Une onde faite femme
On reconnaît un écrivain à sa voix. Il n’est que de le lire pour l’identifier. Un livre d’où elle ne se dégage pas, quand bien même d’autres l’appelleraient style, ton ou petite musique, n’est pas d’un écrivain mais d’un auteur. Une page, un paragraphe parfois même une seule phrase suffisent à mettre un nom sur un texte, dès lors que l’on prête l’oreille au son qu’il émet. S’il est d’un inconnu qui signe là son premier roman, la voix suffit à flairer un nouvel écrivain. Ou pas.
Elle permet de savoir à qui on a affaire, et qu’un tri s’opère. Qu’il s’agisse de Modiano, de Proust ou de Duras, la voix qui émane du livre ne trompe pas. Avec les étrangers, c’est plus délicat car la voix peut varier selon le traducteur, celui-ci superposant la sienne propre au romancier qu’il interprète en français. Mais des écrivains que l’on a eu le privilège de côtoyer et d’aimer, on retient au fond davantage la voix de la personne que celle de ses écrits, lesquels sont avant tout le reflet de son travail.
Des disparus dont l’absence nous dévaste, nous conservons des images si ténues, des odeurs si fugaces, des écrits si durables, mais leur voix ? Nous pouvons pourtant en rêver tout autant. La présence des morts passe souvent par elle ; de leur vivant, on ne l’écoute pas tant elle fait corps avec eux ; après, elle revient nous hanter si fort qu’elle peut faire corps à nouveau mais avec nous. La voix est la seule partie du corps qu’on ne peut enterrer. Les cordes vocales on peut, pas la voix. A la tristesse née de la disparition s’ajoute la prise de conscience que jamais plus nous n’entendrons le timbre familier de l’être cher, ses silences aussi. Les photos ne sont que des traces, quand la voix est aussi un prolongement du corps.
Poétesse et traductrice, Ryoko Sekiguchi est une japonaise de Paris qui écrit en français depuis 2003. La Voix sombre (112 pages, 9 euros, POL), petit livre car bref et compact, est porté par une lumière intérieure que n’annonce pas son titre. De sa méditation sur la vraie voix de nos semblables éclipsés à jamais émerge une singulière voix d’écrivain. Sa double culture, qui lui fait naturellement comparer les mœurs japonaises et françaises, l’a poussée à confronter l’absence de culture de la voix enregistrée dans son pays d’origine avec l’abondance de voix enregistrées dans son pays d’adoption.
Ce constat lui est venu à l’écoute, régulière, passionnée et à toute heure, de France Culture, exceptionnel conservatoire de voix. La radio étant par excellence un support fantomatique, Ryoko Sekiguchi s’est laissée caresser par des fantômes de voix au fil de ses réflexions nouées en fragments. C’est aussi que ce media s’adresse publiquement à chacun de nous personnellement ; il nous parle à l’oreille, parfois même en chuchotant. Mais si riche qu’il soit, il ne nous fera jamais entendre les voix d’autrefois. Il manquera toujours au biographe d’un écrivain d’avoir une idée, même fugace, de ce à quoi pouvait ressembler la voix de son héros, quand bien même tenterait-on de reconstituer la sonorité de Stendhal ou de Voltaire par les témoignages ou l’étude des correspondances.
Le souvenir de la voix de son grand-père qu’elle n’a pas enregistrée hante ses pensées. N’en demeure que sa voix mentale. Car une exilée a encore plus de mal à croire à la mort de l’être cher, il est encore plus long à mourir ; elle l’a apprise par un coup de fil du Japon, par une voix lui annonçant qu’elle n’entendrait plus jamais « sa » voix. Elle évoque le grain de la voix avec la sensualité généralement réservée à célébrer le grain de beauté. Ce qu’elle dit du timbre de ceux qui sentent leur mort proche bouleverse par l’éclat de sa vérité poétique,
« leur voix en quelque sorte habillée pour l’au-delà (…) qui prévient qu’elle ne se suivra plus, qu’elle atteint à son terme, comme une bande magnétique qui se termine donne des signes que la fin approche, par un grésillement ou de petites coupures ».
Avec une légèreté et une délicatesse mêlées de gravité, Ryoko Sekiguchi nous enjoint d’ enregistrer la voix des êtres chers, notre temporalité dut-elle en être troublée à jamais par ce « présent pour toujours » (on peut feuilleter le livre ici). Elle réussit à effleurer l’universel sans jamais cesser d’être intime. Au terme de cet éloge de l’ombre de la voix, elle n’est plus qu’une onde faite femme. On en sort grandis, et comme lavés de la bêtise des jours.
(« Ryoko Sekiguchi » photo de Felipe Robin illustrant la lettre de la poétesse à Madame Butterfly)
609 Réponses pour Une onde faite femme
« lavés de la bêtise des jours »… oui, surtout celle récucurente de la brêle de PQ qui sévit toujours
Des disparus dont l’absence nous dévaste, nous conservons des images si ténues, des odeurs si fugaces, des écrits si durables, mais leur voix ? Nous pouvons pourtant en rêver tout autant. La présence des morts passe souvent par elle ; de leur vivant, on ne l’écoute pas tant elle fait corps avec eux ; après, elle revient nous hanter si fort qu’elle peut faire corps à nouveau mais avec nous. La voix est la seule partie du corps qu’on ne peut enterrer.
Vision optimiste. tout dépend de ce qui est désigné par « nous ». Si « nous », c’est toi ou moi, c’est l’affaire d’une génération. Au-delà, images, odeurs, écrits, voix, à la poubelle du néant tout ça. Voici ce qu’en dit Louis-René des Forêts, dans « Ostinato » :
» Maintenant que les proches amis ont quitté les planches, qu’au soir de sa vie il s’apprête à leur emboîter le pas, le monde n’est désormais qu’un théâtre d’ombres où lui-même joue d’ores et déjà son rôle de fantôme, comme impatient de figurer avant l’heure parmi ceux dont il n’est parlé qu’au passé, le temps que les générations montantes viennent leur donner le coup de grâce — l’anonymat ancestral, le grand silence de l’oubli. «
« On en sort grandis, et comme lavés de la bêtise des jours. »
Est-ce le cas pour tout le monde ? J’en doute. Laver de la bêtise des jours ne grandit pas le nain crétin… la preuve !
Des disparus dont l’absence nous dévaste, nous conservons des images si ténues, des odeurs si fugaces, des écrits si durables, mais leur voix ?
De ce qu’il est convenu d’appeler le « souvenir », si j’ôte la part d’idiosyncrasie et d’interprétation personnelles, celle de la fiction, celle des déformations induites par le passage du temps, que reste-t-il de la « réalité » des chers disparus ? Rien, ou à peu près rien. Ils nous sont aussi inaccessibles que les lointaines galaxies dont nous ne percevons qu’une lumière éteinte voici des milliards d’années. Lumière elle-même déformée, interprétée par son passage dans nos circuits neuronaux. D’ailleurs, si je considère que tout message nous parvient à la vitesse finie de la lumière, ce que je perçois des « vivants », c’est tout comme s’ils étaient morts : d’ailleurs, ils le sont.
Ça c’est vous qui e dite, sse, mais vous est-il seulement venu à l’esprit que ça pouvait tout-à-fait ne pas être partagé par beaucoup d’autres ?
D. dit: 17 avril 2016 à 10 h 14 min
Ça c’est vous qui e dite, sse, mais vous est-il seulement venu à l’esprit que ça pouvait tout-à-fait ne pas être partagé par beaucoup d’autres ?
Du D. qui a écrit ces lignes, et qui, d’ailleurs, était un autre que celui qu’est-peut-être le D. de l’instant présent, je suppose charitablement qu’il est encore vivant, mais qu’est-ce qui me le prouve ?
De la personne qui vient de me serrer la main et qui vient de s’enquérir cordialement de ma santé, qu’est-ce qui me prouve qu’elle est encore vivante ? Rien d’autre qu’un pari, qui s’apparente au pari pascalien.
« partagé par beaucoup d’autres »
tels les petits morceaux restant des burnes d’un mec à qui on aurait cassé les couilles, pas la peine de chercher à faire ce qui est déja fait, ou alors recoller les morceaux mais là vaut mieux être beaucoup en effet…
qu’est-ce qui me prouve qu’elle est encore vivante ?
qu’est-ce qui me conduit à admettre…
Notre nipponne mignonne est sensible à la voix, un autre le sera aux odeurs, le troisième aux visages des disparus, le dernier oubliera tout, et vite. Affaire de circonstances.
Tout ça est poétique, mais ne concerne guère que les gens sensibles, par bonheur de moins en moins nombreux, il sont passionnants mais si tristes …
Pour ma part, j’oublie vite. Je ne me souviens que de ce qui est nécessaire, utile, important financièrement. C’est que seul le fric m’intéresse… Faisons du neuf sans le grand-père, à la rigueur avec ses sous !
