de Pierre Assouline

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La République des livres
Ave Marias !

Ave Marias !

Voilà bien une merveille : Si rude soit le début (Asi empieza lo malo, traduit de l’espagnol par Marie-Odile Fortier-Masek, 576 pages, 25 euros, Gallimard). Javier Marias (Madrid, 1951) y témoigne de ce qu’il demeure l’un des meilleurs écrivains européens, vingt-cinq ans après le roman qui l’avait révélé Corazon tan blanco (Un Cœur si blanc, Rivages) traduit en 37 langues et vendu dans 44 pays, avant Demain dans la bataille pense à moi qui fut couronné du prix Femina étranger. Cette fois, c’est tout autre chose mais c’est bien sa manière à l’envoûtement de laquelle on résiste difficilement.

Quatre personnages principaux, peu de créatures secondaires, occupent la scène en permanence. Outre le narrateur, Juan de Vere, 24 ans (l’âge de l’auteur à la mort du général Franco) qui vit à demeure pour mieux faire son apprentissage et son doctorat auprès d’un homme qu’il admire et dont il devient de facto le secrétaire, il y a donc Eduardo Muriel, cinéaste borgne qui eut son heure de gloire et sait encore la faire scintiller, un homme cynique, excentrique jusque dans l’harnachement de son Harley-Davidson ; son épouse Beatriz Noguera, fan de l’écrivain Juan Benet, qu’il n’a de cesse d’abaisser, d’avilir, d’insulter, de rejeter, de frustrer avec une perversité et une cruauté inouïes, refusant de la toucher et la laissant le supplier sans l’autoriser à franchir le seuil de sa chambre, son obscure vengeance en raison d’une ancienne faute inconnue que le narrateur mettra près de six cents pages à élucider ; leur ami le médecin au passé trouble Jorge Van Vechten.

Le couple cohabite dans un grand appartement de la Calle Velazquez avec vue sur le Retiro, l’un de ces immeubles où les vastes intérieurs bourgeois n’ont pas encore été morcelés comme c’est la règle ailleurs, les familles étant moins nombreuses qu’avant, les enfants plus indépendants et les domestiques logés ailleurs. C’est peu dire que la maison bruisse de mille rumeurs tant elles irriguent le récit. Le narrateur se métamorphose sous nos yeux dès lorsque Eduardo Muriel l’a pris comme confident :

«  Que ferais-tu si tu apprenais qu’un ami de longue date n’a pas toujours été tel qu’il est à présent ? Pas tel qu’on l’a connu. Ni tel qu’on a toujours cru qu’il était. »

Voyeur amené par la situation à écouter aux portes à mesure que progresse le récit, il se met dans la peau d’un espion, d’un mouchard ; mais il ne suit pas seulement le mystérieux docteur Van Vechten à la demande de son commanditaire, pour savoir si ce qu’on dit de lui dans ses rapports avec les femmes est vrai : il en vient à suivre également Béatriz Noguera dans ses pérégrinations madrilènes et découvre qu’elle se rend régulièrement dans une sorte de sanctuaire appelé Notre-Dame de Darmstadt, antenne locale d’un mouvement apostolique allemand très implanté en Amérique latine, ce qui nous vaut des scènes à mi-chemin entre le Alfred Hitchcock de Vertigo et le Graham Greene de la Fin d’une liaison. Il s’y sent dans « une sensation de fange » tant il a l’impression d’être instrumentalisé au sein d’un mécanisme dont le ressort le dépasse, jusqu’à être embarqué dans une affaire hors de ses compétences, rendu témoin par ce couple de « l’interminable et indissoluble malheur qu’était leur mariage ».

L’action se situe dans le Madrid de la fin des années 70. Le général Franco était mort depuis plusieurs années, Adolfo Suarez dirigeait le gouvernement et assurait la transition démocratique, mais c’était encore un temps où l’on redoutait qu’un coup d’Etat militaire ramène le pays dans la dictature (n’y eut-il pas deux tentatives pour donner du crédit aux fantasmes ?). Javier Marias donne le sentiment qu’il ne peut croiser quiconque sans se demander s’il n’a pas plus ou moins trempé dans le franquisme au cours des trente six années de dictature, que l’individu l’ait fait par conviction politique, par indolence ou par peur. La Guerre civile, toujours avec un G majuscule car c’est la grande guerre des Espagnols, était achevée depuis 1939 mais « d’une façon ou d’une autre, tout a encore à voir avec la Guerre » » ; tout y ramène, et plus encore dans la bouche de ceux qui ne l’avaient pas vécu, IMG_7743

« qui seront ceux qui en auront le plus besoin pour donner un sens à leur existence : pour fulminer, pour s’apitoyer, pour avoir une mission, pour se persuader qu’ils appartiennent à une faction idéale, pour chercher une vengeance rétrospective et abstraite qu’ils appelleront justice, quand elle ne peut être posthume ; pour s’émouvoir et émouvoir les autres, leur faire verser des larmes, pour écrire des livres, tourner des films et faire du fric, pour s’auréoler de prestige, pour tirer quelque profit sentimental des malheureux qui sont morts, pour imaginer les peines qui leur ont été infligées, leur souffrance que nul ne saurait imaginer même s’il les a entendu raconter de première main ; pour se prétendre leurs héritiers. Une guerre comme celle-ci est un stigmate qui ne s’efface pas en un siècle ou deux, parce qu’on le retrouve en tout, il affecte et avilit toute chose. Il représente ce qu’il y a de pire. Cela revint en quelque sorte à retirer le masque de civilisation que portent les nations dites présentables (…) Cette guerre perdra de sa virulence avec le temps, et c’est déjà le cas. Mais elle sera comme l’un de ces conflits familiaux qui se perpétuent au fil des générations… »

Or non seulement nul n’en voulait parler de même que des interminables années de la dictature, mais on aurait cherché en vain des Espagnols qui n’en avaient pas été victimes ; même Eduardo Muriel, qui était pourtant très jeune en ce temps-là, assure que s’il est borgne, c’est à cause de la balle d’un paco, un franc-tireur. Comme si tous avaient été du même côté. Soudain, leur antifranquisme parut remonter à « des temps immémoriaux ». Ca fanfanronnait et ça bombait le torse de partout, y compris chez des universitaires et des intellectuels de gauche ou autoproclamés tels ; on peut voir là l’écho du propre ressentiment de l’auteur dont le père, un Républicain, dut s’exiler aux Etats-Unis pour pouvoir continuer à enseigner (difficile d’oublier que Marias décline par principe tout prix à caractère officiel ou institutionnel remis par l’État espagnol pour protester contre les coupes dans le budget de la culture).

Les vrais, les rares authentiques, se gardaient bien de dénoncer ceux de la dernière heure pour ne pas faire obstacle au pacte social (on a connu ça dans la France de 1945) ; de toute façon, ils était habitués « à perdre et à se taire ». Marias, lui, s’interroge sur la facilité avec laquelle n’importe lequel d’entre eux, qu’il fut républicain ou nationaliste, pouvait faire des paseos, spécialité nationale de l’époque qui consistait à aller en groupe chercher quelqu’un chez lui, à l’emmener dans un coin isolé à seule fin de lui loger une balle dans la tête avant de balancer son corps dans un fossé.

C’est un roman magnifique, saisissant, pénétrant et d’une belle ampleur, américaine (il n’est pas pour rien le traducteur de Faulkner en espagnol, mais aussi de Nabokov, Thomas Hardy, Conrad, Yeats, Shakespeare, cela laisse des traces) au sens où on l’entend généralement pour louer le légendaire Grand-roman-américain (encore que les romans de Marias ne semblent guère passionner le public outre-Atlantique), digressif à souhait (il a adopté la devise de Laurence Sterne dans son Tristram Shandy : « Je progresse- à mesure que je digresse »), plein d’incises et de phrases serpentines, de couleurs, de fumets et de parfums (le narrateur attribue même une certaine odeur à l’extrême-droite et relève que des locaux, des salons, des lieux publics, des personnes puent le franquisme). Sous sa plume, chaque description physique élève le souci du détail et son exploration au rang d’un des beaux-arts, c’est tout en tout cas l’ambition qu’il se donne et le résultat auquel il aboutit avec l’air de ne pas y toucher.

4187 javier mariasProfus et épais mais jamais bavard, ce roman plein de milliers de mots s’offre même le luxe de s’achever par un éloge du silence dans la bouche du narrateur : « Non, pas de mots », et là, on se retient de saluer Marias plein de grâce. Son roman appartient à cette catégorie de livres, récemment pointée dans un billet de son blog par Claro, qui nous ralentissent, nous invitent naturellement à nous attarder sur la page et à y prêter attention, non en raison de sa complexité mais pour son charme, sa capacité à nous séduire, nous envelopper, nous captiver. Comme on sent que l’auteur a pris goût à s’installer dans son histoire, on a envie d’en faire autant. C’est d’autant plus nécessaire en l’espèce que, comme le fait observer le narrateur, dans un pays qui vécut tant d’années sous une chape de plomb, « le temps passe au ralenti pendant les dictatures »

Des réflexions vitales sur la cruauté, la trahison, la jalousie, le secret, la loyauté sont habilement énoncées comme des généralités à la manière des grands moralistes. Et si cela a parfois le goût d’une citation (« La vérité est une catégorie que l’on met entre parenthèses pendant la vie ») fût-ce dans un dialogue, ce n’est peut-être pas un hasard. La vérité : y penser toujours en sachant qu’on n’y accèdera jamais. Naturellement, nous ne dirons rien de la progression de l’enquête ni de son issue. Tout juste pouvons-nous éclairer le lecteur sur la mystérieuse beauté du titre, annonciatrice de celle de la traduction de tout le roman. Marie-Odile Fortier-Masek a réussi là une prouesse dès le titre : Asi empieza lo malo est finement adapté en Si rude soit le début ce qui rend justice à… Shakespeare :

«Thus bad begins and worse remains behind… (Hamlet, III, 4)

 « Si rude soit le début, le pire reste derrière nous… » Javier Marias en a fait l’étendard et le chevau-léger de son histoire, manière de dire que nous faisons parfois en sorte qu’advienne ce que nous redoutons afin de le mettre derrière nous, de le reléguer dans le passé afin de lui enlever ce qu’il a de plus effrayant et de plus pesant.

