« Boussole » : attention, grand livre !
Ca va, du calme, ce n’est pas écrit : chef d’œuvre ! Ces choses-là, on n’en voit passer qu’un par génération, et encore ; il lui faut résister à l’épreuve du temps pour que l’on puisse décréter rétroactivement que cela en était un. Alors qu’un grand livre saute aux yeux, prend à la gorge et parfois aux tripes, s’impose, domine et fane ce qui se pousse du col à côté. Surtout quand après l’avoir refermé, vous allumez machinalement la télévision du samedi soir et vous tombez sur Michel Houellebecq qui, pendant une heure de temps, masque d’Artaud mais sans son génie habité, un Artaud pour Auchan, aligne des bof, des beuh, des ah bon et même, lorsque l’inspiration lui revient, des jchaispastrop, tout cela pour nous apprendre qu’il n’aime pas que Le Monde publie des extraits de ses courriels ni qu’on passe sa photo dans les journaux sans lui demander son avis. Dans ces moments-là, on a juste envie de reprendre le livre qu’on vient de terminer et d’en recommencer la lecture, juste pour oublier le triste sire censé incarner la littérature française dans le monde.
Le roman s’intitule Boussole (400 pages, 21,80 euros, Actes Sud), c’est le sixième que signe Mathias Enard, jeune auteur (1972) révélé par Zone, long roman d’une seule phrase qui valait mieux que la prouesse virtuose que l’exercice représentait, confirmé par l’épatant Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants. Mais s’il avait pu décevoir les attentes avec Rue des voleurs, cette fois, la réussite est pleine, éclatante, impressionnante. Ca se passe en une nuit d’insomnie dans l’appartement viennois du musicologue Franz Ritter, un fondu d’Orient, qui ne compose pas de musique ni n’en joue vraiment, mais qui écoute et écrit sur ce qu’il vient d’écouter entre deux pipes d’opium. A défaut de dormir, il se laisse envahir ses rêves éveillés, et la reconstruction de ses souvenirs. Comme il a l’âme naturellement portée à la mélancolie comme sentiment du temps, mais une mélancolie féconde et allègre, pas une mélancolie dépressive et suicidaire, il se raconte les histoires de sa vie, revisite ses lieux, refait son chemin de Damas, Istanbul, Alep, Palmyre, Téhéran (l’auteur a longtemps séjourné en Irak, en Syrie et en Iran dont il a étudié les langues).
Ce n’est pas un soliloque dans la mesure où il s’adresse en permanence à l’absente, son élue, sa lointaine, son échappée belle, son insaisissable, à qui la mystique associée aux voyages permet de dominer ses excès de bile noire, une certaine Sarah, spécialiste, elle, de la mystérieuse attraction que le grand Est a exercé sur nombre d’écrivains, de peintres, de savants, de professeurs, d’aventuriers, de voyageurs. Mais, qu’il s’agisse de l’Orient comme de l’Occident, les deux pôles entre lesquels tout oscille, les villes sont souvent les personnages principaux. Car elle sont de chair et de sang, au Levant comme en Europe, manière pour l’auteur de rappeler en permanence ce que chacun doit à l’autre et de rêver d’un orientalisme idéal qui serait « un monde entre les mondes ». Ce qui confère à son roman une indéniable dimension politique (lire à ce sujet l’entretien de Mathias Enard avec Georgia Makhlouf dans l’Orient littéraire)
Foisonnant ? C’est peu dire. Jusqu’à l’étourdissement, non par asphyxie mais par ivresse. L’auteur le sait qui désamorce la critique à venir en laissant Sarah reprocher au narrateur : « Franz, tu me soûles. C’est incroyable. Tu parles sans interruption depuis deux kilomètres. Mon Dieu ce que tu peux être bavard ! » Le cas d’Enard avec ce millefeuille de savoirs, de connaissances, de détails, d’intuitions, de rappels, de découvertes, parfois on ne sait plus où on en est au juste mais qui s’en plaindrait lorsqu’il s’agit de raconter des histoires. Erudit ? Référencé ? Touffu ? Documenté ? Pour le moins. Et pourtant, malgré ma méfiance pour les romans cultivés, j’ai été happé dès les premières pages par Boussole. Peut-être parce que je partage avec Enard quelques dilections : les Kindertotenlieder de Mahler (mais lui, Kathleen Ferrier, moi Janet Baker), Danube de Claudio Magris, les fascinants souvenirs de Muhammad Asad né Léopold Weiss, sans oublier le Voyage d’hiver de Schubert dont les vers du poème de Wilhelm Müller illumine toute l’histoire dès l’épigraphe, ni les Mille et une nuits, le premier livre de la bibliothèque de jeunesse de ce Français issu de la France atlantique, le livre qui le poussera plus tard vers l’étude des arts de l’islam
L’orientalisme étant au cœur de ce roman-fleuve, à travers le personnage du narrateur, déjà, mais aussi celui de l’archéologue fou, Bilger qui aurait horreur qu’on l’associe à l’orientalisme et s’évertue à rassurer les autorités syriennes sur ce qui le différencie de la longue tradition des archéologues-espions dont l’Europe avait le secret, on ne fait pas l’économie d’une controverse toujours recommencée sur L’Orient créé par l’Occident (1978) d’Edward Saïd. Mais sur ce sujet, comme sur tous les autres agités dans cette fresque lyrique et précise à la fois, et Dieu sait qu’il y en a de toutes sortes car l’auteur a la digression et la parenthèse facile (un « Tiens, à propos de musique militaire… » lui suffit pour s’embarquer ailleurs, et nous avec) ce n’est jamais pesant, presque toujours passionnant car, comme dans l’ensemble de ce roman qui malmène les codes habituels de la narration tant il est emporté par sa passion, c’est porté par un élan, une énergie, une soif de connaître et de faire connaître étourdissants. La Sorbonne n’est jamais loin, Franz et Sarah la connaissent bien, mais elle est tenue à distance. Du gai savoir mais pas de cuistrerie ni d’étalage.
Et puis il y a la musique. Elle est partout puisque « la vie est une symphonie de Mahler, elle ne revient jamais en arrière, ne retombe jamais sur ses pieds ». Boussole est le roman qui a certainement la meilleure bande originale de la rentrée. De Liszt aux grandes chanteuses arabes, on a même droit, lorsque le narrateur se retrouve ivre mort dans la nuit stambouliote, à une interprétation inédite à tue-tête de la Marche de Radezski, nourrie secrètement par sa haine pour la valse viennoise (ah, le concert du premier de l’an…)
Après avoir vécu près de dix ans au Moyen-Orient, Mathias Enard s’est installé à Barcelone sans pour autant renoncer à son tropisme puisqu’il y a enseigné l’arabe et ouvert un restaurant libanais à l’enseigne de « Caracalla ». Sa boussole est une copie de celle de Beethoven offerte par la Sarah de son coeur. Beau cadran, belle rose des vents, beau couvercle. Sa particularité : elle a perdu le Nord, ce qui est fâcheux pour un tel instrument. Toujours à l’Est, direction dans laquelle sont orientées les églises européennes, ce qui est original pour un propriétaire qui semble, au terme de cette nuit d’insomnie, assez à l’Ouest. On aura compris que la boussole du titre, incorporée à son tapis volant, est aussi désorientée que le sont le narrateur et son amie de cœur. Ils ont perdu l’Orient. D’où cette déclaration d’amour à ce qui n’est plus.
(« Des migrants africains à Djibouti cherchent une connexion pour tenter de capter un signal un signal moins coûteux de Somalie » photo John Stanmeyer, World Press Photo en 2014 ; « Ctesiphon, près de Bagdad, 1950 » photo Henri Cartier-Bresson)
727 Réponses pour « Boussole » : attention, grand livre !
Enard? un poseur. je ne prendrais même pas la peine de feuilleter son torchon bavard. le genre d’écrivain qui écrit en « faisant l’écrivain ». Un poseur, quoi. Circulez, y a rien à voir!
Un écrivain qui aime les « Kindertotenlieder » ne peut laisser indifférent ; on attend le jugement de l’admirateur d’Oliver Sacks qui prétend tout connaître de ce grand Monsieur… et déteste les écrivains (presque tous, sauf Richard Millet et Marc Lévy)
Pas encore lu cet auteur, M. Enard, car précédé à l’époque par sa légende ferroviaire « européenne »; ses « lourds secrets » dévoilés par la critique.
Mais si vous le dites, que Houellebecq passe mal à la télé, je veux bien vous croire.
Il est meilleur à l’écrit.
Radetzky a mis l’escalope milanaise à la sauce viennoise. Enard devrait y penser pour son resto à barfelona. Si trop cuite, on mastique aussi longtemps que son bouquin d’une phrase. Y’a du beau monde à barfelona. Littell qui cause des teutons, Enard des Habsbourg, Widergg sur la plage
… et Phil qui écrit pour ne rien dire, comme d’habitude
C’est sympa cette idée resto à Barcelone.
Karakala, Phil, pour l’enseigne.
Chef-d’œuvre : il pourrait y en avoir autant
que d’œuvres un tant soit peu constituées.
Bref, il n’y avait pas que Michel « Pfff »
dans le fenestron, il y avait aussi,
en alternance, Christine « Voilà, quoi ».
Une belle cargaison des maîtres à penser,
à écrire ou à lire de la décennie,
à en croire le tapage fait autour d’eux.
« Le Masque et la plume » en rajoute encore
une couche.
Momentito, le temps de terminer le billet…
Lasuitauprochainumérotement.
Dans ce resto, j’aime bien imaginer une table avec Michel Houellebecq, et Carlos Ruiz Zafon, tous deux aimant Barcelone.
Polé, mettez vous aux tortillas, ça cale, pour un moment.
A entamer donc,
une nuit d’insomnie
avec une envie d’Orient.
Lecazéchéant.
Merci pour le premier paragraphe, ça fait du bien.
« Chili con carne ! ».
Epicécomilvouplérablement.
putain! les crevures et autres queutards du verbe ont envahi la place.
