de Pierre Assouline

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La part des ombres de Jean Malaurie

La part des ombres de Jean Malaurie

« Je vous épargne les détails… » Mon Dieu, mais qu’est-ce que ce serait dans le cas contraire ! Le fait est que l’âge n’a pas entamé en cet homme d’un charme fou le goût irrépressible de raconter en s’autorisant toutes les digressions. Et comme il sait jouer de sa voix chaleureuse, de sa prodigieuse mémoire et de sa puissance d’évocation, on se résout à rater le rendez-vous suivant, surtout lorsqu’il prévient : « Il faut toujours garder la part des ombres et il y en a encore chez moi… »

Explorons donc le passé de l’explorateur. Famille bourgeoise de la droite catholique normande tendance janséniste (« Pour tous la prière tous les soirs à genoux »), père professeur agrégé d’Histoire (« malgré l’hostilité d’Albert Mathiez ! »), hypokhagne au lycée Henri IV dans une classe dominée par le doux magistère d’Alain, le STO qui pousse au refus et à l’entrée dans la Résistance ponctuée par une prudente injonction de sa mère (« Ne reviens jamais, tu as des frères et sœurs »). De la guerre, il a tiré une morale après avoir vu les grandes institutions se coucher. Libre du jour où il s’est lui-même libéré, il ne tarde pas à obéir à sa passion, comprendre l’origine de l’univers, en choisissant la géographie dans un milieu où tant d’historiens l’appelaient « la géo » non sans mépris. Malaurie préfère se souvenir de l’éblouissement que provoqua en lui la rencontre, alors qu’il dirigeait un syndicat étudiant, de Lucien Febvre « un génie! ». Mais sa discipline, dès le début, c’est la géographie physique dont il s’éprend rapidement stimulé par le grand bond de la géomorphologie et de la géographie des processus. Ce qui ne l’empêche pas, aujourd’hui encore, d’être aussi présenté comme ethno-historien.

Jean Malaurie ne l’a pas oublié en créant « Terre humaine » chez Plon en 1955. Rarement une collection aura à ce point mérité ses lauriers. Et quelle collection ! « Une comédie humaine à l’échelle du monde ! » lance-t-il non sans fierté. Des anthropologues, des ethnologues et de grands voyageurs qui osent écrire à la première personne, contre l’esprit dominant de la vieille Sorbonne, emmenés par un agitateur animé du désir que l’Histoire soit « non une addition de ghettos, mais de rencontres », mais aussi des ouvriers et des paysans fiers de leur tradition orale, de toute façon une vision animée par un style. Chaque lecteur fidèle de la collection, aussi exigeant et intransigeant que peuvent l’être ceux de la Pléiade, a ses préférés : aux uns Tristes tropiques de Lévi-Strauss bien sûr qui l’inaugura en 1955 de même que Les Derniers Rois de Thulé. Avec les Esquimaux polaires face à leur IMG_9597destin de Jean Malaurie aux autres Louons maintenant les grands hommes de James Agee, avec l’inoubliable reportage photo du grand Walker Evans, une enquête effroyable sur la misère en Alabama à travers le destin de trois familles de métayers, parue aux USA en 1939, les Carnets d’enquête de Zola que tous les gens de cinéma devraient considérer comme un bréviaire du repérage ou les Veines ouvertes de l’Amérique latine qui se donnait comme une contre-histoire…. Tant de « déjà classiques » parmi eux ! Un titre manque à l’appel dans un catalogue dont Jean Malaurie peut s’enorgueillir car il est son oeuvre : Esprits des feuilles jaunes (1955) de Hugo Adolf Bernatzik, annoté par l’africaniste Georges Condominas. Le livre avait été définitivement exclu du catalogue quand Malaurie avait appris le passé nazi de l’ethnographe autrichien. L’éditeur s’est excusé auprès du public et longtemps après, le directeur de collection regrette encore amèrement de ne pas s’être mieux renseigné sur son auteur.

Il y a peu, l’emblématique couverture ornée d’une photo noir et blanc, s’est métamorphosée au moment du passage de relais à l’académicien Jean-Christophe Rufin. Le problème, c’est que la collection continue à être reléguée par les libraires au rayon des sciences sociales, lequel voit ses ventes s’affaisser dangereusement, sa visibilité disparaître. Bref, cette ghettoïsation lui est d’autant plus insupportable qu’elle lui est préjudiciable. Il veut que ceux qui furent « ses » auteurs cessent d’être considérés comme d’éminents spécialistes, ou de brillants essayistes. Des écrivains avant tout ! C’est pourquoi il y a quelques années, Jean Malaurie a adressé une manière de supplique à l’ensemble des libraires. Pour dissiper un malentendu sur son caractère exclusivement ethnologique, prétendument folklorique et exotique, rappeler que ses livres reposent d’abord sur une écriture et que ses auteurs ont aussi le souci de la langue. Et dire ceci aux libraires :

« Tous sont pour moi des écrivains. C’est pourquoi, je supplie Messieurs les libraires de nous recevoir dans la noble division de la littérature générale ».

« Terre humaine », on pourrait en parler pendant des heures et des jours. D’ailleurs, le voilà qui s’empare du catalogue, s’enfonce dans son fauteuil et détaille voluptueusement chacun des titres. Mais sentant que son interlocuteur n’a pas la même mesure du temps que lui, il a cette répartie : « J’avance car on va arriver à l’essentiel… ». Deux choses : d’abord avoir été investi par le CNRS en 1950 d’une mission « en solitaire, c’est le plus important » à Thulé (Groenland) , la première mission géographique et ethnographique française dans cette région ; il y établit sur quatre générations, la première généalogie d’un groupe de 302 Inughuits, peuple le plus septentrional de la Terre « dont la valeur du temps n’est pas la nôtre », et mit à jour une planification tendancielle afin d’éviter les risques de consanguinité ; la seconde « chose essentielle » est un cadeau de la nature : un don de prescience sauvage qui fait probablement de lui le seul directeur de recherches au CNRS à fonctionner avec des appels depuis qu’en l’accueillant à Thulé, le grand chaman lui a dit : « Je t’attendais ». Et d’ajouter aussitôt :

« Tout se passe comme si la prescience des peuples boréaux sonnait comme un tocsin pour l’humanité toute entière ».

9782259184670Cela peut aller loin puisqu’il a choisi son épouse à l’écoute du seul son de sa voix. Quand il y croit, il y croit et rien ne peut lui en faire dévier. L’éditeur qu’il fut en a tiré une certaine exigence doublée d’une puissante détermination. Ainsi, lorsqu’il imposa les souvenirs de paysans bigoudens de Pierre-Jakez Hélias dont il maintint le titre Le cheval d’orgueil contre la volonté du patron de la maison Sven Nielsen qui voulait les rebaptiser « Mémoires d’un plouc ».

Il est couvert de médailles, distinctions, décorations, titres universitaires ; innombrables sont les instituts et institutions qui portent son nom. Rien n’en transparait dans le décor de son appartement parisien : une maquette du « Pourquoi pas ? », le navire-explorateur du commandant Charcot, au-dessus d’une armoire ; plus bas, l’affiche de l’Appel du 18 juin ; sur un mur du salon des dessins et des masques. Les étagères de sa bibliothèque polaire étrangement chaleureuse dans une pièce de son appartement parisien ploient dangereusement du poids de ses propres livres, de ses très nombreuses contributions à des revues savantes. D’autres y trouveraient matière à se reposer. Pas lui qui bouillonne d’idées, de projets et d’indignations contre ses collègues qui « partent en proclamant faire leur terrain avec une morgue coloniale ! ».

Au seul mot de « mondialisation » le voilà qui bondit et s’enflamme, la mèche en bataille, lui que Fernand Braudel recruta comme directeur d’études lorsqu’il sentit que celui-ci rêvait de décentrer le point de vue franco-français. A la seule évocation du nom du géographe Emmanuel de Martonne, son maître, le fil de mille et uns souvenirs est tiré mais il peut très bien mener à l’éloge de Pietr-le-Letton, son Simenon préféré. Ou à celle de son ami Paul-Emile Victor « un homme habile dans le genre de Nicolas Hulot, quelqu’un qui savait où trouver de l’argent » contrairement à lui qui, question argent, aurait plutôt pour héroïne la philosophe Simone Weil à l’usine.

