de Pierre Assouline

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Le camp des siens

Le camp des siens

Les commentateurs ont été si préoccupés par la capacité d’écrivains (Sinclair Lewis, George Orwell, Philip Roth) à anticiper la société qui s’annonce dans l’Amérique de Trump qu’ils ont négligé de s’intéresser aux penseurs que celle-ci instrumentalise pour mieux s’en inspirer. Deux italiens notamment : Antonio Gramsci (1891-1937) et Julius Evola (1898-1974). Nul n’avait prévu leur retour dans l’actualité la plus chaude.

Du premier, philosophe marxiste et membre fondateur PCI, on a voulu surtout récupérer et détourner le concept d’hégémonie culturelle devenu furieusement tendance depuis quelques temps. Parvenir à la domination non plus seulement par la force mais par du consentement cuirassé de coercition. L’alt-right américaine, qui se veut une droite alternative pour mieux masquer ce qui demeure en elle de suprématisme blanc, ne cache pas qu’elle a engagé une bataille culturelle. Breitbart News, son site de référence, n’est pas avare en citations de Gramsci, l’une notamment extraite des Cahiers de prison censée éclairer la vraie nature de la crise actuelle :

Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître. Dans cet interrègne surgissent des phénomènes morbides les plus variés”.

Selon les traductions, l’interrègne prend des allures de clair-obscur, et les phénomènes morbides sont plutôt désignés comme des monstres. Or tant les équipes de Trump aux Etats-Unis qu’un Jean-Luc Melenchon en France propagent l’idée qu’il faut dépasser la dimension économique pour prendre l’avantage moral et intellectuel, et que celui qui a l’hégémonie culturelle détient le vrai pouvoir par la subversion des esprits.

S’agissant du retour en grâce de Julius Evola, c’est moins troublant mais plus inquiétant car il était, lui, le théoricien d’un élitisme antimoderne et contre-révolutionnaire, un authentique fasciste auquel les extrême-droites italienne et française n’ont jamais cessé de se référer depuis la fin de la guerre. Or, outre Aube dorée en Grèce et le Jobbik hongrois qui propagent ses écrits racistes et ésotériques, il a trouvé un porte-voix plus discret mais bien plus influent en la personne de Stephen Bannon, conseiller de Donald Trump, lequel s’est empressé une fois élu président de le nommer au Conseil de sécurité nationale (il vient juste d’être forcé d’en démissionner/ rajout du 5 avril). Pour avoir lu attentivement les livres du penseur italien, il se contente prudemment pour l’instant de parler de sa doctrine traditionnaliste dans des conférences ou d’en faire louer les idées par d’autres sur son fameux site Breitbart News. Mais s’agissant d’autres moins sulfureux, Stephen Bannon se lâche volontiers.victor escandell

Une expression revient de manière récurrente dans ses discours, interviews et déclarations pour justifier le bannissement d’un certain nombre étrangers jugés indésirables sur le territoire américain : « Nous vivons l’invasion du Camp des Saints ». L’allusion est claire, et il ne s’en cache pas, au titre du roman dans lequel Jean Raspail ne mâche pas ses mots sur la « submersion ». Tout y tourne autour de l’angoissante question « Et s’ils arrivaient ? » – non pas les extra-terrestres mais les déshérités du Sud, Indiens du Gange plutôt qu’Africains du Maghreb, un million d’émigrants à bout de souffle, débarqués sur les plages du Midi de la France, face à des indigènes occidentaux qui se demandent s’ils doivent les renvoyer chez eux, les enfermer dans des camps ou tirer dans le tas, solution qu’adoptera le dernier carré des irréductibles tandis que la population se sera réfugié dans le Nord…

C’est peu dire que la tradition d’une France terre d’asile en ressort laminée. 70 000 exemplaires s’en étaient écoulés en trente-sept ans à raison de 1500 exemplaires par an ces derniers temps. Réimprimé sans discontinuer depuis 1973, et réédité chez Robert Laffont en 2011 avec une préface (intitulée « Big Other ») l’actualisant, il est régulièrement évoqué dans la presse nationaliste en France comme un roman-culte. Longue de 27 pages, elle est nettement moins allégorique que le roman : c’est le texte de combat d’un homme ne renie rien (« Français de souche et fier de l’être ») ; malicieux et perfide, il cite les lettres que lui avaient alors adressé des personnalités qui n’étaient pas précisément des défenseurs du trône et de l’autel contrairement à lui (Malraux, Mitterrand, Jospin, Chevènement, Mermaz, Badinter, Pinault, etc encore que certaines ne sont que courtois accusés de réception), un stock qui constitue son «  »parachute » » en cas de besoin, comme il dit ; malin, il se réserve l’apologie du triple Angélus et laisse au Général de Gaulle le soin de défendre les Français « peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (1959) ; provocateur, il indique à ses détracteurs les pages susceptibles d’être poursuivies en justice (87 motifs) en vertu des lois Pleven, Gayssot, Lellouche et Perben s’il paraissait aujourd’hui pour la première fois : « Impubliable à moins d’être gravement amputé ». On y trouve sa profession de foi ainsi résumée :

 « Ce que je ne parviens pas à admettre, et qui me plonge dans un abîme de perplexité furieuse et désolée, c’est pourquoi tant de Français avertis concourent aveuglément, méthodiquement, voire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France –évitons le qualificatif d’éternelle, qui les révulse –sur l’autel de l’humanisme exacerbé »

Aux Etats-Unis, Le Camp des Saints est paru une première fois en 1975 dans l’indifférence. Mais depuis 1983, il est devenu là aussi un livre-culte dans les milieux hostiles à l’immigration, Cordelia Scaife May, héritière de la fortune Mellon, ayant financé ses nombreuses rééditions et sa diffusion. De quoi permettre à tout électeur de Donald Trump d’y retrouver le camp des siens.

(« Drapeau américain » photo D.R., « Donald Trump par Victor Escandell« )

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commentaires

1 106 Réponses pour Le camp des siens

rose dit: à

>DHH

vous nous manquez ici.
Votre courtoisie, votre éducation et la pertinence vivace de vos posts.

JAZZI dit: à

Avec moutarde forte de Dijon ou ketchup, D. ?

JAZZI dit: à

D., dessine-moi une saucisse, je suis allergique au mouton !

raymond dit: à

@rose:Ce soir, comptant protéger le citronnier et l’oranger de gelées tardives ai pris le voile hivernal et l’ai mis en boule.

Votre phrase ne cesse de me tourner dans la mémoire. Je crois y lire René Char; j’essaie de ne pas la comprendre pour laisser faire votre voile hivernal qui soudain chante si bien mis en boule; d’autant que plus loin vous parlez de plier et de déplier, ce que je fais avec votre étonnante mention. Surtout vous voulez protéger l’oranger et le citronnier; quoi de plus urgent en effet?
Cette année de mon côté je n’ai pas taillé mes rosiers, je n’avais pas le coeur à ça, ils sont si beaux comme ça, un peu fous. Il faut savoir ne pas toujours tailler; le Goethe des « affinités electives » le dit à peu près comme ça.

JAZZI dit: à

Le seul conte autobiographique de Saint-Ex que j’aie lu dans ma jeunesse c’est : « Les trois petits cochons », rose.
Quoi ? C’est pas de lui !
Pourtant en voyant ses photos, j’aurais cru…

Bob dit: à

rose dit: 8 avril 2017 à 9 h 54 min
« elle lui a massé sa poitrine velue avec de l’ammoniaque.
S’il y a un pharmacien dans la salle qui puisse expliquer comment l’ammoniaque permet au coeur de redémarrer, je suis preneuse. Je vais derechef acheter une seconde bouteille d’ammoniaque. »

C’est pas parce qu’elle était velue ?

Janssen J-J dit: à

en revanche, moi je taille mes pruniers régulièrement, ils s’embellissent de jour en jour.

rose dit: à

Bob,

je ne dis pas le contraire, Bob.

rose dit: à

les arbres à fruits à noyaux ne se taillent pas, dans l’usage

rose dit: à

je vais chercher le bouquin pour vous répondre sur les poils et l’ammoniaque

Gide cite un apophtegme extrait du livre de Quinton.
Saint Ex dit que le courage est la dernière des vertus d’après Platon (ou Aristote) il explique le peu d’importance qu’il attribue au courage, lui.

Et Rivière est Daurat : il faut le savoir.

Ce que j’aimerai que vous entendiez, au-delà de l’histoire d’amour d’exception qui a lié ces deux là, comme le rôti de veau Orloff, qui contrairement au filet de boeuf Wellington a besoin de ficelle, c’est combien lire les autres textes que Le Petit Prince est d’importance.

Je prêche dans un clos, fleuri. Comme un jardin du roi que tu rencontrerais en forêt, ou après la chasse à courre, dans une clairière, qui est une prairie, tout le monde s’arrête, montures et cavaliers, épuisés, hagards, repus, heureux.
Là, seuls les rosiers m’entendent. Le citronnier et l’oranger.

JC..... dit: à

… ta gueule, raclure de rose !
(…oui, je sais ! Inadmissible….)

JC..... dit: à

Tu ne fais que nous dire des choses connues des élites, rose, change de disque, veux tu ? … Ne fais pas honte à Marseille.

(« Gonflant » comme dirait Mongol Fier.)

Nicolas dit: à

Je lis l’interview de Enthoven pour la sortie de son receuil de chronique de Philosophie magazine qui serait « un délice ». Je ne lis plus Philosophie lagazine depuis belle lurette ! Donc première question :
Vous consacrez un texte au « mode avion » des smartphones. Pourquoi cette fonction nous plaît-elle tant ?

Parce que c’est une petite Corée du Nord, un espace soustrait au rythme de l’existence. En une pression du pouce, on se donne le sentiment de s’abstraire du monde, d’« échapper au système ».

lol Enthoven persécuté par tous ces messages auxquels il doit répondre. Mais depuis quand devrait on répondre aux messages? Enthoven persécuté par ses « petites servitudes que nous nous imposons », incapable d’être autrement, débite des conneries pour se rassurer, l’homme qui pense et éclaire l’humanité, le philosophe de pacotille qui cache l’égocentriste prisonnier de sa destiné, être quelqu’un absolument, prisonnier des autres, du système, du progrès, d’Internet et tutti quantti !
Deuxième question :
Vous écrivez aussi sur les émoticônes. Pourquoi en met-on partout ?

