oreille

Décidément, le génie des lieux me poursuit. A croire que c’est la saison des maisons, non pas hantées mais habitées dans l’acception spirituelle du terme, et que certains écrivains n’ont pas leur pareil pour faire parler les murs. Après la Villa Taylor de Marrakech et la Villa Kérylos de Beaulieu-sur-mer, voici La Maison andalouse (Al-Bayt-al-andalusi, traduit de l’arabe (Algérie) par Marcel Bois en collaboration avec l’auteur, 450 pages, 23,80 euros, Sindbad/Actes sud). Moins connue, elle n’en est pas moins attachante.

C’est une bâtisse d’Alger menacée par des promoteurs immobiliers qui veulent ériger une tour en lieu et place. Le dernier descendant de son inventeur se bat pour la maintenir envie. Peu importe qu’elle soit réelle ou imaginaire puisqu’elle permet avant tout à l’auteur Waciny Laredj (né à Tlemcen en 1954) de raconter des histoires à travers l’Histoire jusqu’à en devenir, elle-même, le personnage principal de cet écheveau de récits, d’aventures qui s’étalent sur cinq siècles, où des trafiquants de drogue du crû succèdent à des corsaires turcs et à l’administration coloniale française. Cette maison, ruine romaine et demeure andalouse, est riche et pleine de celles et ceux qui y ont vécu et qui ne sont plus là, Soltana Palacios la marrane, première dame de cette demeure, Lalla Nafissa, Ziryab… Elle a été le séjour de l’Empereur et le cabaret Beau Rivage.

On s’en doute, la casa est une métaphore de l’Algérie et, avance l’éditeur, probablement du monde arabe non sans préciser qu’il est ravagé par « le despotisme politique, le capitalisme sauvage et le fanatisme religieux ». Ca y est bien, mais affleurant ça et là, sans esprit de démonstration. N’allez pas croire qu’il s’agit d’un roman à thèse, d’un prétexte à idéologiser, du masque d’une dénonciation en règle. Il s’agit bien et avant tout d’une entreprise littéraire, où l’écriture prime de bout en bout, jusqu’à donner à certaines évocations des accents poétiques de toute beauté.

L’une des narratrices de cette épopée polyphonique nous entraine dans son enquête en bibliothèque et dans les archives, puis sur les lieux même, sans jamais se prendre pour une historienne. Juste pour raconter la maison avec ses histoires. Dans un récit très architecturé, Galileo, alias Sid Ahmed ben Khalil, dont on dit qu’il avait rencontré l’homme roux, Cervantès, est le personnage qui s’impose parmi une noria d’ancêtres surgis du cimetière marin de Miramar. Federico de Lucia, architecte espagnol d’origine morisque, arguant qu’il s’agissait de la maison de ses ancêtres, proposa de restaurer la maison à partir de ses anciens plans ; l’ambassade d’Espagne proposa le projet à sa tutelle madrilène qui l’accepta et diligenta une commission ; en vain, l’Algérie ne voulant pas donner l’impression que l’Espagne lui faisait l’aumône.

On y lit le « Coran mauresque » écrit en aljamiado, langue romane parlée autrefois par les musulmans d’Al-Andalus mais rédigée en alphabet arabe. On n’y perçoit pas d’attachement à la langue espagnole fut-elle métissée, ni à l’Espagne, jadis conquise, envahie, occupée, vécue, même si on ne sent guère de nostalgie chez les descendants de moriscos, musulmans andalous convertis au catholicisme au moment de la Reconquista par les rois catholiques aux alentours de 1500 et expulsés un siècle plus tarden dehors de l’évocation des califats de Cordoue ou Grenade et des beautés de l’Alhambra; mais il demeure chez certains en Algérie et au Maroc comme une tendresse pour l’Andalousie, la conscience d’un héritage culturel transmis essentiellement par une oralité vivante et fertile, surtout en Oranie, et plus encore du côté de Ghazaouet, anciennement Nemours, la ville la plus rapprochée d’Alméria. On sent dans les pages les plus vibrantes que l’enfance de l’auteur, descendant d’El Rojo, a baigné dans une langue arabe truffée de canasta, camisa, escuela, genté, al bogado…..

Rares sont les romans qui font entendre une musique qui s’accorde aussi pleinement à la musique jouée dans ses pages, la bande originale du livre que l’auteur réussit à faire passer dénuée de tout exotisme, pleine des échos des chanteuses Eliane Sarfati alias Line Monty, Fettoum de Blida, Soltana Daoud alias Reinette l’oranaise, Cheikha Zahia…

On n’accorde généralement guère d’importance aux lieux de l’écriture tels qu’ils sont révélés à la toute fin d’un livre. En quoi on a tort car ils sont plus éloquents que bien des quatrième de couverture. Celle-ci indique : Paris, Alger, Madrid, Alcala de Henares, et tout est dit.

(« Patio Gaditano » illustration de Juan Manuel Álvarez Cebrián)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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1 111 Réponses pour Les murs parlent, prêtez l’oreille

Poulidor R..... dit: à

Le vélo électrique est au vélo classique ce que la fanfare de Bezons est au Philharmonique de Berlin, ce que Madonna est à Elizabeth Schwartzkopf, ce que Macron est à de Gaulle, ce que NKM est à BB, ce que BHL est à Platon ….

Delaporte dit: à

« La haine est un trou sans fin, Delaporte… »

Ce n’est pas de la haine, Jacuzzi, c’est la guerre du goût. Il y a beaucoup de choses que j’aime, mais je suis prompt à dire non quand ça ne va pas. D’ailleurs, vous pouvez juger vous-même, si vous avez du goût (et vous en avez !), j’ai retranscrit les 3 aphorismes d’aujourd’hui que Pautrel a inscrit sur son blog et qui sont ratés, lamentables, nuls, tout ce que vous voudrez… vous en conviendrez ?

Delaporte dit: à

La revue Transfuge demande à Pautrel ce que représente Sollers pour lui aujourd’hui. Réponse énamourée de Pautrel – tenez-vous bien :

« Une alliance de la poésie et de la philosophie, c’est-à-dire une pensée artistique vivante, et qui est la quintessence de la grande littérature : la pensée incarnée. Sollers, c’est d’abord une langue magnifique, très douce, très précise, un styliste inouï, un véritable poète. Tous ses textes, les romans comme les essais, recèlent une sonorité unique. Ce n’est pas seulement écrit, c’est comme sanctifié,… et patati et patata… »

N’en jetez plus !!!

Delaporte dit: à

Après ça, peut-il encore se regarder dans une glace ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…le mâle de la modération est fait,!…

…des têtes doivent tombées,…en premier, le gouvernement Macron,!…les autres à se resquiller en dévissements d’inquisitions radins,!…pour faire court,!…
…Ah,!Ah,!…suivent,!…les tartuffes,!..

Phil dit: à

Delaporte obsédé par « l’écrivain raté ». gros problème sickologique.

Delaporte dit: à

Jacuzzi, si un jour, dans la série, vous faites le goût du « raté », il faudra, en plus de Chevillard, mettre Pautrel. Vous me le promettez ?

Poulidor R..... dit: à

Jacuzzi, si vous avez besoin d’un troisième rateur après Chevillard et Pautrel, n’oubliez pas Delaporte !

JAZZI dit: à

« vous en conviendrez ? »

Non, j’aurais pu les signer, Delaporte.

JAZZI dit: à

Nous sommes tous des ratés, Delaporte. Tous réussis, ce serait invivable !

Widergänger dit: à

C’est une chose de ne pas avoir de goût ou d’affinité avec tel ou tel écrivain, c’en est une autre, fort différente, de manifester de manière obsessionnelle son dégoût. C’est un comportement qui relève à la fois de la bêtise et de l’hôpital psychiatrique. Surtout que vous prenez vos jugements pour seule vérité, des jugements très superficiels, qui ne cherchent même pas à penser quoi que ce soit, qui passent le plus souvent à côté, prenant pour argent comptant ce que vous êtes capable de comprendre du ton, de l’humour, des clins d’œil amusés et sans conséquence de l’auteur avec ses lecteurs. Vous n’êtes, tout compte fait, qu’un de ces pitres que vous passez votre temps à dénoncer. Tel Père, tel pitre !

Janssen J-J dit: à

Remontée de la pente de la nuit et du matin,

@21.18, pas sûr d’avoir bien saisi le message, du compliment ou de la pique. Un compliment acidulé alors ? j’aimerais assez.
@21.28 la PAF, c’est une sorte de police aux frontières : et on en connaît tous les agents sur ce blog
@21.45 Pourquoi s’en prendre ainsi à la moins naïve et la plus fraîche des aquatiques de ce blog ?
@22.06 Déjà signalé plusieurs fois en bas de page. Hélas, il pue le réactionnarisme à cent lieues, on a fini par s’en lasser, dieu sait pourtant qu’on l’a souvent pratiqué ce coureur des bois, même dans la neige en side-car ou sur des tuiles diverses et variées,
@0.18, les approxim de citations chez M. A. ont toujours confiné au génie, sublime, forcément sublim’inabl
@0.27, mais vous êtes toujours contre tout, bon sang ! Non… vous voyez de la résilience chez les V…. N’exagérons rien dans l’autre sens, quand même.
@8.05 Moi, j’ai surtout peur de la Cours sans l’EDH !
@9.22, Mais voyons donc, le bonheur dans le goût de la haine perpétuelle, ça existe aussi chez certains et certaines, hélas.

BJ à toussent.

D. dit: à

JAZZI dit: 16 juin 2017 à 10 h 42 min
Nous sommes tous des ratés, Delaporte. Tous réussis, ce serait invivable !

Parlez pour vous, Jacques. Je suis en ce qui me concerne un être parfaitement réussi et je le dis en toute objectivité et sans humilité affectée. J’admets toutefois qu’il soit difficile de me ressembler, la plupart du temps les gens ont en eux une Bonne part de raté.Mais ce n’est pas du tout mon cas.

