de Pierre Assouline

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La République des livres
Kafka, saison 2

Kafka, saison 2

Il y a comme ça de vieilles règles en vigueur dans l’édition. Inutile de chercher à les discuter en toute logique car elles reposent sur l’expérience et le pragmatisme qui en découle. Le fait est qu’en France, contrairement à nombre d’autres pays, les nouvelles se vendent mal- quand elles se vendent un peu ce qui n’est même pas assuré. On dit aussi que le deuxième roman d’un auteur inconnu fêté pour son premier est le plus souvent maudit, ignoré, tant et si bien qu’une boutade suggère de passer directement au troisième. Autre idée reçue : le syndrome du deuxième tome, ne fut il  que le second. Il tombe dans une profonde indifférence dès sa parution. Aussi suggère-t-on de tout ramasser en un seul volume au risque de le rendre obèse ; mais une suite un an après, non, c’est trop risqué, l’intérêt et la curiosité se seront émoussés ; par définition, on ne réitère pas l’effet de surprise et cette masse découragera le format de poche. On peut ainsi laisser incomplète une œuvre remarquable et qui a déjà fait date les pays où elle est parue dans son intégralité : le Kafka de Reiner Stach, chef d’œuvre dans le registre de la biographie. Comme si elles entendaient lancer un défi à la malédiction, les éditions du Cherche-Midi ont relevé le gant en en lançant le second tome sous-titré « Le temps de la connaissance » (Die Jahre der Erkenntnis). 950 pages pour 29,50 euros et c’est peu dire que le cher Franz les vaut bien.

Toutes les qualités louées dans le premier tome (voir ici) se retrouvent naturellement dans le second. Il s’agit bien du même homme mais saisi entre 1915 et 1924. Ses dernières années, celle du Médecin de campagne, de la Lettre au père et du Château. On l’avait laissé dans un monde entre-deux et un univers intérieur vacillant marqués par les prémices de catastrophes : le déclenchement de la première guerre mondiale, la rupture de ses fiançailles avec Felice Bauer, l’abandon au milieu du gué du manuscrit de son roman Le Procès. Trois effondrements qui se produisaient sur un terrain psychique favorable tant il était instable mais si difficile à décrypter… Il faut souligner à ce sujet la formidable honnêteté du biographe qui n’hésite pas à reconnaitre régulièrement les lacunes de l’information tout au long de son récit (le troisième volume de la trilogie, qui couvre ses premières années, paraitra paradoxalement en dernier car ce sont celles sur lesquelles on en sait le moins) :

« Nous savons peu de choses sur… », « Nous ignorons… », « Il semble que… », « Nous ne connaissons que par fragments ses lectures… »

On y retrouve un homme plus que jamais rongé par l’irrésolution, les scrupules, le perfectionnisme ainsi que la rigidité et l’autodestruction qui en découlaient. L’examen de sa correspondance révèle un mal-être gravitant autour d’un centre obscur dissimulant de l’indicible. Guetté par la dépression, on le voit tout démolir dans le l’illusion de tout reconstruire sur un tas de gravats : il démissionne de la compagnie d’assurances où il a effectué toute sa carrière professionnelle en juriste expert des accidents du travail, coupe le cordon qui le rattache à l’appartement familial, quitte Prague pour Berlin, décide de se consacrer à l’écriture et de vivre de sa plume quitte à en vivre mal au besoin. De toute façon, étranger au monde, il se sent tout le temps ailleurs.

Il reconnait son « inaptitude mentale » à se marier, sinon à entretenir des rapports réguliers avec une femme (cette fois Milena puis Dora). De fait toute sexualité lui est étrangère ; malgré ses tentatives, elle ne cadre pas avec son aspiration au bonheur et il opte pour la stratégie de l’évitement. Contrairement à l’écriture lorsqu’elle lui apporte une relative satisfaction. Le cas du Château. Pas vraiment une autothérapie mais presque. Son héros s’humanise : il n’est plus « K. » mais « Josef ». Il avait commencé à l’écriture à la première personne ; trois chapitres sont rédigés avec des « je » et des « moi » jusqu’à ce que…. Jusqu’à la description de l’acte sexuel, impossible à assumer personnellement, et pour cause. Il s’enferme alors dans ce château (Schloss en allemand, étymologie renvoyant à l’idée de fermeture et d’enfermement- Geschclossenheit), interprétation qui n’est pas de lui car il s’est toujours refusé à commenter ses écrits. Lorsque parut Un médecin de campagne tiré à 1000 exemplaires, un seul critique littéraire pragois prit la peine de le lire et d’en rendre compte. On suppose qu’il en fut affecté mais jusqu’où ?

Stach nous invite à replacer les fragments, notes, aphorismes, brouillons, premiers jets et autres « prises d’élan » de Kafka dans le continuum verbal de son œuvre au lieu de les isoler ; selon lui, ils s’inscrivent naturellement dans « une sorte de système sanguin de l’imaginaire » ; car rien dans ce qu’il écrit ne distingue le littéraire du personnel, cela forme un tout, un bloc insécable. On savait déjà que Kafka était un nageur croyant et pratiquant, familier du bassin de la Schwimmschule, la piscine fluviale sur l’île Sophieninsel. Mais ce que le biographe nous apprend, c’est à quel point les fragments consacrés à l’histoire du grand-nageur-qui-ne-savait-pas-nager fait écho à sa propre irrésolution pathologique gouvernée par la peur de ne pas réussir. La mise à l’épreuve le paniquait. Or son champion le devient dans des compétitions en eau libre lorsque, constatant à mi-course dans l’effroi qu’il est seul en haute mer sous un ciel vide entre la ligne d’horizon et celle du rivage, il nage comme un dératé pour ne pas mourir noyé. Il l’emporte par peur de la mort et pulvérise le record du monde tant il veut sortir de l’eau le plus vite possible quitte à s’en éclater les poumons.

Reiner Stach fait le point sur toutes les interprétations, parfois délirantes (notamment pour La Métamorphose), que son oeuvre a suscitées. La fameuse Lettre au père, qui relève davantage de la nouvelle que de la correspondance (qui a jamais écrit une lettre d’une centaine de pages ?), n’y a pas échappé et le sujet, à soi seul, pourrait donner matière à un livre. Dans ses dernières années, Kafka se rapprocha de sa judéité tant religieusement que politiquement. Il se plongea dans l’étude des textes et se rapprocha des cercles sionistes qui préparait à l’émigration en Palestine. Son apprentissage de la langue se fit sur un double registre : l’hébreu biblique, seule voie d’accès véritable et authentique à l’intelligence de la Torah, et l’hébreu moderne qui en était dérivé afin de servir de langue nationale au futur Etat d’Israël. Ses amis le décrivaient « fier » de pouvoir s’exprimer couramment dans cette langue.

Manifestement souffrant et malade, l’écrivain se résout à consulter sous la pression de sa famille. Un neurologue diagnostique « une névrose cardiaque ». Des palpitations, quoi. Le patient n’insiste pas car il entend d’abord conserver son amour-propre intact, garder la tête haute, fuir toute mise à nu. Physiquement affaibli sinon épuisé, il est constamment sur la défensive. Mais c’est bien de tuberculose qu’il s’agit. Ses séjours dans les sanatoriums, dans lesquels on ne peut s’empêcher de percevoir des échos de « montagne magique », sont relatés dans le détail, développement d’autant plus nécessaire que l’intéressé vit cette infection des poumons comme une maladie de l’esprit telle « un débordement de ses limites initiales ».

 Il se meurt fou de perfection, conscient de ne pouvoir jamais atteindre cet idéal de pureté et de vérité. Heureusement son biographe n’a pas été atteint du même mal. Il sait que certains mystères demeureront inentamés et pas seulement parce que nul chercheur n’a encore pou avoir accès à l’intégralité des archives de Max Brod. A commencer par celui-ci qu’aucune spéculation, et il y en a eues, n’est parvenu à réduire : puisque Franz Kafka désirait si ardemment que fussent brûlés ses manuscrits, lettres, papiers, dessins, non seulement ceux en possession de son ami mais tous ceux se trouvant dans d’autres mains, et qu’il avait pris soin avant de disparaitre d’enjoindre Brod par une lettre univoque de se plier à sa volonté, que ne l’a-t-il fait lui-même de son vivant ?

