Comment Baudelaire est entré par effraction dans un vers de Brodsky
Déjà, une maison d’édition qui a inventé de s’appeler « Les doigts dans la prose », cela donne envie d’y aller voir, d’autant qu’elle annonce fièrement militer « en faveur de l’édition élégante, élitiste et durable pour tous » ; plus encore si elle donne à lire des poèmes de Joseph Brodsky (1940-1996), dont l’œuvre fut couronnée par le prix Nobel de littérature en 1987; et notre curiosité est à son acmé si elle ose les publier en en proposant quatre versions différentes superposées, histoire de nous permettre de comparer dans l’instant. Le cas de ses Vingt sonnets à Marie Stuart (192 pages, 18 euros, Les doigts dans la prose).
Composés en 1974, ils sont nés d’une brève promenade du poète en exil à Paris. Ses pas l’ont mené ce jour-là au jardin du Luxembourg devant la statue de Marie Stuart, sur le visage de laquelle se superposèrent alors, dans son imaginaire et sa mémoire, le souvenir de femmes qu’il avait aimées. S’ensuivit une rêverie fugitive abordant plusieurs de ses thèmes favoris, oscillant entre ironie et mélancolie, trivial et sublime, tout en rendant hommage à la ville d’accueil.
En version originale russe donc, ainsi qu’en anglais par Peter France, et en français deux fois plutôt qu’une, par Claude Ernoult d’abord puis par André Markowicz. A titre d’exemple, on pourra comparer les manières respectives des deux français en lisant cet extrait du sonnet XIV. En découvrant le recueil, Claro, à qui rien de ce qui touche à la traduction n’est étranger, a écarquillé les yeux devant le sonnet VI. Qu’on en juge en conservant à l’esprit que le mot à mot des deux premiers vers donne : « Paris n’a pas changé. La Place des Vosges/ Est, comme avant, je te dirais, carrée ».
Peter France: « Paris is still the same. The Place des Vosges / is still, as once it was (don’t worry), square. / The Seine has not run backward to its source. / The Boulevard Raspail is still as fair. »
Claude Ernoult: « Paris, je te le dis, n’a pas changé. La place / des Vosges reste encore parfaitement carrée./ La Seine vers l’amont ne s’est pas écoulée. / Le boulevard Raspail garde sa même grâce. »
André Marcowicz: « Paris ne change pas. La Cour Carrée, / sans blague, n’est pas plus triangulaire. / Les Cygnes sont rentrés chez Baudelaire, / le fleuve-Seine coule sans marées. »
Comment ne pas s’interroger, avec Claro, sur l’intrusion de Baudelaire dans l’affaire : “Que déduire de ces grands écarts? Qu’on nous gruge et nous filoute ? Qu’il y a grabuge et entourloupe? Non. Qu’on nous balade? Mieux: on nous ballade. Le poème original « ballade », au sens musical, ses interprètes, qui n’ont pas tous le même clavier ni le même doigté, encore moins la même oreille. Car c’est le poème qui produit sa traduction.” écrit-il sur son blog.
André Markowicz y répond en partie dans sa postface au recueil. Mais comme c’était insuffisant à résoudre l’énigme de la présence baudelairienne quasiment en chair et en os, je lui ai demandé d’aller plus loin pour la «République des livres ».
