Des Italiens se mobilisent pour sauver… l’Histoire !
Question pétitions, contre-pétitions et autres manifestes, les intellectuels italiens n’ont jamais été en reste par rapport aux intellectuels français. On leur a suffisamment reproché de signer plus vite que leur ombre. On dira que c’est probablement en rapport avec leur tempérament, et plus encore avec l’intensité du débat d’idées dans la péninsule depuis la fin de la guerre. On y a vu récemment des historiens notamment s’engager dans l’affaire Cesare Battisti, contre le négationnisme mais pour la liberté de la recherche, pour la défense du Liceo Classico (basé sur le latin et le grec) dans l’enseignement secondaire et même pour… l’annexion de la Corse par l’Italie ! Mais depuis que Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil, s’est révélé en à peine un an comme l’homme fort du gouvernement Conte, c’est la première fois que l’on voit autant d’intellectuels de différentes disciplines s’unir pour défendre l’enseignement de l’Histoire.
Le texte publié le 26 avril dernier par le grand quotidien La Repubblica se veut un appel. Intitulé « L’Histoire est un bien commun, sauvons-la ! », il a été lancé à l’initiative de l’historien de l’antiquité romaine Andrea Giardina, de la sénatrice à vie Liliana Segre et de l’écrivain sicilien Andrea Camilleri. Le fait même qu’un seul des trois soit un historien reflète leur volonté d’atteindre le plus largement possible les consciences citoyennes bien au-delà du cercle des collègues et de la citadelle universitaire. Ils y défendent des principes qui auraient semblé aller de soi il y a peu encore mais qui exigent d’être désormais martelés et protégés dans une Italie de plus en plus à l’unisson avec la vague populiste qui gagne l’Europe.
Nullement corporatiste, c’est un appel en faveur d’un savoir critique, non homogène, basé sur le dialogue des cultures et non sur le repli identitaire. Il interpelle aussi les représentants des institutions et associations politiques, publiques et privées, afin qu’elles soutiennent la recherche historique « en danger » et au-delà, toute connaissance critique du passé tant c’est un esprit qui est menacé. Le texte pointe notamment les dérives du débat dans les réseaux sociaux, ou l’on voit se dresser face aux « experts » (traduisez : des historiens), généralement légitimés par une œuvre, un parcours universitaire, une autorité professionnelle etc, des « contre-experts » qui ne s’autorisent que d’eux-mêmes pour se faire les porte-voix de l’opinion publique en dénonçant leurs « privilèges de caste », occultes, naturellement. Ce serait sans importance s’ils ne diffusaient pas une contre-histoire fantaisiste et relativiste au nom d’une volonté de déséidéologisation.
De quoi inquiéter alors que la place de l’histoire est à nouveau réduite dans le secondaire où le ministre de l’Education Marco Bussetti vient de supprimer l’épreuve d’histoire au bac (maturità), (ce qu’il a démenti) et plus vertigineusement encore à l’Université où le nombre de postes ne cesse de diminuer, tandis que la situation des centres d’archives et des bibliothèques est de plus en plus précaire sinon alarmante dans plusieurs cas.
Pour les signataires de cet appel, l’histoire n’est pas une discipline comme une autre en ce qu’elle participe plus que toute autre à l’éducation citoyenne d’un individu. Quelque chose comme une instruction civique supérieure, plus indispensable que jamais. Il est vrai que le climat est devenu délétère après que le grand congrès de Vérone sur la famille – politique, et « historique »- ait affirmé l’existence de la « famille naturelle » comme seule référence ; et après qu’à Trieste, le Conseil municipal ait décidé de restreindre le financement de toute association qui nierait ou sous-estimerait le drame des foibe, massacres politiques et nettoyage ethnique organisés par le maréchal Tito de 1943 à 1947 afin d’éliminer ses opposants et de vider l’Istrie de sa population italienne en les précipitant, morts ou vivants, dans des gouffres.
L’appel des trois dans la Repubblica a eu un grand retentissement. Il a été abondamment commenté par des écrivains (Roberto Saviano), des architectes (Renzo Piano), des spécialistes des antiquités romaine et grecque (Eva Cantarella, Luciano Canfora…), des cinéastes (Paolo Sorrentino, Paolo Taviani) des sociologues, des philosophes, des artistes, des scientifiques et bien sûr des enseignants du secondaire. Mais au-delà des intellectuels ? Interpellés sur les raisons de leur engagement, les signataires évoquent « l’urgence » de la situation. Pas sûr que cela suffise à alarmer, sinon troubler, une société anesthésiée par le divertissement berlusconisé et le calcio à tous les étages.
(« Matteo Salvini lors d’un meeting » photo D.R.)
1 435 Réponses pour Des Italiens se mobilisent pour sauver… l’Histoire !
pour ma part j’essaye de piger le concept d’idéalisme :
http://bobbymedit.fr/idealisme/
A l’occasion des Rendez-vous de l’histoire 2018 à Blois, Laurence de Cock vous présente son ouvrage « Sur l’enseignement de l’histoire : débats, programmes et pratiques du XIXe siècle à aujourd’hui » aux éditions Libertalia.
http://www.rdv-histoire.com/actualites-et-web-tv/laurence-de-cock-sur-l-enseignement-de-l-histoire
Le philosophe et académicien Michel Serres est mort
Oui, Et Alii, je viens de l’apprendre…
Il y a seulement 7 jours, sur France Inter :
https://www.franceinter.fr/emissions/questions-politiques/questions-politiques-26-mai-2019
Le jeu de s’attribuer des rôles dans « la Recherche » de Proust révèle quelque chose d’intéressant :je n’ai aucune envie de m’identifier à Swann ou Charlus, ni même Saint- loup, ni Cottard, ni Bergotte, ni Elstir, pour parler uniquement des hommes.. Car tous ces personnages de « la Recherche » sont des marionnettes saisies dans un mécanisme compliqué et paralysant.. tous soumis à ‘intelligence dévoratrice d’un curieux narrateur omnivore et vorace . Il déconstruit, dans son atelier, ses marionnettes. Le narrateur un inquiétant taxidermiste. Les personnages proustiens ont tous englués dans une sorte de chitine et de vernis paralysant qui les réduits à des personnages –insectes, ce qui les rigidifie dans leurs actes .
Alors que si j’ouvre, par exemple, « la Mouette » de Tchekhov, pièce dans laquelle, pourtant, les personnages ratent leurs amours et connaissent des moments d’ennui , il est facile de s’identifier au médecin Dorn, à Sorine, ou à l‘écrivain Trigorine, ou à Nina.Ce qui les rend touchants et vrais c’est qu’ils gardent une liberté, des sentiments vrais, un franc parler, des élans soudains, des mauvaises humeurs, ou des bouffées de joie, qu’on comprend, ils sont possédés par un idéal, une envie de rêver. Et même leurs moments de vide, de fatigue les met dans un curieux songe.. ils se demandent , comme Trigorine, s’ils vivent dans une comédie ou dans une tragédie.. et ces questions sans réponse qui les taraudent- comme elles nous taraudent- sur le sens de nos vies, de nos actes , s’expriment avec des phrases simples. Il y a là un mélange de mélancolie , de spontanéité, de chagrins bizarres, d’élans mal contrôlés, de maladresses soudaines, de bavardages sans trop de contrôle, comme on pourrait en livrer , un soir, à table, quand on se sent en confiance et en veine de confidence avec des amis..
Enfin, tous les personnages font des projets souvent disproportionnés à leurs possibilités ,un chagrin avoué, ce qui les rend attachants, proches de nous, et consolateurs. Le regard de Tchekhov sur eux garde une tendresse souriante et sans complaisance.
Sur le site putride du Monde, un article fielleux pour annoncer la mort de Serres. On lui reproche aussi son attirance « obscure » pour la religion. Tout y est !
« la reconnaissance que Serres obtient ne lui semble pas à la hauteur de ses ambitions. A Paris-I, il n’est pas hébergé par le département de philosophie mais par celui d’histoire, où il enseigne l’histoire des sciences. Le Collège de France ne le coopte pas. Quand il en parle, une imperceptible amertume se glisse dans sa voix. Il finit même par se persuader, à tort, qu’il est le grand « maudit » de la philosophie française. »
@ils se demandent , comme Trigorine, s’ils vivent dans une comédie ou dans une tragédie.. et ces questions sans réponse qui les taraudent- comme elles nous taraudent- sur le sens de nos vies, de nos actes , s’expriment avec des phrases simples.
On commençait à se demander pour de vrai
https://www.youtube.com/watch?v=NkpysETrYFI
Pour saluer Michel SERRES ‘dans le Monde de ce soir)… Un grand petit bonhomme attachant…
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Le philosophe et académicien Michel Serres est mort – L’auteur des best-sellers « Les Cinq Sens », « Petite Poucette », « Le Gaucher boiteux », s’est éteint à l’âge de 88 ans, « entouré de sa famille ».
Par Christian Delacampagne (philosophe et écrivain, collaborateur du Monde des livres, mort en 2007) et Roger-Pol Droit
Publié aujourd’hui à 22h00, mis à jour à 22h03
[C’était un philosophe comme on en fait trop peu, un bon vivant doublé d’un mauvais caractère, un amoureux des sciences et des saveurs, un esprit encyclopédique, un prodigieux manieur de mots, un grand penseur de tradition orale, un touche-à-tout de génie, un maître plutôt qu’un professeur, un arlequin, un comédien. Michel Serres est mort samedi 1er , à l’âge de 88 ans. « Il est mort très paisiblement à 19 h entouré de sa famille », a déclaré son éditrice Sophie Bancquart.
