La part des ombres de Jean Malaurie
« Je vous épargne les détails… » Mon Dieu, mais qu’est-ce que ce serait dans le cas contraire ! Le fait est que l’âge n’a pas entamé en cet homme d’un charme fou le goût irrépressible de raconter en s’autorisant toutes les digressions. Et comme il sait jouer de sa voix chaleureuse, de sa prodigieuse mémoire et de sa puissance d’évocation, on se résout à rater le rendez-vous suivant, surtout lorsqu’il prévient : « Il faut toujours garder la part des ombres et il y en a encore chez moi… »
Explorons donc le passé de l’explorateur. Famille bourgeoise de la droite catholique normande tendance janséniste (« Pour tous la prière tous les soirs à genoux »), père professeur agrégé d’Histoire (« malgré l’hostilité d’Albert Mathiez ! »), hypokhagne au lycée Henri IV dans une classe dominée par le doux magistère d’Alain, le STO qui pousse au refus et à l’entrée dans la Résistance ponctuée par une prudente injonction de sa mère (« Ne reviens jamais, tu as des frères et sœurs »). De la guerre, il a tiré une morale après avoir vu les grandes institutions se coucher. Libre du jour où il s’est lui-même libéré, il ne tarde pas à obéir à sa passion, comprendre l’origine de l’univers, en choisissant la géographie dans un milieu où tant d’historiens l’appelaient « la géo » non sans mépris. Malaurie préfère se souvenir de l’éblouissement que provoqua en lui la rencontre, alors qu’il dirigeait un syndicat étudiant, de Lucien Febvre « un génie! ». Mais sa discipline, dès le début, c’est la géographie physique dont il s’éprend rapidement stimulé par le grand bond de la géomorphologie et de la géographie des processus. Ce qui ne l’empêche pas, aujourd’hui encore, d’être aussi présenté comme ethno-historien.
Jean Malaurie ne l’a pas oublié en créant « Terre humaine » chez Plon en 1955. Rarement une collection aura à ce point mérité ses lauriers. Et quelle collection ! « Une comédie humaine à l’échelle du monde ! » lance-t-il non sans fierté. Des anthropologues, des ethnologues et de grands voyageurs qui osent écrire à la première personne, contre l’esprit dominant de la vieille Sorbonne, emmenés par un agitateur animé du désir que l’Histoire soit « non une addition de ghettos, mais de rencontres », mais aussi des ouvriers et des paysans fiers de leur tradition orale, de toute façon une vision animée par un style. Chaque lecteur fidèle de la collection, aussi exigeant et intransigeant que peuvent l’être ceux de la Pléiade, a ses préférés : aux uns Tristes tropiques de Lévi-Strauss bien sûr qui l’inaugura en 1955 de même que Les Derniers Rois de Thulé. Avec les Esquimaux polaires face à leur destin de Jean Malaurie aux autres Louons maintenant les grands hommes de James Agee, avec l’inoubliable reportage photo du grand Walker Evans, une enquête effroyable sur la misère en Alabama à travers le destin de trois familles de métayers, parue aux USA en 1939, les Carnets d’enquête de Zola que tous les gens de cinéma devraient considérer comme un bréviaire du repérage ou les Veines ouvertes de l’Amérique latine qui se donnait comme une contre-histoire…. Tant de « déjà classiques » parmi eux ! Un titre manque à l’appel dans un catalogue dont Jean Malaurie peut s’enorgueillir car il est son oeuvre : Esprits des feuilles jaunes (1955) de Hugo Adolf Bernatzik, annoté par l’africaniste Georges Condominas. Le livre avait été définitivement exclu du catalogue quand Malaurie avait appris le passé nazi de l’ethnographe autrichien. L’éditeur s’est excusé auprès du public et longtemps après, le directeur de collection regrette encore amèrement de ne pas s’être mieux renseigné sur son auteur.
Il y a peu, l’emblématique couverture ornée d’une photo noir et blanc, s’est métamorphosée au moment du passage de relais à l’académicien Jean-Christophe Rufin. Le problème, c’est que la collection continue à être reléguée par les libraires au rayon des sciences sociales, lequel voit ses ventes s’affaisser dangereusement, sa visibilité disparaître. Bref, cette ghettoïsation lui est d’autant plus insupportable qu’elle lui est préjudiciable. Il veut que ceux qui furent « ses » auteurs cessent d’être considérés comme d’éminents spécialistes, ou de brillants essayistes. Des écrivains avant tout ! C’est pourquoi il y a quelques années, Jean Malaurie a adressé une manière de supplique à l’ensemble des libraires. Pour dissiper un malentendu sur son caractère exclusivement ethnologique, prétendument folklorique et exotique, rappeler que ses livres reposent d’abord sur une écriture et que ses auteurs ont aussi le souci de la langue. Et dire ceci aux libraires :
« Tous sont pour moi des écrivains. C’est pourquoi, je supplie Messieurs les libraires de nous recevoir dans la noble division de la littérature générale ».
« Terre humaine », on pourrait en parler pendant des heures et des jours. D’ailleurs, le voilà qui s’empare du catalogue, s’enfonce dans son fauteuil et détaille voluptueusement chacun des titres. Mais sentant que son interlocuteur n’a pas la même mesure du temps que lui, il a cette répartie : « J’avance car on va arriver à l’essentiel… ». Deux choses : d’abord avoir été investi par le CNRS en 1950 d’une mission « en solitaire, c’est le plus important » à Thulé (Groenland) , la première mission géographique et ethnographique française dans cette région ; il y établit sur quatre générations, la première généalogie d’un groupe de 302 Inughuits, peuple le plus septentrional de la Terre « dont la valeur du temps n’est pas la nôtre », et mit à jour une planification tendancielle afin d’éviter les risques de consanguinité ; la seconde « chose essentielle » est un cadeau de la nature : un don de prescience sauvage qui fait probablement de lui le seul directeur de recherches au CNRS à fonctionner avec des appels depuis qu’en l’accueillant à Thulé, le grand chaman lui a dit : « Je t’attendais ». Et d’ajouter aussitôt :
« Tout se passe comme si la prescience des peuples boréaux sonnait comme un tocsin pour l’humanité toute entière ».
Cela peut aller loin puisqu’il a choisi son épouse à l’écoute du seul son de sa voix. Quand il y croit, il y croit et rien ne peut lui en faire dévier. L’éditeur qu’il fut en a tiré une certaine exigence doublée d’une puissante détermination. Ainsi, lorsqu’il imposa les souvenirs de paysans bigoudens de Pierre-Jakez Hélias dont il maintint le titre Le cheval d’orgueil contre la volonté du patron de la maison Sven Nielsen qui voulait les rebaptiser « Mémoires d’un plouc ».
Il est couvert de médailles, distinctions, décorations, titres universitaires ; innombrables sont les instituts et institutions qui portent son nom. Rien n’en transparait dans le décor de son appartement parisien : une maquette du « Pourquoi pas ? », le navire-explorateur du commandant Charcot, au-dessus d’une armoire ; plus bas, l’affiche de l’Appel du 18 juin ; sur un mur du salon des dessins et des masques. Les étagères de sa bibliothèque polaire étrangement chaleureuse dans une pièce de son appartement parisien ploient dangereusement du poids de ses propres livres, de ses très nombreuses contributions à des revues savantes. D’autres y trouveraient matière à se reposer. Pas lui qui bouillonne d’idées, de projets et d’indignations contre ses collègues qui « partent en proclamant faire leur terrain avec une morgue coloniale ! ».
Au seul mot de « mondialisation » le voilà qui bondit et s’enflamme, la mèche en bataille, lui que Fernand Braudel recruta comme directeur d’études lorsqu’il sentit que celui-ci rêvait de décentrer le point de vue franco-français. A la seule évocation du nom du géographe Emmanuel de Martonne, son maître, le fil de mille et uns souvenirs est tiré mais il peut très bien mener à l’éloge de Pietr-le-Letton, son Simenon préféré. Ou à celle de son ami Paul-Emile Victor « un homme habile dans le genre de Nicolas Hulot, quelqu’un qui savait où trouver de l’argent » contrairement à lui qui, question argent, aurait plutôt pour héroïne la philosophe Simone Weil à l’usine.
Il met la dernière à mains à ses mémoires à paraître en 2019. Infatigable, inarrêtable, intarissable, il ne lâche pas pour autant son combat de toujours : « Si on ne réforme pas l’enseignement supérieur, la France est foutue ! ». Plaignons les ministres qu’il croisera car il ne les lâchera pas avec ça. Tout en demeurant hors-politique ce qui ne l’a jamais empêché de murmurer à l’oreille des chefs d’Etat, il ne se cache pas d’être manœuvrier quand il faut l’être. Pas seulement pour les bonnes causes mais pour sonner le tocsin : la faillite de l’enseignement, le réchauffement climatique, la catastrophe écologique… Tant qu’Emmanuel Macron sera à l’Elysée, Jean Malaurie ne cessera de l’exhorter à s’appuyer là-bas dans le grand Nord, sur les peuples autochtones dont il a lui-même formé les élites : « Je vais lui conseiller de prendre leur tête ! ».
Et si le président insiste, conscient de ce que la France est une puissance polaire, il lui parlera de sa foi animiste, de sa manière de courtiser la nature, d’être fidèle à ses lois spirituelles sans oublier qu’elle n’est pas bonne et que Lucifer n’est jamais loin. En témoin et en naturaliste plutôt qu’en spécialiste, ce partisan d’un humanisme écologique lui transmettra la grande leçon qu’il a tirée de ses années passées avec les Inuits : à l’intérieur de l’igloo, c’est l’exubérance, mais dehors, c’est l’inverse. Là on pense et on s’imprègne jusqu’à en être absorbé. Et de cet état-là aussi, Jean Malaurie parle très bien : le silence.
(Photos Passou)
1 111 Réponses pour La part des ombres de Jean Malaurie
Nicolas Sarkozy mis en examen dans le dossier libyen
Examen : Nicolas Sarkozy mis dans le dossier libyen
Examen libyen mis dans le dossier Nicolas Sarkozy
Libyen, Nicolas Sarkozy mis en dossier dans l’examen
etc.
Pas claire, c’t’affaire
Comme toujours, Vincent Ostria, le critique cinéma de l’Humanité, est le plus nuancé, closer :
« Une ambitieuse fresque chorale sur l’intolérance qui tenaille le monde arabe. Soit cinq destins distincts : un instituteur kabyle, un restaurateur juif, une femme moderne, une ado gâtée et un jeune chanteur gay. Cela se passe à Casablanca, dont la mythologie est renforcée par le classique de Michael Curtiz. Bien tenté, mais au final plus brillant que personnel. L’inverse du brûlant Much Loved du même Ayouch, qui cernait une réalité ordinaire avec acuité. »
Oui, « Much Loved » était mieux maîtrisé…
JC
Ça m’étonnerait pas. Sur la 4e de couv de mon édition allemande, une citation de Beigbeder en fait l’éloge. Ça aurait dû me suffire pour ne pas l’ouvrir.
Mais je répète Unterm Rad est tellement beau. Un immense roman d’apprentissage
« Un immense roman d’apprentissage » (Ed)
C’est quoi, un immense roman d’apprentissage ?
RENDEZ-VOUS MANQUE
Le 31 octobre 1961, j’avais déjà presque 35 ans d’inculture derrière moi, j’ai allumé la TV, noir et blanc, pour voir un match de ping pong, Madagascar/Tuamotou.
Raté !
Je tombe sur « Les Perses » d’Achille, mise en scène Jean Prat, musique Prodromidès et tant d’autres bonnes âmes mettant en valeur cette merveille sauvée de l’oubli…. Inoubliable.
Pourquoi aller perdre son temps dans la rue, aujourd’hui ? Donnez moi une bonne raison, hors doxa, svp !
Apprentissage des mathématiques, JC !
https://www.youtube.com/watch?v=1kGIzltaxAk
« Les Perses » d’Achille ! Sacré trublion de JC !
Je les ai vus aussi*, je n’étais pas bien vieille et cela m’avait beaucoup impressionnée et fascinée.
https://www.youtube.com/watch?v=1KMWY39NK2Y
* d’autant qu’il n’y avait qu’une seule chaîne… sinon, je les aurais sans doute manqués
Je n’avais pas vu « Much Loved », Annibal, je ne peux pas comparer. Il est incontestable que la deuxième partie du film est un peu brouillonne, mais il y a suffisamment de scènes très fortes difficiles à oublier, comme celle que tu cites avec la chanteuse traditionnelle ou celles (il y en a deux) entre le restaurateur juif et la petite prostituée, ou encore toutes les scènes entre Ilyas (le fils de la formidable Yto) et Joe, pour sauver largement la mise…On aimerait voir toujours des films de ce niveau!
