Ce qui pouvait arriver de mieux à Galdós
Avez-vous lu Galdós ? Moi non plus. Gageons déjà que les Espagnols du XXIème siècle ne doivent pas être si nombreux à lire Fortunata y Jacinta, même s’ils certainement encore nombreux à l’avoir lu ; alors les Français… Il est vrai qu’il a été peu traduit chez nous, bien que Luis Buñuel ait porté ses romans à l’écran dans Nazarin, Viridiana et Tristana. Benito Pérez Galdós (1843-1920) est pourtant ce qu’il est convenu d’appeler un classique. Cette année, à l’occasion du centième anniversaire de sa mort, il est l’objet d’une belle polémique dans les colonnes du quotidien El Pais, entre deux des meilleurs écrivains espagnols d’aujourd’hui.
Tout en ayant passé une bonne partie de sa vie d’universitaire à exposer son importance historique et ses mérites littéraires, Javier Cercas a osé écrire qu’il l’aimait moins qu’il ne l’est permis d’ordinaire s’agissant d’un grand auteur loué et consacré. Il lui reproche de trop suggérer au lecteur ce qu’il doit penser, d’adopter un ton paternaliste vis à vis de lui ; il va jusqu’à le rendre responsable du retour actuel de la littérature espagnole au réalisme didactique, moraliste et édifiant ; ce ne serait donc pas un service à lui rendre que de le hisser au niveau des Dickens, Flaubert et Tolstoï, comme on le fait couramment car c’est trop haut pour lui.
Quelques jours après, dans le même journal, Antonio Munoz Molina lui a répondu qu’il avait parfaitement le droit de ne pas goûter le génie de Galdós, mais pas celui de le réduire à sa caricature. Ni d’ignorer que son engagement partisan au cœur de ses romans se justifiait par sa forte conscience politique. A cette réponse, Javier Cercas répondit tout aussi fermement, jugeant que, si lui-même sous-estimait Galdós, il n’était pas impossible que son duelliste le sur-estime. Mais il n’a pas apprécié que Munoz Molina ait osé écrire que les critiques de l’intouchable classique adoptaient une telle posture pour paraître modernes, ce qu’il jugea « insultant ».
Bien que le reproche d’ignorance soit une constante dans les polémiques littéraires, ceux-là n’en sont pas venus à échanger des noms d’oiseaux, ni à céder à l’injure et à l’attaque personnelle ou à chercher à délégitimer l’adversaire. Du moins, pas encore. Car si la querelle se poursuivait, il en faudrait peu pour qu’elle se joue sur le théâtre des passions, qu’on s’envoie des citations des maitres à la figure, que l’on se dégrade mutuellement pour le malin plaisir des spectateurs car toute polémique publique est spectacle, que l’on privilégie l’argument d’autorité sur l’exercice du jugement et que l’on se disqualifie mutuellement en décrétant l’incompétence de l’autre, comme il est d’usage dès qu’une querelle littéraire est menacée d’emballement. Or celle-ci est riche d’enseignements car elle interroge à nouveaux frais la notion même de classique.
Un texte classique nous parvient précédé par sa légende, riche et lourd des commentaires qu’il a suscités. Il est de ces livres qu’on ne lit pas nécessairement mais qu’on relit volontiers. Dans un article de L’Espresso (28 juin 1981) intitulé « Pourquoi lire les classiques », Italo Calvino tenait que le lecteur éprouvait un plaisir tout différent à découvrir un classique à l’âge mûr plutôt que dans sa jeunesse : appréciation des détails, repérage des niveaux, distinction des sens…. L’écrivain italien en donnait une définition qui tient toujours :
« Est classique ce qui persiste comme rumeur de fond, là même où l’actualité qui en est la plus éloignée règne en maître. Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire”.
En France, les classiques sont toujours consacrés comme symbole de l’universel intemporel, mais de plus en plus enrôlé dans la discipline mémorielle de la commémoration. Les controverses sur l’identité nationale en ont fait un enjeu de mémoire. Inutile de remonter à la grande tradition médiévale de la disputatio, érudite, savante et essentiellement orale. Non plus qu’à la Querelle du Cid (1637) lorsque Corneille se voyait reprocher de n’avoir pas respecté la règle des trois unités, de n’avoir pas su choisir entre tragédie et comédie et d’avoir écrit une pièce d’inspiration espagnole en pleine guerre contre l’Espagne. Plus près de nous, une fameuse controverse a laissé des traces durables. Raymond Picard, professeur à la Sorbonne et éditeur des œuvres de Racine dans la Pléiade face à Roland Barthes, auteur d’un essai Sur Racine (1963) qui mit le feu aux poudres. La Sorbonne contre l’Ecole pratique des hautes études, la critique universitaire contre ladite Nouvelle Critique, la Réaction contre le Progrès –même si l’affaire était plus complexe et nuancée. La controverse, des plus vives, s’emballa peu après via des articles qu’ils publièrent dans la presse jusqu’en… 1967, chaque bretteur étant soutenu par un camp, l’un accusant l’autre de jargonner inutilement et d’avoir fait des contresens sur la langue de Racine.
Javier Cercas et Antonio Munoz Molina n’en sont qu’au début de leur controverse. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Pour le plus grand profit des lecteurs, et de Galdós. D’autant qu’Andrés Trapiello, l’un des plus brillants auteurs espagnols, vient de s’en mêler en louant la « modernité » de Galdós. Au vrai, on ne perd jamais son temps à réviser les critères qui ont hissé un écrivain au rang de classique. A remettre en cause le statut de la statue. Au cours du XXème siècle, nombre d’écrivains espagnols se sont déjà affrontés autour des mérites de Galdós. Comme le fait remarquer Javier Cercas :
« Cela prouve qu’il est vivant. C’est ce qui peut arriver de mieux à un classique ».
Au fond, si les classiques méritent notre affection pour le bonheur qu’ils nous donnent, il faut les traiter sans déférence et sans crainte de ce que la postérité dira de notre légèreté. Ne jamais oublier ce qu’en pensait Paul Valery :
« La postérité, c’est que des cons comme nous ».
P.S. du 19 avril : Et Mario Vargas Llosa vient d’ajouter son grain de sel à la polémique…
(Photos D.R.)
1 347 Réponses pour Ce qui pouvait arriver de mieux à Galdós
Les classiques ou les modernes ?
Magnifique billet !
Merci Passou.
Benito Pérez Galdós, que j’ai tant aimé et admiré, au point d’aller visiter sa maison sur l’île de Gran Canaria et d’essuyer une larme devant son berceau d’enfant, reste pour moi une grande frustration : j’avais commencé à traduire « La fontana de oro » pour un éditeur suisse, qui n’avait pas donné suite, il est vrai qu’il y a 50 ans je n’étais qu’un débutant bien maladroit. Comment ne pas aimer cet immense romancier, celui que la Pardo Bazán appelait « pichoncito mío »? Pauvre petit pigeon mal aimé! Quel éditeur français saura relever le gant? Merci à Pierre Assouline de remettre ainsi en selle le plus grand romancier espagnol du XIXe siècle.
Un classique est une épitaphe qu’on dépoussière tout le temps.
…J’avoue n’avoir jamais lu ce classique espagnol. On frémit, lorsqu’on a passé la soixantaine, à tous ces classiques (européens et autres) qu’on n’aura jamais le temps de lire. D’autant qu’on aimerait aussi relire les classiques qu’on a lus beaucoup trop jeune, comme « Guerre et paix » ou « La chartreuse de Parme ».
Chercher les livres de Galdós, se les procurer pour les lire et découvrir cet auteur que j’ignore complètement.
Merci Passou pour ce billet qui nous rend, déjà, moins ignorants.
Un billet qui ouvre les portes à autre chose que l’actualité brûlante. Un billet européen qui nous emporte en Espagne (via l’Italie avec Italo Calvino). Un billet qui parle de lecture et d’écriture.
Quel bonheur !
quelle tristesse !
L’un et l’autre comme si cette confrontation de Javier Cercas et d’Antonio Munoz avait un parfum de passé. Étrange mélancolie…
Deux écrivains entrent dans la lenteur de la lecture profonde et de la relecture pour deviser passionnément, mais respectueusement, de leurs désaccords quant à l’importance qu’ils accordent à l’œuvre de Benito Pérez Galdós (1843-1920) qu’il est convenu d’appeler un « classique » en Espagne.
Deux argonautes de l’esprit…
l’idée de classique, de culture, d’une œuvre magistrale, cela nous renvoie au passé ou, dans le présent, à ceux qui prennent le temps de lire, de réfléchir, d’écouter, de partager (Bon exemple que celui d’Antoine Compagnon au Collège de France). Une vie toute entière consacrée à l’étude, à la réflexion.
Deux intellectuels qui supportent la durée car lire ne peut se faire que dans la durée. Deux qui ont pris racines dans une vie profonde et lente. Dans une sorte de repos de l’âme. C’est une tradition des grands lecteurs.
Une continuité, un passé qui se lie au présent. Non, une érudition abstraite, un savoir sans profondeur.
Une belle indépendance d’esprit.
Pas de fantôme de garantie donné par un diplôme construit sur des lectures rapides, des liens internet, des résumés, des simulacres de culture mais la lecture attentive et heureuse d’un auteur majeur.
Des contradictions partagées dans un quotidien pour le grand plaisir des lecteurs, de celles qui produisent des remarques, des réflexions, des arrêts subits qui suspendent une lecture, éveillent la curiosité.
Benito Pérez Galdós a-t-il écrit une œuvre classique ou pas ? Dans le fond, peu importe, tant est profonde la lecture de ces deux intellectuels et de tous ceux à qui ils vont donner envie de le lire et de le relire.
«Cela prouve qu’il est vivant. C’est ce qui peut arriver de mieux à un classique».
Très beau billet. Merci Passou.
un beau billet(BB),un auteur que je ne connais pas; et pour la « continuité », une fabuleuse virgule dans un »méchant » commentaire: Non, une érudition abstraite,la virgule après « non »que je ne commenterai pas davantage , trop occupée ce matin à une activité qui me passionne plus que les « cons » d’aujourd’hui;
bonne journée ,les bottomerdélien-ne-s
Galdos est donc une priorité:merci P.assouline
Ludwig van Beethoven Sonatas, violin, piano, no. 10, op. 96, G major :
9.3.20, 8.26
P.Assouline,je rends toujours la monnaie, même d’ un beau billet(BB)
https://img.gentside.com/article/480/canada/on-dirait-une-etoile-des-neiges_73d46d22ac1a7cdf273ee869b6e099d30e10a133.jpg
L’artiste canadienne Kristi Malakoff a réalisé ces jolis objets seulement à l’aide de minutieux pliages de billets.
Pour rappel, olé !
21 février 2020 à 11 h 09 min
« Lettre à Franco » de Alejandro Amenábar.
Le film se passe en 1936, à Salamanque, et oppose deux destins croisés.
Celui, ascendant du général Franco, venu tout droit du Maroc et s’emparant habilement, tel un redoutable joueur d’échec, du leadership de la junte militaire, et celui totalement déliquescent du grand écrivain national Miguel de Unamuno, recteur de l’université de Salamanque, pris au piège de ses propres contradictions, synthèses parfaites de celles de l’Espagne toute entière.
Alejandro Amenábar, cinéaste Chilien qui fut formé en Espagne, dont le thriller fantastique « Ouvre les yeux » (1997), porté par le couple Eduardo Noriega / Penélope Cruz, fut l’un des plus gros succès de tous les temps du cinéma espagnol, nous propose un biopic historique comme on les aime.
Cette Lettre à Franco, aussi réussie que le récent « J’accuse » de Polanski, laisse pourtant la critique parisienne plus perplexe.
Pour quelle raison ?
Il est vrai qu’ici, la force brutale des armes triomphe irrémédiablement des forces de l’esprit.
La dictature s’oppose définitivement à la démocratie.
Pour longtemps.
L’histoire ici est-elle particulièrement dérangeante, parce que le destin du militaire dont il est question se confond avec l’histoire sanglante du pays tout entier ?
Ou bien parce que via Unamuno et Franco, les exactions des Républicains et des Franquistes sont renvoyées dos à dos ?
Un film sur un sujet sensible, passionnel, qui laisse à tout jamais sur l’Espagne une cicatrice béante…
Impressionnée par la présence d’Albert Bensoussan (grand traducteur notamment du Baiser de la femme-araignée, puissant roman de Manuel Puig). Il aura eu la chance de voir dans sa casa-museo le beau portrait par Sorolla de Pérez Galdós.
P.Assouline, puisque vous êtes polyglotte,
https://www.pinterest.fr/pin/428967933241849225/
(renato n’en saura rien)
Correctif
Ligne 2 :
« même s’ils SONT certainement encore nombreux à l’avoir lu »
TWEET ROSSINOT
Hélène Rossinot
@helenerossinot
·
7 mars
On rappelle juste aux fans de
@datirachida
qui fait campagne au refuge, qu’elle n’a pas voté contre les thérapies de conversion, hein. Hypocrisie de campagne. « Thérapies de conversion » des homosexuels : les votes — via
@lemondefr
rossinot:Très heureuse d’apprendre que j’ai reçu pour mon livre le Prix de Médecine – Doyen Jacques Parisot de l’Académie Stanislas, qui récompense un médecin dont l’ouvrage prolonge l’œuvre médicale dans le domaine sociale du père fondateur de l’Organisation Mondiale de la Santé
il y a deux dames Rossinot
hélène, et françoise
Françoise Rossinot, une femme au service des Goncourt
Françoise Rossinot lance, ce vendredi, la 40 e édition du Livre sur la Place, à Nancy, avant de prendre ses nouvelles fonctions : celles de déléguée générale de l’Académie Goncourt. Pour l’occasion et pour la première fois, les dix académiciens quitteront les salons de Drouant pour délibérer à Nancy.
“Notre système de santé ne pourrait pas fonctionner sans les aidants” – Hélène Rossinot, médecin de santé publique
par Nathalie Picard
Hélène Rossinot, médecin de santé publique © Alexandre MARCHI/PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN/MAXPPP
Stratégie de mobilisation et de soutien aux aidants, mesures nécessaires… entretien avec Hélène Rossinot, médecin de santé publique, qui, en 2017, a réalisé une thèse de doctorat sur les aidants en hospitalisation à domicile.
http://www.gazette-sante-social.fr/57469/notre-systeme-de-sante-ne-pourrait-pas-fonctionner-sans-les-aidants-helene-rossinot-medecin-de-sante-publique
Vous avez rencontré nombre d’aidants lors de votre thèse et dans le cadre de vos engagements associatifs. Qu’est-ce qui vous a marquée ?
Le fait que ces personnes soient invisibles pour la société, pour le système de santé et pour elles-mêmes. Une majorité de soignants, en particulier les médecins, ne leur accordent aucune attention. C’est particulièrement prégnant à l’hôpital, où la relation entre soignants et aidants est quasi inexistante. Rares sont ceux qui leur demandent comment ils vont. Pourtant, les aidants sont vulnérables, stressés et remplis de questionnements qu’ils n’ont pas l’occasion d’exprimer. Notre système de santé ne pourrait pas fonctionner sans eux. Je les appelle les couteaux suisses car ils assurent une multitude de tâches, selon la pathologie de leur proche : gestion administrative, accompagnement aux rendez-vous, coordination des soins hors de l’hôpital, recherche d’un établissement d’accueil, connaissance du dossier médical… Certains réalisent des actes d’aide-soignant voire d’infirmier (toilette, surveillance de l’état de santé, gestion du matériel médical…).
Et tout ceci, pour une vaste majorité, sans aucune formation. Un aidant m’a confié qu’il avait appris sur Google comment utiliser un lève-malade. Heureusement, la situation évolue. Des soignants libéraux montrent aux aidants comment faire, mais ça leur prend du temps et ce n’est pas rémunéré.
« le domaine sociale »
sociaL
obs :
Elle dit que les enfants ne font pas de « caprices », mais sont traversés par des « tempêtes émotionnelles ». Elle assimile les fessées à des « violences éducatives ordinaires ». Tout un champ lexical désormais familier aux oreilles des jeunes parents. A bas bruit, Catherine Gueguen, pédiatre de 70 ans, s’est imposée comme le chantre de l’« éducation bienveillante » dans notre pays. Son propos, à la fois clair et tissé de références scientifiques, fait mouche.
Son tour de force ? Avoir appliqué à la petite enfance ce qu’on appelle les neurosciences affectives et sociales – un champ de recherche jusqu’alors méconnu en France, qui s’intéresse aux mécanismes cérébraux des relations, des émotions et des sentiments.
Consécration : ce médecin à la retraite anime depuis octobre dernier un Diplôme universitaire d’accompagnement à la parentalité à destination des pédiatres. Il y a eu tant de candidats qu’il a fallu en refouler.
Magnifique maison de Galdos, indeed aux « Palmiers », restons voyageur, de la Grande Canarie. A quelques encablures, à dos d’âne, de l’élégant café littéraire qui sert un excellent gazpacho à la fraise sur sa terrasse jamais encombrée d’Allemands tatoués.
Galdos, dans la meilleure tradition des ibériques dominants, jouissait de patio, fontaines, balcons, boiseries et bibliothèques encaustiquées.