Nombreux sont ceux, parmi ses anciens élèves, qui se souviennent encore de la façon dont il commençait ses cours : « Mesdemoiselles, Messieurs, écoutez bien, car ce que vous allez entendre va changer votre vie… » Et, en effet, il arrivait parfois qu’au sortir de ses cours la vie eût changé. Elle était tout à coup plus colorée, plus gaie.
Michel Serres était gai. Ou, du moins, faisait très bien semblant de l’être, comme il faisait aussi, par pur caprice, très bien semblant d’être en colère. Il n’ignorait rien des ressources du théâtre, sans avoir eu besoin, pour cela, de fréquenter le conservatoire. Il était simplement né à Agen, le 1er septembre 1930, à la lisière de cette Gascogne qui a le théâtre dans la peau. Dans ce midi subtil, on naît « vedette », on ne le devient pas. Serres était né « vedette ». Il ne lui restait plus qu’à trouver un auditoire à sa mesure.
Celui du Lot-et-Garonne ne tarde pas à se révéler trop exigu. Tant de choses sollicitent le jeune homme : mathématiques, rugby, musique… Et, surtout, le vent du large, les vastes nuages qui descendent la Garonne en direction de Bordeaux. Michel Serres décide de naviguer. Puis, à peine admis à l’Ecole navale, il réalise qu’il ne veut pas être militaire, ni piloter, sa vie durant, de paisibles cargos. Démission, retour au lycée. Khâgne parisienne. Entrée à l’Ecole normale supérieure. Sa vocation ? Ce sera la philosophie. A l’agrégation, il est reçu deuxième. Georges Canguilhem (1904-1995), qui règne sur la Sorbonne, le félicite sobrement : « A ce concours, le meilleur est toujours reçu deuxième. Ce fut naguère mon cas. C’est aujourd’hui le vôtre. »
Commence alors une carrière universitaire classique : un peu de province (Clermont-Ferrand), puis la capitale (« pour le plaisir d’aller à Roland-Garros »), successivement à Paris-VIII et Paris-I. Commence aussi une longue série de livres. Une soixantaine au moins, en plus des cours – pour ne rien dire des articles et des conférences, innombrables. Michel Serres écrit beaucoup, tous les matins, de l’aube (il se lève à 5 heures, quoi qu’il advienne) jusqu’à midi. Il écrit aussi facilement qu’il parle, avec le même accent gascon, le même souffle épique. Au risque d’en faire trop, et d’oublier, parfois, que les lois de l’écriture ne sont pas celles de l’improvisation orale.
Le premier livre, la thèse, paraît à un mauvais moment : 1968. Le Système de Leibniz et ses modèles mathématiques (PUF) n’est pas, cette année-là, l’événement qui retient l’attention. Il s’agit pourtant d’un grand travail, soutenu par une intuition lumineuse : contrairement à sa réputation de penseur dispersé, voire brouillon, le philosophe allemand (1646-1716) est un auteur parfaitement cohérent. Son œuvre est sous-tendue par un système. A l’intérieur de celui-ci, le plus petit opuscule, le moindre sous-système reproduit la structure de l’ensemble. Et ce dernier, à son tour, n’est qu’un miroir du monde – un miroir de ce vaste « manteau d’Arlequin » qu’est le monde. « Tout est toujours et partout la même chose, au degré de grandeur et de perfection près » : est-ce la devise d’Arlequin ou bien celle de Leibniz ? Ce sera, en tout cas, celle de Serres.
Reste à en éprouver la validité. Dans la thèse de 1968, la démonstration utilise un modèle mathématique : la théorie des ensembles. Michel Serres est ainsi l’un des premiers à introduire, dans le champ de l’histoire de la philosophie, la notion de « structure ». Il n’en faut pas plus pour qu’il se voie rangé dans le camp « structuraliste » – lui qui déteste les modes, et a pour habitude de répéter que, à partir de 30 ans, « un philosophe qui se respecte doit cesser de lire ses contemporains ». Structuraliste, Serres ? Disons qu’en bon élève de Gaston Bachelard (1884-1962), qui a été le directeur de son diplôme d’études supérieures, il se refuse à séparer les avancées de la pensée philosophique de celles de la pensée scientifique. Comme Leibniz, là encore, il a envie de brouiller les frontières, de dériver où bon lui semble, de redessiner, à sa façon, la carte de l’univers. C’est pourquoi, à nouveau, il s’embarque. Mais c’est pour naviguer, cette fois, sur l’océan des livres et des savoirs.
De ce périple, les cinq premières étapes font date. La série des Hermès – cinq volumes qui s’égrènent de 1969 à 1980 (Minuit) – demeure son grand œuvre. Chacun de ces volumes est un recueil de textes brefs, placés, chaque fois, sous un titre distinct : La Communication, L’Interférence, La Traduction, La Distribution, Le Passage du Nord-Ouest. Derrière ces titres, y compris derrière la métaphore marine que recèle le dernier, des concepts, reliés entre eux au point d’en être interchangeables. Car si tout « communique », tout « interfère ». Et si tout « interfère », tout, ou presque tout, est « traduisible ». Tel tableau de La Tour renvoie à telle théorie de la perspective ou à telle conception de la grâce, telle œuvre littéraire n’est qu’une image de l’état du savoir à un moment donné, et même Les Bijoux de la Castafiore, d’Hergé (1963), peut se lire comme l’illustration d’un modèle communicationnel. Le philosophe ne jouit, ici, d’aucun privilège. Il n’est pas celui qui, le dos au mur, proclamerait la vérité dernière. Il n’est qu’un interprète, un « passeur », un « trafiquant », un « intermédiaire ». Bref, un « Hermès ».
Michel Serres n’est pas seul, à l’époque, à tenir ce genre de discours. Ses travaux entretiennent une certaine proximité avec ceux de Louis Marin (1931-1992). Pourtant, malgré le succès d’estime des Hermès et de trois ou quatre autres livres qui leur sont contemporains (Jouvences, Minuit ; Feux et signaux de brume, Grasset ; Esthétiques, Hermann ; La Naissance de la physique, Minuit, respectivement consacrés à Verne, Zola, Carpaccio et Lucrèce), la reconnaissance que Serres obtient ne lui semble pas à la hauteur de ses ambitions. A Paris-I, il n’est pas hébergé par le département de philosophie mais par celui d’histoire, où il enseigne l’histoire des sciences. Le Collège de France ne le coopte pas. Quand il en parle, une imperceptible amertume se glisse dans sa voix. Il finit même par se persuader, à tort, qu’il est le grand « maudit » de la philosophie française.
Alors, il compense. D’abord, il gère sa carrière américaine. Depuis la fin des années 1960, il se rend fréquemment à l’université Johns Hopkins, à Baltimore, où l’invite René Girard (1923-2015). Puis, quand ce dernier quitte le Maryland, Michel Serres le suit sur la côte Ouest. C’est à Stanford qu’a lieu, en septembre 1981, un mémorable colloque sur « l’auto-organisation », dont Serres est, le dernier jour, le conférencier vedette. Sommet californien d’une belle carrière, dont le principal bénéficiaire regrette, cependant, qu’elle ne dépasse pas le cadre des départements de français. Il est vrai que, en anglais comme en français, il parle toujours gascon. Et que sa propre indifférence à la philosophie anglo-saxonne ne facilite pas le dialogue.
Autre compensation : l’écriture. Michel Serres est, pour les éditeurs, une valeur sûre, entretenue par les articles amicaux d’une pléiade d’anciens élèves. Du coup, le philosophe ne sait plus s’arrêter. C’est dommage car, pour rester un genre « noble », l’essai suppose une exigence de rigueur qui, ici, tend à se relâcher au fil des ans. Le Parasite, ces deux textes curieusement « girardiens » que sont Genèse et Rome (tous trois chez Grasset), puis des ouvrages comme Les Cinq Sens, L’Hermaphrodite, Statues, Le Contrat naturel ou Le Tiers-Instruit (Grasset, Flammarion, François Bourin) ne peuvent pas ne pas décevoir – surtout ceux qui se souviennent des débuts du philosophe.
D’autres lecteurs, en revanche, apprécient sa faconde, se laissent prendre par sa réputation de séducteur, par son look (soigneusement entretenu) de vieux loup de mer, par ses tempes grisonnantes, son accent rocailleux – ainsi que par sa facilité à parler de toutes les choses connues, et de plusieurs autres encore.
Très logiquement, le grand écrivain finit par dire oui aux honneurs. Il se retrouve à l’Académie française et devient, pour un temps, conseiller de la Cinquième, « chaîne du savoir ». On se gardera bien de le lui reprocher. Son charme fou a attiré vers la philosophie un public que, sans lui, celle-ci n’aurait jamais conquis, et aidé à monter quelques folles entreprises, néanmoins fort utiles, comme le « Corpus des œuvres de philosophie en langue française ». On ne reprochera pas davantage à Michel Serres ses ambiguïtés politiques, ni son obscure attirance pour la religion (qu’atteste, entre autres, ce livre bizarre sur La Légende des anges, Flammarion, qu’il accompagna, à New York, d’une conférence-spectacle dans une église d’Harlem).
