De bons enfants, malgré tout
Parfois, on se demande ce que serait la littérature sans les géniteurs de l’écrivain. Qu’il leur mette une claque ou qu’il les envahisse de leur tendresse, l’exercice a tout de la figure imposée. Comme un passage obligé pour mieux tourner la page, dût-elle peser des tonnes, avant d’entrer dans le vif du sujet. Encore que certains s’y résolvent à mi-chemin tel Albert Cohen avec Le Livre de ma mère (1954) ou Marcel Pagnol avec La gloire de mon père/ le château de ma mère (1957). On observera d’ailleurs que les parents sont plus rarement traités en couple. Soit l’un, soit l’autre. Le cas avec les récits clairement revendiqués comme autobiographiques de Sophie Avon et de Pascal Bruckner. Elle, sa mère. Lui, son père.
Dire adieu (140 pages, 14 euros, Mercure de France), quel beau titre, déjà. A l’image de ce qu’il recouvre. Sensible sans sensiblerie, ambivalent sans ambiguïté (dans le Sud-ouest, on se dit aussi bien bonjour qu’au revoir par un adieu), dépouillé sans sécheresse, le livre de Sophie Avon est un tombeau pour une mère aimée quoique pas toujours aimable. On hésite à écrire : une maman. Mélancolique, dépressive, pas alcoolique mais jouissant de se proclamer telle, potomane compulsive, mal élevée mais maniaque du respect des usages (surtout la grammaire, la syntaxe, autant dire la langue dans sa propreté ou, pire, sa prétendue pureté), assez excentrique pour recevoir ses amies en slip, ou pour apprendre à ses enfants les chants de Baden-Powell et ceux de la Légion étrangère. Du genre à se faire offrir les BD érotiques de Manara pour Noël. De toutes les misères que la vie lui a infligées – mort de son bébé à l’âge de deux jours, rapatriement d’Algérie à l’Indépendance, coma d’un neveu, mort de ses parents- rien ne l’a atteint comme la séparation avec son mari après vingt-cinq ans de vie partagée : « Son divorce devait devenir le trou noir de son existence, son centre de gravité ». Après le départ forcé d’Oran, on se retrouve du côté de Bordeaux, Maubuisson, Hourtin, sur le littoral sauvage. C’est là que ça se passe.
La narratrice livre involontairement l’une des clefs de la difficulté d’avoir une relation apaisée avec une femme pareille : « Elle était ma meilleure amie ». Ce qui ne peut qu’aboutir à une confusion des rôles, au brouillage des statuts respectifs, à la dilution de l’autorité. Elles se confient l’une l’autre, s’écoutent. La mère ne redevient aimante et attentionnée que lorsque sa fille tombe malade. Mais ce ne serait pas une vie de se rendre malade exprès pour être entourée de son affection. Il y a des lignes saisissantes sur le sens que prennent certaines expressions dans certaines situations : « rendre son dernier souffle » quand on a à peine eu le temps d’attraper le premier. Un jour, sa fille croyant bien la connaître, lui a offert Prohibition, l’album de Brigitte Fontaine. En effet… Elle l’écoute en boucle comme on contemple un autoportrait :
« J’exhibai ma carte senior/ Sous les yeux goguenards des porcs/ Qui partirent d’un rire obscène/ Vers ma silhouette de sirène/ je suis vieille et je vous encule/ Avec mon look de libellule/ Je suis vieille et je vais crever/ Un petit détail oublié… »
Pour oublier, la mère se réfugie dans le sommeil. Lorsqu’un cancer du poumon se déclare, elle décide de ne pas lutter, de ne pas se soigner, de ne pas s’abîmer. Elle préfère s’enfoncer doucement dans sa nuit pour se débarrasser de sa vie –et il est difficile de ne pas penser à Tout s’est bien passé d’Emmanuelle Bernheim. Ce sont les derniers moments vécus comme tels, autant par elle qui agit sur son destin que par sa fille qui y assiste.
« La joie qu’elle éprouve à se doucher me fend le cœur. Parce que ce petit bonheur pris sur le temps qui reste est déjà un adieu. Un rappel de ce qui ne sera plus. Toutes les mères que j’ai eues sont là tout à coup, rassemblées en une seule dans cette femme fluette qui murmure sous la douche, ah que c’est bon. »
Elle l’assiste en permanence dans ses soins. Echange leurs rôles en la prenant sur ses genoux. Et in fine substitue des gestes aux paroles, car pour exprimer la tendresse, rien ne vaut les caresses : n’importe quel effleurement de la peau sera toujours plus léger que le plus doux des mots. Les obsèques se tiennent aux accents rugueux du Guadalquivir de Brigitte Fontaine dans la nef de l’église Saint-Vincent-de-Mérignac « pleine de chagrins d’enfants ». La clef de ce récit magnifique, qui tient la note juste de bout en bout, sans un mot de trop ni le moindre faux pas, est incrustée dans la toute fin. La dernière phrase qui dit tout de ce qui s’est noué entre la mère et la fille sans que jamais ce ne fut dit.
Pascal Bruckner, ce n’est pas triste. Autrement plus violent. Et pourtant… Là aussi la manifestation d’une certaine « tendresse », les guillemets s’imposent car le héros de Un bon fils (264 pages, 18 euros, Grasset) est quand même une horreur. Entendez : une horreur de père dont le fils (né en 1948) n’aura cessé de souhaiter la mort au plus profond de ses prières d’adolescent. Tout pour plaire, cet homme qui porte beau et dont la réussite sociale et professionnelle (un brillant ingénieur) dissimule mal le tyran domestique, celui qui bat sa femme sous le regard des enfants, écrase les siens, vomit les juifs à la moindre égratignure et saisit le moindre épisode politique pour exprimer haut et fort son regret qu’Hitler et les siens n’aient pas totalement débarrassé l’Europe de toutes ces vermines qui la rongent, la dominent et l’asservissent (entendez la ploutocratie judéo-maçonnique sur les épaules des Noirs et des Arabes).
Un ancien collabo en plus ? Même pas vraiment : engagé volontaire au STO (service du travail obligatoire) en 1943 en Allemagne aux usines Siemens. Un bon fils, pour reprendre le titre de ce récit parfois difficile à supporter tant il est tendu, c’est un fils qui ne renie pas un salaud de père, jusqu’au bout ; et il en faudra, de l’abnégation, pour rendre visite au vieillard dans son réduit pourri, crasseux, vivant parmi ses déjections et ses ordures, persuadé que dehors la société est bien plus sale que lui, éructant sa haine des « youpins », cause de tous ses maux et de ceux de l’Occident en souffrance. Au fond, le problème de ce personnage, ce n’est pas qu’il soit un sale type, mais qu’il le soit sans intelligence, sans charme ni panache. Juste un con des plus médiocres dans lequel il n’y a rien à sauver. Car on connaît des salauds lumineux auxquels on peut s’attacher. Mais là, rien.
L’autoportrait en creux dans ce portrait n’a rien d’héroïque. Pas de complaisance pour ce que le jeune Bruckner a subi mais un éclairage sur les engagements de l’intellectuel, de l’essayiste, du gauchisme de jeunesse à un progressisme qu’il dit être toujours de gauche, famille qu’il ne veut pas renier bien que la cohérence idéologique de ses propres engagements (sur l’Irak, la Bosnie, l’écologie, Sarkozy…) soit parfois difficile à cerner. Il a fallu que Pascal Bruckner atteigne ses 65 ans, qu’il écrive une vingtaine d’essais et de romans, et que son père meure pour réussir à installer suffisamment de distance vis à vis de son sujet afin de le traiter avec le détachement souhaité. Pas de colère ni d’indignation dans cette puissante évocation. Elles sont déjà derrière. Des jugements et des condamnations, certainement, mais d’un ton apaisé. Manière de dire qu’entre lui et lui, la guerre est finie. Encore fallait-il solder les comptes sans verser dans le règlement de compte. Et là aussi, comme chez Sophie Avon, on ne vous dira pas la fin car à la dernière page, une étrange révélation qui aurait mérité d’être prolongée tant elle nous laisse perplexe, éclaire rétroactivement tout ce qui a pu se jouer dans la haine affectueuse qui a lié le fils au père, malgré tout.
(Photos Passou, ces jours-ci et Saul Leiter, 1950)
601 Réponses pour De bons enfants, malgré tout
Connaissez vous Passsou,ou les commentateurs du blog des romans récents français où les parents se plaignent de leurs enfants et en font un portrait saisissant dans la cruauté?
Certainement bien écris, ces témoignages personnels doivent-ils être lus par des étrangers à la famille ?
On ne m’ôtera pas de l’idée qu’on peut comprendre les enfants devenus grands qui s’épanchent, éventuellement règlent des comptes et soulagent leurs peines.
