Ne tirez pas sur l’« editor » !
C’est un rouage essentiel de la rentrée littéraire mais vous ne le verrez pas, vous ne saurez pas son nom et vous ignorerez à quoi il ressemble. Pas un des quelque cinq cents romans français et étrangers mis en circulation actuellement qui ne porte son empreinte invisible. Il est tellement mystérieux que sa fonction ne porte même d’intitulé précis en français. Comment l’appelle-t-on ? On ne l’appelle pas. C’est dire s’il est discret, secret même. En anglais, on dit qu’il l’est l’editor, pour mieux le distinguer du publisher. Le premier travaille sur les textes, le second dirige la boîte. L’un lit, l’autre compte. Celui qui murmure à l’oreille des auteurs et celui qui gueule sur les employés. En français, malheureusement, un mot unique désigne les deux fonctions « éditeur ». Ce qui crée la confusion. On pourrait dire « directeur littéraire » mais cela ne va pas car le plus souvent, ce gradé du haut du haut personnel de l’édition n’intervient guère directement sur le manuscrit. Alors autorisons-nous l’anglicisme à peine abusif, disons editor et basta !
Parfois, on s’étrangle à la lecture de certains romans. On se dit que là, « il » aurait dû intervenir ; on ne comprend pas que plus loin il ait passé cela. Ainsi, ces jours-ci, en lisant le très réussi roman de Karine Tuil L’invention de nos vies, on regrette que son soldat inconnu des Lettres ne lui ait pas conseillé de supprimer cette affèterie devenu tic d’écriture : » ce corps qui désire posséder/jouir/désirer » ou « cet appartement sobre/chic/bourgeois » ou » « ce qui était important pour elle : être connue/ reconnue/aimée/valorisée/vue ». Avec Les renards pâles, on ne comprend pas que, malgré le contexte etc, « il » n’ait pas suggéré à Yannick Haënel de renoncer à écrire : « Lorsque plus personne n’a de papiers, est-il encore possible de repérer les sans-papiers ? » ce qui eut été difficile, il est vrai, car c’est la phrase-clé. Pour le Moment d’un couple de Nelly Alard, que n’a-t-il imposé de supprimer, entre autres, malgré ce qu’il y a avant et après : « To be or not to be. Etre ou ne pas être. Vivre, ou mourir. Sucer ou ne pas sucer ». Et pour L’échange des princesses, si précis et si précieux, que n’a-t-il poussé à l’émonder de ses « cet enfoiré de Villeroy », et autres « vous êtes un as » qui ne fleurent pas vraiment le siècle des Lumières comme le reste. Et pour la Claire-fontaine, que n’a-t-il fait admettre à David Bosc que son beau récit est gâté par d’énigmatiques affèteries telles que « un bonheur silencieux dont on serait la coupe ». Quant à de Denis Tillinac, il aurait pu lui faire faire l’économie de « En moi les portes de l’amour ne s’ouvrent que si je m’agenouille dans une église, ou me fige dans la contemplation d’une œuvre » pour sa Nuit étoilée. Etc, etc
Guère de livres, d’auteurs, de maisons d’édition qui y échappent. Et quand « il » laisse passer, c’est d’autant plus regrettable que cela jette une ombre sur un bon livre. Si Proust avait eu un editor, aurait-il laissé passer les vertèbres sur le front de la tante Léonie, et la Recherche y aurait-elle perdu ? Enfin, quoi ! Un editor, cela sert à ça, justement ! Ce n’est pas de la censure : juste un conseil avisé mais fermement tenu jusqu’à ce que l’auteur soit convaincu. Souvent, cela va plus loin : réorganisation du plan, suppression d’un chapitre, restructuration, souci de cohérence du récit, correction d’une syntaxe fautive, toutes choses qui interviennent en amont du travail du correcteur et de celui du réviseur. C’est dire son rôle est décisif car il apporte le premier vrai regard critique sur le texte.
J’y repensais en recevant l’édition de poche de Ciseaux (210 pages, 7,20 euros, Pocket), troisième roman, astucieux et ravageur, de Stéphane Michaka paru il y a un an chez Fayard. Il y raconte sans voile l’étrange relation nouée pendant des années entre Raymond Carver l’écrivain-culte américain par excellence, et son editor Gordon Lish qui commença par publier ses nouvelles dans Esquire avant d’aller plus loin. L’affaire a éclaté lorsque, des années après la mort de Carver, son editor, qui a tout de l’écrivain frustré celui-là (pas le cas de tous, il s’en faut), a cru bon révéler publiquement l’ampleur de son travail sur les manuscrits de l’icône littéraire Carver. On ne pouvait qu’en déduire qu’il l’avait tellement réécrit, émondé, trituré, peaufiné, lishé pour tout dire, que les nouvelles étaient davantage de sa plume que de celle de son ami. Et qu’au fond, il en était l’auteur. Michaka raconte ce charcutage avec humour et finesse, sans oublier le rôle de la veuve abusive (pléonasme, elles le sont toujours, par principe, surtout du vivant du grand homme). Il ne s’agit pas d’une fiction biographique mais de l’exploration de cette douce folie par laquelle un homme rongé par l’alcool, qui s’enbourbonnise à mort faute d’être reconnu pour ce qu’il est, tente d’échapper à sa condition par l’écriture – avant d’y être ramené par un editor qui a voulu passer du statut de Pygmalion à celui de Méphisto. Le piquant de l’affaire est dans la parution très attendue de Ciseaux aux Etats-Unis chez Random House (Nan A. Talese/ Doubleday). Le texte, excellemment traduit par John Cullen du point de vue de l’auteur, est le même, mais pas la « Note de l’auteur » en liminaire. Disons qu’elle a été légèrement… « édité ». Jugez-en par vous-même :
« Ciseaux est une œuvre de fiction. L’intrigue de ce roman est librement inspirée de la relation entre Raymond Carver et son éditeur Gordon Lish. Les propos des personnages, tous comme les quatre nouvelles insérées dans Ciseaux, sont de mon invention. Pour un aperçu non fictionnel de la vie de Raymond Carver, on se reportera à la bibliographie en fin de volume ».
Et cela devient, à l’insu de l’auteur, une fois passé à la moulinette du principe de précaution :
« Scissors is a work of fiction. Although I have used some publicly known facts from Raymond Carver’s life and from his relationship with his editor, Gordon Lish, the characters in this novel are loosely based, rather than closely modeled, on real-life figures. My character’s words, as well as the four short stories included in Scissors, are all my invention. For nonfictionnal surveys of Raymond Carver’s life and work, which will no doubt continue to inspire readers and writers alike, the reader is directed to the selected bibliography at the end of this volume. »
La blogosphère s’est la première emparée de Scissors et a salué ses qualités. Des sites connus et des blogs parfois confidentiels, animés par des bénévoles, lui ont consacré de longues analyses, parfois même des mini-essais eu égard à ce qui se joue dans le roman. Surtout à une époque où tant le rôle de l’editor que celui du publisher sont contestés sinon récusés par les partisans de l’autoédition (et malgré l’affaire Carver, ne tirez pas sur l’editor !) Un seul grand journal, on ne peut plus professionnel puisque c’est l’organe de la profession, l’a étrillé : Publisher’s weekly. Et pourquoi pas ? Dix lignes assassines, anonymes bien sûr, mais qui lui reprochent d’avoir inséré quatre nouvelles de Carver dans son propre texte, ce qui prouve que le critique n’avait même pas lu la note de l’auteur. Faut-il y voir un signe des temps ? Stéphane Michaka en tire, lui, une leçon :
“Si vous avez la chance de publier un roman aux Etats-Unis, envoyez-le aux amoureux de littérature qui bloguent et twittent depuis leur garage.”