Année LvB, Sonatas, violin, piano, n 10, op 96, G major :
je ne veux pas laisser passer le centenaire de la naissance de Boris Vian qui était ingénieur ( En 1942, Vian obtient son diplôme d’ingénieur en métallurgie, et trouve alors un poste à l’AFNOR (Association française de normalisation), où il travaillera jusqu’en 1946. )
bien sûr, cela aurait pu figurer dans le précédent fil;question de dates! aujourd’hui, le mot juste en anglais précise »Le 10 mars 2020 – le centenaire de Boris Vian
En hommage à l’esprit ‘un prodige
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2020/03/le-10-mars-le-centenaire-de-boris-vian.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+typepad%2Fle-mot+%28Le+mot+juste+en+anglais%29
Les anniversaires sont trompeurs. Les classiques, aussi. Classique national ou classique international? Le débat Muñoz Molina/Cercas reste « local », car Galdós, comme romancier, reste local. Et encore… Qui le lit en Espagne aujourd’hui ? Presque personne. Les lycéens (des extraits dans les livres de texte), les étudiants universitaires (quatre ou cinq titres sur presque cent à son actif), quelques chercheurs… Le lecteur lambda ne le lit pas. Pour preuve, on ne trouve dans les librairies espagnoles que les mêmes titres toujours (trois ou quatre… Doña Perfecta, Misericordia, Fortunata y Jacinta) et basta!!! Les 46 volumes de ses Episodios Nacionales, introuvables autrement que dans une éditions de (presque) luxe ou un ou deux titres éparpillés qui vantent l’héroïsme espagnole face aux Français.
Au niveau international ce n’est pas mieux. Sa réception a toujours été limitée… en France, au Royaume Uni, en Allemagne, en Italie, en Russie. Quelques traductions entre 1890 et 1902 (Marianela, Doña Perfecta, El amigo manso, Trafalgar), mais pas Fortunata y Jacinta, soi-disant son chef-d’oeuvre (sauf en Italie, traduit en 1926), puis, rien du tout. Il faut attendre le phénomène Buñuel pour que les traductions reprennent (un peu) vers 1960.
À vrai dire, ses romans nous tombent des mains. Intéressants pour comprendre une époque, mais lourds et insuportables pour le lecteur d’aujourd’hui, qu’il soit espagnol, français ou martien
Je me souviens avoir lu Tristana dans la trad. d’Italo Alighiero Chiusano, après avoir vu le film ; Misericordia ; Marianela. Puis il y a quelques années, La letteratura spagnola dal Settecento a oggi, par Mario di Pinto et Rosa Rossi — oggi étant 1974 —.
Mario di Pinto > Mario Di Pinto, pardon
Est-ce que vous avez terminé vOs gnocchi, renato ?
Dans le genre classique ibérique, citons l’écrivain et diplomate portugais Eça de Queirós (1845-1900) qui était considéré comme l’un des plus grands romanciers européens du XIXe siècle par Valery Larbaud.
Le jour même, D.
Au départ l’Ibérie ce n’est pas du tout l’Espagne. Tu savais ça, Jazzi ?
« Le débat Muñoz Molina/Cercas reste « local » »
Très local, en effet, Jorge Rodriguez, ce qui semble incompatible avec la notion de classique !
P.Assouline, moi j’aimerais bien répondre aussi sur « monstres fabuleux » de MANGUEL :y inviteriez vous aussi ? (le papa d’alice était un mathématicien, photographe -et inventeur! ) je ne suis peut être qu’un « Boojum you see » le pasteur ne disait pas encore « you know ») mais je l’aime bien
« Tout a commencé par une maladie… », Guido Morsell, DISSIPATIO H.G. Dussipario H.G., pour les italophones :
Je relisais hier, un « classique » Paul Valéry. Ses textes exceptionnels regroupés dans les tomes de Variété.
Ce billet m’en a donné envie.
Je pensais à cette remarque de DHH sur l’usage que certains font, ici, des « diplômes (« Mais il y a dans un des post une réflexion qui se veut de portée générale, que je ne peux pas ne pas relever : « moi je peux dire où et chez qui j’ai étudié »
Et cette affirmation par laquelle elle se positionne et vous toise serait donc pour elle de nature à délégitimer votre culture et celle de tous ceux qui tirent leur savoir d’autres sources que celles auxquelles elle s’abreuve, et qui lui ont procuré les paillettes universitaires dont elle se prévaut, en rappelant en toute occasion les rapports d’ordre personnel qu’elle a pu nouer, entre gens compétents, avec les stars de l’intelligentsia. »), quand je suis tombée (p.257) sur une conférence du 16 janvier 1935 (Variété III), où P.Valéry réfléchissait à « un bilan de l’intelligence » car il s’inquiétait de l’état actuel des idées, des méthodes, des institutions dans un monde devenu méconnaissable. Tout ce qui est venu « interrompre assez brutalement une tradition intellectuelle de l’éducation ».
Et c’est là que j’ai lu l’analyse suivante concernant l’effet néfaste des « diplômes » ( ce diplôme fondamental : le baccalauréat) :
« Il est cependant un point où tout le monde s’entend, s’accorde déplorablement. Disons-le : l’enseignement a pour objectif réel, le diplôme.
Je n’hésite jamais à le déclarer, le diplôme est l’ennemi mortel de la culture. Plus les diplômes ont pris d’importance dans la vie, plus le rendement de l’enseignement a été faible. Plus le contrôle s’est exercé, s’est multiplié, plus les résultats ont été mauvais.
Mauvais pat ses effets sur l’esprit public et sur l’esprit tout court. Mauvais parce qu’il crée des espoirs, des illusions de droits acquis. Mauvais par tous les stratagèmes et les subterfuges qu’il suggère ; les recommandations, les préparations stratégiques, et, en somme, l’emploi de tous expédients pour franchir le seuil redoutable. […] Le but de l’enseignement n’étant plus la formation de l’esprit, mais l’acquisition du diplôme, c’est le minimum exigible qui devient l’objet des études. […]
Le diplôme donne à la société un fantôme de garantie, et aux diplômes des fantômes de droits. Le diplômé passe officiellement pour savoir : il garde toute sa vie ce brevet d’une science momentanée et purement expédiente. d’autre part, ce diplômé est porté à croire qu’on lui doit quelque chose. […]
Que peut-il résulter de cette grande débauche ?
Cette fois, c’est notre sensibilité verbale qui est brutalisée, émoussée, dégradée… Le langage s’use en nous.
Nous sommes en possession d’un modèle de l’esprit et de divers étalons de valeur intellectuelle qui, quoique fort anciens, – pour ne pas dire immémoriaux, – ne sont peut-être pas éternels. »
(Dans mon commentaire nocturne. J’ai tronqué une phrase par l’effet de la fatigue.(Non, une érudition abstraite, un savoir sans profondeur, ne pourront remplacé la lente et profonde imprégnation, cette tradition des grands lecteurs.) Voulant supprimer, à la relecture, la répétition avec la phrase précédente j’ai laissé la phrase incomplète donc incompréhensible mais il n’y avait pas d’erreur de virgule.)
@ À vrai dire, ses romans nous tombent des mains. Intéressants pour comprendre une époque, mais lourds et insuportables pour le lecteur d’aujourd’hui, qu’il soit espagnol, français ou martien
Je m’en doutais un brin, 75… Et n’épiloguerai donc pas longtime sur ce papier qui me parait plus servir d’EDBP à J. Cercas qu’à ce poussiéreux Galdôs. C’est comme si on avait voulu nous ‘divertir’ le regard en exhumant la correspondance de FMLP avec Boris vian ou CF Ramuz !… On ne va quand même pas tomber dans des pièges aussi grossiers !
ne pourront remplacer – par
Eça de Queirós (1845-1900)
« La Tragédie de la rue des Fleurs », dont le manuscrit, rédigé en 1877-1878, ne fut publié que quatre-vingts ans après sa mort. On y retrouve pourtant la trame habituelle à ses œuvres romanesques et Eça de Queirós convenait même que c’était « le meilleur et le plus intéressant » de ses livres ! La tragédie qui se joue ici dans la rue des Fleurs à Lisbonne, et dans laquelle les protagonistes principaux vont se retrouver inextricablement liés, ne leur permettra pas d’échapper à leur sombre destin. Tout commença pourtant très bien. Au théâtre Trindade, à l’occasion d’une représentation de bienfaisance de Barbe-bleue, l’opéra comique de Jacques Offenbach, en présence du roi et de la reine du Portugal. Là, une intrigante beauté, accompagnée de sa gouvernante anglaise, fit sensation. Objet de la curiosité de bien des femmes de l’assistance, et de convoitise de la plupart des hommes, la distinguée assemblée se demandant si elle est la princesse attendue à Lisbonne ou bien une femme de mauvaise vie ? A l’entracte, introduit par une relation commune, Dâmaso, un fortuné lisboète, « d’une trentaine d’années, petit et gros, avec une barbiche noire et un visage bouffi », fut autorisé à venir dans sa loge pour lui présenter ses hommages.
« – Vous êtes arrivée il y a longtemps, madame ?
Elle vérifia la date, en anglais, auprès de Miss Sarah, et répondit :
– Il y a cinq jours.
Dâmasso alors, dans un incessant flux verbal, accumula les interrogations : « Si c’était la première fois qu’elle venait à Lisbonne ? Oui. De l’île de Madère, elle était allée à Londres, puis de là à Paris… Si elle aimait Lisbonne ? Beaucoup. Si elle avait déjà vu le Passeio*, le Sao Carlos ? Oui. Si elle avait été à Sintra ? Non. »
Elle était légèrement allongée sur la chaise, les mains abandonnées sur les genoux, tenant l’éventail fermé. Elle avait des mains fines, blanches, mais fortes – comme développées par les tâches quotidiennes et l’habitude de tenir les rênes. Dâmaso lui offrit alors sa maison de Colares, au cas où elle voudrait aller à Sintra. « C’était une maison d’étudiant… ». Mais voyant son regard légèrement surpris, il rougit, et coupa court :
– Mais à présent je suis à Lisbonne. L’hiver, je vis toujours à Lisbonne.
– Pardon, l’interrompit-elle, qui est cette dame vêtue de bleu foncé, en face ?
C’était la comtesse de Val-Moral. Dâmaso prétendit être de ses intimes. « Du reste, il pouvait faire la biographie de Lisbonne, affirmait-il. Il connaissait tout le monde. Et de qui n’était-il connu ! » Il s’animait. Il citait d’autres dames. Il trouva élégant de faire allusion à des scandales. Il lui indiqua « quelques garçons de la bonne société », il parla de taureaux. Il imita même l’acteur Isodore…
Elle dit vaguement, ouvrant l’éventail d’un geste las :
– C’est bien…
Dâmaso était persuadé qu’il faisait « une impression de tous les diables ». Il s’excita ; ôta ses gants ; lui demanda la permission d’examiner les motifs de l’éventail ; et même, pour lui parler, le coude sur le rebord de la loge, il tournait un peu le dos au balcon.
De toutes les dames qui étaient là, disait-elle, la plus distinguée, la meilleure, l’unique, c’était la reine. Et, posant deux doigts sur son front légèrement plissé :
– De quelle famille est-elle ?
Dâmaso s’empressa de dire qu’elle appartenait à la Maison de Savoie, qu’elle était la fille de Vitor Emmanuel.
– Ah ! oui, suis-je bête ! C’est la sœur d’Humberto… Brave garçon, n’est-ce pas ?…
– Il paraît, il paraît… Ils le sont tous…
– J’ai monté plusieurs fois à cheval avec lui, il y a deux ans à Paris, le matin. Ce n’est pas l’habitude, à Lisbonne, de se promener à cheval le matin ?
– Oh ! non !
Il parla aussitôt de ses chevaux. Il en avait trois : un de selle, et ceux pour le phaéton. Et un de service pour le coupé (en français dans le texte), le soir.
Ils parlèrent de courses. Elle avait assisté au Derby, à Epsom…
Dâmaso vanta aussitôt les courses de Belem : il avait entendu dire par des étrangers qu’il n’y avait pas plus bel hippodrome au monde… Pour le reste, c’était pareil que là-bas…
– Même entre nous, au pesage, nous parlons toujours anglais.
Et il s’adossa, caressa sa moustache.
Alors Madame de Héronville** voulut savoir qui étaient ces jeunes femmes femmes, au… au numéro 20 du second rang. C’étaient les jeunes espagnoles. Elles avaient des camélias dans leurs coiffures disproportionnées, des couches de poudre de riz sur leurs visages ronds. A tout moment, la porte de la loge battait. Et elles chuchotaient, remuaient, agitaient désespérément leurs éventails, et, penchées, elles inspectaient le balcon, l’orchestre, avec des regards dévorants. Puis brusquement, par souci d’apparence, elles s’immobilisaient dans des attitudes d’une rigidité idiote.
Dâmaso regarda, sourit, prit l’air gêné, voulut être malicieux :
– Elles sont… – et dans un français aux syllabes bien détachées : – Elles sont le demi mônde.
– Ah ! – et Madame de Héronville prit tranquillement ses jumelles, s’attarda sur les espagnoles. – L’une d’entre elles n’est pas si laide, dit-elle.
– C’est Lola ! – s’exclama involontairement Dâmaso, qui se mordit les lèvres, et devint tout rouge.
– Y a-t-il ici des restaurants où l’on va souper après le théâtre, quelque chose dans le genre du Café Anglais, ou de la Maison d’Or (en français dans le texte) ?
– Malheureusement, non ! Ce pays est très en retard. Nous avons le Mata, le Silva.
– Et à quelle messe doit-on aller ?
Dâmaso lui conseilla celle d’une heure, à Loreto***. C’était très fréquenté…
Pendant ce temps, l’Anglaise demeurait silencieuse. Parfois, se retournant vers Madame de Héronville, elle faisait sans raison un humble sourire : ou bien, levant les jumelles, elle les fixait sur un homme ; elle reprenait aussitôt une immobilité sévère, posant vaguement sur des points en l’air ses yeux d’un bleu délavé. Madame de Héronville bailla légèrement.
– Je suis un peu fatiguée, dit-elle. Je me suis levée tôt pour accompagner une personne amie au paquebot, en partance pour le Brésil.
– Ah oui, le paquebot est parti aujourd’hui…
Et comme l’orchestre s’adoucissait, Dâmaso se leva :
– Je suis votre serviteur…
– A l’Hôtel Central, de deux à quatre. Elle inclina brièvement la tête.
Dâmaso, radieux, retourna au balcon ; se jetant sur une chaise, il dit tout bas à Vitor :
– Je tiens la femme ! »
(« La Tragédie de la rue des Fleurs », traduit du portugais par Jorge Sedas Nunes et Dominique Bussillet, Editions Métailié, 1999.)
*Lieu public de promenade, détruit à la fin du XIXe siècle, à l’emplacement de l’actuelle avenue de la Liberté.
**Nom officiel de notre héroïne, une portugaise native de Madère, qui se révèlera être une… aventurière, âgée de 39 ans. Tout en acceptant, par la suite, les largesses de Dâmaso, elle jettera son dévolu sur son plus proche ami, Vitor, beau jeune homme de 23 ans.
***Eglise située vers la place et la rue de Loreto, dans un quartier élégant de Lisbonne.
Erreur de virgule ou pas… à quoi bon, franchement guerroyer de la sorte ?
Elle n’a pas eu son bachot, ni son CEP… Toute gosse de 7 ans sait aujourd’hui copier-coller à tour de bras et toute la sainte journée, sans l’aide d’aucun parchemin !
Oh, vous savez, notre hôte, ce qu’il faut souhaiter à Mes Cercas et Molina, s’ils veulent continuer leur controverse sans que le sang coule, c’est d’éviter soigneusement la Rdl
@ jzmn, il vaudrait bien mieux rendre hommage à Rachel plutôt qu’à Eça
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rachel_de_Queiroz
L’année de la grande sécheresse de 1915, qui s’en souvient encore, en dehors de Claudio B. ?
D, si les ibères( vous obtenez des bières en mélangeant) ne sont pas des espagnols, qui sont ils? Et où les trouver?
Après ce merveilleux dimanche à la campagne , Passou se fout du monde!
De mon côté je continue d’étudier les mutations pseudonymiques avec intérêt. Si Christiane fidèle à elle même persévère à nous abreuver de son flux continu tel un un fleuve lent à travers la plaine dépliant ses méandres en volutes de mots assemblés en phrases pour atteindre le chapitre , je ne donne pas cher de sa longévité car nous sommes comme des piles qui pour le moment à moins d’être nucléaires se déchargent à l’utilisation.
JJJ, passer du monde ibérique au monde lusophone, ce serait trop pour D. !
« Toute gosse de 7 ans sait aujourd’hui copier-coller… »
Lawrence «Larry» Tesler, né à New York en 1945, est rentré dans le chaos originel le 17 febbraio 2020.
non mais je ne discuterai pas avec un bottomerdélien à fixette quand je peux m’entrtenir avec un vrai jubjub!;peste soit des acronymistes qui ne savent pas que GOBERTIER DE DOMUSVIest m’at on dit un ancien chauffeur de taxi(pas un londonien of course)
m’entretenir ah, les oeufs!
m’a-t-on dit
peste soit aussi de l’esprit maton
L A M E N T A B L E !
