Penser à neuf avec Heidegger en dictionnaire
Est-ce de l’honnêteté mâtinée de conscience professionnelle, une manière de désamorcer la critique du projet même, ou la manifestation d’un certain masochisme ? Toujours est-il que, dès leur avant-propos au Dictionnaire Martin Heidegger (1440 pages, 30 euros, cerf), ses maîtres d’œuvre Philippe Arjakovsky, François Fédier et Hadrien France-Lanord tendent des verges pour se faire battre. Ils y expliquent à quel point le philosophe auquel ils consacrent cette somme remarquable n’aurait pas apprécié. Non en raison du résultat mais à cause de son principe même. Il est vrai qu’il était du genre à veiller à ce que le prix de ses livres ne soit pas prohibitif afin que sa pensée soit diffusée au-delà du cercle restreint des chercheurs ; il avait également demandé, et même exigé, que l’édition intégrale en 33 volumes soit dépourvue d’index afin d’être véritablement lu et non grappillé.
Voilà pourquoi ce dictionnaire s’efforce en permanence, dans chacune de ses 600 entrées, de donner à penser tout en renvoyant à l’œuvre. Il est permis de le sillonner comme un océan. On imagine bien que nul n’aura le sentiment d’avoir fait le tour de la question après les cinq pages consacrées à « Chose », ou les six pages de « Être », mais il en saura suffisamment pour oser approfondir ailleurs. On n’attendra donc pas d’une telle réunion d’informations, de savoir, de connaissances, de pistes, d’intuitions, d’analyses qu’elle transmette le rythme intérieur de la pensée du grand pédagogue qu’il était aussi, ce fameux Zögern qui, davantage qu’une hésitation, est une « retenue méditative ».
« S’engager avec une franche sérénité dans l’esprit de la méditation pour donner à entendre la question qu’est la pensée de Heidegger, tel est le but de ce dictionnaire ».
Le projet est clairement affirmé dès l’avant-propos. Encore faut-il s’entendre sur ce qui est digne de question. Un tel livre nous invite à une plongée vertigineuse dans l’œuvre et la vie du philosophe dont la pensée a dominé le siècle. Cela va de « Abîme » (Der Abgrund) à «Zvétaieva, Marina Ivanovna »» en passant par « Image », « Peuple », « Solitude », « Il y a « , « Brutalité » ou « Tonalités fondamentales ». On ne s’étonne pas d’y trouver de longs développements à « Dasein », « Temps », « Racisme », « Antisémitisme » (« Pas une seule phrase antisémite dans toute l’œuvre de Heidegger publiée à ce jour » assure Hadrien France-Lanord, auteur de la notice). Sans oublier bien sûr « Ereignis » : davantage qu’un mot, c’est LA parole qui montre le chemin, celle qui mène sa pensée depuis 1936. Ou sur son admiration pour Gérard de Nerval. On retrouve avec intérêt des précisions sur son identification à « Cézanne ». Ou sur « Rashomon », le film de Kurosawa. Ou encore sur la « Musique » qu’il commenta beaucoup moins que la peinture, et dans laquelle il vit avant tout un art des sons, jusqu’à penser que la poésie l’incluait, même si différentes entrées de ce dictionnaire reflètent un inconditionnel de Mozart doublé d’un wagnérophobe hostile tant au compositeur qu’au théoricien de l’oeuvre d’art (« Wagner, c’est déjà Hitler »). Ou même sur le « Silence », si précieux en ces temps de tintamarre généralisé, ce silence qui donne à entendre ce qui n’est pas dit. On est plus surpris, en bien, de lire par exemple une notice consacrée à « Beckenbauer, Franz » révélant l’admiration que l’ancien ailier gauche vouait au Kaiser de la pelouse dont il jugeait « génial » (terme pesé au trébuchet, voir également à l’entrée « Génie ») le jeu défensif et le grand art du placement.
Bien sûr, rien n’est oublié, et surtout pas « la faute de sa vie », comme l’appellent les maîtres d’œuvre : son inscription au parti national-socialiste en 1933 dans le cadre de sa fonction de recteur de l’université de Fribourg dont il démissionna un an après. Les entrées « Führer », « Rectorat », « Nazisme , « Silence de Heidegger », entre autres y reviennent en détail, avec la rigueur des sources. Ce qui ne suffira certainement pas à clore les polémiques. On voudrait développer, entrer dans le vif et le détail de bon nombre d’entrées pour en restituer la densité, quitte à les discuter, mais l’ensemble est si profus et si riche, renforcé régulièrement par de brefs extraits et une bibliographie, et il se lit avec une telle fluidité, qu’on ne peut qu’en donner une vision panoramique. C’est aussi vrai pour les concepts, dont il disait qu’il nous fallait chaque jour « les penser à neuf », mais également pour les entrées sur les personnes (Arendt, Celan, Husserl, Simmel etc)
Etrange de constater comme « l’événement philosophique de la rentrée » a suscité peu d’échos critiques, en tout cas moins qu’il n’en aurait dû, surtout dans le pays qui lui a permis de « revenir » en Allemagne, de s’y faire à nouveau accepter après la dénazification (entrée très complète à ce sujet). Pas un hasard si une telle entreprise voit le jour pour la première fois en France et non ailleurs. Une vingtaine d’auteurs se sont partagés les notices, pour la plupart des professeurs de philosophie dont plusieurs anciens élèves de Jean Beaufret qui fut, au-delà du grand ambassadeur de Heidegger en France dès 1946, un tempérament philosophique à l’état pur qui éleva leurs trente années de conversations amicales au niveau d’un questionnement inépuisable. Ni « Dictionnaire amoureux de Heidegger », ni « Heidegger pour les Nuls », les collaborateurs de cette somme de référence, qui ne tend pas une inaccessible exhaustivité, semblent avoir été animés d’un semblable questionnement à son endroit. Questionner/Fragen nach, sans volonté inquisitrice mais dans un mouvement d’approche débarrassé de toute velléité d’emprise.
Ce passionnant recueil est d’autant plus indispensable à notre intelligence de la pensée de Martin Heidegger (1889-1976) que son œuvre est toujours en cours de publication. Même si elle est par définition inactuelle, comme toute œuvre philosophique, une vingtaine d’ouvrages sont encore à paraître pour boucler la boucle des Œuvres complètes. Ou plutôt : de l' »Edition intégrale ». Davantage qu’une nuance puisqu’elle fait l’objet d’une longue notice expliquant que tout l’effort de Heidegger tendait justement à quitter le monde de l’oeuvre (Werke). 102 volumes tout de même ! (même s’il a exprimé l’essentiel de ce qu’il avait à dire dans les livres publiés de son vivant). Et encore : seule une mince partie des 38 volumes de cours et séminaires parus en allemand a été traduite en français. Le chantier de la traduction française de textes de Martin Heidegger a commencé il y a quatre-vingts ans mais, de l’avis de ceux qui ont la main à la pâte (plusieurs traducteurs de Heidegger parmi les collaborateurs de cet ouvrage), la tache est tellement difficile, parfois même impossible, que cela prendra bien plus de temps que pour n’importe quel autre penseur. Avertissement à ceux qui voudraient s’immerger dans son histoire de la métaphysique et du sens de la destination de l’être : il est préférable auparavant, ainsi qu’il le conseillait à Jean Beaufret lorsqu’il le rencontra pour la première fois, de passer d’abord une vingtaine d’années à lire Aristote…
Au vrai, toute approche de la pensée de Heidegger paraît immédiatement si superficielle et insuffisante à qui ne le lit pas dans la langue dans laquelle elle a été formulée, que ce dictionnaire est appelé à en devenir l’introduction idéale. Nécessairement réducteur, jamais simplificateur. Rarement le principe qui préside à ce genre de recueil n’aura prouvé son utilité avec tant d’éclat et de clarté.
(Photos D.R.)
Rajout du 7 décembre 2013 : Comment réagiront les auteurs du Dictionnaire Heidegger aux révélations annoncées de ses inédits des « Cahiers noirs » notamment sur le question du nazisme et sur celle de l’antisémitisme ? Ici la réaction de Hadrien France-Lanord, auteur de la notice sur l’antisémitisme.
625 Réponses pour Penser à neuf avec Heidegger en dictionnaire
pour les guillemets esplique ça a ce con de keupu rénato..je citais « françois »
bouguereau délègue
Licra ? connais pas. Je connais Lycra (prononcer laicra), nom commercial d’une fibre synthétique (élasthanne) très élastique et résistant à l’abrasion…
Licra ? connais pas. (renato)
Licra veut dire : « Ligue internationale des cons racistes et antisémites » . Enfin , je crois.
pour les guillemets esplique ça a ce con de keupu
Je sais très bien ce que sont des guillemets, cher bouguereau.
renato dit: 15 novembre 2013 à 15 h 13 min
Licra ? connais pas.