En cette rentrée littéraire, une pensée pour les editors, ces forçats de l’ombre, ces raccommodeurs de manuscrits, ces hommes invisibles ! Tous ne sont pas des Gordon Lish. Encore que, en lisant le savoureux roman de Michaka, et en reprenant le dossier de l’affaire qui avait en son temps suscité une sacrée polémique dans la presse culturelle américaine, on peut légitimement se demander ce qu’il en aurait été du génie de Carver sans Lish. Le roman touche juste quand l’auteur avoue qu’il ne sait pas ce qu’il a voulu dire en utilisant tel mot obscur, mais que l’editor, lui, sait ou prétend savoir. Ou quand l’homme aux ciseaux dégraisse tellement ses textes qu’il fait de « son » écrivain un minimaliste qui s’ignorait.
« J’ai de l’empathie. Mes ciseaux, ce n’est pas pour tailler dans le vif, le rendre méconnaissable. Mais pour que la ressemblance soit totale. Je me regarde dans le miroir et je vois qui ? Lui, ou moi ? »
Sauf que dans cette affaire, à ce niveau d’empathie, cela relève de la psychiatrie.
(« Bunker » photo de Paul Virilio ; « Raymond Carver et sa future veuve Tess Gallagher » photo D.R.)
(et si vous avez deux mots à dire à Stéphane Michaka, il sera l’invité du Thé des écrivains le 17 septembre.)
1 041 Réponses pour Ne tirez pas sur l’« editor » !
Le génie des éditeurs. Auteurs refusés par le plus grand d’entre eux en France au XXe siècle, Gallimard: Proust, Céline, García Márquez, Gracq, Gombrowicz, Nathalie Sarraute, Beckett… Auteurs refusés par l’un des plus grands éditeurs espagnols du XXe siècle, Barral: García Márquez (Cent ans de solitude), Lezama Lima (Paradiso), Cortázar (Rayuela), Umberto Eco…
« Ne rêvons pas: l’idéal pour un éditeur, c’est un auteur mort qui ne laisse pas de veuve. »
(A. Rinaldi)
Jacques Barozzi 6 septembre 2013 à 18 h 09 min
JC aussi préférait Rachida surtout dans ses tenues léopard
Daaphnée me tutoie en privé mais je n’aime pas beaucoup ça. J’ai essayé de lui faire comprendre indirectement, mais elle persiste.
Vous avez vu, ce soir il n’y a pas de troll. On peut enfin tenir des conversations sensées.
Voilà, ça me rappelle la sonnette que l’on trouve à la réception de certains hôtels.
Comportementaliste dit: 6 septembre 2013 à 18 h 43 min
cher mentaliste, je n’y manquerai pas, mais tu peux les corriger : les Bourbon ne sont pas mes cousins http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_cap%C3%A9tienne_de_Bourbon
et pour la bourboule:Une autre hypothèse qui paraît plausible est que le nom de La Bourboule viendrait du nom celtique du dieu des sources Borvo.
au reste, une costumière professionnelle (moulins , crazy horse, etc) qui les « a tous eus », assez spécialisé en plumes et paillettes m’a dit qu’elle avait une sacrée clientèle de politiciens -qui ont des fantasmes sans précision de noms (tous ou presque ! la Douma ) rêvez des entretiens nouveaux!
elle n’habite pas Paris.
Comment cela, mon chou ?
Je vous tutoierais ? Alors là, vraiment !
Je ne tutoie même pas Zhu, c’est tout dire … cela étant je trouve au vouvoiement , comment dire … une distance attirante. Bon mais je ne vous dirai pas tout, non.
Il n’y a que Sergio que je tutoie, et pas ici. Mais, lui, il est à part. Et je ne vous expliquerai pas.
Veuillez vous laisser persuader, cher D., par l’expression de mes fantaisies les plus irréfléchies ..
ce que je copie de wiki
La Douma d’État (en russe : Государственная Дума) est la Chambre basse du Parlement de Russie. Pour la Fédération de Russie, on parle plus précisément de Douma d’État (Государственная дума), pour la différencier des Doumas régionales ou de la Douma impériale. Le terme douma vient du verbe russe думать, qui signifie penser.
J’aime bien que vous m’appeliez mon chou, Daaphnée. Je vous permets de recommencer quand vous voulez.
Entre nous, ici, il n’y en a pas beaucoup qui peuvent se vanter d’être appelé mon chou par Daaphnée. J’en éprouve une certaine fierté.
C’est vrai qu’on hoquète.
Un jour j’ai voulu, j’ai pris une claque.
C’est son côté existentialiste.
Mon U. chéri, il y en a qui disent n’importe quoi . Bon, je rectifie ce que je disais à D.:
le vouvoiement n’est pas toujours érotique, non. En revanche, il permet une distance possible … et comme j’ai l’immense défaut de toujours penser à pouvoir partir alors même que je viens d’arriver, cela me rassure.
Finalement, le vouvoiement est comme un évantail derrière lequel on pourrait se cacher … même à deux..
Oui, c’est peut-être paradoxal ..
Allez, admettons.
bonsoir: comme ça je ne ferai pas plus de faute
(c’est vrai, D.
Bon, mais il faut que je vous avoue qqc: je suis en train de lire l’apologie de Socrate avant le Criton (eh oui!) et j’ai une édition très sérieuse , avec une préface très sérieuse et je me dis trèq sérieusement que si je ne papillonne pas un peu je vais devenir trop sérieuse.
Non, c’est faux; en réalité c’est une lecture passionnante, l’introduction est de Luc Brisson et il est d’une remarquable clarté.
Très agréable, la clarté ..
Oulalala !!!
Je viens de trouver l’auteur du délit.
Paul Edel !
Bon, je viens de boire un verre de vin mais ce n’est pas un raison … bien.
« Paul Edel dit: 6 septembre 2013 à 17 h 41 min
daphnée, tu as tout faux sur Bodard et sa correctrice, c’etait MFL devnu madamle bodard qui se tapait le boulot »
Je ne tiens ce que je disais que d’un ami qui a logé, je ne sais par quel concours de circonstance- enfin, je sais mais j’aime autant faire comme si je n’avais pas compris- chez lui-du moins dans une chambre qu’il prêtait-et qui me racontait l’anecdote d’un bodard toute la journée en pyjama et baisant tout ce qu’il … ou imaginant qu’il avec je ne sais qui …
Bon, la parole de cet ami n’est pas des plus fiable mais c’est un fait qu’il l’a bien connu et qu’il était un intime du couple; lui, jeune et Bodard, déjà bien avachi.
xlew.m dit: 6 septembre 2013 à 18 h 29 min
C’est la nouvelle de Carver dont Bloom a donné un extrait qui est extra :
So Much Water So Close To Home
By Raymond Carver
(Mais Thomas Hardy, je ne comprends toujours pas. Le Dorset, vous connaissez ? un green anglais exceptionnel)
Ah ben, pour le reste, Xlew, la bouillie pour chat ce soir, elle a encore du mal à passer.
Vous qui êtes un adepte des tablettes à surfer, le brushing impeccable, avec la mèche au vent et tout et tout, vous avez lu about les câbles sous-marins ?, c’est un sacré risque, non ?
J’imagine qu’il y en a qui doivent se faire tout petits petits, planqués au fond du bunker.
Vous imaginez, Darrieussecq sur la première liste des Goncourt?
Faut pas beaucoup aimer la littérature, moi j’vous l’dis.