à longueur de pages, lire les inepties bavardes des caniches de la république des livres, c’est d’un chiant à crever le plus solide des canassons… toutes les tafioles des lettres sont là pour enculer les mouches!
Il est loin le temps retrouvé du voyage au bout de la nuit.
au final, rentrée littéraire et pitreries verbales ineptes:
+ 100000
littérature: – 100000
le livre est mort. merci!
« (ah, le concert du premier de l’an…) »
C’est vrai qu’il approche,
comment s’en préserver ?
Supprimer une partie de la famille ou des amis ?
C’est peut-être un peu rude, mais ….
Cécile Baie dit: 30 août 2015 à 20 h 04 min
Tiens, Mme de Valognes est passée à la trappe.
Trop gourde ?
Cécile n’a pas l’air mieux.
M. Houellebecq n’a pas souhaité, ni que soit pillée sa vie privée, ni que soit bafoué son droit à l’image.
Et alors ?
Il n’aura certainement pas souhaité -non plus ! – incarner la littérature française dans le mondentier. (petite mesquinerie, au niveau de ceux qui font dans le délit de sale gueule)
la vie dans les bois dit: 30 août 2015 à 21 h 08 min
M. Houellebecq n’a pas souhaité, ni que soit pillée sa vie privée, ni que soit bafoué son droit à l’image.
Et alors ?
Houellebecq met en scène sa vie depuis des années, son sens du marketing est toujours intact et ses prestations actuelles nous le prouvent à chaque instant.
Entretenir le bruit, un métier où il est bien plus compétent que dans d’autres.
Michel Houellebecq ne se cherche pas de lecteurs.
C’est ce qui dérange les journaleux parisiens, quand ils n’ont rien à se mettre sous la dent.
Oublions MH.
Je vais tenter Enard, mais é1,80 € je me demande combien ça fait en base 10.
Je n’aime pas trop les lavettes, comme celle de 21h25.
Elles dégueulassent à peu de frais, puis s’en lavent les mains.
la vie dans les bois dit: 30 août 2015 à 21 h 24 min
Michel Houellebecq ne se cherche pas de lecteurs.
Rester toute une vie dans les bois peut endommager gravement une bonne perception des réalités parisiennes.
Vous devriez consulter.
la vie dans les bois dit: 30 août 2015 à 21 h 33 min
Je n’aime pas trop les lavettes, comme celle de 21h25.
Pour essuyer vos petits pâtés c’est je crois l’instrument le plus efficace.
N’ajoutez pas la vulgarité à vos dogmes.
Je viens de consulter.
Le site du S.talker.
Dommage qu’il n’ait daigné- encore une fois, d’une manière réjouissante- nous dire tout le bien qu’il pense de cet « écrivain de peu de talent ».
Mais, à vous lire, excellent restaurateur.
C’est tout le mal que je lui souhaite.
Sur ce, je ne souffre point d’insomnie. Et tout cela me fait maintenant bâiller.
la vie dans les bois dit: 30 août 2015 à 21 h 45 min
Je viens de consulter.
Le site du S.talker.
Là vous êtes vraiment entrée dans le dur.
J’ai du mal à imaginer le traitement nécessaire.
Vous devriez peut-être regarder « Effets secondaires » sur la 2.
Soderbergh, on ne sait jamais.
Stalker… le mec qui est tellement imbu de lui-même qu’il garde le menton relever pour ne pas se faire de l’ombre… sa loghorée intello confuse ne m’est d’aucun secours… ce type est la caricature de ce qui a pu exister il y a quelques siècles en France… il aurait toute sa place au musée Grévin
La parenthèse facile pour les platonichiens.
« tiens, un restaurant libanais »
http://www.karakala.com/
Je chercherai des infos sur les « archéologues espions »; c’est peut-être inintéressant, comme truc, finalement.
Bonne nuit.
« la vie est une symphonie de Mahler, elle ne revient jamais en arrière, ne retombe jamais sur ses pieds »
ça c’est une phrase qui ne veut absolument rien dire, une généralité typique d’un type qui prend plaisir à s’écouter parler.
une symphonie de Mahler ça ne veut rien dire du tout, dans le monde de la musique c’est un truc qui n’existe pas, c’est comme dire « la vie c’est comme un tableau de Picasso ».
Malher a composé 3 genres de symphonies qui n’ont rien à voir les unes avec les autres :
– les symphonies poétiques
– les symphonies tragiques
– les symphonies polyphoniques.
il faut demander à cet auteur quel genre de symphonie de Malher ressemble à la vie : la poétique (3 premières), la tragique (les 3 suivantes) ou la polyphonique (les trois dernières) ?
de tous les compositeurs, Malher est certainement celui qui supporte le moins les généralités et les approximations.
sans doute les 7,8 et 9 qui ne reviennent pas en arrière, mais la 2 a ses motifs qui reviennent, et la 4 aussi.
dans tous les cas les 9 symphonies de Malher retombent toutes sur leurs pieds, il n’y a pas de compositeur de cette époque qui retombe plus sur ses pieds que Malher, si on devait définir Malher en une phrase on dirait de lui qu’il est un compositeur qui retombe toujours sur ses pieds.
qu’il aille demander à Boulez, à Solti, à Klemperer ou à Abado si les symphonies de Malher ne retombent pas sur leurs pieds, il va se faire remonter les bretelles.
je ne sais pas pour le reste mais pour la musique il ne faut pas dire n’importe quoi, c’est trop grave, aujourd’hui plus personne ne respecte plus rien, alors de grâce ne massacrons pas Malher.
Cécile Baie dit: 30 août 2015 à 20 h 36 min
écrit pour ne rien dire, comme d’habitude
Mais c’est précisément cela, la littérature ! Parce que ce qu’il y a à dire, tout le monde le sait, et surtout la plupart du temps c’est tellement triste que si en plus on le dit…
où les Mahler ne retombent pas sur leurs pieds :
où les symphonies de Mahler ne retombent pas sur leurs pieds :
où les symphonies de Mahler ne retombent pas sur leurs pieds :
Paris Des Prés dit: 30 août 2015 à 21 h 34 min
Rester toute une vie dans les bois
Ben non y a le Balcon dans la forêt ! Ils avaient l’air bien, hein… Un simple panneau « Umleitung » et les Frisés les voyaient pas, ils y seraient encore !
L’orientalisme étant au cœur de ce roman-fleuve
Putain, pas le temps.
C’est toi, Bloom?
Phil, je vois que vous ne m’avez pas oublié dans la liste fatidique…
…
…déjà, deux tasse de thé…
……………………..m’en vais, en siroter une troisième,…bien chaude,…
…à la boussole,…façon » colin maillard « ,…les clés des paradis perdus,!…
…
…j’ai oublié la boussole, marchons à tâtons,!…à nos impressions » têtes bêches « ,!…délires et snobs,!…révolutionnaires,!…enfin, un de trop à enfiler,…de thé,…
…pas si vite,…etc,…la tournure,…
…
et gustav se retourne dans sa tombe
Vous y avez installé des caméras ? Epargnez-nous une énhaurme stupidité bessonienne genre parfumer un film sur l’apnée… MERCI
C’est marrant quand même la vie, un chef-d’œuvre qui vous tombe dessus, comme ça, sans crier gare… on en est tout tournicoté…
Grand livre, grand livre, grand livre ! Qu’est-ce qui n’est pas grand en ce petit monde ?
juste pour oublier le triste sire censé incarner la littérature française dans le monde.
Ah, bah, un grand écrivain n’a pas forcément la tête de l’emploi, et « Soumission » est un chef-d’oeuvre. L’homme Houellebecq peut-être pas, et puis quelle idée d’aller faire le clown chez Ruquier.
Zoon dit: 30 août 2015 à 22 h 56 min
et « Soumission » est un chef-d’oeuvre.
Jean Brun ne dédaigne pas le superlatif surtout pour écrire des c……..
Le vieux garçon qu’on appelait monsieur dit: 30 août 2015 à 22 h 49 min
parfumer un film sur l’apnée…
Déjà entre le masque et les lunettes 3D, le mec qu’était venu là que pour s’occuper de la fille, il est servi !
Non mais deux kilomètres en Bugatti, ou en pédalo ? Passeque dans le deuxième cas faut pas venir sans biscuit…
Mes petits chéris, j’ai une grande question à vous soumettre : Est-ce qu’un grand livre prend aux tripes ? Est-ce que La Recherche vous prend aux tripes ? Est-ce que Perturbation, de Thomas Bernhard, que j’ai dû relire une bonne dizaine de fois tellement ce « roman » me fascine, m’a jamais pris aux tripes ?
La réponse est NON.
Moi, j’crois pas trop à la poétique des tripes. Ou alors à la mode de Cæn…
Y a encore un truc qui me chiffonne dans la poétique de ce « roman », c’est la poétique des parenthèses. de la digression, la poétique de l’ekphrasis, pour faire mon cuistre, mes petits chéris.
Moi, j’y crois pas non plus à la digression dans ce roman. La digression pure, ça n’existe pas dans un roman. C’est une analyse fausse de croire qu’un romancier puisse se permettre (sans foutre en l’air tout son bouquin) de digresser comme ça pour rien. La digression, c’est toujours pour quelque chose. La digression, ça structure toujours quelque chose, ça a une fonction narrative. Sinon, c’est tout simplement de la merde et à la portée du premier venu. Proust aussi il digresse dans La Recherche à propos des « invertis » au début de Sodome et Gomorrhe mais ça fonctionne dans le roman. Ça structure la narration par des liens que tisse le récit entre la théorie et la pratique. Moi, j’ai rien contre qy’y digresse l’Enard, mais j’exige qu’on m’explique ce qu’il en est de la poétique de la digression dans ce roman. Une exigence de critique.
In diesem Wetter, Janet Baker :
https://www.youtube.com/watch?v=mnfide11mb4
In diesem Wetter, par Kathleen Ferrier :
https://www.youtube.com/watch?v=PMsXvuz3Voc
Alors c’est lequel le meilleur ?
