Boris got his gun
Des malades qui racontent leur maladie, l’histoire de la littérature en est pleine. Ce pourrait être un genre en soi. Chacun peut se constituer, de mémoire et sans forcer, sa propre anthologie. Dans la mienne figurent en bonne place les Carnets du sous-sol de Dostoïevski, Les Anneaux de Bicêtre de Simenon, Mars de Fritz Zorn… C’est le plus souvent d’inspiration autobiographique, ou le résultat de l’ observation d’un cas. Ceci pour dire que l’apparition d’un nouveau membre dans ce club largement ouvert est rarement événement. Sauf exception. Ce qui est le cas de Palladium (465 pages, 22 euros, Stock), premier roman de Boris Razon. « Roman » : c’est écrit dessus. Pour la forme ? Pour la forme, justement. Quant au fond, c’est son histoire telle qu’il l’a vécue. Après un certain nombre d’opérations littéraires que l’on nomme selon les cas tamis, alchimie ou transsubstantiation, ce qui aurait pu être un témoignage s’est métamorphosé en fiction. Avec une auto-thérapie en prime ? Pourquoi pas mais là n’est pas l’essentiel. Il est dans le coup au plexus que l’on prend à lire ce mémoire d’outre-monde.
On sait, ou l’on ne sait plus si on l’a jamais su, que Palladium, terme dérivé du nom de la statue protectrice de Pallas, désignait ce qu’un peuple considérait comme assurant sa durée, et évoque désormais le garant de la conservation de toute chose. Le narrateur s’adresse au lecteur. Il le prend par le col, le tutoie et l’emmène. On en connaît beaucoup qui prennent sans emporter. Celui-ci nous embarque dans l’odyssée intérieure d’un journaliste français de 29 ans, retour de vacances en Croatie avec son père, qui sent un jour que quelque chose ne va pas : deux grains blancs disparaissent d’une vieille cicatrice à la cheville où vient de surgir une grosse piqûre. S’ensuivent jour après jour une douleur, des fourmillements dans les doigts, un engourdissement général, des vomissements, l’effondrements du pouls, l’état cotonneux. Des symptômes qui forment un syndrome, mais de quoi ? L’hypocondriaque en lui jongle avec les hypothèses : un plat infecté, des eaux polluées, ou l’insecte, d’autant qu’avec Zagreb, il y eut la Guadeloupe et la Thaïlande, sait-on jamais ce qu’on boit et ce qu’on mange dans ces pays-là.
La métamorphose est déjà engagée en lui à son insu. L’insecte kafkaïen est à l’oeuvre. Il finit par se rendre aux urgences de l’hôpital Saint-Joseph. Une blouse blanche l’écoute, lui dit que ce n’est rien, que ça va s’arranger et qu’avec le plan Canicule et tous les vieux déshydratés qui vont débarquer il va les gêner plutôt qu’autre chose, alors rentrez chez vous ça va sûrement s’arranger. Trop épuisé pour le frapper, il rentre chez lui mais le malaise persiste et s’étend, et pour cause. Il y retourne peu après pour examens neurologiques. Rien à signaler malgré le malaise généralisé. Des coliques néphrétiques, peut-être.
« La métamorphose me demandait de tout lâcher : mon corps mais aussi les miens. Elle voulait m’entraîner sur son territoire. Une fois que j’y serais, elle pourrait me dévorer tout cru avec son armée de fourmis. Je comprenais bien qu’il fallait lutter mais je ne savais pas comment faire. Chez moi, rien ne répondait, mes gestes se faisaient à l’envers. Ma pensée, mes souvenirs se brouillaient. Tout était absorbé par la lutte, toutes ces forces étaient aussitôt avalées. »
Jusqu’à ce qu’il finisse par fermer les yeux sur ses proches à la Pitié-Salpêtrière. Il devient « le Sphinx », tous réflexes abolis, la vie comme suspendue. Commence alors son séjour dans les limbes. Ou quelque part sous l’eau mais hors des eaux tranquilles de la maladie. Enfermé dans un sarcophage à double fond. En tout cas hors du monde terrestre. Totalement paralysé en proie aux hallucinations dans un chaos d’images inédites avec putes japonaises, monstres internationaux, corps putréfiés et démons cosmopolites. Quelque chose en lui de l’inoubliable Johnny got his gun, le roman et le film de Dalton Trumbo. Sauf que dans la guerre de Boris Razon l’ennemi est intérieur et c’est contre ce mal inconnu qui le ronge qu’il prend son fusil. S’ensuivent un certain nombre d’aventures que la raison ne connaît pas, peuplées de personnages étranges et grotesques dans des situations absurdes. Pendant ce temps, les médecins réunis autour de la chose n’y comprennent rien. Ciguatera ? maladie de Lyme ? méningo-radiculite ? méningo-polyradiculo-névrite ? forme atypique de la maladie de Guillain Barré ? Disons une catastrophe neurologique rarissime et inidentifiable. Ils voient juste son état empirer, leur malade s’en aller, le cas leur échapper, intubé de partout, sous assistance respiratoire permanente dans son coma éveillé, d’hôpital en hôpital, tandis que se poursuit la vie intérieure délirante de cet homme désormais sans âge. Il se croit un meurtrier doublé d’un homme-oiseau – I’ am a bird now d’Anthony and the Johnsons est le dernier disque qu’il a écouté de son vivant d’autrefois. Trente deux jours hors du monde qui lui paraissent dix ans. Puis le retour sur l’écorce terrestre, l’aide de la présence des siens, le soutien des blouses blanches sauf une qui s’en fout et ne le cache pas. On lui parle, on lui dit Boris, reste avec nous ! il aimerait hurler J’arrive ! Je reviens ! mais rien ne sort ni ne bouge tandis que quelque chose ou quelqu’un le retient par la manche dans l’outre-monde. C’est si tentant de traverser le miroir et de rester voir ce qui se passe au-delà. Il y a deux hommes en lui, spectateurs d’un combat sans merci entre la vie et la mort dont sa carcasse fut le théâtre ardent. Sous l’effet des drogues, il a côtoyé la folie et en a ramené un compte-rendu.
Bien sûr, on fera le rapprochement avec Le Scaphandre et le papillon, terrible livre écrit des cils par Jean-Dominique Bauby sur son lit de souffrances. Palladium est tout autre chose : le projet littéraire de celui qui en est revenu et veut tout mettre en distance. Sept ans d’écriture pour raconter une odyssée dans les inframondes. Parti pour en faire trois volumes correspondant aux trois parties, il a heureusement tout resserré en un seul. Plusieurs éditeurs l’ont eu entre les mains. Celui a cru jusqu’au bout est mort d’un cancer quelques mois avant sa parution, Jean-Marc Roberts. Son ombre souriante et sa mémoire radieuse planent sur ces pages.
Le récit de cette descente aux affaires est à la fois vif, chaleureux et clinique. Son déroulé chronologique est ponctué d’extraits du dossier médical et du rôle infirmier en retrait du texte. Absence au monde, résurrection, renaissance, rééducation, séquelles, retour au monde. C’est d’une grande force, bouillonnante. Cela aurait pu n’être que le livre d’un ancien malade : il faut le lire comme le roman d’un écrivain. En parlant de lui et de l’autre en lui, c’est de l’humaine condition qu’il s’agit. Une fois achevée la lecture de cette chronique de la vie comme elle ne va pas, on revoit le nom de l’auteur et l’on songe à l’eau-forte de Goya El sueno de la razon produce monstruos… Le dernier mot de Palladium, c’est « Palladium ». Puis vient un lexique. Puis les remerciements. Qui ferment ce livre ainsi : « Merci est un bon mot pour le finir ». C’est justement celui qu’on voulait prononcer.
(« Photo tirée du film de Dalton Trumbo « Johnny got his gun »; “El sueño de la razón produce monstruos », 1799, gravure 43 des Caprices de Goya, Musée du Prado).
589 Réponses pour Boris got his gun
Et Mandela qui n’en finit pas de mourir, Bloom, c’est un mauvais roman noir !
merci pour les précisions, Bloom. Je me demandais s’ils avaient le même éditeur ?
Disgrâce est formidable, notamment parce qu’aucune indication ne permet, dans le texte, de savoir la couleur de peau des personnages, et pourtant c’est immédiat, par contre, l’homme ralenti m’est tombé des mains. Quand à Oates… ah ! Oates…
SILENCE, tous – une minute pour saluer Seamus Heaney.