Il met la dernière à mains à ses mémoires à paraître en 2019. Infatigable, inarrêtable, intarissable, il ne lâche pas pour autant son combat de toujours : « Si on ne réforme pas l’enseignement supérieur, la France est foutue ! ». Plaignons les ministres qu’il croisera car il ne les lâchera pas avec ça. Tout en demeurant hors-politique ce qui ne l’a jamais empêché de murmurer à l’oreille des chefs d’Etat, il ne se cache pas d’être manœuvrier quand il faut l’être. Pas seulement pour les bonnes causes mais pour sonner le tocsin : la faillite de l’enseignement, le réchauffement climatique, la catastrophe écologique… Tant qu’Emmanuel Macron sera à l’Elysée, Jean Malaurie ne cessera de l’exhorter à s’appuyer là-bas dans le grand Nord, sur les peuples autochtones dont il a lui-même formé les élites : « Je vais lui conseiller de prendre leur tête ! ».

Et si le président insiste, conscient de ce que la France est une puissance polaire, il lui parlera de sa foi animiste, de sa manière de courtiser la nature, d’être fidèle à ses lois spirituelles sans oublier qu’elle n’est pas bonne et que Lucifer n’est jamais loin. En témoin et en naturaliste plutôt qu’en spécialiste, ce partisan d’un humanisme écologique lui transmettra la grande leçon qu’il a tirée de ses années passées avec les Inuits : à l’intérieur de l’igloo, c’est l’exubérance, mais dehors, c’est l’inverse. Là on pense et on s’imprègne jusqu’à en être absorbé. Et de cet état-là aussi, Jean Malaurie parle très bien : le silence.

(Photos Passou)

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1 111 Réponses pour La part des ombres de Jean Malaurie

Widergänger dit: à

« L’isolement est le crime capital des peuples, car la loi suprême de l’histoire est la communauté. Un peuple qui repousse l’idée de contact avec une civilisation étrangère, c’est-à-dire de l’éducation par l’histoire, a, par le fait même, perdu le droit d’exister. Le monde a droit à sa chute. Telle est la vie. Telle est la destinée des peuples. La prospérité d’un peuple se compose d’une succession non interrompue d’éléments étrangers. Sa langue, ses arts, ses mœurs, sa civilisation toutes entière, en un mot son individualité ou sa nationalité, est, comme l’organisme physique et intellectuel de l’individu, le produit d’innombrables actions exercées par le monde extérieur ou d’emprunts faits à celui-ci. »
(Rudolf Jhering, L’esprit du droit romain, 1865)

rose dit: à

lité qui soient à la hauteur de ta sincérité matinale : à ton avis, JC, pourquoi ce lieutenant-colonel s’est-il proposé pour aller remplacer l’otage ? Pourquoi lui,

Il n’a pas réfléchi.
C un acte spontané. Cela a pris moins d’une seconde.
La femme sauvée le vit bien . Si c’est une femme ( si c’est un homme je ne me.prononce pas, les réactions seront si ce n’est compliquées, imprévisibles).
Pas de culpabilité du tout. Elle le mettra dans ses pensées avec gratitude. Si elle a un enfant elle pourra l’appeler Beltrame. Ou planter un rosier qu’elle nommera Beltrame. Je ne vois pas pourquoi elle s’en voudrait d’un acte qui ne lui appartient pas.

Widergänger dit: à

Oui, on connaît, D, vos élucubrations sur les Atlantes qui, en dehors de votre cerveau très imaginatif, n’ont guère de réalité historique.

rose dit: à

Fais-en pas trop.
Les militaires ne font pas carrière pour faire comme JChrist.

ok.
mais, dans la légion, au hasard il y a le sens de la famille et du sacrifice. C’est un peu JC, non ?

D. dit: à

Jean-Pierre Petit est une intelligence humaine exceptionnelle c’est un fait. Son parcours montre que ça ne suffit pas.
La MHD c’est de la bonne techno tôle-boulon pure et dure. Bien pour des bombardiers des forces aériennes stratégiques. Je ne nierai pas le mach 10 par la MHD et les 1h pour faire la moitié de la circonférence terrestre.
Pour les « engins extraterrestres », ce n’est pas compliqué : ils n’existent pas en tant que tel. Ce qui ne veut pas dire qu’une présence extraterrestre parmi nous n’existe pas. Elle existe. Et elle est ce qu’elle est dans l’ordre des choses. Et nous ne sommes pas devant dans cet ordre en ce moment. C’est tout. Soit on en parle et on l’admet soit on en parle pas. Comme beaucoup ne veulent pas l’admettre, on en parle pas.

Widergänger dit: à

Au nom des principes qui régissent le droit, un jour naîtra un droit intersidéral pour régir la communauté des humanoïdes intergalactiques. Nous n’en sommes pas là. Mais il faudra y penser dès lors que les extraterrestres auront décidé un jour d’entrer en contact avec nous.

Pour le moment, ils estiment que ce contact ne nous seraient pas favorable et risquerait probablement de nous détruire parce que la communauté humaine de la terre ne serait pas capable de supporter le choc des révélations ainsi produites par un tel contact.

Delaporte dit: à

Le lieutenant-colonel Beltrame a eu droit, pour sa mort héroïque, à un salut des musulmans de la grande mosquée de Paris. Lui-même étant un catholique, récemment converti, il faisait aussi partie de la Grande Loge de France. C’est dire la volonté d’élévation spirituelle de cet homme, dans sa vie et dans sa mort. Un nouveau héros pour ces temps malheureux ? Surtout un exemple de ce que la religion a de mieux et peut donner à l’humanité :

« La grande mosquée de Paris, à l’unisson des représentants musulmans, a salué son « courage » et « son engagement ». Il a « fait preuve d’un sens du devoir et du sacrifice exemplaire », a estimé la Grande Loge de France, obédience maçonnique où il avait été initié en 2008, alors qu’il vivait parallèlement une évolution vers le catholicisme. Marié sans enfants, Arnaud Beltrame devait se marier religieusement cette année. Pour le Père Jean-Baptiste qui devait célébrer ce mariage religieux et l’a accompagné dans ses derniers instants, « seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain », a-t-il écrit sur le site du diocèse. » Le Point

Phil dit: à

c’est bien noté, dear Lavie. So long.
dear Rose, Mann ne pensait pas que du bien de l’origine de sa femme.

Widergänger dit: à

Non, Jean-Pierre Petit est simplement un esprit curieux et logique, qui se pose les bonnes questions et tentent de trouver des réponses que lui fournissent son intelligence, son savoir scientifique qui est de très haut niveau et son savoir-faire de bricoleur de génie. Ce n’est un théoricien de génie comme Einstein, mais c’est un bricoleur de génie, je trouve.

D. dit: à

Oui, les atlantes. En effet. Ce n’est pas une élucubration. Il y a dans certains musées des objets que l’on croit être de l’Égypte prédynastique et qui sont atlantes. Il y en a un au Louvre au 1er étage de l’Égypte chronologique.

Widergänger dit: à

Ce qui rend Jean-Pierre Petit très sympathique à mes yeux, c’est précisément son tempérament de bricoleur. Avec lui, on comprend vraiment ce qu’est une loi physique, si compliquée soit-elle à expliciter. C’est vraiment un physicien, un expérimentateur qui saisit comment fonctionne la nature. C’est assez merveilleux à voir, je suis souvent ébloui par ses explications et son ingéniosité. Quand on l’écoute, on a l’impression que ce qu’il explique va de soi, c’est du grand art de pédagogue pour quelqu’un comme moi qui ne connaît pas grand-chose à la physique même après avoir fait maths spé.

Delaporte dit: à

Bonne question d’un anonyme, puisé au hasard, on ne sait pas encore vraiment comment tout ça s’est passé :

« Si l’on retient l’hypothèse du  » bouclier humain » pour faire corps avec le forcené, est t’il possible que le gendarme ait malheureusement été tué par des  » tirs amis » dans la panique ? » Un internaute de la toile

D. dit: à

L’Égypte antique s’est formée bien avant 4000 ans avant Jésus-Christ, pour commencer. Les premiers pharaons sont apparus 9000 ans avant Jésus-Christ et il s’agit, non pas de l’unification de la basse Égypte avec la haute Égypte, comme on nous le bassine, mais de l’aboutissement du choc de rencontre des chasseurs-cueilleurs autochtones avec les atlantes ayant migré d’Ouest en Est à travers la savane humide depuis les Canaries actuelles jusqu’à Gizeh qui était une destination calculée et non pas le fruit du hasard ou lié au simple attrait du Nil bien que ce fleuve, pour les atlantes, revêtait comme Gizah un caractère sacré sur un plan tellurique.