Parce qu’on déteste l’ambiguïté, et qu’on a le sentiment que l’ambiguïté, comme la politesse, est une forme de mensonge.

L’ambigu est la plus belle des choses, tout est ambigu, mêmes les émotions ! Ambigutons à tout va mes amis !!!!!

Pauvre de nous!

http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/04/08/raphael-enthoven-le-pessimisme-est-une-facilite-un-confort-pour-la-pensee_5108026_4497916.html

rose dit: à

D’accord Raymond avec votre apophtegme, il faut savoir ne pas toujours tailler. S’il est confirmé par Goethe, bien nous en prend.

Las, parfois, faut tailler sévère. Comme Septime. Quand je ne m’y contrains, d’autres prennent sécateur et autres instruments contondants en lieu et mains. Je gémis et la suite me donne tort. Toujours.

La taille sévère ainsi me paraît toujours supérieure à l’absence de taille, que je choisis de coeur. C’est comme tuteurer, ou non. Le tuteur sévère semble bien supérieur à l’absence de tuteur qui donne du grand n’importe quoi ; tous les jours, nous les subissons, ces herbes folles, mauvaises graines.

Jusqu’à fin avril, nous avons des gelées tardives chez moi ; jusqu’aux seins de glace saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais, cette année début mai, pfffffffff ; longtemps faudra attendre !

Le camp des siens de glace.

rose dit: à

pardon : ces atroces assassins. Ces dangereux individus. Ces prêts à nous envahir.

(N’empêche ils fréquenteraient un peu plus l’école où ils seraient éduqués : parce que pour devenir un assassin il faut être non-éduqué.).

rose dit: à

Sa poitrine velue absorbait l’ammoniaque jusqu’à m’étouffer. C’était mieux que l’eau de Cologne L’ammoniaque entrait dans les poumons de Tonio qui était déjà de l’autre côté, faisait réagir les bronches. Tonio reprenait sa respiration, il remuait, l’eau lui sortait par le nez.

et ensuite elle le plonge dans l’eau bouillante dans la baignoire.

Je me demande si c’est la friction ou l’ammoniaque qui le ramène à la vie.
Point, c’est tout.

rose dit: à

je taille mes pruniers raymond prunier

raymond dit: à

En général, je taille bien sûr. Culture oblige. Mais là, je ne sais pas, la nature m’a paru si expansive ce printemps, que je me suis dit: range ta culture, ne déplie pas le sécateur. Et puis voilà, chaque matin je m’interroge: nature ou culture? Je me souviens d’une utopie où l’auteur (Cavanna) suggérait de ne plus tondre les moutons pour ne pas qu’ils bêlent dans l’infini des champs; on lui avait fait remarqué gentiment qu’ils risquaient de crever. Je resortirai ma culture l’année prochaine, pas question de laisser crever mes grimpants écarlates.

raymond dit: à

@rose: merci pour les pruniers. Vous êtes raisonnable vous.

rose dit: à

ben oui

une année sans, quelques années sans, j’entends, mais tout redevient sauvage très vite, raymond prunier

rose dit: à

sur l’ammoniaque, je crois que les poils ont dû permettre à la peau de ne pas brûler, sinon cela aurait fait des cloques.

J’en suis à la fin de l’amour. C’est tragique, sans joie. Il a sa maîtresse Nelly de Vogüe elle crève de douleur,et elle rentre à San Salvador, le capitaine tombe amoureux d’elle. C’est pas le premier ; c’est un truc passager de capitaine de rêver sur les passagères. Elle est très raisonnable. Son mari manque de se tuer pour la nième fois. Elle en a plus que ras le bol de son gosse de mari qui là est au Guatemala en menace d’amputation.

J’ai compté mes abattis entre temps : le coeur, très gros abattis, la tête (le cerveau, très très gros abattis) les jambes, très longs abattis. Le reste construit autour un support tangible. Les saints de glace tambien. Ne les compte pas dans les abattis qui restent trois : trois abattis. Princeps.

rose dit: à

Saint Ex est un homme à femmes.
Désolée si j’en déçois certains, mais la vérité faut la regarder en face. Il a besoin d’elle, Consuelo, l’aime -très mal- mais il la maltraite énormément et ne s’occupe jamais d’elle. Sept ans a duré le grand amour. C’est bref.

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 8 avril 2017 à 8 h 06 min
en temps de guerre, les Alliés n’avaient peut-être pas un besoin urgent de Voltigeurs, même de talent.

Ce qui a été dit, c’est (pour son dernier vol) que ce nouvel appareil devenait trop puissant, trop nerveux, les cadrans trop nombreux, etc. pour des pilotes de sa génération.

A cela je crois qu’on peu répondre que plus cela se modernise, plus c’est facile ; les principes fondamentaux du pilotage restent, eux, éternels comme éternels ; et puis pas très nombreux, ce sont toujours les mêmes choses.

Ensuite, dans le pilotage il y a certes la virtuosité (avions de chasse), mais aussi savoir s’en sortir par météo épouvantable : et là s’il a réussi à traverser toutes ces années à l’Aéropostale, et dans quels bleds, c’est quand même une sacrée caution…

Sans parler de la topo, elle aussi vitale ! Ces gars-là savaient naviguer à l’estime (au cap, tout simplement, avec des corrections dues au vent et calculées au mieux dans la tête) presque mieux que nous avec nos GPS par milliers…

Janssen J-J dit: à

parce que pour devenir un assassin il faut être non-éduqué, comme disait th de quincey, déboussolé par ses milliers de beaux GPS

Janssen J-J dit: à

Saint Ex est un homme à femmes ; par définition, il lui fallut en accumuler et en consuéler, des ex (ubérantes).
[suer du burnousse, apoflegme de la vie des choses désertifiées]

Sergio dit: à

Janssen J-J dit: 8 avril 2017 à 15 h 31 min
déboussolé par ses milliers de beaux GPS

Au début c’était la tuerie, parce que personne regardait l’altitude ni en face s’il arrivait un magnifique tas de collines…

bouguereau dit: à

Saint Ex est un homme à femmes

dans l’fond si évola était un superfachiss saint ex est qu’un supermotocycliss..seul le plus lourd que l’air goering a été les deux..lavion ça fait lever les yeux..

bouguereau dit: à

c’est l’avion la vraie mitologie aristotélicienne du 20 eme siek..un me109 havec une croix gammée c’est plus beau qu’une bugati et une yamaha..évola a commencé marinetiss et y finit hassez couillon

bouguereau dit: à

en revanche, moi je taille mes pruniers régulièrement

faut tailler dedans haprés la cueillette et havant l’hivers..et pas tous les ans..comme l’olivier..une hirondelle doit pouvoir passer d’dans

bouguereau dit: à

D., dessine-moi une saucisse, je suis allergique au mouton !

havec la merguez on sent rien..une morteau sous la cendre qu’il aurait dit verlaine

bouguereau dit: à

Or tant les équipes de Trump aux Etats-Unis qu’un Jean-Luc Melenchon

houtre que ce propos est parfaitment -forcé- et on le détecte par le simple fait que d’un coté il sagit -d’équipe de- donald reconnait non suelement qu’il ne lit pas..pas seulement de la litterature mais qu’il invite a ce qu’on communique havec lui par la parole et le graphique en bref par la télé dont il est un consommateur effréné…c’est son droit
on le compare havec un mélanchon qui oserait soit « se piquer » d’un peut de culture ou plus cyniquement pasqu’il aurait « un agenda » sur le sujet..une tactique..t’es la honte lassouline

bouguereau dit: à

..macron se la ferme sur la culture..pas parcequ’il en aurait rien a foutre attation..lassouline faux cul!

bouguereau dit: à

l’alliance du rouge et du brun etc..tu causes comme slama au figaro..foireux!

bouguereau dit: à

qu’on communique havec lui par la parole et le graphique en bref par la télé

il a dit un jour qu’un tesque arrivant sur son bureau et faisant plus de 5 lignes était suspect..qu’il ne le lisait pas..il parait que dan rather smet à l’étudier d’prés il prétend ête plus compétent sur le sujet que d’ote..comme hanouna sur collard..c’est pas faux

rose dit: à

Sergio dit: 8 avril 2017 à 15 h 21 min

vous avez tout pigé, d’instinct ; le vent, les tempêtes de sable, la nuit qu’il a fallu apprivoiser, le désert, survoler l’océan.
L’armada argentine dit que l’aéropostale est leur mère à tous. Pas comme ça, mais cela signifie cela, l’antériorité, le modèle.

keupu dit: à

étonnant ! en Corse, l’amère Marine a trouvé des nationalistes plus nationalistes qu’elle….. uhuhuhuh

Sergio dit: à

bouguereau dit: 8 avril 2017 à 17 h 06 min
un me109

Un Dewoitine ! Les Godons quand ils ont vu les quelques-uns qu’on avait réussi à planquer en Afrique ils étaient verts de jalousie…

Chaloux dit: à

La vieillesse de la RDL est un naufrage.

Janssen J-J dit: à

disons plutôt que la méduse rdl est un radeau, c les vacances on s’les pâq. et on indulge 🙂

Sergio dit: à

Mais pourquoi ce silence ?

Sergio dit: à

Ha mais la RDL elle est pas vieille comme les Grosses têtes… pi nom de Dieu qu’on se récupère pas Ruquier!

D. dit: à

Vous savez où je me le mets, le Petit Prince ?

Chaloux dit: à

la vieillesse du Magazine Littéraire est aussi un naufrage.
Trouvé dans l’article sur la collection le temps retrouvé: « Chacun de ces livres auront une nouvelle couverture ».

Auront auront, petit patapon?

Bonne fin de soirée,

Chaloux dit: à

(Pour l’achever, Pierre Assouline devrait commander des articles à Blabla.)

JC..... dit: à

Chacun dans le camp des siens !

Pour son premier Marathon, TEHERAN fait fort en autorisant les hommes à courir crinière au vent les 42kms dans la rue …. et en faisant trottiner en rond durant 10kms, les femmes encapuchonnées dans le stade Azadi fermé au public …

Belle bande de tarés, les religieux iraniens !