Merci…
http://www.dailymotion.com/video/xo90m_puccini-madame-butterfly_music
La voix est la seule partie du corps qu’on ne peut enterrer
comme lcri du cochon
Je comprends les raisons du conseil de cette jeune japonaise : « enregistrez la voix », mais je n’en partagerais pas la nécessité. J’ai réécouté des enregistrements de voix de proches disparus qui m’avaient été très chers, et l’expérience m’en fut toujours douloureuse. Car la voix réactualisa en moi ce que je n’avais pas aimé de leur vivant et que j’avais oublié. A l’inverse, j’ai toujours gardé des souvenirs heureux de celles et ceux dont je n’avais aucun enregistrement de la voix. Dans la mesure où on a toujours besoin d’embellir les défunts, il ne faut pas garder de traces de ce qu’ils avaient de vivant… En dehors de leur écriture que l’on peut lire de vive voix, méthode permettant de réactualiser la leur à travers notre timbre…, une expérience toute différente.
(NB/ Je ne comprends pas très bien « la voix de Proust »… Aurait-elle été enregistrée de son vivant, comme celle de Duras, cher Passou ?… J’en doute. Ou voulez-vous simplement suggérer qu’on pourrait fort bien imaginer la voix d’un auteur uniquement à la texture singulière de son écriture ?… Sui c’est le cas, eh bien, permettez-moi d’en douter, car essayons d’imaginer que personne n’aurait entendu parler Duras de son vivant… Je suis alors persuadé pour ma part que le peuple de la rdl aurait été si ému par ses romans… Sa voix (première) se mêlait toujours à son écriture (seconde), ce qui faisait la force et le charme de son écriture, comme une écriture parlée. Enfin bref, l’exemple est peut-être mal choisi… Quoiqu’il en soit, vous avez posé une question des plus intéressante, ce matin. Bonne journée.
ton ou petite musique, n’est pas d’un écrivain mais d’un auteur
..ceci dit lassouline..les kons en hont aussi une de « voix »..même les mauvaises esgourdes ici « écoutent » fastochement les ploucs qui s’anonymisent..la « voix » c’t’un machin blingbling usé
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Le frère de Che Guevara, relique laïque parmi les guérilleros de la Nuit debout, ne veut pas « faire la Révolution » bourré.
La mémère du Clopin, relique écologique parmi les metteurs en scène de ce siècle, veut faire la révolution de la bourrée….
La Révolution n’est plus ce qu’elle était, Kamarade !
et l’expérience m’en fut toujours douloureuse
havec l’hinvention dla photo c’étoit une commande justeuse que les familles se fotographiant avec le macab..surtout les petits zenfants..y’en a pléthore et hon a mis un certain temps même a les comprende..les spirite s’en sont baffré dla photo et des « auras »..il est temps de pousser davantage ce qu’est cette « voix »..c’est dlimage hanologique moins mirobolante que les oreilles de cochons grillé
La Révolution n’est plus ce qu’elle était, Kamarade !
elle est cque tu mets d’dans comme la chaudrée..
Passou, écrivain à voix ou auteur sans timbre ?
Parmi les dernières publications, sur le même sujet, signalons « La voix de ma mère » de Bruno Racine, ed. Gallimard. Sa mère était américaine et avait un accent dont son fils n’avait pas conscience…
Quel dommage de ne pouvoir allez balancer une bonne baffe sur le crâne dégarni de ce gros c.ouillon de JC
« La voix de ma mère » de Bruno Racine ?…
Je l’ai trouvé bien décevant… et pas été non plus convaincu par la survie du livre papier qui aurait encore de beaux jours, parait-il… L’est pas trop objectif pour nous vendre ça, franchement, hein, le BR !
…. est ce qu’une voix arrive à signifier autant qu’un regard ? …
JJJ,
Il me parait crédible que le livre papier reste encore quelques années usuel, puis parfois visible chez des pervers, puis inutile pour tous.
Complètement out !
La bête humaine est un animal technophile, technophage ! …
Oui…la voix enregistrée, les photos…et les vidéos!
Mais vivement demain, car nous aurons aussi les hologrammes! Mamie défunte, hologrammée dans la cuisine pendant que je prépare le frichti, papa mort, hologrammé alors que je regarde le foot, ma cousine Lucette décédée, hologrammée dans la salle de bain quand je prends ma douche, et le chat mattéo estourbi, hologrammé, qui affole crapule, le chat bien vivant, lui.
Ah! les morts ont de beaux jours devant eux…
de nota,
vous l’aimiez, votre cousine Lucette ?….
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? – Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
(Verlaine)
Résumons :
cette sensiblerie, ce goût du souvenir est absolument ridicule…. Admettons que RIEN n’ait subsisté de William Shakespeare ! absolument rien ! …. qu’est ce que ça change ?…..
Absolument rien…. Nada ! Réfléchissez … (et à demain, mes petits choux !)
J’ai conservé la voix de ma mère sur le répondeur dans mon ancien ordinateur. J’hésite toujours à le jeter pour cette raison. Mais comme j’ai débranché tous les fils (fils…!), je ne suis plus très sûr de savoir les remettre correctement si l’envie me prenait de vouloir la réécouter. Mais la douleur serait sans doute trop grande. Alors je laisse les choses en l’état et je ne l’écoute plus sur mon vieil ordinateur en ruines.
Et pourtant, d’où donc nous sont venus
les petits appareils à enregistrer ?
« Made in Japan » !
Aussi tentant qu’il soit de saisir l’instant,
y céder ne retarde pas pour autant
notre pendule ni n’allonge
sa réserve d’une seconde
et ce, quel qu’en soit le moyen,
écriture, enregistrement, collection, reconstitution.
Bien au contraire, la trotteuse cavale sans retenue
et n’attend que nos moments d’absence pour s’emballer !
Une fois admis que voyager dans le passé comme on peut
n’est pas réel et sans se bercer de l’illusion
de pouvoir infléchir la courbe du temps,
laisser agir la solution nostalgique
sur le vernis instable du présent
n’est qu’affaire de caractère.
La patine qui adoucit les un(e)s
brûle les autres à l’acide.
La bascule entre les deux
est pourtant à la merci
d’un rien dont le secret
est enfoui en chacun(e)
de nous.
Magnétonnamment.
Les photos ne sont que des traces, quand la voix est aussi un prolongement du corps.
Tout n’est que trace, et tout est prolongement du corps.
Voix chaleureuse et légèrement voilée de Camus, voix tranchante aux intonations métalliques de Sartre, voix de gravité cernée de silence de Le Clézio. C’est toujours émouvant.
… voix suave de Simone de Beauvoir, claironnant celle de Cortazaz, chevrotante celle de Modiano…
notre temporalité dut-elle en être troublée à jamais par ce « présent pour toujours »
Ce « présent pour toujours » : c’est une blague ou quoi ?
Jibé,
c’est un classique que d’aimer sa cousine! Enfin aimer, faut s’entendre, j’étais un petit garçon, 7 ans, comme on s’aimait beaucoup ma cousine et moi-même, on nous laissait dormir ensemble… mais tête-bêche, ce qui n’empêcha jamais les premiers émois de la découverte mutuelle de nos différences anatomiques. Un jour, les adultes nous surprirent en scandaleuse posture, tu parles! On avait quitté le pyjama, on était côte à côte; toute la famille blâma notre perversité.
Bref, on s’aimait ma cousine et moi-même comme on s’aime quand on est enfant, et l’on attendait d’être grand pour se marier ensemble…on a grandi bien sûr, mais nous avons vite abandonné notre projet nuptial tout comme nos sensuelles découvertes. Il n’en demeure pas moins qu’une cousine fut pour beaucoup de petit garçon la première promesse d’une vie à venir, la première incarnation d’une mystérieuse et si troublante altérité…
La radio étant par excellence un support fantomatique, Ryoko Sekiguchi s’est laissée caresser par des fantômes de voix
Des fantômes de voix, c’est plutôt des ersatz de voix qu’il faudrait dire. On ne peut tout de même pas oublier que toute technique d’enregistrement audio, même très récente, n’est qu’un médium imparfait. La voix de pépé, de Camus ou de quelque défunt que tu voudras, tu ne l’entendras plus telle qu’elle sonnait de son vivant, il faudra t’y faire. il faudra te contenter de toujours médiocres approximations.
it is no father
Simone de Beauvoir n’a pas du tout une voix suave. Elle a une voix d’homme ! Grave, saccadée, extrêmement désagréable d’ailleurs.
… et les voix de mémères à Sergjio ?, hein ?
Il est assez probable qu’une voix
enregistrée sur un ordinateur le soit
sous la forme d’un fichier son(ore)
physiquement conservé sur son disque dur.