Intéressant le cas d’Hermann Hesse né en Forêt noire d’une famille de pasteurs(nettement calvinistes) car malgré ce qu’il affiche comme une révolte contre le religion protestante toute son œuvre reste marqué par cette education et une recherche morale pleine de piété .il faut lire « Siddharta », (sous titré : »eine indische Dichtung ») qui devint soudain la bible de le jeunesse étudiante américaine, la génération Woodstock, pendant la guerre du Viet nam .Il devint le gourou des « flower power » et des « peace and love. » recherche de la paix intérieure ,fumette etc ..
Il fut sans doute l’auteur allemand le plus lu sur les campus américains, ce pacifiste allemand. Notons qu’il reste bien à l’abri en Suisse pendant la seconde guerre mondiale. Il s’était réfugié en suisse dès 1912 et devint citoyen suisse en 1923.. » Demian « et « le loup des steppes » ne m’a pas séduit mais reste tres apprécié……plus par beaucoup de lecrteurs jeunes. Plus intéressant est « Narcisse et Goldmund » dans une espèce de Moyen âge idéalisé et théâtralisé.. qui rappelle ce que furent ses années de formation au couvent de Maulbronn.Je signale quie cet endroit restauré est une merveille qu’on peut encore visiter en forêt Noire .je n’ai absolument rien lu de ces très nombreuses réflexions sur la politique (2 gros volumes) .
. En revanche, dans ses nombreuses nouvelles ,il se montre remarquable sur sa jeunesse ses souvenirs, ses malentendus conjugaux ; il y a de beaux textes ,notamment « le dernier été de Klingshor » vraiment magnifique, ou le très drôle « Nürnberger Reise » (le voyage à Nüremberg ») qui raconte comment un écrivain s’e…..à faire des conférences et à rencontrer ses lecteurs. par ailleurs Il fut un assez bon aquarelliste :paysages d’Engadine et vers Lugano où il résida longtemps.
ha ha Campanella tchi tchi hi hi hi
« Mais je répète Unterm Rad est tellement beau. Un immense roman d’apprentissage » (Ed)
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi, mon bébé, ce court-merdage est une merbe épouvantablement merbique….
Paardon pour la faute .. » Demian « et « le loup des steppes » ne m’ont pas.. «
Paul, ces références, lues, résonnent en ma mémoire comme des petits délires teutons, amusants à lire, mais sans corps. Rien de bien fort !
Il écrivait comme on fait du crochet.
Une république des barbouzes ?
https://www.lexpress.fr/actualite/politique/macron-ses-diners-secrets-du-lundi_1994167.html
JC,
Unterm Rad est un livre, pas un court-métrage. Qu’est-ce que vous racontez encore ?
Paul Edel,
C’est vrai que la critique de l’éducation protestante est le tropisme de Hesse. Elle est flagrante à travers l’instruction du héros de Unterm Rad et toujours en filigrane dans l’opposition aux valeurs morales du loup des steppes.
Et merci pour ces quelques lignes – sans mauvais jeu de mot ! – sur l’œuvre de Hesse que vous semblez bien connaître.
ça alors Campanella a vraiment TOUT lu… il devrait être Ministre de la Culture au moins
Pour reprendre les remarques pertinentes de Paul Edel, on a de Hesse quantité de poèmes qui méritent le détour:
https://goo.gl/EZVK3M
@ Pourquoi aller perdre son temps dans la rue, aujourd’hui ? Donnez moi une bonne raison,
______
Voici, pour moi, qq bonnes raisons :
Après le gel de la valeur du point d’indice, le rétablissement du jour de carence, je suis hostile aux 120 000 suppressions d’emplois, aux annonces unilatérales faites le 1er février qui constituent de nouvelles régressions potentielles. Que ce soit en matière de pouvoir d’achat, de défense des
missions publiques et des moyens qui leur sont attribués, les politiques actuelles vont dans le mauvais sens, tant pour les agent-e-s que pour les missions du service public et la population. Les conditions de travail n’ont jamais été si dégradées. Je suis persuadé que de nouvelles suppressions d’emplois et le plan de départs « volontaires » aggraveront encore cette situation.
L’enseignement supérieur et la recherche publique (ESR) ne sont pas épargnés : gels et suppressions d’emplois, précarité massive, salaires et carrières insuffisants. La loi Vidal, dite loi pour l’« orientation
et la réussite des étudiants » (ORE), organise à l’entrée de l’université une sélection qui ne dit pas son nom. Elle restreint et contraint l’orientation des bachelier-e-s, mettant ainsi à mal l’objectif de démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur et remet en cause le baccalauréat comme premier grade universitaire. La poursuite du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA) et de l’Agence nationale de la Recherche (ANR) induisent des mutations en profondeur de l’ESR. Les établissements sont contraints de se restructurer (fusion
d’établissements et d’organismes) et de se mettre en concurrence pour obtenir des financements publics. Cette mise en concurrence se décline au niveau des laboratoires et des personnels qui ne travaillent plus que sur le mode projet. Ces dispositifs mettent à mal la liberté de
recherche, dégradent les conditions de travail et augmentent la précarité. L’ESR ne pourra remplir ses missions de service public que si
son personnel est rémunéré décemment, dans le cadre des différents statuts de la fonction publique d’État.
Pour nous résumer, j’irai aujourd’hui dans la rue, avec Pierre ASSOULINE pour :
Ø le dégel et la revalorisation du point d’indice, ainsi qu’un rattrapage en nombre de points du pouvoir d’achat perdu ces dernières
années ;
Ø l’abrogation du jour de carence ;
Ø la défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers ;
Ø un plan pluriannuel de création d’emplois de fonctionnaires, enseignant-e-s-chercheur-e-s, chercheur-e-s, ingénieur-e-s,
technicien-ne-s, personnels de bibliothèques et administratifs à hauteur de 6 000 créations par an pendant 10 ans ; et dès à présent, le dégel de tous les emplois vacants ;
Ø la fin de la politique de précarisation et la mise en place d’un plan de titularisation des contractuel-le-s et vacataires de l’ESR ;
Ø une réelle augmentation du financement public de l’ESR : 3 milliards d’€/an pendant 10 ans pour atteindre l’objectif de 1 % du PIB pour la recherche publique et 2 % du PIB pour l’enseignement supérieur ;
Ø la préservation et la consolidation du statut général de la fonction publique ;
Ø un moratoire sur tous les processus d’expérimentation, de restructuration et de fusion d’établissements et organismes ;
Ø le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bachelier-e-s sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix ;
Ø l’ouverture de places supplémentaires en 1er cycle post-bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université ;
Ø l’abandon de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications ;
Ø l’abandon du projet de loi sur 1er cycle post-bac.
Est-ce une réponse assez claire pour les anarcho-capitalistes néo-libéraux ?
tu as compris JC Landouille ?
Hermann Hesse est aussi l’auteur d’un « art de l’oisiveté », que je viens juste de lire. Recueil de chroniques sur ce thème répartis sur plus d’un demi siècle. Pas très folichon, mais quelques passages qui ne manquent pas d’humour. Tel celui-ci, sous-titré « Une leçon hygiène artistique », datant de 1904, et où l’on dénote déjà un certain goût pour l’Orient :
« 1. Un jour, mu par une intuition obscure, je pris dans ma bibliothèque l’édition allemande des Mille et Une Nuits et des Voyages de Sajid Batthal. J’éprouvai d’abord un bref plaisir à leur lecture, mais au bout d’environ une journée, ils me parurent tous deux ennuyeux.
2. Réfléchissant aux causes de cet échec, je finis par comprendre que, pour goûter ces ouvrages, il fallait nécessairement être en position allongée ou assis par terre, la chaise droite occidentale leur ôtant la possibilité de produire un quelconque effet sur le lecteur. Parallèlement, je vis pour la première fois combien cette position allongée ou accroupie modifiait la perception de l’espace et des objets.
3. Suite à cela, je ne tardai pas à découvrir que l’atmosphère orientale produisait sur moi une impression deux fois plus forte lorsque, au lieu de lire moi-même, je faisais lire quelqu’un à haute voix (le liseur devant lui aussi être allongé ou accroupi).
4. Cette façon de faire enfin rationnelle engendra immédiatement chez moi un sentiment résigné de distance qui me permit ensuite, même sans la lecture, de conserver pendant des heures une parfaite sérénité intérieure et d’occuper mon attention avec des choses apparemment anodines (les lois régissant le vol des moustiques, l’oscillation rythmique des poussières visibles dans les rayons de soleil, le mouvement mélodique des ondes lumineuses, etc.). De cette expérience naquirent un étonnement accru face à la diversité des phénomènes observables et un oubli réconfortant, absolu, de moi-même. Dès lors, les bases d’un farniente salutaire, jamais ennuyeux, étaient jetées. C’était là un début. D’autres choisiront des chemins différents pour quitter la vie consciente, plonger dans ces moments d’oubli de soi, ô combien nécessaires aux artistes et tellement difficiles à atteindre. Mais si ces idées incitaient un maître de l’oisiveté, peut-être présent en Occident, à s’exprimer, à exposer son système, mon vœu le plus cher serait réalisé. »
Paul, Hermann Hesse, prix Nobel de littérature en… 1946 !
Choix littéraire ou politique ?
« Est-ce une réponse assez claire pour les anarcho-capitalistes néo-libéraux ? » (Gigi dans la rue !)
Réponse d’un vrai nul ! Nous n’en tiendrons pas compte… on a pas besoin de Verbe mais de Transfiguration.
Est ce que, mon bon Gigi, tu as pensé à consulter les pros du ciboulo !?….
Tu me fais peur !
Si bête, à ton âge, de cette bêtise pesante, lourde, vulgaire, rêvée, que vas tu devenir dans ce monde que tu n’as jamais compris ?…
Les Perses d’Achille, non répertoriés devant Troie,
ou les Perses d’ Eschyle?!
Pour le Maroc , ses réseaux, ses mythes, il faudrait peut-être lire les deux livres de l’excellent Jean-Pierre Tuquoi…
Jazzi, j’émets l’hypothèse que les jurés Nobel étaient heureux de trouver enfin dans immédiat aprés-guerre (1946) un écrivain allemand qui, dés 1912, militait avec constance pour la Paix.pour la résistance aux enrôlements, embrigadements militaristes et hyper nationalistes .. il faut reconnaitre que pendant les deux guerres mondiales Hesse a toujours ,par ses écrits et sa vie, refusé les propagandes nationalistes ,au contraire d’un Thomas Mann qui accueillit longtemps -avec enthousiasme- les clichés nationalistes sur la suprématie d’une « âme allemande »! Thomas en fait s’opposait contre le « cosmopolitisme et l’internationalisme et le socialisme ,valeurs que son frère Heinrich défendait…. il est évident aussi qu’une partie de l’Allemagne intellectuelle a reproché à Hesse d’être un « immigré de l’intérieur » pacifiste pantouflant en Suisse.
« Les Perses » d’Achille,
—
Beaucoup de Talon, cet Achille. Un point faible, mais…
Un point faible facilement Persé, d’ailleurs….
…
…la France, et ses présidents,…unis, par le vichys-me éclairé nazi,…
…un certain impérialisme pour jouer, au billard du monde,…
…
…comme en entreprise,se muer » polyvalent « ,…of course,…etc,…
…
Suite de l’affaire Maurras, démissions groupées :
« Dix des douze membres du Haut comité des commémorations nationales ont annoncé mercredi leur démission collective à la ministre de la Culture Françoise Nyssen qui avait retiré le nom de Charles Maurras du Livre des commémorations nationales 2018. »
Das Glasperlenspiel (1943) est clairement un roman anti-nazi.
« Das Glasperlenspiel ist also ein Spiel mit sämtlichen Inhalten und Werten unsrer Kultur. » (HH)
Le jeu des perles de verre est donc un jeu avec l’ensemble des contenus et des valeurs de notre culture. »
Il veut manifestement rivaliser et s’opposer aux idées pédagogiques et sociales du Gœthe des « Wanderjahre » et à l’intellectualisme par trop indifférent à la misère du monde de Th. Mann.
Merci, Paul. Hesse avait le bon profil… politique. C’est un peu le problème avec le Nobel de littérature !
« C’est un peu le problème avec le Nobel de littérature ! »
Mais c’est quand même mieux d’avoir le « bon profil » quand on veut recevoir ce prix ! Ce n’est donc pas un problème du tout, Jacuzzi. Les jurés Nobel se sont rarement trompés, sauf avec Bob Dylan, qui n’était pas écrivain ; autre cas de figure…
Ce soir, Sarkozy va venir se pavaner et nous faire son numéro au journal de TF1. Je sais déjà ce qu’il va dire : « Le dossier est vide ! » Il rigolera moins si un jour il se retrouve en prison. Il faudra bien qu’une fois il arrête de se f… du monde !