Jean Langoncet dit: à

ça ne nous rajeunit pas mais bon… Fontenel et la dent d’or, extrait

Il serait difficile de rendre raison des histoires et des oracles que nous avons rapportés, sans avoir recours aux démons ; mais aussi tout cela est-il bien vrai ? Assurons-nous bien du fait, avant que de nous inquiéter de la cause. Il est vrai que cette méthode est bien lente pour la plupart des gens qui courent naturellement à la cause, et passent par-dessus la vérité du fait ; mais enfin nous éviterons le ridicule d’avoir trouvé la cause de ce qui n’est point.
Ce malheur arriva si plaisamment sur la fin du siècle passé à quelques savants d’Allemagne, que je ne puis m’empêcher d’en parler ici.
« En 1593, le bruit courut que, les dents étant tombées à un enfant de Silésie âgé de sept ans, il lui en était venu une d’or à la place d’une de ses grosses dents. Horstius, professeur en médecine dans l’université de Helmstad, écrivit, en 1595, l’histoire de cette dent, et prétendit qu’elle était en partie naturelle, en partie miraculeuse, et qu’elle avait été envoyée de Dieu à cet enfant pour consoler les chrétiens affligés par les Turcs ! Figurez-vous quelle consolation, et quel rapport de cette dent aux chrétiens ni aux Turcs ! En la même année, afin que cette dent d’or ne manquât pas d’historiens, Rullandus en écrit l’histoire. Deux ans après, Ingolsteterus, autre savant, écrit contre le sentiment que Rullandus avait de la dent d’or, et Rullandus fait aussitôt une belle et docte réplique. Un autre grand homme, nommé Libavius, ramasse tout ce qui avait été dit de la dent, et y ajoute son sentiment parti­culier. Il ne manquait autre chose à tant de beaux ouvrages, sinon qu’il fût vrai que la dent était d’or. Quand un orfèvre l’eut examinée, il se trouva que c’était une feuille d’or appliquée à la dent, avec beaucoup d’adresse : mais on com­mença par faire des livres, et puis on consulta l’orfèvre. »
Rien n’est plus naturel que d’en faire autant sur toutes sortes de matières. Je ne suis pas si convaincu de notre ignorance par les choses qui sont, et dont la raison nous est inconnue, que par celles qui ne sont point, et dont nous trouvons la raison. Cela veut dire que, non seulement nous n’avons pas les principes qui mènent au vrai, mais que nous en avons d’autres qui s’accom­modent très bien avec le faux.
De grands physiciens ont fort bien trouvé pourquoi les lieux souterrains sont chauds en hiver, et froids en été. De plus grands physiciens ont trouvé depuis peu que cela n’était pas.
Les discussions historiques sont encore plus susceptibles de cette sorte d’erreur. On raisonne sur ce qu’ont dit les historiens ; mais ces historiens n’ont-ils été ni passionnés, ni crédules, ni mal instruits, ni négligents ? Il en faudrait trouver un qui eût été spectateur de toutes choses, indifférent et appliqué.
Surtout quand on écrit des faits qui ont liaison avec la religion, il est assez difficile que, selon le parti dont on est, on ne donne à une fausse religion des avantages qui ne lui sont point dus, ou qu’on ne donne à la vraie de faux avantages dont elle n’a pas besoin. Cependant on devrait être persuadé qu’on ne peut jamais ajouter de la vérité à celle qui est vraie, ni en donner à celles qui sont fausses. »

Histoire des oracles, Fontenelle; 1687

Delaporte dit: à

A mon sens, un « hommage national » serait encore insuffisant. Il faudrait carrément des obsèques nationales retransmises à la TV. On tient là un super-héros, qui restera dans les annales. Il ne faudrait pas le « louper ». Un peu d’imagination, messieurs :

«Le président de la République a décidé qu’un hommage national serait organisé en l’honneur du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui a fait le don de sa vie pour protéger nos concitoyens», a dit la présidence à l’issue d’un conseil restreint de défense organisé samedi après-midi.

Widergänger dit: à

Le grand hlleniste que tout le monde connaît, Pierre Vidal-Naquet, s’est fendu d’un livre merveilleux sur l mythe de l’Atlantide, qu’il a publié aux Belles-Lettres : L’Atlantide. Petite histoire d’un mythe platonicien, 2005.

Il part du Timée et du Critias, de Platon, où ce mythe d’un continent perdu est évoqué. Ce qui est assez formidable, c’est que Platon l’a forgé de toute pièce en puisant des éléments chez Homère et chez Hérodote. Mais c’est une pure création originale ! C’est assez extraordinaire.

Pierre Vidal-Naquet explique ensuite tous les incroyables développements qu’a subit ce mythe dès l’Antiquité, d’abord grecque puis romaine, et même proto-bysantine, et a littéralement explosé à la Renaissance, singulièrement après la découverte de l’Amérique, que certains ont identifié à l’époque au continent évoqué par Platon, comme si il en avait eu une prescience d’ailleurs. Les nazis s’emparèrent également de ce mythe.

Seul le grand Montaigne a su résister à croire à ce mythe grandiose. On connaît son développement sur les Indiens en I, 31 des Essais.

D. dit: à

Oh non ce n’est pas un mythe. J’ai des songes cette civilisation. Il ne faisait pas bon appartenir à certaines classes de la société atlante. Mu, sur lequel j’ai également des songes, était bien moins barbare. Si j’avais le choix de vivre en Atlantide ou en Mu, ce serait en Mu, de façon certaine.
Platon a écrit ce qu’il a entendu de la bouche-même d’un grand initié prêtre égyptien.

Delaporte dit: à

Le beau témoignage du confesseur du colonel Beltrame, paru dans le Bulletin diocésain de ce jour :

« ARNAUD BELTRAME : UN OFFICIER CHRÉTIEN HÉROÏQUE QUI A DONNÉ SA VIE POUR EN SAUVER D’AUTRES.

Témoignage d’un chanoine de l’abbaye de Lagrasse (Aude), le jour de sa mort, 24 mars 2018.

C’est au hasard d’une rencontre lors d’une visite de notre abbaye, Monument Historique, que je fais connaissance avec le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et Marielle, avec laquelle il vient de se marier civilement le 27 août 2016. Nous sympathisons très vite et ils m’ont demandé de les préparer au mariage religieux que je devais célébrer près de Vannes le 9 juin prochain. Nous avons donc passé de nombreuses heures à travailler les fondamentaux de la vie conjugale depuis près de 2 ans. Je venais de bénir leur maison le 16 décembre et nous finalisions leur dossier canonique de mariage. La très belle déclaration d’intention d’Arnaud m’est parvenue 4 jours avant sa mort héroïque.

Ce jeune couple venait régulièrement à l’abbaye participer aux messes, offices et aux enseignements, en particulier à un groupe de foyers, ND de Cana. Ils faisaient partie de l’équipe de Narbonne. Ils sont venus encore dimanche dernier.

Intelligent, sportif, volubile et entraînant, Arnaud parlait volontiers de sa conversion. Né dans une famille peu pratiquante, il a vécu une authentique conversion vers 2008, à près de 33 ans. Il reçoit la première communion et la confirmation après 2 ans de catéchuménat, en 2010.

Après un pèlerinage à Sainte-Anne-d’Auray en 2015, où il demande à la Vierge Marie de rencontrer la femme de sa vie, il se lie avec Marielle, dont la foi est profonde et discrète. Les fiançailles sont célébrées à l’abbaye bretonne de Timadeuc à Pâques 2016.

Passionné par la gendarmerie, il nourrit depuis toujours une passion pour la France, sa grandeur, son histoire, ses racines chrétiennes qu’il a redécouvertes avec sa conversion.

En se livrant à la place d’otages, il est probablement animé avec passion de son héroïsme d’officier, car pour lui, être gendarme voulait dire protéger. Mais il sait le risque inouï qu’il prend.

Il sait aussi la promesse de mariage religieux qu’il a fait à Marielle qui est déjà civilement son épouse et qu’il aime tendrement, j’en suis témoin. Alors ? Avait-il le droit de prendre un tel risque ? Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd’hui l’admiration de tous. Il savait comme nous l’a dit Jésus, qu’ « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15, 13). Il savait que, si sa vie commençait d’appartenir à Marielle, elle était aussi à Dieu, à la France, à ses frères en danger de mort. Je crois que seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain.

J’ai pu le rejoindre à l’hôpital de Carcassonne vers 21h hier soir. Les gendarmes et les médecins ou infirmières m’ont ouvert le chemin avec une délicatesse remarquable. Il était vivant mais inconscient. J’ai pu lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l’article de la mort. Marielle alternait ces belles formules liturgiques.

