Cet été, bovarysez !
On va finir par croire que Madame Bovary, en vérité, c’était lui ! Car vingt ans après sa propre édition du roman de Gustave Flaubert, Jacques Neefs en donne une nouvelle à nouveau au Livre de poche (672 p., 3,90 €). Ce qui s’appelle avoir de la suite dans les idées. Il en est l’éditeur, le commentateur et le préfacier. Mais comment s’y prend-on pour renouveler le classique des classiques afin de l’actualiser ? L’universitaire s’en est expliqué sur le site En attendant Nadeau :
« Il s’agit non pas d’arrêter une interprétation « contemporaine » de ce qui serait son sens, mais plutôt de faire apparaître ce qui en elle demeure activement problématique, ce qui est sa puissance de suspens esthétique.
Dans le fol espoir d’appréhender l’intensité d’une insaisissable présence, de pénétrer cette prose lente dans son inaccessible quête de la « splendeur du vrai », il a fait profiter son édition des vingt dernières années de recherches génétiques sur l’œuvre de Flaubert menées à l’université de Rouen ainsi qu’à Lyon notamment. De quoi interroger et renvoyer à d’autres livres de Flaubert bien sûr mais aussi autour de lui. Celui de Pierre-Marc de Biasi par exemple Gustave Flaubert, une manière spéciale de vivre (494 pages, 21,50 euros, Grasset) qui se veut une enquête biographique du troisième type. Non pas la vie seule, ni même saviesonoeuvre, mais une biographie génétique, fondée sur l’étude des manuscrits et des carnets, laquelle est la spécialité de l’auteur puisqu’il en fut jadis le pionnier éditeur.
Son domaine, c’est l’entre-deux de l’existence et de la littérature, ce no man’s land incertain mais fascinant dissimulé dans les manuscrits. C’est si riche et si fécond qu’il est impossible d’aborder, fût-ce en passant, toutes les facettes de la main à plume creusées par Pierre-Marc de Biasi. Arrêtons-nous donc sur le chapitre 7 puisqu’il permet de pulvériser un poncif et une légende une fois pour toutes qui ont la vie dure. Gustave Flaubert n’a jamais écrit « Madame Bovary, c’est moi ! ». Il ne l’a même pas dit. Mais par quels chemins cette idée reçue s’est-elle si bien installée dans les esprits jusqu’à acquérir force de vérité ?
En fait, c’est un ouï-dire. Suivez la chaîne : 1. René Descharmes lance la chose dans Flaubert, sa vie son caractère et ses idées en 1857 que Ferroud publia il y a très exactement cent ans. En rapportant le mot, ce premier biographe donne tout de même une source : une femme de ses relations le tenait de la bouche même d’Amélie Bosquet, correspondante de Flaubert, qui dit l’avoir plusieurs fois interrogé sur le personnage à l’origine de son héroïne et l’avoir entendu plusieurs fois répondre : »Madame Bovary, c’est moi !… D’après moi ! » 2. Albert Thibaudet rapporte le mot comme « certain » et l’authentifie au passage en 1935 3. Un an après, René Dumesnil, éminent flaubertien, enfonce le clou, aussitôt suivi par J. Nathan qui prétend même que cela se trouve dans la Correspondance, mais sans aller jusqu’à fournir la référence, et pour cause ! 4. Hubert Juin le prend au mot en 1965. Il est suivi un an après par André Maurois.
Bien entendu, nombreux sont ceux qui savent que la formule n’est pas de Flaubert. Ou du moins que rien ne permet sérieusement de la lui attribuer. Mais beaucoup plus nombreux sont ceux qui l’ignorent, et continuent à la citer avec autant d’assurance que le « Je est un autre » placé dans la bouche ou sous la plume de Rimbaud. Destin des formules. Pour autant, Biasi n’est pas de ces fols qui irait jusqu’à nier toute dimension autobiographique dans cette entreprise fictionnelle:
« Indiscutablement, Flaubert avec Madame Bovary fait une plongée dans son propre passé littéraire (…) L’érotisme de Madame Bovary, très atténué, il est vrai, des brouillons au texte définitif, paraît profondément inspiré par les expériences amoureuses (réelles et fantasmatiques, difficile de distinguer en ce domaine) de l’homme Gustave Flaubert. »
Reste à savoir si, de la dérision universelle à l’ironie dépassionnée, on a affaire à la marque d’une personnalité rebelle ou à l’effet généralisé d’un style ? C’est tout le sujet de cet essai qu’il vaut mieux aborder en possédant déjà quelques lettres en flaubertisme mais qui , dès lors, ouvre des perspectives enchantées à celui se sera aventuré dans cette traversée. Le plus extraordinaire est encore qu’en le refermant, on se fiche bien de savoir qui était Madame Bovary. Lui ou une autre. C’est la preuve éclatante de la réussite de cette « vie d’écrivain » semblable à peu d’autres. On sait juste que ce n’était ni Jennifer Jones, ni Valentine Tessier, ni Isabelle Huppert. Et moins encore une femme de la vraie vie. L’authentique Madame Bovary existe et elle est innombrable : toute lectrice troublée, voire chavirée, par ce roman
Depuis le bovarysme a fait du chemin. Rappelons que cet état d’âme a été effectivement défini comme « la capacité qu’a l’être humain de se concevoir et de se vouloir autre qu’il n’est » par Jules de Gaultier dans Le bovarysme (Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2006). Ce « délire du coeur », qui consiste à s’enivrer en rêvant à un avenir radieux mais fantasmé, avait été esquissé par Flaubert dans Passion et vertu, Novembre ainsi que dans la première Education sentimentale (« Il souffrait toujours de quelque chose qui lui manquait ; il attendait sans cesse je ne sais quoi qui n’arrivait jamais ») avant de devenir si central dans Madame Bovary que cela le ferait bientôt accéder au rang de concept et consacrer en néologisme :
« Mais, en écrivant, elle percevait un autre homme, un fantôme fait de ses plus ardents souvenirs, de ses lectures les plus belles, de ses convoitises les plus fortes; et il devenait à la fin si véritable, et accessible, qu’elle en palpitait émerveillée, sans pouvoir le nettement imaginer, tant il se perdait, comme un dieu, sous l’abondance de ses attributs. Il habitait la contrée bleuâtre où les échelles de soie se balancent à des balcons, sous le souffle des fleurs, dans la clarté de la lune. Elle le sentait près d’elle, il allait venir et l’enlever tout entière dans un baiser. Ensuite, elle retombait à plat, brisée; car ces élans d’amour vague la fatiguaient plus que de grandes débauches. » (III, 6)
N’allez pas croire que j’ai trouvé cela tout seul. J’ai puisé dans l’indispensable Dictionnaire Flaubert (780 pages, 39 euros, CNRS éditions) de Jean-Benoît Guinot, somme pratique et complète.
Et si l’on est flaubertien canal historique, on peut toujours savourer l’édition très originale de Madame Bovary (515 pages, 32 euros, Droz). Rien moins que la reproduction au trait de l’original de 1857 annoté par Gustave Flaubert en personne. C’est l’exemplaire tel que tinrent entre leurs mains de Maxime du Camp et Léon Laurent-Pichat, poète et rédacteur-propriétaire de la Revue de Paris qui publia le roman du 1eroctobre au 15 décembre 1856. On oublie souvent qu’ils l’ont censuré « pour son bien et en toute affection » ( !) avant le procureur impérial Pinard, lequel était au fond dans son rôle de gardien de la morale publique. Alors qu’eux étaient censés n’être guidés que par un souci esthétique.
Ce sont eux qui, les premiers, exigèrent de l’auteur des coupes, ce qu’il ne leur pardonna pas, dussent-ils se retrouver ensuite in solidum devant le tribunal. Raturés au crayon ou biffés à la plume, parfois encadrés, souvent commentés dans la marge, ces passages sont censés purger le livre de son immoralité. Flaubert n’hésitait pas à exhiber son exemplaire (aujourd’hui conservé à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris) devant ses amis afin de les édifier sur l’état de la chose littéraire. Parfois drôle, d’autre fois pathétique, toujours instructif sur les mœurs littéraires, et les mœurs en littérature (ne pas oublier le sous-titre sur la couverture : « Mœurs de province »).