N’en ayez pas honte, renato, mais renseignez-vous, il n’est jamais trop tard pour s’instruire.
u. vient de m’en sortir une bonne, à propos de Daaphnée, il m’a dit : elle adore les marrons, comme toutes les dindes. Il est méchant.
keupu..encore keupu..toujours keupu dirais jicé..cqfd vdqs épicétou
John Brown dit: 15 novembre 2013 à 15 h 22 min
Enfin , je crois.
Pas trop tôt !
haîdeguère ça eut payé..mais ça paie pus..jean marron il a bon
Enfin , je crois.
une galerie jusqu’a ton chalet pour l’hivers tu y pense..chauffage par le sol comme à rome..t’aurais l’impression d’aller au sénat.. vdqs..dsk..et spqr!
renato dit: 15 novembre 2013 à 15 h 13 min
Licra ? connais pas.
T’as jamais entendu parler de Google, renato ?
JC….. dit: 15 novembre 2013 à 6 h 11 min
Marcel dit: 15 novembre 2013 à 3 h 29 min
Bon sang, il n’y a plus personne. Il faut que j’aille me coucher au lieu de m’user les yeux sur « Un automne en août ».
Sacré MARCEL : il nous fait sa pub pour son dernier livre. Un titre à la SAS, genre « Banco à Bangkok » … Quel livre ? « Un automne en août », un roman de Jean Calbrix chez Zonaires éditions, 300 pages, 18€ (+frais de port 3€).
Merci mon JCtounet. Je voulais dire que tu faisais dans le gros conciliabule. Je retire les bulles.
« … il n’est jamais trop tard pour s’instruire. »
C’est une chance que vous en soyez conscient.
Une question (qui n’est pas tout à fait hors sujet, si l’on emprunte le fameux « tournant théologique ») : qqn ici a-t-il lu Robert W. Jenson ?
« T’as jamais entendu parler de Google […] ? »
Non, c’est quoi, une tartine heideggérienne ?
J’avais commencé « Story and Promise: A Brief Theology of the Gospel about Jesus », Elena, mais il m’a vite fatigué. Un ami calviniste crut me rassurer en me disant que je dois être allergique aux luthériens… ce qui n’est pas faux…
Je reviens juste un moment sur la photo en tête de l’article : cela me fait penser à Christiane faisant bouillir la marmite à Popol… non ?
@ François Delpla dit: 15 novembre 2013 à 13 h 55 min
Le dictionnaire ne vous apprendra rien sur les sujets qui vous intéressent.
L’article sur le rectorat évoque de manière très brève l’épisode de la démission:
« Le 14 avril 1934, il demande que soit nommé un nouveau recteur (GA 16, §149) et la démission est entérinée le 27 avril 1934 »
C’est surtout une explication du fameux Discours. Pour le reste, on fait de la psychologie (« Heidegger sait que la marge de manoeuvre est très étroite », etc, etc)
L’article sur le NSDAP est meilleur, sur l’attitude de MH avant et en 33.
Sur le fait qu’il soit resté, le ton de l’auteur est compréhensif:
« Le fait est, en tout état de cause, qu’il eut été insensé de quitter le parti, à moins de quitter le pays dans la foulée ».
Sur les propos à Ruprecht, lui conseillant de ne pas entrer en parti en 1941, parce qu’on ne peut plus en sortir, etc., c’est déjà dans le livre de Fédier.
Sur Schmitt, l’article se limite aux rapports entre les deux hommes, ce qui, outre des politesses, se réduit à peu de chose (MH critique la conception de CS dans son cours sur la Philosophie du droit de Hegel, mais comme en passant).
Le dictionnaire est très riche, mais c’est une défense et illustration.
On n’imaginerait pas un tel ton dans un Dictionnaire Marx ou Wittgenstein.
u., puisque vous avez pris la peine d’ouvrir ce dictionnaire, il y a un article « Gadamer » ?
rougesubtil dit: 15 novembre 2013 à 16 h 17 min
Je reviens juste un moment sur la photo en tête de l’article
Oui mais l’enquête s’épaissit, comme dirait l’inspecteur Palmer, compte tenu du nombre de récipients et bocaux qui font mine de jouer aux auto-tamponneuses : il doit y avoir du самогон à l’intérieur…
Un ami calviniste crut me rassurer en me disant que je dois être allergique aux luthériens… ce qui n’est pas faux…
si qu’on transposait en zouzou calçonnant..
« un ennemei en lycra crut me fit peur en gueulant que j’étais antisémite..ce qui..que..j’ai pas pus réponde je pris un coup sur la gueule »
les coeurs : « huuuuurkurkurk »
On n’imaginerait pas un tel ton dans un Dictionnaire Marx ou Wittgenstein
..non mais..sans déconner
@ renato
Une page et demi sur Gadamer, mais absolument rien qu’on ne puisse lire partout.
Certains articles semblent des fiches de (plutôt bons) étudiants.
L’article cite en référence « V et M », par ex., mais absolument pas les nombreux textes où HGG a parlé de MH (ne serait-ce que dans son autobiographie).
Non, c’est quoi, une tartine heideggérienne ?
excellent rénato..je crois qu’on faire des courses en calçon en lycra..francois rénato zouzou..et les autres
Certains articles semblent des fiches de (plutôt bons) étudiants
zouzou prend de l’avance..faut dire c’est un pro
rénato !..ha quel faignant çuilà
Tu sais, bouguereau, qu’entre les chrétiens, ils sont ceux qui prennent le moins de temps pour causer religion et mettre sur la table des questions indiscrètes… si tu ajoutes à ça la mythologie du ‘fondateur’… bon, Michel-Ange, Colanna aidant, appréciait… mais lui il était à Rome, et eux en Allemagne…
putain je vais dire comme un certain que mon écran tactile ptérodactile..mais non le style c’est l’jhomme comme dirait jicé
tu sais rénato..tes leçons sur la religions et les évèques c’est pas que je veux te dire que tu te les carres dans l’fion..mais sers t’en pour plomber zouzou plutôt
Radin sans doute (30 euros)… mais un chouia fainéant aussi (1440 pages).
..note le coup de gadamer c’était pas mal..t’as droit a mon salut alemand
1440 pages … une histoire de la haine en course circuit de l’amour? de quoi est-il question renato je n’ai pas tout suivi, 5 pages consacrées à « chose » et 6 à « être » qui s’ouvrent en couteau suisse multidirectionnel vraisemblablement ce qui donne certainement 38728 pages pour s’extraire du néant…
en provisoire puisqu’après ça il faudrait encore chercher des garde-fous des balcons où s’éventer des itinéraires pour la pensée des cartes pour la visite des tour-operator pour un tourisme sans queue ni tête des installations pour le quotidien des encriers pour les jours oui les jours no des tentures pour tamiser nos faibles éclats des chemises pour ranger nos dimensions des nursery pour garder nos enfances des maisons pour tous nos retraits des éditions en devenir des lignes pour dessiner l’infini des bagages pour décrire nos fines attitudes des coffres pour nos hontes…
« … couteau suisse… »
C’est vrai que une trentaines de mots avec les bons liens aurait fait un magnifique hypertexte, mais c’est très technique et puisque le maître n’était carrement pas fan de la chose, voilà que les épigones nous pondent un truc obsolète à la naissance…
est-ce que tout le monde est à la piscine? Allo allo?
Sur la photo 1 il m’a semblé reconnaître la mère Denis et Raffarin, mais ça doit pas être possible, ils se sont pas connus.
Et puis, y a pas de kachelofen dans le Poitou.
comme quoi ces gens ne savaient pas faire fructifier leur capital
u., pour faire plaisir à bouguereau, dis-nous s’y a quelque chose sur Hamschnuk dans le dico.
Etant comme dirait Villon de sa mère » femme pauvrette et ancienne qui rien ne sait » (je ne parle évidemment que d’Heidegger n’exagérons pas dans la modestie )jamais je n’aurais eu l’outrecuidance d’intervenir sur ce billet si des commentateurs s’égarant hors sujet ne m’avaient tendu deux perches que je saisis
D’abord sur la recette des croquets italiens, je conseille de parfumer la pâte avec de l’essence d’amande amère et d’y ajouter généreusement des zestes d’oranges très finement débités en filaments (à prélever idéalement avec un zesteur)
Et maintenant sur le film de Lanzmann dont j’ai vécu la projection comme un pensum, d’autant que dans le cadre de l’avant- première à laquelle j’étais conviée il m’a été impossible de partir avant la fin .