« Uns ist nur jener ein Held und eines besonderen Interesses würdig, der von der Natur und durch Erziehung in den Stand gesetzt wurde, seine Person nahezu vollkommen in ihrer hierarchischen Funktion aufghen zu lassen ohne daß ihr doch der starke, frische bewundernswerte Antrieb verlorngegangen wäre, welcher den Duft und Wert des Individuums ausmacht. » (Das Glasperlenspiel, HH)
« Pour nous, seul est un héros digne d’intérêt celui qui a été en état par la nature et l’éducation d’élever sa personne presque entièrement dans ses différentes fonctions et le respect de leur hiérarchie, sans pour autant qu’en pâtisse la puissance, la fraîchur de son élan qui doit rester digne d’admiration et qui fait toute la valeur et le parfum de l’individu. » (HH)
Honneur à tous les Allemands qui ne furent pas hitlériens & qui souvent payèrent leur opposition au prix fort. A la bibliothèque de l’Alliance française, je suis tombé sur la version anglaise de « Weimar en exil », du regretté Jean-Michel Palmier que j’ai emprunté pour en relire des passages.
Je suis étonnée que personne ne remarque l’indigence des commentaires de JC Landouille quand on lui met (JJJ) le nez dans sa crotte avariée
C’est un peu le problème avec le Nobel de littérature !
—
Comme quoi la littérature est tout sauf ispéité ou monade, et qu’elle est puissamment ancrée dans l’ici et maintenant.
Oui, ancrée dans l’ici t le maintnant tout en s’élevant à une dimension universelle. Je crois que c’est le cas de HH. J’ai fait ces quelques citations pour le montrer.
« Goethe, mort le 22 mars 1832. »
La France est non seulemen,t devenue un pays de barbouzes (assassinat de Robert Boulin par les sbires de Chirac, attentats de Karaschi pour rétrocommission frauduleuse de Balladur, financement occulte par Kadafi pour Sarkozy) mais de plus parfaitement incompétente en matière militaire et scientifique.
L’inventeur des drones est un Français juif qui a fait son Alya après les déclarations scandaleuses du grand Charles en 1967. Depuis lors, la France achète ses drones à Israël. Jean-Pierre Petit a inventé et théorisé un moyen de propulsion aérien révolutionnaire, la MHD, qui permet de voler à plus de cinq mille kilomètres heure (et qu’uitilisent manifestement les extraterrestres sur terre dans leurs merveilleux engins volants) mais toute la hiérarchie du CNRS et de l’appareil militaire français s’est toujours opposée à ses recherches qu’il a néanmoins poursuivi en bricolant au fond d’un grenier. Résultats, ce sont les américains qui ont mis au point la MHD ! La France a sombré, c’est le moyen-âge.
ancrée dans l’ici t le maintnant tout en s’élevant à une dimension universelle
—
Ja, ML. Faulkner, avec son Yoknapathawpha, imaginaire mais véritablement sudiste profond, est dans ce grand écart qui caractérise la grande littérature; Giono est régionaliste, toute la différence….
Giono est surtout virgilien, mais pas si régionaliste que ça, Bloom.
Les Américains disposent désormais de missiles sous-marins dotés de la MHD capables d’atteindre leur cible en quelques secondes, qui filent sous l’eau à plus de 3000 km/h.
Je pense aussi WGG qu’il y a une tradition de lignées de pasteurs, notamment dans le Wurtemberg et le pays Souabe qui se transfgorme en écriture, en poesie(Hesse a écrit bcp de poemes) qui manifeste une haute forme d’humanisme,une recherche morale souvent omniprésente -voire torturante- dans ces familles de pasteurs.. avec des obligations morales qui marquent les enfances à jamais.. Il y a aussi -evident chez Hölderlin et Hesse- une conscience de l’imperfection humaine et une soif d’idéal tres forte qu’on trouve , apr exemple, chez Hölderlin , né dans le pays Souabe.si on joute aussi un monde « déserté par le divin » ;cest aussi peut-être à mettre en relation avec l le spectacle d’une harmonie de la nNture, comme si l’air doux, les jardins,la paux des vignobles, les arbres fruitiers abondants donnaient aussi une image d’un Paradis terrestre (ou d’une Grece Idéale) où on cherche les dieux absents.. enfin, j’imagine.. en les lisant..
Oui, en effet, Paul. Hesse me semble très proche de Hölderlin, m^me genre d’éducation au séminaire de Maulbronn, qu’il a fui, lui, à 14 ans.
Toujours des bêtises
le surfait…
et le besoin de parler de tout
et grossièrement surtout….
(« projection » ou déjection… ?)
—
Les drones que la France achète aux USA/israel sont des Traban au regard de belles limousines 8 cylindres…
La France avec Dassault, développe dans un cadre 1/2 européen le NeURONE qu est un avion sans pilote capable d’atterrir sur des Porte-avions, etc… Elle est le seul pays au monde avec les USA a avoir atteint un tel stade en aéronautique (ni Russie, ni Chine… s/s parler d’Israel qui le plus souvent ne fait qu’espionner cf le scandale aux USA il y a peu). Il ne s’agit même plus d’avion 5° génération dont on parle sans cesse (T50 russe, F22 & 35 us…) mais de 6° génération !
Il est sûr que la France a des moyens financiers limités (son budget militaire est de 60Mllds d’euros contre 600 aux Usa et 200 la chine, mais il égale celui de la Russie). De plus la politique qu’elle conduit ruine ses ambitions (120 Mllds dans la puits sans fond de l’Education nationale/Le Mammouth, 40 Mllds dans la « formation professionnelle » qui ne sert qu’à nourrir les syndicats, sans parler du reste c’est à dire de l’IMMIgration/submersion…
mAIS bon elle fut pionnière en matière d’avion (ses Dewoitine étaient très supérieurs aux avions allemands en 39/40) et demeure au sommet – le Rafale a pu faire une démonstration soufflante sur le théâtre de la (regrettable) guerre de Lybie. En combat individuel (simulé) il a battu à 5/4 target les F 22 américains furtifs, etc… etc…
Ferme ta gueule, cornard !
Sur les Nobel/s
et en 46 précisément…
Les Nobel sont tj « politiques »
La blague Dylan, c’était bien contre Trump…
Camus c’était bien contre l’Urss
ET le pâle Modiano on aura compris…
(sans parler de Kissinger, O’bana ET kOUCHNER
prix Nobel de la Paix ! et des fois le pétard explose, comme pour la dame de Birmanie…)
mAIS BON, c’est ainsi, c’est comme les Goncourt/s
truqués oui, mais ça reste de belles cérémonies, qui font plaisir, gratifiantes…
elles n’assassinent personne
Ce jeu est indissociable de la Littérature de tt temps
oN NE PEUT tout rejeter, il faut s’accommoder
La France en est à financer les recherches du plus haut niveau en matière de déplacement dans un fluide (air, eau) à fonds privés par les publications de Jean-Pierre Petit. C’est le moyen-âge, ce p… de pays de merde ! Un pays de cornards comme toi dirigés par des cornards et mis au pouvoir par des cornards de écrivaillons et autres savants incompétents en matière politique et débiles en matière d’éducation ! Un pays d’arriérés mentaux, de véritables trouduculs !
Sur l’enseignement de l’allemand…
Il est évident que chaque pays a son impérialisme culturel (on voir cela dans les ‘marches’ comme en suisse ou en belgique). On parlait français à ST Petesbourg au XVIII° siècle, c’était la langue de la cour de Russie et même du monde des commerçants ET DES SCIENCES, Euler écrit en latin et en Français; aUJourd’hui on sait bien ce qu’il en est des communications et colloques scientifiques…)
Reste les rapports avec l’Allemagne dont il faut répéter que si Verdun/bataille fut une demi victoire, le Traité du même nom fut un déSastre..
C’est ce qui est arrivé avec la chute de l’Urss et du « mur » de Berlin (dit de la « honte »; il avait 2M de haut et 120 km de long! CE qu’on appelle pudiquement « barrière » en Israel/Palestine a 8m de Haut et s’étend sur des centaines de Km…)
Bref en France personne ne s’attendait à cela, toute la clique socialo fut prise à contre-pied.
(Les tartes genre Attali parlaient de l’Europe du Sud pour équilibrer celle du Nord !)
Depuis l’Allemagne a fait tomber tout le carcan dressé autour d’elle en 14/18 pour l’encercler, et a pris son envol et contrôle +/- des régions entières, elle est même devenue même la première puissance agricole ! Des régions/pays (Pologne, Ukraine, Slovaquie… y compris en Russie pour la mise en valeur de la Sibérie) & où la France n’a pas un mot à dire… (au sens propre et figuré) sI bien que le fossé naturel et culturel entre les deux pays n’a cessé de creuser
Et que l’on comprend de moins en moins dans cette aire d’influence allemande (considérable) la nécessité de parler le Français (le problème est posé ainsi, clairement dans les écoles de suisse alémanique !)
Et le Français alors ?
Et bien comme disait les Pieds-noirs, il lui reste ses yeux pour pleurer
Ce qu’il est GRAND ce PETIT !
ou l’Art de regarder Wikipédé
par le trou de la serrure
(ou autre qui Cé ?
…
…si, chaque maison, à la ville ou en campagne, doit s’équiper,d’une force anti-aérienne, contre les dromes et autres gadget militaire,…
…
…autant, se faire une branlette de tant en tant,…pour éviter, les mirages d’esprit,!…
…
…à nos dromes séduisants, les courbes ,le fuselage aérodynamique,l’angle de pénétration, à la pile atomique, terre lune, aller – retour, le temps, de finir,mon café,!…
…
…et, puis, après,!…rien à foutre,…
…etc,…
Giono est surtout virgilien, mais pas si régionaliste que ça, Bloom.
—
Je ne suis pas sûr qu’un lecteur mexicain soit touché par le l’universalisme pastoral de « Colline » ou « Un de Baumugnes », ML. Le Troupeau et le Cavalier sont de bons romans, mais l’oeuvre en son ensemble n’a pas le souffle épique et tragique de celle de Faulkner, qui métabolise le hic et nunc des séquelles de l’esclavage et de la guerre de sécession.Et donc de la politique, Baroz.
Il est même plus que probable que des extraterrestres visitent la terre depuis des milliers d’années, qu’ils étaient déjà dans le ciel du temps d’Ezéchiel et de Tite-Live qui parle de vaisseaux de lumière dans le ciel. Il est non moins probable qu’ils détiennent les archives de la terre et des civilisation qui s’y sont succédées depuis la plus haute antiquité sous forme de différents supports que l’humanité découvrira un jour ou l’autre.
Tous les différents témoignages se recoupent sur toute la surface de la terre pour dire qu’ils utilisent plusieurs types de vaisseaux : des soucoupes volantes de plus de 300 m d’envergure, de gros cigares où ils doivent transporter du matériel capable de voler à plus de 5000km/h, de tout petits engins automatiques entourés d’air ionisé qui fait une boule de lumière qui entoure l’engin, capable de tourner autour d’un avion de chasse au-dessus de Téhéran en 1976 allant à 1000km/h en mettant en panne toute son électronique à bord pour l’empêcher de tirer sur le vaisseau extraterrestre qui était devant lui et qui a souvent (selon les témoignages de très nombrux pilotes eux-mêmes) la taille d’un énorme paquebot dans le ciel. C’est un semblable petit engin automatique qui est venu en janvier 2012 photographier la nuit l’esplanade du Temple à Jérusalem. Ce sont aussi de semblables engins qui font en Angleterre des crup circles dans ls champs de blé et autres céréales, de gigantesque dessins admirables avec même un portrait d’un extraterrestre ! Le ciel de la terre est complètement poreux pour eux, ils y font ce qu’ils veulent. Et il est probable qu’ils ont recueilli toutes les données militaires nécessaires en stationnant au-dessus des bases militaire comme celle qui se trouve près de Champigny, à partir des ordinateurs de la base qu’ils peuvent fouiller à leur gré. Un pilote a vu un énorme engin à plus de 10 000 m d’altitude juste au-dessus un jour, une énorme soucoupe volante de 300 m d’envergure. Ces engins ont aussi la capacité de se rendre invisible par un procédé qu’on ignore sur terre. Cette soucoupe a laissé par exemple une trace radar alors qu’elle était devenue invisible, disparaissant littéralement sous les yeux du pilote. Mais évidemment les autorités ne l’admettront jamais, ce serait avouer leur incompétence à garder le ciel de toute intrusion étrangère.
Mais un lecteur mexicain est-il touché par Les Bucoliques de Virgiles ? Pas sûr non plus, Bloom ! Et pourtant…!
Et le Français alors ?
Et bien comme disait les Pieds-noirs, il lui reste ses yeux pour pleurer
—
Je vais vous citer verbatim dans mon speech de demain à Delhi University, devant les étudiants du département d’études germaniques et romane – pour illustrer la France des éternels perdants, des sempiternels vaincus, des Poulidor moins le sourire…Ils vont adorer.
Un excellent contre-exemple, merci!
Giono est plus aisé à aborder que Virgile, ML. C’est un contemporain.