JC..... dit: à

« La vieillesse de la RDL est un naufrage. » (chaloux)

Non, Chaloux, non ! Bien au contraire, la RdL se modernise … chacun accroché à son mégaphone et à ses idées fixes : le dialogue peut continuer. Plein pot ! Modernité oblige…

JC..... dit: à

J’en reviens, à l’instant, et je dirai volontiers comme l’autre gradé : « La mer, elle, ne ment pas ! » … elle est si belle au soleil levant, si paisible ce matin sans la moindre brise, la salaupe !.

renato dit: à

Les regards portés sur Evola et sont travail ne sont vraiment flatteurs, bouguereau, on va du « intellectuel en apnée » de mon bon père, au « rebelle endimanché proche des fascistes juste ce qu’il faut pour se garantir une misérable carrière » de l’un de mes profs ; Sibilla Aleramo le définit « inhumain, froid architecte de funambulesques théories, vaniteux et pervers » ; je pourrais étoffer le florilège mais assez. Il fut futuriste et dadaïste le temps de donner la démonstration qu’il n’était pas à la hauteur des défis, et c’est ainsi pour tout ce qu’il a fait. Son « idéalisme sensoriel » laisse le temps qu’il trouve — tout comme son « individu absolu », d’ailleurs. Et que dire de l’approche de dada teinté de spiritualisme et d’idéalisme qu’il nous fourgue avec l’expression « abstraction mystique » ? Qu’est donc « la forme originaire de l’homme et du monde » ? Le malentendu relatif à la « tradition méditerranéenne » bien à part, in Imperialismo pagano il montre les considérables limites de sa connaissance de l’histoire de la culture italienne : pas besoin de théoriser un « impérialisme païen », certes, les ambiguïtés du David-Mercure de Donatello sont évidement trop raffinées pour l’observateur superficiel qu’il était, mais Botticelli est à la portée de tout le monde, le regarder et y réfléchir un instant aurait suffi pour au moins entrevoir la futilité d’un autre dépoussiérage du paganisme ! Il vaut mieux mettre une pierre sur sa critique molle du fascisme : toujours pas trop ni trop peu : juste ce qu’il faut et comme il faut, et toujours dans la presse du régime. J’évite, charitablement, d’analyser le stupide mythe de mourir debout… cette « consécration » bon marché d’un « vie » qu’il aurait voulu « héroïque ». Peu importe. Nous somme loin du désenchantement ptolémaïque de Benn, ainsi que du grand-styliste de Meudon, ou du regard soutenu de Malaparte. Enfin, schémas de récupération commerciale bien à part, nous pourrions voir son travail comme une anthologie des choses qu’il ne faudrait pas faire, mais à bien regarder il me semble que comme produit de cette « Italietta » petit-bourgeoise qu’il détestait tant, sa place est plutôt dans un cabinets de curiosités.

Une toute autre histoire :

http://blogfigures.blogspot.fr/2011/08/santelia.html

JC..... dit: à

L’Ordre de Malte risque la dissolution papale – 1048 tout de même ! – pour une affaire de distribution de préservatifs organisée en Birmanie par la Confrérie caritative catholique… François est un prénom maudit !

Notre grand jeu « La religion rend con ! » se poursuit…

JC..... dit: à

« sa place est plutôt dans un cabinet de curiosités. »

Lequel cabinet est bourré à craquer …

renato dit: à

Mais alors, dit Alice, si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ?

JC..... dit: à

Si le monde n’a absolument aucun sens, ce n’est pas un hasard et il est impossible d’en inventer un, comme cette groupie de Macron, la naïve Alice, l’espère innocemment ….

OZYMANDIAS dit: à

C’est le sens du monde censé avoir un sens qui n’a aucun sens mondain.
Le sens est toujours insensé.

JAZZI dit: à

Dans « Réflexions sur la question juive » (1946), Sartre écrit : « Pas un Français ne sera libre tant que les juifs ne jouiront pas de la plénitude de leurs droits. Pas un Français ne sera en sécurité tant qu’un juif, en France et dans « le monde entier », pourra craindre pour sa vie… »

N’y-at-il pas là une forme de suprématisme français, et peut-on généraliser cette problématique à d’autres communautés ?

Hier, j’ai vu « A bras ouverts », le dernier film avec Christian Clavier, sur « la question rom ». J’ai ressenti un certain malaise face à cette comédie unanimiste aux allures du « Juif Süss ». Rires gras dans la salle. Derrière moi, des jeunes filles commentaient en riant certaines scènes, notamment celle où il était question de la virginité avant mariage de la jeune fille rom du film. En me retournant, j’ai découvert quatre superbes élégantes jeunes filles, savamment voilées !

JC..... dit: à

OZYZY parlant d’insensé ! Prenez note, c’est un témoignage venu de l’intérieur ….

JC..... dit: à

« En me retournant, j’ai découvert quatre superbes élégantes jeunes filles, savamment voilées ! »

Ah ! les porcelettes ….

bouguereau dit: à

bonne clopine aurait dit à kabloom que rien n’vaut l’torchon en vichy

bouguereau dit: à

y’a même un alinéa pour dracul..
y’en a qui voulait être supermotocicliss surfachiss l’agité du bocal voulait être un surmale qui se démoulrait malique..c’est son droit

JC..... dit: à

Clopine me manque : j’adore les films d’horreur.

bouguereau dit: à

..j’ai bien fait d’insister rénateau..jolie morceau..hau nom de tous et de jicé qui me télégraphie expressément..merci

OZYMANDIAS dit: à

Comment se fait-il que les femmes voilées sont plus attirantes que les autres femmes sans voile ?
La nue incite… La voilée excite.

bouguereau dit: à

Notre grand jeu « La religion rend con ! » se poursuit…

..on ne risque rien par mitridate

JC..... dit: à

Bonne Clopine ? Non, Bougboug, Clopine n’est pas bonne !

Je l’ai trouvé défaillante dans certaines positions intellectuelles complexes :

– la brouette simplette
– le tourniquet javanais
– la bouboule du Tamoul
– le ciseau du bedeau
– la manivelle rebelle
– le cuicui de l’Inuit
– la baise de Corrèze
– le bisou du Coucou
– la p’tite souris du Farsi

Une révision des procédures s’impose.

bouguereau dit: à

les femmes voilées sont plus attirantes que les autres femmes sans voile ?

hon peut mélanger le torchon en vichy havec les serviettes en fine baptiss ozy..ça le rend hencore plus seksi

Widergänger dit: à

JAZZI dit: 9 avril 2017 à 10 h 18 min
Sartre te dit « en France et « dans le monde entier » « , me semble-t-il. Il n’y a donc pas de « suprématisme » (terme mal choisi de toute façon par toi) dans la pensée de Sartre. J’espère que ta lecture de Sartre « suprématiste » s’arrête là…

Sartre en pensant « juif » pense homme au sens universel. En pensant « France », il pense pays qui a inventé les droits de l’homme qui se sont répandus ensuite universellement comme idéal à atteindre.

GAG à travers Kafka pense que dans la conscience de tout juif existe la présence d’une menace constante de persécution et de mort. L’un complète l’autre… L’histoire contemporaine a montré qu’on ne peut pas éradiquer l’antisémitisme de la surface de la terre. Spinoza dirait que c’est grâce à ça que le peuple juif a subsisté jusqu’à ce jour en dépit des innombrables catastrophes qui se sont abattues sur lui et — n’en doutons pas — continueront de s’abattre sur lui. Ce qu’on vise dans le « juif », c’est ce qui le dépasse, son rapport au sacré, en tant que peuple élu, celui qui montre la voie en attendant le Messie ou en cherchant plutôt constamment à le mettre au monde par ses œuvres. La jalousie et la médiocrité sont les deux racines indéracinables de l’antisémitisme éternel.

bouguereau dit: à

« La mer, elle, ne ment pas ! »

..dédé dirait que sur pluton elle a des reflets d’or et de platine

christiane dit: à

Pour Rose et Raymond
Dans Citadelle il y a un arbre extraordinaire :
« Car ce poète un soir auprès du feu, dans le désert, racontait simplement son arbre. Tu ne sais pas, leur disait-il, ce qu’est un arbre. J’en ai vu un qui avait poussé par hasard dans une maison abandonnée, un abri sans fenêtres, et qui était parti à la recherche de la lumière. Comme l’homme doit baigner dans l’air, comme la carpe doit baigner dans l’eau, l’arbre doit baigner dans la clarté. Car planté dans la terre par ses racines, planté dans les astres par ses branchages il est le chemin de l’échange entre les étoiles et nous. Cet arbre, né aveugle, avait donc déroulé dans la nuit sa puissante musculature et tâtonné d’un mur à l’autre et titubé et le drame s’était imprimé dans ses torsades. Puis, ayant brisé une lucarne dans la direction du soleil, il avait jailli droit comme un fût de colonne, et j’assistais, avec le recul de l’historien, aux mouvements de sa victoire. Contrastant magnifiquement avec les nœuds ramassés pour l’effort de son torse, il s’épanouissait dans le calme, étalant tout grand comme une table son feuillage où le soleil était servi, allaité par le ciel lui-même, nourri superbement par les dieux. Et je le voyais chaque jour dans l’aube se réveiller de son faîte à sa base. Car il était chargé d’oiseaux. Et, dès l’aube commençait de vivre et de chanter, puis, le soleil une fois surgi, il lâchait ses provisions dans le ciel comme un vieux berger débonnaire. »

bouguereau dit: à

La jalousie et la médiocrité sont les deux racines indéracinables de l’antisémitisme éternel

credo couia absourdoume

bouguereau dit: à

Botticelli est à la portée de tout le monde, le regarder et y réfléchir un instant aurait suffi pour au moins entrevoir la futilité d’un autre dépoussiérage du paganisme !

haprés savonarole il ne fit plus de cul..

OZYMANDIAS dit: à

« La jalousie et la médiocrité sont les deux racines indéracinables de l’antisémitisme éternel… »
Par : Widergänger

Et L’HABITUDE aussi.
Faut dire également que les juifs on toujours eu un sérieux et viscéral complexe de « Persécutés-sur-le-qui-vive » développé par une biblique et historique habitude.
De Massada à la Shoah. Des Romains aux Nazis.