Pour moi ce film où Lanzmann recycle, de manière pauvre sommaire linéaire et paresseuse, un matériau qui n’a pu trouver place dans Shoah n’a dû les critiques élogieuses qu’il a eues qu’à cette espèce de crainte révérencieuse qu’inspirent d’un part le monstre sacré qu’est devenu le réalisateur et d’autre part tout ce qui touche directement ou indirectement à la shoah
Et pourtant il y avait là matière d’une œuvre particulièrement riche .
Sur ce problème peu traité et soulevé par Anna Arendt du rôle des judenräte (collaboration et / ou protection ?) au sein des ghettos, le discours du personnage interviewé aurait pu fournir la matière d’un documentaire construit et passionnant, définissant une problématique dont des extraits de l’interview auraient pu être l’illustration, et qui aurait eté éclairé par d’autres exemples ,comme le cas Cerniakow
Au lieu de cela on a eu, sans souci de construction , cet interminable interwiew,ce quasi monologue un peu radoteur , où se mêlaient dans la bouche de l’interviewé, comme il est normal quand on se raconte , l’essentiel et le détail, le vrai et l’approximatif, la sincérité et la volonté de s’exonérer et de se donner le beau rôle ,avec une chronologie confuse et difficile à suivre , et cela sans que le réalisateur offre la moindre béquille de décryptage sur le sens des interrogations qu’il devait susciter .
Conscient de la lassitude que pouvaient engendrer ces trois heures de logorrhée allemande sous-titrée, Lanzmann a entrecoupé le discours de Murmelstein ,de sequences gratuites plus ou moins connotées shoah(des gares) ,ou suggérées par une association d’idées(des vues de Prague ,car proche de Terezin) et qui si elles reposaient un peu le spectateur n’apportaient rien au sujet
Sur le même sujet je conseille une magnifique, nouvelle infiniment plus riche de sens que ce film : le marchand de Lodz de Rudnicky
.
Rassurez-vous, DHH, personne ici, hormis u. (un peu) et moi, n’a lu sérieusement Heidegger.
Mais u. n’a pas lu Sein und Zeit, par exemple. Trop long. Il a dû feuilleter quelques Questions et les broutilles sur l’humanisme.
Si vous dites à u., quelque comme, mettons, « la rose est sans pourquoi », il aura du mal à développer, même en quatre ou cinq phrases.
..mais ferme ta gueule keupu
et dhh..qu’est que tu dis sur la mère de villon au juste?.. toujours a s’attaquer aux vieilles et aux déportés çuilà
le mec sur le transat, c’est boudegras ou keupu ?
..non seul vontraube avec son messerschmit pouvait faire justice sur le chalet perdu sur la colline..ma parole on dirait le début du fime de tarentino..vous savez la ferme française dans le texas..ha c’était bien
non je fermerai pas ma gueule, non, merde à la fin.
d’ailleurs même si je la fermais ça changerait rien, bouguereau me voit partout, surtout quand je suis pas là.
non ça peut pas être boudegras, pas assez vulgaire, ni keupu qui est joli garçon.
JC, bouguereau, u., Phil, Daaphnée…
brrrr
Daaphnée dit: 15 novembre 2013 à 13 h 50 min
Pardon, le Boug’ ?
Vous vous mélangez les gants, là, non ?
Mille excuses, je voulais dire les « glands ».
brrr…le président mitrand n’avait pas peur de visiter Jünger dans sa cabane. Heidegger, c’était une autre cabane mais dans la même forêt. Char et Gracq connaissaient le chemin aussi.
Daphnée dit: 15 novembre 2013 à 17 h 59 min
La pauvre, depuis le temps qu’elle n’en a pas vu, elle a oublié.
Pardon, le Boug’ ?
Vous vous mélangez les gants, là, non ?
Vision de cauchemar dit: 15 novembre 2013 à 17 h 56 min
JC, bouguereau, u., Phil, Daaphnée…
brrrr
Ce propos manque de cordialité.
keupu il aime pas le blog a lassouline..alors il fait 50% des posts pour le plomber
http://www.reuters.com/article/2013/11/14/us-google-books-idUSBRE9AD0TT20131114
Char et Gracq connaissaient le chemin aussi
gracq aimait l’estomac de porc farci phil..
comme helmut! faut reconnaitre que c’est pas dégueu du tout..
DHH dit: 15 novembre 2013 à 17 h 26 min
…jamais je n’aurais eu l’outrecuidance d’intervenir sur ce billet si…
Arrêtez, DHH!
Chacun débarque ici au débotté, et le tri se fait au ciel, s’il existe.
Ce que vous dites sur le film de Lanzmann confirme tellement mon appréhension que je vais attendre que Jacques aille le voir, comme il l’annonce, pour voir s’il confirme.
@ 17h59
Jean Calbrix, c’est votre vrai nom ou vous l’avez trouvé chez Goscinny ? Hurkhurkhurk
« Le fait est, en tout état de cause, qu’il eut été insensé de quitter le parti, à moins de quitter le pays dans la foulée ».(u.)
Les dates ont leur importance. En juillet 32 , MH vote aux législatives pour le NSDAP qui devient le premier parti du Reichstag. L’année suivante, il prend sa carte du parti. La même année, il est élu recteur de l’Université de Fribourg. Je n’ai pas trouvé la date précise de son adhésion au parti : est-elle antérieure à sa nomination ? Si elle suit la nomination, on pourrait la considérer comme une suite quasi inévitable de cette promotion à un poste éminent, n’impliquant pas une adhésion très sincère à l’idéologie du parti. Si elle est antérieure, Heidegger apparaît plus nettement comme un partisan convaincu des nazis et sa nomination comme une « récompense » . U. peut-il nous éclairer sur ce point important ?
John Brown dit: 15 novembre 2013 à 19 h 02 min
U. peut-il nous éclairer ?
C’est tout l’enjeu de ce blog. S’il ne le pouvait pas, la RdL serait morte.
C’est vrai ce que dit Fiat, sans u. nous ne serions rien. Même boug attend ses posts comme une pitance..
U. peut-il nous éclairer sur ce point important ? (JB)
U. peut tout, U. sait tout, U. ose tout, Johnny. Il va t’expliquer ça, tu vas voir, il faut juste lui laisser le temps.
« Les dates ont leur importance. » (Brown)
En effet.
L’adhésion au parti suit l’acceptation du rectorat.
Merci U.
« U. peut-il nous éclairer »
Allez vous faire foutre, les mecs.
J’apprends et je transmets.
J’en attends autant de vous.
Si je fais le bilan du temps passé à lire MH, je me fais peur.
Un hiver entier en compagnie du cours sur Nietzche des années 40 (vous remarquerez quand même la stature du type capable de pondre de telles choses au sein du bordel généralisé).
Est-ce bien raisonnable?
De même, Wagner m’a bouffé mon emploi du temps.
Résultat des courses?
Toujours le même jugement.
Répugnance pour la personne, intérêt pour l’oeuvre.
Année après année.
Impressions simultanées: à la fois ça et ça.
Jamais ça sans ça.
Ça ne change pas.
Maso?
Non, je ne crois pas;
Bon, je reviens après une journée de dur labeur : l’inventaire du caramel mou toutes catégorie.
Et qu’est-ce que je constate ? Que les petits enfants se sont bien amusé, mais non pas du tout fait leur devoir sur Heidegger.
Faut-il les punir pour autant ?
J’ai décidé d’écrire en phonétiq comme Bougros
Par contre j’ai remarqué qu’il n’y a qu’une seule façon d’écrire Ferme ta gueule Keupu, c’est : Ferme ta gueule Keupu.
u., pour le film de Lanzmann, j’ai de moins en moins envie d’y aller perdre 4 heures d’affilées. Il y a plein d’autres films à voir cette semaine. Hier, La femme douce, de Bresson, avec la lumineuse Dominique Sanda, de plus ou moins 20 ans, tout à la fois vierge cinématographiquement parlant et aguicheuse. Et aujourd’hui, la sublime Emmanuelle Seigner, dans la Vénus à la fourrure, de son génial mari. Non, u., je ne vire pas de bord !
tiens! Gadamer! voilà un philosophe passionnant interessant. ce qu’il dit sur Nietzsche est fascinant.
J’apprends et je transmets.
J’en attends autant de vous.
non mais dis donc zouzou..jvais t’apprende !..que..que jean marron il est dla ‘nd’granguéta.. »just biznèce » msieu l’juge.. »ha djust biznèce ».. »dans c’cas là c’est pas pareille maitre marron »..non lieu..acquité..acquité.. que goering il lui aurait le maximum à heidegguère ! c’était un homme de conviction vois tu zouzou..ha c’est pas pareil..c’est ça la trempe
Répugnance pour la personne, intérêt pour l’oeuvre. (u.)