Poulidor R..... dit: à

Il est amusant, le danois Janssen, avec ses fiches de lecture horodatées …. qui parlait de l’épitre du pitre ?
Il mérite de faire du vélo électrique, offert par le MEDEF !

JAZZI dit: à

C’est bien ce que je dis, entourés de D. et de ses avatars, se serait parfaitement invivable !

Poulidor R..... dit: à

Il en a sous la selle, les aisselles, les selles, ce Dédé ! Quel Delaporte des Dés ….

JAZZI dit: à

« le bonheur dans le goût de la haine perpétuelle, ça existe aussi chez certains et certaines »

Oui, JJJ, notamment chez les masochistes, qui aime à se faire du mal…

JAZZI dit: à

qui aiment…

bérénice dit: à

Jazzi, si on suit la logique de la phrase, possible d’en déduire une foule d’individus haineux d’autrui pas seulement d’eux-même, en poussant le genre sadique pourrait apparaître bien que ce trait relève d’un autre type de fonctionnement psychique mais qui additionné de haine donne des criminels dangereux et des crimes atroces.

Delaporte dit: à

Widergänger, à votre place je ne la ramènerai pas trop, parce qu’en fait de « pitre » vous en êtes un, et un superbe, avec vos « approximations de citation » quand vous jouez au pédant. Libre à vous d’aimer Chevillard, mais craignez que sa nullité ne déteigne encore plus fortement sur vous ! Vous ne vous trouvez pas assez crétin comme ça ?

Widergänger dit: à

Je ne joue pas du tout au pédant. Et je n’apprécie pas plus que ça Chevillard. Voilà pour votre gouverne, petit con !

Delaporte dit: à

« Je ne joue pas du tout au pédant. »

Pourtant vous n’êtes rien d’autre, surtout quand vous essayez de citer « approximativement » Wittgenstein.

Delaporte dit: à

Est-ce bien vous, Wgg, qui avez écrit, dans un moment d’égarement, la phrase suivante, digne du plus con des pédants :

« Faire des approximation de citation est la preuve au contraire manifeste que non seulement on a lu l’ouvrage en question mais qu’on l’a profondément médité. »

JAZZI dit: à

Les ravages de la TV !

« Au bac de philo 2017, des terminales S ont confondu Michel Foucault avec Jean-Pierre »

Janssen J-J dit: à

Normal pour des terminales S, ils ont tendance à se mélanger les « fiches » du même nom. Et encore j’apprends qu’il y avait aussi parmi elles du père de Foucauld du désert, du Foucauld de la Roche à Liancourt, et même du Martial Foucaut du cevipof.

Janssen J-J dit: à

Pourquoi « dans un moment d’égarement » ?

Poulidor R..... dit: à

Haïr est un sentiment honorable. Toute ma vie, j’ai haï Anquetil J…..

Nicolas dit: à

Bonjour Bérénice,
vous me dites : »beaucoup de choses ne sont pas ou plus de notre ressort, nous sommes assez souvent dépossédés des frêles outils qui nous auraient permis d’avancer. » C’est sans doute très clair pour vous mais cela reste un idée d’ordre général pour moi. Pourquoi pas? Mais pour vous répondre il faudrait que je sache de quelles choses on parle, de quels outils et qui est ce nous?

Poulidor R..... dit: à

Janssen J-J dit: 16 juin 2017 à 12 h 39 min
« Normal pour des terminales S, ils ont tendance à se mélanger les « fiches » du même nom. »

Il en sait quoi, le blablateur, il confond sprint et endurance …

Janssen J-J dit: à

et pourquoi le poulidor il éprouve constamment le besoin de changer de pseudos chez passoul ?
C’est un deal qu’il a trouvé avec le robot ? Pauv’type, JC…., comme dirait MA (chin-blablag)!

Poulidor R..... dit: à

Lorsque tu rouleras à vélo sans les petites roues arrières littéraires, on reparlera de tes délires d’enclumé de maison de retraite, pauvre crétin de JJJ !

bérénice dit: à

13h19, ce serait très indiscret , le blog n’est pas franchement sos amitié ou ménie grégoire à l’écoute ou 60 millions de consommateurs ou d’amis, je ne peux guère en l’occurrence que tracer quelques généralités sur ma particularité ou mon individualité. Revenons donc à nos moutons .

Janssen J-J dit: à

Au bout de trois heures, le robot a finalement décidé de laisser passer toutes les crottes de JC, alias Poulidor, après avoir vérifié que c’était bin le même.
Eh bé, quelle diarrhée tout à coup ! Fallait que ça sorte et ça urgeait !
Tu verrais quand même pas l’JC crever d’cronstipation, s’est dit le robot, y’aurait même eu motif à non assistnace à personne en danger, sans compter que sa selle électrique du vélo à wgg enfoncée dans l’fion, ç’avait pas l’air bin efficace pour le soulager !
(on rigole, hein, pas méchant, tout doux, du calme).

Poulidor R..... dit: à

Nul….

Lacenaire dit: à

Prévenu le vrai Poulidor de l’usurpation de son nom par JC… attention, il est procédurier

bérénice dit: à

Nicolas, ou à nos hypocrites si vous n’en faites pas partie, ou nos menteurs si vous ne mentez jamais, à nos fous qui s’ignorent si vous êtes loin de ce compte; pour le reste je suis d’accord avec vous la culture ne peut pas sauver de tout , nous l’aurions enregistré y compris dans la tonalité des échanges ici qui rejoint l’esprit grégaire trop souvent et témoigne de quel avilissement elle ne nous exempte pas alors imaginez tout cela confronté à une réalité, la belle affaire. Je lisais un jour le blog de Juan Ascensio toujours très long et fut assez surprise d’y découvrir certains qualificatifs ayant pour but de circonscrire la personnalité de certains habitués de ce salon . C’est ainsi, la dorure confrontée à l’épreuve subit une corrosion et nous voilà vite transformés en ordures, j’ai remarqué aussi à de nombreuses reprises que la confession devrait servir au pardon, à l’exonération, pourquoi pas , après tout. En ce qui me concerne je ne me pardonne rien de que j’ai pu commettre de répréhensible ou condamnable selon une échelle de valeurs personnelle ( ce qui sûrement appartient également à tous ces membres zélés et équipés pour diffuser la bonne parole, chacun ayant une échelle différente) et bien que la pédagogie par l’erreur soit bénéfique – pas plus que je pardonne à u autre ce qui est de l’ordre de l’impardonnable .

olga dit: à

une vision de la lecture :11 juin 2017
Lire pour tuer le temps (Georges Hyvernaud)

« Lire aussi, c’est un assez bon moyen de tuer le temps. Il y a des types qui lisent toute la journée. Des livres qu’on se refile de l’un à l’autre, des bouquins graisseux et déchiquetés. Ça a servi à tout le monde. C’est rapiécé, rapetassé, effiloché. Plein de taches de doigts et de traits de crayon. De tristes bouquins où se sont traînés Dieu sait quels rêves obscènes. Tristes comme les rues, comme les murs. Comme tout ce qui a été frotté, usé, sali par tout le monde. Comme un corps de fille où tout le monde s’est vautré. On lit n’importe quoi. Des bouquins pour apprentis et pour femmes de ménage. Celui-là ou d’autres, qu’est-ce que ça peut faire ? On ne choisit pas plus ses livres que ses compagnons de latrines. On lit pour lire. Pour s’engourdir, se défaire et se perdre. Se vider de soi. S’abandonner au sortilège monotone des signes. À la puissance des signes qui cheminent, noir sur blanc, inépuisables foules naines parmi des plaines renaissantes, interminable petite pluie noire, battement des secondes dans le vide du temps. »

[Georges Hyvernaud, La peau et les os, 1949]

Nicolas dit: à

Ok, sauf que vous faites des généralités à longueur de commentaire …. d’où ma remarque quant au manque d’intérêt que j’y porte, je n’y peux rien! Faisons comme vous dites.

bérénice dit: à

Nicolas, désolée j’ai presque envie de m’autoriser à être pour une fois désagréable: allez vous faire voir ou moduler votre bande passante, j’ai pourtant le sentiment de défendre une position ou une vision assez claire même si sombre dune portion congrue de l’humanité cultivée en représentation sur ce blog. Après hier où je vous paraissais de mauvaise foi et je ne sais quoi encore, je vous abandonne à  » mes généralités » si vous voulez, je ne vous ennuierai pas plus longtemps et n’aurai pas ce coeur à vous contrarier.

bérénice dit: à

On ne choisit pas plus ses livres que ses compagnons de latrines.

on note tout de même une évolution dans l’architecture des sanitaires, on lit pour s’oublier, s’évader, se construire, s’instruire, vérifier nos positions et les dépasser avec le concours des auteurs, on lit pour affiner notre sensibilité, pour prendre conscience et découvrir des mondes qui ne sont pas les nôtres, pour avancer dans la réflexion, acquérir des réflexes qui nous sauveront peut-être de l’ordre imposé, on lit pour respirer comme la fonction rêve est une respiration nécessaire à notre fonctionnement cérébral et à son équilibre.

bérénice dit: à

. Il y a des types qui lisent toute la journée. Des livres qu’on se refile de l’un à l’autre, des bouquins graisseux et déchiquetés.

ce qui suit est il une évocation de ce que à quoi ces « types » dont pour ma part je comprends que l’auteur s’écarte , il est sacrément méprisant . ( Se vider de soi ajouté à cette référence aux latrines, vraiment merdique).

un extrait:

-Georges Hyvernaud écrit bien sûr, il ne sort pas du piège antique, mais, bien que son écriture soit d’une extrême sécheresse, d’une étonnante concision, il n’est pas certain qu’à ses propres yeux il puisse échapper à «la bonne vieille hypocrisie littéraire», «le grand secret de l’art d’écrire». Il faut une tout autre sorte de talent, de génie peut-être, que Georges Hyvernaud ne possède pas, comme lui-même le déclare avec une modestie que nous ne saurions suspecter : «On publiera de belles choses sur l’énergie des captifs. Et on ne dira rien des cabinets. C’est pourtant ça l’important. Cette fosse à merde et ce méli-mélo de larves. Toute l’abjection de la captivité est là, et l’Histoire, et le destin. En voilà un bouquin que j’aurais aimé écrire. –

http://www.juanasensio.com/archive/2015/09/23/la-peau-et-les-os-de-georges-hyvernaud.html

Soleil vert dit: à

« Décidément, le génie des lieux me poursuit »
… des lieux imaginaires pour moi, car me voici dans Malpertuis.