Pas le voyeurisme des lecteurs derrière leurs cameras.
Ce serait assez mal vu, Paul , de tels livres. Parce que l’argument viendrait tout aussitôt « si votre rejeton est une telle plaie, c’est votre faute voyons »…
Un peu (toute proportion gardée), comme quand dans les années 80, les machos traitaient les féministes de « mal baisées ». Elles avaient beau jeu de rétorquer « par qui ? »
Il me semble pourtant me souvenir d’un roman où un père « démolit » sa fille à qui mieux mieux. Mais comme ce père est décrit comme un pauvre type, ça ne compte pas. (je pense à « Robert », de Gide)
J’ai entendu Bruckner dire qu’il n’aurait jamais publié son livre du vivant de son père: »je ne voulais pas faire souffrir un vieil homme »
« Les pères brutaux ont un avantage : ils ne vous engourdissent pas avec leur douceur, leur mièvrerie, ne cherchent pas à jouer les grands frères ou les copains. Ils vous réveillent comme une décharge électrique, font de vous un éternel combattant ou un éternel opprimé. » Pascal Bruckner.
Cela devrait vous plaire JC!
…
…c’est bien,…l’art d’écrire les livres à romans,…
…
…mettre face à face, les gens dans leurs problèmes d’existences,…chacun avec son cas personnel,…normal,…
…
…deux cas de victimes d’état,…dans la casserole des misères de la vie prédéfinie,…
…
…actrices ou écrivains,…les outils pour apprendre en science humaine,…à se discerner,…etc,…
…suivant,…
Clopine, votre affirmation sur votre blog de la reception critique de « notre dame de paris » est à nuancer et pas tout à fait exacte. . la pire des receptions critiques pour Hugo fut paradoxalement « les Miserables », car, de Baudelaire, à Flaubert, aucun grand auteur de lépoque n’a aimé le livre et, tous le disent avec netteté et brutalité. jean- marc Hovasse,le grand spécialiste hugolien le démontre avec preuves à l’appui dans son énorme et fastueuse bio de Hugo. ce fut la reception auprés des lecteurs qui fut bonne.
Paul, il y a aussi une nouvelle de Beauvoir, « monologue », où une mère crache son venin sur sa fille suicidée, son fils perdu. Mais même chose : l’héroïne est une névrosée de première grandeur, alors…
Tous les textes auxquels je pense, et où des parents décrivent leurs enfants de manière négative, jettent en réalité le discrédit sur les parents…
Paul, oui, je savais pour les Misérables (j’ai lu ce que Flaubert en dit, mais il change d’avis après, me semble-t-il ?) – mais je pensais plutôt aux Contemplations. Où donc ai-je lu qu’Hugo était meilleur poète que romancier ? Sainte-Beuve ???
heureusement qu’il faut pas baisser les yeux devant ce plan de tomate
Comme un passage obligé pour mieux tourner la page
En supposant qu’on puisse jamais la tourner, ce qui exigerait une sorte de réinvention totale de soi, ex nihilo en somme. Peu plausible.
Michel Onfray propose une autre histoire de la littérature. Ce qu’il en dit est assez primaire et simplificateur.
Quand Michel Onfray aura-t-il cessé d’être primaire et simplificateur? Vulgariser (parfois avec talent, parfois dans le mauvais sens du terme), c’est une vocation qu’il assume depuis longtemps sans complexe.
Car on connaît des salauds lumineux auxquels on peut s’attacher
Ce sont les plus dangereux. Fuir absolument de tels attachements.
Et tes pantoufles, Constantin?
Clopine, aprés la célèbre lettre de Flaubert à edma roger des Genettes écrite en juillet 1862 où F. nous livre un éreintement absolu et tres drole,du roman « les misérables » dans lequel il écrit : « je ne trouve dans ce livre ni vérité ni grandeur », Flaubert n’est jamais revenu sur sa première lecture et sa première réaction de colère.il n‘a rien atténué du tout. Jamais. Bien que certains de ses correspondants préférés aient aimé le roman de Hugo,ce qui devait bien l’embarasser…
En 1878, il écrit toujours à edma roger des genettes, donc 16 ans plus tard , qu’il n’ira pas se déplacer pour voir la version théâtrale des « Miserables » car il ne va pas au théâtre et ne veut surtout pas perdre une soirée. jamais il n’a eu un mot pour corriger sa première impression.
adieu vous z’autres !
très jolie photo; aujourd’hui c’est un peu orageux sur le lac.
Bruckner, des fois ça donne à penser.
http://www.philolog.fr/le-paradoxe-amoureux-pascal-bruckner/
Sophie Avon est cette personne qui essaie, la pauvre, de chroniquer république ciné ?
La mère de Sophie n’aurait pas apprécié cette confusion de genre entre le slip masculin et la culotte féminine, moi non plus !
lassouline y rçoit les copins sans calbut baroz..
..enfin je veux dire qu’il est sans rien sous son dgiordgio armani comme clopine sous son tablier vichy
La photo de Passou de « ces jours-ci », un témoignage de bonne paternité ?
Pas de complaisance pour ce que le jeune Bruckner
..aucune !
Ce matin, figé devant le cadavre d’un fumeur emporté par un cancer du poumon rapide, je me disais : « Il a encore l’air plus con, mort que vivant …! »
C’était un ami. Ce qui n’empêche pas d’être lucide.
Il me semble pourtant me souvenir d’un roman où un père « démolit » sa fille
..trop bien clopine de dady
apprendre à ses enfants les chants de Baden-Powell
..c’est bien mais ça fait mal au cul dirait phil
…
…qu’est ce que je m’ennuis,…rien de tel,…
…
…envoyez les fous du roi,…s’il en reste,…presto!,…etc,…
…
cacher ce snoppy démoli que je ne saurais voir
Il a encore l’air plus con, mort que vivant …!
que la mort puisse rende intelligent..seul toi jicé a pu l’imaginer !
…
…V’là autre chose!,…
Terrible bonne nouvelle pour Israel !
Ces gros nuls du Fatah s’allient avec les crapules terroristes du Hamas : les juifs vont pouvoir taper dans le tas, indistinctement. Allah reconnaitra les siens …
(entendez la ploutocratie judéo-maçonnique sur les épaules des Noirs et des Arabes)
..mais t’entends de ces trucs lassouline..
en dessous t’as pas vu jicé encore ! sans lui on srait dans l’cac! c’est atlasse épicétou
je suis vieille et je vous encule
..on comprends que ça t’ait traumatisé lassouline..mais c’est rien qu’une pensée littéraire hé !..on sent rien..ou si peut..un petit pincement à peine
quand boudegras évoque sempiternellement « sa pensée littéraire », on croit rêver quand on lit ses imprécations malodorantes, ferme ta gueule raclure de keupu de bouguereau
Marcel dit: 25 avril 2014 à 14 h 35 min
C’est curieux, dans ce blog, il semble qu’il y ait une liste noire dans laquelle se trouve l’adresse e-mail
Cela m’est arrivé une fois, j’ai trop rien compris, finalement mis une seconde adresse internet. Il faudrait faire des essais, mais je crois que l’on peut mettre à peu près n’importe quoi.
Le ballon il est gonflé, de pas tomber…
apprendre à ses enfants les chants de Baden-Powell et ceux de la Légion étrangère.
Ha ça c’est très normal entièrement… Eukalyptus Bonbon !
« Il a encore l’air plus con, mort que vivant …! »
C’était un ami. Ce qui n’empêche pas d’être lucide »
tu pourrais difficilement avoir encore l’air plus con une fois mort vu que tu bats tous les records de conneries, par délicatesse on n’avait pas osé te le dire
C’est comme le truc de stabilisation à l’arrière de la bombe
La » maman » de Houellebecq a écrit un livre saignant sur son fils (je crois, je ne l’ai pas lu) qui ne la ménage pas non plus. Houellebecq avait aussi des rapports difficiles avec son père. Je ne sais pas si le début de Plateforme est en partie autobiographique, en tout cas je le trouve très réussi. Ensuite le livre s’enlise un peu. Il faudrait que je le relise.
Ayant eu la chance de lire « Dire adieu » sur épreuves, je l’ai relu maintenant et le trouve encore meilleur. Sophie Avon ici écrit sec, la sécheresse de celle qui est forcée de lâcher la main « constitutive » qui l’a guidée si longtemps, parfois maladroitement, parfois mal, parfois en des impasses, la soumettant à une inversion des rôles, un regard particulier sur la transmission, l’idée de la féminité ou de la filiation, et qui, confrontée au renoncement forcé au lien, in fine s’en retrouve de manière inattendue non pas délivrée ni soulagée mais au contraire pantoise, comme exsangue. Et vous avez raison PA de mettre en exergue cette scène de la salle de bain qui en dit tant, sur le rapport à la distance et au toucher, non seulement à la mère, au corps malade de la mère, mais au monde : comment, et où se situer, là-dedans? Dans cette confusion des places, lignes de l’intime repoussées, sinon tout à fait abolies? Quelles conséquences?
