Johann Chapoutot engage à prendre les écrits nazis au sérieux
Il y a eu des historiens pour s’interroger sur le pourquoi du nazisme, d’autre sur le comment du nazisme, mais rares ceux qui ont tenté les deux afin d’en démonter la mécanique. Johann Chapoutot, germaniste français de 36 ans, l’un des plus brillants historiens de sa génération, en est. Si publier une somme dans la prestigieuse collection de Pierre Nora « Bibliothèque des histoires » est une consécration pour un universitaire, on dira qu’il a reçu précocement son bâton de maréchal. Son livre La Loi du sang. Penser et agir en nazi (566 pages, 25 euros, Gallimard), non seulement passionnant et édifiant mais important, est un événement dès lors que l’on veut bien faire l’effort de considérer les nazis comme autre chose que des monstres, des fous ou des barbares doublés de gangsters.
Le pays le plus alphabétisé d’Europe dans les années 30 n’a pas non plus versé dans le crime de masse alimenté par le déni d’humanité en raison d’une mystérieuse exceptionnalité, d’un Sonderweg, voie particulière qui l’aurait mené là où il l’a mené. Ce serait trop simple si l’on pouvait expliquer en terme d’affects et en mettant en avant les bas et vils instincts, ce qui nous révulse, et du même coup résoudre le problème de compréhension que le phénomène nous pose. Longtemps, des analystes du nazisme s’en sont contentés. L’immense mérite du livre de Johann Chapoutot, certes après quelques autres mais plus rares qu’on ne le croit (le controversé Ernst Nolte par exemple, Eberhard Jäckel, Ian Kershaw), moins neufs et moins complets, est de montrer que le nazisme, loin d’être un délirant fatras de crétineries, a développé une intelligence qui lui était propre, de l’Histoire, de l’homme dans le temps, de la crise de la modernité. Encore fallait-il se donner la peine de chercher les textes, de les analyser alors qu’ils ont souvent été méprisés et, partant, ignorés, autant dire : les prendre au sérieux.
Pour rendre le phénomène intelligible, Chapoutot n’a pas hésité à puiser dans l’immense, et peu étudiée, littérature grise, juridique et théorique (d’ordinaire, les historiens n’aiment guère s’y frotter), produite par les penseurs du nazisme (sa bibliographie compte plus d’un millier de titres, et sa filmographie, une cinquantaine). Des juristes bien sûr, mais aussi des anthropologues, des sociologues, des médecins, des philosophes. Leurs sources sont très anciennes puisqu’elles se nourrissent au Platon de la République et au Tacite de Germania. Ils prétendent à la rationalité scientifique, croient incarner la victoire de la raison sur la déraison
Mein Kampf lui paraît sans grande importance dans la formation de la vision du monde nazie. Au mieux, un réceptacle d’idées formant programme. Il est vrai que, contrairement à d’autres textes moins connus, Mein Kampf reflète assez peu en quoi le nazisme biologisait l’Histoire, laquelle devait obéir aux lois de la nature, ce qui consistait à protéger le sang de la prétendue race germanique en faisant couler celui des autres. Car la vie est un combat. Dans cette perspective, le millenium n’est pas une lubie mais un programme. Pour l’appliquer, il n’y a pas d’autre choix que de proscrire les mélanges, conquérir un espace vital et détruire tout ce qui menace ce processus sans alternative. Ils étaient convaincus d’avoir compris les lois de l’Histoire et d’être seuls en mesure de les appliquer et de les faire respecter au seul bénéfice d’une race dite supérieure, la leur, naturellement.
Cette vision de l’Histoire tient en trois mots : Volk, Blut, Boden. Chaque mot compte, surtout replacé dans les usages de l’époque. Chapoutot rappelle ainsi que Vernichten signifie « anéantir » et, s’agissant des Juifs, les faire disparaître en tant que peuple du sol allemand puis européen, par l’émigration forcée, la destruction de tous les Juifs d’Europe n’intervenant que plus tard, avec l’évolution de la situation militaire à L’est et l’entrée en guerre des Etats-Unis, en décembre 1941. Les chefs nationaux-socialistes ne demandent pas aux Allemands d’agir en « conscience », notion qu’ils abhorrent, mais de manière konsequent.
On découvre là une nouvelle conception du droit selon laquelle l’obligation (je dois faire), qui avait cours dans le système libéral héritier des principes romains et de la Révolution française, est remplacée par la nécessité (je ne peux pas ne pas faire). L’individu n’est rien, le peuple est tout. Dans cette révolution culturelle, véritable nébuleuse qui agrège tant d’idées différentes qu’on a du mal à distinguer un dogme, le droit coutumier semble issu de sa volonté générale. Tout est subordonné au droit à la vie du peuple allemand selon la loi naturelle. C’est cela, le biologisme nazi, avec tout ce qu’il a de prométhéen, porté par une guerre permanente contre ses ennemis, à commencer par les Juifs.
Pas de place pour deux peuples élus dans ce système de pensée. Le rival doit nécessairement être éliminé car l’élection suppose l’exclusivité. L’idée de race est centrale dans toutes les lois édictées en Allemagne entre 1933 et 1945. Et à la toute fin de la guerre, si Hitler ordonne la politique de la terre brûlée, indifférent aux nécessités vitales de son peuple après lui, c’est qu’il juge que celui-ci est désormais trop médiocre pour lui survivre :
« La nature a rendu son arrêt. En bonne logique biologique, la vie du peuple allemand s’arrête là » conclut Johann Chapoutot.
Hitler propose aux Allemands de revenir à la puissance, à l’honneur et à un avenir radieux, selon un rituel quasi religieux : le sang, la race, l’eschatologie. L’unité de la race, qui s’appuie sur les divisions blindées du droit, conjure tant le spectre d’une lutte de classes que celle d’une guerre civile. On comprend mieux en lisant ce qui est déjà « le Chapoutot », comme on le dit d’un classique ou livre de référence, combien le nazisme est une utopie concrète et manichéenne, accomplissant le Mal au nom du bien, mise en œuvre par des millions d’Allemands, fonctionnaires, policiers, biologistes, planificateurs, économistes, administrateurs, militaires, ingénieurs. Lorsque certains d’entre eux furent mis en procès par les Alliés au lendemain de la guerre, ces derniers furent stupéfaits de les entendre se défendre en assurant avec des accents évidents de bonne foi qu’ils avaient cru à la légalité de leurs actes, ce qui suffisait à leurs yeux à balayer toute culpabilité. Ils accomplissaient une tâche (Aufgabe).
Les notions même d’universalité du genre humain et de liberté politique, piliers des démocraties occidentales, leur étaient étrangères. Souvent diplômés, formés aux meilleures écoles, nombre d’entre eux étaient devenus ce qu’on appellera « des intellectuels d’action ». C’est tout le mérite du travail de Johann Chapoutot, non seulement de prendre les textes des nationaux-socialistes au sérieux, qu’il s’agisse des postulats, des raisonnements, des concepts, mais encore de rappeler, et dans certains cas de révéler, que derrière l’esthétique nazie (parades, défilés, architecture, prestations de serment en masse etc), il y avait bien une éthique, une conscience, des valeurs, une logique, une moralité du mal, toutes choses constitutives d’une nouvelle normativité.
Qui s’abstient de les analyser dans la volonté de comprendre le déploiement de la violence criminelle nazie, se condamne à une vision superficielle du phénomène. Cette vision du monde reposait sur la récusation absolue des valeurs dites judéo-chrétiennes et des principes hérités des Lumières. Le peuple allemand réinventé par le national-socialisme se veut déterminé par son sang et enraciné dans son sol. Et ça peut se lire dès 1927 dans Mein Kampf. Enfermés dans leur logique, les théoriciens nazis, ou plutôt leurs fantômes, convaincus d’avoir été des surhommes éradiquant leur pays de sous-hommes, seraient horrifiés d’apprendre que l’étude de leurs idées longtemps après a pour but de mettre à jour ce que l’homme a fait à l’homme.
562 Réponses pour Johann Chapoutot engage à prendre les écrits nazis au sérieux
On voit le niveau intellectuel de certain néo-nazi qui se demande qui est Kant ?… et ça fanfaronne !
Parmi tous les éminents historiens ici, peut-il être précisé si la biblio du « Chapoutot » mentionne le journal de Rosenberg, ou s’il en reste à une paraphrase de son mythe du XXème s., selon saint-paul ?
L’ EN se bouge un peu, quand même ! Je viens de voir ceci :
Communiqué du SNES PARIS du 12 janvier 2015
À Mulhouse, la procédure disciplinaire contre notre collègue d’arts plastiques est annulée.
Mais on me fait un mauvais procès !
Ce n’est pas parce que je souhaite aux opposants naturels de l’humanisme françois et européen l’accueil (nourri, battu, logé) dans des laogaï tout confort… qu’il y a nazisme !
Sans blague, qui c’est ce KANT ?!
KANT ?!
—
Kunt.
Une des otages de Sydney tuée par une balle perdue de la police
Ce n’est pas en France que l’on verrait une chose pareille. Une cinquantaine de balles de la police ont été tirées sur un magasin porte de Vincennes, mais aucunes n’a été perdue !
de la théorie à l’application pratique : le recueil de dix nouvelles de Erika Mann donne une idée de ce qui se passait concrètement dans la vie des gens, de la façon dont les allemands vivaient dans une société réduite à des catégories. Donne à entendre aussi la langue de bois, la fameuse LTI. Inclut des documents authentiques (en partie les mêmes que Chapoutot mais à plus petite dose, sous forme de collage et à l’intérieur de récits incarnés). Restitue le quotidien (dans sa capacité d’anesthésie) et le subvertit en fournissant au lecteur-voyageur dans le totalitarisme l’ironie qui permet l’analyse.
Fondé sur des témoignages qui ne sont pas simplement juxtaposés mais composés pour former un récit polyphonique.
Quand les Lumières s’éteignent (Livre de Poche)
KANT ?
Kunt ?
Cunt ?
Bloom ?
Pour ce qui est de l’histoire faite de témoignages, il faut lire ce qu’en disent des historiens.
Ma question de 10h 38 ne s’adresse pas à des « linguistes ».
J’ai pas le temps d’aller à la bibli aujourd’hui, mais ça m’interesse de savoir jusqu’où va le » Chapoutot » dans ses scoops historiographiques.
la vie dans les bois dit: 29 janvier 2015 à 10 h 38 min
Parmi tous les éminents historiens ici, peut-il être précisé si la biblio du « Chapoutot » mentionne le journal de Rosenberg, ou s’il en reste à une paraphrase de son mythe du XXème
ni l’un ni l’autre : comme livre il ne cite que le Mythe, mais il se penche sur moult articles et conférences.
Merci François ! vous permettez toujours que je vous appelle François ?
Vous m’évitez non seulement un déplacement inutile, mais encore, une dépense qui l’est encore plus.
Ach, il ira loin ce petit docteur.
pas la peine de me remercier dit:
Si, si, j’insiste. Merci pour cette pépite.
http://www.larevuedesressources.org/journal-d-anne-frank-extraits,1159.html
Je sais que vous vous en foutez, mais le côté « icône » de la Shoah d’Anne Franck me gonfle !