En disparaissant en 1924, Franz Kafka a échappé au second acte de la catastrophe civilisationnelle qui menaçait à nouveau l’Europe et qu’il ne cessait de prophétiser. Il n’aura pas eu à vivre à nouveau cette « alliance mortifère de la violence et de l’administration ». Il ne saura pas que ses trois sœurs mourront dans des camps de concentration auquel son oncle n’échappera qu’en se donnant lui-même la mort. Les quatre femmes qui avaient été ses amies de cœur seront exterminées dans des camps nazis. Son propre frère et ses meilleurs amis également. Un entourage comme une hécatombe.

« Son monde a cessé d’être. Seule sa langue vit ».

Enfin, il faut admirer dans la réussite de ce livre une osmose des plus rares entre un écrivain, son biographe et leur traducteur. Car Régis Quatresous a non seulement traduit de l’allemand le texte de Reiner Stach mais retraduit tous les extraits que celui-ci cite des livres et des lettres de Kafka, en se fondant systématiquement sur les textes originaux mais également sur « la comparaison attentive » des traductions existantes. Chapeau bas !

(« Dessins de Franz Kafka » extraits de « Kafka. Les dessins », sous la direction d’Andreas Kilcher, traduit de l’allemand par Virginie Pironin et de l’anglais Gaëlle Cogan, Les Cahiers dessinés, 368 p., 35 €/ THE LITERARY ESTATE OF MAX BROD, NATIONAL LIBRARY OF ISRAEL)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

909 Réponses pour Kafka, saison 2

D. dit: à

Et toc, JJJ. Ha ha !

D. dit: à

C’est gens qui écrivent des tonnes de trucs partout qu’ils font trainer à droite à gauche, qu’ils savent même plus ni quoi ni qui, ni où ni même comment, et qu’en plus il faut tout détruire à leur place, eh ben ils font chier. Voilà. C’est pas des façons.

D. dit: à

J’espère que personne ne se sentira visé ici.

D. dit: à

C’est un peu pareil que ne plus tirer la chasse.

D. dit: à

Bon. Je vais voir mes poules.

Samuel dit: à

Pourquoi la vie brève et sans éclat de Kafka est encore plus tragique que son oeuvre ?

FL dit: à

« censé au minimum être inspiré » par Dieu »

Comme c’est bien dit.

FL dit: à

* « censé au minimum être inspiré par Dieu »

FL dit: à

« les auteurs sont parfois connus »

J’aimerais bien savoir quels sont les auteurs de la Bible qui sont connus.

B dit: à

Samuel, le sort de quelqu’un qui sait qu’il va mourir à brève échéance, de quelqu’un qui est prévenu de sa fin, est beaucoup plus tragique que celui d’une personne qui meurt accidentellement bien que si la mort survient trop tôt elle s’apparente à la plus grande des injustices. Ruwen Ogier qui apparaissait encore sur le plateau d’Arte peu de temps avant de disparaître disait: « Être malade est en train de devenir mon vrai métier, mais j’aimerais bien être licencié »

closer dit: à

Isaïe, Jérémie, Ezéchiel, Daniel par exemple, sont des prophètes de l’Ancien Testament, pour lesquels il existe des éléments de biographie, FL. Dans le Nouveau, Paul de Tarse est bien un auteur, beaucoup mieux connu évidemment que les Prophètes…

B dit: à

Closer, est-ce que ce n’est pas la Torah le texte fondateur ? Je sais bien que par les temps qui courent il vaut mieux éviter de le souligner.

rose dit: à

Non, la Torah est une copie de la Bible, texte fondateur, puis s’en est suivi tardivement le Coran.
Job in Le livre de Job.

rose dit: à

Le Talmud était une tradition orale antérieure à la Bible cependant.

B dit: à

Rose, wiki indique:

La Bible se présente comme une compilation de textes rédigés ou remaniés à différentes époques. La Bible hébraïque comprend trois parties : la Torah (תּוֹרָה, la Loi ou Pentateuque), les Nevi’im (נביאים, les Prophètes) et les Ketouvim (כתובים les Autres Écrits ou Hagiographes). À cette liste s’ajoutent les livres deutérocanoniques pour l’Ancien Testament des chrétiens ainsi que le Nouveau Testament, propre aux bibles chrétiennes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Datation_de_la_Bible

rose dit: à

Voilà

Quelle est la différence entre la Torah et la Bible ?
Nous avons coutume de résumer le livre sacré des juifs à la Torah, au point parfois d’en oublier que, depuis plus de 3000 ans, le texte de référence du judaïsme est la Bible, au sens premier du terme.23 mai 2016
https://www.mollat.com › dossiers
Bible, Torah, Coran : comment s’y retrouver ? – Mollat

Restons humble, au risque de se voir proposer un ministère.

closer dit: à

FL a cité « La Bible »…Sans autre précision, la Bible désigne l’Ancien et le Nouveau Testament, comme toute visite au rayon « religions » de la FNAC ou d’autres librairies vous le confirmera…
Les Prophètes, les quatre Evangélistes, Saint Paul sont des « auteurs », que l’on croit ou non à l’inspiration divine.

Pablo75 dit: à

Kafka mesurait 1m82.

D. dit: à

Rose, si vous êtes chrétienne, pourquoi vous occuper de la Torah ?
Votre livre, c’est l’Evangile et les lettres des apôtres du Christ.

Janssen J-J dit: à

le gai fred mitrand n’était que le neveu du vieux président, atteint par la retraite du cancer prostatique, si je me souviens bien, et l’histoire se répète, à la différence près qu’il n’y a pas de docteur Gubler à Buckingham, ni de commandant Prouteau à la cellule, ce qui nous change d’un brin, mais ne remuons pas les couteaux dans la plèvre, et attendons la faim.

D. dit: à

Prouteau, Favier, Legorjus, Barril… tout une époque.

D. dit: à

Le luen direct ramène bizarrement au sommaire. Donc taper « trois mousquetaires » dans la fonction de recherche du site.

B dit: à

l’histoire se répète

3J?le Roi Charles n’est pas atteint d’un cancer de la prostate selon les communiqués, peut-etre une leucémie myeloide chronique qui se rencontre chez les sujets agés et évolue lentement sauf exception.

Patrice Charoulet dit: à

Facebook me rappelle qu’il ya deux ans j’avais écris ce qui suit. Je n’ai pas changé d’avis.

LA BLAGUE DE COLLARD
On le sait, Gilbert Collard, ancien député frontiste, et ex-grand ami de Mme Le Pen, a rejoint le candidat Zemmour.
Apprenant les propos de Mme Le Pen critiquant les excès de Zemmour, Gilbert Collard a fait une petite blague, qui a fait beaucoup rire, sur plusieurs chaînes de télé. Voici la blague : « Elle va finir à SOS Racisme ! »
SOS Racisme, pour qui ne le saurait pas, est une association qui tâche de lutter contre le racisme.
La blague de Collard, qui espérait faire bien rire les rieurs, mérite une réflexion. Si l’on dit que Mme Le Pen va finir dans une association luttant contre le racisme, c’est avouer ENFIN que ce qui caractérise , pour l’essentiel, l’action politique de cette dame et de son parti, c’est précisément le racisme.
Je n’en avais jamais douté.
Qui est le pire à cet égard ? J’en laisse juger. La peste ou le choléra ? Voilà deux candidats à fuir sans hésiter.

MC dit: à

J’ai l’impression que D oublie Les Actes des Apotres, les Epitres de Paul, etc, et l’Apocalypse. Bon, vous me direz que l’Evangile, c’est déjà un début… MC

Bloom dit: à

Le chimpanzé:
« J’ai acquis la culture moyenne d’un Européen (mais n’oublions pas que le) « passé simien démange aux talons tous ceux qui marchent sur cette terre ».
– Franz Kafka, Rapport pour une académie.

D. dit: à

Je n’oublie rien. Relisez-moi.

D. dit: à

Wbof… une vulgaire petite leucémie myeloïde chronique. Tout ce foin pour ça. J’vous jure…

D. dit: à

J’chuis déçu.

D. dit: à

Tu mesures 182 cm aussi, Jazzi ?