Certes, la carte senior exhibée sous le regard goguenard des porcs, Fontaine etc, mais aussi la solitude, les disputes, les égarements dénués de tout écran. Le « copinage dangereux » dont parle Bruckner dans son livre que je vais m’en aller découvrir également très vite, cette proximité hypnotique contre laquelle lui a manifestement été vacciné très tôt… Quel autre type de maladies développe t-on, quand au contraire on n’en est pas préservé, que l’irradiation est portée à son comble et que bon an mal an, on en demande soi-même en quelque sorte toujours plus ?
Le livre de SA n’est pas tant le livre du deuil que celui du lien rompu, de la construction biaisée et de l’éternelle tentative de renaissance à une vérité personnelle. Ce qu’il reste de nous, la précarité à laquelle nous expose la rupture du lien inaugural, fusionnel, qui consacre la fin de l’enfance qui n’est pas uniquement une question d’âge. La fille regarde la mère à son insu, tandis que le tramway s’éloigne : « seuls les amoureux font cela ». Eh oui. Tout est là
Un livre sans circonlocution, cassant, que baigne une tendresse renversée très impressionnante pour dire ce vertige. De « Pencher » à « Manquer », 139 pages qui y réussissent, d’une humanité profonde, frissonnante sous l’assurance du ton, cet humour saupoudré comme un gage de pudeur supplémentaire.
C’est n’être pas très bien réussi dans ce cas. Si vous faites, faites.
motif?
(considéré comme lecteur)
Et Bazin ?
« Michel Onfray propose une autre histoire de la littérature. Ce qu’il en dit est assez primaire et simplificateur. »
Vous parlez de ceci ? :
http://www.lexpress.fr/culture/livre/michel-onfray-balance-sur-houellebecq-et-angot_1510508.html
Alors, primaire ? Sans nuance et brutal certes, primaire non .
On perdait un Nazet mais on gagnait une admiration de soi
enfin bon
des amis sûrs et lucides dit: 25 avril 2014 à 14 h 59 min :
tu pourrais difficilement avoir encore l’air plus con une fois mort vu que tu bats tous les records de conneries, par délicatesse on n’avait pas osé te le dire
A mon avis, il acquerra une once d’intelligence quand il sera mort, mais pas avant.
Le livre de Bruckner me laisse un peu dubitatif. Quel peut être le sens de cette histoire, de cette relation fils/père ? On ne voit pas bien. Et le bilan noir qu’il semble dresser de l’Europe me semble tout aussi problématique. À le lire, on pourrait croire que ce sont les mêmes qui ont produit le sublime et l’horreur. Non. Thomas Mann et tant d’autres se sont exilés. Zweig s’est suicidé en exil au Brésil. Einstein a émigré. Ces gestes comptent dans la conscience européenne.
Bien sûr, la grande bourgeoisie française s’est complètement compromise avec le nazisme dès les années 30. Annie Lacroix-Riz le montre avec les archives. La France a produit le zyclon B qui a exterminé à Auschwitz les Juifs Hongrois. Mais il y a eu quand même la Résistance, De Gaulle, Jean Moulin, et tant d’autres plus ou moins anonymes qui ont donné leur vie pour la liberté et la défense des valeurs de la civilisation occidentale. Ça aussi, nom de Dieu, ça compte !
Mais la grande bourgeoisie française n’est pas toute la France. Renault a été emprisonné par De Gaulle et est mort en prison. La famille Renault a tenté dernièrement de refaire l’histoire devant les tribunaux et elle a été cassée devant la justice française.
L’Europe est une grande chose, une très grande ambition politique. Même si aujourd’hui, on n’en voit que la perversion. L’histoire de l’Europe n’a pas dit son dernier mot.
L’horreur du XXème siècle ne fait pas de l’Europe, en soi, le lieu d’élection naturel du mal. Il n’est pas vrai que le monde entier nous haïsse. C’est une vue de l’esprit propre à Bruckner. Il n’est pas vrai non plus que le colonialisme ait apporté que des malheurs.
Un sondage récent montrait que la France était jugée comme le pays où il fait bon vivre pour une immense majorité de touristes étrangers.
« Je crois que je commence à avoir l’âge qui permet de tenir des propos de vieux con: on ne lit plus aujourd’hui. » (Michel Onfray)
Hélas…!
…
…en plus de mes trouvailles de hier en art,…
…
…c’est,…prodigieux,…encore une trouvaille en plus aujourd’hui,…énorme,…colossale,…
…
…j’ai fait un ( grand ) dessin,…et une fois déjà exposé,…en 1975,…(Art pour tous),…
…que vois-je,…la source de tout le style à Picasso,…
…
…c’est une piste,…que je partage avec vous,…non!,…
…
…au fait,…aucun de mes vrais travaux est jeté, tout est documenté même en diapositives d’époque,…avec mon Minolta XD7,…et après mon Yashica 6×6,…
…
…cela, pour rassuré,…le sieur,…sur ses arbres perché,…Ah,…Ah,…Bip,…Bip,…etc,…
…
…disons le,…du style de Picasso entre 1922 & 1972,…
…
…en plus doux,…un rien,…incroyable !,…tout de même,…Ollé,…Ah,…Ah,…
…
Et s’il y a eu le communisme à l’Est, les horreurs de la Stasi et de la DDR, il y a eu aussi Uwe Johnson et son œuvre pour les dénoncer au nom précisément des valeurs universelles européenne, puisque la France et les grands européens comme Hugo ou Gœthe ou les grands auteurs contemporains comme Uwe Johnson, se sont toujours sentis une vocation universelle. C’est ce qui fait, en dépit de toutes les horreurs que l’Europe a produites, la grandeur de l’Europe qui a inventé la démocratie, l’Amour, les liens fraternels entre les peuples, le mythe adamique comme l’antiracisme même structurellement parlant. Et tant d’autres valeurs qui se sont répandues depuis sur toute la planète.
Max Frisch dans son Aus dem Berliner Journal, que je viens de recevoir, brosse un magnifique portrait de Uwe Johnson justement.
Mais alors les jonquilles, à gauche, elles se sont prises un coup de la Veuve… Légère fraîcheur !
« …cela, pour rassuré,…le sieur,…sur ses arbres perché,…Ah,…Ah,…Bip,…Bip,…etc,… »
je lui dirai, Giovanni, je lui dirai.
Moi, j’aimais beaucoup ce tableau que vous avez donné.
Pour S. Avon, c’est mitigé. J’ai pas du tiout
Zut,
Si S. Avon écris comme elle a vu le film « Gravity », ça ne m’étonne pas.
Si elle écrit.
Le dragon au printemps, voilà, j’ai retrouvé, Giovanni.
http://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/giovanni-santangelo-le-dragon-au-printemps?artist=santangelo-giovanni-1
On m’a offert une vipère femelle … je l’ai baptisée Aurélie. Un mâle, je l’aurai volontiers appelé Marcel.
Ce sera, je l’espère, un vrai tabac
Comme ça au moins les parents c’est utile… Ca évite d’aller chercher des sujets trop loin… Des scénars à la Péroni…
Votre analyse du sentiment européen, de la grande bourgeoisie française des années 30 etc finement développée, Widerganger. Votre apport autour de Chrétien de Troyes ds le précédent billet m’avait intéressée aussi.
Sergio, Vipère au poing, c’est la détestation inguérissable de Folcoche, donc rien qui aille dans le sens de la question de Paul Edel : s’il existe en littérature des portraits d’enfant « indignes », brossés en toute cruauté par leurs géniteurs?
Paul, dans le roman français, rien qui me vienne à l’esprit, là, tout de suite. Ce que le Père Goriot aurait eu à dire, s’il s’était livré sur Anastasie et Delphine?
Sinon, en quittant les Français et selon une tout autre variation, car ici la part de cruauté, bien qu’énorme et très objective, est corrigée sans cesse par une compassion équivalente, je vous dirais bien « La Pastorale » de Roth : non pas un portrait de fille indigne effectué en cruauté, mais la longue chronique, d’une indéniable cruauté naturelle, effectuée par un père, presque à son corps défendant (même si la cruauté s’applique à lui bien avant de s’appliquer à elle) Le calvaire rapporté de manière circonstanciée par ce fameux Suédois, incarnation en apparence parfaite d’une Amérique victorieuse, à propos d’une fille jugée perpétuellement néfaste par un extérieur dont elle réfute les valeurs, bégayante, n’ayant de cesse de leur marteler d’autant ainsi leurs échecs en même temps qu’elle dénonce sans fin les limites de la baudruche américaine, pourrie d’injustices et d’hypocrisie, couturée, refaite de matériaux de récup douteux tel Frankenstein. Cette scène terrible où Gerry, le frère, explique à Seymour qu’il aurait dû la larguer depuis longtemps, « cette petite salope ». Roth rend avec une force d’autant plus inouie la cruauté du regard du père que le Suédois passe son temps à essayer de la dénier en lui, continuant en dépit de tout constat de vouloir faire place à cette fille qui les récuse, de colmater les brêches d’un bateau qui prend l’eau de toutes parts, dans lequel il finira par couler, tel Murphy.