Whatever you say, say nothing.
A bite and a sup
We hug our little destinies again
– North
C’est bien simple : j’ai ouvert « Blonde », et n’ai pas pu le refermer avant la dernière page. Ce qui est marrant, c’est que dans l’autobiographie de Kazan Monroe intervient aussi. Sacré Kazan : le DSK de l’Actor’studio, le côté « rémunéré » des dames en question en moins, of course, ni la violence exercée. Mais sinon… Dans son autobiographie, il ne s’autorise à dévoiler le nom de ses partenaires que si elles sont mortes. Ca donne un côté candide à un personnage qui ne l’était certes pas. Le passage sur Monroe/Miller (Monroe rebattant les oreilles de Kazan sur son amour d’Arthur Miller, pendant même que Kazan et elle sont fourrés dans le premier lit venu) est d’une roublardise sans nom.
Je préfère en rester à la Blonde d’Oates, qui au moins ne confond pas le pathétique et le sordide, elle.
D., vous ne devriez parler qu’en votre nom… et ce serait déjà beaucoup…
Le moralisme des gauchistes est encore pire que celui des catholiques.
Dites, Bloom, quand vous aurez fini votre minute de silence, (excusez-moi de ne pas m’associer, mais je ne connais rien du défunt), vous savez ce que vous pourriez faire (si vous étiez gentil) ? Traduire la chronique Oatienne, qui m’est évidemment inaccessible.
Pourtant, je me suis passablement débrouillée cet été en Cornouailles (ah ! les ammonites de Lyme Regis !!) mais ce n’est pas encore ça, loin s’en faut. D’un autre côté, peut-être n’en avez-vous ni le goût, ni le temps ? Un petit résumé de ce que dit la Dame de l’écrivain ferait aussi l’affaire. Je suis d’une curiosité sans bornes…
Clopine est toujours la bienvenue sur mon blog comme tout autre passionné de littérature .mais son « classement » Oates » et « Coetzee » laisse perplexe.
il faudra un jour arrêter de balancer des classements. « classer » comme des élèves, les écrivains.noN. ils ne font pas des banales « « remises de copie » pour avoir le bac ou devenir best sellers ; ; ils disent et écrivent leurs vérités, leur monde, leur sensibilité, leur folie,eurs angoisses ou leurs bonheurs intimes et leur musique de mots, ils mettent des mois et souvent des anénes à développer leur intelligence et leur compréhension du monde ,et aujourd’hui on eur colle une étoile ou un blâme en deux mots ;ces écrivains on les réduiit à un paquet de jugements péremptoires sans jamais argumenter .c’est une honte..les écrivains ont désormais un permis à points.. oui, classez, classez comme le guide du routard Thomas Mann et Hermann Hesse , Hans Fallada et Doblin , et G. Benn et Brecht.. pour prendre comme exemple les allemands d’une certaine génération.. et hop, en deux coups de cuillère à pot, on cède à la rage de classer, ce qui donne une sorte de petite bulle d’extase et de triomphe pour celui qui juge de si haut. Quelle infamie. Aucune analyse, aucune argumentation mais l’ extase de s’affirmer, d’affirmer son « moi » sans explication, et d’être le Grand Juge ! au dessus de ces écrivains.. aucune délicatesse et bien sur un refus d’expliquer, de faire une pédagogie, de faire partager ses émotions devant ces proses lentes et si travaillées
le triomphe du « à toute vitesse », le mépris de la culture au profit de la guillotine du jugement sec, du tranchant, ,du dictatorial, du dogmatique, de ’l’arret despotique.. Je comprends les colères de ML quand il parle de littérature. Il argumente, lui, il donne exemples, traduit des textes, et les replace dans leur histoire. Il manifeste une vraie attention aux textes dans leur densité, leur musique, leurs thématiques et leur complexité ; mais la complexité et la nuance ne sont plus d’actualité. Il faut être péremptoire
Désormais c’est l’invective »(on a recours à l’invective quand on manque de preuves »-Diderot).
la violence du jugement l’emporte sur la justesse ou l’examen patient . si vraiment on en est là, dans les blogs , je comprends oui le pessimisme de ML.la littérature comme une sorte de guide Michelin ou de Guide du routard de la Littérature? .imaginez un classement générationnel des copies entre Proust, Gide, Céline, Bataille, Audiberti, Artaud, Ponge, Montherlant, Drieu ,Blanchot, etc etc…etc etc….
« parce qu’aucune indication ne permet, dans le texte, de savoir la couleur de peau des personnages… »
le triomphe du « à toute vitesse »
T’es mort, Popaul ! t’es mort à ce monde jeune ! Totalement…
« … savoir la couleur de peau des personnages… »
Je l’avais loupée celle-là… Enfin-bref ! quand on dit que les gauchistes sont pire que les catholiques… n’est-ce pas…
je maintiens. C’est le texte lui-même, les situations et les dialogues, qui induit la connaissance « instinctive » (tu parles…) de la couleur du personnage, non un qualificatif. C’est assez étourdissant pour le lecteur, et cela nécessite une virtuosité sans nom…
Paul : Bonjour ! Mais j’y songe : ne sommes-nous pas samedi ? Notre hôte ne continue-t-il pas son exploration des nobels, et n’est-il pas arrivé aux forts intéressantes années 2000 ? Je vous laisse pour aller l’écouter en épluchant mes cocos de Prague (non issus du musée de l’anticommunisme, ceux-là !). Juste vous dire que je ne « classe » pas tant que cela. J’ai dit : « deux des plus grands ». Je n’ai pas explicité le rang, car je suis de votre avis : c’est inutile. Mais pourtant, nous savons tous qu’il y a des têtes qui dépassent, non ? Et que Oates et Coetzee font partie du lot ? Comme Roth ?
la violence du jugement l’emporte sur la justesse ou l’examen patient
c’t’un artéfacte polo, dracul lui reufléchit à ce qui est bon pour lui, tu trouves son utilitarisme plus conséquent que l’invective émo à la tocville qui a pour elle de ne pas s’esquiver à se savoir bête, vous vous l’saurez jamais
A bite and a sup
ça veut pas dire une petite soupe une petite pipe et au lit ou qu’elle fait des copeaux clopine..c’est des faux amis qu’il dirait kabloom
Clo-Clo = la Taubira normande, blafarde !
« … la connaissance « instinctive » (tu parles…) de la couleur du personnage, non un qualificatif. »
C’est le problème des vrais racistes : il ne savent pas qu’ils sont racistes.
« parce qu’aucune indication ne permet, dans le texte, de savoir la couleur de peau des personnages… »
d’où la supériorité des fimes cochons..vdqs..et dsk
C’est le problème des vrais racistes : il ne savent pas qu’ils sont racistes
..vidament qu’si rénato, c’est à ça qu’ils -se- reconnaissent
Clo-Clo = la Taubira normande, blafarde !
c’est pas si mal..aprés tout si y’avait une leni masaï, elle irait ptête en normandie
Clopine, n’est-ce pas plutôt les Goncourt que les Nobel que notre hôte chronique ?
Paul, le Lagarde et Michard n’était-ce pas déjà le guide du routard scolaire de la littérature ?
Et Mandela qui n’en finit pas de mourir, Bloom, c’est un mauvais roman noir !
quand qu’on en finit pas on est tous noir juif inverti pédé berlinois baroz..qu’est ce qu’il a pensé josèfe staline tout seul dans sa piaule ?
« Des malades qui racontent leur maladie, l’histoire de la littérature en est pleine. Ce pourrait être un genre en soi. Chacun peut se constituer, de mémoire et sans forcer, sa propre anthologie. Dans la mienne »
… dans la mienne il y a ceci, qui revient; la mémoire est sélective, elle est dure à apprivoiser.
« Mais pourtant, nous savons tous qu’il y a des têtes qui dépassent, non ? « belle affimration à nuancer…
le problème clopine c’est que ça bouge sans cesse… les têtes qui dépassent… essayer de comprendre pourquoi et pourquoi ces « têtes qui dépassent » changent d’un siècle à l’autre…. comme la mode des mini jupes ou des robes vichy..essayer de comprendre ce qu’apporte un écrivain, tache délicate. ca bouge d’une décennie à l’autre…je me souviens que dans les années 6O c’était par exemple la morale de Cesbron ou les romans de bazin qui étaient les tetes qui dépassaient en librairie et dans la critique..,ou marcel achard et andré roussin au théatre davantage que beckett.
