de Pierre Assouline

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Le camp des siens

Le camp des siens

Les commentateurs ont été si préoccupés par la capacité d’écrivains (Sinclair Lewis, George Orwell, Philip Roth) à anticiper la société qui s’annonce dans l’Amérique de Trump qu’ils ont négligé de s’intéresser aux penseurs que celle-ci instrumentalise pour mieux s’en inspirer. Deux italiens notamment : Antonio Gramsci (1891-1937) et Julius Evola (1898-1974). Nul n’avait prévu leur retour dans l’actualité la plus chaude.

Du premier, philosophe marxiste et membre fondateur PCI, on a voulu surtout récupérer et détourner le concept d’hégémonie culturelle devenu furieusement tendance depuis quelques temps. Parvenir à la domination non plus seulement par la force mais par du consentement cuirassé de coercition. L’alt-right américaine, qui se veut une droite alternative pour mieux masquer ce qui demeure en elle de suprématisme blanc, ne cache pas qu’elle a engagé une bataille culturelle. Breitbart News, son site de référence, n’est pas avare en citations de Gramsci, l’une notamment extraite des Cahiers de prison censée éclairer la vraie nature de la crise actuelle :

Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître. Dans cet interrègne surgissent des phénomènes morbides les plus variés”.

Selon les traductions, l’interrègne prend des allures de clair-obscur, et les phénomènes morbides sont plutôt désignés comme des monstres. Or tant les équipes de Trump aux Etats-Unis qu’un Jean-Luc Melenchon en France propagent l’idée qu’il faut dépasser la dimension économique pour prendre l’avantage moral et intellectuel, et que celui qui a l’hégémonie culturelle détient le vrai pouvoir par la subversion des esprits.

S’agissant du retour en grâce de Julius Evola, c’est moins troublant mais plus inquiétant car il était, lui, le théoricien d’un élitisme antimoderne et contre-révolutionnaire, un authentique fasciste auquel les extrême-droites italienne et française n’ont jamais cessé de se référer depuis la fin de la guerre. Or, outre Aube dorée en Grèce et le Jobbik hongrois qui propagent ses écrits racistes et ésotériques, il a trouvé un porte-voix plus discret mais bien plus influent en la personne de Stephen Bannon, conseiller de Donald Trump, lequel s’est empressé une fois élu président de le nommer au Conseil de sécurité nationale (il vient juste d’être forcé d’en démissionner/ rajout du 5 avril). Pour avoir lu attentivement les livres du penseur italien, il se contente prudemment pour l’instant de parler de sa doctrine traditionnaliste dans des conférences ou d’en faire louer les idées par d’autres sur son fameux site Breitbart News. Mais s’agissant d’autres moins sulfureux, Stephen Bannon se lâche volontiers.victor escandell

Une expression revient de manière récurrente dans ses discours, interviews et déclarations pour justifier le bannissement d’un certain nombre étrangers jugés indésirables sur le territoire américain : « Nous vivons l’invasion du Camp des Saints ». L’allusion est claire, et il ne s’en cache pas, au titre du roman dans lequel Jean Raspail ne mâche pas ses mots sur la « submersion ». Tout y tourne autour de l’angoissante question « Et s’ils arrivaient ? » – non pas les extra-terrestres mais les déshérités du Sud, Indiens du Gange plutôt qu’Africains du Maghreb, un million d’émigrants à bout de souffle, débarqués sur les plages du Midi de la France, face à des indigènes occidentaux qui se demandent s’ils doivent les renvoyer chez eux, les enfermer dans des camps ou tirer dans le tas, solution qu’adoptera le dernier carré des irréductibles tandis que la population se sera réfugié dans le Nord…

C’est peu dire que la tradition d’une France terre d’asile en ressort laminée. 70 000 exemplaires s’en étaient écoulés en trente-sept ans à raison de 1500 exemplaires par an ces derniers temps. Réimprimé sans discontinuer depuis 1973, et réédité chez Robert Laffont en 2011 avec une préface (intitulée « Big Other ») l’actualisant, il est régulièrement évoqué dans la presse nationaliste en France comme un roman-culte. Longue de 27 pages, elle est nettement moins allégorique que le roman : c’est le texte de combat d’un homme ne renie rien (« Français de souche et fier de l’être ») ; malicieux et perfide, il cite les lettres que lui avaient alors adressé des personnalités qui n’étaient pas précisément des défenseurs du trône et de l’autel contrairement à lui (Malraux, Mitterrand, Jospin, Chevènement, Mermaz, Badinter, Pinault, etc encore que certaines ne sont que courtois accusés de réception), un stock qui constitue son «  »parachute » » en cas de besoin, comme il dit ; malin, il se réserve l’apologie du triple Angélus et laisse au Général de Gaulle le soin de défendre les Français « peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (1959) ; provocateur, il indique à ses détracteurs les pages susceptibles d’être poursuivies en justice (87 motifs) en vertu des lois Pleven, Gayssot, Lellouche et Perben s’il paraissait aujourd’hui pour la première fois : « Impubliable à moins d’être gravement amputé ». On y trouve sa profession de foi ainsi résumée :

 « Ce que je ne parviens pas à admettre, et qui me plonge dans un abîme de perplexité furieuse et désolée, c’est pourquoi tant de Français avertis concourent aveuglément, méthodiquement, voire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France –évitons le qualificatif d’éternelle, qui les révulse –sur l’autel de l’humanisme exacerbé »

Aux Etats-Unis, Le Camp des Saints est paru une première fois en 1975 dans l’indifférence. Mais depuis 1983, il est devenu là aussi un livre-culte dans les milieux hostiles à l’immigration, Cordelia Scaife May, héritière de la fortune Mellon, ayant financé ses nombreuses rééditions et sa diffusion. De quoi permettre à tout électeur de Donald Trump d’y retrouver le camp des siens.

(« Drapeau américain » photo D.R., « Donald Trump par Victor Escandell« )

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commentaires

1 106 Réponses pour Le camp des siens

JC..... dit: 4 avril 2017 à 8h09

Une comparaison s’impose : tirage annuel comparé du Camp des Saints et l’Alcoran.

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 8h12

Dans cette cuisine politique où sont revisitées de vieilles recettes, il est à craindre, la porte du four étant sans cesse sollicitée pour faire place à de nouvelles entrées, que le soufflé Macron ne retombe comme une crêpe !
Nous n’aurions alors pas d’autre choix que Fillon ou Mélenchon face à Marine Le Pen, ultime représentante du Camp des Saints, proposé par Passou, qui s’en lave les mains…

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 8h23

Quand rien ne va plus, les intellos ressortent une valeur sûre, Gramsci !

JC..... dit: 4 avril 2017 à 8h31

« …les Français « peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (1959) »

Après cette citation magnifique de Charles le Magne, cette autre que je trouve délicieuse, par nos jours…

« Certes au temps où la colonisation était la seule voie qui permît de pénétrer des peuples repliés dans leur sommeil, nous fûmes des colonisateurs, et parfois impérieux et rudes. Mais au total, ce que nous avons, en tant que tels, accompli laisse un solde largement positif aux nations où nous l’avons fait. » (Charles de Gaulle)

Que reste t il, sinon le passé, lorsque le présent annonce un futur en ruine ?