Il est vrai que les humains, par un côté ou par un autre, sont toujours un peu répugnants (j’en excepte quelques femmes que j’ai connues; les autres, je ne peux pas trop dire). L’oeuvre, en général, échappe à ces petitesses, même autobiographique, l’auteur ayant procédé généralement à un bienvenu toilettage : pas de doigts fourrés dans des endroits sales, pas d’émanations gazeuses déplaisantes, pas de suintements. Même la voix du séraphique Bobin a un côté graisseux qui me déplaît souverainement.
Merci , u. Vous êtes un chou. Je vous bise au front
J’aurais préféré ailleurs, mais bon.
tout à la fois vierge cinématographiquement parlant
..y’a un spèculom d’or maintenant..c’est pour le biznèce ou pour l’art ?
Si je fais le bilan du temps passé à lire MH, je me fais peur. (u.)
Si je fais le bilan du temps passé à ne pas lire Heidegger, je me fais peur aussi.
Je crois que je vais acheter ce dictionnaire. J’ai trop honte.
J’aurais préféré ailleurs, mais bon. (u.)
Non mais dites donc, je ne suis pas celle que vous croyez.
pas d’émanations gazeuses déplaisantes
y’en a qui aime jean marron..jicé s’il était là il te dirait que c’est bien la peine d’être pour le mariage pour tous si l’on esclu les péteurs au lit
Bon j’arrête la RdL ce soir. 8 ans, c’est beaucoup trop. J’ai peur pour ma santé mantale.
Je vous propose qu’on arrête tous en même temps, en synergie. Ce sera plus facile.
Répugnance pour la personne, intérêt pour l’oeuvre. (u.)
Je crois que, sur ce côté répugnant qu’ont toujours les carriéristes, les gens arrivés, eussent-ils du génie, Nizan a sobrement dit l’essentiel au début de « Aden Arabie », quand il exécute en quelques mots le directeur de l’ENS de son époque, petit vieillard tiré à quatre épingles « qui respectait les militaires ».
Chez le criquet pèlerin, le passage du mode de vie solitaire au mode de vie grégaire se déclenche sous l’action d’une simple enzyme. Cette découverte pourrait permettre de mettre au point des traitements chimiques empêchant cet insecte ravageur de se constituer en essaims, lesquels dévastent régulièrement les récoltes du continent africain.
C’est un phénomène connu depuis longtemps des zoologistes : bien que célèbre pour les immenses essaims qu’il est capable de constituer avec ses congénères en quelques heures, le criquet pèlerin a un mode de vie habituellement solitaire. Ce n’est que lorsque le nombre de ses congénères augmente en un même lieu qu’il devient en quelques heures un insecte grégaire. Ce qui donne alors lieu à la formation d’essaims gigantesques, pouvant regrouper jusqu’à plusieurs dizaines de milliards d’individus. Les ravages de ces essaims sur les cultures peuvent alors être colossaux.
http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_16-17/22829.pdf
u. dit: 15 novembre 2013 à 19 h 40 min
Usurpation de pseudo.
La routine, quoi.
J’ai peur pour ma santé mantale
t’as pus rien a crainde dédé..récolte donc les fruits de ton dur labeur..fastidieux..mais qu’est ce que tu veux ça force le respect
« u., pour le film de Lanzmann, j’ai de moins en moins envie d’y aller perdre 4 heures d’affilées. »
Et merde.
Sérieux, Jacques, je comptais sur vous.
Je suis sûr que DHH a raison, mais il faut quand même un deuxième vote.
« qui respectait les militaires »
dédé aussi..et il est pas directeur de l’ens
D. c’est louable à vous. 8 ans ! bonnanni à vous.
J’ai entendu F. Lenoir sur la route, alors que l’attention était distraite par les rails formés dans le blanc qu’on ne sait pas où il va quand il fond.
C’était » que du bonheur ».
Pour la mutation des sauterelles, voyez, j’ai repensé à ce docu à la tv.
Cette mutation due à l’effet grégaire. Eh, bien le cerveau humain, ça doit être un peu pareil. Faut juste faire gaffe à l' »agrégation » dans laquelle on met les pieds. Non ?
le spéculom d’or c’est téléphoné mais ça doit ête mieux zouzou
Faut juste faire gaffe à l’ »agrégation » dans laquelle on met les pieds. Non ?
oui et non..c’est un domaine fantastique de recherche en robotique de tique..les fourmis avec 2 ou 3 codes arrivent a des stratégie pas popo..faut voir le bon coté des journée..le coté des sauterelles par exempe pour leur chourave..think positiv
Bouguereau,
S’agit pas de voir le côté bestial du truc.
Non, le cerveau humain se modifie rellement par l’effet grégaire.
C’est scientifique, c’est pas » sociologique »
vous vous interessez à la science ?
http://www.journaldelascience.fr/zoologie/articles/le-criquet-pelerin-devient-gregaire-sous-laction-dune-simple-enzyme-2476
19h09
Encore un faussaire à répertorier.
je le souligne uniquement pour que TKT ne grimpe pas aux rideaux.
Non, le cerveau humain se modifie rellement par l’effet grégaire.
C’est scientifique, c’est pas » sociologique »
on peut vraiment pas dire les deux ? que ça fasse biscuit quoi, histoire que renato ne s’abaisse pas avec ses couverts en or à savourer un truc fait qu’à moitié
Bon, je n’assure aucun secrétariat, pour ce qui me concerne des fois j’écoute les infos, mais si vous êtes parisien ce week-end, faudrait aller saluer un darwiniste, à Radio France fête le livre.
Il s’agit de Jean-Claude Ameisen.
Il y aura aussi Attila Marcel. Lui il a 8 ans, comme D.
on peut pas dire « rellement », en tous cas.
Ste Emmanuelle du Haut Savoir Vivre,
oui on peut dire les deux si vous voulez. De toute façon, j’ai pas lu Adorno.
Je suis Darwiniste dans l’âme. Je suis bel et bien le produit d’une longue évolution, circonscrite au massif du Cantal pendant près d’un million d’années.
« De toute façon, j’ai pas lu Adorno. »
Dommage des journées. Vous pouvez commencer par « Le Caractère fétiche dans la musique et la régression de l’écoute » ; puis « Jargon de l’authenticité. Sur l’idéologie allemande » ; ou encore « Des étoiles à la terre : analyse de la rubrique astrologique du « Los Angeles Times »: étude sur une superstition secondaire ». Mais si vous voulez vraiment vous amuser « Dialectique négative ».
Renato,
je cherche, enfin ce n’est pas immédiat, le pourquoi de cette opposition que vous faisiez entre Adorno et C. Tiercelin à propos de métaphysique.
Pour ce qui est des biscuits, je déteste les madeleines.
Je ne suis pas responsable de l’opposition dont vous parlez, des journées, il faut chercher du côté d’un gamin qui s’est échappé de la maternelle.
Je sais qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter.
Mais « poncer à neuf », et autres gimmicks…
Je trouve ça vraiment cul.
« Cul » veut dire: je n’oserais pas dire des trucs comme ça, ni surtout les écrire.
Exemple:
Je me rabiboche avec une copine.
« Josette (appelons-la Josette), tout ce vieux malentendu entre nous… Tout ce non-dit…
– La faute à qui?
– Ecoute, Josette, comment te dire?…
– Dis-le, puisque t’es là.
– Ecoute, Josette, pensons à neuf ».
C’est pas cul?
U. faites-vous preuve d’humour chrétien? rire dans l’enluminure?
Pourquoi chrétien?
Je me suis mis à méditer la décision (dans un en-face nourri par le souci devant l’advenir, hein) vers le questionner-endurant concernant le « penser à neuf ».
Putain.
Plus j’y pense, plus je trouve les mecs qui ont inventé ça lamentables.
Une pensée à neuf, c’est comme à Pâques quand on lui fout un ruban, à cette pensée en chocolat.
J’ai pas raison?
Vous êtes là, hamlet?
Ça va quand même pas m’empêcher de dormir, ce penser à neuf?
Bon, j’imagine neuf camarades de blog (hommes et femmes, hein):
« Nous sommes 9!
Pensons! ».
Même Mauvaise langue, qui aime bien le verbe transitif « penser » (« Eliette A. m’a aidé à penser le Mal », disait-il par exemple, et il était sincère) , il y regarderait un chouia avant de descendre de son vélo électrique.
(Vélo Electrique, moi ça m’évoque un groupe russe genre Heavy Metal, pas vous?)
Pour le décorum, pas trop envie de couper le vermicelle en quinze.Je vous laisse à vos tergiversations de vous à vous, c’est bien de penser avant toutes choses.