Jazzi dit: à

Le léZard vous raconte l’histoire du joli bois près de chez moi…

et alii dit: à

Mardi 6 février, Pierre Lory animera à 19h la conférence « Hâllaj : dans la mystique, qui parle et à qui ? ». L’islamologue nous raconte, en amont, qui était ce prêcheur né au IXe siècle et quelle place occupe le soufisme dans l’histoire musulmane.
Sur le fond, Hallâj n’apporte pas de doctrine très différente de ses maîtres. C’est sur la forme, parce qu’il prêche publiquement, qu’il crée le scandale. Depuis ses débuts, le soufisme pose, en tant que mystique, un problème à la pensée théologique musulmane. Pour le musulman ordinaire, être musulman consiste à obéir à la Loi religieuse. Personne ne peut comprendre Dieu ni l’atteindre. Tout ce que l’on peut faire, c’est lui obéir. Au contraire, pour les mystiques comme Hallâj et ses confrères, il est possible d’avoir une expérience de Dieu sur Terre. Il y a la possibilité d’un contact par le cœur – ce qui est jugé suspect. En Islam, tout dépend en effet du témoignage du prophète Muhammad qui a révélé le Coran et a délivré le hadith. S’il y a des mystiques qui affirment être en lien avec la source de la révélation, c’est un peu comme s’ils se mettaient en compétition avec le prophète. De fait, les soufis ne le font pas, mais il leur arrive facilement de passer pour hérétiques.
philomag

lmd dit: à

Parmi les auteurs de la Bible on peut mentionner Samuel qui écrivit le Cantique des cantiques et David qui après avoir dégommé Goliath, devint roi, se régala de nombreuses épouses, écrivit des Psaumes et finit sunamitiquement dans les bras d’Abisag :
https://virusdaarte.net/wp-content/uploads/2015/05/pedro3.jpg

Rosanette dit: à

Par expérience je considère qu’ un français d’un niveau moyen en allemand peut sans difficulté lire Kafka ou Thomas Mann mais caler devant le Spiegel

Clopine dit: à

Kafka serait d’accord avec moi : il faudrait mourir en rêvant, quand on en arrive à rêver de mourir.

Bon d’accord, je sors.

et alii dit: à

On peut aussi pour « la bible » parler de « rédacteurs » ;etne pas négliger les cours de Thomas Romer au collège de france;

J J-J dit: à

Kafka / Aphorisme de la série ER :
Manche leugnen den Jammer durch Hinweis auf die Sonne, er leugnet die Sonne durch Hinweis auf den Jammer.
(Traduction approximative de Guy Fillion pour CT : « Beaucoup nient la détresse en montrant le soleil, il nie le soleil en montrant la détresse ».
Bon, je sors (Bàv)

FL dit: à

> les quatre Evangélistes

Et à part leurs noms et le fait qu’ils parlent un grec de très mauvaise qualité vous savez quoi d’eux. A ce niveau d’imprécision ça s’appelle de l’anonymat.

La mort de l’auteur.

FL dit: à

« Parmi les auteurs de la Bible on peut mentionner […] David […] »

Faudrait peut-être pas confondre le mythe et la réalité.

et alii dit: à

Peu de temps après sa libération, Lucie Adelsberger, pédiatre de renom, a écrit un important témoignage sur le « camp des Tsiganes » à Birkenau. Il est enfin traduit en français.

À Auschwitz-Birkenau, Lucie Adelsberger, pédiatre de renom, portait le matricule 45171. Comme Primo Levi, elle commença à rédiger son témoignage – trente-six courts et denses chapitres – peu de jours après sa libération du camp de Neustadt où elle était arrivée au terme d’une « marche de la mort » de dix jours. Dix jours et dix nuits avec, pour nourriture, une boîte de viande en conserve pour deux, sans eau, sans abri, sans repos. L’évacuation des Juifs du camp d’extermination de Birkenau avait commencé le 18 janvier 1945 par une température de moins vingt degrés.
https://www.nonfiction.fr/article-11938-lucie-adelsberger-ecrit-de-maniere-concise-et-juste-sur-auschwitz.htm

closer dit: à

« Rédacteurs » pourrait laisser entendre qu’ils écrivaient sous la dictée; je ne pense pas que ce soit le terme adéquat pour les prophètes, les évangélistes ou Paul.

et alii dit: à

elle a conservé la capacité d’évoquer Dieu, alors qu’un Juif qui venait d’être « sélectionné » pour la chambre à gaz et qui priait, avait indigné Levi. Lucie Adelsberger ne cessa, ni au camp, ni après sa libération, de se nommer « créature de Dieu » et invita les hommes à aimer leur prochain « pour de bon et à agir pour que l’horreur disparaisse de cette terre ».

MC dit: à

Je vous renvoie à la compréhension intuitive d’Hugo dans la Fin De Satan, Fl. Ou à celle de d’ Aubigne. Au fait, je suppose que le Hallaj est celui qui finit crucifie en terre d’ Islam, Et Alii? Bien à vous. MC

FL dit: à

« Je vous renvoie à la compréhension intuitive d’Hugo dans la Fin De Satan, Fl. Ou à celle de d’ Aubigne. »

Eh bien je vais les mettre sur ma liste de lectures. J’imagine que vous parlez des « Tragiques ».

et alii dit: à

la critique sur le livre de la pediatre est de
MYRIAM ANISSIMOV

William Boquet dit: à

@Et à part leurs noms et le fait qu’ils parlent un grec de très mauvaise qualité vous savez quoi d’eux. A ce niveau d’imprécision ça s’appelle de l’anonymat.
La mort de l’auteur

Et des droits afférents … Vu la prospérité des « textes », quel manque à gagner

FL dit: à

« Et des droits afférents … Vu la prospérité des ‘ textes ‘, quel manque à gagner ! »

Domaine public au bout de 70 ans. Et au minimum 600 ans de rédaction. Pas rentable.

FL dit: à

En plus des plagiaires en veux-tu en voilà.

William Boquet dit: à

Et pourtant, combien se sont payés sur la bête et continuent de le faire

Samuel dit: à

Pourquoi la Bible est un ensemble de textes littéraires profanes qui n’ont rien de sacré ?

J J-J dit: à

que pensent les erdéliens du texte posthume de Christian Bobin ? Il semblerait que la germanopratie s’extasiât après l’avoir si longtemps vilipendé.
Pmp, aucune opinion ai-je, c’est un type que je n’aij jamais lu, hélas ou tant mieux.

La Danseuse, du dernier Modiano,
Avers, du dernier Le Clezio,
entre nous, ils ne sont pas des plus… frais…
Lus en deux nuitées de la semaine passée, les ai complètement oubliés…
Un bon signe de détachement relatif, peut-être ?
Bàv les assoifé.es,

D. dit: à

Je suis sidéré du nombre de gens que je vois depuis les trottoirs secouer des draps, nappes, carpettes, plumeayx et chiffons à poussière…
Bien entendu c’est d’une incorrection totale vis-à-vis des occupants du dessous, ainsi que des piétons qui peuvent passer nombreux. L’immense majorité des copropriétés l’interdit formellement, d’ailleurs.
Lorsque j’étais encore en copropriété à Paris, je recevais sur mon balcon et mes rebords de fenêtre, toujours des mêmes personnes, moutons, poils, cheveux, miettes…j’avais surtout peur de recevour des puces ou des punaises. Un jour j’en ai eu assez, j’ai tout récupére et mis dans leur boîte aux lettres.

D. dit: à

Samuel dit: à

Pourquoi la Bible est un ensemble de textes littéraires profanes qui n’ont rien de sacré ?

…sacré Samuel !

D. dit: à

Passant dans les rues, je suis sidéré du nombre de gens que je vois secouer, depuis une fenêtre, des draps, etc.

C’est mieux.

Kilékon dit: à

Passant dans les rues, je suis sidéré du nombre de gens que je vois secouer, depuis une fenêtre, des draps

C’est parce que ton crâne d’œuf les énerve et les encourage à le faire D. !

et alii dit: à

quand j’étais enfant une voisine y allait d’une tapette en osier sur les tapis par la fenetre le dimanche matin, et adieu la grace matinée

et alii dit: à

excuse:grasse

et alii dit: à

tapette rotin(comme chez moi)

et alii dit: à

la tapette est ce genre d’objetsqu’on peut voir dans un musée,expo vie quotidienne et se demander perplexe à quoi ça sert

rose dit: à

Lettre de Saint Paul apôtre aux corinthiens.
Frères,

et alii dit: à

la scenograohie de l’expo « vie quotidienne au mucem était bien réussie
je remarquai en sortant que je n’avais pas vu des poids(et balances)les autres non plus

et alii dit: à

SAINT PAUL
 » Taubes, philosophe de la religion et de la politique, a passé sa vie à tenter de réconcilier Saint Paul, Jacob Frank et Sabbatai Sevi. Son objectif ultime était le dépassement de la scission entre le judaïsme et le christianisme, en vue de l’explosion de la société existante. Pour Taubes, la Loi juive, à la suite de Paul, n’était plus, puisqu’elle avait été dépassée par l’avènement de Jésus. Et pourtant, malgré toute la force de son antinomisme[2], dans sa propre pratique religieuse, il était surtout attiré par les sectes juives ultra-orthodoxes de Brooklyn et de Jérusalem, les plus attachées à la Loi qu’il niait intellectuellement comme dans sa pratique théorique quotidienne.
https://k-larevue.com/les-nombreuses-vies-de-jacob-taubes/

et alii dit: à

Taubes incarne une figure qui se répète dans l’histoire de la pensée : celle du génie sans œuvre.