(« La nuit » photo José Ayma ; « Le médaillon à l’effigie du général Franco qui sera bientôt enlevée sur décision du conseil municipal, plaza Mayor à Salamanque » photo Passou ; « Javier Marias » photo Leemage)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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commentaires

964 Réponses pour Ave Marias !

Bloom dit: à

merdre de merdre : courent

Bloom dit: à

Je n’avais pas vu que la trad de Grivelet était déjà citée. Désoled.

la vie dans les bois dit: à

‘Tain, entre les arguments d’autorité de bloom , qui n’a pas bien lu Hamlet , sauf pour une necessite de circumstance et ceux d’un coucou amical à « Jean-Michel »,
worse, which stays behind and precisely forever unknown, still remains.
Great.

Bloom dit: à

Get thee to a nunnery!

la vie dans les bois dit: à

Hors de ma vue Claudius!

C.P. dit: à

Bloom, pas grave, mais Violette Venable dans le film, c’est KATHARINE Hepburn. Audrey trop jeune alors…

zarbizarbo dit: à

Il faut rapprocher ce
I must be cruel, only to be kind:

des paroles de Hamlet dans le court monologue à la fin de 3.2 de n’être précisément PAS TROP cruel envers Gertrude.
Let me be cruel, not unnatural

par ailleurs
Thus bad begins and worse remains behind

On se demande « what remains behind the curtain ? »
That what will remain in stairs later ?

zarbizarbo dit: à

à la fin de 3.2 SE PERSUADANT de n’être précisément

Bloom dit: à

Oui, CP…Audrey trop belle & fragile…Katherine plus African Queen…!

hamlet dit: à

quizz : quelle la bonne ? envoyez vos réponses à
…. »passou who is the best on line »
avant le 31 mars 2017 9h12 et vous gagnerez l’intégrale des buts du Barça contre Madrid !

1/ si rude soit la fin, le pire reste devant nous…

2/ si rude soit la fin, le pire reste derrière nous…

3/ si rude soit le début, le pire reste devant nous…

4/ si rude soit le début, le pire reste derrière nous… »

5/ si rude soit le pire, le début reste la fin

6/ si derrière reste le devant, le rude reste le pire

Nicolas dit: à

Le début était merdique, la fin c’est pire. C’est clair.

hamlet dit: à

quizz :

« Si rude soit le début, le pire reste derrière nous… »

qui a prononcé cette phrase :

1/ l’entraineur du psg après la défaite 6-1 contre le barça ?

2/ Polonius dans l’acte 3 scène 1 de Roméo et Juliette ?

3/ Mercutio dans l’acte 1 scène 3 de la 2ème mi-temps du match retour psg-barça ?

hamlet dit: à

« ce qui rend justice à… Shakespeare : »

ça c’est bien, il faut toujours lui rendre justice à shakespeare.

d’autant que beaucoup d’écrivains ne le font pas, en tout cas pas assez souvent, soit parce qu’ils n’y pensent pas, soit qu’ils ne l’ont pas lu, soit qu’ils pensent que shakespeare n’a pas écrit ses pièces, et qui se disent qu’anvant de lui rendre justice il faudrait déjà que justice soir faite sur l’auteur véritable de son oeuvre, soit qu’ils n’ont aucun esprit de justice, et ce, soit parce qu’ils n’ont pas lu montesquieu, soit qu’ils n’ont pas lu montaigne, soit qu’ils passent tellement de temps à écrire qu’il ne leur en reste plus lire, soit qu’ils se disent que dans un monde aussi injuste il serait malvenu de commencer à rendre justice à un type mort depuis des lustres alors que personne ne rend justice à des vivants, en tout cas il peut y avoir un tas de raisons si ils ne le font pas, à moins que ces raisons ne soient pas de véritables raisons, qu’elles masquent leurs véritables raisons peu louables, shakepseare en parle très bien, en tout cas on peut lui rendre cette justice de dire qu’il en parle.

ou alors ils ne font pas parce qu’ils auraient honte de placer la barre aussi haut ?
encore que la honte chez les écrivains est un truc qui se perd de nos jours où plus personne n’a honte de rien, surtout pas de pondre un titre pour rendre justice à Shakespeare.

hamlet dit: à

« Cette guerre perdra de sa virulence avec le temps, et c’est déjà le cas. Mais elle sera comme l’un de ces conflits familiaux qui se perpétuent au fil des générations…  »

ça c’est le truc qui a dû plaire à son éditeur, les conflits familiaux c’est toujours un truc super porteur pour booster les ventes.

Widergänger dit: à

Ben, moi, mes petits chéris, je me suis dégoté un super bouquin. À lire le titre, j’ai d’abord cru que c’était écrit par Baroz. Puis regardant de plus près, je me suis aperçu que c’était de la fille de Milena, Jana Černá : Pas dans le cul aujourd’hui, aux éditions La contre-allée, qui avait déjà publié son essai sur sa mère Milena Jesenská. Celui-ci est un récit poétique sur les années noires d’après-guerre. C’est aussi un livre coup de gueule, coup de cuul uhuh… C’est bon !

hamlet dit: à

« Que ferais-tu si tu apprenais qu’un ami de longue date n’a pas toujours été tel qu’il est à présent ? Pas tel qu’on l’a connu. Ni tel qu’on a toujours cru qu’il était. »

c’est pas le genre de bouquin que je lirais avant de me coucher, c’est un coup à faire des cauchemars.

comme si les chaines d’infos en continu ça suffisait pas, il faut que les écrivains en rajoute une couche :

– n’oublie pas que tu es issu d’un peuple qui a beaucoup souffert !
– on peut parler d’autre chose parce que là j’allais justement me coucher
– beaucoup souffert de tortures effroyables, ils étaient obligés de manger leurs enfants tellement ils avaient faim
– oups ?
– et après ils allaient dans la rue pour égorger tous les enfants !
– on peut changer de disque ?
– et après avoir égorger les enfants ils brulaient les mères
– tu veux pas qu’on regarde plutôt le dernier Mel Brooks ?

passou sérieux c’est hyper lourdingue, comment voulez-vous pas après ça que vos bloggueurs meurent tous jeunes dans la fleur de l’âge ?

hamlet dit: à

WGG comment pouvez-vous dire que vous profitez de votre voyage à Prague !!!!

c’est intolérable !

vous ne savez donc pas ce que cette ville a connu de souffrances, de tortures, de misères humaines toutes plus horribles les unes que les autres !!!!

et l’autre : ouai je me balade dans les jardins, c’est le printemps blablabla…

vous n’avez jamais eu aucun respect pour les générations passées qui ont vécu dans la douleur et la souffrance !

hamlet dit: à

WGG des guerre comme celles que Prague a vécu sont des stigmates qui ne s’effacent pas en un siècle ou deux !!!!

parce qu’on le retrouve en tout, il affecte et avilit toute chose. Il représente ce qu’il y a de pire. Cela revint en quelque sorte à retirer le masque de civilisation que portent les nations dites présentables (…) Cette guerre perdra de sa virulence avec le temps, et c’est déjà le cas. Mais elle sera comme l’un de ces conflits familiaux qui se perpétuent au fil des générations…

mais ça vous n’avez pas assez de jugeote pour le comprendre bien sûr.

hamlet dit: à

WGG vous savez quoi vous êtes comme ceux qui en auront le plus besoin pour donner un sens à leur existence : pour fulminer, pour s’apitoyer, pour avoir une mission, pour se persuader qu’ils appartiennent à une faction idéale, pour chercher une vengeance rétrospective et abstraite qu’ils appelleront justice, quand elle ne peut être posthume ; pour s’émouvoir et émouvoir les autres, leur faire verser des larmes, pour écrire des livres, tourner des films et faire du fric, pour s’auréoler de prestige, pour tirer quelque profit sentimental des malheureux qui sont morts, pour imaginer les peines qui leur ont été infligées, leur souffrance que nul ne saurait imaginer même s’il les a entendu raconter de première main ; pour se prétendre leurs héritiers !!

vous êtes comme ça, c’est certain.

Chaloux dit: à

JiBé dit: 9 mars 2017 à 8 h 34 min
La vie d’artiste n’est-ce pas un anti métier, Chaloux ?

Les écrivains sont-ils des artistes, Jibé? La question se pose ne serait-ce que parce que l’art n’est pas l’unique destination du langage. De la même façon, il n’y a peut-être aucun autre art qui soit confronté sans esquive possible au problème du mal. Un peintre, un musicien peuvent parfaitement le contourner, un écrivain jamais.