Dans une postface aussi éclairée qu’éclairante, Yvan Leclerc rappelle que les censeurs s’en sont pris principalement aux morceaux les plus fameux : la noce (banquet provincial), les comices (une foire de bêtes de gens), le pied-bot (une opération chirurgicale), toutes choses qui mettaient en cause des valeurs sociales. Petite anthologie de ces retouches à 71 reprises. Parfois un mot (« concupiscence », « ta concubine ! », « bandages ») ou un groupe de mots (« la première grossesse de sa femme », « couvert de scrofules au visage », « suant sous ces couvertures », « leurs jambes entraient l’une dans l’autre », « Napoléon représentait la gloire ») parfois deux pages (la scène du fiacre) dont le choix souvent déconcerte tant il paraît anodin, même en se replaçant dans l’époque ; enfin, pas toujours :
« Auprès d’une parisienne en dentelles, dans le salon de quelque docteur illustre, personnage à décorations et à voiture, le pauvre clerc, sans doute, eût tremblé comme un enfant ; mais ici, à Rouen, sur le port, devant la femme de ce petit médecin, il se sentait à l’aise sûr d’avance qu’il éblouirait. L’aplomb dépend des milieux où il se pose : on ne parle pas à l’entre-sol comme au quatrième étage, et la femme riche semble avoir autour d’elle, pour garder sa vertu, tous ses billets de banque, comme une cuirasse, dans la doublure de son corset ».
Ou encore :
« On le vit pendant une semaine entrer le soir à l’église. M. Bournisien lui fit même deux ou trois visites, puis l’abandonna. D’ailleurs, le bonhomme tournait à l’intolérance, au fanatisme, disait Homais ; il fulminait contre l’esprit du siècle et ne manquait pas, tous les quinze jours, au sermon, de raconter l’agonie de Voltaire, lequel mourut en dévorant ses excréments, comme chacun sait »
Quelle logique à l’œuvre ? Celle qui consiste à anticiper sur l’application de la loi de 1819 par la Justice (outrage à la morale publique ou religieuse ou aux bonnes mœurs). On dirait aujourd’hui qu’ils ont agi en vertu du principe de précaution. Le procureur Pinard approuvera d’ailleurs l’essentiel de ces censures. En conservant précieusement cet exemplaire pour la postérité, Flaubert voulait se venger. C’est réussi tant cette lecture demeure éloquente et émouvante plus d’un siècle et demi après. On n’entre jamais autant en empathie avec Gustave qu’en suivant sa main à plume courir contre son gré sur ces pages pour témoigner avec éclat de l’étroitesse d’esprit et la bêtise de la police des Lettres, l’officielle et l’autre, tout près et pire encore car si amicale et si confraternelle…
Il y a peut-être d’autres urgences, encore que, rien de moins évident. Il est grand temps de rouvrir le dossier du bovarysme. Après tout, il s’agit rien moins que penser notre rapport au réel en libérant « un moi situé au-dessus de soi ». Madame Bovary, c’est nous. (
( » Il Ballo, Festa di Capodanno a Villa Airoldi, 1985, photo © letizia battaglia ; « Audrey Hepburn à NY » photo D.R. ; photo Toni Frissell ; « California 1955 photo Elliott Erwitt/courtesy agence Magnum)
1 745 Réponses pour Cet été, bovarysez !
The wath and the how, à votre âge à quoi cela vous servirait il de comprendre , hein?
Thé what, excusez , c’est une histoire de H.
« pablo j’ai déjà quitté ce blog depuis environ une 15aine de jours »
Je ne m’en étais pas aperçu, hamlet !
Pendant que vous triturez, autopsiez des littératures antiques à la façon d’archéologues à l’epreuve de combler un trou entre un tibia et une cervicale, y’a des manifestants à Hong Kong, quelques centaines à errer sur des trottoirs blindés.
« Macron? Je le vois plutôt en fils de pute (c’est une expression toute faite car je ne doute pas de la vertu de sa maman biologique, ni de celle qu’il a épousé). »
closer, tu veux faire condamner Passou pour insulte au président de la République ?
Hong Kong : Les manifestants appellent au boycott du remake de Mulan par Disney suite aux propos de l’actrice principale
Merci pour le tuyau parfaitement raccord
Une concession à la pop anglaise … Jack is in the alley selling tickets made in Hong Kong…
Flaubert s’inclinerait-il devant le nombre et leur pacifisme.( Pour le raccord invisible.)
Hamlet, il n’y a qu’à lire les mémoires de Simone de Beauvoir pour savoir ce que Sartre et elle ont fait pendant l’Occupation. On n’y trouve aucune mention d’actes de résistance. Celle-ci se résumait à aller se mettre au chaud au café, écrire, et surtout trouver de quoi bouffer…
Personnellement, je ne me suis jamais fait d’illusions sur Sartre. C’est bien lui qui a appelé à ne pas trop parler des crimes des régimes communistes pour ne « pas désespérer Billancourt ».
Petite anecdote, quand j’ai fait mes escales de 10h – respectivement – à l’aéroport de Hong Kong en décembre 2018, les images des manifestations des Gilets Jaunes tournaient en boucle sur les écrans (bien plus que dans les médias allemands, pourtant dans un pays voisin). Je serais bien incapable de vous dire ce qu’il s’en disait, mais que les populations aient été influencées par ces événements n’est pas à exclure.
Jaloux, insoumis d’Onfray, hurlant avec Despentes.
Merci Ed.
Tout mon chaloux
Correspondance 1871
https://flaubert.univ-rouen.fr/correspondance/conard/outils/1871.htm
Au lieu de la canaille des villes, vous aurez celle des campagnes ! Débarrassés de la Commune, vous jouirez de la paroisse !
Pour Michel Winock en entier, il vous faudra souscrire
Oui Ed, Pédalo te remercie. Avec un peu de chance, ce soir, en fin de branlette, il évacuera peut-être deux ou trois gouttes de pipi, accompagnées d’un léger spasme. Un événement au 42 rue R., rez de chaussée. Comme tu es bonne pour les nécessiteux de tout poil -même très dépoilés-. Une sainte.
Passou est bien vu au château. Il ne court aucun risque.
@Correspondance 1871
Limites vites atteintes et c’est plutôt réconfortant
ED, avant cela, il y a eu la revolution des parapluies en 2014, je ne pense pas que les gilets jaunes aient inspiré le mouvement actuel. Cependant on peut noter l’ampleur des mouvements protestataires violents ou non violents .
Je ne vais ennuyer la compagnie avec un long texte, disons que l’œuvre de Sartre semble avoir disparu avec les 45 tours… bon, c’est vrai qu’un 45 tours peut encore représenter un intérêt sentimental.
Ed dit: 19 août 2019 à 19 h 37 min
Et sa tentative de blog n’en parlons pas
P’tain, j’étais pas là !
Sûr que ça devait être quelque chose, un petit-bourgeois qui admire sa copie de commode Louis XV et nous raconte sa vie dans son pavillon de meulière ça déchire.
Une vieille adresse qui traîne encore ?
Z’ont bien retrouvé le livre de Clopine, ils peuvent bien faire ça pour moi.
Comment ça ils ont autre chose à foutre !
Espérons pour lui que le macronoïde aura, le moment venu, la charité de dérouter son hélicoptère sur la commune de Neuilly avant de s’envoler pour la Corée du Nord. Assouline, aura toute latitude pour y créer un prix littéraire crédible.
Larepubliquedescloches sur blogspot.
Même le nom du blog trahit l’absence d’imagination du gars.
Ah oui les parapluies, je m’en rappelle vaguement. Que c’est poétique.
mon chaloux 22h07
Crache mon chéri, ta conversation nous amuse.
Répète nous toujours et encore l’adresse, il ne te reste que ça pour croire exister.
Ah Alzheimer !
Chaloux dit: 19 août 2019 à 22 h 12 min
Espérons pour lui que le macronoïde
Onfray revisiter par Coquerel et Philippot,
mon chaloux dans le texte.
X 18h 54,Croyez-vous que je ne l’aie pas vu et lu?
Closer le Gouvernement de Mandarins qu’invoque Flaubert est plutôt celui des savants. Il cite Litté , Renan, ce dernier également très ébranlé par la Commune comme le prouve son Caliban, pièce fantasmatique mais révélatrice à bien des égards. Le cri de Caliban contre Prospero étant « Brulez ses Livres! » L’idée trottait dans l’air du temps depuis la « Parabole » de St Simon que j’ai du citer.
Quant au suffrage universel, aboli très tot par conformité au Modèle anglais, on peut alors compter sur les doigts d’une main les régimes qui y ont eu recours. Faire le procès de Flaubert à ce propos est succomber aux séductions réductrices de l’anachronisme.
Bien à vous.
MCourt
« un 45 tours peut encore représenter un intérêt sentimental. »
En ce temps-là, elle était bien belle, renato !
Mais bonjour, le playback…
Onfray revisiter par Coquerel.
Blabla revisité par lui-même.
« Larepubliquedescloches »
Non, jurez moi que ce n’est pas vrai.
Trop, c’est trop pour une même soirée.
Joyeux retour mon chaloux, j’aurais jamais oser imaginer.
