Franz Kafka à la trace
Le lecteur passionné en nous a-t-il vraiment envie de convaincre l’autre réfractaire ? Même pas sûr. Difficile de résister pourtant. Quand j’entends dans la bouche de la romancière Cécile Guilbert, un esprit fin, pointu, curieux, qu’elle n’a jamais pu lire les romans de Kafka tant ils lui « tombent des mains », cela m’accable ; mais lorsque peu après elle reconnaît que le Journal du même Kafka la comble, cela me console et je me dis que tout n’est pas perdu. L’envie me vient alors de lui en donner le goût non par la force mais par la persuasion, de biais, en la faisant pénétrer dans l’univers romanesque de l’écrivain autrement que par la lecture de ses fictions. Ni même par son « impossible biographie », ce n’est pas le moment alors que ses biographes se demandent curieusement si sa vie ne résiste pas à la réduction biographique. Plutôt par l’image, par la déambulation dans le motif et par ses lettres.
Qui était Kafka ? est un DVD (Arte diffusion) de Richard Dindo, auteur suisse de très originaux documentaires consacrés notamment à des écrivains tels que Max Frisch, Rimbaud, Aragon, Genêt ou plutôt des « relectures filmiques » d’un de leurs romans qui se veulent un au-delà de la conventionnelle biographie filmée. Son Kafka est une merveille de recherche formelle basée sur la pureté de l’image statique. Toute en finesse et en subtilité. Prague y est une métaphore de tous les absents qui l’obsèdent, Kafka une ville faite homme. Escaliers, rues, façades, murs, fenêtres, ponts, portes : le documentariste les observe comme s’ils étaient le grain de sa peau. Rien n’est moins démagogique que de photographier ainsi le lieu le plus touristique d’Europe centrale pour en faire une ville-fantôme, surtout quand le spectateur est hanté tout le long par la voix du narrateur, Sami Frey. Ces lieux ne sont animés et incarnés que dans les documents d’époque du monde d’avant. Il arrive que l’on soit pris d’un sentiment d’étouffement comme le héros asphyxié tant par sa ville que par sa famille.
Alors, qui était Kafka ? Celui de Richard Dindo est un être souffrant qui pousse si loin et si fort la haine de son père que ça le détruit, convaincu d’avoir été plus abîmé par son éducation que tous ceux qu’il connaît. Quelqu’un qui n’a aucune confiance en lui sauf lorsqu’il écrit. Quelqu’un qui sait des choses que les autres ignorent mais qui voit si clairement dans ce monde effrayant que cela lui est insupportable. C’est naître qu’il aurait pas voulu.
Richard Dindo s’est imprégné de cet univers. Les traces l’attirent, les lieux l’aimantent, l’absence le retient. Le monde de Kafka tel qu’il en parle est un monde mort. Une Atlantide de la mitteleuropa engloutie dans la nouvelle Europe des consommateurs. Mais l’émotion est bien là qui affleure à chaque image. Milena Jesenska son amie, Felice Bauer sa fiancée, Dora Diamant et ses interlocuteurs les plus proches Max Brod et Gustav Janouch. Des comédiens disent leurs mots mais ne se déguisent pas. Ils ne jouent pas à faire semblant, préférant surgir en surimpression pour nous raconter chacun leur Kafka. Les documents d’époque sont nombreux naturellement, mais il y a manière et manière d’isoler un détail avec quelques notes de piano qui lui conféreront une touche joyeuse ou mélancolique. Ces tableaux sont un déni de carte postale. Ils nous font entrer dans le monde de Kafka par ses fenêtres aveugles et ses passages mystérieux. Des voix, les mélodies hébraïques de Ravel ou les lieder de Suppé, les mots de l’épistolier mêlés à ceux du diariste, des répétitions incantatoires. Pas de faux bruits d’ambiance de rue, pas de faux bruits de pas dans la neige, pas de faux.
Si on n’a pas la possibilité de se rendre à Prague, on peut encore sa kafkaïser sans quitter Paris. Il n’est pas de meilleur guide que Jan Jindra, un photographe tchèque de 45 ans, s’est mis en tête de photographier les voyages de Franz K dans l’ex-Tchécoslovaquie, en Suisse, en Italie….. Comme le fait remarquer Georges-Arthur Goldschmidt dans sa lecture de l’oeuvre parue sous le titre Celui qu’on cherche habite juste à côté (120 pages, 13 euros, Verdier) :
« Dès qu’on ouvre un texte de Kafka, on y lit ce qu’on y lit, on y voit écrit ce qui y est écrit. Il n’y a pas d’arrière-mondes chez Kafka ni de sous-entendus ».
Y compris dans ses Journaux qui appartiennent de plein droit à son oeuvre, les mots de Kafka ne sont rien d’autres que ce qu’ils racontent. Téméraire celui qui voudra déposer ses images sur de telles pages! Jan Jindra s’y est risqué, avec Judita Matyasova.
A Paris, ils ont repéré vingt cinq lieux que le grand K. visita en 1910 et 1911. Son hôtel, le Sainte-Marie à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue de l’Arbre Sec, mais il ne fut pas facile de se mettre dans sa peau, du haut de son balcon au 5ème étage car depuis les magasins de la Samaritaine se sont étendus jusqu’à absorber l’immeuble ; or sa direction n’était pas très chaude, craignant d’avoir affaire à des reporters à scandale ; finalement, après trois jours de négociations, les photos furent prises. Puis il y eut une station de métro parmi d’autres (Porte Dauphine) car il avait été fasciné par ses bruits, ses odeurs, les grandres lettres de des noms sur les plaques en émail et ses tunnels… La gare de Lyon et la gare de l’Est… Des anciens omnibus au Musée des Transports… Un bordel du 7 rue de Hanovre où il avait été avec son ami Max Brod, mais la visite fut décevante car il n’y a plus que des bureaux…. Le Café-concert des Ambassadeurs au 10 place de la Concorde mais l’hôtel Crillon est demeuré insensible au projet… Le café Duval est-il toujours ouvert sur le boulevard Sébastopol ?
