Comment toucher à « Penelope » sans attenter à « Ulysses » ?
Nul doute qu’avec l’acquisition des droits cinématographiques de Voyage au bout de la nuit par Joann Sfar, on va encore reparler des mauvaises manières que le cinéma fait à la littérature et du caractère intouchable des héros de roman qui campent dans notre imaginaire. Bas les pattes devant Bardamu ? On en reparlera. En attendant, on peut déjà parler d’un autre chef d’œuvre, ce qu’on appelle un classique moderne : Ulysses de James Joyce, le plus grand poète de l’anglosaxonnie. Est-il normal, admissible, décent, ce que vous voulez, de démembrer ce qui a été conçu comme un tout ? Passe encore qu’un manuel de littérature s’y risque puisque par définition, il est fait de morceaux choisis. Mais qu’en est-il lorsqu’un seul d’entre eux apparait à première vue, en couverture donc, à l’égal d’un texte autonome ? Et même, par un effet d’optique, comme un nouveau texte de l’écrivain, un inédit ?
Bien sûr, l’édition de Pénélope (120 pages, 3 euros, Folio) qui parait ces jours-ci ne prétend rien de tel et rien n’y est dit de tel. Mais le flâneur de librairie peut s’y laisser prendre de prime abord. Il s’agit du dernier chapitre de Ulysses intitulé justement Penelope, traduit de l’anglais (Irlande) par Thiphaine Samoyault sous la direction de Jacques Aubert, maître d’œuvre des volumes de Joyce dans la Pléiade. L’avoir en poche lorsqu’on a un long trajet à parcourir dans les transports en commun et une chance et une promesse : celle d’un transport peu commun tant ce dix-huitième chapitre emporte son lecteur malgré l’absence de ponctuation.
Si l’on n’a jamais lu Ulysse, c’est une drôle d’expérience que de commencer par la fin en y bondissant dans une ellipse vertigineuse du titre aux dernières pages en faisant l’économie des pages insérées entre ces deux moments (ici cinq conseils pour parvenir à lire Ulysse). Il est vrai que ce monologue intérieur de Marion dite Molly, épouse de Léopold Bloom qui, un matin de la mi-juin 1904, a été pris de déambulation dans sa bonne ville de Dublin, est l’un des morceaux d’un roman qui n’en manque pas, mais l’un des plus inoubliables tant il est enfiévré. On y découvre enfin dans son flux de conscience cette femme, invisible et inaudible durant le millier de pages précédent. Un incipit de 2500 mots, huit phrases en tout et pour tout, un incipit et un excipit qui se rejoignent afin de refermer une boucle (« Yes »/ Oui ). Dans une astucieuse préface, Laura El Makki invite à relire ces pages non comme le portrait assez caricatural d’une femme par un homme mais quasiment comme l’autoportrait d’une femme émancipée ; elle n’en rappelle pas moins le point de vue de Philippe Forest selon lequel Joyce se situe là sur la ligne de crête entre l’homme et la femme où l’on est saisi de vertige face au grand vide. Reste à savoir si cette lecture d’un chapitre final en liberté et en toute indépendance porte préjudice à notre intelligence de l’oeuvre dans son intégrité.
L’écrivain Michel Déon ne supportait pas que l’on révisât une traduction princeps au motif qu’elle fut exécutée en des temps pionniers sous l’oeil de l’auteur même ! Touchez pas à mon Ulysse ! Or toute traduction vieillit et le respect ne doit pas paralyser les candidats. Pas de vache sacrée pour un traducteur sinon un André Markowicz n’aurait jamais osé attaquer la montagne Dostoïevski par la face nord, ni Odette Lamolle le mont Conrad Cet Ulysse là (Ulysses en anglais) a été publié pour la première fois en français en 1929 après avoir découragé des dizaines de traducteurs. L’éminent Auguste Morel s’y était mis avec succès, aidé dans sa tâche monumentale par Stuart Gilbert et Valéry Larbaud dont on ne dira jamais assez tout ce que lui doit la notoriété de la littérature anglaise en France. Il avait reçu également l’aide de l’auteur lui-même, ce qui n’est jamais négligeable. Surtout pour un texte aussi complexe, sophistiqué, piégé et apparemment délirant. Un vrai cauchemar de traducteur. Même si de l’aveu de l’auteur, le mot juste n’était pas ce qui lui importait le plus puisque le mot juste est souvent le mot d’à côté. Non le problème pour lui c’était : une fois qu’on a les mots, dans quel ordre les met-on ?