« car, comme dans l’ensemble de ce roman qui malmène les codes habituels de la narration tant il est emporté par sa passion »
_________
Non, ça, j’y crois pas une seconde. Analyse forcément fausse ! Il ne malmène certainement pas les codes. Ils les utilise à fond au contraire. Mais on ne m’a pas démontré comment. Je me sens frustré…
La passion du personnage ne peut, à elle seule, suffire, à expliquer ce « bavardage », cet emportement. Il a forcément une autre utilité dont on ne me dit rien.
Des mystères du monde ottoman de Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants) à ce nouveau roman Boussole qui paraît troublant et envoûtant, il y a comme une musique qui continue.
Une femme insaisissable, Sarah, a remplacé Mesihi le poète et Franz Ritter, un musicologue épris d’Orient », Michel-Ange et Léonard de Vinci.
Trouve-t-on encore, sur les chemins de Damas, d’Istanbul, d’Alep et de Palmyre, « le poivre en grains, les bâtons de cannelle, la muscade, le camphre, les piments séchés, les pistils de safran, l’aigremoine, le cumin, les amandes d’eucalyptus, l’euphorbe et mandragore d’Orient » ?
Il semble qu’on y rêve d’un orientalisme idéal, d' »un monde entre les mondes »
J’aime l’exploration de Boussole par P. Assouline ainsi que l’entretien mis en lien où G. Makhlouf échange avec M. Enard sur le tragique destin de la Syrie et sur le lien avec l’écriture de ce roman.
« …dans un monde sans carte, dans un monde qui a perdu le Nord, dans ce monde-là, il faut retrouver le sens des choses ». Ici, la » boussole » permet peut-être de le retrouver…
Quant aux œuvres musicales citées, elles doivent donner une vibration étrange et belle à l’écriture.
Il est marrant notre Passou quand il se fout en colère contre le Houellebecq.
…
…en tout cas, si l’histoire à été écrite pour escroquer les gens,!…par les banquiers dès les origines,…
…faudra bien rendre la monnaie des escroqueries,!…même verbales ou simples insinuations pour abuser des confiances frictueuses,!…ou des morts qui ne parlerons plus,…
…la peste les profits,…à l’économie sociale,…Ah,!Ah,!…etc,…
…il faudra bien, rendre des comptes déjà ici-bas,…en attendant,…plus haut,…
…
…n’insister pas,…jamais sans châteaux et milliardaires,…faut bien des écoles privés en classes dans la ménagerie des gradins en cours des châteaux,!…
…des frais pour rénover la piscine couverte,!…façon mixte sauna & classe,…etc,!…
…les nouveaux Show-Ah,!…spectaculaire,…
…les jeux à la queue leu leu, déjà à soute-moutons à noeuds,!…etc,…suivant la règle,!…
…
Énard fait un Mahler.
Passou, l’insoumis…. drôle !
Plus on se rapproche d’un livre grand, plus il devient petit… Restons prudent.
Inutile d’aller vers l’Orient Heureux, de nos jours, il vient à nous par la magie du fanatisme religieux…
Lire l’entretien Enard/Makhlouf donné en lien par notre taulier nous fait découvrir ce prodigieux rêveur d’Enard !
Répondant avec tout l’humanisme utopique qu’un bon bobo de gauche est capable d’exprimer dans sa savante naïveté de bisounours. Un modèle de niaiserie …
Ce type rêve à un Orient-Occident à jamais disparu, par la faute de ses habitants orientaux eux-mêmes.
Souhaitons lui de remettre les pieds sur terre, oubliant ses rêveries qui lui font accumuler les analyses sottes : la terre, c’est là où ça se passe.
Tout le reste est lamentation littéraire…
l’image :de l’orient ? a perdu le nord
j’y retourne immédiatement tellement mes derniers commentaires sont nuls comme d’habitude….. uhuhuhuh
le seul objectif d’auteurs comme Enard est dans mettre plein la vue (cf ‘Zone’).
Si Monsieur Assouline tombe dans le panneau c’est parce que c’est dans l’air du temps : la littérature est devenu un sport où c’est à celui qui en mettra le plus plein la vue.
Quel lien y a-t-il dans ce roman « Boussole entre le suicide de l’écrivain Sadek Hedayat, auteur de « La Chouette aveugle » et traducteur de Kafka, dans son appartement parisien, rue Championnet, en avril 1951 et l’auteur la thèse de doctorat, Sarah, portant sur cet écrivain et cet évènement ? ( Thèse évoquée dans un article élogieux reçu par la poste, le matin-même, par « Franz » (!) Ritter, musicologue vivant à… Vienne. Matin où il reçoit, aussi, un bilan de santé plutôt inquiétant.
Dans les premières pages du livre Boussole offertes par l’éditeur « Actes Sud » de Mathias Enard, on met un certain temps à comprendre que dans cette nuit d’insomnie, de Franz Ritter, à Vienne, les souvenirs vont se bousculer. Où l’écrivain nous conduira-t-il ? Est-ce une marche vers la mort comme dans « Le Voyage d’hiver » de … Franz… Schubert ?
https://www.youtube.com/watch?t=15&v=qpSKwwYnhiQ
d’en maitre.
Enard musicologue ?
Ca a dû vraiment être minable, ce « on n’est pas couché » avec Moix, Angot et Houellebecq, car les trois sites où je me rends quotidiennement en rendent compte de la même manière : ici, donc, mais aussi chez Eric Chevillard, « l’autofictif » et chez Patrice Louis, « le fou de Proust ».
Visiblement, le problème est que personne ne peut contredire MH, et surtout pas son éditeur – trop d’intérêt financier en jeu ?
Quant au livre prôné par notre hôte,je me méfie un peu, beaucoup. La virtuosité masque parfois le vide… Mais bon. Allons cependant voir si nous pouvons télécharger l’ovni sur la liseuse…
Widergänger, La digression structure d’autant moins le roman d’Enard que celui-ci n’est guère structuré, malgré ses efforts. Pour autant elle n’est jamais gratuite. Pas du bavardage. Elle obéit à son esprit foisonnant, à sa son éclectisme et surtout à la diversité qui anime sa culture. Ne cherchez pas la structure de la « Recherche » dans un récit ébouriffant qui a du mal à se gendarmer, et c’est aussi ce qui fait sa séduction.
Passou qui ne digère toujours Houellebecq , ses oeuvres, ses apparitions ,ses positions, j’avoue que c’est assez drôle.
Faux, Fortunata. j’ai justement encensé son apparition cinématographique chez Nicloux. Mais ses interviews sont d’une pauvreté insondable. Tant de lieux communs accumulés, tant de riens formulés avec sérieux, j’ai du mal à imaginer que l’ admirateur de Thomas Bernhard en vous se fasse avoir par tant de vide mis en scène
les a-priori continuent ou repartent de plus belle : dézinguer un livre qu’on n’a pas lu ou qu’on ne lira pas, comme chez Sophie pour le cinéma; pas de quoi être fiers
Grand livre… quel format ?
Trolleybusivement.
(Inattendues, les photos choisies !).
Excellent entretien de Wellbeck avec Alain Weinstein, à l’occasion de la parution de…Extension du domaine de la lutte
http://www.franceculture.fr/emission-les-nuits-de-france-culture-14-15-du-jour-au-lendemain-michel-houellebecq-2015-08-24
C’était avant que s’abatte la nuit sans fin de la khônnerie.
Le stand où est exposé
le vrai boulot de critique
est le billet du taulier.
Le commentarium, lui,
n’est que le zinc
de la salle d’attente
d’un astroport sidéral,
et sidérant, où traiter
du sujet proposé est
tout au plus accidentel.
Transistoirement.
rassurer les autorités syriennes sur ce qui le différencie de la longue tradition des archéologues-espions dont l’Europe avait le secret
—
En particulier l’Angleterre, dont l’utilisation outrancière de faux archéologues a permis à Délégation archéologique française en Afghanistan d’avoir le monopole des fouilles des années 1920 jusqu’en 1982. Alfred Foucher, Joseph Hackin, de vrais héros mêlant savoir et aventure.
« Boussole »,
rose des vents,
points cardinaux :
invitation au voyage.
Une fonction seulement
de la littérature,
des plus utiles
néanmoins.
Embarquarratinement.
…a permis à LA Délégation archéologique française en Afghanistan…
..micouille à la recherche dson propre nord avec perche a selfie
pourquoi qu’on tcrois pas lassouline..
ha t’es pas un bon prophète..enfin si
comme dirait micouille postmodernement
Excellent entretien de Wellbeck avec Alain Weinstein
hof..comme si y’avait un avant et un aprés kabloom
non ouelbec a fait tourné l’monde autour de lui, ct’une performance et ça agace
est ce que ça à voir avec la littérature ? ça la singe assez bien faut rconnaite..ça agace encore plusse
utilisation outrancière de faux archéologues
un peu ça va..trop ça justifie les français
j’avoue que c’est assez drôle
mouais..l’autotorture soft est rarement photogénique..on se force au rictusse qu’est déjà littérairement chargé a l’origine..bref on voit d’ici comme ouelbec chez ruquier..devin trés rationnel en somme..ça gagne pas le tiercé
entre le masque et les lunettes 3D
S’il se trimballe ceux que sa môman lui a donnés il peut bien continuer à se faire border par elle..
Qu’est-ce que œuvre littéraire ? Gilles Deleuze, dans Critique et clinique paru en 1993 aux Éditions de Minuit, étudie les différentes contradictions que l’on trouve dans la littérature.