« Je ne pouvais pas mettre « Place des Vosges », à cause du « e » muet de « Place » en français écrit. Et puis, le mot « carrée »‘ me donne la Cour Carrée, et la Cour Carrée me donne le Louvre (lieu commun du tourisme, ce qui est le sous-texte : il s’agit d’un « kleine nacht moujik » qui se retrouve à faire du tourisme dans des endroits invraisemblables…). Du coup, traduisant en France, et pour reprendre les jeux infinis avec d’autres citations de Pouchkine (et beaucoup d’autres poètes), je ne pouvais pas ne pas citer « Andromaque, je pense à vous… » — Parce que c’est exactement ça que fait Brodsky, lecteur de Baudelaire traduit en russe par les plus grands poètes… (il y a en particulier une traduction proprement inouïe du « Voyage » par Marina Tsvétaïeva… et on connaît l’admiration que Brodsky portait à Tsvétaïeva : il lui a consacré des articles magnifiques). — Je vous dis ça maintenant, après plus de vingt-cinq ans, en vous donnant une raison (juste) réfléchie. Mais, sur le coup, en 1987, j’ai mis Baudelaire comme ça, d’instinct, parce que, dans mes traductions, ce que je suis surtout, c’est le fil de l’intonation, et, suivant la formation que j’ai reçue chez les formalistes russes (à travers Efim Etkind, puis tout seul), le procédé…. Ce genre de choses est possible dans cette suite de « Sonnets », écrits sur l’ironie — finalement très juive — et le sourire tragique. Ce serait évidemment impossible pour d’autres textes. »
Voilà qui n’aurait peut-être pas déplu à Joseph Brodsky, passionné du travail sur la langue, la syntaxe et la versification, mais aussi sur les questions de traduction, s’étant lui-même traduit et pratiquant de constants allers et retours entre le russe, l’anglais et l’italien. Il aurait été sensible à l’accent mis moins sur le souci du sens que sur celui du rythme. Et aussi, qui sait, à cette manière bien française de mettre les doigts dans sa poésie en inscrivant, selon le voeu de l’éditeur, en filigrane de ces pages collées et cousues une apologie, discrète mais nette, de la qualité d’auteur qu’il y a en tout traducteur.
(« Joseph et Maria Brodsky, 1992 » photo Mikhaïl Baryshinikov)
771 Réponses pour Comment Baudelaire est entré par effraction dans un vers de Brodsky
Au moins t’auras pu la placer
« que j’ai beaucoup aimé 😛 alimpseste de Gerard Genette » (DHH)
Genette était-il conscient de sa vis comica?
@U
c’est à mon insu que le P de palimpseste s’est transformé en soleil rigolard
plaisirs d’amour ne dure qu’un temps / plaisir du jour dure toujours
u. une question et ce sera tout: pourquoi donc retirez vous le o de Salomon, de quel droit non de dlà?
« je ne retrouve plus ce qu’écrivit Chevillard à ce propos »
Toute perte des propos de Chevillard est un bienfait pour l’humanité.
Surtout ne cherchez pas.
Un de perdu, avis de recherche en ce qui me concerne, si quelqu’un a en sa possession cet entretien où il s’explique de son travail sur la langue et de son utilité.
u. dit: 1 avril 2014 à 14 h 08 min
résonner en soi
Oui enfin des fois c’est les musettes, qui résonnent… Zum Wohl !
@DHH dit: 1 avril 2014 à 14 h 07 min
Encore un que je n’ai pas lu ! merci.
A propos de Je m’en vais, je ne sais dans quelle édition vous le lisez. J’ai opté pour le Minuit-poche (n°17). A la fin du livre il y a l’entretien réalisé le 28 octobre 1999 pour les éditions Bréal. Jean Echenoz s’y explique sur cette fameuse citation de Flaubert qui a inspiré sa phrase. « J’ai envie de faire un clin d’oeil, on pourrait appeler ça un hommage. Dans mon dernier roman, Je m’en vais, il y a deux références : la première à Flaubert, la seconde à Jarry. Pour Flaubert, j’ai repris et « transposé » une phrase très connue de <L'Education sentimentale. C’est pour moi une grande référence, c’est même la plus grande référence possible, un auteur que je relis très souvent. » (puis il continue sur Jarry)
Bel après-midi. (Le soleil me donne envie d’une… balade dans Paris. Pourquoi pas la place des Vosges ou le boulevard Raspail ou le jardin des Tuileries ?)
renato, votre poisson d’avril, là, il est bien, mais il est en italien. C’est une île imaginaire en forme de point-virgule, c’est bien ça ?
il est vrai, U., que ce vers est atroce !
Baudelaire est à ma connaissance le premier qui se soit attaché à faire passer dans sa poésie tout ce que lui inspirait la modernité urbaine :angoisse devant cet univers inintelligible né des chantiers haussmanniens ,pitié pour les petites gens ecrasés et desorientés dans une ville devenue hostile par ses mutations et son gigantisme, attendrissement pour la solitudes des êtres , mais aussi fascination pour ce monstre chargé de mystere , sideration devant les enchevetrements architecturaux qui le constituent et qu’il transpose dans le monument baroque du palais de cristal qu’il décrit dans » rêve parisien » , qui fait penser à la fois à Escher et Piranèse
Sans doute parce que papa tu veux voir mon dessin*? http://img137.imageshack.us/img137/1526/lecanardenchainen450607af2.jpg
*d’où tsais?