D dit: 4 avril 2017 à 8h33

Moi je n’ai jamais beaucoup aimé les américains, ni les anglais d’ailleurs.
Ça n’est que mon avis personnel et je comprendraus parfaitement que je ne fasse pas nécessairement l’unanimité.

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 8h36

« Mais au total, ce que nous avons, en tant que tels, accompli laisse un solde largement positif aux nations où nous l’avons fait. » (Charles de Gaulle) »

1 ou 2,5 milliards, le solde, pour la Guyane ?

JC..... dit: 4 avril 2017 à 8h37

Il est clair que la France doit rester une terre d’asile ! …une terre d’Asile psychiatrique….

JC..... dit: 4 avril 2017 à 8h39

La Guyane ? Donnons les pleins pouvoir à Sœur Taubira, elle va vous remettre ça en état dare-dare : elle a du génie, cette p’tite bonne femme là…

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 8h41

Quand le drapeau est à l’horizontal, comme sur la photo, c’est qu’il recouvre un cercueil. De quel cadavre s’agit-il ici ?

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 8h43

« La Guyane ? Donnons les pleins pouvoir à Sœur Taubira »

Et pourquoi pas l’indépendance, à l’une et à l’autre ?

JC..... dit: 4 avril 2017 à 8h47

Pour le FREXIT, certes ! je suis d’accord pour recouvrer un semblant de souveraineté. Mais le GUYANEXIT !

Que vont devenir nos frères de couleur….? Un lupanar américain ? Un Disneyland spatial ?…

Quelle horreur !!!

JC..... dit: 4 avril 2017 à 8h52

Fin WWII, dans les années d’agonie de l’Empire des Mille ans teutons, ils tiraient nos potes germains sur les envahisseurs alliés débarquant en Normandie.

Un demi siècle plus tard, nos Germains règnent sur l’Europe des larves humanistes.

La solution de tirer dans le tas était finalement la bonne….

XYZ dit: 4 avril 2017 à 9h03

c’est le texte de combat d’un homme ne renie rien (« Français de souche et fier de l’être »

Manque un ‘qui’ – l’impasse Raspail a déjà perdu la bataille de l’identité. Et toc!

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 9h07

Beau sujet, casse-gueule, pour l’Agrégation 2018, WGG, qui fait une large place à l’épineux problème de la colonisation !

Seconde question : « Expériences de l’histoire, poétiques de la mémoire »
– Joseph Conrad, « Au coeur des ténèbres », traduit de l’anglais par Jean Deubergue, Paris, Gallimard, collection « Folio bilingue », n° 60.
– Antonio Lobo Antunes, « Le Cul de Judas », traduit du portugais par Pierre Léglise-Costa, Paris, Éditions Métailié, collection « Suites ».
– Claude Simon, « L’Acacia », Paris, Les Éditions de Minuit, collection de poche « double », n° 26.

XYZ dit: 4 avril 2017 à 9h12

Philippe Pouton pour « Mon traitre » de Sorj Chalandon

Clavier mal tempéré: Philippe PoutOU, voyous, euh, voyons!
Non, tous les blazes des candidats ne se terminent pas en -ON, comme Le Peinon, Dupant-Aignon, Vrai/Faux-jeton, etc….

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 9h35

Oui, en effet, Baroz. Mais les textes sont passionnants à lire et à étudier.

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 9h57

Nouvelle décision dans l’affaire Polanski, qui va malheureusement retarder l’arrivée du cinéaste sur le sol américain :

« Un juge américain a refusé lundi la demande du cinéaste de pouvoir retourner aux États-Unis sans être menacé d’emprisonnement. »

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 10h06

Oui, je les ai lus, WGG, et même utilisés dans mes goûts. On a évité le Voyage…

Lacenaire dit: 4 avril 2017 à 10h16

« tirer dans le tas » éructe JC le nain… oui, mon gars, t’as raison, on te loupera pas, paf !

Bloom dit: 4 avril 2017 à 10h19

Pertinence de Conrad:
« The horror! The horror! » (Kurz, ‘Heart of Darkness’)
Et de Shakespeare:
O horror! horror! horror!
(Macduff découvrant le régicide, dans ‘Macbeth’ ; repris dans la dernière entrée du Journal d’Hélène Berr… )

Nicolas dit: 4 avril 2017 à 10h24

L’incipit est assez stupefiant. Perso j’ai toujours trouvé le futurisme un peu ridicule, un coup de poker sans intérêt, si les écrivains écrivaient le présent ce serait déjà pas mal. Et puis pour ne pas savoir que Gramsci et compagnie sont récupérés faut vivre dans le larzac sans eau potable! Stupefiant.

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 10h40

tant de choses à répondre :
-ce n’est certes pas un blog électoral, mais personne n’y échappe et l’esprit n’est pas trop à la littérature ou à l’avenir de l’influence mondiale de la culture francophone dans le programme de chaque candidat.
-vous oubliez la théorie du ‘primus inter pares’, le premier d’entre les égaux qui solutionne la question de la corrélation de l’autorité groupe/individu, bien plutôt que le sens de la causalité
-La petite fonction publique a largement basculé vers le front national, c’est une nouveauté historique sociologiquement majeure. La plupart des internautes d’icite n’en font pas partie, ni de la PFP ni de la GFP. (La voie des profs de l’EN, comme celle de Wgg reste très minoritaire parmi la majorité des gens du privé qui sévissent ici). Ergo, le macronisme n’y est certainement pas la voie dominante : les vents dominants sont Le Pen et Melanchon.
Personne n’est obligé de faire état de son choix électoral. Mais qui donc a prétendu cela ?
-Va-t-on finir par aller lire ce Jean Raspail qui ne nous dit rien qui paille ? Passoul commence à m’ag…. sec à tout le temps nous parler de cette histoire de déferlante.
-Quant à Gramsci, je crois que personne n’en a vraiment compris l’inactualité, surtout en ce moment. Quant à Julius Evola, allons donc !
BJ à toussent.

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 10h49

A noter aussi, au programme de l’agrégation, la présence d’un grand poète palestinien :

Mahmoud Darwich, La Terre nous est étroite et autres poèmes, traduit de l’arabe par Elias Sanbar, Paris, Gallimard, collection « Poésie/Gallimard », n° 343.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 10h51

Faudra que je me l’achète alors, dear Baroz. Et il paraît quand ton Goût du Portugal ? Faudrait lire tout Lobo Antunes en vérité.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 10h58

Dans le film de Tarkovsky, Le Miroir, il y aussi toute une séquence bouleversante sur la guerre d’Espagne et ses exilés en Russie, à la manière de Claude Simon dans L’Acacia, mais vu du point de vue du futur exilé qu’était alors en URSS Andreï Tarkovsky.