Rappelons que ce roman ressemble à nul autre, puisqu’il intègre tous les genres littéraires à lui seul : l’épopée, le récit, l’histoire, le pastiche, l’essai, le drame, la farce, le monologue intérieur, la prose et la poésie. Et toutes les figures de rhétorique, toutes les langues à commencer par tous les dérivés du shakespearien. Sans compter tous les genres musicaux (l’oratorio, la symphonie, l’opéra, musique de chambre) car il écrivait avec l’oreille. S’il y a bien un poète en prose qui rend un son et une voix, c’est bien lui. Et malgré tout, ça n’est jamais chaotique car toute cela obéit à une organisation implacable, à une structure d’autant plus efficace qu’elle est invisible. Techniquement, quand on entre dans les coulisses de la fabrication de cette œuvre, on est pris de vertige. Pour le reste il faut se laisser emporter tout en sachant que ce n’est pas du Proust ni du Zola même si ça en commun de nous offrir une vision du monde, et une conception de l’homme à travers l’archétype que représente Ulysse. Et puis Calypso, Charybde et Sylla, Nestor, Protée les Cyclopes et toute la bande.
De toute manière, Joyce lui-même disait y avoir introduit tant de devinettes et d’énigmes qu’il y avait là de quoi occuper des érudits pendant des siècles. Ils ne cesseront discuter sur ce que j’ai voulu dire, assurait-il encore en précisant que c’était là le seul moyen de gagner l’immortalité. Mais attention : le contresens absolu consisterait à ne le lire que comme un exercice de style hors du commun, un texte crypté, truffé de centons, de citations, d’allusions et de références. Donc cette traduction de 2004, la première à oser depuis celle originelle de 1929, eut pour maitre d’œuvre Jacques Aubert. Il a eu la bonne idée de s’entourer d’un collectif constitué de huit traducteurs professionnels, d’universitaires et d’écrivains. Chacun a pris un morceau. Ça fait huit styles. On dira que cela manque d’unité. Justement c’est cela la bonne idée.
A texte polyphonique, écrit de dix-huit points de vue différents, traduction polyphonique, à charge pour le maitre d’œuvre d’unifier le tout. Elle ne remplace pas l’ancienne traduction mais lui succède, l’enrichit, la complète en mettant à profit quelques décennies de recherche joycienne ce qui n’est pas rien. Alors pourquoi bouder son plaisir. Reste à savoir si l’on pourrait en dire autant d’un autre Everest joycien.