Nous étions le vendredi de la Passion, juste avant l’ouverture de la Semaine Sainte. Je venais de prier l’office de none et le chemin de croix à son intention. Je demande au personnel soignant s’il peut avoir une médaille mariale, celle de la rue du Bac de Paris, près de lui. Compréhensive et professionnelle, une infirmière, la fixe à son épaule.

Je n’ai pas pu le marier comme l’a dit maladroitement un article, car il était inconscient.

Arnaud n’aura jamais d’enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêts à au don d’eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne. »

Jean Langoncet dit: à

@Arnaud n’aura jamais d’enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêts à au don d’eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne.

Dans le cas d’espèce et selon les informations dont nous disposons, je rappelle que si ce courageux gendarme s’est substitué à une cliente du supermarché, c’est avec l’accord du preneur d’otage

Widergänger dit: à

Il y a aussi les Cimmériens chez Hérodote et dans L’Odyssée, un peuple censé habité dans le cercle polaire.

Rimbaud les évoque dans un poème des Illuminations.

D. dit: à

Atlantide était une civilisation de la pierre, l’apogée de la pierre. Il n’en reste rien de visible, les vestiges sont maintenant noyés sous des kilomètres de lave et jusque dans l’océan.
Mu était l’apogée du bois, avec des forêts somptueuses. Certains bâtiments de Mu possédaient des poutres porteuses d’une portée et d’une section jamais égalée depuis. De l’ordre de la dizaine de m² de section et 50 mètres de long, issus d’arbres presque millénaires. Certaines ayant été précipitées au fond des fosses abyssales sont encore observables pour qui a les moyens de les observer.

Delaporte dit: à

A l’intention de D, un astéroïde qui, cette fois, va entrer en collision avec la terre dans un avenir proche. La Nasa envisage de le peindre, afin de modifier son environnement thermique et de dévier sa trajectoire. Sinon, c’est Hiroshima ! :

« Pas moins de 500 mètres de diamètre pour 3,4 milliards de tonnes. Cet astéroïde a été baptisé Bennu et il voyage vers la Terre à 100.000 km/h. Selon la Nasa, Bennu a une chance sur 2.700 de nous heurter, l’impact serait alors prévu pour le 21 septembre 2135, précise Michael Moreau, un scientifique de la Nasa travaillant pour la mission Osiris-Rex, dans Gizmodo. »

Widergänger dit: à

Son acte ne peut aucunemnt être qualifié de « folie ». C’était un risque calculé. Il a déjà eu affaire, semble-t-il, à des situations analogues par le passé, dans des pays étrangers. Il s’agissait aussi d’introduire dans la place un informateur grâce à son téléphone portable laissé branché sans que le terroriste s’en soit aperçu.

Delaporte dit: à

« si ce courageux gendarme s’est substitué à une cliente du supermarché, c’est avec l’accord du preneur d’otage »

Merci au terroriste pour son fameux fair-play et sa générosité !!!

Widergänger dit: à

Déjà à l’époque de Platon, l’un de ses commentateurs, plus perspicace que D, se moquait déjà du mythe de l’Atlandide, l’historien Théopompe de Chios, qui est allé interroger Platon en personne comme on ferait aujourd’hui une interview.

Jean Langoncet dit: à

@Merci au terroriste pour son fameux fair-play et sa générosité !!!

C’est lui qui est supposé avoir libéré une otage en échange du gendarme Beltrame ou j’ai manqué un épisode ? Pensez-vous qu’on a contraint le preneur d’otage à cette substitution ? Le cas échéant, pourquoi ce pouvoir de contrainte aurait-il été limité à un otage ?

Jean Langoncet dit: à

Comme de coutume, les deux principaux intéressés sont morts et les survivants n’aspirent qu’à refaire leur vie

Delaporte dit: à

On a sauté une heure, phénomène épatant. L’heure disparue s’est compressée dans le néant, un vrai tour de prestidigitation.

Bloom dit: à

Le grand hlleniste que tout le monde connaît, Pierre Vidal-Naquet

Pierre Vidal-Naquet, dont le père, juif et résistant, fut assassiné à Auschwitz, n’était pas seulement grand helléniste, ML, mais un historien engagé et actif, membre du Cercle Bernard Lazare et opposant à la guerre d’Algérie, signataire du Manifeste des 121 et auteur d’un livre capital sur la torture: http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Les_crimes_de_l__arm__e_fran__aise-9782707151476.html

Ed dit: à

Génial ce printemps, cette heure d’été ! On annonce des températures négatives pour les jours à venir. Vivement que je me casse !

la vie dans les bois dit: à

Les militaires ne font pas carrière pour faire comme JChrist.
C’est de moi

C’est de moi, à la suite d’un commentaire, qui disait la douleur de ses proches, mais qui sera peut-être accompagnée de la fierté de l’acte héroique accompli.

Et quelque part , cette attitude christique du Lieutenant-Colonel Beltrame peut bien être mise en évidence.
Tant par les exhortations du locataire de l’Elysée, devant le  » Sauveur » (on va oublier 2 mn que le terroriste de daech était fiché depuis 2014, et que lorsqu’il est passé  » « brusquement à l’acte », ils ont su immédiatement qui c’était. C’est comme quand tu veux porter plainte au comico pour menaces ou autre et qu’au comico, on te dit en rigolant que tant qu’il n’y a pas blessure ça compte pas, je vous le fais vite fais, tant vous savez tous, que le terrorisme n’est pas ne doit pas, être pris comme de la criminalité de droit commun)

Et christique aussi par les circonstances de ce qu’a accompli le Lieutenant-Colonel Beltrame, en se proposant,
lui et pas un autre,
de prendre la place d’un otage,
une femme, et pas un homme.

Langoncet s’il précise que le terroriste a  » accepté » cet échange, oublie, par paresse intellectuelle ? de repréciser tous ces faits.

Et que probablement, hypothèse plausible, si le terroriste islamiste de daech a accepté cet échange, ce n’était pas pour ne pas tuer une femme, mais bien pour exécuter un représentant en uniforme de la sécurité de la République française. Forces de l’ordre qu’il pourchassait depuis le matin même de son parcours d’assassin.

Attitude christique enfin, si comme le dit le frère du Lieutenant Colonel Beltrame, ce dernier savait qu’il allait mourir en se proposant pour ce qu’il pensait être, dans sa foi, sauver une vie.

Mais est-on sûr que cela s’est passé ainsi.
Le gendarme avait laissé son téléphone ouvert après l’échange.
Son héroïsme aura été peut-être été avant tout d’essayer de raisonner un assassin incontrôlable.
Après, les circonstances des premiers tirs, de l’assaut donné ensuite, tout cela, n’est pas encore expliqué.

la vie dans les bois dit: à

lui et pas un autre,
de prendre la place d’un otage,
une femme, et pas un homme.

L’otage échangé était une femme, ce choix en revient à l’assassin.

rose dit: à

j’ai vérifié aussi : oui l’ otage échangé contre Arnaud Beltrame était bien une femme.

Ed dit: à

Et s’il était animé par une force supérieure ? Comme Delaporte nous l’expliquait, il s’est converti tardivement et était sans doute habité d’une foi sincère. La foi bouleverse le rapport à la mort.

Bloom dit: à

Ed, l’Inde ne connait pas le changement d’heure, mais il fait exceptionnellement frais à Delhi pour la saison…On ne s’en plaindra pas trop car il y fera bientôt 50°, mais c’est assez étrange…

Ed dit: à

Qu’est-ce que vous fichez là-bas, In Bloom ?

rose dit: à

bonjour Ed
p

je ne sais.
peut-être oui.
attitude de guerrier devant un individu incontrôlable.

je pense à tous ceux qui restent des quatre familles endeuillées, enfants, épouses parents amis.

Bihoreau vous répondrai plus tard.

renato dit: à

Me voilà rassuré ! Sondé par téléphone quelques-unes de mes connaissances — celles et ceux sans éducation musicale — à propos du Doktor Faustus, et aucun-e n’a trouvé laborieux les interminables développements musicologiques. Est-ce que je ne fréquente que des gens aux capacités cognitives extra ?

Bloom dit: à

Qu’est-ce que vous fichez là-bas, In Bloom ?

J’y vis et travaille, tout simplement. Magnifiques fleurs in bloom dans Lodi Gardens…

Ed dit: à

« In Bloom » était une référence à Nirvana.

Je ne savais pas…Ca vous plaît ? Je crois bien que l’Inde serait le dernier pays où je souhaiterais mettre les pieds.

Bloom dit: à

l’Inde serait le dernier pays où je souhaiterais mettre les pieds.