Je vous trouve de plus en plus à l’aise, u.
Décomplexé. Je pense que c’est en grande partie grâce à moi. Avouez que j’ai été comme un guide pour vous, et pour beaucoup d’autres.
Le souffle spirituel de ce blog, c’est moi, il faut bien l’admettre. Même renato le pense, mais n’ose pas trop l’exprimer parce que ça lui fait mal.
J’ai été assez clément avec vous tous. Souvent je vous ai laissé vous amuser et vous enliser pendant une cinquantaine de commentaire, avant que je ne vienne apporter l’étincelle et la lumière. J’aurais pu le faire immédiatement, et à chaque fois.
Bérénice, puisque je m’en vais, je voulais vous dire que vous avez été un cas à part. Vous m’avez follement désiré mais avez senti qu’un grand fossé existerait toujours entre moi et vous quoiqu’il se passât. Et vous vous êtes retenue, avec raison. Vous avez fait le juste choix.
Pourtant je vous aurais acceptée quelques jours.
Vous avez donc fait le juste choix, mais avec trop de radicalité. J’espère que vous ne le regretterez pas parce qu’à présent c’est gravé dans l’éternité. Si vous le regrettez, ce sera un regret éternel, ce qui n’est pas toujours facile à assumer. Donc réfléchissez encore.
le frankenstein avec des fusée incendiaire dans l’cul..t’es le pompier piromane de l’art contemporain dédé
Vous me faites de la peine, Bouguereau.
J’ai honte pour vous.
(Vélo Electrique, moi ça m’évoque un groupe russe genre Heavy Metal, pas vous?)
même lasagne à cheval en cyrilique frait stalinien pour toi zouzou..poutine aime les crouneur..t’es resté dans les 50’s comme rénato..évolue un peu
J’ai honte pour vous
charité bien ordonné dédé..
..je dois reconnaitre qu’avec bérénice t’as su négocier le ticket..ce monde est un abime
Il y de bon que l’opinion du petit célinien pue le gros rouge…
– Ecoute, Josette, pensons à neuf »
je suis certain que josette pense a des nouvelles positions..think positiv zouzou
non rénato..non..c’est une question d’esthétique..respecte toi un peu
Mais mon bon petit célinien t’es hors-jeu… trop rigide… le gros rouge te décrispe le langage, mais ça s’arrête là…
Non, le cerveau humain se modifie rellement par l’effet grégaire.
C’est scientifique, c’est pas » sociologique »
excellent excellent..j’aime beaucoup..bourdieu est étudié au pentagon..jicé va en faire une attaque..et des sac de sables pour son cheltère..je comprends qu’il aime pas obama
u.,
je crois qu’une faute d’orthographe glissée subrepticement dans le titre du billet explique votre incompréhension bien naturelle.
Passou n’a me semble-t-il aucune responsabilité dans cette erreur, peut-être le correcteur automatique ou un assistant encore jeune dans le métier.
Il s’agit du verbe PANSER et non du verbe PENSER.
Ceci explique l’ensemble des incompréhensions émises ici depuis deux jours.
Les photos 1 et 3 illustrent bien cette évidence.
MH souffre manifestement du bras gauche et son épouse stérilise de l’eau afin d’apposer de nouvelles compresses sur le bras du malheureux Martin.
La photo n°3 le montre apaiser après la pose de son NOUVEAU PANSEMENT.
Pourquoi l’usage du dictionnaire me direz-vous.
A mon avis, le Vidal est la seule explication logique, mais peut-être vous ou D. avez une explication plus philosophique.
BàV
le gros rouge te décrispe le langage, mais ça s’arrête là…
bon..on dirait que t’en décide pas rénato..garde le contrôle surtout
Le contrôle de quoi, explique un peu ?
« Pourquoi l’usage du dictionnaire me direz-vous.
A mon avis, le Vidal est la seule explication logique » (Pado)
Le probloc, comme dit cette canaille de bouguereau, c’est que le Vidal est un Grand Livre Rouge.
Après toutes ces histoires de totalitarisme, ça impacte, côté ressenti.
..on dirait que tu t’inquiètes rénato
ce qui est étrange c’est que t’as une confusion de l’amour et de la répulsion zouzou..tu tiendrais là un talent certain si tu n’allais pas te cacher sous les couvertures
..tu gardes tout pour toi..c’est comment dire..pas chrétien..je cherchais le mot
Bon, rien compris à cette histoire d’esrpit grégaire …
Mon Boug’ chérichéri, auriez-vous l’amabilité de bien vouloir m’éclairer ?
Oui bon, ne vous mettez pas à chinoiser, je ne suis pas sûire d^etre bien patiente.
Que voulez-vous ! Depuis que U. s’est mis en tête de se montrer pédagogue ..
(Si, il me désespère parfois.)
j »en suis … comment dire .. presque attérrée .
M’inquiéter, et pourquoi, pour tes boutades ? Tu dirais n’importe quoi plutôt que t’expliquer.
Bon, Heidegger a un air chafouin sur cette photo.
Baste.
Je ne comprends même pas comment Arendt a pu tomber amoureuse de lui.
c’est des trucs de mars attaque dafnoz..si ya des mecs dans des exoessequelette en zinc et titane pour augmenter les biscotto..ben y’a aussi les exocerveau.. »réparti » comme dirait dédé..demande lui a dédé « l’intelligence répartie »..il sait..ça c’est pour les tournantes..pour pas qu’on s’engueule pour les tours..preum deuz..c’est ça l’intelligence dafnoz
( le Boug’, j’ai perdu mes lunettes , ne commencez pas à compliquer les choses avec 3000 consonnes tous les 2 mots !)
Je ne comprends même pas comment Arendt a pu tomber amoureuse de lui
..il devait avoir..enfin tu vois quoi..un salut allemand comac !
faut reconnaitre qu’il nous l’on mis bien profond..mais comme dirait zouzou..on s’en est remis..faut tourner la page quoi
(Heu .. Dédé, le Boug’, est un peu unplugged dans son pré avec ses génisses, son mouton et ses haricots, le pauvre garçon ..
Laissez ..)
Après toutes ces histoires de totalitarisme,
C’est bien à cela qu’il faut revenir, non ?
Je veux dire par là, tout ce qui en prendrait le chemin.
Dédé, le Boug’, est un peu unplugged
il a des marottes..comme nous tous..qui lui sont propres et bonnes..mais voilà il se disperse
marottes comme nous tous
Vous voulez dire l’anti-sémitisme pour certains, racisme, fascisme pour d’autres encore, voire les mêmes ?
Après toutes ces histoires de totalitarisme
on n’sait pas bien cque c’est dafnoz..et ceux qui l’ont connu de prés le décrivent avec des réminiscences surtout trés ahuries..ce sont les plus convaincants quant a son existence dailleurs..couya absourdoume
Comment ça, Le Boug’ !
Mais secouez-vous les puces ! ouvrez les yeux !
Lisez Artendt sur le sujet, c’est très clair .
tu vois tout en noir dafnoz..mais évidemment qu’on sent avec ses défauts..beaucoup..on a batit tant d’empires la dessus
on sent avec ses défauts
Non, le Boug’ !
On SENT juste! On raisonne avec des défauts, en revanche !
Et vous, vous en êtes un bon exemple.
Lisez Artendt sur le sujet, c’est très clair
non
On SENT juste! On raisonne avec des défauts, en revanche !
ha mais le « juste » peut trés bien être réduit à l’efficace
non
M’en fiche. Ai tout lu de ce qu’elle a écrit cet été sur le sujet. C’est quand vous voulez, mon Bouboug’.
« bouguereau dit: 15 novembre 2013 à 23 h 27 min
Lisez Artendt sur le sujet, c’est très clair
non »
Hihihi…
Eh oui, Daaphnée, malgré les efforts de réflexion, on reste un peu dans le schwarz.
(« Qu’aurais-je fait, etc », on en fait des Goncourt)
Et surtout, il s’appelle comment aujourd’hui et demain, le tatali.. le totali… euh, la pensée totale?
« ce qui est étrange c’est que t’as une confusion de l’amour et de la répulsion zouzou »
Comme c’est vrai.
Je vais méditer.
Vous pouvez vous en ficher, mais il faut vous en faire une raison : étant donné l’état des choses, Artendt n’est pas utile.