Au 26 rue Saint-Pétersbourg, l’hôtel Windsor où il avait également vécu a disparu. L’écrivain aimait aller au cinéma mais le KinoPathé a disparu, de même que le café Biard. Les Grands bains du Palais-Royal firent la joie du nageur mais ils ont disparu. Comment un tel registre des disparitions n’inviterait-il pas à la mélancolie ? A l’Opéra-Comique, pas de problème, tout est resté en l’état, contrairement aux Folies-Bergères où l’intérieur comme la façade ont connu des modifications. Les bouquinistes des bords de Seine sont toujours là, les grilles du Palais de Justice montent la garde à l’entrée, les galeries du musée du Louvre n’ont pas bougé, la Comédie-Française est immobile depuis Molière ou à peu près, les vieilles boîtes postales n’ont pas toutes rendues l’âme, le lac du bois de Boulogne n’a pas été soulevé par un monstre du Loch-Ness, le portrait de Voltaire qui avait tant amusé Kafka ricane toujours sur un mur du musée Carnavalet mais on aurait du mal à dire, comme il l’écrivit que « la rue de Cléry a l’air de tomber du ciel ».
Idéal pour des prises de vues rarement réalistes mais plutôt poétiques, allégoriques ou oniriques, toujours en noir et blanc, à la recherche de Kafka, son ombre, sa silhouette, son souffle. Une poignée de porte, une cage d’escalier, la pluie sur la vitre, cela suffit à ressusciter une atmosphère. Si nécessaire, il suffit de reprendre L’éducation sentimentale de Flaubert puisque Kafka avait visité Paris en le considérant comme un guide touristique…
Et si d’aventure vos pas vous portent un jour jusqu’au nouveau cimetière juif de Prague, lorsque vous vous retrouverez inévitablement face à la tombe de Franz Kafka, observez les pèlerins à vos côtés : leur curiosité est si puissamment aimantée par le nom gravé dans le marbre qu’elle en néglige les morts alentour. Il suffirait pourtant de pivoter à 180 ° pour découvrir dans l’exact prolongement du regard de Kafka un nom sur une plaque : celui de Max Brod. On ne saurait mieux cimenter une amitié pour l’éternité et un peu plus. Parce que ce fut l’un, parce que ce fut l’autre. On pourrait s’arrêter là et décourager toute explication. Ce serait dommage car elle existe bel et bien, si tant est que le mystère d’une si profonde et su durable amitié fut réductible à l’examen attentif d’une correspondance, fût-elle d’un autre temps, celui où l’on s’écrivait encore Lettres à Max Brod 1904-1924 (traduction de Pierre Deshusses, 325 pages, Bibliothèque Rivages). Leur recueil s’intitulait justement Eine Freundschaft (Une Amitié) à sa parution en 1989 chez Fischer ; encore qu’il ne s’agisse que des lettres de Kafka et non de celles de Max Brod, ce qui ampute la connaissance de leur relation de l’autre versant.
Pauvre Brod que la postérité, cette garce qui tapine sur le trottoir de l’histoire littéraire, a réduit au rang de « meilleur ami de » qui vous savez ! Qui connaîtrait encore l’existence de l’un sans la gloire de l’autre ? Le fantôme de Brod en rirait jaune en se souvenant que sa production fut, du moins en quantité de papier, supérieure à celle à celle de Kafka. L’injustice est amère mais une œuvre ne se juge pas au trébuchet des apothicaires. Le spectre de Maxime du Camp doit ressentir quelque chose comme ça en contemplant la renommée de l’ami Flaubert. Le traducteur Pierre Deshusses ne s’y est pas trompé qui attaque sa préface sur ce qui fait problème dans le couple Kafka-Brod. Non tant que l’un fut l’exécuteur testamentaire de l’autre mais qu’il « aurait »bravé ses dernières volontés. Rarement un conditionnel aura été lourd d’un tel poids de non-dits, de sous-entendus, d’insinuations. Que Kafka ait écrit à Brod, à la fin de 1921 et à nouveau le 29 novembre 1922, de « tout brûler sans être lu » au lendemain sa mort après que Brod le lui ait demandé ne change rien à l’affaire.
On sait que celui-ci n’en a rien fait mais la question de sa trahison nous a toujours paru vaine. Au fond, seuls importent vraiment les ressorts de la décision de l’écrivain, non la réaction du dépositaire. Inutile de s’acharner à tuer la légende, le problème est ailleurs : si Kafka voulait vraiment faire disparaître son œuvre à paraître, que ne l’a-t-il fait lui-même ? Les deux congénères (un an de différence à peine) s’étaient connus un soir d’octobre 1902 à l’issue d’un e conférence à Prague et ne s’étaient plus lâchés. C’est d’ailleurs chez son ami que, dix ans après, Kafka fit la connaissance de cette Felice qu’il voulut épouser nonobstant les aléas de leur relation (ni avec toi ni sans toi).
En creux, à travers tout ce que Kafka dit de Brod, on perçoit l’aveu de ses propres faiblesses, notamment dans l’admiration qu’il professe pour l’énergie et l’activisme que son ami déploie dans son travail littéraire. Il aimerait tant lui aussi être capable d’élever les murailles d’une citadelle afin d’y protéger sa solitude et de la mettre à l’abri des miasmes du grand dehors. On (re)découvre un Kafka moins casanier qu’on le l’a dit, les échos de ses voyages en Europe en témoignent ; son goût des chambres d’hôtel « où je me sens tout de suite chez moi, plus qu’à la maison, vraiment » ; ses lectures de Knut Hamsun et de Joseph Roth, de Faim et de La Marche de Radetzky ; le calvaire de son écriture
Kafka épistolier fait autant de fautes d’orthographe et de ponctuation que nombre de ses pairs mais ses lettres sont autrement plus intéressantes. Pas de récriminations contre les éditeurs, ni de petits comptes et autres mesquineries. Même si la vie quotidienne est présente à toutes les pages, sous sa plume elle ne prend jamais le masque de la banalité. Nulle affectation dans cette tenue : il était naturellement ainsi. Quoi qu’on en dise, la correspondance est ce qui ment le moins chez un écrivain. On y retrouve la densité de sa réflexion, la légèreté de son humour, sa forme tout simplement. Ses lettres ne déparent pas l’ensemble de son œuvre. On s’en était d’ailleurs rendu compte en 1984 lors de la publication des Lettres à sa famille et à ses amis aux côtés des Journaux et des romans par la collection de la Pléiade dans l’édition de Claude David, laquelle contenait déjà un certain nombre de lettres à Max Brod. Un mois avant de mourir, Franz Kafka envoie sa dernière lettre. Elle sera pour lui. Au fond, un ami, c’est quelqu’un à qui on peut un jour (1 novembre 1912) écrire juste une lettre de quatre mots :
« Rien, Max, rien. Franz ».
(Photos Jan Indra. Toutes les légendes se trouvent ici)
890 Réponses pour Franz Kafka à la trace
La correspondance d’un écrivain, comme de n’importe qui d’zailleurs, est ce qui ment le plus parce qu’il ignore de quelle vérité elle est le savoir. Lacan et Badiou commentant Lacan explique ça très bien. Mais c’est évident. L’inconscient est ce qui guide tout le savoir conscient de soi mais c’est proprement l’insu de soi.