Mais vous me direz Annie aimait bien les sucettes, alors.
Jacques Barozzi dit: 6 septembre 2013 à 18 h 09 min
« Tu l’as trouvé comment Taubira à la télé, hier soir, JC ? »
Jacques,
On peut être masochiste mais à ce point là, ce serait de la démence ! J’évite de perdre mon temps ….
Ce qui est dit ici, en RdL, est infiniment plus intéressant que ce que la guyanaise simule médiatiquement à destination des cons.
(NB: tout cela parce que mon ami écrivait … enfin, déraillait à l’écrit avec qqc qu’on aurait pu prendre pour du talent.)
Le pauvre Moix a écrit un annuaire. Grand bien lui fasse, mais c’est certainement à vous dégoûter de téléphoner jusqu’à un âge avancé.
Jacques Barozzi dit: 6 septembre 2013 à 18 h 09 min
La question ne m’est aps posée.
Mais j’en profite pour vous en poser une:
qui était cette « journaliste » qui interrogeait le Garde des Sceaux sur sa peau, sur son attrait physique, sur sa beauté ?
Elle a une carte de presse ? ou c’est une imposture ?
Elle débute dans la presse people ?
« en réalité c’est une lecture passionnante, l’introduction est de Luc Brisson »
Mais oui, ne tirons pas sur un tel editor!
Pauvre Pépère…! « Quel congre ! » diraient les pescadous…
A Tulle ! A Tulle ! Con(gre) l’entulle !*
*inadmissible bougrerie …
« déraillait à l’écrit », c’est superbe.
Je ne voudrais pas continuer (d’ailleurs, pourquoi écrire « continuer » puisque ce n’était pas moi, vous l’avez tous compris) une polémique inutile avec renato, mais je crois qu’un artiste du ou un écrivain du XXIe siècle n’ont pas du tout les mêmes problèmes qu’un sculpteur et peintre, fut-il de génie, du XVIe.
Ma lecture de métro, c’est le premier volume de l’Histoire de France de Michelet, aux éditions de l’équateur, dans la petite collection de poche qui parait en ce moment. Il y a des choses extraordinaires. Curieux d’ailleurs comme la réflexion sur les nationalités (il s’agit de Jules César) rejoint ce qu’en dit aujourd’hui la géniale, – vraiment géniale, Florence Dupont. Est ou devient romain celui qui ne l’est pas.
Les vice-consuls en Asie, ça finit souvent en marcel et pantalon de pyjama.
Michel Lonsdale, c’était du flan.
Chaloux,
ne pensez-vous pas que nationalité est un ersatz de communauté ?
C’est à dire qu’un certain « déraillement » à l’écrit est signe d’une certaine aisance à … bon il y faut une substance, Chaloux.
Le peintre, lui, possède une matière (huile, encre, acrylique etc ..
)
; le sculprteur également .
Mais l’écrivain, le pauvre ! Que manie-t-il ?
Un truc qui possède en soit: la chose, le concept, l’esprit de la chose, la trace du concept, et j’en oublie … Un truc à desespérer.
Daaphnée, je relirais bien le Phédon (on se sent éternel en le lisant) et Le Banquet. J’avais acheté il y a cinq ans l’énorme édition Flammarion pour lire et relire Platon, mais la mort a frappé tout près de moi (beaucoup trop près) le jour où je m’en revenais paisiblement avec ce pavé sous le bras, ce qui fait que je ne l’ai pas beaucoup rouvert depuis.
(Mais oui, ne tirons pas sur un tel editor!
Vous connaissez, U., ?
C’est un classique, certes (GF Flammarion) . Mais très accessible. Ce n’est pas si mal, non ?
Bon, Socrate n’en aurait rien eu à f….. mais c’est intéressant d’y voire que Socrate a tout de même eu la naïveté de se positionner en maître qui allait donner une leçon à son accusateur. Erreur! Les ânes ne sont jamais là pour s’instruire.)
JC, plus je vais et plus je crois que toutes nos vérités (sauf les éléments essentiels du genre « tu ne tueras point », et encore où la voyons-nous, cette loi : dès qu’il le peut, l’homme tue) pourraient s’effacer d’un coup de chiffon, si on en avait le courage. Je ne crois plus du tout aux histoires ressassées, qu’elles soient d’un être ou d’une « nation », notions récentes. Je m’en fous. Si j’en avais la possibilité, et c’est à quoi je travaille, je ferais tout mon possible pour quitter la France, dont je me sens plus prisonnier que citoyen et par laquelle j »ai été bien assez emmerdé,- pour devenir enfin ce que je me suis toujours senti: un étranger. Un pèlerin et un étranger (Saint François d’Assise, je ne m’en tiens jamais très éloigné).
Daaphnée, pour Platon, je vous donne tout à fait raison, c’est non seulement de la philosophie (l’immortel Vladimir Jankélévitch disait je crois que les philosophes n’avaient rien inventé depuis Platon et Aristote) mais c’est aussi de la très grande littérature.
mais la mort a frappé tout près de moi (beaucoup trop près) le jour où je m’en revenais paisiblement
Quelle coïncidence, Chaloux !
Je n’y avais pas pensé. Justement, cette année la petite fille de ma meilleure amie est morte, mon cousin le plus cher est mort aussi .
Et je me mets à lire Socrate …
Lui qui est condamné par la conception ‘verticale’ du monde , dirait U.; nous qui ne savons que faire de cette liberté à imaginer que tout est possible .. même se révolter contre l’inéluctable .
une citation pour Chaloux et daphnée
C’est pour cela que le destin des figures de Michel Ange doit être universel , impersonnel, , amené par le vent de ces abîmes et de ces horizons cosmiques qui assignent l’homme , dès qu’il a trouvé son centre en lui-même, dans un exil absolument étranger et hostile
la RDl , terre d’exil ?
Oui, c’est curieux, Daaphnée. Sans une très bonne et très envahissante bibliothèque, je me demande ce que je serais devenu. Il faut savoir comment certaines lectures peuvent vous sauver la vie. La reconnaissance est éternelle. C’est ce que je dois à Michel Tournier et à Morand (de là peut-être mon indulgence excessive pour le Journal Inutile qui est de toute façon un très grand livre. Pendant longtemps une photocopie d’un entretien de Gracq est restée dans la vitrine de José Corti, ou Gracq se disait « fasciné et horrifié » par cette lecture,- tout à fait ça).Si j’en ai le temps, ma lecture de week-end sera Morand, « 1900 ». Je ne savais même pas qu’il était dans ma bibliothèque, mais je prépare presque religieusement la publication de sa correspondance avec Chardonne. Peut-être par reconnaissance.
G (20Q+1 ) tout compris dit: 6 septembre 2013 à 20 h 57 min
De qui cette citation?
Chaloux, la réponse à votre question : Simmel
Moi, je découvre la bibliothèque de mon fils qui ne vit plus en France depuis cet été, Chaloux. Et c’est drôle, à travers lui, c’est à dire à travers une absence- non une mort- je me mets à lire non ce que je n’aurais pas lu mais ce que je peux prendre le temps de lire aujourd’hui … où j’ai la liberté de lire ce qu’il me prend de lire …
La transmission se fait parfois à rebours.
Bon, c’est un tout autre sujet. Mais je partage avec vous ce sentiment de cet immense gratitude que nous devons à ceux qui ont écrit avant nous et qui nous laissent une trace.
(cet été je lisais Montaigne, et j’ai trouvé cela très joyeux . Quand je pense qu’il y a des foutraques pour aller se prendre au sérieux dans cette guerre de la syrie !