(AFP) HACHETTE RENONCE A PUBLIER WOODY ALLEN
Le groupe Hachette, dont la filiale Grand Central Publishing devait publier « Apropos of Nothing », les mémoires de Woody Allen, renonce à les publier. Le livre qui devait sortir aux Etats-Unis le 7 avril et en France le 29 avril, aux éditions Stock (groupe Hachette Livre), sous le titre « Soit dit en passant », est « le récit exhaustif de sa vie, à la fois personnelle et professionnelle, et revient sur sa carrière au cinéma, à la télévision, sur la scène des clubs ainsi que sur son travail d’écrivain », avait indiqué l’éditeur dans un communiqué. « La décision d’annuler le livre de M. Allen a été difficile (…), nous n’annulons pas de livre à la légère », a écrit vendredi 6 mars dans un courriel à l’AFP Sophie Cottrell, porte-parole du groupe Hachette aux Etats-Unis. « Ces derniers jours la direction de HGB (Hachette Book Group) a eu de longues discussions avec le personnel et d’autres. Après avoir écouté, nous sommes arrivés à la conclusion que maintenir la publication n’était pas faisable pour HBG », a-t-elle ajouté, précisant qu’Hachette rendrait tous les droits achetés à Woody Allen. « En tant qu’éditeur, nous veillons chaque jour dans notre travail à ce que des voix diverses et des points de vue contradictoires puissent être entendus. En tant que société, nous sommes également déterminés à offrir une ambiance de travail stimulante et chaleureuse à tous nos employés ». Sur France Inter, le PDG des éditions Stock, Manuel Carcassonne, avait appelé, vendredi, à « ne pas tout amalgamer », affirmant que « Woody Allen n’est pas Roman Polanski ». Jusqu’à présent, les grands éditeurs américains s’étaient refusés à publier l’autobiographie du cinéaste. Cette décision intervient au lendemain d’une manifestation de dizaines d’employés d’Hachette, qui sont sortis de leurs bureaux à New York pour dénoncer la publication du livre du cinéaste prolifique, accusé d’avoir abusé sexuellement de sa fille adoptive Dylan Farrow en 1992. Cette action était elle-même la suite de protestations émises par le journaliste du New Yorker Ronan Farrow, frère de Dylan et à la pointe du mouvement #MeToo. Lui qui a toujours défendu sa sœur avait annoncé avoir appris par la presse que le groupe Hachette, éditeur de son propre livre, Catch and Kill (Les faire taire dans l’édition française), sur les dessous de l’affaire Weinstein, allait publier le livre de son père. « Hachette n’a pas procédé à des vérifications quant au contenu de ce livre », a affirmé le fils de Woody Allen. Ronan Farrow a soutenu que l’éditeur n’avait pas contacté sa sœur Dylan pour comparer sa version à celle de son père adoptif, Woody Allen, ce qui constitue, pour lui, « un manque fou de professionnalisme ». « Cela démontre un manque d’éthique et de compassion pour les victimes d’agressions sexuelles », a dénoncé M. Farrow qui a annoncé qu’il ne travaillerait plus avec le groupe Hachette.
Étymol. et Hist. 1. 1926 «mouchard de la Sûreté» (Esn.); 2. 1946 «gardien de prison» (ibid.); 3. 1953 «policier» (Le Breton, Rififi, p.218). Dér. de mater3*; suff. -on1*
« GOBERTIER DE DOMUSVI est m’a-t-on dit un ancien chauffeur de taxi (pas un londonien of course) »
(remis en bon français par mes soins)
Incompréhensible mais sans doute passionnant, et alii !
« La postérité, c’est que des cons comme nous » (sic).
Est-il dieu possib’ d’interjecter ainsite, Paule Valérie ?
« un bottomerdélien à fixette », « un vrai jubjub »
Traduction, svp, et alii ?
@ un ancien chauffeur de taxifolette…
L’humour british commence à lui viendre, jzmn (c’est TAXIF 4 qui cause, là) !
Janssen J-J,
je m’étonne de votre rejet de la lecture des romans classiques, d’œuvres magistrales anciennes ou récentes.
Vous qui avez eu un jour assez d’énergie, pour ouvrir le livre que vous trouviez peut-être ennuyeux et poussiéreux et qui l’avez lu, intégralement.
Ce qu’on apprend, à lire ces écrivains, c’est la liberté. Chacun de ces auteurs nous donne une idée plus profonde du langage, en éprouvant un plaisir intense grâce à lui et nous aide à penser notre finitude, à mieux comprendre la vie, à l’agrandir (un surcroît d’existence…).
B, franchement, laissez tomber Christiane, de toute façon rien ne peut l’empêcher, et ce n’est pas si grave… Oh, bien sûr, on peut toujours se poser la question : si notre hôte, aujourd’hui, n’avait pas cité Valéry, est-ce que Christiane l’aurait précisément relu hier ? Mais bon, mieux vaut en rire.
(suite) m’a-t-on dit – l’esprit maton (sic)
(*** effet yaud’poil lacaca SGDG) – Caisse qu’y rit, la vache !
Janssen J-J dit: « Toute gosse de 7 ans sait aujourd’hui copier-coller à tour de bras et toute la sainte journée, sans l’aide d’aucun parchemin ! »
J’espère qu’on lui apprend à utiliser des guillemets quand elle cite ces voix qu’elle a copiées-collées…
@ ces auteurs nous donne une idée plus profonde du langage, en éprouvant un plaisir intense grâce à lui et nous aide à penser notre finitude, à mieux comprendre la vie, à l’agrandir
C’est vrai que parfois, ce type de sentence me fout un brin les j’tons. J’espère que notre collégue de l’erdélie n’y croit pas vraiment elle-même, sans quoi j’aurais mal à sa poitrine.
@ Vous qui avez eu un jour assez d’énergie, pour ouvrir le livre que vous trouviez peut-être ennuyeux et poussiéreux et qui l’avez lu, intégralement (Ch.).
Certes…, mais je vas pas le refaire tous les jours, hein !… Et puis entre Marcel et Benito Perez, trouvez qu’il y’a franchement photo, vous ?
3J, à quoi mène la psychanalyse ? Celle ci a fourni un matériel pour certains films du cinéaste et n’a pas simplifié sa relation aux femmes . Assez incompréhensible que sa fille adoptive ait fini par accepter le mariage.
@ Ch (dixit) je m’étonne de votre rejet de la lecture des romans classiques, d’œuvres magistrales anciennes ou récentes.
Or donc, cette nuit vous avez lu l’intégralité de l’oeuvre magistrale de Galdos que vous ne connaissiez pas avant hier soir !… Et vous avez ainsi découvert qu’elle était magistrale !…
Expliquez-moi votre méthode de lecture Assimimile, Ch., serais bin intéressé de vous l’emprunter. D’avance merci.
@ « Incompréhensible mais sans doute passionnant »,
La bonté de votre humour vous perdra un jour, jzmn ! Mais bon…, vous irez quand même au paradis après un court séjour au purgatorium, pour sûr !
Sans être tout à fait incestueux , nombre de vieux mâles ou mâles vieillissants ont une préférence pour des femmes beaucoup plus jeunes. Peut être suivons nous le schéma naturel qui pour perpetuer la survie de l’espèce a donné les mâles féconds jusqu’à leur fin alors que les femelles doivent être jeunes pour procréer. Voir les combats de cerfs opposant souvent un élément expérimenté à un plus jeune, le plus fort gagne le droit au rut. Les femmes attirent les hommes quand elles présentent toutes les caractéristiques de la jeunesse comme chez les animaux, elles sont plus successfull quand elles ont l’oeil vif, la chevelure soyeuse, la peau fraîche. De là à épouser sa fille symbolique , peu de distance.
Si les deux plus grands intellectuels espagnols du 20ième siècle, Unamuno et Ortega y Gasset, ont choisi, au moins initialement pour le premier et durablement pour le second (bien qu’il ne l’aie jamais affiché publiquement), le camps franquiste, c’est bien parce que la seconde république était pourrie jusqu’à l’os et vouée à se transformer en « république populaire » avant l’heure, une sorte de répétition générale du castrisme ou du chavezisme.
Pas moi Bérénice. Je préfère jouer avec les copines de mon âge.
B? J4AI LU? SAUF ERREUR,que BERLUSCONI AVAIT RAJEUNI LES CADRES , lui qui parlait de M qui aurait épousé sa maman
je préfère « you see » du père d’ Alice à you Know que je laisse aux KKK intervenautes
et je laisse agressions et digressions sexuelles aux
cascascasus belli
Silvio Berlusconi présente sa nouvelle fiancée de 27 ans
Unamuno s’est opposé à Millan Astray. Pour autant, rien ne prouve qu’il aurait rallié le camps républicain s’il avait vécu plus longtemps. Je suis même persuadé du contraire. Il se serait probablement exilé, intérieurement ou au sens propre du terme.
Christiane
Braudel avait coutume de dire: « Les concours gâtent ceux qui y échouent et gâchent ceux qui y réussissent »…
Et Braudel était bien placé pour en parler lui qui comme président du jury avait collé Marc Ferro trois fois à l’agrégation et qui devait dire plus tard de celui qui deviendrait son successeur aux Annales : c’est le meilleur d’entre nous « , ce qui relativise le label qu’est l’agrégation
en France, et c’est heureusement de moins en moins vrai, on est étiqueté à vie par ce qu’on a eu la chance de réussir ou le malheur de rater avant 25 ans ,ce qui assure une sorte de rente sous forme de brevet d’elitisme à ceux qui ont un diplôme, et deligitime quoi qu »ils aient réussi plus tard ceux qui ne peuvent s’en prévaloir
pour combattre cette situation dans l’entreprise une piste pour les recruteurs : ne jamais demander un CV complet mais ne demander à en connaître que les 15 dernières années
les chauffeurs de taxi londoniens sont célèbres:
Pour obtenir leur permis, les apprentis chauffeurs doivent passer, après avoir sillonné la ville pendant 3 ou 4 ans, un examen vérifiant leurs connaissances concernant un labyrinthe de 25 000 rues et de milliers d’attractions touristiques et autres endroits fréquentés. Environ 50% seulement réussissent cet examen. L’exigence de la tâche stimule le développement cérébral, conclut l’étude qui a duré 5 ans.
Dans une étude précédente, la chercheuse en neuroscience Eleanor Maguire de l’Université College London avait montré que les chauffeurs de taxi
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Janssen J-J dit: « Or donc, cette nuit vous avez lu l’intégralité de l’œuvre magistrale de Galdos que vous ne connaissiez pas avant hier soir !… Et vous avez ainsi découvert qu’elle était magistrale !…
Expliquez-moi votre méthode de lecture Assimimile, Ch., serais bin intéressé de vous l’emprunter. D’avance merci. »
Vous extrapolez, JJJ. Je n’ai pas écrit, sur ce fil, avoir lu le roman de Galdos. Cette nuit je lisais Paul Valery dont je butine depuis fort longtemps, le soir, les Variété et les écrits sur l’art Tel Quel et Degas – Danse Dessin.
Vous, c’est la « Recherche » que vous avez butinée cet été.
Ce que j’ai exprimé dans mon premier commentaire, c’était la joie de me trouver face à une lecture littéraire pour changer un peu du corona virus, des viols, de la cérémonie des Césars, des féministes.
Il y avait eu la veille aussi cette émission radio passionnante avec Mona Ozouf dont j’avais mis le lien.
Ce roman de Galdos, je ne le connais pas mais je trouve admirable cet échange dans la presse ibérique entre Javier Cercas et Antonio Munoz Molina. Et je trouve dommage que vous portiez sur la littérature classique ce regard dédaigneux.
Ah, à propos d’humour, vous m’avez conseillé hier « un brin de folie », « un poil d’autodérision ». Vous n’aviez donc pas lu :
christiane:
« et alii dit: «mon amie, j’ai tant à vous dire, opératrice de charme, tant capable de respecter et découvrir mes travaux légitimes; ne vous empêchez pas de fantasmer ; projetez, multipliez vos projections tellement douces et sensées. »
– Ah, Et Alii, que ferions-nous sans votre aimable présence ? Le monde serait si silencieux… »
Dommage !
Je lui avais aussi recopié intégralement le commentaire de D :
christiane dit:
Et Alii,
« il est permis de faire moins long. J’ai l’impression que vous vous astreignez à produire ces pavés quasi-parfaits. Mais personne ne vous jugera si vous faites moins.
Je me demande si ça ne remonte pas à votre petite enfance. Est-ce que par hasard à la plage vous ne faisiez pas des pâtés parfaits à la chaîne que vos camarades démolissaient aussitôt ? »
(J’aurais pu recopier un de ceux de B. qui me voue quelque préférence en matière de longueur de commentaires alors que d’autres commentateurs s’épanchent tout aussi longuement si ce n’est plus…)
Vous voyez , JJJ, tout n’est pas perdu ! mais je ne supporte plus la versatilité de la créature que vous nommez taxifollette. C’est un jeu pervers ou une maladie mentale.
Car enfin, je le remerciais de son lien, remis car je n’arrivais pas à ouvrir le précédent (Passou échangeant sur l’influence du judaïsme dans l’œuvre de Gary avec Myriam Anissimov et J-F. Hargouet), commençant et terminant mon commentaire par : « Merci infiniment, Et Alii. », quand j’ai eu la surprise de lire :
« et alii dit: à la dame cricri:
on sait madame que vousn’avez aucun intérepet pour les musiciens professionnels et que vous aimez vous éclater sur la RDL(cf votre scenario chaloux) et quant à la philosophie , c’est toujours une question de m’as-tu vuisme par les bottomersélien-nes; pas anissimov (une juive comme par hasard!) etc. »
Et ce n’est pas la première fois.
Aussi ni fureur, ni entêtement mais je me suis octroyée le droit de le citer (regroupant deux ou trois de ses commentaires les plus virulents) et de lui répondre :
« Je reviens sur votre prose infâme et délirante, Et Alii, plein d’accusations infondées.
Que c’est pénible de lire un homme aussi colérique et embrouillé que vous. N’avez-vous pas honte ?
je vous ai renvoyé la prose de D. (c’est un peu long) puis j’ai détourné vos hallucinations avec humour mais franchement vous m’écœurez.
Toujours dans le mensonge, le détournement. Quand je vous prouve qu’Anissimov dit bien qu’il était « schizophrène », vous indiquant même le repère sur l’enregistrement : 14,20, vous détournez la conversation.
J’ai écouté cet enregistrement, vous ai remercié pour le lien.
J’ai trouvé Anissimov pénible et ne sachant respecter la parole de l’autre.
A part cela, je n’ai rien contre elle, ni par ce qu’elle est une femme, ni parce qu’elle est juive. J’ai même mis une notice sur elle en fin de commentaire, positive.
C’est vous le calomniateur, le menteur.
Vous êtes dans la fuite permanente, déversant des torrents d’injures et de mensonges, vulgairement, quand votre folie dominatrice vous reprend.
Triste sire, allez au diable ! Je n’ouvrirai plus vos liens.
Pauvre type ! »
Et je le pense toujours !
Cela n’a rien à voir avec les citations longues de x. qui joue aux sages en fin de bataille ! Là, c’est un cas. Une personne sous pseudo se permet soudain de vous insulter sans motif et de dérouler dans un laïus chaotique une kyrielle d’accusations infondées mêlées à des références de livres que je n’ai jamais lus et dont il revendique la lecture.
Donc, l’humour ? un peu… mais surtout d’autres réactions indignées que j’ai vues partagées par d’autres commentateurs.
mémoire vivante apprendre par coeur chauffeurs de taxis londoniens
https://books.google.fr/books?id=E4xFDwAAQBAJ&pg=PT185&lpg=PT185&dq=taxis+londoniens+m%C3%A9moire&source=bl&ots=H6AEfDSYvE&sig=ACfU3U2YwBiiyLRvNUx7tcWGHWIrM8QlbQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiAwrqLs43oAhWMzYUKHT1vCUw4ChDoATADegQICRAB#v=onepage&q=taxis%20londoniens%20m%C3%A9moire&f=false
« Silvio Berlusconi présente sa nouvelle fiancée de 27 ans »
Et si je crois aux commérages qui ont un momment envahi mes oreilles, il se bagarre avec l’ancienne pour la garde du caniche.
DHH et Raymond,
merci pour votre subtilité. Oui, hélas… les diplômes…
christiane:un peu moins de prétendus « compliments » à la mode de vos amies -qui ont annoncé la couleur quand elles disaient accepter des compliments -hypocrites
je ne doute pas un instant que D saura vous expliquer le travail des neurones des taxis londoniens ;
Moi l’Espagne de toutes façon…en dehors de la paella, je n’y trouve rien de bien terrible. Et en plus il y fait trop chaud.
C’est pénible . Si cela devait durer que pourra poser PA pour illustrer la situation. Il a sûrement des trucs en réserve
n’est-ce pas ,D,que vous êtes vous aussi membre de la société Knights of learning et d’athlétisme mental? ENCORE DES K!(ne me trahissez pas sinon je mets du papriKAdans vos salades
https://books.google.fr/books?id=sqyQLTTw4fUC&pg=PT44&lpg=PT44&dq=taxis+londoniens+m%C3%A9moire&source=bl&ots=PCDjmvSxi9&sig=ACfU3U14g_Q81ebmdfaHmSBKsabR2PQXCA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiC2MfatY3oAhUAD2MBHZUBCFE4ChDoATAJegQIChAB#v=onepage&q=taxis%20londoniens%20m%C3%A9moire&f=false
voyez-vous Ch., avec elle oui ou lui, quoi que vous fassiez, vous n’aurez jamais le dernier mot. Donc pourquoi vous défendre ainsi contre la folie ?