Les lacrymogènes sont de grandes pourvoyeuses de poésie. Je ne sais trop si à long terme s’en prendre plein les yeux est un bénéfice pour l’acuité, il faut compter sur une mort précoce pour éviter cela, n’est ce pas. Ça rend peut être aussi le regard plus séduisant, sait on? Je ne m’en suis jamais pris mais c’est puissamment irritant et comme son leur nom l’indique lacrymogène. Fort heureusement toutes les poésies s’inspirent pas autant de larmes douloureuses.
mon chaloux 22h23
Celle-là c’était une spéciale dédicace,
content qu’elle t’ait plu.
Elle chantait vraiment bien — quelques années de conservatoire —, mais la télé de l’époque aimait les artifices.
N’inspirent.☠️ scusi.
Le 22 h 28 min pour Jacques.
« Ah oui les parapluies, je m’en rappelle vaguement. Que c’est poétique. »
Poétique, j’en doute.
C’est pour éviter la reconnaissance faciale très en vogue en Chine.
Bien sûr, Pédalo, avec l’âge et la sénilité tu dédicaces tes fautes d’orthographe, aussi grosses que ton gros cul. C’est ça.
Pado
Soigne un peu tes participes passés. Ca ne peut pas être le correcteur à chaque fois.
Cher Passou, je vous écris d’Agrigento, près de la vallée des Temples, et après, il faut l’avouer, une soirée à l’enoteca. Un 19 août. Peut-être que je me trompe de date, mais 50 ans, ça ne s’arrose pas, et je n’ai pas pris ma bibli avec moi, surtout ici, chez Camilleri. Le pianiste, tout à l’heure jouait un mauvais Elton John. May I suggest a play, revisited, for you.
oui, le monde est ainsi fait,
il y a des Sartre.
des Hugo :
« Mais qui donc a jeté ce tison ? Quelle main, Osant avec le jour tuer le lendemain, A tenté ce forfait, ce rêve, ce mystère D’abolir la ville astre, âme de notre terre, Centre en qui respirait tout ce qu’on étouffait ? Non, ce n’est pas toi, peuple, et tu ne l’as pas fait. Non, vous les égarés, vous n’êtes pas coupables ! Le vénéneux essaim des causes impalpables, Les vieux faits devenus invisibles vous ont Troublé l’âme, et leur aile a battu votre front ; Vous vous êtes sentis enivrés d’ombre obscure ; Le taon vous poursuivait de son âcre piqûre, Une rouge lueur flottait devant vos yeux, Et vous avez été le taureau furieux. (…) Un jour je vis le sang couler de toutes parts ; Un immense massacre était dans l’ombre épars ; Et l’on tuait. Pourquoi ? Pour tuer. O misère ! En mitraillant des tas de femmes et d’enfants ; Que changer en bourreaux des soldats triomphants, C’est leur faire une gloire où la honte surnage »
des Lissagaray :
« Le dimanche 28, place Cadet, il fut reconnu par un prêtre qui courut chercher un officier. Le lieutenant Sicre saisit Varlin, lui lia les mains derrière le dos et l’achemina vers les Buttes où se tenait le général de Laveaucroupet. Par les rues escarpées de Montmartre, ce Varlin, qui avait risqué sa vie pour sauver les otages de la rue Haxo, fut traîné une grande heure. Sous la grêle des coups, sa jeune tête méditative qui n’avait jamais eu que des pensées fraternelles, devint un hachis de chairs, l’oeil pendant hors de l’orbite. Quand il arriva rue des Rosiers, à l’Etat-major, il ne marchait plus, on le portait. On l’assit pour le fusiller. Les soldats crevèrent son cadavre à coups de crosse. Sicre vola sa montre et s’en fit une parure. Le Mont des martyrs n’en a pas de plus glorieux. Qu’il soit, lui aussi, enseveli dans le grand cœur de la classe ouvrière. Toute la vie de Varlin est un exemple. Il s’était fait tout seul par l’acharnement de la volonté, donnant le soir à l’étude les maigres heures que laisse l’atelier, apprenant, non pour se pousser aux honneurs comme les Corbons, les Tolains, mais pour instruire et affranchir le peuple. Il fut le nerf des associations ouvrières, à la fin de l’Empire. Infatigable, modeste, parlant très peu, toujurs au moment juste, et alors éclairant d’un mot juste la discussion confuse, il avait conservé le sens révolutionnaire qui s’émousse souvent chez les ouvriers instruits. Un des premiers au 18 mars, au labeur pendant toute la Commune, il fut aux barricades jusqu’au bout. Ce mort-là est tout aux ouvriers. »
et des Flaubert :
« Je trouve qu’on aurait dû condamner aux galères toute la Commune, et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. Mais cela aurait blessé l’humanité ; on est tendre pour les chiens enragés. Et point pour ceux qu’ils ont mordus . »
Le Pédalo, c’est un gros naze de prof d’illettres mis d’office à la retraite anticipée par l’EN qui ne savait plus quoi en foutre. Il n’a jamais connu la moindre règle grammaticale. Un comble, tout de même.
Flaubert post-moderne – écrit au sujet d’Ernest Renan :
« Il n’a gagné à sa candidature que du ridicule. C’est bien fait. Quand un homme de style s’abaisse à l’action, il déchoit et doit être puni. Il en profite pour annoncer la mort de la politique : Elle a eu trois cents ans d’existence, c’est bien assez ! »
Aux dernières nouvelles, Pédalo avait été mis concierge dans une annexe de Jeanson-de-Sailly où il se faisait livrer par de vieilles dames très bien des livres qu’il aurait été bien incapable de lire. Malheureusement, comme il n’a jamais su actionner la cloche (c’était d’ailleurs son surnom), on l’a mis à en disponibilité avant que de petits enfants ne le lapident.
Ed dit: 19 août 2019 à 22 h 35 min
Il adore ça, il faut lui en laisser (et lui en donner)
Sa raison de vivre, je ne veux pas avoir un crime sur la conscience.
Euh, je n’ai pas de correcteur et je me fous de me relire.
@le correcteur à chaque fois
et pourtant … Limites vites atteintes > Limites vite atteintes
je me fous de me relire.
Sans compter que ça ne servirait pas à grand-chose. Et puis être poursuivi par un illettré c’est plus amusant.
les hommes ne naissent pas bêtes, le monde leur apprend la bêtise, une bêtise différente suivant le monde où ils vivent, parfois ces bêtises appartenant à des mondes différents se tiennent éloigner les unes des autres, parfois ces bêtises se rejoignent, s’affrontent, chaque camp reproche à l’autre sa bêtise, oubliant la sienne propre, qu’importe de savoir laquelle est à l’origine de l’autre, seule la bêtise des vainqueurs survit.
Victor Hugo : « Une femme m’a dit ceci : – J’ai pris la fuite. Ma fille que j’avais au sein, toute petite, Criait, et j’avais peur qu’on n’entendît sa voix. Figurez-vous, c’était un enfant de deux mois ; Elle n’avait pas plus de force qu’une mouche. Mes baisers essayaient de lui fermer la bouche, Elle criait toujours ; hélas ! elle râlait. Elle voulait téter, je n’avais plus de lait. Toute une nuit s’était de la sorte écoulée. Je me cachais derrière une porte d’allée, Je pleurais, je voyais les chassepots briller. On cherchait mon mari qu’on voulût fusiller. Tout à coup, le matin, sous cette horrible porte, L’enfant ne cria plus. Monsieur, elle était morte. Je la touchai ; monsieur, elle était froide. Alors, Cela m’était égal qu’on me tuât ; dehors, Au hasard, j’emportai ma fille, j’étais folle, J’ai couru, des passants m’adressaient la parole, Mais je me suis enfuie, et, je ne sais plus où, J’ai creusé de mes mains dans la campagne un trou, Au pied d’un arbre, au coin d’un enclos solitaire ; Et j’ai couché mon ange endormi dans la terre ; L’enfant qu’on allaita, c’est dur de l’enterrer.
Et le père était là qui se mit à pleurer. »
mon chaloux 22h43
Mais tu sais que t’es drôle mon chaloux !
Ton humour petit-bourgeois coincé est à pisser de rire.
Tu dois faire un malheur dans les raouts de Fontenay-sous-bois.
Erwitt > Witt
https://www.youtube.com/watch?v=jLzAny3O5-E
mon chaloux 22h51
Et puis être poursuivi par un illettré
Mais je ne te poursuis pas mon chaloux,
N’oublie pas, comme dab c’est toi qui est venu me chercher.
Je te manque je sais, sans moi ton retour de vacances aurait été bien triste.
Pauvre petite chose désespérée, je suis ta bouée de sauvetage.
Mais de quelles Candidature parle au juste Flaubert??
L’Institut (1858, à 35 ans!)?