« … c’est à ça qu’ils -se- reconnaissent »
Ceux-là ce sont ceux qui vivent l’illusion de jouer un rôle, bouguereau : ne désirent que participer à une aventure ; ne souhaitent qu’être membres d’un club. Les autres, les inconscients, ce sont les vrais car ils n’ont pas besoin d’identification…
Jacounet est enfin revenu sous son vrai nom!
Clopine, lisez respectueusement Paul Edel, ex-Opitz43 et tirez les leçons qui s’imposent. Vous n’êtes pas de taille à lutter (ni pratiquement aucun de nous d’ailleurs).
« têtes qui dépassent », à ne pas confondre avec les têtes de gondole, tel Onfray !
comme la mode des mini jupes ou des robes vichy
ta quatrième de couverture est toujours la même polo..on t’y prend
« curieux dit:
Jacounet… »
Il n’y a que Daaphnée qui m’appelle ainsi, serait-ce déjà la rentrée… scolaire ?
(Notre rentrée littéraire est telle liée à ladite rentrée scolaire, qui participe chez nous de la fameuse exception culturelle ?)
…
…la messe est dite,…
…
…l’état c’est moi,…disait Lois XIV,…
…on veux bien le croire,…
…d’un côté,…le clergé , le cardinal , et son confessionnal,…
…de l’autre , les cloîtres pour garder la chair fraîche,…
…une fois moisis,…par les » glands » fondateurs,…à marié,…et , ensuite employés d’état par les réseaux de putes,…le renseignement,…bien ficelé,…
…
…le confessionnal et ses bals des débutantes,…aux grades de » glands » maître,…à bites,…
…s’est secret,…la bande d’enfoiré,…
…le pied porcin,…un monde de putes,…
…
…conséquences,…
…comment faire,…pour garder une stratification des salaires et en fonctions de qu’elles compétences,…
…avoir le plus d’abrutis possible, bons à tirer à court termes,…dans les Stalag 13 des basses-cours,…
…
…chéri,…ma cape et mon épé,…Oui,…
…n’oublie pas de passer au poulailler,…Oui,…une douzaine à l’omelette du gang,…etc,…
…etc,…Esope,…revient,…déjà dure,…
…
Les autres, les inconscients, ce sont les vrais car ils n’ont pas besoin d’identification…
vidament qu’si pisque c’est la définition dla popo dla politique rénato..tes vrais n’y exiss pas
Entre la robe vichy et la mini jupe il y a bien une bonne décennie, non ?
Vous n’êtes pas de taille à lutter
polo y parie sur les grosses mains calleuses..y sfait une idée à la vontraube de la normandie..il mise gros polo
« … tes vrais n’y exiss pas »
Ils sont arrivé à se persuader qu’ils ne le sont pas, après tu grattes… et… c’est toujours surprenant.
« une bonne décennie »
Le temps pour Bardot de passer de Vadim à Gainsbourg…
La fameuse exception quoi ?
vdqs..et dsk ???
il y a bien une bonne décennie, non ?
j’parie que clopine a une mini en vichy..elle misait sur les mains calleuses
robes vichy..cesbron, aux oubliettes.. et morand au pinacle ! comme dirait baroz, que les lignes bougent ! aujourd’hui, littérature du string fil dentaire.
Le boug, Polo, il EST Normand, et il se souvient que lorsque son père le surprenait un livre à la main, il lui mettait la sienne dans la gueule, oui, oui, je le sais, il me l’a con-fessé…
« j’parie que clopine a une mini en vichy »
Pas du tout le boug, et depuis que l’on peut enfin la voir en photo sur son blog, on en a la preuve…
c’est de là que vient son autorité naturelle baroz..il fait corps avec l’environnement
elle misait sur les mains calleuses
tu misais gros clopine ?..ou juste comme ça, d’une demi fesse seulement
La robe vichy, plus vaporeuse, arrivait un peu juste au-dessus du genou, la mini s’arrête à ras le bonbon…
et depuis que l’on peut enfin la voir en photo sur son blog, on en a la preuve…
ha bon ? chus toujours le mec mal renseigné.. affranchis moi baroz
Tu les aimes mes genoux, le boug !
http://static.lexpress.fr/medias/989/506455_brigitte-bardot-lancel.jpg
Ou tu préfères la praline ?
« affranchis moi baroz »
La dame en robe fucshsia au chat blanc.
Tu les aimes mes genoux, le boug !
bb c’était avant moi..mais je me souviens de ma maitresse d’école qui se faisait le même chignon baroz, en classe elle laissait ses hauts talon sur l’estrade et marchait pied nue..enfin en bas
moi j’avais cette tête là
http://1.bp.blogspot.com/-M8mUOwKfXf0/UhidFpYpq8I/AAAAAAAAVUw/jBSmvswkEe8/s1600/Christer+Str%C3%B6mholm509.jpg
Ou bien la dame blanche sous les pommiers et sur le banc ?
Non Baroze, je ne suis pas Daafnée et je ne vous appelle pas toujours Jacounet, diminutif qui vient d’un ancien pote qui s’appelait aussi Jacques. Ma référence à Opitz (j’aurais pu ajouter Anibal) montre assez mon ancienneté sur ce blog. Protéiforme, j’ai souvent besoin de changer de pseudo, c’est comme une mue périodique. Quant à Daafnée, je l’aimais bien du temps où elle évoquait la chieuse des Andes; elle apportait de l’air frais…Elle se transforme peu à peu en dame patronesse un peu revêche. Je vais finir par lui préférer Clopine, avec ses bonnes joues rouges, ses mains calleuses et son tablier à carreaux.
« moi j’avais cette tête là »
Et déjà voleur de sac de vieilles dames !
Oui, curieux, ça m’étonnait un peu car Daaphnée dans mon souvenir n’aime pas trop Paul Edel…
« Et déjà voleur de sac de vieilles dames ! »
Ou déjà avec une tendance de travelo amateur de gode ceinture ?
Classement, jugement, rangement ?
Le patient initial attend
toujours son traitement !
Médicalment.
…
…aide toi et Dieu t’aidera,…pour rien au monde,…
…on n’est pas de Pompei,…pour rien,…
…le mieux est de rester bien achalander,…queue d’être érigé à toute les sauces,…etc,…
…
…probablement l’habitude des modèles pour artistes et autres poses photos,…
…à poings levés, ne pas s’en émouvoir des tranches de jambon,…
…surtout sans châteaux d’Ô,…vaut mieux rester unique,…et garder lever son pont-levis,…of course,…
…avec tout les passages secrets,…qu’elle passoire,…pour les nouilles,…etc,…
…envoyez,…et renvoyez Boris,…etc,…aux grecs,…d’Athéna,…à Dieu,…aux chois,…
…etc,…
Je vais finir par lui préférer Clopine, avec ses bonnes joues rouges, ses mains calleuses et son tablier à carreaux
c’est la photo qui manque clopine..il faut contenter son public
Ou déjà avec une tendance de travelo amateur de gode ceinture ?
tu sais bien que tous les petits garçon sont dingue des sacs de leur mère
« c’est la photo qui manque clopine »
Mais non, c’est la dame au tablier bleu sur la première photo !
In memoriam.
Ce poème de « North » que j’avais recopié sur mon classeur de Queen’s University pendant la grève de la faim quand j’étais assistant de français à Belfast.
Seamus Heaney a enregistré 15 de ses recueils de poèmes pour RTE chez Lannan. La voix « that of ‘the wee six’ sings » au grand jamais ne se taira. Ecoutez-la, lisez-le:
WHATEVER YOU SAY, SAY NOTHING
I.
I’m writing just after an encounter
With an English journalist in search of ‘views
On the Irish thing’. I’m back in winter
Quarters where bad news is no longer news,
Where media-men and stringers sniff and point,
Where zoom lenses, recorders and coiled leads
Litter the hotels. The times are out of joint
But I incline as much to rosary beads
As to the jottings and analyses
Of politicians and newspapermen
Who’ve scribbled down the long campaign from gas
And protest to gelignite and Sten,
Who proved upon their pulses ‘escalate’,
‘Backlash’ and ‘crack down’, ‘the provisional wing’,
‘Polarization’ and ‘long-standing hate’.
Yet I live here, I live here too, I sing,
Expertly civil-tongued with civil neighbours
On the high wires of first wireless reports,
Sucking the fake taste, the stony flavours
Of those sanctioned, old, elaborate retorts:
‘Oh, it’s disgraceful, surely, I agree.’