Sergio dit: à

JAZZI dit: 16 juin 2017 à 12 h 33 min
Michel Foucault avec Jean-Pierre

Il y a haussi le mec du pendule ! Toujours à l’Ouest…

Soleil vert dit: à

*Décidément, le génie des lieux me poursuit*

d’une certaine façon aussi, mais dans des lieux imaginaires comme Malpertuis.

Sergio dit: à

Poulidor R….. dit: 16 juin 2017 à 9 h 46 min
la fanfare de Bezons

Ou celle de Nice, c’est un peu plus gros… Mais attation pour le Carnaval faut mettre un bas sur les trompettes, que les confettis rentent pas…

Delaporte dit: à

« Au bac de philo 2017, des terminales S ont confondu Michel Foucault avec Jean-Pierre »

Ce serait dommage, car donner un texte de Foucault au bac devrait plutôt être un régal pour nos chères têtes blondes. Sauf effectivement s’ils on commis l’erreur de regarder une saison de plus l’émission lamentable et ennuyeuse de Ruquier, ONPC, avec une Vanessa Burggraf qui, falsificatrice redoutable, effectivement ne doit pas faire la différence entre les deux Foucault, la malheureuse !

Delaporte dit: à

Difficile d’imaginer Vanessa Burggraf lisant une Pléiade de Michel Foucault ou un de ses cours au Collège de France !

Sergio dit: à

Delaporte dit: 16 juin 2017 à 16 h 46 min
l’émission lamentable et ennuyeuse de Ruquier

Halor lui il est pire que vingt Chevillard, lui ! Faut le taper avec très obstination… Et recommencer !

Faut qui se dissolve… Y a qu’à le mettre dans la cuve de chlore !

D. dit: à

Jean-Pierre Foucault est quelqu’un de très bien. Je regarde souvent Qui veut gagner des millions, qui est une très bonne émission de culture générale, où des vedettes participent pour subventionner des bonnes oeuvres.
Je n’aime pas beaucoup ces sous-entendus, que Jean-Pierre Foucault serait moins estimable parce qu’il n’a pas de titre universitaire de philosophe, c’est une réaction de sale petit bobo encroûté dans sa culture Téléraman. Et toc.

Sergio dit: à

D. dit: 16 juin 2017 à 17 h 25 min
Jean-Pierre Foucault

Il y en avait un dans ma classe ; c’était un petit bonhomme, sympa, toujours avec deux ou trois rigolos. La figure me semble ressembler ; je me suis toujours demandé…

Sergio dit: à

Et puis si veulent pas du Foucault, faut leur mette du Lacan !

olga dit: à

Bérénice 14h58. Merci pour votre réponse; je ne connaissais pas l’article du Stalker, qui est long, clair et nuancé. L’intrusion de « la peau et les os » au milieu des commentaires de la RdL pouvait sembler bizarre; j’étais en train de lire le livre et d’en commenter certains passages avec des amis; de là l’idée d’y faire allusion,ici, où il était question de l’intérêt et de la valeur de certains ouvrages ou de certains auteurs.Mais c’était bien trop abrupt.Quant à commenter plus avant le texte d’Hyvernaud , ce serait peu opportun, me semble t-il,un peu loin du livre proposé par P.A.Mais j’en recommande la lecture. Apparemment vous l’avez lu. Je ne l’ai pas terminé, je reprendrai la lecture del’article de J.Assensio, quand je l’aurai terminé.

Delaporte dit: à

Helmut Kohl, le meilleur… et, surtout, le pire :

« Sa fin de carrière sera également ternie par le scandale des caisses noires du parti. Il finira par reconnaître avoir recueilli des dons occultes »

Nicolas dit: à

Peut être que vous devriez être plus souvent désagréable Bérénice, ca vous va bien et c’est utile pour changer le monde !
Bonne soirée

bérénice dit: à

si je lis une ironie dans cette prétendue utilité est-ce que j’échappe à votre intention?
Bon week-end.

Nicolas dit: à

Pas d’ironie. De Gaulle à bien du en envoyer bouler un ou deux.
Je pense que mon sujet philo du bac S était : Le pationné est il ennemi de lui même? Je me souviens avoir casé quelque part la cristallisation, j’ai eu 10, un exploit! Et vous?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…heureux, avec presque rien,…vous en avez, pour votre argent,!…de l’usure, et des cloches du milieu,!…

…ce qu’ils auraient pus dire,!…
…en attendant les affaires tournent,!…
…ETC?8;;;

bérénice dit: à

pour nous ce fut Marx, j’ai eu 19.

bérénice dit: à

4 en math, 7 en sciences éco, c’est beaucoup moins glorieux mais Marx s’il n’en a sauvé qu’une m’a offert mon bac au rattrapage avec mention assez-bien. Des notes correctes en langues, français, histoire-géo . rattrapage à la tête de la cliente, j’étais une jolie gamine et ils n’ont pas insisté, nous avons discuté de mon avenir, de mon futur parcours d’étude et les prof ont calculé ce qu’il me manquait et m’ont octroyé une note au dessus de la moyenne.

Nicolas dit: à

Je n’avais pas vu le 14h24, c’est à dire que je fais un fric monstre en ce moment, ca demande du temps et une certaine attention difficile à partager. Je ne suis pas parfait et je comprend les débordements, mais je n’aime pas le laisser aller, la facilité, les postures immondes sous couvert de soi disant culture ou autre moraline pour décérébré. Je peux pardonner et me pardonner mais il y faut des raisons. Souvent c’est long, j’évite bien entendu les niaiseries cathos à ce sujet. La miséricorde façon Hugo c’est bien gentil, mais moi je ne suis pas matérialiste alors c’est facile. Par contre ce concept se transforme vite en une fumisterie hypocrite!

bérénice dit: à

Se dirige-t-on vers une démocrature soft?

Nicolas dit: à

Aucune idée, j’attend de voir une fois que tout le monde sera en place, il va s’en passer des choses. La loi travail sera un révélateur des rapports de force, des intentions, motivations et de la mobilisation de chacun.

Nicolas dit: à

Un petit son sexy pour finir, je l’aime bien parce qu’il montre le mélange princier entre funk et progressif et y’a des gros sons de clavier pour Chaloux https://youtu.be/gG7M8z68gEw
Bon week-end

bérénice dit: à

effacement des corps intermédiaires, mise en sourdine des contre-pouvoirs médiatiques par manque de matière- leur restera à amplifier- médiapart va creuser , béni oui-oui des députés et ministres trop contents d’être là, youpee! La justice reste indépendante.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…le vice et la vertu au pouvoir,!…

…je crèche avec la belle au bois dormant,!…
…c’est tout dire,!…Ah,!Ah,!..j’en passe,!…

Nicolas dit: à

Je me demandais si j’étais pertinent. On nous déblatère sur les HEC de la future assemblée qui remplacent les énarques (je fais court), brefle une élite pour une autre. Comme tout le monde le sait les HEC viennent rarement du peuple (les prolos et les bouseux) comme pour les enarques. La reproduction des élites qu’on appelle ca. Et on nous dit aussi que les partis permettent un peu de faire monter les gens du peuple vers l’élite. À la final il y aurait donc un problème de représentativité. Certes mais en même temps ce sont les journalistes qui nous disent ca. Si on regarde de plus près les journalistes et autres intellos ne sont pas très représentatifs du peuple non plus et puis dans les pages Idée des journaux y’a pas beaucoup de prolos bouseux non plus. Un exemple comme un autre : http://www.liberation.fr/debats,18 Combien de prolos bouseux comptez vous ? Doit on en conclure que les prolos bouseux ne sont pas trop représentés dans les pages Idee des journaux? J’hésite.

Nicolas dit: à

À votre avis à partir de combien de pourcentage de prolos bouseux tout le monde est content?

Nicolas dit: à

Un prolo bouseu devenu énarque compte t’il autant qu’un prolo bouseu autodidacte ?

Sergio dit: à

Mais les HEC c’est pas des hélites ! C’est des vendouzes… Saletés, va…

bérénice dit: à

. A ce sujet, Barthes note qu’« il est remarquable que les adversaires éthiques (ou esthétiques) de la bourgeoisie restent pour la plupart indifférents, sinon même attachés à ses déterminations politiques. Inversement, les adversaires politiques de la bourgeoisie négligent de condamner profondément ses représentations : ils vont même souvent jusqu ’à les partager. Cette rupture des attaques profite à la bourgeoisie, elle lui permet de brouiller son nom. Or la bourgeoisie ne devrait se comprendre que comme synthèse de ses déterminations et de ses représentations. »Barthes, Ibid., p.

http://quefaire.lautre.net/Mythologies-de-Roland-Barthes

bérénice dit: à

Les classes sociales les plus fragiles économiquement n’ont pas voté, 49% de votants réunissant la France moyenne et les bourgeoisies.

bérénice dit: à

Nicolas, EM préconise un renouvellement par la société civile, on peut accepter qu’il faille certaines aptitudes pour ce genre de travail, si de plus il s’attaque à la professionnalisation des élus en réduisant à 3 le nombre de mandats( tous mandats confondus ou concernés?) autorisés cela mènera à un renouvellement automatique ce qui ne signifie pas que n’importe qui pourrait être élu sans compétence particulière, de plus à de rares exceptions et même si fidélité au berceau, les prolétaires qui sortent de leur classe qu’on appelle des transfuges s’embourgeoisent d’une façon ou d’une autre, on n’en sort pas.

bérénice dit: à

Sergio , en gros la composition de l’assemblée ne changera pas de nature: médecins, juristes, hommes d’affaires … QUelles autres professions?Il y aurait introduction de l’entreprenariat? lvdlb à ce sujet avait donné un lien que je n’ai pas ouvert. Je m’en fiche et contre fiche, j’irai déposer mon enveloppe.