Le Collège de France, 1860-64?
l’Académie, en 1878?
Le Renan de 1878 a derrière lui « Qu’est-qu’ une Nation? », et les « Conférences d’Angleterre », ce n’est pas rien.
?
Un peu tard pour conseiller des « (re)lectures de vacances » (le succès rencontré auprès de Lavande par Il metodo Catalanotti m’est monté à la tête), cependant j’aurais envie de proposer ceci à hamlet (qui se méfie des mots, « Words, words, words » évidemment, et prise davantage les idées) :
« Sainte-Beuve est sans doute le premier critique qui prenne à tâche de distinguer, des écrivains attachés à quelque pensée profonde, ceux qui ‘abandonnent dans leur œuvre “à un souci de pure et simple rhétorique“. Il va de soi que les premiers peuvent être plus ou moins bons, mais que les derniers sont détestables.
L’on sait de reste quel a été le succès de cette distinction. Sainte-Beuve ne songeait guère à condamner que les derniers classiques, Delille ou Chênedollé. Taine va tenir pour suspect de verbalisme l’œuvre entier du XVIIIe siècle — et les récit en particulier de Jean-Jacques Rousseau. Pour Renan, c’est toute la littérature classique, le jansénisme excepté, que compromet un abus de la rhétorique ; et, pour Brunetière, les poésies de Malherbe. Mais c’est au contraire l’œuvre des Renaissants qui semble à Faguet étroitement lié à des artifices verbaux, et comme écrasé par son langage. Nul n’y échappe. Lemaître s’en prend à Villon, et Gourmont à Voltaire. Taine, revenu de Rousseau, voit soudain dans Racine le comble du verbalisme. Sainte-Beuve, laissant Delille, s’attaque à Victor Hugo. Marcel Schwob à Chateaubriand. […]
Point de journal ni de gazette qui n’invite son lecteur, une fois la semaine, à séparer la “paille des mots” d’avec “le grain des choses”. »
Hamlet qui reproche aux pommiers de donner des pommes, euh, non, à la littérature de faire de la littérature :
« Nos arts littéraires sont faits de refus. […] De sorte qu’enfin le théâtre ne se trouve rien tant éviter que le théâtral, le roman le romanesque, la poésie le poétique. Et la littérature en général, le littéraire. “Cela tombe parfois dans le roman”, disait (méchamment) Sainte-Beuve d’Indiana. “Théâtral”, soupirait Jules Lemaître de La Dame aux Camélias [la pièce]. Non sans dédain. »
Hamlet qui semble faire preuve d’une très haute exigence dans son jugement des œuvres littéraires :
« Paul Valéry attend des Lettres ce qu’un philosophe n’ose pas toujours espérer de la philosophie : il veut connaître ce que peut l’homme. Et Gide, ce qu’il est.
Il suffirait à Claudel de reformer sur les débris d’une société laïque le monde sacral, tel que l’a connu le Moyen Âge Breton cependant exige le triomphe d’une éthique nouvelle […] Il semble à Maurras suffisant, mais nécessaire, que l’écrivain maintienne au-dessus de l’eau toute une civilisation qui sombre. […]
Je ne sais s’il est vrai que les hommes e lettres se soient contentés jadis de distraire d’honnêtes gens. (Ils le disaient du moins.) Les plus modestes de nous attendent une religion, une morale, et le sens de la vie enfin révélé. »
Curieusement, cette lecture ou relecture conviendrait aussi à Pablo75 (mais là c’est quasiment tout le texte qu’il faudrait citer, tant il traite longuement du mépris affiché envers le cliché et les lieux communs et de leur proscription.)
Et à Paul Edel, qui le connaît pourtant, à coup sûr (de la difficulté, qui ne date pas d’aujourd’hui, d’être chercheur d’or ou employé au centre de tri) :
« L’on a parfois appelé le XIXe siècle, siècle de la critique. Par antiphrase, sans doute: c’est le siècle où tout bon critique MÉCONNAÎT les écrivains de son temps. Fontanes et Planche accablent Lamartine; et Nisard, VIctor Hugo. L’on ne peut lire sans honte ce que Sainte-Beuve écrit de Balzac et de Baudelaire; Brunetière, de Stendhal et de Flaubert; Lemaître, de Verlaine ou de Mallarmé; Faguet, de Nerval et de Zola; Lasserre, de Proust et de Claudel. Quand Taine veut imposer un romancier, c’est Hector Malot; Anatole France un poète, c’est Frédéric Plessis. Tous, il va sans dire, passant sous silence Cros, Rimbaud, Villier, Lautréamont. Cependant, l’un excelle dans les Portraits, l’autre dans les Caractères. Celui-ci compose des Essais, celui-là écrit de charmants Voyages (dans les livres). Un seul genre littéraire leur demeure fermé: celui dont ils se réclament. S’il est vrai que la critique soit la contrepartie des art et comme leur conscience, il faut avouer que les Lettres de nos jours n’ont pas bonne conscience.
[…]
[Les critiques] ont depuis longtemps renoncé à juger romans ou poèmes […] et eut-être même à les CONSIDÉRER. Sainte-Beuve tâche à classer les esprits ; les œuvres lui paraissent sans conséquence. […] Taine et Freud, hantés de causes et d’effets, n’étudient l’œuvre, disent-ils, que pour connaître l’homme. […] [La pensée critique se fait historienne ou psychologue.] »
On aura reconnu Les Fleurs de Tarbes ou La Terreur dans les Lettres, de Jean Paulhan.
Ah oui, là on voit qu’elle a de la voix et l’émotion qui va avec, renato !
hamlet dit: 19 août 2019 à 22 h 37 min
oui, le monde est ainsi fait, il y a des Sartre…
Oui il a des ordures comme Sartre, oui:
« De retour à Paris, il aurait fondé avec certains de ses amis, dont Simone de Beauvoir, un mouvement de Résistance, « Socialisme et liberté ». Il faut noter cependant qu’aucune recherche n’a pu mettre en évidence une quelconque existence de ce mouvement (Le Catalogue des périodiques clandestins diffusés en France de 1939 à 1945, publié par la Bibliothèque nationale en 1954, n’en fait aucune mention) ou d’activité de résistance de Sartre durant cette période, ce que confirme le journaliste résistant Henri Noguères à l’historien Gilbert Joseph:
« Je maintiens qu’en une vingtaine d’années consacrées à la recherche et à des travaux sur l’histoire de la Résistance en France, je n’ai jamais rencontré Sartre ou Beauvoir »
Il sera d’ailleurs profondément critiqué par Jankélévitch qui lui reprochera de s’être occupé davantage de l’avancement de sa carrière que de dénoncer ou contrarier l’occupant.
[…]
En octobre 1941, Jean-Paul Sartre est affecté au lycée Condorcet sur le poste de professeur de khâgne en remplacement de Ferdinand Alquié. Ce poste était initialement occupé par le professeur Henri Dreyfus-Le Foyer (jusqu’en 1940), évincé en raison de sa qualité de juif. Il a, au préalable, certifié sur l’honneur qu’il n’était ni franc-maçon ni juif comme l’exigent les autorités françaises. […] Ingrid Galster (de) se pose la question de la qualité de l’engagement de Sartre et remarque « qu’il l’ait voulu ou non voulu : objectivement, il profitait des lois raciales de Vichy » Il publie à cette époque plusieurs articles pour la revue Comœdia, dirigée du 21 juin 1941 au 5 août 1944 par René Delange, collaborationniste et contrôlée par la Propaganda-Staffel.
Sartre fait jouer, en 1943, une pièce qu’il a composée, Les Mouches, reprenant le mythe d’Électre et qui est un appel symbolique à résister à l’oppresseur. C’est lors de la première qu’il fait la connaissance de Camus. En cette période d’occupation, la pièce n’a pas le retentissement escompté : salles vides, représentations interrompues plus tôt que prévu. Pour Jean Amadou, cette représentation est plus ambiguë : « En 1943, dans l’année la plus noire de l’Occupation, il fit jouer à Paris Les Mouches. C’est-à-dire qu’il fit très exactement ce que fit Sacha Guitry, donner ses pièces en représentation devant un parterre d’officiers allemands, à cette différence qu’à la Libération, Guitry fut arrêté alors que Sartre fit partie du Comité d’épuration, qui décidait quel écrivain avait encore le droit de publier et quel autre devait être banni.».
[…]
La même année, il publie L’Être et le Néant, ouvrage influencé par les idées du philosophe allemand Heidegger, dans lequel il fait le point sur son système de pensée et en approfondit les bases théoriques. Du 17 janvier au 10 avril 1944, il livre douze émissions pour Radio-Vichy. Il écrit ensuite une pièce de théâtre, Les Autres, qui deviendra Huis clos, joué en mai 1944 et qui, elle, rencontre un franc succès, notamment auprès des officiers allemands invités à la première représentation… ».