Il n’est pas de grand voyageur qui ne s’égare, quelquefois, en chemin. Or Michel Serres fut un grand voyageur – ce qui lui permit d’être, aussi, un prodigieux conteur d’histoires. Il fut un philosophe comme on n’en fait plus trop. Et peut-être même, à sa façon, un sage. C’est de cela, de cela avant tout, que l’on se souviendra].
Serres n’était peut-être pas un philosophe qui restera forcément dans les annales. Je me suis toujours demandé, quand j’ai essayé de le lire, où il allait. C’était une sorte de véhicule qui n’arrivait jamais à aucune gare.
serres à la grande librairie
https://www.youtube.com/watch?v=H3EOn-aZ4JE
McDo, c’est très bien pour la santé, cher disciple de Lucrèce au sourcil broussailleux, pas plus d’une ou deux fois l’an
https://www.youtube.com/watch?v=Em5WDEXJ_pY
Cela fait le deuxième académicien français en quelques jours (après le fumeux Weyergans). L’honorable institution va devoir se remettre en question, et choisir des candidats davantage verts !
@ Je me suis toujours demandé, quand j’ai essayé de le lire, où il allait.
on se demande qui véhicule du fiel, pauvre garçon catholique ulrické.
Delaporte dit: 1 juin 2019 à 22 h 48 min
Serres n’était peut-être pas un philosophe qui restera forcément dans les annales. Je me suis toujours demandé, quand j’ai essayé de le lire, où il allait. C’était une sorte de véhicule qui n’arrivait jamais à aucune gare.
–
C’est exactement ça, Delaporte. Vous en faites une parfaite description.
Et comme nous vivons depuis trois décennies dans une société qui ne sait pas du tout où elle va, sans repère, plein de gens en sont content.
C’est triste. Serres incarnait une philosophie triste. Ou plutôt une philosophie triste s’incarnait parfaitement en Serres.
« on se demande qui véhicule du fiel, pauvre garçon catholique ulrické. »
Vous, JJ, en colportant de la mauvaise prose ébouriffante !
Quand on met à côté un gars de la trempe de Morin, on voit vite la différence. D’un côté la philosophie molle comme du beurre, une sorte de contemplation vaine et presque naïve, de l’autre un homme qui montre des routes, au discernement sûr.
« D’un côté la philosophie molle comme du beurre, une sorte de contemplation vaine et presque naïve, de l’autre un homme qui montre des routes, au discernement sûr. »
Mais quel est le premier, quel est le second ? Impossible de les discerner l’un de l’autre ! A tour de rôle, peut-être ?!
@Delaporte dit: 1 juin 2019 à 22 h 48 min
Ce que j’aimais : reconnaître sa voix, à l’improviste, à la radio.
Ce que j’aimais, le regarder sur le petit écran et reconnaître son sourire, ses gestes. L’écouter
Je n’ai lu qu’un livre de lui Le Tiers-Instruit mais beaucoup de billets sur Philosophie Magazine.
« Tout apprentissage consiste en un métissage… »
Pardon, j’ai fait un lapsus, je pensais à Marcel Gauchet.
« Tout apprentissage consiste en un métissage… »
–
Oh, bravo. Bravo, mille fois bravo.
C’est d’une connerie sans nom. Applaudissez.
Philosophie magazine, Santé magazine,Psychologie magazine… que du bon, avec pleins de dossiers et des fiches à découper.
Les deux sont chauves, c’est pour ça.
@Paul Edel dit: 1 juin 2019 à 22 h 29 min
J’aime la musique voilée de commentaire…
D
vous êtes inutilement méchant et moqueur. michel Serres était lumineux, généreux même s’il était brouillon comme philosophe. Je n’aime pas quand vous êtes ainsi.
@D. dit: 1 juin 2019 à 23 h 10 min
De temps à autre ce sont des lectures agréables et qui guident parfois vers des auteurs intéressants.
@D. dit: 1 juin 2019 à 22 h 58 min
« Quand on met à côté un gars de la trempe de Morin, on voit vite la différence. »
Toujours comparer… C’est usant. Les deux hommes sont bien différents.
« vous êtes inutilement méchant et moqueur. michel Serres était lumineux, généreux même s’il était brouillon comme philosophe. »
Vous n’avez pas tort, christiane. Le débat sur Serres a mal commencé, ce soir. Moi aussi, je l’écoutais parfois sur France-info, le dimanche soir. C’était toujours hallucinant et halluciné. Cela vous réveillait d’une certaine torpeur. Il manquera, à la radio, du moins.
« C’est triste. Serres incarnait une philosophie triste. »
Certainement pas, D, C’est tout l’inverse.
@et alii dit: 1 juin 2019 à 22 h 49 min
Oui, il passait bien avec cette voix radiophonique reconnaissable , son humour et sa gentillesse.
D est affreux ce soir.
C’est pas idiot de rapprocher Serres de Morin. Voilà deux belles pensées postmodernes, qui ne demandaient qu’à faire des petits. L’un, Serres, était un poète, et l’autre, Morin, encore bien vivant, un affreux sociologue, spécialiste de la Bretagne profonde. Cela devrait plaire à notre cher PaulEdel !
JJJ – 22h47
« Et ce dernier, à son tour, n’est qu’un miroir du monde – un miroir de ce vaste «manteau d’Arlequin » qu’est le monde. »
Cette pensée lui tenait à cœur.
JJJ »[…] un prodigieux conteur d’histoires. Il fut un philosophe comme on n’en fait plus trop. Et peut-être même, à sa façon, un sage. C’est de cela, de cela avant tout, que l’on se souviendra. »
Beau final de l’article. (Pas compris le passage sur la religion…)
@Et Alii
Georges Dumézil, par ses études sur les mythes indo-européens a beaucoup inspiré Michel Serres.
Michel Serres. Tristesse. Peut-être pas un grand philosophe, mais un passeur, un conteur.
Ah la légende des sciences …
Serres s’est sans doute étranglé avec les dernières bêtises qu’il a dites.
Entre ici… Raphael Enthoven!
Paul Edel,
« Il n’est pas tout à fait exact de dire que Tchékhov s’occupait d’êtres charmants et inefficaces. Il est un peu plus juste de dire que ses hommes et ses femmes sont charmants justement parce qu’ils sont inefficaces. Mais ce qui attirait réellement le lecteur russe, c’était que, dans les héros de Tchékhov, il reconnaissait le type de l’intellectuel russe, de l’idéaliste russe, créature bizarre et pathétique peu connue à l’étranger et qui ne saurait exister dans la Russie des soviets. L’intellectuel de Tchékhov était un homme qui alliait le respect humain le plus profond à l’incapacité quasi ridicule de mettre en pratique ses idéaux et ses principes; un homme dévoué à la cause de la beauté morale, ayant à cœur le bien de son peuple, le bien de l’univers, mais incapable de faire quoi que ce soit d’utile dans sa vie privée, gaspillant son existence provinciale dans une brume de rêves utopiques, sachant parfaitement reconnaître ce qui est bon, ce qui vaut la peine d’être vécu, mais sombrant en même temps de plus en plus dans la boue d’une existence monotone, malheureux en amour, irrémédiablement inefficace – un homme bon qui ne peut rien faire de bon. Voilà le personnage qui passe – sous l’aspect d’un médecin, d’un étudiant, d’un instituteur de village, etc. – dans tous les récits de Tchékhov… Les idéalistes propres à rien de Tchékhov n’étaient ni des terroristes, ni des socio-démocrates, ni des bolcheviks en herbe ; ils ne comptaient pas parmi les innombrables membres des innombrables partis révolutionnaires de la Russie. L’important était que ce héros typiquement tchekhovien fût le détenteur d’une vague mais belle vérité humaine, fardeau qu’il ne pouvait pas plus porter qu’éviter de porter. Ce que nous voyons dans toutes les nouvelles de Tchékhov, c’est un homme qui trébuche – mais s’il trébuche, c’est qu’il regarde les étoiles. Cet homme est malheureux, et il rend les autres malheureux. »
Vous aurez peut-être reconnu ce passage écrit par Nabokov, ne croyez-vous pas que certains personnages de Proust pourraient tout aussi bien être des personnages de Tchekhov, et l’inverse tout aussi bien? Ce que je crois, c’est que Proust et Tchekhov, du lieu que le hasard ou Dieu leurs assigna, ont admirablement témoigné de ce qu’ils voyaient et que nous tous, nous ne voyons pas. C’est tout ce qui compte.
Paul Edel dit: 1 juin 2019 à 22 h 29 min
superbe ! merci Paul Edel
que dire alors de Flaubert ?
parabole
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d0/Pieter_Bruegel_d._%C3%84._025.jpg
sur la fameuse parabole
Ce tableau fit partie des œuvres conservées en Italie (à Naples) et spoliées par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le couvert de leur protection par le principe établi du Kunstschutz. Elle a été restituée grâce aux actions menées pendant et après la guerre par Rodolfo Siviero.(wiki)
Rodolfo Siviero (né le 24 décembre 1911 à Guardistallo, dans la province de Pise en Toscane et mort à Florence le 26 octobre 1983) est un historien de l’art italien ayant étudié à Florence et à Berlin, célèbre pour sa récupération des œuvres spoliées pendant la guerre et repérées par ses actions d’officier de renseignement italien passé au service des forces alliées.