C’est effectivement le cas de beaucoup de gens. Le pays n’est pas envahi par les touristes, sauf le Rajasthan & Pondichéry, où, entre octobre & mars, débarquent des cars entiers de retraités français; Goa, également, où les jeunes Israéliens se défoncent sur les plages techno pour tenter d’oublier leurs long mois de service militaire…
Le job est top. Pour le reste, « different strokes », comme disait certainement Kurt C.

Bloom dit: à

Il avait la dent dure avec son pays, P. Kerr. Peut-être lui préférait-il l’Allemagne de Hitler, en version fictionnalisée…?
« L’Ecosse est un endroit misérable, noir, assez traumatisant, pas seulement à cause de ses bas-fonds et de ses ruelles sombres. C’est le pays de John Knox [fondateur de l’Église d’Écosse], qui a tout foutu en l’air par sa haine religieuse. L’histoire, là-bas, est pleine d’ombres et de fantômes. Il y a quelque chose de foncièrement morbide chez les Écossais. Ils n’aiment rien tant que la mort, la souffrance et l’hypocrisie. »

J’ai passé un an en Ecosse, et s’il est vrai que dans l’est du pays (j’étais à Aberdeen) une des rares distraction consiste à enjamber la viande saoule dans les rues le samedi soir,Glasgow, peuplé de descendants d’Irlandais, est un lieu âpre, mais très vivant.
« Un beau pays chillant », disait San Antonio. J’aurais tendance à être d’accord, avec tout de même une sapré palanquée de grand/e/s écrivain/e/s contemporains: James Kelman, Irvine Welsh,Ali Smith, Alasdair Gray, Janice Galloway, l’inévitable Ian Rankin…Och aye the noo!

Janssen J-J dit: à

Nos « récupérateurs » d’explications n’ont pas été bien longs depuis 24 ou 48 heures.
-> Daesch : il était des nôtres, les mécréants ont eu ce qu’ils méritent !
-> SR et Proc : il était fiché, mais se tenait à carreau, on peut quand même pas surveiller les gens qui n’ont encore rien fait et ne feront peut-être rien 24/24h.
-> République en son palais : rendre un honneur national
-> Gendarmerie : l’était ce que la grande muette du GIGN produit de mieux par rapport à la rousse du RAID.
-> Clergé catholique : « Avait-il le droit de prendre un tel risque ? Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd’hui l’admiration de tous »
-> Musulmans de France : « ah bon ?… ils ont aussi pris position » ? Oui, ma chère, mais pas assez vite et un peu mollement.
-> Grande loge : il était un saint laïc humaniste qui s’interrogeait sur le christianisme, preuve que nous avons partie liée
-> future épouse : je pense comme le clergé, dans ma douleur, ma foi est raffermie
-> enfants non nés : ouf !
-> medias : mélange de tout ça + spéculos sur comment macron + collomb vont s’en tirer l’bénéfice politique + comment marine et jean-luc se préparent à attaquer les premiers
-> internautes : instinct ; habitus ; conscience professionnelle ; calcul intéressé ; prise de risque indue ; on va pas pleurer les pandores (copain de rémi fraisse) ; otage sauvée : reconnaissance à vie…

BJ à tous, à M. BELTRAME et aux trois victimes. Eh oui, voilà ce que vous avez provoqué sans le savoir ni le vouloir.
Nous vous saluons tous, du haut de nos faiblesses de survivants puisque nous avons besoin de parler, puisque nous ne savons pas nous taire.
Paix définitive sur vous et votre passage qui n’aura pas été vain.

Berenice dit: à

Bloom y a du monde partout en plus de la accroissement de la densité au km carré, ND à rangé ses brumisateurs géants ? Le problème en Inde tient autant au surpeuplement qu’à la pollution sauvage, vue de loin c est l impression étayée de témoignages récents , dommage c était un pays offrant une variété de paysages extraordinaires, même en passant et vus d un train bondé. Un envoûtement.

Ed dit: à

Ah oui !!! J’ai déjà entendu parler de ces jeunes israéliens qui vont en Inde pour se détendre suite à leur éprouvant service militaire. Il paraît qu’ils sont assez insupportables…comme tous les consommateurs de produits en tous genres ceci dit.

Clopine dit: à

Merci Gisèle, merci Ed, et pour vous remercier, une notation de Chevillard (superbe comme si souvent), pour ce matin changé d’heure, où donc je suis en retard tout en m’étant levée si tôt :

« la cartouche du stylo répand son propre sang ».

Ca, c’est du Chevillard pur jus, pur encre, pur sang (ahaha, on voit la crinière qui s’agite encore).

Il note ce qui passe inaperçu le plus souvent, à savoir ce qui appartient à plusieurs registres (ici, »la cartouche », qui relève du fusil et du stylo) et développe ce qui appartient à l’un des registres dans l’autre, il bascule en quelque sorte. C’est à deux doigts de la poésie (« ta langue le poisson rouge dans le bocal de ta voix », de mon bien-aimé Guillaume) mais ce « pas de côté » perpétuel sert plus l’inattendu, le saugrenu, que la musique.

Chevillard aligne 3 notations par jour, plus ou moins réussies, bien sûr. Mais quand ça marche (et ça marche si souvent), on décolle immédiatement. Si vous voulez que votre journée ne finisse pas comme elle a commencé, lisez Chevillard : car je défie quiconque qui commence une phrase de lui de deviner comment diantre elle se finit…

Berenice dit: à

Oui Ed c est connu les toxico sont ingérables imprévisibles et manipulateurs, la mafia s’enrichit actuellement en innondant la planète de cocaïne, démocratisation de la consommation et aliénation massive. De beaux demains à prévoir si rien n est fait pour faire mourir le trafic.

Evidence dit: à

Aperçu le p’tit Court avec ses minets hier à Drawing Now, mon dieu qu’il est laid, plus que moche, pas envie de lui claquer le beignet

Phil dit: à

Dear Bloom, en France il est rarement fait allusion aux comportements débordants de ses jeunes israéliens en villégiature de décompression en Inde. Nos voisins sont moins réservés: les grands voyageurs néerlandais les connaissent bien et rapportent souvent le détail de leurs attitudes saccageuses chez les « indigènes ».

JC..... dit: à

Le c.on de 10h36 a écrit, c’est à dire merbé ! Que le temps nous libère d’un tel abruti verbeux, merbeux, bermeux !

Inde ? descendez à la prochaine….

Janssen J-J dit: à

@11.56, bonjour JC…, toujours d’une grande élégance morale, à ce qu’on voit. Surtout, continuez sans vous priver si vous n’avez que ça à proposer pour vous faire un peu de bien.

JC..... dit: à

Gigi, tu peux parader sans fin sous les lumières, mais tu sais bien qu’elles s’éteignent….

closer dit: à

« Carles Puigdemont ha sido detenido por la policía alemana cuando cruzaba la frontera en coche desde Dinamarca rumbo a Bélgica, país en el que tiene fijada su residencia, en aplicación de la euroorden cursada por la justicia española.
La policía alemana confirmó la detención del ex presidente catalán a las 11.19, hora local (09.1 GMT), en la autopista A7, dirección sur, y quedó a disposición policial, informó a Efe el portavoz de la Policía de lo Criminal del « Land » de Schleswig Holstein Uwe Keller. »

Pablo a du déboucher le champagne!

Paul Edel dit: à

Bloom votre mépris pour les. » cars entiers de touristes français' » s ajoute à votre insinuation du travail du romancier Kerr sur les années hitlériennes ce qui prouve que vous ne l avez pas lu.vous en avez bcp comme ça à nous offrir?

Janssen J-J dit: à

… pour d’autres, elles se sont jamais allumées, hélas, et pour cause : sont pas des lumières ni même des vers luisants…

Un bon petit roman qui vous ferait du bien JC… : « Victor Hugo vient de mourir » (Judith Perrignon/Pocket).

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…il faut laisser, le monde vivre sa vie,…

…le temps des riches, à rester riches,…le temps de vivre, avec ses caprices,…

…vous voyager, quand, jamais seul,…
…se faire des idées, des petites choses, qui sont plus grandes, des mensurations obtus,…à la3D, ou par ailleurs, à sa sensibilité propre,…

…tout s’explique,…vous voulez-savoir, quoi, au juste,…c’est bien, ce que je pensait,…
…Ah,!Ah,!…etc,…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…bien sur, il faut pas mélanger, le petit riche,à moins de 1OO millions d’€, avec le riche haut de gamme, colossal,!…

…il y en à du chemin, à accomplir,…et à ses raccourcis – bidons,!…

JC..... dit: à

Ce qui te ferait du bien, crapule de Gigi : « Ouvre z’en une autre, celle là est morte ! » (Dom Perignon / Bucket)

Widergänger dit: à

Phil dit: 25 mars 2018 à 11 h 39 min
Comme vous y allez, Phil…! Il faudra bientôt vous appeler Fiel…

Vous faites passer les jeunes israéliens pour des sauvages qui afficheraint un orgueil méprisant pour tout ce qui n’est pas israélien et se livreraint à des voies de faits inacceptables au regard de la loi. Faut pas décorner ! Le comportement borderline avéré de quelques-uns ne constitue pas une nature chez les Israéliens jeunes. Les secours israéliens sont les premiers a accourir sur les théâtres des catastrophes naturelles sur toute la planète. Bizarrement on n’entend jamais personne le souligner… Comment expliquez-vous cette dysimétrie d’appréciation, Phil, pour employer un langage diplomatique ?