Pour ma part, je vous colle-copie et répond ceci, en me deamandant si ça vaut bin la peine, mais vous savez que j’ai un faib’ !
– Vous extrapolez, JJJ /// OUI
– c’est la « Recherche » que vous avez butinée cet été / NON je n’ai jamais butiné quoi que ce soit. Car je ne suis pas une abeille. J’ai lu l’intégralité des 7 tomes de la RDTP cet automne jusqu’à cet hiver. Extravaguez-vous quand vous nous racontez en outre que vous les avez feuilletés dans le désordre ?
– Et je trouve dommage que vous portiez sur la littérature classique ce regard dédaigneux / OU AVEZ VOUS PRIS CELA ? Vous allez finir par le colérer, hein ! Depuis cinq ans, j’ai lu et découvert AVEC PASSION des pans entiers de Chateaubriand, Hugo, Tolstoï, Flaubert et Proust pour nous en tenir à quelques au 19 e… Mais vous me direz sans doute que tout cela n’est pas de la « littérature classique » ! OUI
– Donc, l’humour ? un peu… /// Pas franchement convaincu, n’ai jamais réussi à m’esclaffer… Mais si vous le dîtes, why not ? VOUI
– la créature que vous nommez taxifollette //// Oui et elle a fini par accepter de rebondir là dessus sans broncher trop longtemps. Puorquoi la surnommer ainsi ? Ca doit lui plaire… Je vous rappelle surtout qu’avant de se faire appeler et alii, elle se faisant appeler Caulerpa en hommage à une algue dévatatrice. N’a pas démenti à l’époque Taxifolia caulerpa. D’où, face à sa douce dinguerie… de ma part : tacifolette, taxifofolle, taxifoldingue, TAXIF 1, 2, 3, 4… et elle, de rebondir savamment sur les taxis londoniens avec ses éternels copier-coller. Pas si folle, la guêpe, hein ?…/ NON. On voit bien qu’elle veut montrer l’étendue de ses navigations au grand large. Revient souvent à vide de la pêche à la morue, mais fait parfois de bonnes trouvailles en Méditerrannée. Tel le cabot qui rapporte à son mâitre trouvailles…, pour recevoir une caresse sur la tête tout en faisant semblant de ne pas la demander (FMLP = foutez-moii la paix) ?
Braves gens, n’allez pas faire pareil !
Bérénice, le coronavirus à été envoyé sur Terre par des extraterrestres pour que l’humanité entre dans un degré de conscience plus élevé.
Salut les ringards,
Hier je suis allée voir « Female pleasure » pour la journée internationale du droit des femmes. Peut-être jazouille a-t-il vu ce documentaire suisse-allemand ? En tout cas, j’ai passé un excellent moment.
le bottomerdélien acronymiste à sa tatamorue (je haie la morue depuis ma jeunesse )persévère en connerie -lacanienne ou pas :qu’il retourne chez ses tatamorues
s’il n’a pas d’hippocampe et même s’il en a ;c’est l’esprit qui lui manquera toujours, même quand il essaiera d’imiter à la manière des tatamorues de chez lui
Avez-vous déjà changé d’état de conscience ?
La morue dessalée à la portugaise avec huile d’olive et oignon c’est pourtant délicieux.
Cyrille, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre et des dettes.
D’une rencontre à la plage » Ce sont mes premières vacances, je ne sais pas nager », le réalisateur Marconi, curieux et/ou intrigué posera sa caméra dans la ferme parentale de Cyrille, quatre mois durant.
D’emblée, nous savons :
Tribunal le 13 juin avec ou liquidation judiciaire ou poursuite de l’entreprise.
Nous sajons aussi les difficultés de l’élevage laitier : le vêlage en témoigne et la perte successive de quasi toutes les vaches nouvellement achetées.
Guillaume se débat.
Les dettes.
La mortalité incompréhensible.
L’emploi du temps surchargé.
Un bon pote à lui, un emploi saisonnier au restau du village, la joyeuse vente du beurre feier au marché, l’accueil bourru du père d’un autre pote et lui ne feront pas basculer Cyrille vers le redressement attendu.
Sa lucidité sur sa sexualité difficile à assumer en cambrousse, l’accumulation d’emmerdements au prorata du fumier déversé dans la fosse à purin, le décès prématuré de sa maman alors qu’il attaquait à peine la reprise du cheptel, trop c’est trop.
Magnifique documentaire sur la condition paysanne et sur.pourquoi les jeunes se barrent.
En filigrane, nous ne sommes pas des bêtes, même si ses vaches sont ses interlocutrices préférées ; quotidiennes en tout cas.
L’intégralité dans l’ordre ?
Mama mia.
Excusrz-moi, Ed, mais actuellement quel droit vous est refusé ?
Clopine merci.
Jazzi aussi (pas retrouvé ton com.sans date sans heure cela relève de l’exploit).
Découvert un nouveau cinoche sur.la.Canebière Les Variétés.
Sur deux semaines, Cyrille a fait 205 entrées.
Hier 17 personnes ; jauge de la salle 71 places.
Cette semaine qui démarre, on ne prolonge pas. Pas assez d’entrées.
Seconde semaine seulement 44 spectateurs.
moi,j’aime les hippocampes; surtout que c’est le male qui accouche :
https://www.youtube.com/watch?v=dQwRf1BpchY
Les vaches de Cyrille (pourquoi pas Cyril ?) sont les reines d’un harem dont il est l’esclave malléable et corvéable à merci, rose !
Janssen J-J dit: »
– c’est la « Recherche » que vous avez butinée cet été / NON je n’ai jamais butiné quoi que ce soit. Car je ne suis pas une abeille […] feuilletés dans le désordre ? »
Butiner, c’est pour moi un long travail assidu d’exploration, de récolte puis de travail intérieur pour faire son miel de tout ce pollen. C’est surtout pas le la légèreté, de l’inattention.
Je n’ai pas dit « feuilleter » la Recherche (sauf pour y retrouver un passage précis) mais lu progressivement les livres et dans le désordre.
Merci pour la généalogie de cauterpa-taxifole.
Bon après-midi.
Clopine
Quelle est cette maladie qui décime le troupeau ?
Pkoi le vêlage est il si difficile ?
Économiquement est-ce si difficile que cela pour les jeunes agriculteurs ?
L’on nous parle de Galdós et c’est d’une nature morte de Zurbarán qu’on se souvient :
Je file.
Je vais les montrer à ma mère. Les hipoppo.
4 mars 2020 à 12 h 41 min
« Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes » de Rodolphe Marconi.
C’est un bon documentaire, c’est une triste histoire.
Curieusement, ce n’est pas tant l’agriculteur-laitier, supposé représentatif de la condition agricole toute entière, qui me parait faire l’intérêt de ce film, mais plutôt la personne même de Cyrille.
D’autant plus que plusieurs films, tels, tout récemment, « Petit paysan » (2017) ou « Au nom de la terre » (2019), de nombreux reportages télé ou une émission comme « L’amour est dans le pré », nous ont largement sensibilisé au malaise économique et existentiel lié à cette profession, particulièrement touchée par un fort taux de suicides, comme par ailleurs pour les métiers de la police.
Ici, l’originalité du documentaire vient de la rencontre, sur une plage du littoral atlantique, entre le cinéaste et un jeune homme qui ne savait pas nager et découvrait pour la première fois la mer, et le
désir irrépressible qui s’en est suivi pour le premier de s’attacher à filmer au quotidien ce personnage, en tous points opposé à celui portraituré dans le précédent documentaire qui l’avait fait connaître du public : « Lagarfeld Confidentiel » (2007).
Quoi de commun entre le couturier allemand, parangon de la sophistication, et cet auvergnat englué dans le lisier et la boue ?
La condition homosexuelle ne prime-t-elle pas ici sur la condition agricole ?
Heureusement qu’au cinéma, la réalité nous est restituée en 3D mais sans l’odeur !
A mes yeux, la force du documentaire provient essentiellement de la relation étroite qui s’est établie entre le filmeur et le filmé.
D’une solitude l’autre, la caméra de Rodolphe Marconi ne se contente pas d’enregistrer in vivo les moindres faits et gestes de Cyrille, mais aussi, surtout, de lui offrir une épaule compatissante permettant à ce dernier de se confier en toute intimité.
Des conditions idéales de tournage et d’empathie qui font toute la qualité de ce film qui, sans pathos ni sensiblerie, nous donne à voir et à entendre un personnage particulièrement attachant et touchant.
Où l’on découvre un Cyrille, englué, en grande partie par sa faute, dans un scénario à l’échec programmé.
La mort de sa mère et le désir de la pérenniser vainement en reprenant et développant sa tâche, jusqu’à l’endettement inconsidéré, le mauvais choix d’une spécialisation agricole non viable, l’incommunicabilité avec son père qui le loge et le nourrit cependant, l’impossibilité de vivre sa vie affective (Cyrille doit traverser la chambre paternelle pour regagner la sienne) font que l’on est plutôt soulagé par la décision du tribunal de liquider son affaire et de le contraindre à reprendre en main son destin.
D’autant plus que notre trentenaire, qui ne manque ni de ressources ni de courage, et, malgré ses larmes et moments de déprime, ne se laisse jamais gagner par la morbidité de sa situation et les idées suicidaires…
A propos de Boris Vian
Boris Vian a donc travaillé à l’AFNOR, sous l’ere vichyssoise, pendant ces années où ont été conçus et publiés les textes fondateurs de la normalisation, textes dans l’ensemble excellents et qui sont pour la plupart restés à juste titre en vigueur encore aujourd’hui sans changement d’un iota
Ayant eu a traiter un dossier qui m’a mise en relation avec cet organisme, j’ai reçu de ses dirigeants, pour préparer mon travail, leur petit recueil diffusé dans le public, qui reprend les divers décrets et arrêtés pris en cette matiere et qui remontent pour la plupart à cette période honnie
Pour en effacer l’indécence, au lieu que ces décrets et arrêtés soient datés et suivis des noms et qualités de leurs signataires, comme c’est la regle pour tous ces textes lorsqu’il figurent au JO, les textes sur la normalisation sont simplement suivis de la mention : »Signé par les ministres de….(industrie et /ou économie ,agriculture etc.) de l’époque » ,ce qui occulte les noms de sinistre mémoire de quelques technocrates de la révolution nationale qui n’ont pas fait que des mauvaises choses
et encore, tatamorue ne sait rien avec l’info caulerpa ! pauvres de vous !
Le documentaire à l’air exhaustif
« mais je trouve admirable cet échange dans la presse ibérique entre Javier Cercas et Antonio Munoz Molin »
Admirable: qui mérite ou attire l’admiration.
Admiration:sentiment excité par ce qui est beau, merveilleux, sublime.
« L’inflation de la publicité a fait tomber à rien la puissance des adjectifs les plus forts » Paul Valery.
conseil d’un maître critique sur la toile:
Even if it seems “literary,” please do not write,
Mais le plaisir des femmes (et des hommes) est infini, B. !
« L’inflation de la publicité a fait tomber à rien la puissance des adjectifs les plus forts » Paul Valery.
certes de nota, mais internet est si emphatique avec les « sublime » , »admirable », la toile » nous a déformés!
NB / Ne pas confondre les tatamorues désalées avec les hypopo… surtout ceux qui ont bouilli vifs dans leurs piscines… (jack & william)
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Sur Vincent La Soudière, on peut C-C ceci, à l’intention de TXFL qui ne connaît rien :
Le 6 septembre 1939 naît Vincent La Soudière
de son vrai nom Vincent de La Soudière à Port-d’Envaux en Charente-Maritime, écrivain et poète français et mort à Paris, à 53 ans, le 6 mai 1993. Bien qu’ayant beaucoup écrit, il ne fit paraître qu’un mince volume de proses poétiques, Chroniques antérieures, en 1978. Cet ouvrage ne pouvait laisser soupçonner l’ampleur de ses écrits et leur publication sera donc essentiellement posthume. Ses Œuvres principales, sont : Chroniques antérieures publiées, 1978, Brisants 2003, C’est à la nuit de briser la nuit, t.I 2010, Cette sombre ferveur, Lettres à Didier, t.II 2012, Le Firmament pour témoin, Lettres à Didier, t.III 2015
Sa vie – Aîné de huit frères et sœurs, Vincent de La Soudière appartient à l’une des trente familles les plus anciennes de France, d’origine charentaise, les Regnauld de La Soudière. Il est né à Port-d’Envaux, petite commune près de Saintes, dans une imposante demeure fortifiée du Moyen Âge, une ancienne prison dite Prévôté. Son enfance est marquée par une éducation religieuse fondée sur la peur de l’enfer, dispensée par un père perçu comme absent, et par le suicide d’un oncle très aimé quand Vincent avait cinq ans, et qui aura joué pour lui le rôle d’un père attentionné. Il effectue sa scolarité au collège Sainte-Croix de Neuilly, dans la branche lettres et philosophie, puis commence des études à la Sorbonne, qu’il doit interrompre à cause de graves troubles nerveux. La vie intellectuelle a tendance à renforcer son déséquilibre psychique et sa nature introvertie. Il lui préfère la poésie et l’écriture poétique. Il est aussi très attiré par la vie spirituelle. Au début de l’année 1961, il décide de séjourner dans un monastère bénédictin situé dans les Pyrénées, Notre-Dame de Belloc. C’est à peu près à la même époque qu’il commence à écrire régulièrement. En septembre, il s’engage comme postulant. Ce postulat toutefois sera de courte durée. Il quitte l’abbaye dans des conditions douloureuses et gardera toute sa vie la nostalgie de la vie monastique. Il expliquera tardivement la raison de son départ, liée à une femme dont il était toujours amoureux. À sa sortie de Belloc, il concevra un projet de mariage avec une autre femme, projet cependant vite avorté. Sa vie amoureuse sera par la suite toujours instable et tourmentée. En 1964, il fait un séjour dans un monastère cistercien situé dans les îles de Lérins. C’est là qu’il fait la connaissance de Didier, qui deviendra son plus grand ami et son confident privilégié. Il entretiendra avec lui une correspondance prolifique durant près de trente ans, jusqu’à sa mort en 1993.
Sur le conseil de divers amis qui l’invitent à suivre un traitement psychothérapeutique, il se rend à Aix-en-Provence en octobre 1964 et y habitera pendant cinq ans, jusqu’en 1969. Les nombreuses thérapies qu’il entreprendra durant sa vie n’auront jamais l’effet désiré et Vincent La Soudière portera un regard critique sur leurs possibilités de guérison, considérant en particulier au cours de ces années que l’analyse aggrave son déséquilibre. Il tient un journal et écrit beaucoup de poèmes au cours de cette période. Il ne conçoit sa vie qu’à travers l’écriture d’une œuvre, dont il attend une métamorphose de son être, une guérison et un remède à son incapacité à trouver une place dans le monde. Dans l’attente et l’espoir de la produire, il multiplie et multipliera à partir de cette époque les petits métiers occasionnels et les déplacements incessants. Il se rendra souvent en Espagne, pays de son cœur. Il fera aussi un long séjour au Danemark en 1971, dans la ferme d’un ami, pour écrire et reprendre ses textes en vue d’une publication. Mais il souffrira d’une impossibilité de se fixer en quelque lieu que ce soit et sa vie sera marquée par une instabilité et une précarité croissantes.
En 1970, il décide d’entrer en relation avec Henri Michaux et lui écrit une lettre, qui convainc ce dernier de le rencontrer1. Ils se lient d’amitié et se verront souvent, s’écriront aussi quand Vincent La Soudière s’absentera de Paris. Michaux lui offrira diverses possibilités de publication et l’aidera à éditer quelques-uns de ses textes. Le premier, Au cœur de la meule, paraît en 1974 dans La Revue de Belles-Lettres dirigée John E. Jackson. C’est à l’occasion de cette première publication qu’il décide de supprimer la particule de son nom : Vincent de La Soudière devient Vincent La Soudière. Au cœur de la meule sera repris au début du seul recueil par lui conçu et publié de son vivant, Chroniques antérieures. C’est encore Henri Michaux qui l’aidera à le faire paraître en le mettant en relation avec Bruno Roy, directeur des éditions Fata Morgana, lui donnant également une lithographie pour le frontispice. Le recueil sera publié en 1978. Des extraits seront pré-publiés en 1976 dans la revue Argile, que dirigeait Claude Esteban.
Malgré les bons échos recueillis par son livre, la période qui suit la publication des Chroniques antérieures est marquée par une crise grave, sans doute parce que son effet n’a pas été celui attendu. Suite à cette crise d’environ deux ans, Vincent La Soudière sombre dans une profonde dépression et se désintéresse du moins en apparence de l’écriture. Il désire se convertir. En 1974, il était revenu à la foi catholique après s’en être éloigné pendant quelques années. C’est vers cette même époque aussi, en 1976, que son ami Didier est ordonné prêtre. En 1978, il désire vivre une nouvelle conversion, tout en souffrant de ne pas pouvoir la réaliser : « Conversion » et reconstruction patiente me sont à présent ordonnées comme tâche humaine et devoir spirituel. Je ne suis plus en position de tergiverser. Le couteau sous la gorge, il faut choisir. Une alternative centrale, vitale, à laquelle je ne peux plus me dérober. L’enjeu est de vie ou de mort. Il attend une telle conversion, et la deuxième partie de sa vie sera placée sous le signe d’une attente indéfinie et d’un désir de renouvellement profond de son être. Il considère qu’il n’est pas encore né et voudrait connaître une nouvelle naissance. À partir des années de crise, ses lettres adressées à Didier sont marquées par un profond déchirement intérieur, une descente au shéol, dans les abîmes de la mort spirituelle, et le désir de connaître une vie nouvelle, fondée sur une union intime avec le Christ.