Il retrouva ainsi la Léda Spiridon (1505-1515) de l’école de Léonard de Vinci, sur le thème de Léda et le cygne, et acquise par Goering avant la Seconde Guerre mondiale.
sur la carrière de R.Sivieri , etses engagements politiques, la page de wiki permet de démarrer
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolfo_Siviero
Siviero
Réception de Michel Serres
Réponse de M. Bertrand Poirot-Delpech
au discours de M. Michel Serres
http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-michel-serres
Ce qui est certain, c’est que l’intervalle entre la dernière télé ou radio et le décès diminue tous les jours.
Autrefois, il s’agissait de l’intervalle entre la vie et la mort, et il pouvait durer des années.
O tempora, o mores.
@et alii dit: 2 juin 2019 à 4 h 34 min
Merci. Discours plein de profondeur qui me permet de mieux cerner la personnalité de Michel Serres…
Et je ne résiste pas !
Son discours de réception, ayant été élu à l’Académie française à la place laissée vacante par la mort d’Edgar Faure, contient une belle mémoire historique et révèle autant la personnalité, la vie et l’œuvre d’Edgar Faure que les siennes :
http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-michel-serres
@ Le débat sur Serres a mal commencé, ce soir.
Mais ce matin, il a mieux démarré…
(y compris chez bouvard & pécuchet, nos 2 D.upondt d’la rdl).
Bonne journée, Ch., oui.
De Nota, merci pour la citation de Nabokov.
Bien sûr, certains personnages de Proust pourraient entrer dans l ‘univers de Tchekhov,(notamment le très drôle directeur de l’hôtel de Balbec..) et vice et versa, mais les personnages chez Proust trimballent un fatras de bottines, de monocles , de gants, de cannes, de tissus soyeux, de chapeaux à aigrettes, et ces visages mon dieu : poudrés, fardés, cosmétiqués, mannequins dans une vitrine avec la poussière du temps qui leur tombe dessus. .et ces personnages proustiens semblent tous jouer à colin- maillard avec leurs propres ruses et leurs excentricités… ils sont enturbannés et momifiés par les analyses psychologiques interminables qui forment un maniérisme (pas tous heureusement!..) donc ça me laisse perplexe…Enfin de Nota, c’est comme cela que je sens ces personnages.. et puis cette confiance illimitée dans les pouvoirs de l’art.. heureusement qu’il y chez lui des analyses phénoménologiques de l’espace.. que ce soit une chambre, un jardin.. un train dans la campagne, des clochers vus d’une voiture. Là… c’est vraiment étonnant.
@ MS, son hommage final :
… « pudeur sainte du silence, après mes paroles vaines et volantes ».
@ « Autrefois, il s’agissait de l’intervalle entre la vie et la mort, et il pouvait durer des années ».
Michel Serres évoquait souvent l’élasticité des intervalles. Il aurait apprécié la malice de cet humour philosophique.
« l’intervalle entre la vie et la mort »
Sur ce point, voir M. le duc de Saint-Simon.
(Remarquable de Nota sur Proust).
@Chaloux dit: 2 juin 2019 à 8 h 56 min
Cela m’a surpris, également, Chaloux. Comme vous l’écrivez si justement « l’écart » entre les images de la vie et l’annonce de la mort, « rétrécit ». Cette annonce est alors absorbée par la célébration du vivant qu’il a été, de l’œuvre laissée. La mort disparaît presque…
Pour les morts collectives c’est autre chose. La mort est partout (les morts nulle part…), imaginaire, anonyme autant que réelle. Mort et violence sont liées et ouvrent à la sur-couverture médiatique. Les médias biaisent laissant place à l’évocation des causes, à l’enquête policière ou judiciaire.
On sait de celle de Michel Serres qu’il est mort paisiblement entouré de sa famille. Une sorte de douceur…
@Janssen J-J dit: 2 juin 2019 à 9 h 12 min
« Michel Serres évoquait souvent l’élasticité des intervalles. Il aurait apprécié la malice de cet humour philosophique. »
Bien vu !
@ que dire alors de Flaubert ?
S’il avait vécu parmi nous, Paul, il aurait été un animaliste enragé. Voilà comment il réagit à l’âge de 25 ans, après la visite d’un abattoir de Quimperlé, durant son périple breton avec Maxime.
« Les entrailles fumaient : la vie s’échappait dans une bouffée tiède et nauséabonde. Près de là, un veau couché par terre fixait sur la rigole de sang ses gros yeux ronds épouvantés, et tremblait convulsivement malgré les liens qui lui serraient les pattes. Ses flancs battaient, ses narines s’ouvraient. Les autres loges étaient remplies de râles prolongés, de bêlements chevrotants, de beuglements rauques. On distinguait la voix de ceux qu’on tuait, celle de ceux qui se mouraient, celle de ceux qui allaient mourir. Il y avait des cris singuliers, des intonations d’une détresse profonde qui semblaient dire des mots qu’on aurait presque pu comprendre. En ce moment, j’ai eu l’idée d’une ville terrible, de quelque ville épouvantable et démesurée, comme serait une Babylone ou une Babel de Cannibales où il y aurait des abattoirs d’hommes, et j’ai cherché à retrouver quelque chose des agonies humaines, dans ces égorgements qui bramaient et sanglotaient. (…) Un garçon a pris un maillet de fer, on a poussé devant lui le pauvre veau qu’on venait de délier, il a levé son instrument dont il l’a frappé d’un coup sec sur le crâne entre les yeux. Ça a fait un bruit sourd, la bête est tombée raide morte avec de l‘écume aux lèvres et la langue serrée dans les dents ; on l’a prise, on l’a remuée, elle ne bougeait plus ; on l’a hissée à la poulie pour la dépecer. Au premier coup de couteau elle a frémi dans toute sa chair, puis est redevenue morte. L’était-elle ? Qui le sait ? Qu’en savez-vous, vous philosophes et physiologistes ? Êtes-vous sûrs ce que c’est que la mort ? Qui vous a dit que pour n’avoir pas de manifestations l’âme n’avait plus de conscience ? et qu’elle ne sentait pas goutte à goutte, atome à atome, la décomposition successive de ce qu’elles qu’elle animait ?… »
À propos du « liceo classico », il y a quelques années de là on pouvait lire :
« Puisque les connaissances littéraires, théâtrales, artistiques et philosophiques ne semblent pas se refléter dans les besoins actuels du marché, la formation des étudiants dans ces domaines est inutile et doit donc être supprimée. »
Résultat ? Il y a eu une augmentation des inscriptions.
Paul Edel, je viens d’un milieu ouvrier fermé à la culture autre que populaire, mon père lisait des « SAS » et ma mère des romans photos, je suis tombé en littérature en lisant Anna Karénine, et avec l’enthousiasme de la jeunesse, j’ai alors décidé de lire les « classiques », mais,dans les années 70, ceux qui me parlaient de Proust le faisaient avec des mots durs: ses livres étaient truffés de descriptions interminables, le milieu dépeint était peuplé de snobs et de « bourges », bref, ce n’était pas une lecture pour « nous », les enfants de prolos…j’ai lu Proust une première fois et intégralement à 37 ans et ce fut une expérience à nulle autre pareille, et qu’aucunes lectures depuis ce jour ne sont venues surpasser…le monde dépeint par Proust si fortement marqué par une époque y échappe pourtant totalement, Verdurin, Swann, Cottard, Odette…nous les avons croisés, nous les avons reconnus, et quel que soit le milieu social où nous évoluons. Enfin, la prose de Proust est pour moi parmi les plus hautes expressions du génie d’une langue, on peut ouvrir la Recherche au hasard, presque toujours l’on y trouve une phrase que lui seul a su révéler. Il y aurait encore tant de choses à dire! Mais il est vain d’en dire plus, tout a été dit sur Proust et bien mieux que je ne saurais le faire.
Cordialement.
Méditerranée
Vieille mer, je suis enivré par la voix
qui sort de tes bouches quand elles s’ouvrent
telles des cloches vertes et se rejettent
en arrière et se dissolvent.
La maison de mes étés lointains,
était près de toi, tu le sais,
là-bas dans le pays où le soleil brûle
et où les moustiques peuplent l’air par nuées.
Aujourd’hui comme alors, mer, ta présence me pétrifie,
mais je ne me crois pas plus digne
De l’avertissement solennel
De ton souffle. Toi la première, tu m’as dit
Que la petite effervescence
de mon cœur n’était qu’un instant
de ton effervescence ; qu’au fond c’était pour moi
ta loi risquée : être vaste et varié
mais immuable en même temps :
et me vider ainsi de toute souillure
comme tu le fais quand tu jettes sur les rives,
parmi le liège les algues les étoiles,
les décombres inutiles de tes abysses.
https://blogfigures.blogspot.com/2013/07/eugenio-montale-mediterraneo.html
ma chance a donc été d’être pensionnaire et de ne pouvoir survivre à la solitude et au désespoir-car c’est là que que j’ai commencé d’imaginer me suicider en me jetant du train-non j’y ai pensé avant aprèsla tentative de suicide d’ une domestique qu’on conduisit en HP où on était les seuls à lui rendre visite le dimanche-donc en pension, je me repliai sur les deux bibliothèques, celle de la pension et celle du lycée;j’étais en quatrième,j’ai lu Dickens; et au lycée découvert la poésie ;on se moquait beaucoup de moi, et je me souviens que mon fils eut une camarade qui pleurait tout le temps au lycée parce qu’elle n’aimait que lire et mon fils me le raconta en me disant:tu ne veux pas que je sois comme toi;
aujourd’hui il ne lit pour ainsi dire pas ;sauf des choses techniques ,administratives et un peu de politique sur internet:surtout ce que je lui envoie en mails!
