Une fois retraduit, plus tout à fait le même livre
Au fond, mieux que par un critique, un universitaire, un correcteur, un éditeur, un libraire et même mieux que par son auteur, un livre n’est jamais aussi bien désarmé que par son traducteur. Lui seul peut lui faire rendre les armes au sens propre, le défaire de tout ce qui le protège. Tout auteur dont l’œuvre a été transportée dans une autre langue peut en témoigner : en l’interrogeant sur ou tel point obscur, son traducteur a mis le doigt là sur une incohérence, ici sur un oubli, plus loin sur une contradiction, ailleurs encore sur des fautes, des lacunes qui avaient échappé à tous. Sans la ramener, il est l’implacable inspecteur des travaux finis, et même publiés, agissant non en correcteur mais en relecteur pointilleux. C’est aussi pour cela qu’il faut lire les traducteurs non seulement dans leurs traductions mais dans leurs paratextes. Plusieurs parutions nous y engagent ces jours-ci.
Ecrivain et éditeur, Frédéric Boyer poursuit une singulière aventure dans ce domaine en ce qu’il semble se situer en marge de la communauté des traducteurs, ceux dont c’est l’unique métier, ou le principal. Il avait déjà donné un aperçu de son goût de l’écart en 2001 en se faisant le maître d’œuvre d’une nouvelle traduction de la Bible confiée à des exégètes et des écrivains. Puis il a poursuivi en solitaire en donnant des versions très personnelles de classiques, les Sonnets et la Tragédie du roi Richard II de Shakespeare, et des Confessions de saint Augustin rebaptisé au passage Les Aveux et du Kamasûtra. Cette fois, il s’attaque aux Géorgiques de Virgile qu’il intitule Le Souci de la terre (250 pages, 21 euros, Gallimard – à feuilleter ici)
Divisé en quatre parties, ce long poème didactique composé entre 37 et 30 av. J.-C. est long de quelques 2000 vers. Ce livre « étrange », qui est aussi un livre sur la guerre, reflète le monde en crise dans lequel il a été conçu. Mais si le pari est osé, c’est d’abord que l’œuvre est beaucoup moins attrayante que L’Eneide. Le plus souvent, ceux qui eurent à plancher dessus dans leurs jeunes années en ont conservé un souvenir assez ennuyeux ; il est vrai qu’il est plus difficile de séduire sans la dimension épique du style noble, ou mythologique du style moyen. Là, c’est surtout le Livre II sur les arbres et les forêts qui retient par ses résonances avec nos préoccupations ; ce qui explique les libertés que Frédéric Boyer avec le titre canonique des Géorgiques ; il est vrai que Le Souci de la terre résonne comme le titre d’un essai de René Dumont ou d’André Gorz. Après tout, l’idée des travaux de la terre est toute entière contenue dans georgicon. La remarque de Ludwig Wittgenstein citée en épigraphe éclaire mieux que tout commentaire et tout discours le projet du (re)traducteur :
« Mon idée n’est pas de rafraîchir un ancien style. Il ne s’agit pas de prendre d’anciennes formes et de les ordonner selon les exigences du goût nouveau. Ce dont il s’agit en réalité, c’est de parler, peut-être inconsciemment, la langue ancienne, mais de la parler de telle manière qu’elle appartienne au nouveau monde, sans pour autant appartenir nécessairement au goût de celui-ci »
Ceci posé, Frédéric Boyer s’autorise dès l’entame de sa préface un bref moment d’egohistoire, et c’est bienvenu. Quelques phrases pour dire qu’il a traduit comme on fait son deuil, entre-deux-morts, celle de sa compagne Anne Dufourmantelle et celle de son éditeur et ami Paul Otchakovsky-Laurens. Une manière pudique et nécessaire de rappeler implicitement qu’un traducteur est aussi un auteur, qu’il écrit dans un état d’esprit et un environnement mental particuliers. Conscient que le deuil défait les rythmes quotidiens, il lui a fallu chercher néanmoins un autre rythme dans la langue moderne, qui puisse faire écho à la scansion latine de l’hexamètre dactylique. Le premier traducteur français de cette œuvre en 1519 avait opté pour les décasyllabes ; ses successeurs en firent autant jusqu’à ce qu’en 1769 l’abbé Delille leur préfère les alexandrins rimés ; d’autres ensuite oseront les vers ou la prose.
« Notre ambition, plus modeste, plus intime, a été de composer un poème contemporain, interprétant librement le rythme du vers latin, suivant autant que possible l’ordre des mots de la phrase latine. Et faisant apparaître un poème nouveau »
Tout en conservant la dramaturgie du poème de Virgile, Frédéric Boyer a donc choisi la forme des versets libres aux rythmes divers, en n’oubliant jamais que le poète lisait lui-même ses œuvres publiquement et qu’il avait imaginé les Géorgiques au repos, dans la campagne de Naples, en rêvant et contemplant. C’est aussi cela qu’il s’est fixé pour tâche de rendre en français., cet état-là alors que tout semble s’y déployer dans le royaume des morts. Sous sa plume, le fameux final où le poète dit qu’il aura écrit ces vers dans un retraite sans gloire, ignobilis oti devient un « désoeuvrement sans éclat ».
Il y aussi quelque chose d’un « nouveau livre » lorsqu’on lit à nouveau Confessions d’un masque (仮面の告白 Kamen no Kokuhaku, 234 pages, 20 euros, Gallimard), la fameuse autobiographie intime de Yukio Mishima, son propre « gouffre de la sexualité », mais cette fois dans la nouvelle traduction du japonais de Dominique Palmé. Et c’est aussi pour une question de rythme, le nerf de cette guerre des mots. La traductrice a voulu y rendre la voix authentique du jeune écrivain enfin débarrassée du parasitage de la double traduction (la première fois en 1972, Renée Villoteau était partie de la version anglaise, pratique qui n’est pas si rare, hélas…). Après avoir déjà fait l’expérience de rendre en français La Musique (2000) du même auteur, elle a donc travaillé à partir de l’édition originale japonaise de 1949 afin de restituer sa ponctuation (notamment des tirets longs de plus d’un cadratin et des six points de suspension enchainés) car c’est aussi là que se déchiffre le rythme particulier de Confession d’un masque. Et effectivement, ce n’est plus tout à fait le même livre… D’ailleurs, sur le large bandeau ceinturant le roman, l’éditeur a mentionné en surimpression par-dessus son portrait « nouvelle traduction ».
C’est devenu un argument promotionnel et ça se conçoit tant des classiques ont souffert de longues années durant de traductions, disons, datées, fautives, inappropriées (Le Guépard, La Montagne Magique…). En l’espèce, réviser ce n’est pas seulement réparer : traduire à nouveau signifie traduire à nouveaux frais. Certains (re)traducteurs préfèrent même ignorer la version antérieure pour conserver une certaine fraîcheur au premier regard. Ceux-là n’hésitent pas à bombarder l’auteur de questions, à supposer qu’ils soient toujours de ce monde. Dans L’Atelier du roman (Conversacion en Princeton con Rubén Gallo, traduit de l’espagnol par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, 296 pages, 21 euros, Arcades/Gallimard), Mario Vargas Llosa est revenu en détail et en profondeur en 2015 sur son travail d’écriture. Une poignée de pages y sont consacrées aux théories de la traduction. C’est bien le moins pour un auteur dont l’œuvre nobélisée a été de longue date éditée dans de nombreux pays. Celui-ci est du genre à entretenir une correspondance suivie avec ses traducteurs dès lors qu’ils le poussent à s’expliquer et à préciser. Exemple : l’usage du mot cholo dans Conversation à La Catedral (1969). Pour l’édition du livre en anglais, le traducteur Gregory Rabassa ne cacha pas ses difficultés à le rendre autrement qu’en employant… deux mots, selon le contexte : soit half-breed qui a une connotation raciale, soit peasant où elle est plutôt sociale ; et si il veut mettre le paquet et faire fort, il n’en fait qu’un : peasant half-breed et inversement !