Je viens de commencer la lecture des Lettres à Milena dans la traduction de Robert Khahn. Il y a dans la préface un élément qui me chiffonne légèrement, mais dès les premières lettres on est emporté.

hamlet dit: à

passou, vous avez des trucs qui sortent un peu de l’ordinaire ?
histoire de changer un peu la messe.

hamlet dit: à

oui, bien sûr, la question du bien et du mal dans l’art est une question hyper centrale.

centrale pour les écrivains, aussi pour les lecteur, et surtout centrale pour les éditeurs, elle représente au bas mot 80% de leur chiffre d’affaire.

Widergänger dit: à

À propos d’Hamlet, il y a aussi le roman de l’après-guerre par A. Döblin, Hamlet oer die lange Nacht nimmt ein Ende, commencé en Californie sur les années d’après-guerre aussi.

Et le recueil de poèmes génial de Vladimir Holan, Une nuit avec Hamlet, que je rêve de lire en tchèque un jour prochain.

Chaloux dit: à

hamlet dit: 9 mars 2017 à 19 h 57 min

Ou ai-je lu tout récemment un texte très prenant sur le rapt par certains de la souffrance d’autrui? Ici ou ailleurs, je ne sais déjà plus. Il faudrait tout noter.

Chaloux dit: à

Hamlet, je ne voulais pas parler de l’exploitation du mal mais de la confrontation avec le mal, quel qu’il soit.

hamlet dit: à

depuis que les espagnols ne vont plus à l’église les choses ont vachement changé, avant ils s’agenouillaient devant le corps du Christ crucifié.

maintenant ils vont dans les librairies…

hamlet dit: à

Chaloux la confrontation avec le Mal bien sûr !
une confrontation inévitable !
à cause du Beau !
l’artiste a le pouvoir de transformer le Mal en Beau.

vous avez lu « la tempête » ? cette pièce est à Shakespeare ce que le Ménon est à Platon, mais non ? mais si !

le Beau Chaloux ! le Beau !!!!
vous avez lu Kant ? le jugement critique ? le Beau c’est pour les artistes et le sublime c’est pour Dieu.

mais Dieu a se passait dans les églises et depuis que plus personnes ne va à l’église et préfère les RnB à Prague c’est plus ce que c’était.

Chaloux pour faire du Beau il faut du Mal, le Bien ça mène à rien, sinon à des écrivains moralistes espagnoles qui se plaisent à donner des leçons de morale à leur peuple, mais heureusement Madrid en a connu d’autres.

Widergänger dit: à

Il y a un personnage de Kleist qui n’est pas sans rappeler Hamlet, qui accumule les injustices pour faire triompher la justice, c’est Michael Kohlhaas.

Mes écrivains préférés, les trois K : H. Kleist, Fr. Kafka, J. Konrad.

hamlet dit: à

repend toi ! disait l’inquisiteur autrefois.

repend-toi ! dit l’écrivain aujourd’hui…

les choses n’ont guère changé, les rôles ont changé, Shakespeare le grand spécialiste du déguisement, de l’inquisiteur déguisé en écrivain !
il faut bien lui rendre cette justice…

Widergänger dit: à

« J’appartiens au profond silence », écrit Kafka à Milena. C’est tout simplement magnifique. Mais s’il avait su toute l’exégèse qui est venue l’accabler, ce silence…

hamlet dit: à

« Hamlet, qui accumule les injustices pour faire triompher la justice »

encore un qui a tout compris à cette pièce.

vous me ferez toujours autant marré.

hamlet dit: à

WGG, quand Edel n’est pas là pour vous expliquer les auteurs et les textes vous êtes toujours un peu perdu je vois.

Chaloux dit: à

« Notre horizon herméneutique a changé : aujourd’hui la lecture de Kafka passe par celles de Blanchot, Deleuze, Derrida, Benjamin… »
Robert Kahn (et pas Khahn comme je viens de l’écrire. Toutes mes excuses).

C’est cette phrase qui me chiffonne. Elle se trouve dans l’article que nous avons tous relu mais m’a davantage frappé le livre en main. Pourquoi tant d’intermédiaires? Je trouve que c’est une question qui se pose.

Jean Langoncet dit: à

le « frères humains » de Villon, mine de rien, quelle entame (nothing to do with tamtam, D)

JiBé dit: à

« J’appartiens au profond silence », écrit Kafka à Milena.

Ma mère faisait encore plus fort, WGG. Elle m’écrivait : « Je suis silence ». Venant d’une sourde et muette, ça prend toute sa résonance, si je puis dire !

Widergänger dit: à

En effet, Jibé ! Nous sommes bien des frères du silence alors.

Je viens de me procurer la nouvelles éditions des Lettres à Milena qui contient des lettres de Milena à Max Brod, qui ne sont pas présente dans l’ancienne éditions Gallimard de 1956 avec une introduction de Willy Haas qui n’a malheureusement pas été reproduite dans la nouvelle édition. Certains passages qui avaient été supprimés sont publiés dans la nouelle édition.

Il évoque bien dans ses lettres une autre rencontre avec Milena que le Journal situe à Marienbad. Selon les repères chronologiques déductibles des lettres, cette rencontre n’a pu avoir lieu qu’en 1921, à l’été 1921 peut-être. Et il y a eu une nouvelle entrevue mais à Prague chez ses parents cette fois en 1922 dont parle Kafka dans son Journal.

@rose, La gare Anhalter Bahnhof n’existe plus depuis 1945. Elle n’a pas pu être transformée en musée. Il ne reste de la cette immense gare que quelques pans de murs qui constitue le petit guichet central au milieu de la façade d’entrée de la gare par où on y pénétrait. C’est à Berlin un des endroits les plus bouleversant qui soit quand on a en tête les photos de la gare de l’époque de Kafka avec la place devant la gare, le Askanischer Platz. Il n’y a plus que ce guichet éventré de toutes parts perdu au milieu de nulle part, et pas loin de là juste en face de l’ancien Askanischer Hof, où descendit Kafka par deux fois, dont le seconde prit pour lui l’allure d’un procès, se dresse le Musée de la Terreur. Le monde a beau être calme et tranquille, on en est quand même profondément saisi quand on se trouve en ces lieux terribles.

Sergio dit: à

Bloom dit: 9 mars 2017 à 18 h 38 min
African Queen…!

Tiens c’est vrai ça, faudrait essayer de savoir si le gin est toujours là-bas…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…mais si,!…l’écrivain est aussi, un artiste,!…plus vrais que vrais,!…

…il porte à l’envoûtement imaginatif,…de toutes sortes,..au lecteur suivant, son degré d’ouverture en contraste,…d’être sensible à sa prospection personnelle,…

…tu peux y revenir, a relire un texte quelconque,…il y à l’âme,…de l’alter-égo,…ou hélas, le nombrilisme du parvenu, à faire son pitre d’héréditaires de morpions sur glaces,…de simple cocu, de fils à papa,!…
…endormis par le luxe et les chiffres,!…

…déjà, comme les livres techniques sont développer,…ou réimprimer, pour faire mieux ‘ sommes hermétiques,!…

…tout le monde fait ce qui lui plait,…suivant son degré de pertinence objective ou de divagations,…( temporaire ),…etc,…
…y voir les compromis qui vous vons, comme chaussettes ou bonnets d’âne,!…Ah,!Ah,!…etc,…
…mais c’est bien sur, of course,!…
…une chaloupe à la mer,!…envoyez,!..
…Go,!…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Salopard,…( Sale-léopard ), !…je me disait aussi,!…

…qu’elle tempérance à se contrôler,!…autre chose que l’économie,…chevauchée, adextrée,…
…etc,…
…du temps pour autre chose,!…of course,…se débloquer, de pensées idéologiques comme transparences et en miroir,…
…un dessin,…etc,!…
…les hamlet’s,…
…les temps des soumis aux monarques et papillons,!..
…le temps d’un temps révolus,!…
…se branler l’homme – roi,!…à ses couronnes en jongleries,!…go,!…
…Ah,!Ah,!…
…à nos présidents à pots de fleurs,…encore avec racines,!…etc,!…
…un bon jardinier,…
…la bourse des ses maîtres,!…
…sa survie, en dépend aussi,!…les banques nationales,!…si loin,!…et les cartons rouges,…pour scores Cinéma,!…aux pitres des jeux ,…les arnaques collectives,…
…Go,!…envoyez,!…

Petit Rappel dit: à

« Repends-toi? » C’est Hamlet qui dit ça?
Re-pends toi???(d’ou il faut conclure que les cordes ne sont plus ce qu’elles étaient, et convoquer un Colloque sur la résistance des fibres au temps de Louis XI et de Maitre François?)
A moins qu’il ne faille lire « Repens-toi »? Bon,
« Le chemin est encor ouvert au repentir »…

D. dit: à

Herméneutique toi-même. Oh l’autre, eh…

D. dit: à

…tout de suite des gros mots.

D. dit: à

C’est vrai que mes fesses sont superbes, surtout de trois-quart droite.

Bloom dit: à

Let me be cruel, not unnatural

C’est à dire contre nature, donc matricide, en référence au fratricide supposé de Claudius.
Je dis supposé parce que si Claudius a vraiment buté papa Hamlet, alors la reine est pas nette.

Bloom dit: à

Fabius avait raison de ne s’occuper de diplomatie économique – nos grosses entreprises sont les fleurons du pays, n’est-ce pas? La dilpomatie politique, culutrelle, c’est ringard, le monde est un vaste marché où il faut prendre ses parts.
LafargeHolcim veut participer à la construction du mur entre le Mexique et les US. Voilà qui correspond bien à l’héritage des Lumières etc revendiqué par les uns et les autres…On pourrait même se placer sur le marché du Zykon B, s’il y en avait un. On est déjà en train de préparer des Chernobyls en série, et de vendre des armes à la planète entière.
Bientôt les centres culturels français (pour faire simple) ne feront plus qu’office du tourisme français (on y est déjà partiellement).
Jusqu’où ira la dérive…?