Combien d’Anne Franck depuis 1942…. ?
mentionne le journal de Rosenberg,… la vie dans les bois dit: 29 janvier 2015 à 10 h 38 min
Aliénation sans frontière, un club sans âge, sans Dieu, ni foi.
un portrait fidèle du porquerollais
http://pmcdn.priceminister.com/photo/Collectif-Charlie-Hebdo-N-173-Du-11-03-1974-Revue-449635230_ML.jpg
la vie dans les bois dit: 29 janvier 2015 à 11 h 01 min
je ne m’inscris pas en vrai : le livre vaut la dépense. Nous ne sommes pas encore très nombreux à prendre le discours nazi au sérieux et il n’est connu que par quelques citations, de préférence extrêmes, ridicules ou les deux.
JC transformé en gonflable, c’est pour une compétition ou pour loisir? Je ne vous savais pas si irritable.
ps.- évidement je veux bien être appelé par mon prénom, mais venant de quelqu’un que je ne connais que sous pseudo je trouve cela aussi déséquilibré et étrange que quand on m’insulte (ou insulte n’importe qui) sous pseudo, la lâcheté en moins.
Delpla, soyez franc : vous êtes comblé lorsqu’on insulte l’historien. Cela conforte dans ses erreurs, non ?
bérénice dit: 29 janvier 2015 à 11 h 19 min
« JC transformé en gonflable »
Je me prend à vous imaginer rêvant, Bérénice… Scandaleux !
JC vous perdez de l’altitude mais s’il était possible de rêver je vous éviterais en opérant un grand détour au parcours, ce temps que vous transformez en préparations politico-littéraires me décourage. Du reste, quoi de bien optimisant quand on s’attarde au décor.
Nous ne pouvons comprendre ce monde qu’en adoptant l’attitude de perdre de l’altitude…
Naturellement, cela handicape terriblement les planeurs.
JC je quitte, vraisemblablement avec ou sans raison fais-je partie de cette France pessimiste sans toutefois porter des œillères qui limiteraient mon champ visuel aux frontières de l’hexagone, au présent. Un excellent débat à vous et à tous.
Bérénice, ne soyez pas pessimiste ! Celui ou celle qui aime la vie en jouira toujours, intensément…
PS : si vous êtes désespérée, repensez à la table ronde des Chevaliers de Drouant, ou à celle en plexiglass du Conseil Constitutionnel.
Morbide, non ?….
comme l’a dit le petit : JC, ça commence à bien faire
Je sors !
Bonne soirée ….
si vous êtes désespérée, repensez à la table ronde des Chevaliers
Y’a aussi la table à bites de la grande Catherine
N’importe quoi ! :
A Clichy, l’œuvre « Silence » fait du bruit
Zoulikha Bouabdellah, qui devait présenter une nouvelle version de son œuvre Silence, manquait à l’appel.
Silence est l’une des œuvres les plus souvent exposées de Zoulikha Bouabdellah : des tapis de prière alignés, un cercle découpé dans chacun et, dans chaque cercle, une paire d’escarpins
Illustration :
de gauche à droite, Hiro Hito, Benito Mussolini, Charlie Chaplin, Brice Hortefeux, Erich von Stroheim, (Hollywood, Le Dictateur, 194O)
Prenons surtout garde
que le sérieux dans les écrits nazis
ne leur vaille pas plus d’adhésions
que de condamnation inconditionnelle !
Fabrique de ruines et d’annihilation,
de désolation et d’auto-destruction,
cette dernière étant la véritable
et seule solution finale acceptable.
Crépustulairement.
à Archives, 13:27, JC est juste derrière, planqué comme dab’; par contre sur l’autre photo, il lève bien le bras raide comme les autres, dame !
Le prisonnier de Hollande
Au jardin de mon père, les lauriers sont fleuris, (bis)
Tous les oiseaux du monde viennent y faire leur nid.
Refrain : Auprès de ma blonde, qu’il fait bon, fait bon, fait bon,
Auprès de ma blonde, qu’il fait bon dormir !
Tous les oiseaux du monde viennent y faire leur nid, (bis)
La caille, la tourterelle, et la jolie perdrix.
La caille, la tourterelle, et la jolie perdrix, (bis)
Et ma gentille colombe qui chante jour et nuit.
Et ma gentille colombe qui chante jour et nuit, (bis)
Qui chante pour les filles qui n’ont point de mari.
Qui chante pour les filles qui n’ont point de mari, (bis)
Pour moi ne chante guère, car j’en ons un joli.
Pour moi ne chante guère, car j’en ons un joli. (bis)
Dites-nous donc, la belle, où donc est vot’ mari?
Dites-nous donc, la belle, où donc est vot’ mari? (bis)
Il est dans la Hollande, les Hollandois l’ont pris.
Il est dans la Hollande, les Hollandois l’ont pris. (bis)
Que donneriez-vous belle, pour avoir votre ami?
Que donneriez-vous belle, pour avoir votre ami? (bis)
Je donnerions bien Rennes, Versailles et Saint-Denis.
Je donnerions bien Rennes, Versailles et Saint-Denis, (bis)
Les tours de Notre-Dame, et ma colombe aussi.
Les tours de Notre-Dame, et ma colombe aussi, (bis)
Et ma gentille colombe, qui chante jour et nuit.
Erika Mann (dont le livre devait d’abord s’intituler « Faits ») a effectué un tri en écartant les extrêmes : ni crimes atroces ni actions héroïques, mais recréation de l’atmosphère dans laquelle vivait la classe moyenne allemande à l’époque de l’entrée en guerre. Faits vérifiables, témoignages non pas pris au hasard mais choisis et agencés dans la mesure où ils démontrent l’inévitabilité du cours de ces vies, celle d’un homme d’affaires, d’un prêtre, d’une mère de famille, prises dans un système régi par des lois (citées) et des intentions (qu’il s’agit pour l’auteur de rendre manifestes) comme elle s’en explique dans sa « Remarque préliminaire ».
Il ne s’agit pas d' »histoire faite de témoignages », mais bien plutôt d’une fiction qui s’assume comme mise en intrigue et œuvre engagée, et qui aurait accepté de ne pas se « libérer » des contraintes de l’histoire sous la forme des preuves documentaires (le recueil comporte une liste de références : citations extraites de Mein Kampf, articles tirés de Das Schwarze Korps, organe de presse des SS, ou de la Nationalsozialistische Landpost [du ministère de l’agriculture de l’époque], identifiés par leur titre et la date de parution).
Au surplus, il s’agirait de l’histoire en train de se faire (le livre est paru à l’été 1940 à New York et à Londres) ; ce n’est pas avec le passé qu’il s’agit de familiariser et d’intéresser le lecteur mais avec un ailleurs contemporain mais mal connu (méconnaissance fondant l’indifférence).
Dans cet « entrecroisement de l’histoire et de la fiction » (Ricœur), explication et individuation se complètent et se réhaussent mutuellement. Sont impliquées la distanciation critique mais aussi le « dépeindre », le « mettre sous les yeux » du lecteur. Celui-ci a son représentant dans la fiction, un touriste américain sensible au charme de l’Allemagne éternelle et plutôt bien disposé envers les habitants (auxquels il trouve l’air sympathique, avenant) et les « grandes choses » en train d’être réalisées dans ce pays — et qui fera fonction de révélateur de la société dans laquelle il se trouve comme le Persan de Montesquieu. Double mouvement : dé-familiarisation de la part de l’auteur (allemande même si elle est à cette période exilée depuis plusieurs années) et familiarisation (dans un but de sensibilisation) pour le lecteur. Mettre sous les yeux — comme dit encore Ricœur « des yeux pour voir et pour pleurer ».
pour qui préférerait le sujet, voici ma propre recension du livre de Chapoutot http://www.delpla.org/site/articles/articles.php?cat=11&id=64 , assortie de commentaires sur la susprenante réponse qu’il a faite à un lecteur de L’Histoire.
François Delpla dit: 29 janvier 2015 à 11 h 17 min
la vie dans les bois dit: 29 janvier 2015 à 11 h 01 min
je ne m’inscris pas en vrai : le livre vaut la dépense. Nous ne sommes pas encore très nombreux à prendre le discours nazi au sérieux et il n’est connu que par quelques citations, de préférence extrêmes, ridicules ou les deux.
Bah mon colon, t’as le nombril de la futilité gros comme une baraque
Et il faudrait être tolérant avec l’intolérable !
…
…comme je dis souvent, avec légèreté,…
…
…c’est pas, parce l’on a aimé et désiré dans sa tendre enfance, les jeunes filles de ses classes scolaires,…sans résultats,!…
…
…et qu’elles étaient pûtes, sans que vous le sachiez,!…aux normes rentables de leurs parents,!…
…qu’il faut remuer ciel et terre, en criant
aux hérétiques, aux protestants, aux seigneurs, aux catholiques, et autres religions du monde entier,!…
…
…vous êtes » cocu « ,…rendez la pièce de la monnaie, c’est tout,!…devenez pédophiles aussi, déjà en imagination c’est mieux, que les couguars,!…
…
…de toutes façons, c’est pas une raison pour faire du nazisme,…les efforts pour en mettre à la même » enseigne « ,…c’est déjà l’A.D.N.,…d’un état d’esprit » adulte « ,…
…
…allez en vacances, pour touchez gros avec ses filles en républiques,…trouver des pays » macro » ranger, pour faire la queue en défilé,!…rien de spécial,!…
…faire le lien,…entre les points,!…
…etc,!…les nouvelles à sa mère,!…le socialisme des » écus « ,!…à fonds perdus des bourses,!…Ah,!Ah,!…
…
JC….. dit: 29 janvier 2015 à 5 h 41 min
Je roule au 98 degré d’octane, c’est dire que le sang des victimes, je m’en tape !
Bien sûr que tu t’en tapes, et bien mieux, tu avalises le président quand il va faire la guerre de son propre chef pour que tu ne manques pas de carburant.
Le pire, c’est que ces gens là ont les sentiments les plus élevés qui soient. L’ex président, en campagne électorale sur les dépouilles encore fumantes de Wolinski, Cabu, Charb, Tignoux… pleurait des larmes de crocodiles sur cet acte atrocement inhumain. Il devait aussi avoir les mêmes larmes quand il bombardait la Libye.
Marcel dit: 29 janvier 2015 à 15 h 31 min
Bah mon colon, t’as le nombril de la futilité gros comme une baraque
J’en calbrixe pas !
l’alibi c’était le précédent (président)
ils ont force traits communs mais de là à les confondre faut être myope, pas seulement du nombre il
…
…tout de même,…allez chercher si loin,…
…pour se faire mettre l’humanité du colonel » tout pour sa soupe « ,!…y a des vis, sur le chronomètre qu’il faut réviser,!…tient,!…
…
Houi enfin le pétrole c’est fini, quand même… C’est bien cela qui les navre, ces joyeux enturbannés ! Donc ils navrent, c’est pas complexe…
Vu hier soir à Vevey une pièce de théâtre dont le thème centrale pose la question: de ceux qui donnent des ordres, et de ceux qui les exécutent, quels sont les plus coupables ?
« Le Procés de Malaparte », pièce du dramaturge Danois Jens-Martin Eriksen. Eriksen met en scène une rencontre à Varsovie, de Curzio Malaparte avec Hans Frank, le gouverneur général de la Pologne. Il y est question du ghetto de Varsovie, et de la solution pour chasser les juifs de l’Europe.