MC dit: à

Les Tragiques, et tout spécialement Misères et Jugement, bien que ce lyrisme là soit apocalyptique et vindicatif ( «Voys qui m’avez nourri du temps de la froidure »). Pour La Fin de Satan, le Christ est au centre du second livre. On citera,outre la paraphrase du Cantique des Cantiques, le O nations! Le meurtre éternel se consomme! Et parmi tous les noms que peut prononcer l’homme Pas un, si different qu’il fut, ne suffirait, A peindre cette horreur de tombe et de forêt, Le sourd chuchotement des quatre évangélistes, Et l’agitation des grandes ailes tristes. Qu’en ce gouffre de deuil et de rébellion Dressent l’aigle, le bœuf, l’ archange et le lion. »

et alii dit: à

vous avez bien lu: la revue s’appelle « revue k »

rose dit: à

Le judaïsme a deux grandes scissions avec le christianisme ; je ne m’aventurerai pas à parler du Coran.
Si ce n’est que le sacrifice du bélier à la fin du ramadan, lors de l’Aïd, est le même que celui d’Abraham avec son fils Isaac, lorsqu’un ange arrêta son bras en lui disant « tu as obéi à D.ieu, épargne ton fils et va chercher un bélier ».
Les deux grandes scissions sont :
« Crucifiez-le ». Ils ont oublié que Jésus est juif et ils ne le reconnaissent pas comme prophète.
Encore moins comme fils de D.ieu.
La seconde est difficile : les juifs sont le peuple élu et subséquemment « fermé », comme une espèce d’autarcie. Je me demande, in fine, si les juifs sont à même de vivre en paix.
Comme lorsque quelque chose te constitue et que tu ne peux t’en débarrasser : par exemple, la carapace de la tortue.

Une impossibilité à émerger. Ce qui entraîne un sacrifice permanent et une impossibilité à vivre autrement. En martyres.

Merci : j’ai en mémoire comme on est soi-même.

rose dit: à

« […]’en ce gouffre de deuil et de rébellion se Dressent l’aigle, le bœuf, l’ archange et le lion. »
Marc Court
Les quatre évangélistes sont représentés sous la forme allégorique du tétramorphe : l’homme ailé ou l’ange pour Matthieu, le lion pour Marc, le taureau pour Luc et l’aigle pour Jean.
Wiki we trust.

Dn dit: à

Rose, vous ne comprenez décidément pas le christianisme. Il ne s’agit en aucun cas d’une scission du judaïsme. Mais alors, pas du tout du tout.

D. dit: à

Il n’y a de sacrifice permanent que celui de Jésus Rose. Je suis effrayé parce que ce que vous écrivez est gravement erroné.

D. dit: à

La raison de vivre des juifs n’est absolument pas le martyre. Ce n’est pas parce que des millions de juifs ont vécu le martyre que c’est leur raison de vivre. C’est totalement insensé.

D. dit: à

Il faut que vous compreniez, Rose, que du refus d’admettre la messianité de Jésus, découle une rupture qui empêche totalement le concept de scission, même s’il semble plaisant. De fait, le christianisme, même empruntant beaucoup au judaïsme, par exemple en conservant valides les tables de la Loi, en faisant référence permanente à l’ancienbtestament, ne serait-ce que pour montrer l’accomplissement de la messianité de Jésus – mais pas seulement, le christianisme abolit le judaïsme et la hiérarchie de ses valeurs, notamment ses codes. Aucune scission, hélas. Le corps éclesial est totalement nouveau et n’emprunte rien à l’ancien, agrégeant par me baptême tout homme reconnaissant le Christ messie, mort et ressuscité des morts pour le pardon des péchés et la vie éternelle.

Il faut que vous fassiez attention à ce que vous écrivez, svp.

William Boquet dit: à

@Il faut que vous fassiez attention à ce que vous écrivez, svp.

C’est que Calimero n’hésitera pas à sortir sa tapette à mouche en plastoc, en tant que de besoin ; la menace est à prendre au sérieux

rose dit: à

Je ne m’aventurerai pas en Chine non plus, en égard au fait que, dans l’Empire du Milieu, les garçons naissent encore dans des choux.

rose dit: à

Il ne s’agit en aucun cas d’une scission du judaïsme.
Je n’ai jamais écrit cela.
J’ai écrit scission au sens de « les deux choses qui nous séparent ».

rose dit: à

La raison de vivre des juifs

Je n’ai jamais écrit cela : lisez moi correctement. J’ai écrit que, les faits semblent démontrer, tragiquement, combien la condition du fait d’être juif avoisine le martyre.

rose dit: à

Pour nous, les chrétiens, c’est une période particulière celle qui va nous plonger dans les quarante jours précédant Pâques.
Jeûner ne suffit pas. Il est nécessaire d’y associer prières et oboles.
Or, par exemple pris malencontreusement, au cinéma l’Alhambra que j’affectionne particulièrement, à Saint Henri, jouxtant l’Estaque, le 14 février, mercredi des Cendres, notre entrée en carême, par hasard jour de la Saint Valentin, ils vont programmer Pauvres créatures de ce réalisateur grec qui hait de manière virulente les femmes.
Vous me direz, ce matin, au cimetière Saint Pierre, les trentenaires et quarantenaires ne savent pas où est la tombe de Gaston Deferre. Mais quand même, être païen à ce point là ! Les mécréants peuvent respecter les chrétiens, les juifs et les musulmans.

D. dit: à

Merci d’aller voir la définition d’une scission, Rose.

rose dit: à

Il faut que vous fassiez attention à ce que vous écrivez, svp.

Vous connaissez, Renato vous le confirmera, juché sur son fier destrier blanc, l’étendue de mon inculture.

Il n’y a pas emprunt : du dernier au second et du second au premier, le judaïsme ; il y a circulation.
Et, ainsi que pour l’argent, la seule chose qui rend vivant est la circulation : du savoir, de l’énergie, de l’argent, etc.
Il n’y a pas de premier. Pas de dernier, il y a égalité première. Lorsque l’occident aura compris cela, notre marasme ambiant trouvera quelque issue.

rose dit: à

Ah mais zut, D.
Je l’ai écrit au scrabble ce soir. Et ma mère Évêque.
Oui.

rose dit: à

Lorsque j’ai eu joué au scrabble avec Dominique D. au pays des pieds de porc panés, le premier mot qu’il écrivit fut COQ.

D. dit: à

Rose, dans votre propos, on dirait qu’ine scission est la cause d’une séparation.
Non. Elle est l’action qui va donner un résultat, un nombre d’entités supérieur à une seule entité, en empruntant à cete entité. Or les premiers chrétiens n’ont pas emprunté, ou bien peu à l’entité du judaïsme. Ils sont venus de toute la Méditerranée. Saint Paul le dit. Il cite même les nombreux peuples concernés. C’est une église nouvelle, pas le résultat d’une scission.

renato dit: à

Après le dessin le théâtre — pour changer l’air de la pièce —.
Vers les années 1910, une petite compagnie polonaise se produisit au Savoy Café de Prague sur une scène improvisée, et c’est à cette occasion que Kafka vit pour la première fois une pièce de théâtre en yiddish.
La compagnie interpréta un répertoire populaire et mélodramatique inspiré des histoires de la tradition orale juive. Le jeu est cru et énergique, entrecoupé de musiques traditionnels chantées dans une sorte de transe extatique, alternant le dialecte yiddish russo-polonais avec un allemand non grammatical et argotique presque incompréhensible pour le public : ils venaient d’un ailleurs totalement étranger à la conception théâtrale des juifs européanisés de Prague.