Bloom dit: à

Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Et Paris éliminé…

Avec le Grand Paris, Paris illimité!
Avec les JO, Paris déjoué!

Bloom dit: à

aujourd’hui la lecture de Kafka passe par celles de Blanchot, Deleuze, Derrida, Benjamin… »

Même plus besoin de lire Kafka – ses exégètes l’ont haspiré, maché, digéré et régurgité sous forme de polenta plus ou moins (in)digeste.
Et parmi eux des qui sacralisaient le Texte, tout le Texte, rien que le Texte…

renato dit: à

Le manque d’attention (de sensibilité ? de culture ?) sous-jacent à l’usage du mot « traitre » m’étonne — étant d’un naturel gentil, j’emploie le verbe « étonner » plutôt que le verbe « effarer », mais voyons plutôt : les relations extra-conjugales chez les ordinaires aussi que le fait de changer de boulanger plutôt que de traiteur bien à part, on ne peut parler de « trahison » que si l’on se trouve confrontés aux figures délictueuses prévues par les codes militaires et par la Constitution, ou dans des cas où une action préjudiciable soit conduite, au détriment de quelqu’un, en cachant ses intentions, en dépit d’une relation de confiance. Pourquoi cet argument ? voyons, jusqu’à preuve du contraire, nous vivons dans des sociétés où, conséquence de la liberté de penser, chacun peut se « former » ses opinions et les exprimer, ce qui implique que l’on peut en changer et explique la proposition « seulement les crétins ne changent jamais d’opinion » — par ailleurs, on parle à tort et à travers du sens critique… ce sui est plutôt comique, mais n’élargissons pas le champ, restons au noyau de la question. Puisque un parti politique n’est que l’expression d’un ensemble de citoyens qui partagent des opinions, et qui peuvent, à un moment, ne plus les partager, il me semble évident que parler de trahison à propos de quelqu’un qui ne partagerait plus l’ensemble ou une partie des opinions sur lesquels se fonde l’association, est une tentative inélégante d’inhiber et de contrôler sa pensée politique, en d’autres mots, sa vie — on pourrait parler aussi de ceux qui se trouvent en conflit avec la fonction qu’ils exercent, mais chacun peut tirer les bonnes conclusions sans peine. Enfin ! tant d’efforts mis en jeu est vain afin de racheter ces pitoyables grands singes du péché d’approximation, mais essayer ne coûte que le temps d’un café… Je me souviens de l’histoire d’un chimpanzé qu’ayant longtemps vécu avec une chercheuse, avait appris les « bonnes manières » et à communiquer par le langage des signes ; un jour la chercheuse se vit obligée de laisser son chimpanzé quelques heures durant dans un enclos avec d’autres chimpanzés ; lorsqu’elle alla le chercher, son chimpanzé lui dit : « Ne me laisses plus jamais seul avec ces sauvages ».

Résumons..... dit: à

Chirac : le Fainéant fringant
Sarkozy : le Léger agité
Hollande : l’Impotent souriant
Fillon : le Renfermé blessé
Hamon : le P’titcon perdu
Mélenchon : le Grand’con vieillissant
Macron : l’Infantile gérontophile
Marine : la Surprise divine

Widergänger dit: à

Appel-pétition pour une approche objective, ouverte et contradictoire de la Révolution russe à l’approche du 100e anniversaire de la Révolution d’Octobre 1917

Voir le site « initiative communiste et suivre les flèches.

Widergänger dit: à

À propos de chamipanzés et de sauvages, relire la nouvelle de Kafka intitulée « Ein Bericht für eine Akademie » (Rapport pour une Akadémie). Et après ça, on osera encore dire que Kafka n’est pas un auteur comique.

Widergänger dit: à

Pier Paolo Pasolini était communiste. Grande époque de l’Europe cultivée et combative. Les temps ont bien changé, hélas !

renato dit: à

« Il sguardo… »

Lo sguardo, JiBé.

Widergänger dit: à

Quand Robert Hue soutient Macron, ça s’appelle bel et bien de la trahison. Et de la plus éhontée !

Widergänger dit: à

Relisons Kafka avec un œil neuf au lieu de lire ses exégètes. Bloom a entièrement raison. Et replaçons-le d’abord dans son contexte historique qui explique beaucoup de choses.

Résumons..... dit: à

Robert Hue : le Nain qui pue

JiBé dit: à

e vero, scusi !

Widergänger dit: à

N’oublions pas que Milena était une femme combattante communiste, trahie par les siens, mais une combattante et de la meilleure race.

Widergänger dit: à

Le nationalisme tchèque est la plaie qui a ravagé Prague dès 1897 avec des émeutes anti-allemandes dans les rues de Pragues, suivies vingt ans plus tard par le commencement de la chasse aux Juifs.

Thus bad begins and worse remains behind.

Widergänger dit: à

Et la fille de Milena, Jana, était de la même trempe. Sacrées femmes !

D. dit: à

Résumons est bien meilleur que JC. Rien à voir donc avec lui.

Widergänger dit: à

Je dois des excuses à clui que j’avais rabroué à propos de la place Venceslav. Sa dénommination en tchèque ne renvoie pas à Václav Havel en effet mais bien au prince Venceslav qui se dit Václav en tchèque. Tout le monde peut se tromper.

D. dit: à

« Baroin le rebelle », d’où le grand éclat de rire de Charline Vanhoenacker au fond du studio ce matin à 08h 45 quand elle a entendu ça. C’est quand même passé dans les micros ouverts pour le plus grand plaisir de quelques millions de Français.

JiBé dit: à

Il n’est de Prague que Kafka pour toi, WGG ?

Dans la série un écrivain une ville, Bloom pourrait nous faire Joyce/Dublin.
J’ai déjà pas mal développé Pessoa de Lisboa, ici ou là, et notamment dans mon « Goût du Portugal » à paraitre en juin prochain.
Qui pour Cavafy/Alexandrie ?
Chaloux ou Phil,nos grands adeptes de l’Ourse noire…

D. dit: à

Mélenchon a les dents très jaunes ce qui se voit à l’écran. Je pense que bon nombre d’électeurs ne voteront pas pour lui pour cette seule raison.
Il existe pourtant en pharmacie des stylos blanchisseurs temporaires qui n’abîment pas les dents (contrairement au blanchiment par abrasion très néfaste pour l’émail).
Si quelqu’un pouvait lui donner ce conseil ?

D. dit: à

Sinon entre Mélenchon et Hamon, c’est Mélenchon sans aucun doute.

Entre Fillon et Marine, c’est Marine.

Entre Macron et Hamon, c’est Mélenchon et enotre Matine et Mélenchon c’est Marine, la seule qui ait des dents blanches.

JiBé dit: à

Marine Le Pen a grossi, ce qui pourrait être interprété comme une forme de laisser-aller, D.
Qui pour lui conseiller un léger régime ?

JiBé dit: à

Entre Marine et Macron, y a pas photo, D.

Résumons..... dit: à

Baroin : le Chafouin malin

Widergänger dit: à

Jibé, est-ce que tu as vu qu’il y a un volume Pessoa et Lisbonne qui a réuni des extraits de Livre de l’intranquilité centrés sur Lisbonne ?

Et quand est-ce que tu apprends le portugais alors, Jibé ? Não falas ainda Português ?

JiBé dit: à

WGG, Fernando Pessoa avait conçu le projet d’un ensemble de guides sur le Portugal, intitulé « Tout sur le Portugal » dont seul « Lisbonne » fut mené à bien. Écrit en anglais autour de 1925, cet ouvrage, sous-titré Ce que le touriste doit voir conserve une étonnante actualité. Le lecteur pourra aisément l’expérimenter sur place et découvrir avec concision et clarté l’essentiel du patrimoine lisboète. Ce livre a été découvert et publié pour la première fois à Lisbonne en 1992 (en 1995 en France). A part quelques changements d’affectations de bâtiments ou de musées, il est une mine d’érudition.

JiBé dit: à

Extrait :