‘Where’s it going to end?’ ‘It’s getting worse.’
‘They’re murderers.’ ‘Internment, understandably …’
The ‘voice of sanity’ is getting hoarse.
III.
« Religion’s never mentioned here », of course.
« You know them by their eyes, » and hold your tongue.
« One side’s as bad as the other, » never worse.
Christ, it’s near time that some small leak was sprung
In the great dykes the Dutchman made
To dam the dangerous tide that followed Seamus.
Yet for all this art and sedentary trade
I am incapable. The famous
Northern reticence, the tight gag of place
And times: yes, yes. Of the « wee six » I sing
Where to be saved you only must save face
And whatever you say, you say nothing.
Smoke-signals are loud-mouthed compared with us:
Manoeuvrings to find out name and school,
Subtle discrimination by addresses
With hardly an exception to the rule
That Norman, Ken and Sidney signalled Prod
And Seamus (call me Sean) was sure-fire Pape.
O land of password, handgrip, wink and nod,
Of open minds as open as a trap,
Where tongues lie coiled, as under flames lie wicks,
Where half of us, as in a wooden horse
Were cabin’d and confined like wily Greeks,
Besieged within the siege, whispering morse.
IV.
This morning from a dewy motorway
I saw the new camp for the internees:
A bomb had left a crater of fresh clay
In the roadside, and over in the trees
Machine-gun posts defined a real stockade.
There was that white mist you get on a low ground
And it was déjà-vu, some film made
Of Stalag 17, a bad dream with no sound.
Is there a life before death? That’s chalked up
In Ballymurphy. Competence with pain,
Coherent miseries, a bite and sup,
We hug our little destiny again.
© Seamus Heaney
Euh, moi le boug, j’étais plutôt dingue de voir mon père en caleçon.
Le soir, je lisais tard dans mon lit et n’éteignait pas la lumière malgré ses nombreux rappels depuis la chambre voisine, jusqu’à ce qu’il surgisse dans l’entrebaillement et vienne d’autorité couper le courant…
Il faudrait vraiment que Poutine apprenne à se taire.
n’éteignais
Conclusion, je préférais la bourse de mon père au sac de ma mère, c’est grave, le boug ?
Bon, il faut revenir au patient.
Comment se porte-t-il , au fait ?
Eh bien dans le genre « j’te parle la novlang », il se porte plutôt pas mal, pour quelqu’un qui revient de l’enfer; ça lui a donné un recul, une sagesse, folles.
On sent bien la « profondeur » du truc, tout d’un coup, didon !
Comme je viens d’entendre la voix douce et feutrée causer « d’hystériques de l’auto-fiction » dans un combat contre « le soleil des Scorta », toute cette salade me fait rire.
Heureusement qu’il y a « l’ami public N°1 » pour relever le niveau !
Jacques Barozzi dit: 31 août 2013 à 15 h 07 min
au sac de ma mère
Ha épouser un sac ça c’était de l’efficience…
« polo y parie sur les grosses mains calleuses..y sfait une idée à la vontraube de la normandie..il mise gros polo »
j’ai vécu , Bouguereau ,mes vingt premières années entre l’Orne(Argentan ville détruite) (,caen ville détrutie où vivaient mes parents ; j’ai écrit « jeunesse dans une ville normande » pour expliquer que je n’avais pas vu de tooute mon enfance ne vlle droite, debout et ancienne.les rideaux étaient en toile de parachute chez certains de mes copains.on évacuait le quartier régulièrement parce qu’il y avait des bombes anglaises à faire sauter , jusque dans les années fin cinquante..
à la fac de caen souvent je séchais les cours de Garapon sur Molière pour aller du coté d’arromanches avec les potes en bord de mer vers Courseulles, on se gavait d’huitres..ou dans la Manche vers valognes,des parents m’invitaient à de grandes tablées on mangeait du gigot (de pré salé souvent) haricots ,ou des soles avec crevettes et crème fraîche. la promenade du jeudi, quand j’étais en pension au collège Mézeray,était entre argentan,et une foret route de Trun.Là soldas allemands et infanterie américaine s’étaient exterminés . Nous les collégiens on fouillait la foret et on trouvait des balles traceuses, des armes rouillées,on dévssait des bales our récuperer la oudfe et la glisser dans des tubes d’apsuirine pur ensuite y lettre le feu et voir de jolies fusées partir dans l’azur normand.
tête des pions!!… beaucoup d’armes laissées par des soldats de l’infanterie americaine (1400 prisonniers allemands fin aout 1944)
je lisais alors barbey d’aureviilly et Flaubert et Bernanos. Barozzi a raison: quand, effectivement le paternel tombait sur un de ces livres , ca bardait..comme le père de julien Sorel au début du roman de stendhal » le rouge et le noir ».
J’ai mis ce lien, qui en dit beaucoup sur l’auteur, au tout début des commentaires, des journées entières…
Comment faire du vieux avec du neuf !
La grève de la faim le problème c’est qu’on peut pas s’entraîner avant…
Faux, Sergio, Ghandi en a fait une demi-douzaine. Tout ça pour se faire buter ensuite par la Shiv Sena.
enfin, essayez de comprendre Clopine, Paul Edel lui il comprend tout
De Seamus H.
« Frank McGuinness, the Irish playwright, said: « During the darkest days of the Northern Ireland conflict he was our conscience: a conscience that was accurate and precise in how it articulated what was happening.
« His poems are a brilliant record of what Ireland went through, and to produce it he must have gone through many trials. He carried enormous burdens for us and he helped us. He was a great ally for the light … he was the greatest Irishman of my generation: he had no rivals. »
The Guardian
Je relis le « Journal en miettes » d’E.Ionesco.
« On meurt de faim. On meurt de soif. On meurt d’ennui. On meurt de rire. On meurt d’envie. On meurt de peur. On meurt à la guerre bien entendu. On meurt de maladie. On meurt de vieillesse. On meurt tous les jours. (…)
Je n’ai jamais pu surmonter cette fatigue accablante, cette énorme fatigue psychique et physique que j’ai portée toute la vie sur mes épaules, qui m’a empêché de me réjouir : je me suis senti mal à l’aise dans la vie, toute la vie, pas chez moi, entouré du malheur des autres, autant que saturé du mien, avec la conscience que la vie est infernale, inadmissible. Se détestant réciproquement, les gens ne sont soulagés que s’ils s’entre-tuent, s’ils s’élèvent les uns contre les autres, s’ils mentent et se font souffrir dans les autres, pour essayer de s’éviter la souffrance à eux-mêmes. (…)
Non, je n’ai pu, à aucun moment, me sentir à l’aise dans ce monde de malheurs et de mort, pour lequel je me suis senti impuissant de faire quoi que ce soit : toute action tourne mal. Les années ont aggravé ma tristesse, ma fatigue, mon dégoût, ma peur. Alors , j’ai fait mon métier, j’ai dit qu’il n’y avait rien à dire, j’ai « écrit », pour employer cette expression pénible, j’ai écrit avec une peine presque insurmontable, et plus ce que j’écrivais paraissait gai, plus cela augmentait ma détresse. Il me devint impossible d’écrire des comédies, ou presque : c’est donc bien pour me soulager que je me suis mis à écrire des drames plus noirs.(…)
Chacun hait dans l’autre le mortel qu’il est lui-même. Dicton : mes enfants, méfiez-vous les uns des autres. »
Du côté de Chez Drouant, ils ont débarrassé la table. Vite fait, bien fait.
Dans la chronologie récente, il manque quelqu’un, quelque part.
Alors on ne peut rien en dire.
Sauf que dans le journal météorogique, il fait grand beau.
Vraiment beau.
C’est l’e-motion, lire : météorologique
Jacques Barozzi dit: 31 août 2013 à 15 h 25 min
Je vous dois des excuses, pour cette redite.
Acceptez-les.
L’essentiel est que nous soyons d’accord: on va pas aller acheter cette daube.
Sur le site de la RTE, Heaney devient « Noble » Laureate…saprés Irlandais;
Le Taoiseach (Premier ministre) irlandais, Enda Kenny, lui-même poète:
« For us, Seamus Heaney was the keeper of language, our codes, our essence as a people.
« Today, it would take Seamus Heaney himself to describe the depth of his loss to us as a nation.