Jean Langoncet dit: à

bérénice dit: 16 juin 2017 à 22 h 20 min
Les classes sociales les plus fragiles économiquement n’ont pas voté, 49% de votants réunissant la France moyenne et les bourgeoisies.

Je fais mon Nicolas … Mais si l’on est issu de l’une de vos classes et que l’on parvient au pouvoir, cela implique-t-il qu’on méprise et domine nécessairement les autres, Mme 19/20 ? Qu’en dit Marxs le bourgeois (bien que sans télés ni voitures achetées à crédit)

Jean Langoncet dit: à

Et le patient passionné, sur quelle liste l’inscrire ?

bérénice dit: à

J’oubliais, des universitaires,des énarques, un médaillé Field .

bérénice dit: à

Jean, je ne saisis pas le sens de votre question, honnêtement j’ai lu trois pages et demi de KM, je n’en sais pas plus.

Jean Langoncet dit: à

Today, Bloomsday ! « Ulysses » et la traversée de Dublin à pied le 16 juin 1904, ça se fête un verre à la main

Nicolas dit: à

Slimani qui est issue de la haute bourgeoisie parle des nouveaux bourgeois dit « bobos ». Pour elle « il faut trouver sa place » et le problème du couple avec sa nounou c’est qu’il y a à la fois un mélange des genres, une proximité qui n’a pas lieu d’être et en même temps quand la nounou à un problème de tune le couple n’est pas très disons emphatique. Trop d’un côté, pas assez de l’autre.

bérénice dit: à

A ce niveau, Nicolas, c’est toute une culture de la domesticité qui est donnée en héritage, je n’ai pas lu ce livre.

Sergio dit: à

bérénice dit: 16 juin 2017 à 22 h 31 min
QUelles autres professions?

Pas mal de professeurs, quand même. Il n’est pas très tentant de dételer lorsque l’on a une entreprise qui marche, sauf à vraiment bifurquer.

Mais halor, le plus révélateur… Avant, les super balèzes à la tête du pays, c’étaient les X ; fort bien. Ensuite ce furent les ENA ; toujours bien, mais déjà un brin moins fort. Et maintenant, effectivement, ça tourne aux HEC ! Bof…

Nicolas dit: à

Un très bon livre prix Goncourt 2016 qui traite d’un sujet d’actualité tout en étant une fiction.

Nicolas dit: à

Les X sont toujours à la tête du pays.

Passou dit: à

Pour Bérénice et Olga, ce billet paru dans La République des livres le 4 décembre 2012:

Reconnaissances de dettes
Que Manu Chao paie sa dette à Jacques Prévert, c’est bien. On dira que c’est dans l’ordre des choses, même si l’ingratitude est devenue plus flatteuse et mieux portée que la reconnaissance. Raison de plus pour saluer l’hommage du jeune chanteur au vieux poète. Mais que Serge Teyssot-Gay, guitariste du groupe Noir désir, célèbre un écrivain inconnu du grand public, voilà qui mérite un coup de chapeau.
L’écrivain en question s’appellait Georges Hyvernaud (1902-1983). Le moins qu’on puisse dire est qu’il fut assez discret. Son grand livre s’intitulait La peau et les os. Publiée pour la première fois en 1949 aux éditions du Scorpion (et disponible aujourd’hui en poche chez Pocket), cette centaine de pages est peut-être ce qu’on a écrit de plus puissant sur la non-vie des prisonniers de guerre français dans les stalags entre 194O et 1945 (avec Les poulpes de Raymond Guérin). On y voit l’homme toucher le fond. Hyvernaud tient que les latrines et la fosse à merde seules disent la vérité de ce monde-là, entre pestilence et abjection, alors que l’histoire des historiens n’a jamais d’odeur. La solitude, les coups et le désarroi, mais aussi la mort qui rôde, le corps qui lâche, la folie qui guette, l’amitié qui fait tenir, tout cela vit dans les pages de ce livre exceptionnel de cet instituteur charentais qui, à son retour de captivité, avouait « ne plus pouvoir sentir les belles âmes ».
Mercredi 15, Serge Teyssot-Gay sera sur scène à la Cité de la Musique à Paris (01-44-84-44-84). Et ce ne sera pas pour parler de son copain Bertrand Cantat. Il sera seul sur scène, sans sa guitare, mais avec sa voix. Pour lire des extraits de La peau et les os quatre ans après en avoir chanté des pages dans son album solo On croit qu’on en est sorti. »

Nicolas dit: à

Avec les mines.

bérénice dit: à

A propos du livre je vais faire dans du grand n’importe quoi comme j’avais gambergé à la suite du film de Woody, ce prof de philo qui vise le crime parfait avait fini dans ma moulinette par ^tre contenu par cette phrase : tu es un homme ( pour tuer un homme), pour ce livre où il est question dans un rapport de classe toujours en vigueur d’une nounou psychotique qui tue des enfants nous pourrions aller à: nou nou somme des enfants, pour conduire à nous sommes les enfants de notre classe et Slimani dans un élan engagé manifeste son désir de tuer la classe d’où elle provient ce qui revient à tuer le père.

Nicolas dit: à

« empathique »

Nicolas dit: à

Par certain que Slimani crache sur les bourgeois.

bérénice dit: à

Sergio, pas mal d’anciens membres de cabinets, d’anciens assistants et dans l’ensemble beaucoup d’universitaires.
qui-sont-les-candidats-de-la-republique-en-marche-l-enquete-du-monde_5139646_4355770.html

bérénice dit: à

Nicolas, ma théorie n’est pas sérieuse d’autre part n’ayant pas lu le livre je n’ai aucune idée de la toile de fond mais je trouve curieux qu’une femme aussi belle et chanceuse ait eu cette idée . Une angoisse peut-être ?

Nicolas dit: à

Une féministe.

bérénice dit: à

j’étais en train de lire le livre et d’en commenter certains passages avec des amis; de là l’idée d’y faire allusion,ici, où il était question de l’intérêt et de la valeur de certains ouvrages ou de certains auteurs.

Olga je prends note de votre intervention, l’art de façon général à mon humble avis, l’oeuvre n’a toujours de valeur que celle qu’un public ( de qualité et d’éducation variables) lui concède, ce peut-être une valeur marchande ou un valeur d’estime ou encore une valeur de goût qui reconnaît ou devrait pouvoir identifier le génie, le talent là où ils s’affirment et j’ajouterai pour ma part que peu devrait nous importer la signature; d’ailleurs il faudrait pour se défaire des a-priori qui nuisent à certains écrivains, pouvoir les éditer de façon anonyme ou qu’ils fassent usage de pseudonymes ou qu’il soit possible leur en attribuer un quand ils sont morts .

bérénice dit: à

des a prioris, my pardon.

Widergänger dit: à

Pensez-vous réellement, bérénice, que nos goûts soient dictés par la réputation des auteurs ? Personne n’est jamais obligé d’aimer ce qu’aime tout le monde. Et inversement. Faites plutôt confiance à ce que vous dit votre cœur plutôt que la réputation. C’est un plus sûr critère de jugement. Mais n’oubliez jamais non plus que votre cœur aussi peut vous tromper !

Chacun ne peut aimer vraiment que ce qu’il est capable d’aimer. Nos goûts reflètent aussi nos limites, nos incapacités, notre bêtise, celle dont nul ne peut en raison s’abstraire.

D. dit: à

bérénice dit: 16 juin 2017 à 22 h 20 min

Les classes sociales les plus fragiles économiquement n’ont pas voté, 49% de votants réunissant la France moyenne et les bourgeoisies.

1 électeur sur 7 a voté Macron.
C’est donc une majorité légitime par la légalité mais aucunement par l’adhésion.
C’est donc dans la rue que ça va se jouer dès l’automne.

Widergänger dit: à

Je suis curieux de voir ce que Cédric Villani va donner comme député. D’ici qu’il nous mette toute la France en équations, y a pas loin… En tout cas c’est une expérience à suivre.

closer dit: à

« médecins, juristes, hommes d’affaires …  »

Et les fonctionnaires Bérénice? Ils étaient les plus nombreux chez les socialos, les seuls à avoir la garantie de retrouver leur boulot à la sortie et cela restera. Qui prendra le risque d’abandonner son travail, notamment les indépendants et professions libérales s’ils doivent abandonner leur clientèle? Si cette iniquité se confirme c’est un scandale.

closer dit: à

« Personne n’est jamais obligé d’aimer ce qu’aime tout le monde. »

Certainement WG, mais beaucoup hésiteront à avouer que tel livre considéré par la critique et l’Université comme un chef d’oeuvre incontournable, « Ulysse » de Joyce par exemple, les emmerde profondément et qu’ils n’en retirent rien…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…HEC, ou pas,!…un art de recyclés la frage de prostituées de tout bords,!…comme ailleurs à nos vertus,!…avec, ou sans marranes,!…

…des héritiers,!…Oui,!…
faut voir le blason, et ses quartiers pleins, encore que, toutes les libertés avec les puinés, et ,!…
…les blasons, avant Louis XIV, et autres Napoléon à ses fesses des rites des milieux,!…
…qui est qui, et quoi en France, ou ailleurs,!…pédigrées à auto-destructions,!…
…rappels en surfaces,…Les Maquereaux Légitimes,…Comte A. de Puységur.