« Depuis que U. s’est mis en tête de se montrer pédagogue ..
j’ en suis … comment dire .. presque atterrée . »
Hélas, Daaphnée, sans cette pulsion…
Je suis à poil.
ho mais je la dénigre pas..j’aime pas mal de ses trucs..mais le totalitarisme c’est un peu comme dit ce fumé de willem..ça s’est pas imposé avec des concêpes..pas davantage les mots peuvent lespliquer..et sincérement les lire dans heidegger c’est faire le plus grand maitre penseur..des conneries!..évidemment aprés on peut dire..des psalmodies..le romantisme allemand..et patati..des conneries..quand je dis qu’on sent par les défauts dafnoz..on y est même présomptueux..c’est une excellent exempe et c’est dire
Je savais pas que Heidegger fricotait avec Arendt.
ta vie va en être changé dédé
Deux philosophes ensemble, ou bien ça explose, ou bien ça implose, selon les lois de la physique.
..moi aussi quand j’lai su ça m’a fait des trucs..je t’envirais presque tien
selon les lois de la physique
c’est pas scientifique ça dédé
Je me suis rendu compte que je suis resté dans l’informulé, après mon premier passage sous ce billet et ses photos.
Je n’ai pas su mettre des mots sur mon penser (arraisonner mon méditer), ce dont on peut toujours tirer honte ou vanité.
La pensée, la voici:
« Elfriede a le cheveu gras ».
Naturellement, c’est une pensée parfaitement lamentable.
Je me sens mieux malgré tout.
heidegger s’il existait pas faudrait l’inventer..un peu comme lacan..tu peux être su^r dédé qu’un maquignon martien venant sur la terre pour choper des spéciemen..crac ces deux là..in dze pockette.c’est cosmique épicétou
tout ce matos qu’il y a sur eux ! c’est un signe
hamlet, c’est un anti-philosophe qui lisait de la métaphysique sous la couette, en s’éclairant d’une lampe de poche.
« La fin des Lumières »…
Bob Morane, hein?
On connait.
Pense au matos qu’il y a sur les radiateurs de chauffage…
On dirait que les tauliers des différentes républiques culturelles de la RDL sont tous partis en laissant les clés sur la porte, Passou le premier, étrange !
moi aussi j’ai lu bob morane..j’en ai relu un y’a pas longtemps..j’en suis pas fier
Sauras-tu énumérer sur cette planète les dames littéraires qui ont écrit un « Martin et Hannah »?
–Tout de suite les grands mots!
Pas misogyne pour un sou.
Hein?
Lequel, lequel?
L’Ombre Jaune…?
étrange !
du fond d’un caveau le soleil lui même parait louche baroz
forcément l’ombre jaune
« On dirait que les tauliers des différentes républiques culturelles de la RDL sont tous partis en laissant les clés sur la porte »
Non, Jacques, la RDA n’a pas démérité.
Sa création, après l’Horreur, avait soulevé « un immense espoir dans notre peuple » (Walter U.).
C’est pas la faute du concept.
On ne lui a pas laissé le temps de se développer pleinement.
C’est l’encerclement impérialiste, la main noire de Rigway la Peste, les coups de mains des « revanchards ouest-allemands » (Georges M.), la tentacule toujours frétillante de l’Ombre jaune.
Ils ont, dites-vous, laissé les clés sur la porte.
Au moins, ils les ont laissés, même s’il n’y a plus de portes.
Hourrah!
Vives les Républiques soeurs de la Culture!
Il ne faut jamais bouder son plaisir ni chercher la petite bête, je sais bien, surtout quand on trouve des choses aussi utiles et fouillées que dans ce Dictionnaire.
Mais l’esprit de secte se retrouve à presque tous les étages.
Comme si certains rédacteurs se sentaient dépositaires d’une Vérité cachée, toujours ignorée, encore à venir… contre la doxa!, etc.
Il y a chez certains de ces garçons (je les vois comme des garçons, je ne sais pas si j’ai tort -il n’y a pas d’entrée sous pédérastie), des épanchements extravagants.
Sous « Nietzsche », M. David soudain prophétise: « Quand donc aurons-nous des oreilles pour l’entendre avant qu’il ne soit trop tard, en présence du désert qui croît »?
Sous « Démocratie », M. France-Lanord nous invite obligeamment à nous éveiller à la réserve manifestée par MH, et qui « dérange très profondément », en méditant sur les paroles de Poutine, rapportées par Schroeder (« la tragédie, c’est que je suis le seul démocrate au monde », etc).
Ce qui a manqué à cette brillante collectivité d’agrégés de philosophie, c’est tout simplement un éditeur au sens anglais. Il aurait coupé les fadaises, supprimé les déclarations d’amour, rappelé à l’ordre les abandons à la rêvasserie…
Au lieu de quoi, il reste entre ces pages comme une odeur acide de réfectoire religieux, où « maîtres » et « élèves » rivalisent dans la componction ou la jouissance ricanante…
Je sais, je sais, un ouvrage de consultation.
A consulter, pas à parcourir…
C’est malgré tout bien intéressant et parfois agréablement surprenant.
‘u. dit: 15 novembre 2013 à 21 h 41 min
« Cul » veut dire: je n’oserais pas dire des trucs comme ça, ni surtout les écrire…’
fuck me c’est le souk ici…le bouffon s’empêche pas d’oser et m’ordonne de retourner au 20eme siècle…le nain de jardin…j’ai au moins 30 ans d’avance sur vous eh mec…j’étais a un concert de stand-up comedy par des comédiens français cette semaine a Londres…j’étais choqué que 400 personnes (français pour la plupart) trouvent a rigoler sur des conneries racistes sur les chinois, les blackst, les arabes et tutti frutti…bref, tout ce qui ne se conforme pas a la ‘norme’…c’est ca la normalisation du langage raciste…ce genre de ‘comédie’ a disparu ici depuis longtemps mais a l’air d’être en rude sante chez vous…
P.S. Daaphne, c’est gentil mais Clapton n’a jamais été ma tasse de thé…il a des tonnes de technique pour le blues mais pas un gramme d’âme…or c’est l’ingrédient essentiel…
JC-zobilamouche: j’ai pas besoin de clientèle pour mon ébénisterie…mes tringles ne se vendent pas au marché, je les offre a qui me plait…gratos, oui madame…et perso, je préfère un ébéniste a un philosophe a chaque fois et n’importe quand…y’a une honnêteté et un respect du métier propre a la profession d’ébéniste et d’autres artisans qu’on ne trouve pas chez les ‘penseurs’…ca te va comme ca ou tu veux des frittes avec ? comment ? nah…c’est des concombres qu’il te faut , gros cochon, et la j’en ai plus…sorry…
sinon, je suis désolé que les bleus aient échoué ce soir et surtout que Koscielny, un brave soldat d’Arsenal, ait vu rouge…comme on disait de l’armée anglaise pendant la Grande Guerre : des lions menés par un âne…
sinon (une dernière avant d’aller me faire dodo) j’ai jamais compris cette fascination que vous avez en France pour les philosophes allemands…z’ont pas causé assez de merde comme ca? 3 guerres contre la France en moins de 100 ans ? j’aurais compris si les anglishes étaient férus de pensées teutonnes (ils ne le sont pas) mais les français? Vous êtes un peuple latin, tain…votre centre de gravité devrait être plus au sud…je vous laisse pour un p’tit moment avec ce texte des Monty Pythons, qui illustre fort très bien ce que je pense :
Immanuel Kant was a real pissant
Who was very rarely stable
Heidegger, Heidegger was a boozy beggar
Who could think you under the table
David Hume could out-consume
Schopenhauer and Hegel
And Wittgenstein was a beery swine
Who was just as sloshed as Schlegel
There’s nothing Nietzche couldn’t teach ya
‘Bout the raising of the wrist
Socrates, himself, was permanently pissed…
till we meet again…
…
…et ainsi,…déjà sans notaires,…
…
…nos héritiers,…à l’affût,…l’ancien testament,…et puis,…le nouveau testament,…
…
…qu’est ce que cela nous donne comme » transferts de donnés « ,…
…les en amont de l’aval,…du saturnisme,…pour l’évolution,…des Mercures,…etc,…
…
@ D. dit: 16 novembre 2013 à 0 h 36:
« Ceci dit j’ai dit que je partais et je pars.
Huit ans c’est trop et la parole de D. n’est pas n’importe quelle parole.
Adieu. »:
C’est surtout trop pour les autres. Ceci dit Arschgesicht, vous ne partirez que les pieds devant.
Deux modestes réactions
– « Wagner, c’est déjà Hitler »: n’est-ce pas un peu téléologique? Que le second ait aimé et puisé dans le premier, ok, mais dans l’autre sens…Achtung, confusion…
– Beckenbauer, c’est la trace humaine trop humaine du philosophe superbement isolé dans sa tour d’ivoire à contempler les ombres des idées jouer sur le mur de sa bibliothèque; on peut donc philosopher et aimer le foot… Voilà qui est assez réconfortant et milite pour l’atténuation des frontières entre des mondes qui s’excluent allègrement. Heil 2 guerres en deviendrait presque sympathique…Achtung: danger.?