« Nous allons à présent prier le touriste de nous suivre. Nous lui servirons de cicérone et sillonnerons la capitale en sa compagnie, veillant à lui signaler les monuments, les jardins publics, les édifices les plus remarquables, les musées, bref, tout ce qui vaut la peine d’être vu dans cette cité merveilleuse qu’est Lisbonne. (…)
Nous atteignons à présent la plus grande des places de Lisbonne, la Praça do Comércio (place du Commerce), anciennement Terreiro do Paço (esplanade du Palais), nom que l’on utilise encore communément ; c’est la place que les Anglais connaissent sous le nom de « Black Horse Square » (place du Cheval-Noir), et c’est l’une des plus vastes du monde. Elle est parfaitement carrée, bordée sur trois côtés par des édifices d’aspect uniforme, ornés de hautes arcades en pierre. Tous les principaux services publics y sont installés (…). Le quatrième côté, dit aussi « Côté Sud », est bordé par le Tage, qui à cet endroit est très large et toujours fourmillant d’embarcations. Au centre de la place s’élève la statue équestre en bronze du roi Joseph 1er, une œuvre splendide de Joaquim Machado de Castro, coulée d’un seul tenant au Portugal, en 1774. Elle mesure quatorze mètres de haut. Son piédestal est orné de sculptures magnifiques retraçant la reconstruction de Lisbonne après le grand tremblement de terre de 1755. On distingue un personnage guidant un cheval qui foule des ennemis sous ses sabots, un autre tenant les palmes de la Victoire ; la Renommée fait partie d’un autre groupe, et l’ensemble est des plus remarquables. Outre ces décorations, on peut voir les armes de la famille royale et le portrait du marquis de Pombal, ainsi qu’une allégorie représentant la Générosité du monarque occupée à rebâtir Lisbonne en ruine. Une haute balustrade, fixée à des colonnes, entoure ce monument auquel on accède par des degrés de marbre.
Au nord de la place, face au fleuve, il y a trois rues parallèles ; celle du milieu passe sous un magnifique arc de triomphe aux imposantes dimensions, qui est indubitablement l’un des plus grands d’Europe. Il porte la date de 1873, mais a été conçu par Verissimo José da Costa, et sa construction a commencé en 1755. Le groupe allégorique qui le surmonte, sculpté par Calmels, personnifie la Gloire couronnant le Génie et le Courage ; et les personnages allongés qui représentent le Tage et le Douro, ainsi que les statues de Nuno Alvarez, Viriato, Pombal et Vasco de Gama, sont l’œuvre du sculpteur Vitor Bastos. (…)
De la place du Commerce, nous pouvons gagner le centre de la ville par n’importe laquelle des trois rues qui remontent vers le nord – la Rua do Ouro (rue de l’Or) sur la gauche, la Rua Augusta (en passant sous l’arc de triomphe) au milieu, et la Rua da Prata (rue de l’Argent) sur la droite. Choisissons donc la rue de l’Or qui en raison de son importance commerciale, est la principale artère de la cité. Elle est bordée de nombreuses banques, de restaurants et de boutiques de toutes sortes, dont beaucoup, on le découvrira, surtout vers l’extrémité la plus proche de la place, ne le cèdent en rien à celles de Paris sous le rapport du luxe.
Tout près de la place du Commerce, sur la gauche en remontant la rue de l’Or, se trouve l’ascenseur de Santa Justa, ainsi nommé parce que la rue transversale dans laquelle il a été construit s’appelle la Rua de Santa Justa. C’est l’une des « curiosités » de Lisbonne, et il suscite immanquablement l’admiration des touristes du monde entier. Il a été créé par un ingénieur français, Raoul Mesnier, à qui l’on doit d’autres projets forts intéressants. Cet ascenseur est entièrement bâti en fer, mais il est tout à fait caractéristique, léger et sûr. Il a deux cabines qui marchent à l’électricité. Il dessert le Largo Campo, où se dressent les ruines de l’église du Carmo, désormais transformée en musée archéologique. Il faut une autorisation pour monter tout en haut, au-dessus du niveau où l’ascenseur lui-même s’arrête ; on découvre de là un superbe panorama de la ville entière et du fleuve. (…)
Nous avons à présent atteint la Praça de Dom Pedro IV (place Pierre-IV), que les autochtones appellent communément Rocio ou Rossio. Ce vaste quadrilatère bordé sur tous côtés, à l’exception du côté nord, par des édifices dans le style de Pombal, est le centre principal de Lisbonne, puisque toutes les lignes de transport y passent. En son milieu s’élève la statue du roi Pierre IV, qui date de I87O ; elle a été sculptée par Elias Robert d’après un projet de Davioud. »
(« Lisbonne », traduit de l’anglais par Béatrice Vierne, Anatolia éditions et 10-18, 1995.)

Widergänger dit: à

Pas seulement Prague, Jibé. Mais aussi les endroits en province qu’il a fréquentés, où ses sœurs s’étaient installées, à l’est de Prague dans les Sudètes, sa sœur Ottla, dont il a toujours été très proche, à Planá, pas loin de Marienbad et de Blatnice, où se trouvait le oflag où mon oncle était prisonnier pendant la guerre, et une autre de ses sœurs, à Schelesen, aujourd’hui Libořice. La prochaine fois que j’y vais, fin mai, j’irai y faire un tour par le train, ce n’est pas très loin de Prague. On peut faire l’aller et retour dans la journée, je pense.

Résumons..... dit: à

Hamon : De Funès, sors de ce corps !

JiBé dit: à

Ne dirait-on pas du Barozzi contant Paris ?

Lavande dit: à

Renato 8h52 et Jibé 8h55: quand j’ai appris l’italien (il y a fort longtemps) la règle de grammaire s’énonçait de la façon suivante: l’article « il » est remplacé par « lo » devant « s impur » ou « z ».
Lo scolaro – lo zaino
Ce « s impur » me réjouissait particulièrement: on pouvait se demander ce qu’il fricotait avec la consonne qui le suivait!

JiBé dit: à

Je ne suis pas doué pour les langues, WGG. J’ai déjà du mal avec le français !

bouguereau dit: à

..tu dvrais lui faire un procés baroz

Widergänger dit: à

Mais moi aussi je suis tombé amoureux de Lisbonne quand je l’ai découvert en 1975. J’y était déjà passé en 1972, avec un copain, mais par hasard, simplement parce que l’avion, qui avait eu une panne pour nous conduire à Faro, nous avait logé dans un grand hôtel de la capitale avant de pouvoir repartir le lendemain matin. J’étais en Première au lycée. Et je suis tombé amoureux aussi du Portugal. Les premiers poèmes que j’ai écrits, je les ai écrits sur le Portugal au retour de ce voyage, et publiés dans la revue Action poétique, n°54. Ils sont pas mal du tout.

Widergänger dit: à

Non, pas à l’est mais à l’ouest…! de Prague.

Widergänger dit: à

Justement Baroz, ça te ferait faire des progrès aussi en français ! Moi, j’ai toujours adoré apprendre des langues. Quand j’étais petit j’en avais inventé une avec mon frère cadet que nous parlions entre nous, une langue magique.

bouguereau dit: à

Marine, la seule qui ait des dents blanches

les chicot a mélanchon démontre qu’il n’est pas partie lié avec l’impérialisme carnardo à la trompe tower

Widergänger dit: à

Faut que tu lises aussi tous les textes de Pessoa sur le légendaire du Portugal.

Widergänger dit: à

Effectivement Barroz, je croyais même d’abord que c’était ton texte à venir…!

bouguereau dit: à

comme dracul c’est une marie chantal qui s’épile pas..à lisbonne elle a fait des étincelles..pas la pein de dmander hoù..sapré dracul

JiBé dit: à

Non, je lui rends un hommage, WGG.

Ainsi qu’en témoigne le début de mon introduction au « Goût du Portugal » :

« INTRODUCTION

« Je suis une anthologie. »

« Qui aime la vérité nue
Doit visiter le Portugal ;
Car ici tout est naturel…
On pisse même dans la rue. »

« Aucun bouquet ne vaut pour moi, resplendissant sous le soleil,
la gerbe de couleurs de Lisbonne. »
FERNANDO PESSOA

À tout seigneur tout honneur !
La clé qui nous permettra de pousser la porte d’entrée du Portugal et d’approcher au plus près de l’âme lusitanienne s’appelle Fernando Pessoa.
C’est cet incomparable poète qui sera tout à la fois notre premier guide et donnera le tempo à nos pérégrinations portugaises.
Notre voyage historique, géographique et littéraire, commencera cependant bien avant lui et se poursuivra jusqu’aux rivages de notre plus récente contemporanéité.
Une balade en trois temps, qui, en partant du centre du Portugal et de sa capitale, Lisbonne, nous conduira jusqu’au nord de Porto et s’achèvera en pleine mer, au-delà des rivages de l’Algarve, au sud-ouest du continent.
Pour nous accompagner dans cette découverte, outre Fernando Pessoa, déjà évoqué, nous nous assurerons du concours des meilleurs guides en la matière : autant d’écrivains et poètes dont l’érudition n’a d’égale que leur intelligence de cœur… »

bouguereau dit: à

lorsqu’elle alla le chercher, son chimpanzé lui dit : « Ne me laisses plus jamais seul avec ces sauvages »

pas dit..téléphoné

bouguereau dit: à

une marie chantal poilu c’est toutafé le type a baroz qu’il dit le chimpanzé en langue des signes..c’est fou

bouguereau dit: à

On pourrait même se placer sur le marché du Zykon B

israel a la techno kabloom

boudegras dit: à

c’est plutôt peine à jouir le nouveau JC en Résumons….. c’est rabougri gri gri, nul de chez nul

Phil dit: à

vous avez cité Larbaud, dear Baroz ?

oursivi dit: à

Il avait un peu la même voix veloutée que PAssou, a

Impossible d’entendre cela

https://www.youtube.com/watch?v=VRqTFISfD7E

sans y surimposer sa voix qu’il y glissait toujours selon le tempo exact du bon pianiste qu’il était aussi, ce chaud et délicatement vibrant « bonjour » devenu inséparable du chef d’oeuvre de Jobim pour tous les auditeurs de FInter en cette seconde moitié des années 90.

Vingt ans plus tôt dans une émission de la fin d’après-midi il avait aussi choisi une plage de ce même « Tide » comme indicatif pour placer le ton et l’ambiance, élégante, décontracte et un poil mondaine mais sans compromission facile.