C’est comme si on disait que la partie émergée de l’iceberg qui brille au soleil était la vérité de l’iceberg. Le Tinanic, à méconnaitre la vérité de l’iceberg en est mort.
Tous ces clichés, c’est ce qui ennuie profondément à propos de la littérature et c’est ce qui la tue à petit feu. Heureusement que Lacan et Badiou sont là pour ranimer la flamme et nous servir de guide.
Gigi il a trois cents métros de retard, comme d’hab…! Gigi, lui, c’est le défoncé de la bande, qui arrive toujours en retard et complètement pété…!
Pour toutes les autres formes de nullité, on se reportera ici, notamment, en ce qui concerne l’inénarrable laboratoire central du travail d’un écrivain.
Sans oublier de retirer les deux points ajoutés pour que ça passe.
Je vous laisse feuilleter le Wgg magazine…Je vais finir par demander des droits d’auteur… Ah, les cons ! Ils sont l’avenir de la France, la petite bourgeoisie des grands frustrés…! Ah faut voir ça en acte, ça vaut le déplacement.
Pauvre Blabla, qui ne soignera jamais sa perroquite…
La conférence du perroquet, c’est de Beckett !
Widergänger dit: 14 août 2017 à 1 h 09 min
(…)… ah ah ah ah ah !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
On dirait Robert Hirsch dans Ruy Blas. (Mais Robert Hirsch sait ce qu’il fait, lui).
Robert Hirsch.
j’ai ri à Hirsch, merci. la chute inopinée c’est peut-être le premier motif de rire pour rien.
pas de méchanceté : juste parce que ce n’est pas soi ; et que l’autre, sa bulle son aura toute de vide gonflée explose.
christiane
cela a commencè ds le sud est à 80 km de chez moi. tout un pan du Lubéron. le départ est le fait d’un incendiaire. Propose qu’il plante avec une petite pelle autant d’arbres que ce que le feu a détruit. Comme ds L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono (à Redortiers, ce n’est pas le plateau de Grémone, c’est celui du Contadour).
merci, christiane, la nuit a été roborative.
pour apprendre de l’autre dans l’amour, encore faut il le respecter. Cela ne passe pas par la possession. Peut-être que Badiou et Lacan n’ont pas encore atteint ce stade là et sont passés à côté.
je vais vous donner un exemple de ce que j’ai appris de l’autre. Pour vous permettre de comprendre.
T. est né avec un bec de lièvre. Différentes grosses opérations ont reconstruit son palais.
Son élocution était incompréhensible.
Son meilleur ami était britannique et son français aussi incompréhensible.
Classe de première.
A chaque retour de vacances scolaires, je faisais changer mes élèves de place ds la classe, pour obtenir une mobilité mentale.
Ils ont été successivement au milieu, au premier rang et au dernier, T. changeant alors d’ami et en prenant u grand G. patient.
Cela s’est déroulé en trois rounds.
Le premier, la maman m’a expliqué la lourdeur des opérations. La chirurgie reconstructrice était par paliers, longue et difficile.
Le seconde, les gosses étaient pendus à mes lèvres. Quoique leur ayant laissé un immense espace, j’ai toujours été à la barre du navire.
Le troisième, T. a filé au dernier rang, sur ma droite. Durant tout mon cours, il parlait avec G.. Jusqu’à ce que je leur signale qu’ils abusaient. Mes cours se dèroulaient ds un silence religieux. Avec prise de notes active.
J’ai gravement douté. Aujourd’hui, j’ai honte d’avoir douté.
En avril, j’ai pensé que cela ne se ferait pas. Sa maman a proposé de l’accompagner. J’ai suggéré qu’un élève l’accompagne.
Niet.
T. voulait passer l’épreuve d’oral seul.
Comment le prof. pourrait il le comprendre ?
J’ai laissé faire.
Il a passé son oral. Il s’en est parfaitement bien sorti.
Ce gamin m’a appris que son désir d’autonomie féroce, il se sentait capable de l’assumer. Il a été jusqu’au bout seul.
Plus tard, son amitié n’était pas rompue avec le britannique, ai compris qu’il avait choisi le grand G. pour son flegme et sa patience. Il a suivi avec lui, durant mes cours, un entraînement intensif de la pratique de la langue orale.
Le jour de l’épreuve, il était prêt.
J’ai appris de lui.
Mais si, rose, ils l’ont atteint, vous pensez bien, et même dépassé au-delà de ce que vous ne pourrez jamais imaginer ! Vous ne comprenez simplement pas de quoi il est question ici.
Quoi qu’il en soit, j’ai beaucoup aimé le petit film d’Eric Rohmer. Le comédien est épatant, et sa voix ! On peut aussi aller lire le séminaire d’Alain Badiou sur Beckett et Mallarmé pour compléter le film de Rohmer. Un séminaire sur un interrogation : Qu’est-ce qu’un événement ? Badiou est l’auteur, entre autres, en effet d’une réflexion philosophique sur la notion d’événement, qui s’inspire en partie de Beckett et de Mallarmé, L’être et l’événement. Mais l’œuvre philosophique de Badiou est considérable. C’est un de nos grands philosophes d’aujourd’hui, encore très peu lu et très peu compris. Mais il fait partie incontestablement des grands penseurs du siècle. Et le lire, même si c’est parfois très ardu, est extrêmement stimulant. En tout cas, à le lire, on comprend admirablement bien Beckett dans ses œuvres les plus difficiles à lire. On comprend aussi que Beckett est une sorte de philosophe qui écrit des romans ; il a d’ailleurs commencé sa carrière d’écrivain, en 1930, par écrire une sotie cartésienne, une parodie du Cogito de Descartes.
Tu es toujours à Kiev, Widergänger?
@ Widergänger
« l’œuvre philosophique de Badiou est considérable. C’est un de nos grands philosophes d’aujourd’hui, encore très peu lu et très peu compris. Mais il fait partie incontestablement des grands penseurs du siècle. »
Étrange ce besoin que tu as, pour comprendre le monde, la vie et la littérature, de gourous philosophiques atteints d’incontinence verbale et suspects politiquement. Heidegger nazi, Badiou maoïste.