Demain la suite.

rose dit: à

RÉSULTAT DES DEÉLIBÉRÉS DU PROCÈS DES gardiennes de la montagne de Lure,
80 personnes se sont réunies ce mardi 6 février sur le parvis du tribunal de Digne les Bains pour soutenir les deux militantes Sylvie et Claudine. L’ambiance était à la fois joviale et profonde avec chants, poèmes et musique et revendicatrice avec des prises de parole évoquant la colère des ravages anciens et à venir sur Lure par ces projets destructeurs…
Sylvie et Claudine ont été condamnées à :
1200 euros avec sursis pour le délit d’entrave à la circulation
120 euros pour la contravention
5000 euros au titre des frais d’avocats de Boralex
3 mois de suspension du permis de conduire
Boralex débouté de ses demandes (30000euros) de dommages et intérêts…
Il s’agit bien évidemment d’une « procédure bâillon » et cette décision ne pourra certainement qu’amener Sylvie et Claudine à faire appel de celle-ci. En creux, ce jugement c’est « Les sentinelles ça suffit ! Laissez les intérêts privés triompher. »

D. dit: à

Epitre de Saint Paul aux Colossiens

Chapitre 1
1PAUL, APOTRE du Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée notre frère,
2aux frères sanctifiés par la foi dans le Christ qui habitent Colosses. À vous, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père.
3Nous rendons grâce à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, en priant pour vous à tout moment.
4Nous avons entendu parler de votre foi dans le Christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les fidèles
5dans l’espérance de ce qui vous est réservé au ciel ; vous en avez déjà reçu l’annonce par la parole de vérité, l’Évangile
6qui est parvenu jusqu’à vous. Lui qui porte du fruit et progresse dans le monde entier, il fait de même chez vous, depuis le jour où vous avez reçu l’annonce et la pleine connaissance de la grâce de Dieu dans la vérité.
7Cet enseignement vous a été donné par Épaphras, notre cher compagnon de service, qui est pour vous un ministre du Christ digne de foi ;
8il nous a fait savoir de quel amour l’Esprit vous anime.
9Depuis le jour où nous en avons entendu parler, nous ne cessons pas de prier pour vous. Nous demandons à Dieu de vous combler de la pleine connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle.
10Ainsi votre conduite sera digne du Seigneur, et capable de lui plaire en toutes choses ; par tout le bien que vous ferez, vous porterez du fruit et vous progresserez dans la vraie connaissance de Dieu.
11Vous serez fortifiés en tout par la puissance de sa gloire, qui vous donnera toute persévérance et patience. Dans la joie,
12vous rendrez grâce à Dieu le Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints, dans la lumière.
13Nous arrachant au pouvoir des ténèbres, il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
14en lui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.
15Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature :
16en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui.
17Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui.
18Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église : c’est lui le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il ait en tout la primauté.
19Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude
20et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel.
21Et vous, vous étiez jadis étrangers à Dieu, et même ses ennemis, par vos pensées et vos actes mauvais.
22Mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui, dans le corps du Christ, son corps de chair, par sa mort, afin de vous introduire en sa présence, saints, immaculés, irréprochables.
23Cela se réalise si vous restez solidement fondés dans la foi, sans vous détourner de l’espérance que vous avez reçue en écoutant l’Évangile proclamé à toute créature sous le ciel. De cet Évangile, moi, Paul, je suis devenu ministre.
24Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
25De cette Église, je suis devenu ministre, et la mission que Dieu m’a confiée, c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole,
26le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté à ceux qu’il a sanctifiés.
27Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère parmi toutes les nations : le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire !
28Ce Christ, nous l’annonçons : nous avertissons tout homme, nous instruisons chacun en toute sagesse, afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.
29C’est pour cela que je m’épuise à combattre, avec la force du Christ dont la puissance agit en moi.

D. dit: à

Chapitre 2
1Je veux en effet que vous sachiez quel dur combat je mène pour vous, et aussi pour les fidèles de Laodicée et pour tant d’autres qui ne m’ont jamais vu personnellement.
2Je combats pour que leurs cœurs soient remplis de courage et pour que, rassemblés dans l’amour, ils accèdent à la plénitude de l’intelligence dans toute sa richesse, et à la vraie connaissance du mystère de Dieu. Ce mystère, c’est le Christ,
3en qui se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.
4Je vous dis cela pour que personne ne vous égare par des arguments trop habiles.
5Car si je suis absent physiquement, je suis toutefois spirituellement avec vous, et je me réjouis de voir l’ordre qu’il y a chez vous et la fermeté de votre foi au Christ.
6Menez donc votre vie dans le Christ Jésus, le Seigneur, tel que vous l’avez reçu.
7Soyez enracinés, édifiés en lui, restez fermes dans la foi, comme on vous l’a enseigné ; soyez débordants d’action de grâce.
8Prenez garde à ceux qui veulent faire de vous leur proie par une philosophie vide et trompeuse, fondée sur la tradition des hommes, sur les forces qui régissent le monde, et non pas sur le Christ.
9Car en lui, dans son propre corps, habite toute la plénitude de la divinité.
10En lui, vous êtes pleinement comblés, car il domine toutes les Puissances de l’univers.
11En lui, vous avez reçu une circoncision qui n’est pas celle que pratiquent les hommes, mais celle qui réalise l’entier dépouillement de votre corps de chair ; telle est la circoncision qui vient du Christ.
12Dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec lui et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts.
13Vous étiez des morts, parce que vous aviez commis des fautes et n’aviez pas reçu de circoncision dans votre chair. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné toutes nos fautes.
14Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait en raison des prescriptions légales pesant sur nous : il l’a annulé en le clouant à la croix.
15Ainsi, Dieu a dépouillé les Puissances de l’univers ; il les a publiquement données en spectacle et les a traînées dans le cortège triomphal du Christ.
16Alors, que personne ne vous juge pour des questions de nourriture et de boisson, ou à propos de fête, de nouvelle lune ou de sabbat :
17tout cela n’est que l’ombre de ce qui devait venir, mais la réalité, c’est le Christ.
18Ne vous laissez pas frustrer de votre récompense par ceux qui veulent vous humilier par un culte des anges et qui s’évadent dans des visions et se laissent vainement gonfler d’orgueil par des idées purement humaines.
19Ces gens-là ne sont pas en union avec la tête, avec Celui par qui tout le corps poursuit sa croissance en Dieu, grâce aux articulations et aux ligaments qui maintiennent sa cohésion.
20Si, avec le Christ, vous êtes morts aux forces qui régissent le monde, pourquoi subir des prescriptions légales comme si votre vie dépendait encore du monde :
21« Ne prends pas ceci, ne goûte pas cela, ne touche pas cela »,
22alors que toutes ces choses sont faites pour disparaître quand on s’en sert ! Ce ne sont là que des préceptes et des enseignements humains,
23qui ont des airs de sagesse, de religion personnelle, d’humilité et de rigueur pour le corps, mais ne sont d’aucune valeur pour maîtriser la chair.

rose dit: à

D.
Je ne dis pas la cause.
Je dis « ce qui nous sépare ».
Deux scissions signifie deux choses qui nous sépare, ita est, juifs et chrétiens, qu’est ce qui nous sépare, deux faits.
Hier, j’ai fait connaissance avec Églantine une poule de l’Himalaya, tellement superbe. Elle a chié sous mes yeux. Si elle avait eu pondu un œuf, j’aurais pu chercher le poil.Las. Chiure, pas d’oeuf.

D. dit: à

Chapitre 3

1Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
2Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre.
3En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
4Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
5Faites donc mourir en vous ce qui n’appartient qu’à la terre : débauche, impureté, passion, désir mauvais, et cette soif de posséder, qui est une idolâtrie.
6Voilà ce qui provoque la colère de Dieu contre ceux qui lui désobéissent,
7voilà quelle était votre conduite autrefois lorsque, vous aussi, vous viviez dans ces désordres.
8Mais maintenant, vous aussi, débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers sortis de votre bouche.
9Plus de mensonge entre vous : vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir,
10et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance.
11Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : il est tout, et en tous.
12Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes sanctifiés, aimés par lui, revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience.
13Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonnés : faites de même.
14Par-dessus tout cela, ayez l’amour, qui est le lien le plus parfait.
15Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés, vous qui formez un seul corps. Vivez dans l’action de grâce.
16Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres en toute sagesse ; par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.
17Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père.
18Vous les femmes, soyez soumises à votre mari ; dans le Seigneur, c’est ce qui convient.
19Et vous les hommes, aimez votre femme, ne soyez pas désagréables avec elle.
20Vous les enfants, obéissez en toute chose à vos parents ; cela est beau dans le Seigneur.
21Et vous les parents, n’exaspérez pas vos enfants ; vous risqueriez de les décourager.
22Vous les esclaves, obéissez en toute chose à vos maîtres d’ici-bas, non pas seulement sous leurs yeux, par souci de plaire aux hommes, mais dans la simplicité de votre cœur, en craignant le Seigneur.
23Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes :
24vous savez bien qu’en retour vous recevrez du Seigneur votre héritage. C’est le Christ, le Seigneur, que vous servez.
25Celui qui fait le mal récoltera le mal qu’il aura fait, car Dieu est impartial.