Excellent text joué par des acteurs brillants, dans une salle qui est un ancien théâtre devenu cinéma, puis redevenu théâtre.
http://www.cietheatrek.com/#!
http://owl-ge.ch/arts-scenes/spip.php?article3712
je me marre :
les heidegerriens broient du noir – la conclusion d’un article du monde des livres de cette semaine sur le colloque : H. et les juifs :
« En France, les « Cahiers noirs » ne sont pas encore traduits. Nous n’en connaissons que les quelques citations reproduites dans les traductions des ouvrages de Peter Trawny, leur éditeur en Allemagne. Au colloque, celui-ci a dressé aussi froidement que possible la vision du monde qui ressort de ces textes : un tableau apocalyptique où l’histoire d’une destruction fomentée par une « juiverie internationale », un peuple « sans sol », « déraciné », à ce titre exclu de l’histoire de l’Être, fait sombrer dans l’autodestruction infinie. Trawny a dénoncé un antisémitisme « onto-historique ». Un « antisémitisme métaphysique », a renchéri Donatella Di Cesare, membre de la Société Heidegger.
Métaphysique, onto-historique, peu importe au fond. L’enjeu ici est sans doute un certain usage de la langue et du concept qui produit des effets de lecture propres à détacher les termes de leur rapport à l’histoire, comme l’avaient déjà signalé Walter Benjamin ou Theodor Adorno. Dès la fin des années 1920, ils dénonçaient les effets délétères de son « jargon de l’authenticité ». Henri Meschonnic prit la relève en 1990 dans Le Langage Heidegger (PUF, 1990). L’intervention de François Fédier, l’un des traducteurs attitrés de Heidegger, fit la démonstration la plus probante que ce mésusage pouvait être prolongé par les traductions françaises. Une heure trente durant, devant une salle comble et médusée, il métamorphosa les mots de Heidegger. Lui qui, en son temps, avait traduit Gleichschaltung (« mise au pas » ou « alignement ») par « mise en harmonie », proposait aujourd’hui pour Weltjudentum : « monde juif planétarisé » plutôt que « juiverie mondiale » ; pour Machenschaft : « fabrication » au lieu de « machinerie » ou « manigance », etc., au nom de la philologie et cependant dans le plus grand mépris de la philologie. Lors de la soirée d’ouverture, Jean-Claude Milner avait prévenu : l’ambition de Heidegger était de refonder la langue allemande. Pourtant, à ses côtés, un académicien français, Alain Finkielkraut, réactualisait les mots du philosophe allemand, disant : « Les juifs, eux, ont aujourd’hui choisi la voie de l’enracinement. »
De la philologie, de l’histoire, voilà ce qui manquait un peu. Les très belles interventions sur la figure de saint Paul et du messianisme relus par Heidegger (Joseph Cohen et Raphael Zagury-Orly), ou celle de la jeune docteure Avishag Zafrani sur les critiques formulées par Hans Jonas dès les années 1960, ne furent cependant pas aussi éclairantes que celle du philosophe britannique Nicolas de Warren, qui replaça ces textes de Heidegger dans le contexte historique du rêve d’un « accomplissement des forces spirituelles de la guerre » au lendemain de 1918. Sous cet angle, l’« histoire de l’Être » prend un autre sens : celui d’un programme au moins aussi politique que philosophique. »
je me marre !!!
un philosophe se reconnait à sa lenteur au démarrage, il faut lui enlever les bougies, les nettoyer, décrasser le carburateur et ensuite vroum vroum il démarre.
encore quelques années et ils vont s’apercevoir que Heidegger est un des trois piliers du nazisme avec Hitler, Schmitt et Nietzsche !
à la question : quand peut-on envisager un moment de lucidité de nos philosophes sur la responsabilité de Nietzsche ?
là il faudra attendre encore quelques années, d’ici là il faudra encore nettoyer les bougies et le carburateur pour les aider à démarrer.
Dieu qu’ils sont lourdingues ces philosophes…
18h48 un Martin qui ne nous veut pas du bien?
heureusement les historiens sont bien plus rapides à la comprenette que les philosophes : en 1946 un historien, fameux, son nom est resté dans l’histoire a écrit : la guerre 39-45 a commencé en 1939 et elle s’est terminée en 1945 !
et il aura fallu attendre 2015 pour qu’un historien ose écrire qu’Hitler propose aux Allemands de revenir à la puissance, à l’honneur et à un avenir radieux, selon un rituel quasi religieux : le sang, la race, l’eschatologie….
si ça c’est pas un scoop qu’on me dise alors ce que c’est !
les nazis seraient horrifiés d’apprendre que l’étude de leurs idées longtemps après a pour but de mettre à jour ce que l’homme a fait à l’homme ?
ils seraient surtout horrifiés d’apprendre que les historiens auront mis autant de temps pour le découvrir…
hamlet dit: 29 janvier 2015 à 18 h 53 min
la guerre 39-45 a commencé en 1939 et elle s’est terminée en 1945 !
Non mais c’est une guerre de Schrödinger, hon a dit ! Et puis c’est même pas vrai elle a commencé à Sadowa Königgrätz à cause des pantalons rouges qui se sont hobstinés à pas paraître sur le Rhin…
12h57 C’est une œuvre féministe, ne faut-il pas comprendre avec ce retrait que sa lecture pourrait en être erronée ou que ceux qui sont attachés à ce culte n’ont pas encore tous acquis les bases du féminisme propres à comprendre sereinement une salle de prière revisitée par cette version.
on parle toujours des roms et jamais des homosexuels ni des trisomiques : c’est du 2 poids 2 mesures…
Sergio, la guerre 39-45 n’a pas commencé en 39.
très bien, c’est une controverse historique intéressante, discutons-en…
je le sais cette question a fait l’objet de nombreux ouvrages où les historiens ont montré leur désaccord, notamment le livre fameux de Arnold Swizterberger qui avait fait bien du bruit à sa parution et dont le titre résume toute la complexité de la problématique de cette question : la guerre 39-45 a-t-elle commencé avant 39 ?
le mieux, Sergio, si vous le permettez, avant d’entrer des détails plus complexes, serait de demander à Monsieur Delpla de nous éclairer sur ce point crucial : quand la guerre 39-45 a-t-elle commencé ?
et puisque nous y sommes osons lui demander : quand s’est-elle terminée ?
hamlet dit: 29 janvier 2015 à 19 h 13 min
ni des trisomiques
Heu si, dans la salle de muscu où je vais y en a énormément…
Hamlet : grandes plages d’accord avec vous… sauf sur Nietzsche. Restons-en à Heidegger, Schmitt et Hitler, seuls les vivants méritant d’être mis en cause. Les historiens sont peut-être un peu moins durs à la détente que les philosophes, mais après tout c’était à eux d’éclairer la route, en analysant le nazisme… et cela commence à peine, le magistère de Kershaw ayant depuis vingt ans joué un rôle de frein en même temps que d’accélérateur, en raison de sa rupture insuffisante avec le fonctionnalisme allemand des années 1960-1990. Cf. http://www.herodote.net/Le_nazisme_entre_fonctionnalisme_et_intentionnalisme-article-1493.php .
Oui le nazisme est un projet précis, complexe et très élaboré. Oui, Hitler est au centre, au coeur, à la tête, il s’agit avant tout de son fantasme et c’est sa psychose qui fait un tout redoutable des éléments disparates dont Chapoutot fait le tour en ne voyant pas (ce n’est pas son propos) mais en allant jusqu’à nier (c’est un grand tort) le rôle pilote du dictateur, en matière non seulement politique et militaire, mais idéologique.
C’est justement à cause de ce genre de posture, que Chapoutot est loin d’être le premier à adopter, qu’un Heidegger a pu se refaire une santé, notamment en France. Car les sous-fifres, il les avait certes critiqués, notamment Goebbels, dans ses cours, donc en prenant un risque… probablement calculé, et bien. Tant qu’on ne mettait pas en cause le Guide…
Or Heidegger n’en avait probablement pas la moindre envie. Il avait comme tout le monde (nazi ou sympathisant) été fasciné par le prophète qui drainait les foules vers une nouvelle « affirmation allemande »… et tout indique qu’il lui avait maintenu sa fidélité, en déplorant sans doute in petto que de mauvais conseillers l’aient empêché de donner toute sa mesure.
Cf. http://www.delpla.org/site/articles/articles.php?cat=11&id=62 .
à cette aune, je me réserve la possibilité de mettre à plat quelques répliques du film de Bernie Bonvoisin, Les démons de Jésus … Sinon, Kant, la vraisembance, l’épikie, les sophistes … Nietzsche, l’humanité sans buts et ceux qui voudraient lui en assigner
hamlet dit: 29 janvier 2015 à 19 h 32 min
demander à Monsieur Delpla
Il a envahi la Pologne ? Tout seul à cheval ? Là faut dire c’est gonflé…
car comme l’avait dit Albert Einstein (celui là même qui démontra que le temps c’est de l’espace et l’espace ce n’est que du temps…) à une de ses élèves : je suis heureux que mon épouse actuelle, contrairement à la précédente, ne comprenne rien à la science…. »
La guerre a commencé en 1933, bien sûr.
il me semble, Sergio, que j’ai dit qu’il avait drainé des foules. Notamment vers la Pologne.
merci Monsieur Delpla pour votre réponse, ce point éclairci nous pouvons passer aux sujets sérieux.
comme vous le savez sans doute, pour élaborer sa théorie de la relativité générale Einstein était parti de l’équation toute simple de Newton sur la gravitation : F=G(MrXm/r²).
cette loi n’est applicable qu’aux structures planes d’un monde gaussien et Einstein pour extrapoler cette équation a fait appel à un fameux mathématicien lituanien, et oui ça exsite : même la Litanie produit des grands mathématiciens, du nom de Hermann Minkowski !
ha Hermann, ce prénom fleure bon le romantisme allemand… et bien Hermann était tout sauf un romantique ! il t’a pris le référentiel gaussien il te l’a transposé dans un référentiel riemannien et hop ! la loi de la relativité générale était née : le temps c’est de l’espace…
et la guerre s’est bien finie en 45 ? parce que là, tout à coup, je suis un peu perdu…
Einstein était un mauvais savant et un piètre mathématicien mais il avait du flair pour repérer les idées révolutionnaires.
à Paul Valéry qui lui demandait comment il procédait quand une idée lui venait à l’esprit, Einstein répondit : vous savez, avoir des idées, c’est si rare…
Monsieur Delpla, je m’excuse de vous solliciter ainsi, pardonnez cette question d’un pauvre petit béotien amateur mais j’aimerais savoir, si vous le permettez, pourquoi vous faites commencer la guerre 39-45 en 1933 et non pas en juin 1919 lors de la signature du traité de Versailles ?
Hamlet je suis modérée à 19h12, croyez-vous en dépit de votre scientifique formation que le temps jouera en faveur de la libération de l’expression particulière ou effleurant les généralités promptes à encombrer l’espace-temps mais qui demeurent à ce jour, déplorons le, une espèce de drogue pour sous-doués dont vous n’êtes bien évidemment.
Claude Bartolone entend supprimer le Sénat et il faut le soutenir activement dans cette démarche.
La France n’a nullement besoin de cette institution fort couteuse et a peu près inutile qui constitue de plus une sorte d’état dans l’État. Les difficultés régulièrement rencontrées pour la supprimer en sont la preuve la plus parfaite.
une bonne nouvelle : le nouveau gouvernement grec a nommé comme ministre de la culture un ancien physicien reconvertie dans la philosophie des sciences : Aristide Baltras !
la bonne nouvelle c’est que les grecs ont définitivement laissé tombé Parménide, Héraclite, Aristote, Platon et Socrate… pour s’ouvrir à Thomas Kuhn dont Monsieur Baltras est un éminent spécialiste, à ce rythme les grecs vont bientôt dépassé les allemands qui hélas pour eux en sont restés à Kant et Hegel…
la match philosophique Allemagne – Grèce n’a pas dit son dernier mot, on risque d’avoir droit à des prolongations :
Il découle de l’importance du rôle de Hitler que le conflit ouvert en 1933 s’achève bel et bien, et d’un coup, en 1945.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, et aux dernières lignes du livre de Johann, il espérait que son oeuvre survécût, hibernât et ressuscitât, mais cela fut empêché, et par la découverte de l’ampleur de ses crimes et, surtout sans doute, par le constat détaillé et incontestable qui en fut fait à Nuremberg, en donnant la parole à la défense qui fut coite et aux accusés qui chargèrent les morts. Le tout au sein même du peuple allemand, informé au jour le jour du passé effrayant et du présent lamentable, au point que les exécutions ne donnèrent lieu ni à des protestations ni à des manifestations de deuil, alors que rien ne les interdisait.