Y a-t-il quelqu’un dans la salle qui ait réussi à lire Finnegans Wake au-delà des premières pages ? Moi non plus. Sauf à avoir une conception assez extensive de l’incipit. Foin de nos complexes ! Car il existe une édition revue et corrigée pour les nuls ou à peu près qui devrait nous permettre de pénétrer davantage dans l’impénétrable texte réputé le plus musical, les plus ésotérique, le plus complexe, le plus baroque et le plus envoûtant des grandes aventures de l’expérimentation littéraire au XXème siècle. On peut avancer que c’est probablement le moins lu des livres-cultes, ce qui n’est pas le moindre de ses paradoxes. Après trente ans de travail sur les manuscrits (20 000 pages disséminées sur 60 carnets) et quelque 9000 « amendments » (modifications, rectifications) aussi mineurs que cruciaux, les universitaires Danis Rose et John O’Hanlon ont osé une version « lisible ». Plus compréhensible. Si l’un est un spécialiste de l’oeuvre de Joyce, l’autre est un mathématicien ; mais après tout, Philippe Lavergne qui a travaillé vingt ans à sa traduction du livre pour Gallimard, n’est-il pas ingénieur informaticien ? Toutes choses qui n’auraient pas déplu à l’auteur, fortement influencé dans son travail de composition par la théorie des cycles de Vico. Il est toutefois permis de se demander si, une fois rétablies obscurités, ruptures syntaxiques et ponctuation chaotique, c’est encore du Joyce. Même si le tandem a aussi voulu réparer les « erreurs » dues à ses problèmes de vue. Jugez-en par le tout début :
« »riverrun, past Eve and Adam’s, from Swerve of shore to bend of bay, brings us by a commodius vicus of recirculation back to Howth Castle and Environs » » (version originale)
« »riverrun, past Eve and Adam’s, from swerve of shore to bend a day, brings us by a commodious vicus of recirculation back to Howth Castle & Environs » » (version amendée)
Ce néo-Finnegans Wake, qui est paru chez Houyhnhnm Press en édition de luxe (1000 exemplaires entre £250 et £750) avant d’être publié en format de poche par Penguin, se veut aussi emblématique du XXIème siècle que Ulysses le fut du XXème. On verra. Mais pour James Joyce, c’était tout vu, si le fantôme du quasi-aveugle en lui m’autorise le mot. N’avait-il pas prédit à sa parution en 1939 que son work in progress occuperait les critiques et les professeurs pendant les trois cents ans à venir ? L’édition en ligne de Finnegans Wake, où chaque mot ou presque est éclairé plutôt qu’expliqué (il suffit de cliquer dessus) est étourdissante. Et elle devient un enchantement lorsqu’on la lit tout en écoutant l’auteur lisant son texte… On comprend encore moins mais ça n’en est que plus envoûtant. On peut toujours rêver à la voix de Joyce lisant Penelope et à son inflexion dans le « OUI » final ! (ici on peut l’entendre en 1924). Henri Cartier-Bresson, qui en avait toujours un exemplaire en poche depuis qu’il l’avait découvert à sa parution dans les années trente, disait que ce « oui » était un cri de victoire et un acquiescement à la vie de nature à décourager quiconque de se suicider.
(« James Joyce dans la campagne française en 1922 » photo D.R. ; « Nora Barnacle et James Joyce allant se marier, le troisième personnage étant Fred Monro, 1931, D.R.; « James Joyce photographié par Gisèle Freund en 1939 au moment de la parution de Finnegans Wake » )
1 654 Réponses pour Comment toucher à « Penelope » sans attenter à « Ulysses » ?
Rose. Rien compris pour AF447.
Zéro survivant, évidemment.
L’avion a tapé à plat l’océan avec une vélocité très importante. Vous imaginez bien qu’il n’y a eu aucun survivant.
Alléheu, renatooooo. Haydn !! Viiiiiiite !
En Antarctique on m’a parlé de l’Iran. On ne m’a parlé que de ça.
Alors hein. Faites pas ceux qui savions pas.
M. Rapanui, mon épouse est elle-même psychiatre. Vous lisant, elle me dit : »Laisse tomber, c’est un gros c… ». Diagnostic plus ramassé mais certainement aussi plus juste que celui de votre « collègue ». (Est-ce ainsi que vous nommez les médecins de l’établissement où vous êtes interné?).
Je voulais juste vous signaler que je n’ai jamais écrit que BHL avait été viré d’Inde. Il s’agissait seulement du petit agent de l’étranger qui braille ici à longueur de journée.
Haydn me too, renato!
Si la cigarette nuit gravement à la santé, Rapanui lui, nuit gravement à sa propre santé !
Du Haydn, encore du Haydn, rien que du Haydn!
Comme vous y allez de bon cœur vadeboncoeur.
Haydn à tous les étages!
Haydn on the rock, un point c’est tout.