Cela dit, le portrait que Sophie Avon nous tend de sa mère n’a rien à voir, tient davantage de l’interrogation autour de la réverbération & de la rémanence du lien, post-mortem.
« Les chèvres elles te forment. »
Didon, je pense que je vais aller voir ce film sur le fromage. J’ai une grande histoire avec le fromage de chèvre.
Sergio dit: 25 avril 2014 à 14 h 46 min
Marcel dit: 25 avril 2014 à 14 h 35 min
C’est curieux, dans ce blog, il semble qu’il y ait une liste noire dans laquelle se trouve l’adresse e-mail
Cela m’est arrivé une fois, j’ai trop rien compris, finalement mis une seconde adresse internet. Il faudrait faire des essais, mais je crois que l’on peut mettre à peu près n’importe quoi.
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Je n’y crois pas un instant.
Je dois préciser, la Reine, que cette histoire de transmission entre la mère, a l’air poignante.
« Des chèvres au cinéma, ce sera à partir du 16 avril avec le documentaire de Sophie Audier qui a filmé sa mère transmettre ses chèvres et son savoir-faire. Sur un plateau isolé et sauvage des gorges du Verdon, Maguy fabrique depuis 40 ans du fromage de chèvres dans le respect de la nature et des animaux. Néo-rurale installée après 1968, elle doit bientôt céder son troupeau pour partir à la retraite. Elle décide alors de parrainer Anne-Sophie, une jeune agricultrice qui souhaite s’installer. »
http://www.la-chevre.fr/actualites/documentaire-les-chevres-de-ma-mere-au-cinema:RPBKCU71.html
c’est fini maintenant l’émission le bonheur est dans le pré, je crois, non ?
Cela dit le livre « vipère au poing » fut un grand moment de lecture.
Reine du com (dom?), décidément ce roman de Roth vous a terriblement marqué et pour l’avoir achevé vous en livrez à nouveau une analyse tout à fait personnelle et à ce titre exemplaire, pour ma part je n’ai pas pu l’achever tant il est consternant et tant la réalité qui s’applique aux personnages s’y révèle et s’étale cruelle, j’ai quitté ce bateau trop humain et relatif à nos vies qui quoiqu’à l’action semble échapper aux protagonistes, ce n’est pas tant la cruauté qui pèse que l’absurdité et la vanité des évènements, l’insoutenable délitement des vies dans l’effort qui s’accorde au temps avec un diapason comme faussé.
Deneb dit: 25 avril 2014 à 17 h 51 min
Je n’y crois pas un instant.
Je crois que si, d’aucuns m’ont même soufflé qu’ils ne faisaient que comme cela, des adresses inventées, avec la forme bien sûr. Je n’ai pas essayé, parce que j’avais réellement deux adresses valides. Mais en y réfléchissant bien, on voit mal les blogs vérifier l’existence d’une adresse, à chaque fois, parmi plusieurs dizaines de milliards : on verrait au moins un sacré ralentissement. A moins de tests limités, existence du provider etc. Mais même comme cela…
« s’il existe en littérature des portraits d’enfant « indignes », brossés en toute cruauté par leurs géniteurs? »
je pense à quelqu’un; mais il n’a rien à faire ici. C’était tellement … que cela, son livre, d’un père pour sa fille, ressemblait à : je t’haime, mieux: je t’âme.
Deneb voudriez-vous blablater avec moi quand vous aurez un peu le cafard? Ceci est une proposition sérieuse.
j’ai entendu parlé de tes chêvres..moi ce qui m’a défoncé c’était une émission d’une éleveuse de champion de charolais qui n’a pas su se lever le matin ou son engin de plus d’une tonne était emmené à l’abattoir..poignant..pareil pour les éleveurs tiptop de la foire agricole quand ils se cahchent pour pleurer..isabelle de fontenay est une grosse conne qui entend des vaches braires au loin
Sergio-grichka, ne nous menton pas. Nous sommes dans des mondes parallèles, avec des adresses que même le facteur, avec toute sa puissance, ne trouverait pas.
des journées, attachez vous à regarder vos enfants, quelle idée d’aller chercher des raisons de désespoir ailleurs quand tout, près de vous se montre satisfaisant, un gout pour le malheur? préférez la petite maison dans la prairie, vous éviterez ainsi d’avoir à médicamenter vos pensées endommagées.
Bouguereau, c’est pas une blague. Je vais vraiment aller voir ce documentaire.
Je n’ai pas essayé, parce que j’avais réellement deux adresses valides
fait péter que je t’inscrive à 2000 forum porno d’un coup..t’aurais plein d’amis! enfin sergio pour vérifier, y’a des boots pour ça, les humains ça se crache dans la main avant de la claquer et ça se croit sur parole
Des Journées.., comme je l’écrivais en commentaire chez SA justement, à propos du documentaire sur les chèvres : l’avantage avec ce genre de protagonistes, c’est qu’on évite le cabotinage, mêêêê (il n’y a pas de mais!) J’en profite pour vous signaler que je songe à changer de pseudo. L’ancien, tiré de Himes, a fait long feu. Je pense maintenant à La Reine des chats – mêmes initiales, titre d’un spectacle des Romanès dont la poésie m’a enchantée et, surtout, vu la ménagerie qu’il y a chez moi, en particulier couchée sur mon bureau en ce moment, proche de ma réalité.
Oui, le livre de SA est poignant et vaut vraiment le coup
pourquoi crois tu que je pense que c’est une blague..?
Deneb ne vous pressez surtout pas pour répondre, ici on fait les demandes et les réponses.
à poil..assez de circonlocution
le reine des chats? peut-on vous demander de faire un stage chez votre véto avant de commencer, cela évitera les miaou-miaou .
ici on fait les demandes et les réponses
quand qu’on a un plug anal en plus on a besoin de personne..même pas de vontraube
bérénice dit: 25 avril 2014 à 18 h 10 min
Heu, Bérénice, comment dire, vos enfants vous chantent cette berceuse ?
http://www.youtube.com/watch?v=EqhTy5U4RVk&feature=kp
On m’a offert une vipère femelle … je l’ai baptisée Aurélie
c’est protégé jicé..détention interdite..tu contreviens..je t’envoie la maréchaussée héliporté mets toi à plat ventre
Des journées, à mon âge, vous savez, il est courant d’avoir eu à se débarrasser du géniteur et de la progéniture, les congélateurs sont en vente libre!
..dans les crottes et les papiers gras de ton jardin..ils tirent au gros calibre
Ah les rosses! je l’ai échappée belle!
Bérénice, oui, La Pastorale m’a marquée. Et aussi Herzog. Et le Volcan. Le Seigneur des porcheries. Le Maître et Marguerite. La conscience de Zeno. Dites-nous comment survivre à notre folie. Boutiques Cannelle. Neige. La vie mode d’emploi. Vies minuscules. Tout Carver ou presque. Brautigan. Crumley, parfois. Philip K.Dick. Les Revenants, de Kasischke. Chiens, de Kevin Canty. Tant d’autres. J’ai des fidélités comme ça. Heureusement, que mon analyse vous parait personnelle : sinon qu’à aller recopier des tronçons pensés ou écrits par d’autres, compiler des extraits de wiki, je vois mal comment il pourrait en être autrement?
…
…@,…sur les arbres,…perché,…
…
…bon çà va,…le dragon au printemps,…je l’ai refait une fois,…en plus pour moi,…basta!,…c’est du bouleau de colossal miniaturiste,…pas 3 fois!,…
…d’ailleurs il ressemble plus à un hippocampe-géant en somme,…initié début 1965 je crois,…avec d’autres!,…
…
…le nouveau grand dessin,…que je redécouvre,…c’est 1,20 m sur 1,50 m,…
…trop spécial,…abstrait,…pour l’exposé une 2° fois,…c’est encore de la source à Picasso genre Apollon-Mousquetaire, c’est autre chose,…que mon » floral crétois de sa salle du trône à dauphins,…
…
…je n’ai que feux mains,…et je travaille pour rien!…c’est exigu,…etc,…
…
…
…je n’ai que deux mains,…etc,…
…
des journées entières dans les arbres dit: 25 avril 2014 à 18 h 09 min
ne nous menton pas. Nous sommes dans des mondes parallèles, avec des adresses que même le facteur, avec toute sa puissance, ne trouverait pas.