« Ce qui fait pousser la langue par le milieu, comme de l’herbe, ce qui fait de la langue un rhizome au lieu d’un arbre, ce qui met la langue en perpétuel déséquilibre… »
Qu’en est-il de Boussole de M. Enard ? S’éloigne-t-on enfin des romans de « rentrée » présentés, ici, ces dernières semaines dont Deleuze aurait pu dire :
« Écrire n’est pas raconter ses souvenirs, ses voyages, ses amours et ses deuils, ses rêves et ses fantasmes. C’est la même chose de pécher par excès de réalité, ou d’imagination : dans les deux cas c’est l’éternel papa-maman, structure œdipienne qu’on projette dans le réel ou qu’on introjette dans l’imaginaire. C’est un père qu’on va chercher au bout du voyage, comme au sein du rêve, dans une conception infantile de la littérature. On écrit pour son père-mère.(…) En règle générale, les fantasmes ne traitent l’indéfini que comme le masque d’un personnel ou d’un possessif : « un enfant est battu » se transforme vite en « mon père m’a battu ». Mais la littérature suit la voie inverse, et ne se pose qu’en découvrant sous les apparentes personnes la puissance d’un impersonnel qui n’est nullement une généralité, mais une singularité au plus haut point : un homme, une femme, une bête, un ventre, un enfant… Ce ne sont pas les deux premières personnes qui servent de condition à l’énonciation littéraire ; la littérature ne commence que lorsque naît en nous une troisième personne qui nous dessaisit du pouvoir de dire Je . Certes, les personnages littéraires sont parfaitement individués, et ne sont ni vagues ni généraux ; mais tous leurs traits individuels les élèvent à une vision qui les emportent dans un indéfini comme un devenir trop puissant pour eux (…). Il n’y a pas de littérature sans fabulation, mais, comme Bergson a su le voir, la fabulation, la fonction fabulatrice ne consiste pas à imaginer ni à projeter un moi… »
Mathias Enard y transforme-t-il sa subjectivité, ses souvenirs en art en inventant une nouvelle forme d’écriture (une anomalie) ? Écrire autrement, comme un arpenteur entre Orient et Occident… A quoi sert la littérature ? Qu’est-ce que le « réel » en littérature ? Autant de questions de livre en livre. J’attends de la critique littéraire qu’elle déchiffre l’actualité de ces 500 romans de rentrée… comme menant une enquête. La littérature est-elle productrice de réel ? Y a-t-il une vérité littéraire ? La fiction, la narration se distancent-elles du réel ? Le référent de ces quatre romans* est-il pur imaginaire ?
(*Liberati, Rheims, Angot, Enard)
PS : merci pour le lien Veinstein /Houellebecq
Wgg, bien sûr, qu’un grand livre « prend aux tripes », à Caen comme ailleurs. Sinon, fichez directement toute la littérature à la poubelle, et réfugiez-vous dans les annuaires.
lire à ce sujet l’entretien de Mathias Enard avec Georgia Makhlouf dans l’Orient littéraire :
»
Qu’avez-vos gardé de ces années passées au Moyen-Orient ? Ou en d’autres termes, qu’avez-vous appris de votre fréquentation assidue de l’Orient ?
J’en garde avant tout un nombre important de recettes de cuisine. Plus sérieusement, j’ai énormément appris à travers les littératures arabe et persane que je connais mieux que la littérature française. Et si je devais prendre de la hauteur, je dirais que ce que j’ai appris de plus important au Liban, en Syrie, en Iran, c’est l’incroyable richesse de la diversité et la grande difficulté de la maintenir et de la préserver. C’est l’immense plaisir qu’il y a à découvrir, dans cette partie du monde, la multiplicité des langues, des religions, des traditions, des paysages et des histoires, fragiles équilibres qu’il importe de protéger de telle manière que chacun y trouve sa place que personne n’écrase l’autre.
»
vous avez oublié de préciser sur quelle planète il vivait ?
lire à ce sujet l’entretien de Mathias Enard avec Georgia Makhlouf dans l’Orient littéraire :
»
Alors parlons un peu de ce titre, susceptible de recevoir diverses interprétations. Une boussole suppose que l’on a perdu le Nord…
Nous sommes en effet dans un monde sans carte, dans un monde qui a perdu le Nord. Dans ce monde-là, il faut retrouver le sens des choses, et le mot sens se réfère autant à la direction qu’à la signification. Ici, la boussole permet de retrouver l’Est, c’est-à-dire se rappeler ce que l’on doit à cette partie du monde, se souvenir de l’interdépendance absolue de nos destins. Par ailleurs, on oublie souvent que l’Est est la direction vers laquelle sont orientées les églises européennes et que vue de Paris, la direction de la Mecque est quasiment la même que celle de Jérusalem. »
au moins il n’y a pas que welbec qui parle pour ne rien dire.
un grand livre « prend aux tripes »
maggot ça veut dire asticot clopine les images vont plaire a sergio..hazel va rester pour les millénaires mais pas en gros..merde
https://www.youtube.com/watch?v=elCC5JKmh54
» Dans le contexte qui est celui de la France actuelle, ce propos est éminemment politique, alors que l’islam représente un « angle mort » pour reprendre une expression que vous avez utilisée récemment.
Oui, il y a une forme d’invisibilité de l’islam en France : une catégorie de la population est exclue, tant au niveau de la vie réelle que de la pensée. Tout se passe comme si l’on voulait gommer une idée de l’islam qui n’est pas celle d’un fanatisme privé de religiosité authentique. On oublie l’islam comme culture qui a donné lieu à une pensée, à une philosophie, et qui a développé une vision du monde toute autre que celle du voile et de la violence. Mais cet islam-là, on ne veut pas le voir. On se focalise sur la violence extrémiste et fanatique qui entretient la peur, et cette peur est instrumentalisée par certains, dont l’extrême-droite. »
contrairement à welbec dit des choses très pertinentes, et terriblement novatrices…
c’est la première fois que j’entendais cette histoire sur l’extrême droite.
il est bien sûr de ce qu’il raconte ?
c’est vraiment un scoop.
vous avez oublié de préciser sur quelle planète il vivait ?
Oh toi (et tes semblables) quand tu te promèneras ailleurs que sur celle des mots..
« Dans un beau texte de présentation de votre ouvrage que vous avez vous-même rédigé, vous écrivez que vous souhaitez interroger la frontière et aborder « le monde entre les mondes ».
Interroger la frontière, c’est comprendre ce qu’elle est, où elle passe, montrer sa mobilité mais ne pas la nier. On ne peut pas nier la différence, et d’ailleurs la différence est aimable. Quant à l’idée du « monde entre les mondes », elle nous vient de la mystique musulmane. C’est l’image du « barzakh », l’intervalle, ce monde qui ne serait ni ici ni ailleurs, ni soi ni l’autre, mais entre les deux. Qui serait capable d’intégrer l’autre en soi et le soi dans l’autre. On pourrait rêver d’un orientalisme idéal ; il serait ce monde entre les mondes. »
c’est super intéressant.
le monde entre les mondes est-il un monde ?
la réponse est oui, sauf que ce monde est coincé entre deux mondes, du coup on y respire très mal, c’est un monde qui manque d’oxygène, contrairement aux mondes qui se trouvent non pas entre, mais derrière les mondes, les arrières-mondes, sur-mondes et autres outre-mondes, où là c’est pas des mondes coincés entre des mondes mais des mondes se situant à l’extérieur des autres mondes, entre les mondes et ce qu’il y a après eux : le non monde.
je le dis pour ceux qui voudraient passer des vacances en dehors des mondes, je ne leur conseille pas d’aller dans un monde coincés entre d’autres mondes, mais plutôt dans un monde situé à l’extérieur des mondes, c’est les meilleurs des mondes pour passer ses vacances, sinon on reprend le boulot sans avoir l’impression d’être jamais parti.
Monsieur Assouline vous êtes certain qu’il n’y a que welbec qui parle pour ne rien dire ?
Boussole (perdre la) : le commentarium
présente « a contrario » quelques cas
d’obsessions chez lesquels
l’aiguille est restée
coincée.
Il est, pour eux, asile.
Petit troupeau étrange et fragile.
Prière de ralentir aux abords
et de ne pas nourrir les pensionnaires.
La visite est gratuite et les possibilités
de résidence sont fonction des symptômes.
Les pensionnaires sont exemptés
de toute obligation.
Hygiène et propreté ne sont même pas requises
en raison du rinçage automatique à chaque changement
de chronique. Un système d’aspersion d’appoint,
dit modérateur, est en place pour parer
aux débordements des spécimens
les plus mal dégrossis.
MacMurphydèlement.
à la recherche dson propre nord avec perche a selfie
C’est la poitrine ou le bide qui lui empêche de voir ses pieds ?
On oublie l’islam comme culture qui a donné lieu à une pensée, à une philosophie, et qui a développé une vision du monde toute autre que celle du voile et de la violence.
—
Un islam non malade, comme aurait dit le regretté Abdelwahab Meddeb.
plutôt qu’Enard avec lequel j’ai point trop d’affinités, à la différence de Houellebecq-Huysmans, je conseillerais, pour prendre un peu de hauteur avec tout ça, « illska » de l’Islandais Eirikur Orn Norddahl (dans une traduction de l’excellent Eric Boury), une véritable révélation à déguster au milieu de la cuisson des confitures de mûres qui battent leur plein.
(car, malgré ma bienveillance pour les romans d’amours difficiles et cultivés s’interrogeant sur la montée des néonazis ou des nationalitaires européens, personnellement, j’ai été « déboussolé »)!
Avoir des affinités avec Houellebecq et prendre de la hauteur.
C’est pas une diagonale, c’est un grand écart.
J’ai écouté le lien Houellbecq/Wenstein. Frisson rétrospectif : Houellebecq, pendant tout l’entretien, semble regarder avec effroi son narrateur et tente de convaincre que lui, Houellebecq, n’a rien à voir avec ce pauvre type cynique :
« Sa lucidité ne lui sert à rien… Elle ne fait qu’aggraver sa dépression et il déjante de plus en plus »
Mais on sait aujourd’hui que le personnage a rattrapé son créateur, l’a avalé, et qu’il n’est plus de salut possible pour Houellebecq.
Etre dévoré par sa propre créature, être devenu un cynique comme celui qu’il se défendait (encore)d’être à l’époque, c’est encore pire que d’être avalé par une baleine.
Houellebec n’est même plus Jonas, il est devenu jaunisse…
Quel sort pathétique.
Se méfier des « romans cultivés » ?
Les moins intéressants
ne seraient-ils pas plutôt
ceux qui ne le sont pas ou peu ?