JC..... dit: à

Christiane, en raison des liens d’affection univoque que je te porte depuis toujours, je me suis permis de lire ton message de 10h58, intitulé : « Pour Rose et Raymond ».

Intéressant …

N’oublie jamais que si tu as besoin d’aide dans un trip échouant aux Enfers, je connais du monde là-bas… Et des gens très bien placés.

Bises !

JC..... dit: à

Jalousie, médiocrité, habitude, sont les deux mamelles du conjugal. Pardon, les trois !

JAZZI dit: à

La France n’est-elle pas dans le monde, WGG ? Comme la cerise sur le gâteau !

bouguereau dit: à

Et L’HABITUDE aussi

dis donc..rajoute ‘az iouzoul’ tant que tu y es ozy..sapré ozy

bouguereau dit: à

la cerise sur le gâteau !

sur une crème de jéruzalème

Widergänger dit: à

Finalement Jean Raspail ne croit pas lui-même à la France qu’il prétend défendre.

Cette France, qui lui est si chère, est-elle donc si fragile qu’elle puisse périr et disparaître à la première invasion ? C’est ignorer sa force, sa puissance contre laquelle viennent butter précisément les immigrés chez lesquels le choc des cultures, de leurs cadres mentaux contre l’immense machinerie psychosociale des sociétés occidentales, dont la France, produit chez les immigrés du Maghreb comme de l’Afrique noire une pathologie mentale croisante à laquelle correspond justement tout le travail d’individualisation de la personne par la maladie mentale qu’ils subissent inéluctablement en venant en Occident, comme le constate la clinique de l’immigration dans nos pays. Leurs cadres mentaux en sont ébranlés. L’immigration accentue la scission qu’introduisent les modèles occidentaux jusqu’à briser la consistance des structures traditionnelles.

Mais il se trouve que la peur qui anime manifestement le discours de Jean Raspail et l’Occident dans son ensemble finalement, résultent aussi des grandes mutations culturelles auxquelles le monde occidental chrétien assiste depuis la fin du XIXè siècle et que mettent en œuvre des auteurs aussi percutants que J. Conrad dans Heart of Darkness avec au fond la hantise ambiguë mais non moins saisissante d’une résurgence des religions primitives en Occident qui étaient à l’origine de la horde sauvage qui a fondé toute civilisation, comme de celle de Bernanos dans sa méditation tout au long de sa vie d’écrivain sur le démoniaque jusqu’à Monsieur Ouine, qui forme comme une remise en cause du christianisme qui devient une sorte de « trou noir » cosmique. C’est sans doute ce que Marcel Gauchet nommerait la « religion de la sortie de la religion ». Le retour du Sacré (Agamben) et de la barbarie qui l’accompagne ?

bouguereau dit: à

Et des gens très bien placés

je préfère un diabe connu à un ange inconnu..même en enfer, régner est digne d’ambition..mieux vaut régner en enfer que servir au paradis

Widergänger dit: à

Sans doute, Jazzi ! Sa vocation a toujours été universelle. En cela la France est juive. Les Juifs ne se disaient-ils pas d’ailleurs, « heureux comme Dieu en France » ? Mais cela ne fait pas de la France un pays « suprématiste »…!! « Frankreich über alles… » . NON !

bouguereau dit: à

jusqu’à Monsieur Ouine, qui forme comme une remise en cause du christianisme qui devient une sorte de « trou noir » cosmique

tu comprends rien à nonos..ouine est parfaitment civilisé et hinclus!

bouguereau dit: à

En cela la France est juive

et pas l’contraire..biroute de biroute de dracul

Lacenaire dit: à

11:07, JC l’ordidouille = le baiser de Judas !

JAZZI dit: à

« L’antisémite a choisi la haine parce que la haine est une foi… L’antisémite reconnait volontiers que le juif est intelligent et travailleur… Beaucoup d’antisémites – la majorité peut-être – appartiennent à la petite bourgeoisie des villes ; ce sont des fonctionnaires, des employés, des petits commerçants qui ne possèdent rien… L’antisémite fuit la responsabilité comme il fuit sa propre conscience… Pour l’antisémite, ce qui fait le juif, c’est la présence en lui de la « juiverie »… Tel est l’antisémite. Aussi une des composantes de sa haine est-elle une attirance profonde et sexuelle pour les juifs… Destructeur par fonction, sadique au coeur pur, l’antisémite est, au plus profond de son coeur, un criminel… »
(opus cité)

Etonnant l’usage des trois points chez « l’agité du bocal » Sartre, WGG !

Widergänger dit: à

Sartre veut sans doute retourner le procédé de Céline contre lequel il écrit son traité sur l’antisémitisme ? Une forme d’humour sartrien…

Widergänger dit: à

En tout cas, il me semble qu’il voit juste quand il assimile l’antisémitisme à une classe sociale, la petite bourgeoisie, d’où provenait précisémnt la plupart des nazis. L’aristocratie prussienne n’étaient pas vraiment antisémite. L’antisémite, c’est ce que Max Scheler a nommé « l’homme du ressentiment ». Hitler me semble en être un exemple type.

JC..... dit: à

JE SUIS ANTISEMITE !

Je m’en suis rendu compte en discutant avec un camionneur palestinien, ce matin à la messe. Pour une raison simple, et on en reparlera plus tard*

*parce que là, je suis engagé pour la journée dans une fiesta chez une Chinoise du Nord, aussi expatriée que Bloom mais plus séduisante j’en suis certain que lui et Xi ! !

Widergänger dit: à

Ce qu’il est intéressant aussi de constater, c’est que la réflexion sur le « démoniaque » est venue avec l’avancée de la Modernité au XIXè siècle. C’est le penseur chrétien Kierkegaard qui l’a menée à bonne fin et tout au long de sa vie depuis les années 1830 et jusque dans ses grandes œuvres comme Le Traité du désespoir, Le concept de l’angoisse, ou Ou bien…ou bien, que lisait précisément Kafka, comme il le signale à Miléna dans ses lettres. On pourrait d’ailleurs faire une étude comparative entre Le Château et Monsieur Ouine , de Bernanos, qui se passent tous les deux dans un château, et sont chacun à sa manière, des méditations sur le démoniaque de la crise de la Modernité, qui commence précisément avec Heart of Darkness, de J. Conrad, et est intimement liée par ailleurs également à une crise du roman, ce qui est certainement le plus passionnant à étudier dans cette affaire.

Janssen J-J dit: à

-> Méditons sur ledit journalisme d’investigation en ce sympathique dimanche matin : « Le retour aux affaires de ces chiraquiens nourrit bien évidemment le soupçon sarkozyste de l’existence d’un cabinet noir. Il n’est pas possible d’en apporter la preuve formelle. Comme il n’est pas possible de prouver le contraire ! Mais l’addition d’indices troubles et de témoignages étonnants interroge » (Recasens, Hassoux, Labbé, p. 23).
-> Réjouissons-nous de voir citée par inadvertance la mémoire de Godfried Benn. Mais pourquoi la réduire à un désenchantement ptolémaïque ?
-> La tapette tendue hier soir a parfaitement joué son rôle : ce matin, dans la cuisine, une souris qui ravageait nos maigres victuailles, a succombé à l’appel du queso de fromage.
-> ‘mieux vaut régner en enfer que servir au paradis’ ?… Discutable, cette position juive française, voire parfaitement indéfendable.
-> En Normandie, il n’y a pas de véritable Citadelle, on entre dans la période des saints de glace. Cet arbre majestueux, tel le reflet d’un prunier dans un œil d’or, magnifique Carson. Merci pour l’impeccable fragment, quand bien même ne nous était-il pas directement adressé, le fait trop grand bien.
-> BJ à toussent.

bouguereau dit: à

Discutable, cette position juive française

brexit péicétou

bouguereau dit: à

En tout cas, il me semble qu’il voit juste quand il assimile l’antisémitisme à une classe sociale, la petite bourgeoisie, d’où provenait précisémnt la plupart des nazis. L’aristocratie prussienne n’étaient pas vraiment antisémite

proposition fausse honteuse et particulièrement dangeureuse..charger ainsi bouvard et pécuchet..henroler flaubert..propos de salaud

Janssen J-J dit: à

Tous les jours que dieu ne fait pas, il se produit de petits miracles. Moi par exemple, je découvre des occasions de m’émerveiller pour un rien, tel le niaiseux moyen. Ma copine Véro vient de me conseiller de lire un Giono dont j’avais jamais entendu parler, qui, dit-elle, aurait comblé sa vie jusqu’à présent. « Que ma joie demeure »… Alors je vais voir, et qu’est-ce que je découvre ?… Une nouvelle pépite à déguster dans pas bien longtemps. Elle est pas belle la vie qui nous reste à lire hors rdl, Passoul ?

((résumé) – Sur le rude plateau provençal de Grémone, quelques hommes peinent tristement sur leurs terres, chacun de leur côté. Ils comprendront le message de joie et d’espérance que leur apporte le sage Bobi, vagabond au coeur généreux, et, malgré les difficultés de l’existence, la joie renaîtra sur le plateau. Que ma joie demeure est un hymne à la vie, un chant merveilleux en l’honneur de la nature, des hommes et des animaux).

bouguereau dit: à

propos de salaud

..fondamentalement antiparlementaire et antidémocratique..convergence dans les moyens

Petit Rappel dit: à

11h 54
Qu’il y ait un chateau dans Ouine ne prouve pas grand chose. Il y en a aussi un dans le Journal d »un curé de Campagne. Fait social sans plus.
En revanche, que Ouine soit le roman de la mort du monde Bernanosien, oui . Le titre primitif est tout de meme La Paroisse Morte. Mais cela justifie-t-il une comparaison avec le Chateau?
Le thème du village occidental succombant sous les coups de la modernité, on le trouve aussi chez un Ramuz avec l’Amour du Monde, et qu’est-ce que la Beauté sur Terre, sinon le roman d’une déracinée qui fait céder les cadres psychiques des autres, Barrès en moins, Ramuz en plus? On pourrait meme penser qu’au delà des scénarios protestants de fin du monde, il n’y a plus de religion que dans l’attente spirituelle d’on ne sait quoi, ce qu’on trouve dans les Signes parmi Nous avec le colporteur Caille, je crois.
MC

JAZZI dit: à

Oui, Sartre exonère surtout de tout antisémitisme, de tout racisme, la classe ouvrière…

Petit Rappel dit: à

Ces « Signes parmi nous » qui ont tant marqué un Jean-Luc Godard, peut-être pas par hasard…

JAZZI dit: à

Un extrait, JJJ ?