Il y a même, il paraît, des gens encore aujourd’hui qui admirent des ordures pareilles.
pado dit: 19 août 2019 à 22 h 57 min
je suis ta bouée de sauvetage.
Une grosse bouée qui coule à pic? Euh, non merci…
Hurkhurkhurk!
Pablo75 et hamlet, c’est le grand amour !
Vous souvenez-vous des funérailles de Jean-Paul Sartre ?
@Vous souvenez-vous des funérailles de Jean-Paul Sartre ?
Suiviez-vous le cortège à trottinette ?
une figure de la misogynie nouvelle
https://www.youtube.com/watch?v=bWMi8RKvnKI
hamlet dit: 9 août 2019 à 21 h 55 min
et sur ce je me barre de ce blog. tu vois pablo, ce n’est pas toi qui me fait partir, c’est moi qui décide de me barrer parce que je crois que je vous ai tous assez vus.
hamlet dit: 16 août 2019 à 13 h 39 min
et voilà, j’ai refait une petite visite sur ce blog juste pour voir s’il était encore possible de s’y amuser, de rire et de faire quelques petites pirouettes, vos réactions prouvent que oui, on peut encore rigoler sur ce blog, mais hélas l’esprit n’y est plus, […] non il n’y a plus vraiment grand intérêt à venir ici et partager votre compagnie.
hamlet dit: 19 août 2019 à 11 h 57 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 12 h 02 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 12 h 10 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 13 h 29 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 13 h 34 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 13 h 36 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 17 h 54 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 18 h 06 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 19 h 33 min
pablo j’ai déjà quitté ce blog depuis environ une 15aine de jours
contrairement à ce que tu as l’air de croire je ne suis plus là.
hamlet dit: 19 août 2019 à 19 h 36 min
j’ai quitté ce blog parce que je n’aime plus l’ambiance qui y règne, et parce qu’il était temps pour moi de laisser tomber et tourner la page.
hamlet dit: 19 août 2019 à 22 h 37 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 22 h 40 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 22 h 51 min
hamlet dit: 19 août 2019 à 23 h 02 min
Thibaudet (Histoire de la littérature française) analyse le 19è par génération, jusqu’à l’affaire Dreyfus (source : « Pas une ligne pour l’empêcher ». La Commune et l’impossible communauté des écrivains – Sylvie Triaire – site fabula :
« La génération de 1820 avait dû traverser une révolution politique, celle de 1830, la génération de 1850 avait été plus ou moins disloquée par la guerre de 1870 : donc toutes deux par les grands événements ordinaires de la vie du XIXe siècle, révolution et guerre. La génération de 1885 traverse quelque chose de particulier, qui n’est ni révolution ni guerre, qui ne ressemble à rien de ce qui a précédé ou suivi : c’est l’affaire Dreyfus. »
sur la brisure de 71 :
« On remarque que des générations de 1789 et de 1820, il y a un moment intermédiaire, en principe un col, qu’elle franchit, et qui l’introduit sur un nouveau plan. Ou, si l’on veut, un tremplin sur lequel elle rebondit. […] C’est la rentrée des émigrés en 1802, pour la première, et c’est pour la seconde l’entrée en masse des poètes, des professeurs […] dans les places en vue, en 1832 environ […] La génération de 1850 comporte un moment médian analogue, mais ce n’est ni un col, ni un tremplin, ni une trouée ; c’est au contraire un cassis, un trou, un chemin creux […] d’où elle sort sinon brisée, du moins déviée : 1871.
En 1871 les Renan, les Taine, les Flaubert, les Goncourt, les Dumas, tous ceux dont la jeunesse a commencé avec la retraite de Louis-Philippe, ont dépassé de peu la quarantaine : l’épreuve que la guerre et la Commune imposent à cette génération encore jeune est probablement la plus terrible qu’ait subie en bloc une équipe littéraire depuis le XVIe siècle. »
(…)
À l’exception de Vallès, de Rimbaud, de Verlaine, de Villiers de l’Isle Adam qui sympathisent plus ou moins avec la Commune, de Victor Hugo qui adopte une attitude de neutralité durant l’événement, puis qui condamne sévèrement les Versaillais lors de la répression, tous les autres écrivains notables prennent position ouvertement contre la Commune, les uns de façon modérée, la plupart avec une virulence qui surprend aujourd’hui. »
ce Flaubert qui aime tant épinglé la bêtise des bourgeois dans Bovary écrit à propos du décret sur la remise des loyers :
« La question des loyers, particulièrement, est splendide. Le gouvernement se mêle maintenant de Droit Naturel et intervient dans les contrats entre particuliers. Elle (la Commune) affirme qu’on ne doit pas ce qu’on doit, et qu’un service ne se paie pas par un autre service. – C’est énorme d’ineptie et d’injustice »
à mourir de rire…
relire dans Bovary les passage la servante de ferme Catherine Leroux, avec ses mains qui « restaient entrouvertes, comme pour présenter d’elles-mêmes l’humble témoignage de tant de souffrances subies…
c’est bien le même Flaubert.
Ce qui parait invraisemblable est que Boris Vian ait été son ami, admirateur. Comment ne s’est il pas moqué de lui , ne savait on pas comme on a mis du temps à reconnaître les massacres , le sacrifice humain et celui des libertés des regimes de l’est et du maoïsme ?
Rancière : « l’expression « politique de la littérature » implique que la littérature fait de la politique en tant que littérature. Elle suppose qu’il n’y a pas à se demander si les écrivains doivent faire de la politique ou se consacrer plutôt à la pureté de leur art, mais que cette pureté même a à voir avec la politique »
D’ailleurs, Jacques, elle est une fille très cultivée — son pseudo Pravo vient de Dante, Inferno III, 82-111 : « guai a voi anime prave » —, elle a fait piano et direction d’orchestre, beaucoup lu et su prendre de vraies risques dans la vie — fugue à Londres lors de ses 16 ans, plus tard seule dans le désert pour se régénérer — et dans le travail.
« Dernier « grand homme » à l’ancienne, de ceux qui ont fait de leur vie une légende (mais hélas pour Sartre, sans prison, sans héroïsme, sans résistance; l’idéal aurait été de confondre la biographie de Malraux avec l’oeuvre de Sartre et le talent d’Aragon: à eux trois ils faisaient un Victor Hugo). Sartre est aussi le premier écrivain spectacle, dont les actes importent plus que les oeuvres. »
(Matthieu Galey. Journal, avril 1980)
trop faire confiance à la science, s’en remettre aux pouvoirs de la science pour résoudre tous les défauts humaines, voilà en quoi réside l’insuffisance d’une littérature devenue bien trop sécularisée.
mon chaloux 23h09
Hurkhurkhurk
Tu fais bien le cri de l’otarie mon chaloux.
Le ballon sur ton nez, tout toi.
Pablo75 dit: 19 août 2019 à 23 h 24 min
pablito, t’es génial quand tu reviens à tes connivences avec la Kommandantur.
Une capacité de délation absolument hors normes.
Il y a des moments où on se dit qu’il faudrait payer pour accèder à un temps de liberté d’expression — non, parce que la logorrhée politique datée il y en a marre.
J’ai toujours détesté Sartre, son théâtre de normalien de très bas niveau, sa littérature de recopiage, un petit dominant merdique.
Hélas, pour avoir les mains libres, de Gaulle avait cédé la culture au PC et à ses sbires.
En 54, Sartre affirme que le citoyen soviétique est bien informé et somme toute que ça roule pour lui. Une ordure sans talent qui trouvait l’occupant charmant et qui s’est révélée être un porc quand Beauvoir a été tentée de quitter la France parce qu’elle aimait un américain. Pas question de partir, au nom de l’usine à gaz qu’ils avaient construit ensemble.
Pédalo, je ne peux pas t’en vouloir. On ne peut pas en vouloir à ce qu’on a détruit de tenter de se venger, même aussi maladroitement. Si tu es cette ruine que tu ne devrais plus exhiber (parce que ça se voit bien plus que tu ne le croies) c’est grâce à moi, j’en suis conscient.
En plus d’une pourriture de mec:
« Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas là d’autres moyens que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué. »
(Sartre)
Le communisme: plus de 100 millions de morts.
« Tout anticommuniste est un chien »
(Sartre, 1952).
« Il [Sartre] a exercé une terreur intellectuelle au profit des staliniens, telle que les jeunes gens ont été entraînés dans l’aveuglement, la sottise et l’arrogant fourvoiement. Il s’est constamment trompé avec une ahurissante présomption. »
(Jean Daniel. Carnets 1998-2000)
Sartre était un Grand Connard à la base:
Cocteau sur lui8: « Il est très naïf, très ignorant de certaines choses capitales. « Je vous avoue, disait-il à Genet, ne rien comprendre à la poésie. – Mais alors, lui répond Genet, vous ne comprenez rien. »
(Journal, juillet 1944).