Les normes, formats et autres standards
évoluant plutôt vite, il est prudent
de transférer ses archives précieuses
sans trop tarder sur le matériel
le plus moderne disponible.
Aussi longtemps que tout est fonctionnel,
c’est facile. Quand des maillons commencent
à manquer ou flancher, ça devient coton
et ça peut coûter exagérément cher.
Après, il y a aussi l’acte « manqué »
ou la « phobie administrative »,
l’oubli assisté par ordinateur,
bref, le choix personnel…
Minicassettement.
Ces discussions oiseuses sont d’un pénible !
LES VOIX ! tu parles, Charles !
(… ne vous laissez pas manipuler par Passou …. )
Puisque la modération
est en pilote automatique
à 13 h 04, une petite pique :
le titre du papier sonne-t-il
vraiment de façon très élégante ?
Après tout, la musicalité
est au cœur du sujet, non ?
Futfutilement.
J’aimais beaucoup la voix de Dubillard. Parfois, on entend sa voix en le lisant.
Ionesco aussi, c’était grandiose quand il s’exprimait avec cette lassitude infinie et humble.
A 13 h 04, ce n’était qu’un début
de réflexion sur la conservation
des fichiers, sonores en particulier,
d’un ordinateur à l’autre…
Les disques, bien que dits durs,
ne sont pas éternels.
Sauvegardement.
la voix et la voie les plus inaudibles, celles de la brêle de PQ, ce pauvre naze de JC l’incuculte
Dans Agora (France Inter), Yanis Varoufakis vient d’affirmer que les Allemands n’ont d’autre but que d’affaiblir la France (aveu que lui a fait Wolfgang Schäuble).
Modiano n’est pas chevrotant, mais plus hésitant que bégayant .. La voix de Simone de Beauvoir était assez coupante , pleine d’autorité, hachée,exigeante et ne demandant aucune réplique, avec d’imperceptibles chuintements…. . et, oui WGG a raison, voix assez masculine de Simone. Je me souviens, quand elle était à la Coupole , dans les années fin 70, parlant à Sartre avec entrain, et l’aidant à couper son steak…comme si elle lui racontait nun monde, qu’il percevait moins..oui qui l’intéressait avec un curieux retrait..plutôt occupé et envahi par le phénomène Flaubert..
A-t-on quelque part un enregistrement de la voix de Proust?
Celle d’Apollinaire est tres émouvante dans sa monotonie détachée, assez outre tombe dans l’enregistrement.. comme traversant l’éther et venant d’un autre continent.. quand il récite ses poèmes.. je donnerai beaucoup pour entendre la voix de Flaubert et celle de Stendhal.(je lui imagine des aigus et un débit volubile stupéfiant sous l’effet du punch..)..et que devait être la voix de Nerval ? Pour moi la voix étonnante ? Celle de jean- Luc Godard. C’est Fouquier- Tinville accusateur public d un certain cinéma, voix de prophète dans son désert, voix de sermon , elle aussi métallisée….
Les voix de Paternak et de Tolstoi et ils s’expriment en français!
« – La voix, Lao-tseu a dit qu’il faut trouver la voix ! »
Sinon, le risque est grand de se faire couper la tête.
Lotusbleusement.
Les voix de Georges Schéhadé, Aimé Césaire, Jean Genet, Léon-Paul Fargue, Roger Caillois, René Char, Nathalie Sarraute, Perros, Guillevic, Queneau, Henri Thomas… c’est ici:
Le dialogue:
Interrogé par le « Cercle des Volontaires » alors qu’il quittait la place de la République, Alain Finkielkraut a expliqué qu’il ne venait « même pas pour intervenir ou faire valoir [ses] idées » mais seulement pour « écouter ». « On a voulu purifier la place de la République de ma présence », a-t-il estimé en présence de sa femme. « Je pense que s’il n’y avait pas eu de service d’ordre, je me faisais lyncher ».
« J’ai été expulsé d’une place où doivent régner la démocratie et le pluralisme, donc cette démocratie c’est du bobard, ce pluralisme c’est un mensonge », a encore regretté le philosophe
Qu’elle est cette voix qui me parle, qui est mienne et me trouble ?
Erratum :
« Quelle est cette voix… »
« Je pense que s’il n’y avait pas eu de service d’ordre, je me faisais lyncher ». Alain Finkielkraut
C’est bien fait pour ta gueule, Finkie, ça t’apprendra à insulter les autres dans les médias, salopard de merde.
« Je pense que s’il n’y avait pas eu de service d’ordre, je me faisais lyncher ». (Finkielkraut)
Allons, allons. Botter le cul, tout au plus. Le rêve ! Dire que j’étais pas là… En tout cas, on découvre que, quand ils le veulent, les gens de Nuit debout ont un service d’ordre efficace.
bouguereau dit: 17 avril 2016 à 10 h 58 min
« comme lcri du cochon »
Faut reconnaître que bouguereau est philosophe et poétique même le dimanche de bon matin
Miss Tigris dit: 17 avril 2016 à 11 h 23 min
« Quel dommage de ne pouvoir allez balancer une bonne baffe sur le crâne dégarni de ce gros c.ouillon de JC
»
Ce qui lui sert de crane c’est de la bouillie d’adolf
Widergänger dit: 17 avril 2016 à 12 h 02 min
« Mais la douleur serait sans doute trop grande. »
La voix peut d’ailleurs être déformée, rendue méconnaissable par l’appareil surtout s’il n’est pas super moderne
« la voix est aussi un prolongement du corps. »
réécouter la voix de proches décédés relèverait de l’anthropophagie
owan Oak dit: 17 avril 2016 à 12 h 26 min
« … voix suave de Simone de Beauvoir »
d’adjudante-cheffe plutôt, non ?
sse ? dit: 17 avril 2016 à 12 h 40 min
tu ne l’entendras plus telle qu’elle sonnait de son vivant,
surtout qu’à force de l’écouter on a l’impression qu’il ou elle radote : » tais-toi donc josette » dirait JB
Finkie en visite à Nuit debout, c’est Gattaz qui voudrait s’attabler à une soupe populaire.
Victor Hugo avait paraît-il une voix très douce
la voix de Jean-Paul S: désagréable comme celle de Simeune
la voix de Malraux…..
la voix du Généraââl (https://www.youtube.com/watch?v=vIUmKXe7OG8)
la voix de bernadette ah mais, dieu merci a dit J, elle est encore là
14 h 24 min
oui mais des journalistes en ont parlé
La voix on s’en fout comme d’une guigne, c’est le cul qui m’intéresse moi, le cul qui cause charnellement sans faire de manières, merde à la voix, tous au cul.
. Qu’il s’agisse de Modiano, de Proust ou de Duras, la voix qui émane du livre ne trompe pas.
N’importe quoi. C’est vraiment du vent, c’est le cas de le dire. Aucune voix n’émane d’aucun livre. Sa voix, c’est éventuellement le lecteur qui la lui prête, et personne d’autre.
Anatole dit: 17 avril 2016 à 14 h 40 min
merde à la voix, tous au cul.
Le cul de Modiano, très peu pour moi. Le cul décomposé de Beauvoir ou de Duras, encore moins. Vive les plaisirs du stexte.
Guy des Gares avait une voix de chemin de fer.
Guy des Cars avait une voix de bus.
Malraux, une voix royale.
Nourissier, une voix lactée.
Haine ! Intolérance !
Elle est belle la Nuit Debout, place de la République, tous des crétins de fachos : à passer au napalm !
Houi oui donc on reconnaît Ferdine à sa voix, donc au premier film i se met à imprécater sens dessus dessous et hadonc ça fait un film raté… C’est le seul truc dont on est sûr donc on peut mettre un indicatif ! Et même un vindicatif, en l’occurrence…
FINKIE FAN CLUB….. dit: 17 avril 2016 à 15 h 43 min
des crétins de fachos : à passer au napalm !
Assertion pertinente et donc retenue ; simplement le problème c’est que qui l’ont, le napalm, en creusant par terre, hé ben c’en est aussi, des fachauds…
Ah ! Vous voyez que vous pouvez le faire, Pierre Assouline, je veux dire chroniquer avec admiration sincère un livre d’écrivaine… Avez-vous songé qu’une « voix », c’est souvent « sexué », je veux dire qu’on reconnaît facilement (sauf exception, bien sûr !) la voix d’une femme de celle d’un homme ? C’est même bien plus « évident » que toute autre partie, disons « socialement partageable » de nos individus, à mon sens. Vous dites « une onde faite femme », c’est une jolie formule que vous avez été chercher, je le parie, dans ce « féminin » qui paraît-il sommeille en chacun des Messieurs (sauf Bouguereau, of course.)