Menton j’en pleure c’est straordinaire. Alors que moi là juché au milieu des icebergs… L’escadre de la Moselle !
Mais alors, la baraque à côté de moi, elle existe pas. Un jour le gus du gaz a voulu le relever, le compteur, et c’est comme cela que l’on s’est aperçu que non seulement le compteur existait pas, mais aussi la baraque. Ou c’est un quatre cent vingt comme dans la soupe à Majorelle, ou c’est une sorte de baron Haussmann qui a mis des rues à trente à l’heure partout…
Ainsi soit-il ! J’ai la puce à l’oreille, désormais. Quant au véto, c’est plutôt lui qui étant un ami d’enfance, m’appelle lorsqu’il a des pbms avec certaines de ses bêtes. Bonne lecture des livres ici chroniqués, bien à vs.
» Quand les enfants ne lisent pas, quand l’école ne leur transmet pas cette culture, et qu’à la place on les met devant la télévision, on renonce à les éduquer. Car un cerveau qui ne se concentre pas ne se concentrera jamais. On ne pourra plus lire Guerre et Paix. Les gens qui auront lu A la recherche du temps perdu de Proust du début à la fin seront de plus en plus rares. On va vers une civilisation de gens dont le cerveau est fabriqué par les informations en continu: c’est BFM qui fait la loi. Pas de développement dans le temps, pas de dialectique, pas de capacité à s’inscrire dans l’espace mentalement ou intellectuellement, pas de raisonnement. »
Le style est lapidaire, mais ce que dit Onfray n’est pas faux. Ce ne sont pas des lieux-communs. Bernard Stiegler dit la même chose au sujet de » la télécratie » qui formate les esprits et transforme les citoyens en ilotes. L’homme, à l’ère de la télécratie, est entièrement régi par ses pulsions, pulsions sans cesse sollicitées par son environnement (les télécommunications), et il devient de plus en plus facilement manipulable et domesticable. Il suffit de lui envoyer tel stimulus pour qu’il réagisse de telle façon. C’est le fameux temps de cerveau disponible de Patrick le Lay. Et c’est un vrai problème pour le fonctionnement démocratique, lequel requiert des citoyens libres, conscients et autonomes.
L’essor des télécommunications comme l’Internet entraîne aussi des troubles de l’attention sans doute irréversibles, troubles qui explosent chez les jeunes autant que chez les adultes. Sans même qu’on s’en rende compte, nos neurones sont en train d’être reconfigurés selon des impératifs techniques, marchands et publicitaires, et nos capacités cognitives se voient altérées en profondeur sans que personne sache exactement comment, ni où cela va nous mener.
Une nouvelle espèce d’hommes est en train de voir le jour. On n’écrira plus pareil et par conséquent on ne lira plus pareil non plus. C’est à une véritable mutation anthropologique que nous assistons. Cela n’a rien d’impossible qu’on ne puisse plus lire Proust dans cent ans, que cela devienne aussi difficile à lire que du Mallarmé, pour tout le monde. Ce ne sera pas par manque de culture, par méconnaissance de la langue, mais par incapacité. Il est très probable au final que l’homme en ressorte appauvri, que l’humanisme, que la culture humaniste deviennent hors de portée. C’est la grande crainte de Bernard Stiegler… Et nous sommes tous concernés. Lisez ou écoutez Bernard Stiegler. C’est beaucoup plus intéressant que les éternelles béatitudes technophiles de Michel Serres – et de Pierre Assouline…
Michel Onfray n’est pas un imbécile. Il lui arrive de dire des énormités par idéologie et par mauvaise foi, mais ce n’est pas un imbécile… contrairement à d’autres…
« …d’ailleurs il ressemble plus à un hippocampe-géant en somme,… »
bon Giovanni, je me souviens d’un truc à propos des hippocampes. Mais, bon.
En ce moment j’ai du temps de libre. Alors régalez-vous, ce ne sera pas tous les jours comme ça.
…
…Merci,…la Reine du com,…à 18 h 25,…çà doit être quelque chose votre Seigneur des porcheries,…
…c’est pas transmissible au moins,…etc,…
…
Reine du com, personnelle dans ce sens où elle ne prétend à l’universel, quant à survivre à notre folie je n’en ai pas l’idée ne souffrant pour ma part que d’un équilibre finalement assez stable dans l’instabilité; la question actuelle se poserait serait plutôt à comment éviter celle des autres, la folie ordinaire qui circule sous toutes formes atténuées ou pas d’ailleurs, ensuite j’aime assez ceux dont on dit qu’ils sont atteints de folie douce, qui offre leur vision, leur monde, leur mode sans que ces propositions présentent le moindre danger, sans cette volonté de percuter pour nuire détruire amoindrir blesser…
…
…@,…des journées sur les arbres,…
……..Oui,…sur les hippocampes,…
…je la connait maintenant,…
…
…mais créer d’un trait,…par l’inspiration,…sans ordres ni directives,…ni académismes,…
…
…moi même j’en revient pas, en somme de spontanéité pareille, aujourd’hui!,…
…quoi que, en écrivant des com’s,…
…manque le côté courtisan en couleurs des mots,…
…
…
Excellent, l’interview d’Onfray posté en lien par Arcadius (sauf sa sévérité sur Houellebecq). Comme dirait Clopine, on dirait du Finkie, un beau compliment…
reine des chats, vous devriez demander à être anoblie, tant de ressources qui se donnent gratuitement pour sauver l’arche et peut-être Noé, Dieu que c’est grand!
« Parfois, on se demande ce que serait la littérature sans les géniteurs de l’écrivain. Qu’il leur mette une claque ou qu’il les envahisse de leur tendresse, l’exercice a tout de la figure imposée. »
En France. En Espagne ou en Amérique Latine, par exemple, j’ai l’impression que les écrivains racontent moins leurs histoires de famille qu’ici. En France il y a beaucoup de littérature « psychanalytique », pour ne pas dire nombriliste. Cela fait plus de 30 ans que j’habite Paris mais cela me surprend toujours d’entendre à la radio ou de voir à la TV des « écrivains » qui vendent leurs salades familiales transformées en livres sans le moindre état d’âme.
Giovanni Sant’Angelo dit: 25 avril 2014 à 18 h 59 min
Giovanni, venons-en aux faits.
C’est combien
Giovanni, c’est parti sans le sourire
😉
Quelqu’un dispose-t-il d’un peu d’aneth? pour assaisonner des filets de rougets safranés, surement me trompe-je de blog…
Ce smiley me rappelle un homme en campagne, surement ce pauvre Charles Bovary, les associations curieuses nous pleuvent dessus comme flocons.
…
…@,…des journées dans les arbres,…
…
…sans vous contrariez,…je l’ai refait pour moi,…et j’y tient,…celui là à l’hippocampe,…et je le garde,…
…et rien ne vous empêche de vous en faire une copie par un autre artiste chevronné,…vous êtes libre et moi aussi,…
…
…milles excuses,…de l’avoir signalé,…
…etc,…
Il y a un paradoxe Houellebecq. On ne peut pas dire qu’il écrive bien, sa prose est morne, manque de rythme, son vocabulaire et sa ponctuation sont archi-pauvres, à l’image du français contemporain, comme le résume très bien Onfray (Onfray écrit très bien, son Journal hédoniste est un continuel plaisir de lecture). Et pourtant il écrit des alexandrins et des octosyllabes à la chaîne avec une facilité assez déconcertante. Il a donc un certain talent. Ses poèmes sont parfois d’une drôlerie irrésistible ou d’une mélancolie qui colle parfaitement à l’époque. Il y en a que je trouve très bons, d’autres que je trouve ratés. Je ne sais vraiment pas quoi penser de ce zozo. Dans l’ensemble j’apprécie plutôt l’homme et je n’ai pas d’hostilité de principe contre l’écrivain.