Très déçu par une (non-) rencontre avec une écrivaine égyptienne très en vogue actuellement, témoin/actrice de la Place Tahrir: insupportablement imbue de sa personne et vaine, sa suffisante suffisance prête Tahrir…
Allez, au boulot!
Si « Wagner, c’est déjà Hitler », alors Cheetah c’est déjà Banania…
Y a pas bon racisme !
Au point où on en est, perdre un match de foot aussi important est inadmissible : avec les salaires qu’ils ont nos Bleus, ils pouvaient pas se cotiser pour corrompre les joueurs ukrainiens ?
Y a pas bon avarice !
Sur BFM.tv, manque de chance, je tombe sur une interview par Ruth Elkrief de Benguigui hyperliftée. Quel raté ! Pour le reste, signal trop faible, je n’ai rien reçu.
Y a pas bon émetteur fatigué !
Pour en revenir à HEIDEGGER.
Ayant lu, mu par la curiosité d’un non-littéraire intéressé, « Essais et Conférences », « Le principe de raison », sa « Correspondance Arendt-Heidegger 1925-1975 », son « Nietzsche », tous chez Gallimard, puis un STEINER qui présentait son travail philosophique, que m’en reste-t-il aujourd’hui ?
Rien. Absolument rien… Vous vous en doutiez.
J’échange « tout » Heidegger pour 10 fragments d’Héraclite. Lui ne me quitte jamais.
(suite et fin)
…Oublié « Chemins qui ne mènent nulle part »… Bon week-end !
Abdel,
Ah, yes.
La retransmission du match est ici :
http://www.youtube.com/watch?v=ur5fGSBsfq8
(ces images avec l’aimable coucours de Hamlet, qui a déjà tout vu)
J’ai fait un rêve.
En pleine nuit, une équipe composée de 11 abdelkaders m’apostrophaient avec vivacité, alors que je les invitais courtoisement à regagner les vestiaires et à se vêtir, car il faisait froid.
« Avez-vous au moins gagné? » leur demandais-je.
Dix minutes de chemin forestier m’ont fait retrouver ce que nos médias (martinisés jusqu’au trognon?) appellent le « lâcher-prise » et le rester-zen.
Vu, donc :
« …
— Sur une échelle de 0 à 10, 9 ?
— 0 ! »
Un bon point pour le Dictionnaire MH: la place qu’y tient à juste titre l’Asie et particulièrement le Japon.
Derrida par exemple, malgré sa courtoisie, était resté fermé à cette dimension (il pensait que ne pas maîtriser les langues l’empêchait de dire quoi que ce soit qui ne soit pas de l’analogisme).
« … la place qu’y tient à juste titre l’Asie et particulièrement le Japon. »
‘Questo’, gridato dal loggione.
Relu cette nuit « La cucina scuola della via » de Dōgen, Derrida trop snob pour s’abaisser à comprendre — c’est encore la question « champignons – Atlantide », un amalgame dû à la méconnaissance, selon un métaphysicien distingué de passage sur la RdL…
aujourd’hui et demain, le tatali.. le totali… euh, la pensée totale?
Je ne suis pas sûre, U., qu’une querelle sur les mots soit ce qu’il y a de plus intéressant bien que ce soit en trouvant le mot le plus juste possible, qu’on réfléchit le mieux.
Pour Arendt, ce qui est interessant, c’est qu’elle explore des pistes pour essayer de comprendre au mieux … Et la lire n’apporte pas nécessairement de réponses mais donne à réfléchir .. et peut-être, plus loin – mieux, ce n’est pas certain – ..
Par exemple:
Vous êtes discriminé avec le port de l’étoile jaune et chassé de votre pays, est-ce qu’aller brocarder cette même étoile, voyez le drapeau d’Israël, sur une nouvelle terre conquise n’est pas la même chose ? D’une discrimination subie on passe à une discrimination revendiquée.
Pas plus.
Et les juifs qui ont préféré émigrer dans d’autres pays démocratiques, ont fait à mon avis, un meilleur choix.
Pourquoi ? Hé bien parce qu’ils étaient allemands avant d’être juifs, par exemple.
Peut-être que pour ceux-là, la question religieuse était claire et que la leçon des Lumières avait était intégrée depuis longtemps ..
Bref, on peut toujours trouver que toutes les démocraties occidentales n’affirment pas également, ce qui est pourtant fondateur de la démocratie, la séparation de(s) l’église et de l’état et l’indépendance de la justice …
Mais bon ..
Il y a un noeud gordien dans cette décision de nombre de Juifs d’aller coloniser la Palestine pour être, désormais (?), à l’abri des persécutions dont ils ont été les victimes.
Alors quels sont les mécanismes par lesquels un « totalitarisme » prend racine et se construit .. C’est déjà pas mal d’essayer de le comprendre avant d’ergoter sur « pensée unique » ou je ne sais quel autre concept ..
Rien de bien neuf dans ce que AH a développé, allez-vous me dire ?
Peut-être, je ne sais pas.
En tout cas, elle, on la lit encore.
( Bon, U., je compte sur vous et sur vos talents de grand pédagogue pour construire un discours bien plus consistant que mes petites remarques lancées à grands traits .. )
bref, tout ce qui ne se conforme pas a la ‘norme’…c’est ca la normalisation du langage raciste…
mmm, abdel, il ne s’agit pas de normalisation mais de banalisation … Et bien sûr qu’il faut être très vigilant, sur ce qu’on perçoit de ces dérapages collectifs ..
Pour autant, quand la société se crispe sur un refus de l’altérité ( rejet de l’autre que je peux identifier grâce à la couleur de sa peau, sa religion pratiquée , etc .. en effet, c’est pratique) , je ne crois pas que ce soit en disant que l’autre est comme toi, qu’on règle la question. Blanc bonnet et bonnet blanc.
Le problème est bien en amont dans les conditions de vie de tout un chacun. Et se focaliser sur des problèmes de « racisme », détourne surtout des vraies questions à traiter: chômage etc ..
A neuf?
Ca dépend quel dictionnaire on ouvre:
« The fundamental ontology of ‘s major philosophical work « Sein und Zeit » (1927), with it search for authentic values, for a new self-assertion of the GErman spirit against the modern cosmopolitan world, its preoccupation with Angst and dehumanization, already anticipated aspects involvement with Nazism. Heidegger’s emphasis on rootedness, on intimacies of blood and the freedom of death, his denial of freedom of choice and dislike of urban intellectualism, fitted easily enough into Nazi ideology.
I a series of speeches as Rector of Freiburg University in 1933-34, Heidegger even went beyond his official obligations, praising the genius of Adolf Hitler for leading the German people out of the corruption of ‘rootless and impotent thinking’ and declaring that is was the ‘supreme’ privilege’ of the academic community to be reunited with the German ‘Volk’ and to serve its will. Heidegger saw in Hitler ‘the only present embodiment and future embodiment of German action and its law (3 november 1933)
(…) Nowhere in his last statement concerning his own past did Heidegger explicitly repudiate National Socialism or have anything to say about the philosophical implications of the bestialities committed during the Third Reich. »
Robert S. Wistrich: Who’s who in Nazi Germany, pp. 101-2
Heidegger’s major..work
100% d’accord avec J Siphon sur la récompense de Sorj.
Pour un coup de poing narratif, le 1er chapitre dudit livre…waouh!
« selon un métaphysicien distingué de passage sur la RdL… »
je ne sais pas à qui cela fait référence, mas s’il y a un métaphysicien qui passe rarement ici, c’est bien Aristote.
A son époque il n’avait guère que quelques éléments physique, eau, air, terre feu, et un extraordinaire pouvoir d’abstraction mathématique, pris aux pythagoriciens, pour le fonder à penser « ce qui est ».
Il faudrait saluer ici le travail de Marie-Paule Duminil et Annick Jaulin, en introduction, puis traduction, des traités de MétaphysiqueS, d’Aristote.
… Pour le reste,il me semble me souvenir que Raul Hilberg a réglé son compte à Arendt.
Enfin, pour ce qui me concerne, je sais quoi en penser. Que du mal.
… :
« mmm, abdel, il ne s’agit pas de normalisation mais de banalisation … Et bien sûr qu’il faut être très vigilant, sur ce qu’on perçoit de ces dérapages collectifs .. »
Soyez vigilante…. ??? on s’en tape, le problème n’est pas là !
Si le dico ne dit rien ou presque sur Carl Schmitt, cela suffit pour craindre qu’il soit, sur la question des rapports entre le nazisme et les grands intellectuels ralliés à lui en 1933, apologétique et dissimulateur.