Giono a été pour une part un écrivain bucolique, très virgilien. C’est d’ailleurs ce qui le rend assez illisible aujourd’hui. Mais qui dit que ce temps ne reviendra pas ?
« Cecini pascua, rura, duces. » Virgile, épitaphe. (« J’ai chanté les pâturages, les champs, les héros. »)
Le Giono du « Voyage en Italie » ne manque pas de souffle, dear Bloom, loin du régionalisme dans lequel les soucieux de sa période de guerre mal menée aiment à le racornir, comme il est d’usage aujourd’hui pour tous les prétendants à la bonne littérature.
Il n’a probablement de cote que parmi les démissionnaires du livre des commémorations révisées par la ministre de la culture.
zerbinette. » les éléments se conjurent pour se déchaîner et entraîner la mort de milliers d’hommes :
passage grandiose où le messager narre la défaite des Perses :
Il n’était plus temps d’éviter le combat. Déjà les proues d’airain se heurtent, un navire grec commence le choc, et fracasse les agrès
d’un vaisseau phénicien : tous se mêlent ensuite. Notre flotte soutient le premier effort; mais nos vaisseaux, trop nombreux, pressés
dans le détroit, ne peuvent se secourir mutuellement; leurs becs de fer s’entrechoquent, leurs rames se brisent; les Grecs, habiles à la
manoeuvre, les frappent de toutes parts, les renversent; la mer disparaît sous les débris et les morts, les rivages et les rochers se
couvrent de cadavres; bientôt la flotte entière des barbares prend la fuite en désordre. Nos malheureux matelots, comme les thons
épars, ou les poissons pressés dans la nasse, sont assommés à coups de tronçons de rames et de bancs; les cris, les
gémissements retentissent sur la plage. Enfin la nuit nous dérobe à l’oeil du vainqueur. Non, dix journées entières ne me suffiraient pas
pour détailler notre perte. Sachez seulement que jamais tant d’hommes n’ont péri dans un jour. 406 sqq
Tous les éléments épiques sont présents dans le long récit de la bataille de Salamine par le messager :
– grandissement épique, importance des sons : le fracas
– la mer devient vivante, alors que les marins perses sont happés par la mer comme des poissons morts
– importance des images qui traduisent la peur et la mort des Perses
Une exclamation d’Atossa résume très bien l’hostilité de la mer aux Perses :
ATOSSA. Ah ciel! quel déluge de maux inonde la Perse et la race entière des barbares! 433 sqq
c) le double thème de l’île, où l’eau et la terre semblent s’être ligués pour faire mordre la poussière aux Perses :
– Salamine :
Le chef de dix mille, Artembare, a été tué sur les rochers escarpés de Silène. Dadace qui commandait mille hommes, d’un coup de lance
a été renversé de son bord. Ténagon, le plus valeureux des Bactriens, est resté sur le rivage de Salamine. Lilée, Arsame, Argeste, tous
trois terrassés dans cette île, nourrice des oiseaux d’Aphrodite,, ont mordu la poussière. Arctée, venu des lieux voisins de la source du
Nil, Adève, Phéressève et Pharnuque, sont tombés du même vaisseau. Matalle, ce chef brillant des trente mille chevaux noirs, est mort;
son sang, qui rejaillissait sur son menton et sur sa barbe épaisse, a rougi son visage. Le Mage Arathe, Artame le Bactrien, habiteront
éternellement une terre ennemie. 302 sqq »
Excellent lien,qui donne en plus toute la représentation de la pièce.Mythique, dans les annales de la TV, mais que je n’avais pas vue.110′
« Terre humaine » avait publié « l’été grec » de J.Lacarrière, qui n’était ni ethnologue ni ethnographe ni anthropologue. Etudiant, il connaît la Grèce ancienne, mais il part à la découverte de la Grèce,réelle, vivante,et c’est cette découverte qu’il raconte.
(le texte copié est une trad. de celui d’Eschyle; la bataille de Salamine se trouve aussi chez Hérodote.) Merci à Zerbinette .
Les Perses d’Aschille c’est tout de même autre chose que les branlettes magistrales de la magistrature ! Pauvres c.ons….
Rien n’est plus réjouissant pour un ancien employé des abattoirs capitalistes que de voir défiler un troupeau de veaux pavilloneuneux allant dans la rue comme d’autres à la plage …. pauvres types !
QUITTONS NOUS AVEC HAUTEUR
Si le mur de la honte berlinois faisait VRAIMENT 100 mètres de haut symboliquement, emprisonnant des humains se voulant libres, il ne mesurait physiquement que 3,6 m….
Bonne soirée les bolos !
les Perses ,cette tragédie du grand dramaturge grec Achille, déjà présent dans l’Iliade, fit longtemps l’objet d’une splendide représentation annuelle en Sorbonne du temps où j’y étais étudiante.
Le grand maître de l’évènement était Roland Barthes.
Y en a -t-il ici d’assez vieux pour s’en souvenir?
grands dieux, seigneur jésus marie, nous voilà bien. « Giono, pratiquement illisible aujourd’hui », assène Delaporte.
…
Giono est plus que connu au Japon, au Québec, et la maison Jean Giono de Manosque est régulièrement à l’honneur… De plus, je ne vois pas comment un écrivain avec une telle sensibilité à la nature (je pense qu’aujourd’hui, il serait tout naturellement « écologiste ») peut être « dépassé », à l’heure où les oiseaux de nos campagnes disparaissent tous à vitesse grand V.
Soupir. Je me souviens de ce passage chez Giono, où il donne le conseil de répandre du grain sur le sol, pour faire revenir justement les oiseaux, et surtout ré-ouvrir les hommes à la beauté de ce qui les entoure.
C’est évidemment un « has-been » qui a écrit cela.
Ce qu’il ne faut pas lire, sur cette rdl, quand même.
Phil et Clopine, plaignons Delaporte.. Giono est à juste raison considéré comme un auteur de romans époustouflants comme « Que ma joie demeure » ou « un de Baumugnes » .Mais l’autre Giono, journaliste et voyageur,est aussi superbe! celui du « Voyage en Italie » de 1952,comme vous le signalez est jubilatoire.., celui qui prend des « notes sur l’affaire Dominici » est remarquable. je vous signale aussi un oetit tresor assez caché « Noe » (1948) car c’est là que gilet déboutonné, les pieds sur la table de son bureau,le style qui court sur le papier, devant son jardin , Giono se laisse aller à nous expliquer comment il travaille , comment naissent ses personnages, les hussards, les « Ennemonde », les rois sans divertissement(Langlois,superbe..) , ,les paysans bornés, ils naissent dans une sorte d’enchantement , d’éisance , de cadeau dans ses rêveries face aux oliviers de sa maison..
À noter dans ce merveilleux fatras de « Noé »_notes pas chronologiques mais souveraines, un passage superbe sur son arrivée à Marseille, dans sa jeunesse. Jamais lu un truc aussi réussi sur cette ville! quand je pense qu’il a écrit et publié « Ennemonde » » deux ans avant sa mort en 1970, je suis complétement assommé d’admiration. une prose seigneuriale, allègre ;il réussit à rendre complice son lecteur dans les cinq premières pages : lyrisme et ironie, facéties, nuances, a parte, prose fouettée, confidences, sarcasmes ,personnages pittoresques, descriptions de haut vol, oui, un seigneur ! A le relire, il ne vieillit pas, il nous offre la vraie grande jubilation. à partir du portrait d’une grosse femme qui hume le printemps de sa terrasse « Ennemonde » est virtuose dans le mélange burlesque et grave.. Qui, aujourd’hui donne une telle impression de plaisir d’invention dans la prose, et qui orchestre si bien des musiques raffinées ? Qui ?
De retour de marche Bercy/Bastille… Beaucoup de monde, bain rafraichissant. Intersyndicale soudée et slogans bon enfant. Sommes passés sous les fenêtres de Jazzman, via bls de bercy, de Charenton, Daumesnil puis Place B.
Pourvu qu’il se produise une cristallisation du mécontentement général…
Sur le point particulier le plus problématique du statut des cheminots, un peu de réflexion distanciée tombée aujourd’hui… ne peut pas faire de mal. Qu’en pensez-vous, gens de lettres anti macroniens ?
Un bon référendum, peut-être ?…
http://www.laviedesidees.fr/Faut-il-liberaliser-la-SNCF.html
BS à toussent et au regretté Jean-Michel Palmier, en effet « Weimar en exil » fut un livre admirable, toujours une référence.
…
…la percée de Sala-mine,près de l’île de Vénus,…çà devait êtres quelque chose, pas avec des frittes quand même,…
…fallait suivre le circ us défiler, Achille s’en est pris, plein l’écritoire, il fallait mieux choisir son camp, tous ses alliés d’éEgyptr, à coup de renforts, pris dans le bain,…
…pourvu que les frittes, était dans leurs justes huiles,!…
…
…je dirais, même plus, une autre fois,…
…
…les leurres à boire,en musique,…etc,…
…
…ils sont de retour, avec le via-gras,!…
…à la sauce Andalouse,…
…
Ouf ! … Passou a su résister à Google Trad
Chapeau, le Basque ! Ou comment un libraire de San Sebastian a résisté aux menaces du franquisme, de l’extrême-droite et de l’ETA
« Phil et Clopine, plaignons Delaporte.. »
J’aime beaucoup la campagne, mais je crains l’overdose, comme partout ailleurs… Je me rapproche ce faisant de Borges, qui n’aimait pas Giono. Comme quoi.
@15h38
Dis r2d2, tu t’mets en pause parfois ?
Aujourd’hui, apprendre le scheuh ne sert à rien.
Si hier cela pouvait aider aux collabos, today ça va bien que pour déchiffrer la fiche technique de la machine à laver Bosch, (pour le lave-linge, faut savoir causer ricain en Pologne).
Ou pour commander une pièce de rechange pour das Auto.
Quant à ce mythe de la grammaire allemande, c’est d’un romantiss, je vous passe les détails.
C’est très mauvais l’itw de Passou, c’est tout le temps mauvais comme ça El Pais? Leurs lecteurs sont débiles ou bien ?
« Ou comment un libraire de San Sebastian a résisté aux menaces du franquisme, de l’extrême-droite et de l’ETA »
Eh bien Langoncet, figurez-vous que ce libraire basque aurait très bien pu embaucher Gorka le gay poète ( qui s’est « maqué » avec un homme divorcé qui avait une petite fille).
C’est un roman.
Indice: il vient d’être chroniqué sur la RDL.
Faut arrêter un peu avec les anglish https://youtu.be/tAbhaguKARw
WGG 14h 38 : vous êtes dans la plus totale erreur et je n’en dirai pas plus.
« Pourvu qu’il se produise une cristallisation du mécontentement général… »
A qui le dis-tu.
Entre les cheminots qui font grève pour que les trains continuent d’arriver en retard et les profs qui se plaignent de ne pas avoir assez de temps pour faire des meetings politiques sous le préau,
et les fonctionnaires de catégorie C, qui sont déplacés, mais le plus souvent » supprimés » , sans que le contribuable n’y retrouve une qualité de service pour lequel il est prêt à mettre la main à la poche,
et par-dessus le marché, si tu te présentes aux urgences tu as toutes les chances de passer 2 jours sur un brancard dans le couloir…
eh bien tu sais quoi ?
Laurent W. a fait plus que m’envoyer un mél.
Carrément une lettre !
Pour qu’on arrête de payer » l’addition macron ».
Dont le bénef ne va que dans la poche des CSP+
Donc, je vais lui donner des sous, à Laurent W.. Car l' »addition » macron a de quoi faire flipper grave.
Eh bien figurez-vous que le tweet en question, VO, comportait quelques anomalies orthographiques et syntaxiques dignes de Google Trad s’attachant à rendre Eschyle du grec ancien tout de go en basque actuel. Autant prétendre tailler un costard à Fillon et se le faire payer.
merci Langoncet, je n’ai pas déroulé le tweet.
Préfère m’en tenir à ce très beau roman » Patria ».
J’ai une tendresse particulière pour Regain, c’est le premier livre de Giono que j’ai lu, et puis j’ai annoté, mais alors jusqu’à plus soif, ses « notes sur l’affaire Dominici » ; le voyage en Italie, lu grâce à Paul, m’a lui laissé une drôle d’impression. Voici : c’est cela ce qu’un très grand écrivain pouvait tirer d’un voyage qui, de nos jours, peut carrément être considéré comme « modeste », dans ses moyens et dans sa destination. Les jeunes gens d’aujourd’hui, par exemple, font deux fois le tour du monde avant vingt-cinq ans , pour peu qu’ils soient d’une classe sociale un petit peu favorisée (et même parfois sans cela). Notre monde a rétréci au lavage des transports de masse… Giono, pestant déjà contre la modernité en contemplant les toits de Manosque depuis son « Paraïs », aurait sans doute émis des doutes sur ces voyages qui ne sont plus que des déplacements. Et n’allez pas croire que je me pose,disant cela, en moraliste. Quand je pense que le jeune Clopinou a déjà parcouru New-York, le Japon, la Chine, la Mongolie, le Québec, la Martinique, la Croatie,en plus évidemment de tous nos voisins frontaliers directs sans compter l’Irlande, l’Ecosse ou la Grande Bretagne, je me dis que l’attention à la découverte, le recueil des impressions d’un soi confronté à l’ailleurs, sont forcément différents de ceux d’un Giono arpentant (seulement ?) l’Italie. Donc les Delaporte triomphent ? Que nenni, car justement, la modernité intemporelle d’un auteur comme celui-là reste une des rares clés que nous puissions leur tendre, à nos jeunes en bougeotte…
Vous avez bien raison, la vie est si courte
Qui est Laurent W ? un personnage de Giono ?
un personnage de Giono ?