J’ai revu à nouveau ce film fabuleux hier soir, on ne s’en lasse jamais. La séquence du début avec ses longs plans séquences qui suitent de loin l’héroïne, qui joue le rôle de la mère de Tarkovsky, se rendant affolée à l’imprimerie pour corriger une faute qu’elle a cru faire dans le nom de Staline, est une séquence d’une beauté sublime, à la fois tragique et cocasse, qui est de l’émotion pure. Enfin, tout est bouleversant dans ce film où l’émotion se fait matière, la « matière-émotion », pour reprendre une expression de René Char. Les images de la guerre d’Espagne aussi, avec notamment le regard d’une petite fille qui se fige en regardant la caméra qui dit toute la détresse du monde devant l’horreur de la guerre. On en est vraiment tout remué.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 11h01

Et l’actrice qui joue le rôle de sa mère a un charme à couper le souffle. Tarkovsky a l’art de choisir ses actrices. Elles sont toutes complètement envoûtantes, une beauté tranquille ou fatale mais toujours envoûtante. L’actrice dans Nostalgia est une vraie beauté fatale, absolument sublime.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 11h11

Claude Simon allait à l’inverse d’une certaine tendance à l’autofictif dans son œuvre, dont il disait : « Il y a une évolution sur ce plan dans mon œuvre, elle se fait par la disparition progressive du fictif, ce qui ne laisse qu’une étroite marge de manœuvre. J’essaie seulement de raconter au mieux des histoires et des souvenirs, de décrire des choses, des images. Je pense souvent à la réponse de Cézanne quand on se livrait à des interprétations de ses Baigneuses. Il disait „J’ai simplement voulu rendre certaines attitudes“. Comme toutes les contraintes, celle de renoncer à la fiction est très fertile. » Voilà pour la « poétique de la mémoire ».

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 11h25

Les élections présidentielles françaises commencent à inquiéter l’Union Européenne, titre Le Monde !

la vie dans les bois dit: 4 avril 2017 à 11h26

« C’est peu dire que la tradition d’une France terre d’asile en ressort laminée. »

Que Bannon veuille devenir président de la République française ?

Non, M’sieur.

Quand on veut faire du décalage spatio-temporel, sans en avoir l’air, il faut avoir des arguments qui tiennent la route.

Ainsi prenez un romancier- un éditorialiste, mettons, et en poussant un peu: un nacadémicien- tenu au devoir de réserve, qui tient néanmoins à faire valoir ses opinions personnelles.
Que croyez-vous qu’il fît , l’audacieux ?

Eh bien il manque un lien dans le billet:

http://www.leparisien.fr/politique/immigration-mais-quel-est-donc-ce-roman-qui-inspire-marine-le-pen-et-steve-bannon-09-03-2017-6748263.php

la vie dans les bois dit: 4 avril 2017 à 11h31

Ici radio Paris-texas:  » « Passou » s’adresse à l’extrême-droite française ».

la vie dans les bois dit: 4 avril 2017 à 11h33

Oui, M’sieur, il faut savoir nommer son ennemi. Cela nous honorerait tous, une fois.
Histoire de penser que vous ne vous adressez pas à votre lectorat- et commentateurs !- habituels.

ribouldingue dit: 4 avril 2017 à 11h43

Fait ch… Baroze…Il a encore changé de pseudo..JAZZI, à quoi ça ressemble, voulez-vous me dire?

ribouldingue dit: 4 avril 2017 à 11h46

Je vais me mettre une fausse barbe et aller acheter le « Camps des Saints » en payant en liquide…On ne sait jamais, on est fliqué de partout…

Ce putain de bouquin, ça fait 40 ans que j’en entends parler. Y-en a marre.

la vie dans les bois dit: 4 avril 2017 à 11h48

N’oublie pas de mettre ta cagoule djavert, c’est tendance chez les keufs à c’t’heure.

rose dit: 4 avril 2017 à 12h06

Quand on pose la question à une personne, à deux, que les personnes ne répondent pas, Passou, ou répondent Christiane, je ne vois pas l’intérêt et dénie l’usage de reposer la même question.
Alors, cela vire harcèlement.
Je suis pour ficher la paix aux gens dans leurs silences et leurs choix. Pas de jugement.

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 12h14

« Faudrait lire tout Lobo Antunes en vérité. »

Oui, j’ai eu du mal avec lui au début, mais ça vaut le coup d’insister, WGG. Pratiquement tous ses romans sont marqués par son expérience des dernières guerres coloniales portugaises. De lui, je recommanderais « Le Cul de Judas » et « Le retour des caravelles ».
(mon « goût » est annoncé pour début juin)

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 12h20

Il est loin le temps où l’on était anarcho-libertaire…Renaud se révèle être ce qu’il était, un vrai bobo :

« Le chanteur Renaud a affiché publiquement ce lundi son soutien à Emmanuel Macron, dans un bref message. »

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 12h24

c’est tendance chez les keufs à c’t’heure

ouigre, mabel… c moi qui le leur ai conseillé…, posture offensive de la kagoule, plutôt que défensive par rapport aux caméras piétons sur l’uniforme, + en harmonie avec le gibier macronisé, en ont convenu à la longue, la ‘sous veillance populaire’ des exactions flicardes leur a fait changé d’ère ou de fusidépaule. Leur faut s’adapter… comme dirait jan/raspaille, l’envahi(s)te.

Petit Rappel dit: 4 avril 2017 à 12h31

Notez qu’un écrivain qui ne joue pas les girouettes change agréablement de la courtisanerie ordinaire, quoi qu’on pense de son oeuvre.
MC

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 12h34

Passou votera Macron, rose. Mais ce n’est pas la question. La question serait plutôt de savoir où il en est du problème de l’engagement de l’écrivain, de son rôle dans la société ? A quoi sert l’Histoire, lui qui en est passionné ? Et la mémoire, pour quoi faire ?

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 12h39

Vous oubliez que Renaud de Sechouan a eu des « problématiques » dans son enfance. Tant qu’il était pour mélanchon, l’était pas vraiment dans la reproduction familiale, d’où il aurait jamais dû dévier. Donc, normal retour au bercail avec ses potes, Attali et Valls…, seulement il a pas encore demandé de ministaire pour contrôler la sacem, ça va peut-être advenir.
Ces derniers jours…, lu un bon gros roman : Americanah, de Chimamanda Ngozi Adichie (très forte pour montrer via le blog d’Ifemelu, la différence de perception du racisme US selon qu’on est Noir afro-américain né aux USA ou émigré du Nigéria).
Et un petit roman nulà-iéch, (Trois jours une vie, Pierre Lemaitre).
OK avec Lobo-Antunes, un romancier hanté par la décolo lusitanienne. Le 8 juin, une très mauvaise date de sortie au Portugal, hélas, vu les législatives françaises, on n’aura pas la tête àçà. Mais on fera un effort, car on estime, vous assurez le SAV et c pas tout le monde qui le fait, hein… Voyez, on cause quand ^m littéra-hatûre !
Bon, mé c’est pas toussa, faut aller bêcher o, la cuscute et l’orobanche menacent d’étouffer les ombellifères, ça rigole pas.

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 12h49

« Renaud se révèle être ce qu’il était, un vrai bobo »

Le candidat des bobos, n’est-ce pas plutôt Hamon, Delaporte ?

D. dit: 4 avril 2017 à 12h51

Moi j’ai vu l’émission, Jacques. Ce qui est terrible c’est que Giscard m’a semblé sympathique. Or Giscard n’est pas sympathique, il n’a toujours pensé qu’à lui-même en laissant entendre le contraire.

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 12h52

C’est pas tant que j’assure le SAV, JJJ, mais, après avoir lâché mes enfants dans la nature, je garde toujours un oeil sur eux !

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 12h52

Si Renaud avait su rester jeune et conserver le génie qui a été le sien, à un moment donné, il aurait aujourd’hui appelé à voter pour Hamon. Imagine-t-on Rimbaud allant porter son suffrage à un Macron, cette tête de mort ?!