Je mes souviens aussi d’un de ses innombrables plateau, cette fois télévisé et sur M6, à la fin des années 80 je crois, tard le soir, où cela avait ronronné gentiment pourtant entre gens dont on espère des crépitements, Godard Polac et quelques autres, et puis l’émission s’était achevée, c’est à dire que le générique (je ne sais plus lequel, peut-être déjà le Girls talk de Neal Hefti popularisé par Basie..?) avait remplacé les voix tandis que les caméras continuaient une minute de filmer les présents qui se sentant délivrés du poids de leurs mots – mais étrangement pas de leurs images – se mirent à s’agiter, à se tendre des briquet pour allumer des cigarettes, changèrent de posture sur leurs sièges, semblèrent enfin se reconnaitre et se lâcher, se parlant alors visiblement spontanément sans y être invité par le meneur de débat, et donner aux téléspectateurs l’impression qu’on lui avait donné à voir la mauvaise moitié de leur rencontre, que l’émission réelle commençait en fait après le générique…

Et puis une année je lui avais transmis, déposant cela aux services courrier derrière la maison de la Radio, un tapuscrit de 200p entièrement consacrées au tennis – on voit Bouteiller derrière Borg dans la tribune officielle lors de sa dernière apparition victorieuse à Roland en 81 – alors il m’avait fait contacter par sa secrétaire la fidèle Sonia. Et puis on s’est raté, c’était il y a 14 ans et j’ai encore eu d’autres occasion de le rater.

Et puis il est mort.

Encore un.

AO

JiBé dit: à

Oui, Phil, et Chardonne…

D. dit: à

Marine Le Pen est 100 fois mieux qu’une cachexique genre Touraine ou Kokiusko qui feraient mieux de bouffer des lasagnes au fromage comme tout le monde plutôt que deux feuilles de salade avec un radis sans beurre.
Et elle a de très beaux yeux. Les gens ne l’aiment pas parce qu’elle est blonde, c’est une forme de racisme.

Résumons..... dit: à

Marine est une blonde intelligente.

boudegras dit: à

… et JC est une andouille pourrie

X dit: à

Henri Michaux, entretien avec Robert Bréchon :
« [Kafka] est de ceux qu’on remercie l’espèce humaine d’avoir fait naître. Sans lui, il manquerait quelque chose de capital à l’humanité. Il est peu d’hommes dont je dirais ça. »

Mais voilà, chez lui, HM, « l’hérétique », l’excès de glose déclenche des cauchemars :

« J’ai dans une revue essayé de lire sur un sujet des articles, des études qui me rebutent (paroles, paroles) et le sujet merveilleux disparaît dans le bla bla bla de cette réunion de médiocres, qui noient la saveur originelle. »

« Puis un garçon de l’Europe de l’Est, venu me parler de deux hommes dont l’un, Kafka, mais il n’en saurait dire une ligne, il ne connaît en somme et ne retient, n’a retenu que des commentaires et études sur lui. Il ne s’intéresse qu’à ce qui n’est pas proprement kafkéen. Il l’englobe tellement dans des milieux qu’il n’en reste rien, qu’un homme quelconque, représentant la masse. Le garçon, lui-même, parle comme un groupe.
Comme on a parfois le coup de foudre, j’ai eu, à l’entendre, le coup de froid.
Lui parti, je n’arrive pas à me réchauffer de la journée. Ils sont arrivés à niveler Kafka ! On y passera tous. »
(Façons d’endormi Façons d’éveillé)

la vie dans les bois dit: à

« jeu, jazz et match », comme la TSF salue P. Bouteiller, la TSF Jazz.

« Il soupira, frissonna puis se mit à trembler. Sa décision était prise. Il sut qu’il allait y aller, y toucher à ce piano, s’en emparer. Il était 22h30 », in « Un soir au club », C. Gailly.

https://www.youtube.com/watch?v=ZSyawuRB32Y

Résumons..... dit: à

Macron…. il vous aime… vieilles peaux !

Bloom dit: à

Pierre Bouteiller, compagnon de mes jeunes années, qui m’avez appris l’irrévérence élégante et les mots pour pour dire la musique, soyez heureux dans l’éternité. Grand homme, grande voix, très grande classe.
Le contraire de ceux d’aujourd’hui.

la vie dans les bois dit: à

Sympa de la part de la part du service public,
une « spaghetti party » , all night long, for happy, and happy.

France Inter rediffusera ce soir à 20h la dernière de « Quoi qu’il en soit », le magazine de Pierre Bouteiller diffusée le 2 avril 1999, puis vous proposera une « Nuit » Bouteiller de minuit à 6h.

https://www.youtube.com/watch?v=GVgmLY9XEMs

Résumons..... dit: à

Bloom : la culture morte.

Bloom dit: à

Bloom pourrait nous faire Joyce/Dublin.

C’est gentil, Baroz, mais plusieurs livres existent déjà en anglais et je ne me sens pas de taille à rivaliser avec les joyciens du cru, congrégation sympathique certes, mais assez jalouse de ses prérogatives (ils m’ont adopté, mais en simple qualité de ‘junior partner’). Et puis, le James Joyce Centre, qui organise des tours de Dublin, et le Bloomsday, partie importante de l’industrie-Joyce, se chargent merveilleusement bien du service après-vente.

Je travaille à un Joyce parisien, qui me semble un peu plus original…Pour autre chose, je serai au Centre culturel irlandais de Paris pour Bloomsday en juin, et à Dublin (J.Joyce Centre & AF) en avril.

Sergio dit: à

Les dents jaunes, les dents jaunes… Mais c’est pas grave, i veut quand même pas nous manger ! Ou halor c’est déjà le Grand soir ?

Résumons..... dit: à

Bloom : la culture morte, mais qui bouge encore.

D. dit: à

Vous pouvez en ce moment-même admirer la performance de Météo-France qui met un magnifique et grand soleil partout sur l’Ile-de-France alors que le ciel est en réalité complètement gris et couvert. Bravo les gars..!

Sergio dit: à

Ha ben oui Valéry Larbaud lui i doit savoir, pour behind…

On va bien trouver même un tout petit behind dans tout le Finnegans !

Sergio dit: à

D. dit: 10 mars 2017 à 15 h 36 min
Bravo les gars..!

I peuvent peut-être pas vérifier, i sont délocalisés au fin fond de l’Afrique comme les modos à Passou… Ou halor c’est qu’ils bossent dans des bureaux sans fenêtres !

boudegras dit: à

Comme le faisait remarquer Antoine le Quellec sur le bolg à sergio « amayerling », JC a pas mal de casseroles au derrière, c’est pour cela qu’il a encore changé de pseudo (reconnaissable) et qu’il se fait tout petit… mais ce qui est écrit est écrit et on retrouve facilement les preuves de ce qui est répréhensible et punissable, gare !

boudegras dit: à

blog à sergio, bien sûr

D. dit: à

Le jour où Sergio aura un blog on le saura.

D. dit: à

J’ai peur si Macron devient Président que Poutine nous l’abime en jouant havec.

Bob dit: à

13 h 39 min
pas autant que brizitte

Sergio dit: à

D. dit: 10 mars 2017 à 16 h 05 min
Le jour où Sergio aura un blog on le saura.

Ha mais Passou il le sait il l’a caché… Comme le steak !

Sergio dit: à

boudegras dit: 10 mars 2017 à 15 h 46 min
punissable

Houi ben c’est pas avec un porte-avions de poche tout miséreux qu’on va punir même le coup de chasse-mouches du dey de Porquerolles !

rose dit: à

Oui tout le monde peut se tromper. Venceslas et Vaclav. Dout être un diminutif.
Comme Wilhem en allemand devient Guillermo en espagnol.

Ce blog devient un sommet de courtoisie. Qui l’eût cru ?

Bloom dit: à

Sur French & F.Dard
« Le plus grand, le plus etc », n’a aucun sens. Les 50 premiers SanA sont simplement de vrais chefs d’oeuvres.
L’étroit lancier du Bengal…

rose dit: à

doit être

Widergänger dit: à

Oui, rose, mais Guillermo n’est pas un diminutif de Wilhelm/William, c’est simplement la correspondance phonétique W/G, /w/ étant un relâchement du point d’articulation de la gutturale.

Il y a d’autres couples de ce genre dans les langues européennes. Par exemple en tchèque, que je me suis mis à apprendre, on dit et on écrit « Praha » pour Prague, correspondance là aussi entre /h/ (aspiré) et la gutturale /g/, on a aussi en tchèque la correspondance /h/ et le /ch/ allemand devant /a/ /o/ et /u/. Ça aide pour apprendre les langues.

Widergänger dit: à

Oui, merci, rose pour l’info. Ça mérite au moins une petite visite à Berlin pour aller voir ce nouveau musée, écouter de la musique contemporaine difficile à la salle Pierre Boulez et regarder les travaux d’avancement de la reconstruction du château des Hohenzollern… Il s’en passe des choses intéressantes à Berlin tandis qu’ici à Paris c’est la province étouffante avec des querelles de clochers et les guerres pichrocolines. Ça fait six ans que je ne suis pas retourné à Berlin.

Widergänger dit: à

rose, maintenant que vous êtes libre comme l’air, il faut absolument que vous alliez faire un tour à Berlin. La prochaine fois, je vais voir les coins où vécut Kafka à l’agonie entre septembre 1923 et mars 1924. Ce que dit Michaux à propos de Kafka, c’est aussi ce que tout le monde ressent, je crois, en lisant ses écrits intimes, lettres et journal. C’était vraiment un être rare, d’une profonde humanité, un martyr de la bêtise humaine et de la méchanceté. Et dire qu’il aurait suffit de quelques antibiotiques pour le sauver. Mais il aurait fini comme ses sœurs à Auschwitz, le pauvre.