Non, pas du tout.
Un payse.
16h07
AJOUtez svp
C’est extrait d’un film où la femme dit : « on est parti une main devant, une main derrière, et il ne nous reste que les yeux pour pleurer »
Ils furent 1Mlls 1/2 , perdant sur tt la ligne, et sûr qu’il n’avait pas le sourire…
EN tt cas merci de votre fidélité
—
rajoutez au besoin, sans vous obliger :
Qu’ils s’étaient même fait tirer à la rue D’Isli avec des dizaines de morts, sur ordre du pseudo général De Gaulle, dont ce fut sans doute la rare action « militaire »,
et dont l »héritier rejeton s’appelle W, comme nous le dit la grenouille dans les Bois, qui tutoie allègrement pour faire « jeune », alors qu’elle sent la naphtaline, et qui se trémousse à chaque fois jusqu’à celui de Boulogne avec les siens.
Dis r2d2, tu sembles avoir un nez bizarre; tu sniffes quoi pour être aussi speed ?
Royal Cheese? Take 2 (play it f;UCKING loud)
https://www.youtube.com/watch?v=3Xz7WfVYxok
Incidemment, Truompeulamort, s’il faut faire un procès politique à l’académie suédoise, ce serait celui d’avoir décerné le Nobel de littérature à Dylan, non contre Trup, mais pour prévenir l’élection de Clinton ou de tout autre « candidat de Wall Street ». Je vous sens plein d’idées reçues
Il n’y a pas de procès politique à faire à l’Académie suédoise, elle fait ce qu’elle veut…
c’est Privat. On peut y attacher importance ou pas, comme pour les prix littéraires, les médailles des matheux, de la Légion d’honneur
De toute façon la Suède est un pays qui se suicide.
—
la grenouille avec votre jargon usé, dépassé, vous êtes totalement ridicule. Ne mettez pas votre sante en danger. C’est que vous faites penser à Mitterrand parlant en verlan ; c’est Youtube et Archives de l’INA, et ça vous rappellera votre jeunesse et peut-être la toile d’araignée
@ la grenouille dans les Bois, qui tutoie allègrement pour faire « jeune »
Il a raison. Cessez de tutoyer tout le monde, ce n’est vraiment pas amical, voyez.
Des fiords et des fraises sauvages … Le temps de la jeunesse de nos grand-père ou ce qu’on nous en a rapporté, donne un peu d’épaisseur historique ; les légendes familiales, ce n’est pas rien
grand-père > grands-pères ; la part des ombres concourt à la manifestation de la vérité
le recueil des impressions d’un soi confronté à l’ailleurs, sont forcément différents de ceux d’un Giono arpentant (seulement ?) l’Italie. Clopine.
Inventer des mondes sur une petite feuille de papier est souvent bien plus fascinant que factuellement voyager…
Être voyagé plutôt que voyager.
Faure cite du Char ça faisait longtemps, ils s’habituerons etc . »Une société bien vêtue a horreur de la flamme. » Souhaitons lui bonne chance.
Merci aux vrais musiciens et à tous les olympiens qui daignent, parfois, trop rarement hélas, intervenir ici, de n’avoir pas souligné la masse de fausses notes exécutées par cet usurpateur, justement dénoncé ici avec toute la constance qui sied aux purs esprits bien introduits, depuis le début
Jean Langoncet dit: 22 mars 2018 à 21 h 01 min
Royal Cheese? Take 2 (play it f;UCKING loud)
https://www.youtube.com/watch?v=3Xz7WfVYxok
Truompeulamort réjouissez vous, vous n’avez d’un demi siècle de clichés à surmonter
Allez, puisque nous avons le choix dans la date (no comment), célébrons comme il se doit cette journée. Il y a 50 ans,jour pour jour, je ne sais pas si Daniel Cohn-Bendit était déjà allé se coucher, m’enfin en tout cas lui et 101 autres avaient fait voter la grève à Nanterre et défini leurs revendications… C’est un certain Patrice Louis, aujourd’hui fou de Proust, qui a enregistré sur radio-cassette les débats et résolutions de ce jour-là !
«Nous constatons que la ministre, et une partie de l’opinion, ne comprend pas la distinction pourtant claire entre commémorer et célébrer, regrette Pascal Ory.
Vraiment tous des couillons, ces pauvres buses de Français ! Même la ministre a un cerveau de bœufs basiques. Les têtes pensantes de ce pays sont de plus en plus incomprises tellement elles se sont enfermées dans leur tour d’ivoire par la masse des cons que nous sommes. C’était pourtant clair, merde ! Le niveau intellectuel des têtes pensantes monte tandis que le niveau de la masse baisse. C’est clair…! Entre les gros bœufs basiques comme moi qui considèrent que Maurras est un assassin qui n’a rien à faire dans des commémorations nationales et les historiens, c’est le clash, ma bonne dame !
Enfin, on n’aura plus désormais à supporter les affres de ces commémorations nationales qui devaient recoudre les déchirures du pays. Quel soulagement ! Elles ont permis, n’empêche, une certaine réconciliation nationale sur la mémoire des grands crimes, puisque de Passou à Zemmour, on pense que les assassins méritent de voir leur mémoire rappelée aux Français, des fois qu’ils auraient oublié qui a égorgé un jour leurs ancêtres.
Ce veto contre le débat de mes collègues exaspérés par les archives originales ne s’est presque jamais heurté à la réaction indignée de journalistes ou producteurs courageux, alors que dans certains domaines non historiques (rares, je l’admets), des débats ont lieu en l’absence de « ceux qui ont décliné les invitations ». Je comprends bien pourquoi les historiens médiatiques qui négligent ou déprécient les sources originales refusent de débattre de réalités historiques qu’ils nient catégoriquement. Je n’en demeure pas moins ouverte au débat. Sur la question présente de la « commémoration » de Maurras, j’adresse aujourd’hui ce texte aux professionnels de l’information alarmés par le mutisme d’Olivier Dard sur l’antisémitisme du « maître », qu’il a certifié en revanche comme « germanophobe et antinazi ». Même si, comme à l’ordinaire, il n’y a pas de débat, ces quelques pages documentées éclaireront ces professionnels, qui ne pourront plus dire « on ne savait pas ».
À moins que, dans le climat délétère qui règne actuellement, on ne finisse par accuser les Archives nationales et les archives étrangères, notamment allemandes, des années 1920-1944 de répandre des « fake news » ?
(Annie Lacroix-Riz)
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Passou s’est toujours fait très discret à cet égard. Jamais dénoncé les forfaitures d’Olivier Dard, ni les historiens démissionnaires dans leur lettre qui accuse les Français d’être tout simplement des crétins ! Mais en revanche notre bon Passou s’est fndu une fois ou deux de commentaires qui prétndaient ridiculiser Annie Lacroix-Riz ! On voit bien dans quel sens fonctionnent les pistons dans le moteur de ce pays.
Pour de plus amples informations.
Pour de plus amples informations.
https://www.les-crises.fr/quand-olivier-dard-fait-preuve-dun-dangereux-laxisme-envers-maurras-antisemite-notoire/
19h34 ldvb j ai tout de même l impression qu après avoir essayé toutes les formations politiques vous finirez comme d autres par ne plus vous prononcer.
De Giono, j’aimais quand même l’inspiration stendhalienne, qui a donné par exemple « Un roi sans divertissement ». C’est un texte évidemment fort émouvant, malgré une forme dérangeante (la particularité du romancier Giono, qui ne se confond avec aucun autre). Je me souviens aussi que c’était le Giono préféré de Michel Déon, notre romancier fidèle à Maurras. Qu’aurait pensé Déon du pataquès sur son maître, en ces jours troublés où dix serviteurs de l’Etat démissionnent d’une commission – sans parler de la contre-offensive d’un Sarkozy en pleine forme, mais qui nous lasse à avec son ton de comédien gémissant, et pour finir cette France en grève où mieux vaut ne pas prendre le train. Non, ce n’était pas le monde de Giono, et tant mieux !
Le fameux portrait de Conh-Bendit dans « Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations », paru en 1969. On appréciera l’âpreté du trait :
« Cohn-Bendit lui-même appartenait au groupe anarchiste indépendant, et semithéoricien,
de la revue Noir et Rouge. Tant de ce fait que par ses qualités
personnelles, Cohn-Bendit se situait dans la tendance la plus radicale du «22
mars» ; se trouvait même être plus réellement révolutionnaire que tout le reste
du mouvement dont il devint le porte-parole, et qu’il dut donc supporter.
Insuffisamment intelligent, confusément informé par personnes interposées des
problèmes théoriques de l’époque, habile pour amuser un public d’étudiants,
assez franc pour faire tache sur le forum des manœuvres politiques gauchistes,
assez souple pour composer avec leurs responsables, c’était un révolutionnaire
honnête quoique sans génie. Il savait beaucoup moins que ce qu’il aurait dû
savoir ; et de ce qu’il savait, il n’a pas fait le meilleur usage. De plus, acceptant
sans critique réelle le rôle de vedette qui s’exhibe pour le tout-venant des
reporters de l’information spectaculaire, il devait naturellement voir ses propos,
qui toujours ont mélangé de la lucidité et quelques sottises, aggravés dans ce
dernier sens par la déformation inhérente à une communication de cette
nature. En avril, il déclarait encore à qui voulait l’entendre qu’il était un
modérateur, et aucunement un enragé. C’était le moment où, à la suite d’un
ministre, la presse commençait à appeler «enragés» tous les mécontents de
Nanterre. »
Après ce que nous avons pu voir dans la suite de la carrière de Cohn-Bendit, on pouvait dire que ce portrait était définitif !
Blabla : « Entre les gros bœufs basiques comme moi »
Oui, c’est exactement ça. Quant à Delaporte sur Giono, c’en est un autre. Je me demande si je n’en ai pas un peu assez de lire toutes ces c…
J’ai trouvé au contraire que Sarkozy se défendait très bien. Il pose le grave problème de la calomnie dans notre pays. Et l problèm que pose Médiapart, qui a pu calomnier Sarkozy avec un faux document sans n payer ls conséquences, ce qui me paraît très inquiétant pour la vie publique dans notre pays. Sarkozy réussit même à faire peser un fort doute sur l’honnêteté intellectuelle et même juridique des trois magistrats puisqu’ils l’accusent non pas d’avoir reçu 5 millions d’€ de Kadafi mais 38 000 €, autant dire une somme totalement dérisoire dans une campagne électorale qui a coûté quelque 13 millions d’euros ! On se moque du monde là ! La magistrature me paraît complètement pourrie. Une magistrature qui a abrité en son sein un pourri qui avait rendu impossible l’autopsie de Robert Boulin, alors que celle qui a été pratiquée sur demande de la famille quelques années plus tard a montré qu’on lui avait cassé le nez et, ce qui est extrêmement rare, l’os de la joue réputé pourtant incassable dans la situation qui était la sienne au moment de sa mort. Or pour le casser, il faut frapper très fort. Il est clair qu Robert Boulin a été torturé sévèrement avant dêtre assassiné, pour lui faire signer son « suicide » et savoir où et à qui il avait posté des lettres en cas de malheur. Ce magistrat au service des assassins, qui a tout manipulé, n’a jamais été inquiété par la justice de notre pays.
On y pense bcp à Giono pck c’était à cheval.
Si on a un mouvement social fort qui fait ployer monsieur ordonnance cela vaut de ressortir son vélo, non ?
réfléchis et tente d’établir un distinguo pour analyser ma profonde aversion envers Macron. Pense que cela a un lien avec son étalage ostentatoire du luxe dans lequel il baigne et par son autosatisfaction étalée sur son visage.
Néanmoins, non, il ne me bouffe pas la vie.
Hier, ai pensé bcp en peignant à un d’ici. Me suis dit il va les inventer les brancards, s’il n’y en a pas, dans « il rue dans les brancards ».
Avec tendresse.
ai écouté hier à la radio RTL l’analyse entre commémoration et « …. ».
pffff, je perds la mémoire ?
le premier n’est pas laudatif et il fait partie des évènements constitutifs de la France. De l’histoire de France pour résumer.
il était souligné en second point que la démission collective était suscitée par la préface extrêmement élogieuse faite par la ministre elle-même pour Maurras.
ne l’ai pas lue.