Or l’auteur récuse peasant au motif que tout dépend de la personne qui use de cholo dont le sens originel est « métis ». Dans la bouche d’une mère ou d’une amoureuse, c’est affectueux ; dans celle d’un Blanc vis à vis d’un Indien, c’est insultant. Le nuancier est large de mi cholito lindo à cholo de mierda. « Et puis, on peut toujours être le cholo de quelqu’un » observe Vargas Llosa pour bien souligner l’éventail des variantes qui se présente dès que l’on entre dans la complexité d’une langue, ce à quoi un traducteur consciencieux est toujours confronté. Un problème du même type dès l’incipit de Qui a tué Palomino Molero ? (1987). Le premier mot est : « jijunagrandisima ». Lorsqu’un traducteur l’a rendu en anglais par son of bitches, l’auteur lui avait reproché de faire l’impasse sur la couleur locale. Comme si en français c’était devenu simplement « mon Dieu ! quelle horreur » alors qu’Albert Bensoussan en avait fait avec bonheur « Bordel de merde de vérole de cul ! » et cela avait suffi pour que, dès le début du roman, on soit de plain pied dans l’ambiance.
Quoique polyglotte, Maria Vargas Llosa n’est pas le genre d’écrivain qui s’impose et pèse sur ses traducteurs. Il ne s’en mêle que s’il est sollicité, le plus souvent pour préciser le sens de ses péruanismes. Et même dans ce cas, il dira toujours sa préférence pour une traduction qui soit véritablement « une création originale », une réécriture dans la langue cible même au risque que la langue source soit trahie ; en ce sens, il se soucie davantage de l’excellence de la propre langue de son traducteur plutôt que de sa parfaite connaissance de l’espagnol.
« Il n’y a rien de pire que de lire un livre et de sentir que c’est une traduction, de sentir que quelque chose grince dans l’expression, que c’est une langue factice, que les personnages ne parleraient jamais comme on les fait parler. »
Et d’évoquer les fameuses libertés que Jorge Luis Borges prenait lorsqu’il s’emparait de textes qu’il traduisait en espagnol : il allait jusqu’à supprimer des passages trop longs ou modifier la chute d’une nouvelle si elle laissait à désirer, enfin, selon lui… C’est pourquoi certains lecteurs hispanisants avisés lisent ses traductions de livres de Faulkner, Swift ou Whitman avant tout comme du… Borges !
Après tout, qu’est-ce qu’un traducteur sinon un interprète ? C’est notamment le cas lorsqu’une seule et même personne se fait le truchement d’un écrivain à l’écrit comme à l’oral, dans ses livres et articles comme dans ses conférences et conversations. Valérie Zenatti, elle-même écrivain et scénariste, a eu le bonheur et le privilège de vivre cet état particulier pendant quinze ans avec l’écrivain israélien Aharon Appelfeld. Un genre de collaboration parfois évoqué comme une conversation silencieuse. Elle l’a d’abord rencontré en lisant fascinée Le Temps des prodiges et de là est née aussitôt chez l’agrégée d’hébreu le désir irrépressible de le traduire, c’est à dire « de ramener ses livres sur la terre d’Europe qui leur avait donné naissance ».
Quand le vieux monsieur venait en France, la jeune femme se tenait toujours à ses côtés. A la fin, ils ne faisaient qu’un, unis par une profonde affection mutuelle. Tant et si bien que lorsqu’il disparut à 85 ans, il y a un peu plus d’un an, il fallait se garder de présenter ses condoléances à sa traductrice et interprète. Un livre est né tant de cette relation que de sa fin, un récit bouleversant intitulé Dans le faisceau des vivants (16,50 euros, 152 pages, éditions de l’Olivier). Une fois passée l’état de sidération dans lequel la nouvelle de sa mort l’a laissée alors qu’une fois de plus, elle s’apprêtait à prendre l’avion pour Israël afin de l’y retrouver, elle est partie sur ses traces du côté de Czernovitz, désormais en Ukraine, mais autrefois en Bucovine roumaine puis en URSS, là où il avait vu le jour et où il avait grandi jusqu’à sa déportation (comme le poète Paul Celan qui, un mois avant de se suicider, lui avait confié : « Je t’envie, tu écris dans la langue maternelle du peuple juif ») dans un camp d’où il s’évada à 10 ans pour se réfugier des mois durant dans la forêt.
En retournant chez lui, des phrases lui reviennent de leurs innombrables conversations, des choses vues, des explosions de mémoires en marge de ses livres, des flashs du monde d’avant, des éclats qu’elle inscrit aussitôt en creux de son récit mais en italiques pour que l’on sache bien que c’est lui qui parle. « Où commence ma mémoire ? » se demande-t-il en permanence sans être sûr de savoir la réponse. Dans son flux de paroles restitué avec grâce, quelques mots suffisent à Appelfeld pour dire pourquoi on est de son enfance comme on est d’un pays : enfant du ghetto, du camp et de la forêt, il sentira toujours la neige d’Occident mais jamais le sable d’Orient ; jamais il ne se débarrassera de l’instinct de survie, de certaines taches de mémoire, de traces indélébiles.
« La face sombre de Dieu. Nous étions entre ses mains et il nous déposait d’un endroit à l’autre ».
C’est un récit bref, sensible, plein de larmes retenues et d’émotions à peine maitrisées mais sans le moindre pathos. Une écrivaine s’y interdit de parler à la place d’un écrivain, ce qui ne va pas de soi pour qui a passé quinze ans de sa vie à superposer sa propre voix à celle d’un autre, admiré, aimé.
(« Virgile et les muses » mosaïque anonyme du IIIème siècle, musée national du Bardo, Tunisie ; « Yukio Mishima » ; « Mario Vargas Llosa; « Aharon Appelfeld et Valérie Zenatti » photos D.R.)
1 350 Réponses pour Une fois retraduit, plus tout à fait le même livre
A l’intention de notre cher PaulEdel, une petite leçon de démocratie, lui qui aime en donner aux autres (c’est gratuit, et ça ne mange pas de pain, doit-il se dire du fond de son repère breton, sur la steppe soufflée par le vent) :
La question ne se pose pas puisqu’il n’a jamais existé. C’est une création pour donner un auteur aux fruits de transmissions orales. D’où l’attribution de la cecite, pour lui donner une sorte d’aura de medium.
C’est quoi cette histoire de fouailleur démoniaque?
Pas vu la réponse de Gigi. Bien trop occupé avec la peau de hareng de Hambourg.
Nous ne sommes pas à la question homérique, Ed.
renato quand même,vous m’avez fait penser à:
Mémoires d’aveugle, L’autoportrait et autres ruines » (Jacques Derrida, 1990) [MEDA]
Ce livre de 130 pages a été rédigé à l’occasion d’une exposition qui s’est tenue au Louvre du 26 octobre 1990 au 21 janvier 1991. Pendant sa préparation, du 22 juin au 5 juillet 1989, Derrida a souffert d’une maladie faciale d’origine virale qui l’a défiguré et a provisoirement privé son oeil gauche de clin d’oeil (pp37-38). Le 11 juillet 1989, il trouve le thème de son exposition (le dessin d’aveugle), qu’il intitule provisoirement « L’ouvre où ne pas voir » [une sorte de lapsus]. Le 16 juillet 1989, il fait un rêve (raconté p23) qui met en scène un vieil aveugle avec lequel il se bat, lequel menace ses fils. La dimension autobiographique permet de rapprocher cet écrit de Circonfession, rédigé en 1989-90. Dans ces deux textes sont évoquées les Confessions de Saint Augustin. Dans ces deux textes, Derrida s’envoie à lui-même une élection secrète, indéchiffrable.
Il commente aussi Freud, Benjamin, des textes bibliques (Tobit, Isaac, Jacob) [non sans rapprocher son propre prénom, Jacques, de Jacob et d’Isaac] ou mythologiques (Le Cyclope, Tirésias, Persée, Dibutade) et différents peintres ou dessinateurs : Rembrandt, Fantin Latour, Greuze et d’autres.
Un entretien a été donné à la revue Beaux Arts Magazine n°85, publié en décembre 1990, autour de cette exposition. Il a été publié en 2013 dans Penser à ne pas voir (Ecrits de Jacques Derrida sur les arts du visible) (cf ESAV).
le lien Derrida
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0604030959.html
Non non vous avez raison. Mais c’était un mauvais exemple.
les arts du visible selon Derrida
https://journals.openedition.org/critiquedart/13514
Jacques Derrida, Penser à ne pas voir : écrits sur les arts du visible, 1979-2004
Paris : La Différence, 2013, 387p. ill. en coul. 21 x 14cm, (Essais)
Bibliogr. Filmogr.