S’il n’y avait un enjeu géopolitique à défendre, auquel je souscris, je dirais qu’ils s’entretuent ! La terre n’en continuera pas moins de tourner .. Dieu est grand!)
Merci, jamais lu. Je viens de jeter un coup d’œil. Encore un continent à découvrir. Rien n’est tant à chérir que notre ignorance.
Je viens de remettre la main sur les « Oeuvres » de Morand, un gros volume relié chez Flammarion.
Une phrase sur la jaquette : « L’éloignement qui dans l’espace rapetisse les formes et dégrade les tons, dans le temps renforce et colore les joies de l’âme ».
Morand est un homme d’une prodigieuse intelligence (quelle clairvoyance de critique tout au long du Journal Inutile, sauf pour Michel Tournier, sans doute trop nouveau pour lui), mais c’est aussi un homme qui a su vieillir, et ce n’est pas la chose la moins fascinante chez lui.
en musique pour vous mettre en forme
Jonathan Klein – Kiddush (1968)
Avec Herbie Hancock, Thad Jones, Ron Carter, Jerome Richardson, Grady Tate
http://rhuthmos.eu/spip.php?article704
« 1900 », préface:
« C’est en 1930 que fut publiée la première édition de ce livre. Nous vivions alors une dernière décade heureuse; notre déclin avait des tiédeurs de duvet et un capiteux parfum. Nous descendions vers 1939 comme 1914 descendait vers 1914, glissant sans l’abîme comme dans un plaisir ».
Si ce n’est pas un immense styliste…et avec quel naturel.
« comme 1900 descendait vers 1914 ».
relis-toi, Chaloux…
En effet, « glissant sans l’abîme comme dans un plaisir ». », ..
Daaphnée. C’est « dans l’abîme ». Je suis bon pour aller me coucher.
Ce qui est amusant, c’est que cette formule très belle serait très convenue dans l’autre sens « glissant dans le plaisir comme dans un abîme », mais encore superbe.
L’idéal serait d’apprendre à écrire avec le naturel de Morand. Ensuite, tout doit être possible.
C’est trop beste (moi) et c’est trop beau (lui), je le remets dans son intégrité:
« C’est en 1930 que fut publiée la première édition de ce livre. Nous vivions alors une dernière décade heureuse; notre déclin avait des tiédeurs de duvet et un capiteux parfum. Nous descendions vers 1939 comme 1900 descendait vers 1914, glissant dans l’abîme comme dans un plaisir ».
(D., ce n’est pas le vôtre sinon je vous l’aurais dit.)
Chaloux, ce que vous relevez est l’élégance du style. Et c’est une évidence qui s’impose.
C’est aussi lorsque je rencontre cela que je trouve que l’écriture atteint son point d’équilibre, qu’importe l’idée, la situation, l’histoire, le genre ..etc .
Il y a une justesse et elle est évidence. Parfaitement adaptée au propos.
D. n’abusez pas trop. Après le vendredi soir, il y a le samedi matin…
Oui, Daaphnée, le style c’est comme la vie. Il y a des textes comme il y a des moments où c’est exactement ça.
Ceux de 1900 en 1930:
« Ceux qui survivent semblent perdus pour nous; restés nos contemporains, ils ne se rappellent plus rien (car seul l’oubli permet d’exister); (…) ».
Et, pendant ce temps, u. se sent con.
Cela étant, c’est assez courageux (et, pour tout dire, touchant) de la part de Chaloux, de draguer la Verdurin après avoir écrit que son ami C.P. était un mondain à la retape.
« IBM » c’est « imbécile-bande-mou »?
Daaphnée, je lis seulement maintenant votre 21H11. C’est presque déjà un début de nouvelle.
IBM (International Business Machine) au départ dans les années trente c’était de la mécanographie.
Non, j’ai compris, Sergio, mais ce n’est certainement pas cette multinationale qui m »écrit…
Ce n’est pas à vous que nous écrivons, petit Chaloux, c’est à la communauté objective.
Pardon, nous n’avions pas lu votre 22h 12, petit Chaloux. Nous bandons mou, effectivement, comme u., à la suite d’un regrettable accident. Imbéciles, non, pas plus que la moyenne. Mais, dans les deux cas, quel est le rapport avec ce que nous avons dit ?
Chaloux dit: 6 septembre 2013 à 22 h 41 min
Daaphnée, je lis seulement maintenant votre 21H11. C’est presque déjà un début de nouvelle.
et dire que ce mec se permet de se foutre de la gueule de renato…
pov’ dafnoz, c’est une buse, mais elle avait quand même pas mérité ça..
Ca y est ça recommence j’ai de petites sautes d’écran uniquement ici ; ça doit être des soviétiques infiltrés chez Drouant…
Grand IBM, je n’en ai rien à foutre, je te cause si je veux. Tu n’es pas une buse, tu es un ciron. Le cul de Daaphnée appartient à Daaphnée, elle en fait ce qu’elle veut.
Occupe-toi de tes attributs. Tu nous emmerdes.
Mékilékon dit: 6 septembre 2013 à 23 h 09 min
compas tissons dit: 6 septembre 2013 à 23 h 11 min
renato quand il trolle, c’est vraiment le petit niveau… Exactement comme quans il trolle pas.
Mékilékon dit: 6 septembre 2013 à 23 h 09 min
Chaloux dit: 6 septembre 2013 à 22 h 41 min
Daaphnée, je lis seulement maintenant votre 21H11. C’est presque déjà un début de nouvelle.
« et dire que ce mec se permet de se foutre de la gueule de renato… »
Et dire que ce mec a pris cinq minutes de sa vie pour écrire cette c…
Mékilékon dit: 6 septembre 2013 à 23 h 09 min
compas tissons dit: 6 septembre 2013 à 23 h 11 min
renato, peut-être pas, il est bête mais noble.
Cette prose de punaise de lit ressemble à du Michel Alba.
IBM est l’une des entreprise qui a avancé dans les années 50-60 grâce à la rétro-conception sur la base d’artefacts extraterrestres provenant de vaisseaux crashés. C’est prouvé maintenant. En gros, vous ne pourriez pas aujourd’hui lire ceci sur votre device si IBM n’avait pas compris et recopié le concept de circuit intégré à haute intégration que nos petits amis (parce qu’ils sont vraiment petits) n’avaient pas laissé trainer, évidemment volontairement, car tout cela s’inscrit dans un vaste plan dont vos proches descendants connaitront la fin très amusante dans quelques temps.
avaient laissé trainer.
D. dit: 7 septembre 2013 à 0 h 03 min
On se s’appartient pas soi-même
Yes ; sauf les identitaires ; mais ils sont une majorité énorme : ah les rats !
L’équipé d’ingés d’IBM a été confronté dans les 50′ à une fichue difficulté : les circuits récupérés étaient extraordinairement fins, de la gravure nanométrique donc très difficile à ouvrir et à lire sans destruction. Ils fonctionnaient en binaire, comme les circuits logiques déjà conçus par les humains, mais on a compris seulement dans les années 90′ que les programmes supportés étaient de type neuronaux, autrement dit une simulation électronique de cerveau biologique très évolué. Assez impressionnant, et pourtant parfaitement exact.
N’oubliez pas qu’ils ont tout leur temps. Leur rapport au temps n’est pas du tout le nôtre. Ils font les choses lentement, mais très artistiquement.
Bien entendu il faut réussir à percevoir et comprendre leur art, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Chez eux quand ils conçoivent quelque chose, une idée, un plan, n’importe quoi, ils sont capables de le projeter tranquillement sur 350 ans avec totale assurance et maîtrise du résultat.