D. dit: à

Chapitre 4

1Vous les maîtres, assurez à vos esclaves la justice et l’équité, sachant que, vous aussi, vous avez un Maître dans le ciel.
2Soyez assidus à la prière ; qu’elle vous tienne vigilants dans l’action de grâce.
3Priez en même temps pour nous, afin que Dieu ouvre une porte à notre parole et que nous annoncions le mystère du Christ, pour lequel je suis en prison ;
4ainsi, je le manifesterai comme je me dois d’en parler.
5Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, en tirant parti du moment favorable.
6Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut.
7Vous serez informés de tout ce qui me concerne, par Tychique, le frère bien-aimé, fidèle ministre et mon compagnon de service, dans le Seigneur.
8Je l’envoie spécialement auprès de vous afin que vous ayez de nos nouvelles et qu’il réconforte vos cœurs ;
9je l’envoie avec Onésime, le frère fidèle et bien-aimé, qui est de chez vous ; ils vous informeront de tout ce qui se passe ici.
10Vous avez les salutations d’Aristarque, mon compagnon de captivité, et celles de Marc, le cousin de Barnabé – vous avez reçu des instructions à son sujet : s’il vient chez vous, accueillez-le – ;
11vous avez aussi les salutations de Jésus appelé Justus : ces trois-là sont les seuls d’origine juive à travailler avec moi au règne de Dieu, ils ont été pour moi une consolation.
12Vous avez les salutations d’Épaphras, qui est de chez vous : un serviteur du Christ Jésus, qui mène sans cesse pour vous le combat de la prière, afin que vous teniez debout, comme des gens parfaits et pleinement accordés à la volonté de Dieu ;
13je lui rends ce témoignage qu’il se donne beaucoup de peine pour vous, pour ceux de Laodicée et ceux de Hiérapolis.
14Vous avez la salutation de Luc, le médecin bien-aimé, et de Démas.
15Saluez les frères de Laodicée, et aussi Nympha et l’Église qui se rassemble dans sa maison.
16Et quand on aura lu cette lettre chez vous, faites en sorte qu’on la lise aussi dans l’Église de Laodicée ; lisez aussi vous-mêmes celle qui vous viendra de Laodicée.
17Enfin dites à Archippe : « Veille à bien accomplir le ministère que tu as reçu dans le Seigneur. »
18La salutation est de ma main à moi, Paul. Souvenez-vous que je suis en prison. La grâce soit avec vous.

rose dit: à

Sur le verdict/la sentence du Tribunal de Digne les Bains, nous/elles, profondément écologistes et pacifistes, sommes pris pour de doux illuminés ; et ces salauds de riches, il faut avoir vu de ses propres yeux les engins forestiers de chantier de l’entreprise canadienne Boralex, je frémis, je tremble, et bien, ils ont le droit de massacrer notre biotope pour faire de l’argent.
Et le tribunal, y a -t’il une justice en France ? que faut-il ? Ils met dos à dos, bonnet blanc et blanc bonnet, les doux illuminés avec ces salauds de riches : ce qui est profondément injuste.

rose dit: à

Que fait-il, ce Tribunal ? Hein ?

et alii dit: à

rose, ils sont magnifiques, on en mangerait!
merci

rose dit: à

Deux choses qui nous séparent, D.

Pitié, D. ne nous copiez pas toute la Bible 🙏 !

rose dit: à

Et alii,

Vous parlez des petits chinois ?

rose dit: à

Nota : un doux illuminé n’est pas, en rien, un salaud de riche. Qu’on se le dise.
Oui, j’ai bu un cappuccino juste avant seize heures. Je tiens à ne pas veiller toute la nuit. Et, il faut avoir vu de ses propres yeux, l’effet du café en grains sur ma maman lors de sa partie de scrabble.

et alii dit: à

rose, des petits choux, oui,!pour le nouvel an!

William Boquet dit: à

… sans doute des vieux chameaux

« (…) Un conflit surgi du fond des âges
Un groupe de voyageurs et leurs guides arabes ont fait halte dans une oasis. Au moment où tous se mettent à dormir, l’un des Européens est abordé par une meute de chacals. Loin de se montrer menaçants, ils le saluent comme un envoyé du ciel venu les tirer d’embarras. Car ils n’en peuvent plus, lui raconte le plus vieux, de devoir partager le même espace de terre, respirer le même air que les Arabes qui peuplent la région. C’est un conflit surgi du fond des âges auquel seul le sang peut mettre fin. Seulement voilà, le dégoût que ces voisins leur inspirent est si fort que les chacals ne veulent pas s’abaisser à cela. Pour cette raison, il demande au voyageur de les égorger à leur place.

Mais un des chameliers chasse en riant les chacals à coup de fouet, mettant fin à l’étrange «comédie». Il explique au voyageur déconcerté que les Arabes n’ont pas peur de ces drôles d’animaux qui vivent depuis toujours à côté d’eux, avec l’espoir insensé de les éliminer. Au contraire, leur haine les amuse tellement qu’ils les traitent en bêtes de compagnie, leur donnant de temps en temps une carcasse à ronger.(…) »
cf. supra

et alii dit: à

La Muraille de Chine (Beim Bau der Chinesichen Mauer) est une nouvelle de Franz Kafka écrite en mars 1917 et publiée à titre posthume.

rose dit: à

C’est une église nouvelle, pas le résultat d’une scission.
D.

Je n’ai pas dit cela, pour la simple raison que je ne le sais pas. J’ai voulu dire « qu’est ce qui nous différencie. »

Ce qui me fait profondément chier, comme Églantine, c’est cette compétition permanente et le fait que les trois religions monothéistes se tapent la bourre.
Ce temps perdu, et cette énergie perdue !

rose dit: à

Moi, je les aime : et, à choisir, j’aimerais autant les adopter que les manger.

rose dit: à

Cf.supra.
Donde ?

William Boquet dit: à

@Donde ?

Partout où vous mettez votre manie de vous regarder écrire sur pause

rose dit: à

Ce n’est pas parce que des millions de juifs ont vécu le martyre que c’est leur raison de vivre.
D.

Je ne dis pas cela : vous sur-interprétez.
J’essaie d’exprimer que lorsqu’une situation est tragiquement répétitive, etc.
Bien sûr qu’une victime hait d’être une victime.
Reconnaissons que nous ne voyons pas de solution pérenne au conflit israélo-palestinien.

William Boquet dit: à

@« (…) Un conflit surgi du fond des âges
Un groupe de voyageurs et leurs guides arabes ont fait halte dans une oasis. Au moment où tous se mettent à dormir, l’un des Européens est abordé par une meute de chacals. Loin de se montrer menaçants, ils le saluent comme un envoyé du ciel venu les tirer d’embarras. Car ils n’en peuvent plus, lui raconte le plus vieux, de devoir partager le même espace de terre, respirer le même air que les Arabes qui peuplent la région. C’est un conflit surgi du fond des âges auquel seul le sang peut mettre fin. Seulement voilà, le dégoût que ces voisins leur inspirent est si fort que les chacals ne veulent pas s’abaisser à cela. Pour cette raison, il demande au voyageur de les égorger à leur place.

Mais un des chameliers chasse en riant les chacals à coup de fouet, mettant fin à l’étrange «comédie». Il explique au voyageur déconcerté que les Arabes n’ont pas peur de ces drôles d’animaux qui vivent depuis toujours à côté d’eux, avec l’espoir insensé de les éliminer. Au contraire, leur haine les amuse tellement qu’ils les traitent en bêtes de compagnie, leur donnant de temps en temps une carcasse à ronger.(…) »

Un préalable pour aborder librement les humanités gréco-latines serait-il ici esquissé par le grand artiste ? Une forme renaissance pour s’affranchir du poids de la tradition ?

rose dit: à

Partout où vous mettez votre manie de vous regarder écrire sur pause.

Cela a déjà été écrit, par Renato, à qui j’avais répondu niet.

Pas de salutations.
Chacun commet sur l’autre ce qui le concerne lui.

William Boquet dit: à

Une forme de renaissance vs le poids d’une tradition

William Boquet dit: à

@Chacun commet sur l’autre ce qui le concerne lui

Amen … n’hésitez pas à diffuser la bonne parole dans les territoires (déjà si réduits) occupés en Palestine, auprès de leurs populations meurtries comme nulle autre aujourd’hui, et auprès de leurs tortionnaires, directs et indirects ; Gaza, Cisjordanie, Jérusalem Est, ça vous parle ?
Le monde vous regarde, misérables vibrions donneurs de leçons en pantoufles

rose dit: à

Le monde te regarde, William Boquet, misérable vibrion donneur de leçons en pantoufles.