L’importance de Carl Schmitt (1888-1985) dans sa discipline, le droit constitutionnel, est comparable à celle de Heidegger en philosophie, comme le sont aussi leurs parcours sous le nazisme, puis la façon dont ils s’en sont justifiés et les stratégies de disculpation mises en œuvre par leurs disciples. Les chemins, cependant, ont divergé au cours de la fatidique année 1989. Tandis que la mémoire de Heidegger était spectaculairement attaquée par l’ouvrage foisonnant, peu rigoureux et traduit dans de nombreuses langues de Viktor Farias , puis défendue par une nuée de publications réactives, le lumineux petit livre, presque une brochure, de Bernd Rüters sur le parcours nazi de Schmitt restait confiné à un étroit public de langue allemande.
Il faut tout d’abord rappeler un point que Rüters aborde allusivement et que la publication, en 2010, du journal de Schmitt pour les années 1930-1934 permet de préciser : il se faisait passer après 1945 pour la dernière vigie démocratique de la République de Weimar, en disant et surtout en laissant dire qu’il avait mis ses talents au service du général von Schleicher pour empêcher la venue des nazis au pouvoir. Il n’aurait, l’année suivante, sauté en marche dans le train hitlérien que pour actionner le frein, avant de renoncer en 1936 à tenter d’assagir les brutes qui le conduisaient. En fait, s’il avait réellement pris position contre Hitler (notamment en appelant à « refuser aux nazis une majorité absolue » aux législatives de juillet 1932), ce n’est point qu’il redoutât la solidité de son mouvement, mais bien sa fragilité ou, comme il l’écrivait dans un article du 19 juillet, son « immaturité » : il craignait un triomphe nazi éphémère, qui aggraverait l’anarchie au lieu d’y remédier. Inversement, il espérait sans trop y croire que Schleicher saurait instaurer l’Etat fort que cet adversaire de la démocratie appelait de ses vœux . Le fait que Hitler ait imposé rapidement son autorité avait été pour lui une agréable surprise, et l’avait incité à prendre sa carte du parti le 1er mai 1933. Ce faisant, il ne manifestait pas seulement son soutien à la « fête du travail allemand » et sa communion avec des millions de salariés en liesse, mais aussi une parfaite synchronisation avec Heidegger, qui donnait son adhésion le même jour après avoir prié par lettre, le 22 avril, Carl Schmitt de procurer au nouveau régime sa « décisive collaboration » . Mieux, le phénomène semble contagieux puisque Ernst Rudolf Huber (1903-1990), disciple de Schmitt, époux de son ex-assistante Tula Simons et, à l’inverse de lui, persona grata jusqu’à la fin du régime, adhère également au NSDAP le 1er mai 1933.
Huber, qui occupe pendant la guerre à la faculté de droit de Strasbourg une chaire hautement stratégique, poursuivra sa carrière académique après une interruption entre 1945 et 1952, produisant des manuels encore en usage et, de 1957 à sa mort, une « Histoire constitutionnelle allemande depuis 1789 » en huit volumes.
L’adhésion de Schmitt fut suivie d’une participation aux organisations de juristes allemands, tant nazies qu’étatiques, jusqu’aux dernières semaines de 1936. Son texte de cette période, à juste titre, le plus connu, est un article intitulé « Le Führer protège le droit », écrit (d’après son journal) dans la seconde quinzaine de juillet 1934 . Il s’agit d’un commentaire du discours prononcé par Hitler le 13 juillet pour justifier la nuit des Longs couteaux. Le titre indique assez le sens du propos. On peut y ajouter quelques indications du journal : il avait trouvé mauvais le texte de loi du 3 juillet, qui déclarait légales les mesures prises « en défense de l’Etat » pendant la « nuit des Longs couteaux », et avait noté le 4 une divergence avec le ministre prussien des Finances Johannes Popitz, un futur résistant, qui le trouvait bon. Son article, qu’il écrit et soumet à des amis autour du 20 juillet, va tout à fait dans le sens du discours de Hitler, qui élargit la brèche et s’érige lui-même en juge, sans limite de temps .
Les 3 et 10 décembre 1936, l’hebdomadaire SS Das Schwarze Korps lance sur lui ses foudres dans deux numéros consécutifs. Il est dénoncé comme un « ami des Juifs » alors que, comme on va le voir, il n’a guère justifié ce compliment depuis 1933, tout en ayant fait montre auparavant d’un solide antijudaïsme catholique, qui n’empêchait pas des rapports cordiaux avec les juristes juifs dont il était intellectuellement proche. Les SS dénoncent aussi en lui un « représentant du catholicisme politique », qu’il avait effectivement bien servi sous Weimar, dans la mouvance droitière du Zentrum. Voilà que tout d’un coup un nazi de fraîche date, mais fort discipliné, se voit reprocher ses positions antérieures à 1933 : une pratique courante dans le stalinisme, mais tout à fait exceptionnelle de la part des nazis, si épris de Volksgemeinschaft et prêts à passer l’éponge sur bien des offenses, pourvu qu’on soit aryen et aligné. Il est vrai que les conséquences de ces rappels furent loin d’être pour Schmitt aussi funestes que ne l’était alors, en terre soviétique, le reproche fondé ou non d’avoir été en désaccord avec Lénine, quinze à vingt ans plus tôt.
Rüters détaille les ennemis que Schmitt s’était faits, dans son milieu professionnel et dans les rangs du parti, pour mériter une disgrâce aussi brutale. Sa dernière faute avait été probablement la pire : il avait organisé à Berlin, les 3 et 4 octobre 1936, un « Congrès pour le combat contre l’esprit juif » réunissant, sur son invitation personnelle, quatre cents participants dont une centaine de professeurs d’université. Dans son discours d’ouverture, il avait repris la condamnation hitlérienne de l’antisémitisme « sentimental » et appelé à donner au rejet des Juifs une « assise intellectuelle » (erkenntnissmässige Sicherheit). Dans ce discours comme dans son adresse finale il avait cité le mot de Mein Kampf suivant lequel, en combattant les Juifs, on défend « l’œuvre du Seigneur ».
Il est vraisemblable que ce zèle ait déplu à des SS jaloux de la primauté de leur mouvement. Néanmoins, si on considère les enjeux, on voit mal l’urgence de combattre la surenchère antisémite de Schmitt par une campagne publique dans deux numéros successifs de leur organe. Le bénéfice attendu devait être plus large, et l’avis de Hitler, pour foudroyer une personnalité aussi emblématique et aussi soumise, était très probablement requis.
Mais Schmitt ne va pas rompre pour autant avec le régime. Il ne perdra que ses prérogatives dans les organismes officiels et partisans, tout en conservant sa chaire à l’université de Berlin et son siège au Landrat de Prusse, obtenu en 1933 par la faveur de Göring. Il va produire de nouveaux écrits antisémites et, après un gros ouvrage sur Hobbes, le moins lié à la conjoncture de ses travaux d’alors, publier, notamment pendant la guerre, diverses études sur la notion d’espace légitimant le contrôle par les grandes puissances des petits pays riverains : voilà qui ne risquait guère de décourager Hitler dans ses projets d’expansion, ni de l’inciter à ne plus regarder les terres situées à l’est de l’Allemagne comme un « far east » à sa disposition. Seule une conférence prononcée en Hongrie en 1944 marque, peut-être, un début de rupture avec le régime –mais le texte n’en est connu que par une transcription de 1950. En tout cas, l’adhésion de Carl Schmitt au parti nazi a duré –tout comme celle de Martin Heidegger- jusqu’à la fin du Troisième Reich. Et la meilleure preuve du maintien d’une étroite allégeance, après la volée de bois vert des SS, est la réédition de l’article de 1934 sur la nuit des Longs couteaux dans un recueil de 1939.
« lire (Anna Arendt) n’apporte pas nécessairement de réponses mais donne à réfléchir .. et peut-être, plus loin – mieux, ce n’est pas certain – .. »
Mieux, c’est impossible, Daaphnée, vous pensez déjà à la perfection : indépassable !
Au fait, Daaphnée, vous aviez bien voté pour François Hollande lors des présidentielles ?
« Rien de bien neuf dans ce que AH a développé, allez-vous me dire ?
Peut-être, je ne sais pas.
En tout cas, elle, on la lit encore.
( Bon, U., je compte sur vous et sur vos talents de grand pédagogue pour construire un discours bien plus consistant que mes petites remarques lancées à grands traits .. ) »
Mais non, Daaphnée, moi aussi, je suis et reste un admirateur de la grande Hannah!
Même si après elle, les historiens ne sont pas resté inactifs…
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