« He belongs with Joyce, Yeats, Shaw and Beckett in the pantheon of our greatest literary exponents. »
-RTE news
Mme Chaloux dit: 30 août 2013 à 15 h 18 min
« Mi marido es encantado de poder leer sus comentarios llenos de ideal. »
Un petit effort ne nuit jamais : esta encantado !!
« des journées entières dans les arbres » dit le 31 août 2013 à 15 h 48 : « Dans la chronologie récente, il manque quelqu’un, quelque part.
Alors on ne peut rien en dire.
Sauf que dans le journal météorogique, il fait grand beau… »
Pas tout à fait… je dirais un roman miroitant, nacré de nuit intérieure, tchekhovien, une estampe mélancolique…
Dans « Jeunesse dans une ville normande », là, il fait grand noir !
« La ville se perpétuait dans ses masses verticales, son ciel d’un noir absolu, son petit vent frisquet, et ces taches orange, qui clignotent jusqu’à l’aube. Je marchai jusqu’au port. Il y avait trois ou quatre gros culs de cargos, des ombres immenses qu’on sentait osciller, le flac-flac du clapot, les cordages qui tirent sur les bittes d’amarrage et puis ces senteurs rousses, poivrées, des bois exotiques empilés là, au milieu des herbes et des rails. Je n’ai pas pensé aux gens qui sont morts dans cette ville, pendant les bombardements, simplement, j’ai vu, comme on garde une image d’un voleur, j’ai vu le canal noir, les ajoncs bruissants, les voiliers, et puis le port de Ouistreham, et la mer, en grosses vagues. Vagues qui bercent et s’ensablent et s’étalent et écument et reviennent et glacent les pieds. Rien d’autre, la nuit s’était agrandie, l’oubli, la mer, la durée, que sais-je… »
De la « vraie littérature » comme l’écrivait F.Nourissier, de l’académie… Goncourt.
Pour ceux qui seraient sur l’île des saints et des savants:
There is a spontaneous Seamus Heaney tribute evening in the Belfast Lyric Theatre tomorrow night.
Kesk’elle m’éteint la lumlière, là.
tout est renoi, renoi, renoi, renoi.
Seamus Heaney était un type bien, mais un mauvais écrivain. Evidemment les jurés Nobel ne l’ont jamais lu.
Ouh, je rougis, mais pas tant que ça,d’avoir écrit « nobel » à la place de « Goncourt ». Quant à ma déception de n’avoir pas entendu notre hôte se prononcer sur les Goncourts obscurs (car les Goncourt sont comme la lune : des quarts, des gibbeuses, des descendantes et des royales), je m’en remettrais. Envie de dire une chose. Notre hôte est élégant. Envie de dire une autre choe. Le problème, c’est qu’il le sait.
Certains jugements valent leur pesant de cacahuètes.
Avec Toto, les deux premières syllabes suffisent.
Le Nobel de la nullité pavanée est attribué à l’unanimité, à l’armoire normande radoteuse.
Uncoupled
I
Who is this coming to the ash-pit
Walking tall, as if in a procession,
Bearing in front of her a slender pan
Withdrawn just now from underneath
The firebox, weighty, full to the brim
With whitish dust and flakes still sparkling hot
That the wind is blowing into her apron bib,
Into her mouth and eyes while she proceeds
Unwavering, keeping her burden horizontal still,
Hands in a tight, sore grip round the metal knob,
Proceeds until we have lost sight of her
Where the worn path turns behind the henhouse.
II
Who is this, not much higher than the cattle,
Working his way towards me through the pen,
His ashplant in one hand
Lifted and pointing, a stick of keel
In the other, calling to where I’m perched
On top of a shaky gate,
Waving and calling something I cannot hear
With all the lowing and roaring, lorries revving
At the far end of the yard, the dealers
Shouting among themselves, and now to him
So that his eyes leave mine and I know
The pain of loss before I know the term.
Miracle
Not the one who takes up his bed and walks
But the ones who have known him all along
And carry him in –
Their shoulders numb, the ache and stoop deeplocked
In their backs, the stretcher handles
Slippery with sweat. And no let-up
Until he’s strapped on tight, made tiltable
And raised to the tiled roof, then lowered for healing.
Be mindful of them as they stand and wait
For the burn of the paid-out ropes to cool,
Their slight lightheadedness and incredulity
To pass, those ones who had known him all along.
Human Chain
for Terence Brown
Seeing the bags of meal passed hand to hand
In close-up by the aid workers, and soldiers
Firing over the mob, I was braced again
With a grip on two sack corners,
Two packed wads of grain I’d worked to lugs
To give me purchase, ready for the heave –
The eye-to-eye, one-two, one-two upswing
On to the trailer, then the stoop and drag and drain
Of the next lift. Nothing surpassed
That quick unburdening, backbreak’s truest payback,
A letting go which will not come again.
Or it will, once. And for all.
© Seamus Heaney
Laissez un peu tomber Clopine, ô Assouliniens, et réfléchissez avec moi à ce mystère : la dernière émission d’Assouline sur le Goncourt s’arrêtait à 2002. Celle du jour commence à 2004. (vous remarquerez que j’énonce des faits, tout comme un personne de Dickens ou d’Hugo.). Bon, que vous, que nous, reste-t-il à en conclure ?
…
Je viens de dire que notre hôte est élégant. Donc il a forcément dû « prendre langue » (en tout bien tout honneur) avec le Goncourt 2003, dit : « le disparu » ?
Je viens de dire que notre hôte est élégant. Donc il a forcément dû « prendre langue »
Avec ce que tu lèches, tu l’auras ton Nobel de chez Drouant.
Vous remarquerez que tout en écrivant cela, je continue à éplucher mes cocos de Prague. Nous en avons deux pleines rasières, cette année.
Seamus got his pen:
« Between my finger and my thumb
The squat pen rests.
I’ll dig with it. »
http://www.theguardian.com/books/2013/aug/30/seamus-heaney-poems-video-favourites
‘Lie down
in the word-hoard, burrow
the coil and gleam
of your furrowed brain.
Compose in darkness. »
Eh bien, Bloom, le moins que l’on puisse dire est que vous n’avez pas souscrit à ma demande de tantôt. Snif.
Désolé CT, je viens de perdre deux personnes qui me sont chères aujourd’hui, dont un pour de bon, Seamus Heaney, qui m’accompagne depuis plus de 30 ans…Comme des millions dans ce monde étrange et mystérieux, je suis un peu plus seul ce soir.
mais non kabloom t’es pas tout seul soulève tes 100 kilos
your two hundred paounde !
Vous remarquerez que tout en écrivant cela
..jicé est mélomane
Je m’interroge tout naturellement sur la légitimité des interventions de Bouguereau dans l’espace de commentaires de ce blog. Au fond, que nous ont-elle apporté jusqu’ici ?
En cela je rejoins TKT, ce qui n’est pas fréquent.
je lisais alors barbey d’aureviilly et Flaubert et Bernanos. Barozzi a raison: quand, effectivement le paternel tombait sur un de ces livres , ca bardait..
que veut tu dire par là..que ça faisait faignant dégéneré pour un normand de lire plutôt que d’aller à la pêche à pied ou que le choix des auteurs était mauvais ?
Au fond, que nous ont-elle apporté jusqu’ici ?
que tu te poses la question me flatte trop..et tu sais que j’aime pas ça..tu vas encore dédérouiller
Clearances
When all the others were away at Mass
I was all hers as we peeled potatoes.
They broke the silence, let fall one by one
Like solder weeping off the soldering iron:
Cold comforts set between us, things to share
Gleaming in a bucket of clean water.
And again let fall. Little pleasant splashes
From each other’s work would bring us to our senses.
So while the parish priest at her bedside
Went hammer and tongs at prayers for the dying
And some were responding and some crying
I remembered her head bent towards my head,
Her breath in mine, our fluent dipping knives —
Never closer the whole rest of our lives.
Pas sûr qu’y en ait de nouvelles chez la mère Françoise, le Boug…
c’est l’église de saint thomas kabloom..ceux qu’ont perdu la foi la retrouvent
C’est difficile à croire car nous sommes, ici, dans un environnement qui se veut cultivé, pourtant c’est tristement vrai : il y a toujours un crétin qui se cache derrière le tablier de sa maman…
Her breath in mine, our fluent dipping knives
..bien des trucs de brits
Tiens ! Rue de Seine. Paris, 1910 :
http://undr.tumblr.com/post/59012074830/roger-viollet-rue-de-seine-paris-1910
à ceux qui contestaient hier ma mémoireà propos de Blixen
le livre par lui chroniqué est de Nathalie Skowronek , et a pour titre que je n’aime pas mais qui est peut-être bon – « Karen et moi » .
bonne suite : j’en ai trop assez des rengaines des commentateurs .