« Le blé était mûr.
Au-delà des vergers, dans la plaine de Roume, il s’étendait à perte de vue comme l’inondation d’un immense fleuve chargé de limon. Il avait aplani les petites ondulations du sol. Il n’y avait plus que lui seul. Il chauffait autant que le soleil. Il était comme un miroir de cuivre et ses rayons étouffants jaillissaient des champs d’épis serrés. La hauteur de la paille cachait les routes et les chemins.
Quand les gros propriétaires sortaient de la ville pour venir voir leurs champs, ils s’enfonçaient avec leurs autos entre deux murailles de richesses. Ils ne pouvaient plus voir ni le ciel bas, ni le tournoiement des champs autour d’eux, ni l’ordonnance de la solidité de la terre dans les hautes montagnes de l’horizon ; ils ne pouvaient voir que du blé, du blé, du blé et du blé ; des murailles de blé sans un trou, sans une fente, sans une fissure, des millions et des millions de tiges de blé qui passaient devant leurs yeux à toute vitesse, des murailles de tiges de blé qui frottaient à toute vitesse de chaque côté de leur tête, étourdissant toutes leurs réflexions, les enivrant d’un vide nauséeux, comme s’ils étaient en train de pénétrer dans la chair même de l’or.
Ils installèrent des tables d’embauche sous les platanes de la place du marché. Ils écrivirent aux maires des petites communes de la montagne : « Dites chez vous qu’on embauche pour faucher le blé. » Ils se réunissaient le soir à quelques-uns au Café des Sports pour se dire entre eux : « On paie tant la journée, pas plus, pas un sou de plus. » Le blé des vastes terres soufflait à travers les rues son haleine torride.
D’immenses vols de freux et d’oiseaux de toutes sortes s’abattaient dans les champs de blé.
Les montagnards descendirent des montagnes. Ils portaient à l’épaule la faux démontée en deux pièces. Il en venait deux de ce chemin, un de celui-là, quatre de l’autre, dix de l’autre, vingt d’ici. Ils se réunissaient au carrefour. Ils entraient dans la ville par la porte du nord. Les commerçants avaient rentré leurs étalages car la rue passait pleine d’hommes de la montagne, portant à l’épaule la faux démontée en deux pièces, des hommes aux pas, aux épaules, aux gestes amples et qui bousculaient les éventaires en passant sans même s’en apercevoir. Ils allèrent d’une table à l’autre. Ils s’interpellaient dans leur patois incompréhensible. Ils discutaient les prix de la journée. Ils disaient que c’était trop peu. Ils donnaient leurs noms. On les inscrivait sur des listes. On leur donnait un papier où était inscrit le nom de l’endroit où ils devaient coucher. Parfois même, un fourrier les accompagnait jusqu’à ces granges. Ils se déséquipaient. Ils se couchaient. Ils se mettaient à chanter tous en chœur.
Alors, toute la ville se taisait.
On arrêtait tous les gestes. On écoutait.
Les hommes de la montagne chantaient les grands chœurs poétiques de l’amour de la femme et de la bataille contre les démons de la vie. Dans la chair secrète des gens de la ville passait un vent terriblement parfumé à l’odeur amère des fleurs d’amandiers. Toute la loi intérieure de la cité tremblait. Les fenêtres des maisons étaient grandes ouvertes à cause de la chaleur. La voix des montagnards était plus chargée d’étoiles que la nuit. Mais les vastes champs de blé soufflaient le sec et le chaud. On avait de nouveau la force de continuer les gestes habituels : taper l’oreiller, fermer la porte au verrou. La voix des montagnards s’apaisait. Les heures de la nuit sonnaient maintenant loin l’une de l’autre dans le silence. »
(« Que ma joie demeure » in « Le goût de l’été »)

bouguereau dit: à

Oui, Sartre exonère surtout de tout antisémitisme, de tout racisme, la classe ouvrière…

vdqs..

bouguereau dit: à

D’immenses vols de freux

hon s’demande cqu’y foutent là..les écolos c’est pas forcément les mieux renseignés

bouguereau dit: à

En revanche, que Ouine soit le roman de la mort du monde Bernanosien, oui . Le titre primitif est tout de meme La Paroisse Morte

faux! c’est rien que le monde à nonos..faut il être ignorant de « son monde »..le non monde à nonos..il l’a largement montré..décidément faut il que vous le preniez pour un borné..et c’est moi qui doit vous le montrer..un combre

Delaporte dit: à

« Oui, Sartre exonère surtout de tout antisémitisme, de tout racisme, la classe ouvrière… »

Et aussi le régime soviétique, qui en fait était bel et bien antisémite.

Delaporte dit: à

« On pourrait d’ailleurs faire une étude comparative entre Le Château et Monsieur Ouine »

Deux univers romanesques profondément différentes l’un de l’autre, que rien ne vient réunir selon moi. Mais il est vrai que tout est dans tout…

JAZZI dit: à

WGG, indéniablement adressées à Céline, « les réflexions… » de Sartre, avec les mêmes tics formels des « Bagatelles pour un massacre », s’attirèrent une réponse carabinée !

« Holà ! Voici donc ce qu’écrivait ce petit bousier pendant que j’étais en prison en plein péril qu’on me pende. Satanée petite saloperie gavée de merde, tu me sors de l’entre-fesse pour me salir au dehors ! Anus Caïn pfoui. Que cherches-tu ? Qu’on m’assassine ! C’est l’évidence ! Ici ! Que je t’écrabouille ! Oui !… Je le vois en photo, ces gros yeux… ce crochet… cette ventouse baveuse… c’est un cestode ! Que n’inventerait-il, le monstre, pour qu’on m’assassine ! A peine sorti de mon cacao, le voici qui me dénonce ! »

Nicolas dit: à

J’ai taillé mon arbre aussi, il est pas bin grand, 20-25 centimètres tout au plus, c’est le seul qui rentre dans mon appart. C’est un frêne qui a toujours vécu dans son pot, un genre de bol de 20-25 centimètres de diamètre. Il a 15 ans maintenant et comme on se connaît bien j’ai décidé qu’il était temps pour lui de ressembler à un vrai arbre en miniature. Le frêne ça fait des grandes branches qui poussent qui poussent un peu comme des risomes, du coup on peut le tailler sévère, si on le charcute de trop il repousse il repousse. Je les avais fait s’entrelacer comme un ruban de moebius mais Il faut ne garder que les toutes petites feuilles toutes riquiquis pour qu’il donne l’impression d’être un immense immense arbre vaillant et indestructible. Bon franchement le fresne n’est pas l’arbre le plus adapté à l’esthétique du bonsaï à cause de ses feuilles à la con mais c’est résistant !

D. dit: à

Je connais bien le frêne, Nicolas. C’est un arbre qui pousse pas vite.

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 9 avril 2017 à 12 h 17 min
Le livre qui m’a fait rencontrer Giono. Ah, que de souvenirs… Bonne lecture !

raymond dit: à

@Christiane
Merci pour cette étonnante histoire de Citadelle. A lire donc sans tarder.Poésie du récit, ce n’est pas si évident. Plutôt poésie en récit, paroles dans la nuit.

christiane dit: à

Le chemineau poète de Ramuz… Merci, M.Court.
Un arbre qui a tout du bonsaï… Merci Nicolas

Soleil, ciel bleu, oiseaux de printemps ? je sors saluer les arbres qui bourgeonnant puis lancent leurs premiers verts tendres.

christiane dit: à

Raymond – 13h44
Pour Kleist (suite sur votre blog)…

Janssen J-J dit: à

Très chic de nous en extraire un morceau puisé dans l’un de vos célèbres ouvrages, merci JB. Mais est-ce bien le meilleur morceau ? – Combien avez-vous écrit d’ouvrages « dans le goût de » ? Pas mal, je crois : un bon fil-l-on, non ? – En effet, la classe ouvrière (franco-soviétique) n’a jamais été antisémite, c’est un fait du credo sartrien avéré. – Ai-je bien compris qu’hamon appellerait à suivre mélanchon, en case échéante ?… Incroyab’ cet affolement, cette irrationalité généralisés, ce jour au jour le jour politicien, qui n’arrête pas de rebondir dans les fossés bourbeux, et pourquoi diable ? Nous faire croire que le monde s’rait chocolat gouvernab’? Sous le soleil, on dirait l’été, sont tous comme un brin lamentables, pissenlit
https://www.youtube.com/watch?v=EDcmJYr8DGU

Delaporte dit: à

En appelant à voter pour Mélanchon en cas d’échec, Hamon m’a un peu déçu. Il en est arrivé là parce qu’il est mal épaulé par son part (en bout de course), et qu’il ne pousse pas son programme à fond. C’est dommage, car il était parti sur de bonnes bases, et normalement aurait dû séduire les Français qui ne veulent plus travailler. Le seul candidat qui voulait tout changer, le seul révolutionnaire, c’était lui, Hamon, et pas l’ignoble Mélanchon…

Bob dit: à

« en France et « dans le monde entier »
La France ne fait pas partie du monde ?

Delaporte dit: 9 avril 2017 à 12 h 50 min
C’était une tradition de la Russie tsariste. Les premiers pogroms ont commencé là-bas

Widergänger dit: à

Mais pourquoi pas chez un Ramuz, dont le village vaut bien le village du Château ! Cela ne constitue pas une objection, que je sache. Bernanos avait lu Heart of Darkness, il n’en a pas installé Monsieur Ouine au milieu d’une jungle fictive pour autant, pourtant ces deux romans relève de la même configuration épistémologique, de la même épistémè, comme disait Foucault.

Bob dit: à

delaporte devrait changer de boulot-à l’heure d’internet, le métier de radoteur n’est plus.