(Jazzi veut son Haydn et il l’ aura!)
Passez à la musique de chambre.
L’engagement pris à l’égard de Haydn étant arrivé à son terme, Elsa Barraine, Quintette à vent
C’est bien, et alii, que Haydn vous chante, bravo.
Valeriane on the rock, plutôt…
ah,si renato envoyait notre Haydn, tralala!
La sauge d’une nuit d’ été.
J’ai goûté ce soir un whisky breton, et alii, délicieux au possible!
( Et pourtant, je ne suis pas très whisky.)
Le « Haydn, tralala », est-ce une boisson forte, et alii?
O.K.
Ouvrages de dames. Ariane, Hélène, Pénélope…
Françoise Frontisi-Ducroux
Françoise Frontisi-Ducroux
Yes!*
Et elle a un mari perspicace en art.
À un moment j’ai fait le voyage pour assister à une leçon d’analyse d’Elsa Barriane.
La suite française de Poulenc, d’après Claude Gervaise. Sublime bransle de Champagne.
Une autre interprétation magnifique, celle d’Alicia de Larrocha.
Poulenc, Suite française.
https://www.youtube.com/watch?v=d1uRMt_tIr4&ab_channel=FansofAliciadeLarrocha
d’analyse de quoi, renato ?
I veut se faire analyser quoi, maestri ?
J’ai retrouvé la tombe, devenue quasi illisible, de la gouvernante de Musset.
Mystère, mystère et révélation…
Demain, les photos !
Comme vous avez pu en faire le constat dans un mon post précèdent, D., Elsa Barriane était compositrice, la question n’a donc pas de sens…
Pardon. En effet.
Puck, imaginons cette nuit une explosion nucléaire tactique de 5 kilotonnes environ. Aurait-elle lieu en Israël ou en Iran ? Une seule réponse. Comme au super-banco.
Bravo Jazzi. Vous prenez la suite d’Hercule Poirot.
« Il y a des décennies où rien ne se passe ; et il y a des semaines où des décennies se passent. »
– Vladimir Ilyich Lénine (apocryphe)
Moi m’en fous. J’ai un abri antuatomique à Chaville. Je viens de m’y enfermer avec mes 5 poules, du grain, des endives et des merguez lyophylisées et de l’eau pour 3 mois. Pour la lumière je pédale.
Imaginez ce que ça va être en France
donnez-en un peu au granjon !
D, ils vous mangeront quand même.
Merci, Jazzi.
MC
Jazzi dit: à
J’ai retrouvé la tombe, devenue quasi illisible, de la gouvernante de Musset.
Merci.
Quasi Illisible, et sans entretien, au bout de 117 ans, c’est pas étonnant.
Reste à savoir, putain d’Adele, ce qu’il a fallu dechiffrer. Olympe ou veuve Martellet, mystère, mystère.
Vu, Bloom.
Ce commentaire sous le billet critique sdf dépasse tout ce qu’on a pu lire sur ce blog.
Mais le monologue de Molly est aussi pire.
Trou du Puck parle de la première guerre de l’opium avec sa coutumière arrogance.
Or il se trouve que mon épouse est originaire de la ville d’où venait Lin Zexu, le Commissaire envoyé par l’empereur Qianlong afin de mettre de l’ordre dans le système des factoreries britanniques installées à Canton qui importaient illégalement de l’opium de l’Inde en échange de ce qui était devenu la drogue nationale en Angletere: le thé.
En Chine, la drogue était interdite mais très prisée et pour l’écouler, les Brits, installés hors les murs de la ville de Canton dans un mini quartier consitué d’entrepots avec ‘clubs’ & habitations jouissant d’un quasi statut d’extra-territorialité passaient par des pirates dont les jonques mouillaient en aval de Canton à Whampoa, afin d’écouler leur came.