@U.
Votre question singulière (Il sont combien ?) résume admirablement mon approche du texte, de la littérature et de la traduction. La source est la cible, et vice versa. il s’agit encore de produire un texte original à défaut d’être originel ou premier. Bref, nous sommes sur la bonne voie pour comprendre enfin que Brodsky est un état russe du texte baudelairien. Quelque chose dans ce goût-là.
PS : Je suis pour cette même raison aussi bien Salomon que Salman et, sans doute, un peu saumon aussi,version parodique de mon identité.
la pauvre typesse de rouen ne sait pas ce que c’est qu’une typo « sans sérif », toujours en train de passer l’épreuve de français du concours de préposée aux postes dans ses posts, toujours dans le schwartz le plus complet quant au déchiffrement de la moindre parcelle de subtilité, de la moindre trace d’empattement ironique, la pauvre ânesse
@ Samu Social Club, 13H et quelques.
Mon patron me dit de vous dire que vous vous trompez de date. C’est le 01/04/12, que vous avez téléphoné à votre ami Jean Calbrix pour lui dire que Sarkozy était réélu.
Beau poison d’avril hein ?
Marcel, je n’ouvre pas un blog de peur que votre prose l’assassine
(votre visage peu avenant)
Ha la fascidération ça c’est bien on bouge plus de la zone rouge…
Samu Social Club dit: 1 avril 2014 à 12 h 40 min
Bein mon con, quand on a remis les couilles en place, on devrait fermer sa gueule
C’était une tranche de pure poésie de Samu Social Club.
Encore, encore, encor !
Finalement, Judith, Baudelaire, il aurait vécu au temps des pharaons, il aurait été le même ?
15h46 qu’il n’existe aucune poésie qui s’accroche à ces objets en dit long. Pouah! bouh! Remboursez!
tout à l’heure sollers / maintenant will / et demain ta lune
excusez moi si je vous ai poussé, je pensais pas que ce serait aussi facile
(t’as vu il ne met pas le ne)
Tu sais ce que tu devrais faire, Marcel, pour ton beau pays?
Jeanne Labrune
J’essaye de dire que je ne suis pas attaché à des joueurs de foot, peut-être que je pourrais l’écrire en prose : Je peux vous demander une fois qu’est-ce que vous avez sous le crâne tous?
Baudelaire, il aurait vécu au temps des pharaons, il aurait été le même ?
évidemment..un moise à l’envers par anticipation..circoncis par les chaussettes..t’es lent martchélo mais lent!
version parodique de mon identité
mais vas bosser parodique version..tarte tatin
excusez moi si je vous ai poussé, je pensais pas que ce serait aussi facile
(t’as vu il ne met pas le ne)
Oui nous lisons la transcription de l’oralité noyée dans cet océan culturel irréprochablement abonné à une écriture littéraire, pour le subvertir, une honte, que fait la censure, à quoi sont occupés les correcteurs et correctrices.
on bouge plus de la zone rouge…
la surfusion sergio..le wisky passe le verre..ta boite a gant..et se télécharge dans ma bouteille
bon hé moi j’écris un billet assez long pour pouvoir demander aux gens de ne pas colporter assez de mauvaisetés comme ça, je rajoute à titre illusoire que les takeover de l’irc n’ont pas eu lieu tandis que les camps si.
C’est une île imaginaire en forme de point-virgule, c’est bien ça ?
c’est philémon aux chiottes clopine
Bouguereau vous avez vu le dernier JJ, ces gants! j’en rêve et la musique sombre de colère contenue, grave, qui perfuse tout le film.
Hors-sujet, mais puisque Christiane a évoqué Chopin (que je n’aime pas…), je vous recommande, sans aucune subtilité of course, de vous précipiter écouter « screws » de Nils Frahm.
… J’ai appris que « screw » veut dire « vis » (dans l’acception « outil »). Quelle jolie homonymie…
P… J’adore cet album. Faut l’écouter, comme son nom l’indique : en boucle.