Chaloux dit: 20 août 2019 à 0 h 01 min
On ne peut pas en vouloir à ce qu’on a détruit
Vacuité, Fatuité, mythomanie.
Je t’aime mon otarie au ballon sur le nez.
Pablo75 dit: 20 août 2019 à 0 h 02 min
En plus d’une pourriture de mec:
« Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas là d’autres moyens que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué. »
(Sartre)
Le communisme: plus de 100 millions de morts.
« Tout anticommuniste est un chien »
(Sartre, 1952).
« Il [Sartre] a exercé une terreur intellectuelle au profit des staliniens, telle que les jeunes gens ont été entraînés dans l’aveuglement, la sottise et l’arrogant fourvoiement. Il s’est constamment trompé avec une ahurissante présomption. »
(Jean Daniel. Carnets 1998-2000)
Sartre était un Grand Connard à la base:
Cocteau sur lui8: « Il est très naïf, très ignorant de certaines choses capitales. « Je vous avoue, disait-il à Genet, ne rien comprendre à la poésie. – Mais alors, lui répond Genet, vous ne comprenez rien. »
(Journal, juillet 1944).
Chaloux dit: 20 août 2019 à 0 h 01 min
J’ai toujours détesté Sartre, son théâtre de normalien de très bas niveau, sa littérature de recopiage, un petit dominant merdique.
Hélas, pour avoir les mains libres, de Gaulle avait cédé la culture au PC et à ses sbires.
En 54, Sartre affirme que le citoyen soviétique est bien informé et somme toute que ça roule pour lui. Une ordure sans talent qui trouvait l’occupant charmant et qui s’est révélée être un porc quand Beauvoir a été tentée de quitter la France parce qu’elle aimait un américain. Pas question de partir, au nom de l’usine à gaz qu’ils avaient construit ensemble.
Pédalo, je ne peux pas t’en vouloir. On ne peut pas en vouloir à ce qu’on a détruit de tenter de se venger, même aussi maladroitement. Si tu es cette ruine que tu ne devrais plus exhiber (parce que ça se voit bien plus que tu ne le croies) c’est grâce à moi, j’en suis conscient.
Voili voilou, et l’UDF est un repaire de collabos (cf. l’extrême centre radicalisé) … Et ma main sur vos gueules en une rafale de claques ? Même pas en rêves, masos à la petite semaine
mon chaloux 0h01
un petit dominant merdique
Narcisse devant son miroir
After hours
https://www.youtube.com/watch?v=XIRN43cVMHI
Continuez de vous tenir hors de portée, comme il se doit ; vous y parvenez si bien tout seul
Quand on pense que Sartre à la fin de sa vie était devenu maoïste, après les 30 millions de morts de Mao et la folie meurtrière de la « Révolution culturelle » (au moins 1 million de morts supplémentaire), et la destruction de dizaines de milliers d’oeuvres d’art.
« Des artistes sont assassinés ou mutilés : bras brisés pour les acrobates, doigts écrasés pour des pianistes… »
Et il y a ici des gens pour qui Sartre est un héros et Flaubert une ordure !!
Chaloux dit: 20 août 2019 à 0 h 15 min
Essaie donc, face de Q.
Attention le petit coquelet de banlieue peut se rebeller.
J’ai eu un break volvo moi !
Avec le chien derrière le grillage,
alors fais gaffe !
A la glace de sa vieille armoire.
@mortes couilles
L’un pourrait pourtant aller sans l’autre
https://www.youtube.com/watch?v=H5je_eK0V1w
Chaloux dit: 20 août 2019 à 0 h 25 min
Arrêtons de nous occuper de crétins pareils et allons lire un peu avant de dormir. J’ai une bonne pile de beaux livres sur ma table de nuit en ce moment (dont une demi-douzaine trouvés cet après-midi chez Boulinier – entre lesquels le « J.S.Bach, un sacré tempérament » de Michèle Lhopiteau-Dorfeuille avec 2 cds; je ne sais pas ce qui vaut mais pour 8 euros au lieu de 32…).
« Un petit dominant merdique »
Ça vous fait pourtant un point commun.
Pour moi, ce sera Le Temps des illusions d’Evelyne Lever, 1er volume d’une chronique du XVIIIe siècle très bien faite que j’avais envie de relire (deux volumes).
Ed, je ne veux pas te dominer, j’essaie simplement de t’orienter vers un silence définitif. Avec douceur et tact.
Hurkhurkhurk!
mon chaloux 0h56
Hurkhurkhurk!
L’otarie s’éclate avec son ballon sur le nez.
0h35 0h55
Les mythomanes en goguette.
@un point commun
pas si commun ; Jones sur ce titre « live » est pour moi inattendu
https://www.youtube.com/watch?v=Ef9QnZVpVd8
Le facho qui veut faire taire les gens. Meme pas en rêve, raté.
Mais je n’ai plus envie de me disputer avec toi Chaloux. Pado kiffe plus, et j’ai d’autres gros soucis donc bon…On va se concentrer sur l’essentiel. J’espère que tu as passé de bonnes vacances.
A New Definition of “Museum” Sparks International Debate
The International Council of Museums will vote on a new definition of museums in September. The proposed change includes language about “social justice, global equality and planetary wellbeing.” Critics say the text is too political for most museums to employ.
https://hyperallergic.com/513858/icom-museum-definition/?utm_medium=email&utm_campaign=Daily%20082019%20-%20A%20New&utm_content=Daily%20082019%20-%20A%20New+CID_53711f554ba179caa8424b9b7bc1d185&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=A%20New%20Definition%20of%20Museum%20Sparks%20International%20Debate
Jette Sandahl is the Danish curator who lead ICOM’s commission on the new definition, suggesting that the current one “does not speak the language of the 21st century” by ignoring demands of “cultural democracy.” Her amended conceptualization of the museum reads:
Museums are democratizing, inclusive and polyphonic spaces for critical dialogue about the pasts and the futures. Acknowledging and addressing the conflicts and challenges of the present, they hold artifacts and specimens in trust for society, safeguard diverse memories for future generations and guarantee equal rights and equal access to heritage for all people.
Museums are not for profit. They are participatory and transparent,
Rossini :
Many critics agree with Mairesse, judging the new definition as too political and too vague for defining museums. And despite the description’s broadness, social media users responding to the proposed ICOM text have noted that it omits specific mention of the museum as an educational space. Releasing a poll on Twitter asking users if the new definition captures what a museum is in the 21st century, 62% of 226 respondents said no.
Deux chambres, deux salles de bain, deux salles à manger, le tout entièrement meublé : il faudra débourser 1395 £, soit un peu plus de 1500 €, par semaine pour ressentir l’esprit du lieu, où Jane Austen aurait écrit une partie de son roman Emma.
https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/il-est-desormais-possible-de-louer-l-appartement-londonien-de-jane-austen/96401?origin=newsletter
renato, avez-vous lu les livres sur la musique de Drillon?
titres sur la page des « fausses dents de Berlusconi
https://liseuse-hachette.fr/file/18657?fullscreen=1#epubcfi(/6/10%5Bcollec4%5D!/4/2%5Bidlg5%5D/2/2/1:0)
renato drillon:il faut faire »lisez quelqes pages et faire défiler pour avoir tous les titres en table
Conversations avec Glenn Gould, de Jonathan Cott, J.-C. Lattès, 1983, 10/18, 2001, Belles Lettres, 2012 (traduction et préface).
L’art de la fugue, dernière œuvre de Bach pour clavecin, de Gustav Leonhardt, Van de Velde, 1985 (traduction).
Glenn Gould et Franz Liszt, in Colloque Glenn Gould, Louise Courteau, Montréal, 1992.
Schubert : album de famille, J.-C. Lattès, 1992 (préface).
Le théâtre à la mode au xviiie siècle, de Benedetto Marcello, Bernard Coutaz, 1993 (postface).
Charles d’Orléans, de Robert Louis Stevenson, Gallimard, 1993 (traduction, préface et notes).
Le roi Lear, de William Shakespeare, Actes Sud, 1993 (traduction et préface).
Le don du silence, sur des photos de Jean-Pierre Gilson, Edilarge, 1995 (préface).
« Pi », « Pythagore », « Fonction monotone », « Fonction scalène », in Doubles jeux, de Stella Baruk et coll., Seuil, 2000.
« Je et un autre (Correspondance de Marcel Proust) », in Théodore Balmoral no 35, 2000.