Chiant et laborieux ton Heaney, Bloom….En remontant le fil, j’ai compris pourquoi:
« During the darkest days of the Northern Ireland conflict he was our conscience: a conscience that was accurate and precise in how it articulated what was happening.
« His poems are a brilliant record of what Ireland went through, and to produce it he must have gone through many trials. He carried enormous burdens for us and he helped us. He was a great ally for the light … he was the greatest Irishman of my generation: he had no rivals. »
Un poète qui est une conscience aïgue et précise de ce qui se passe et relate brillamment les épreuves de son pays et qui, en plus, porte un enormous burden, ne peut être que le contraire d’un poète.
T’es englué dans la littérature engagée, Bloom, c’est ça ton problème.
Digging
BY SEAMUS HEANEY
Between my finger and my thumb
The squat pen rests; snug as a gun.
Under my window, a clean rasping sound
When the spade sinks into gravelly ground:
My father, digging. I look down
Till his straining rump among the flowerbeds
Bends low, comes up twenty years away
Stooping in rhythm through potato drills
Where he was digging.
The coarse boot nestled on the lug, the shaft
Against the inside knee was levered firmly.
He rooted out tall tops, buried the bright edge deep
To scatter new potatoes that we picked,
Loving their cool hardness in our hands.
By God, the old man could handle a spade.
Just like his old man.
My grandfather cut more turf in a day
Than any other man on Toner’s bog.
Once I carried him milk in a bottle
Corked sloppily with paper. He straightened up
To drink it, then fell to right away
Nicking and slicing neatly, heaving sods
Over his shoulder, going down and down
For the good turf. Digging.
The cold smell of potato mould, the squelch and slap
Of soggy peat, the curt cuts of an edge
Through living roots awaken in my head.
But I’ve no spade to follow men like them.
Between my finger and my thumb
The squat pen rests.
I’ll dig with it.
Act of Union
I
To-night, a first movement, a pulse,
As if the rain in bogland gathered head
To slip and flood: a bog-burst,
A gash breaking open the ferny bed.
Your back is a firm line of eastern coast
And arms and legs are thrown
Beyond your gradual hills. I caress
The heaving province where our past has grown.
I am the tall kingdom over your shoulder
That you would neither cajole nor ignore.
Conquest is a lie. I grow older
Conceding your half-independant shore
Within whose borders now my legacy
Culminates inexorably.
II
And I am still imperially
Male, leaving you with pain,
The rending process in the colony,
The battering ram, the boom burst from within.
The act sprouted an obsinate fifth column
Whose stance is growing unilateral.
His heart beneath your heart is a wardrum
Mustering force. His parasitical
And ignorant little fists already
Beat at your borders and I know they’re cocked
At me across the water. No treaty
I foresee will salve completely your tracked
And stretchmarked body, the big pain
That leaves you raw, like opened ground, again
– Seamus Heaney
Bloom got his Seamus – yer as dead as a doornail, ucker.
a propos de psychologie
Dickens écrit (dans une ancienne traduction)
sobriquet donné à M.C*** par certains esprits irrévérencieux … et chez qui la familiarité avait, comme on dit, engendré le mépris »
c’est bien là ce qui relève de ce qu’on appelle « la psychologie » « comme on dit « , mais ce qui m’intéresse tout particulièrement , c’est la manière dont Dickens insère sa remarque « théorique » sur « la familiarité » , et le mépris, la relation généalogique entre les deux !(quelque lignes plus haut , rapportant les propos d’un personnage de son roman, il commente ce qu’il a donc écrit
« P après ces deux tentatives, se trouvant incapable e mettre sa phrase en équilibre sur ses pieds,prit le parti fort sage de la laisser boiteuse »
incapable e mettre
je prends donc le parti de ne plus corriger des coquilles aussi évidentes que « de mettre » : même ceux qui n’ont qu’une pratique très modeste du français à l’écrit sauraient corriger d’eux-mêmes
renato dit: 31 août 2013 à 17 h 41 min
C’est difficile à croire car nous sommes, ici, dans un environnement qui se veut cultivé,
N’exagérons rien.
Six pages dans The Irish Times sur Seamus H.
Et un de mes potes de Belfast qui m’écrit:
« it feels to us like a gently proud thing to live in a place where the creative word matters so much ».
Je veux, oui!
Gently proud…classic understatement…la classe…
Quand Yves Bonnefoy disparaitra, il y aura peut-être 1/4 de page dans le Figaro, 1/2 dans Libé, et 1 dans Le Monde, tellement qu’il est tenu en haute révérence dans l’Hexagon, le Verbe.
Chacun peut se constituer, de mémoire et sans forcer, sa propre anthologie
do it yoursef: nous sommes tous des anthologistes en puissance
« N’exagérons rien. »
Votre présence justifie largement la velléité soulignée par mon « qui se veut ».
Have a good trip…
Quand Yves Bonnefoy disparaitra, il y aura peut-être 1/4 de page dans le Figaro, 1/2 dans Libé, et 1 dans Le Monde( Bloom)
Oui, mais d’une telle pertinence, d’une telle densité, d’une telle force,empreinte d’une émotion si vraie, si sincère, si communicative,si pleine de bonne foi pour tout dire (celle-là, j’allais pas la rater, tout de même) que les minots de 5e des collèges du 93 feront le siège de l’estrade de la prof de français pour la dire à leurs petits camarades en larmes. J’imagine déjà le retour du bambin dans son HLM :
— Mon fils, mais pourquoi tu pleures ?
— Bonnefoy, maman, Bonnefoy..
— Eh bé quoi, Bonnefoy ?
— Bonnefoy est mort…Bouh…hou…
— Bonnefoy ? Qui c’est çui-là ?
Quand Yves Bonnefoy disparaitra, il y aura peut-être 1/4 de page dans le Figaro, 1/2 dans Libé, et 1 dans Le Monde, tellement qu’il est tenu en haute révérence dans l’Hexagon, le Verbe.
là, vous mélangez tout , Bloom ,n’abusez pas
blitzkrieg
http://www.lemonde.fr/style/article/2013/08/27/trois-questions-a-fabien-rouillard-chef-patissier-chez-fauchon_3466735_1575563.html
isn’t boris good innov ?
Quand Yves Bonnefoy disparaitra (Bloom)
Quand Yves Bonnefoydisparaîtra, ça ne me tirera guère de larmes vu que sa prose m’est toujours tombée des mains, ne parlons pas de sa poésie. Quant à Seamus Heaney, je suis content qu’il soit mort, comme ça j’aurai au moins appris son existence (enfin son ex-sistence, comme aurait dit Heidegger). J’ai lu le poème mis en ligne par Bloom,c’est pas mal, je vais en lire d’autres sur le site que j’ai dégoté. Enfin, je ne serai pas mort (complètement) idiot. Je deviens vieux en apprenant toujours, telle était la devise de Jean-Jacques, c’est la mienne aussi.
Argentan ? ça me dit quelque chose ? la bataille d’Argentan en 1515?
bon tout ça ne nous dit pas si l’auteur du livre en question a inhalé du gaz sarin?
Monsieur Assouline ? vous savez si ce monsieur aurait été empoisonné au gaz sarin, sinon franchement, compte tenu de la 3ème guerre mondiale qui nous attend, je ne vois pas trop l’intérêt.
Dire qu’il y a des gens qui dans ce pays continuent d’hésiter : faut-il intervenir en Syrie? ne faut-il pas intervenir? mensonge? pas mensonge?
pourquoi ne posent-ils pas la question à Michel Onfray?
on a la chance d’avoir en France un type qui sait tout sur tout, une machine de guerre, tout le NSA et toute la CIA comprimées en un seul homme et personne n’utilise cette intelligence.
vous ne savez pas quoi faire : demander à Onfray lui il le saura.
il s’est tapé toutes les erreurs et autres bévues humaines depuis les pré socratiques, s’il ne sait pas ce qu’il faut faire il saura au moins ce qu’il ne faut pas faire..
hein Clopine que j’ai raison?
il n’y a que le Monde qui veut une intervention.
Les autres journaux sont divisés.