Widergänger dit: à

Je vais lire Ph. Kerr, que je ne connais pas encore. Ça m’a l’air autrement plus excitant et profond que les mièvreries anschlussesques de l’autre ostrogoth gongoncourisé…

Nicolas dit: à

W grand spécialiste de la full moon, tu veux un peu de coque?

Widergänger dit: à

Je fume pas, je bois pas, jamais drogué ! Dois être anormal.

Bloom dit: à

Le problème en Inde tient autant au surpeuplement qu’à la pollution sauvage,

La pollution est toujours un peu sauvage, non? Cela dit, Delhi l’hiver, c’est l’enfer: ai consommé 15 masques 3M cette année (1 par semaine), l’extérieur blancs de ceux-ci devenu tout noir au bout de 3 jours, les écoles ferment, les personnes âgées meurent en masse…Et cette odeur de pot d’échappement qui flotte, vous soulève le cœur et s’infiltre partout dans les maisons et les appartements…Nous avons tous des purificateurs d’air au bureau et la maison…Il fut des jours où les relevés indiquaient 8 fois le maximum considéré très dangereux à Paris…Conjonction de facteurs divers et totale inertie/incurie des pouvoirs publics…ce pays s’asphyxie raidement et sûrement…

Phil, les jeunes Israéliens se font surtout du mal à eux-mêmes, les locaux s’entendent plutôt bien avec, car ils leur laissent pas mal de fric, seule vraie valeur dans ce monde sublunaire & transitoire, marqué par l’impermanence des êtres et des choses (foutaise)… D’inévitables débordements, mais beaucoup moins que du côté de chez les Russes qui sont partout et pas franchement appréciés (en Thaïlande, ils se foutent en l’air par dizaine avec leur grosses cylindrées lancées à fond la caisse sans casque, s’envoie en l’air avec des dames spéciales pour la nuit qu’ils refusent de payer, s’embrouillent avec tout le monde et tout à l’avenant…Grands, forts en chair et en gueule, sempiternellement bourrés et recouverts de tatouages, ces gens exquis sont tous mes copains bien sûr…

Depuis 3 ans environ, il est de notoriété publique qu’une majorité des dames spéciales à Delhi ont l’accent biélorusse ou russe tout court. Putin exporte ses putains. We are making Russia great again, see the huge hard ons we can give!

Grahame Green se serait régalé de cette époque…

Nicolas dit: à

Tu baises au moins ?

Widergänger dit: à

Pénétrer dans les profondeurs des horreurs du régime nazi doit être une aventure très éprouvante pour l’âme. On peut lire tous les livres d’histoire possibles sur la question, tout reste abstrait, une vue de l’esprit. Il n’y a que l’art romanesque pour nous faire vraiment ressentir de l’intérieur les horreurs de cette époque et ce qu’ont pu éprouver les gens à l’époque. Le contact avec le mal qui ne passe plus par le filtre de l’esprit, du discours historiographique qui intellectualise le réel a quelque chose de redoutable et de salissant pour l’âme, je trouve, qu’il faut réussir à surmonter avec l’aide et grâce au génie d’un auteur comme Ph. Kerr.

Bloom dit: à

Le problème en Inde tient autant au surpeuplement qu’à la pollution sauvage,

C’est vous qui y lisez du mépris là où il n’y a qu’une réalité: l’Inde n’intéresse plus que les retraités de chez nous, c’est un fait. Pondichéry est la deuxième destination de villégiature de retraités français après Lisbonne. Ils y passent les mois d’hiver d’octobre à mars, dans des locations à des prix abordables, et échappent aux frimas de l’hiver hexagonal en se prélassant au bourd de la mer. Certains enseignent même le français… Vous seriez pas un peu parano, Paul Edel?
Quant à Philip Kerr, il me tombe des mains, je n’y peux rien. « Prague Fatale », pour être plus précis, qui met en scène Reinhard Heydrich; C’est pas l’Allemagne hitlérienne, Heydrich, Paul Edel? Un grand spécialiste comme vous, ça fait désordre…vraiment…

Bloom dit: à

Mauvaise manip corrigée:

Bloom votre mépris pour les. » cars entiers de touristes français’ » s ajoute à votre insinuation du travail du romancier Kerr sur les années hitlériennes ce qui prouve que vous ne l avez pas lu.vous en avez bcp comme ça à nous offrir? P. Edel

C’est vous qui y lisez du mépris là où il n’y a qu’une réalité: l’Inde n’intéresse plus que les retraités de chez nous, c’est un fait. Pondichéry est la deuxième destination de villégiature de retraités français après Lisbonne. Ils y passent les mois d’hiver d’octobre à mars, dans des locations à des prix abordables, et échappent aux frimas de l’hiver hexagonal en se prélassant au bourd de la mer. Certains enseignent même le français… Vous seriez pas un peu parano, Paul Edel?
Quant à Philip Kerr, il me tombe des mains, je n’y peux rien. « Prague Fatale », pour être plus précis, qui met en scène Reinhard Heydrich; C’est pas l’Allemagne hitlérienne, Heydrich, Paul Edel? Un grand spécialiste comme vous, ça fait désordre…vraiment…

Bloom dit: à

Peut-être lui préférait-il l’Allemagne de Hitler, en version fictionnalisée…?

C’était de l’ironie, cheap, certes…mais il y en a qui sont si tellement beaucoup sérieux ici…oh la la, le pays de l’esprit de sérieux…je comprends les retraités qui s’échappent à Pondy…

Paul Edel dit: à

Bloom,^paisantin..Visiblement vous parlez de ce que vous ne connaissez pas . vous avez bien peu lu Kerr car il a a placé la majorité de ses romans à Berlin, notamment de livres parfaitement documentés : « L’ été de cristal »  » La pâle figure »
et « Un requiem allemand » regroupés sous le titre » La trilogie berlinoise «

Il faut y ajouter un de ses meilleurs et pus récents car tout est dans le titre « Hotel Adlon » ,hotel au centre de Berlin, à cent mètres de la porte de Brandebourg.

JC..... dit: à

Passou,

Je ne sais pas pour vous qui êtes espagnol maintenant, mais les vieux françois comme nous qui ont connu la rigolade Mai68 moment typiquement atypique vécu par nos compatriotes excités par l’aventure urbaine et sexuelle, ces anciens jeunes gens ont vraiment envie de fêter le cinquantenaire, ici même.

Cela vous ennuierait il de nous permettre de monter des barricades virtuelles en RdL ? De faire un concours de slogans d’époque ? De hurler des « CRS, SS » en pelotant les copines ridées ? J’espère que vous allez y penser : le parc d’attractions littéraire n’attend que votre proposition….

Bien à vous !

Widergänger dit: à

Comme j’approfondis en ce moment ma connaissance de la culture latine, je découvre l’histoire du droit romain, grâce à Michel Villey et à un grand esprit allemand qui a écrit au XIXè siècle trois ouvrages fondamentaux de référence qui font encore autorité sur la question, et qui ont fait date en leur temps :
—Rudolf Jhering, L’esprit du droit romain ; Der Kampf ums Recht (Le combat pour le droit) ; Der Kampf im Recht (Le combat dans le droit).

C’est l’exact opposé du bouquin d’Hitler, Mein Kampf, à se demander si Hitler n’a pas voulu marquer ainsi sa différence en référence à ce grand professeur de droit romain dont les ouvrages étaient très connus.

Mais au fur et à mesure qu’on pénètre la pensée de Rudolf von Jhering (il fut anobli), l’énigme de la montée au pouvoir d’une merde comme Hitler s’approfondit. Comment l’Allemagne qui a produit une pensée juridique de cette tenue a-t-elle pu se livrer pieds et poings liés à un régime de crétins violents et sans scrupules ?

J’imagine que c’est aussi la question que se pose Ph. Kerr dans ses romans à travers son personnage principal.