L’œuvre de K. ? Variations sur l’étrangeté ? sur l’altérité ? peu importe, cet aspect étant déjà largement exploré, inutile de s’y perdre. K. est l’archétype de l’étranger, mais il vient d’où ? juif occidentalisé [ http://pin.it/RxsGwZN ], germanophone perdu dans une masse de Tchèques : n’étant pas une maladie honteuse, ça aussi importe peu. Nous avons affaire avec quelqu’un qui se bat en vain pour se faire accepter par les fonctionnaires du Château, et qu’est-ce qu’il fait lorsque Buergel s’apprête à lui communiquer la possible solution de son cas ? il s’endort ! Max Brod envisage la possibilité que juste avant l’instant de sa mort K. puisse être accepté par la communauté — en d’autres mots, que son extranéité puisse être effacée par la régularisation : gentil, mais si Quichotte perd Sancho, qui garde les yeux ouverts sur le réel ? Certainement pas les esclaves des mythes de la consommation, ces abrutis incapables de limiter leurs besoins ; ni les personnels politique incapables de se séparer des mots d’ordre désuets, employés obstinément, et des nouveaux, employés sans les comprendre ; et encore moins les intellectuels, incapables, eux, de se séparer de quelques vieux concepts et de beaucoup d’habitudes malsaines : ils aimeraient tellement savoir comment alimenter les désordres, et que, à un moment, on les appelle afin qu’ils rétablissent l’ordre, mais s’ils ouvrent la bouche c’est une voix stridente et névrotique que nous entendons — pourtant ils voudraient que l’on entend tout sauf ça. Mais voyons plutôt, K. élabora un projet pionnier : donner du prestige — un rang — à la figure de l’étranger ; dans leurs yeux, par contre, l’étranger n’est que l’étrange qui revient sous forme démoniaque — tout comme le lynx, le loup, l’ours, et pourquoi pas le lapin qui visite ton potager ? « All strange away » — ; la figure idéale pour tresser une histoire : « sans maison / sans famille / sans amours / sans amis… que vient-il faire ici ? », Ungaretti, Derniers Jours, 1918.
Vraiment intéressant l’article sur la littérature israélienne multilingue. Un démenti parlant contre l’unilinguisme de Richard Millet par exemple. Voilà un pays, Israël, où on peut écrire en plusieurs langues une littérature qui N’est PAS » formatée », comme dit Richard Millet. C’est à noter. Évidemment la problématique de la littérature européenne est très éloignée de la littérature en Israël. Il serait faux de vouloir transposer l’une dans l’autre. Mais Mahmoud Darwish n’était-il pas déjà, à sa manière, une espèce (rare…) de poète israélien ? (je sens que je vais me faire des ennemis…)
Afin d’introduire une particularité curieuse relative à la perception du réel, Velázquez, Las hilanderas ou le mythe d’Arachné ; la roue du rouet, le mouvement rotatoire portraituré.
@ Widergänger
Étrange aussi ce besoin que tu as de gourous philosophiques antisémites (Heidegger, Blanchot) ou suspects d’antisémitisme (Badiou).
Tu n’as rien à dire sur les accusations d’antisémitisme de Jean-Claude Milner et Benny Lévy envers ton nouveau gourou?
renato dit: 14 août 2017 à 8 h 03 min
« et encore moins les intellectuels, incapables, eux, de se séparer de quelques vieux concepts et de beaucoup d’habitudes malsaines : ils aimeraient tellement savoir comment alimenter les désordres, et que, à un moment, on les appelle afin qu’ils rétablissent l’ordre, mais s’ils ouvrent la bouche c’est une voix stridente et névrotique que nous entendons »
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On veut des noms d’intellectuels de ce genre. Parce qu’un intellectuel, c’est exactement le contraire de ça ! Faut être complètement fêlé pour propager pareille image de l’intellectuel ! Ou alors complètement conformiste et réactionnaire. Ou les deux, mon général…!
Vous, par exemple, certainement pas lui : Roland Barthes :
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/02/roland-barthes-photographie.html
Et jusqu’à preuve du contraire, le seul conformiste et réactionnaire ici c’est vous.
W, aujourd’hui il fait beau, pas le moment de jouer les cassandres, faut t’aérer.
Eric Aeschimann:
« Alain Badiou ne s’en cache pas : sa cible, c’est précisément cette mouvance antitotalitaire qui va d’André Glucksmann à François Furet et qui, souvent venue de la gauche et de l’extrême gauche, s’est, comme il dit, «ralliée à l’ordre démocratique». «Ce sont des gens qui ont une relation de contentieux avec leur passé. Moi, je suis dans la fidélité.» Lui-même a barboté gaiement dans ce «chaudron politique» que fut l’université de Vincennes dans les années 70. Il y régnait sur un obscur groupuscule maoïste, l’UCPML (Union pour la construction d’un parti marxiste-léniniste) et reste viscéralement attaché à cette époque. «De ma propre expérience, j’ai vu comment […] les « nouveaux philosophes » ont inventé de toutes pièces un dispositif intellectuel destiné à légitimer le brutal retournement réactionnaire qui a suivi la séquence rouge initiée au milieu des années 60, séquence dont le nom, en Chine, fut « Révolution culturelle », aux Etats-Unis « refus de la guerre du Vietnam », et en France « mai 1968″», écrit-il dans Logiques des mondes. […] Il monte des actions, fait le coup de poing dans les salles de cours de ses collègues de Vincennes suspects de déviationnisme, menace physiquement ceux qui veulent quitter l’UCPML Badiou est grand, costaud et n’a jamais eu peur de la baston. Mais vers 1975-1976, il retourne à ses travaux de philosophe. […] Un gourou gauchiste ? Avec le temps, l’UCPML est devenue l’Organisation politique et Badiou, qui se veut fidèle à «l’événement» du communisme, en est toujours le mentor. Tout comme il persiste à lire Robespierre, Mao et Lénine et à glisser sans scrupule sur les morts du goulag ou de la Révolution culturelle au motif qu’«il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain». Il note que les mêmes qui s’indignent des «violences égalitaires» (comprendre : révolutionnaires) restent indifférents aux «violences inégalitaires» de l’ordre libéral. «Aujourd’hui, la démocratie n’est rien d’autre qu’un outil de propagande du capitalisme et chacun le sait bien. En sciences ou en art, la règle de la majorité ne fonctionne pas. Pourquoi l’appliquer en politique ? D’ailleurs, quand les islamistes gagnent des élections, on dit : ah non, ce n’est pas la bonne majorité.» A-t-il une solution de rechange ? «Non. Il faut s’habituer à ce que, en politique comme en sciences, certains problèmes cherchent leurs solutions pendant des siècles. C’est le cas aujourd’hui de la question de l’Etat.» Ce qu’il faut faire en attendant, il ne le dit pas.