Le contrôle de l’Empereur Qing Qianlong sur son empire était assez faible (contexte de révoltes paysannes, de corruption généralisée, lutte des faéctions) mais le parti anti-étranger, majoritaire à la cour de Pékin, le pressa de régler le désordre qui règnait dans le sud du pays. Il y dépêcha donc son meilleur haut fonctionnaire, Lin Zexu, qui administrait probement le Fujian depuis sa ville natale de Fuzhou (où Claudel fut ensuite un consul heureux) avec la mission de mettre un terme au trafic d’opium.
Lin arriva au printemps 1839 à Canton & prit langue avec Charles Elliot, surintendant du commerce qui dirigeait la factorerie de la compagnie des Indes orientale, proxy du gouvernement colonial de Palmerston, et chapeautiat la communauté des marchands privés étrangers (américains, hollandais, suédois). Il décida de saisir l’opium entassé dans les entrepôts, et en fit brûler une partie avec de la chaux (voir le site ci-dessous). Les étrangers se réfugièrent à Wampoa, et Ellis demanda l’aide de la Royal Navy. Je passe sur le meurtre d’un commerçant chinois par des marins anglais bourrés, qui fut le prétexte de la première escarmouche entre chinois et Anglais. Bref, la guerre débuta et les Brits et leur puissance de feu supérieure pulvérisèrent la marine et l’armée chinoise. L’Empereur Qing dut accepter en 1842 les termes infâmants du Traité de Nankin (ouverture de 5 ports, extra-territoralité de tous les étrangers, monoploe du commerce, etc.). C’est le début du dépecage de la Chine qui continuera jusqu’à la victoire des commnunistes de Mao en 1849.
Aujourd’hui Lin Zexu a sa statue à New York et la scène de la destruction de l’opium saisi aux Brits figure sur une des fresques du momument national place Tiananmen.
A Fuzhou, un musée est consacré à Lin, figure dont Xi et le PC actuel s’est emparé, non de façon historique, mais idéologique, le présentant comme symbole de l’oppositon aux barbares étrangers et de la fierté chinoise. Contresens, car, si Lin a effectivement souhaité mettre un terme au trafic d’opium, il fut le commanditaire des traductions en chinois des ouvrages les plus importants de l’occident, dont il admirait bien des aspects.
Alors, Puckoff, vous reviendrez pour vos accusions de sinophobie. je travaille justement à un petit livre sur ce personnage-clé, en hommage à son courage, à son intelligence, son ouverture d’esprit & par affection pour quelqu’un qui m’est proche. J’en posterai un petit extrait plus tard.
https://artsandculture.google.com/story/the-burning-of-opium-at-humen/wgVBx6zughcA8A
uops !
Pulp fiction
https://media1.popsugar-assets.com/files/thumbor/oL27ZwO7SeV4m1t-y6nBsS4e6G4=/fit-in/1584×1070/top/filters:format_auto():upscale()/2017/08/30/998/n/1922283/b00b7af1a64c1757_MSDPUFI_EC019_H.JPG
Bon, aujourd’hui ça ne va pas !
Cette semaine, c’est ailleurs.
Jazzi, merci de tes précieux efforts. C’est dans cet habit, celui qui te va le mieux, que je t’apprécie le plus. (Avec le mémorialiste). Je lirai ton reportage avec transport, car je trouve le livre d’Adèle Colin très attachant. Toute fidélité me touche, surtout celles qui passent les décennies et restent sensibles bien au-delà.
cher Bloomy_words _salad le problème est que la patrie des Droits etc. obéit désormais au doigt et à l’oeil aux desiderata du Secrétaire général du Parti communiste. La start-up nation a vendu son âme en échange de vils contrats !!
Les ‘xiao ren’ qui ont oeuvré au renversement des traités inégaux d’antan: Fabius, Macron, Raffarin et Khons saurs.
Il faut BOYCOTTER les musées parisiens qui crachent à la face de la province annexée et de la recherche française sur le Tibet cornegidouille & petit bâtons dans les oneillles!
Nous n’avons toujours pas pigé que les Chinois ne respectent que les forts !