« J’ai appris que « screw » veut dire « vis » (dans l’acception « outil »). Quelle jolie homonymie… »
je crois que ça a aussi un sens plus cru
mais puisque Christiane a évoqué Chopin (que je n’aime pas…), je vous recommande
..lave toi les mains clopine
Mais toi rien que le nom de Pardo c’est une honte / excusez-nous on a vos emails <-
un sens plus cru
une poignée de vis torx bien bouillu c’est pas dégueu
..avec un filet d’huile dolive un copeau de parmigiano et une goutte de citron dirait rénato..top!
bon cépaltou..du rendement!
du rendement!
hélas
Bouguereau, il va me falloir du temps avant de te pardonner, mais bon. Du rendement ? Tu files sur Deezer, tu m’écoutes en boucle « screw », on dirait que tu aimes, et voilà : tu seras beaucoup pardonné. Mais franchement, « prude », moi ? Qui ai raconté littéralement mon dépucelage dans mon dernier livre ???
… Et surout, le boug’bouc, pas de chantage, hein. Pas de « bon d’accord, mais lis d’abord la grosse et baveuse blague porno, regarde d’abord telle image, telle vidéo bien crade. Je te connais, le boug’, j’ai toujours su qu’il te fallait contrôler ta libido. Lis donc Bideau ! (et pas la peine de me remercier).
Qui ai raconté littéralement mon dépucelage dans mon dernier livre ???
Trouillefou
grouin grouin ///// grouin.
http://www.youtube.com/watch?v=q5IBZ9-kvz4&feature=player_embedded
Au 4ième top il sera exactement / non ça marche pas celle là
quelqu’un a lancé l’étude du diviseur ou pas?
Cessez de faire l’âne, Bande son à pas cher, le jambon c’est vous !
Au 4ième top il sera exactement / non ça marche pas celle là
quelqu’un a lancé l’étude du diviseur ou pas?
Le méridien de Greenwich pour le fuseau, où êtes vous?
avec un filet d’huile dolive un copeau de parmigiano et une goutte de citron dirait rénato..top!
comme dans Le cru et le QI
« ai raconté littéralement mon dépucelage dans mon dernier livre ??? »
daaphnée a adoré
Vous êtes comme toutes les secondes / décidément on ne parle que de vous.
Où suis-je? je suis séparé de vous
Non vous vous trompez de page, personne n’est allé jusqu’à écrire ce chapitre, nous l’attendons quoique la matière ne puisse ouvrir à narration.
Manque la roquette, célinien-petit…
Sortez de l’entre-soi et de la vocifération pour revenir à Brodsky ! Quittez les caves et les sous-sols, vous ferez bien, et revenez à la lumière de la poésie !
(Ils ont des oreilles avec du foin dedans.)
Le sous-sol ferme dans 20 minutes. Je répète : Le sous-sol ferme dans 20 minutes.
!BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !BRODSKY !
METS-TOI ÇA DANS LE CRÂNE.
Atteindrons-nous les 700 ? Ou nous éteindrons-nous avant ?
Je vous signale que la tour de nos commentaires n’a toujours pas surgi à la surface.
Vous préférez l’occupation totale sans jaillir des sous-sols ?
Idée de colloque.
« Aimer, boire et traduire ».
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
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BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
BRODSKY !
Le Brodsky est ma tour et ma force et ma joie !
J’atteindrai le sommet sans vous.
Dès qu’on parle trop fort de pêche à la baleine, nous autres Nippons, instinctivement on rentre la queue.
On n’est pas des monstres.
C’est pas tout ça, Salomon.
Il faut aussi aimer et traduire.
@U.
Aie l’obligeance de ne pas t’interposer entre le ciel et moi. Tu gênes.
Aimer et traduire, c’est tout un.
La Nemezan
Maman, la puissance de la scientox de nos jours
Tout est affaire de trame dans la traduction, comme dans l’amour. Canevas, fil et quelques motifs.
(Dé à coudre pour les besogneux.)
(Dé à coudre pour les besogneux.)
Pas de beau défilé sans petites mains.
Allez ! Sus au 700. Nos performances sont comptées. Tous au 700 ! Il faut maintenant creuser vers le haut.
Ils se meuvent de leur pattes graciles / avec leur aisance insoupçonnée
Les dévideuses du dur désir de durer.
OUI !