En 1988, après dix ans de grande dépression, il reprend l’écriture, sous forme d’aphorismes c’est le mot qu’il emploie, c’est-à-dire de fragments plus ou moins développés. Il remplit plusieurs cahiers et carnets jusqu’en 1993, souhaitant faire des choix afin de composer un recueil, sans cependant y parvenir.
Le 5 mai 1993, après des années de lutte pour survivre, il se jette dans la Seine, après avoir adressé une ultime lettre à Didier: Toutes les issues me sont fermées. J’ai donc décidé de me suicider. Cette lettre, particulièrement bouleversante, laisse cependant entendre qu’en se suicidant, il ne désirait pas tant mourir que commencer enfin à vivre.
Un poète en marge – En écrivant à Henri Michaux, Vincent La Soudière ne cherchait pas tant à pénétrer dans le milieu littéraire qu’à rencontrer un être dont l’expérience intérieure lui semblait authentique et proche de la sienne, et susceptible de la comprendre. C’est pour la même raison qu’il devient très proche de Cioran, rencontré en 1976 : Vincent et Cioran se rejoignent dans un commun désir de revenir à un état prénatal, sorte de paradis perdu dont l’attrait provoque un mouvement régressif vers l’antérieur, et un refus corrélatif de s’incarner dans une vie éprouvée comme maudite dans son essence. La relation est authentique, avec l’un comme avec l’autre. Éloigné de tout esprit de mondanité, Vincent La Soudière se tiendra toujours en marge du monde littéraire. Cioran le mettra aussi en relation avec un autre auteur qui s’est résolument tenu en retrait de ce monde, le poète et traducteur Armel Guerne, ayant perçu entre l’un et l’autre des affinités. Vincent La Soudière et Armel Guerne échangeront quelques lettres et le second consacrera son ultime texte aux Chroniques antérieures. Les relations avec d’autres auteurs se tissent à travers la lecture. Comme sa correspondance avec Didier l’atteste, Vincent La Soudière lit beaucoup et ses lettres évoquent certains livres précis, qu’il analyse souvent avec une pénétration singulière. Outre Cioran et Michaux, plusieurs auteurs marquent son esprit, notamment René Char, à qui il écrit en 1969 et auquel il restera toujours fidèle6 . En 1988, il écrit à Didier : « Quand je suis amené à voyager ou seulement me déplacer, les premiers livres à être embarqués dans ma valise sont Rimbaud, Baudelaire, Pierre Jean Jouve, René Char et les Psaumes. C’est devenu un réflexe.
En 1978, à l’occasion d’une demande de bourse que fait Vincent La Soudière auprès du Centre national des lettres, Henri Michaux et Cioran écrivent chacun une lettre de recommandation afin d’appuyer sa candidature. Henri Michaux déclare : « Jamais je n’ai plus volontiers et sans réserve recommandé un écrivain. Homme de la vie intérieure, s’il en est un, Vincent La Soudière a, par scrupule assurément, tardé à publier, parce que, responsable des subtiles et graves réalités psychiques qu’il allait montrer, il voulait avoir dépassé le stade de la surprise et pouvoir écrire comme quelqu’un en qui d’emblée on a foi. … L’ayant rencontré plusieurs fois je sais qu’il n’écrira jamais rien de gratuit. Ce qu’il fera connaître est important. À cela seul s’emploiera sa pénétration singulière. On ne l’imagine pas autrement. Quant à Cioran, il le recommande lui aussi dans ces termes : Il est l’auteur d’un livre de haute tenue littéraire, Chroniques antérieures, dont il me semble difficile de ne pas admirer l’unité de ton et de vision. Dès la première page, on s’aperçoit qu’il n’y a pas là la moindre trace de tâtonnement, d’interrogation timide ; c’est, au contraire, un aboutissement, une mise en accusation radicale, le tout d’une concision de verdict. En 1980, Cioran adressera une autre lettre de recommandation au président du Centre, écrivant notamment ceci : Il est l’auteur d’un livre remarquable, Chroniques antérieures. On lui a reproché de n’avoir rien écrit d’autre. Mais un ouvrage comme celui-là en vaut dix – me disait tout récemment Henri Michaux.
Reconnaissance posthume ( Brisants )- Chroniques antérieures reçut un accueil discret, sa parution n’étant connue que du seul milieu littéraire. En 2001, à l’occasion de la préparation d’un Cahier de l’Herne consacré à Cioran, Sylvia Massias découvre les écrits laissés par cet écrivain de l’ombre. Elle en pressent immédiatement l’intérêt et entreprend de les publier.En 2003, après avoir obtenu une bourse du Centre national du livre pour ce projet, elle rassemble un choix d’aphorismes extraits des derniers cahiers et carnets de Vincent La Soudière qu’elle présente sous le titre de Brisants, réalisant le projet que ce dernier avait conçu à la fin de sa vie sans pouvoir le mener à bien. Le recueil est publié aux éditions Arfuyen.
Dès parution du livre, la critique s’intéresse à cet inconnu. Jean-Yves Masson écrit dans Le Magazine littéraire : À peine achevé, le XXe siècle change de visage. Bientôt, nous ne le reconnaîtrons plus. Des auteurs dont l’existence nous aura échappé se révéleront essentiels, et Vincent La Soudière sera peut-être l’un d’eux. Ami proche de Michaux, de Cioran, qui lui témoignèrent à plusieurs reprises publiquement leur admiration, il laisse une œuvre manuscrite d’une ampleur considérable. Sylvia Massias, à qui l’on doit déjà l’édition des lettres d’Armel Guerne à Cioran, a recueilli les fragments que Vincent La Soudière accumulait dans les dernières années de sa vie. Elle en a tiré cette anthologie qu’elle présente avec tact, rigueur et finesse. … Toute de tendresse sévère et de lucidité, l’œuvre de Vincent La Soudière commence son chemin dans le monde. La plus belle surprise de cet automne en poésie, est la découverte de cet auteur secret. Marc Blanchet fait écho dans Le Matricule des Anges : L’horloge des reconnaissances posthumes nous donne un nouveau rendez-vous. … Aussi vrai qu’une histoire littéraire s’écrit au revers de l’officiel, souvent événements douteux ou articles de foire, les écrits de Vincent La Soudière auront eu quelques lecteurs confidentiels, dont deux qui ne sont pas sans importance : Cioran et Michaux. L’écrivain et poète Joël Vernet, qui a connu Vincent La Soudière à la fin de sa vie, écrit également : « Admirablement décrypté, mis en forme, commenté par Sylvia Massias, ce livre est d’ores et déjà une révélation dans le paysage éditorial qui n’apporte que rarement de très grandes surprises. Je dirai simplement que se dessine là une œuvre dénuée de mensonges, d’artifices, une œuvre incandescente. … Vincent La Soudière a traversé le feu. Lisons ses livres. Découvrons là un poète qui vécut dans l’Invisible. Ce n’est pas peu dans notre époque tonitruante. Jean-Luc Maxence déclare dans Monde et Vie : Il y avait longtemps, assurément, que nous n’avions point reçu un recueil de cette richesse intérieure, de cette beauté pathétique, de cette profondeur qui ne transige pas. le poète et traducteur Alain Suied considère Vincent la Soudière comme « l’une des surprises de la rentrée poétique », évoquant ainsi le recueil : Dans cette époque de « fatigue », de sommeil, de « fin », de nuit, le poète constate qu’aucune main « ne peut s’étendre vers une autre ». Le néant personnel et le néant des espaces infinis écrasent l’humain. C’est la souffrance qui dirige. Cet homme de la « vie intérieure » ou antérieure ? a lu Paul, Platon mais on le devine sensible à d’autres Traditions… Il est sensible à l’invisible, à l’inconnu… « Le malheur m’échut » à la place de l’amour, semble dire et crier cet auteur – quel combat ! Ces « brisants » blessent et vous accompagnent longuement comme un compagnon de poésie qu’on voudrait consoler tout en sachant que le travail poétique réside désormais dans l’affrontement, ici très vif, avec l’impossibilité même de la Consolation! Richard Blin décrit Brisants dans les termes suivants : Des éclairs dans la nuit ; de l’âme qui tourne sur elle-même ; des emboîtements d’abîme dont le rayonnement obscur et le tremblement ont un parfum métaphysique ; Brisants, comme les blessures secrètes, les cicatrices intérieures d’un homme nu regardant en face ce qui le dépasse. » Nelly Carnet consacre une longue note de lecture au recueil dans la revue Europe : La Soudière est le penseur de l’anti-ego, de l’insatisfaction dirigée par la recherche de « l’amour inconnu ». Toute sa vie il aura été un mystique profane, un homme d’existence parallèle. … Ses lecteurs deviennent ses frères d’âme.
Correspondance – La publication posthume de Vincent La Soudière, commencée avec Brisants, s’est poursuivie avec la considérable correspondance de près de huit cents lettres adressée à son ami Didier. Établie, présentée et annotée par Sylvia Massias, elle a été publiée en trois volumes aux Éditions du Cerf. Le premier tome, C’est à la nuit de briser la nuit, couvrant les années 1964 à 1974, a paru en 2010 ; le deuxième, Cette sombre ferveur (années 1975-1980), en 2012 et le troisième, Le Firmament pour témoin années 1981-1993, en 2015. En réalité, cette correspondance n’en est pas vraiment une : les lettres de Didier manquent. Par ailleurs, le choix a été fait de supprimer les mentions épistolaires d’introduction et de conclusion, ainsi que toutes les allusions privées concernant la vie de Didier. L’impression donnée aux lecteurs est celle d’un monologue intérieur, qui s’étire de 1964 à 1993, monologue rendu possible par cette amitié hors du commun. Une correspondance qui a des allures de journal, écrit Richard Blin, ajoutant : Le résultat est assez saisissant, puisque nous devenons l’interlocuteur privilégié d’un homme dont l’exigence de liberté et la révolte s’éprouvent au feu de la négation.
À la suite de Brisants, les Lettres à Didier assurent à Vincent La Soudière un début de reconnaissance. Patrick Kechichian décrit cette interminable explication avec lui-même, cette « incomplétude » comme « source ». Obscure, tâtonnante, souvent récusée, la quête de Dieu est néanmoins présente entre les lignes, lors des rémissions du « cancer spirituel qui dévore son âme »… « La Grande Rencontre n’a pas eu lieu – n’aura sans doute jamais lieu. Je vis du poids de son attente ». Il conclut : Par la force et la sincérité, souvent la lucidité, de cette interrogation, une œuvre peu à peu se construit au fil de ces lettres, et sans doute de celles à venir. Elle peut bien être informe, elle n’en est pas moins vraie et belle. Matthieu Baumier salue l’écrivain marginal, terme entendu en son véritable sens d’aux marges de tous les systèmes, dont la correspondance fait jaillir la beauté exceptionnelle d’un cheminement intérieur chrétien, cheminement qui ressemble à celui d’un alchimiste égaré en la modernité, véritable acteur d’une profonde résistance spirituelle contre le Mal de ce monde ; et de conclure : Ces dix premières années … sont l’œuvre au noir de l’athanor La Soudière découvrant l’œuvre qui s’écrit en lui, ou l’écriture comme abandon. À lire de toute urgence, pour vivre. Le poète et écrivain Jean-Luc Maxence dit avoir découvert un quêteur d’Absolu d’une richesse intellectuelle admirable. Juan Asensio, quant à lui, se livre à une analyse approfondie des lettres du premier tome dans son blog, considérant Vincent La Soudière comme un magnifique écrivain que le premier volume de sa correspondance … nous offre dans sa plus cruelle évidence et dont les lettres, lues durant plusieurs semaines, vous donnent l’impression qu’un ami s’adresse à vous, qu’il vit chez vous. Il poursuit son analyse en commentant les lettres du tome II, Cette sombre ferveur : Lire, année après année, les affres dans lesquelles Vincent est plongé, c’est … nous enfoncer dans l’expérience réelle et pas seulement figurée ou symbolique, d’une nuit de l’âme …. La lecture de ces lettres est, selon lui, une expérience intellectuelle et spirituelle, mais aussi physique, éprouvante, et l’on en sort aussi bouleversé qu’épuisé, vidé même. En témoigne également son commentaire du troisième et dernier tome, Le Firmament pour témoin : Vincent La Soudière atteint dans ces dernières lettres des rivages où nous ne pouvons nous aventurer, sauf à prétendre rejouer sa vie, calquer la nôtre sur sa déveine consubstantielle, nous mettre dans les pas de cet horrible travailleur …. Au sujet du tome II, Gaëlle Obiégly fait remarquer que ces lettres adressées à un ami ont l’intensité d’un journal intime, un journal paradoxal puisque adressé , et que l’ambition de « cet écrivain vrai n’est pas d’être quelqu’un mais de communiquer à un niveau essentiel. Les lettres à Didier racontent ce vœu et son impossible réalisation. D’où la beauté de cette vocation.
Sur Vincent La Soudière – En 2015, suite à la publication du troisième et dernier tome des Lettres à Didier paraît un essai biographique de Sylvia Massias, Vincent La Soudière, la passion de l’abîme, aux Éditions du Cerf. Ce livre, dit-elle, est à la fois une biographie et une tentative de compréhension du drame de Vincent. Il s’agit de l’ »histoire d’une âme »26 ». Elle précise avoir utilisé et cité maintes sources, non seulement la correspondance adressée à Didier, mais aussi des lettres écrites à d’autres correspondants, des écrits divers extraits de ses cahiers et carnets… et avoir eu le sentiment, en l’écrivant, d’exprimer et de livrer la substance du témoignage que Vincent La Soudière voulait donner au monde. À l’occasion de la double publication du dernier tome des Lettres à Didier et du livre de Sylvia Massias, la revue Florilettres revue de la Fondation La Poste a consacré son numéro de mai 2015 à Vincent La Soudière.
Écrits inédits – Vincent La Soudière a laissé de très nombreux écrits inédits, une centaine de cahiers, carnets et blocs, à quoi s’ajoutent de très nombreux feuillets manuscrits et environ trois cent cinquante textes dactylographiés correspondant à une mise au net parfois relative, certains d’entre eux étant très raturés. D’après Sylvia Massias, ces écrits « ne sauraient être publiés tels quels, conformément au vœu de Vincent La Soudière lui-même qui ne le souhaitait pas et voulait faire des choix.
Après la publication de Brisants, elle explique avoir conçu, à la lumière de la correspondance adressée à Didier dont elle prit alors connaissance, un autre recueil de textes à partir de la totalité des écrits de Vincent La Soudière – un recueil qui lui semble résumer l’essentiel de son message et fait de lui le témoin d’une foi et d’une espérance indéfectibles, d’autant plus précieuses qu’elles sont nées au cœur de la plus sombre des nuits. Ce recueil est encore inédit à ce jour.
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Citations
Brisants
« J’aime marcher hors des pistes ; c’est d’ailleurs la figure de ma vie : être ailleurs. » Brisants, p. 35
« Les choses indicibles, qu’elles restent indicibles. Il faut bien quelque chose à soustraire au fleuve de mots qui nous inonde. » Brisants, p. 12
« On écrit des poèmes sans le vouloir, au-delà des remparts du désespoir. Dans l’effulgence de quelque transcendance… » Brisants, p. 14
« Tout me touche et m’émeut et en même temps tout m’est indifférent. Je ne défendrai aucune cause. » Brisants, p. 21
« Père, père, avant de mourir, dis-moi le mot que j’attends depuis ma naissance. » Brisants, p. 24
« Nous ne sommes plus à l’âge de l’éloquence, mais à celui de l’aboiement. » Brisants, p. 64
« Me trouver face à face avec une personne, constitue déjà un phénomène de masse. » Brisants, p. 93
« Jusqu’où pouvons-nous dire que nous avons tout raté, tout dévoyé, tout dévoré ? Il doit bien exister quelque part, ici ou là, des rescapés de la catastrophe d’exister et qui repartent avec courage sur des chemins défoncés. » Brisants, p. 23
« Je ne suis descendu aussi bas que pour remonter vers quelque étoile dansante. » Brisants, p. 25
« Oh ! cri cosmique, tu me vises ! Là est ma dernière chance. Cri décoché comme une flèche pour me blesser infiniment. Enfin, je crois en toi ! Je crois ton Amour capable de m’enflammer. Paisible massacre de mon être, portant une neuve Révolution au cœur de mon cœur. Vise ! Vise-moi ! » Brisants, p. 64-65
« Mon être est un luth dont personne ne s’est encore jamais servi. » Brisants, p. 38
« On l’emporte jusqu’à sa dernière demeure, comme s’il en avait trouvé, ne serait-ce qu’une, durant sa vie. » Brisants, p. 71
« Je cherche ma naissance devant moi ou derrière moi ; elle est au-dessus de moi. » Brisants, p. 89
« La « grande Aventure » nous aura échappé, mais nous restons les bras levés.