Ils se sont bien trouvés tous les deux : l’une qui s’obstine à reconnaître la voix de pépé dans les incertains crachouillis du gramophone, l’autre qui, tel une littéraire Pucelle, écoute, ravi, monter de la crèche des textes une voix qu’il est bien le seul à capter.
Je cherche à retrouver une critique de la RDL sur 2066, le roman fleuve de Bolano, sans succès. Quelqu’un saurait-il comment faire ? Je ne suis pas satisfait de ce lien http://www.enriquevilamatas.com/escritores/escrboujue2.html.
Charbukowski une voix de rogomme… Heureux homme, tiens !
Ouh là là, la vidéo où Finkielkraut se fait insulter est bien obscure : on dirait qu’il s’adresse à un moment à une femme niqabée, et on est en droit de se demander ce qu’elle foutait là, celle-là ? De plus, l’insulte « fasciste » lancée à la figure de Finkielkraut ne me dit rien qui vaille. Je voudrais bien savoir ce qu’il y a derrière tout ça, mais ça m’étonnerait que ce soit les « Nuit Debout » dont j’ai pu entendre les témoignages par ailleurs.
Parce que la manière d’expulser Finkielkraut relève bien plus, à mon sens, d’extrémistes de droite que de jeunes cherchant un sens à leur pays.
M’enfin, je dis ça, je dis rien, vu que je n’y étais pas.
Si j’avais été là, je pense que je serais intervenue pour tenter d’arrêter cette « expulsion ». Finkielkraut est un réactionnaire, certes,il fait partie de cette élite intellectuelle qui arrive de plus en plus mal à cacher son mépris pour le peuple, (et sa trouille de se voir dépossédée de son prestige, le jour où tout sera accessible sur le net…), il dit souvent de grosses bêtises dès que l’on critique l’état d’Israël, comme d’ailleurs pas mal de juifs qui ne peuvent dissocier leur religion ou leur appartenance du sort d’un pays gouverné, lui, par une vraie extrême-droite religieuse fanatisée), mais ce n’est en RIEN un « fasciste ». Quelqu’un comme moi, qui écoute depuis des années et des années « Répliques », se battra toujours pour qu’on permette à Finkielkraut de parler : aussi, je trouve que le traitement qui lui a été infligé est indigne, voilà tout.
même pas les ventes
Mais tu vas la fermer, ta gueule, à la fin :
» Cette voix que fausse l’excès de son débit, cette maudite voix contre laquelle on peste : en voilà plus qu’assez ! Quand donc te tairas-tu enfin ! »
(Louis-René des Forêts, « Ostinato » )
Il y aurait donc une voix ? mais dans quelle mesure l’écrivain lucide serait-il disposé à la reconnaître comme la sienne, cette voix « que fausse l’excès de son débit », une voix de fausset en somme ?
Prenez dix comédiens aux personnalités différentes. Demandez-leur de dire un texte du même écrivain (Modiano, par exemple): vous obtiendrez dix voix différentes (je ne parle pas, bien entendu, de la voix physique du diseur, mais de la supposée « voix » de l’écrivain).
Je ne suis pas 16:03 et 16:12 … je suis certes agité, mais de la mentule, pas du cruchon bocageux …
» Pour qui s’absorbe dans la contemplation de son propre vide, les mots sont autant de facteurs de trouble en ce qu’ils viennent inopportunément donner consistance et du même coup mettre fin à l’état d’inanité où, délesté de leur poids, il éprouvait un sentiment d’heureuse plénitude à n’être rien, tout au plus un simple d’esprit que son cerveau fêlé eût doué d’une sorte de candeur enfantine. Mais à peine se réjouit-il d’y avoir accédé que les voilà qui réapparaissent en force pour lui imposer leurs lois, le ramener contre son gré à cette fausse clarté raisonnante dont n’a que faire un idiot, si tant est qu’on puisse se rendre tel par un décret de la volonté. »
(Louis-René des Forêts, « Ostinato »)
Quand je dis (à mi-voix) ce texte d’une délectable ironie, j’ai bien l’impression, en effet, d’entendre une voix, mais cette voix n’est rien d’autre que la mienne, dont le rythme et les intonations semblent m’être en effet suggérés par le texte lui-même ; mais qui m’assure que cette « voix » ressemble, de près ou de loin, à celle de l’écrivain ? D’autant que celui-ci nous incite à nous défier des mots, qui tuent ce qu’ils prétendent exprimer, qui l’abolissent pour lui substituer leur bavardage : comment y reconnaître la « voix » de l’écrivain ? lui qui ne rêve, au fond, que s’abandonner à sa contemplation silencieuse …
« Elle permet de savoir à qui on a affaire » :
Mais c’est ça qui nous est égal, comme dirait Milou… On a affaire au texte, c’est déjà pas mal ! Passeque par exemple si j’apprends que le gus est en Suzuke, je vais pas lire son ours ? Mais justement il était sur les Yams, son ours ! Halor…
Résumons : il fait le gentil, notre Passou, avec la mignonne Ryoko Sekiguchi …
La belle nipponne mérite peut être un coup de rein et danube, mais nom de dieu !, il ne me viendrai pas à l’esprit de gaspiller 9 euros, plus les frais et charges sociales, pour cette histoire de VOIX SOMBRE sans le moindre intérêt !!!
Next … tant pis pour POL
16 h 12 min
F, en pleurs fureur, fait le buzz – ça faisait longtemps
La voix d’un écrivain ? le rêve inaccessible d’un interprète de soi multipliant essais et reprises, tel un chef d’orchestre perfectionniste faisant se succéder sans se lasser les répétitions d’une même cantate de Bach :
» Qu’on écoute plutôt retentir ici et se déchaîner avec la violence des éléments la pesante musique de l’être en perpétuelle gestation, dont l’énergie agressive tient au fait qu’en butte à des dissonances internes, elle reste toujours perfectible, de même qu’une exécution chorale doit être sans cesse reprise et rectifiée, mais conduite pour finir toute d’affilée d’une main si experte que de la conjugaison de ces voix mal accordées émane et s’affirme au plus haut de la jubilation une foudroyante harmonie . »
Une voix ? Non, mais des voix, une foule de voix, claironnantes, obscures, incertaines. Les harmoniser relève sans doute de l’utopie, mais sans utopie, comment vivre ?
( Louis-René des Forêts, « Ostinato » )
Une voix ? Non, mais des voix, une foule de voix, claironnantes, obscures, incertaines. Les harmoniser relève sans doute de l’utopie, mais sans utopie, comment vivre ?
Il va de soi que ce commentaire n’est pas de L-R-d-F mais de moi.
@Robin Desbois dit: 17 avril 2016 à 16 h 43 min
@Twit (Courageux et inconscient, Alain Finkielkraut a crû qu’il pouvait faire un tour en observateur place de la République)
Les quelques fortes têtes qui l’ont viré ont dû avoir l’impression qu’il venait les narguer, ou chercher matière à se f.. d’eux , comme d’hab – prouver qu’il a raison de geindre et larmoyer vociférer pleurer
Belle idée qu’a eue Ryoko Sekiguchi de ressusciter la voix des morts, comme autant de traces mémorables. Ce livre aurait plu à Jacques Derrida qui, dans « Surtout, pas de journalistes ! », récemment réédité, parlait déjà d’expériences de quasi-présence grâce au téléphone ou à un quelconque autre média.
sur les Yams
chant d’soupape
Si j’avais été là, je pense que je serais intervenue pour tenter d’arrêter cette « expulsion »
..
qui paraît-il sommeille en chacun des Messieurs (sauf Bouguereau, of course.)
..l’a autorité sur tout la bonne clopine
la Jehanne entendait des voix parce que c’était une sainte épicétout
Houi oui donc on reconnaît Ferdine à sa voix
c’t’un habu « dlangage »..l’écrit..la parole..la voix aphérante..affairante..par différance..marabout..dficelle..ha les prolonjments dla littérature c’est du vraiment pas cher quekfois..
entendait des voix
en français attation..dieu y cause pas langliche ni lébreux à dracul..c’est dans les hattendus..du sérieux
Ceux des Nuits debout qui s’en prennent à Finkielkraut sont la honte de la République. Mais il est évident que les Nuit debout sont en très grande majorité des antisionistes. La gauche dans ce qu’elle a à la fois de plus candide, de plus prometteur, et de plus archaïque, de plus réactionnaire, de plus monstrueux. C’est ça, hélas, la France d’aujourd’hui. C’est sans espoir. La France est un pays foutu.
on reconnaît Ferdine
y parlait « dpetite musique »..c’est la danse à neuneurone..hon vibre hou pas..mais hau moins ya pas ce sirop d’jus d’cadave « en prolongement »..het c’est pas jojo l’jus d’cadave qui sfait la male
dracul..tu sonnes sempiternel comme voix hofficiel
Affaire Finkie:
enfin, les épées des academiciens vont sortir du fourreau: un pour tous, tous pour un !avec Athos Fernandez, Porthos Lambron et aramis Orsenna
Finkielkraut et sa respectueuse écoute ‘l’obligeant’ à lancer des » tu la fermes », « taisez-vous! mais taisez-vous !! » , « tais-toi ! « etc ?!
t’as une voix de fausset keupu..même un sourd le verrait comme 2 et 2 font quate
Affaire Finkie:
là hoù dieudonné revendiqurait sa provoque.. »finkie se renseigne »..ha l’aurait mieux fait dhaller boire un coup chez blondin hoù on se méfie des hangagments politique
Paul Edel dit: 17 avril 2016 à 18 h 15 min
L’Affaire devrait être examinée à Lahaye(à la CIJ)
Alors que me revoilà en Sologne avec mon fameux vélo…, je relis à nouveau Le Rouge et le Noir.