Plus de guerre donc, ou du moins de guerre nazie, mais des retombées certes.
Hitler avait accouché entre autres d’une idée, celle d’un conflit mondial entre forces du bien et forces du mal (aucun antisémite antérieur n’avait diagnostiqué l’action des Juifs, que dis-je DU juif, dans tous les maux de la terre, ni n’avait pratiqué l’antisémitisme avec un tel sentiment d’urgence). Le même schéma s’est retrouvé dans la guerre froide puis dans le »choc des civilisations ».
De ce point de vue la guerre continue, et la France en sait quelque chose. Mais il s’agit plus de débilité que de folie.
Mais vous n’avez rien compris, hamlet. Le temps n’est pas de l’espace. C’est totalement faux. C’est simplement que si je veux aller acheter du pain chez l’arabe d’à côté, je suis obligé de mettre un certain temps (non nul, si vous préférez). Je ne comprends pas comment vous pouvez dire de telles fadaises.
Où avez-vous été à l’école d’abord ?
Vous savez, hamlet, je ne veux pas salir la mémoire d’Einstein, mais ce type, que les gens présentent comme un génie sans savoir dire pourquoi, avait de sacrées lacunes en mathématiques.
commencer la guerre 39-45 en 1933 et non pas en juin 1919 lors de la signature du traité de Versailles ?
parce qu’entre 19 et 33 l’Allemagne est groggy et titubante. Les dirigeant de Weimar sont patriotes mais gagne-petit, tels Stresemann ou Brüning. C’est le nazisme qui polarise à nouveau les forces du pays vers une revanche… ou plutôt une belle, qui se veut définitive et à laquelle Churchill, fin mai puis fin juin 1940, n’oppose plus que le très frêle rempart de sa personne.
…
…le point Godwin,…c’est récré,…
…
…pour le souvenir lourd-dingue du fanatisme nazis, et les autres fanatismes,…tous des répercutions des métiers,!…
…bien, sur,…surtout qu’il y en a qui ne savent pas ce que c’est que le travail d’abrutis,!…Ah,!Ah,!…
…
Notre ami Fr. Delpla a une conception fort extensive de la guerre pour la faire commencer en 1933. C’est certes un historien très original mais il devrait quand même faire attention s’il ne veut pas perdre son habilitation…
Pour Chapoutot, je crains qu’il n’ait raison, et que le bouquin de Chapoutot ne vaille pas grand chose, alors que c’est un excellent historien. Ça fait problème. On ne sait pas trop bien comment l’interpréter. Comment est-il possible qu’un historien de la taille d’un Chapoutot se permette de publier une nullité ? Le fric est-il plus important que la science maintenant dans le monde académique aussi ? Telle est la question qui se pose, à mon avis.
Mais son bouquin sur le nazisme et l’antiquité, sa thèse il est vrai, est remarquable.
J’observe aussi que notre ami Fr. Delpla est bien désinvolte et insolent (impudent, dirait Molière en parlant des Diafoirus…) à l’égard d’un de ses collègue, Robert S. Wistrich, juif il est vrai, et qui plus est professeur d’histoire moderne, juive et européenne à l’Université hébraïque de Jérusalem où il dirige le Centre international de recherche sur l’antisémitisme. Ah, il te l’envoie valdinguer d’un revers de main, le Robert, faut voir ça, hein…
ou plutôt une belle, qui se veut définitive et à laquelle Churchill, fin mai puis fin juin 1940, n’oppose plus que le très frêle rempart de sa personne. (Delpla)
—
Il est vrai que Churchill a un gros ventre mais quand même…
merci de citer plus précisément ma critique de Wistrich, dont ne n’ai souvenance aucune.
dont JE n’ai
il conviendrait aussi d’argumenter votre démolition de Chapoutot, dont je ne dis pas pour ma part que le livre soit nul.
Quant à Churchill, oui, à un moment il est tout seul mais cette vérité est encore dure à faire passer… la preuve ! J’ai beaucoup écrit depuis 25 ans sur la question, notamment ici.
On trouve déjà, à mon avis, les conditions de possibilité de l’antisémitisme moderne européen dans les écrits de Pic de la Mirandole. C’est vraiment très intéressant de le lire. Il parle de la Shekhinah (la présence divine dans la conception judaïque) mais c’est pour la rapprocher des idées des pythagoriciens. Son Discours sur la dignité de l’homme (Oratio de hominis dignitate) comme comme du Voltaire par une conception de la création comme architecture qui exclut au fond, même s’il parle de la Kabbale et des Hébreux, de la religion l’amour qui est tout de même l’essentiel. Il a une conception très grecque du monde juif. C’est presque du Heidegger, avec une conception de la volonté qui fait déjà penser à Schopenhauer. Il mériterait d’être relu, on comprendrait probablement alors à quel point tout l’antisémitisme européen moderne est déjà en germe dans ses écrits.
Mais mon cher Delpla, votre critique de mon commentaire était en réalité une critique de Wistrich… Mais je n’avais pas mis exprès les points sur les i… Il suffit que le commentaire ne soit pas celui d’un ponte de l’université pour qu’on (vous et tant d’autres) ne lui accorde pas le moindre intérêt ni la moindre pertinence. C’est ça le monde académique. Il n’est pas fondé comme on le croit fort naïvement sur la recherched e la vérité mais sur des préjugés de personnes. Ce qui relativise tout de même beaucoup ce que peuvent écrire par ailleurs les dits pontes académique, hic hic…
En attente de modération, bien sûr …
(la dédicace à Heize intrigue …
à Heinze
I
À l’entour se repose la ville ; se calme la rue illuminée,
Et, parées de torches, bruissent les voitures en passant.
Chez eux rassasiés des joies du jour sont allés se reposer les hommes,
Et le gain et la perte, les mesure une tête pensive
Dans la quiétude du logis ; vide de grappes et de fleurs
Et de l’ouvrage des mains, se repose le marché affairé.
Mais un luth résonne au loin dans les jardins ; peut-être
Là-bas joue un amant, ou un homme solitaire
D’amis lointains se souvenant, et de la jeunesse ; et les fontaines
Intarissables et fraîches bruissent dans les parterres embaumés.
Calme dans l’air assombri résonne le carillon des cloches,
Et se souvenant de l’heure un veilleur en crie le nombre.
À l’instant se lève aussi une brise et s’agite la cime des arbres,
Vois ! et le fantôme de notre terre, la lune,
Aussi se lève en secret à présent ; l’exaltée, la nuit vient
Emplie d’étoiles et bien peu soucieuse de nous,
Brille l’étonnante là-bas, l’étrangère parmi les hommes,
Par-dessus l’arête des monts passant triste et splendide.
II
Merveilleuse est la faveur de la sublime et personne
Ne sait depuis quand, ni ce qui en provient.
Ainsi meut-elle le monde et l’âme espérante des hommes,
Aucun sage même ne comprend comment elle en dispose, car ainsi
Le veut le dieu suprême qui t’aime tant, et c’est pourquoi
Tu lui préfères encore le jour pondéré.
Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre
Et cherche pour le plaisir, avant qu’il en soit besoin, le sommeil,
Ou bien regarde-t-il volontiers, un homme fidèle, loin dans la nuit,
Oui, pour l’honorer vos couronnes lui conviennent, et les chants,
Car aux égarés est-elle consacrée, et aux morts,
Mais elle-même gardée, éternellement, dans le plus libre esprit.
Mais elle nous doit aussi qu’en cette heure indécise,
Qu’en cette obscurité nous soit quelque assurance,
Que l’oubli et l’ivresse sacrée nous soient versés,
Versé le verbe torrentiel qui, tels les amants, soit
Insomnieux, et couple plus pleine et vie plus audacieuse,
Mémoire sacrée aussi, pour demeurer éveillé dans la nuit.
III
Aussi renfermons-nous en vain le cœur dans la poitrine, rien qu’en vain
Retenons-nous encore cet élan, maîtres et élèves, qui donc
Pourrait l’entraver et qui pourrait nous interdire la joie ?
Le feu divin aussi s’efforce, de jour et de nuit,
À l’embrasement. Viens donc ! que nous contemplions l’ouvert,
Que nous cherchions notre bien propre, si éloigné soit-il aussi.
Assurée demeure une chose ; qu’il soit midi ou qu’on avance
Vers la mi-nuit, toujours est gardée une mesure,
Commune à tous, bien qu’à chacun soit aussi accordé en propre
Ce vers quoi s’avance et va chacun, jusqu’où il peut.
Allons ! et volontiers se moque des moqueurs le délire exultant,
Quand par la nuit sacrée soudain il empoigne les chanteurs.
Allons, viens à l’Isthme ! là-bas au loin, où la pleine mer rugit
Contre le Parnasse et la neige étincelle autour de la roche delphique,
Là-bas au pays de l’Olympe, là-bas sur les hauteurs du Kithéron,
Sous les pins là-bas, sous les grappes, d’où
Monte la rumeur de Thèbes et rugit l’Ismène au pays de Cadmos,
De là-bas est venu et revient présager le dieu à venir.
IV
Bienheureuse Grèce ! toi la maison de tous les Célestes,
Ainsi est vrai ce qu’une fois nous entendîmes dans notre enfance ?
Salle des Fêtes ! le sol est la mer ! et tables les monts,
Vraiment pour ces seules solennités anciennement édifiés !
Mais les trônes, où ? les temples, et où les coupes,
Où remplies de nectar, pour le plaisir des dieux les chants ?
Où, où donc éclaire-t-il, l’oracle foudroyant les lointains ?
Delphes somnole et où retentit le grand destin ?
Où est le prompt ? où perce-t-il, plein du bonheur partout présent,
Tonnant dans l’air plus serein au-dessus des regards levés ?
Azur ! ô Père ! cela montait et volait ainsi de bouche en bouche
Mille fois, il n’était personne pour supporter seul la vie ;
De partager un tel bien réjouissait, et échanger, avec l’étranger,
Était une jubilation, elle croissait en dormant, la force du mot :
Père ! sérénissime ! Et retentissait, de si loin qu’il venait, l’antique
Signe, hérité des ancêtres, frappant et fécondant ici-bas.
Car ainsi retournent les Célestes, par un ébranlement profond jaillissant ainsi
Hors de l’ombre descend parmi les hommes leur jour.
V
Sans même ressentir qu’ils viennent, s’élancent à leur rencontre
Les enfants, trop clair survient-il, trop éblouissant, ce bonheur,
Et s’en effraie l’homme, à peine sait-il dire, un demi-dieu,
Sous quels noms ils paraissent, ceux qui avec des dons l’approchent.
Mais cet élan qui vient d’eux est grand, lui comble le cœur
Leur joie, et à peine sait-il user de ce bien,
Créant, dilapidant, et lui devient presque sacré le profane,
Ce qu’avec une main bénissante, insensé et généreux, il effleure.