Ça vous la coupe et pourtant c’est ce qui vous arrive.
Si tout le monde en prend pour son grade alors.
Allons-y voir du côté de M.D.
« Elle l’a vu, lui et seulement lui. À une soirée chez George. La plupart des invités étaient là, mais elle a pénétré dans un champ magnétique. Une sphère d’air plus dense qui les excluait tous. Elle était silencieuse. Sa présence la rendait silencieuse et seule. La voix lui manquait: elle n’avait rien à dire. Un champ de forces irradiait de lui, palpable, éblouissant, le souffle d’une explosion fixe. Elle était traversée par une onde qui la désintégrait. Ses atomes étaient pulvérisés. Elle était suspendue et déjà elle voulait ça: la désintégration. »
Elle a fait du vrai faux Duras, elle a écouté Seal à s’en percer les tympans, s’est fait peur en ne rappelant plus avoir lu Conrad, mais a lu suffisamment ses « consoeurs ».
Quelqu’un qui n’a rien vécu. Mais qui sait l’écrire, son hiroshima littéraire. Froid, sans émotion. Un pur exercice de style.
Seal ?
Yes !
http://www.youtube.com/watch?v=ateQQc-AgEM
…
…il n’y à pas d’informations » bidons « ,…à échanger,…
…chacun pour soi et Dieu pour tous,…et nos vaches seront bien garder,…
…etc,…
D’informations à échanger il y en a des bidons…
Morand fut un très zélé ambassadeur de Vichy en Roumanie et en Suisse. Ah, la belle triade Chardonne-Rebatet, Morand, fierté du pays d’Augias!
des journées etc;
Dans le Dorset & le Devon, partie de l’ancien Wessex (West Saxon) que TH nous offre comme alternative dramatique aux paysages industriels, le titre de So Much Army So Close To Home conviendrait parfaitement.
Tirez pas sur la Phocéenne!
Marseille, capitale européenne de la Gun Culture; té, putain, c’est encore un coup des socialos! Y veulent saper le crédit de ces parangons de gestion municipale que sont Gaudin et Muselier.
Bloom
c’est clair – une gestion exemplaire, qui porte ses fruits, qu’on aimerait voir plus souvent- les soces passeront pas
Cette photo de P.Virilio c’est « le temps ».
Quant aux éditeurs… ce sont des mendiants,des SDF (3 lettres qui se suivent sur les claviers…) dépendant du pouvoir d’écrire de ces fous à la plume qui continuent de noircir du papier (dans un monde où ils font figure d’extra-terrestres) et des lecteurs (ÉNORME énigme).
Bonne journée à vous, Chaloux, et ne vous en faites pas trop pour ces trolls glavioteurs – on les connaît – ça n’a pas plus d’humanité que d’intelligence.
Au fait, il y a « CHARLES RATTON, L’INVENTION DES ARTS « PRIMITIFS » qui est encore d’actualité …
Bon Week-end
Leo Bloom Pold 7 septembre 2013 à 5 h 27
Pas mal le « Londres », de Paul Morand, non?
CChristiane, moi j’ai envoyé quelques textes à des éditeurs, j’ai toujours reçu la même réponse, genre « on reçoit 5000 manuscrits par jour etc. »
j’ai l’impression qu’on est beaucoup d’extra-terrestres (beaucoup trop ?)
D. dit: 7 septembre 2013 à 0 h 36 min
Je regrette que la modération ne fasse pas sauter tous ses commentaires.
On n’est pas dans un HP, ici.
Leo Bloom Pold dit: 7 septembre 2013 à 5 h 41 min
« So Much Army So Close To Home » for Tess of the D’Urbervilles ?
Pour Morand.
Il fut etc, ce que vous voulez. You’re right.
Il fut même un ambassadeur dont l’oeuvre littéraire est admirée par un jeune conseiller diplomatique; ça va me revenir; il n’est pas français mais a été en poste en Inde pendant plusieurs années.
Phil va venir vous faire un cours de conduite: le style en littérature c’est une histoire de conduite. Adroite, toujours.
Ps: C’te rigolade. Il faudrait faire une étude psycho-socio des lectrices de Darrieussecq. Une étude des Solange, quoi.
@ch. dit: 7 septembre 2013 à 8 h 28 min
Oui… beaucoup d’extra-terrestres ! (clin d’œil à D.)
Comme il est écrit plus haut, bien des bons manuscrits ont été longtemps rejetés,(et le sont encore), bien des écrits sans importance réelle ont, eux, été (sont) retenus. Quand même, sont édités de très bons livres (romans, essais, poésie…)et il y a de très bons éditeurs.
Injustice… Hasard… Douloureux pour ceux qui écrivent et ne sont pas retenus…
Peut-être est-ce pour cela que nous cherchons, nous lecteurs, la perle rare sur les tables des librairies entre des retours fidèles à nos lectures antérieures ?
Internet, aussi, par tous les blogs qui s’implantent offre de belles plages de lecture. Le problème étant alors de ne pas se laisser envahir par l’écran…
Ce petit préambule de Florian Rodari pour son livre « trente ans d’édition / un visa donné à la parole » (la Dogana):
« Qu’ai-je à déclarer, sinon peut-être ceci que je n’ai jamais vraiment imaginé de devenir éditeur. Et si l’on prétend parfois aujourd’hui que je le suis devenu, cela s’est fait, je crois, dans mon dos. En revanche j’ai toujours aimé les livres, j’ai aimé les toucher, considérer leur enveloppe extérieure, leur format, évaluer la justesse du rapport sauvegardé par le fabricant entre le contenant et le contenu.(…)
La Dogana signifie, en italien, la douane. A mes yeux, lieu de transit plus que de contrôle, favorable aux échanges et qui accorde littéralement un visa à la parole (…) Ce n’est pas par le nombre de publications que nous souhaitions nous distinguer, mais par leur qualité et la cohérence des choix. (…) afin d’aboutir à une sorte de point d’équilibre entre la petite masse de papier, de colle et d’encre et l’énorme densité des œuvres qui s’y trouvent inscrites. »
On n’est pas dans un HP, ici
je m’oppose vigoureusement a ce qu’on fasse une injection léthal a dédé..on commence comme ça et aprés on extermine les coiffeurs..ça rappelle les pires moments ! réjouis toi d’avoir un grand antifachiss comme moi qui va jusqu’a te défendre de toi même
le style en littérature c’est une histoire de conduite. Adroite, toujours
bon..et si on lit phil la tablette c’est la bolchévisation..le sens de l’histoire..les gars de droite faut leur reconnaitre une manière il avance à reculons : les couleuvres ils les avalent pas il se les carrent
« je m’oppose vigoureusement a ce qu’on fasse une injection léthal a dédé. »
surtout que la plupart du temps il est drôle contrairement à JC par exemple
Pas bandante la première sélection des Goncourt !
Y a t-il un membre du jury qui a lu les 1147 pages du dernier Yann Moix ?
Si c’est pour en arriver à cà, on peut tirer sur l’ambulance « editor » !
Jacques Barozzi dit: 7 septembre 2013 à 9 h 52 min
Y a t-il un membre du jury qui a lu les 1147 pages du dernier Yann Moix ?
C’est pour faire suite au « léthal » de bouguereau ?
L’ambassadeur Morand a gratifié la Roumanie d’un « Bucarest » que ses successeurs lisent en dessous de table.
Sa correspondance avec Chardonne, attendue depuis 2000, donne des vapeurs à l’héritier Gallimard spécialisé dans les encaissements des niaiseries de Saint Exupéry.