N’y a-t-il pas aussi une fonction
(discrète) de la littérature
de transmission d’un savoir,
d’une expérience, de l’auteur ?
S’il est pédant ou assommant,
évidemment, mais n’est-ce pas
une question de proportion,
de manière, ou d’acception
du mot cultivé ?
(N’y a-t-il pas eu aussi,
dans un billet de l’année,
condamnation du recours
aux aux comparaisons ?).
Masterclassiquement.
Un roman cultivé s’adresse en priorité aux mandarins de l’université.
on va attendre qu’ils découvrent le prologue de la thèse de Sarah, doctorante, pour en avoir le coeur net. C’est certainement exagéré, mais voilà :
Il semblerait que cet ouvrage » la chouette aveugle » de Sadegh Hedayat emprunte à Kafka. Et puis à Gracq.
http://www.babelio.com/livres/Hedayat-La-Chouette-aveugle/5717
Il y a juste un an :
» « Michel » …. est quand même irrésistible. Il « pense » tout ce qu’il dit….. on est quand même bluffé. »
Si je dis comme passou, c’est bien ?
Aujourd’hui :
« Mais on sait aujourd’hui que le personnage a rattrapé son créateur, l’a avalé, et qu’il n’est plus de salut possible pour Houellebecq. »
Son indépendance intellectuelle, sa modestie, sa pureté d’âme lui ont fait choisir en effet l’existence effacée et les souffrances d’un être d’élite qui se refuse aux compromis
la bio authorisé de dédé..enfin!
Houellebec n’est même plus Jonas, il est devenu jaunisse…
..on garde son baril d’ariel bonne clopine
Joie d’avoir réécouter « Du jour au lendemain », la si belle et tant regrettée émission d’Alain Veinstein. Celle-ci donc, rediffusion de Novembre 1994… 20 ans déjà… Michel Houellebecq avait alors quelque chose à dire…
Pour en revenir à l’essai Critique et clinique de Gilles Deleuze, et toujours dans le chapitre premier « La littérature et la vie » je lis ces lignes qui approchent l’essentiel de la littérature :
« La littérature est plutôt du côté de l’informe, ou de l’inachèvement, comme Gombrowicz l’a dit et fait. Écrire est une affaire de devenir, toujours inachevé.(…) C’est le passage de la vie dans le langage (…). C’est aussi devenir autre chose qu’écrivain. A ceux qui lui demandent en quoi consiste l’écriture, Virginia Woolf répond : qui vous parle d’écrire ? L’écrivain n’en parle pas, soucieux d’autre chose… »
Cet autre chose est frôlé dans l’échange mis en lien dans ce billet entre M. Enard et G. Makhlouf. (« Inventer un peuple qui manque(…) composé par les émigrés de tous les pays (…) hantant l’histoire universelle » ?)
Photo incroyablement liée à ces mots de John Stanmeyer « Des migrants africains à Djibouti cherchant une connexion pour tenter de capter un signal un signal moins coûteux de Somalie » World Press / 2014)
je conseillerais, pour prendre un peu de hauteur avec tout ça, « illska » de l’Islandais Eirikur Orn Norddahl (dans une traduction de l’excellent Eric Boury), une véritable révélation à déguster au milieu de la cuisson des confitures de mûres qui battent leur plein
t’aurais pu parler d’un paté de cochon que t’avais fait dernièrment..a suivre l’orient éternel..t’as vu lassouline comment qu’on vend sa camelote..
qui battent leur plein
hannn!..dracul va te mettre un zéro..ou la main au cul..négocie!
Ah ben on c’est un autre accessoire.. doit se réserver des excuses pour en faire trop.
Je ne suis PAS la « bonne Clopine » de Bouguereau.
j’ai pas dit « ma »..clopine..prend -bonne- note
doit se réserver des excuses pour en faire trop
jean marron va te prende tout le stock de jaunasse et jonisse..huelbec lui va bien au teint
T’as pas idée de ce qu’un entourage de poseurs fier de ne pas être à tes ordres peut avoir de rassurant.
Le mieux serait que mon nom ne vienne même jamais sous vos doigts, Bouguereau.
Fort intéressant entretien de Houellebecq avec Alain Veinstein (signalé par Bloom). C’était à l’époque d' »Extension du domaine de la lutte ». Cela permet de mesurer certaines évolutions de l’écrivain. Le statut du narrateur de ses romans se trouve éclairé ; ainsi, le narrateur de « Soumission » n’est ni l’image de l’auteur ni sa projection, et le roman n’est ni un roman autobiographique ni un roman à thèse; la fiction, chez Houellebecq comme chez les grands romanciers, est un moyen de toucher la vérité, du moins certains aspects de la vérité, sans jamais perdre de vue le caractère problématique de toute vérité. » Je tiens à laisser ouverte une possibilité d’optimisme », dit Houellebecq; c’est, me semble-t-il, le cas dans « Soumission ». Admirateur de Schopenhauer, Houellebecq n’en critique pas moins le poncif qui fait de Schopenhauer un pessimiste radical.
Sapré Boug..Je viens de recevoir le dossier d’une peintre coréenne résidant en Italie qui dit avoir trouvé son inspirations auprès de certain peintres français, dont William-Adolphe Bouguereau. L’académisme, quand ça vous tient!
enfin kabloom bouguereau est l’égal de rubens et durer dans le globiche..c’est comme ça
Pour une raison simple, il nous recommande cet Enard proférant des idées sottes de naïf débile, je dirai pour en finir avec ce « grand auteur d’un grand livre » : Passou a perdu la boussole !
Peuchère ! le pauvret ! ça me fait mal au cœur, comme un gobie frétillant au bout de la ligne de mort …
intéressant de voir comment vous avez écouté l’émission de Veistein, Zoon. Vous trouvez vraiment que Houellebecq, qui donnait sa chance à l’optimisme, à cette époque déjà lointaine, n’a pas évolué ?
Vous ne voyez pas de « coïncidence » entre le narrateur du Domaine de l’Extension, tel qu’il était appréhendé par le Houellebecq de l’époque, qui se défendait d’être comme son personnage, et le Houellebecq actuel, de plus en plus dépressif et borderline à mon sens ?
Vous croyez qu’aujourd’hui, Houellebec tiendrait exactement le même discours ?
…
…dans le sujet précédent,!…la pensée excellente, sans châteaux ni milliardaires,!…
…
…Dans la vie comme au théâtre,…30 août 2015 à 17 h 27 min,…
…
…avec tout ces petits détails mis en exergue,!…et suite,!…
…
…stratégies entre les stratagèmes, pour son beurre aux bourses limites,…
…à bien se faire voir, en vainqueurs, sur des peuples abasourdis, entre les marteaux et les enclumes de la guerre,…
…voler les gens en leurs états et esprits,…pour leurs revendre la paix et plan Marchall, avec intérêts,!…
…
…un peu déjà,…comme l’argent prêter aux U.S.A.,…par Louis XVI,!…
…et refinancer à Bonaparte pour ses guerres en Europe, en échange des colonies françaises en Amérique du Nord,!…
…
…la Boussole,!…déjà les cheminements des plans,…pour soumettre l’Europe, à ses objectifs,…tondre ses moutons, avec ses collabos,…et lobbyings,…du tout en une Europe à l’€uro,…
…pour se restaurer une image de bon samaritain, par juifs de la Shoow’Ah en martyrs d’arnaques,…immolés et sanctifiés de force,…
…démesures et stratégies de prestidigitateurs pour dominer les gens crédules à souhaits,!…dans le monde,!…
…le bénéfice de ne pas mourir les armes en mains,!…
…
…la stratégie des impacts de la publicité à la pensée » unique » des profits et royalties,!…à nos tyrans façons juifs, de la horde sauvage mondialiste,!…
…à re-souligner,… of course,!…
…déjà préparées avant les hostilités,…les connivences, entre batailles et massacres,…aux comptes courants aux saints des coeurs,…
…aux, les des métiers du rendement,!…à se peaufiner des prestiges, qui ne les incombe pas du tout,…
…stratégie de publicités à longues portées,!…dominer les esprits et cultures du monde,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…
mon nom ne vienne même jamais sous vos doigts, Bouguereau
..j’eusse préféré que ça restasse entre nous
(corrige moi si je faute jean marron)
Houellebecq n’en critique pas moins le poncif qui fait de Schopenhauer un pessimiste radical
chopène pleure sur les autres jean marron..
J’ai passé des semaines entières à lire, et j’étais complètement heureux »,confie Houellebecq, présentant la lecture comme un efficace moyen de lutte contre la dépression. Où Houellebcq rejoint Montesquieu…
..j’eusse préféré que ça restasse entre nous
(corrige moi si je faute jean marron) (Bouguereau)
« rascasse » eût fait plus mieux.
« rascasse » eût fait plus mieux
..avec un pot de rouille
et le Houellebecq actuel, de plus en plus dépressif et borderline à mon sens ? (Les yeux fatigués)
L’homme Houellebecq ne me passionne pas spécialement, pas plus que ses comportements dépressifs et « borderline », comme vous dites; ce qui m’intéresse, ce sont ses livres : or, là où il me semble que se maintienne une continuité entre le travail de l’auteur d’ « Extension du domaine de la lutte » et de l’auteur de « Soumission », c’est dans la distance entre le personnage-narrateur et son créateur. Dans ce dernier livre, le personnage n’est nullement le porte-parole de l’auteur, même s’il est permis de retrouver dans le livre tel ou tel motif récurrent des livres de Houellebecq. C’est ce qui fait de « Soumission », comme de ceux qui l’ont précédé, un roman profondément troublant, parce que, comme tout bon roman, il est le résultat d’un complexe travail de vannerie où s’entremêlent les motifs, et parce que le non-dit (dont le lecteur est prié de se charger) est aussi important que ce qui est dit. Pour ces raisons, plus que les romans précédents de Houellebecq, peut-être, « Soumission » est une oeuvre exemplaire de l’art du roman.