Noé? Alors pas celui de Darren Aronofsky. J’ai cru à une parodie des Dix Commandements.., le décalogue hébreu, pauvre de lui, avait déjà pris quelque plomb dans l’aile avec Cecil B De Mille, mais du moins peut-on aujourd’hui y trouver un charme naïf et vintage – tandis que là… Un Russell Crowe hirsute, cracra et grandiloquent, dont on devine que les seuls moments qui n’ont pas été de composition sont ceux où il apparait buvant du vin, oeil torve et barbe souillée, haranguant les serpents pour qu’ils grimpent sur l’arche à toutes pattes(!). Un Sem fin prêt à tourner pour une pub « Millionnaire » pour Paco Rabane, avec sa petite femme ex-fiancée de Harry Potter, un Cham, puceau concupiscent et chantourné qui semble tout droit sorti d’un Nom de la Rose raté (paix au souvenir de Christian Slater, bien meilleur), le tout mâtiné d’une sauce « Tolkien » façon « Seigneur des anneaux », avec de grotesques veilleurs de pierre rebondissant jusqu’au ciel traversé d’arcs en ciel comme des billes de flipper : j’ai bien ri, médusée par la panouille mais vous n’avez rien fait pour mériter ça, Dieu vous en préserve! Le livre de SA vous emmenera plus loin et beaucoup plus profond, garanti.
« des journées entières dans les arbres dit: 25 avril 2014 à 13 h 25 min
adieu vous z’autres !
Sophie Avon est cette personne qui essaie, la pauvre, de chroniquer république ciné ? »
Sophie est une femme intelligente et attachante, et vous êtes une conne.
(Tiens c’est marrant.
Je n’écris jamais des trucs pareils.
Modéré et libéral, c’est moi.
Plus libéral que le camarade JC.
Je ne comprends pas ce qui m’arrive.
Probablement passager.
Peut-être injuste, aussi.
L’intention du post journalier -ou arboricole- pouvait être différente, irréfléchie, voire compatissante avec le dur labeur que représente la régularité d’une chronique…
Ma remarque peut être sucrée sans dommage.
Ce n’est pas grave).
On nous annonce que Les Mémoires d’une bite, qui marque pourtant une rupture charnière dans l’oeuvre poétique de Michel Houellebecq, ont été écartées de son anthologie afin d’éviter tout scandale. Quelle déception. C’est pourtant ce qu’il a écrit de plus drôle.
Quoi qu’il en soit, la préface d’Agathe Nowak-Lechevalier, jeune et jolie étudiante en lettres modernes tout juste âgée de 22 ans, fan de Michel Houellebecq et de Patrick Fiori, a l’air croquignolesque au possible. Je vais me dépêcher de l’acheter. Ce n’est pas si souvent qu’on a l’occasion de rire ces temps-ci.
u. dit: 25 avril 2014 à 19 h 28 min
uh uh que vous déclariez votre flamme, avec flegme à S. Avon, ne fait rien à l’affaire. On parle ici de piètre chronique cinématographique. Le mot con est masculin. Il vous va comme un gant.
…
…une autre solution,…c’est un » poster « ,…ou litho par le musée,…
…et vous faite des économies,…c’est mieux,…
…
et que cela vous plaise ou non, j’ai posé la question de savoir si S. Avon voyait bien les films qu’elle chroniquait. La question demeure.
Mais uh uh a voile et à vapeur, souvent en chaleur, ne sait trop que dire.
« Dites-nous comment survivre à notre folie » est un texte de Kenzaburo Oê absolument splendide, bouleversant, unique, composé de plusieurs récits, dont en particulier un, où l’auteur expose sa difficulté pour communiquer avec son fils, handicapé mental.
reine des chats que de temps à lire pour comprendre ce qui nous échappe ou ce qui ne nous appartient pas, la vie des autres, cela vous aide-t-il au quotidien à comprendre le votre?
Faut pas abuser du blanc, uh uh; on « connait » vos penchants.
Oui, lire m’aide, m’a toujours aidée. J’en ai besoin. Je lis comme je respire. Je crois sincèrement que lire rend meilleur, pour ceux qui ont la chance de pouvoir le faire, quelquefois simplement d’y accéder.
Alors ça elle est bien bonne Bérénice parce que moi aussi je bouffe du rouget ce soit, de chez Picard. Avant je prends l’apéro (c’est à dire maintenant=
Les grands esprits se rencontrent, c’est inudbitable.
des journées, en fréquentant vos lignes nombreuses qui illustrent à merveille le coté généreux de votre nature, me prend tout de même l’envie d’en découdre avec cette forme élégante que ponctue une dose non négligeable d’autoritarisme comme si vous éprouviez en sus l’envie d’asseoir ce pouvoir qui, dans une république comme celle que nous visitons, devrait aller de pair avec un sens de la persuasion additionné à un argumentaire qui souvent ne vous manque pas, comment expliquez vous ce trait de caractère?
bérénice dit: 25 avril 2014 à 18 h 07 min
Deneb voudriez-vous blablater avec moi quand vous aurez un peu le cafard? Ceci est une proposition sérieuse.
–
oui. encore que je n’aie pas tant que ça le cafard, mais je peux me forcer un peu. Parlez-moi des modalités s.v.p
J’ai un très grand amour des livres et des écrivains. Souvent repensé à ce qu’en avait écrit la ML de l’époque, désormais ressuscitée ai-je cru comprendre, en Widerganger ? « Qu’il fallait un coeur pur ». Je crois qu’il a raison, et cela ne ressortit bien évidemment pas à une sorte de fumeuse et ésotérique théorie à la manque.
Alors là reine des C, je ris très fort, rien n’arrange une nature mauvaise, un con reste un con quoiqu’il lise viendra une circonstance où son génome parlera à la place de sa bibliothèque.
bérénice dit: 25 avril 2014 à 19 h 50 min
C’est à dire Bérénice que j’ai du mal, vraiment, avec des mecs comme uh uh, qui tueraient père et mère pour affirmer qu’ils existent. A caméra café.
Phénomène Echo des savanes?
Ah, il me vient aussi un fou rire à lire Reine des chats
u tout vous accuse!!!!!
Oui c’est une adepte de lotodérision…
« je crois sincèrement que lire rend meilleur »
pas au lit!en tout cas.
Epouse d’un lecteur : et si ce n’était pas la bibliothèque qu’il fallait revoir? Vous pourriez changer de mari. Ou lui de femme.
« Un Russell Crowe hirsute, cracra et grandiloquent »
La Reine, nous n’avons pas vu le même homme d’exception.
Bon, mais et le père Bruckner ?
une horreur.
« Au fond, le problème de ce personnage, ce n’est pas qu’il soit un sale type, mais qu’il le soit sans intelligence, sans charme ni panache. Juste un con des plus médiocres dans lequel il n’y a rien à sauver. Car on connaît des salauds lumineux auxquels on peut s’attacher. Mais là, rien. »
au fond, le me demande s’il ne faut pas être passé par le moule soixante-huitard pour être aussi inhumain. Peut-être bourdieusien.
Pas la peine de répondre.
Vs avez raison, il était mieux en médaille Fields, John Nash souffrant de schizophrénie allumant de nombreuses cigarettes à la fois… peut-être en effet les résolutions d’équations deviennent-elles plus évidentes, une fois descendues les barrières de la raison « ordinaire ». Musique et mathématiques ont de nombreux points communs, si l’on en croit ceux qui les pratiquent à des niveaux élevés. Bien à vs, bon we.
Je viens de lire la critique de Gravity de Sophie Avon, dont j’ignorais l’existence jusqu’aujourd’hui. Il faut croire que je retarde comme disait Artaud. (Je ne lis que la République des Livres pour me tenir informé des dernières parutions intéressantes, ou pas.)
Des journées n’a pas tort. Un critique cinématographique qui ne dirait pas que Gravity est un mauvais film, que ses acteurs sont atroces, que ses dialogues sont bêtes à pleurer, que le scénario est indigent, que les personnages et leurs relations sont des clichés, est un critique qui ne fait pas son travail de critique qui est de faire preuve d’esprit critique. Cela s’appelle un vendeur de savonnettes, u.
La Reine, merci, vous donnez un peu de hauteur. J’ai beaucoup aimé cette histoire de J. Nash.
Bon we à vous.
http://www.youtube.com/watch?v=quFkrrfebg0
OneNote, avez-vous seulement vu ce chef-d’oeuvre, » Gravity » ?
Je l’ai vu avec ma maman. Et en lunettes 3D.
Alors votre maman aura craqué.
What else.
« En France. En Espagne ou en Amérique Latine, par exemple, j’ai l’impression que les écrivains racontent moins leurs histoires de famille qu’ici. En France il y a beaucoup de littérature « psychanalytique », pour ne pas dire nombriliste. »
Remarque hélas assez juste, et qui vaut aussi pour le cinéma français actuel, dont l’accide criante est maladroitement masquée par la vulgarité tant des textes que des personnages.
Sophie est une femme intelligente et attachante, et vous êtes une conne. (u.)
Simple erreur de fra
Ce n’est pas une découverte. La littérature psychologique remonte en France au moins à Mme de Lafayette. C’est très français. Et d’ailleurs Nietzsche (décidément c’est une manie) aimait particulièrement cela dans notre littérature, il estimait que c’était ce qui faisait sa supériorité sur les autres, et lui donnait sa finesse et sa profondeur. Si le professeur Widerganger veut bien confirmer, nous sommes tout ouïe…
Pour une fois je souscrirais volontiers à ce que dit Michel Onfray de l’éducation d’aujourd’hui.