…la main mise sur les français, Oui,!…
…un autre style d’anglais économiques,!…
…of course,…Bip,Bip,!…

Jean Langoncet dit: à

Poulidor R….. dit: 16 juin 2017 à 9 h 46 min
Le vélo électrique est au vélo classique ce que la fanfare de Bezons est au Philharmonique de Berlin, ce que Madonna est à Elizabeth Schwartzkopf, ce que Macron est à de Gaulle, ce que NKM est à BB, ce que BHL est à Platon ….
Ah ! Les vieilles pelles mécaniques …
https://www.youtube.com/watch?v=Mkzw7Wop9pU

olga dit: à

Pour Passou 16 juin 23h30. Merci pour la réponse.Je ne connaissais pas G.Hyvernaud, que j’ai trouvé un peu par hasard chez des amis.La confrontation avec le texte fut décapante; je n’ai pas encore terminé, j’ai besoin d’un large espace de temps. J’ai pensé à Pierre Guyotat. Pour Asensio, je lirai son billet bien plus tard,il semble être particulièrement soigné.Mais j’aurai besoin de laisser reposer,avant tout.
Je n’ai jamais assisté à un « concert » de Serge Teyssot-Gay,je le regrette; son parcours est extraordinaire; quel coffre.On écoute Joëlle Léandre depuis très longtemps,c’est comme ça qu’on a re-découvert S.T-G; des talents-fous.Les 2 extraits d’Hyvernaud qui sont sur le net,j’ai dû aller chercher le texte, la musique est très prenante, c’est sûrement du direct; je vais voir comment me procurer L.Salvayre et les autres.C’est du vrai de vrai..
**sans brosse à reluire,on a prévu « la maison andalouse » en fr; Actes sud en donne une bonne dizaine de pages, gratis, envie de lire le tout..
Lecture de vacances ? lecture tout court.Merci.Olga

Delaporte dit: à

Parfois, la vraie littérature, la vraie sincérité, c’est de dire « oui » tout de suite, et non pas de se perdre en formules ridicules. Mais allez dire ça à notre écrivain raté, il ne comprendrait pas, sauf qu’on en veut à son fonds de commerce :

« Ces jours où l’on ne dirait pas non, où l’on consentirait.
Où l’on dirait d’accord, allez-y, je vous en prie, ne vous gênez pas.
Faites donc. »

bérénice dit: à

.Mais j’aurai besoin de laisser reposer,avant tout.

Un peu comme pour une pâte à gauffre , Olga ?
Souvenir d’un concert lointain de la contre-bassiste que vous citez, ne sais plus trop dans quel bled de banlieue, en solo essayez le violoncelle si c’est d’une expérience jamais vécue, grand plaisir pour l’âme en passant par l’oreille. Pour le reste ne changez rien à votre gnagnagna somme toute répétitif et continuez de signer lvdlb, je remarque votre insistance à faire part de la présence de ces amis( vous en manquâtes?) qui vous veulent du bien vraisemblablement , des génies sans bouillir que je ne salue pas, ils n’en ont pas besoin, on les devine atteints par la littérature jusqu’à l’os ( habituellement on dit pourris mais je n’oserai employer ce terme élogieux) et modifiés par l’imprégnation littéraire tout comme vous et on leur pardonnera bien évidemment comme on pardonne à tous les bleus d’Auvergne de ne pas en concevoir un fromage.

bérénice dit: à

WGG, je pensais à ceux qu’on délaisse si on s’enferme dans quelques principes ou qui sont précédés d’une réputation notamment concernant des prises de positions politiques qu’on réfute catégoriquement parfois – comme moi d’ailleurs qui n’écoute jamais Wagner et bien que sous la forme des idées éditées il soit plus aisé de reconnaître l’inadmissible ou l’incompréhensible venant d’êtres d’une grande finesse et d’un grand talent.

bérénice dit: à

Closer, c’était ainsi avant pour le devoir laisser de côté une activité, cependant à la lumière des événements on enregistre que nombreux sont ceux qui font cohabiter avec leur mandat un exercice de conseil ou d’autres activités – on comprend aussi qu’en raison des émoluments perçus et autres avantages ils n’aient pas trop envie de perdre les batailles, là , prévu ou pas prévu les deux jadis principaux partis sans même envisager la situation de leurs membres sortants non réélus vont devoir fonctionner avec un trésor de guerre fortement amoindri. Jackpot pour en marche , les autres dans ces conditions bassement budgétaires pourront-ils à l’avenir mener campagne efficacement à moins d’emprunter ou lancer une souscription.

bérénice dit: à

Bonnes vacances Chaloux sans oublier que vous n’en passez aucune sans sentiment ni conscience , un peu comme le capitaine du Costa Concordia, les femmes et les enfants d’abord . N’oubliez pas d’honorer les postulats qui président à l’art et bien que vous concernant votre voix ne soit depuis longtemps plus éligible sous ce registre à moins de souffrir comme vous de cécité partielle et bien que votre partition soit essentiellement musicale. Aucune raison supplémentaire de ne pas vouloir vous écouter attentivement avec le respect qui accompagne habituellement ceux qui ont pris le risque d’emprunter les chemins de traverse. A croire que Brel ait absolument raison pour les gens de votre espèce et bien que, une fois encore, les dénoncés ne soient pas malheureusement les seuls et majoritaires à occuper le terrain. Je renouvelle ces voeux et impressions auxquels vous n’aurez pas goûté , sentiments en usage: dégoût. Le siècle n’étant pas très regardant, il y a fort à parier que vous pourrez défendre votre honorable position pour quelques décennies supplémentaires comme tant d’autres , cela ne fera même pas tache.

bérénice dit: à

Pour résumer les pensées qui m’animent vous concernant et comme j’aimerais être occupée par d’autres plus agréables à porter, vous êtes un beau salaud mais sûrement êtes vous aussi psychopathe ce qui n’excuse en rien cette façon que vous avez eu de nous nuire avec assiduité puis de vous débarrasser de toutes ces conséquences avec indifférence . Il fallait qu’à votre règne succède un autre qui celui-ci s’ignore, pour un raté un ratage, logiquement et inconsciemment au milieu de quelques viols et abus, pour la déco, le fun, la littérature.

bérénice dit: à

Sans oublier l’inceste pour donner un titre à ce beau livre ouvert sous ce beau ciel toujours brillant d’étoiles et toiles , confettis et cotillons!

bérénice dit: à

Bande de nazes qui s’habillent de culture, se prévalent de leurs diplômes et relations, violeurs, assassins, pédophiles, hypocrites, puants, sales bourges.

Delaporte dit: à

« Bande de nazes qui s’habillent de culture, se prévalent de leurs diplômes et relations, violeurs, assassins, pédophiles, hypocrites, puants, sales bourges. »

C’est la liste des affreux. Rien à redire. Un écrivain par exemple ne peut appartenir à l’une de ces catégories. Ni quelqu’un qui fait son examen de conscience, le matin, très tôt, par exemple un moine dans sa cellule, comme bientôt Houellebecq, quand il se sera converti.

Bloom dit: à

« Some are born Irish, some become Irish, some have Irishness thrust upon them » – Conor Cruise O’Brien (paraphrasant Shakespeare, 12th Night).

Delaporte dit: à

Marca Pautrel c’est l’écrivain raté, comme Chevillard, que nous avons découvert hier, et qui, chaque jour, à la rubrique Carnet de son blog pourri, écrit trois aphorismes désastreux. Il les écrit sans doute en pensant à Sollers, son idole. Le résultat est dramatique, jugez-en pour ce qu’il nous propose en ce jour :

« Bénie soit l’électricité sacrée qui jour et nuit m’entraîne.
Tellement d’idées gâchées, de textes qui manquent leur cible et ignorent qui ils sont, il faudrait tout refaire soi-même.
Comme tous les autres fleuves, tu mènes à l’océan. »

bérénice dit: à

Delaporte, il faut toujours des exceptions pour une règle, pas absolument certaine que votre affirmation soit des plus probables à moins que comme à votre habitude vous donniez à explorer votre sens de l’humour. MH par exemple dans la possibilité d’une île, crois-je me souvenir, ne cache pas son goût pour les adolescentes à poil , cela dit ce n’est pas tout à fait du ressort du crime et dans son roman elles sont consentantes.

Delaporte dit: à

Dès qu’on parle de Sollers, Marc Pautrel entre en transes. Il doit tout à l’écrivain-éditeur sénile. Evidemment il n’est pas connu, ni beaucoup lu, mais trace rondement son petit chemin. Il faudrait l’arrêter avant que l’escroquerie ne berne tant de gogos…

Delaporte dit: à

Des gens qui se prennent pour des auteurs vont menant une carrière d’écrivains ratés, sur le seul critère arbitraire de leur fantasme inassouvi. C’est pitoyable pour eux-mêmes et leurs lecteurs. Chevillard, Pautrel, et même Sollers, et, jadis, Edern Hallier, sont de cette eau tiédasse et sale. Qui a ouvert l’égout, périra par l’égout.

bérénice dit: à

Delaporte, pourquoi délaisser le chemin ascensionnel de vos goûts au profit de vos détestations, quelques peines à purger au quotidien et pour vous en soulager vous devenez méchant, facilement et sans utilité?

Delaporte dit: à

bérénice, quand on voit un enflé comme Marc Pautrel jouer au grand écrivain, alors qu’il n’est qu’un minus misérable, on a envie de dénoncer l’imposture. D’ailleurs, ses livres ne sont là que pour dégoûter les honnêtes gens de lire. Il fait beaucoup de mal, en s’attaquant au coeur. Pour cela, il ira en enfer, bientôt, quand une âme charitable en débarrassera la planète éditoriale.

Delaporte dit: à

La petite Zazie, elle, elle dit : « Pautrel, mon cul !… »

renato dit: à

« On peut dire que Delaporte n’a pas le goût du bonheur, il passe son temps à chercher qui, quoi, haïr ! »

C’est peut-être une vocation.

Delaporte dit: à

« On peut dire que Delaporte n’a pas le goût du bonheur, il passe son temps à chercher qui, quoi, haïr ! »

Les sujets de détestation se présentent tout seuls et par hasard. Chevillard, Pautrel, Sollers,… il y en a mille autres que beaucoup partagent avec moi. Je mets simplement des mots sur mon ressenti, et cela soulage également ceux qui sont comme moi. Vous voulez qu’on reparle de Polanski, par exemple ?