Formidable époque..la pyramide du louvre photographiée par des tabletteux déhanchés.
Pour la partie « peu bandante », Jacques Barozzi, il n’y a pas de « membre » disponible, force nous est, hélas, de la constater.
lecteur dit: 7 septembre 2013 à 9 h 43 min
« je m’oppose vigoureusement a ce qu’on fasse une injection léthal a dédé. »
« surtout que la plupart du temps il est drôle, contrairement à JC par exemple »
Eh ! Vous n’allez pas rester avec une dose à injecter sur les bras, hein !? Piquez-nous le JC léthalement, une fois pour toutes : ce pauvre gars ne nous fait plus rire depuis longtemps, avec ses attaques incessantes contre le Nectar politique du pays, la Gloire de la Vème, le Falot de la pensée, qui arrête les djihadistes en France et les aide en Syrie… !!!
Mékilékon ! dit: 7 septembre 2013 à 8 h 38 min
D. dit: 7 septembre 2013 à 0 h 36 min
« Je regrette que la modération ne fasse pas sauter tous ses commentaires. »
…bien les tiens.
Pauvre minable.
à Baroz : pas bandante la prem sélection du Goncourt : VOUS LES AVEZ DONC TOUS LUS ?
« …bien les tiens.
Pauvre minable. »
Est-il possible que vous n’ayez pas compris que D, IBM et Mékilékon étaient la même personne ?
Le roman de l’été n’est-il pas là madame Verdurien ?
Et si, editor bien à part, cet ensablement n’était qu’une métaphore pour l’industrie française de l’édition ?
(“Ma la metafora no”)
Faut-il chercher les corps sous le bunker ?
« VOUS LES AVEZ DONC TOUS LUS ? »
Pas plus, même plutôt moins, que les membres du jury, sans doute ?
pour l’industrie française de l’édition ?
ta geueule l’italote
baroz..en graos comme ça j’ai lu « vous l’avez tous dans l’cul »..comme quoi la forme..t’as la forme
« VOUS LES AVEZ DONC TOUS LUS ? »
Car il ne s’agit pas des 15 romans sélectionnés, mais du millier de romans parus dans l’année, madame Verdurien…
des tabletteux déhanchés
les filles elles, elles se tiennent mieux
http://www.youtube.com/watch?v=DEBmZ6maVhE
Tiens ! le top de l’expression du petit célinien !
Les prix ce doit être un peu comme les sondages : une lecture d’un échantillon représentatif de la production globale ?
Et c’est ainsi que l’on rate à coup sûr la perle rare !
Pas plus, même plutôt moins, que les membres du jury,
La première sélection est établie selon les directives des attaché(e)s de presse. Elle constitue la dizaine de livres que les jurés devront lire avant de désigner le lauréat.
Cette année, on sait déjà que l’un au moins des livres sélectionnés ne sera pas lu : le Yann Moix.
Petit résumé taubiresque pour JC
Oui, Barozzi, c’est un peu comme un sondage. Mais, pour avoir fait partie moi-même d’un jury mineur, je peux vous assurer que la lecture d’une vingtaine de pages suffit pour savoir si on retient le livre ou non.
Tout lecteur fait de même, au fond, en feuilletant dans une librairie : il sonde.
bouguereau dit: 7 septembre 2013 à 11 h 10 min
ta geueule l’italote
C’est une métaphore ?
non..dailleurs il la ferme
Un autruche le petit célinien : il évite la lecture des réponses…
Oui, El Lobo, mais les chefs-d’oeuvres de la littérature demandent tous de réels efforts avant d’emporter l’adhésion du lecteur : un sondage d’une vingtaine de pages risque surtout pour eux de nous faire tomber l’ouvrage des mains…
au fond, en feuilletant dans une librairie : il sonde
..du « datamining » qu’on dit en numérique..
kabloom srait daccord
il évite la lecture des réponses…
il devine des trucs..
Moralité : il faut tirer sur les prix littéraires !
Mais non, mais non, le petit célinien, respire.
on me cause ?
en feuilletant dans une librairie : il sonde
..en fait la nsa..c’est ça le superéditor elobo..éditer à obama un mémo..cours attation ! éh ben..je crois que tu tiens un gros lièvre mon lapin
..quelqu’un halète et a du mal a respirer..
Il est loin le temps où les écrivains refusaient les prix : Sartre, Gracq…
Aujourd’hui, tout le monde veut le Goncourt.
Moi même, si d’aventure je parvenais à pondre un roman…
Baroz : lus comme les « critiques littéraires » comme l’explique Paul Edel, c’est-à-dire en large et en travers… comme le Darrieusecq mis à sac… il n’y que ceux qui n’ont jamais eu de « prix » qui sont contre les prix (tel est pris qui croyait prendre)
moi je l’ai déjà refusé ce gond court mais personne n’en jamais rien su, voilà
Aujourd’hui il n’y aura qu’un unique message de ma part pour dire que le Pape François a appelé à jeûner et à prier ce samedi 7 septembre pour la paix en Syrie.
J’invite toute personne de bonne volonté à faire de même.
Entre ce que l’on veut et ce qui est objectivement bon, il y a une différence, Harrypoteur !
Pas même un peu de gaz moutarde au menu aujourd’hui, D. ?
Alors ça bouguereau ! rifai il verso ?
à D. : bon appétit, moi je vais mettre les bouchées double
ta geueule l’italote
Italote ?!
Ne tirez pas sur l’auditeur non plus…Quand Standard & Poor’s met un ‘moins’ dans les dents du bilan économique français, tout le monde politicien hexagonal agonique hurle au complot yankee, mais quand la même boîte colle des AA à la gestion de certains départements (une note qui à ce niveau leur permet d’ouvrir une ligne de crédit à hauteur de 200 m d’€), là comme par hasard les classes dirigeantes retrouvent un peu de souffle et applaudissent des deux nageoires (oubliée la complainte du phoque en Alaska, capitale Dunkerque.)
@ D. dit: 7 septembre 2013 à 11 h 45 min
« Aujourd’hui il n’y aura qu’un unique message de ma part »:
Bien entendu le D.bile veut dire le seul message signé par LUI-MÊME sous l’un de ses mille pseudos.
A propos du Goncourt et d’editors : je verrais bien un billet passant en revue ceux du passé avec des constatations et suggestions sur l’editing qui leur a manqué…
Vous me direz que justement s’il y avait eu plus d’editing (notamment structurel) ils n’auraient pas eu le goncourt et je répondrais que c’est fort possible mais peut-être qu’ils se seraient mieux exporté (ouhhh, quel infâme gros mot!) et qu’ils resteraient un peu plus présents pour la postérité (understatement…)…
A propos du Goncourt (bis) : quand on dit « les jurés du goncourt ont leur couvert chez Drouant », on veut dire que c’est une fois par mois pour discuter, ou bien tout le temps, qu’ils peuvent en faire leur cantine.
ça ce n’est pas une infobidon
Mythologiques aux bidons par Jean-Baptiste Barret
http://rhuthmos.eu/spip.php?rubrique2
Daaphnée écrit :
« Moi, je découvre la bibliothèque de mon fils qui ne vit plus en France depuis cet été, Chaloux. Et c’est drôle, à travers lui, c’est à dire à travers une absence- non une mort- je me mets à lire non ce que je n’aurais pas lu mais ce que je peux prendre le temps de lire aujourd’hui … où j’ai la liberté de lire ce qu’il me prend de lire …
La transmission se fait parfois à rebours. »
Chaloux répond :
« C’est presque déjà un début de nouvelle. »
Très juste, Chaloux, mais mieux qu’une nouvelle tchekhovienne, ce pourrait être le sujet d’un roman contemporain. A travers la lecture des livres de son fils parti vivre sa vie, une mère se souvient de ses propres lectures, prétextes à évocation des moments de sa vie commune avec lui mais aussi avant sa naissance, quand elle même prit son envol…
Est-ce que ça n’a pas déjà été fait ?