Non, Renato, « fruitation » n’est pas français.
Pour moi, l’oeuvre d’art n’a pas pour fonction de séduire, mais d’apporter la connaissance aux hommes et d’ajouter de la beauté au monde, renato.
Le moi de l’artiste est lié à la qualité de son oeuvre…
Pascal, « Les Pensées » :
« Qu’est-ce que le moi ?
Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu’il s’est mis là pour me voir ? Non, car il ne pense pas à moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu’un à cause de sa beauté, l’aime-t-il ? Non, car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus.
Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m’aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi, s’il n’est ni dans le corps ni dans l’âme ? Et comment aimer le corps ou l’âme, sinon pour ces qualités, qui ne sont point ce qui fait le Moi puisqu’elles sont périssables ? Car aimerait-on la substance de l’âme d’une personne abstraitement et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualités.
Qu’on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n’aime personne que pour des qualités empruntées. »
L’avenir d’Assange dans un bref délai, selon Libération :
« Après l’arrestation de Julian Assange, son accusatrice en Suède avait fait savoir qu’elle comptait demander la réouverture de l’enquête. «Nous allons tout faire pour que les procureurs rouvrent l’enquête suédoise et qu’Assange soit remis à la Suède et traduit en justice pour viol», a dit son avocate, Me Elisabeth Massi Fritz, jeudi. Présenté jeudi après-midi à un tribunal londonien, quelques heures après son arrestation, Julian Assange a été reconnu coupable de s’être soustrait à la justice, un délit passible d’un an de prison. Sa peine sera prononcée à une date ultérieure. La demande d’extradition américaine pour «piratage informatique» sera, elle, examinée au cours d’une audience le 2 mai. »
CNRTL
FRUITION, subst. fém.
Vx, littér., dans le domaine intellectuel ou mystique.Action de jouir. Cette fruition des grâces dont la communauté de Solesmes a été investie (Huysmans, Oblat, t.2, 1903, p. 23):
Gratuité du don. Don sans conteste. Abandon du souci mortel. Ô fruition paradisiaque de tout instant! à participer à cette immensité de bonheur, oui, je sens que vous m’invitez, seigneur! Gide, Journal,1916, p. 600.
REM.
Fruitif, ive, adj.Qui donne la jouissance. Union fruitive. L’« homoeose » ou assimilation d’essence, ou union fruitive, dont parlent les mystiques (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 28).
Alors pas de différenciation possible entre un artiste et son œuvre, laquelle n’est qu’un produit (des qualités) du moi. Ca tombe bien, je n’ai jamais fait la différence. Vive notre époque !
Alors pas de différenciation possible entre un artiste et son œuvre, laquelle n’est qu’un produit (des qualités) du moi.
La peau de hareng hambourgeoise ne sait rien, ne comprend rien. Un phénomène. Que faisait-elle dans sa khâgne hormis balayer la salle et remplir le poële?
Votre dénigrement à l’égard de Fr. Culture tourne à la turlutaine, Phil.
dear Alexia, les sourds sont à sommer !
Mais je n’ai pas écrit « fruitation » mais « fruition », Jacques, et je n’ai non plus parlé de séduction. Pour le reste, puisque le moi de l’artiste est inscrit dans l’œuvre il est parfaitement inutile d’en parler — parler plutôt de l’œuvre : c’est ce qui dit Calvino dans le cour passage que j’ai cité.
et alii, renato parlait de fruitation, pas de fruition…
Qu’entend-t-il par ce mot ? Fructification ?
Ce n’est pas ce qu’on appelle fleurir en français? Tel type de poète fleurit à telle époque.
@ D., les vieux sémites avaient inventé l’institution du lévirat pour parer à cette hypothèse
@ ed : Murakami, pas Marakari… voyons dhonc ! Une fiche de lecture japonaise ? « Eloge de l’ombre », de Junichiro Tanizaki. Indiscutable.
@ Un autre indice pour rose et ch. ? Car ce n’était pas Borges, mais ç’aurait pu. C’est un écrivain italien mort en 1985. Et ce roman célèbre fut publié en 1979, traduit en français en 1981, un titre qui fut contesté. Prière de donner l’auteur, le titre en italien, et les deux traductions du titre en français.
On peut pas faire plus, pas vrai, x ?…
Sinon, ça valait le coup, Ch. de revoir l’Odyssée, n’est-ce pas ? A chaque fois, on y découvre qq chose de nouveau. Je vous laisse à vos interprétations, elles se tiennent. Pour moi, le mystère est toujours là, inentamé… Belle journée.
@ CT : allez-y les yeux fermés, faites confiance à votre mari : une omelette de morilles en fricassée. Bonheur suprême, quelle chance vous avez ! J’espère bien en trouver encore quelques-unes, fin avril chez moi dans le sud ouest. J’ai mon coin, et que personne ne connaît…
@ Edel, m’avez donné envie d’aller faire une excursion à Guernesey, depuis le temps que j’en médite le projet… Fort apprécié votre enthousiasme. Merci.
Bon, Jacques, citez-moi, svp, les post où j’aurais écrit « fruitation » !
Italo Calvino, si par une nuit d’hiver un voyageur.
Va dodo, Gigi.
« J’ai mon coin, et que personne ne connaît… »
La Gigi ramasse ses champignons là où tous les autres vont faire kk.
« Prière de donner l’auteur, le titre en italien, et les deux traductions du titre en français. »
Italo Calvino Se una notte d’inverno un viaggiatore ; pas vu la nécessité de l’acheter en fr.
Traces laissées précédemment : le père de Calvino était agronome, sa mère botaniste. Ses voisins en Toscane La Ditta F&L c’est à dire Fruttero e Lucentini ?
Au temps pour moi, renato.
Donc le fruition de l’oeuvre, ce serait la jouissance que l’on en retirerait ?
Bien sûr que c’est le plus important. Nous savons bien combien les éléments biographiques sont relatifs, partiels, et finalement secondaires.
Notons que dans le livre auquel vous faisiez référence, c’est le personnage qui dit cela, ce n’est pas forcément ce que pense l’auteur. Pourquoi veut-il systématiquement biaiser la vérité à son sujet ? Cette affirmation en dit plus long sur lui. Est-ce une posture et en quoi cela préserverait-il mieux l’intégrité de son oeuvre ?
Vaste problème. Pour les existentialistes (évoqué récemment via Sartre par Claude Bahia) l’homme se réduirait à l’intégralité de ses actes : d’où « l’existence précède l’essence ». Cela nous a valu les gros pavés des « biographies à l’américaine », où l’auteur consigne les moindres faits et gestes quotidiens et heure par heure du sujet étudié. Et pourtant, en sait-on plus pour autant sur lui ?
JJJ
et oui, Italo Calvino…
J’avais aimé passionnément « Les villes invisibles » (chaque ville pour une femme…), un peu mins « Le baron perché »…
Quant à ce voyageur, il m’avait semée en route… (trop de contraintes structurelles, cf l’Oulipo).
J’aime les romans qui me portent de la première à la dernière page, sur l’eau lisse faite pour une barque, là c’est les eaux tumultueuses à descendre en kayak !
Chaloux est rapide ! moi, je reviens du Tai-chi et c’était agréable.
Oui, JJJ, revoir ce film après nos échanges c’était passionnant. encore merci..
Oui, Italo Calvino
Se una notte d’inverno un viaggiatore
1 – Si par une nuit d’hiver un voyageur
2 – Si une nuit d’hiver un voyageur
Pour X … un commentaire SVP, vous qui aviez tout de suite trouvé, mais rien dévoilé ?
Bien apprécié votre fair-play. J’ai pensé que vous étiez renato, mais non. Giovanni S’A, peut-être ?
La citation ne vient pas de Se una notte d’inverno un viaggiatore, Jacques, mais d’une lettre d’Italo Calvino de 1964.
«Notice biographique: je suis de ceux qui croient, avec Croce, que seules les œuvres comptent pour un auteur. (Quand ils comptent, bien sûr.) C’est pourquoi les données biographiques je ne les donne pas ou les donne fausses, ou du moins j’essaie toujours de les changer d’une fois à l’autre. Demandez-moi ce que vous voulez savoir et je vous le dirai. Mais je ne vous dirai jamais la vérité, vous pouvez en être sûr. »
Calvino était membre de l’Oulipo. Un grand amateur de jeu littéraire…
JJJ, si vous ne l’avez lu, je vous recommande « Les Villes invisibles ».