Autant que possible patientent les Célestes ; mais après en vérité
Viennent-ils eux-mêmes, et s’accoutumeront les hommes au bonheur
Et au jour et à voir le manifeste, la révélation
De ceux-ci, lesquels dès longtemps déjà nommèrent l’Un et le Tout,
Profondément comblèrent la muette poitrine d’un libre contentement,
Et les premiers et les seuls exaucèrent tous les désirs ;
L’homme est ainsi ; quand le bien est là, et que se charge de dons
Pour lui un dieu même, il ne le connaît ni ne le voit.
Il doit tout d’abord le supporter ; mais maintenant nomme-t-il son plus grand amour,
Maintenant, maintenant doivent-elles pour cela, les paroles, comme des fleurs éclore.
VI
Et maintenant pensent-ils à honorer avec sérieux les dieux bienheureux,
Réellement et vraiment tout doit proclamer leur louange.
Rien ne peut voir la lumière, qui ne plaise aux Très-Hauts,
Devant l’Azur nulle tentative paresseuse ne convient.
Pour mériter de se tenir en présence des Célestes
S’assemblent en splendide ordonnance les peuples
L’un avec l’autre, et ils bâtissent les beaux temples et les cités
Solides et nobles, elles se dressent vers le ciel au-dessus du rivage —
Mais où sont-elles ? Où fleurissent les illustres, les couronnes de la fête ?
Thèbes s’est fanée, et Athènes ; les armes ne retentissent-elles plus jamais
À Olympie, ni les chars d’or de la joute,
Et ne sont-ils donc plus jamais couronnés, les vaisseaux de Corinthe ?
Pourquoi se taisent-ils aussi, les antiques théâtres sacrés ?
Pourquoi donc ne s’est plus enjouée la danse rituelle ?
Pourquoi ne grave-t-il plus, comme jadis, le front de l’homme, un dieu,
N’imprime-t-il plus le sceau, comme jadis, sur les élus ?
Ou bien venait-il lui-même et prenait forme humaine
Et accomplissait et achevait, consolant, la fête céleste.
VII
Mais, amis ! nous venons trop tard. Certes vivent les dieux
Mais par-dessus les têtes, là-haut dans un autre monde.
Sans fin y agissent-ils et semblent peu considérer
Si nous vivons, tant nous épargnent les Célestes.
Car un vase fragile ne peut les contenir toujours,
Il ne supporte que pour un temps la plénitude divine, l’homme.
Rêver d’eux ensuite est la vie. Mais l’égarement
Secoure, comme le sommeil, et réconfortent la détresse et la nuit,
Tant que les héros n’ont pas assez grandi dans leurs berceaux d’airain,
Le cœur à l’effort, comme jadis, semblables aux Célestes.
Tonnant viendront-ils ensuite. Jusque-là me semble souvent
Préférable de dormir que d’être ainsi sans compagnons,
Que d’attendre ainsi, et que faire jusque-là et que dire,
Je ne sais, et pourquoi des poètes en ce temps d’indigence.
Mais ils sont, dis-tu, tels les prêtres sacrés du dieu du vin,
Ceux qui de pays en pays traçaient dans la nuit sacrée.
VIII
En effet, lorsqu’il y a quelque temps, nous semble-t-il long,
Remontaient-ils tous, ceux qui rendaient la vie heureuse,
Lorsque le Père détournait sa face des humains,
Et que le deuil avec raison commençait sur la terre,
Lorsque apparaissait en dernier un calme génie, céleste
Consolateur, lequel annonça la fin du jour et disparut,
Laissant pour signe, de ce qu’une fois il avait été là et de nouveau
Viendrait, quelques dons rapportés du chœur céleste,
Desquels humainement, comme jadis, nous puissions nous réjouir,
Car en joie, par l’esprit, se transformait le plus grand trop grand
Parmi les hommes et encore, encore nous manquent les forts qui goûteraient
La joie, mais calmement vit encore quelque gratitude.
Le pain est fruit de la terre, cependant est-il béni par la lumière,
Et par le dieu tonnant vient la joie du vin.
C’est pourquoi nous pensons aussi aux Célestes, qui jadis
Étaient là et qui reviendront en un temps propice ;
C’est pourquoi ils chantent aussi avec sérieux, les chanteurs, le dieu du vin,
Et n’est pas vaine fiction, retentissant pour l’Ancien, la louange.
IX
Oui ! ils disent avec raison qu’il concilie le jour avec la nuit,
Guide les astres du ciel éternellement s’élevant, déclinant.
Joyeux en tout temps, comme le feuillage du pin toujours vert
Qu’il aime, et la couronne qu’il a choisie de lierre,
Car il demeure et apporte lui-même la lueur des dieux enfuis
Aux abandonnés de Dieu plongés dans les ténèbres.
Ce que les chants des Anciens prédirent aux enfants de Dieu,
Vois ! nous le sommes, nous ; c’est le fruit des Hespérides !
C’est merveilleux et exact lorsque cela s’accomplit en l’homme,
Le croit qui l’éprouva ! Mais quoiqu’il advienne,
Rien n’agit, car nous sommes insensibles, des ombres, avant que notre
Père l’Azur reconnaisse chacun et appartienne à tous.
Mais jusque-là vient comme porteur de torches du Très-Haut
Le fils, le Syrien, parmi les ombres ici-bas.
Des sages bienheureux le voient ; d’un sourire s’illumine
L’âme captive, à la lumière encore dégèlent leurs yeux.
Plus doucement rêve et s’endort dans les bras de la terre le Titan,
Le jaloux lui-même, Cerbère lui-même va boire et s’endort.
(Friedrich Hölderlin, traduction française de Patrick Guillot du poème « Brot und Wein »
à dormir debout …
ce que vous dites de Pic s’inscrit dans l’antijudaïsme prénazi; le nazisme, c’est autre chose, c’est génocidaire de part en part. Les métaphores du bacille, du poison, de l’infection, du cancer, qui toutes appellent comme remède la destruction intégrale, et ne sont donc justement pas, chez Hitler, métaphoriques, ont-elles quelque équivalent chez Pic ?
Widergänger dit: 29 janvier 2015 à 21 h 51 min
« Je ne t’ai pas aimé, cruel, qu’ai-je donc fait ? »
Si un historien va sur Internet et y traite tout le monde, diplômé ou non à part égale, en fonction seulement de ce qu’il affirme, c’est bien moi !
votre procédé est sordide. Vous avez bel et bien affirmé que je m’en prenais à Westrich et en disant que c’était fait exprès vous avouez un mensonge.
Non, mais mon petit chéri, je n’ai pas dit que Pic de la Mirandole était antisémite. Entendons-nous bien… J’ai dit que « les conditions de possibilité » de l’antisémitisme européen moderne étaient déjà inscrites dans son Discours de la dignité de l’homme. Je pense que vous avez suffisamment le sens des nuances pour ne pas faire de confusion.
‘…Il a une conception très grecque du monde juif…’
euh…ca veut dire quoi ca? que les grecs regardent les juifs comme ils regardent les allemands? je sais qu’y sont pas trop fans des allemands (a vrai dire, personne a ma connaissance ne l’est, a part quelques cas historico-sociaux sur ce blog)…bref, la discussion sur l’an 40 continue de plus belle…reveillez-moi quand vous en serez a l’an 47…
C’est vous qui l’affirmez. Affirmation gratuite ! contredite par votre commentaire à propos de Wistrich que vous ridiculisez allégrement en le traitant quasiment comme un Diafoirus. C’est votre commentaire sur le moyen-âge qui aurait etc., etc. Enfin, bon, la salade habituelle. Ce n’est pas du tout un procédé sordide de ma part. Mais une simple référence à votre propre commentaire sur ce que j’avais écrit du bouquin de Wistrich sans dire que c’était la pensée de Wistrich. C’est un petit jeu que j’aime bien de temps en temps, pour y prendre au piège les petits prétentieux… ça m’amuse…
On peut plus rien dire de toute façon sur ce blog. C’est devenu grotesque.
Enfin, bon, la salade habituelle. Ce n’est pas du tout un procédé sordide de ma part. Mais une simple référence à votre propre commentaire sur ce que j’avais écrit du bouquin de Wistrich sans dire que c’était la pensée de Wistrich. C’est un petit jeu que j’aime bien de temps en temps, pour y prendre au piège les petits prétentieux… ça m’amuse…
« Ça fait problème. On ne sait pas trop bien comment l’interpréter. Comment est-il possible qu’un historien de la taille d’un Chapoutot se permette de publier une nullité ? Le fric est-il plus important que la science maintenant dans le monde académique aussi ? Telle est la question qui se pose, à mon avis. »
Widergänger
Bon sang mais c’est bien sur! Chapoutot a été acheté par des anti-sémites membres d’une société secrète fondée par Pic de la Mirandole!
Tout s’éclaire!
Tu peux pas comprendre mon brave abdel. T’as pas le niveau requis. Tu connais rien au monde juif et pas plus au monde grec. C’est pas pour toi.
François Delpla dit: 28 janvier 2015 à 23 h 11 min
la Shoah n’aurait jamais pu se produire si, à la fin des années trente, des millions d’Européens n’avaient pas souhaité mettre fin à la présence millénaire des Juifs parmi eux. Le génocide des Juifs n’est pas proprement allemand mais européen. (Wistrich)
_______
et comme en plus ils sont un peu lourds, les Européens ont mis 2000 ans à comprendre leur désir. (Delpla)
_______
Alors, mon petit chéri !
Alors, mon petit chéri !
C’est une tapette, ce Widergänger ?
Tu connais rien au monde juif
Moi non plus ; ça ne m’empêche pas de dormir du sommeil du juste.
Widergänger dit: 29 janvier 2015 à 22 h 07 min
Tu peux pas comprendre mon brave abdel. T’as pas le niveau requis. Tu connais rien au monde juif et pas plus au monde grec. C’est pas pour toi.
Pas pour moi, pas pour moi, c’est vite dit hein…Ok j’ai pas rempli le fameux formulaire B12, mais d’abord j’étais marié a une juive et mes gamines sont plus juives que vous et même si chuis pas agrégé comme vous, ben j’ai quand même lu un ou 2 trucs grecs dans le temps ou je passais le brevet d’ebenisterie…tenez, par exemple Hérodote…si si…tenez le bien, c’est un sacré gaillard…non, pas par la…ah ces agrégés…faut leur faire un dessin…anyway, Hérodote ben il mentionne de tas de trucs, fascinants toujours et fantastiques même pour certains, comme ces fourmis qui récolteraient des pépites d’or en Asie…mais des juifs ? nope…pas une saucisse…not a sausage…comment dont duquel que ca se fait ?
Quand je lis la condescendance de la mauvaise langue envers tout le monde, ca me rappelle cette phrase au vitriol bien dosé que Churchill avait balancée a la tête de Clement Attlee, son adversaire socialiste, connu pour son train de vie très simple: ‘M. Attlee is a very modest man. ,but then again he has a lot to be modest about…’ j’pourrais traduire mais j’ai pas le morale a ca…y’a Google qui le fait gratos…non mais…
http://passouline.blog.lemonde.fr/2006/04/15/2006_04_une_romance_exi/#comment-20717
La seconde image illustrant le billet de Messire Assouline, Comte de Drouant, a été prise lors du Congrès des Météorologues Nazis à Munich, le 30 février 1937.