Zoon, soumission oeuvre exemplaire de l’art du roman… Si cet art consiste, sous une fausse naïveté, à faire accepter les pires perversions comme autant de réalités déjà acceptées par tous. J’ai déjà cité ce passage du livre, où le héros, venant se ravitailler dans une station service, enjambe sans sourciller des corps sans vie et, sans réagir plus que cela, s’en va chercher un hôtel où il dormira (sans trouble aucun…)
Perso, c’est ce constant rajout dans l’ambigü, cet approfondissement dans l’égocentrisme des personnages, qui me semblent marquer l’évolution du travail de Houellebecq.Et si vous mettez en parallèle le désenchantement toujours plus grand, toujours plus pervers, des personnages houellebecquien, avec l’avachissement physique et la névrose toujours plus marquée (voir l’affaire de la journaliste du Monde) de l’auteur, eh bien, vous pouvez d’après moi en conclure qu’effectivement, il y a eu quelque chose de la dévoration de l’auteur par son personnage même qui s’est passée, entre l’interview si attachante de Vestein et le lamentable spectacle (ce n’est pas moi qui le dis, je me garderai bien d’aller voir cette émisssion, ce sont justes des hommes de lettres tels que notre hôte, Chevillard ou Patrice Louis) qui a été offert samedi soir à la télévision…
Je pense que cela vous « arracherait la gueule » (comme dit Clopinou) d’en convenir avec moi, mais bon.
Pour être franc et faire bref, la quasi-totalité des politiques et des intellectuels français, favorables à l’accueil humaniste des « migrants déguisés en réfugiés », est un amas délicat de crapules et d’ imbéciles !
Responsabilité, décision, courage, lucidité… restent pour eux des mots inutiles.
Tout le reste …etc, etc …
A la relecture, cela me déplaît. Recommençons :
« Zoon, « Soumission », d’après vous, est une oeuvre exemplaire de l’art du roman… Je ne peux qu’acquiescer, si cet art consiste, sous une fausse naïveté, à aligner les pires perversions comme autant de réalités déjà acceptées par tous.(…)
Perso, c’est ce constant rajout dans l’ambigü, cet approfondissement dans l’égocentrisme des personnages, qui me semblent marquer l’évolution du travail de Houellebecq.
Et si vous mettez en parallèle d’une part, le désenchantement toujours plus grand, toujours plus pervers, des personnages houellebecquiens, avec d’autre part, l’avachissement physique et la névrose toujours plus marquée (voir l’affaire de la journaliste du Monde) de l’auteur, eh bien, vous pouvez d’après moi en conclure qu’effectivement, il y a eu quelque chose de la dévoration de l’auteur par son personnage même qui s’est passée, entre l’interview si attachante de Vestein et le lamentable spectacle qui a été offert samedi soir à la télévision… »
Voilà, c’est un peu « retapé » comme cela.
Et puis personne n’a commenté l’étrange beauté de la première photo. Ces migrants aux mains levées comme autant de lucioles – de belles silhouettes d’hommes dans une belle lumière bleu de nuit.
Or, la réalité que cette photo illustre est faite de désespoir, de solitudes, de souffrances.
… Ces hommes ne lèvent même pas le poing vers la nuit et la lune. Ils cherchent à « capter un signal moins coûteux » (euh, deux fois le mot « signal », mon hôte…passons). Et ces hommes debout sont dans les faits terrassés.
Photo paradoxale, donc, mais dont l’étrange beauté pourrait encore faire rêver… Hélas.
… Et ce que j’aime aussi dans cette photo, c’est qu’on ne peut discerner la couleur de peau des personnages. Cela ajoute à son humanité « universelle », non ?
Clopine Trouillefou, vous nous fatiguez ….
14 h 54 : JC pire qu’Alain Soral
saprés bons zyeux, la clopine. y’a de la tromperie, plein de grandmères de chez nous n’ont pas de smartphone.
Clopine Trouillefou, nom de dieu ! ces types cherchent un signal pour leur portable …Basta !
Où est la solitude, le désespoir, la souffrance, l’humanité ? Vous délirez … !
Je fatigue JC ; encore un peu, et je vais mériter une médaille – si cette fatigue contribue à l’empêcher de nuire !
Non mais la nuit, la peau est noire… Euh non… Ah voilà : quand elle est blanche, elle devient noire ; quand elle est noire, elle devient… Ben non elle y reste, puisqu’elle vient de changer ! Finalement y a que les chats c’est assez mystérieux… Et le bar de l’escadrille comme dirait Nourissier !
JC….. dit: 31 août 2015 à 15 h 31 min
ces types cherchent un signal pour leur portable …Basta !
Va falloir un qui tourne la manivelle comme un possédé pour recharger les batteries…
Clopine, qui divague chaque jour un peu plus dans le noir absolu et froid, mérite la médaille des Ecologistes : la Grande Pastèque d’Or … uhuhu !
qu’est-ce que vous pouvez tous être fatigants, épuisants, ils ne cherchent pas un meilleur signal, ils prennent en photo le monde coincé entre les mondes, qui n’est visible que tous les 256 ans, la dernière fois qu’on a pu le voir c’était 12 avril 2014 dans l’hémisphère sud, c’est simplement ce qu’ils sont en train de photographier, qu’est-ce que vous pouvez être tus fatigants avec toutes vos sottises.
Dernière remarque avant de vous quitter définitivement, comme d’habitude.
Ca ne vous choque pas, les Féministes molles, que ce soient les hommes, et rien qu’eux, qui portabilisent à la Lune pendant que ces dames sont cloitrées chez elles, en esclavage islamique ?
Moi, si …
On peut trouver cette première photographie trop connotée, ampoulée ( au propre et au figuré) style la lumière de l’ espérance accrochée au portable, lumignon bougie, etc…
Quelle différence avec celle au-dessous de Cartier-Bresson!
D’habitude Pierre Assouline est bien plus efficace et subtil dans son choix illustratif.
Bonne journée.
dans le Larousse : définitivement = irrévocablement, pour toujours… en attendant le retour du PQ aliéné
ce que j’aime aussi dans cette photo, c’est qu’on ne peut discerner la couleur de peau des personnages
En plus chez un négrier cela peut s’avérer très utile.
En plus chez un négrier cela peut s’avérer très utile
frontex!..aprés le paté d’cochon lassouline a pas osé le marché aux belles esclaves blonde et feignasses..avec fumettes..la deuxième image j’aurais pris le psg et les petrodollars..
l’orient espress quoi
pendant que ces dames sont cloitrées chez elles, en esclavage islamique ?
Moi, si …
et celle du dsous versubtil et obligé de se casser l’pur esprit pour nous suggérer qu’il se frait bien mettre par l’omar sharif de service..
tiens ! bouguereau c’est keupu maintenant
Non mais si nous on migre, mais dans l’autre sens ? Les migrants, les vrais, ils vont se retrouver tout seuls ! I vont rien panner… Ils vont revenir !
Va falloir un qui tourne la manivelle comme un possédé pour recharger les batteries…
tu vois bien quc’est photoshopé..en fait c’est des texans avec des budweisers au springbreak..y’a même vontraube de dos
a chaque fois que je pense a vontraube j’ai la gorge qui se sert..il va bien au moins?
bouguereau dit: 31 août 2015 à 17 h 04 min
c’est photoshopé..
Ben oui ! La Lune c’est exactement ce que j’obtiens avec je ne sais plus quelle fonction du Gimp…
« nuit américaine » que ça s’appelle..avec la lune t’as djone wayne ou lawrence en option..faux décocher sinon t’as les 2 par defaut
Non, pas du tout, Clopine. Les tripes c’est vulgaires. La littérature tripale, c’est de la merde en boîte. Maintenant, cela ne préjuge en rien de Boussole, qui n’est sans doute pas si tripale que ça.
Nuit ou contre-jour ?
A contre-Lune !
Science-fictionesque
au-delà de sa vérité
de quête d’un signal
confusément mystique :
« Fais-moi un signe,Ô… »
alors qu’il n’y a qu’un voleur d’âmes
pour capter le sens de plus en plus vain
et risible d’existences « connectées » ?
D’autant que l’arrière-plan
recèle, le mystère résolu,
l’inévitable composante
économique : jongler
avec un coût,
servir encore Mammon.
Microscopiquement.
L’islam est peut-être malade mais alors ça fait quelques bons siècles qu’il l’est ! Depuis le rejet d’Averroès par les docteurs de la Loi islamique. Averroès, qui aurait pu faire évoluer l’islam vers la modernité. Il a lamentablement échoué face à l’islam tel qu’en lui-même, profondément incompatible avec la modernité et les valeurs démocratiques.
On voit la différence profonde entre la Genèse et sa réécriture par l’islam. Le Mal et la sortie du Paradis engendre la dynamique de l’histoire, les civilisations, la gestion du Mal comme projet de civilisation où le Mal est partie intégrante. Dans la lecture islamique du même épisode, il s’agit simplement de se soumettre à D.ieu en se repentant. Il n’y a aucune dynamique du temps historique. Tout reste figé. Si maladie il y a, elle est là, dans l’islam lui-même dès l’origine. L’islam a eu la chance d’avoir Averroès, qui a été sacrifié sur l’autel des docteurs de la Loi, qui l’a figé dans une vision fixiste de soumission. Le Mal est irréparable. L’islam est mortel tandis que le Judaïsme est une dynamique vivante toujours active.
La sensibilité des capteurs électroniques
à la portée de presque tout le monde
démode la vieille expression :
« noir (il fait)
comme dans le trou du c. »
(de ce qui vous fera plaisir
ou de qui voudra tel ou tel habitué).
Minutechniquement.
« Widergänger dit: 31 août 2015 à 17 h 30 min
L’islam est peut-être malade mais alors ça fait quelques bons siècles qu’il l’est ! Depuis le rejet d’Averroès par les docteurs de la Loi islamique. Averroès, qui aurait pu faire évoluer l’islam vers la modernité. Il a lamentablement échoué face à l’islam tel qu’en lui-même, profondément incompatible avec la modernité et les valeurs démocratiques. »
parce que l’occident est moderne et démocratique ?
alors ça c’est un vrai scoop.