« Pour X … »
J’ai pensé plutôt à elena de chez Paul Edel, JJJ ?
Merci de la précision, renato. Faut-il prendre à la lettre cette affirmation ?
Posture, jeu, défit pour ses futurs biographes ?
@Chaloux dit: 13 avril 2019 à 14 h 13 min
Une impression… Vous me faites penser à un petit boxer qui ne lâchait jamais les chaussures auxquelles il s’attaquait ! Au hasard vous choisissez un passant puis vous vous amusez à le tourmenter comme Woland, le cynique qui aime mettre le monde à l’envers dans ce roman de Boulgakov que vous appréciez, (peut-être parce que lui aussi avait le goût de la mystification).
Quant à fouailler, n’est-ce pas fouetter, cingler ? fouailler les vices de quelqu’un ?
Cricri
Woland ne choisissait pas ses victimes au hasard, bien ai contraire. Et il ne s’acharnait pas, cet homme de goût, mais passait à la prochaine victime une fois celle en cours expédiée. Non restons-en au petit boxer pour la comparaison. Quoi que, c’est un animal trop choupinou pour être comparé à cet être qui ne m’inspire que mépris.
« Posture, jeu, défit pour ses futurs biographes ? »
Rien de ça, Jacques, la référence à Croce ce n’est pas un hasard.
Laissons-le à ses captures d’écran et à ses points Godwin décorés tristement d’insultes. Don’t feed the troll.
Christiane, je suis un connaisseur d’âmes. Je les attrape par la langue, ici par la plume; ensuite, je déroule tout.
Ne t’occupe pas de moi, peau de hareng. Concentre-toi plutôt sur les inepties dont tu badigeonneras ton blog.
(Pas au hasard, Christiane).
« Repère breton »
Tiens tiens…
@Ed dit: 13 avril 2019 à 15 h 54 min
Ed, de l’insulte au baiser manqué il y a un espace si mince que l’on peut les confondre.
Woland et le hasard… je généralisais. Symboliquement le « tentateur » rencontre chaque être humain, le tourmente, le tente pour tester sa capacité de résistance, son innocence. C’est un personnage passionnant sous bien des noms… Méphistophélès… Lucifer… Satan… Parfois, il est habillé d’un vêtement écarlate doté de plumes souples et d’escarpins de satin, d’autres fois, en tenue de soirée, avec frac et cravate blanche ou encore préférant prendre une forme animale (un chat, Béhémoth)…
Ed dit: 13 avril 2019 à 12 h 47 min
Pourquoi ça cause champignons ? C’est pas la saison. A moins que ce soit dans vos clips !
–
Vous ne croyez pas si bien dire, Ed.
J’ai une mycose persistante qui m’inquiète beaucoup. Au début c’était discret, un simple duvet blanc et fin mais depuis le milieu de la semaine je sens franchement le champignon.
Que cela reste entre nous néanmoins.
Certains spécialistes avancent que Macron serait contraint à démission en juin au plus tard au train où vont les choses.
Ça me semble un peu tôt pour ma part. J’aurais dit à l’automne prochain.
Je me souviens d’avoir lu QMJ à l’époque tant on en fit du foin en Germanopratie…, et moi, là bas, je croyais tout ce qu’ils disaient dans les journaux de Paris (on m’avait dit de tout lire du monde des livres, plutôt que le Sud-Ouest). J’ai même lu l’île atlantique, mais ne saurais dire ce que cela contenait… Du même tonneau, sans doute. Les ai bien oubliés depuis 30 ans.
En tombant sur la fiche de wiki infra, après les commentaires de nos 2 internautes chrétiens (le haut clergé fut apparemment le plus grand consommateur de ces romans), je reste ahuri de voir comment un Poirot-Delpech put être abusé (?) à l’époque par ces romans à l’eau de rose qu’il défendait comme des chef d’oeuvre !… c’était sans doute avoir d’avoir viré Matznel Gaby… Ce BPD, l’était pire qu’une Josyane Savigneau prosternée aux pieds de Youyou, ma parole.
Franchement, quand on relit le script de ce roman de Duvert, ce n’est pas sa sulfure qui étonne, mais bien l’invraisemblance de cette histoire à se rouler par terre ou à dormir dans un lit vertical…
Mais la fiche wiki raconte pas mal l’ambiance !… Cela dit, ce Tony Duvert (un pseudo sans doute), qu’est-il devenu au juste ? N’aurait-il pas été frappé par quelque peste ou choléra pour être ainsi tombé dans l’oubli ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Quand_mourut_Jonathan
Aujourd’hui, ça ,chauffe à Toulouse, et le 20 avril, samedi prochain, les gilets jaunes, populace furieuse, s’emparent de l’Elysée et établissent un gouvernement provisoire.
https://www.youtube.com/watch?v=z5_bpGf6-nI
Woland!
Hurkhurkhurk!
@ avant d’avoir viré Gabriel Matzneff du Monde…
(NB / je rectifie une phrase, mais c’est chiant, on avait compris, du moins ceusses que ça intéresse. Sinon, vaut mieux passer son chemin, c tjs mon conseil)…
Savigneau était plutôt aux pieds de Sollers et du Marais.
« Tony Duvert est né à Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) en 1945 ; il est mort en 2008. Prix Médicis 1973 pour Paysage de fantaisie. »
Triste fin pour Tony Duvert, JJJ. On l’a retrouvé mort dans la maison de sa mère, peu après la mort de cette dernière, où il était allé retourner vivre…
Oh non d. Vous me faites regretter ma boutade. Ouah. En plus je m’apprêtais à manger.
Sur ce, il faut que je termine Munro.
« la populace furieuse », faut pas la traiter par dessus la jambe, hein, comme aurait dit gustave leBoncoin. Il lui faut un chef, et le général de Villiers attend son heure, à l’îsle Adam. Oufl, y’a toujours des solutions aux crises urticantes et aux amours jaunes, comme on dirait au Vatican.
Donc le fruition de l’oeuvre,
non, la:c’est un nom féminin revoez CNRTLavec les exemples ;les mots en tion sont généralement féminins ;je crois que les formes e « tation » sont ce qu’on appelle des fréquentatifs, pas des fréquentations!
stop
« J’ai une mycose persistante qui m’inquiète beaucoup. »
Où donc l’as-tu laissé trainer ?
« Triste fin pour Tony Duvert »
Les écrivains pédophiles (Duvert, Matzneff, etc.) n’ont pas de lecteurs. Ils finissent sur la paille.
Depuis ce matin je me casse la tête sur cette énigme : dans cet article du Monde sur le Rafale en Inde figure cette photo d’un appareil posé, lequel n’est absolument pas le Rafale (contrairement à celui en vol sur la même photo), ni aucun autre appareil connu tel que Mirage, Alpha-jet etc… et pourtant il est bien aux couleurs de la France.
Si quelqu’un veut m’aider à lever le mystère ?
Ah merde. Il faut aller voir là :
Chaloux dit: 13 avril 2019 à 16 h 45 min
Merci !
Jazzi ne l’encourage pas.
Dede tu me saoules avec tes prédictions de démissions de Macron. Il a été élu et les fachos comme toi doivent accepter la démocratie. Si Le Pen ton idole venait à être élu crois-moi toute répression sera matée bien plus sévèrement et tu te mordra les doigts d’avoir voté pour des incapables populistes.
Coup de gueule du samedi. Di. Di.
on peut même avoir les sous-titres en français, super !
Il a été élu et les fachos comme toi doivent accepter la démocratie.
Même nulle en histoire immédiate.
Vraiment rien à sauver.
Ed,
regardez, c’est épatant ! Ugo Tognazzi (le maître), Alain Cuny (Woland). Construction différente, très intéressante. et moscou sous la neige…
Comment faites-vous, Christiane?
D est souverainiste
Divertissement
Trouvé.
Cricri
Regarder quoi ?