Une édition électronique réalisée à partir du livre de Lucien FEBVRE, COMBATS POUR L’HISTOIRE. Paris: Librairie Armand Colin, 1992, 456 pp. Collection: Agora. Une édition réalisée conjointement par Réjeanne Toussaint (Montréal, Québec) et Jean-Marc Simonet (Paris, France), bénévoles.
christiane dit: 1 juin 2019 à 23 h 15 min
D
vous êtes inutilement méchant et moqueur. michel Serres était lumineux, généreux même s’il était brouillon comme philosophe. Je n’aime pas quand vous êtes ainsi.
–
De quel droit vous permettez-vous de museler l’expression des opinions différentes de la vôtre ? Argumentez et on verra ensuite.
Dragon, Hero and Ball, 1968
j’ai eu beaucoup de plaisir avec Michel Serres peut-être parce qu’il était assez littéraire mais un bon initiateur au rôle des sciences ;il était un Hermès
Un Hermès, Michel Serres ?!
Alors celle-ci ce sera larillettes de la journée, à coup sûr !
la meilleure
@D. dit: 2 juin 2019 à 11 h 02 min
Vous confondez volontairement exprimer une désapprobation, apporter une contradiction et « museler ». Pauv’ type !
Serres se fout de vos quolibets et ceux qui l’aiment aussi.
Allez, vomissez tant que vous voulez…
Serres,historien des sciences
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00350777/document
On sent une certaine réserve de Paul Edel sur Proust. Heureusement que le fils du peuple de nota est venu apporter son superbe témoignage !
Magnifique cet extrait réaliste, lyrique et édifiant du Gustave Flaubert de « Par les champs et par les grèves », JJJ !
Très tôt, j’ai pu constater que les animaux avaient conscience de la mort. Quand, à Lucéram, dans le village de mes grands-parents maternels, j’ai croisé, bêlants et tremblants, des moutons que l’on conduisait à l’abattoir !
Le viol de Neymar, jeune, beau et célèbre, d’une Brésilienne ayant accepté un billet d’avion et une chambre de grand hôtel parisien pour le rencontrer va être dur à plaider !
D,ça suffit!retournez à vos livres de cuisine,et vos fourneaux, la mache,on connait, et les betteraves aussi;pas d’aliments ultra transformés SVP
« -car c’est là que que j’ai commencé d’imaginer me suicider en me jetant du train- »
Quand et alii se lâche, ça décoiffe !
aujourd’hui il ne lit pour ainsi dire pas ;sauf des choses techniques ,administratives et un peu de politique sur internet:surtout ce que je lui envoie en mails!
quelques liens pour une bonne journée..sapré renfield..ceci dit on a oublié combien la lecture a pu être aussi jugé ‘compulsive’..et qu’elle n’était pas parée de toutes les qualités
imaginer me suicider
allons..c’est un excellent exercice
j’ai bien apprécié sa sortie à Michel Serres :
Très tôt, j’ai pu constater que les animaux avaient conscience de la mort
ce n’est absolument pas une performance baroz et ce que dit flaubert ne préjuge en rien du gout qu’il avait ou pas pour les riz de veau aux queue d’écrevisses de l’époque..aujourdhui même les riz de veaux sont dur a trouver..une spécialité telment française..souaver lhistoire culinaire?
a pu être aussi jugé ‘compulsive’.
D,vous parlez de votre écriture jugée!
moi, je préfèrerais aller manger chez Clopine qu’avec vous;aujourd’hui, dimanche, on veut la paix;nous aussi, on a eu la guerre, comme Serres
mon père lisait des « SAS »
ça va encore..il y avait des livres d’espionage absolument pas popo
et me vider ainsi de toute souillure
comme tu le fais quand tu jettes sur les rives,
parmi le liège les algues les étoiles,
les décombres inutiles de tes abysses
des nos en cmoment qu’il dit le bon pape françoué à jicé
Alors celle-ci ce sera larillettes de la journée, à coup sûr !
moi aussi dédé j’aurais préféré le mactruck c’est pas sorcier dans ma jeunesse..un berliet..avec roger couderc
L’était-elle ? Qui le sait ? Qu’en savez-vous, vous philosophes et physiologistes ? Êtes-vous sûrs ce que c’est que la mort ? Qui vous a dit que pour n’avoir pas de manifestations l’âme n’avait plus de conscience ? et qu’elle ne sentait pas goutte à goutte, atome à atome, la décomposition successive de ce qu’elles qu’elle animait ?…
il ne viendrait pas un instant a flaubert que ces himpressions soit dans la tête de tout ceux qui étaitent présents..mettons la moitié
Christiane devrait être blacklistée de ce blog. Elle n’en est pas à sa première agression verbale. Il est inacceptable de se faire injurier de cette façon sous le prétexte qu’on aime pas Serres.
presque toujours l’on y trouve une phrase que lui seul a su révéler
précis et j’abonde..mais pas polo quand il dit qu’un écrivain comme tout artiss verrait des choses invisibes aux communs..non..l’expression..l’espression
« … imaginer me suicider… »
John Cage raconte d’un adolescent — ou une adolescente, là la mémoire me fait défaut, restons sur adolescent. Enfin, cet adolescent parle avec une bonne sœur et lui avoue son intention de se suicider, sur quoi la religieuse lui dit que ça peut être une expérience, qu’il peut valoir la peine d’essayer.
Pas étonnant, je me souviens d’un groupe de jolies filles en bikini sur la plage d’Atlantic City, très expansives et parfaitement conscientes de l’image qu’elles renvoyaient, conversation agréable… enfin, elles étaient des bonnes sœurs.
Vous êtes un peu obsédé par John Cage, renato. Avez-vous conscience qu’il n’est au final que John Cage, c’est à dire une personne parfaitement inconnue de 99 % de la population mondiale ?
Merci pour le poème d’Eugenio Montale et sa belle traduction, merci pour la réponse au discours de réception à l’ Académie française. Oublions en effet la nécro du Monde.
Je ne partage pas l’analyse de de nota. Tout le monde peut voir ce que voit Proust, c’est justement ce qui fait ça force. Détailler (alambiquer) des évidences sociétales et psychologiques.
Sa
« Ce qui est certain, c’est que l’intervalle entre la dernière télé ou radio et le décès diminue tous les jours. »
Notre société fait parler ses morts en direct.
« il ne viendrait pas un instant a flaubert que ces himpressions soit dans la tête de tout ceux qui étaitent présents »
Le problème n’est pas de les avoir dans la tête mais de les coucher sur le papier, le boug. Profession écrivain, c’est pas donné à tous…
@D. dit: 2 juin 2019 à 11 h 57
Mais D, ce n’est pas une injure, c’est un constat. Vous êtes tellement « pauvre », indigent, dans vos commentaires. Ce n’est pas un cerveau que vous avez dans le crâne mais un petit pois. Alors quand vous vous mêlez de juger négativement Michel Serres, on ne devrait même pas en être offusqué, juste se dire « Quel pauv’ type » !
« Tout le monde peut voir ce que voit Proust »
de nota ne dit pas le contraire, Ed
@Chantal dit: 2 juin 2019 à 11 h 39 min
Excellent !
Ben si.
Il a toujours adoré les provocations à deux balles, et ça marche… Il a toujours cultivé son inculture. Ca le rend attachant, d’autre fois exaçerbant, quand on n’est pas disposé.
Ne le sentez-vous pas, Ch., qu’avant hier soir encore, il ignorait qui était Michel Serres ?
Bien à vous,
Ben si, Ed, de nota écrit : « le monde dépeint par Proust (…), Verdurin, Swann, Cottard, Odette…nous les avons croisés, nous les avons reconnus, et quel que soit le milieu social où nous évoluons. »
1% ? 5% ? 99 % peu importe… d’ailleurs, pourriez vous développer votre idée d’obsession ?
@et alii dit: 2 juin 2019 à 11 h 07 min
« j’ai eu beaucoup de plaisir avec Michel Serres peut-être parce qu’il était assez littéraire […] »
Littéraire ! voilà le mot qui me manquait. Je crois que c’est ce langage servi par cet accent du sud-ouest qui m’enchantait. Une belle culture classique que venait parfois relever une pointe d’argot. Un conteur né.
Et, à propos de Tchékhov et des oiseaux migrateurs, (une réponse qui m’a manquait alors) :
C’est dans Les Trois Sœurs quand Tousenbach médite sur la vie :
« Elle suit ses propres lois qui ne nous concernent pas, ou que du moins nous ne connaîtrons jamais. Les oiseaux migrateurs, les grues par exemple, volent et volent toujours, et quelles que soient les pensées élevées ou mesquines qui leur passent par la tête, elles continueront à voler de même, sans savoir où ni pourquoi. Le vol des oiseaux continue et continuera quels que soient les philosophes qui verraient le jour parmi eux. Ils peuvent bien philosopher à leur guise, pourvu qu’ils volent. »
manqué
@Janssen J-J dit: 2 juin 2019 à 12 h 30 min
ô, sage JJJ. Je crois que vous avez raison. Si c’est le cas, D est moins exaspérant.
jazzi, vous fatiguez en fait. C’est écrit noir sur blanc.