Widergänger dit: à

Non le régime soviétique n’était pas antisémite du tout au début puisque nombre de Juifs ont activement participé à son édification, Trotski, à la tête de l’Armée rouge, excusez du peu…! et Mandelstam, comme quasi ministre de l’Education, excusez du peu…! Mais il l’est devenu progressivement sous Staline, et surtout après la guerre avec l’affaire des « blouses blanches ».

La classe ouvrière bénéficie d’une belle tradition antisémite à l’extrême gauche, à commencé d’ailleurs par un grand nom juif : Karl Marx, mais pas que, loin de là !

Delaporte dit: à

« delaporte devrait changer de boulot »

Par contre, sur Internet, c’est l’heure des sycophantes comme ce bob sauvage…

Widergänger dit: à

N’oublions pas que le mot « histoire » a une commune racine, en grec, avec le mot « savoir », eidenai. Écrire une histoire, c’est chercher à s’informer, chercher à savoir.

JAZZI dit: à

Avec les deux prochains, en cours de parution, cela fera 20 goûts de…, à ce jour, JJJ. Ce n’est pas forcément le meilleur extrait de « Que ma joie demeure » de Giono, mais il s’inscrivait naturellement dans le plan de cet ouvrage, qui est, comme pour les autres, chaque fois un « roman », mon roman, à plusieurs mains, ou écrit par les autres…

Céline traitant Sartre de cestode, c-à-d de ténia, de ver solitaire, se trompe lourdement. Rien moins que solitaire le philosophe de l’existentialisme. A peine marié morganatiquement à Simone de Beauvoir, leur couple n’a cessé de développer autour d’eux une famille recomposée, qui se révèlera être aussi une redoutable arme de guerre dans leur conquête de la gloire littéraire. sans pour autant que l’on puisse parler de stratégie délibérée de leur part…

JAZZI dit: à

« à commencé  »

Toujours cette faute d’inattention récurrente, WGG !

JAZZI dit: à

« En appelant à voter pour Mélanchon en cas d’échec, Hamon m’a un peu déçu. »

C’est méritoire, mais en politique, partir perdant est une faute, Delaporte !
Il ferait mieux alors de se désister à son profit, avant le premier tour ?

Widergänger dit: à

Le régime soviétique était d’ailleurs d’autant moins antisémite qu’il s’était battu contre le régime tsariste, qui, lui, était l’auteur d’innombrables pogroms !

Widergänger dit: à

Oui, c’est mon péché mignon…

JAZZI dit: à

« Écrire une histoire, c’est chercher à s’informer, chercher à savoir. »

Oui, WGG, chaque fois qu’elle voulait savoir où elle en était, Simone de Beauvoir, ainsi qu’elle l’avoue dans ses Mémoires, commençait un roman. Un peu dépassée par la situation, lors de son premier triolisme avec Sartre et son élève Olga, c’est ainsi qu’elle écrivit « L’invitée »…

Widergänger dit: à

Il y avait déjà, à l’époque où J. Conrad écrivit Heart of Darkness toute une réflexion en Angleterre sur les religions primitives qui n’ont pas manqué d’influencer sa vision du Congo et de Kurtz, qui reste un personnage très ambigu de toute façon. Andrew Lang, notamment avait publié en 1898 La possession démoniaque, où il évoque « la religion primitive : une foule de dieux ou d’esprits locaux conçus sur le modèle des âmes des morts, et où le mérite le cède à celui du sacrifice, par lequel on se concilia les divinités sanguinaires des civilisations polythéistes jusqu’à l’avènement du christianisme, expression de la décadence religieuse qui aurait été ainsi en raison directe du progrès matériel… » En réalité c’est le Judaïsme qui y a mis fin, avec le mythe du sacrifice de son fils Isaac par Abraham sur le Rocher Mont du Temple, actuellement occupé par le Dôme du Rocher. Mais on voit bien que l’idée qui a inspiré le roman de J. Conrad était dans l’air. Mais le roman de J. Conrad se garde bien de dire qui a coupé les têtes empalées ni pour quels rites. Il repose lui aussi sur un « trou noir » comme Monsieur Ouine, et plus largement sur la déconstruction du Logos à partir précisément de l’époque de Conrad par la poussée de la Modernité, ce qui n’est pas sans entraîner une déconstruction de l’art du roman, bien avant celle du Nouveau roman après la Deuxième guerre mondiale. Ici, chez Conrad, la littérature annonce plutôt la guerre impérialiste à venir entre les grandes puissances européennes, où nombreux sont les travailleurs et même des militaires à avoir cherché fortune au Congo belge. Mais très vite finalement les atrocités au Congo ont été dénoncées dans la presse britannique et européenne, et même en Suisse ! Le roi Léopold II y a répondu par toute une propagande colonialiste. C’étaient déjà les prémisses de la guerre à venir par voie de presse et par la littérature.

Bob dit: à

Delaporte dit: 9 avril 2017 à 14 h 58 min
Décidément, dodo delaporte et le délire, c’est du sérieux

Widergänger dit: à

Tout le roman de Conrad est d’ailleurs fondé sur une trouble « communauté inavouable », comme dirait M. Blanchot, entre la scène d’énonciation qui ouvre et ferme le roman sur la Tamise, et la scène d’horreur au cœur de la mare tenebrarum des pulsions primitives au centre de la Terre.

JAZZI dit: à

Depuis mon balcon, j’ai la délicieuse impression d’être au centre du monde. Ce matin, le marathon de Paris passait par la Porte Dorée. En ce moment, des hordes sauvages envahissent les larges trottoirs de mon boulevard, en direction de la foire du Trône. Tandis que les voitures, à l’arrêt, vitres baissées, laissent échapper des airs de musiques exotiques et qu’au milieu passent les rames du tramway, pleines à craquer !

Widergänger dit: à

Il me semble même que pour mieux comprendre Auschwitz, il faut le remettre en perspective et remonter jusqu’à la Conférence de Berlin n 1885, sous l’égide de Bismark, où les grandes puissances européennes se sont partagées l’Afrique. Il faut parfois prendre une certaine distance pour affinier sa perception de l’histoire.

JAZZI dit: à

« Un léger tintement de métal, derrière moi me fit tourner la tête. Six Noirs avançaient à la file, montant péniblement le sentier. Ils marchaient lentement, très droits, gardant en équilibre sur la tête de petits couffins emplis de terre, et le tintement rythmait leurs pas. Un chiffon noir leur ceignait les reins, et ses pans, noués derrière, se balançaient comme des queues de chien. Je voyais chacune de leurs côtes, les articulations de leurs membres saillaient comme les nœuds d’un cordage ; chacun avait au cou un collier de fer, et ils étaient tous reliés par une chaîne dont les ballants oscillaient entre eux, et cliquetaient en mesure. […] Ils passèrent à six pouces de moi, sans un regard, avec cette totale indifférence, semblable à la mort, qui est celle des sauvages quand ils sont malheureux. Derrière cette matière première, l’un des ex-barbares, produit des forces nouvelles à l’œuvre, marchait d’un pas morne, portant son fusil par le milieu. Il avait une vareuse d’uniforme, à laquelle manquait un bouton, et, voyant un Blanc sur le chemin, il hissa son arme sur l’épaule avec empressement. Simple prudence, les Blancs se ressemblant tellement vus de loin qu’il ne pouvait pas discerner qui j’étais au juste. Il fut promptement rassuré, et d’un large sourire éclatant et canaille et avec un coup d’œil à ceux dont il avait la garde, il parut m’associer à son exaltante mission. Moi aussi, après tout, j’étais au service de la noble cause de ces mesures de haute justice.
« Au lieu de continuer à monter, je tournai et descendis vers la gauche. Mon idée était de laisser cette équipe d’enchaînés disparaître avant de gravir la colline. […] J’ai vu le démon de la violence, et le démon de l’avidité, et le démon du désir brûlant, mais par tous les dieux du ciel ! c’étaient des démons pleins de force et d’énergie, à l’œil de feu, qui dominaient et menaient des hommes – des hommes, vous dis-je. Mais là, sur ce flanc de colline, j’eus la prémonition que, sous le soleil aveuglant de cette contrée, je ferais la connaissance du démon avachi, hypocrite, au regard fuyant, d’une sottise rapace et sans pitié. […]
« Je contournais une énorme excavation que l’on avait creusée à flanc de coteau, dans un dessein qu’il me parut impossible de deviner. Ce n’était pas une carrière, en tous cas, ni une sablière. C’était simplement un trou. Il n’est pas exclu qu’il ait eu un rapport avec le désir philanthropique de donner quelque chose à faire aux criminels. Je n’en sais rien. Puis je manquai choir dans un ravin très étroit, à peine plus qu’une saignée dans la pente de la colline. Je m’aperçus qu’on y avait jeté une quantité de tuyaux d’évacuation des eaux usées, importés tout exprès pour l’établissement. Il n’y en avait pas un qui ne fût brisé. C’était un jeu de massacre délibéré. J’arrivai enfin sous les arbres. Mon intention était d’y venir chercher de l’ombre un moment ; mais à peine y fus-je entré qu’il me sembla que j’avais porté mes pas dans le cercle ténébreux de quelque Inferno. […]
« Des formes noires étaient recroquevillées, couchées ou assises entre les arbres, appuyées à leur tronc, s’agrippant à la terre, à demi soulignées, à demi estompées dans la lumière indécise, selon toutes les attitudes de la souffrance et du désespoir. […]
« Ils mouraient à petit feu – c’était très clair. Ce n’étaient point des ennemis, ce n’étaient point des criminels, ce n’était plus rien de ce monde-ci désormais – plus rien que des ombres noires de maladie et d’inanition, gisant pêle-mêle dans l’ombre verdâtre. Amenés de tous les recoins de la côte, dans toute la légalité de contrats temporaires, perdus dans un cadre hostile, nourris d’aliments auxquels ils n’étaient pas accoutumés, ils dépérissaient, perdaient leur capacité de travail, et avaient alors le droit de s’éloigner en rampant et de se reposer. Ces silhouettes moribondes étaient libres comme l’air, et presque aussi ténues. Je commençai à distinguer des yeux qui luisaient faiblement sous les arbres. Puis, abaissant mon regard, je vis près de ma main un visage. Le squelette noir gisait de tout son long, une épaule contre l’arbre, et les paupières s’ouvrirent doucement, laissant monter jusqu’à moi le regard des yeux enfoncés, immenses et atones, une sorte de bref éclat blanc et aveugle dans la profondeur des orbites, qui s’éteignit doucement. L’homme semblait jeune – un adolescent presque – mais, vous savez, chez eux c’est difficile à dire. Je ne trouvai rien d’autre à faire que de lui tendre un des biscuits de mer que j’avais en poche, cadeau de mon bon Suédois. Les doigts se refermèrent dessus doucement et le tinrent – il n’y eut ni d’autre mouvement ni d’autre regard. Il s’était noué un brin de laine blanc autour du cou – Pourquoi ? Où se l’était-il procuré ? Était-ce un insigne – un ornement – une amulette – un acte propitiatoire ? Avait-il seulement une quelconque signification ? Il faisait un effet surprenant autour de ce cou noir, ce bout de fil blanc venu d’au-delà des mers.
« Près du même arbre, deux autres paquets d’angles aigus étaient assis, les jambes ramenées près du corps. L’un, le menton reposant sur les genoux, fixait le vide, d’une façon intolérable et épouvantable : c’est le front qu’appuyait, comme vaincu par une grande lassitude son fantôme jumeau ; et d’autres gisaient de toutes parts, en une variété infinie de postures de prostration convulsées, ainsi qu’en un tableau figurant un massacre ou une épidémie de peste. Tandis que je demeurais là, frappé d’horreur, l’une de ces créatures se dressa sur les mains et les genoux, et partit vers le fleuve à quatre pattes pour y boire. Il lapa l’eau dans sa main, puis s’assit au soleil, les tibias croisés devant lui, et laissa au bout d’un moment sa tête laineuse tomber sur son sternum.
« Je n’avais plus aucune envie de m’attarder à l’ombre, et repris à la hâte le chemin du poste. Arrivé près des bâtiments, je rencontrai un Blanc, accoutré avec une élégance si inattendue que je le pris d’abord pour une vision. Je découvris un haut col empesé, des manchettes blanches, une légère veste d’alpaga, un pantalon de neige, une cravate claire et des bottines vernies. Point de chapeau. Les cheveux séparés par une raie, brossés et pommadés sous le parasol doublé de vert que tenait une grosse main blanche. Il était stupéfiant, et avait un porte-plume derrière l’oreille.
« Je serrai la main de ce miracle, et appris qu’il était le chef comptable de la Compagnie, et que c’est dans ce poste que se faisait toute la tenue des livres. Il était sorti un moment, me dit-il, « pour respirer une bouffée d’air pur ».
(« Au cœur des ténèbres », traduit par Jean Deubergue)