J’imagine bien ce que Clopine, qui vit la même expérience, pourrait en tirer !
A travers la lecture des livres de son fils parti vivre sa vie, une mère…
découvre une note manuscrite insérée entre deux pages et comprend que le petit est un assassin.
« J’invite toute personne de bonne volonté à faire de même. »
Il n’y a aucun rapport entre morale et alimentation. Aucun !
J’imagine bien ce que Clopine, qui vit la même expérience, pourrait en tirer !
les cougars ça pompe aussi tous les sous des parents dafnoz..
Il n’y a aucun rapport entre morale et alimentation. Aucun !
on peut être cannibaux et végétarien..les soushommes c’est que des légumes
Sur le sujet (deux camarades de guerre) il y a Le Roi Cophétua de Julien Gracq. L’un arrivant chez l’autre qui n’arrivera jamais.
Mais j’imaginerais plutôt un écrivain hanté par l’invisible quel qu’il soit, Henry James (celui du Tour d’Ecrou ou de La Source Sacrée), ou même une de ces nouvelles hallucinées de Julien Green qui comptent parmi ce qu’il a fait de mieux.
comprend que le petit est un assassin
..le frigo plein de femmes coupées en morceau..des tibias comme presse papier..des péronnés en pipe a hakik..
Où une nouvelle à la Pirandello (on ne parle jamais des nouvelles de Pirandello, on se demande pourquoi), à la fois hilarante et désespérée.
complot yankee, mais quand la même boîte colle des AA à la gestion de certains départements
..toi tu prends les devant et tu sais bien que tôt ou tard ils sront donnés aux particuliers et tu fais l’petit poucet pro libertarien de rien..les a moins de ta jeunesse te cuisent encore les fesses
on se demande pourquoi
moi jle sais mais chte l’dirais pas cheuloux
Ou (sans accent) une nouvelle à la Mishima, à la fois tragique et mathématique comme La Mort En Eté, ou celle d’un autre japonais, Naoya Shiga (A Kinosaki, un superbe récit que vous devez connaître), très neutre. Ou quelque chose dans le genre de L’Éloge de l’Ombre.
Toutes les variations sont possibles.
(Je pense aussi à Félicité dévorée de passion pour la fille de Mme Aubin dans Un Cœur Simple).
Mais que veut dire au juste Daaphnée quand elle écrit : » je peux prendre le temps de lire aujourd’hui … où j’ai la liberté de lire ce qu’il me prend de lire … » ?
Pour quelles raisons lisait-elle avant ?
13h03, excellent !
xlew.m dit: 7 septembre 2013 à 12 h 06 min
Ah, z’êtes dans la rubrique éco…
un peu comme Rozynès ( je sais pas pourquoi, je pense à lui)
Un qui vous écrit des bons baisers de Marseile.
Il ne s’agirait pas d’un exercice de style, Chaloux, mais de sentiments et d’émotion : plus que d’érudition c’est à l’intelligence du coeur que l’on fait appel en tant que lecteur…
Marseille
Jacques, les réponses étaient pour vous. Il faut dire que tous les départs et les absences font de très bons débuts. Comme dans les contes.
« 13h03, excellent ! »
Non, ça c’est la facilité, quand on ne sait pas faire du roman on fait un polar !
..djone c’était pour pas être a court aux chiottes..mais maintenant qu’il a installé un chiotte japonais a jet d’eau y s’emmerde pus avec michima
Non, ça c’est la facilité, quand on ne sait pas faire du roman on fait un polar !
..le coup de son fils avec clopine ça c’est dla balle avoue
Jacques Barozzi, mais non, mais non.
Ce post de 13h03 est tout. Sauf de la facilité.
..tout de suite ça sniffe la tragédie..duras c’est du mou d’veau à coté
« tous les départs et les absences font de très bons débuts »
Certes, Chaloux, mais ce qui compte c’est ce que l’on en fait à l’arrivée, pas du « à la manière de » mais de l’original, du singulier !
Sauf de la facilité
..ça fait mise en petit abime controllé, baroz a bon..tu sondes et tu jettes toudsuite
Est-ce que toute oeuvre même la plus infime n’est pas un exercice de style, même inconscient ? On n’écrit juste que lorsque l’émotion est morte,- si le grain ne meurt etc.
Une romancière russe (assez fameuse mais son nom m’échappe), amie de Tchekhov, justement, lui écrit qu’elle a passé toute une nuit à pleurer sur le sort d’un de ses personnages.
Réponse catégorique du maître:
« Laissons cela au lecteur ».
« ..le coup de son fils avec clopine ça c’est dla balle avoue »
Peux-tu croire, le boug, qu’au-delà de ce qui divise, oppose, je préfère ce qui unit ?
« duras c’est du mou d’veau à coté »
Duras a écrit de très belles pages sur la relation singulière qui l’unissait avec avec son fils.
Bouguereau, je voudrais vous faire une confidence sur Duras. Mais ceux qui aiment les hommes, qui s’aiment ou qui se cherchent entre eux, ne vont pas apprécier du tout.
C’est sûr Jacques Barozzi, après c’est sublime. Forcément.
« Est-ce que toute oeuvre même la plus infime n’est pas un exercice de style »
Oui, c’est ce que l’on appelle la forme, mais il faut toujours la réinventer…
Je suis bien d’accord Jacques, mais il y a 17 formes d’intrigues -je crois- pas une de plus.
Flaubert à propos de Bouvard et Pécuchet: » Il me semble que je suis dans un désert et que je n’en reviendrai pas ».
Plus compliqué, plus dangereux etc.Peut-être d’une certaine manière une façon de glaner ce qui reste. Après. Des révélations, des sensations, etc.
Peux-tu croire, le boug, qu’au-delà de ce qui divise, oppose, je préfère ce qui unit ?
comment renouer avec les vraies mésaliances d’antan baroz ? ha ! dans une société individualiss c’est pas si facile..partir revenir..chaloux a pas faux mis c’est assez rebattu, chaloux veut partir..alors qu’on ne quitte plus rien..il est pas foutu de nous espliquer ce qu’il quitte..ha!
Le dernier grand amour (vache) de Duras était un homme qui aimait les hommes, des journées entières dans les backrooms.
par exemple dans les sondages sur les français..il sont trés pessimiss sur l’avenir de la france..mais pas du tout quant au leur..je sais c’est des sondages de cons mais on en parle et les sociologues se marrent assez..faut les comprende, c’est dvenu les vrais éditeurs
des journées entières dans les backrooms
moui..mésalliance..un peu court le ressort non?
Jacques Barozzi, c’est bien là toute la passion de Marguerite …
Qui aimait les hommes. Et les connaissait, comme rarement j’ai pu le lire.
« chaloux veut partir..alors qu’on ne quitte plus rien »
C’est comme vouloir arrêter le temps, seule la mort…
(faut-il dire hélas ou heureusement ?)
« Qui aimait les hommes. Et les connaissait, comme rarement j’ai pu le lire. »
Oui, des journées…, et idem pour les femmes, Darrieusecq peut aller se rhabiller, Christine Angot peut-être…
Non, Jacques, c’est beaucoup plus simple que ça.