«Il a la haine de la démocratie et je suis inquiète de voir la fascination qu’il exerce auprès d’une jeunesse qui n’a plus de maître à penser», s’indigne la philosophe Myriam Revaut d’Allones, qui a croisé le fer avec lui par articles interposés. Car, à force de jouer les contempteurs du «matérialisme démocratique», Alain Badiou ne s’est pas fait que des amis. Son essai sur saint Paul en «fondateur de l’universalisme» lui avait valu une volée de bois vert de Benny Lévy, ex-chef d’un autre groupe maoïste des années 70, reconverti dans les études judaïques, pour qui c’était une façon de nier les origines juives du christianisme. Au printemps, son dernier essai, Circonstances 3, consacré à la question juive, a déclenché une vive polémique au cours de laquelle Jean-Claude Milner, autre ex-mao, l’a qualifié d’antisémite. Dans l’ouvrage, Badiou dénonçait la transformation du mot «juif» en «un signifiant sacré» ; face à l’antisémitisme, il préconisait le même type de réactions «égalitaires et universalistes» que face au racisme antiarabe ou antinoir. »
http://www.liberation.fr/grand-angle/2007/01/10/mao-en-chaire_81455
renato dit: 14 août 2017 à 8 h 24 min
Affirmation gratuite, violente et totalitaire…! Et fausse, bien sûr, mais cela va de soi.
Renato, on veut des noms ! Vous n’êtes apparemment pas capable de nous en fournir. Vos affirmations sont donc nulles et stupides, comme d’habitude je dirai… Nihil noui sub sole Renati…ou Renatoto… On est au fond du trou de la bêtise encore avec ce genre de crétin !
Ah ! pauvre garçon !
Il y en a qui devrait être plus curieux et regarder à qui appratient Libération, et ne pas se contenter des qu’en-dira-t-on, comme d’habitude chez ce genre de crétin, mais aller y voir, y lire, y méditer. Il changerait alors peut-être ses préjugés, ou plus eaxctement les idées absurdes qu’on lui a mis dans le crâne sans qu’il s’en rende compte (tellement il est bête et con) pour ds idées plus proches de la réalité, quitte à ce qu’elles restent critiques.
renato dit: 14 août 2017 à 8 h 50 min
Affirmation gratuite et stupide, une de plus ! Et infantile, comme d’habitude chez ce PETIT garçon de Renato ! Tout petit même, proche du biberon…
Blabla est toujours fasciné par les logorrhées à tendance totalitaire. Emblèmes d’un pouvoir qu’il a toujours rêvé d’exercer en fixant le plafond de sa chambrette.
(Ce « Moi je suis dans la fidélité » laisse rêveur. Pensée prisonnière).
Et il demande des noms !
On voit que la propagande a ses chiens de garde, et qu’ils veillent sur le trésor commun à Libération. Et tous les gogos débiles tombent dans le panneau ! Mais qui peut encore s’en étonner ? Le plus étonnant n’est pas là, mais que cette propagande est finalement bien fragile au regard du temps qui passe.
Badiou maoïste, malgré les 20 millions de morts (au moins) de Mao:
http://www.liberation.fr/chroniques/2014/10/10/badiou-hibernatus-philosophe_1119115
Dans « La Récidive », le sinologue Lucien Bianco revisite l’histoire du maoïsme. Pour « Marianne », il raconte pourquoi sa critique de la révolution lui a valu l’aversion de penseurs français fascinés par Mao Zedong. Parmi lesquels le philosophe Alain Badiou.
https://www.marianne.net/debattons/idees/un-alain-badiou-nest-possible-quen-france
Oui, on veut des noms de ces intellectuels-là, qu’on puisse juger de la pertinence de la critique. Sinon, c’est une critique infondée, en l’air, un pur effetd e manche sans portée, vide ! De la rhétorique à l’état pur, inconsistante. Comme Renato d’ailleurs, qui est une baudruche vide, depuis longtemps ici.
« Les études sérieuses de la Révolution culturelle, c’est-à-dire celles qui ne sont pas des libelles propagandistes (libelles dont le prototype presque définitif a été le fameux « les Habits Neufs du président Mao », brillante improvisation idéologique de Simon Leys dépourvue de tout rapport au réel politique)… »
(A. Badiou, article dans Libération du 26/10/2014).
Mais ce n’est parce qu’il est sinologue que Badiou a forcément tort. C’est la logique des tartuffe ça ! Les choses sont autrement plus compliquées que ça !
Bon, maintenant le pseudo-intellectuel m’a vraiment fatigué.
« Coïncidence : comme j’achevais la lecture du livre de Deron [Francis Deron, Le Procès des Khmers rouges. Trente ans d’enquête sur le génocide cambodgien, Gallimard, Paris 2009], je reçus une lettre d’un vieil ami parisien – fidèle correspondant qui me tient de temps à autre au courant de l’actualité intellectuelle et littéraire de la capitale. Commentant la remise à la mode d’un certain maoïsme mondain (voir par exemple la réédition posthume des Carnets de Barthes), il écrivait : « Je ne parviens pas à me départir d’un certain effroi en constatant comment le mensonge criminel sur le maoïsme perdure en toute impunité et surtout se régénère sans cesse […]. Voyez par exemple l’engouement actuel dont bénéficie en France le philosophe « radical » Alain Badiou, qui se flatte d’être un défenseur émérite de la « Révolution culturelle » ». Badiou écrit notamment : « S’agissant de figures comme Robespierre, Saint-Just, Babeuf, Blanqui, Bakounine, Marx, Engels, Lénine, Trotski, Rosa Luxemburg, Staline, Mao Tsé-toung, Chou En-lai, Tito, Enver Hoxha, Guevara et quelques autres, il est capital de ne rien céder au contexte de criminalisation et d’anecdotes ébouriffantes dans lesquelles depuis toujours la réaction tente de les enclore et de les annuler. »
J’ai sans doute tort de reproduire ici une citation de ce Badiou – que je ne connais d’ailleurs pas (et je n’oublie pas le vieux proverbe chinois : « Ne prenez jamais la bêtise trop au sérieux »). Mais, n’empêche, je suis choqué : quelle injustice ! Le nom de Pol Pot a été omis du petit panthéon badiolien – et il aurait pourtant tellement mérité d’y figurer, surtout en ce moment. Les « anecdotes ébouriffantes » rapportées par le livre de Deron et « le contexte de criminalisation » créé par le procès de Phnom Penh risqueraient justement d’« annuler » sa glorieuse mémoire. ».