Widergänger dit: à

Oui, l’extrait est fort bien choisi, Jazzi, surtout avec la chute pleine d’ironie voire de sarcasme.

Sergio dit: à

Les blouses blanches, les blouses blanches… Evidemment que c’est un problème ! Ils ont loupé les médecins non juifs… Koba petits bras !

Faut recommencer à essepédier les toubibs dans les camps, pour bien montrer comment on fait ! Sans distinction de Pierre Paul ou Chose…

Widergänger dit: à

Mais il ne faut oublié que Kurtz dit lui-même qu’il cherche la justice. Et il n’y a pas de raison de le croire alors ironique. D’où toute la difficulté de lecture de ce roman abyssal.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

C’est bien mal connaitre les Français que de penser qu’ils accepteront de devenir musulmans sans résistance. Il a fallu combien de temps pour reléguer l’Église catholique là où elle aurait dû être depuis toujours? L’Islam -soumission- serait bien pire. Notre race de râleurs le sait bien et doit le dire haut et fort. Né au bout de l’épée, répandu de la même façon, éteignoir des lumières, refusant les moments de haut savoir et de superbe savoir-vivre qu’il a pu connaitre, l’Islam n’apporte rien à l’Humanité. Le tolérer? À condition qu’il se fasse invisible. Tolère t-on les rustres qui pissent dans la soupe? Bien sûr que non. On les chasse de la table, à coups de pieds au cul.

Une pensée nos frères et nos soeurs assassinés alors qu’ils célébraient le Dimanche des Rameaux en Égypte. Un déséquilibré avait revendiqué l’attentat contre mosquée à Québec. Une organisation puissante revendiquera ceux qui endeuillent aujourd’hui ceux et celles qui tentent de marcher dans les pas du Sauveur, et les autres plein de bonne volonté.

gardel dit: à

A la Une de « L’OBS », du 6 au 12 avril 2017, une photo d’Emmanuel Macron accompagnée du texte « Avec qui peut-il gouverner? ». Cinq pages, 28 à 33. Sur cette dernière, sous le titre « Les sept familles de Macron », l’hebdo nous informe, sans plus, sur ces contextes familiaux en exposant, en éventail et sous-titrée selon une classification politique et professionnelle, la filiation de chaque groupe (« Les ministres », « Les éléphants de la gauche », « Les experts de la société civile », « Les parlementaires », etc, avec quelques photos, ici et là). C’est sérieux et très instructif. Un petit détail, quand-même. Pour quoi seulement « sept « ? Est-ce que les Niel, les Bergé, les Pigasse, ne sont pas capables de constituer une famille solide? « Le Monde », « L’Obs », « Télérama », sont-ils tellement fâchés entre eux pour ne pas revendiquer un statut de famille? Disons, la huitième? Allez, un petit effort.

Widergänger dit: à

Le sous-texte de cet extrait du roman de Conrad, c’est la « selva oscura » de l’Enfer, de Dante avec la colline comme surprême détail dans la réécriture opérée ici par J. Conrad. Il y a même la lionne quand il arrive chez Kurtz, la femme noire comme expression de la nature à dompter, symbole de l’emprise coloniale sur une terre vierge à civiliser…

Widergänger dit: à

Néanmoins, je ne pense pas que l’islam puisse se résumer à des « rustres qui pissent dans la soupe »… Chez nous aussi, pas mal pissent dans la soupe sans pour autant être musulman…

JAZZI dit: à

B de B, qui est servi par un domestique maghrébin, doit aimer la pisse, WGG ?

Widergänger dit: à

Le boléro de Ravel est un type très bien. Beaucoup de gens très bien, d’ailleurs, font confiance à Macron : Axel Kahn, Cédric Villani, J. Attali, etc. Il promet de changer la France en trois mois. On verra ce qu’il en sera au bout du compte. Hollande a eu le pouvoir pour ne rien en faire, sinon redresser les compte et s’envoyer en l’air en scooter entre deux promenades dans les jardins de l’Elysées sur recommandation d’un médecin qui officie sur la 5. Moi, je suis curieux de savoir si tout ce beau monde va réussir là où Hollande a échoué.

D. dit: à

D. dit: 8 avril 2017 à 23 h 03 min

Vous savez où je me le mets, le Petit Prince ?

Pas de réponse ? Eh bien c’est simple : dans la bibliothèque, mais en deuxième rangée.

Widergänger dit: à

Il est indéniable que l’islam a une revanche à prendre sur l’Occident et qu’il arrive au moment précis où l’Occident traverse une crise profonde, sociale, politique, religieuse, spirituelle, etc., qui le fragile beaucoup. Quand l’islam a attaqué l’Occident, au début du Moyen-Âge, puis encore au XVIIè siècle, l’Occident était fort et sur de lui. C’est ce qui lui a permis de repousser l’islam victorieusement. Mais la situation a bien changé aujourd’hui. Et un quasi siècle de guerres mondiales a énormément fragilisé l’Occident qui n’a plus guerre envie de se battre pour défendre ses valeurs. C’est le problème.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

«JAZZI à 16h11 B de B, qui est servi par un domestique maghrébin,»

Ali est pakistanais. Et athée. C’est un garçon très instruit, qui accepte d’être un peu mon majordome, ce qui lui permet de fort bien vivre et de contempler la Nature, son vrai Dieu. Gagnant, gagnant !

Lacenaire dit: à

dernière trouvaille de la bonne Marine Le Pen :
« la France n’est pour rien dans les rafles du Vel’ d’Hiv »… elle va donc réécrire l’histoire de France…

JAZZI dit: à

« un peu mon majordome »

Et aussi majeur d’homme au lit, le Ali, B de B ?

JAZZI dit: à

Comme son père, Marine ne doit pas trop avoir envie de gagner, Lacenaire ! C’est temps-ci, elle cumule les conneries. D. doit en être marri ?

JAZZI dit: à

Comme son père, Marine ne doit pas trop avoir envie de gagner, Lacenaire ! C’est temps-ci, elle cumule les co.nneries. D. doit en être marri ?

Delaporte dit: à

« C’est méritoire, mais en politique, partir perdant est une faute, Delaporte ! »

Je le sais bien. Hamon devrait relire Machiavel, étudier les campagnes de Napoléon… Il faut une sombre énergie de conquérant pour instaurer le nouveau régime de l’abolition légale du travail. Mais tout n’est pas encore joué.

Sergio dit: à

Fectivement, vaut mieux pisser dans un violon, passeque, comme on dit, au moins ça le mouille… La soupe, elle, ne mouille pas…

Sergio dit: à

Delaporte dit: 9 avril 2017 à 17 h 12 min
relire Machiavel, étudier les campagnes de Napoléon…

Clausewitz…

JAZZI dit: à

Le photographe Don McCullin, dit, dans le twit d’à côté :  » Quant à la presse, c’est une tragédie. Jour après jour, on nous parle de films de stars, de mannequins, de George Clooney et de sa femme, c’est de la presse poubelle ; il ne s’agit pas d’actualité mais de désinformation. Un déni de réalité que l’on retrouve dans tous les médias. »

JAZZI dit: à

« Cette présidentielle 2017 redevient en quelque sorte fidèle à la tradition de la Vème république : choisir au premier tour, éliminer au second. »

Bob dit: à

delaporte et ses procès d’intention …

Bob dit: à

JAZZI dit: 9 avril 2017 à 18 h 08 min
delapoporte va voter pour sa muse dès le premier tour

bouguereau dit: à

ouat else baroz

bouguereau dit: à

C’est méritoire, mais en politique, partir perdant est une faute, Delaporte !

c’est plus quantique que ça baroz

bouguereau dit: à

Comme son père, Marine ne doit pas trop avoir envie de gagner

tu vois..tu parles comme s’il avait perdu..