« (Dé à coudre pour les besogneux.) »
Et ça prétend nous faire sortir des sous-sols.
Si c’est pas malheureux.
Debout les humbles, il faut en découdre,
d’un coup de dé décrétons le bazar.
@ Samu Social Club
Et s’émeuvent à qui meuh meuh !
Dédé à pignoler
« Tous au 700 ! Il faut maintenant creuser vers le haut. »
C’est ça, fait nous regretter Zinoviev.
Salomon qui remonte à sa source dit: 1 avril 2014 à 18 h 11 min
@ Samu Social Club
Et s’émeuvent à qui meuh meuh !
TSAIS QUOI? CA TE FAIT RIEN QU’EST-CE QUE JE TE DIS
@U.
Les besogneux du dé à coudre sont les damnés de l’esprit.
PASSOU, RETIENS TON CLIC, JE VEUX LE VOIR MON 700 !
Pour atteindre les quotas, il faut la schlague ou des incitants matériels.
Cela dit, 12 posts, ça parait jouable, sauf qu’il fait beau, il faut cligner de l’oeil sur son smarttruc.
hé bein tirer au beretta avec de la chevrotine
7oo
Comporte toi comme avec ta fille va
LES GARS, JE VOUS LE DIS, ON EST EN DIRECT. MAIS NOUS L’AURONS MON 700.
et un planter de bâton
Pas loin de moi, il y a un type avec un look rabbinique.
Mais il ne s’agit pas de religion, malgré son gros manteau noir.
De toute évidence, c’est un intello lunaire qui est sorti sans consulter la météo.
C’est humiliant, face aux robes légères.
Elle est si fine, si fine, si fine
JE SUIS POUR LA PROLÉTARISATION DE LA POÉSIE ET LA POÉTISATION DU PROLÉTARIAT. TOUS ENSEMBLE AU 700 !
Coucher avec le sun du dortoir, non?
Drôle de trame malgré tout.
Halte.
Saisi par ton éros, vas-tu abandonner ton ethos?
Ton étoffe?
Je propose la peine de drapeau pirate
« TOUS ENSEMBLE AU 700 ! »
D’accord, mais pas de motion de synthèse.
Ça fait grossir.
Le premier qui arrive au 700 gagne un Brodsky en quatre langues et le look rabbinique d’U.
Aujourd’hui j’ai moufté côté ressenti.
Alors que je venais de me dépoisser du vivre-ensemble, un dame m’a parlé de son lâcher-prise.
C’est érotique aussi?
Echange manteau usé mais solide contre vodka.
Ce soir c’est les bafana-bafanas qui jouent : et alors y’a pas que vous sur cette terre?
Le premier qui doute repare d’en-bas.
Le problème, c’est si le garde champêtre a refermé le trou du grillage… Poirés !
C’est bibi, c’est Brodsky !!!!!!!!!!!!!
Pelé, il est mort Socratés
Un blanc qui vire au rouge, ça serre le coeur.
C’est pas à la Russie que je pense.
Je vois un greluchon blafard qui devant son Coca me semble avoir fait les mauvais choix.
Et merde.
Je vais rester avec ma soif.
Salut, Salomon!
C’est moi qui ai gagné, mais j’ai déjà le Brodsky. C’est con. Je te l’offre U. ?
Je viens de l’avoir, Salomon.
Fais un geste pour moi.
Offre-le à une jolie jeune fille à la terrasse d’un café.
Dis-lui que c’est de la part d’un Japonais.
« C’est trop gentil. Il est où?
— C’est des timides, il est déjà parti.
On peut en causer, si vous voulez… »
… greluchon ? Là je pense plutôt à Philby…
Terrasser une jolie fille de bar au Brodsky de 700 ? C’est dit.
J’y vais de ce pas…pas… passionnément.
Baudelaire entré par effraction dans un vers de Brodsky ? Ce n’est pas avec une histoire de fécondations de ténias qu’on va donner envie de lire ce malheureux poète.
Je vais peut-être acheter le livre de Clopine s’il y est question de sexe. Dans le souci de me documenter.
L’auteure accepterait-elle de me dédicacer l’ouvrage ?
Je relève les plaques à la fin
Scusez leur impudence
Oh, les nerds / ça va, Seigner?