(Simon Leys, Le génocide cambodgien, article paru dans Commentaire, n° 127, Automne 2009, repris dans Le studio de l’inutilité, Champs Flammarion, Paris 2014, p. 233-234).
Badiou mérite certainement qu’on écoute ses arguments. Mais la propagande veille, et le vrai totalitarisme qui a élu domicile à Libération et ailleurs. Cela ne préjuge d’ailleurs en rien que Badiou ait raison de son côté. Mais ses arguments sont travestis par la propagande. Le débat est vite forclos. Trop dangereux, bien sûr, pour le pouvoir.
INCIDENT TECHNIQUE
Mon cher Passou,
Je vous signale que, si l’on essaye d’accéder à votre honorable blog en utilisant le navigateur Mozilla Firefox, une page d’erreur apparaît dont voici un extrait:
« This page is generated by Parallels Plesk Panel, the leading hosting automation software. You see this page because there is no Web site at this address.
You can do the following:
Create domains and set up Web hosting using Parallels Plesk Panel. »
Merci de bien vouloir remédier à ce bug.
Votre obligé,
Closer
« (libelles dont le prototype presque définitif a été le fameux « les Habits Neufs du président Mao », brillante improvisation idéologique de Simon Leys dépourvue de tout rapport au réel politique)… » »
Défendre un type qui a écrit ça… Le réel politique me laisse rêveur.
le renato se débine la queue entre les jambes sans avoir fourni le moindre nom ! Il fallait s’y attendre. Ses propos n’étaient qu’une profonde idiotie comme leur auteur, qui ne se prend pas pour le kul d’un cheval en plus.…
Le pouvoir rencontrera toujours des débiles pour faire son travail de forclusion du débat. Jusqu’au jour où… C’est toujours comme ça que les choses se passent. C’est pas nouveau. La masse suit, les têtes pensantes éveillent une frange d’entre elle, la meilleure.
Pourquoi cet admiration éperdue de Blabla-Widergänger pour un nazi comme Heidegger ou un maoïste comme Badiou?
Pourquoi ce besoin d’admirer des gens qui justifient philosophiquement la mort de millions d’hommes?
d’anecdotes ébouriffantes dans lesquelles depuis toujours la réaction tente de les enclore et de les annuler.
anecdotique la révolution culturelle chinoise . Un nom, WGG.
Blabla c’est Pangloss. La guerre nettoie la terre de millions d’homme qui en encombraient la surface.
Les cons seront toujours les dindons de la farce de l’histoire, hélas !
Lénine: La terreur de masse est institutionnalisée par le décret «Sur la terreur rouge», daté du 5 septembre 1918. La suite est une longue descente aux enfers : guerre civile, famines, camps de travail, exécutions sommaires….
http://www.lemonde.fr/europe/article/2007/11/07/octobre-1917-tout-est-permis_975576_3214.html
Ce qui compte c’est ce que dit Badiou de notre réalité politique d’aujourd’hui. Ses analysent sont très éclairantes. Elles sont apparemment trop dangereuses pour le pouvoir qui se rabat sur le maoïsmed e sa jeunesse pour en casser les effets. C’est la guerre des mots, la propagande à l’œuvre dans notre pays. Et on voit bien qu’elle marche formidablement bien auprès des cons. Pourtant elle montre en même temps que Badiou leur fait peur ! Ce qui est assez drôle.
A la chute du mur, les intellectuels dans l’ensemble se sont accordés pour constater la mort des idéaux de la gauche révolutionnaire, les régimes en place ayant donné les tristes preuves de leur méthodes, il est certain qu’il reste à ce jour d’actualité de les remplacer par de nouveaux qui n’enferment ni ne tuent des millions d’innocents.
Vous êtes tous des nains intellectuels, mes pauvres chéris ! Des nains et des rampants. Le monde se fera sans vous, dites-vous bien ça ! Au fond on se demande si vous méritez vraiment qu’on vous sorte de votre crasse !
Mais au lieu de parler de Badiou par l’intermédiaire des propagandistes de Libération, si vous alliez le lire sur son séminaire, il est accessible en ligne. Ce serait mille fois plus honnête de votre part, mes pauvres chéris. Mais vous êtes trop minables pour faire ça !
@ Blabla-Widergänger
Et toi qui accuses tout le monde d’antisémitisme, le cas de Badiou ne t’intéresse pas?
« Alain Badiou a été accusé à plusieurs reprises d’antisémitisme.
Jean-Claude Milner, à la suite de la publication de l’essai d’Alain Badiou Circonstances 3. Portées du mot « juif », l’a accusé d’antisémitisme. Alain Badiou a cependant vivement rejeté ces accusations. C’est Benny Lévy qui formula le premier et textuellement l’accusation d’antisémitisme à son sujet – et même ce qu’il voyait comme « le noyau du nouvel antisémitisme », par exemple en écrivant ceci : « il y a des fils de Sartre qui sont, si j’ose dire, aussi authentiquement fils que moi, et qui sont les nouveaux antisémites d’aujourd’hui. le noyau du nouvel antisémitisme c’est un Monsieur qui s’appelle Alain Badiou. »
Dans la réédition de son essai De l’antisémitisme parue en avril 2006, Stéphane Zagdanski consacre en post-scriptum des pages très critiques à Alain Badiou sous le pseudonyme d’« Aloysius Baudruche », dont il raille les présupposés philosophiques autant que les thèses portant sur « le nom juif »: « Baudruche conçoit les juifs selon les critères occidentaux les plus déjudaïsés. De ce point de vue il est aussi inepte et aveugle que Sartre qui professait que le juif est une invention de l’antisémite. » » (Wikipedia)
Étrange silence…
WGG, on peut défendre une autre vision de l’Histoire et accepter par connerie pure de d’énoncer clairement que nombre de révolutionnaires se sont avérés devenir des despotes sanguinaires tout juste bons à être placés et rangés dans le même rayonnage qu’Hitler mais pour des motifs différents, au décompte des vies et c’est tout de même ce qu’il importe de maintenir – la vie dans des conditions décentes et non asservie – je ne saisis pas en quoi on devrait leur retirer ce » privilège ».
WGG, on peut défendre une autre vision de l’Histoire et accepter par co..erie pure de d’énoncer clairement que nombre de révolutionnaires se sont avérés devenir des despotes sanguinaires tout juste bons à être placés et rangés dans le même rayonnage qu’Hitler mais pour des motifs différents, au décompte des vies et c’est tout de même ce qu’il importe de maintenir – la vie dans des conditions décentes et non asservie – je ne saisis pas en quoi on devrait leur retirer ce » privilège ».