Pat V
euh… Voyager plutôt qu’être trimballée !
ne connais pas Noé, vais me précipiter pour le passage sur Marseille.
Ennemonde et autres caractères totalement jubilatoire.
Paysans bornés ce n’est pas de Giono.
Les Erdéeliens sont le sel de la terre. On ne manque d’ailleurs pas de sel, mais de terre. Faut dire que paysan qui travaille, c’est fatiguant…
Petit succès des manifestations de mécontentement conduites de main de millimètre par le petit gros moustachu de la CGT, camorra qui descend, descend, descend, jusqu’à ne plus représenter que la caricature d’un syndicat …
Pauvre France des crétins qui promènent leur idées fixes rétrogrades, au nom d’un service qu’ils desservent !
Pays sans idées ? Manifs anorexiques ….
…
…il y a de cala,…des rénovations, des infrastructures, à refaire,…trop archaïques, avec nos moyens modernes,…
…
…que se soit, en ville ou en campagne,…
…
…personne, ne voit, les travaux à faire, encore, qu’il manque des fonds, auquel cas présent, ils sont détournés, pour des investissements, par les élus locaux,…
…
…et, de là,…en plus, concevoir leurs réalisations, en quel style, pour rester, dans l’originalité des travaux, dans leurs histoires,…
…
…il faudrait, des fortunes, que je n’ai pas encore, pour oeuvrer, en ce sens, et mourir, tranquille, pour le bien, des régions en Europe,…
…et ne parlons pas, des œuvres sociales inexistantes, et ou très mal gérer, emplois dégénérer, pour camoristes divers,…
…ou vas le monde, le choix des merdiers, qui s’ignorent,…
…et, çà investit,…avec des Pämpers, sur la tête,…
…çà se dit, » riches « , qu’est ce qu’il ne faut pas croire et entendre,… » riches « ,…
…une certaine, mentalité sereine et grecque, haut de gamme, inexistante,…
…
…architectes des temples, a adorer, ses nombrilismes,… » pétrodollars « ,…
…etc,…
…vivre avec des imbéciles, haut de gamme, tous à jeter, en enfer,!…
…
« À moins que, dans le climat délétère qui règne actuellement, on ne finisse par accuser les Archives nationales et les archives étrangères, notamment allemandes, des années 1920-1944 de répandre des « fake news » ?
Aucun document en archive ou pas ne mérite d’être pris au premier degré sans analyse critique. Croire que des rapports faits par des administrations quelconques, en particulier par des service secrets, reflètent forcément la réalité est d’une grande naïveté. Les rédacteurs des rapports ont toujours quelque chose à prouver auprès de leur hiérarchie, se mettre en valeur, se disculper, prévenir des demandes futures que l’on a pas envie de voir venir, etc…C’est vrai pour tous les pays, mais plus encore pour les régimes totalitaires où chacun essaye de sauver sa peau.
@0h01
je me suis prononcée à de multiples reprises à ce sujet, sur ce blog, lorsque l’actualité s’y prêtait. Je n’ai pas changé de modèle de jeep… toujours la même.
« Aucun élément nouveau par rapport aux calomnies qui courent dans les rédactions n’a été produit »
C’est bien là où le bat blesse.
Et ce ne sont pas les deux plus fins limiers du journal » le monde libre », qui vont démentir cette impression d’une presse parisienne aux ordres qui prend ses lecteurs pour des cons.
Que n’ont-ils squattés les ondes hier pour affirmer que les faisceaux de soupçons (sic) graves et concordants ne pouvaient conduire qu’à la culpabilité de Sarkozy.
Précisant en tout petit , comme dans les contrats d’assurance, que ces soupçons n’étaient pas des preuves, basés uniquement sur les témoignages de hors-la-loi internationaux, et que bien sûr, en Droit français, la présomption d’innocence prime.
Que n’ont-ils squatté, ces deux impétrants du hollandisme pour les nuls.
@Cessez de tutoyer tout le monde, ce n’est vraiment pas amical, voyez.
tu as raison, pas question d’amitié.
Simple commodité républicaine, qui a mué en une familiarité avec la machine automatique dont tu es le génie, et qui le resteras, lol.
faut quand même se méfier quand on cause à une » machine »
« Maître Jamel Mallem, a requis la relaxe estimant que son client ne pouvait être condamné pour un doigt d’honneur adressé à une machine. »
Tu remarqueras, que cet automobiliste ne sera pas condamné, pour la même chose adressée à sa copine.
Mark Strand, Edward Hopper:
« Ending a long-standing mystery that once set the unidentified flying object community abuzz, researchers have sequenced the entire genome of a strange, 15-centimeter-tall human skeleton and identified mutations that may be responsible for its odd appearance. The specimen, discovered in the Chilean desert in 2003, had puzzled scientists because of its skeletal deformities and bone development that seemed much more advanced than its size suggested. But a comparison of its DNA to that of another human has revealed several mutations in genes involved in bone disorders—and confirmed once and for all that this being is definitely from our world. »
http://www.sciencemag.org/news/2018/03/strange-alien-skeleton-actually-human-fetus-genetic-bone-defects
Bonjour,
Quelqu’un connait la Suisse ?
bonjour Ed
peu.
vous allez y travailler ? Sérieux ?
Quelle chance !
Rien de mieux que le regard des écrivains, ED !
http://www.mercuredefrance.fr/livre-Le_goût_de_la_Suisse-2183-1-1-0-1.html
Dictionnaire Historique de la Suisse:
SvizzeraSchweizSuisseSvizra
a cura di Flavio Stroppini
con Flurina Badel, Marina Bolzli, Matthieu Mégevand, Flavio Stroppini
lingua: Italiano / Deutsch / Français / Rumantsch
GCE Editore, 2014
Immaginiamo (…)
Poco dopo il tramonto, la luce definisce solo i contorni. 4 persone sulla parete nord dell’Eiger. Uno svizzero italiano, uno svizzero francese, uno svizzero tedesco e uno svizzero romancio. Sono partiti il mattino per la risalita. Ci metteranno 2 giorni. La notte è stare agganciati alla roccia. Lassù, prima di addormentarsi pensano alla Svizzera. Ognuno solo, con i suoi dubbi, le sue certezze, le sue domande e i suoi sogni.
Ça a l’air pas mal du tout cette anthologie jazzi.
Non rose, rien de concret pour le moment.
Dürrenmatt:
7h35 je vous concédai un carnet d adresses digne d un homme politique, eux-mêmes sur des rives disparates déjeunent ensemble, se serrent la main au delà des oppositions, quelquefois cela leur est fatal , voir épisode Fillon et quand ils ne se trahissent pas au sein d un même camp , voir épisode Buisson et plus récemment ce cours magistral. Le sens de l’honneur est relatif dans ces parages, le chef de la meute est toujours courtisé, ils n ont jamais trop d amis et malheureusement placent parfois une confiance là où après tant d’affaires douteuses ils devraient savoir qu il est impossible de l’y poser. Loyauté, honnêteté, droiture et volte-face ,amnésie, oubli, pardon, arrangements et vengeances, raison d état .
Ah exact. J’avais oublié qu’il était helvète. Beaucoup lu au lycée en Abibac.
Ed une de mes amies à un fils frontalier travaillant en Suisse, il est enchanté.
Ed : ‘La Montagne magique'(Der Zauberberg), vous remplacerez la délicieuse madame Chauchat et Hans Castorp vous fera la cour.
La Suisse est un pays merveilleux, il y a des trains et des lacs partout en plus des montagnes.
Faits-divers/doigt-d-honneur-a-un-radar-automatique-l-automobiliste-risque-de-la-prison-ferme-21-03-2018
Lorsque, comme cela s’avère de plus en plus nécessaire, l’Intelligence Artificielle aura remplacé définitivement les magistrats inintelligents et partisans…. va t on maintenir le délit d’insulte à l’autorité en cas de « bras-d’honneur, voire de baisser-culotte » à l’IA ?
Le mystère reste entier sur la probabilité de changement….
Z,
Vous oubliez l’essentiel dans la géographie suisse : les banques !
Où à ce qu’on dit des fortunes sont dépensées par les établissements pour désodoriser les coffres qui recueillent les produits de sources les plus diverses….
Aïe zerbinette ! Vous tombez mal car je n’ose plus ouvrir un roman de Thomas Mank depuis le on ne peut plus soporifique Les Buddenbrook.
JC
Merci de ne pas me servir des clichés / évidences. Je n’ai pas besoin d’entendre ce que tout le monde sait.
Mon bébé, je ferai comme je l’entends, ne vous déplaise… car ce que tout le monde sait (?) personne ne sait.
P. ex., Ed, en juin nous voterons pour ça :
http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/
et ce n’a rien à voir avec les clichés…
Quittons nous sur une confession.
J’ai vécu quelques temps en Arabie Saoudite où je travaillais sur les droits de l’homme dans ce pays. Et bien, mais c’est sûr, il vaut mieux être un homme dans ce bled, qu’une pétasse indigène.
Bonne journée, mes petits choux !
J’appuie Zerbinette sans réserve Ed! « La Montagne Magique » est un livre prodigieux que j’ai lu deux fois dans les deux traductions disponibles en français, l’ancienne en Poche et la nouvelle sortie en 2016. Madame Chauchat, Castorp, Settembrini, Naphta, les médecins…et Mynheeer Peeperkorn donc! Une galerie de portraits inoubliables gravés à l’eau forte. Le tout sur fond de guerre et de paysages de montagne obsédants. Le sous-chapitre « neige » à l’intérieur du chapitre 6 est à lui seul un chef d’œuvre. Livre inépuisable avec lequel on vit comme on vit avec Crime et Châtiment, La Recherche, Le Procès ou Le Voyage…
Je recommanderais moins Docteur Faustus que j’ai trouvé un peu laborieux et qui comporte d’interminables développements musicologiques qui, à mon avis, ne sont guère qu’à la portée de Chaloux ici. Mann est allemand, parfaitement organisé et méthodique: quand il écrit un livre sur un musicien, il lit et assimile tout ce qu’il trouve sur la science musicale et l’utilise sans retenue dans son livre. Un peu pénible dans Faustus…
Beaucoup moins gênant dans La Montagne, où l’on sent évidemment l’auteur qui s’est informé à fond sur la médecine de son époque. Mais ça passe beaucoup mieux car cette médecine est attachée au corps de personnages pour lesquels on se passionne.
Ok ok ok. Mais ne dites pas « il est allemand donc il est méthodique ». Le Sturm und Drang et les Romantiques allemand ne font pas vraiment preuve de méthodologie.
Sinon, voir l’interview de Fanny Ardant dans La grande librairie.
Ça alors! Le Docteur Faustus un peu laborieux ?! Il suffit de participer de la culture européenne — au moins celle du XXe siècle — pour comprendre sans peine les interminables développements musicologiques.
La montagne magique » est sans doute avec « l’homme sans qualités « de Musil et « A la recherche du temps perdu » de Proust, un des grands livres européens de l’entre- deux guerres.
Résumons l’intrigue. Venu rendre visite à son cousin Joachim, en cure dans les Alpes suisses, un jeune ingénieur, Hans Castorp, est pris de fascination pour le quotidien du sanatorium et de ses pensionnaires qui appartiennent tous à la grande bourgeoisie européenne de l’entre deux guerres. Castorp, venu pour quelque jours en simple visiteur se croit en bonne santé,mais le docteur Behrens, qui dirige le sanatorium, l’ausculte, et décèle les premières atteintes du mal. Castorp n’est plus un simple visiteur, observateur, mais glisse au statut de malade. Parmi les nombreux thèmes qui s’entrecroisent celui de la maladie comme forme supérieure de la santé vient de la philosophie de Nietzsche.
La source de ce roman vient d’un bref voyage du couple Mann , à Davos, en suisse, en mai- juin 1912, car Katia Mann vient se faire soigner pour des taches aux poumons.
C’est un récit crépusculaire, les jeux d’Eros et Thanatos . et peut-être doute aussi, une réflexion sur le déclin de l’occident, toue cette Europe pleine de fièvres et de cadavres emportés discrètement sur des luges.
Ce petit monde se drague, s’observe, s’ auto- analyse , débite des perfidies,se convoite, s’aime, philosophe beaucoup à table ou dans les chaises longues, notamment grâce à deux personnages emblématiques.
Le premier, Ludovico Settembrini,italien, homme de lettres, franc- maçon, qui selon TM, « possède une ironie railleuse, une gaieté, une grâce latine ». Settembrini défend la liberté et la démocratie , cite « le contrat social » de rousseau. Ce rationaliste représente l’humaniste classique.