Mais il a au moins réussi à traduire l’esprit de son temps, l’esprit du XXè siècle, c’est une tâche héroïque et grandiose dans sa modestie quotidienne. Le courage, la force d’esprit, l’énergie extraordinaire qu’il a fallu à cet homme pour écrire, c’est à peine croyable. En même temps, il a de qui tenir, il est venu boire à la source même de la modernité, à Flaubert, qu’il admirait tant, et Tchékov aussi pour ses nouvelles. Et à travers Flaubert, Kafka vient aussi du grand traumatisme de la Révolution de 1848 et de son échec, dont Flaubert est le grand radiographe dans L’Éducation sentimentale avec Baudelaire, les deux grands fondateurs de la modernité, Flaubert pour la prose romanesque, Baudelaire pour l’invention de la poésie moderne et de la prose poétique. Eux deux ne se comprennent pas sans un profonde méditation, qui est la leur dans leurs œuvres respectives, de l’écrasement de la Révolution de 1848 dans le sang, qu’on a comparé à l’époque à une forme de génocide de classe, où la bourgeoisie a voulu écraser la classe ouvrière.

Vient à ce sujet d’être réédité avec un supplément le grand travail quasiment unique en Europe d’un très grand chercheur allemand, Dolf Oehler, Juin 1848 le spleen contre l’oubli. Baudelaire, Flaubert, Heine, Herzen, Marx et le péché originel de la bourgeoisie, aux éditions La fabrique. Un bouquin absolument génial et indispensable pour comprendre la modernité et sur quels crimes elle s’est construite. Kafka découle directement de là, en poussant le bouchon à l’extrême, conformément à la littérature expressionniste d’ailleurs de son temps qu’il accomplit tout en la dépassant. Quand Baudelaire écrit notamment dans L’Art romantique : « L’art moderne a une tendance essentiellement démoniaque . Et il me semble que cette part infernale de l’homme, que l’homme prend plaisir à s’expliquer à lui-même, augmente journellement », il me semble qu’on pourrait tout à fait l’appliquer à Kafka, y compris ses écrits intimes, comme s’il avait été plus que le sismographe mais l’incarnation même de l’esprit de son temps.

Widergänger dit: à

H. Michaux parle encore de Kafka dans l’un de ses poèmes de En appel de visage, publié chez Verdier à la fin de sa vie, ce sont de très très grands poèmes, quasiment tous, des chef-d’œuvre absolus, en correspondances chacun avec un dessin à la mine de plomb ou au crayon de couleurs qui sont absolument fascinants par leur originalité, leur force émotionnelle, leur maîtrise du trait; H. Michaux est sans nul doute lui-même un très grand bonhomme. Il évoque la fameuse nouvelle de Kafka, Le chasseur Gracchus, nouvelle elle-même absolument géniale, parfait chef-d’œuvre.

D. dit: à

Si je puis me permettre de prendre un raccourci, pourriez-vous nous dire, W gg, sur quels crimes la modernité s’est construite ? Je vois déjà le reniement de Dieu, mais sinon ?

D. dit: à

D’ailleurs s’il subsiste une chance sur deux pour que Kafka n’ait jamais cru en Dieu, il y existe une chance sur deux pour qu’il ait été l’un de ces fameux criminels de la modernité.
Question de logique.

D. dit: à

« y » en trop, désolé.

Widergänger dit: à

Parfois, D., on se demande si vous lisez vraiment les commentaires sur lesquels vous posez des questions. Quels crimes ? Mais c’est indiqué dans mon précédent commentaire. Ce sont les miliers de morts de l’écrasement sanguinaire de juin 1848, vous savez quand Frédéric Moreau se balade amoureusement en tilbury dans une humeur toute romantique et enchanteresse dans la forêt de Fontainebleau tandis que les autres sont en train de se faire trouer la peau pour la liberté et le droit d’exister en dehors de l’esclavage industriel qui leur est réservé par la grande bourgeoisie aux affaires. C’est de ces événements tragiques dont parle souterrainement Baudelaire dans tout ce qu’il écrit jusqu’aux petits poèmes en prose du Spleen de Paris et notamment ce très grand poème si difficile à comprendre sans faire référence aux événements de Juin 1848, « Assomons les pauvres », chef-d’œuvre !

Widergänger dit: à

Dolf Oehler cite bien des documents, bien des journalistes et penseurs de l’époque dans son bouquin très riche en références et en réflexion, mais il oublie un journaliste qui écrivit vers 1880 (l’époque où naît Kafka précisément à Prague, mais ce qui se pense à Paris a des répercussions directes à Prague grâce aux cafés et aux journaux) un livre important sur les événements tragiques de 1848, intitulé simplement Juin 1848, que les éditions Spartacus ont réédité en 1998. Un travail journalistique remarquable qui site en abondance les journaux de l’époque et analyse les événements qui constituent le grand traumatisme du siècle et le grand refoulement jusqu’à nous d’ailleurs parce que bien rares sont les lecteurs, les critiques, les universitaires mêmes qui considèrent que Flaubert et Baudelaire appartiennent de plein droit aux « feuilletons » élargis des événements de Juin 1848 et à une méditation littéraire et poétique sur le sens des expériences politiques collectives dans la construction de l’imaginaire collectif et de ses grands refoulements. La manière dont est traitée aujourd’hui l’anniversaire de la Révolution de 1917 en serait un autre exemple tout aussi parlant et tout aussi symptomatique de ce grand refoulement qui est en train de tuer la démocratie en France et en Europe.

bouguereau dit: à

sur quels crimes la modernité s’est construite ? Je vois déjà le reniement de Dieu, mais sinon ?

joli dédé..hon dirait du marchenoir..un qui havait comprendo bodler hun peu mieux que ce pov dracul..prof de litterature par construction

bouguereau dit: à

L’étroit lancier du Bengal…

havec bien du beurre clarifié un peu rance ça devrait passer..

Résumons..... dit: à

La Commune : rien de plus sain que de l’écraser.

bouguereau dit: à

vient du coté clair de la force havec mélanchon dédé..les belles dents pour une sainte ça fait toutafé louche

la vie dans les bois dit: à

Manu Macron semble vouloir marcher trop vite, il en fait trop, et c’est contre-productif.

Son one-man show de dragueur n’a plus d’effet.

Après Juppé, « un grand responsable politique français, et un maire respecté qui a transformé très profondément sa ville » sur qui il ne peut pas compter, voilà que le CRIF et la LICRA refusent d’être eux aussi, menés en bateau.

Mais sans contest, c’est Peillon, qui atteint- encore- le premier le point godwin. Ils ne se connaissent plus entre eux, les hollandiens, ça disperse et ça ventile.

bouguereau dit: à

sain..sain..ça se se truque haussi les fausse dent de chval

bouguereau dit: à

tarzoune il se croit le consommateur type..la cibe huniverselle..le consultant en bourin toujours en route

bouguereau dit: à

caché… Comme le steak !

sous la french friz..

bouguereau dit: à

« y » en trop, désolé

y’en a jamais hassez dédé..surtout « y » croutons

la vie dans les bois dit: à

à 19 h 36 min

calme-toi djavert, sinon la rosse de la marie-rose pleine de poux, va encore te faire une scène.

Janssen J-J dit: à

A force de nous entretenir de fk, je finis par vous prendre en admiration tant vous réactivez des souvenirs enfouis, et au fond, peu importe leur exactitude historique…, Mais vous avez fait une incartade sur le drame de la 2e république…, eh bien figurez-nous que récemment, lors d’un séminaire dédié à l’histoire des services de renseignements, un commissaire à la retraite, passionné d’histoire, a raconté avec aplomb à science po que si la 2e république s’était si rapidement effondrée, c’est parce qu’elle avait estimé devoir se débarrasser du syndrome Fouché, et n’avoir aucun besoin de ces bas besogneux du renseignement de tous les régimes politiques désireux de se maintenir contre les menaces populaires, en payant des fortunes à des indics ou à des sycophantes pour savoir à quoi s’attendre de leurs ennemis. Du coup, elle ne sentit rien venir du futur coup d’état. Et ce gars_là était convaincu de ça, mais il n’allait pas le prouver vu que c’était pas son domaine, lui… lui, c’était le rôle des indics sous l’affaire Dreyfus. Il sépculait juste par le fait quevles archives n’avaient laissé aucune trace d’émargement sur des lignes noires du m. de l’intérieur, etc… Enfin bon, donc, wgg, quel serait votre point de vue sur ce sujet, sachant que fk fut également étroitement surveillé à berlin par son père qui le faisait suivre par des détectives privés.
Sinon, si vous n’avez pas d’opinion, c pas très grav, laissez tomber.
BS à toussent.

la vie dans les bois dit: à

« fk fut également étroitement surveillé à berlin par son père qui le faisait suivre par des détectives privés »

et ça tu kiffes grave, faut dire.

Janssen J-J dit: à

ah oui, robert marchenoir. Mais qu’est-il devenu ce gars-là ? Barré sur les blogs littéraires de lutte anti-jihadiste, on m’avait dit y’a 2-3 ans, mais j’ai pas été trop les vérifier. Souvenir émuc.