L’occident est divisé.
le monde est divisé.
même ceux qui prennent des bombes sur la tronche se retrouvent divisés en plein de morceaux.
et pendant ce temps sur le blog de Monsieur Assouline ça papote.. ça papote… ça papote…
vous reprendrez bien une little tasse of tea my dear Bloom?
BOUGUEREAU
mon père ne lisait pas ,mais il ne supportait surtout pas ceux qu’il appelait « les intellos »,ça s’arrêtait là.Il avait quitté l’école tres vite pour travailler dur dés 14 ans . soyons clair, je n’ai pas la clé de l’énigme. pourquoi était -il si violent en me voyant retranché dans la lecture?..Il pensait que ma passion de lecture c’était un signe contre lui: et que lire , vous le savez bien, c’est tourner le dos momentanément à la société , tourner le dos beaucoup de choses et de gens..Lire c’est un retranchement.
et pendant ce temps sur le blog de Monsieur Assouline ça papote.. ça papote… ça papote… (Lear)
Mais quel rapport ? Les uns se prennent des bombes sur la tronche, les autres papotent à propos de tout autre chose (généralement ce ne sont pas les mêmes). Lear découvrirait-il l’ordre des choses en ce monde ? Pendant que, sur les 7 milliards d’êtres humains, l’immense majorité papote à propos de choses et d’autres, quelques milliers se prennent des bombes sur la tronche, quelques milliers s ‘en émeuvent.
(Jetravaille à une biographie sur Paul Edel, avec pleins de détails croustillants, motus le Boug !)
Seamus Heaney était irlandais, certes, mais bien plus qu’un grand poète irlandais. Rares sont les véritables poètes, ceux devant lesquels une unanimité respectueuse et silencieuse se fait. Seamus Heaney, dont les œuvres transcendent les frontières, les cultures et les âges, était de cette trempe qui remonte à Homère.
PS Je crains fort que les traductions de ses textes ne soient pas à la hauteur des originaux.
simple question sur
et veut tout mettre en distance.
et non à distance ?
croustillant, croustillant, Jacques Barozzi 19:44, ses rapports avec Christiane ? vite
J’ai eu du mal à faire cracher le morceau à Christiane, keupu, mais elle est finalement passé à table : j’ai pu corroborer les deux versions, c’est plus que croustillant, c’est gratiné !!!
aujourd’hui, littérature du string fil dentaire.
peut-être alors qu’il y a plus choisi et plus rare comme fil (Le byssus (du grec bussos, lin fin)
. Des textes sur la pierre de rosette mentionne que Ptolémée V réduisit des impôts payés par des vêtements à base de byssus3. La Toison d’or, pour laquelle Jason et les argonautes lancèrent une expédition à sa recherche, aurait été faite en cette matière4.
Les feignants lisent. gensdelettre est une déchéance. ainsi pensait Chateaubriand père, deux siècles avant pauledel père.
BOUGUEREAU
mon père ne lisait pas ,mais il ne supportait surtout pas ceux qu’il appelait « les intellos »,ça s’arrêtait là.
..c’était assez bien partagé polo ce « no comment », et pas seulement viril, mais surtout. ma mère ne lisait -uniquement- que quand elle était malade, des romans j’entends, lui fallait du long court sur le flanc et associait dailleurs le « romantisme » a la maladie. ce « ça s’arrétait là » mérite une investigation, il éclaire tout bonnement ce qu’est la culture, ..surtout depuis que la circulation de l’écrit et du savoir changent de forme: ic and nunc
Mais-non-mais-non. Une peau de mouton était employée comme tamis par les chercheurs d’or de la Colchide, et puisque la Grèce était pauvre en or… etc., etc.
Seamus Heaney ?
Quel boulet …..
Les feignants lisent. gensdelettre est une déchéance. ainsi pensait Chateaubriand père, deux siècles avant pauledel père. (Phil)
C’était aussi le point de vue du père de Julien Sorel : chien de lisard !
» A trop aimer les livres, on les aime contre les hommes » ( Jean-Paul Sartre)
» L’homme n’est rien, c’est la culture qui est tout » (Jean-Marie Le Clézio)
si P.Assouline envoyait la RdL en bi ou trilingue ?
» J’adore les livres : ils n’apprennent qu’à parler de ce qu’on ne sait pas, mais mieux » (Benjamin Constant)
Jacques Barozzi dit le 31 août 2013 à 20 h 00 des énormités…
Allons, Jacques… un peu de sérieux ! Laissons à Paul son mystère et sa discrétion.
L’amitié a ses limites… Trouvez une autre idée croustillante et oubliez-moi !
Pour ma part, je lis et cela suffit à mon bonheur.
« Laissons à Paul son mystère et sa discrétion » (Bernardin de Saint-Pierre)
L’amitié a ses limites… Trouvez une autre idée croustillante et oubliez-moi !
très juste: j’ai justement relu des aphorismes sur l’amitié dans Du plaisir de haïr
William Hazlitt
http://www.editions-allia.com/fr/livre/101/du-plaisir-de-hair
» Pour ma part, je te lis et cela suffirait à mon bonheur si tout mon corps ne se souvenait des étreintes brûlantes de l’autre nuit » (Delly)
u autre titre sur l’amitié chez le même éditeur
http://www.editions-allia.com/fr/livre/372/amitie
Amitié
Samson Raphaelson
» Papa disait toujours que la lecture c’est du pipeau mais, oh comme je sens frémir le mien quand je te lis » ( Paul Géraldy)
Euh, Christiane c’était de l’humour en forme d’hommage à l’ami Paul, l’innominato des Goncourt !
Désolé, je n’ai rien a dire sur le sujet du courant article ‘Boris run is hot’.
le billet cherche à distinguer
» ce qui aurait pu être un témoignage s’est métamorphosé en fiction. Avec une auto-thérapie en prime ? »
on remarque que la fonction thérapeutique, par surcroit! de l’écriture est remise en question .
peut-être la fonction thérapeutique de la lecture, pour ceux qui adhèrent à cette croyance , peut être aussi remise en question
@Jacques Barozzi dit: 31 août 2013 à 21 h 45 min
De l’humour ? Alors, pas de problèmes !
En effet je n’exerce pas de fonction thérapeutique.
« Si le papa de Popaul avait pu avoir recours à la thérapie eugénique pour zapper la naissance d’un rejeton aussi calamiteux, les Goncourt auraient dû revoir leur copie, et voilà que j’avais toutes mes chances ! » (Marie Darrieussecq)
En effet je n’exerce pas de fonction thérapeutique. (Alex Thune)
Moi non plus.
J’ai eu du mal à faire cracher le morceau à Christiane (Jacques Barozzi)
En Corée du Nord, on vous fusille pour bien que moins que ça
christiane dit: 31 août 2013 à 15 h 47 min
Je relis le « Journal en miettes » d’E.Ionesco.
« On meurt de faim. On meurt de soif. On meurt d’ennui. On meurt de rire. On meurt d’envie. On meurt de peur. On meurt à la guerre bien entendu. On meurt de maladie. On meurt de vieillesse. On meurt tous les jours. (…)
John Brown dit: 31 août 2013 à 21 h 24 min
» L’homme n’est rien, c’est la culture qui est tout » (Jean-Marie Le Clézio)
« Au moment où je croyais la vie humaine une folie et le monde une vapeur sans consistance, rien ne pouvait mieux me convenir qu’une grave étude sur un sujet « frivole ». Cela aide à vivre, à se survivre. Veut-on supporter le jour qui vient, rien de mieux que de s’acharner plusieurs heures sur un sujet quelconque. Renan compulsait son dictionnaire d’hébreu tous les matins et cela le consolait de vivre. Je ne crois pas que « les études » puissent avoir un autre intérêt. Tout ce qu’on apprend est méprisable, mais il n’est pas méprisable d’apprendre le jeu de patience qui nous fait attendre la fin ».
Jean Grenier, Les Îles, « Le Chat Mouloud », P. 53, L’Imaginaire Gallimard.
« J’ai fini par cracher le morceau de Barozzi » (Christiane)
Effectivement vous me gonflez.
» Christiane m’a craché sur le morceau. Pour qui elle se prend ? » (Jacques Barozzi)
» J’irai cracher sur ton morceau » (Richard Wagner à Félix Mendelssohn-Bartholdy)
à propos de fonction thérapeutique , il en va peut-être de même de l’humour, a fortiori lorsqu’il est systematique : il est peut -être foncièrement pathogène .