Emmanuel Macron à peut être cru tort de torpiller les oppositions. Au moins l’électorat pouvait nourrir le sentiment d’un débat qui avec les alliances possédaient encore un certain pouvoir. Alors que là, l’opposition n’appartient plus qu’au Sénat. Bien à droite situé, la chambre des députés n’est plus présente que pour tamponner des projets de lois qui ne font pas l’unanimité chez les électeurs. On pourra penser que sans son initiative homogénéité le risque était reel de voir élue Marine Le pen, les autres cartes un peu grillées. Sa façon d’éliminer ou d’amoindrir les corps intermédiaires, le pouvoir des maires et leur budget est à mon avis responsable de ce qui résulte. Le fait est que malgré son ni droite ni gauche se solde par une recherche d’appuis à sa droite.
D’autant plus que dede – a mi-chemin entre Madame Irma et Maïte – prévoyait une démission imminente au début glorieux du mouvement de GJ. Dede je vous trouve sympathique, mais vous êtes lourd et facho. Attendez 2022, ce sera peut-être votre jour de gloire, mais d’ici-la vous n’avez pas à demander la démission d’un président démocratiquement élu. Ni vous ni les fachos de France Insoumise.
Mais elle est de plus en plus débile, la peau de hareng. Incapable de réfléchir à quoi que ce soit. Primate.
J’ai lu d’excellents papiers sur le « journal » de Lawrence Ferlinghetti (100 ans !), quelqu’un ici l’a lu ?
« D’autant plus que dede – a mi-chemin entre Madame Irma et Maïte – prévoyait une démission imminente au début glorieux du mouvement »
Moi, récemment, il m’a prédit une très longue vie. Depuis, j’ai peur !
« … quelqu’un ici l’a lu ? » [Ferlinghetti]
Le papier ou le journal ? Le journal est dans la pile de livres à lire, mais parent de 550 pages…
https://blogfigures.blogspot.com/2010/06/lawrence-ferlinghetti-populist.html
Auront ils raison des super puissances
Avec ou sans champignons, je mourrai bien un jour. Je conseille aux pressés de m’oublier : c’est si facile, il suffit d’enjamber mes commentaires… Sans les lire…
Entre féminisme exacerbé et misogynie à toutes les sauces, cherchons une opinion assise sur des faits avérés ou des intentions transformées. Que d’apriori non étayés par des actes vérifiables.
@Chaloux
J’ai regardé ce film… J’ai préféré du même réalisateur yougoslave, Aleksandar Petrovic : « J’ai même rencontré des tziganes heureux » (et sa chanson fétiche « Djelem Djelem ») et surtout « Portrait de groupe avec dame » adapté du roman d’Heinrich Böll avec Romy Schneider (Leni Gruyten). « Le Maître et Marguerite », ce prodigieux roman de Boulgakov, adapté par lui et produit par des italiens est vraiment très éloigné du roman, des personnages, de l’histoire malgré le jeu intéressant d’Alain Cuny et d’Ugo Tognazzi et ces superbes vues de Moscou en hiver. L’idée de remplacer la nuit orgiaque chez Woland par cette représentation de théâtre autour du spectacle de magie de Woland est amusante (surtout quand tous les spectateurs élégamment habillés se retrouvent tout nus !). Le final du film n’a pas la beauté du livre. Quant au comédien qui interprète Jésus, quel clown, peu crédible ! Je crois qu’A.Petrovic a surtout retenu la critique politique qui, certes, existe dans le roman. Mais il y a tellement plus dans le roman…
Avez-vous lu, Chaloux, la recension du roman qu’Ed a mis en ligne sur son blog ? je l’ai trouvée vraiment claire et convaincante.
Merci pour le film.
« Avec ou sans champignons, je mourrai bien un jour. »
Vous êtes fataliste, Mère Clopine !
Christiane, je ne le lirai pas, la jeunesse ne parvenant pas de mon point de vice à justifier les différents aspects d’une personnalité qui à bien des égards ne m’inspire guere. Je vote blanc la concernant . Pas moyen d’être moins désobligeante. Votre numéro ressembleront à une tentative de rapprochement. Tout flatteur … Le retournement de situation avec Chaloux m’amuse beaucoup. Une preuve supplémentaire de la fiabilité des êtres.
Ressemble, désolée.
« Depuis, j’ai peur ! »
Vous rigolez, peut-être, mais je me souviens d’un peintre — appelons-le Untel — dont on disait qu’il portait la poisse. P. ex., il avait décoré un salon de l’Andrea Doria et lors du naufrage du navire, tout le monde le donnait pour responsable ; j’étais âgé de 9 ans et je ne comprenais pas les sous-entendus des uns et de autres et lorsque je les ai finalement compris je me disais que les gens se font des idées. Quelques années après j’étais au restaurant avec mon père et quelques-uns de ses amis dont Fontana ; à un moment Untel est entré et Fontana ha murmuré : « Touchez du bois, Untel vient d’entrer ». On a entendu un bruit sec et un élément de la décoration est tombé sur la tête de Fontana.
Je reste de l’idée que ce ne fut que le fruit du hasard, mais je dois avouer que sur le moment la chose m’a plutôt intrigué.
« Avec ou sans champignons, je mourrai bien un jour.»
Oui, mais là, tout de suite, dans des souffrances atroces à cause de son plat de champignons, et sans avoir exhibé ses pommes chez la tante Léonie, je ne sais pas, ça aurait tout de même une sorte de charme brutal et délicieux.
Christiane, j’ai lu le livre après avoir vu le film. Je ne savais pas du tout ce que c’était et j’ai été saisi. (J’ai toujours aimé Alain Cuny). L’histoire du livre est en elle-même particulière. Boulgakov était mourant lorsqu’il l’a terminé. Certaines éditions expliquent ça très bien.
Pour le reste, pas besoin de lire des fiches pour demeurés.
(Pas si soudain que ça, Béré. Je me suis retenu longtemps).
@Bérénice dit: 13 avril 2019 à 19 h 47 min
Faites ce que vous voulez, c’est votre problème. Chaloux a mis le film de Petrovic en ligne (Le maître et Marguerite). Je l’ai regardé, comme j’ai lu la recension d’Ed sur son blog.
Nous ne sommes pas dans une cour de récréation où l’une des filles interdit aux autres de parler à un tel… Quand j’ai des critiques à adresser à Chaloux je le fais et justement sur cette page, cela a été le cas ! Mais quand il dit quelque chose qui m’intéresse ou nous offre un lien à ouvrir, je réagis de même.
Les clans, ce n’est plus de mon âge.
Aucun commentateur sur ce blog (ou sur un autre…) n’est sacré pour moi. Aucun n’est exempt de goujaterie, de saute d’humeur. On prend ou ne prend pas la parole au vol, on écrit ou on n’écrit pas un commentaire. Les coups de gueule, je sais faire aussi. Les silences également. GRANDISSEZ !!!
@Chaloux dit: 13 avril 2019 à 20 h 03 min
Moi j’ai fait l’inverse ! Ce roman très difficile est sidérant, passionnant. Je ne sais s’il peut être transformé en film. Peut-être que certains livres sont inadaptables au cinéma. Je crois que cette question a été posée sur ce blog il n’y a pas très longtemps.
Si A.Cuny est remarquable dans ses rôles et également dans celui-ci, U.Tognazzi me parait mal dirigé. Il est trop faible dans ce personnage. Et pourtant quel grand acteur !
« et un élément de la décoration est tombé sur la tête de Fontana. »
Il en est mort, renato ?
(j’en ris jaune, quand on connait les nombreuses prévisions passées de D. Je ne me souviens pas qu’il ait vu une seule fois juste ?)
« Il en est mort, […] ? »
Ce n’était qu’un élément décoratif plutôt léger, Jacques, LF a tenu encore six ou sept années.
Merci de me rassurer, renato !
Il y a de bon, Jacques, que notre camarade de blog fait chou blanc à chacune de ses prévisions.
J’aurais néanmoins préféré qu’il me prédise une mort immédiate, comme Delaporte, qui me voyait pendu par des Gilets jaunes !
Enfin, je suppose que chez D. ça partait d’un bon sentiment.
Plus Chrétien que l’autre…
(qu’est-ce que 550 pages, si le Journal est passionnant !)
20 h 35 : Clopin fait suer les morilles.