Tite FSV..... dit: à

Bérénice, ô ma reine, ô mon amante, ô ma joie, salut !

Sans vouloir te la jouer « C’est l’Empereur de Rome qui te cause », pourrais-tu au lieu de perdre ton temps sur le blog de Pierre Assouline, ce captif barbaresque, t’occuper de choses sérieuses : ça jase en ton Royaume de Judée et à la Cour de Rome sur ta faiblesse d’âme et ton goût du blabla …

Bien à toi, mon ange !

JAZZI dit: à

Rappelons que C.P. (Christian Pouillon) a beaucoup contribué à la redécouverte de l’oeuvre de Georges Hyvernaud, Passou.

« Souvenirs

Je n’aime pas beaucoup les recherches du temps perdu, ni les examens de conscience. Un vrai vivant, il lui suffit de vivre – d’être tout entier présent à son présent. De vivre comme on marche. Un pas après l’autre, et sans toujours regarder derrière soi.
C’est un peu répugnant de barboter dans le passé, de se replonger dans les bonheurs et les malheurs épuisés, dans les péchés aigres, dans toute cette usure. Bon pour les littérateurs qui font écriture de tout. Ou pour les vieux.
Mais me voilà semblable aux vieux. (En quelque sorte dévêtu de ma vie.) Mon existence, ainsi suspendue, me devient comme étrangère. Non plus ma vie, mais une vie. Et pas simplement une juxtaposition de moments, mais une continuité, un tout ; quelque chose d’achevé, de complet, qui a sa signification propre et sa figure inflexible ; un destin.
Un petit destin. Mais y a-t-il de grands et de petits destins ? »

D. dit: à

Tiens, j’ignorais que CP s’appelait Christian.
Je n’ai jamais beaucoup aimé les Christian, je leur préfère de loi les Christophe ou les Christopher.

D. dit: à

Chaloux part en vacances ?
Mais la Volvo est-elle seulement révisée ?

closer dit: à

« Les sujets de détestation se présentent tout seuls et par hasard. Chevillard, Pautrel, Sollers,…  »

D’accord Delaporte, mais pourquoi nous en parler de manière obsessionnelle?

Docteur Lacan..... dit: à

Bien que non dangereux a priori, méfiez vous tout de même de notre patient Delaporte du Delirium, que certains mots – auteurs à succès, philosophes de grenier, pédophile en fuite – peuvent rendre redoutablement agressif….

JAZZI dit: à

Cette remise au goût du jour de l’affaire Grégory ne marque-t-elle pas le triomphe, illusoire, du robot sur l’homme ?

la vie dans les bois dit: à

Bonjour,
L’Institut culturel italien est chiuso oggi. Mais, ce matin, j’ai vu l’Aube, de Rodin,
Tanti bacci de Parigi. À bientôt.

bérénice dit: à

ta faiblesse d’âme et ton goût du blabla …

Votre Ange s’abstiendra de vous dire d’une autre faiblesse qui d’une âme inassouvie distille son venin en ces nuits chaudes sans un souffle, le corps suant transpire sa misère, ô vous qui m’aimez sans l’ombre d’un doute à l’ombre des palétuviers, que votre palme grandiose vienne bruisser sur mes songes, ma douleur aussi vaste qu’un désert manque de me faire expier mes péchés
et la terre suffit à peine à rafraîchir cet iceberg qui s’en va s’émiettant, dérivant fondant sans plus jamais atteindre son point de glaciation, Malédictions! les furies se déchaînent, je les entends au dehors s’approcher qui décrivent d’infernales chorégrahies.

bérénice dit: à

C’était qui cui-là?

bérénice dit: à

Mais, ce matin, j’ai vu l’Aube, de Rodin,

c’est marrant mais je trouve ces pétrifications mortuaires peut-être à cause de l’usage qui est fait de la statuaire dans les cimetières? Rien sur Anselm Kiefer par qui commence l’exposition?

tristan dit: à

Bérénice en surchauffe depuis 4h43. Nous ferait-elle un plan canicul ?

tristan dit: à

En fait, Bérénice nous écrit depuis Clisson où ce week-end se tient le Hellfest. La preuve en image:
http://s1.lprs1.fr/images/2017/06/17/7059672_1-premier_1000x625.jpg
Hellfest, le seul festival où pour résister au mur du son des 200dB, il faut se bourrer dans le pif de la colle UHU frelatée et la sciure du chat.
Bon week-end Bérénice ! Attention, y’a ton rimmel et ton cérumen qui coulent.

bérénice dit: à

l’esthétique peut nous importer et je ne verse pas dans le gothique, je ne mets jamais de rimmel. La vérité nue sans conteste ou les comiques de la vérité, vous être scénariste?.

https://www.youtube.com/watch?v=duQEVg5iqAE

bérénice dit: à

Quelle engeance, on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam cet autre qui s’autorise et l’on nous tutoie. Le caniveau sans la lune pour s’y refléter.

JAZZI dit: à

« L’Institut culturel italien est chiuso oggi. Mais, ce matin, j’ai vu l’Aube, de Rodin »

De la rue de Grenelle à la rue de Varenne il n’y a que quelques pas, LVDLB. Restez à l’ombre ou allez au cinéma, choisir de préférence les salles climatisées, pas celles d’art et d’essai du quartier Latin. Sinon, les fontaines où l’on peut tremper les pieds !

olga dit: à

Bérénice 17 juin 04h43. Je ne comprends rien à votre post; je ne suis pas lvdlb; vous faites erreur sur la personne.Aucune suite à donner.

bérénice dit: à

Olga, abstraction faite de l’erreur d’identification, le post reste tout à fait lisible et votre style affecté, certaines répétitions presque des insistances à prouver que des amis etc m’ont amenée à vous prendre pour une autre qu’assurément vous n’êtes pas, néanmoins je me demandais pour rester dans le domaine des arts si ce pseudo avait un rapport avec l’une des femmes qui fut la compagne de Picasso et à qui elle donna un fils – le fameux petit Arlequin- que beaucoup ont en mémoire, Olga.

Delaporte dit: à

« D’accord Delaporte, mais pourquoi nous en parler de manière obsessionnelle? »

Il y a un fil qui se développe logiquement. Et certains post me relancent sur ces sujets, je leur réponds. Quant à Pautrel, n’est-ce pas nouveau ? Vous voulez déjà que ce soit terminé (même si effectivement cela le mériterait) ?

Nicolas dit: à

La conférence sur Deuleuze est super drôle! Je vous résume : Michaud la molécule plane n’est qu’une incartade entre une convergence discriminatoire des langages de l’art et l’insistance vibratoire du dehors de la philosophie immanente.

tristan dit: à

Bérénice, tu n’es donc pas la fille qui faisait prépa littéraire et que j’ai croisée l’année dernière au Hellfest, celle qui récitait les Chants de Maldodor en bouffant des araignées ?

Widergänger dit: à

Antonio Munoz Molina pose tout le problème des rapports entre écriture et moralité.

Les choses ne sont pas simples. Il est intéressant de constater que le récit de Calogrenant, au début du roman de Chrétien, Yvain ou le chevalier au lion, se donne pour un récit oral avec cette théorie de la voix qui relève d’une « anthropologie du cœur ». Mais en même temps, quand Calogrenant parle comme personnage dans son propre récit, il mélange le « je » et le « il » ; le récit porte aussi bien « je dis » que « fet-il », comm si le point de vue du narrateur venait s’immiscer dans celui du personnage, l’écriture dans la parole. Comme s’il y avait là, de la part de Chrétien de Troyes, la volonté de repenser les rapports entre la voix et l’écriture, entre oralité et écriture, mais au profit de l’écriture, en sortant ainsi d’une tradition orale pour entrer dans la modernité de l’écriture et de l’écrivain qu’il est. C’est un phénomène qui, à mon avis, n’a pas encore été pensé par la critique à propos de Chrétien de Troyes.

De même chez Flaubert. On parle sans cesse du fameux « gueuloir » de Flaubert. Mais la critique ne se rend pas vraiment compte que c’est peut-être le dernier écrivain de l’oralité, qui, à l’intérieur même de la modernité de l’écriture institué par Chrétien de Troyes plusieurs siècles plus tôt, maintient une part d’oralité qui, après lui, tendra à s’effacer de toute écriture. Ce que Roland Barthes a appelé « l’écriture blanche », c’est peut-être probablement cette forme d’écriture dénuée de toute oralité, qui se confond avec la page blanche et l’univers visuel au détriment de l’oreille qui a encore tant d’importance chez Chrétien de Troyes au point d’entrer dans une anthropologie du cœur.

Widergänger dit: à

écriture et oralité…

Widergänger dit: à

Intéressant de constater aussi que dans Heart of Darkness, de Conrad, le personnage de Kurtz se réduit à sa voix, une voix qui fascine même Marlow, et qui est l’expression même du Mal. Ici, la Voix n’a plus rien à voir avec le cœur et quelque anthropologie du cœur que ce soit. Elle est devenue l’expression même de tout l’inconscient de l’Occident, un inconscient terrifiant, complètement coupé du cœur.

JAZZI dit: à

« écriture et oralité… »

Oui, mais quel est le rapport avec prose et poésie, WGG ?

Widergänger dit: à

Lis l’article, Jazzi, et tu comprendras. Mais il est vrai que c’est en espagnol.

@DD.

PYR est ce qu’il y a de pire… Tout ce qu’il dit est insignifiant. Il est clair qu’à l’heure de la construction européenne, la France est dépendante du grand bloc européen, et de l’Allemagne qui pour l’instant le domine. Mais la domination de l’Allemagne n’est pas éternelle. Elle a aussi ses faiblesse et elle aura besoin de nous. En réalité, c’est la France le futur moteur de l’Europe, et ce pauvre PYR n’est qu’un Jeanfoutre qui ne pense rien et ne comprend rien !