En ce geste d’imploration aveugle seul réside notre honneur. « Brisants, p. 96
Lettres à Didier
« Il existe peut-être un au-delà de la nuit qui est dans la nuit même. Éclair scellé. (Lettre 76 – 19 décembre 1968 ; t. I, p. 163)
« Ce siècle qui est infiniment plus « athée » qu’il ne le croit. Qui – à la limite – ne croit plus au jeu divin de la circulation du sang dans nos artères. Pour un peu « ils » mettraient leur cœur (organe) en panne… jusqu’à plus ample informé. … Il nous faut la Foi des derniers temps pour nous préserver du grand rictus de l’âme. » (Lettre 116 – 17 février 1971 ; t. I, p. 256-257
« Ne me « parlent » que les choses de la nature : arbres, nuages, cailloux, fossés, chemins ; les animaux aussi qui sont dépouillés de toute nationalité, et les enfants qui, eux, osent encore regarder les choses sans parti pris. Lettre 118 – 11 mars 1971 ; t. I, p. 261
« Il m’apparaît que je n’ai rien. Rien de ce qui fait un homme au xxe siècle. Ni travail, ni femme, ni argent. L’écriture seule faisant contrepoids – mais elle n’est pas tout à fait de ce côté-ci du monde. S’il n’y avait pas cette musique en moi, sûrement je me tuerais. Lettre 141 – 14 juillet 1971 ; t. I, p. 329
« Je suis désœuvré et souffrant, plus que jamais cabré devant le monde des hommes, le monde indécent de l’action. » (Lettre 161 – 26 septembre 1971 ; t. I, p. 367
« Ah, la drogue ! Ah, les voyages ! Ah, les convulsions ! Eh bien non, rien de tout cela ne me semble digne de m’aider, ou seulement de m’accompagner. Je m’oblige à rester tout entier au centre de l’impossible écartèlement… pour voir, pour être prêt à voir. Mais, drogue pour drogue, nous sommes tous drogués à des degrés et à des titres divers. Michaux n’a-t-il pas écrit que « tout est drogue pour celui qui a choisi de vivre de l’autre côté ». Lettre 200 – 4 mars 1972 ; t. I, p. 458-459
« Pour ma part en écriture, je sens qu’après m’être roulé tout mon saoul dans le soufre et le feu, j’atteindrai à une sorte de sérénité dans l’assentiment, la louange, l’hymne. J’ai besoin de cela. Mais avant, je dois passer par toutes les cavernes de l’enfer. Je crois que c’est Saint-John Perse qui écrit : « Oui, j’ai lieu de louer ». Mon Apollinisme, ce sera sans doute de chanter le sourire du martyr derrière les flammes, le retour du calme après la tempête, le perpétuel accompagnement de vent parmi nos terreurs. Angoisse d’exister, mais sur fond d’espoir insensé. Chez moi, il n’y a jamais eu d’angoisse – aussi sombre, aussi compacte fût-elle – qui ne fît en même temps résonner quelque lointain cristal. Lettre 210 – 16 mai 1972 ; t. I, p. 483
« Chacun s’exténue dans son cachot. On voudrait des issues, ne seraient-elles qu’entraperçues entre deux claquements de porte. Chanter devrait être notre acte – ininterrompu ; chanter, ébranler le scintillement froid des étoiles. Attendrir les lointains qui se refusent.
Nous sommes des fantômes à la recherche de leur corps. Lettre 220 – 3 juin 1972 ; t. I, p. 501
« Je termine la lecture des Lettres de Baudelaire à sa mère. Quels désarrois, quel désastre, quelle pitié que son existence. En voici deux lignes où, tristement, je me retrouve : « L’oisiveté absolue de ma vie apparente, contrastant avec l’activité perpétuelle de mes idées, me jette dans des colères inouïes. » Le contraste entre mes capacités littéraires et mon inactivité est l’un des fléaux de ma vie, sinon le fléau unique. » (Lettre 295 – 20 mai 1974 ; t. I, p. 613)
« Je viens de lire un livre sur Diogène le Cynique. Un franciscain sans Christ. Ah, le tonneau, la cellule, l’ermitage, la tunique rapiécée, le bâton. Il n’y a que ça de vrai ! Pauvre de moi, qui cherche… une maison, des livres, de l’argent ! » (Lettre 421 – 6 juillet 1977 ; t. II, p. 229)
« Ton appréciation sur mon livre rejoint celle de Cioran, qui vient de m’envoyer une très belle lettre. Tout cela m’encourage grandement (parmi les hommes). Mais l’essentiel est, comme tu l’écris, que je « travaille dans l’absolu et devant Dieu ». C’est lui mon premier et dernier auditeur. Oui, que ce soit pour lui – comme un psalmiste clandestin. Son psalmiste clandestin. » (Lettre 466 – 19 mai 1978 ; t. II, p. 302)
« J’aspire, du plus profond de moi, à être changé, renouvelé de fond en comble – hormis ce qui a le droit de rester. Je sais bien que la mort sera ce grand renouvellement. Mais avant de mourir, je voudrais changer ; savoir, éprouver ce que ça peut être que de ne plus être confiné en moi-même (je suis ma propre géhenne). » (Lettre 489 – 6 janvier 1979 ; t. II, p. 378)
« Déjeuné avec Michaux avant-hier. Nous avons parlé à cœur ouvert. Son point de vue (sur le rythme de « production » littéraire) équilibre celui du monde qui ne valide que l’action et la production. « On ne devrait publier, me dit Michaux, que des échantillons de ce qu’on écrit, et cela de loin en loin. Ainsi la qualité serait maintenue. » Au lieu de quoi, on écrit à tour de bras et l’on publie tout ce qu’on écrit ; pressé, obsédé de remplir le temps de la vie.
Cette entrevue m’a beaucoup rasséréné – et soulagé d’une partie de ma culpabilité vis-à-vis du monde et de ses injonctions. » (Lettre 523 – 7 novembre 1979 ; t. II, p. 449)
« Ma vie est perdue. Elle ne l’est peut-être pas pour Dieu. Moi qui ai rêvé d’être archéologue, et moine. Si je n’étais chrétien, j’élèverais un autel au Destin. La vie a fait de moi de la chair à pâté. À présent, c’est l’autre versant. Mais toujours la foi obscure. Peut-on vivre (en chrétien) privé de quelques « consolations » de temps à autre ? Je ne désire plus que la Lumière du Ciel. Et toujours point d’ »office » sur cette terre. Impossible de vivre cela sans l’assistance de Dieu, de mon ange gardien, de mon saint Patron et de ceux qui prient pour moi. » (Lettre 691 – 30 juin 1989 ; t. III, p. 243)
« Pour qui est-ce que j’écris ? Pour quelqu’un qui est déjà parti. Pour Dieu, pour les astres scintillants. Simplement, pour m’exprimer. » (Lettre 741 – 11 juillet 1991 ; t. III, p. 358)
« La course de mes jours s’achève, je l’espère. Tout ce que je puis donner aux autres, je le donnerai au Paradis. » (Lettre 794 – 23 mars 1993 ; t. III, p. 457)
Œuvre publiée Poésie, correspondance
Chroniques antérieures, Montpellier, Fata Morgana, 1978.
L’Arrière-Garde29, poèmes, avec trois eaux-fortes de Gilles Alfera. Précédé d’un texte de Landry, Neauphle-le-Château, G. Alfera, 1988.
Brisants. Texte établi et présenté par Sylvia Massias. Orbey, Arfuyen, 2003.
C’est à la nuit de briser la nuit, Lettres à Didier I 1964-1974. Édition présentée, établie et annotée par Sylvia Massias. Paris, Ed. du Cerf, 2010.
Cette sombre ferveur. Lettres à Didier II 1975-1980. Édition préfacée, établie et annotée par Sylvia Massias. Paris, Ed. du Cerf, 2012.
Le Firmament pour témoin. Lettres à Didier III 1981-1993. Édition présentée, établie et annotée par Sylvia Massias. Paris, Ed. du Cerf, 2015.
Textes divers
Au cœur de la meule, Genève, La Revue de Belles-Lettres, no 1, 1974, p. 54-57.
« Chroniques antérieures » extraits, Argile Maeght Éditeur, n° XI, automne 1976, p. 12-27.
« Une dernière fois » et « Jugement par le son », dans Guitares. Chefs-d’œuvre des collections de France. Préface de François Lesure, photographies de Maurice Bérard. Paris, La Flûte de Pan, 1980. Texte français-anglais.
« La Jérusalem d’En Bas », Argile, n° XXIII-XXIV, printemps 1981, p. 123-127.
« Alliance », Paris, Noir sur blanc, no 3, printemps 1987, p. 69-71.
« Élégie », Lyon, Jalouse pratique, no 2, juin 1993.
Sur Vincent La Soudière, Sylvia Massias, Vincent La Soudière, la passion de l’abîme. Paris, Ed. du Cerf, 2015.
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Corvéable à merci, j’ai vu Jazzi. Sans jamais se plaindre.
Bne vous laissez pas embobiner, revenez aux sources, l’affaire TIRESIAS
Le présent travail s’attache à démontrer en quoi la spectaculaire différence de traitement – occultation pour l’un, célébration pour l’autre – entre la légende de Tirésias et le mythe de la Vierge Marie, évoquant chacun à sa manière des projections fantasmatiques sur la sexualité féminine, peut être explicitée par le biais d’une déconstruction de ce que S. Freud a dénommé : le refus du féminin.
Les hippocampos. Pas les hippopo. Où ai-je la tête ?
@et alii, vos copier-coller sont trop longs en général, on n’a pas le temps de les lire en entier, voyez ! Il faut bin passer à autre chose? POUrtant vous devriez vous arrêter sur VLS ! Tchine.
Ayant eu la curiosité de jeter un coup d’œil sur le texte mis en lien relatif aux efforts de mémoire que réalisent les taxis londoniens, j’ai découvert que la méthode employée reléve tout simplement du vieil Art de la mémoire, qui remonte l’ antiquité où il est un volet de l’art rhétorique
Le principe ; Visualiser en substituant des images(symboles homonymies ou autres associations) à des chiffres ou à des idéees abstraites e et organiser leur enchainement en distribuant ces images selon un cheminement à travers les parties d’un lieu familier (pièces d’une maison par exemple)
Pour en savoir plus sur l’art de la mémoire et surtout sur les développements et dévoiements complexes qu’il a subis au Moyen Age et à la Renaissance, le livre incontournable de Frances Yates :L’art de la mémoire
@ la toile nous a déformés !
C’est indéniable pour vous, la mamelue scrofuleuse.
Mais pas moi. Elle ne m’aura jamais.
@ MC, merci pour cette découverte qui valait le détour, en effet !
« Quand je sortis, je vis dans une tribune beaucoup de gens assis, et voyez ! Un fort courant d’eau descendit à travers le toit, si fort qu’il transperça tout ce qu’il rencontrait. Il y en avait qui bouchaient le trou pour que cela ne coule pas, comme aussi d’autres qui se tenaient à l’écart pour que l’eau ne les atteigne pas, d‘autres qui la dispersaient en gouttes, d’autres qui la déviaient pour qu’elle évite la tribune. C’était, je crois bien, la force de l‘Esprit Saint qui s’infiltrait dans mon corps et mes pensées : pour celles-ci, j’en ai obstrué une partie, une partie m’a égaré, j’en ai détourné une partie, car ces gens signifient mes pensées et voluntatem »
(E. S., Le LDR, le 10.11.1744).
les 3J
COMPTEZ DONC VOS LIGNES SUR Vincent La Soudière, etc
on ne vous veut pas quelle illusion vous nourrissez!
on s’en moque de vos affects;on vous connait assez maintenant, trouvez-vous votre CIORAN et BASTA
ce n’est pas ce qui est le plus significatif de ces recherches sur la mémoire!(m^me dans « je suis né un jour bleu », il y a des réflexion sur la mémorisation
en dehors de tout projet « scientifique »(parait-il, ce qui me laisse sceptique, mais c’est autre chose; et me regarde)
dédé regarde de quoi je cause avant d’ouvrir ta bouche de vieux catho tradi. Ca parle des femmes dans le monde (les musulmanes avec l’excision,le témoignage d’une juive ancienne membre de la communauté hassidique, une Indienne, etc.)
Mais bon, parler du monde avec D, c’est comme parler travail avec mes chattounes qui ne br.anlent rien de la journée-
ah, ça non, je ne fais jamais dans la langue enflée d’internet ,non plus;pas d’extraordinaire, ni de sensationnel; mais l’art de la mémoire est un classique et il y a un site spécialisé sur la « mémoire »! je m’accomode de la mienne et de la manière dont je la travaille (vous pouvez bien trouver ce site!)
le livre et la vie de cet homme sont connus ;il a une page sur internet
Je suis né un jour bleu (sous-titre : À l’intérieur du cerveau extraordinaire d’un savant autiste) est un livre écrit par Daniel Tammet, originellement paru en anglais sous le titre Born on a Blue Day: Inside the Extraordinary Mind of an Autistic Savant, a Memoir, en 20061. Il est traduit dans 19 langues2, dont le français (par Nils-C Ahl) en 2007, chez les Arènes.
…et pourtant Ed tu les aimes tant !
c’est très connu sur Tammet
Il développe également une passion et des facultés extraordinaires pour les langues étrangères, qu’il assimile plus rapidement grâce à sa synesthésie et en connaît une dizaine : l’anglais, le français, l’islandais, l’allemand, l’espagnol, l’espéranto, le finnois, le gallois, le lituanien et le roumain. Daniel Tammet s’invente une langue personnelle appelée mänti5. Il devient professeur d’anglais à l’âge de dix-neuf ans en Lituanie, puis crée en 2002 son propre site Internet d’apprentissage des langues (français et espagnol) appelé Optimnem qui connaît un beau succès4,6.
Si on pouvait supprimer le dernier post de JJJ par simple égard pour la planète ?
Merci par avance.
Nan pas le dernier, pardon, le rouleau qui commence par NB. Mais on peut tout supprimer quand-même c’est pas grave.
@Et alii
je ne m’explique ni le sens de votre post en réponse aux plates banalités que j’avais ecrites sur la mémoire, ni son agressivité si infondée, mais propre à décourager d’intervenir sur tout sujet que vous abordez et dont vous semblez vous considérer comme la seule capable d’en parler de manière compétente
comme il y a une page sur Tammet, je ne la copie pas non plus ;elle est bien faite et montre que c’est peut-être moins simple que des insultes de la meute erdélienne
JiCé ne s’est pas montré ! Serait-il devenu le patient zéro d’un cluster porquerollais ?
Attention ! La recette de la solution hydroalcoolique n’est pas : anisette + eau par voie orale…
La Seine, quel cimetière !
Il faudrait faire l’inventeur de tous les suicidés qui s’y sont jetés…
L’inventaire !
Mais le billet de 1 000 pesetas est obsolète !
si DHH ne supporte pas que l’on indique un cas connu non passé par l’université et néanmoins aussi instruit que ses ami-e-s erdélien-ne-s, j’en suis désolée ;je ne suis pas l’employée en mal de ses avis
mais le billet est sur la toile!au reste, j’ai rendu la monnaie -pas de singe
DHH, vous appelez plates banalités aussi vos contrevérités-oui, les jeunes du mone entier apprennent l’anglais et la cuisine; (et le travail avec internet est même enseigné aux élèves infirmières par exemple qui m’ont raconté;) et celles de vos ami-e-s erdélien-ne-s ? Je dis que je rends la monnaie;
monde entier;j’ai connu deux jeunes infirmières qui hésitèrent à « faire » patissières
Oui, c’est gratiné, JJJ!
Voyez aussi sur le Suédois l’ancienne biographie de Matter, celui-là meme qui a travaillé sérieusement sur Claude de St Martin. C’est dans les deux cas de la sérieuse érudition du milieu Dix-neuvième siècle, encore citée et utilisée aujourd’hui. L’auteur avait aussi ses entrées dans certains milieux.
Eça de Queiroz utilisant le Barbe Bleue d’Offenbach, c’est remarquable, Jazzi, car la pièce est une remarquable mise en abyme d’un pouvoir imprudent incarné par des grotesques. La mention d’un titre réel de Jacques Offenbach est assez rare en France, Zola procédant dans Nana par caricatures et approximations voulues (La Blonde Vénus, pour la Belle Hélène).
DHH, bien d’accord avec vous sur ce coté réducteur de la formation diplômante, qui vous bombarde spécialiste d’un auteur ou d’un siècle pour le restant de votre vie. La parade, c’est je crois de s’intéresser à autre chose.
Bien à vous.
MC
. La parade, c’est je crois de s’intéresser à autre chose.
comme vous avez raison! et même aussi des gens différents!
et autant que je me souvienne Tammet a découvert en Russie qu’il était homosexuel grace à ses hôtesses qui l’ont guidé dans cette révélation
@ par simple égard pour la planète
voici D., la solution pour me désactiver : cliquer sur le lien suivant en rajoutant votre pseudo à ce link activable :
XVVV55′[|zzz\]///JANSSEN J-Jé~)# »[`^@//Mycel/Ovh.webmail:1211:Oào04:/Rdl{}=::
Toutes ses interventions disparaitront instantanément de la RDL.