Baudelaire entré par effraction dans un vers de Brodsky ? Ces copulations de cestodes sont sûrement pleines d’intérêt pour les spécialistes, dont les querelles intestines ne passionnent pas le profane que je suis.
Goodbye Triangle, hello Hall of FameGoodbye Triangle,
The Definitive Triangle Offense Resources List
heureusement que DHH suit.
http://chanot-rossignol.fr/_rubr/lyce/seq_4/lec_curs/baudelaire_ville.pdf
parce que pour en revenir à Claro, lui a zappé le XIXème.(siècle)
le jambon
Il a tué quelqu’un ?
Hé Jijon, tu descends? / De quoi tsais, no clichey
« La poésie est ce qui se perd dans la traduction » a dit Brodsky, mais lui-même fut un traducteur passionné.
Vous vous réussir votre Dîner de Con ?
Invitez un écologiste !
D’une ambition bonifiée par les années à une ambition que galvanise la perspective.
Il est où mon palais?
Nan mais là pour le diner, on ne fait plus, JV est mort d’une rupture, plus aucun n’interprètera le rôle avec autant d’acuité, pas de remake.
Considérez attentivement un truisme, vous obtiendrez une vérité.
On ne perd rien dans une traduction dont on ne connaît pas la langue d’origine. L’oeuvre traduite devient ainsi une oeuvre à part entière.
(Combien d’auteurs français gagneraient à être traduits dans leur propre langue relève d’une autre série de commentaires)
À mon avis, on a le temps de tenter le 800. Ça vous dit les dîneurs ?
C’est carrément fou ici, plus on empile, plus on descend.
Salomon, de façon générale et pour étendre le domaine de l’étude, on ne gagne rien à connaitre une vérité, le mensonge fera tout aussi bien l’affaire.
Ce lapsus, maman
Ça me reprend comme une urgence poétique : il faut que je gravisse. Mais plus je gravis, plus je gravas vers le bas.
@Gouvernement.
Considérons donc un mensonge, nous obtenons un truisme.
Ne fléchis pas du genou ! Lance tes flèches vers le haut !
De la hauteur avant toute chose et pour cela prends l’ascenseur.
J’arrive, Brodsky ! (tiens-moi la porte)
Remarque, j’ai un peu de mal à apprécier :d
@Gouvernement II.
Il faut guider les élites. Je commande un exemplaire des Vingt sonnets à Marie Stuart et l’envoie à Manuel Valls. La belle décapitée lui rendra douces les couleuvres à venin et à venir.
Jamie / un vent mauvais
@des journées …..
merci pour ce lien sur Baudelaire poete de la ville ,excellent document qui m’a permis d’expliciter et d’illustrer ce que j’avais confusement en tête
une reference qui ne laisse plus aucun doute sur votre statut de prof
Voici quelques uns des vers que j’aime sur ce Paris,Ville éventrée de chantiers ,avec ce monde fourmillant d’une faune interlope de prostituées et d’escrocs,cet univers hostile, creuset de misère matérielle ,morale, et sexuelle, qui exclut et écrase les faibles et, rejette les petites gens .
,
« Ces petites vieilles qui”
[…] rampent ,flagellées par des bises iniques
Frémissant au fracas roulant des omnibus”
Ou ce quatrain évoquant le désordre des chantiers:
Je ne vois qu’en esprit tout ce camp de baraques
Ce tas de chapiteaux ébauchés et de fûts
Les herbes ,les gros blocs ,verdis par l’eau des flaques
Et, brillant aux carreaux, le bric à bac confus »
et celui-ci ,qui montre ce que la ville ajoute à la douleur de l’exil
« Je pense à la négresse amaigrie et phtisique
Piétinant dans la boue, et cherchant, l’œil hagard,
Les cocotiers absents de la superbe Afrique
Derriere la muraille immense de brouillard »
Et sur les desordres de la vie nocturne tels que les évoque le crépuscule du soir:
“La Prostitution s’allume dans les rues
[…………]
On entend ça et la les cuisines siffler
l Les théâtres glapir, les orchestres ronfler;
Les tables d’hôtes ,dont le jeu fait les délices
S’emplissent de catins et d’escrocs ,leurs complices » .
Salmon, vous êtes décalé par rapport à Greenwich Village.