WGG, Badiou est curieux, par certains aspects je comprends après Heidegger qu’ils vous convienne.
qu’il.
Pauvre garçon, vous n’arrivez pas à comprendre que le temps à perdre est limité ? Commencez par produire une œuvre digne du nom, après vous pouvez causer. Bon voyage.
Mais Môssieur Bloume ne supporte pas l’approximation
—
Je recommande à votre dentiste d’approximer, la roulette à la main, juste pour le fun, Walter Closet.
Passons aux choses sérieuses, à Charlottesville, qui renvoie à une thématique vieille comme les US of A et ses charmantes localités du Sud profond, telles Pulaski, Birmingham, Oxford, Selma, où d’étranges fruits pendaient autrefois des arbres… »Black bodies swinging in the southern breeze », comme chantait Billie Holiday.
L’absence de condamnation de Spencer, de Duke et de leur clique de néo-nazis fait du POTUS un criminel en puissance. En puissance nucléaire, s’entend.
Mais Badiou ne me convient pas plus que Heidegger. C’est simplement un penseur très intéressant.
Aujourd’hui, je vais me recueillir sur le monument aux morts de Babi Yar. Je vous quitte, les tarés. Profitez de mon absence pour aller lire en ligne le séminaire de Badiou. Même antisémite, Badiou est un penseur incontournable. Le monde est plus complexe que ne l’imagine les têtes de õud que vous êtes, mes pauvres chéris ! Je vous plains d’être aussi cons. Mais je ne peux plus rien pour vous…
Renato est à bout. Pour s’ooposer à ses arguments vides, il faut nécessairement produire une œuvre géniale… Tous les fous ne sont pas enfermés, il en est une preuve vivante.
Bon ! plus le temps de polémiquer avec les tarés. Je file. Bonne journée, les tarés !
Rose,
merci pour la rencontre de T. et G. Magnifique !
Renato;
merci pour ce portrait de Kafka (Ungaretti, Derniers Jours. Troublant…
Hier, on m’a offert un Journal subtil et discret écrit entre janvier 2014 et février 2017 : Une très légère oscillation (Équateurs) de S. Tesson. Un préambule intéressant sur le pourquoi de ce journal. Une question pour l’instant sans réponse : pourquoi l’éditer si vite ? Le désir de publication permet-il d’écrire en toute sincérité ? ou, ces écrits sont-ils pour lui, matière à explorer…
« les pauvres » sont repartis à la hausse
je suis page 187.
merci christiane
ai appris bcp d’autres choses
n’imagine pas renato à bout
suis zune paysanne : c tun drame.
bises
à plus
(chez nous on a bou diou)(ailleurs ya abou ; abou d’habits. Lui l’a bah diou)(comprends pas si on est juif que l’on ait besoin de diou).
…
…des murs, des murs, avec barbelés, en doubles cloisonnements,…autours de toutes les propriétés privés,…
…
…pour ne pas élevés les cochons ensembles,!…
…
…pour se prémunir de nos européens de l’est,…si doux , si câlin, à nous enfoncer, nos droits, notre travail, nos mode de vivre mieux, bien, et à nos modes bourgeois,…
…etc,…
…même pour nos voisins, curieux et jaloux de n’importe quoi,!…des murs, des vérandas dans des murs à doubles enceintes,…
…c’est le facteur, la maréchaussée le livreur,!…
…tout, le monde dans le portillon d’entrée,…la bonne et le garde forestier arrive,…
…surtout, ne bouger plus, le coup de fusils facile,…suivants,!…
…etc,…c’est pire qu’une abbaye,…
…se simplifier aux ombres sa sécurité,…
…
J’ai emmené mon chat Saga en vacances, mon chat est juif, ca plaisait bien même si l’allemand n’a pas dit un mot à ce sujet. Mais Saga ca ne les inspiraient pas trop, j’ai précisé que c’était le diminutif de Sagalovitsch (comme l’écrivain) un nom à dormir debout, ils lui ont donc donné un prénom : Jacob (comme Rabbi) prononcé Yacob. Mon chat s’appelle donc Jacob Sagalovitsch. Sauf qu’ils ont voulu lui faire une kippa, surtout pas! leur ai je dit, mon chat est athée ce qui les a un peu éberlué, qu’est ce qu’être juif? Voilà la question à laquelle visiblement ils n’avaient aucune réponse à proposer.
Giovani, il faudrait harmoniser plus que la politique fiscale, l’Europe curieusement contraignante offre aux états de faire comme ça les arrange pour nombre de points de « détail » comme le droit du travail , elle nivelle par le bas en invitant les états membre à réformer dans un certain sens visant à relancer l’économie quand celle-ci défaille , tout ceci dans le but d’assainir des comptes publics . On va condamner le viticulteur qui refuse de se soumettre à des règlements qu’il n’estime pas en adéquation avec ses nécessités, plus loin on encourage les gouvernements à libéraliser de façon à permettre aux pauvres groupes aux prises avec la mondialisation de maintenir leur part de marché en rognant sur les salaires sans parler de la disparité des règlements, du surgissement légal d’un nouveau mode d’exploitation des prolétaires, de la précarisation du travail en feignant d’ignorer que sa raréfaction est aussi le résultat du progrès en plus d’être occasionner par la mise en relation des économies à un niveau planétaire. Et je ne connais rien à la finance qui renâcle à donner plus sous forme de taxe sur les transactions ou autre impôt . En matière d’immigration c’est aussi choquant de constater que les pays mal situés sur la route des migrants comme l’Italie, la Grèce ont été pour ainsi dire lâches à leur sort . Europe , où ça?
occasionnée
@je suis page 187.
…à peu près le moment où ils se réunissent pour écouter la cassette d’enregistrement ?
@11.50, c’est la malédiction du chat hongrois…, aurait dit le bon docteur Yalom
…
…bérénice à 11 h 57 min,…
…
…totalement, d’accord avec vous,!…
…
…et, plus,…il y a un certain retour au véritable moyen-âge,…pour soumettre les peuples, à des consortiums-privés,…
…
…buildings et grands-magasins, les terres aux banques et mutuelles-syndicats,!…
…
…retournés ou pour faire quoi en autonome,!…l’état, une forme de Dallas, sur tout les gens, à nos collabos lèches-culs,…
…à quelles liberté&, des honnêtes camoristes en interviews,!…
…
…les rôles,…cuisinés les gens,!…le suicide collectif,…bancaire, le marché des dupes auto-suffisant,…
…en la prière des soumis modernes,…etc,…la religion du blé,…s’envoyer en l’air, pour donner du travail, aux médecin, au fisc, et toutes les sociétés,…etc,…
…chacun, à son Trump, en imitation,…
…
…la noblesse de la grande casserole,…se disait aussi, en Espagne,…
…envoyer,!…
…
… 11 h 55 min,…
Je vais me faire l’avocat du Diable: la fascination de Platon pour Denys Le Tyran dont les Latomies étaient un petit Goulag méditerranéen, suffit-elle pour nous permettre de condamner sa pensée?