« ont admirablement témoigné de ce qu’ils voyaient et que nous tous, nous ne voyons pas »
Je ne vous adresse plus la parole, Christiane, je suis choqué de la virulence de vos propos.
Les brefs commentaires de D sont souvent attachants, en effet. Le problème, c’est quand il parle de l’Allemagne depuis son canap en cuir comme s’il revenait de la guerre ou des camps et qu’il juge des villes sans y avoir mis les pieds (et demande pourquoi le Vietnam est sur un autre fuseau horaire que le nôtre). Globalement attachant, parfois vraiment soûlant.
« depuis son canap en cuir »
Ou peut-être en skai ou en tissu, Ed ?
Three Ragas :
Afin de répondre à votre question, renato, je pense que vous vous identifiez d’une certaine façon à John Cage.
Je continue ?
Oui, Ed, il y a une apparente contradiction dans les propos de de nota. Laissons-le s’en expliquer !
2 juin 2019 à 12 h 06 min
renato, j’étais dans une pension laique recommandée par le lycée d’état mais on me demandait régulièrement si j’irais à la messe :j’ai toujours dit non;plus tard, après le bac, j’ai songé que j’aimerais appartenir à « un ordre » mais il y a « l’ordre littéraire » et « l’ordre philosophique » ce qu’ignoraient des psys qui venaient pêcher au lycée sur l’invitation d’un prof de littérature -de père italien d’ailleurs qui s’était tiré en la laissant à sa mère prof de musique –
« depuis son canap en cuir »vous nous rejouez le coup de Duras sur la mort de l’enfant de Vologne ?
Non merci,on connait
Michel Serres, philosophe ?
Un professeur de philosophie, plutôt.
Y at-il encore des philosophes dignes de ce nom, depuis Sartre ?
Le canapé de D.
« Feuilles d’ortie et poil à gratter ».
« Je continue ? »
Vous fantasmez un max, mais continuez seulement, la vis comica involontaire est toujours amusante.
PS — Vous savez, je suppose, que l’expression (d’origine non classique) qui provient d’une interprétation erronée de quelques vers attribués à Jules César (et transmis par Suétone) à la gloire de Terence, où il est dit entre autres : Lenibus atque utinam scriptis adiuncta foret vis, Comica ut aequato virtus polleret honore Cum Graecis…
il y a longtemps qu’il a été enseigné ex cathédra de ne pas dire « philosophe » mais prof de philo!c’était même la question d’un numéro spécial de Books « a quoi servent les philosophes »?
: 2 juin 2019 à 13 h 04 minil ne l’ a pas eu la pomme ce pais -là;encore une pour Clopine!
le petit gregory de la Vologne, c’était dans Libé,l’interview
ils tuent ceux qui s’enquièrent de la « dignitas » des autres mais se foutent de la leur par des conversations et des occupations honteuses
« il y a longtemps qu’il a été enseigné ex cathédra de ne pas dire « philosophe » mais prof de philo ! »
Apparement l’information n’a pas passé le seuil des salles de rédaction, et alii !
books
https://www.books.fr/magazines/hors-serie-n7-a-quoi-servent-les-philosophes/
et alii, je ne voulais pas vous blesser. Moi, j’étais à l’internat chez les jésuites et comme presque tous mes camarades j’imaginais des plans d’évasion.
La France doit-elle défendre les Français condamnés à mort en Irak pour leur participation au Djihad ?
« j’imaginais des plans d’évasion »
Le suicide n’est-il pas une forme d’évasion, extrême, renato ?
excuses,j’ai oublié ….la virgule
ils tuent, ceux qui s’enquièrent
la dignitas n’est pas une « info »!
la dignité ne meurt pas (kantorowitz)
« La France doit-elle défendre les Français condamnés à mort en Irak pour leur participation au Djihad ? »
Je me souviens d’un diné où un « révolutionnaire rouge » — à l’époque en odeur de sainteté — expliquait à une journaliste qu’il faut évaluer les conséquences avant de choisir la voie des armes, et les accepter [les conséquences] une fois franchie la limite.
@D. dit: 2 juin 2019 à 12 h 44 min
Vous écrivez :
« Je ne vous adresse plus la parole, Christiane, je suis choqué de la virulence de vos propos. »
Pas grave, D. puisque, comme Cioran, je pense que « Le vrai contact entre les êtres ne s’établit que par la présence muette, par l’apparente non-communication, par l’échange mystérieux et sans parole. »
Alors, trinquons à notre prochain silence partagé !
« Picasso, obstinément méditerranéen », l’exposition de l’été
https://www.admagazine.fr/art/news/diaporama/-picasso-obstinement-mediterraneen-lexposition-de-lete/55145
De l’autre côté des Alpes, ils reprochent aux autorités publiques italiennes un manque de vision stratégique concernant le développement du territoire. Selon eux : « Un territoire ne se fabrique pas avec des musées à 150 millions d’euros, mais avec des logements sociaux, des écoles et des équipements sportifs. » Bien que vivant en permanence à Paris, Ludovica di Falco et Francesco Marinelli ne se considèrent pas pour autant comme des expatriés. « Nous ne sommes plus au début du XXe siècle où partir travailler à l’étranger était synonyme de départ sans retour, estime Ludovica di Falco. Maintenant, avec les compagnies aériennes low-cost, l’Europe de l’architecture n’a plus de frontières. »
Enfin, s’ils avaient une critique à faire à leurs confrères français, les architectes de Scape parleraient de leur « manque de curiosité à l’international. Mais, il faut dire qu’ils ont tellement de projets chez eux, on les comprend… »
https://www.lemoniteur.fr/article/ces-architectes-qui-choisissent-la-france-3-5-scape.1073739
« Paris souhaite que les djihadistes français soient jugés sur le lieu de leur crime et s’oppose à leur retour en France. »
Résultat des courses : le justice irakienne, très barbare, les condamne à la peine capitale, et la France ne peut rien faire, même au plus haut niveau. Il y a là comme une contradiction. Je suis personnellement, comme beaucoup de Français, très choqué que la France ne fasse aucun effort pour sortir de ce cauchemar certains de ses ressortissants, quand bien même seraient-ils des terroristes. Pourquoi ne pas se donner la peine de les juger en France ? Quelle démission !!!
Serres était un « prof de philo », en effet, pas un « philosophe ». C’était aussi un mondain, un m’as-tu-vu… mais il avait acquis quelque bagage et faisait un effort intellectuel vaillant pour coïncider à sa réputation. Il était devenu une sorte de journaliste amélioré. Il faisait marrer les foules, disons-le !
La philosophie serait-elle devenue une discipline morte, comme le latin et le grec ancien, dits aussi langues mortes ?
La question peut se poser aussi pour la poésie, qui s’est diluée partout ailleurs : dans la prose ou au cinéma, transformant la poésie contemporaine en une coquille creuse…
De même que l’on est passé de la sculpture et de la peinture aux arts plastiques et de l’art dramatique, du théâtre, au spectacle ?
Rien ne se perd, tout se transforme !
Le suicide n’est-il pas une forme d’évasion, extrême, renato ?
tu rgardes trop de fimes de mormon du vendredie 13 avec coupecoupe baroz
La France doit-elle défendre les Français condamnés à mort en Irak pour leur participation au Djihad ?
la france serait elle un peu putain comme on l’est beaucoup trop a paris baroz?
Il était devenu une sorte de journaliste amélioré.
il disait se mettre au niveau des gens un peu comme ce qui se passe sur la RDL en somme où tout le monde ou presque prend les autres pour des « cons »sans expérience de « la vie » et « des gens »;pour la RDL une statue de P.Mendes France dans un jardin public ,notamment fréquenté par les étudiants et des professeurs-est « un détail » sans importance mais pas les bordels !
Michel Serres, philosophe ?
Un professeur de philosophie, plutôt.
Y at-il encore des philosophes dignes de ce nom, depuis Sartre ?
l’exempe est pas fameux baroz..et puis je ne saurais dire si c’est vraiment que la faute des journalistes..c’est un peu comme ‘historiens’ plutôt..et oui il en reste..et traditionnelement pour une bonne part il sont aussi prof..et tu as raison ça ne suffit pas
La question peut se poser aussi pour la poésie, qui s’est diluée partout ailleurs : dans la prose ou au cinéma, transformant la poésie contemporaine en une coquille creuse…
les pédés préfèrent achèter du tofou au kilo et des billet d’avion à la tonne de kérozène baroz..voilà l’problème
une société anesthésiée par le divertissement berlusconisé
a se demander si la RDL n’est pas devenue, à coups d’endives et de backrooms en microsociété « anesthésiée » par la langue internet
erres était un « prof de philo », en effet, pas un « philosophe ». C’était aussi un mondain, un m’as-tu-vu… mais il avait acquis quelque bagage et faisait un effort intellectuel vaillant pour coïncider à sa réputation. Il était devenu une sorte de journaliste amélioré. Il faisait marrer les foules, disons-le !
rien là qui lui interdirait d’être un vrai philosophe..t’es un gars qui ratiocine et qui hinsinue dlalourde..tu meubles ton point de vue..hincapabe de démonstration clair
De MS j’ai lu 3 Hermès ; le Carpaccio ; Sarrasine sculpteur ; Le livre des fondations. Ne connais pas le MS journaliste. Je me souviens qu’il a écrit « Les statues précèdent les langues. »
la rdl c’est 50% de renfield en volume
« Les statues précèdent les langues. »
il a eu de belle phrases remodelant quelquefois bellement des concèpes qui étaient pas les siens..ça aurait pus être un vulgarisateur c’est une belle mission de pédagogue..le philosophe est trés souvent naturellement pédagogue
un article :ce n’est donc pas de moi mais un lien que je transmets:
The Restoration of a 1446 Painting Revisits Florence’s History of Infanticide
A documentary dives into the history of the Institute of the Innocents, which housed unwanted babies, and the first painting it ever commissioned.