A la demande de Dolfie P’tite Mostach’ : « Pleut-il ? », toute la confrérie lève la main et s’écrie : « Oui, Chef :! Il pleut quelques gouttes, Chef !!! »
Le geste fut ensuite instrumentalisé à des fins de propagande par des communicants nazis bien inspirés …
Le procédé est, je le maintiens, sordide, et je souligne ici, en sus, son caractère de diversion. J’assène une théorie, dont une partie se trouve en toutes lettres chez un grand historien, un contradicteur contredit et je m’esclaffe, publiquement ravi de mon piège, en l’accusant de se prendre pour plus grand que le grand. S’il dénonce la ficelle c’est encore du temps gagné pour ne pas répondre à ses arguments ni justifier ma position.
Sophistiqué en effet : c’est le bon vieil argument d’autorité dans des habits neufs.
Bartolone et Larcher ? ……les nouveaux Stan Laurel et Oliver Hardy !
…
…moi, ce que je remarque,…
…c’est, qu’il se dit toujours la même chose, après mes commentaires,!…
…avec des mots et des phrases différentes,!…
…presque une messe, pour prendre l’auditoire,…pour des cons,!…proprement parler,!…
…des commentaires pour couvrir mes réflexions,!…
…simples comme bonjours,!…
…la cuisine,…pour se mijotez un poulet en casserole,!…façon tableau à G.Braque,…
…Oui,…il peut le dire,…
…surtout quand le premier commentaire au sujet du jour, a disparu,…en modération,…
…tu parle des combines, de toutes associations à vivre sur le dos, de qui la soutien,!…Banco,!…Ah,!…Ah,!…
…alors, çà été bon,…
…encore une bonne fourchette de socialisme,!…vous aimé,!…succulent chef,!…de toute façons, qui étriqué d’autres,…tout baigne avec la sauce,!…
…etc,!…
…
Widergänger dit: 29 janvier 2015 à 22 h 12 min
la Shoah n’aurait jamais pu se produire si, à la fin des années trente, des millions d’Européens n’avaient pas souhaité mettre fin à la présence millénaire des Juifs parmi eux. Le génocide des Juifs n’est pas proprement allemand mais européen. (Wistrich)
_______
et comme en plus ils sont un peu lourds, les Européens ont mis 2000 ans à comprendre leur désir. (Delpla)
_______
Il reste au médisant à démontrer en son nom propre, à moins qu’il arrive à faire descendre Wistrich parmi nous, que la Shoah est l’aboutissement naturel de l’antijudaïsme chrétien.
Comme j’aime apprendre, tous mes voeux l’accompagnent.
« On peut plus rien dire de toute façon sur ce blog. C’est devenu grotesque. »
Il y a de bon que le ridicule ne tue pas.
Abdelkader, ne confondez pas les Allemands du Reich (1933-1945) ou ceux de la DDR (1948-1989), avec les Allemands de 2015. Pour la vielle génération, ils sont tous partis ou presque, pour un repos apolitique, celui de la mort. Cette génération avait l’habitude de mentir et faisait un grand effort pour raconter qu’ils n’avaient pas été membres du parti ou tout simplement, des fans de Herr Hitler. Douze années de propagande et pour certains, écoliers, 12 années de lavage de cerveau cela laisse des traces, souvent silencieuses mais bien présentes. Je crois que l’Allemagne de 2015 est plus démocratique que la France. L’ouragan Pageda est en train de retomber comme un soufflé refroidi, par contre le FN et sa guide éclairée vont venir encombrer les élections en 2017. Je ne crois pas que sur un Blog allemand, le D’JC bicorneau de naissance aurait droit à une telle liberté d’expression. Liberté d’expression ne devrait pas dire normaliser les discours les plus racistes, les plus pourris et moisis, les discours les plus vichystes faisant l’apologie de tous les racismes. Si Widerwasimmer est un pessimiste sans futur, D’JC représente la haine gratuite et les délations les plus démentes, ceci depuis 9 ou dix ans.
@ Débile, vous allez réagir, je ne répondrai pas à votre égout.
Widerspucker: Abdelkader est Économiste, sorti de l’université. Je ne vois pas en quoi, votre statut de prof de français pour les petites 5ème, vous rendrait plus valable intellectuellement ? La vérité, vous êtes un grand frustré et vous avez comme circonstance atténuantes, que vous soyez atteint de dépression.
circonstances atténuantes
Plus TKT cause, plus son crane vide résonne de cette absence de cervelle, si préjudiciable à ses études inachevées… Vide… terriblement vide !
« J’ai dit que « les conditions de possibilité » de l’antisémitisme européen moderne étaient déjà inscrites dans son Discours de la dignité de l’homme. »
Widergänger
Comment peut-on délirer à ce point? Pic de la Mirandole est peut-être le premier humaniste à mettre en valeur aussi clairement ce qui distingue l’homme de l’animal: la capacité de choisir son destin au lieu d’être enfermé dans un déterminisme biologique…Rousseau dira la même chose plus tard.
Exactement le contraire du nazisme!
Je dis que les conditions de possibilité » de l’antisémitisme européen moderne étaient déjà inscrites dans la création du monde par D.ieu.
De source sure, le Thierry basané serait le fruit des amours coupables de Madame sa mère et du jardinier marocain du domaine familial.
…
…pour dire,!…à l’heure du tout gadget iPad ,…électronique,!…Oui,!…
…
…pour me faire plaisir,!…j’ai acheté pour moi,!…3 » paperblanks carnet « , un ligné, les deux autres feuilles blanches,!…
…
…des » livres d’heures » en perspectives,!…
…
…d’ailleurs ce qui manque, sur ce blog, ou sur tous,!…c’est le manque de systèmes pour créer un dessin explicatif,!…( en couleurs ),…çà serait mieux,!…
…etc,!…
…en plus,…trouver une imprimante ou un léger relief subsiste, çà sera parfait,!…
…peut-être d’abord imprégné le papier avec une mixture et passer à la lumière, avec le texte-image en travers,…
…et ensuite ré-imprimé la feuille séchée préparée en » léger – relief « ,!…
…en somme de l’héliogravure pour carnets,!…Ah,!Ah,!…
…Oui,!…plutôt technique,…avec distanciation des passions,…
…Oui,!…tout ramener,…à leurs cases sur l’échiquier,!…etc,!…
…
Quand on aborde le judaïsme par quelque bord que ce soit, Widergänger pète les plombs: il ne tolère aucune critique, aucune réserve à l’égard du judaïsme en tant que culture ou en tant que religion.
Il nous fait le même coup que les islamistes avec la critique de la religion musulmane: le chantage immédiat au racisme.
Ici, ce serait plutôt le chantage à la « création des conditions potentielles qui pourraient conduire à la possibilité de l’anti-sémitisme européen qui lui-même conduit nécessairement à la Shoah ».
Il va bientôt nous sortir que les millions d’hommes européens qui se sont sacrifiés pour abattre le nazisme étaient en réalité des nazis cachés qui ne rêvaient que d’exterminer les juifs. Les Justes aussi bien sûr qui n’ont sauvé des juifs que pour se rendre intéressants. Churchill, Roosevelt et de Gaulle étaient évidemment aussi des nazis potentiels.
Passou, changez de sujet, sinon on va être obligé d’appeler les urgences psychiatriques.
Fr. Delpla nous permet de comprendre qu’il n’a tout simplement pas compris ce qu’a écrit Wistrich, qui ne parle aucunement dans cette phrase du Moyen-âge mais bien de l’Europe des années trente.
le porquerollais n’a rien à dire de sensé, pensé, pesé, tout juste bon à balancer des points d’exclamation après ses déjections ou vomissements, c’est vraiment peu.
Je répète que le procédé n’a absolument rien de « sordide ». Ou les mots du dictionnaire n’ont guère plus de sens. Que notre ami Fr. Delpla soit mécontent de s’être fait piégé, piège qui a révélé son mauvais penchant pour le dénigrement des intervenautes qui disent des vérités choquantes pour les bien pensants, on peuyt le comprendre.
Il reste au médisant à démontrer en son nom propre, à moins qu’il arrive à faire descendre Wistrich parmi nous, que la Shoah est l’aboutissement naturel de l’antijudaïsme chrétien.
Comme j’aime apprendre, tous mes voeux l’accompagnent.
assez de dérobades !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Samuel_Kuhn#mediaviewer/File:Kuhn.png Hamlet 20h11 : Plutôt qu’à y poser le terme « révolution » ou « rupture » après chaque épuisement d’un paradigme scientifique, ne peut-on pas voir qu’il existe une évolution qui viendrait en suite à l’exploration dans toutes ses dimensions de l’ensemble précédent et attendant que survienne (mode aléatoire) une idée ou intuition nouvelle prompte à révolutionner des schémas existants.
Ou prompte à faire évoluer,( pour en finir avec les révolutions, trop sanglantes).
que la Shoah est l’aboutissement naturel de l’antijudaïsme chrétien
La vie dans les bois mentionnait hier un des théoriciens actifs de la Shoah qui mettait à jour une notion de « paganisme germanique » à l’œuvre.
La Shoah est l’aboutissement industriel d’une haine millénaire partagée….
Le mot antisémitisme à été inventé par le journaliste allemand wilhelm marr en 1879 , se mêlent haine des Juifs, repentir, romantisme allemand, etc, etc.
…une haine faite d’envie, de jalousie, de bêtise….
Notre ami Fr. Delpla nous montre simplement par ses réactions de sainte nitouche qu’il ne sait pas lire un de ses collègues, c’est tout. Et qu’il est un historien de mauvaise foi à l’esprit borné.
Nice : la police vient d’arrêter un djihadiste en maternelle qui a décapité son nounours….
Fr. Delpla pense qu’un médisant est un intervenaute qui poste une citation d’un professeur d’histoire de l’Université de Jérusalem sur la Shoah. Et ce n’est pas une plaisanterie !
Le fil porte sur Chapoutot et non sur Wistrich, dont Widergänger se fait un bouclier pour ne pas avoir à répondre à une question précise : se décide-t-il à reconnaître la nouveauté et la spécificité de l’antisémitisme nazi ?
après le point d’exclamation, JC se lance dans les trois petits points, normal quand on n’a rien à dire d’intelligent à part vomissures et déjections
Widerganger est-ce que l’histoire dit et peut prouver que le discours du professeur à Jérusalem est exempt d’interprétation? L’histoire et sa profession peuvent-elles atteindre à l’objectivité scientifique?
Une « dérobade » pour notre ami Fr. Delpla est le refus d’admettre qu’un historien qui parle des années Trente parle du Moyen-Âge… Et nous ne sommes pas dans un asile de fous pourtant…
bérénice dit: 30 janvier 2015 à 11 h 45 min
Quel rapport avec la citation de Wistrich lue par notre ami Fr. Delpla ?
Pour les férus de wikipedia, voir le concept en isme opposé, comme sionisme.
Notre ami Fr. Delpla délire.
D’ailleurs les sciences sont elles même en piteux état reposant sur un tissu de déterminations sociales dans un but de satisfaction sociétale, société qui a ce jour ne parvient toujours pas à l’issue d’expériences historiques à s’éloigner d’une gestion capitaliste.
Wistrich dit simplement que contrairement à ce qui se dit, les Allemands ne sont pas les seuls coupables et responsables de la Shoah, mais que l’Europe tout entière en est responsable, y compris la politique américaine de l’émigration dans les années Trente.
Cette idée assez largement partagée aujourd’hui a néanmoins provoqué une réaction hystérique chez notre ami Delpla.
Faut-il en rire ou en pleurer ?