20 h 40 : hop ! Dans le plat à gratin en fonte, porté à feux vif, avec un filet d’huile d’olive, les morilles frémissent…
20h 48 : une lichette de crème fraîche…assaisonnement…
20h 52 : chaque assiette est servie.
20 h 55 : je retire tout ce que j’ai dit de désobligeant sur les morilles.
20 h 56 : y’a comme une détente, que dis-je ? Une sorte de douce béatitude autour de la table. Je pense très fort à Stéphane Audran.
20 h 589 : vite vite je monte taper ces quelques mots : dire qu’il y en a, les sots, qui souhaitent ma mort au lieu de désirer être à ma table !
Blondes ou brunes, les morilles ?
Grandissez, pourriez vous compte tenu de votre indeniable experience des êtres et des oeuvres l’adresse à qui de droit. Grandir dans un espace confiné me semble plus difficile qu’avec tous les moyens dont vous disposez, de mon côté, mes intérêts se raréfient.
De mémoire, ce sont des cailles sur canapé, dans le festin de Babette.
Et autres amuse- gueules.
Contente que ce soit un régal, Clopine
Le menu ;
Plats Boissons
Soupe de tortue géante Xérès amontillado
Blinis Demidoff (au caviar et à la crème) Champagne Veuve Clicquot 1860
Cailles en sarcophage au foie gras et sauce aux truffes Clos de Vougeot 1845[3] (41 ans d’âge)
Salade d’endives aux noix
Fromages
Savarin et salade de fruits glacés
Fruits frais (raisins, figues, ananas…) Eau
Baba au rhum Café
Vieux marc Fine Champagne
merci bcp pour la réponse.
Si par une nuit d’ hiver, un voyageur de Calvino
Bon ce zinc ? Personne n’a une idée ?
Je vous promets qu’un tel truc n’est pas sensé exister dans l’armée française.
Et il a fallu que Le Monde montre ce bidule qui n’est en rien un Rafale.
Murakami est également reconnu au Japon comme traducteur de l’anglais en japonais (des romans d’une vingtaine d’auteurs de genres divers, dont tout Raymond Carver, mais aussi de F. Scott Fitzgerald, John Irving, Ursula K. Le Guin, et J. D. Salinger),
bonsoir
Murakami est-il un patronyme «coloré»?
Non. Si on traduit littéralement – bien qu’il ne faille rien en déduire par ailleurs – «mura» est le village et «kami» signifie «au-dessus». Donc pas de couleur… comme pour Tsukuru Tazaki.
https://www.letemps.ch/culture/helene-morita-voix-francaise-haruki-murakami
. La traduction en allemand de Kokkyô no minami, taiyô no nishi incriminée dans le scandale du « Quartet littéraire » a, quant à elle, fait l’objet de plusieurs éditions sous forme de volumes reliés, de livres de poche ou d’éditions spéciales jusqu’en 2013, date à laquelle est parue une nouvelle version traduite directement du japonais et dotée d’un nouveau titre Südlich der Grenze, westlich der Sonne, plus proche de l’original. Un grand nombre de lecteurs se souvenaient encore du débat passionné que la première traduction avait suscité treize ans plus tôt. Après avoir examiné de près les passages controversés, les critiques ont déclaré que, dans la seconde version, les objectifs narratifs de Murakami Haruki étaient plus clairs et les descriptions de scènes sexuelles moins crues. De toute évidence, l’éditeur avait jugé que ce texte méritait d’être retraduit pour lui rendre justice. Quant aux lecteurs allemands, leur curiosité avait été dans bien des cas suffisamment émoustillée pour qu’ils achètent le livre une seconde fois.
https://www.nippon.com/fr/column/g00144/
P comme Paris : brunes. Elles étaient brunes, et ne comptaient pas pour des prunes !
c’est avant tout un hommage qu’il rend à Fitzgerald : « S’il n’y avait pas eu le roman de Fitzgerald, je ne serai pas en train d’écrire le type de littérature que je produis – en fait, il serait possible que je n’écrive pas du tout. »
Reste que la barrière de la traduction et de la langue est complexe : si Murakami assure qu’il avait mis l’oeuvre, dans son jeune âge, au sein de son panthéon personnel, la difficulté de rendre ce texte en japonais était immense. « Je ne peux pas être présomptueux et prétendre que ma traduction de Gatsby efface cette barrière entièrement. Personne n’est plus conscient que moi de la lourdeur que représente l’engagement dans la traduction de Gatsby. Aussi, je ne suis pas faussement modeste quand je revendique mon effort, mais [j’ai conscience] qu’il y a quelques défauts. »
Haruki Murakami on « The Great Gatsby »
@Christiane
Les (nombreuses) rudes présentes à la session de notre Book Club disaient qu’il existait de très bonne adaptations en pièce de théâtre. Le livre reste un roman mais comme je l’écris aussi dans ma chronique, sa très forte théâtralité en fait une excellente base pour une adaptation sur les planches.
Russes
c’est avant tout un hommage qu’il rend à Fitzgerald : « S’il n’y avait pas eu le roman de Fitzgerald, je ne serai pas en train d’écrire le type de littérature que je produis – en fait, il serait possible que je n’écrive pas du tout. »
En tout cas, écrivant la première partie de ce premier livre en anglais, qu’il traduit ensuite lui-même en japonais courant, façon de casser les codes rythmiques et syntaxiques de sa langue propre, et surtout de la faire devenir plus sèche, nerveuse et presque brutale, Murakami se rend très consciemment coupable d’iconoclasme. Il le résume, aujourd’hui que son succès international prodigieux l’a rendu intouchable, sous la forme d’une déclaration d’une agréable insolence : « Mon style diffère de celui de Tanizaki ou de Kawabata. C’est tout à fait normal. Parce que moi, Haruki Murakami, en tant qu’écrivain, je suis indépendant. » Et toc ! C’est dit sans violence apparente, mais c’est dit.
Reste que la barrière de la traduction et de la langue est complexe : si Murakami assure qu’il avait mis l’oeuvre, dans son jeune âge, au sein de son panthéon personnel, la difficulté de rendre ce texte en japonais était immense. « Je ne peux pas être présomptueux et prétendre que ma traduction de Gatsby efface cette barrière entièrement. Personne n’est plus conscient que moi de la lourdeur que représente l’engagement dans la traduction de Gatsby. Aussi, je ne suis pas faussement modeste quand je revendique mon effort, mais [j’ai conscience] qu’il y a quelques défauts. »
Haruki Murakami on « The Great Gatsby »
C’est quand même sympa ici.
On souhaite à jazzi d’être pendu et a Christiane d’être empoisonné par des champignons. L’écran fait oublier à certain qu’ils s’adressent à des être humains derrière des pseudos. À aucun moment vous ne vous dites que ça va trop loin ? Vous critiquez la jeunesse mais tombez dans les mêmes travers quant aux comportements sur internet. La castagne, si vous voulez, mais dans certaines limites.
misima sur en attendant Nadeau
Or la version actuelle, directement issue du japonais, ne produit pas du tout le même effet. Elle semble beaucoup plus soft. Certes, depuis 1972 (et surtout depuis 1949, date de la parution au Japon), tant d’eau a coulé sous le pont des mœurs puériles et honnêtes que même un Guyotat en matière de sexualité – et c’est bien sûr tant mieux – ne soulève plus guère de vagues. Mais surtout la façon beaucoup plus apaisée, sans aucun doute beaucoup plus proche de l’original, dont l’excellente traductrice Dominique Palmé nous restitue la couleur du texte nous
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/04/09/premier-mishima/
Ed j’avais mentionné que le Maitre et Marguerite a été joué à Avignon dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes , mis en scène par Simon Mac Burney en 2012.
QMJ…? « Quand mourut Jonathan » ! JJJ, fortiche sur ce coup ! Bichelonne, vous connaissez ? ministre de Pétain qui connaissait de mémoire toutes les lignes ferroviaires, correspondances et horaires, même score qu’Arago à l’x. a fini sous la scalpel d’un chirurgien nazi qui l’a loupé. sincèrement je ne vous souhaite pas la même fin.
Delaporte, les écrivains pédophiles ont de nombreux lecteurs. Dans les meilleures bibliothèques, Matzneff et Duvert tiennent leur rang. servent en passant à déniaiser le fiston de la maison.