Me frappe le statut du narrateur. On a l’impression à une lecture rapide que c’est un roman écrit à la troisième personne. Il n’en est rien. Le narrateur prend la parole et parle en son propre nom en disant JE ou NOUS. Il est selon toute apparence un citoyen de Verrières. Il a toute chose égale par ailleurs le même statut que la caméra dans les films de Rohmer ; il se tient près des personnages sans coïncider avec le héros, un pas légèrement de côté, selon une tendre ironie.
Ce qui m’a fait aussi penser au fameux « Nous » dans Madame Bovary, au début, qui disparaît ensuite. À mon avis, ce « nous » flaubertien vient du « nous » stendhalien. Mais alors que Stendhal le maintient d’un bout à l’autre du roman, Flaubert le fait rapidement disparaître sans vergogne…
L’extrême gauche en France, depuis ses origines au XIXè siècle, a toujours été antisémite de toute façon. Et ça ne change guère.
Finkielkraut place de la République, ce n’est plus Finkielkraut, c’est Finkielk… raus !
« finkie se renseigne »
il manquait plus que quelques malotrus le prennent mal!
Ryoko Sekiguchi nous enjoint à enregistrer la voix des êtres chers
y’a un passage du gros léon au téléphone..il dit qu’il entend des macabes..et les trilouites bizarre il dit que c’est des poignées dasticots qui veulent lui sauter dans les esgourdes..cette dissociation lui est odieuse..il repousse l’hengin absolument dégouté..je cite de mémoire hévidemment..qu’il me pardonne le gros léon
Widergänger dit: 17 avril 2016 à 18 h 25 min
pfff
il manquait plus que quelques malotrus le prennent mal!
moi chsrais vnu encradré de balaises à oreillette..et j’aurais « fait des doigts » comme disent les sales jeunes..havec les deux mains..et j’aurais dit.. »la nuit c’est pour scoucher bande de faignant ».. »pour ête debout au boulot! ».. »la nuit debout c’est pour les créatifs comme moi »
Alain Finkielkraut s’est complètement trompé en allant se promener, même pour observer, au milieu de ce tas de micro-révolutionnaires incompétentsen toutes choses.
J’espère que ça lui a servi de leçon.
La véritable révolution se fera au moment venu, mais autrement, de façons bien plus subtiles et intelligentes, avec des méthodes inédites, par d’autres que ces pauvres glands infantiles et manipulés.
Le mieux pour les voix c’est le Mystère de la Trinité de…
Heu bon che sor…
Roman d’analyse psychologique, tableau feroce d’une époque, mais aussi, plus sournoisement, effusion lyrique discrète, presque amortie, insidieusepassé en contrebande suous une patine classique
« le rouge et le noir » bénéficie d’une succession de faits ultra rapides, sur un mode picaresque.. (ceci sera poussé encore plus loin dans « la chartreuse ») avec des les monologues intérieurs de Stendhal enchâssés dans un récit classique le Moi je.. et le nous..
chez Stendhal, vaste sujet … les transitions entre le récit classique « objectif » et les interventions subjectives ne se remarquent pas tant la fluidité de la narration reste parfaite et équilibrée . . chez Stendhal, les pauses obligatoires, les moments de détente dans tout grand roman, après les montées dramatiques se font par un léger changement de ton, et lune musicalité en majeur ou mineur.. un rapprochement ou une distance différente avec le lecteur… Une raillerie, une distance, une ironie allusive détendent, font commentaire… Ce qui fascine, c’est que le roman balzacien, est une cargaison chargée à ras bord de descriptions géographiques, mobilières et immobilières, alors que Stendhal balaie tout ça, évacue et se contre sur les motivations.. . une maison, des meubles, une chambre, un jardin sont esquissés, en trois traits, genre crayonnage, mine de plomb, c’est rapide, incisif, débarassé,.. prenez l ’hôtel de la Môle..il est réduit à quoi ? « de vastes salons, dorés et tristes », rien de plus. !. il installe, de plus, ses lieux avec une sécheresse de tonalité qui n’exclut jamais les échos et renvois, d’un bout à l’autre du roman.
Le meilleur exemple est l’église de Verrières merveilleux, là où julien va tirer sur madame de rénal à la fin du livre,. Stendhal nous offre un moment prémonitoire . Au tout début du roman( livre I chapitre V) intitulé « une négociation » julien est agenouillé sur un prie- dieu dans l’église de verrières, il remarque un bout de papier sur lequel est écrit :« détails de l’exécution et des derniers moments de Louis Jenrel, exécuté à Besançon.. » mais , plus étonnant encore Julien a une « vision » macabre subjective. Elle annonce le crime de La voici :
« en sortant julien crut voir du sang prés du bénitier, c’était de l’eau bénite qu’on avait répandue :le reflet des rideaux rouges qui couvraient les fenêtres, la faisait paraitre du sang » C’est déjà Hitchcock..
La photo du haut illustre une édition japonaise d’ « Histoire d’O. ». La tête (en réalité le personnage, joué par un acteur masculin, porte un masque) est coincée dans une façon de pilori. Derrière la cloison, douze lutteurs de sumo le sodomisent à tour de rôle.
Finkielkraut raconte…Il a été très gentiment accueilli à l’atelier sur la « condition animale ». Pas étonnant compte-tenu de son combat sur le sujet. Ensuite, ça se gâte sérieusement:
(voir dans la colonne de droite la video sur l’esprit d’escalier le 17 avril)
En parlant de voix d’écrivains, je viens de réécouter l’intégrale des entretiens de Léautaud avec Robert Mallet. Éblouissant. Mais (Léautaud m’aurait fait remarquer que commencer une phrase pas « mais » est une faute : il l’a dit à Gide), ils s’arrêtent brutalement comme la vie. Maintenant que c’est terminé, j’ai la curieuse et triste impression d’entendre le silence de son absence jusqu’au fond de l’Univers. On ne se lasse jamais du don des vrais solitaires.
Les entretiens entre Léautaud et Mallet, c’était aussi un livre au Mercure de France. Mais effectivement rien ne remplace la voix extraordinaire du vieux Léautaud, ce dandy qui s’ignore presque, dans ces dialogues mouvementés et impérissables. Pour ceux qui aiment vraiment la littérature.
…
…la voie,!…aimé sa voie,!…manipulation, management,…dans la gorge, des soins pour une voie unique à faire tomber les mouches à miel,!…
…et se jouer du monde entier, outre les murs de verre, la glace de la » voie « , pour se faire son trou d’amoureux de sa voie,!…
…
…ruses à soumissions de toutes sortes,!…
…alors, dites-moi, mes châteaux c’est à quels heures,!…des vaches à lait,!…excellent,!…Ah,!Ah,!…
…les mutations à diriger sas cadres,!…
…à nos aïeux,!…pour des dynasties aux choix,!…régnantes & olympiques of course,!…
…
…les voies dans la confiance aux loups d’états, comme le bâton du berger pour la voie dans la gorge des crocodiles – patrons aux paradis fiscaux,!…
…rester dur pour s’enfoncer dans les gorges du profit,!…
…la peaux des états & trust C°,…pour ses propriétés-privés,!…
…moult mafias à soumettre en chefs d’états hybrides,…le cirque des arènes publiques d’actualités,!…etc,!…
…la voie, Ah,!Ah,!…en rester loin,!…
…etc,!…
Oui, en effet, Paul Edel. On les remarque à une lecture attentive ces signes prémonitoires placés dès le début du roman, qui donnent au roman l’allure d’un destin, presque d’une tragédie grecque. Mais en même temps, on peut dire que c’est très construit, peut-être un peu trop pour faire naturel. On ne peut plus croire à la désinvolture aristocratique de Stendhal dans la composition d’un roman. Tout est pensé.
Une phrase commençant par « Mais » serait une faute ? Faute par rapport à quelle norme purement inventée ou imaginaire…?! Léautaud a sans doute une grande imagination mais il dit, en l’occurrence, n’importe quoi.