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 12h54

« Le candidat des bobos, n’est-ce pas plutôt Hamon, Delaporte ? »

Non, Hamon c’est le candidat de la dernière chance, et un fondateur d’avenir : d’une société où le travail serait aboli.

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 12h55

D., vous avez retrouvé votre « . » égaré ce matin ! Il s’était fait la malle ?

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 12h56

Le travail sera aboli avec notre mort, Delaporte. Vous avez raison, c’est vraiment le candidat de la dernière chance… des bobos !

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 12h59

JAZZI, que votre argumentation est faible ! Vous n’avez pas du tout compris l’importance du problème… avec vos idées égoïstes d’observateur de ceux qui travaillent. Mais je vais vous ouvrir l’esprit, moi !

Passou dit: 4 avril 2017 à 13h02

JAZZY de 14.34 Passou votera Macron, rose. Mais ce n’est pas la question. La question serait plutôt de savoir où il en est du problème de l’engagement de l’écrivain, de son rôle dans la société ? A quoi sert l’Histoire, lui qui en est passionné ? Et la mémoire, pour quoi faire ?

Justement, imaginez-vous que c’est au coeur du livre que je suis en train d’écrire….

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 13h03

Renaud n’est pas Rimbaud, Delaporte, et je vois mal l’homme aux semelles de vent aller voter !

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 13h06

Jazzi, a raison, Hamon c’est pour les bobos. Entièrement d’accord.

Rdv en juin alors pour Le Goût du Portugal. Curieux de le lire.

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 13h07

L’homme qui défend l’abolition légal du travail n’est pas un bobo, cela se saurait.

Lacenaire dit: 4 avril 2017 à 13h08

Parmi les 11 candidates, le plus nunuche est Dupont-Taigneux, il est seulement un petit peu intelligent que JC c’est dire… uhuhuh !

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 13h14

« cela se saurait »

Mais il n’y a que toi qui ne le sait pas Delaporte !

Sergio dit: 4 avril 2017 à 13h15

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 14 h 20 min
libertaire…Renaud se révèle être ce qu’il était, un vrai bobo :

Videmment ! Il a arrêté de picoler… Haprès y a tout qui fuit ! C’est la mort des haricots…

Sergio dit: 4 avril 2017 à 13h20

La capacité d’anticiper ; ou halor la capacité en droit. Mais la capacité à anticiper, ça brouille l’écoute !

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 13h26

« des dons de visionnaires. »

Disons des intuitions, WGG. Je suis actuellement plongé dans Sartre et Beauvoir, leurs oeuvres (relecture) et leurs biographies. J’imagine que Passou aussi, entre autres écrivains. La fin de Sartre, terrible ! Et le rôle de Benny Levy, qui fait du philosophe de l’existentialisme aveugle, auquel il lit Lévinas, un talmudiste transcendantal, mériterait quelques éclaircissements…

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 13h29

Je ne sais pas pour Delaporte, Bob, mais moi je ne suis pas désoeuvré du tout, je bosse beaucoup, au contraire !

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 13h34

@après avoir lâché mes enfants dans la nature, je garde toujours un oeil sur eux

bon principe d’éducation, jack B-michel J. ! mais attation, tant qu’ils sont pas nés, faut toujours compter sur d’éventuelles fausses-couches, croyez-moi !

Wouahh, Passou publie un nouveau livre avant les élections sur ce que l’histoire amoureuse de la littérature a à apprendre aux candidats. Enfin révélée la vraie nature de l’engagement de la rdl au sein des élections présidentielles, ou « l’irréductible front du refus de la rdl au traumatisme de la soumission welbéquiste » 🙂

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 13h39

je trouve que le twitt’vitesse sur l’évolution de la BD vers le FN n’a pas sa place à la rdl.

JC..... dit: 4 avril 2017 à 13h56

« je trouve que le twitt’vitesse sur l’évolution de la BD vers le FN n’a pas sa place à la rdl. » (JJJ)

Qu’est ce que tu veux que ça nous foute, ton opinion, pauvre naine chauve ?

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 4 avril 2017 à 14h03

Il est rare que de immigrants proviennent de sociétés plus évoluées que celle qui les accueille, hormis réfugiés politiques, voire économiques, mais cela arrive: les Français qui émigrent vers le Canada, et surtout le Québec, en sont. Quant à ces miséreux, aujourd’hui syriens, rien ne les a préparé à vivre là où les femmes sont plus libres qu’elles ne l’étaient chez eux, et je m’arrête là.

La folie islamiste ne saurait apporter quoi que ce soit aux sociétés avancées, quels que soient les reproches qu’on puisse leur adresser. Il faut donc éradiquer cette peste.

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 14h04

Qu’est ce que tu veux que ça nous foute, ton opinion, pauvre naine chauve ?

apparemment elle te fait quelque chose pour dépenser tant de sperme inutile, mon ami

Nicolas dit: 4 avril 2017 à 14h07

Hamon candidat des bobos, ce que vos analyses politiques peuvent être à chier. Désolé pour cette petite réflexion intempestive, mais bon faut vous reprendre. Quant à Renaud c’est un titi parisien pur jus, un anarcho-libertaire, lol, relol, rerelol. Vous vivez dans des caves chez les bouseux ou quoi?

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 14h07

« une explosion de hurlements, un tourbillon de membres noirs, une masse de mains battantes, de pieds martelant, de corps ondulant, d’yeux qui roulaient sous les retombées d’un feuillage lourd et immobile »…
Ce n’est pas un extrait du roman de Jean Raspail, mais d’Au Cœur des ténèbres, de J. Conrad. Ambiguité des descriptions de Conrad qui, d’un côté dénonce l’horreur de l’impérialisme colonial, de l’autre en reproduit les clichés « racistes » ? Ou bien difficulté à juger du roman de Jean Raspail qui reproduit la dichotomie des romans anti-colonialistes qui opposent schématiquement un occident lumineux et individualiste à un Orient de l’obscurité et de la confusion des individus dans une masse informe ? La question mérite au moins d’être posée. Est-ce qu’au bout du compte ce ne sont pas les intentions des auteurs qui priment tout de même, la volonté de dénoncer la fausseté de la rhétorique de la colonisation chez Conrad, et chez Jean Raspail le désir de préserver un fantasme, qui se révèle raciste, d’un monde occidental qui n’a plus les moyens d’imposer une image glorieuse de lui-même aux autres peuples ?

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 14h09

@La folie islamiste ne saurait apporter quoi que ce soit aux sociétés avancées, quels que soient les reproches qu’on puisse leur adresser. Il faut donc éradiquer cette peste.

Cette phrase est totalement obscure, jean orpaille, c dommage.
folie islamiste ? c quoi ?
sociétés avancées ? c quoi ?
reproches adressés à ki ?
éradiker cette peste ? quelle peste ?
il faut ? y’a qu’à FK ?

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 14h11

C’est en quelque sorte la revanche (tardive) de Lévinas sur Sartre auquel il rendit visite, jadis, en étant très intimidé par l’intellectuel nobélisé. On peut le comprendre.