Mais les tripoux d’Auvergne c’est bon ! Peut-être pas comme les andouillettes AAAAA, faut bien assaisonner… Ca doit encore être interdit par le… là… Mais pour bien dire on s’en talque…
il n’y a pas plus moderne que la Qatar, la preuve ils ont payé 60 millions d’euros Angel Di Maria, l’ailier du PSG.
60 millions d’euros pour un type qui tape dans un ballon avec ses pattes arrières !
si ça c’est pas être moderne il faut m’expliquer ce que c’est.
le Judaïsme est une dynamique vivante toujours active
roaa l’ot..reusement qu’y eu l’pape et robespierre pour qu’ça lise un peu ote chose que des bandes dessinées
t’es trop bouché keupu..aquoibon
Ce que dit Deleuze est vrai mais c’est tout aussi faux. Il y a des écrivains qui ne sont pas encore nés : A. Artaud, Georges Perec… Leur œuvre raconte une naissance à « je ». Ils écrivent pour se poser la question fatidique : Est-ce maintenant que « Je » naît, avec cette ambiguité du « Je » et du « il ».
La thèse de Blanchot que reprend ici Deleuze est très contestable. Le « je » est toujours un autre, quoi qu’on veuille. Le « je » de Montaigne contient l’humaine condition et pourtant il nous parle bien de sa petite vie, de son château, de ses affaires, de ses voyages, de même pour Rousseau avec sa paranoïa, le « je » d’Eluard est universel. À partir du moment où on pose « je » sur une feuille blanche, il devient forcément un puits sans fond où tout le monde peut se projeter. Écrire, c’est forcément fabriquer son Moi comme produit de l’écriture, comme le dit Montaigne.
Faut leur filer des téléphones à galène… Le temps qu’i trouvent… Les océans auront tout submergé !
Je t’ai parlé de « valeurs démocratiques », mon petit chéri. Faut relire pour comprendre. Je ne t’ai pas dit qu’on vivait au Paradis. Faut pas confondre, p’tite tête !
Peut-être pas comme les andouillettes AAAAA
dracul il en rate pas une pour dire du mal des andouillettes..t’as raison faut le tacler là avec tes pattes arrières..c’t’intolérabe
Mais comme chante l’autre, On ira tous au Paradis.
et la Qatar a déboursé 200 milliards d’euros pour organiser la coupe du monde 2022.
avec ces 200 milliards ils pouvaient nourrir tous les musulmans de la planètes pendant 100 ans, non, ils ont préféré se payer la coupe du monde foot : comme nous !
ils font tout pareil que nous, si on se met tous à jouer au bilboquet ils paieront des milliards pour organiser la coupe du monde bilboquet.
200 milliards pour une coupe du monde de football !
si ça c’est pas être moderne qu’on m’explique ce que c’est !
« Widergänger dit: 31 août 2015 à 17 h 48 min
Je t’ai parlé de « valeurs démocratiques », mon petit chéri. »
j’avais bien compris mon petit chéri, tout le monde sait bien que nous n’avons de démocratique que des valeurs, mais ces valeurs toute la planète nous les envie, il n’y a pas 2 mondes, ni un monde imaginaire coincé entre ces deux mondes : il n’y a qu’un seul monde : l’occident ! avec ses valeurs.
où trouve-t-on des écrivains qui ont un désir d’orient ? qu’en France ! parce qu’Enard a lu le conte des mille et une nuits quand il était au CE1, ça l’a fait rêver, et maintenant il rêve d’un monde entre les deux mondes, pour qui est ce monde ? que pour lui ! que pour nous, occidentaux.
Enard est l’archétype de l’occidental, son bouquin est un bouquin d’occidental, de franchouillard qui baigne dans un exotisme le plus franchouillardisé, ces histoires c’est juste bon pour les types qui sont nés à Niort.
mais tout ça c’est fini mon petit chéri, dans le monde réel l’exotisme c’est fini !
payer 200 milliards pour organiser la coupe du monde de football : c’est ça le monde arabe d’aujourd’hui, l’occidentalisation n’est rien d’autre qu’une grande franchouillardisation du monde.
même les chinois ont compris que nos belles valeurs démocratiques servaient juste à enfumer les gens, ce que les gens veulent c’est voir du sport et des images des guerre à la télé, tout le reste c’est tout de la littérature et de la galerie d’art.
pour infos :
200 milliards c’est 20 fois le déficit de la sécu.
c’est 10 fois le déficit de la caisse de retraite des fonctionnaires.
et c’est 15 fois le montant du déficit de l’unedic.
c’est pas rien mon petit chéri.
bouguereau dit: 31 août 2015 à 17 h 48 min
dire du mal des andouillettes.
Ha ça c’est pas chrétien ! Et les huîtres alors ? Le prince de Saxe vingt-trois douzaines au petit déj ! Faut avoir de l’estomac en ces temps troublés…
Y a pas une religion qui interdit les huîtres, non ? Les langoustines les homards les escargots les cuisses de grenouille… Ah si ça c’est les Anglicans…
hors jeu dit: 31 août 2015 à 17 h 55 min
et la Qatar a déboursé 200 milliards d’euros pour organiser la coupe du monde 2022.
Pour acheter les ballons ? Ca va pas faire beaucoup ?
Passeque les ballons, si chaque équipe ramène le sien, ça règle le problème, non ? Y a que le gonflage vaut mieux avoir des professionnels c’est assez dangereux quand même…
Parler à fumette à qui peut très bien s’en passer c’est un peu c.. tout de même. Surtout quand tu planques ce que d’autres prennent…
Ah, pardon,
de
Comme dans les bonnes familles..
le lévitique interdit les crustacés. la religion c’est du sérieux.
bouguereau bouché comme keupu et vice-versa; toujours le même vocabulaire le vieux cuité de derrière la fagots, ça radote, ça radote
royal rabbin dit: 31 août 2015 à 18 h 43 min
le lévitique interdit les crustacés. la religion c’est du sérieux.
Mais la gastronomie aussi ! Tous ces gars qui bouffent en rations, finalement, c’est pas très tentant… Par exemple le pemmican on se coince dedans ! Le vin en gel je voudrais bien
voir remettre le Goncourt à mamezelle Angot en levant une flûte de vin en gel…
Ok, donc puisqu’il n’y a rien d’autre que des mémères couvant ou cherchant gros bébés en dépendance d’orchestrations, bonne soirée…
cette photo est magnifique parce qu’elle résume en une photo l’absurdité de la situation : la littérature ne peut pas faire comme si ce monde n’était pas branque ! c’est pas possible, cette histoire de deux mondes bien rangés avec un monde au milieu c’est très joli mais cela ne dit d’un monde totalement branque dans sa totalité.
alors d’accord, que la littérature fasse comme comme ces types : regarder ailleurs, dans le ciel, les étoiles, le coucher du soleil, ça peut encore marcher quelques temps mais forcément un jour ça va nous revenir dans le figure, malgré toutes les forces qui poussent les gens à regarder ailleurs quand ils seront dans la m.erde jusqu’au cou ils vont finir par s’en apercevoir, et là il n’y aura plus deux mondes av ec un troisième coincé entre les deux, il n’y aura qu’un seul monde dans lequel tout le monde baigne, du Népal jusqu’en Patagonie et il ne faut nous raconter des histoires, parce que déjà un monde c’est évident pour personne pour le faire marcher, alors 2, ou 3 ou 4 mondes avec des mondes coincés entre, ça sert à rien d’embrouiller les gens, ils ont déjà du mal avec un monde c’est la peine de leur en rajouter 3 douzaines, soit on veut les endormir, soit on veut qu’ils nous pètent un boulon, mais dans tous les cas il faut être honnête, dire clairement ce qu’on recherche, parce que là la situation devient très difficile pour tout le monde, non Sergio, ils n’ont pas acheté pour 200 milliards d’euros de ballons, les types c’est pas des idiots ils ne vivent pas dans des mondes coincés entre deux mondes, ils ont les pieds sur terre, les 200 milliards ils en ont pas acheté des ballons, ils ont les pieds sur terre, les 1001 nuits les en rien à taper, quand on arrive à ces sommes on dépasse le cadre du conte, et on passe dans celui des réalités.
Javert, sais-tu ce que « perdre la carte » veut dire ?
Tu en fais trop. Tu as la bouche pleine de mots.
T’as pas reçu ta feuille d’impôts made in hollandie ?
ça me fout vénère de cotiser pour des emplâtres kom toi.
Bientôt, tu vas causer foot avec Finkielkraut.
Reprends le globe, perds pas le territoire: tu verras que la Syrie est loin du Parc des Princes.
L’andouillette, ça sert à rien.
Elle est un peu esthétisée cette photo, du winner of the World Press award.
Il me semble avoir lu dans l’actu que la crédibilité de ce prix est à refaire.
A regagner, plutôt.
lâchez-moi la grappe je discute musique avec mon pote Alba.
tu vois Alba, ces références à Schubert, Mahler… le romantisme, c’était ça le temps de l’exotisme..
tu connais Omar Souleiman Alba ? c’est le roi de la techno syrienne, ses vidéos elles font 2 millions de vues.
et Four Tet tu connais Alba ? c’est le gamin qui a découvert Souleiman et qui le produit, le roi de la techno funk, il est né en Afrique du sud d’une mère indienne, ses vidéos elles font 3 millions de vues sur yt.
c’est ça la musique d’aujourd’hui, il n’y a plus 36 mondes, avec des viennois qui jouent des valses et des irakiens du oud, Mahler et Schubert c’est fini, le romantisme c’est fini, et c’est tant mieux, rien n’est gonflant qu’un romantique.
si t’as jamais écouté Omar Souleiman écoute-le Alba, c’est le top du top.
c’est la fin d’une époque, l’entrée dans un monde nouveau, sans autre, ni ailleurs, que du même et de la même bonne techno pour tous !
et là ce n’est que la transition, je te dis comment nos gamins font nous exploser toutes ces vieilles lunes occidentales, crois-moi les gamins sont loin d’être nuls, ils sont en train de créer un monde humain, pas deux ou trois, ou quatre, avec des entre-monde, mais un seul, bien costaud, et bien humain.
hors jeu dit: 31 août 2015 à 19 h 45 min
on passe dans celui des réalités.