Peintre regardant les nénuphars :
Bonne nuit.
sans doute parce que Murakami est né un vendredi 13 avril, un vendredi saint qui tombe le 13 !
à moins que ce soit Fitzgerald qui soit né un vendredi 13 avril ?
ou Macron ?
ou Beckett ?
qui sait ?
Nous y sommes enfin : il s’agit d’un HAL Tejas de fabrication indienne, aux couleurs de l’Inde.
Vu la relative rareté du bestiau et la similitude des couleurs indiennes et françaises,j’aurai mis le temps à comprendre.
Donc absolument pas un Rafale.
www.http://en.wikipedia.org/wiki/HAL_Tejas
Génie
https://youtu.be/PoKtkvPLbpQ
Allez hop je file en soirée.
Je file en soirée ? A 00h 46 !
Alors que celle-ci plus que terminée et qu’il est largement temps de dormir !
Et alii, sans volonté aucune de mettre en cause votre immense intérêt pour les contributions, le lien en attendant Nadeau a été mis en ligne le 10 avril à 14h51. Musical offre un visage sympathique, surement était ce avant qu’il pense à redonner au Japon sa grandeur impériale.
Quant à la jeunesse, si même elle leste ses filets pour beaucoup de bien peu, elle me semble enviable bien que perdue quand le temps chargé continue d’opérer en ce sens d’épreuves qui ne sont pas choisies , gâchant les promesses, détruisant peu à peu ce à quoi et en qui nous avons cru , entraînant dans son silage et par le fond les êtres pour qui nous aurions donné notre vie s’il avait fallu les sauver d’un naufrage. Tout ceci n’ayant rien de collectif ou de général, à chacun ses moissons, ses orages, ses fatalités, ses malchances, ses ereurs pour occuper l’ubac. Heureuse perspective, de tout ce gâchis ou après ces victoires, nous bénéficieront avec ou sans bonheur consignés dans l’album des famille d’une carte vermeil. Je plaide coupable .
Mishima et non musical. Désolée.
Que faut il lire après Kafka sur le rivage, roman envoûtant comme l’avait si justement écrit Christiane ?
Phil, imagine t on accorder un mandat à un homme connu pour être corrompu,criminel, et le hisser au pinacle d’un temple quelle qu’en soit sa fonction? Je ne saisis pas exactement ce que contient d’incontournable une apologie de la pédophilie et si ces écrits en relèvent. Il existe tant de facons d’aborder la sexualité sans avoir à piétiner les plates bandes en germination d’une période reconnue de latence et donnée pour être un laps de maturation. Peut être en diriez vous plus des contenus qui interdirait mon à priori négatif. Je n’ai rien lu de ce Du val hormis une interview où il confiait que trois ans lui paraissent tout de même comme un trop jeune age pour un debut d’initiation, six ans en revanche , bon pour un laisser faire consenti.
https://www.letemps.ch/culture/haruki-murakami-offre-archives-discotheque-aux-chercheurs
Lu un recueil de nouvelles, un peu désenchantée, du même auteur, Des hommes sans femmes. Pour les aficionados.
Plus un souffle sur la Braye…
Adieu, montreuse de pommes!
(Hurkhurkhurk!)
Evidemment, c’est La Bray.
Mais moi je suis toujours vivant, je peux encore corriger…
« Au fond, mieux que par un critique, un universitaire, un correcteur, un éditeur, un libraire et même mieux que par son auteur, un livre n’est jamais aussi bien désarmé que par son traducteur. » Passou.
Bonjour.
Et désarmer une croyance, celle du traducteur comme directeur de conscience, c’est réservé aux lecteurs ?
« Je me demande si, pour élaborer une théorie de la traduction, il ne serait pas nécessaire d’examiner de nombreux exemples de traduction, mais aussi d’avoir fait trois expériences : avoir vérifié les traductions d’autrui, avoir traduit et été traduit, ou mieux encore, avoir été traduit en collaboration avec son traducteur.
Eco 2007 : 19 »
Partie 3 – Traduire sur le vif
Pont de suspension. La collaboration auteur-traducteur mise à nu Kenneth R. Berri
Rendez-vous à Bray, bon film, Chaloux.
Bérénice, ne parlez pas journalisme quand il s’agit de littérature. aucune apologie d’aucune sorte sinon celle que cherchent des intervieuveurs limités à leur organe (de presse), voyez l’histoire idiote de Cohn-Bendit. Penchez-vous sur le phrasé de Duvert dont les entortillements gays et obsessionnels rappellent un peu les vôtres sur un autre sujet d’études.
« rappellent un peu les vôtres sur un autre sujet d’études ».
Excellentissime, dear Phil!
(Oui pour Rendez-vous à Bray et encore plus pour Le roi Cophetua).
Mais le traducteur peut aussi se faire coucou.
Par ex, Proust traducteur de J. Ruskin, n’aurait pu écrire sa fastidieuse « recherche », sans ce préalable.
meme lien.
Si vraiment la duchesse des pommes ne revient pas, on mettra sur son tombeau la photo d’elle qui figure sur le site du fou de Proust.
Il ne s’agit pas vraiment du même lien, mais du même site.
Une mine de réflexions sur la traduction.
Dear Chaloux, le directeur de la maison Gracq à Tours, Emmanuel Ruben, vient de publier un livre sur ses pérégrinations à vélo en remontant le Danube et ne cite pas Magris. il s’agit certes d’un petit livre aux visées plus politiques que géographiques mais Julien Gracq savait honorer plus dignement la filiation intellectuelle.
Isaac Bashevis Singer, de son vrai nom Yitskhok-Hersh Zynger, né à Leoncin en Pologne le 21 novembre 1902, décédé le 24 juillet 1991 à Miami en Floride des suites d’un accident vasculaire cérébral, possède cette particularité d’écrire ses romans en yiddish, et de les traduire ensuite en américain. [1] Selon le jury de Stockholm, il reçut le prix Nobel de littérature « pour son art de conteur enthousiaste qui, prenant racine dans la culture et les traditions judéo-polonaises, ramène à la vie l’universalité de la condition humaine. »
Il écrit d’abord en hébreu à partir de 1925 où il publie quelques nouvelles dans des revues yiddish, puis sa première œuvre Satan in Goray en 1932 mais peu après décide d’écrire désormais en yiddish. Fuyant l’antisémitisme qui sévit alors en
Il écrit d’abord en hébreu à partir de 1925 où il publie quelques nouvelles dans des revues yiddish, puis sa première œuvre Satan in Goray en 1932 mais peu après décide d’écrire désormais en yiddish. Fuyant l’antisémitisme qui sévit alors en
il entreprend sa propre traduction de la Bible en judezmo “en strict accord avec la traduction de la Bible en ladino”. Dans les “pages titres” du Targum ashkenazi, traduction de la “Bible ashkénaze allemande”, Aharon Pollak le remercie de l’avoir aidé à accomplir cette œuvre. Yisrael Hayyim publie aussi en 1823, un manuel en judezmo, le Otzar ha-hayyim.
http://www.lalettresepharade.fr/home/la-revue-par-numero/numero-33/yiddish-et-judeo-espagnol
@Phil. M. Ruben doit être fier de ses mollets. Cela dit, c’est bien de reprendre le flambeau de l’écrivain-géographe. Il en faut un.
(Pas lu le Magris. Merci pour le tuyau! -Remercier pour un tuyau m’a toujours paru suspect-).
L’incontournable Danube bien à part, de Magris : Loin d’où ? Joseph Roth et la tradition juive-orientale ; Trieste : une identité de frontière ; L’Anneau de Clarisse. Grand style et nihilisme dans la littérature moderne ; éventuellement Une autre mer — en filigrane, la vie de Carlo Michelstaedter, auteur de La Persuasion et la Rhétorique.
Chaloux, on ne meurt pas si vite avec des gyromitres. Il y a une longue agonie.