Ensuite, Benny Lévy s’est converti aux petites cuillers. Passou comprendra.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 14h20

Le romancier nigérian a précisément accusé, dans une conférence de 1975, aux États-Unis, l’auteur d’Au Cœur des ténèbresde souscrire finalement à une idéologie contre-productive à ses yeux en projetant de l’Afrique l’image d’un « non-monde », « l’antithèse de l’Europe et donc de la civilisation, un endroit où l’intelligence et le raffinement sont réduits par le triomphe de la bestialité ». Racisme des descriptions de Conrad ? Ou désir de montrer, à travers elles, la déshumanisation des Africains par l’oppression de l’impérialisme colonial ? Ambiguité du texte de Conrad sans doute.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 14h26

C’est aussi le point de vue défendu par le palestinien Edouard Said dans Culture and imperialism, paru en 1993. N’oublions pas L’Étranger, de Camus, relu par Kamel Daoud aussi. Faut se méfier des anachronismes bien sûr, mais n’est-ce pas au fond toute une époque qu’il faudrait qualifier de « raciste », avec Tintin au Congo ? D’où la difficulté de juger Conrad, et par contre-coup aussi Jean Raspail…

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 14h33

Les pratiques barbares visibles dans « Le Nègre du Surinam », dans Candide, de Voltaire ne le cèdent en rien aux pratiques des Belges au Congo, qui coupaient les mains des noirs récalcitrants aux colons. Aujourd’hui, les pratiques des islamistes…!

JC..... dit: 4 avril 2017 à 14h37

JJJ, ton petit cerveau ne fonctionne plus ! Consulte !… vite !
(on partagera les frais, 10/90)

Sergio dit: 4 avril 2017 à 14h38

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 15 h 29 min
je bosse beaucoup, au contraire !

Mais houi mais si le travail a une embolie qu’est-ce qui va rester halor ? Reste plus que la mère truc, alors là elle va filer de l’heure sup comme qui rigole, à taules que veux-tu !

On cassera des cailloux comme les Dalton…

JC..... dit: 4 avril 2017 à 14h41

Enfin ! c’est une évidence : en Afrique, y a que des sauvages… !

D’abord, y sont tous noirs et ils excisent les filles à tour de bras, les vilains serviles, ensuite ils refusent obstinément d’entrer dans l’histoire !

Heureusement qu’on est là, nous, les blancs cultivés !

Delaporte dit: 4 avril 2017 à 14h42

Je n’ai jamais vraiment aimé ce roman de Conrad, adapté du reste de manière controversée au cinéma. Je préférais de loin « L’Agent secret », qui était d’une autre veine. C’était le roman préféré de Borges.

Petit Rappel dit: 4 avril 2017 à 15h00

Ce Surinam qui se raopele à notre bon souvenir via la frontière guyanaise…

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 4 avril 2017 à 15h13

Les Africains, comme les Amérindiens et tant d’autres peuples, rappelaient peut-être aux colonisateurs européens ce qu’avaient dû être leurs propres ancêtres. Même réflexe chez le Parisiens qui voyait arriver le cousin rural avec ses grosses bottines, ses manières frustres et son parler rocailleux.

Convenons que les danses africaines avaient de quoi choquer les habitués du menuet et de la grand valse, comme choquaient les musiques et danses des soldats afro-américains venus aider les Français en 1917. Bien sûr, certains en raffolèrent, affamés d’exotisme et furie.

JC..... dit: 4 avril 2017 à 15h23

J’ai lu « Au cœur des Ténèbres » d’Eric Reinhardt… quelle merveilleux roman.

Ce type mérite le Concourt !

Sergio dit: 4 avril 2017 à 16h18

Ce qui va se passer, c’est que ça va tourner au fascisme (centralisé) mondial et point barre ; on aura bien un monde uni, mais pas celui qui était prévu !

Sergio dit: 4 avril 2017 à 16h22

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 4 avril 2017 à 17 h 13 min
le cousin rural

C’est le seul qu’est en cravate ! (noeud jamais défait of course)…

bouguereau dit: 4 avril 2017 à 16h37

foin de suivisme lassouline notre alain debenoist..celui de pierre andré taguief quand que c’était pas une tarlouse est le vieux théoritien du gramchisme de droite et juliusse c’est un vieux copain à kabloom..et en vertue du fait qu’un club de horloge donne l’heure atomique 2 fois dans la journée..l’amérique et le monde est a l’heure françoise..faut faire péter les roteuses jusque dans les bacroumes comme baroz à la mairie de paris au bon temps du tchi

bouguereau dit: 4 avril 2017 à 16h41

Ce qui va se passer, c’est que ça va tourner au fascisme (centralisé)

des sales copieurs de cinquantenaires de soixante pige havec des rolesques chinoises..leur vie elle est ratée ils bleuffent mais hon va pas se laisser havoir

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 16h41

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 4 avril 2017 à 17 h 13 min
Bien sûr, certains en raffolèrent, affamés d’exotisme et furie.
________
En effet, monsieur le duc ! Si vous (re)lisez L’Âge d’homme, de Michel Leiris, vous constaterez que c’étaient les mœurs des « années folles », avec déjà le twist, et autres danses de saint guy.

bouguereau dit: 4 avril 2017 à 16h45

provocateur, il indique à ses détracteurs les pages susceptibles d’être poursuivies en justice (87 motifs)

peuh..jicé le fait minabe..kabloom témoin de moralité

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 16h52

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 4 avril 2017 à 17 h 13 min
Les Africains, comme les Amérindiens et tant d’autres peuples, rappelaient peut-être aux colonisateurs européens ce qu’avaient dû être leurs propres ancêtres.
___________
Mais ce véritable « choc de civilisation » entre la Modernité et ls cultures traditionnelles africaines a quand même couté quelque 6 millions de morts, torturés, massacrés chez les Noirs du Congo belge, et chez les Améridiens semblable génocide et destructions d’innombrables langues et cultures à tout jamais perdues, dont Claude Hagège a fait jadis le récit. Le passé de ces peuples, c’était aussi l’esclavage opéré par les Arabes musulmans, comme l’a montré Pétré Grenouilleau, bien semblables à cet égard à leurs frères chrétiens et Juifs aussi puisque les grands colonisateurs des cannes à sucre d’Amérique latine étaient des Juifs hollandais en partie (rappelons-nous le fameux Vanderdendur du conte de Voltaire, dans l’épisode du Nègre du Surinam, que l’actualité nous remet en mémoire effectivement, comme le souligne Marc).

JC..... dit: 4 avril 2017 à 17h02

Tu vois tout en noir, Wiwi ! Reprend toi : quelques millions de morts, c’est le BAU !

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 17h03

Ce qui est intéressant dans les œuvres du programme d’agrégation dont on parlait ce matin (Cœur des ténèbres, de Conrad ; Le cul de Judas, de Lobo Antunes ; Acacia, de Claude Simon), c’est que les formes sont assezsimilaires entre les œuvres de fiction et celles qui prétendent au simple témoignage sans fiction comme Acacia, selon les déclarations de Claude Simon. Ainsi se brouillent les frontières entre témoignage, mémoire et fiction, entre travail laborieux de reconstruction de la mémoire, invention d’imagination, témoignage et oubli, l’un s’enchevêtrant dans l’autre pour produire une véritable « alchimie du verbe », sans compter tout le travail de réécriture possible comme le pastiche ou la parodie.