Le mal vient de très loin. Je ne pense pas qu’on soit à même d’y porter remède. Le mal est beaucoup trop profond.
Le mal, je le pense de plus en plus au contact des élèves et de leurs familles, c’est l’absence de Père. Les pères ne sont plus rien à la maison, ils se sont rangés sous la coupe des femmes, de la mère, de la fille. Ils n’impulsent plus aucun principe, plus aucune valeur qui serait la Loi. La société elle-même ne veut plus de Père. Nous vivons, comme l’a écrit un psychanalyste (peut-être Sami Ali, je ne me souviens plus de l’auteur du livre de psychanalyse, dans Une société sans père. La valeur supprême, ce n’est plus la Vérité avec tout ce qui va avec (le savoir, l’effort pour assimiler le savoir, la passion pour le savoir et la culture, etc.), la valeur suprême c’est devenu le Bonheur. Nous vivons dans une société redevnue profondément païenne avec un goût effréné pour le bonheur et la jouissance immédiate mais pas dans une société judéo-chrétienne avec la passion de la vérité, du savoir, de la culture.
Ce monde-là ne peut entraîner que le malheur des enfants qui, quand ils auront compris ce jeu de dupe, cette lâcheté des parents, finiront, en retour, par haïr leur parents pour les avoir mené en bâteau, pour avoir suivi aveuglément leurs caprices d’adolescents immatures et jouisseurs encore plongés dans un rapport pathologique à la mère qui les tient sous sa coupe, les étouffe, et même parfois les dévore…
Cette éducation sans père fera des adultes aigris et profondément malheureux, incapables de vivre, incapables de trouver un épanouissement dans la solitude de leur être profond, très fragiles, cassables à la moindre anicroche dans leur existence.
Mais c’est un problème sans solution. Le Père est bel et bien mort pour très longtemps. Il ne renaîtra peut-être un jour qu’après une grande catastrophe qui se ra le produit inéluctable de cette société païenne, sans père, sans vérité, société comme dit Finkielkraut infantile, qui passe son temps à barboter dans le ricanement perpétuel. D’ailleurs on voit ça apparaître dans le roman de Giono, Le Moulin de Pologne, une société du ricanement. Vers 1952. Giono avait senti ça avant tout le monde, avant Finkielkraut. Et contre ça, il n’y a aucun remède.
Un auteur de bandes dessinées a voué son père aux gémonies dans une confession récente, volets grands ouverts. Le petit-fils Jardin a exécuté son grand-père de la même manière psycholo-éditoriale. La descendance d’Himmler étant moins prolixe, il semble bien que ce soit une spécialité, sinon une tradition, « française ».
OneNote, le jour où vous aurez de F.N. plus que de vagues souvenirs.
Sophie est une femme intelligente et attachante, et vous êtes une conne. (u.)
Simple erreur de frappe. u. avait écrit :
« Sophie est une femme intelligente et attachante, et vous êtes une bonne »
Ce qui est plutôt flatteur. Quoique…
Un peu comme dans « la Peur des coups », de Courteline. Madame et Monsieur rentrent d’un bal où Madame a dansé toute la soirée avec un bel officier.
Monsieur – Et alors, il t’a parlé de moi ?
Madame – Mais oui ! Et figure-toi qu’il t’apprécie beaucoup.
Monsieur – Ah oui ? Et qu’est-ce qu’il a dit ?
Madame – Il a dit que tu avais une bonne tête.
Monsieur – Une bonne tête ? Une bonne tête de quoi ?
Madame – Eh bien, euh, une bonne tête…de … une bonne tête de…
Il y a des gens comme ça qui ne croiront jamais à la sincérité d’un compliment.
« Cette éducation sans père fera des adultes aigris et profondément malheureux, incapables de vivre, incapables de trouver un épanouissement dans la solitude de leur être profond, très fragiles, cassables à la moindre anicroche dans leur existence. »
C’est juste ML. Et quand le père manque c’est aussi éprouvant.
En effet OneNote, je confirme tout à fait ce que vous dites qui me paraît fort bien dit et fort juste.
La littérature psychologique remonte en France au moins à Mme de Lafayette. C’est très français.
et l’autobiographie!Dans son acception moderne,c’est en France que le genre est né avec Rousseau,je parle pour l’Europe,car le camarade u est bien capable de nous sortir un écrivain-vaine,japonais-naise ou chinois-noise prééminent.
JB, on ne va pas faire un fromage des errements du uh uh.
dans une société judéo-chrétienne avec la passion de la vérité, du savoir, de la culture. (Widergänger)
C’est sûr que les valeurs judéo-chrétiennes y a plus grand monde pour en faire cas, sauf peut-être dans quelques paroisses reculées de la Haute-Loire ou de l’Aveyron. Eh bien, vive le retour au paganisme et au matriarcat. Y avait plein de bonnes choses dans le paganisme, et le matriarcat, alors là, je te dis pas.
Phil dit: 25 avril 2014 à 21 h 29 min
Phil, shame on you.
C’est Julius et l’autre belle gueule de Busnel qui ont refait l’histoire !
Qu’est-ce qu’une bonniche comme vous peut comprendre à Nietzsche ? Ne vous vantez pas trop…
Phil, concernant la descendance d’Himmler, il y a sa petite nièce, devenue une grande historienne, qui écrit des livres, entre autres, sur sa famille pour montrer à quel point toute la famille de Himmler était d’accord avec les intentions criminelles du grand-oncle.
Il y a un père qui dénigre avec virulence son fils, c’est le héros du récit de Thomas Barnhardt, Perturbation ; son fils qui est allé se perdre dans la débauche en Angleterre ; c’est quelque chose, ce roman de Bernardt, j’ai dit le relire une bonne dizaine de fois, il m’a hypnotisé, vraiment. Et le discours du père, qui hurle de ne plus être un Père justement, est tout à fait fascinant. On a dans son discours un bilan global de la crise de la culture occidentale : plus de père, plus de croyance à la vérité et le rôle totalement déstructurant du hasard dans la pensée humaine, qui vient de Pascal et Montaigne que Thomas Bernardt vénèrent (comme moi…) et aussi de la mécanique quantique et de ce qu’écrit Robert Musil à ce sujet dans l’Homme sans qualités. Un récit absolument génial.
Non, l’autobiographie est née avec Les Confessions de saint Augustin (Algérie, 5è siècle avec JC).
Ce qui est marrant, c’est que j’ai eu comme élève la fille de B., qui est nulle en français…
mais non, ML, Phil cause BD.
En revanche un petit facho comme OneNote voudrait m’appendre à lire F.N.
Voilà qui est drôle.
La stupidité satisfaite, la mesquinerie, le manque de grâce féminine de Des journées dans les arbres commencent à me porter sur les nerfs. Vous ne faites guère illusion ici, en venant me chercher noise sur des détails insignifiants. Vous êtes bête et mauvaise, seriez-vous laide en plus pour assortir le tout ? Désormais vous êtes mon ennemie et je vous attaquerai sans pitié.
Widergänger dit: 25 avril 2014 à 21 h 46 min
ML, sans trop vous pousser, mais, c’était comment les appréciations ?
« la plupart du temps dans les nuages. N’en redescend que sous forme de perturbation »
le héros du récit de Thomas Barnhardt
que Thomas Bernardt vénèrent (Wiedergänger)
C’est là que se vérifie l’influence du judéo-christianisme sur la culture de nos contemporains : Widergänger renouvelle en effet pour nous le miracle de la multiplication des pains, ou plutôt le miracle de la multiplication des Thomas Bernhard.
Vous n’allez pas rire longtemps, je vous le dis.
« Désormais vous êtes mon ennemie et je vous attaquerai sans pitié. »
mon pauvre OneNote, vous ne valez pas la peine de mon ressentiment. J’ai fort à faire.
Ce qui est marrant, c’est que j’ai eu comme élève la fille de B., qui est nulle en français… (Widergänger)
C’est là que se vérifie encore l’influence du judéo-christianisme sur la morale contemporaine. Vous avez dit respect du secret professionnel ? Cafter la brebis galeuse ne saurait qu’être bénéfique au salut de la communauté.
Parlez-nous de Nietzsche et de ses idées sur les femmes, des journées. Ce qu’il en dit vous amuse-t-il autant que moi ? Rafraîchissez-moi la mémoire…
bérénice dit: 25 avril 2014 à 19 h 53 min
Alors là reine des C, je ris très fort, rien n’arrange une nature mauvaise, un con reste un con quoiqu’il lise viendra une circonstance où son génome parlera à la place de sa bibliothèque.