C’est méconnaître le droit international dans les années 30.
la Shoah n’aurait jamais pu se produire si, à la fin des années trente, des millions d’Européens n’avaient pas souhaité mettre fin à la présence millénaire des Juifs parmi eux. Le génocide des Juifs n’est pas proprement allemand mais européen.
Personne ne restitue ces pages d’histoire dans le contexte économique de l’époque qui je le crois n’est pas sans avoir participé aux différentes collaborations. Vous oubliez aussi de mentionner que les nazis ont aussi commencer par voler, spolier les juifs quand ces derniers possédaient des fortunes. Un besoin de trésorerie pour les nazis et de bouc émissaire pour d’autres s’appuyant sur un anti-sémitisme latent .
Votre commentaire n’a simplement aucun rapport avec ce qu’écrit Wistrich. Aucun.
la vie dans les bois dit: 30 janvier 2015 à 12 h 00 min
C’est méconnaître le droit international dans les années 30.
___________
Mon pauvre ami, vous êtes complètement ignare. C’est le seul commentaire à faire.
11h54 Ils en sont les instigateurs, après il reste impossible de savoir si sans eux la Soah aurait trouvé à se produire qu’elle se soit appuyée ou non sur de multiples complicités.
Quelle purée verbeuse ils se partagent sur leur terrasse,didon
12h15 je vous laisse l’opportunité d’apporter les corrections nécessaires à la concordance des temps et vous en remercie humblement sans me prosterner pour autant.
Ils en furent les instigateurs , il n’est toutefois pas possible de déterminer si la Shoah eut pu se produire sans eux, appuyée ou non des complicités associées, des lâchetés multiples et plurielles, le l’avidité, de la jalousie, de la misère qui trouvèrent à se cristalliser dans un anti sémitisme collaboratif.
« Wistrich dit simplement que contrairement à ce qui se dit, les Allemands ne sont pas les seuls coupables et responsables de la Shoah, mais que l’Europe tout entière en est responsable, y compris la politique américaine de l’émigration dans les années Trente. »
La monstrueuse malhonnêteté de Widergänger vient du fait qu’il affirme implicitement que les européens et américains avaient toujours su que les allemands nazis finiraient par vouloir exterminer tous les juifs par balles ou dans des chambres à gaz. Or on ne peut pas être coupable ni complice d’un crime dont on ne soupçonne même pas l’existence. Rien ne permettait de penser dans les années trente que la persécution des juifs atteindrait une telle dimension criminelle. Les nazis eux-mêmes ne l’ont décidé qu’en 1942, après avoir envisagé d’autres « solutions » comme l’expulsion massive.
L’accusation de Widergänger contre l’humanisme européen est aussi stupide qu’abjecte (le summum de la bêtise étant atteint par son observation sur Pic de La Mirandole).
L’observateur est simplement un Diafoirus impudent…!
Remballez vos gaules, mes petits chéris. C’est pas aujourd’hui que vous prendrez du poisson… Z’êtes pas à la hauteur. En plus vous ne comprenez absolument rien à ce qu’écrit Wistrich. Surtout n’achetez pas de livre d’histoire écrits par des savants, vous n’êtes pas capables de les lire.
..nicht cigare !
pas davantage de pousse café..
Il y a eu d’autres victimes de « l état nation » nouvelle idole que Nietzsche avait dénonce à sa manière. On parlera peut-être aussi de ce « tabou » à la date anniversaire du centenaire en avril 2015 ? Il est vrai que ces génocidaires ne causaient pas allemand.
S’il faut en conclure que personne ne parviendra à remettre les pendules à l’heure sans avoir ingurgité les 5649 volumes qui traitent du problème.
..ha c’est pas facile
sapré lasssouline..il est en fond de terrain..rac il pare pas
bon je viendrais a une autre heure..c’est trop facile pour toi et faut que ça reste marrant pour moi qu’est ce t’en penses?
Abdelkader, ne confondez pas les Allemands du Reich (1933-1945) ou ceux de la DDR (1948-1989), avec les Allemands de 2015
quoi ? qu’est ce que j’apprends!.. t’es pus cousin avec jésus vontraube? tout ça pasqu’y un petit 2000 ans qui vous sépare!..jme dmande si dracul est pas moins goye que toi dans l’fond
…
…je suis Wistrich,!…je suis Charlie,!…
…
…et avec çà,!…continuer à baiser s.v.p,!…
…merci,!…pour eux,!…
http://denis-collin.viabloga.com/news/nietzsche-philosophe-politique
Un des tomes…
bon..république de la modération bonsoir
« Remballez vos gaules, mes petits chéris. C’est pas aujourd’hui que vous prendrez du poisson… Z’êtes pas à la hauteur. En plus vous ne comprenez absolument rien à ce qu’écrit Wistrich. Surtout n’achetez pas de livre d’histoire écrits par des savants, vous n’êtes pas capables de les lire »
Comme d’habitude, WG se dérobe quand il est mis en difficulté…Wistrich est un savant, c’est sûr. En revanche Chappoutot et Delpla n’en sont pas. Le critère? Les deux derniers ne vont pas dans le sens des préjugés de Widergänger.
Beurk, elle me lâche pas le mollet la hairdresser.
Sinon à propos de rentrée littéraire qu’est pas ici, Laurent Gaude semble avoir commis un bon roman. Même sourire ultra bright dans sa grande bibli avait du mal à le suivre. Trop littéraire , trop bon romancier pour lui.
…
…il faut dire à Nietzsche,…qu’il n’y de décadent comme race,…et surtout,…que les politiques à exploiter les peuples entre eux, aussi,!…capitalisme, communisme, hébraïsme, confusionnisme, bouddhisme, féodalisme!…
…
…pauvre type, se faire appeler philosophe avec des propos écrits de » races décadentes « ,!…t’en à d’autres des comme lui, sorti de la cuisse de Jupiter à race décadente,!…
…chacun vit sa vie comme il peut,…
…qu’il n’a pas choisis, pour en être abrutis en esclave-volontaire,…aux fortunes des parasites- sophistes,!…
…Nietzsche » couché « ,!…
…un dressage de chien, à faire pitié,!…
…etc,!…suivant,!…les lèches-imitations grecques,!…philosophe en paquet Bonus,!…
…
13h15: Le génocide arménien fera l’objet d’un communiqué à venir.
la vie dans les bois, si je puis, pourquoi tant de mystère si vous tenez comme vous ne manquez pas à nous faire part de vos coups de cœur et d’esprit, c’est quoi ce bouquin de Laurent Gaudé?
Bon. Vous parlez pas la bouche pleine.
@ 12 h 44 min
le canada les état-unis et les pays européens acceptaient-ils ou refusaient-ils d’accueillir les Juifs?
PMB, je ne sais pas si cela vous sera d’une consolation quelconque, et il ne s’agit bien évidemment pas d’une espèce de mise en concurrence insane, mais oui, le sort des Roms, Tsiganes, Manouches exterminés à Auschwitz ne laisse pas tout le monde indifférent, a même été rappelé explicitement en tant que fraternité pareillement engloutie, sur laquelle la lumière doit continuer d’être faite, à l’occasion non seulement de conférences de par le monde, mais lors du très récent entretien au mémorial de la Shoah, avant d’aller sur place en Pologne pour la commémoration, entre Hollande et Raphaël Esrail, 89 ans, centralien, un des derniers rescapés et président de l’Union des Déportés d’Auschwitz
néné dit: 30 janvier 2015 à 14 h 18 min
Bon. Vous parlez pas la bouche pleine.
Difficile quand on parle à voix haute de ne l’avoir pleine de mots, débordante, cherchant à se vider en une logorrhée savante du trop plein de pensée dans une oreille trop souvent hypocritement intéressée attendant son tour.
Widangeur
ce qui m’a le plus surpris dans les témoignages vus récemment à propos de la Shoah, c’est ce que racontait une rescapée partie se réfugier en Palestine juste après la guerre. elle racontait que les colons arrivés avant la guerre les méprisaient en les prenants pour des casse-co.uilles et en les traitant de c.ouilles molles
L’antisémitisme -les pogroms dont celui d’odessa en1905 – étaient une tradition politique de l’Etat de la russie tsariste.
Le nazisme s’est inspiré des méthodes politiques de mussolini et théories de gobineau, de la mystique moyenâgeuse
Pathos a un rapport pathologique à l’histoire. Ce que vous dites n’est, hélas, pas faux. Mais ce n’est qu’une partie de l’histoire. Faut pas être myope si vous voulez comprendre.
La Reine des chats dit: 30 janvier 2015 à 14 h 24 min
Ceux qui doivent être consolés sont les Roms, Tsiganes, Manouches, pas votre serviteur. Leur sort ne laisse pas tout le monde indifférent, non, juste une petite minorité.
Il faut dire qu’ils n’ont aucun poids électoral.
Et surtout, qu’ils volent dans les poulaillers.
daniel dit: 30 janvier 2015 à 14 h 22 min
Evidemment c’est la bonne question à poser à cet ignare d’observateur !
Totalement handicapée en matière numérique, donc bien incapable de mettre en lien, mais de nombreux media ont relayé ces propos, cette exhortation à ce que cette population non plus ne soit pas oubliée, itw radio, télé ou presse écrite, Der Spiegel, Washington Post, Libé, Times etc etc, au moment de la commémoration mais aussi bien avant. Cf.Raph.E, juif émigré de Turquie, résistant, arrêté à Lyon sous l’égide de Klaus Barbie, dont la femme, Liliane Badour, catholique aux grands parents juifs fut raflée au pays basque avec ses deux petits frères, grâce au zèle d’un certain Maurice Papon) Partie civile au procès de ce dernier, qui devait se tenir à Bordeaux en 1998 : ses petits frères devaient être gazés en arrivant… Ne voulant pas être séparée d’eux, elle avait pris place dans leur colonne et n’a dû sa survie qu’à la hargne d’un officier à l’arracher de la file, jugeant qu’elle pourrait travailler. Elle comme lui, comme Ginette Kolinka, tant d’autres,ont mis beaucoup de temps, des années, à pouvoir raconter toute la branche ashkénaze partie en fumée, les Roms et les Tsiganes, justement. Mais ce massacre-ci a été aussi, bien sûr, nécessite d’être entendu.
Ah ah, oui PMB, mendiants et voleurs de poules! C’est vrai, j’oubliais. Et ils mangent des hérissons!
tentatives désespérées de bouguereau de s’exprimer ici maintenant : no pasaran et c’est tant mieux
Ces romanichels ne peuvent pas s’offrir des oursins, comme tout le monde? Les acrobaties, les cinémas ambulants, les tours avec des chiens ou des chats, le trapèze et tout ce tralala de klezmer, ça va un moment, hein?
Heureusement, il y a toujours DJANGO REINHARDT, immortel
14 h 56 min
quand il est intelligible il peut être marrant
Je sais bien que c’est le sujet…. mais les nazis, les juifs, les romanichels, les tsiganes, ça commence à bien faire !
@TKT
j’imagine que la piece que vous avez vue démarque le chapitre de Kaputt où Malaperte raconte sa soiréee chez Hans Frack , où, entre autres propos mondains, on peste contre ces enfants de plus en plus nombreux qui se glissent au ras du sol sous les barrieres du ghetto pour sortir et rapporter de la nourriture et que les soldats doivent abattre faisant eclater leur tête des qu’il les reperent a l’apparition de leur chevelure
Littel dans les Bienveillantes a demarqué cette scene en la developpant
« L’individu n’est rien, le peuple est tout. »
Houi. Mais ça y a pas qu’eux ; c’est assez démago, quand même, comme truc…
Chez les Assyriens et tous ces gars-là, dans la Bible aussi, hon rencontre pas mal de pyramides de cadavres, le plus souvent bien arrangés…
Y a que le Coran où on sait pas, ça doit être interdit de le traduire, non ? Surtout les images, ils auraient au moins fait appel à des dessinateurs confirmés…
…ça commence à bien faire ! JC
N’oubliez pas tous les débiles mentaux.