« “Go to the Ponte Vecchio, there by the Arno, and put your ear to the ground and listen: you will hear a great lament,” priest San Bernardino of Siena said in a sermon in Florence during the early 15th century. “What are these cries? They are the voices of the innocent babies thrown into your Arno and your privies or buried alive in your gardens and your stables, to avoid the world’s shame.”
Babies were abandoned in the streets, or left in open fields to be devoured by wolves. Humanist and devout Christian Florentines grew concerned as infanticide became more common, especially since according to their beliefs the souls of these unbaptized infants would remain in a hellish limbo state for eternity. An entire cemetery — Piazza del Limbo — was devoted to these unfortunate young victims.
https://hyperallergic.com/502238/the-innocents-of-florence-institute-of-the-innocents/«
The festivities have included the recent premiere of a new documentary directed by Davide Battistella, The Innocents of Florence, commemorating the history of the institute and the conservation of the first painting it ever commissioned.
The film weaves back and forth from this painting to the history of the institute that it represents, uncovering centuries of stories parallel to the layers of patina being carefully cleaned from the canvas. The Innocents of Florence transports viewers into the archives of the Istituto degli Innocenti and the conservation studio, to see both archival ledgers and X-ray imaging.
. The guild commissioned a young Filippo Brunelleschi (the architect who later designed the famous terracotta dome of the Florence Cathedral) in 1419 to plan a building where these infants could be fed, clothed, educated, and granted Florentine citizenship.
The original building designed by Brunelleschi (his first public commission) is still fully intact, down to the semicircular basin under one of the façade windows where mothers could anonymously deposit children.
This was the first painting to enter the institute’s collection, which eventually included works by masters such as Sandro Botticelli, Luca della Robbia, and Domenico Ghirlandaio as part of its educational mission. These works, and others, are now on view to the public as part of an onsite museum.
Di Michelino’s painting, “Mother of the Innocents” (1446), is a nearly life-sized image of a young Madonna holding an outstretched silk cloak that shelters 16 children of various ages. She is their protector and champion, shielding them like the purpose-built institute recently constructed to do the same.
« a se demander si la RDL n’est pas devenue, à coups d’endives et de backrooms en microsociété « anesthésiée » par la langue internet »…
« anesthésiée » par la langue internet », je ne sais pas et alii,
mais par Wikipedia et consorts, certainement!.
: 2 juin 2019 à 16 h 13 min
je ne sais pas s’il y a beaucoup de consorts;mais en réalité,les gens contestent par principe toute « information » sur ce blog et se montrent particulièrement ignorants,et ne cherchent pas par eux-mêmes les renseignements qui leur manquent sur leur grand jeu « qui est qui », où a-til/elle enseigné et quoi, quel est le nom de cet arbre ou de cette maladie, et celui du savant qui l’a identifiée;ce serait désespérant pour un enseignant
Mais je ne parlais pas de vous, ho savantissime et alii!!!
où a-til/elle enseigné et quoi, et quels savoirs, compétences sont requis dans ces études;personnellement, j’ai d’autres interlocuteurs que la RDL auxquels j’ai à parler de tout autre chose au moins dans un premier temps, et en tout cas pas de moi;et passer parfois par un site me facilite la tache de leur montrer que c’est important pour eux dans leur quete,comme ce fut pour moi de découvrir ces sites;ne parlons pas des témoignages:des artistes s’expliquent avec un curateur qui organise des expos comme ils/Elles ne le feront pas avec un -e journaliste(ça dépend de quel journal bien sur autrefois P.Assouline allait à la rencontre d’écrivains
un exemple de témoignages que je découvre avec intéret
A Tale of Two Memoirs
Immigration accounts by Ayelet Tsabari and Sophia Shalmiyev question how self-identity is understood.
dit: 2 juin 2019 à 16 h 36 minle superlatif est la langue internet avec « incroyable » etc
pour le reste nous sommes toutes des femmes savantes a dit le nerologue ,et si vousêtes le seul(langue internet)à ne pas l’être, proove it
neurologue bien connu que j’ai entendu pour la première fois au salon des blancs manteaux
excuses pour le titre:
« Nous sommes tous des femmes savantes »
quant à C.Malabou,je l’ai découiverte à un colloque sur l’écriture et la mort;elle n’était pas aussi connue qu’aujourd’hui;j’ai lu ses livres
La république de et alii. On se demande à quel moment elle mange.
Ah non pardon, il y a des interruptions quand même.
Trève d’histoires, le réel : recette
https://www.scienceshumaines.com/penser-le-tragique-pour-gouter-la-joie-entretien-avec-clement-rosset_fr_39573.html
Ce soir je vais voir ces énergumènes. Théoriquement, on devrait bien s’amuser.
Sans le lien, ça n’a pas de sens :
https://youtu.be/UNtG0bLx1aQ
ED, et dire qu’entre tout cela elle a le temps de b…er, c’est une rapide, c’est formidable.
renato, vous souvenez vous du chemin qui précède cette pensée posée, j’imagine que MS a démontré …
Chaloux, je lis le billet de façon décousu , je reviens sur votre post d’hier ou avant, ainsi pour vous être anti faciste équivaut à soutenir la politique d’E Macron et il ne serait possible d’exprimer ce genre de positions qu’à distance de notre gouvernement et de sa politique. Distance dans le temps , combien d’années pour par le biais de l’histoire rappeler des tragedies teintées de politique ou distance geographique . Là s’en souvient quelques journalistes pourtant pas répertoriés comme soutiens d’En marche.
Souviennent. Correcteur. Décousue.
@ la rdl c’est 50% de renfield en volume
… c’est qu’elle a très beaucoup souffert et surmonte ses douleurs très affectives désormais, c’est très humain, ttcptefé, on est jaloux certainement très, mais chacun sa m… et son rendement perso, comme il dirait très icite, jzmine,
Vue hier, une vieille Porsche indigo decapotable conduite par un homme dégarni quasi totalement, de dos. On ne pourra pas dire que les riches collectionneurs roulent les cheveux au vent ni meme qu’ils sont dans le vent. Pffppt!quelle frime à cent balles!
D, sachez ( de thé, tisane, infusion) que vous ne pourrez être soûlant comme l’affirme ED car le mot n’existe pas. C’est un peu comme les turcs qui s’opposent à reconnaître le massacre des arméniens comme genocide au prétexte que ce terme a été inventé après le genocide arménien ainsi il n’y a pas eu de genocide en Arménie.Après verification, alcootest, saoûlant ou soulant, orthographe acceptée depuis 1694, dans ces eaux.
De Nota, je suis surpris de votre affirmation: »le monde dépeint par Proust si fortement marqué par une époque y échappe pourtant totalement, Verdurin, Swann, Cottard, Odette…nous les avons croisés, nous les avons reconnus, et quel que soit le milieu social où nous évoluons. »
Non. Je n’ai jamais croisé des personnages pareils. Jamais .Je fais une exception pour la grand- mère du narrateur de Proust, elle me fait penser à la dignité de ma grand- mère côté paternel. j’ai lu Proust en classe de philo(nous étions deux lancés dans cette tache gigantesque) car , étant en pension, sévère, sans beaucoup de sorties, pendant six ans,le temps de lire était infini..
Autant j’ai aimé l’enfance de » du côté de chez swann »,pur bonheur, autant je me suis barbé avec « le côté Guermantes » et « Sodome et Gomorrhe » jrai caé et sauté des dizaines de pages…du fond de ma pension (collège Mezeray Argentan, Orne dans le dortoir ou tôt le matin prés du radiateur. Donc je lisais tout Stendhal et tout ce que je trouvais de balzac dans la bibliothèque du collège..ou chez des externes. .avec une jubilation totale e ; ça me donnait une idée romantique et magnifique de la femme indépendante,(idée que je garde) des femmes cultivées ,reine des cercles politiques ou littéraires parisiens ou de province..ce qui-bien sur- contredit les féministes actuelles qui réduisent ces femmes souveraines en une ribambelle de frustrées..
Aucun souvenir Bérénice, lu cette proposition et griffonnée sur un bout de papier… d’ailleurs, MS ne m’a pas particulièrement marqué.
Bon, une pause LeBarbieturici :
https://theparallelvision.com/2019/06/02/lebarbieturici-selfie-del-weekend/
Paul, si ce n’est en réalité, la virtualité offre ne serait ce qu’ici un aperçu sur ce genre d’individu qui plus est quand on peut soupçonner leur existence réelle, ce ne sont pas des zombies qui pourtant nous assoment de temps à autre comme ils savent avec un zeste d’assurance assurée de son bon droit et de sa légitimité à se produire en de tels accoutrements reconnaissables à cent lieux . Ceci dit, je n’aurais pas rangé Swann parmi les snobs ou les bourges bien qu’il soit affecté d’un certain maniérisme un peu chochotte et qu’il soit fortuné et oisif.
vous me barbez,tous et toutes
On a deux billets de retard, mais peu importe.