« Le bougnat (acteurs et lecteurs) », in L’œil de bœuf no 21, avril 2001.
« L’inachèvement perpétuel », in La mort et l’immortalité, de Frédéric Lenoir, Jean-Philippe de Tonnac et coll., Bayard, 2004.
Autobiographie, in Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française, dir. Jérome Garcin, Mille et une nuits, 2004.
« La cabane de l’échec », in Agnès Varda l’île et elle, Fondation Cartier, 2006.
Paysage, sur des photos de Jean-Pierre Gilson, Le temps qu’il fait, 2007 (préface).
« Zidane », in Nouvelles mythologies, dir. Jérôme Garcin, Seuil, 2007.
« Proust n’a rien raté, sauf la musique », in Marcel Proust, une vie en musiques, Archimbaud / Riveneuve, 2012.
« La vallée », in L’Infini no 126, 2014.
« Après la projection de Chronique d’Anna Magdalena Bach », propos recueillis par Jean Narboni, in Straub !, Le portique, 2014.
et alii, de Drillon lu quelques lignes dans la dépendance de la RdL, mais maintenant pas le temps de regarder de près.
Selon une ministre espagnole Salvini serait une honte pour l’humanité, le fait est que l’Europe est une honte pour l’humanité : Salvini n’est qu’une conséquence ; honteuse mais une conséquence de la pensée criminelle qui informe l’action politique de l’UE depuis quelques années déjà.
Arrêtons de nous occuper de crétins pareils et allons lire un peu avant de dormir.
L’inconditionnel de vos amitiés est assez amusante et paradoxale. En amitié comme en amour , nous ne sommes que rarement objectifs et nous le savons sans que cela serve ou desserve le sentiment, le lien , ceci réussissant à faire de nous des individus douteux, un peu malhonnêtes sur le plan intellectuel et moral. Si on ajoute à cela un côté » langue de pire » cela nous rendrait infréquentables en dehors de l’indulgence que chacun distille à sa mesure et suivant ses ideaux. C’est tres drôle alors que tous nous défendons une certaine idee de ce que devraient être les Grands esprits, les meilleurs, de ce qu’ils ont à prouver dans la réalité de leurs jours ombrés de tant de marronniers, de certitudes, de volonté intègre et dorés de tant de culture . Tant de contradictions d’annuler les une les autres et il ne reste plus qu’un fond de tarte à servir
Langue de pute pour langue de pire, vous m’excuserez le correcteur.
S’annulent les unes les autres.☠️
« le fait est que l’Europe est une honte pour l’humanité »
Pas vraiment le sentiment qu’on éprouve lorsqu’on s’est promené dans le reste du monde.
« Pas vraiment le sentiment qu’on éprouve lorsqu’on s’est promené dans le reste du monde. »
Certes, mais le reste du monde ne donne pas de leçons de solidarité à tout le monde. L’hypocrisie comme principe civilisateur ?
« Certes, mais le reste du monde ne donne pas de leçons de solidarité à tout le monde. »
Peut-être parce que, dans « le reste du monde », ce mot (solidarité) ne figure pas au vocabulaire.
renato dit: 20 août 2019 à 8 h 01 min
la pensée criminelle qui informe l’action politique de l’UE
Vous pouvez développer ou c’est seulement une phrase pour faire le kéké.
« renato, avez-vous lu les livres sur la musique de Drillon? »
Drillon a une fiche Wikipedia très complète.
Bovarysons à donf!
Le navire est à quai
Y a des tas de paquets
Des paquets posés sur le quai
Dans un petit troquet
D’un port Martiniquais
Une fille belle à croquer
Pleure dans les bras d’un garçon de couleur
Car il s’en va, il lui brise son cur
Elle, dans un hoquet, lui tendant son ticket
Lui dit: « Chéri, que tu vas me manquer! »
Me que, me que, mais qu’est-ce que c’est?
Une histoire de tous les jours
Me que, me que, mais qu’est-ce que c’est?
Peut-être la fin d’un amour
La sirène brusqua
Leurs adieux délicats
Mais soudain tout se compliqua
La petite masqua
Un instant ses tracas
Pourtant son courage manqua
Elle dit: « J’ai peur, il ne faut pas partir
Vois-tu, mon cœur, sans toi je vais mourir! »
Le garçon expliqua qu’il fallait en tous cas
Qu’il parte et c’est pourquoi il embarqua
Me que, me que, mais qu’est-ce que c’est?
Une histoire de tous les jours
Me que, me que, mais qu’est-ce que c’est?
Peut-être la fin d’un amour
Les paquets embarqués
Le bateau remorqué
Lentement a quitté le quai
Ne soyez pas choqués
N’allez pas vous moquer
De ce que je vais expliquer
Regardant au port son bel amour à terre,
Pris de remords, il plongea dans la mer
Devant ce coup risqué par l’amour provoqué
Les requins ont resté interloqués
Me que, me que, mais qu’est-ce que c’est?
Une histoire de tous les jours
Me que, me que, mais qu’est-ce que c’est?
C’est l’aurore d’un nouveau jour
Qui est fait pour durer toujours
Car l’amour vient pour retrouver
L’amour…
Moi non plus, Ed, je n’ai plus envie de me disputer avec toi. Nous sommes, il faut l’avouer, très mauvais ennemis. Tu es certainement une très gentille fille. La gentillesse me touche et me désarme. Donc, on arrête là, je suis d’accord.
*High five virtuel* > Chaloux
Chaloux 9h29 : la bonne nouvelle de la journée.
« … ce mot (solidarité) ne figure pas au vocabulaire. »
Ça sert à quoi l’avoir si en cas de besoin on regarde ailleurs ? C’est pour donner un sens à « l’hypocrisie comme principe civilisateur » ?
« La » ? non « une » : peut-être qu’il y en aura d’autres !
Arrêt général des hostilités ?
« Vous pouvez développer ou c’est seulement une phrase pour faire le kéké. »
Vous n’avez qu’à lire les journaux sur, disons, 10 ans en faisant preuve de sens critique — bon, c’est vra qu’il s’agit d’un sens de moins en moins develloppé, ma avec un petit effort…
M Court, la distinction entre savants et philosophes n’existait pratiquement pas du temps de Platon. Il n’est pas abusif de rapprocher le gouvernement des philosophes de celui des « mandarins » voulu par Flaubert. Dans les deux cas il s’agit de donner le pouvoir à ceux qui pensent, ceux qui savent. L’objection que j’ai rappelée est bien entendu de savoir qui va désigner ces fameux mandarins…
L’exemple de l’empire chinois était là, non pas pour glisser une mauvaise blague de cours de récréation, mais pour rappeler le rôle du sacré dans le pouvoir politique jusqu’à une date récente. Sous la garde du divin, l’Empereur de Chine ou le Roi de droit divin en Europe, il est théoriquement possible de trouver un équilibre qui permette à une caste de technos recrutés sur concours d’administrer efficacement et honnêtement les choses et les gens. Je dis bien théoriquement, car il faut que la quasi totalité de la société respecte cette source divine du pouvoir et que l’incarnation terrestre de cette source ne soit pas trop incapable… C’est fini aujourd’hui de toute façon dans nos pays.
Reste la souveraineté populaire, substitut du droit divin. Ça marche tant que le « peuple » peut se reconnaître dans ses représentants choisis au suffrage universel (pas d’autre moyen). Churchill est irréfutable sur le sujet. Mais quand l’abstention fait qu’une frange très minoritaire de la population choisit le président et les parlementaires, au nom de quoi, de qui, les flics vont-ils réprimer les casseurs? C’est aussi bête que ça. L’expression de la « volonté générale » devient la prise de pouvoir d’une minorité contre le reste de la population.
Le danger est grand que s’impose l’idée que, quitte à avoir un gouvernement qui ne représente pas vraiment le peuple, autant que cela soit celui d’un leader charismatique qui fera illusion au moins pour un temps…
le fait est que l’Europe est une honte pour l’humanité
Il serait plus juste de dire que l’Europe trahit les idéaux qu’elle s’était donnés comme garants moraux lors de sa fondation. Je ne sache pas que l’Asie, l’Afrique ou l’Amérique soient des lieux plus humanistes.
Une chose est sûre, le populisme sécessionniste est à pied d’œuvre au Royaume Uni et en Italie. Que les gouvernements de Johnson et de Salvini (car c’est lui qui décide, non? ) soient une honte pour la démocratie européenne ne fait aucun doute.
Hamlet, vous passez vos journées à rechercher les citations qui prouvent que Flaubert était bien un salaud de bourgeois? Vous n’avez rien de mieux à faire? Vous devenez aussi obsessionnel que Delaporte? On va vous offrir un traitement commun pour avoir un prix de gros?