Le Rouge et le Noir, c’est aussi déjà un peu L’Etranger de Camus dans la mesure où c’est la justice aussi qui est jugée dans le roman, et Julien étranger à sa propre vie. Michel Crouzet le souligne d’ailleurs dans sa préface.
On en sort grandis, et comme lavés de la bêtise des jours.
—
La bêtise des jours se décline différemment selon que l’on vit à Arequipa, Basingstoke ou Goma. C’est finalement là que se trouve son seul intérêt.
Les exilés racontent des choses toujours bien plus intéressantes que les casaniers (voir Joyce). Le nomadisme est la condition première et précaire de l’humanité (voir Le chant des pistes de B. Chatwin)
les Tunisiens sont un peuple qui parle beaucoup mais ne lit rien.
==
On pourrait remplace « Tunisiens » par rdliens qu’on y perdrait juste la goût de l’exotisme, niet?
Cet auteur a l’ambition de donner un conseil aux lecteurs, à partir de sa propos expérience traumatique, de la perte en ligne.
S’ensuit une enfilade de lieux communs définitifs.
Reductio at minimum: le premier enregistrement de voix date de 1860.
Mon ami Pierrot, au clair de la lune.
Double culture…
http://www.trek-japon.com/2007/04/16/60-les-japonais-et-la-mort
bouguereau dit: 17 avril 2016 à 18 h 36 min
c sûr, il était mal coaché (encore un coup des crypto cocos dirait zouzou)
mais tout n’a pas été perdu, la scène de cette visite d’une importance capitale à ces bandes d’assistés et de fainyants a fait le buzz
« Fleurs de cerisiers
Qui ne connaissez le printemps
Que depuis cette année,
Puissiez-vous ne jamais apprendre
Q’un jour vous devrez tomber »
Ki no Tsurayuki
http://www.japonasiemute.com/archives/2011/04/13/20885378.html
« Le nomadisme est la condition première et précaire de l’humanité »
Et l’obésité, la dernière ? (traverser les continents et les siècles pour finir obèse sur une planète en danger ..
On peut commencer une phrase par une conjonction de coordination… Cela serait interdit, mais Léautaud passe autre et Flaubert aussi. Maintenant, il faudrait voir dans quel environnement Léautaud en parle à Gide.
Écrivains, leur série culte
==
Quasi-contrepet:
« Ecrivains, leur cul s'(h)érite »
Parce que la manière d’expulser Finkielkraut relève bien plus, à mon sens, d’extrémistes de droite que de jeunes cherchant un sens à leur pays. l’ agitée du bocage. hier 16h 12
Le fanatisme soft et bienveillant de la penseuse ( panseuse ) au ras des pâquerettes?
On attend bouguecrotte et Zemmour main dans la main Place de la République, vite
relève bien plus, à mon sens, d’extrémistes de droite l’ agitée..16h12
La néo-stal et le sens critique…!
Mememto la cogne CGtiste Marchais contre les manifestants en68.
L’ agitée du bocage remuait de l’ herbe à cette époque.
En principe, la conjonction de coordination sert à relier deux éléments de même nature. Une phrase ne devrait donc pas, en principe, commencer par « mais » ou par « et ». La règle est un peu vieillie -surtout dans un contexte historique où les écrivains multiplient les phrases simples-, et c’est à chacun de l’apprécier. Néanmoins, même vieillie, elle n’est pas inutile. Pour ce qui est de l’emploi de « mais », il y a bien d’autres façons de marquer une opposition. La présence d’une conjonction en début de phrase peut être l’indice qu’un paragraphe n’est pas achevé et qu’il faut le relire, ou que la ponctuation est à revoir.
(Léautaud n’aimait pas Flaubert).
Widergänger dit: 18 avril 2016 à 0 h 34 min
Une phrase commençant par « Mais » serait une faute ? Faute par rapport à quelle norme purement inventée ou imaginaire…?
Hurkhurkhurk. On voit comment le professu ne sait ni grand-mère ni grand-père. affligeant un jour, amusant toujours…
jeunes cherchant un sens à leur pays – l’ agitée à la même heure 16h 12, hier.
Chercher un sens à une géographie?
La bourrique pense aux quatre coins de son champ…
Formule creuse, plus proche d’ un pseudo-messianisme pétainiste.
La confusion intellectuelle d’ une agitée des foins.
Hurkhurkhurk
..la voix dson maite
ha non pardon la voix dmon larbin sonne comme le silence de léoto
..lgout du lundi matin dirait baroz
Le nomadisme est la condition première et précaire de l’humanité
C’est formidable la précarité.
ce dandy qui s’ignore
rooaa l’plus looké dla litterature française du xxéme..même les ricains s’y essaient
Le nomadisme est la condition première et précaire de l’humanité
dsavoir qula civilisation est née dans les bayoux et les cloaques ça l’énerve kabloom..
(voir dans la colonne de droite la video sur l’esprit d’escalier le 17 avril)
rooo..lamentabe
dsavoir qula civilisation est née dans les bayoux et les cloaques ça l’énerve kabloom..
Surtout de travailler avec la binette au son du biniou, l’ agriculture stagnante il n’ aime pas aussi!
bouguereau dit: 18 avril 2016 à 9 h 45 min
..lgout du lundi matin dirait baroz
Chez les boumou, chaque « lundi matin », on fait le ménage avec les eaux sales du gra.bataire.
Les exilés racontent des choses toujours bien plus intéressantes que les casaniers
..labas hon hentend l’silence de léoto ici ça bat lpavé..
mon chaloux fait bien sonner les eaux sales..un mimetisme confondant
ah! bouguecrotte, c’est bouguereau : fallait y penser quand même
Je ne partage aucunement la dilection de Chaloux pour ce vieux réac de Léautaud, qui, pour aggraver son cas, n’a jamais rien compris aux oeuvres de certains de ses contemporains, autrement plus novateurs que lui, tel Henri Michaux.
Camarade de la rdl,
sauras-tu reconnaître la voix de cet écrivain à la lecture de ce petit extrait croquignolet?
« On sort. Il prend de l’essence. Dans la boutique, on achète des sandwichs et des salades sous cellophane. Il en prend une au poulet et aux pâtes, et un paquet de Granola. A côté des machines à café, debout, autour d’une table, on mange, on bavarde. On parle de Royal, qu’il aime bien. Il la trouve formidable. Mais elle n’aurait pas dû tenter de se représenter en 2012, il lui avait dit. »
bouguereau dit: 18 avril 2016 à 10 h 00 min
« fait bien sonner les eaux sales ».
Chez les boumous, même dans la sonnette…
Croquignolet ? il est vraiment impossible de reconnaître la « voix » d’un écrivain digne de ce nom dans cet extrait parfaitement insignifiant.
Christine Angot, Sur la Route avec Bruno Le Maire. Trop facile.
sse ? dit: 18 avril 2016 à 10 h 05 min
« Le progressisme » n’est pas une qualité littéraire. Quant au reste, si on commence à jeter les livres des écrivains dits « réactionnaires » ou qui n’ont « pas compris » Untel ou Untel, on les jette tous. .
Chaloux dit: 18 avril 2016 à 10 h 24 min
sse ? dit: 18 avril 2016 à 10 h 05 min
« Le progressisme » n’est pas une qualité littéraire
L’antisémitisme non plus. Et on ne peut pas dire que Léautaud ait jamais renié le sien.
Léautaud est un gros benêt en grammaire comme du reste ! Ce qu’il dit, c’est vraiment n’importe quoi. Pauvre langue française ! Bien malmenée par les imbéciles.
La voix de madame Angot est en effet reconnaissable entre toutes, WGG !
Léautaud, c’est saint François d’Assise mais en plus… cochon !
sse ? dit: 18 avril 2016 à 10 h 05 min
Mouche Seusseu, littérature et morale, c’est un sujet pour les petits enfants.
Quant à Alba, les volailles étant confinées, vous allez l’avoir sur le dos toute la semaine.
A bientôt,
La conjonction de coordination « mais » peut indifféremment se trouver à l’intérieur d’une phrase entre deux GN reliés alors par une relation d’opposition, ou plus généralement entre deux phrases voire entre deux paragraphes, qu’elle oppose. Rien là d’agrammatical, sauf pour cet ignorant de Léautaud qui fait sa précieuse. Propos insignifiant de cette vieille bique et de cette pauvre biquette de Chaloux…!
Sur ce , mes petits chéris, je vais aller me promener sur les petites routes de Sologne, ça vaudra mieux que de s’énerver pour une conjonction de coordination… Il fait en plus un temps splendide ce matin. Quel bonheur !
Un extrait amusant.