Je note en passant, pour etre équitable, qu’on ne peut reprocher à Legendre ce type de compagnonnage là…
MC
…
…un petit Goulag méditerranéen,…
…
…qui avait t’il d’autre en ce temps là,!…
…à la mode des tyrans,…
…
…il faut comparer ce qui est comparable,…
…et non pas, faire son cavalier sur tout , est facile à chapeauter,!…
…
…l’esprit à mon 3D Trigonométrique,…
…etc,!…
Bien sûr que non, Marc ! Platon est plus grand que ça, bien évidemment. Mais les petits trouduc d’ici ne l’entendent pas de cette oreille…
Renato,
beau rappel que ce Velázquez, « Las hilanderas ou le mythe d’Arachné ». Athena et Arachné qui sera suspendue pour la vie à un fil… mais aussi le fil des Parques (Moires), au nombre de trois chez Hésiode. Vieilles femmes occupées à filer, l’une au rouet, l’autre tirant le fil à l’écheveau et la dernière le coupant quand le fil de… la vie a été déroulé…
Mais sous ce billet, retour à Odradek en travers des chemins, qui ne se laisse jamais saisir et à sa bobine plate en forme d’étoile où sont entremêlés plusieurs fils déchirés, des déchets comme pour, si on les tire, tisser des récits à l’infini, ou sa correspondance avec Milena ou celui de son Journal. Vos documents sont toujours intéressants. Merci.
Badiou a écrit un excellent livre sur saint Paul.
baiou tujours et l’anisémitisme avec zagdanski
http://laregledujeu.org/2013/03/05/12632/alain-badiou-et-lantisemitisme/
et alii dit: 14 août 2017 à 17 h 25 min
L’opinion de JA Miller sur Badiou me semble assez subtile et vraie, bien plus que ce que peut en dire comme un chien fou Zagdanski, que pourtant j’apprécie parfois.
Zagdanski avait tapé dans le mille en s’attaquant à la bêtise de Sollers, en soulignant tout ce que le personnage avait d’immonde et de raté. Là d’accord. Mais en s’occupant de Badiou, il passe à une personnalité plus solide, plus considérable. Et il se plante un peu. Il ne devrait pas rigoler autant, par exemple.
Bon…, un drôle de lascar ce Xavier, mais sans doute le portrait le plus réussi de la trilo. Selim, il n’a pas fini de morfler avec sa fille, c’est le plus équilibré de la bande et je ne vois pas son pendant sur ce blog, à la différence de la plupart des autres personnages.
Je m’imagine rétrospectivement dans votre plaisir de vacances. Quoiqu’on dise, il y a du talent dans c’te comédie humaine post moderne. Pourquoi bouder son plaisir ?
Et je me suis souvenu -rien à voir-, de ces engeances staliniennes du passé dont la mentalité furieuse est toujours ici présente, tapie dans le moindre recoin de leurs funestes réactions totalitaires. De Staline qui proférait entre autre, ceci : « Quand le droit à l’autodétermination est en conflit avec un autre droit supérieur -le droit de la classe ouvrière qui a accédé au pouvoir de consolider celui-ci (…), le droit à l’autodétermination ne saurait faire obstacle à la classe ouvrière dans l’exercice de son droit à la dictature »,… ou bien encore, à l’avertissement de Trotski qui n’y alla pas par 4 chemins, face aux rebelles de la base navale de Kronstadt : « vous serez abattus comme des perdrix » (bilan : 10 000 perdreaux morts, une broutille pour le JCM de GWG).
Un autre billet vient de tomber sur les télescripeurs, à composante apparemment consensualiste. Beckett…, y a d’la suite dans les idées chez passoul pour réorienter en douceur les scories de la chronique pragoise durant toute une nouvelle semaine.
Reste à consentir une dernière allusion au Journal de Musil qui concluait cyniquement de la sorte le bilan tiré de la Grande guerre : « On meurt pour ses idéaux parce que ça ne vaut pas la peine de vivre pour eux ».
commentaires sur Vernon ne passent pas. Pourquoi ?
JJJ
je vous avais répondu, plusieurs com ont sauté.
JJJ
deux choses parmi nombre d’autres sont finement observées : l’amour dévoué de Selim à sa fille, et sa douleur qu’il occulte durant dix ans.
oui,… je les avais vu passer, d’où ma réaction, dans la plaque j’espère. Puis en effet ils sont disparu les messages, il y a des ratés parfois dans les romans de Virginie 🙂 Il faut les dégripper au subutex sur la butte de chaumont.
« On meurt pour ses idéaux parce que ça ne vaut pas la peine de vivre pour eux ».
JJJ, je trouve plus désespérée que cynique cette affirmation. Comment vivre quand on a la certitude que l’idéal n’est pas viable, c’est fichu d’avance, et cela mène à une lutte sue sans issue, un suicide.
bah, je trouve plutôt que l’ on meurt saisi par un profond désespoir, comme Vodka Satana pck ce que l’ on vit ne correspond pas à qui on est, ou bien on meurt pck l’ on paie l’ ampleur de ses turpitudes comme Laurent Dopalet, qui ne s’est pas intéressé aux poussières d’étoiles, à ses larmes de Saint Laurent et va payer. ( pourvu que les filles ne le décapitent pas ; un moteur, dans son dos, je crains le pire). Sinon, on ne meurt pas.
✌
Ça alors ! j’ai écrit « œuvre digne du nom », mais Tristounet a compris « œuvre géniale ». Et avec ça il prétend donner des leçons à tort et à travers ? consternant ! Compte tenu de son comportement j’avais déjà coché les cases inopportun, vulgaire, rarement intéressant, jamais créatif ; maintenant voilà que je peux cocher la case mauvais lecteur. Je suppose que ce « géniale » ne soit qu’un acte manqué, écho d’anciennes velléités refoulées et que de ce fait Tristounet ne puisse que lancer des pétards mouillés depuis le galetas où il végète en compagnie de son fidèle conseiller, Monsieur Le Litron de Gros Rouge. Et que maintenant ils se déchaîne : son déluge de bile nous fera un bon divertissement gratuit.
A propos du Journal de Kafka, Voir aussi, ici :
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