Merci pour notre planète et pour la prévention de la migration carbonnée du covid-19. Et
n’allons surtout pas voter pour datirachida, dimanche prochain.
Bien à vous,
NB / DHH, je vous plains à lire les réactions que vous essuyez ! Mais sachez que nous vous soutneons fermement contrele parasitimsme des affects.
Ed dit: à Salut les ringards,
J’aime beaucoup cette entrée en matière roborative de notre plus gaillarde internaute. Quelle santé juvénile §… on dirait le jet d’urine d’une jument verte.
… « ringards » ? C’est vite dit.
@ Voyez aussi sur le Suédois l’ancienne biographie de Matter (MC),
Certes, mais l’intro de Régis Boyer (dans l’éd. de Berg international, apparemment la seule disponib’ aux librairies) suffit amplement à mon usage du moment.
Je vous prends bonne note néanmoins.
Merci à vous.
pour la journée de la femme j’ai nettoyé mon frigo, le cov 19 nous fera muter en esclaves hygiéniques. si on doit s’acheter des gants en plastique pour mettre les fruits et légumes touchés par on ne sait qui peut -être malade dans des sacs recyclables en coton lavables pfff … combien de gestes de routine en plus ?
passou se fout du bazar, il est en promo, merci charoulet pour la vidéo sur votre blog.
des auteurs espagnols qui s’engueulent c’est la RDL Upgradée ou quoi ?
D, excusez moi de vous déranger dans vos consultations virustiques;je voulais vous rappeler qu’ici, il y en a qui demandent des recettes de cuisine, des noms de plat , et comme je ne suis pas la personne idoine , sensibilisable sur ces registres où vous excellez, je vous signale:
Philippe Couderc, Les Plats qui ont fait la France. De l’andouillette au vol-au-vent, leur histoire de Charlemagne à Mitterrand, leurs recettes de Carême à Bocuse, leurs 400 restaurants, Éditions Julliard, Paris, 1995, 287 p. (ISBN 2260013287).
Merci et alii. J’aime beaucoup l’andouillette et encore davantage le vol-au-vent.
Je vais en effet voter Rachidi Data.
Parce que c’est le seul moyen de faire dégager l’Anne.
Italo Calvino tenait que le lecteur éprouvait un plaisir tout différent à découvrir un classique à l’âge mûr plutôt que dans sa jeunesse : appréciation des détails, repérage des niveaux, distinction des sens…
cela me semble souvent ainsi, même si j’ai eu plaisir à relire Dickens adulte, et les auteurs latins et grecs après la fac où c’était trop chronométré;
j’ai connu une admiratrice de Calvino , américaine qui travaillait alors Résultats de recherche
Résultat Web avec des liens annexes
Bienvenue – Boutique du Musée des Arts Décoratifs – 107 Rivoliboutique.madparis.fr
Boutique de l’institution du Musée des Arts Décoratifs et ses musées autour des arts décoratifs, du design, de la mode et du textile, de la publicité ;elle assumait ses choix
Monsieur Carême, un grand !
@ j’ai connu une admiratrice de Calvino, américaine qui travaillait alors Résultats de recherche.
Quelle chance avez-vous dû avoir. Si vous m’aviez connu comme admirateur du même, eussiez-vous de surcroît été chavirée, au propre comme au figuré.
Moi-même, j’ai connu un collègue qui a vu et touché la grande romanière Data-Rachidique. Ne m’en suis jamais tout à fait remis.
Marie Antoine Carême fin :
Cuisinant au charbon de bois, il inhale durant des années de grandes quantités de fumées toxiques. Il meurt à l’âge de 48 ans, le 12 janvier 1833 à Paris, rue Neuve-Saint-Roch[9], l’absorption de ces fumées étant évoquée comme une cause possible de sa mort[10]. Il est enterré au cimetière de Montmartre.
Une autre hypothèse comme cause de sa mort évoque de possibles complications d’infections dentaires (sinusites maxillaires). C’est ce qu’il résulte de l’examen de son crâne, conservé au Muséum national d’histoire naturelle, et qui montre un état dentaire dégradé. L’article[11] paru dans le British Dental Journal en août 2013 rappelle les études ayant démontré que la carie est une maladie professionnelle des personnes manipulant le sucre.
@ D. / c’est le seul moyen de faire dégager l’Anne.
A quoi tiennent les convictions politiques des piégées du con, citoyen !
Ne m’en suis jamais tout à fait remis.
ça s »entend ;peut-être vos ami-e-s vous trouveront le bon thérapeute pour comprendre votre mal
Janssen J-J dit sur Vincent La Soudière tant de choses que j’ignorais – comme son suicide. Je n’ai lu qu’un de ses livres, lu et relu, jusqu’à le rendre souple quand on l’ouvre. C’est à la nuit de briser la nuit (lettres à Didier I (1964-1974).
J’avais lu le billet de Juan Asensio, découvrant ce livre dans la bibliothèque d’amis qui m’avaient fait découvrir son blog.( Homme étrange, grand lecteur mais si sombre, si hanté par le Mal, si polémique aussi.)
Puis j’ai acheté ce livre pour l’avoir tout pour moi.
C’est devenu un compagnon, un double lumineux.
Mais comme il m’a surprise, souvent. Tant il est décalé. Une mystique profane comme je m’y reconnais…
Pour vous remercier de ce FORMIDABLE cadeau, si inattendu, cet extrait de la lettre 63, adressé à son ami, datée du 19 février 1968. (Vous me feriez vraiment plaisir en me donnant vos impressions.)
Je vivais exactement la même touffeur en cette saison-là… (Accrochez-vous, ça balance !)
« Mes rapports avec autrui sont assez animés. Je vais danser presque tous les soirs. Il me plaît de me perdre dans ce grand tournoiement de bavardages, de rigolades et de flirts idiots. Je ne demande plus qu’on me comprenne (utopie), mais seulement qu’on me reconnaisse comme corps. C’est bien suffisant ; c’est beaucoup déjà ; peut-être tout…
J’apprends à blesser, à faire mal, à mépriser, à trahir quand il le faut. Sagesse toute nouvelle pour moi. Je rétablis la véracité et la justice envers moi-même. Excellent. Qui l’eût dit ? Moi, l’avorton, la larve, l’éternel vaincu… Je règle des comptes avec mes oppresseurs intimes et mythiques ; cela se voit, cela se touche : fort bien ! Bienveillance et attention ? Connais pas. Douceur et sacrifice ? Connais pas.
Être soi, c’est déranger autrui, le bousculer, être dur envers lui. Il faut parfois oser, risquer de se montrer injuste envers la vérité (phénomémale), des autres. Le prochain est indissociablement compagnon et adversaire. La vie réelle est lutte. Le christianisme fait-il droit à cette réalité ? Je suis en pleine phase phallique. Les boutons de braguette pleuvent comme grêle. En approfondissant l’innommable, peut-être qu’au-dessus de mon océan de merde je verrai un jour l’aurore se lever.
« La haine n’a pas créé le monde, mais elle doit y habiter » (Henri Michaux).
Je découvre l’admirable langue de Bossuet. »
NB .Pour votre mépris des classiques, j’ai dû mal interpréter un échange que vous avez eu avec ? (vous ne les nommez jamais ! et il n’y a plus d’heure…), plus bas sur cette page.
@ ML (On frémit, lorsqu’on a passé la soixantaine, à tous ces classiques (européens et autres) qu’on n’aura jamais le temps de lire. D’autant qu’on aimerait aussi relire les classiques qu’on a lus beaucoup trop jeune, comme « Guerre et paix » ou « La chartreuse de Parme »).
Pourquoi frémir ainsi ? c’est le moment ou jamais après 60 balais de les (re)lire, justement… comme dirait DHH qui s’y connait en sagesses !
On va quand même pas aller s’emmerder à lire les bouquins populistes tiersmondistes de TTLT sur des liseuses, si ?
Ce jour là, Vincent avait beaucoup bu et découvert l’érotisme que pouvait provoquer l’ivresse des corps, en 1968. Une éclaircie qu’il eut temps de signaler à Didier, avant de se refermer dans le marasme de sa nuit perpétuelle.
Vous avez su miraculeusement faire rejaillir cet éclat de lumière dans le naufragre de son statut d’inexistant au monde, d’après ses propores termes…
Bravo et merci, Ch. Vous me fulgurez, parfois !
@ vous trouveront le bon thérapeute pour comprendre votre mal
Mais vous êtes ma meilleure amie, taxif 5.
Quel est-il, ce mal si mystérieux à mes yeux ? Dites-moi vite.
Je ne demande plus qu’on me comprenne (utopie),
ceci ne m’est pas destiné mais il y a si longtemps(relativement) que je crois avoir compris que là était la question; je n’iai pas jusqu’à penser qu’être compris soit impossible(une utopie) mais je doute de « l’authenticité » (mot dangereux) du désir(!) d’être compris
Mais vous êtes ma meilleure amie, taxif 5.
vous prenez les mots trop à la légère : vous allez me faire encore plus d’ennemi-e-s;ça me suffit comme ça; oubliez moi ;voilà , oubliez un peu et vous vous y retrouverez
ce qu’il y a d’à peu près clair avec P.ssouline, c’est qu’il nous laisse le choix dans ses billets de pressentir où nous y reconnaître, ce qui est -ou non -en nos capacités, de nous rendre compte si nous nous trompons , sous estimons ou sur estimons;et il y a le temps qu’il y faut
pour renato:
Are you a poet? Then do not pursue a university degree. Twentieth-century Italian poet Eugenio Montale does not have a degree, and he is a great poet nonetheless. His contemporary Carlo Emilio Gadda (who held a degree in engineering) wrote fiction in a unique style, full of dialects and stylistic idiosyncrasies; but when he wrote a manual for radio news writers, he wrote a clever, sharp, and lucid “recipe book” full of clear and accessible prose. And when Montale writes a critical article, he writes so that all can understand him, including those who do not understand his poems.
vous le trouverez peut-être en italien? JE L’IGNORE
https://thereader.mitpress.mit.edu/umberto-eco-how-to-write-a-thesis/
En ce moment des petits malins font le plein d’actions à bas prix, compagnies petrolières etc.. Dans 6 mois elle vaudront le triple de leur valeur actuelle.
@JJJ
Il n’est pas question de ma jeunesse et de votre vieillesse. Je n’ai pas dit « Salut les vieux » et je me considère moi-même comme vieille (plus de 30 ans, vieille fille à chats quoi).
@D
J’espère que tu as savouré cet honneur d’avoir été comparé à de pareilles créatures.
Tiens, je vais m’en acheter une ou deux, D, ça doit être dans mes cordes. Je les surveillerai comme le lait sur le feu, ça m’occupera un pareil portefeuille.
Il est bon de mettre un visage sur les mots !
https://www.babelio.com/auteur/Vincent-La-Soudiere/390678
Le Pen fille
Je n’ai jamais voté pour la famille Le Pen et je ne voterai jamais pour elle. Et d’abord dimanche prochain
On me dira que la question ne se pose pas puisqu’elle n’est pas candidate. Oui, mais elle a le toupet de mettre , sur les panneaux électoraux, sa tronche à côté du parachuté qui est proposé à ma petite ville. Le procédé est malhonnête.
Je conviens qu’il a aussi été utilisé par M. Macron, qui, venant d’être élu, a mis, aux législatives, sa binette à côté de 400 tocards inconnus, tombés du Ciel (ou recrutés sur Internet). Je réprouve à cet égard Le Pen fille et M. Macron.. Ce sont de mauvaises manières..
Et, bien sûr, je ne voterai ni pour le macroniste-MoDem, ni pour le lepeniste dans quelques jours.
Pour cette raison et pour quelques autres.
Merci Jazzi pour le visage de La Soudière (qui correspond bien au portrait dressé plus bas, que j’ai lu intégralement en me grattant la tête… Parce que je ne pouvais m’empêcher d’imaginer que, derrière ces tourments, hélas fort réels, peut-être y-avait-il une orientation sexuelle non assumée – consciemment ou pas ? L’époque, le milieu social, l’éducation, la soif visible de « trouver un pair » (en même temps qu’un père.. de l’église), les échecs amoureux… Si l’on envisage La Soudière comme une victime de l’homophobie criminelle de notre société, la compassion vous vient…
Quant à s’infliger la lecture de telles descentes aux enfers… Je ressens tout de suite comme un recul, comme devant les innombrables descentes de croix des églises florentines.Il faudrait me faire violence pour passer outre. J’en suis capable, si de réelles beautés sont à ce prix. Mais y sont-elles ? Si le vocabulaire est trop mystique, si les récits son trop entachés de cette culpabilité chrétienne (même si j’absous d’office La Soudière de l’hypocrisie doucereuse du clergé romain), si la thérapie qu’offre l’écriture est submergée par la souffrance, je risque fort de ne pas être payée de mes efforts. Donc… Allons, il doit bien y avoir un petit Waviez Denaenx à me mettre sous la dent, histoire de secouer la chape de l’existence brisée, inutile et sans autre issue que le suicide ?
Dear JJJ, TXLF ?
(pour votre dictionnaire de morse: TXL, Tegel Flughafen Berlin, aéroport de Berlin qui finit sa carrière d’Allemagne de l’ouest cette année)
j’ai repéré un bouquin qui me plaît bien par son sujet et sa faconde :
Quand Dieu boxait en amateur
Je n’ai jamais voté pour la famille Le Pen et je ne voterai jamais pour elle. Et d’abord dimanche prochain
–
…il vous a sans doute échappé que MLP à pris ses distances d’avec son père. La « famille Le Pen » c’est lui et pas elle.
MLP est une personne remarquablement sensée, humaine et bien plus sensible que beaucoup de politiques appartenant à des partis dits convenables.
Et en plus c’est une femme.
Après avoir été grièvement blessée à Marseille (Bouches-du-Rhône) lors d’une manifestation de « gilets jaunes » le 8 décembre dernier, une jeune femme a porté plainte contre la police.
C’était un samedi particulièrement violent à Marseille (Bouches-du-Rhône). Le 8 décembre dernier, en marge d’une manifestation des « gilets jaunes », une commerçante de 19 ans rentre chez elle et se retrouve coincée devant un barrage policier. « Tout le monde a commencé à courir, je n’ai même pas eu le temps de faire un pas que je me suis pris un flashball dans la jambe. Je suis tombée, j’ai voulu me relever difficilement, on m’a envoyé un coup de matraque dans la bouche, on m’a cassé la dent (…) ils sont arrivés une dizaine sur moi et ils m’ont fracassée », raconte la plaignante.
Une plainte déposée le 30 avril
Elle sera opérée dix heures plus tard à l’hôpital où elle restera plusieurs semaines. Elle raconte avoir tenté trois fois de porter plainte, en vain. C’est le 30 avril, accompagnée par son avocat, qu’elle finit enfin par être entendue. Elle a été reçue vendredi 3 mai par l’IGPN, l’inspection générale de la police nationale.
(France Info)
D, je me méfie de l’électorat autant que du parti .
@Hanssen
Vous êtes un gros bosseur! Il vous a fallu cinq heures pour rédiger vos lignes sur l’écrivain dont vous nous parlez!
Grand amateur de Cioran, dont il parle et dont vous parlez, j’ai cru reconnaître quelques accents cioranesques dans les citations de votre auteur.
Je vous préfère en grand bosseur qu’en calomniateur de Bilger ou de votre serviteur.
Peut etre voir du côté de la formation de ces forces de police et de leur recrutement. Une femme inoffensive bastonnee. Ils sont peut être stressés, fatigués mais de là á ne pas discerner un danger, une menace de ce qui ne l’est pas relève de la bavure.
Lundi, 9 mars 2020 19h08
Le lien qui donne Passou pour l’article de Trapiello est payant. Mais on peut lire ce texte gratuitement dans son site:
« Galdós, ¿moderno? »
hemeroflexia.blogspot.com/2020/02/galdos-moderno.html
Trapiello a écrit un autre article sur Galdós:
«Galdós era un forofo de la vida»
13 febrero 2020
elcultural.com/andres-trapiello-galdos-era-un-forofo-de-la-vida
Germán Gullón, grand spécialiste de Galdós, est entré lui aussi dans la polémique, contre Javier Cercas:
Palos de ciego a Galdós
El crítico y catedrático de literatura Germán Gullón rebate a Javier Cercas sus opiniones negativas sobre la obra de Benito Pérez Galdós
Germán Gullón
18 febrero 2020
elcultural.com/palos-de-ciego-a-galdos
Dans cette histoire, ce sont Muñoz Molina, G.Gullón et Trapiello qui ont raison. Galdós est le meilleur romancier espagnol depuis Cervantes. Et pour beaucoup de spécialistes, « Fortunata y Jacinta » le meilleur roman espagnol depuis Don Quijote (moi je devrais le relire avant de dire si je le pense aussi, parce que je l’ai lu -comme beaucoup d’autres de ses romans – très jeune, grâce à un prof de lycée qui aimait beaucoup Galdós et nous a transmis sa passion).
Galdós est le Balzac espagnol. L’auteur de « La Comédie humaine » l’a, d’ailleurs, beaucoup influencé (Galdós, qui lisait le français et connaissait bien Paris, l’avait lu à fond). En plus de la dimension de l’oeuvre (Galdós a écrit plus de 100 romans, une trentaine de pièces de théâtre et des milliers d’articles) ils ont en commun leur vie sentimentale très mouvementée et leurs dettes énormes malgré le succès littéraire. Ils partageaient aussi -et ce n’est pas un hasard- le même signe astrologique: Taureau.