« Des esprits logiciens considèrent comme une faute le fait de mettre une conjonction de coordination après un point. L’usage, notamment celui de Léautaud, ne tient aucun compte de cette interdiction, même après un alinéa. Il arrive d’ailleurs que le lien soit établi, non avec la phrase qui précède immédiatement, mais avec un ensemble comprenant plusieurs phrases. »
Maurice Grévisse.
1) Albablaba n’est pas un « esprit logicien » (il n’est pas même « un esprit »).
2) Léautaud y est l’arroseur arrosé.
Widergänger dit: 18 avril 2016 à 10 h 38 min
Sur ce , mes petits chéris, je vais aller me promener sur les petites routes de Sologne
Traduction : j’ai pus de surgelés, j’vas me ravitailler.
Albablabla, promène-toi en musique:
Rameau, Le Niais de Sologne:
de nota, on reconnaît là un véritable écrivain…les Granolas, il fallait penser à mettre en valeur ce marqueur social de première importance. Angot, elle a tout d’une grande!
J’ai réussi à mettre en colère cette pauvre biquette de Chaloux. Je ne suis pas mécontent de ma matinée…
Stendhal écrit :
« Heureusement M. de Rênal ne vit point cette nouvelle impertinence, elle ne fut remarquée que par Mme Derville, son amie fondait en larmes. »
Il n’a pas écrit : (…) par Mme Derville, qui fondit en larmes
La juxtaposition des deux propositions indépendantes à la place de la subordination, ainsi que l’emploie de l’imparfait à la place du passé simple, transforme un détail en un spectacle pathétique à la manière du XVIIIè siècle, mais sans appuyer. Ça, mes petits chéris, c’est vraiment un trait du style de Stendhal.
Mais ou et donc or ni car : combien de phrases ou de vers commencent par l’une de ces conjonctions d’incoordination ?
Je vais aller me promener aujourd’hui sur les bords du grand étang qui se trouve sur la route de Cheverny, pas très loin de Soings-en-Sologne. Là, je vais me casser une petite croûte en lisant Stendhal allongé dans l’herbe menue…
« On sort. Il prend de l’essence. Dans la boutique, on achète des sandwichs et des salades sous cellophane. Il en prend une au poulet et aux pâtes, et un paquet de Granola. »
Une sandwich au poulet et une sandwich aux pâtes?
Faisons remarquer à Damengo qu’une salade est plutôt dite « de pâtes ».
La pauvre vieille ne s’écoute même plus écrire. Poussons-là discrètement dans un débarras.
La voix de Brassens
Sa voix est un mâchefer irrégulier qui accroche tendrement les syllabes suspendues aux tableaux qu’elle décrit. À l’intérieur de cette pierre noire scintillent des micas transparents. L’oreille se surprend à mêler les craquements du vinyle à ceux du tabac que la gorge retient dans les flots des paroles. Curieusement, il y gronde la paix. C’est un souvenir du ton de ses ancêtres qui éteignirent les volcans pour en forger les dieux.
La part de soleil qui rôde dans les nasales vient réchauffer la terre encordée par les mots. Le « méditer » qui dort en Méditerranée rappelle Socrate, car tout pour lui était d’abord parole, ainsi Brassens n’est-il pas un texte ni une musique mais cette voix du soleil intérieur où mélancolie et ironie se font de solides gracieusetés.
Elle ne peut pas mentir puisqu’elle conte des fictions aussi authentiques que nos rêves. Mais au plus près du songe, là où la nuit a ses habitudes, on perçoit le grain du temps qui roule monotone.
Ses r humides et lourds hésitent entre notre manière moderne et le roulé paysan, comme si la glaise était restée aux syllabes afin de ne pas perdre le lien entre le mot et le pas : c’est un rouleau qui engrosse le verbe. Course rapide ou rêverie sans apprêts, peu importe le pas, son r broie notre orgueil souverain d’être au présent. Au beau milieu du palais, il est un « je suis là » qui dit l’être tout entier ; il rayonne au creux des grivoiseries et craque suavement dans le roulis des rêves.
Personne ne change mieux que lui les épousailles délicates des voyelles et des consonnes. Les heurts sont absents de son souffle fruité où se frôlent les ombres enfuies des poètes d’antan. Les consonnes, ce négatif au cœur de la voix, se muent en épis légèrement bousculés dans le blé des voyelles… et si ses syllabes ont ce crêpe funèbre, c’est qu’elles anticipent sur le silence, les voilà déjà dites, hélas, passées sous les raclements bruns de la contrebasse du grand Nicolas.
Car aucune voix ne possède un grave aussi authentique. L’idée et l’articulation du larynx franchissent ensemble le seuil de ses lèvres. La vie pensée, la pensée sauvage de la vie, se nouent dans sa gorge sur le monocorde du ton mineur où nous marchons avec lui.
Portée par l’air (cet air où souffle et mélodie prennent le même sens), la voix témoigne de son appartenance au fond du lit métaphysique, quand las d’être emportés, nous revenons au voyage horizontal de nos présents. L’honnêteté, celle qui veut la vérité sans fards, a toujours cette gravité farouche. Elle seule permet à l’ironie de ne pas quitter le froid de nos routes. On le voit bien aujourd’hui où plus rien ne nous fait obstacle : l’ironie a tout inondé. Mais ici, justement, le grave de la voix en basse continue habille le sarcasme d’une aube chaude comme un somme d’automne, où, couché dans les derniers herbages, le corps s’en vient toucher les fruits de ses fausses alarmes. La peur le hante, mais les mâchoires tiennent bon, mordant au devant les impeccables soies des vers illuminés par la guitare.
Brisez, hurlez si vous voulez, vous n’atteindrez jamais ce socle large où les lois se défont parce que l’évidence de vivre y est dite dans sa totalité ! La nature qui tourne a ce ton là. Les planètes qui s’enroulent ou le chant qui nous fait cortège entre deux pensées murmurent de semblables profondeurs : c’est un allant de cathédrale, l’écho global à l’arrière des instants, c’est le pauvre enfin qui parle, lui qu’on avait privé si longtemps de langage.
Le contenant de l’émotion vibre aux échos empoudrés des anciens, et si la gorge se noue, elle ne le fait que comme les harmoniques qui mettent en relief les notes énoncées.
Tout compte fait, ses roulements et ses chuintements rappellent que la langue a une histoire qui lui colle au palais. Ce passéiste a enclos entre ses dents un monde de vers réguliers qui doivent être dits, et que la lecture, pauvre avatar secret, supplée péniblement.
Ce qui est en bas, la voix, cette clef de fa sous le sol des mélodies, avance vers l’arrière de notre époque suraiguë. Tandis qu’au fil des siècles le diapason monte, la voix, elle, descend pour que l’on garde en mémoire les évidences des grandes questions. Elle aggrave. Exister c’est viser bas, frapper le sol, tourner autour des montagnes qui nous éloignent inutilement des plaines que nous croyons connues alors qu’elles sont les absentes de nos villes en folie.
Entre ciel et terre, un homme se tait sur le temps, mais chante un arrière-monde en éteignant les lieux incongrus où nos rêves sont restés. Ses vibrations sont celles de nos angoisses. Au temps du luxe, chanter sans roucouler est une manière de dénoncer nos fards et nos exploits. La vantardise huilée de nos œuvres est balayée par ce souffle où la rusticité le dispute à la moquerie. L’encre des mots écrits, portée par la parole, reprend soudain un plein de vigueur, mais entre Rabelais et Racine il ne choisit pas. Alors, l’oreille interne accueille avec joie des paroles dont on ne savait pas qu’on les avait perdues. On sentait bien la langue usée, mais un humble artisan lui refait un tranchant tranquille et qui vibre comme neuf. Il suffisait d’être simple, de porter au fond de sa poitrine des accents authentiques.
Le bois d’ébène de sa voix qui frappe nos tympans est souvenir d’un temps où les esclaves n’avaient pas de langue connue. Délivrer ses accents, leur donner libre cours dans nos salons ombreux, c’est ouvrir une porte qui donne droit sur le jour des humbles, là où les hommes enfin se valent. Et c’est ainsi que certains soirs, chantant avec lui, il nous arrive de rencontrer une voix avec laquelle enfin nous dialoguons en égaux.
J’ai réussi à mettre en colère cette pauvre biquette de Chaloux
Risque pas d’arriver, on ne se fâche pas après une volaille.
Je monte rue R. pour vérifier que tu es bien parti.
A tout’
« ainsi que l’emploi(e) de l’imparfait à la place du passé simple »
J’ai le souvenir que chez moi l’effet inverse ne passait pas pour WGG !
@Jibé.
Ce pauvre Alba a une mémoire de dindon. Il se contredit tout seul. Il suffit d’attendre, ça vient toujours.
« dans l’herbe menue »
Avec Stendhal mais aussi avec Rimbaud, WGG !