Widergänger dit: à

Lis l’article, Jazzi, et tu comprendras. Mais il est vrai que c’est en espagnol.

@DD.

PYR est ce qu’il y a de pire… Tout ce qu’il dit est insignifiant. Il est clair qu’à l’heure de la construction européenne, la France est dépendante du grand bloc européen, et de l’Allemagne qui pour l’instant le domine. Mais la domination de l’Allemagne n’est pas éternelle. Elle a aussi ses faiblesse et elle aura besoin de nous. En réalité, c’est la France le futur moteur de l’Europe, et ce pauvre PYR n’est qu’un Jeanf.outre qui ne pense rien et ne comprend rien !

JAZZI dit: à

La prose se lit et la poésie se dit ? Ne peut-on pas dire de la prose et lire de la poésie ?

Widergänger dit: à

Bien sûr que si, mais ce n’est pas le problème. Il s’agit d’une perspective historique.

JAZZI dit: à

Le problème « écriture et moralité » mériterait un article, lui aussi !

JAZZI dit: à

Don Quichotte ou La Recherche… sont autant prose que poésie, comme du temps d’Homère !

Widergänger dit: à

Perspective historique qui est marquée également par Hölderlin, comme une pierre blanche sur le chemin quand il écrit :

« Le sommeil souvent me paraît moins lourd que cette veille
Sans compagnon, cette fiévreuse attente…
Ah ! que dire encore ? que faire ?
Je ne sais plus — et pourquoi, dans ce temps d’ombre misérable, des poètes ? »
(trad. G. Roud)

On voit clairement ici mentionnée une crise de la poésie qui est une crise du « dire », c’est-à-dire de l’oralité, liée à la présence ou nom d’un « compagnon » ou d’une attente du « compagnon », expression d’une fusion des cours. Hölderlin formule ici, pour penser la grande crise du cœur qui traverse toute son époque et qu’on retrouve aussi chez Chénier en France à la même époque, la relation entre poésie et oralité. La plainte mélancolique de Hölderlin est liée à cet effacement de l’oralité de l’horizon de la culture occidentale, que le XIXè siècle tentera de réhabiliter avec les chansons populaires, de Nerval à Mérimée avec la Guzla, invention de fausses chansons populaires.

Widergänger dit: à

…fusion des cœurs…

Widergänger dit: à

JAZZI dit: 17 juin 2017 à 16 h 12 min
Don Quichotte ou La Recherche… sont autant prose que poésie, comme du temps d’Homère !
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Certainement. Mais ça n’a aucun rapport avec le problème évoqué par l’écrivain espagnol.

JAZZI dit: à

Si la poésie est tombée dans le ruisseau,
C’est la faute à Rimbaud !

C.P. dit: à

A Christiane (qui connaît les spectacles adaptés, sans même remonter au travail de Didier Bezace et Jean-Louis Benoît naguère) et à Jacques, merci ! Mes collègues universitaires Roland Desné et Yves Ménager, tout comme Jean-José Marchand hier et d’autres critiques fidèles aujourd’hui, tout comme l’éditeur Dominique Gaultier du Dilettante et Claire Paulhan… ont autant de mérite que moi , s’agissant de la relance de Gorges Hyvernaud (outre « La peau et les os », « Le Wagon à vaches »…) dont nous avons maintenant épuisé les inédits… Les textes écrits après le renoncement d’Hyvernaud à publier, comme « Feuilles volantes », ne sont pas mal non plus, et les diverses « Lettres » ont bénéficié de l’attention de Dominique Gaultier et de ma chère Claire Paulhan.
J’ai trouvé bien que Juan Asensio découvre récemment « La peau et les os », mais je SAIS aussi que Pierre Assouline est au courant depuis longtemps de « l’actualité » d’Hyvernaud, et de l’intérêt que lui porte notre ami Serge Teyssot-Gay.
Un documentaire à paraître bientôt de ma fille Céline sur Georges, et la reprise à Strasbourg ou / et Paris du spectacle donné à la Maison de la Poésie et à la Comédie de Clermont-Ferrand, avec Nordey et Julie … Mais surtout : il est souhaitable que, comme Hyvernaud, Guérin, Gadenne, Bove, Calet ne tombent pas dans l’oubli.

Widergänger dit: à

Cela va de pair aussi avec un abîme qui commence à se creuser entre le roi et le peuple. Par exemple, à Versailles, le petit Trianon, le hameau de Marie Antoinette, est une tentative désespérée pour maintenir un lien mythique avec le monde paysan et ce lien du cœur qui les unit depuis le XIIè siècle.

Là aussi, Chrétien de Troyes se révèle un interlocuteur privilégier pour comprendre ce lien qui est en train de se construire à son époque, fin XIIè siècle. Le début du roman de Chrétien contient une célèbre description d’un paysan gardien d’un troupeau de taureaux, décrit comme un être fantastique et d’une laideur épouvantable. Et quand Calogrenant lui demande qui il est, après s’être demandé si il est doué de la parole…, le paysan lui répond cette réplique devenue célèbre aussi, qui a un air des Caractères de La Bruyère : « Je suis un homme ».

Cette vision quasi infernale du monde paysan se retrouve à quelques siècles de distance chez Flaubert dans son récit de voyage Par les champs et par les grèves. Et le taureau se retrouve dans un épisode fameux d’Un cœur simple, où Félicité sauve Mme Aubain et ses deux enfants de la mort en traversant un champ un soir dans le brouillard dans un épisode écrit comme une petite épopée comme chez V. Hugo. C’est au fond ce qui intéresse Flaubert dans le personnage de Félicité, c’est de prendre conscience de la mort de la civilisation du cœur qui perdure chez Félicité mais à l’état de chose que tout le monde méprise. C’est du moins l’inconscient du texte !

JAZZI dit: à

Dans « Une Saison en enfer », commencée en avril 1873 et achevée en août, Rimbaud enchâsse au cœur de ce long poème en prose, « Délires I », dans lequel il fait parler son amant : « Je suis esclave de l’Époux infernal, celui qui a perdu les vierges folles. C’est bien ce démon-là. (…) Quelle vie ! La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde. Je vais où il va, il le faut. Et souvent il s’emporte contre moi, moi, la pauvre âme. Le Démon ! – C’est un démon, vous savez, ce n’est pas un homme. Il dit : Je n’aime pas les femmes : l’amour est à réinventer, on le sait. (…) Plusieurs nuits son démon me saisissant, nous nous roulions, je luttais avec lui ! (…) Dans les bouges où nous nous enivrions, il pleurait en considérant ceux qui nous entouraient, bétail de la misère. Il relevait les ivrognes dans les rues noires. Il avait la pitié d’une mère méchante pour les petits enfants. (…) A côté de son cher corps endormi, que d’heures des nuits j’ai veillé, cherchant pourquoi il voulait tant s’évader de la réalité. Jamais homme n’eut pareil vœu. (…) Je nous voyais comme deux bons enfants, libres de se promener dans le Paradis de tristesse. Nous nous accordions. Bien émus, nous travaillions ensemble. Mais, après une pénétrante caresse, il disait : «Comme ça te paraîtra drôle, quand je n’y serai plus, ce par quoi tu as passé. Quand tu n’auras plus mes bras sous ton cou, ni mon cœur pour t’y reposer, ni cette bouche sur tes yeux. Parce qu’il faudra que je m’en aille, très loin, un jour. » (…) Tout de suite je me pressentais, lui parti, en proie au vertige, précipitée dans l’ombre la plus affreuse : la mort. Je lui faisais promettre qu’il ne me lâcherait pas. Il l’a faite, vingt fois, cette promesse d’amant. C’était aussi frivole que moi lui disant : « Je te comprends. » (…) Drôle de ménage ! »

Suivi de « Délires II », où Rimbaud retrouve son « je » : « Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie modernes. J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d’église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l’enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n’a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de mœurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements. J’inventai la couleur des voyelles ! – A noir, E blanc, I rouge, 0 bleu, U vert. – Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens. Je réservais la traduction. Ce fut d’abord une étude. J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges. (…) La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe. »

Puis après « Une Saison en enfer », Rimbaud achève de creuser le sillon de la poésie en prose par ses « Illuminations », laissant le dernier mot à son Génie : « Il est l’affection et le présent puisqu’il a fait la maison ouverte à l’hiver écumeux et à la rumeur de l’été – lui qui a purifié les boissons et les aliments – lui qui est le charme des lieux fuyant et le délice surhumain des stations. – Il est l’affection et l’avenir, la force et l’amour que nous, debout dans les rages et les ennuis, nous voyons passer dans le ciel de tempête et les drapeaux d’extase.

« Il est l’amour, mesure parfaite et réinventée, raison merveilleuse et imprévue, et l’éternité : machine aimée des qualités fatales. Nous avons tous eu l’épouvante de sa concession et de la nôtre : ô jouissance de notre santé, élan de nos facultés, affection égoïste et passion pour lui, – lui qui nous aime pour sa vie infinie…
 Et nous nous le rappelons et il voyage… Et si l’Adoration s’en va, sonne, sa Promesse, sonne : « Arrière ces superstitions, ces anciens corps, ces ménages et ces âges. C’est cette époque-ci qui a sombré ! »

« Il ne s’en ira pas, il ne redescendra pas d’un ciel, il n’accomplira pas la rédemption des colères de femmes et des gaîtés des hommes et de tout ce pêché : car c’est fait, lui étant, et étant aimé.

« Ô ses souffles, ses têtes, ses courses ; la terrible célérité de la perfection des formes et de l’action.

« Ô fécondité de l’esprit et immensité de l’univers !

« Son corps ! Le dégagement rêvé, le brisement de la grâce croisée de violence nouvelle !

« Sa vue, sa vue ! tous les agenouillages anciens et les peines relevés à sa suite.
 Son jour ! l’abolition de toutes souffrances sonores et mouvantes dans la musique plus intense.

« Son pas ! les migrations plus énormes que les anciennes invasions.