Il reste peut-être un créneau au théâtre Antoine, au cas où Tesson partage ? Qui sait ?

rose dit: à

Les incongruités de la langue française : l’on dit, communément, « au four et au moulin ». Pourtant, chronologiquement, le moulin précède le four
Mouds.

rose dit: à

Un lien, peut-être inopérant, entre Eyes wide shut, film testamentaire de Stanley Kubrick et Pauvres créatures du cinéaste grec Yórgos Lánthimos : le même point de vue masculin, dominé par la terreur*, de la puissance tellurique de la sexualité féminine.
* et l’incompréhension totale.
Ajoutons-y Lars Von Trier, on aura le tableau.

rose dit: à

Ai regardé une fois avant-hier et deux fois hier soir, l’apparition surprise de Céline Dion, aux Grammy awards.
Ai comparé, bien malgré moi, ses milliers de fans éblouis de bonheur et comblés de gratitude, avec les 1200 pauvres couillons qui refusent un parrain honni à leur Printemps des poètes.
Et bien, il n’y a pas photo. Céline Dion forever.

J J-J dit: à

1 – confusions sémantiques matinales entre scissions, schismes, fusions et sécessions

2 – FK a / « l’étroitesse de la conscience est due à une exigence sociale »
FK b / « tout lui est permis, sauf de s’oublier, ce qui réintroduit l’interdit absolu, sauf ce qui, dans l’instant, est nécessaire au tout »

3 – On nous annonce en même temps, deux cérémonies distinctes à Paris : l’une pour les victimes françaises de l’agression du Hamas en Israël du 7 octobre 2023 ; l’autre, pour les victimes françaises parmi les 27 000 de la riposte d’Israël en Palestine, mais on ne sait pas quand, ni où. Et que FB serait pressenti pour le grand remplacement de AOC. Une rumeur ?

4 – Selfie de bonheur : le chat qui photographie son maître Schrödinger sur la plage (il n’est pas mort en même temps)

(Bàv – 7.2.24_8.50)

MC dit: à

Comte admirait beaucoup, en tant que fondateur du positivisme religieux, l’œuvre de St Paul: « voyez ce que les chrétiens ont fait en prenant pour base quelques Épîtres de St Paul ».Compliment involontairement cocasse, s’il en fut, vu l’échec de son entreprise. MC

Janssen J-J dit: à

p°/ WB, PE et DT -> Chacals et arabes (FK, 1917).
Extrait du commentaire contextuel de Stach (p. 371 -372, éd. fr, 2024)
J’invite l’herdélie à mesurer ses propos sur le désastre d’une lecture géopolitique opportuniste de FK, un siècle et quelques plus tard…
—-
(je cite) : « le texte visait les Juifs acculturés, incapables de façonner leur destin, et dont la rébellion épisodique contre la main qui les nourrit ne doit pas être prise trop au sérieux. Kafka avait donc dépeint des Juifs sous le traits de chacals (et, pour renforcer cette image, il avait même calomnié les vrais chacals, qui ne se contentent pas de chercher des charognes). Une audace, mais une audace qui, au prix d’une lecture conciliante, pouvait encore s’inscrire dans la ligne idéologique de la revue de Buber. D’autant qu’on avait l’habitude des métaphores animalières dégradantes, de tous ces loups, porcs, boucs, araignées et serpents juifs qui traînaient depuis des siècles dans la littérature allemande. Ce qui dut choquer bien davantage les lecteurs cultivés de Der Jude, ce fut la représentation extrêmement positive des Arabes, ce même peuple auquel les sionistes promettaient les retombées d’une économie, d’une culture et d’une hygiène « dignes des standards européens » (tandis que les immigrants juifs de Palestine ne voyaient en eux qu’un réservoir de main-d’œuvre bon marché), ce peuple, donc, se présentait chez Kafka comme une race très supérieure, comme un « peuple hôte » qui ne tolère le chacal, c’est-à-dire le Juif, qu’à titre de clown et de poubelle de table ».
Bàv,

Bloom dit: à

Si on fait un concours de copier coller entre le nouveau et l’ancien testament, D. aura l’air aussi penaud (!) que le 15 de France face aux Irlandais.
En revanche, une petite exégèse par ci par là, comme savent si bien le faire les protestants qui montent en chaire (et en os sans se transformer en reliques pour autant), ça a une autre gueule en termes d’exigence intellectuelle que le psittacisme ici asséné.
Pas trop demander aux dévots, je sais….

Marie Sasseur dit: à

Bonjour Passou, je fais partie de ceux qui liront la saison 2, en replay plus tard.
On avait déjà bien mouillé le maillot pour la saison 1.

Je souhaite simplement mettre une petite pierre sur le cairn, dans un chemin déjà bien tracé, rabâché…et en faisant un petit pas de côté.

« il démissionne de la compagnie d’assurances où il a effectué toute sa carrière professionnelle en juriste expert des accidents du travail »
Dit comme ça, on pourrait confondre Herr Doktor, avec Cerise de chez Groupama qui part en congé sabbatique.
Alors que le contexte geohistorique est rarement défini.
F. Kafka était un fonctionnaire des assurances pour un office gouvernemental du royaume de Bohême. L’histoire locale est d’ailleurs très compliquée.
Toujours est-il que ceux qui voient en Kafka un voyant pour pour ce qui allait advenir de l’Allemagne et nazisme ne sont pas très exhaustifs.
Dans un document rare, on comprend que Kafka a assisté à une reindustrialisation à marche forcée en Allemagne, au lendemain de la première guerre mondiale.

C’est un document que je trouve très éclairant, que l’on doit à R Kahn :

Article
Kafka, contrairement à la légende, n’a pas été un petit employé, mais un haut-fonctionnaire. Docteur en droit, il fut engagé en juillet 1908 comme auxiliaire par l’Office d’assurances contre les accidents du travail du Royaume de Bohême à Prague, pour finir par prendre sa retraite anticipée en 1922 en tant que secrétaire en chef (« Obersekretär ») ou fondé de pouvoir, directeur d’un département. Il a toujours fini par obtenir de ses supérieurs ce qu’il leur demandait : augmentation, congés supplémentaires. L’un des deux seuls cadres juifs de l’Office, il dut à sa très bonne connaissance du tchèque de pouvoir conserver son poste après la proclamation de la République de Tchécoslovaquie. On ne s’étendra pas ici sur son rapport ambigu au « Bureau » : instance quasi-démoniaque qui l’empêche de vivre et d’écrire, mais qu’il lui est rigoureusement impossible de trahir : lorsque Milena lui demande de manquer une journée pour pouvoir la rejoindre, Kafka refusera, « il ne peut pas faire cela au Bureau ».
Pour l’essentiel, son travail, très technique, consistait à évaluer les risques liés aux activités industrielles des entreprises dans les secteurs du bois, de la petite sidérurgie, des mines, du bâtiment… dans une des régions les plus industrialisées d’Europe. En fonction de ces risques, les entreprises étaient soumises à des cotisations variables selon leur classement. Elles protestaient souvent, et le secrétaire Kafka était chargé de leur répondre. Il représentait aussi l’Office dans les procédures légales qui s’ensuivaient.
Par ailleurs, Kafka était chargé d’une partie de la communication écrite de l’Office : rédaction de rapports officiels, de brochures explicatives à destination des entreprises, de textes lus par ses supérieurs lors de différents congrès. Cette activité a donné lieu à la production d’une masse considérable de textes écrits, en allemand et en tchèque. Beaucoup de ces textes ont été exhumés des archives de l’Office, conservées à Prague, par le chercheur est-allemand Klaus Hermsdorf, qui en a publié et commenté une grande partie dès 1984. Les éditions Fischer ont repris le projet dans le cadre de la « Franz Kafka- Kritische Ausgabe ». Klaus Hermsdorf et l’universitaire Benno Wagner ont ainsi pu éditer en 2004 un livre de plus de 1000 pages, intitulé Franz Kafka : Amtliche Schriften.
Ces textes attirent de plus en plus l’attention de la recherche. Actuellement, dans les pays anglo-saxons (il existe une version abrégée en anglais sous le titre Franz Kafka, The Office Writings, Princeton, 2009) on considère qu’il n’y a pas de véritable hiatus entre l’écrivain et le fonctionnaire. L’écriture fictionnelle et l’écriture professionnelle échangent bien des motifs et s’appuient sur la culture juridico-technique de Kafka. Il suffit de penser à « La Colonie pénitentiaire », à l’apologue « Devant la Loi », ou au chapitre de la mort de la mère de Thérèse, qui tombe d’un échafaudage, dans Le Disparu. Par ailleurs, il envoie à Felice en 1916, avec, on peut le supposer une certaine fierté, mais comme « un divertissement triste », le rapport annuel de l’Office, « dont les pages 10-80 ont été rédigées par moi ».
À l’inverse, c’est bien évidemment à ses qualités « rédactionnelles », voire à sa production littéraire, qui était connue de sa hiérarchie, que Kafka doit, au moins en partie, sa carrière. Il nous semble que son écriture, « Das Schreiben », présente une cohérence singulière. Ironiquement, on pourrait dire que, si Max Brod avait respecté les fameux testaments de son ami, ces textes professionnels seraient parmi les seules traces restantes de l’activité d’écriture de l’auteur du Procès et du Château. Nous traduisons un de ces textes techniques, jusqu’ici inédit en français. »

Traduit de l’allemand et présenté par Robert Kahn
Dans Po&sie 2020/1 (N° 171), pages 67 à 79

https://www.cairn.info/revue-poesie-2020-1-page-67.htm

Marie Sasseur dit: à

Un autre petit caillou…

Sur le melting pot de Prague, du vivant de Kafka, il faut faire appel à un ami, un autre.