« Bouillon d’onze heures » ( JB)
» il y a un religeux dans chaque salle. Outre les secours que les malades exigent, ils donnent à ceux qui sont marqués sur une liste de l’infirmier, entre 10 et 11 heures, des bouillons… »
Le comble pour Boris Razon
S’être fait mordre par une Sydney entonnoir web d’araignée ( ça existe, Hamlet, puisque je vous le dis)
Je vois que John Brown commence à déconner. J’aimerais participer, mais je suis toujours censuré, alors je n’insiste pas. Tant pis, on aurait rigolé.
@ kiasas
Avez-vous remarqué qu’on est sanctionné dès qu’on dit haut ce que chacun pense tout bas, pour reprendre une formule toute faite ?
Je précise ce que j’entends par « ce que chacun pense » : que vous êtes une conne, kiasas.
Ça y est, je vais être censuré.
Vous avez signé un compromis avec le taulier pour être ainsi protégée ?
Ce commentaire est l’œuvre d’une cruche :
kiasas dit: 31 août 2013 à 22 h 43 min
Agneau de dieu qui enlève le péché du monde, réconcilie-les.
Comment çà, αγνός, vous n’êtes pas agnostique ?
c’est déjà l’heure de la prière du soir !
Eh Ben on a le petit philologue qui s’amuse. apparemment il est à la lettre A.
Excellent pornostick, JB.
c’est déjà l’heure de la prière du soir !
Je n’ai pas oublié de vous recommander à Notre Seigneur, Jacques.
J’ai voulu faire de même pour votre ami Thierry mais, au moment où je prononçais son nom, le plafonnier m’est tombé sur la tête. Etait-ce un signe ?
Bon allez les enfants on va se coucher
Bon, on attend le vote du congré, on attend le re-vote des angliche, on envoie un ou deux porte-avions en renfort des destroyer et puis ça le fera.
Je pense sincèrement quitter ce blog dans peu de temps, parce que je sens que mon temps a passé et que je ne suscite plus tout-à-fait les mêmes émotions qu’au départ. C’est une décision mûrement réfléchie que j’ai eu du mal à prendre et d’ailleurs je pleure en écrivant ces lignes.
Ma mère l’Oye
…
…je vous lis,…
…beaucoup de détails nombrilistes,…comme d’habitudes,…
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…bien choisir ses compagnons,…comme ses objets de contemplation,…
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…ce qui est passé,…n’est pas qu’il ne tient pas au futur,…par un présent introverti,…
…cela tient, essentiellement par les gens placés aux mauvaises places,…et des décisions chronologiques disparates,…pour continuer les systèmes de ces types de moteurs sociaux-économiques,…à pétrole,…
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…et, dire, que l’homme court après son bonheur,…autant le garder avant que son bonheur ne s’échappe,…
…un Fantômas des » rois fainéants « ,…
…court , court,…va cherchez la Paix,…
…envoyez les » os « ,…
…rapporte, rapporte,…les nouvelles fraîches,…
…des actualités pour remplir les journaux,…
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…Ninno Ferrer – Le Telephone,…- Les Cornichons,…
…Jacques Dutronc – Fais Pas Ci Fais Pas çà,…
…etc,…la tourmaline Paraiba,…plus chère que le diamant,…info,…pour investisseurs,…çà nous guérit plus vite de boris,…je préfère encore les vraies » Alexandrines « ,…ou les opales de feu,…bien sûr,…
…des riens pour se guérir,…au donjon,…
…etc,…
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…ou les opales » blanches et noires » avec des feux,…
…sans con-fusions,…etc,…
La lithotérapie de Sant’Angelo a mis tout le monde dans le coma profond, on dirait.
Bon, je vais aller aux champignons.
Je vous ramènerai des magic mushrooms.
Régniez d’accord avec Bloom sur Seaney!!!
Je suppose que c’est l’anglophobie qui les réunit.
« Régniez d’accord avec Bloom »
La poésie plus forte que la politique ?
Ou la mort plus forte que la vie ?
Je vous ramènerai des magic mushrooms
..tu fumes tout ton belge le marsu
d’ailleurs je pleure en écrivant ces lignes
même quand tu fuis du cul l’asci se brouille pas.. »technologtic » qu’il disent les dafpunk
Vous me flattez, bouguereau.
Ne me rendez pas mon départ plus difficile qu’il ne l’est déjà.
alors Baroz, Popaul et cri cri, vous en êtes où pour le scénario, pour la mise en scène je pense à John Brown et pour les dialogues à bouguereau
bouguereau est plus branché pop que montaigneàcheval.
au fait, le b devant ouguereau, c’est pour bernard ?
Giovanni ta parole a le pouvoir de faire advenir le silence.
tu as réussi là où j’ai échoué : plomber l’ambiance.
ta parole est celle des prophètes.
veux-tu venir avec moi, je t’indiquerai les lieux auxquels il faut redonner la richesse du silence de la vie.
ensemble nous ferons fermer les cinémas, les salles de spectacle, les théâtres, les opéras, nous ferons taire les radios et les télévisions, nous ferons disparaitre les écrans de publicité.
nous ferons fermer les musées et les festivals, nous ferons murer les bibliothèques et les écoles.
ensemble nous ferons que la souffrance ne soit plus spectacle de la souffrance, l’amour plus spectacle de l’amour, nous ferons que le monde ne soit plus spectacle du monde.
Giovanni nous savons que dans nos veines coule le sang de tous les hommes, aucun de nos rêves n’a déjà été rêvé, aucune de nos paroles n’a déjà été prononcée, aucun de nos désirs, ni de nos peurs, de nos douleurs déjà éprouvés.
nous savons tous les deux que nous n’avons jamais existé, nous ne sommes jamais nés, nos vies ne sont que le spectacle de nos vies, quand le rideau sera baissé et le spectacle de notre vie terminé, alors enfin nous pourrons exister.
Giovanni, mon frère, veux-tu me suivre? ensemble nous ferons que ce monde retrouve enfin ce silence afin qu’il puisse enfin exister.
amen.
hamlet en nouveau messie et Giovanni dans le rôle de son prophète, la pièce a un goût de déjà vu ?
Jacques Barozzi : pouet pouet cacahouète..
« qu’il disent les dafpunk »
Mon Boug’ chéri, si c’est une allusion: chou blanc, je n’étais pas là.
Mais comme l’hirondelle, je suis revenue à Paris ….
Bon, quand je lis dans le touite (en haut, à droite Dard-Dard: « Le talent littéraire serait-il héréditaire ? génétiquement transmissible ? contagieux ? « )
il me vient à l’idée qu’il y a des pères qui auraient mieux fait de la couper vraiment à leurs fils …
Non ?
ça dépend ?
Ah .
(« Ne me rendez pas mon départ plus difficile qu’il ne l’est déjà. »
D., ne faites pas votre coquette.)
Vous avez des nouvelles de u., Daaphnée, il a disparu sans laisser d’adresse !
@ Jacques Barozzi
Ce qu’il y a à en dire… en passant…
je l’ai trouvé en flânant dans un de mes livres aimés « Ciels de traîne » de C.Dourgain (J.Corti).
« Passer et dire en passant (ainsi aux échecs, on « prend en passant »). Aucun souci d’exhaustivité, de saisie définitive moins encore. Fixer les moments, des vues, certes ; mais tenant compte de la part en allée, absente – toujours quelque chose de parti, une vivante incomplétude. Sachant que même avec de la patience, il y a toujours quelque chose de « bougé », de tremblé.
Oui, être un passager accueillant ce qui vient. Bien assuré qu’il y a de l’inconnu, du mystère, de l’insaisissable… »
En souvenir d’un œuf de Pâques aux deux amis…
Le talent littéraire serait-il héréditaire ? génétiquement transmissible ? contagieux ?
Peut-être qu’on pourrait utiliser le gaz sarin contre ces éléments dangereusement antisociaux ?
Mon Jacounet, U. est un grand fidèle qui fait parfois de grandes infidélités …
Bon, c’est un homme qui travaille beaucoup et qui a aussi besoin de se reposer .. mmm ..
Il n’est pas impossible non plus qu’il ait cédé aux bras tentaculateurs d’une geisha de passage .. Tssss !
{(au fait, Jacounet, si vous avez besoin de sous et que vous ayez envie de passer 2 ans au soleil, songez au réseau MAE. En certaines zones, c’est plein de pédés dont certains sont très sympathiques voire accessoirement compétents ..)
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