Personne ne « chante » mieux que lui les épousailles des voyelles et des consonnes.
version récente d’herbe menue
https://www.youtube.com/watch?v=0eEQpJ_oTyg
albablabla /« dans l’herbe menue ».
Aussitôt après le départ du baladinde, il faudra classer le site « Seveso ».
Notons tout de même que par 12° il faut avoir envie de « s’allonger sur l’herbe ». Mais (début de phrase) rien ne peut effrayer ce mythomane.
Widergänger dit: 18 avril 2016 à 10 h 56 min
Je vais aller me promener aujourd’hui sur les bords du grand étang qui se trouve sur la route de Cheverny, pas très loin de Soings-en-Sologne. Là, je vais me casser une petite croûte en lisant Stendhal allongé dans l’herbe menue.
–
Vous pourriez draguer un peu les villageoises aux champs.
Il n’y a que boumou pour s’allonger avec un bon 12°…
« Mais la question n’est pas là. Que faisons-nous ici, voilà ce qu’il faut se demander. » Beckett, En attendant Godot, acte deuxième
« Mais venons au sujet qui m’amène en ces lieux. » Molière, Les Femmes savantes, acte II, scène 2
« Mais voilà qu’un malaise neuf me trouble aujourd’hui, parce que je viens de remarquer, soudain, les veines saillantes et les rides sur les mains si blanches de mon père » Colette La Maison de Claudine, chapitre Amour
« Mais ceci nous mènerait trop loin, et nous y reviendrons lorsque nous traiterons des ordres monastiques. » Chateaubriand, Génie du christianisme.
« – Mais que diable allait-il faire à cette galère ? » Molière, Les Fourberies de Scapin, acte II, scène 7
« – Mais jamais de la vie, monsieur !… Qu’est-ce que c’est que ces manières ! » Feydeau, Le Dindon, acte I, scène 1.
« – Mais enfin, M. le Perpétuel et moi, nous n’avons pas rêvé ! » Gaston Leroux, Le Fauteuil hanté
(source Wikipédia)
Léautaud, c’est saint François d’Assise mais en plus… cochon !
loto c’est pass lgenre faire manger des patates aux loups..faut l’dire a dracul qu’il va hattirer le grand prédateur avec son jambon beurre
Mais mon commentaire est en attente de modération !
Vous pourriez draguer un peu les villageoises aux champs
.ha c’est lui le prédateur alfa..
Je monte rue R. pour vérifier que tu es bien parti.
A tout’
la voix dla kommandantur
bouguereau dit: 18 avril 2016 à 11 h 24 min
Je suis un naturaliste. Bonne journée à Montmartre!
en lisant Stendhal allongé dans l’herbe menue…
hon l’hentend déjà se plaindre de sa petite voix..ha ça mais..c’est le style à dracul
T’as du pain sur la planche, Chaloux : quand WGG sort côté cour, le boug entre côté jardin !
boumou : « ..faut l’dire a dracul qu’il va hattirer le grand prédateur avec son jambon beurre »
Pas tout le même jour. Il vient déjà d’attirer le gra.bataire avec son litron.
Jibé dit: 18 avril 2016 à 11 h 28 min
T’as du pain sur la planche, Chaloux : quand WGG sort côté cour, le boug entre côté jardin !
Une pièce sur les vieux couples?
« L’Escalier », Chaloux
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=44607.html
INCIDENT DIPLOMATIQUE AU CAIRE
« L’orchestre de l’armée égyptienne massacre La Marseillaise »
Que l’armée fasse pour des opposants ce que nos services refusent soi disant pour des raisons humanistes …. soit !
Que l’armée égyptienne massacre l’hymne russe devant Putin faisant semblant de ne rien remarquer … soit !
Mais qu’on massacre La Marseillaise !? … c’est un scandale ! Comme si on ne pouvait pas simplement la papouiller ou la violer comme une vulgaire journaliste blanche !…
Ce Petit Bedonnant Mou est nul … pardon ! Socialiste …
Ou « la Cage aux folles » !
Tu voulais dire « La Cage aux Molles ».
C’est corrigé.
« L’Escalier », Chaloux
..henfin réussi à l’coincer sur le pallier baroz?
quelle figure de gargouille..avaleuse de sabre mais tas pas dgout baroz
Hollande en Egypte : »La France ne transige pas avec ses valeurs et avec ses principes ». C’est vrai. surtout avec l’Arabie Saoudite et l’Iran.
Et (début de phrase), la Vallaud-Belkacem, en service commandé pour discréditer toute « gauche » qui ne serait pas gouvernementale. Maintenant que No-Land sait que ce qu’il dit et rien c’est pareil, c’est sa dernière carte. Le tournant 2016-2017 promet d’être hénaurme.
Le service d’ordre de France 2 qui fait la police politique en photocopiant les cartes d’identité des manifestants. Je boycotte cette chaîne.
Le tournant 2016-2017 promet d’être hénaurme.
Je ne parlerai plus politique, ces gens en déroute me dégoûtent.
bouguereau dit: 18 avril 2016 à 11 h 37 min
..henfin réussi à l’coincer sur le pallier baroz?
Jacquot, inutile de t’attaquer à boumou, il « coince le pallier » à lui tout seul. Et puis tu sentirais rien : l’a trop servi.
L’heure d’aller se faire payer le café rue Ramey.
A+…
« Anatole » est l’enfant chéri de ce couple uni.
Plus le temps de rigoler. l’heure d’aller visiter l’al-baladinde dans son galetas. Je vous raconte en rentrant.
…
…Oui,!…
…entre nationalistes et socialistes français,!…le centre mous du profit,!…
…
…faudra bien, tout nationalisez pour la patrie,!…du cul,!…privé au public,!…
…
…Paradise papiers,!…et propriétés privées au public,!…la république des abrutis aux servages » royalties « ,!…
…
…les débats intellos,!…
…
…c’est à moi, c’est à lui,!…les partages souverains au dessus de nos têtes,!…
…je sois rois, nous sommes les » boyards « , des régimes,!…acteurs et contredanses,!…
…la cour des miracles en diversions en attachés-cases,!…aux lobbyings,!…
…les Europe privés du capitalisme sur grand publiques aux échecs,!…
…Machiavel du capital des petits princes à se jouer de riches d’esprits la tête dans le foin,!…
…bigotes les tenues,!…à l’exemplarité en partages,!…le manteau de St- Martin,!…
…
…ne te découvre pas d’un fil toute l’année,!…Yes my Tsars à Stars,!…
…César Vingt Cœurs,!…à profits,!…
…du Bordeaux of course,!…
…etc,!…Ah,Ah,!…les clans aux Mao’s,!…
…deux poids à trois mesures, y faire son plein de bourgeois patentés,!…Ah,!Ah,!…
…Pompompidoux, je vous est compris,!…
…plus près du cochonnet rouge,!…etc,!…
…
…un révélateur, pour nos photos écris, les parallèles aux actualités,!…logiques les nationalisations,!…
…au secours trop de blé,!…trop d’or,!…dorez son cul de maître,!…
…etc,!…notre civilisation du ridicule à profit,!…
…confort d’avion à deux balles,!…etc,!…
…intellos aux z’€uros,!…Ah,!Ah,!…
…
Vous pourriez draguer un peu les villageoises aux champs.
Ce n’est pas si simple, la villageoise solognote est plus sylvestre que champêtre, donc sauvage, son instinct lui fait fuir l’homme, ce cruel prédateur, aussi est-il très difficile de simplement la voir. Pour avoir une chance de la surprendre, il faut se glisser dans la forêt, au crépuscule, et attendre, en silence, qu’elle survienne, légère et superbe dans sa robe fauve, et là, avec infiniment de précautions, l’on peut se montrer et même l’aborder avec des paroles suaves et déférentes. Il est fortement déconseillé de se prévaloir, auprès d’elle, de sa parisianitée: la solognote est toute pleine de rancoeur envers le parisien qui vient sur ses terres la chasser avec ses gros calibres; pour avoir une chance de la retenir, sinon de la charmer, mieux vaut lui démontrer votre amour de la forêt et votre tendresse pour les petits lapins…
Sexuellement, la solognote, tout comme les biches, présente la particularité de n’être en chaleur que 12 à 24 heures, au plus, c’est pourquoi un accouplement avec une solognote est un événement tel qu’il confère au mâle le statut d’un véritable héros, puissiez-vous, O Wiwi! être celui-ci, et rentrer à Paris, fort de cet exploit.
« Dans la boutique, on achète »
Heureusement, Angot et Al-baladinde n’ont pas fait d’enfant. Cela dit, question style, le ton ne serait jamais monté. Aucune tension possible.
(Dans une boutique, il me semble plutôt qu’on vend.
Le niveau des correcteurs au diapason de celui de l’écrivain…)
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