Discutables les réalités, mais réelles.
Les 200 milliards c’est un peu pour la coupe de monde de foot et beaucoup pour les infrastructures et la « marche en avant » du pays.
Ville nouvelle, avec stade bien sûr, mais aussi métro et 200000 habitants prévus, écoles, autoroutes, aéroports, hotels, musées, ….
Discutable évidemment, mais employer ainsi la fortune que nous leurs offrons est moins problématique que l’emploi qu’en fait l’Arabie Saoudite voisine.
Le problème mais aussi votre problème et qu’ainsi ils accèdent à des domaines qui jusqu’à maintenant vous (nous) étaient réservés.
Inadmissible.
Ok toutes ces coupes sont achetées, et alors, qu’en est-il des chinoises, des russes, des brésiliennes,…. ?
Les jeux d’Atlanta étaient-ils si purs ?
Nous leurs donnons l’argent, ils ne sont pas obligés de le déposer en Suisse.
Ah oui,ils pourraient nourrir tous les musulmans de la planète,mais nous (l’occident) ne pourrions pas nourrir l’ensemble de la planète ?
Rien qu’avec les droits TV du foot au Royaume-Uni (imaginez en Europe) il doit être possible de régler nombre de problèmes de pauvreté en Europe.
Rien n’excuse l’esclavagisme des ouvriers asiatiques au Qatar (en régression face à la prise de conscience de l’opinion mondiale) mais donner toutes les compétitions internationales à 5 ou 6 pays privilégiés n’améliorera certainement pas le niveau de pauvreté mondial.
La Grèce n’avait pas l’argent mais a eu les jeux,
le résultat est connu.
Il est triste de constater qu’aucune des actions qui pourraient sauver la France n’est prise.
Nous sommes en guerre, doublement en guerre : guerre contre l’islamisme radical d’une part et invasion de notre territoire d’autre part.
A ce jour aucun référendum n’a été organisé afin de recueillir l’avis des Français concernant ces situations touchant leur territoire. Les frontières n’ont pas été fermées comme elles auraient dû l’être. Les effectifs des armées n’ont été que très peu redéployées pour gérer ces crises majeures. Nous allons vers un chaos certain et aux conséquences incalculables faute d’actions appropriées. Le tri entre migrants et réfugiés devrait prendre deux semaines au plus par personne. Les migrants, après avoir été soignés lorsqu’il le faut, devraient être systématiquement renvoyés à la frontière de leur pays d’origine. Les réfugiés restant devraient signer un contrat d’accueil comportant des clauses très strictes sur leurs conditions de séjour. Notamment l’interdiction de s’impliquer dans des mouvement politiques et de manifester pour ceux-ci sur notre territoire. Toute participation à des mouvement ou groupuscules extrémistes faisant l’apologie de la violence devrait entrainer leur expulsion immédiate.
D. dit: 31 août 2015 à 21 h 37 min
mon cher dédé dirait bouguereau, je crois que vous vous égarez.
Provocation ou cogitation personnelle je ne sais, mais JC est bien plus crédible dans les deux domaines.
Donc M. Enard a fait ses armes, tout jeune, avec la Croix Rouge libanaise, puis à Téhéran, et enfin à Damas. Et sort son premier roman: » la perfection du tir ».
Etait-ce ce décalé d’esthète, déjà ?
LVDLB a lu son wiki.
Mais pourquoi ne pose-t-elle pas ses questions sur le forum adequat ?
Enfin, quand je dis ce « décalé d’esthète », c’est pour signifier: je suis là, mais n’y suis pas. Continuez de vous battre, je dois terminer mon roman.
un résumé, non sur wiki, mais là:
http://www.prixdecembre.com/laureat-mathias-enard.php
Après- plusieurs tapas bien arrosées- ça se termine dans une chambre à Vienne. Et ce récit bizarre, que même madame Irma commence à redouter la concurrence:
« Impossible à Paris en 1999(…) »
ce qui allait se passer le 15 mars 2011.
« Impossible à Paris en 1999(…) »
d’imaginer
ce qui allait se passer- en Syrie- le 15 mars 2011.
« Erudit ? Référencé ? Touffu ? Documenté ? Pour le moins. »
Plus que des indications wiki sur la ville de Beauvais ?
De quoi bluffer les mandarins.
L’exotisme aujourd’hui, mon petit chéri, il est au coin de la rue. C’est tout le sens de la révolution surréaliste : le merveilleux quotidien (Le Paysan de Paris, d’Aragon), avec son prolongement plus tard chez Georges Perec, dont nous avons parlé tout récemment à propos de la réédition des Choses.
Je suis en train de lire justement le numéro de la revue Europe consacré à Perec en janvier-février 2012. Nombreux articles vraiment intéressant. Notamment l’attention qu’il accorde au corps. Une poétique du corps.
En lisant ces articles ce soir, une fois rentré du collège, je les ai lus avec d’autant plus d’attention que j’ai eu l’occasion cet après-midi de suivre une conférence sur les autistes et leurs problèmes (j’ai un élève « asperger » dans l’une de mes classes) et ce sont typiquement des éléments de la poétique de Perec : les problèmes qui surgissent dans les relations intersubjectives, les problèmes aussi sensoriels (les autistes peuvent être extrêmement sensibles au son (ils peuvent entendre des bruits à peine perceptibles et greffer dessus, comme ils ne comprennent pas ce que c’est comme bruit, des fantasmes divers plus ou moins angoissants, au toucher sur la peau, à des formes géométriques qui les angoissent et leur font physiquement mal). Ils ne comprennent pas les expressions des visages pour savoir si l’autre est gentil, en colère ou indifférent par exemple, ils peuvent ainsi être victimes d’un délire interprétatif pour se rassurer, pour essayer de comprendre ce que pense l’autre, quels sont ses sentiments à son égard. Bref, tout un monde totalement fascinant qu’on peut lire, d’une certaine manière aussi, toutes choses égales par ailleurs bien sûr, dans l’infra-langage de Perec pour parler de l’infra-ordinaire, avec une certaine infantilité du langage de celui qui n’est pas encore né au langage (ce que je disais plus bas : certains écrivains ne sont pas encore nés), ils sont encore « infans » (de fari, parler en latin). Eh bien on trouve tous ces enjeux dans l’écriture de Perec.
L’élève que je vais avoir (en 5ème) est extrêmement intelligent mais, pour résoudre ses problèmes d’angoisse dans les relations intersubjective, il peut manifester des comportement pervers. Par exemple, il aura tendance à fiche le bazar pour provoquer la colère du prof, car ainsi il a le sentiment de maîtriser son environnement. Mais comme il est très intelligent, on peut s’appuyer sur le raisonnement pour le rassurer et l’AVS qui l’assiste (un adulte spécialisé dans les autistes).
Ça va être drôle quand on va expliquer des textes. Il ne comprend pas naturellement les émotions, les sentiments des personnages. Il s’en désintéresse.
J’ai appris, à cette occasion, qu’Amélie Nothomb est « asperger ». Elle se trouvait en vérité très bien au Japon parce que justement les Japonais n’expriment pas leurs émotions sur leur visage.
Mais ça permet de lire Perec aussi de manière beaucoup plus profonde.
Pinpin dit: 31 août 2015 à 20 h 13 min
L’andouillette, ça sert à rien.
C’est vrai… Une fois qu’on l’a becquetée, l’en faut une autre ! Sinon on boit pour boire, quoi…
Moi-même, je dois dire que je dois avoir quelque problème de type « asperger » parce que quand j’étais enfant, il m’arrivait parfois (quand j’étais fatigué) de ne pas pouvoir regarder des coins de table par exemple et tout objet pointu. Ça me faisait mal aux yeux. Encore aujourd’hui, quand il m’arrive d’être vraiment fatigué, ça m’arrive d’avoir ce genre d’expérience de type « asperger ». J’ai vraiment appris quelque chose aujourd’hui…
Ça permet aussi de comprendre les racines de l’ontologie du visage chez Levinas.
On se rend compte avec les problématiques des autistes combien notre relation la plus banale au monde est complexe et met en jeu tout un système de sensations, d’émotions, qui permettent au cerveau de littéralement construire notre perception du monde sans lequel on tombe dans des délires de persécutions. On se rend compte combien on est fragile.
C’est un peu Woodstock mais… au début, quand y a personne d’arrivé ! Même pas les câbles ni les amplis ni les camions sono ni la baraque à frites…
Et le poltergeist, lui, n’est pas aspergé.
Nous aussi, dear Widegg, et grâce à vous. Nothomb en béguine déjantée cache bien son jeu.
Amélie aime bien les voyantes, Phil.
La conférencière (une spécialiste de l’autisme bien sûr) nous expliquait qu’Amélie Nothomb (elle le raconte dans trois de ses bouquins, paraît-il) passait son temps à changer les dates des calendriers quand elle était au Japon, dans son travail dans une entreprise. Et puis elle s’allongeait par terre et se déversait une poubelle sur la tête…
Va falloir que je fasse attention à la poubelle dans la classe, la garder pas trop loin de mon regard… Ah ! quelle merveilleuse année je vais me passer…
« ses vidéos elles font 2 millions de vues. »
Widergänger dit: 31 août 2015 à 23 h 00 min
Va falloir que je fasse attention à la poubelle dans la classe, la garder pas trop loin de mon regard…
Faut en prendre une vraie, en alliage embouti, avec l’espèce de tringlerie sur le couvercle que personne est jamais arrivé à faire marcher… En plus avec le potin dès qu’on effleure ste machinerie y a nul problème !
Oui, c’est ça, je vais proposer d’acheter des poubelles anti-autistiques dans le budget de français. On dispose encore de 780€. Au lieu d’acheter des bouquins, on va acheter des poubelles…
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