À écouter:
Benito Pérez Galdós (1843-1920)
http://www.franceculture.fr/emissions/le-mardi-des-auteurs09-10/benito-perez-galdos-1843-1920
La Soudière s’inscrit dans la sombre liste des poètes maudits, Clopine.
Moi je frémis toujours en ouvrant Les chants de Maldoror !
Je n’avais pas pensé à l’homosexualité, mais tu as raison.
Je demande à voir la photo de son ami Didier, moine du couvent de Saint-Honorat, l’une des deux îles de Lérins, à Cannes.
Je les ai peut-être croisés en boite ?
@ Jorge Rodriguez
Tu es Sud-américain, non?
Ce que tu dis de Galdós on peut le dire de Balzac.
« À vrai dire, ses romans nous tombent des mains. »
« Nous »? C’est quoi ce « plural mayestático », mon pote? Tu te prends pour le roi du monde?
Contente-toi d’un: « À vrai dire, ses romans me tombent des mains, moi… »
Tu as vu La Lettre à Franco, Pablo75 ?
Le filtre du temps semble avoir été fatal à ce Galdós dont nous n’avions jamais entendu parler…
pablo75 , j’ai lu votre lien mais hélas le temps a fait son oeuvre et … plus de son.
par François Caunac Réalisation: Olivier Guérin En France, si le nom de Galdós nous parle, c’est au cinéma qu’on le doit, à Buñuel, qui offrit à Catherine Deneuve un de ses plus beaux rôles, Tristana. Pourtant la gloire de l’écrivain n’a jamais cessé de resplendir outre-Pyrénées. Marqué par le roman balzacien, il compose 32 romans d’inspiration réaliste ou historique, où il dénonce le fanatisme, l’intolérance, l’hypocrisie de la bourgeoisie madrilène. Parallèlement, Galdós entreprend un grand œuvre qui entrelace fiction et histoire, soit 46 romans (Episodios nacionales) qui couvrent l’histoire de l’Espagne depuis Trafalgar jusqu’à la Restauration, dans un style goyesque fait de feu et de sang. Observateur acharné des prismes féminins, Galdós en casse les stéréotypes et les soumet au tamis de la psychologie expérimentale et de la science contemporaine. Il s’appuie sur une interprétation nietzschéenne de la modernité et met en relief la crise de l’individu avec le monde qui l’entoure. Elu aux Cortes, il profite de ce formidable observatoire pour étudier de près la vie politique dont il décèle tous les vices. Ses succès dans les rangs progressistes et le veto du roi l’empêchent d’obtenir le Prix Nobel. Galdós entre à la Real Academia Española, suprême consécration littéraire et officielle.
« Verdi, ridicule. Rossini, laid. Donizetti, stupide. Bellini, niais. Boccherini, assommant. Vivaldi, élémentaire. Corelli, tout juste passable. Paganini, enflé. Pergolèse, enfantin. Si l’on met à part Scarlatti, plus ibérique qu’italien, on peut affirmer qu’il ne s’est rien passé d’intéressant en musique en Italie entre le XVIIe siècle et Puccini. »
(Jacques Drillon, dans le blog d’à côté).
Drillon s’ennuierait dans la vie au point d’avoir envie de s’amuser en publiant des conneries monumentales? Ou il aurait décidé à son âge de se lâcher enfin et de dire ce qu’il pense vraiment, comme ce célèbre écrivain sud-américain qui, en pleine agonie, et alors que tout le monde attendait son dernier mot, a eu la force de dire avant d’expirer: « Dante m’a toujours emmerdé »?
Rossini – Overture Guillaume Tell – Karajan
https://www.youtube.com/watch?v=qOofwWT3Edc
(À 3 min, le début de l’extraordinaire crescendo qui aboutit à l’éclatement de l’orage, d’une puissance inouïe sous la baguette de ce vieux sorcier de Herbert von K. À écouter avec le vol. à fond…).
…lundi 9 mars 2020 à 19 h 25 min.
…
…à une époque très récente, on disait » soit belle et tait-toi,! « ,…
…
…aujourd’hui,!…on mélange de trop les ethnies et mœurs, et nous pouvons à juste titre dire,…mais Oui,!…
…égalité des droits entre hommes femmes suivant les qualités professionnelles,…
…
…surtout, qu’est qu’il reste sur le marché des couples,!…rien,…
…et, qu’est ce qu’il y a comme horreurs,!…
…les canons de beautés çà me laisse froid,!…
…
…et, encore, tu veux être belle,!…pourquoi faire,…tu veux devenir » pute « ,…
…
…et je ne vous dis pas le cinéma, pour un compliment,…autant fermer sa gueule,!…
…envoyez ,!…
« ce célèbre écrivain sud-américain qui, en pleine agonie, et alors que tout le monde attendait son dernier mot, a eu la force de dire avant d’expirer: « Dante m’a toujours emmerdé » ? »
Borges ?
Mises au point :
@ et alii /// oubliez moi ;voilà .
Impossible maintenant qu’une partie « positive » (n° 5) de votre personnalité m’a ensorcelé…
@ M. Charoulet /// C’est très beau ce que vous me dites, mais je suis au regret de vous informer n’être en rien l’auteur du texte sur Vincent. Je n’en ai aucun mérite. Tous ces renseignements biog très précis sont issus du magnifique boulot de Sylvie Massias, qui, au prix de mille difficultés, essaie depuis des années, de rendre justice à la mémoire de ce poète « maudit ». Elle a réussi à en publier une éblouissante biographie, très ajustée au moindre des écrits qu’elle a commentés et publiés.
https://revue-traversees.com/2016/09/30/sylvia-massias-vincent-la-soudiere-la-passion-de-labime-cerf-2015/
Martin de la Soudière, le dernier frère de la famille, un ethnologue de la ruralité, a récemment écrit quelques pages admirables sur les expéditions pyrénéennes de leur jeunesse dans « Arpenter le paysage, poètes, géographes et montagnards » (chez Anamosa).
@ Ch… Aucune explication de son être religieux tourmenté, dépressif et suicidaire du type de celle que vous donnez, Ch. (genre orientation sexuelle mal assumée)
Sylvie Massias essaie de soutenir chez Vincent le traumatisme d’un chagrin jamais dépassé lié à une amour adolescente intense (quasi consommée) pour une jeune fille promise qui décida pourtant d’entrer dans les ordres, tant sa foi en Dieu était plus intense encore que celle qu’elle éprouvait pour Vincent. Il ne s’en remit jamais… Et toute sa vie, Vincent tenta de la rejoindre en s’efforçant de croire en Dieu, alors qu’il douta… Ce qui l’amena à de véritables délires et crises mystiques épuisantes, et à pratiquer une anamnèse permanente perceptibles dans ses pulsions d’écriture sous des formes poétiques difficiles, sans jamais pouvoir ni vouloir assumer un statut d’écrivain… Son talent fut pourtant très tôt reconnu par Michaux et Cioran, qui firent ce qu’ils purent à Paris pour l’aider à croire en lui-même. Vous imaginez le tableau !… et la profondeur de la noirceur de sa vie, Cioran à côté, une aimable bluette ! Charles Juliet croisa VLS, et raconte dans l’un de ses journaux sa déception… Vincent était généreux mais ne faisait rien pour se faire aimer. Il se haïssait en loser désespéré. Et le prêtre Didier, son ami, qui le sauva souvent de son marasme, en eut bien souvent ras le bol des milliers de lettres où il lui faisait part de ses tourments et de ses interprétations souvent vertigineuses des mystiques qu’il lisait assidument, comme le marginal clodo hyper cultivé qu’il était…
Je vous assure qu’elles ne sont pas toujours une partie de plaisir, les trois tomes de ses lettres à Didier. Mais que voulez-vous ? ce mec que je n’ai pas connu, j’étais trop jeune et il était totalement anonyme, avait vécu assez tôt à Paris. Je me suis pourtant attaché, car ses racines et celles de sa famille sont situées au même endroit que les miennes.
Et maintenant, Ch., vous savez tout, ou du moins, un peu mieux sur l’étrange ferveur qui me lie à cet être et dont Juan Ascensio, c’est exact, a été l’un des premiers à détecter la splendeur.
@ Jazzi
« Tu as vu La Lettre à Franco, Pablo75 ? »
Non, du tout. Je ne vais plus au cinéma à cause du son trop fort des films (je ne comprends pas, d’ailleurs, comment cela ne dérange personne).
En plus, ce que Alejandro Amenábar et son scénariste pensent d’Unamuno et de Franco ne m’intéresse absolument pas. Cela fait longtemps que je sais ce que Unamuno pense de l’Espagne de l’époque, de la guerre civile, de Franco, pour l’avoir lu dans ses articles, ses lettres et les quelques biographies et essais sur lui que j’ai lu. Unamuno est le plus grand intellectuel espagnol du XXe siècle et pour moi il y a aucun doute sur son honnêteté spirituelle et donc politique.
JUSTE POUR VOUS DIRE BONNE SOIREE
How Did Swami Vivekananda Learn 700 Pages Book in An Hour?
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwHMGKJNbLlXWFZwBHblxblLjfm
Lope de Vega, il me semble.
Bonsoir Passou, avec toutes ces catastrophes sanitaires, et autres non naturelles, qui nous tombent dessus sur le moindre écran, c’est vrai qu’on a du mal à cerner les priorités littéraires.
La votre est la promo de J. Cercas, a propos d’un Ibere très local , soit. J’ai toujours placé l’amitié très haut dans les valeurs humaines.
Plus au Sud, en ces temps de camp du bien, c’est un autre débat, alors dis-moi tes priorités, je te dirai.
« Pourquoi ce colloque est problématique ?
Le panel de la seconde table ronde soulève un profond malaise, comme en témoignent plusieurs pétitions qui demandent au Sénat et à son président, Gérard Larcher, d’annuler ce colloque. On y retrouve les principales personnalités qui, aujourd’hui encore, nient ou minimisent le génocide commis contre les Tutsis au Rwanda. En premier lieu, Judi Rever, l’auteur du livre In Praise of blood, the crimes of the Rwandan Patriotic Front.
Publié en 2018 par Penguin Random House, ce livre soutient que le génocide contre les Tutsis a été orchestré par Paul Kagame, le président actuel du pays, afin qu’il puisse s’emparer du pouvoir. L’auteure accuse le front armé dirigé en 1994 par Paul Kagame, le FPR, d’avoir infiltré les milices hutus Interahamwe et d’avoir pris part directement au massacre des Tutsis. À ses yeux, les Hutus ont été les victimes d’un génocide perpétré par le FPR. Ce livre a été jugé « négationniste » par presque toute la communauté des historiens et spécialistes du sujet. Les éditions Fayard, qui devaient en publier une traduction française en mars 2019, ont renoncé à le faire.:
La Croix.
JJJ,
@ Ch… Aucune explication de son être religieux tourmenté, dépressif et suicidaire du type de celle que vous donnez, Ch. (genre orientation sexuelle mal assumée)
C’est clopine qui a écrit cela, pas moi !!!
J’en sais assez grâce à mon livre pour ne pas écrire de telles inepties. Bonne soirée.
Donc, le célèbre écrivain sud-américain aurait cité la cygnature de Lope de Vega.
Entre couille blanche on retrouve le bonheur des joutes littéraires. Comme n’a pas dit Valérie (ça viendra peut être) : « La postérité, c’est que des connes comme nous. »
Break break
EN DIRECT. Coronavirus : Franck Riester, ministre de la Culture, testé positif
@ Jazzi
« ce célèbre écrivain sud-américain qui, en pleine agonie, et alors que tout le monde attendait son dernier mot, a eu la force de dire avant d’expirer: « Dante m’a toujours emmerdé » ? »
Borges ?
Non, c’est bien avant. On voit que tu connais mal Borges, qui était un grand admirateur de Dante, auteur de « Nueve ensayos dantescos » (1982)
@ Je vous présente toutes mes excuses Ch. En effet, vous n’auriez jamais écrit de telles inepties. De telles inepties reviennent à CT qui a cru devoir mettre son grain de sel sur le dossier VLS dont elle n’avait encore jamais entendu causer, et ce, à un moment particulièrement inopportun. Cela arrive… Profondément désolé. Je comprends que vous ayiez été choquée. Vraiment.
@ Renato
« Donc, le célèbre écrivain sud-américain aurait cité la cygnature de Lope de Vega. »
L’attribution à Lope est stupide, pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il admirait Dante:
« y así a su Infierno, Purgatorio y Cielo
del célebre poeta Dante Alígero
llaman comedia todos comúnmente »
(Lope de Vega. Arte nuevo de hacer comedias en este tiempo)
Ensuite, parce qu’à son époque Dante n’était pas le mythe qui est devenu au XXe siècle. Et pour finir parce que Lope, étant très libre et très célèbre, n’avait aucun problème pour dénoncer les écrivains qui l’emmerdaient – comme Cervantes, par exemple, qui était son voisin de quartier (« De poetas, muchos están en ciernes para el año que viene; pero ninguno hay tan malo como Cervantes ni tan necio que alabe a Don Quijote »).
Hier début de soirée, animation sur la Canebière : des centaines de pub sexistes alignées côté de la Bourse, (oui) pour dire non à la réification des femmes.
Plus tard, après le film, un petit groupe de jeunes filles joyeuses et déterminées qui chantait et dansait.
Qq hommes à l’extéroeur les regardaient perplexes et attentifs.
Dit à trois jeunes filles combien le slogan « Halte au patriarcat virus », je le trouvais chouette, elles m’ont regardée émues et fières.
Belle ambiance.
« Borges, qui était un grand admirateur de Dante »
C’aurait été un superbe coup de théâtre, Pablo75 !
« Halte au patriarcat virus »
Vous ne leur avez quand même pas raconté l’histoire avec votre père, rose !
L’attribution de cette cygnature à Lope de Vega joue justement sur l’admiration qu’il vouait au poète, d’où la nécessité de l’inventeur de l’anedocte de faire intervenir le confesseur afin d’en garantir l’authenticité.
Autant dire que mon voyage en Sicile est sur le point de s’arrêter au stade de mes lectures ! Z’ont été colonisés au moins 14 fois en 3000 ans, musulmanisés, puis re-christianisés, sont forts ces ritals.
« Z’ont été colonisés au moins 14 fois en 3000 ans »
Les Corses, c’est pas mieux, Nicolas !
Plus les pays sont colonisés, plus forte est leur identité nationale !
Et alii
Et tout ceci, pour une vaste majorité, sans aucune formation. Un aidant m’a confié qu’il avait appris sur Google comment utiliser un lève-malade. Heureusement, la situation évolue. Des soignants libéraux montrent aux aidants comment faire, mais ça leur prend du temps et ce n’est pas rémunéré.
Avec France Alzheimer, on peut bénéficier d’une formation gratuite en quatre modules animée oar une psychologue clinicienne D-E et un/e bénévole de FA.
Me méfie simplement de l’orientation pro-EHPAD : à bannir.
À partie d’octobre 2020, il y aurabune indemnité versée aux aidants qui interrompent leur activité professionnelle.
Aujourd’hui application de plan bleu.
L’ARS a envoyé un mail samedi soir. 48 heures pour le mettre en marche. Les visites sont désormais interdites en EHPAD pour les familles. 1 à 2 semaines a dit une. Un mois ou deux plutôt a dit l’autre.
Sera mis en place une comlunication virtuelle par what’sapp. On pourra aussi téléphoner pour prendre des nouvelles. Nous sommes coupés de nos familles.
Ma maman a beaucoup apprécié le film sur les hippocampes et vous remercie.
Moi aussi.
Dans le ventre j’ai une boule dure. Énorme. Et dans le coeur un poignard fiché.
Ma maman aujourd’hui a écrit : « Je ne oeux pas sortir.
Je suis bloquée ici. »
Elle a écrit
15h : cet après-midi je nenpeux pas sortir.
Tout est fermé.
Je suis bouclée.
Pourquoi ???
Je voudrais savoir le pourquoi de ma situation ???
Elle a mis un s à voudrais. Pas justifié. Je vais lui faire redoubler son CP.
Je pensais hier dire que s’il arrivait quoique ce soit à ma mère je porterais plainte contre l’État, contre l’EHPAD, contre la curatrice de retour du Bostwana avec Kevin Richardson.
Puis, de ma bouche mielleuse sont sortis ces mots tel le miel de la ruche :
[{(+ tard)}]
Pour ma mère.
Qu’elle tienne le coup.
Qu’elle se batte.
Qu’elle s’accroche.
rose, plutôt qu’un film animalier sur les hippocampes, montre à ta maman les feux de l’amour en ehpad !
https://www.bing.com/videos/search?q=l%27amour+dans+les+ephad&view=detail&mid=B64F96FF5D0C1798496AB64F96FF5D0C1798496A&FORM=VIRE
Nicolas dit: à
Autant dire que mon voyage en Sicile est sur le point de s’arrêter au stade de mes lectures ! Z’ont été colonisés au moins 14 fois en 3000 ans, musulmanisés, puis re-christianisés, sont forts ces ritals.
Vous oubliez les normands.
Voir le palais de Palerme.
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