Tandis que Leo Naphta, surnommé « l affreux naphta »,lui, est petit, laid, imberbe, vient d’une famille juive pieuse située prés de la frontière galicienne-Volhynie.son père , rabbin, était spécialiste de la Torah .Mais Léo a reçu une éducation chez les jésuites. Il se présente comme un fondamentaliste religieux , un fanatique, un fasciné par le communisme . Il déclare ainsi sa profession de foi au jeune Hans Castorp :« Le prolétariat a repris l’œuvre du pape Grégoire(..) il a pour mission une terreur qui tend au Salut du monde et au but de la Rédemption. »
Je laisse à Clopine le soin de nous parler de l’exquise et coquette Madame Chauchat qui fascine les pensionnaires.
En relisant , de nos jours, « la montagne magique, » on est troublé par l’actualité de cette confrontation de deux positions philosophiques, entre fanatisme religieux et humanisme laïc..
Enfin quel curieux voyage sur place , dans une ambiance d’éther et de blouse blanche ,entre rires qui finissent dans d’horribles toux.. ,et beauté des paysages (oui le chapitre « neige » est fabuleux…) promenades dans la neige, passage étincelant des saisons, et personnages intelligents et leur ironie en agonie au bord du sombre Léthé ,dans la blancheur éblouissante de la neige.
Aveu : quel grand grand bouquin cependant il m’est arrivé de sauter des passages sur les interminables discussions entre Naphta et Settembrini, dans la deuxième partie.
« Je laisse à Clopine le soin de nous parler de l’exquise et coquette Madame Chauchat qui fascine les pensionnaires. » (Edel Paul)
Oh, le pervers ….. !
La montagne… est vraiment un roman magique, mais qui en dit plus sur l’Europe que la Suisse !
La Suisse ou les Suisses, dans quel coin éventuellement Ed va-t-elle immigrer, la romande ou l’alémanique ?
Si ça se fait, et rien n’est moins sûr, ce serait dans la Suisse alémanique jazzi.
Très bon résumé de Popaul…Il a raison de souligner l’espèce d’attraction maléfique de la montagne pour ceux qui ont l’imprudence d’y séjourner. Castorp, Castorp, tu seras pris dans la toile d’araignée, c’est écrit!
Si après ça Ed n’a pas envie de se lancer…
Je me sens moins coupable de m’être ennuyé dans Faustus quand je vois que même Popaul a sauté des passages dans la Montagne (je n’ai rien sauté je le précise).
Renato, tu es trop fort, si tu es musicien, tant mieux pour toi; moi, je ne connais rien à la technique malgré mon amour pour les œuvres et leurs interprétations.
Et je ne dévoile pas la fin de la relation entre Settembrini et Naphta. Un morceau d’anthologie.
Bon alors je vous le concède : si les choses se précisent pour moi comme on dit, je lirai La montagne magique (et surtout l’anthologie sue la Suisse conseillée par jazzi).
Mais on n’en est pas là !
…
…scènes bucoliques,…avant 1839,…et Daguerre,!…
…
…la grâce du trait,…il fallait » poser « , longue durée,…
…
…art ou déjà , le porno – business,…
…etc,..
Alors merde pour la Suisse, ED ! C’est bien de faire comme les chats, qui ont neuf vies, et ce sera mieux pour leur confort…
…
…à deviner,…
…une administration de l’état camoriste dans l’état, et la vie publique,..et des touristes du renseignement, pour se déplacer, ?, mieux vivre à l’étranger,…
…des soumis, au travail, qui en plus, espère, le retour, pour un tourisme de famille, à y perdre son argent,…investir, sur les misères et misérables, dans les administrations camoriste de l’immigration,…
…etc,…
…le retour chez ? soit,…
…soyons des J.R.à Dallas,…aux national- $ Dollars,…ou € euros,…
…
…savoir déjouer, les mafias dans les administrations d’état,…et les soumettre à revanche,…Ah,!Ah,!…
…
…
Si ça se précise, Ed, nous pourrons vous donner les coordonnées d’un ancien erdélien de la première heure, qui vit à Zürich depuis des décennies. Il est parti d’ici car il s’estimait harcelé par D. et JC…
Merci Paul Efel d’avoir ui bien parl de la montagne magique magique ;effectivement pour moi il de ces quelques livres i vous marquent et auxquels on revient de temps en temps en s’offrant comme une gourmandise la lecture de tel ou tel passage, qui vous parle chaque fois autrement
Extraordinaire et angoissante peinture d’une societe artificielle, enfermée dans une bulle hôtelière devolue au loisir et à l’ennui mondain mais sur lesquels pese en permanence l’inexorable menace de la mort devenue une compagne familière de ces vies.
TM a magnifiquement rendu ce monde immobile hors du temps sans projection sur l’avenir, ,comme le vit Hans Castorp venu pour quelques semaines et qui s’y enkyste dans une sorte d’éternité statique égrenant des jours et des jours identiques
lematin.ch/articles/5ab249feab5c373fdd000001
Jazzi,
Avec grand plaisir. Harcelé par D. et JC ? Bizarre. D. est plutôt cool et JC est un beauf, mais un beauf sympathique.
Il m’a toujours semblé que « la montagne magique » décrivait d’abord l’aspect extérieur du livre, un gros livre « montagne »… mais « magique » par l’attirance qu’il exerce. Paru en 1924, l’année du prix Nobel à quelques années près(! je ne vérifie pas…), phénomène très comique, le prix Nobel a été attribué à Thomas Mann pour les Buddenbrooks et autres nouvelles « à l’exclusion de » la Montagne Magique; c’est bien spécifié lors de la déclaration de la remise du prix à T.M. la Montagne Magique ne rentre pas dans l’esprit du jury du prix nobel… Ils n’en veulent pas! La scène que je préfère c’est quand Naphta médite dans la pénombre de sa chambre et que Settembrini survient et allume toutes les lumières: confrontation finalement entre nihilisme et Aufklärung! Pour le Doktor Faustus on aura intérêt à lire dans la foulée le Journal du Doktor Faustus où Thomas Mann s’explique largement sur cette merveille obscure; recopiage de longs passages d’Adorno sur la musique et commentaires de Thomas Mann sur l’Allemagne hiltlérienne (ce texte a été écrit pendant la guerre de 40), le Doktor Faustus représentant les penchants dangereux de son pays (c’est la musique dans son aspect vénéneux), opposés au narrateur impuissant qui est évidemment une image de Thomas Mann lui-même. Ce qui nous échappe peut-être à nous français à propos du Doktor Faustus c’est la focalisation de Thomas Mann sur la musique(et aussi le nihilisme et la syphilis), les biographies camouflées de Schönberg et de Nietzsche, les réflexions de son époque sur les compositeurs du dodécaphonisme et autres profondes considérations sur la musique antérieure. C’est le roman de l’Allemagne où la musique apparaît comme un abîme; le roman est fascinant d’ambition (il emprunte le thème au Faust bien sûr; l’importance de Goethe, son influence lointaine est constante chez Thomas Mann).
Magnifique montagne magique, en souvenir !
Pas question de relire la maison des morts en sursis du Thomas ! Ce serait comme retrouver un fruit des premières amours, et au nom d’un plaisir ancien, se taper une pomme ridée …
On ne jette pas des pierres dans l’eau pour faire des ronds. C’est tellement c.on !
Contrairement à toi, la pomme n’a pas pris une seule ride, JC !
« Je laisse à Clopine le soin de nous parler de l’exquise et coquette Madame Chauchat qui fascine les pensionnaires. »
???
J’ai d’autant moi de lumières sur ce sujet que, contrairement à d’autres passionnés, ici, le livre de Mann ne fait pas partie de ceux qui m’accompagnent dans la durée. Il est vrai que ceux-là se comptent sur les doigts de la main, m’enfin, je ne me souviens pas avoir été si bouleversée que cela par ma lecture, qui remonte à quelques années…
Ma pauvre mémoire n’a retenu qu’une chose au sujet de la belle Madame Chauchat; c’est qu’elle fait irruption dans le livre à un moment où le héros a désespérément besoin d’opposer un Eros au Thanatos caché dans les couvertures, au milieu des thermos et de la nourriture trop abondante, sur les transats exposés à la glacière des balcons. Mais Madame Chauchat est aussi malade, ça coince donc forcément…
Cependant, cependant, la permissivité de la cure l’autorise à abandonner le corset, et ce corps qui se déplace donc autrement que tous les corps féminins auxquels a eu affaire le héros depuis sa naissance ajoute au trouble sexuel que l’auteur évoque, sans jamais s’appesantir d’ailleurs, en laissant l’imagination du lecteur travailler…
Je suis désolée de ne pouvoir répondre au mieux au défi ironique de Paul, mais je n’ai rien d’autre à dire. Sinon que j’aime bien le « chacun cherche Chauchat » dont on pourrait se servir pour conclure, ahaha. Et je suis prise d’inquiétude à ce que j’ai bien pu déblatérer ici, lors de ma lecture. Ca se trouve, j’ai encore choqué Paul pour des raisons de lèse-majesté, ou de mauvaise lecture, et ce jusqu’à la fin des siècles amen…
moins. Moins de lumières.
Je vois que la Montagne reçoit l’approbation générale, mais effectivement Settembrini est parfois un peu….longuet ! Mais nous au moins on peut lui couper le sifflet !
Ed pour le monsieur de Zurich, chercher blog Traube (l’adresse ne passe pas) mais méfiez-vous de la photo, c’est la même depuis 15 ans !
Raymond. Précisons que « la montagne magique » est publiée en 1924 et que si le prix Nobel lui a été attribué en 1929,il est évident que les jurés Nobel ont été impressionnés par ce roman énorme « la montagne magique » qui fut un succès en librairie et un sujet de débats dans tous les grands journaux.ils ont eu plus de quatre ans pour y réfléchir.. ..Mann poursuivait l’analyse du déclin de la Bourgeoisie, commencée par les Buddenbrook..il creuse son obsession..et que le jeune romancier conservateur, nationaliste -et antisemite- des débuts avant 1914.. est en train d’évoluer et d’ouvrir le débat en placant des personnages slaves et européens au centre de la réflexion philosophique et politique du roman..dans cet immense poème sur la Mort apres la boucherie de 14-18.. les personnages de Naphta, et de l’italien Settembrini sont constamment présents dans la deuxième partie.. N’oublions pas que l’ironie qui charpente aussi le livre, cette ironie de Mann, il la précise en déclarant un jour « l ironie est conservatrice ». Enfin, autre précision, mon cher Raymond, « le docteur Faustus » a été écrit dans l’immédiat aprés- guerre, car entre 1933 et 1943, Thomas mann, déchu de sa nationalité allemande, réfugie en suisse puis aux etats unis, écrit la somme (souvent ennuyeuse?) cette tétralogie romanesque de « Joseph et ses frères » . en 1939 il publie « Charlotte à Weimar.. »
ajoutons que dans l’immédiat aprés guerre « le docteur Faustus » fut mal accueilli par beaucoup d’allemands car Zeitblom, ami de Leverkuhn,qui raconte l’histoire de son ami musicien dans « Doctor Faustus » est un témoin épouvanté des évènements qui renvoient à l’hitlérisme..et l ‘odeur de soufre du Mal Absolu passe sur beaucoup de page..
Clopine, non, pas du choqué à l’époque par votre lecture de cette »Montagne. », cessez de me « prêter » des intentions ironiques -moi ironique? moi ironique?!!! – qui ne sont pas les miennes. Vous étiez été bcp bavarde et je dirai même diserte sur cette agréable Chauchat(elle fut interprétée par la regrettée marie- France Pisier dans le feuilleton allemand). Il me semble que vous étiez marquée favorablement par cette lecture.
« Là, je bois de l’eau toute la nuit, je ne vois pas le matin, je ne dors pas, j’étouffe. »
Arthur Rimbaud dans une lettre à son camarade de Charleville E. Delahaye. En juin 1872.
C’était un peu avant de partir en Belgique » le pays où l’on buvait, où l’on mangeait si bien » … en 1870.
Drôle que FC n’ait pas updaté « Fêtes de la faim », « Comédie de la soif »
avec ce qu’il se passe actuellement en Ethiopie, en 2018.
Sont trop philanthropes sur c’te radio.
Bon Christiane j’ai bien réfléchi, me suis laissé porté par les sens et ai vu cette vidéo https://youtu.be/4fIFfEHmm3o si bien qu’on pourrait dire qu’il s’est « trouvé » plutôt qu’il a « changé ». Qu’en pensez vous ?
Dans mon souvenir, il me semble que la Chauchat est une belle rousse de bonne proportion à peau blanche…
Bel échange sur Thomas Mann, y compris la danse du ventre de Dame Clopine, qui rappelle les riches heures de ce prestigieux blog lorsque TKT diffusait sa prose baroque depuis Zurich, où la famille Mann au complet prend l’air dans le cimetière du Kichelberg. Excursion recommandée, panorama pittoresque, écrit le Baedeker Schweiz 1910. Ne pas oublier les sympathies communistes des enfants Mann dès les années 30 que Thomas M. ne partagera pas, comme il apparaît dans ses livres. MF Pisier, bon choix dans le rôle de Mme Chauchat.