Ce que ne sont pas ces textes en revanche, c’est d’être la mémoire inconsciente de l’oubli qu’est le « fantôme d’Auschwitz ». Ça ce sera complètement nouveau dans la littérature et les poétiques de la mémoire.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 17h04

Ce sont en tout cas les chiffres officiels qu’on trouve sur le Net.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 17h12

Ce qui est intéressant par ailleurs, c’est que le mot « mémoire » vient du sanskrit et a la même racine que « martyr », elle-même très proche du grec ancien pour « funeste » ou « fastidieux ».

La mémoire humaine est tout sauf un « stockage ». La mémoire implique un retour laborieux en arrière pour reconstituer ce qui a été perdu, redonner vie à des figures à demi effacées, c’est un travail, une torture selon l’étymologie du mot « travail », de reconstruction, pour remettre ensemble ce qui a été dé-membré. Il s’agit en quelque sorte de ressusciter les morts dans une lutte acharnée contre le travail de l’oubli et même les forces de l’inconscient.

Tout le contraire en somme de la mémoire en tant que « stockage » de nos ordinateurs. Tout le contraire d’un simple rappel du passé, et notamment d’un passé où on considérait les êtres humains comme des « Stücke » en allemand.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 4 avril 2017 à 17h17

Tout colonialisme cherche à inférioriser le colonisé, même si parfois le colonisateur est moins développé culturellement: l’empire nazi n’avait rien à offrir aux Français, ni l’empire soviétique aux Hongrois.

Les empires romain, britannique et français ont su laisser des traces positives à côté des horreurs. Les Vietnamiens ont défrancisé rues, squares et places mais ont gardé Louis Pasteur. L’empire américain ne se limite pas au Coca-cola, au jeans et au rock’n roll…

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 17h19

Le martyr, c’est en effet « celui qui témoigne » de sa foi en se sacrifiant : μάρτυρας, en grec.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 17h23

Très juste, monsieur le duc !

Sans l’Empire romain, l’Europe ne sera pas ce qu’elle est. Et on voit bien que partout où les Romains ne sont pas allés, il en rste des traces par défaut : négatives. Les Romains ont apporté l’eau et la civilisation. Il en a été en partie de même en Algérie avec la colonisation française malgré les horreurs que l’armée française et les colons y ont perpétrées.

closer dit: 4 avril 2017 à 17h31

Un extrait du remarquable article de Goldnagel sur le Figaro Vox:

« Dans cet ouvrage précité consacré au triomphe de l’imposture hesselienne, je m’essayais aux fascinantes et mystérieuses découvertes de la physique moderne .

Je révélais que le Centre Européen de Recherche (CERN) de Genève venait de réaliser un prodige: capturer du «rien» ou plus exactement de l’antimatière pendant une durée assez longue pour pouvoir l’observer. Les atomes d’antimatière sont, par principe, inobservables. Ils s’annihilent au contact de la matière en un flash d’énergie instantanée. Il y a près de 14 milliards d’années, au moment du big-bang, on suppose qu’il y avait autant de matière que d’antimatière. Sans qu’on puisse réellement l’expliquer scientifiquement, la matière a gagné la bataille. Dans le cas contraire, nous ne serions pas là pour nous poser la question, puisque notre monde est matière.

Ou plus exactement, notre monde était matière, avant que, avec l’intrusion des médias, il devienne de plus en plus virtuel.

Je n’ai aucun doute qu’Emmanuel Macron incarne à la perfection le parfait candidat médiatique. Il représente doucereusement la revanche douloureusement terrifiante de l’antimatière. Celle du virtuel sur le réel.

Avec lui, les questions des dangers mortels de la criminalité, du terrorisme, de l’immigration, des migrations ou de l’islamisme ne seront pas posées. Car la mort n’existe pas. Chez les adeptes du hors-sol et du hors-temps dont il est le champion gazeux et merveilleux, il n’y a rien qui pose réellement problème.

Il n’y a ni juifs ni Grecs chez ce nouveau Paul pote adorable, hybride et incolore . Ni passé , ni présent mais seulement un avenir radieux.

Il n’y a pas d’identité ni de de culture françaises , il n’y a pas de continent, il n’y a pas de contenant, il n’y a que des iles, des êtres gentils et du néant.

Il n’y a plus matière à s’inquiéter.

Il n’y a plus de parole à espérer , rien qu’un verbe éthéré à respirer.

Le combat de l’ingrat réel contre le gentil virtuel est un combat existentiel. Et il n’est pas gagné. »

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 17h35

Dans le film de Tarkovsky, Le Miroir, il y a de même tout un travail de la mémoire qui mélange constamment témoignages intimes fictifs et archives historiques réelles et fictives. Ce qui importe ultimement pour en juger, c’est la manière dont le travail de la mémoire lui-même dicte la conception de l’œuvre.

Ainsi les images d’archives de la guerre d’Espagne acquièrent un sens nouveau du fait de leur présence dans une trame narrative fictive qui les affecte d’une couleur métaphorique et propre à la matière des rêves. Ce qu’on trouve aussi dans la poétique de la mémoire chez Paul Celan quand dans La Fugue de mort, il écrit : « Er träumt » / »il rêve » en parlant du gardien du camp, qui traduit cette impression d’être au beau milieu d’un cauchemar dont on n’arrive pas à se réveiller. C’est aussi un peu comme ça que fonctionne notre époque.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 17h38

Oui, mais le réel se chargera de le rattraper très vite ! Et c’est là où on pourra juger de ce que Macron est capable de faire ou pas.

rose dit: 4 avril 2017 à 17h43

>Duc de Bellerente

mais cela arrive.

Au Mexique les Barcelonnettes arrivant de Barcelonnette AHP en sont.

Les irlandais en sont aussi en Amérique du nord.

rose dit: 4 avril 2017 à 17h46

Vers 14 heures ai vu une équipe de deux afficher méchamment. Ai songé la bombe, le feutre noir pour parodier vite fait. A 18 h, même endroit l’affiche était recouverte d’une autre affiche de concert. Nous sommes vigilants.

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 18h02

Le bal nègre a rouvert ses portes, mais on n’ose plus l’appeler ainsi. Aujourd’hui, on dit bal Blomet : un cas de perte sèche de mémoire !

« Le Bal Nègre est un célèbre ancien cabaret dansant antillais et club de jazz du Paris des Années folles, créé en 1924 par Jean Rézard des Wouves, au 33, rue Blomet dans le quartier Necker du 15e arrondissement de Paris, à l’ouest de Montparnasse.

la vie dans les bois dit: 4 avril 2017 à 18h17

Je comprends que Gus s’est fait installer un nouvel implant de stimulation cérébrale profonde.
Ça promet.

rose dit: 4 avril 2017 à 18h18

Hier matin, au marché, une militante me tend une affichette votez Macron. Je l’aime bien, je souris je refuse poliment.

la vie dans les bois dit: 4 avril 2017 à 18h23

« Tout colonialisme cherche à inférioriser le colonisé, même si parfois le colonisateur est moins développé culturellement »
BdeB, moins de généralités, plus de concret. Surtout pour les « colonisés » qui ont pallié aux « défections » de colons colonisés, y’a pas si longtemps, WWI, WWII.