BRODSKY speaking:
I was quite lucky on several occasions. I was translated by both Richard Wilbur and Anthony Hecht—
20h53 une recette pour les salamalecs, comme on retourne les crêpes on dore?
@DHH
En effet.
Et sur la relation entre ce poème de Baudelaire et celui de Brodsky qui le cite (« Paris change… ») C’est après tout l’objet de l’article du moment et de la tour inversée qui le commente.
Vous savez, Des journées entières dans les arbres (quel joli nom !), je suis à l’heure du méridien et de la méridienne. J’écris couché, mais je pense debout. Brodsky a dit beaucoup de bêtises sur la traduction (je blasphème ! je blasphème !) par peur de n’être compris que par les Russes. Il prenait ses précautions.
Cette histoire de tour nous éconduit du débat richement entre monts, c’est vraiment bon, où en sont-ils du désamiantage?
ça se pignole pas mal, en effet
Nous descendons, l’air de rien, vers les 800. Et de là, tout est encore possible.
J’aurais été l’artisan de l’ambition millénariste de ceux qui triment dans les sous-sols de ce blog. je le dis avec la simplicité des vrais prophètes et des modestes.
(je blasphème ! je blasphème !)
Je vous donne raison, on ne va tout de même pas finir à patauger dans cette espèce de puritanisme hypocrite à l’américaine.
DHH, keep quiet; il y a plein d’hypocrites lecteurs par ici.
« Paris,Ville éventrée de chantiers » ?
Purée, DHH, faut que je me creuse, là.
Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Eveille dans les champs les vers comme les roses ;
Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.
C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir !
Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.
C.B.
La poésie irradie et contamine ceux qu’elle effleure. L’amiante, c’est la poésie qui se colle aux bronches et soulève la toux de l’inspiration.
bon hé bien roland, c’est ma tournée
« Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés »
Tiens, « le soleil qui frappe en lisière », remember someone.
@Des journées entières dans les arbres
Le passage que vous citez signale le côté poésie Carte Bleue de Baudelaire, il me semble.
Salmon, prenez le temps de respirer.
Vous embrouillez le lectorat, Des journées à se balancer dans les thuyas !
Vous nous éloignez de Brodsky en nous jetant Baudelaire à la figure. C’est pas fair play du tout.
I love Brodsky !
Salmon, if you please.
Un poème de Joseph ?
Salomon, voulez-vous dire que ces poètes sont soumis à la pulsion comme nous autres pauvres et asservis serions soumis à l’achat, pulsion du verbe pulsatile en arythmie et divers autres maladies du genre qui donnent à la métrique son compte sans la régler?
Hé, organiser des la chasse au trésor
Un poème de Joseph ?
Oui à l’unanimité devinée, un autre, je n’ai pas dça chez moi, hélas…
pour ne pas passer une soirée à moult geek-ry
Des journées quand vous aurez fini de faire Tarzan dans l’orme, penserez-vous à proposer à l’affiche sur nos écrans, un poème de Brodsky?
Bérénice, j’ai proposé Belfast, mais vous vouliez voir Knossos.
All his life he was building something, inventing something.
Now, for a Cretan queen, an artificial heifer,
so as to cuckold the king. Then a labyrinth, the time for
the king himself, to hide from bewildered glances
an unbearable offspring. Or a flying contraption, when
the king figured himself so busy with new commissions.
The son of that journey perished falling into the sea,
like Phaeton, who, they say, also spurned his father’s
orders. Here, in Sicily, stiff on its scorching sand,
sits a very old man, capable of transporting
himself through the air, if robbed of other means of passage.
All his life he was building something, inventing something.
All his life from those clever constructions m from those inventions,
he had to flee. As though inventions
and constructions are anxious to rid themselves of their blueprints
like children ashamed of their parents, Presumably, that’s the fear
of replication. Waves are running onto the sand;
behind, shine the tusks of the local mountains.
Yet he had already invented, when he was young, the seesaw,
using the strong resemblance between motion and stasis.
The old man bends down, ties to his brittle ankle
(so as not to get lost) a lengthy thread,
straightens up with a grunt, and heads out for Hades.
Source: poemhunter.com
« Le Boeing 757 est un avion de ligne moyen-courrier biréacteur à fuselage étroit produit par Boeing Commercial Airplanes de 1981 à 2004.’