Syndrôme gyromitrien
– Espèce concernée :
. Gyromitre Gyromitra esculenta
Rq :Cette espèce est très souvent consommée dans certaines régions car la toxine ( la gyromitrine ) est détruite à 99% par la cuisson
– L’incubation est de 2 à 24 heures , généralement de 6 à 8 heures
L’intoxication est due à plusieurs types de substances et mécanismes :
. la gyromitrine ( très volatile )
. la monométhylhydrazine ( très volatile )
. une interférence avec le métabolisme de la vitamine B6 ( pyridoxine )
. une hépatotoxicité
. une neurotoxicité
– Le syndrôme débute par une gastro entérite brutale avec :
. asthénie
. vertiges
. céphalées
. vomissements
. diarrhée
. fièvre
Puis il y a soit arrêt de l’intoxication , soit apparition d’une phase hépatorénale au 2è ou 3è jour avec :
. ictère
. cytolyse hépatique
. hépatomégalie
. insuffisance hépatique aigüe avec encéphalopathie et anurie
. agitation – délire
. coma
. convulsions
. puis décès
– L’hospitalisation permettra :
. un rééquilibrage hydroélectrolytique
. le traitement des convulsions ( diazepam *Valium )
. l’administration de vitamine B6 en IV ( *Bécilan ) pour prévenir et traiter les convulsions
. une épuration extra rénale en cas d’hépatite grave ou de forme anurique
Magris a écrit son livre en 1986, je crois dear Chaloux, bien traduit par un couple de traducteurs, les Pastoureau, c’est le sujet du jour profitons-en. il en fallait de la Kultur pour retranscrire correctement en français les idiomes des sept ou huit pays traversés par le grand fleuve. Le « bastion des pêcheurs » à Budapest ne s’est jamais appelé « fortification des pêcheurs » comme écrit dernièrement par un journaliste pressé de rendre compte de la vie quotidienne dans un pays nazi.
Avant Magris, il y eut bien un auteur nommé « Trost », autrichien, qui écrivit une histoire du Danube du même tonneau, sans succès en dehors de son pays, vous pensez bien, l’Autriche d’après-guerre…
Magris non plus n’y fait jamais allusion. illusions, alluvions.
(14.04.2019) – du citoyen puceau aux passions pittoresques, Pécuchet attaqué au bas ventre par le bouc qu’il voulait faire copuler à une brebis (éclat de rire dans la nuit après la grosse colère au resto, hier soir… Faut dire que les morilles n’étaient pas au rendez-vous, avons bin regretté l’invitation à table au nord ouest, mais bon, on a eu l’honnête CR en temps réel de Babette, [pas de honte à nous faire du bien à la panse en évoquant la sienne].
– Du Val, duvert ?… Laissons le dormir, arthur.
– Préférons japoniser. Muraka K. De quoi ? Murakami … Après Kafka K. on the beach ?… puisqu’on nous sollicite aimablement, je suggèrerais : « Chronique de l’oiseau à ressort » (10/10), juste 1000 pages… mais baste, on a tout le temps qu’il faut, surtout pour méditer au fond du puits. – Plaide coupable également, sauf pour la carte vermeil, l’avons méritée quand même ! (malgré l’état de la planète laissée : à notre arrivée, elle était pas aussi propre que ça, convenons)
– « Castagne » ici aussi ? Chacun y a bien contribué, non ?… même celle qui siffle l’arrêt de jeu, ast’heure ? Suffit de plus donner dans la provocation des pervers.es, assumer sa part de responsabilité, éviter de donner des leçons, personne n’en sort grandi. Aller de l’avant, rester collectif malgré tout, estimer qu’il y aura toujours des rechutes.
– HAL aurait fait des émules aux Indes, merci de nous avoir soulagés les avions militaires, il est vrai que la rdl ne pense pas toujours à eux. Une effroyable bévue enfin levée !
-(perso) Adoré vos « traductions » de Passoul, Marie S., et votre dernier article signé de ovtre vrai patronyme, paru dans l’excellente revue META de Bastin. Quel talent ! et astucieux come back.
– Vois plus trop rien d’autre de bin inspirant à ajouter. Bonne journée à tous les oubliés, Claudio et Bloom, les plus éloignés de nous, en leurs ambassades.
pas de honte à nous faire du bien à la panse en évoquant la sienne
trinquer du nombril que ça s’appelle
« et astucieux come back. »
Ah, laisse tomber les palmes, c’est pas le jour…
..décidément dirphiloo en sais long sur monica wurst et l’hautriche
-Remercier pour un tuyau m’a toujours paru suspect-
c’est vraiment l’plus con..tèrezoune de liane en liane il en srait prex spirituel..profite d’ête beau tèrezoune ! c’est dimanche
La Marie Sasseur est une notabilité et personne n’est au courant, moi le dernier qui croyais qu’elle faisait profession de botter le cul à la cantonade comme une thénardière des lettres.
JJJ, mandez-nous les liens tirés de votre guide chaix, il faut tout de même honorer cette pointure de nos petits cliques.
Je me demande si, pour élaborer une théorie de la traduction, il ne serait pas nécessaire d’examiner de nombreux exemples de traduction, mais aussi d’avoir fait trois expériences : avoir vérifié les traductions d’autrui, avoir traduit et été traduit, ou mieux encore, avoir été traduit en collaboration avec son traducteur
éco il aurait pu dmander cher à larry..un bon halgooritmousse lanedans ça paie facile une scrétaire particulière..il avait l’étoffe lgreimassien
À aucun moment vous ne vous dites que ça va trop loin ? Vous critiquez la jeunesse mais tombez dans les mêmes travers quant aux comportements sur internet. La castagne, si vous voulez, mais dans certaines limites
houlala ! il fait bien gaffe mon larbin !..dis lui que tu connais un marchand de veille mécédesse à pas cher..il fait une lette recommandé..à la commandantour..à la carlingue..telment que juste à lassouline ça le rassure pas..faut dire à force il est hinquiétant lassouline
« mon ipééé, mon ipééé ». boumol, la vieille trouillarde, retrouve un peu d’allant. Normal, dimanche, c’est le jour des sorties de grange…
« L’amitié, c’est l’amour sans le corps. (Onfray) »
Discutable. Onfray veut plutôt dire sans le sexe. Et là encore, c’est discutable…
t’as raison c’est négociabe..si on peut pas compter sur les copins et les copines..ousqu’on va baroz..chteu l’demande..tous les chmins mènent t’à rome qu’il dirait meussieu courte
puisque la fête est là, une traduction par Garouste,le peintre:
La Haggada aux quatre visages – Rivon Krygier, Gérard Garouste Éditions In Press – 2019
vous en trouverez d’autres!
http://www.fondationshoah.org/culture-juive/la-haggada-aux-quatre-visages-rivon-krygier-gerard-garouste
retrouve un peu d’allant
larbin..hon dirait qu’ça dvient une vocation avouée..huuuuurkurkurkurkurk..sapré dsapré larbin
..bon..jm’en vais un peu mourrir par les chmins havec ma meute mon larbin..tiens bien la maison..
mais pour renato
la haggadah de Venise en ladino ,la première
https://www.researchgate.net/publication/298064664_La_Haggada_de_Venise_en_ladino_de_1609
parce que on invite et tout le monde peut lire et participer à la libération
boumol, vieille trouillard, emporte avec toi ton ipééé, dès fois qu’on la trouve…
Ne dissimulez jamais votre visage féministe, Marie S., même si vous n’avez rien à vous reprocher dans la rue comme sur la rdl.
En revanche, jzmn, faites attention en flânant dans Paris avec votre cache-col sur le nez pour vous protéger des gaz hilarants…
La démocratie sécuritaire macroniste, protégée par le conseil constitutionnel, ne vous veut que du bien, en principe. C’est uniquement la racaille jaune qui est visée.
https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/080419/la-dissimulation-du-visage-en-lien-avec-une-manifestation-un-nouveau-delit-delirant
Jamais de cache-col ni de gants, dans ma panoplie de flâneur, JJJ.
Par grand froid, une bonne parka et les mains dans les poches, et, par grand soleil, des lunettes noires…
et alii, avec références au ladin dolomitique — langue romane du groupe rhéto-roman proche du dialecte parlé par Pasolini, donc pas le ladin judéo-roman dérivée du vieux castillan —, en milanais nous avons l’expression « ladin de spasetta » [ladin de brosse] pour définir ces éducateurs — mères, pères, instituteurs — chez lesquels la gifle primait sur la parole dans le processus d’apprentissage du monde.
merci renato,là,j’apprends!on a dû m’éduque au français de balai;mais pour le gifles,toujours à l’unité avec la suite:le mur te donnera l’autre;
méfions nous des murs d’internet
test test test
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