Juste dire- je n’ai pas fini La Montagne magique, y reviendrai- que là, tuberculose et sanatorium prennent grande place qu’il n’y a pas chez les Buddenbrook..
Le déclin est le même, oui. Un monde s’écroule remplacée par la bourgeoisie naissante et arrogante.
Merci Rose, vous avez voté Mélenchon ?
JC
à quel titre demandiez-vous hier matin ?
Au titre de « nous les femmes ».
(Ceci étant les quatre rockeuses, les ai trouvées ridicules ; les goûts et les couleurs, hum).
Phil
oui.
Ce n’est pas la « somme » Joseph und seine Brüder qui est ennuyeuse en soi, Paul Edel (ces 4 volumes sont ce que je préfère de Thomas Mann), c’est simplement qu’elle ne correspond pas à vos centres d’intérêt !
Au-delà de ces seuls livres et de votre personne, en général donc, quand on ne dispose pas de l’arrière-plan de connaissances et de références qui permet de saisir les enjeux et que par ailleurs on n’est pas spécialement attiré par l’univers évoqué (et cela m’arrive très souvent, mais pour d’autres livres, d’autres univers) cela peut se révéler insurmontable sans qu’il faille incriminer le texte.
Ce n’est évidemment pas non plus la « faute » du lecteur — la rencontre ne se fait pas, c’est tout.
Hors obligations scolaires, universitaires ou professionnelles, chacun est libre de faire preuve ou non de la patience nécessaire pour entrer dans un univers éloigné de sa propre vie et de ses dernières lectures, de prendre le temps de passer une sorte de sas, d' »accommoder » à une écriture, un tempo, un imaginaire.
Car, pour reprendre les termes de Reverdy, on demande souvent à une œuvre « d’être au diapason de notre sensibilité » et on n’est pas toujours disposé à y mettre du nôtre quand elle « nous oblige à nous mettre au sien »(de diapason).
L’ennui c’est que l’on mesure bien le coût quand on y a consacré beaucoup de temps en vain, mais qu’à l’inverse, si on ne lit que les textes qui sont pour nous à l’épreuve du zapping, ces textes dans lesquels on entre, soi, de plain-pied (et encore une fois je ne parle pas de textes intrinsèquement obscurs, hermétiques ou simplement barbants ; ce ne sont pas les mêmes d’un lecteur à l’autre), on n’en souffre pas puisque l’on ne sait pas ce qu’on rate ! (Sauf parfois, rétrospectivement, c’est mon cas)
« Les extra-terrestres nous visitent sans doute depuis au moins Ezechiel »
Je ne vois pas leurs motivations, si ce n’est, peut-être, de publier une collection qui doit s’appeler quelque chose comme Planètes Humaines dont le Jean Malaurie est peut-être, provisoirement, notre W….
Paul Edel:
Pas tout à fait d’accord avec vous sur le Nobel. Je vous assure que les jurés du Nobel ont précisé que la Montagne Magique n’entrait pas dans l’attribution du prix Nobel, ça peut paraître incroyable mais c’est vrai.
Der Wortlaut der Nobelpreis-Würdigung besagte, dass ihm der Preis verliehen werde „vornehmlich für seinen großen Roman ‚Die Buddenbrooks‘, der im Laufe der Jahre eine immer mehr sich festigende Anerkennung als ein klassisches Werk der zeitgenössischen Literatur gewonnen hat“.
Thomas Mann war konsterniert, dass sich das Komitee praktisch nur auf seinen ersten Roman bezog. Verantwortlich dafür war in erster Linie der einflussreiche Stockholmer Königsmacher, der Schwede Fredrik Böök, der dem Roman Der Zauberberg keine Wertschätzung entgegenzubringen vermochte und ihn mehrfach verrissen hatte.[
Pour l’écriture du Doktor Faustus elle se déroule entre 1943 et 1947… la date indiquée par le narrateur (Serenus Zeitblom) est celle du démarrage de l’écriture par Thomas Mann.
x bien sûr je ne donne que mon goût personnel et quand j aime une oeuvre comme la montagne magique je vais voir plus loin mais c est vrai que Joseph et ses frères me tombe des mains c est à vous de nous donner des clés ou de noud dire ce que vous avez aimé et compris.je suis prêt à relire .
Raymond précision intéressante et je vais relire la correspondance de th.mann pour voir ce qu il en dit
C est à dire Phil que ce sans on l a déjà arpenté en long en large et en travers sur la RDL.
La dernière fois en 2016 ?
Pas changé d avis
« Si « la montagne magique » passe à la postérité, on ne sera plus là pour vous en rendre grâce. D’autant que cette histoire de tuberculeux en cure à Davos, commence à nous courir sur le haricot. Mais n’insultons pas l’avenir. »
Bouh ce sana.
dear Lavie, le thème de la Montagne magique est universel et ne périt pas, seule l’époque change et discourt avec ses moyens allant s’appauvrissant. qu’est-ce-que le film « Grand Budapest Hotel » sinon « La montagne magique » vide de sens, dans un sanatorium habité par une population crétinisée.
Mais enfin, Paul, vous m’avez tant dénigrée, vous avez tant levé les bras au ciel, vous m’ avez tant pointé du doigt (en rabaissant du coup les dit-bras levés au ciel, au risque de filer un ramponneau involontaire au passage à quiconque aurait croisé les parages) mes insuffisances et mes exagérations : comment voulez-vous que les mots que vous m’adressez ne soient pas, de ma part, accueillis avec toute la prudence requise ? Pour rester avec la Dame Chauchat, elle aussi, échaudée, aurait craint l’eau froide, et aurait tâté du pied avant de s’engager…
Clopine vous en faites trop,comme certains acteurs ou actrices.
Zerbinette,
Pas trouvé le blog du Zurichois.
Etonnant, comme dit Zerbinette le lien du blog de « KunstStoff Thierry Kron sur toile Traube » ne passe pas.
Essayez sur google en donnant le nom ci-dessus.
On dispose depuis 3 ou 4 ans d’une nouvelle traduction de « la montagne magique » proposée par Fayard. Elle est due à Claire Oliveira, qui l’a préfacée et annotée avec intelligence.
elle est bonne.souci d’exactitude.
Elle ne remplace pas, celle de Maurice Betz, toujours chez Fayard, publiée il y 85 ans, en 1931.Betz a parfois davantage d ‘élégance flatteuse « française » dans la phrase, notamment dans les descriptions et le célèbre chapitre « neige » .Olivieira ,plus sèche, colle au texte,notamment dans les dialogues et leur ironie.
Et vous, Paul, vous n’en ferez jamais assez. Parce que c’est dingue, ça. On peut se permettre de ne pas se retenir, d’y aller franco, d’asséner des jugements, voilà aujourd’hui que j’en fais trop… Ca ne vient à l’idée de personne qu’un mot, un simple mot, s’il est méprisant ou qu’il exprime un jugement, peut être aussi blessant qu’un coup de fouet ?
…
Pendant des temps ma foi considérables, combien de fois me suis-je retenue, par peur de blesser ainsi autrui… Mais en fait, personne ne fait attention à ça, surtout ici. Les blessants haussent les épaules, les blessés répliquent sur le même ton ou pire, et surtout personne ne s’aperçoit de ce qui est arrivé au voisin, sinon pour minimiser.
Ce qui vous arrive à vous est important, mais à côté ? Oh, ce n’est rien, ça passera, c’est sans importance…
très dernièrement, j’ai assisté ainsi à une sorte de « commission de réforme ». Un médecin (un médecin, pourtant…) prenant connaissance d’un courrier de patiente, s’impatientait des longs détails que cette dernière donnait. « Mais ça, disait-il « ça, là, qu’est-ce qu’on en a à foutre ? » Toute son attitude proclamait que la patiente était une emmerdeuse (qui, elle aussi et visiblement, en faisait trop). J’ai protesté timidement, disant que, vu les circonstances officielles de la réunion, il conviendrait d’adopter un vocabulaire plus respectueux. Le médecin n’en a pas cru ses oreilles, et sa hargne et son courroux (coucou) se sont retournés sur moi. Pourtant, je ne faisais que me mettre à la place de la malheureuse, qui allait devoir subir ça : le mépris du patricien, augmenté de la fureur de s’être vu rappelé à l’ordre. Je ne voulais surtout pas nuire à la patiente (déjà que…) mais le mal était fait, ah là là.
Le mal d’autrui n’est jamais appréhendé avec une règle identique. Mais je peux quand même témoigner, aujourd’hui, que Paul Edel m’a souvent blessée, et que, rabrouée par lui sans bien comprendre à quel point je l’énervais, je recevais ses remarques comme autant de petites fléchettes, destinées à comptabiliser on ne sait quels points de quel jeu d’adresse (à autrui. L’adresse.)
Si je suis moins vulnérable aujourd’hui, si moi aussi je suis entrée dans la danse en agressant Christiane, par exemple, juste pour me défouler, pour exprimer mes agacements (toujours légitimes à mes yeux, forcément), je n’en demeure pas moins sensible à la sorte de honte qui s’attache à de tels comportements.
Ce qui ne fait, bien sûr, qu’ajouter encore à la particularité dont je semble faire preuve ici. A savoir la capacité à imaginer qu’on puisse faire mal à autrui.
Alors quelles pourraient etre les clefs de l’Elu, autre roman sinon maudit,du moins peu lu?
Schonberg, je veux bien, mais il y a aussi du Mahler dans le Faustus.
MC
Voilà Raymond (-vous avez raison sur la décision officielle du Nobel)ce qu’écrit Thomas Mann à André Gide le 20 janvier 1930, après l’attribution du « Prix Nobel » :
« Le plus amusant est que le critique et professeur de littérature de Stockholm, BÖÖk,qui exerce une influence prépondérante sur l’attribution du prix Nobel a en son temps qualifié(« la montagne magique ») de monstruosité littéraire, et que j’ai reçu le prix exclusivement ou tout au moins principalement pour mon roman de jeunesse « les Buddenbrook ».Telle est du moins l’opinion de l’Académie, et d’ailleurs erronée, de toute évidence. Les » Buddenbrook » seuls ne m’auraient jamais valu le renom qui a permis à l’Académie de me décerner le prix et l’y a décidée. Ma situation dans le monde a été en fait créée tout d’abord par le roman honni ( donc « la montagne magique ») , et les qualités purement narratives de ce roman contrebalancent , à mon avis, ses qualités analytiques dans la mesure voulue pour assurer l’équilibre de l’ensemble, comme composition et comme œuvre artistique. »Mais je n’ai pas tort dans la mesure où le triomphe de « la montagne magique » a poussé l’academie à lui attribuer le Prix..
Traduction de la lettre de Louise Servicen.
Il paraît que le terroriste de daech qui vient de commettre un massacre dans la région de Carcassonne n était pas soupçonnable de radicalisation dit notre larmoyant ministre de l intérieur qui rassure tout le monde : la menace est partout. Il semblerait que la DGSI ne donne pas la même version. Encore une fois , de trop.
La Suisse est le type-même de nation qui n’aurait jamais dû exister. On y parle plusieurs langues, son identité est des plus floue, on y blanchit l’argent, par lâcheté on y laisse les révolutions se préparer.
Je suis depuiss toujours partisan du partage de la Suisse en trois parties : une petite pour l’Allemagne et deux plus grosses pour la France et l’Italie. Qu’on en finisse.
Le sinistre de l intérieur va avoir du mal à faire comprendre qu’ un franco marocain très actif sur les réseaux salafistes ayant fait le voyage en Syrie est « un petit délinquant » qui est passé « brusquement »(sic) à l acte.
Il faut noter un acte héroïque : un lieutenant-colonel s’est porté volontaire pour remplacer une otage.
Cet homme doit recevoir l’hommage de la nation, en particulier parce qu’il a fait honneur à l’Armée.
Il s’agit d’un gendarme âgé de 45 ans, du groupe local de gendarmerie de l’Aude. Il est en urgence absolue après que le terroriste lui ait tiré dessus. Certains médias ont mis dans leurs papiers le mot héroïsme entre guillemets. Il s’agit, au choix, de maladresse, d’ignorance ou d’imbécilité. Ou d’un subtil et odieux mélange des trois.
S’il faut remplir le Panthéon, que ce soit avec de tels hommes. Mais qu’il vive plutôt.
D.
Je me passerai bien de votre avis de facho. D’autant que ce pays qui n’aurait jamais dû exister n’a pas d’étudiants qui se font tabasser dans un amphi comme à Montpellier. Hypersensible à la violence, vous comprendrez que la tranquillité et le pacifisme d’un pays m’importent plus que vos élucubrations géopolitiques.
Ma question était plutôt tournée vers la vie quotidienne en Suisse. Certains y ont répondu et je les en remercie.
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