Pour ceux qui s’intéressent à la culture latine, je leur indique que l’univrsité de Cæn organise des « nocturnes » retransmis en direct par Internet, où des spécialistes de l’histoire romaine et de l’architecture de la Rome antique nous montrent, grâce à de fabuleuses reconstitutions en images de synthèse, les palais des empereurs sur le Palatium et autres « forum » (forum de César, d’Auguste, de Nerva, de Trajan). On s’y croirait. C’est tout simplment épatant ! On peut voir sur Youtube la dernière séance datant de janvier dernier sur l’art des palais et les pratiques du pouvoir. Et la prochaine séance en direct est programmée pour avril, donc dans quelques jours (se connecter au site de l’université de Cæn). Dans la séance de janvier drnir, il y était question du problème de la mémoire dans la Cité de Rome et de l’oubli qui a frappé Domitien, frappé de la « Damnatio memoriæ » pour sa cruauté à la fin de son règne par toute la classe sénatoriale qui a tout fait pour anéantir son souvenir dans l’histoire.

Ça rappelle l’affaire Maurras et, à l’inverse ici, la tentative subversive d’un certain nombre d’historiens corrompus et pervers pour réhabiliter sa mémoire. Et ça mt aussi bien en évidence la fonction politique de la mémoire dans la cité et sa différence d’avec l’histoire, comme le soulignait à juste raison la grande historienne Annie Lacroix-Riz (à qui on ne la fait pas…! hummm…)

Widergänger dit: à

Comme j’approfondis en ce moment ma connaissance de la culture latine, je découvre l’histoire du droit romain, grâce à Michel Villey et à un grand esprit allemand qui a écrit au XIXè siècle trois ouvrages fondamentaux de référence qui font encore autorité sur la question, et qui ont fait date en leur temps :
—Rudolf Jhering, L’esprit du droit romain ; Der Kampf ums Recht (Le combat pour le droit, non traduit) ; Der Kampf im Recht (Le combat dans le droit, non traduit).

C’est l’exact opposé du bouquin d’Hitler, Mein Kampf, à se demander si Hitler n’a pas voulu marquer ainsi sa différence en référence à ce grand professeur de droit romain dont les ouvrages étaient très connus.

Mais au fur et à mesure qu’on pénètre la pensée de Rudolf von Jhering (il fut anobli), l’énigme de la montée au pouvoir d’une merde comme Hitler s’approfondit. Comment l’Allemagne qui a produit une pensée juridique de cette tenue a-t-elle pu se livrer pieds et poings liés à un régime de crétins violents et sans scrupules ?

J’imagine que c’est aussi la question que se pose Ph. Kerr dans ses romans à travers son personnage principal.

Widergänger dit: à

Pour ceux qui s’intéressent à la culture latine, je leur indique que l’université de Cæn organise des « nocturnes » retransmis en direct par Internet, où des spécialistes de l’histoire romaine et de l’architecture de la Rome antique nous montrent, grâce à de fabuleuses reconstitutions en images de synthèse, les palais des empereurs sur le Palatium et autres « forum » (forum de César, d’Auguste, de Nerva, de Trajan).

Widergänger dit: à

On s’y croirait. C’est tout simplement épatant ! On peut voir sur Youtube la dernière séance datant de janvier dernier sur l’art des palais et les pratiques du pouvoir.

Widergänger dit: à

Et la prochaine séance en direct est programmée pour avril, donc dans quelques jours (se co.nnecter au site de l’université de Cæn). Dans la séance de janvier dernier, il y était question du problème de la mémoire dans la Cité de Rome et de l’oubli qui a frappé Domitien, frappé de la « Damnatio memoriæ » pour sa cruauté à la fin de son règne par toute la classe sénatoriale qui a tout fait pour anéantir son souvenir dans l’histoire.

Ça rappelle l’affaire Maurras et, à l’inverse ici, la tentative subversive d’un certain nombre d’historiens corrompus et pervers pour réhabiliter sa mémoire. Et ça met aussi bien en évidence la fonction politique de la mémoire dans la cité et sa différence d’avec l’histoire, comme le soulignait à juste raison la grande historienne Annie Lacroix-Riz (à qui on ne la fait pas…! hhhhummm…)

Phil dit: à

Merci dear Bloom, les jeunes israéliens sont en effet plus contrôlables que les nouveaux riches Russes qui manquent d’instinct de conservation. Le carré mafieux du cimetière d’Ekaterinbourg ne cesse de s’accroitre depuis vingt ans. Savez-vous: les Berlinois luttent aussi contre le tourisme de nuisibles qu’ils appellent « Sauftouristen » (touristes à bitures), déchargés en masse par les compagnies low costs; seule Zürich est parvenu à supprimer les lowcosts. il est vrai en offrant plus de Champagne que de bouteilles d’eau dans son aéroport, succès garanti auprès des diamantaires du monde entier qui n’ont pas le temps de boire.
Dear Widergänger, je ne connaissais pas cette réputation de célérité des secours israéliens sur le théâtre du monde. vous avez raison, la France est spécialiste de ces disymétries d’appréciations sociologiques. Une journalistes du Monde justifiait les exactions des jeunes Français en vacances en Thaïlande, pires que les jeunes israéliens en Inde qui ont eux l’excuse militaire, comme la juste compensation du racisme dont ils seraient victimes dans leur banlieue d’origine. La journaliste s’appelle Florence Aubenas.
Retournons à Ph. Kerr, Berlin et son hôtel Adlon, époque où le futur ministre François-Poncet, dont le père officiait en face du grand hôtel, sautillait sur les genoux de Goering à l’occasion de l’anniversaire du maréchal du reich.

Clopine dit: à

Grande émotion cet après-midi en écoutant l’émission correspondances sur Debussy, sur France Mu cet après-midi, et impression de « chance » d’être tombée dessus, moi qui suis plutôt une auditrice de France Culture. (je ne déserte d’habitude que le dimanche matin, à cause de la messe qu’on nous y inflige, bref)

En arrière-plan, des extraits de Pélléas, du Faune, mais aussi la demoiselle élue, la plus que lente, les nocturnes, la suite bergamasque, etc. nous étaient offerts : cela ajoutait bien entendu à la magie.

Mais les lettres courtes, ou plus longues, de remerciements, de commande ou celle « du lendemain » (du jour où une certaine Lilly était tombée dans son lit…) étaient exquises. Oui, exquises : je voudrais tant écrire comme cela ; on me dira que c’est suranné, enrubanné… Moi je trouve que les sentiments qui animent Debussy, et qu’il transmet en étant toujours parfaitement attentif à celui ou celle qui va les recevoir, sont tout simplement délicats. Souvent tendres. Sa manière d’écrire n’est pas « précautionneuse », ou « alambiquée », ce n’est que la brutalité infinie de notre époque qui la fait paraître telle. Elle est juste d’une précision précautionneuse qui fait ressortir l’intense émotivité du compositeur.

Voilà-t’y pas que je deviens amoureuse d’un compositeur mort il y a 100 ans, moi, et en plus pas tant de sa musique que de son style épistolaire. Décidément, je n’en ferai jamais d’autre, nom de dlà.

Widergänger dit: à

Ben, moi, je viens d’apprendre que l’éruption du Vésuve à Pompei n’a pas eu lieu le 24 août comme on l’a toujours dit mais en octobre ou même en novembre 79. Je tenais absolument à vous informer de ce changement de date qui bouleverse toute la chronologie de cette catastrophe.

JC..... dit: à

« une merde comme Hitler »

Lorsque l’on comprend ce qu’il y a sous la surface des choses explicables, on est devenu grand….

Hitler est un bouc, sans plus….

Jazzi dit: à

Tu te décoinces, Bloom, t’as perdu le ton diplomatique ! Bonjour le tableau !

Clopine dit: à

Bloom, ne vous frappez pas : la réaction de Paul à votre notation sociologique sur les cars de retraités français venus passer l’hiver à Goa ou au Rajahstan provient à coup sûr d’un devoir d’amitié. Il est comme ça, Paul. Si on semble dédaigner (au point de vue littéraire) un ami à lui, il se met à tonner et à souligner l’incompétence (il en a fait de même pour le journal Télérama, voué aux gémonies car n’ayant pas reconnu assez le talent d’un de ses proches). A tous les coups, quelqu’un qu’il aime passe ses hivers à Goa, donc, interdiction de relever le cynisme (nous dirons ça comme ça) des riches occidentaux venant échapper à l’hiver…

Paul Edel dit: à

Clooooooopine, vous pouvez cesser de parler à ma place? Merci.