Widergänger dit: à

L’un des grand exégètes de l’œuvre de Kafka, c’est Walter Herbert Sokel, qui malheureusement n’est pas traduit en français. Mais il a écrit un chef-d’œuvre critique sur Kafka, intitulé Franz Kafka Tragik une Ironie, chez Fischer poche, qui rejoint d’ailleurs ce que dit Dolf Oehler à propos de Baudelaire et de Flaubert : « À l’inverse des tenants de l’art pour l’art ou de la poésie pure — un Lecomte de Lisle, le Gautier d’Émaux et camées, un Mallarmé — Baudelaire et Flaubert ont recours délibérément, bien qu’avec répugnance, à la prose de leur époque afin d’aller « jusqu’au point de rupture ». Leur écriture vit de l’idée fixe dans laquelle l’ironie sert de catalyseur. » Idée très intéressante parce que, comme on le voit, on est très loin de l’ironie telle qu’elle fonctionne et fut théorisée par les romantiques, notamment les romantiques allemands. L’ironie n’est plus ici une mise à distance du réel mais elle devient révélatrice du réel. Kafka en est l’héritier direct et pousse la machinerie jusqu’à son point de rupture dans tous ses grands romans comme dans ses nouvelles les plus achevées, qui restent illisibles sans accorder toute sa place à une forme très particulière d’ironie comme trait essentiel de la modernité, et qu’on retrouve de manière exemplaire chez Baudelaire, pour en revenir à lui, dans ce fameux poème « Assomons les pauvres ».

D. dit: à

Ah bon et quel rapport entre les crimes de 1848 et la modernité ? Et Lycée de Versailles.
C’est que j’essaye toujours d’être logique.

christiane dit: à

« … Ainsi le philosophe ne peut jamais saisir le mouvement de la toupie qui tourne : Un philosophe traînait toujours là et jouait avec les enfants. Qu’il voie un garçon avec une toupie, et le voilà aussitôt aux aguets. A peine la toupie était-elle en mouvement que le philosophe la suivait pour la saisir. Que les enfants fassent du bruit et s’efforcent de l’empêcher de s’en prendre à leur jouet ne le préoccupait guère, s’il avait pris la toupie tant qu’elle tournait encore, il était heureux : un instant il croyait en effet que la connaissance du moindre détail, ainsi par exemple une toupie qui tourne, suffisait à la connaissance du tout. C’est pourquoi il ne s’occupait pas des grands problèmes, cela lui paraissait peu rentable. Si le plus infime détail était connu, alors tout était connu, c’est pourquoi il ne s’occupait que de la toupie qui tournait ; et chaque fois qu’on faisait les préparatifs pour faire tourner la toupie, il avait l’espoir que cela allait réussir et quand la toupie tournait et qu’il courait derrière elle à en perdre haleine, l’espoir devenait certitude, mais quand il tenait le stupide morceau de bois dans la main un haut-le-cœur le prenait et les cris des enfants qu’il n’avait pas perçu jusque-là, et qui tout à coup lui prenaient les oreilles, le chassaient et il chancelait, comme une toupie sous fouet maladroit (La Toupie, récits, 1920).
La toupie tourne là, devant les yeux, il suffit de la prendre. Le mouvement est au plus près et pourtant insaisissable, on n’en tiendra jamais que l’immobilité . Kafka ne fait rien d’autre que signaler par ce qui est ce qui n’est pas. Il n’y a aucun autrement possible et chaque récit de Kafka ne laisse place qu’à ce qu’il raconte et à rien d’autre : c’est un plein rigoureux, creusé dans le vide de tout ce qui n’est pas raconté. L’intensité de ce qui est n’est si intense que par ce qui n’est pas. La toupie tourne sans être détachable de son mouvement et pourtant le philosophe n’existe que dans la tension vers la saisie du mouvement. Il n’y a que l’attente d’une issue, une sorte de stationnement intermédiaire en mouvement. Le philosophe sait d’avance que jamais il ne saisira le mouvement de la toupie, c’est pourquoi il essaye encore et encore.
Ce qui serre à ce point dans les textes de Kafka et les rend à ce point nets, c’est la perfection du tracé de la limite de ce qui n’est pas, la netteté de découpe au ciseau le plus tranchant qui soit du bord. Les récits ou notes de Kafka définissent les contours avec une précision qui les rend infranchissables. Les bords sont à ce point précis qu’ils ne bordent rien – et chez Kafka il n’y a que du bord. Il n’y a rien en dehors du tribunal du Procès, au-delà il n’y a que le vide, et K ne rencontre jamais que du plein, qu’il reçoit de plein fouet, dépourvu du moindre recours… »

Méditation magnifique de Georges-Arthur Goldschmidt Kafka (Verdier) 2007.
(trouvée sur le tierslivre.net)

D. dit: à

…en effet je ne sais pas qui modère mais il est certains qu’ils ne comprennent pas grand chose au sens de mes paroles. On se croirait au service après-vente de chez Orange dans ses pires années.

christiane dit: à

Cette méditation de Kafka, explorée par G-A.G, devant l’immobilité apparente de la toupie (K) est gémellaire de celle qui hante un roman de Peter Härtling Niembsch ou l’immobilité – Seuil – (traduit de l’allemand par B.Lortholary). Roman, où Nikolaus Niembsch (Lenau) est fasciné par l’immobilité qui participe selon lui à « l’éternité » :
« La forme s’immobilisait, je m’immobilisais en elle.(…) ce milieu du cercle, ce centre du repos, celle d’une sphère où tout se trouve inclus (…) l’immobilité, la stagnation, l’accomplissement. »

Widergänger dit: à

Grande sensibilité et pertinnce bien sûr des analyses de GAG à propos de Kafka. Ce qu’il dit là est d’ailleurs manifeste dès le récit de 1912 qui a joué le rôle d’une fondation de toute son œuvre à venir, à savoir Das Urteil, qui étymologiquement signifie précisément « le partage originel » (du verbe « teilen », partager, séparer, trancher, la délimitation d’origine entre deux parties que la parole vient séparer, trancher par son dire, par son efficacité, par son caractère perlocutoire comme on dit en linguistique, entre un dedans et un dehors qu’elle définit en parlant, par cet acte de parole qu’est la création littéraire, et qu’on retrouve sans cesse aussi bien dans son œuvre de fiction que dans ses écrits intimes.

À mon sens, ce qui est mis en œuvre ici chez Kafka, c’est la structure fondamentale de la paranoïa mais pas d’un point de vue pathologique mais du point de vue de la connaissance humaine, du rapport de l’homme au monde dans son besoin de l’interpréter, de le comprendre pour le prendre avec lui, pour le faire sien, comme dit Pascal, et tel que Lacan l’a pensé et mis en forme. Tout part d’une structure en « double bind » qui trouve miraculeusement sa forme dans précisément la nouvelle fondatrice de toute son œuvre, Das Urteil, qu’il a réussi à exprimer dans une nuit qui ressemble à celle de Pascal, une nuit d’éblouissement où d’un seul coup ce qui semblait impossible à dire, s’exprime dans tous les sens du terme, c’est-à-dire réussit à sortir de la pression infernale, quasiment démoniaque où tout était comprimé, le rendant presque fou, parce que c’est la relation à son père, à la Loi, à la Connaissance, que la structure en « double bind » de la relation à son père signifie et symbolise, son père lui dictant des ordres qui obéissent à cette structure qu’il analyse tout au long de la fameuse Lettre au père avec une rare intelligence avant toutesles analyses de la psynalayse qui a su tardivement théoriser cette structure fondamentale à toute psychose.

Le miracle, c’est qu’il s’en est servi comme d’un outil extraordinaire de lecture et de compréhension du monde qui était celui de son époque, celui du XXè siècle qui a voulu construire un homme nouveau par la connaissance, par la science.

Widergänger dit: à

Ce qui explique d’ailleurs pourquoi il écrit à Milena que les métaphores sont en littérature à bannir. Mais tout le problème, comme dirait Nietzsche, c’est est-ce qu’on peut jamais sortir du règne de la métaphore dès lors qu’on utilise le langage ?

Widergänger dit: à

Et originellement, le partage, c’est celui qui départage le corps de l’enfant de celui de sa mère. En relisant ses lettres à Milena, j’ai eu confirmation de ce qui m’avait déjà frappé dans je les avais déjà lues il y a une trentaine d’année, les nombreuses références à la figure de la Mère dans la personne de Milena. C’est très frappant, et le rapport qu’il a avec elle, la hantise qu’il éprouve à la toucher, l’angoisse qui l’étreint à l’idée de lui faire l’amour. C’est tout à fait la problématique psychotique.

De même on est frappé dans le début du Château par la présence de la femme de l’aubergiste qui apparaît dès la première page dans l’encadrement de la porte comme une figure massive de la mère préœdipienne, une mère phallique avec son phallus qui vient aussitôt s’exprimer dans le récit par la description de la tour du château comme si une gigantesque force d’érection allait crever le toit de la tour. Et on retrouve le thème de la séparation du « Urteil », du partage originel, dans la figure de l’arpenteur qui vient dire ce qui appartient à l’un et ce qui appartient à l’autre, qui vient partager le territoire, dire la Loi et le vivre-ensemble entre K. et les hommes du Château.

rose dit: à

Merci Widergänger
Oui j’irai de nouveau

Bloom
Pas lu Joyce
?
Ai acheté Ulysses pourtant
?

Bloom dit: à

Rose, lisez Gens de Dublin (au moins Les morts), Portrait de l’artiste (attention chef d’oeuvre), et pourquoi pas les poèmes de Chamber Music & de Pomes Penyach; ensuite, si vous en avez vraiment le courage, vous pouvez vous noyer dans Ulysses…s’il n’y avait qu’un passage à en lire, ce serait le monologue de Molly Bloom, qui tient du génie et pur et se lit comme un polar…ou presque.
La correspondance, que je viens de terminer, n’a aucun intérêt pour le/a non-spécialiste, contrairement à celle de Beckett.

Dominique Wicki dit: à

Au sujet du livre « Si rude soit Le début » de Javier Marías , excellente littérature , un livre d’une grande sensualité ,qui se savoure ,page par page, en prenant tout son temps , magnifique !

El Melillense dit: à

Curieuse traduction…

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