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 18h43

Baroz, tu devrais faire un « goût des années folles » si ce n’est déjà fait. Et un « goût de la Belle époque ». Pour les illustrations des « années folles », je pourrais te passer des dessins de mode de la maison de haute-couture de mon grand-père/ma grand-mère dont j’ai photocopiés certains modèles avant de donner le catalogue aux archives de la Shoah, où tu pourrais éventuellement, je pense, le coinsulter et peut-être en reproduire certains (je ne sais pas si c’est possible).

la vie dans les bois dit: 4 avril 2017 à 18h44

erreur
« Un rappel de l’étymologie de ce verbe aidera peut-être à garder en mémoire tant sa signification que sa construction : le latin tardif palliare, dont le français a fait pallier, signifiait à l’origine Couvrir d’un pallium, c’est-à-dire d’un manteau qui cache, dissimule. »
http://www.academie-francaise.fr/pallier

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 18h44

Baroz, ce « bal nègre », n’est-ce pas celui que mentionne Michel Leiris dans son autobiographie, L’Âge d’homme ?

Widergänger dit: 4 avril 2017 à 18h49

Réduire Macron à une vision virtuelle du monde, c’est aller un peu vite ! Goldnaguel prend ses désirs pour la réalité. N’oublions pas qu’il est quand même proche de l’extrême droite et pro-Fillon. Il y a d’ailleurs de nombreux Juifs de droite qui soutiennent à la fois Trump et Fillon. comme quoi tout le monde peut se tromper…

JAZZI dit: 4 avril 2017 à 19h09

Oui, WGG, le bal nègre fut un haut-lieu, où tout le monde est passé à l’époque.

« Les artistes des années folles fréquentent assidument le Bal Nègre pour jouir de l’ambiance exotique : on y croise Joséphine Baker, Maurice Chevalier, Mistinguett, Foujita, Kiki de Montparnasse accompagnée de Man Ray ou Alexander Calder. Les écrivains Henry Miller, Ernest Hemingway, Francis Scott Fitzgerald s’y retrouvent, de même que Jean Cocteau, Paul Morand ou Raymond Queneau. Les peintres Joan Miró, André Masson, Francis Picabia, Jules Pascin, Moise Kisling et Kees van Dongen accompagnent Robert Desnos et leurs amis surréalistes. Le Prince de Galles, futur Édouard VIII s’échappe d’une cérémonie officielle pour s’y encanailler et offre de généreux pourboires aux musiciens. La clarinette et le saxophone de Sidney Bechet retentissent dans la salle de bal qui accueille les personnalités qui feront plus tard la légende des cafés et des caves de Saint-Germain-des-Prés : Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Boris Vian, Albert Camus, Jacques Prévert, Mouloudji. Maurice Merleau-Ponty y courtise Juliette Gréco. »

bouguereau dit: 4 avril 2017 à 19h09

Il y a d’ailleurs de nombreux Juifs de droite

pléonasme hantisémite

bouguereau dit: 4 avril 2017 à 19h12

qui ont pallié aux « défections » de colons colonisés

..sapré tarzoune

bouguereau dit: 4 avril 2017 à 19h13

j’ai bien cru que t’étais mort ?

faut pas prende ses désirs pour des réalités

bouguereau dit: 4 avril 2017 à 19h20

Et on voit bien que partout où les Romains ne sont pas allés, il en rste des traces par défaut : négatives

il n’est pas loin le temps où tu méprisais ce berceau des chrétiens..faux cul comme un dracul

closer dit: 4 avril 2017 à 20h06

WG, la question n’est pas de savoir qui Goldnagel soutient. Elle est de reconnaître la pertinence et le brio de son analyse, qui sont indubitables.

Qu’il force le trait, soit. Mais il met en évidence le coeur du problème Macron.

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 20h27

@Surtout pour les « colonisés » qui ont pallié aux « défections » de colons colonisés

Sacristi ! En littérature, si on le fait exprès On dit (pallier le) – On ne dit pas (pallier au)
________
Pallier le manque d’argent, l’ignorance
Pallier les défaillances
Pallier le mal sans le guérir

Pallier au manque d’argent, à l’ignorance
Pallier aux défaillances
Pallier au mal sans le guérir.
__________

### Perso, je pallie mal, et hamon a son programme pour pallier « au » tripalium.

Janssen J-J dit: 4 avril 2017 à 20h32

20.18 J’avions cru comprendre que vous « n’affichiez » pas vos opinions politiques, rose (au poing)! Z’êtes piégée, là, non ?

Sergio dit: 4 avril 2017 à 20h50

rose dit: 4 avril 2017 à 20 h 18 min
je souris je refuse poliment.

Pourquoi, on peut pas en faire des avions ?

Mais je crois que le mieux c’était le papier très lourd (à dessin)…

Ou sinon y a la bombe à eau…

JC..... dit: 5 avril 2017 à 4h21

Entièrement tourné vers des activités ludiques dont la futilité vous étonnerait, je n’ai pas assisté au Grand Débat télévisuel entre les candidats aux emmerdemments suprêmes, hier soir.

C’était bien ?

Y a t il eu des coups de couteau ? des crachats sanglants ? des larmes ? des viols ? …faut dire qu’Arthaud …..

JC..... dit: 5 avril 2017 à 4h52

Puisque tu as un cerveau, OZYZY le haineux, fais le fonctionner de temps en temps, on voit bien qu’il lambine ! Qu’est ce que t’en pense du Grand Débat, mon minet ?

Passou dit: 5 avril 2017 à 6h06

P.S. Le documentaire sur Jean Gabin sera diffusé sur France 3 le vendredi 28 avril à 20h55

JC..... dit: 5 avril 2017 à 6h28

Maître Passou,
merci pour l’info sur le documentaire GABIN. Tout ! Tout ! Tout ! Vous saurez tout sur Moncorgé …

JAZZI dit: 5 avril 2017 à 6h56

Le Grand Débat d’hier m’a fait me ressouvenir d’un vieux poème !

Les hommes sans mémoire

Les hommes sans mémoire
Vivent au jour le jour
Je reste pour les voir assis sur l’autre rive
Ce qui a été ne sera plus jamais
C’est du moins ce qu’ils disent
Et d’ajouter :
Inutile dès lors de se rappeler
Que diable il faut bien vivre !
Les hommes sans mémoire
Ont effacé les traces
Qui font se retourner
Les hommes du passé
Et moi je reste en face
Essayant de comprendre
D’où est-ce qu’ils venaient ?
Où est-ce qu’ils allaient ?
Incapable que je suis d’oublier
Je cours après les ombres
M’informe des enfances
Mets au jour des secrets
Les hommes sans mémoire
Vivent au jour le jour
Tandis que je jette des ponts pour l’éternité
Est-il vain de se souvenir ?
Qu’importe !
Je ne puis oublier
En moi grossissent les histoires
Rien ne s’efface
Aussi je prévois les destins
Et je suis seul
Face à tout ce qui vient

16 novembre 1984

JC..... dit: 5 avril 2017 à 7h37

Le camp des siens ? Il est où, le camp des siens ? On n’es sait plus rien…

Et le camp des miens, il est où le camp des miens ? Sais pas ! comment voulez vous qu’on retrouve son camp avec ces lumières médiatiques, épouvantablement clignotantes, qui nous aveuglent.

Seul un Jérome Bosch, Jheronimus Anthonissen van Aken, pourrait traduire ces foules de gens perdus un bulletin de vote à la main où l’encre du nom s’évapore, peu à peu !

D. dit: 5 avril 2017 à 8h18

Jazzi, je sensibilise peu à peu l’humanité à l’arrivée de la civilsation extrarrestre qui va nous rééduquer.
Le point qui quitte quelques temps le D puis revient exactement à sa place fait partie de ce programme.