Bonne nuit.
ça roule ou pas sur gazon?
SSC, faut suivre !
http://www.youtube.com/watch?v=vnzagxJiBkY&feature=kp
Pardon, je le referai plus
Cinquième anniversaire
(4 juin 1972)
(extrait)
Et donc, je n’y suis plus. Ça fait bizarre à dire.
Le rôle proposé n’est pas ce qui m’attire –
gueuler sur le tyran, jouer de son martyre,
jouer au con ? – merci, je dis : j’ai eu mon compte.
J’ai bu ce que j’ai bu, je n’ai pas bu ma honte.
(…)
Grince, ma plume, écris, ma canne, ma griffure.
Laissons courir ces vers ; chassant sur les ordures,
les roues du siècle iront moins loin que nos chaussures.
J’ignore quoi chanter au Grec ou au Varègue.
J’ignore en quel pays j’irai poser mes grègues.
Écris, ma plume, écris, poursuis la tâche bègue.
JOSEPH BRODSKY
Samu – Salomon -Enters – Des journées – Kicking….
Quelle tristesse.
Il est dur (très) de (se) l’avouer mais comment ne pas regretter les commentaires de TKT, Clopine, Barozzi, Chaloux, Daaphnée même.
On en vient à croire que HR pouvait penser et que Colette lisait.
Autres temps autres moeurs.
L’âge est un bien dur compagnon.
Hé oui mais de là à nous faire relire l’alcool non l’eau ferrugineuse oui il n’y a qu’un pas que franchissez. Non pas que votre style soit bourvilien mais vous n’avez pas la sensibilité du nouveau beaudelerien (car moi aussi…)
D’ailleurs votre gouvernement rythme avec disette
Blaise Cendrars est un excellent travelo
(il y’a vraiment un ministère de la planque)
Cela dit j’écris non
Pierre Jaccottet il était très bien ce papier
ДВАДЦАТЬ СОНЕТОВ К МАРИИ СТЮАРТ
Bizarres tout de même les arguments de Markowicz : « le schéma métrique » ABBA est capital, bien plus que tout le reste : la Place des Vosges, le boulevard Raspail, etc. Comme si Brodsky était un poète symboliste. Mais non, c’est un poète concret dans des situations et des lieux bien concrets. Sa poésie, les commentateurs l’ont relevé, est extrêmement concrétique (néologisme?), et chez lui chaque mot est à sa place. S’il a songé à Baudelaire, il n’a pas eu la pédanterie de citer son nom dans le poème; et quel lecteur russe pourrait d’ailleurs penser aux Cygnes de Baudelaire en lisant ce premier quatrain de Brodsky ?? C’est bel et bien Markowicz qui interprète, et c’est son droit — mais de grâce, pas pour évacuer les mots de Brodsky; dans des commentaires, oui, mais pas dans la traduction du poème. En plus avec une « blague » sur ce carré qui n’est même pas toujours pas triangulaire, qui est d’un potachisme absolument nul. Et n’a rien à voir, évidemment, avec l’humour juif « ironique et tragique »! Et ce remplacement de la place des Vosges par la Cour carrée, quelle bouffonnade tout aussi indigne de Brodsky. Markowicz, comme toujours, prétend justifier ses écarts et incartades de la façon la plus absurde : la Cour Carrée, voyez-vous, n’était certes pas visible en 1974, mais « elle était fameuse dans le monde entier » ! Le hic c’est que Brodski parle de visu : la place des Vosges, il la VOIT bel et bien, aussi peut-il dire qu’elle est toujours aussi carrée. Mais s’il s’agissait de la cour Carrée, il ne pourrait pas l’affirmer, puisqu’elle n’était pas visible aux touristes à cette époque ! Mais peu importe à Markowicz, puisque le « schéma » prime tout. Mais là aussi… le traducteur se ramasse une veste, puisque l’auteur lui-même a adopté en anglais le schéma ABAB (Vosges / square / source / fair). Je parie que Markowicz, plus papiste que le pape, nous dira qu’il sait mieux que Brodsky comment traduire la poésie de ce dernier… Ce n’est pas à Baudelaire que Markowicz me fait penser, mais aux Voiture et autres cuistres pédants de Molière!
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