« Ô Lui et nous ! l’orgueil plus bienveillant que les charités perdues.

« Ô monde ! – et le chant clair des malheurs nouveaux !

« Il nous a connus tous et nous a tous aimés, sachons, cette nuit d’hiver, de cap en cap, du pôle tumultueux au château, de la foule à la plage, de regards en regards, forces et sentiments las, le héler et le voir, et le renvoyer, et sous les marées et au haut des déserts de neige, suivre ses vues, – ses souffles – son corps, – son jour. ».

Widergänger dit: à

Certes, certes ! Et alors ?

JAZZI dit: à

alors, le silence…

Jacques Chesnel dit: à

Ceci n’est pas un conseil, juste une instigation : si vous voulez lire un livre qui vous fera sauter au plafond :
« MOI TOUT CRACHÉ » de JAY McINERNEY (nouvelles, 2009)

son dernier roman « LES JOURS ENFUIS » vient de paraître

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…des sacs,…

…vous êtes payez combien, pour nous en mettre tout ces commentaires en bobards,!…

…le niveau, est trop much,!…des couleuvres à avaler,!…please, non merci,!…

…on n’à pas fréquentez les mêmes écoles bitchs,!…Ô ma biches,…
…Bip,Bip,!…
…aux vibromasseurs,!…des robots modérateurs,!…servez-vous,!…Ah,!Ah,!…

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Ramener tout un peuple à deux ou trois écrivains, et vouloir croire que leur style et leurs propos influencent la nation toute entière, voilà bien une grande sottise, voire une totale niaiserie. Chrétien de Troyes n’y échappe pas. Ni Rimbaud, La Bruyère ou Proust.

Les paysans, qui ne savaient pas lire et qui ignoraient tout de ces auteurs, constituaient quatre-vingt pour cent des Français. Ils possédaient toutes les qualités et les défauts de leur classe, et seule l’urbanisation les a changé. Pas toujours pour le mieux, peut s’en faut. Il faut vraiment n’avoir jamais mis les pieds dans nos campagnes pour penser autrement.

la vie dans les bois dit: à

Grazie, Barozzi, je suis servie…
Après une folle soirée pleine de panache avec Edmond Cyrano, je profite de la fraîcheur du petit canal qui se forme au pied du nymphee de Marie de Medicis , au sortir de l’Annexe de la Bibliothèque. Mon boom day parisien. Et c’est pas fini.

JAZZI dit: à

WGG, il faut tout t’expliquer comme à un élève de 5e.
Après Rimbaud, qui a marqué durablement Verlaine et Mallarmée. Tout comme Claudel, saisi de stupéfaction à sa lecture à dix-sept ans, avant d’être rattrapé par Dieu. Puis Rimbaud s’est tue, alors qu’il n’avait pas encore vingt ans. Dès lors, c’en fut fini de la vieille poésie versifiante. Celle-ci ne pouvait plus passer que par la prose, ainsi que semble le découvrir Antonio Munoz Molina, via « Mon coeur est un chasseur solitaire, de Carson MacCuler ! Au XXe siècle, la poésie continue à couler dans la prose de Proust, Céline ou Genet… Certainement pas dans les délicats ouvrages au crochet d’un Franck Venaille !
Mais par la suite, Rimbaud a continuer à écrire, essentiellement des rapports commerciaux. Aujourd’hui, il aurait choisi de faire une école de commerce, assurément ?
Il faut noter que Rimbaud et Verlaine avaient lu auparavant les poèmes en prose de Baudelaire, rendons à Charles…

JAZZI dit: à

Suite de mon manuscrit inédit, titré « Les amants terribles » :

En avant la zutique !

Rimbaud collabore activement à l’Album zutique, le livre d’or dans lequel chacun des membres de cette joyeuse confrérie transcrit et dessine tout ce qui lui passe par la tête. Ou en dessous de la ceinture. Là, l’inspiration est le plus souvent grivoise et fantaisiste. En novembre 1871, Il croise le jeune Stéphane Mallarmé, qui lui trouve, ainsi qu’il le note dans « Divagations », un : « Je ne sais quoi de fièrement poussé, ou mauvaisement, fille du peuple, j’ajoute de son état blanchisseuse, à cause de vastes mains, par la transition du chaud et du froid rougies d’engelures. Lesquelles eussent indiqué des métiers plus terribles, appartenant à un garçon. J’appris qu’elles avaient autographié de beaux vers, non publiés : la bouche, au pli boudeur et narquois n’en récita aucun ». Plus loin, Mallarmé ajoute : « ne quitte plus Verlaine, quitte à provoquer de violentes scènes conjugales ; se dispute avec les Vilains Bonhommes. » (Avec le recul, l’homme aux mains de blanchisseuses sera qualifié par Mallarmé de « passant considérable »)
Dès lors, la relation particulière qui lie le poète de dix-sept ans à celui de vingt-sept est de notoriété publique. Entre temps, les deux hommes sont devenus amants. Si l’homosexualité de l’auteur de « Mes petites amoureuses » est plus exclusive, celle de Verlaine demeure ambivalente. Il goûte, également, aux plaisirs de l’autre sexe. Tandis que, pour sa part, Rimbaud déclare : « Je n’aime pas les femmes. L’amour est à réinventer, on le sait. Elles ne peuvent plus que vouloir une position assurée. La position gagnée, cœur et beauté sont mis de côté : il ne reste que froid dédain, l’aliment du mariage aujourd’hui. »
Plus cérébral qu’intuitif, contrairement à Verlaine, Rimbaud considère la poésie comme une ascèse. Tandis que pour Verlaine, qui tient avant tout à son confort, elle est un pur plaisir de sybarite. A la dureté coupante de l’un s’oppose la lâcheté de l’autre. Dans ce couple à l’autorité inversée, c’est le plus jeune qui mène la danse…

JAZZI dit: à

En modération…

Widergänger dit: à

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 17 juin 2017 à 17 h 26 min
Vous lire est un enchantement, monsieur le duc. On croirait une réplique dans une pièce de Ionesco. Vous avez raté votre vocation à force de rester à la campagne…

Sergio dit: à

Nos campagnes nos campagnes… I mugissent ! I volent noir…

bérénice dit: à

Bérénice, tu n’es donc pas la fille qui faisait prépa littéraire et que j’ai croisée l’année dernière au Hellfest, celle qui récitait les Chants de Maldodor en bouffant des araignées ?

N’insistez pas, je ne réponds pas à ceux qui n’affiche pas les règles élémentaires de politesse, nous ne sommes pas des camarades ni des collègues et ne suis pas d’origine Africaine ou nord africaine, n’utilise le tutoiement qu’envers les intimes ou amis. Vous n’en êtes pas . Pas insectivore non plus.

bérénice dit: à

n’affichent, my pardon.

bérénice dit: à

18h14 appréciation toute personnelle des vertus qu’on donne à la culture, les justes par exemple, les maquisards, les cheminots résistants étaient ils agrégés, quand on visite le monde de la collaboration qu’elle ait été forcée, se soit présentée sous forme d’un laxisme bien arrangeant pour les affaires, franchement participative par des textes ou des faits, il y a de quoi en douter. L’honnêteté, la justesse, la bonté et l’humanité s’offent un vestiaire fourni et divers – tous types de vêtements de travail, la lâcheté, la cupidité,la couardise, la trahison, la saloperie également.

bérénice dit: à

Tristan, il y a chez vous une espèce de rigidité dans l’expression qui me rappelle quelqu’un – je ne dirai pas qui au risque d’une fois encore commettre une erreur de lèse majesté ou de froisser une susceptibilité sensible et entretenue.

bérénice dit: à

A propos d’Edmond Rostand, lvdlb, j’entendais sur les ondes votre ami de la grande librairie dire que Cyrano avait été un de ses premiers chocs littéraires , chaque mot à sa juste place, puis il s’exprima à propos d’autres auteurs inconnus à mon bataillon, Harrisson je crois – je me suis dis en l’écoutant que si l’on affublait certains d’un physique de radio il perdait en revanche à n’être qu’entendu, cet exercice il est vrai ne lui est pas coutumier. Pour résumer, ce qui m’étonna le plus dans son intervention est qu’il en ressortait que pour lui le monde commençait au journalisme en passant par le voyage dûment crédité pour finir par le territoire des écrivains dont les frontières bien qu’abstraites sont enviables et défendables; ils donnent à voir lire entendre le monde des vivants, ce qui somme toute est bien pratique puisque nous sommes réduits et dans l’incapacité de visiter le mille-feuille social à toute heure du jour et de la nuit, en toutes circonstances des plus heureuses et claires comme des rires d’enfants jusqu’au plus sombres et qui offrent la matière pour les festin de la série noire.

bérénice dit: à

festins, sorry.

bouguereau dit: à

hencore ce génie des lieux..lassouline et son jacob y de la fuentes..faut qutu calcules qu’il est différent à chaque fois lassouline..à chaque lieu nouvelle demeure..c’est catastrophique..hon dirait proust havec sa fameuse couronne de vertèbre au front..la honte hen somme

bouguereau dit: à

Rares sont les romans qui font entendre une musique qui s’accorde aussi pleinement à la musique jouée dans ses pages

..ben mon colon

bouguereau dit: à

Nos campagnes nos campagnes… I mugissent ! I volent noir…

himagine qu’hon appelle ça « la bande original du live »..c’est du dracul épicétou

bouguereau dit: à

et hencore dracul y mugit comme de juste..mais hon digraisse

bouguereau dit: à

Le problème « écriture et moralité » mériterait un article, lui aussi !

baroz y’en a pas trop l’gout..’un artic’..un truc de pigiss

bouguereau dit: à

La prose se lit et la poésie se dit ? Ne peut-on pas dire de la prose et lire de la poésie ?

roulé finement sade il arrivait même a sla carrer au cul baroz..c’est hun peu plus divertissant dirait béré

JAZZI dit: à

Tient, la Pomponnette bouguereau est rentrée au bercail, tu trainais où ma salope !

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