Regarder les causes plutôt que les effet peut se révéler dérangeant pour l’hypocrite de base ; ou, si l’on préfère, regarde les effets est plus rassurant que regarder les causes.
QUI DIT QUOI ?
Sur le Net, je suis profondément hostile à l’anonymat, et donc, aussi, aux pseudonymes.
Dans la presse écrite, idem. Et je suis hostile aussi aux articles non signés. Même si l’on peut penser que les journalistes de l’Huma ont au moins quelques idées en commun, comme ceux du Figaro, de Valeurs actuelles, de Libé…, on ne m’empêchera pas de penser que chaque rédacteur a ses pensées, son parcours, ses lectures, son passé, son style…Une rédaction n’est pas composée de moutons interchangeables.
Je ne comprends donc pas pourquoi « Le Monde », contrairement à d’autres, offre à ses lecteurs des éditos non signés. « Le Monde » m’objectera que ce texte reflète la pensée de l’ensemble de la rédaction. Je ne le crois pas une seconde. Sur mille sujets possibles, au « »Monde, comme ailleurs, pourquoi tout le monde aurait-il la même position ?
Pendant que j’y suis, je suis gêné de voir des articles …ou des livres, signés à deux. Que s’est-il passé ? On se consulte l’un l’autre pour écrire une phrase ? L’un écrit et l’autre approuve? Quelle blague !
On pense, on écrit et l’on signe.
C’est qui l’humanité Renato?
Les non européens qui sont, comme chacun sait, des parangons de vertu et qui ont honte de partager le statut d’humains avec ces salauds d’européens d’où vient tout le mal?
Que les gouvernements de Johnson et de Salvini […] soient une honte pour la démocratie européenne ne fait aucun doute.
Bloom dit: 20 août 2019 à 10 h 06 min
Les gouvernements de Johnson et de Salvini sont la conséquence directe du manque de démocratie de l’UE, et c’est cela qui devrait faire honte. Les causes, pas les conséquences.
Quand les élites prennent des décisions depuis des décennies contraires à celles qui veut « le peuple » on arrive aux populismes.
Et l’Europe n’est qu’au début de ceux-ci.
« … des parangons de vertu… »
Où et quand j’aurais donné les non européens comme parangons de vertu, closer ? Mon argument ce sont les Européens et leurs leçons de vertu !
ces salauds d’européens d’où vient tout le mal?
Il fut un temps où triomphèrent les penchants criminels de l’Europe démocratique, pour reprendre en partie le titre du livre de JC Milner – deux guerres mondiales à la clé, qui ravagèrent bien au-delà des frontières de l’Europe, avec, pour la seconde, l’aide destructrice du Japon, pays le plus occidentalisé d’Asie.
Tout faire pour ne jamais retomber dans ces travers en sachant que si la culture est tout sauf un garde fou, l’absence de culture est un accélérateur de conflit.
Temps incertains.
Passée.
Je suis caviardé, je ne suis pas le bienvenu! BouououHHHH
Si l’Italie sort de l’euro, il n’y a pas trois semaines d’euro.
L’Europe ne peut pas à la fois tenter de réduire ses peuples en esclavage et se montrer bonne avec les autres.
Si l’Europe s’effondre, ce que je souhaite de tout mon cœur, nous reviendrons peut-être à une démocratie qui ne fabrique pas des majorités assassines (c’est désormais prouvé) avec 9% des inscrits.
Quant à l’anonymat sur Internet – qui d’ailleurs n’existe pas-, il préserve tel qu’il est les faibles contre la vengeance des tenants de pouvoirs de tout poil. Levons cet anonymat et nous serons au bout de deux ans en guerre civile, ce qui est certainement souhaité par les indignes journalistes et écrivains qui en demandent la levée, mais qui aura pour eux aussi des conséquences, c’est évident. Pauvre chougnard de Charoulet.
Quand les élites prennent des décisions depuis des décennies contraires à celles qui veut « le peuple » on arrive aux populismes.
En GB, le vote anti-européen est celui du petit peuple non mondialisé, non jet setisé, de la classe ouvrière, des employés et des désaffiliés; il recoupe l’ancienne frontière Nord-Sud, qui va de Hull à Bristol. C’est un vote de repli, anti-immigration européenne (polonaise, roumaine, pays baltes). C’est le peuple, au sens le plus ‘marxiste’ du terme qui s’est exprimé, manipulé par les Farrage & autres Johnson, habiles pourvoyeurs de solutions faciles relayées par les médias les plus influents outre Manche, à savoir les tabloïds.
Ce que veut ce peuple-là, c’est se péter la ruche au pub, supporter son équipe de foot, mal bouffer & surtout rester entre soi.
Ne jamais sous-estimer le fasciste qui sommeille chez les perdants.
L’anonymat, c’est aussi une sécurité pour ceux qui mentent du bon côté de la barrière. Plus d’anonymat, plus de droit de mentir.
Ne jamais sous-estimer le fasciste qui sommeille chez les perdants.
Bloom dit: 20 août 2019 à 10 h 53 min
Ça c’est une phrase de nul qui se prend pour un aristocrate.
« Temps incertains. »
Lesquels temps et en quels lieux ne le furent-ils pas dans l’Histoire, Bloom ? En Suisse peut-être ?
C’est comme entre Ed et Chaloux, il y a des cycles de guerre et des cycles de paix !
Chaloux dit: 20 août 2019 à 9 h 29 min
Moi non plus, Ed, je n’ai plus envie de me disputer avec toi. Nous sommes, il faut l’avouer, très mauvais ennemis. Tu es certainement une très gentille fille. La gentillesse me touche et me désarme. Donc, on arrête là, je suis d’accord.
–
Oh qu’ils sont mignons tous les deux d’un seul coup ! On va bientôt avoir des petits Chaloux-Tomate, j’en suis convaincu. J’en réserve un dès maitenant.
Politique et littérature ne font jamais bon ménage !
Qui est le plus idiot de la famille, Flaubert ou Sartre ?
N’est-ce pas celui qui le dit qui l’est ?
Si l’Europe s’effondre, ce que je souhaite de tout mon cœur, nous reviendrons peut-être à une démocratie qui ne fabrique pas des majorités assassines (c’est désormais prouvé) avec 9% des inscrits.
Chaloux dit: 20 août 2019 à 10 h 41 min
L’Union Européenne est incompatible avec la démocratie réelle. C’est pour cela qu’elle a les jours comptés.
Le problème, D. c’est que ça laisse des créneaux supplémentaires pour traiter la Clopine en salaison. Ah, va pas être à la fête la fermière de mes deux (bœufs).
Si l’Europe s’effondre, ce que je souhaite aussi de tout mon coeur, ça va quand même faire très, très, mal à nos avoirs en banque.
Mais il est certain qu’à long terme nous aurons tout à y gagner.
Chaloux veux faire le zouave avec un fusil,
sauf qu’il a plus l’age.
Sa pinte de sang matinale lui manque.
Il regrette le temps ou il retrouvait ses poteaux les couilles entre leurs dents.
Ah le bon temps du djebel.
Oui Pablo, et je souhaite que quand l’Europe se sera effondrée, en même temps que l’ère Macron, on puisse se livrer à une gigantesque chasse aux traîtres, aux anti-démocrates, aux faux écrivains, aux lèche-cul de tout poil. Fessée déculottée en place publique pour tout le monde! Macron et son vieux tableau, ainsi que quelques journalistes et écrivains de troisième zone, prêtés à la Chine, en remerciement des pandas, pour dix ans d’une saine et joyeuse rééducation par le travail… Quel bonheur ce sera. Et je suis persuadé que nous le verrons de nos yeux.
Putain comme pourri, je suis de la 88/12. La guerre d’Algérie était terminée.
Les apprentis sorciers jouent à se faire peur de plaisir !
Dernière apparition d’une étoile européenne, renato
https://www.youtube.com/watch?v=-3kxcdW4Z5Q
De plus, je tire encore très bien. A mon régiment, on me faisait passer parmi les derniers, j’avais le chic pour démonter les cibles en un seul coup.
Pour ma part, je revendiquerai le modeste rôle de fesseur en place publique chef pour écrivains de troisième zone et critique littéraire abruti, département de la Seine et limitrophes. Par qui commencerai-je? Vous voudriez bien le savoir!
apprenti sorcier
https://www.youtube.com/watch?v=Zak97chxpPM
« Arrêt général des hostilités »
Oui. Ca vaut pour Clopine aussi. Chaloux est trop pudique pour l’avouer, mais je l’anonce officiellement.
Oh non, pitié!
Ça c’est une phrase de nul qui se prend pour un aristocrate.
Pseudo-réflexion d’un petit kapo qui n’aurait pas volé sa place à la rampe de sélection de Birkenau.
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