« chaloux veut partir.. »
Un de mes défunts amis, auquel j’ai dédié mon dernier livre sur les cimetières, me disait souvent, avec raison : « Là où l’âne est attaché, il faut qu’il broute ! »
Mais l’on croit toujours, en vain, que l’herbe est plus verte ailleurs !
..le cas depardieu est des nouveaux belge assez exemplaire je trouve, la dissémination de l’idée dune nation, sa déterritorialisation même, en fait chaloux devrait se poser la question de savoir si y’a pas 60 myons de degaulle en france..enfin lui il se voit egaulle à néchin.. il va faire un site..jean marron sra sa propagandchtafèle..musique!
Et ailleurs ce sera encore ailleurs et ailleurs et ailleurs…
Le cas du fils de Daaphnée parti à l’étranger est aussi exemplaire, le boug. Et il n’est pas le seul de cette génération. J’aurais vingt ans, je ferais de même, mais à part New York, je ne vois pas très bien où ?
Moi je ne crois pas, Jacques.
Mon père répétait toujours ce proverbe: »Vis où tu peux, meurs où tu dois ».
J’y croyais plus ou moins jusqu’au jour où une de mes amies m’a répondu :
« Ce serait plutôt le contraire ».
Sur les cimetières est-ce que vous avez cité les réflexions de Léautaud dans ses entretiens avec Mallet? Léautaud raconte (ou Mallet lui fait dire) qu’il a beaucoup aimé les promenades dans les cimetières. Et il ajoute: » J’en ai acquis l’horreur plus tard ».
le cas depardieu est des nouveaux belge
cqui me plait baroz, c’est qu’ici je régresse, jme retrouve à l’école..à la main, enfin au stylo je veux dire, ça m’arrive pas tellement..domestiqué
En fait, on ne se quitte jamais, on veut juste se distraire de soi…
» J’en ai acquis l’horreur plus tard »
comme les grosses tranches de lard et les magret de canard gras cheuloux
Léautaud était fasciné par la mort, il a dit dans ses entretiens à Mallet que si celui-ci venait à mourir avant lui, il s’arrangerait pour pouvoir aller le contempler sur son lit de mort !
..j’avais un grand père qui me disait que quand il était vernis il se faisait 12 oeufs à la coque rien que pour lui le matin..et que maintenant l’idée d’un au levé ça le dégoutait.. »c’est ça de vieillir » qu’il ajoutait
Vous aurez noté que les cimetières, et particulièrement celui du Montparnasse, sont le nec plus ultra de la vie mondaine, voyez l’enterrement de la fille Lang, l’autre jour, ou de la comédienne Valérie Benguigui, hier !
il s’arrangerait pour pouvoir aller le contempler sur son lit de mort !
c’était la tradition baroz..la tradition dans certain patelin était d’embrasser le macab que l’on visitait, les enfants qui acompagnaient devaient s’y coller aussi
Léautaud allait aussi beaucoup dans les cimetières pour nourir les chatschaloux…
..c’est aute chose que d’embrasser mémé qui pique baroz
pour nourir les chatschaloux…
..y’en a pus a lachaise..il parait que le gardien davant les nourissaient
« J’en ai acquis l’horreur plus tard »
La pensée subjacente est plutôt moyenâgeuse :
http://www.tatarte.it/mantegna/file/tombe2.htm
Mais de l’eau est passée sous les ponts.
Oui, le boug, mais pour Léautaud, qui se foutait de la tradition, c’était uniquement par plaisir de voir le travail en marche de la décomposition sur le macabé !
« si y’a pas 60 myons de degaulle en france »
Mais le gaullisme est une maladie reconnue.
Tout le monde en France l’a eue à un moment ou un autre.
Je tiens cela de Soucesûre.
Sourcesûre, je ne sais plus comment il était déguisé à ce moment-là.
Faut-il en guérir ?
>Jacques B. renato bonjour
renato ça va ?
Jacques, on peut aussi quitter la distraction, mais il faut des circonstances très particulières (se trouver vraiment loin sur la route, par exemple, perdu dans des montagnes, presque dépossédé de tout -c’est ce qui m’est arrivé en plein massif des Balkans il y a trois ans, et il s’ensuit un travail de chaque jour) pour s’apercevoir de la distraction dans laquelle on vit et comprendre qu’on peut s’en affranchir. Sans parler de la force de l’habitude. Il existe une très belle lettre, dans laquelle Colette exhorte sa fille à ne pas fumer (lue sur un blog spécialisé dans les correspondances). Il faut se combattre et combattre cette force. Colette dit que ses seules habitudes sont le boire et le manger.
Golovanov explique très bien (pas encore terminé L’Éloge des Voyages Insensés, quel aliment ! Il faut le ménager, car on ne tombe pas souvent sur pareil livre)que la moindre agglomération humaine dépossède l’homme de l’espace au profit du temps. Pour retrouver l’espace (et ne plus être un âne qui broute dans le temps), il faut larguer les amarres.
Drôle…
écoutais Christian Boltanski hier soir avec Laure Adler qui parlait aussi de sa mort. D’ici cinq ans car il a entamé un pari avec un qui gagne toujours (un joueur de casino).
(Oups ! Buffalmacco, Trionfo della morte, Camposanto di Pisa, 1340 ca.)
Les grandes agglomérations sont pour moi les meilleurs déserts, Chaloux, se retrouver seul face à soi, ce serait l’enfer !
entre un chat sauvage et mémé qui pique chui pas sûre que le bon choix soit le chat.
Jacques Barozzi dit: 7 septembre 2013 à 14 h 26 min
Les grandes agglomérations sont pour moi les meilleurs déserts, Chaloux, se retrouver seul face à soi, ce serait l’enfer !
Ben non Jacques B. on peut même en rire ! Tout le temps du monde brrrrrrr
Le fait que je sois encore là, montre que je ne suis pas encore affranchi de la force de l’habitude…
Amusantes, Jacques, vos réflexions sur le Goncourt. Si on me l’attribuait (!) je crois que j’écrirais une très gentille lettre de remerciements à tous ces braves gens mais en précisant tout de même que n’étant ni un camembert, ni un poulet de Bresse (amusez-vous), ni une lentille du puits (continuez), je n’ai nul besoin de label.
Une lentille du Puy.
Celle-là est amusante.
il y a bien des ânes non attachés, grand bien leur fasse.
Ni un fromage de Bah non.
« Les grandes agglomérations sont pour moi les meilleurs déserts, Chaloux, se retrouver seul face à soi, ce serait l’enfer ! »
Jacques Barozzi, ce message est très beau.
Il fait écho à un autre.
Matin clair, transparent, léger comme une absurde résurgence, avec l’irréppréssible envie de mordre les nuages. Soudain tu es là, plus présente que le reste de l’univers, femme tout entière dans l’instant volé, amour
tout entier sur les êtres, les bêtes et les choses. De la branche de l’arbre aux ailes de l’oiseau ou aux pleurs de l’enfant, c’est un battement de joie cruelle. Une alarme,
oui , une alarme.
Et je déchiffre ma partition avec un violon de fête qui a une âme de pierre. Sans ta voix, il n’est plus d’écho en montagne.
André Velter « une autre altitude ». Pour Chantal Mauduit.
Moi, rose, je trouve Paris de plus en plus provinciale à mon goût, deux millions d’habitants intramuros, même en passant de l’autre côté du périphérique, je trouve que c’est encore trop peu !
J’ai beaucoup aimé me promener dans les rues grouillantes d’Istanbul !
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