D’ailleurs on se marre à l’ambassade de Chine…
@ »Alors, Puckoff, vous reviendrez pour vos accusions de sinophobie »
non je n’y reviens pas parce qu’à chacun de tes commentaires sur la Chine tu nous refais le coup du « bon chinois » et du « mauvais chinois ».
tes discours creux sont peut-être compris par d’autres dans ton genre mais perso pour moi c’est du chinois…
quand je te lis tu me donnes à chaque fois l’impression d’un type qui a passé 2 siècles en hibernation et qu’on vient de décongeler.
je pense que tu devrais faire un stage d’adaptation temporelle pour réatterrir dans notre époque.
pendant 5 siècles nous avons eu plusieurs manières de légitimer notre supériorité (religion, civilisation etc…) la légitimisation actuelle est fondée sur le principe que nous sommes meilleurs que les autres correspond parce que nous défendons la liberté et la démocratie et donc nous sommes encore une fois une marche au dessus des autres.
comme toutes les institutions internationales genre OMC, FMI, ONU, CIO etc… se doivent de prendre en compte ce fait c’est nous qui définissions les règles.
en fait en ce moment nous arrivons au bout de cette logique ce qui nous donne des discours lénifiants à la bloomy_words_salad ou alors des crises de panique de gens qui essaient de retrouver leur calme en posant des questions du genre « alors conflit thermonucléaire ou pas conflit thermonucléaire ? »
bloomy_words_salad tu sais quoi ? on devrait demander un moratoire pour que des gens dans ton genre la mettent en veilleuse durant quelques décennies le temps que notre planète retrouve un peu de sérénité…
@le temps que notre planète retrouve un peu de sérénité…
Hibernation
Rien de tel qu’une cup of tea.
Vert de Yunan des 2 marmottes…
» c’est en faisant une sieste que l’empereur Shen Nong aurait découvert le thé en 2327 avant notre ère «
marre de lire les saloperies de « puck_geo_tutifrutti » tous les matins, alors qu’on doit faire les relevés météos, ce génie des Karapates qui se prend pour le grand Mackron d’aujourd’hui… Un brin d’humilité et de tendresse, bordel,… personne n’est obligé de fumer de l’opium pour nous expliquer le chaos du monde et comment le réchauffer.
@ Désolé, RM, je vous sens un brin désœuvré depuis la fin des symphonies… Vus avez vu que quasi tout le monde les regrette. Mais baste, il vous reste encore pas mal d’harpes à votre corde… éMoij, aij bin confiance en vos futurs rebonds. Bàv (2.10.24_9.04)
Magnifique, mille sept cents commentaires, un seul néologisme joycien par dear Bloom qui sauve l’honneur, idépassable, aux dépens de Mme Cixoux il est vrai mais la dame tiendra bon. Dear Baroz court la bonniche dans les cimetières à se faire péter le menisque, livrera t il sa marchandise avant de se faire liquider par les congolais comme Dieuleveult, au mieux une bordée d’insultes par les poissonnières embusquées.
Aujourd’hui, c’est décidé, j’entame le pavé « posthume » et « anthume » de Bruno : « la religion à l’épreuve de l’écologie » (suivi de Exégèse et ontologie ») (ed° La découverte, 2024). J’ignore si je vais le réussir, mais au moins, ça nous changera de la sinistre litanie des goucourts en compète, vu ce qu’il en reste… Allez, on verra bien ! La foi au prix du doute, finira-t-elle par nous échoir sur la tronche, devant la tombe moussue d’Adèle…
@ ah, dirfil…, personne n’allait imaginer que vous alliez apprendre quelque chose des posteurs et posteuses de lherdélie au sujet de molly bloume, … Hormis des nouvelles d’H. Six sioux ( -;) dont nous avons tous étés ravis d’apprendre qu’elle approfondissait obstinément ses études pionnière, à la différence de ma soeur. Bàv,
Puck, ignare sur la Chine, passe de vagues commentaires sans substance.