–
J’aurais d’ailleurs un exemple à citer.
Je me suis souvent dis que la connerie se situait au niveau de l’âme. Eh bien j’avais raison : la connerie est un principe animateur.
OneNote dit: 25 avril 2014 à 21 h 56 min
Tiens c’est vrai.
J’avais déjà donné réplique à Diagonal à ce sujet.
Cela fait un bout de temps que l’on ne l’a lu ici.
Widerganger,
j’ai écrit « dans son acception moderne »!
Philippe Lejeune ne dit pas autre chose.
Une bonniche reste une bonniche, qu’elle ait lu Nietzsche ou pas.
desjournées, lisez plutôt le récit de la rencontre entre Zweig et Roth, promotionné ici par Widergänger. Ces deux-là n’ont pas eu le loisir de faire des reproches à leurs pères.
Ce qui m’a beaucoup fait souffrir, c’est quand Pierre Assouline a écrit que j’étais fou.
Quelle ingratitude, moi qui ai contribué bénévolement au succès d’un de ses ouvrages.
Mais je ne lui en veux pas.
Je sais pardonner.
Cela fait longtemps que vous faites le ménage ici apparemment, et mal.
Ce qui est marrant, c’est que j’ai eu comme élève la fille de B., qui est nulle en français… (Widergänger)
Vous avez dit respect du secret professionnel ?
tu me diras qu’au conseil de classe, tout le monde sait que la fille de Busnel est nulle en français, sans compter ses copains.
N’empêche que, entre le dire au conseil de classe ou dans les couloirs du lycée, et le tambouriner sur le blog à Passou, il existe comme une nuance que Widergänger ne semble pas bien saisir. Décidément, depuis que les Romains ont rasé le Temple, y a quelque chose de pourri au royaume des élus.
OneNote dit: 25 avril 2014 à 22 h 03 min
Mais pas du tout; pourquoi être mesquin ?
Diagonal manque aussi. Plus que vous.
ça, c’est bien vrai, dédé. passou sait reconnaître les surgelés.
Je ne sais pas qui est Diagonal mais je sûr que vos conversations étaient enrichissantes. Vos commentaires ne sont pas de ceux auxquels je prête attention d’habitude. Nul dans la forme, rien dans le fond. Pas une idée. Pour l’ironie, une bouche baveuse comme un bouche d’égout. Une outre plein de pus qui colle aux doigts.
Phil dit: 25 avril 2014 à 22 h 03 min
Phil, s’cusez le manque de suivi, mais pour Roth, je ne connais que Philip.
OneNote, vous vous faites dumal. I
Ce petit pas de deux m’amuserai presque. Je croyais que vous aviez affaire ? On va penser que vous jouer les divas.
OneNote, vous vous faites du mal. Il y a du malin derrière tout cela.
Philip Roth ? Clopine veut lui faire remettre le prix nobel. Vous devez regarder la même télévision. Joseph Roth n’est pas branché.
Ce qui est marrant, c’est que j’ai eu comme élève la fille de Busnel, qui est nulle en français… (Widergänger)
Tout le monde a bien compris que, même au prix d’une petite entorse à la déontologie, Widergänger n’allait pas se refuser le petit plaisir de vanité de nous révéler qu’il avait eu comme élève la fille à B. A vrai dire, la vanité est le péché mignon de Widergänger. On peut même dire qu’il en est bouffi. Ce que c’est que de n’avoir pas suffisamment médité l’Ecclésiaste.
Est-ce que vous riez toujours, des journées ? Pensez à moi quand vous relirez Freddy la prochaine fois. Je penserai à vous quand je viderai mes poubelles.
Il y a trois Roth : Joseph, Henry (Call it sleep et Mercy of a Rude Stream), Philips… du deuxième on parle peu, et c’est dommage…
OneNote, votre lecture de F.N ne semble pas vous avoir été profitable. Les hauteurs ne ne sont accessibles qu’à très peu. Il faut vous y faire.
Duras ne mérite pas votre déchainement neurasthénique.
Phil, j’avoue, La Marche de Radetzky ne me branche pas.
Dear renato, Philip(s) est un peu trop lumineux
« Cette éducation sans père fera des adultes aigris et profondément malheureux, incapables de vivre »
Vous êtes inoffensive, des journées. Vous êtes seulement gênante comme une crise d’hémorroïdes, et comme elle vous finirez par passer. Ce n’est qu’une question de temps, et de patience.
Non, au conseil de classe, on ne disait surtout pas que la fille de B. était nulle. C’est formellement interdit… On disait qu’elle devait progresser, qu’elle devait se concentrer en classe, participer davantage au cours, être moins muette, plus active, moins rêveuse, etc. C’est la langue de bois ordinaire. La langue des Mères qui ont pris le pouvoir et a rendu la langue du Père inaudible, coupable, interdite. Résultats des courses, elle n’a fait aucun progrès depuis, me disent mes collègues.
Non, je ne savais pas du tout qu’il s’agissait de la filled e Busnel. C’est sa mère qui me l’a révélé, très fière de la chose. Toujours le monde des mères qui dévorent leurs enfants.
Mais je ne suis pas sûr que vous compreniez ce que je dis.
Je ne vous dirai pas de qui est ce petit quatrain comique, que je relirai désormais en pensant à vous. Si la sagesse de Zarathoustra m’est étrangère, son rire ne l’est pas… à lui et à d’autres…
Oui, Phil, un S de trop…
L’autobiographie au sens moderne du terme est quand même née avec Montaigne au XVIè siècle. C’est aussi le siècle qui voit naître l’individu avec le personnage de Panurge chez Rabelais. Mais bien sûr, au final, Montaigne parle très peu au fond de lui-même. L’autobiographie au sens où nous l’entendons aujourd’hui est en effet née au XVIIIè siècle avec Rousseau. Mais la chose a été préparée de longue date, c’était lke sens de mon intervention.
« Mais je ne suis pas sûr que vous compreniez ce que je dis. »
mais si ML.
J’aime beaucoup cette appréciation météorologique. « ne redescend que sous forme de perturbation »
Bien dit, Widergänger. La langue des mères, s’entend. Montesquieu pensait comme vous, ou l’inverse (Gide aussi, mais c’est plus délicat à défendre).
OneNote arrêtez de penser à moi. Il y en a déjà tellement trop qui s’en chargent !
Rimbaud aussi parle des Mères qui dévorent les enfants ou quelque chose de ce genre dans une Illumination.
Et j’ai été sidéré de lire dans Le Moulin de Pologne de Giono le mot « ricanement ». Il y a toute une scène de bal où tout le monde « ricane » écrit Giono. J’ai trouvé ça prophétique.
ML, sincère, c’est laquelle de Rimbaud ?
Tsss… ne jouez pas aux intellectuelles, des journées. C’est aussi ridicule que les théories pataphysiques de D., sauf que chez vous c’est involontaire. Oubliez Roth, continuez à lire Duras, et Mururoa mon amour de Rambaud, c’est bon pour vous.
Rimbaud a finalement été identifié sur une photographie prise à Aden. Une illusion de perdue.
Thomas Mann raconte plusieurs cauchemars de mères dévoreuses d’enfants.
Me souviens plus laquelle. Faudrait regarder.
OneNote, si vous n’étiez aussi bas de gamme, vous me ferez rire.
Bon ML, je ne vais pas me fader tout Rimbaud, pour une Illumination.
Vous me faites rire.
Oui, Phil.
Je crois aussi que le bouquin de Bruckner participe de cette mort du père, de sa mise à mort comme Père symbolique. Christine Angot est aussi dans cette veine là. Le père ne produit, n’a produit au cours du XXè siècle que des horreurs. Alors évidemment comment ne pas avoir envie de tuer le Père, de l’effacer complètement. Mais c’est là qu’est la catastrophe, la conséquence de la catastrophe qu’on prétend réparer par la mort du Père. Mais c’est tout un mouvement qui vient de très loin, là aussi. On ne peut pas renverser ce courant.
Je crois que c’est celle avec une série de « Il y a « .
Vous m’avez cherché, vous m’avez trouvé. Ne venez pas pleurnicher maintenant, votre rimmel dégouline de partout et vous êtes assez laide comme ça, grosse vache.
« Christine Angot est aussi dans cette veine là. »
Pas tout à fait ML. (enfin, je n’ai pas lu ce livre de Bruckner fils, j’ose espérer que ce n’est pas de la même veine) car là, c’est plus délicat, voyez; un inceste, ça s’écrit en français.
Avez-vous lu La dernière lettre de Rimbaud de Frank Charpentier, Widerganger ? Cela devrait vous plaire, je ne vous dis pas pourquoi.
Allez, bonne nuit.
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