Lacenaire dit: 5 avril 2017 à 8h22

Poutou : « nous, on n’a pas d’immunité ouvrière »…et toc ! dans la tronche des politicards corrompus

JC..... dit: 5 avril 2017 à 8h25

Travailleurs, travailleuses !

Poutou et Arthaud ? Deux splendides ruines, à la pensée fossilisée depuis des décennies …

D. dit: 5 avril 2017 à 8h25

rose dit: 4 avril 2017 à 20 h 18 min
Hier matin, au marché, une militante me tend une affichette votez Macron. Je l’aime bien, je souris je refuse poliment.

Même chose pour moi en descensant du bus hier, mais j’ai ajouté « Va te faire enciler, poufiasse ».

JC..... dit: 5 avril 2017 à 8h32

Dédé, c’est exact ! Poutou ferait un homme à tout faire, un homme de peine, parfait…

JAZZI dit: 5 avril 2017 à 8h36

« Poutou : « nous, on n’a pas d’immunité ouvrière » »

Mais ils ont des syndicats…

Oui, Lassalle, un très grand… couillon, très drôle en idiot du village, D.

Mélenchon, sachant que les hommes sont sans mémoire, nous a sorti de son chapeau le lapin du bonheur, un demi siècle après Pompidou. Et ça marche, il est donné grand gagnant du Grand Débat !

JAZZI dit: 5 avril 2017 à 8h38

Nathalie Arthaud qui s’en réfère à la Commune de Paris : Louise Michel, le retour !

JAZZI dit: 5 avril 2017 à 8h42

D., tu devrais plutôt sensibiliser les extraterrestres à leur arrivée sur Terre, ils risquent de repartir illico !

bouguereau dit: 5 avril 2017 à 8h52

Or tant les équipes de Trump aux Etats-Unis qu’un Jean-Luc Melenchon en France propagent l’idée qu’il faut dépasser la dimension économique pour prendre l’avantage moral et intellectuel, et que celui qui a l’hégémonie culturelle détient le vrai pouvoir par la subversion des esprits

faut faire gaffe de prende le contraire d’une idée estrème pour la mesure lassouline..que vient faire ici la ‘subversion des esprits’..c’est ni bon pour la représentation que tu donnes des esprit ni sur leur capacité a dépasser la dimension économique..bref..t’es pour la gouvernance d’un économiste « normal » qui jure en revanche de ne pas havoir l’immodestie de faire un président normal..qu’est ce que l’orgueil lassouline qu’est ce que l’orgueil sinon de le mal placer..surtout le sien chez un autre

JC..... dit: 5 avril 2017 à 8h54

Puisque nous sommes dans le suivi de carrière des Anticapitalistes notoires Poutou et Arthaud, et sachant qu’on a casé Poutou comme portefaix mal payé, occupons nous de la belle Arthaud !

Je verrai bien la somptueuse Nathalie en minijupe au bord d’une départementale du Bordelais, faire des passes tarifées à des capitalistes de passage, ravis de faire mumuse avec une collectiviste exigeant, au sortir de leur conseil d’administration en Bentley ….

Travailleurs ! Travailleuses ! Luttons ensemble contre le chômage ! Notre lutte est juste et notre camp, celui des biens …

JC..... dit: 5 avril 2017 à 9h11

Exact JiBé, mais le collectivisme ça vous transforme une libre beauté en gardienne de camp de rééducation !

Bob dit: 5 avril 2017 à 9h16

JC….. dit: 5 avril 2017 à 6 h 21 min
« je n’ai pas assisté au Grand Débat télévisuel »

le débat n’a pas été annulé ? quels rustres!

bouguereau dit: 5 avril 2017 à 9h17

rénateau pas capabe de nous linker du look juliusse..qu’est hun peu ote chose que du arno bréquère..tout fout l’camp

Janssen J-J dit: 5 avril 2017 à 9h22

@10.54 pourquoi toujours ces grivoiseries quand il s’agit d’évoquer les respectables travailleurs-euses du sexe ? Pauvre type !
http://site.strass-syndicat.org/
@10.25 vous sortez de votre neutralité, D., rose n’aurait jamais dit des choses pareilles à cette militante des marchés.
@10.52 Une remarque très profonde sur la prise d’une position extrême pour en faire une généralité, un travers fréquent chez Passou, en effet. Bien vu !
@Corto Maltese se passe de commentaires, mais le message est bref ce matin. Il n’avait pas d’immunité ouvrière, non plus, à Aden Arabie.
@BJ à toussent, et à Christiane notamment.

Widergänger dit: 5 avril 2017 à 9h22

Alors c’était comment le débat hier ? J’ai cliqué une ou deux fois. Ça avait l’air sacrément ch… Je suis tombé sur la tirade de Mélenchon et son commissaire à l’anti-corruption. Je suis dit, ça y est 1917 le retour…

bouguereau dit: 5 avril 2017 à 9h24

pour pas subvertir faut payer la note de gaz a baroz et baisser la tasque foncière a lassouline..quand ququ’ils entendent le mot esprit il sortent leur révolvère

rose dit: 5 avril 2017 à 9h25

Lasalle

en terme de sauce, il s’y connaît ; c’est question de territoire, hélé

bouguereau dit: 5 avril 2017 à 9h26

à dracul si goring lui donne une ristourne de 20% sur sa batrie d’vélo il trouvra qu’il pense pas au dlà et lui donera sa voie pour rien

JAZZI dit: 5 avril 2017 à 9h27

Après le débat, WGG, je me suis dit qu’il fallait sans doute supprimer le poste de Président de la République…

JC..... dit: 5 avril 2017 à 9h40

Et l’autre vioque des ruelles qui me cause « grivoiseries » ….. Pauvre Gigi Laboroso !

JC..... dit: 5 avril 2017 à 9h48

La politique est une affaire exclusivement sexuelle.

Voter, c’est donner à l’autre* sans contrepartie ! Attitude ridicule…

*en général, une saloope.

JC..... dit: 5 avril 2017 à 9h53

Les Guyanais demandent 3,1 milliards d’euros pour leurs faux frais…

Pourquoi pas 5 milliards ?

Le territoire est au bord du gouffre. La solution : donnons leur l’Indépendance, car la fraternité entraine l’irresponsabilité.

Bien entendu, on garde Taubira ….

bouguereau dit: 5 avril 2017 à 9h57

Les Guyanais demandent 3,1 milliards d’euros pour leurs faux frais…

Pourquoi pas 5 milliards ?

ils essaient de pas penser audlà..font pas dans la subversion des esprits eux

JC..... dit: 5 avril 2017 à 10h01

Que faire de Taubira ?

On ouvre un studio d’enregistrement contigu à sa cellule du Château d’If. On l’enregistre dans cette fameuse émission : « Les citations pour les Nuls ».

Bien entendu, on ne passe rien de sa verbosité sur les réseaux : on jette les enregistrements à la Mer Nostre…. qui recycle même les morts, ce dont profitent les gabians opportunistes lorsque les corps remontent.

« Refugies welcome ! » est un slogan patronné par la mafia des passeurs et l’Amicale des Gabians Affamés …

JC..... dit: 5 avril 2017 à 10h11

Bougboug,
Pourrais tu, stp, dans un souci de transparence nous dire si tu es mort ou vivant ?

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