Edel, oui et non. Je trouve de nota trop catégorique car on est déjà deux à ne pas avoir croisé de Swann ou d’Odette. MAIS je connais des Gilberte et des Francoise. Le narrateur aussi m’est familier, c’est un peu oim.
À revoir LGL speciale Michel Serres, très récente. Bon rien à voir avec l’invité, mais je m’étais rarement autant fait iech devant une émission. Mais vraiment.
Chaloux, je lis le billet de façon décousu , je reviens sur votre post d’hier ou avant, ainsi pour vous être anti faciste équivaut à soutenir la politique d’E Macron
Bérénice, il vaudrait mieux me lire avant d’avoir fini la bouteille. Qu’est-ce c’est, de l’Ajax WC? En tout cas, ça semble extrêmement corrosif. Prudence!
Je dis exactement le contraire.
(@c’est un peu oim
Wake me up before you go go)
En lisant les commentaires proustiens de Boldoclopine et de la dinde hambourgeoise, on comprend mieux comment les civilisations finissent. De même, en suivant le raisonnement de Macaron sur Notre Dame, ou en lisant les papiers d’Assouline. Le petit barbare intérieur est bien plus redoutable que tout autre fléau.
19h48 je réfléchissais à un casting où les habitués pourraient servir de porte manteaux mais je n’ai pas lu toute la recherche , de plus l’agressivité jusqu’à la violence de certains me fait renoncer, je ne me sens pas assez solide pour encaisser une caricature qui me serait adressée. Je me sens couarde sur ce coup, je conserve secrete ma distribution. Je me voyais en Françoise .
Chaloux, vous accusez Passou de se faire le soutien de Macron, de ses options et de façon détournée via le billet, propagande déguisée.
Accusiez.
@ vous me barbez,tous et toutes
savoir raison garder à la barbe des hipsters ou des barbudos (biques au bouc, d’alii benalla)
Je crois qu’on croise et qu’on reconnait plutôt des éclats des personnages de Proust plutôt que ses personnages entiers, mais de manière quasi hallucinogène, et marquée au fer rouge.
Pour la hauteur de la langue de Proust, je suis aussi de l’avis de de Nota. Ce que j’entends dans les plus grands moments, c’est un perpétuel allegro de Mozart.
Le roman national est moins gênant qu’on ne dit pour ceux qui en désapprouvent l’usage, pour la bonne raison que la plupart des citoyens en ignorent à peu près tout. Pour les autres, il est le décor qui permet d’aller voir derrière le décor.
Assouline qui n’est pas historien est plein de considérations sur l’histoire qui ne lui servent en rien à voir ce qui vient. Il les exprime tout de même, dans d’amusants articles de propagande macronesque.
Chaloux, je réagis à ce post, pa lu ce que vous avez transmis avant.
Hallucinatoire.
non marie sasseur n’a pas usurpé le pseudo de michel serres, pas d’exagérer non plus. A dégringolé de la paroi, ce WE, légère égratignure. Doit seulement quitter la rdl qq temps.
@Bérénice. Je ne vois pas où est le pro-Macron là-dedans. Pour le reste, je vous laisse l’entière responsabilité de votre lecture.
Serres? Un pénible philosophe de confort, comme il y a des médicaments de confort. De quoi alimenter une certaine bourgeoisie se croyant pensante mais dépourvue de pensée. Cette manière de se confisquer à soi-même sa propre mort en faisant des émissions jusqu’à la fin alors que l’homme du 26 mai a déjà le regard d’un mourant, pose aussi certaines questions.
Chaloux, sûrement n’ai je pas compris néanmoins à quels articles faites vous allusion sinon un lointain à El Pais? où P. A déclarait son admiration pour le president?
Vous verrez ça sur la république des cloches.
Bonne soirée, j’ai du travail…
Il est aussi possible que depuis Pierre Assouline en observateur ait changé d’avis . Quoiqu’il en soit l’Espagne où il reside à vote socialiste , je crois, alors que de nombreux pays frères se sont offert une teinture à la noix.
Un sens du dialogue sécurisé, je ne dois pas appartenir au bon segment de la société pour mériter une réponse qui soit informative, demonstrative . Bon soir vieux Chaloux.
Sectorisé pour sécurisé. Changez de slip après! Chamonix, il fait chaud.
« Serres ? Un pénible philosophe de confort, comme il y a des médicaments de confort. »
Entièrement d’accord avec toi Chaloux, et j’ajouterais le suppositoire Onfray, un merveilleux laxatif de la pensée !
Permettre le passage d’un paquebot dans le Canale della Giudecca afin que des imbéciles qui se croient touristes puissent jeter un coup d’œil sur la ville, révèle une incommensurable stupidité.
Bérénice, Plenel vous répond.
Chaloux c’est notre Léon Bloy. Un Léon Bloy laïque, mais tout aussi radical ! De quoi secouer notre respectable république, ainsi que dit le cynique Philou !
Je me souviens d’une émission Apostrophes avec Serres. Pivot lui faisait goûter des produits gastronomiques, et lui servait un verre de château Yquem pour qu’il le goûte. Et Serres répondait : « C’est excellent ! » ou « C’est très bon ! ». Pas comme ses livres à lui…
Il faudrait pouvoir reformer l’Europe, le Capital , l’esprit qui anime les grands capitaux. Cela ne me semble guère à l’ordre des jours qui vont venir. L’Europe est paralysée par ses fondements même. Comment procéder pour changer la règle de l’unanimité du vote ? Chamonix, excusez moi d’insister , mais vous inquiétez vous sincèrement du sort des pauvres ou redoutez vous de vous prendre une nouvelle révolution de type nazionale socializte à la mode germanique?
Jazzi, Onfray avec sa maladresse m’a ouvert certaines portes. Je ne les mettrai donc par sur le même plan. En le lisant, non seulement je dois lire ceux dont il parle, et ma pensée se précise.
Votre pensée accompagne évidemment chacun de vos choix, comme c’est bien, exemplaire, je vous admire pour tout ceci.
Jazzi, je ne suis pas mystique, je ne pratique pas le chantage, je ne rançonne pas mes amis en criant que ma famille meurt de faim, je n’habite pas Cochon sur Marne. Bref, Bloy m’inspire peu, même s’il n’est pas rare qu’il m’amuse cinq minutes. Si je devais me rapprocher de prosateurs illustres, ce serait bien plus redoutable.
« En le lisant, non seulement je dois lire ceux dont il parle, et ma pensée se précise. »
Tu ne devrais pas plutôt dire qu’elle se déforme, Chaloux ?
Serres était génial pour goûter des produits du cru, avaler un verre, raconter des billevesées avec son accent gascon, c’est tout. Pas pour faire de la philosophie. Faut pas déconner. Serres, c’était une sorte de Cyrille Hanouna, mais trop tôt. Il aurait pu faire une émission à la con. Il aurait eu du succès. Il aurait certes hésiter devant le mauvais goût, mais il se serait adapté.
D’un autre côté, vous n’êtes pas tres différents des capitalistes qui préfèrent se goinfrer pendant que le monde est encore vivable plutôt que lui permettre de progresser grâce à une injection d’une partie de la richesse produite là où elle est produite.
Non, Jazzi, je parle de la pensée des profondeurs, celle dont il ne saurait être question ici où il ne faut pas s’apporter tout entier. Evidemment, certains personnages comme la Boldoclopine ou la dinde hambourgeoise sont faits tout d’une pièce et animés d’un mécanisme simplet. On ne saurait guère leur appliquer ce précepte.
Différent.
Jeudi, j’avais assisté à la messe de l’Ascension, et le curé était dans un drôle d’état, ça ressemblait à ça :
Aujourd’hui, la messe a été excellente (avec un autre curé), de belles lectures, notamment l’Apocalypse et l’évangile de Jean, et un sermon formidable et inspiré qui m’a requinqué. La messe est encore le spectacle qui a le meilleur rapport qualité-prix. Pour 1 € donné à la quête, vous avez une chose formidable qui se passe devant vous, et qui vous ramène à Dieu. Je plains ceux qui s’en passent, croyant être intelligents, vraiment.
« Cochon sur Marne. »
Bloy habitait à Montrouge. Un pavillon sur jardin, aujourd’hui une ruine plus ou moins squattée, que j’ai inscrit dans l’un de mes 24 parcours de mon « Promenades dans le Grand Paris », aux éditions Parigramme.
Léon Bloy est surtout connu, Chaloux, du fait qu’il tirait sur tout ce qui le dépassait d’une tête : autant dire tout le monde, un peu comme toi…
Jazzi, Bloy a habité Lagny-sur-Marne, dont son Journal quatre ans de captivité à Cochons sur Marne porte le témoignage. Au lieu de te référer perpétuellement à tes livres, reporte-toi aux siens. Quant au reste, je t’emmerde (bien amicalement) les jeux seront faits quand nous serons au cimetière. Je te laisse passer devant.
« Y at-il encore des philosophes dignes de ce nom, depuis Sartre ?
l’exempe est pas fameux baroz. »
L’existentialisme est-il un humanisme ? C’était au programme du bac en 1971, le boug ! Moi, pas folle la guêpe, j’ai choisi le sujet qui disait « Idéalisme et Matérialisme ». Et comme j’ai lsensibement penché du côté marxiste, because nos profs de philo étaient généralement communiste, je me suis payé un 13 en philo au bac…
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