Sur la polémique-victor, la substance de l’article de l’excellent Bruno Philip (ancien directeur d’AF au Népal) dans un grand quotidien du soir (26/9)
« Les Musée Guimet et du quai Branly sont critiqués (…)
A Guimet,(…) encore récemment présentés sous le label « Népal-Tibet », les arts tibétains et népalais sont désormais regroupés sous le vocable « Monde himalayen », accréditant le soupçon d’une volonté de marginaliser le nom même de Tibet (…)tout de même mentionné dans certains cartels d’explication apposés devant les vitrines.
Au Quai Branly, il est reproché d’avoir utilisé depuis des années l’appellation « région autonome du Xizang » pour désigner le Tibet, alimentant les suspicions d’un parti pris pro-Pékin…
Pourquoi l’utilisation d’une sémantique chinoise heurte-t-elle les Tibétains et met en colère certains experts du Tibet? L’appellation de « Xizang » («trésor de l’Ouest », que les Chinois utilisent pour désigner le Tibet) est, depuis la fin 2023, imposée par Pékin dans toute sa documentation en langue étrangère et ses échanges diplomatiques consacrés au Tibet.
Jusque-là, le nom de « Tibet » était encore utilisé officiellement, mais accolé à la dénomination « région autonome », création administrative aux frontières artificielles datant de 1965, désignant seulement une partie du Tibet originel. L’emploi de « région autonome du Xizang », formule éminemment politique et COLONIALE, pose donc problème : le monde tibétain ne se réduit pas au « Xizang », il déborde sur d’autres provinces chinoises, où ont été incluses des « préfectures » culturellement tibétaines depuis le morcellement de la patrie du dalaï-lama (…)
—
Ben oui, mon pôvre Puck, la Chine colonise, et ce depuis toujours, à partir du bassin du Fleuve jaune et dans toutes les directions (le Vietnam était un temps un royaume tributaire); en retour, elle a été colonisée par les Mongols, les Mandchous, les barbares occidentaux (y compris les Allemands dans le Shandong, d’où la bière Tsingtao, de fabrication teutonne), mais aussi et d’une façon beaucoup plus violente et raciste par le Japon militaristes à partir des années (massacre de Nankin, occupation de la Mandchourie/Mandchoukouo, camp de concentration de Mukden/Shenyang et la sinistre Unité 731 où se déroulèrent de terrifiantes expérimentations « médicales » durant la Seconde Guerre Mondiale).
Mon regretté beau-père était très jeune soldat dans l’armée de Mao et il a tué des Japonais. Il m’a l’égué ses insignes militiaires sur lesquels je veille pieusement.
Allez au Cambodge, et au Laos et demandez ce que les autochtones pensent de la politique d’influence/ingérence du gouvernement chinois, qui soutient également la junte birmane dans sa guerre contre le peuple birman, car elle veut s’assurer une débouché sur le Golfe du Bengale, partie vitale de sa politique du « collier de perles » d’encerclement de l’Inde, l’autre partie dudit collier étant le port de Gwadar au Pakistan, accessible par la route depuis Kashgar (province du Xinjiang où sont lentement génocidés les Ouighours) et dont les « écrivains voyageurs » passants dérisoires vantent le fascinant marché où tous les peuples d’Asie centrale se donnent rendez-vous.
Vous avez entendu le mot Chine dans le disocurs de Barnier? Moi non.
– légué.
– pas de ‘s’ à militariste.
– discours
bloomy_words_salad tu sais quoi ? on devrait demander un moratoire pour que des gens dans ton genre la mettent en veilleuse durant quelques décennies le temps que notre planète retrouve un peu de sérénité…
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The pot painting the kettle black.
Tom of Finland, de son vrai nom Touko Valio Laaksonen, est un dessinateur et peintre finlandais, né le 8 mai 1920 à Kaarina et mort le 7 novembre 1991 à Helsinki. Il a durablement influencé la culture gay par ses représentations fantasmatiques et fétichistes d’hommes.
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