La vie dans les bois dit: 30 janvier 2015 à 13 h 44 min
Laurent Gaude semble avoir commis un bon roman.
–
Je croyais qu’il faisait ceinture ?
Les popos de TKT sont-ils pertinents ?
D, j’ai jeté un œil à sa biblio et je n’y ai rien trouvé de récent, en savez-vous plus que n’aura pas instruit « la vie dans les bois »?
Ceci étant, j’estime que le style de la reine évolue vers le discours, j’imagine une oratrice s’adressant à une plèbe électrisée et révoltée.
« Je sais bien que c’est le sujet…. mais les nazis, les juifs, les romanichels, les tsiganes, ça commence à bien faire ! »
..et les opposants – ils ont été les premiers arrêtés, persécutés
une plèbe électrisée et révoltée.
comme la foule de gueux sous-dév écoutant le pape appeler à l’abstinence pour leur salut
, mais oui, le sort des Roms, Tsiganes, Manouches exterminés à Auschwitz ne laisse pas tout le monde indifférent
ça par exemple, devrait sortir de ces lignes pour agir au sein de notre société qui se réclame de valeurs humanistes, seulement au présent cette population pose toujours problème et si on ne les extermine plus personne n’en veut pour voisins proches ou même périphériques.
On revient toujours d’un repas plein d’audace.
Widergänger dit: 30 janvier 2015 à 14 h 38 min
Pathos a un rapport pathologique à l’histoire. Ce que vous dites n’est, hélas, pas faux. Mais ce n’est qu’une partie de l’histoire. Faut pas être myope si vous voulez comprendre.
pour le reste, widangeur j’avais compris et les propos des historiens lors de une ou deux émissions restent gravés …profond.
JC….. dit: 30 janvier 2015 à 16 h 30 min
Je sais bien que c’est le sujet…. mais les nazis, les juifs, les romanichels, les tsiganes
Houi ben c’est tout des gars qui hoccupent la chaussée avec des roulottes comme des vacanciers en villégiature des side-cars, Herr Kapellmeister ! Et ça les caravanes c’est pas fini…
Actu littéraire – Ultrabrite s’est trompé à propos de Russell Banks, car la meilleure des nouvelles d' »Un membre permanent de la famille » (Actes Sud, trad. P. Furlan, 2015), c’est assurément « Blue »… On va le dire autrement, avant que le maître de céans aux dents grises s’empare à son tour du sujet. Ce sont des vignettes et portraits bien brossés d’une classe moyenne en déclin aux States, bobos, employés ou ouvriers d’aujourd’hui… Par ordre d’intérêt décroissant, les nouvelles, donc : Blue (une Black attaquée par un pitt dans un dépôt de bagnoles à vendre) ; Ancien marine (un père de famille de 70 balais braqueur de banque, devant ses trois fils à l’hosto : 1 flic, 1 militaire, 1 secouriste) ; Un membre permanent de la famille (autour d’une vieille chienne écrasée, une famille recomposée divorce d’elle-même) – Le reste… est d’un intérêt secondaire ou moindre, on peut passer : Transplantation (sur le cœur battant d’un homme transplanté) ; Oiseaux des neiges (le début d’une histoire à la Thelma et Louise ?) ; Big Dog (dîner en ville entre amis bobos où l’on s’en balance de bien cruelles) ; Perdu, trouvé (un cœur à prendre qui ne bascule pas, lors d’un congrès de plomberie en province) ; La porte verte (un quadra drogué à son insu, hésitant à se taper un petit gars exotique) ; A la recherche de Veronica (une junkie imaginaire). Le perroquet invisible (bof) ; Les Outer Banks(bof), Fête de Noël (bof),…
Sur la fausse querelle Delpla/Chapoutot du moment, d’après ce qu’on peut en comprendre, il faut relire @4.42 // A se demander si un complot n’aurait pas été ourdi pour exciter la verve de la RDL d’Assoul, à propos de leurs immenses contributions communes et respectives à l’HhHHistoire de la nazification du monde, un complot qui aurait mal tourné entre les deux comparses… D’où, la suite déchaînée… dans la blogosphère psittaciste sous l’arbre à palabres (in « dossier Histoire »… d’en causer).
D. Je vais m’enquerir de ce « danser les ombres » Et vous savez pourquoi ? Parce que .
Chapoutot sur ma table. Me prépare à l’entamer.
A propos de tenter de penser l’horreur, Boris Johnson (ou Boris « boum boum » Becker, dont il est le quasi sosie?)n’y va pas avec le dos de la cuillère, dans sa façon personnelle d’expliciter la tentation jihadiste. Cela laisse un peu pantelant, malgré tout
« Le peuple allemand réinventé par le national-socialisme se veut déterminé par son sang et enraciné dans son sol. »
C’est ledge. Parce que, si l’on fait abstraction de la langue, entre un Allemand du Rhin et un Lorrain d’une part, entre un Prussien et un Balte d’autre part… Et alors entre un Allemand du Rhin avec son accordéon et un Rauffenstein au piano…
C’est déjà suffisamment compliqué ainsi sans suggérer un autre débat pour lequel manque le recul et qui malheureusement n’a pas fini de compter ses morts, de semer ses conséquences.
Bérénice 17h18, j’ai fait du soutien scolaire, pour ne pas dire purement et simplement alphabétisé pendant des années des Roms, Tsiganes, Kalés, Sintis et Manouches dans des camps qui, je vous assure, n’étaient pas des 4 étoiles. Souvent attristée car ils se flanquaient des raclées entre clans rivaux, étaient parfois d’une xénophobie terrible, aussi terrible que celle qui leur était appliquée.. Déchirant. C’est bien évidemment d’un sentiment d’exclusion qu’il s’agit de légitimement les s’extirper -et la reconnaissance pleine et entière du désastre de la « dévoration » – puisque c’est ainsi qu’est désignée la « Shoah tsigane », disons – des populations lors de la seconde guerre en fait partie. Et vous, que faites-vous pour « sortir de ces lignes », comme vs l’écrivez? Prête à vivre sans broncher à côté d’une aire de stationnement où le ramassage des ordures n’est pas asssuré? Je trouve tjs l’équation très complexe.. Les choses ne sont pas si évidentes. Faire preuve d’angélisme à cet égard revient pour moi à les infantiliser, les insulter de la pire façon. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié ds les itw que Raphaël Esrail, Ginette Kolinka ou divers déportés ont pu distiller au fil des ans : cette extrême humilité à reconnaître que les nécessités de chacun sont susceptibles de s’exprimer de façon impérieuse, virulente, et que la coercition – sociale, via les stigmatisations, ou poussée jusqu’à son terme le plus vil, le plus définitif et le plus atroce avec la déportation, l’extermination – attise parfois ces nécessités « clivantes », en même temps qu’elle déclenche des solidarités, d’autres agrégations. Ce qui est difficile à concevoir, insupportable – et ce pour quoi je vais lire Chapoutot – c’est en effet comment sur un terreau de gens globalement lettrés, cultivés souvent que constituait l’appareil nazi, a pu s’épandre cette peste ignoble, haineuse, qui quoi qu’on en dise, défie toute intelligence? Quel mirage pourri, mais au cordeau? Comment ont pu être abaissées à ce point les barrières de ce que Pierre Assouline désigne en tant qu' »universalité de l’humain »?
« le canada les état-unis et les pays européens acceptaient-ils ou refusaient-ils d’accueillir les Juifs? »
Je suppose que ce brave Daniel parle de la période de l’entre-deux guerres?
L’immigration aux USA s’est effondrée avec la crise et serait même devenue négative…Les juifs ont été rejetés comme tout le monde en fonction de la politique des quotas basés sur les communautés existantes à la fin du 19ième siècle. Cette question qui se veut embarrassante ne l’est évidemment pas puisque personne, pas même beaucoup de juifs allemands, ne pouvait concevoir ce qui allait se passer ensuite. En période d’effondrement des économies et de chômage massif aucun pays n’avait envie d’accueillir des immigrés, juifs ou pas.
Le point de vue de WG est moral, non pas factuel. Il insinue que les pays que vous citez auraient été complices, sciemment (par définition) complices de la Shoah. Cette insinuation est immonde.
alors là c’est plus un gros problème..
Bérénice 17h18, j’ai fait du soutien scolaire, pour ne pas dire purement et simplement alphabétisé des années durant des Roms, Tsiganes, Kalés, Sintis et Manouches dans des camps qui, je vous assure, n’étaient pas des 4 étoiles. Souvent attristée car ils se flanquaient des raclées entre clans rivaux, étaient parfois d’une xénophobie terrible, aussi terrible que celle qui leur était appliquée.. Déchirant. C’est bien évidemment d’un sentiment d’exclusion qu’il s’agit de légitimement les extirper -et la reconnaissance pleine, entière, du désastre de la « dévoration » – puisque c’est ainsi qu’est désignée la « Shoah tsigane », disons – des populations lors de la seconde guerre en fait partie. Et vous, que faites-vous pour « sortir de ces lignes », comme vs l’écrivez? Prête à vivre sans broncher à côté d’une aire de stationnement où le ramassage des ordures n’est pas asssuré? Je trouve tjs l’équation très complexe.. Les choses ne sont pas si évidentes. Faire preuve d’angélisme à cet égard revient pour moi à les infantiliser, les insulter de la pire façon. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié ds les itw que Raphaël Esrail, Ginette Kolinka ou divers déportés ont pu distiller au fil des ans : cette extrême humilité à reconnaître que les nécessités de chacun sont susceptibles de s’exprimer de façon impérieuse, virulente, et que la coercition – sociale, via les stigmatisations, ou poussée jusqu’à son terme le plus vil, le plus définitif et le plus atroce avec la déportation, l’extermination – attise parfois ces nécessités « clivantes », en même temps qu’elle déclenche des solidarités, d’autres agrégations. Ce qui est difficile à concevoir, insupportable – et ce pour quoi je vais lire Chapoutot – c’est en effet comment sur un terreau de gens globalement lettrés, cultivés, souvent, que constituait l’appareil nazi, a pu s’épandre cette peste ignoble, haineuse, qui quoi qu’on en dise, défie toute intelligence? Quel mirage pourri, mais au cordeau? Comment ont pu être abaissées à ce point les barrières de ce que Pierre Assouline désigne en tant qu' »universalité de l’humain »?
Parce qu’il ne faut pas se leurrer : après mes cours, mes longues incursions au(x) camp(s, où rentrer sans se prendre un coup de fusil ici ou là pouvait relever de la prouesse – je ne l’ai dû éventuellement qu’à la très grande amitié entretenue par mon frère, médecin, avec LE chef local, celui ou celle qui détenait l’autorité – je revenais dans mon bel appartement, ma grande et belle salle de bain, me massais avec des crèmes chères, avant d’aller diner, déguster vins et nourriture raffinés dans ma jolie petite robe…
on ne se doute pas que
1. le dessin des barbus par Cabu
2. l’air d’Himmler sur la photo
en dit plus long qu’un long développement numérique.
Je ne sais plus grand chose, Bérénice. J’ai la grippe et 39,5 de fièvre et mes propos peuvent être à mon insu délirants. N’hésitez pas à me le faire savoir si vous le constatez.
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