JAZZI dit: à

« delapoporte va voter pour sa muse dès le premier tour »

Qui se fera éliminer en masse au second, le boug, comme une merde !

bouguereau dit: à

elle va donc réécrire l’histoire de France…

et israel pourra réécrire la sienne où donald trump est une ‘divine’ surprise..sapré david

JAZZI dit: à

Moi, comme WGG, je choisis Macron au premier tour : honneur à la jeunesse !

bouguereau dit: à

Qui se fera éliminer en masse au second, le boug, comme une merde !

un bon parti hunique baroz..pas personne il est une merde

JAZZI dit: à

Oui, pardon, comme une bouse de vache, la Marine !

bouguereau dit: à

honneur à la jeunesse !

..sapré baroz

JAZZI dit: à

Doré, l’exil du père Hugo !
t.co/owDue3AbiI t.co/NbLJII08EM

JAZZI dit: à

Ici
RT @maglitteraire: Sauver la maison de Victor Hugo où il vécut 15 ans en exil t.co/owDue3AbiI t.co/NbLJII08EM

JAZZI dit: à

Pour sauver la maison d’Hugo à Guernesey, il faut envoyer ses dons à la Fondation Bettencourt, la femme qui devient plus riche que son ombre ! Et c’est relayé par le Magazine littéraire à Passou !!!
/Users/chedlynait/Desktop/logo-fbs.png

bouguereau dit: à

Il a fallu combien de temps pour reléguer l’Église catholique là où elle aurait dû être depuis toujours?

..sapré bioro

bouguereau dit: à

Céline traitant Sartre de cestode, c-à-d de ténia, de ver solitaire, se trompe lourdement

ver solitaire..c’est un bel euphémisme baroz

bouguereau dit: à

Bernanos avait lu Heart of Darkness, il n’en a pas installé Monsieur Ouine au milieu d’une jungle fictive pour autant, pourtant ces deux romans relève de la même configuration épistémologique, de la même épistémè, comme disait Foucault

au moins ni l’un ni l’ot navait fait du diabe une drolrie pour bobo dracul..du genre ‘point aveugue’..’abyme’..c’est ça qu’y voulait dire foucald..c’était un pti malin..méfie!

JAZZI dit: à

Sur mon balcon, au cinquième étage, aménagé en jardin méditerranéen, le soleil brille jusqu’au coucher. Tantôt, en fumant une cigarette, je me faisais dorer à ses brulants rayons. Les yeux fermés, j’entendais le cri des mouettes, mêlé à celui des corbeaux, et j’entendais aussi, sous mes pieds, depuis le cinquième étage, la rumeur toujours aussi active du boulevard : les voitures et les piétons se ruant ou revenant, toujours en masse, de la foire du Trône. Bande sonore un peu semblable à celle que l’on entend depuis un balcon de la promenade des Anglais. Bref, l’équivalent de cinq minutes, j’étais transporté à la mer. Conclusion : comme quoi on peut voyager pour pas un rond, en imagination !

et alii dit: à

merde, bouse ?
ne pas oublier le musée de la merde en italie :
Fier de la seconde vie de ces excréments, il a même fondé un musée situé à Castelbosco, non loin de Milan: le Musée de la Merde.

Avec le lisier produit par ses bêtes, Gianantonio Locatelli produit de l’électricité, de l’eau chaude et de l’engrais. Mais plus original encore, le fermier réalise des pièces artistiques et des objets du quotidien, lesquels ornent les étals de son musée, rapporte le Daily Mail.

JAZZI dit: à

Pendant que d’autres se dorent la pilule à Sitgès !

JAZZI dit: à

On va leur envoyer la Marine, et alii, à coup sûr ce sera la plus belle pièce du musée !

JAZZI dit: à

M., comme Muse ou comme Merde ?
Les deux, mon colonel !

JAZZI dit: à

Pour Sartre, le génie selon lui, c’était Genet, pas Camus, disait-il à la fin des années 1940. Entièrement d’accord avec lui !

JAZZI dit: à

C’était le 777e commentaire !
Que faut-il en conclure, D. ?

JC..... dit: à

Rideau !

Widergänger dit: à

Effectivement Jazzi, pendant que tu te dores sur ton balcon, j’ai attrapé un coup de soleil au poignet sur ma terrasse. Pas un seul nuage dans le ciel de Sitges. Il y a deux colombes qui viennent me visiter, que je nourris. Deux créatures de Dieu qui me font les yeux doux pour avoir un peu de gâteau…. C’est vraiment le paradis ici.

Widergänger dit: à

La prose de Genet est tout à fait envoûtante. La première fois que j’ai lu du Genet, j’étais littéralement envoûté. Et ça n’a pas vraiment varié. Camus aussi est envoutant. L’Étranger, La Chute, ce sont de très grandes œuvres, même si la première a un peu vieilli depuis que Kamel Daoud s’y est attaqué… Des classiques du XXè siècle incontournables.

Janssen J-J dit: à

20 ? Impressionnant ! Il faudrait maintenant s’attaquer au « goût des femmes », le défi le plus difficile (21), puis au « goût des flics » (22), celui-là… à la portée de très peu d’entre nous à la rdl. – Attention à ce que la voisine du 4e balco atlantico ne reçoive pas de vos cendres. – Plus personne n’évoque le retour de Fillon, j’en suis très surpris, alors qu’il a encore toutes ses chances. Ce dimanche des Rameaux, on nous dit que des majordomes sri lankais sont l’avenir de la France, qui nous apporteraient la paix comme des blanches colombes de souche. Cela me rappelle deux aimables romans un peu oubliés de Shyam Selvadurai : « drôle de garçon » et « les jardins de cannelle ». On devrait les revisiter – Vous y croyez, vous, aux chances de Mélanchon ? Je pense que c du pipeau.
BS à toussent.

Widergänger dit: à

T.S. Eliot a écrit un long poème d’après sa lecture de Heart of Darkness, intitulé The Hollow Men. Bloom doit connaître.

Widergänger dit: à

« L’Homme vide », comme Monsieur Ouine, qui se dit vide aussi. L’homme qui inaugure l’ère du vide, comme dit Gilles Lipovetski, et l’hypermodernité… Bernanos était vraiment notre prophète !

JAZZI dit: à

Macron sur BFM-TV, il est plutôt bon. Exemple de sa manière de faire d’une pierre trois coups : « Fillon, Le Pen, Mélenchon ont une passion commune pour Poutine »…

JAZZI dit: à

Sartre et Beauvoir n’avaient pas beaucoup d’estime pour le Nouveau Roman, WGG…

Chaloux dit: à

Il faut dire que l’attitude de Sartre et Beauvoir pendant l’Occupation serait à sérieusement réévaluer.

JAZZI dit: à

Rameaux sanglants en Egypte !

JAZZI dit: à

Qui n’a pas sa zone d’ombres, Chaloux ?

JAZZI dit: à

« serait à sérieusement réévaluer. »

A la baisse, tu veux dire !

Janssen J-J dit: à

je pense que l’hypermodernité est moins caractérisée par « l’ère du vide » que par la « fatigue d’être soi ». A Ehrenberg s’est montré beaucoup plus profond, prophétique et durable que G Lipovetsky, wgg.

la vie dans les bois dit: à

djavert, à cause de toi je vais devoir dormir sous un pont. Je te signale qu’il n’est pas possible de s’aventurer sur le pont Garabit. Tu le saurais si tu connaissais la Margeride. Toussa à cause des keufs du coin qui surveillant. Mais ils n’auront pas ce coucher de soleil qui met en valeur toute la finesse du treillis de Gustave Eiffel.

la vie dans les bois dit: à

Note bien djavert, que le pont est illuminé la nuit, et donc je peux lire. Que Mélenchon poetise un peu trop la mer, comme il voudrait encaisser les pertes pour son profit. Dans le coin, il y a une verveine, qui vaut largement la chartreuse.

Widergänger dit: à

La fatigue d’être soi et l’homme vide de l’ère du vide sont des approches complémentaires qui se rejoignent sur bien des points. Mais on voit que la théorie vient longtemps après l’emprise des faits puisqu’on peut la faire remonter au tout début du XXè siècle, visible déjà chez J. Conrad chez le personnage de Kurtz, qui raccourci les têtes comme son nom l’indique…

Delaporte dit: à

« Ehrenberg s’est montré beaucoup plus profond, prophétique et durable que G Lipovetsky »

Je mettrais pour ma part presque les deux à égalité : des as pour tâter d’où vient le vent. Leurs livres ont le mérite, sinon d’enfoncer des portes ouvertes, du moins de nous rappeler à notre triste condition « postmoderne ».

Widergänger dit: à

L’essentiel est de se demander si le Nouveau roman fut oui ou non un moment important de la littérature du XXè siècle. La réponse est affirmative. Deux prix Nobel en sont sortis, S. Beckett et Claude Simon. Deux œuvres tout à fait immenses.

Delaporte dit: à

C’est restrictif de limiter Beckett et Simon à la case « Nouveau roman ». Ils sont tous les deux beaucoup plus grands que cela. Robbe-Grillet, par exemple, oui, Nouveau roman, malgré un certain petit talent. Mais pas les deux autres phares. C’est vraiment le réflexe classificatoire d’un professeur, Wgg !

rose dit: à

christiane dit: 9 avril 2017 à 10 h 58 min
n’en suis pas encore là ; ai cru comprendre que l’arbre le symbolisait lui, Saint Ex. Consuelo parlait de lui en l’appelant « mon arbre » elle était très petite et très légère. Je vous dirai plus tard.

>Widergänger

quand il a émigré au Mexique il était poursuivi par des assassins. Aux balles, il a échappé. Un y est allé au pic à glace, dans le crâne. Trotsky.

>pour le tailleur de fresne, c’est loin d’être chic. Un petit séjour dans le lieu éponyme peut-être, loin de toutes cisailles.

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