Clopine dit: à

Ca, je ne sais pas si je vais vous donner satisfaction, Paul. Avez-vous, juste une fois, pris la peine d’anticiper mes réactions, avant de m’accabler de vos remarques sur ce que je suis, ce que je pense, mes erreurs de lecture ou mes exagérations (à vos yeux, bien sûr) ? Non, n’est-ce pas ? Pourquoi donc aurais-je la gentillesse d’obéir à votre objurgation ? Y’ aurait-t’il un quelconque lien de subordination ou de hiérarchie, de la petite moi à votre grand vous ?

Jazzi dit: à

En l’absence de Christiane, tu te défoules doublement sur Paul, Clopine ?
Que de rancune !

Delaporte dit: à

« je ne déserte d’habitude que le dimanche matin, à cause de la messe qu’on nous y inflige »

La messe fait tout de même partie de la culture, et de la culture vivante. En cela, vous devriez essayer de comprendre ce que c’est, Clopine. Car ce n’est pas rien, une belle messe qui vous transporte dans les hauteurs. Votre allergie ressemble à un grossier préjugé.

Ed dit: à

Pourquoi je savais qu’il allait débouler avec ses gros sabots au mot « Israélien » lui ?

Ed dit: à

Pondichery (la rue de mon ancienne école ahah) deuxième lieu de villégiature des retraites français après Lisbonne ? Pardonnez-moi, mais j’ai du mal à y croire. Quelles sont vos sources ? Marci

Clopine dit: à

Delaporte, je ne fais pas le compte par paresse, mais étant donné que j’ai subi la messe jusqu’à mes 12 ans et demi, + catéchisme + scoutisme via les guides de France + réunions paroissiales + confessions, je crois que j’ai le droit d’avoir donné.

Ed dit: à

Les parents qui forcent leurs enfants à aller au catéchisme, mais quelle c.onnerie. Dire que ma mère n’a toujours pas réalisé qu’elle m’a bien pourri la vie avec ses délires de bigotes…entre autres, mais quand même !

Clopine dit: à

Jazzi, « rancune », oui, pourquoi pas ? Tu vois, ce n’est pas comme si « je n’avais pas prévenu »… Je veux dire que la plupart des internautes,sur la rdl comme ailleurs, quand ils reçoivent des propos blessants ou qu’on joue avec eux à les rabaisser ou les rendre ridicules, adoptent l’attitude du « je m’en fiche bien, ce que tu dis ne peut m’atteindre », disons « l’attitude de la blanche colombe », ou bien, a contrario, descendent dans l’arène et rendent coup pour coup. Tu dois être un des rares à être parfaitement sincère quand tu dis que les insultes et autres te glissent dessus, ça doit être parce que tu es imperméabilisé tel les plus formidables des canards (sourire, hein !).

Moi je n’ai jamais prétendu, ni à une indifférence surjouée, ni à avoir un quelconque penchant belliqueux qui m’aurait permis de foutre des ramponneaux virtuels à tel et tel, et d’y prendre plaisir.

J’ai toujours, vraiment toujours, indiqué que les attitudes blessantes me blessaient. Je n’ai jamais minimisé sinon la « souffrance » parce que c’est un mot terrible, mais disons la peine et les petites blessures que m’infligeaient les attitudes, au mieux discourtoises, au pire carrément haineuses, de tel ou tel à mon égard.

Je n’ai jamais compris comment on pouvait, d’un haussement d’épaules, nié le pouvoir nocif de certains mots, le corrosif de certaines calomnies…

Et donc, quand j’avais mal, je l’ai dit.

Ce qui n’a servi absolument à rien, sinon à me faire haïr, je crois bien, un peu plus par les haineux, et rabaissé par les simples méprisants…

Maintenant que j’ai grandi, que je suis une grande fille quoi, je ne vois pas pourquoi je ne m’appuierai pas sur la seule chose qu’on me laisse ici : tu l’appelles « la rancune », je l’appelle « enfin réagir autrement que simple victime »… Mais bon. De toute façon, comme je dis toujours, ce n’est qu’un blog, hein.

la vie dans les bois dit: à

Le film Indian Palace, petit chef d oeuvre de bonne humeur et de bonne volonté nous faire vivre l arrivée de clients anglais, tous retraités, dans un palace indien dont ils avaient vu de somptueuses photos promotionnelles. La réalité s est révélée au delà de leurs espérances. Ils ont pour ainsi dire repris du service actif.

zerbinette dit: à

Et les parents qui forcent leurs enfants à aller à l’école ? la messe au moins ce n’est qu’une fois par semaine (sauf dans les établissements religieux, les pires surtout lorsqu’on est pensionnaire)

Delaporte dit: à

Je suis évidemment contre le procédé qui consiste à forcer ses enfants à aller à la messe ou au catéchisme. Il faut avoir l’art de montrer aux enfants que c’est une belle chose. Si ça ne les intéresse pas, mieux vaut ne pas insister et ne s’en prendre qu’à soi-même. Il y a tant de belles religions dans le monde… un jour ils seront séduits par l’une d’elles. Néanmoins, je note que beaucoup d’adultes deviennent catéchumènes, comme le colonel Beltrame, lorsqu’ils n’ont pas été baptisés enfant ni éduqués dans la religion. Il n’est jamais trop tard, même pour devenir musulman ou à la rigueur témoin de Jéhovah…

Delaporte dit: à

Lorsque j’étais enfant et adolescent, j’étais plutôt en rébellion contre la religion. Ce n’est que plus tard, loin de mes « éducateurs » (des éducastreurs, en fait, comme on disait à l’époque) que j’en ai compris l’intérêt et la beauté intrinsèque. Je reviens de loin, sachant qu’il ne faut jamais abandonner. Un jour, on trouve le trésor.

Delaporte dit: à

Aujourd’hui, le débat sur la religion est dépassionné, il n’y a plus de catholiques, dit-on. C’est le moment, je crois, pour y revenir de sang-froid et étudier tout ce que la chose a de sublime, calmement, en se disant qu’en y adhérent on accède à la communauté étroite des happy few.

Bloom dit: à

Pondichery (la rue de mon ancienne école ahah) deuxième lieu de villégiature des retraites français après Lisbonne ? Pardonnez-moi, mais j’ai du mal à y croire. Quelles sont vos sources ? Marci

3 ans de séjour, 2004-17. Notes du Consulat général. Je vais tâcher de retrouver d’autres articles qui ont paru sur le sujet.
Français et francophones, d’ailleurs, car il y a beaucoup de Belges. Je précise que ce sont des personnes en bonne santé (les infrastructures médicales sont convenables, mais les « bugs » intestinaux violents.
Peu de gens savent que 4 500 Français vivent à Pondichéry, la plupart issus de familles dont les parents ont opté pour la nationalité française lors du Traité de Cession du comptoir (fin années 50, début années 60). Et quand je dis Pondichéry, je parle du Territoire de l’Union Indienne, qui comprend Karaikal au sud, Mahé, côté Kerala et Yanam, au nord, dans l’Andra Pradesh (s’y trouve une réplique impressionnante de la Tour Eiffel). Et parmi ces Français, il en est pas mal qui ne parlent pas la langue…Ce qui ne les empêche pas de voter pour Le Pen, car l’extrême droite est très active dans les anciennes colonies…

Bloom dit: à

Pondichery (la rue de mon ancienne école

15e arrondissement?

Bloom dit: à

vous avez bien peu lu Kerr

C’est ce que je vous dis. Prague fatale m’est tombée des mains. On ne peut être plus clair. L’Allemagne et ses démons me laisse froid sauf quand elle est le sujet d’oeuvres majeures.
Je n’ai rien à faire de Kerr (allitération – Kerr = maison), je vous le laisse volontiers. Et si vous le lisez dans l’original, c’est encore mieux.
Je trouve ce qu’il dit des Ecossais et de l’Ecosse bien injuste et insultant pour les archéo-calédoniens.
End of story.

Ed dit: à

15e arrondissement?
oui.

Bloom dit: à

15e arrondissement?
oui.

A côté de l’Institut Français ( rue du Capitaine Scott, et de la Rue GB Shaw où habitent deux de mes plus chers amis, qui sont d’ailleurs venus passer chez nous une quinzaine de jours à Pondichéry. De la rue (de la grande ville) à la (petite) ville.

Chaloux dit: à

C’est bizarre, l’acharnement de Paimpopol contre Clopine ressemble à une haine des femmes beaucoup plus générale. Serait-ce la suite logique de ses pleurnicheries romaines? On se le demande.

JC..... dit: à

Elle mérite son affection et la nostre : à vos fouets !

Janssen J-J dit: à

1111 nuitées !

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