« Trois littératures et trois cultures coexistaient et s’enrichissaient mutuellement à Prague avant la Deuxième Guerre mondiale. Les Tchèques, les Allemands et les Juifs qui composaient la population de la ville, lui donnaient son caractère inimitable et créaient tous ensemble un milieu culturel entré dans l’histoire sous la dénomination de Mitteleuropa. Ces trois cultures ont formé également la personnalité de l’écrivain Johannes Urzidil (1896-1970) »

« Trois géants de la littérature allemande ont profondément marqué l’œuvre et la vie de Johannes Urzdil – Johann Wolfgang Goethe, Adalbert Stiffter et Franz Kafka. Mais tandis que les deux premiers étaient des illustres figures du passé, Franz Kafka était son contemporain et son ami. Johannes Urzidil est un des premiers lecteurs qui se rendent compte de la valeur universelle de l’œuvre de cet ami qui est encore pratiquement inconnu. Plus tard, il lui consacrera un livre d’essais et il en parlera aussi dans un entretien qu’il mènera à New York avec le journaliste et écrivain Ferdinand Peroutka :

« Kafka a touché d’une façon quasi religieuse l’âme universelle. Il a surpassé les écrivains comme Proust ou Joyce auxquels il est parfois comparé, par sa personnalité religieuse. C’est un homme de lettres religieux, ce n’est pas un écrivain dans le sens courant du mot. C’est un écrivain universel. Déjà lors de ses obsèques, Max Brod et moi, nous avons remarqué qu’il parviendrait à une notoriété internationale. C’était à l’époque où ses œuvres étaient très peu connues. Il a touché la problématique universelle de l’insécurité dans l’âme de l’homme moderne qui est victime d’un bureaucratisme quasi cosmique, un bureaucratisme qui s’est généralisé et qui le détruit. » »

https://francais.radio.cz/johannes-urzidil-homme-de-trois-cultures-8707309

_______

Kafka à choisi l’Allemagne et pas la Tchécoslovaquie, why ?

Marie Sasseur dit: à

Aïe, a choisi

Bloom dit: à

Le rappel du 18 juin : faire-part envoyé par Kafka à l’occasion de l’obtention de son doctorat en droit de l’Université Charles,où il avait étudié entre 1901 & 1906.

Franz Kafka beehrt sich anzuzeigen, dass er am Montag den 18. Juni and der K.K. Deutschen Karl Ferdinands-Univerität in Prag zum Doktor der Rechte Promoviert wurde.
Prag, im Juli 1906

Marie Sasseur dit: à

« Jusqu’à la description de l’acte sexuel, impossible à assumer personnellement, et pour cause. Il s’enferme alors dans ce château (Schloss en allemand, étymologie renvoyant à l’idée de fermeture et d’enfermement- Geschclossenheit), interprétation qui n’est pas de lui car il s’est toujours refusé à commenter ses écrits. »

De la psychanalyse à deux balles. Désolée Passou, mais stuffed de ces  » analyses ».

Kafka n’allait pas  » documenter  » ses relations tarifées, ou alors c’est ne rien attendre de ce dont il a témoigné ! Ni documenter un plaisir que, malade, son corps oberait.

Clopine dit: à

Si j’avais des sous, j’offrirais à notre hôte le « Kafka » de Lahire… Peut-être ainsi en parlerait-il ?

Oh, je sais bien que la thèse de Lahire (les déterminismes sociaux sont bien à l’oeuvre dans les créations littéraires, la notion d’art est corrélée à la domination sociale, et il est bien plus important de savoir que Kafka ne pouvait écrire QUE la nuit pour comprendre son oeuvre, dans un espace-temps donné et conditionné, plutôt que de spéculer sur une impuissance sexuelle qui n’était d’ailleurs que le reflet des frustrations de l’époque, et qui n’était peut-être pas une affaire individuelle mais bien un fait social, bref), ce genre de thèse hérisse évidemment le poil de tout critique littéraire qui se respecte, et voici que le monde littéraire rejette les thèses sociologiques avec autant d’ardeur qu’un chien s’ébroue au sortir de l’eau, néanmoins…

Je trouve le silence de notre hôte autour des théories et des démonstrations de Lahire assourdissant !!!

Marie Sasseur dit: à

« Que la nuit », le jour il bossait, lol.

D dit: à

Rose a tenté de noyer le poisson avec une poule.

renato dit: à

«… la notion d’art est corrélée à la domination sociale… »

Et voilà un beau poncif !

et alii dit: à

je suppose ou j’espère que les erdéliens auront le désir de revenir sur l’interprétation de la shoah comme crime de bureaucratie:
 » tout fut conduit, malgré tensions et conflits entre elles, par quatre forces complémentaires, tendues dans un élan intime vers la bureaucratisation du crime : l’administration, l’armée, « l’économie » (traduire : l’industrie et la finance) le monde
« Mais Hilberg sait dire combien cette immense bureaucratie à quatre têtes fut le vrai lieu de convergence, dès lors que la bonne surprise de 1933 avait libéré en elle une sorte d’hubris, une ardeur perverse, un goût prononcé pour l’auto-intoxication, qui la poussèrent à oser sans attendre les initiatives d’en haut, ou plutôt en intériorisant l’attente comme un quitus pour toute initiative. Dans la fusion de ces quatre redoutables hiérarchies s’installa partout la machine à isoler et à tuer, précise, efficiente, peuplée d’êtres souvent anodins et toujours fiers de leur minutie, qui ne furent jamais de simples exécutants.

Marie Sasseur dit: à

Évidemment, Et Al.
Merci.

D. dit: à

Pas du tout, renato.
Quand les Castaing dans les cafés de Montparnasse faisaient aimable pression auprès de Soutine pour lui acheter un tableau…qu’ils apprenaient une semaine après que le-dit tableau avait été lacéré et foutu à la poubelle et qu’ils seraient les bienvenus pour lui payer une toile vierge. Ça c’est du déterminisme social ou pas ?

Janssen J-J dit: à

Les pseudo apports de Ma soeur au métier de FK sont bien plus étoffées chez Stach que celles qu’elle rapporte icite, labourés à satiété cf t1, p. 475-500). Par railleurs, notre collègue travailliste de Nantes et du collège de France a récemment rappelé avec une émotion un brin exagérée, l’apport majeu et indéniable de K. à la prise de conscience du patronat du monde industriel à la cause de la prévention assurantielle des accidents du travail, dans le bois et le bâtiment notamment. Car en effet, FK avait « sué le maillot » (berk) sur place pour établir des comptes rendus notariaux des horreurs qu’il avait dû constater sur place, et qui n’en remontraient pas moins que les horreurs non vécues dans les tranchées de 14. Mais FK n’avait jamais vraiment cru, comme il se doit, à sa grande valeur de juriste, tant il s’était ennuyé à périr à suivre ses cours de droiten dillettante (sauf en crimino) pour qu’Hermann arrête de l’emm… avec la perspective d’un métier enfin sérieux ! FK établissait des rapports impeccables au retour de ses missions pour lsa Cie d’addurance, mais il s’y ennuyait tellement qu’il n’arrêtait pas d’écrire autre chose de plus essentiel à sa survie sur des bouts de papier au bureau et dans sa correspondance (en même temps), qui le mobilisait autrement plus. (Personne n’a osé prononcé le qualificatif de rond de cuir stérile, mais voilà ce qu’il pensait de lui-même à ce sujet, me semble-t-il)… Bref, il gagnait correctement sa vie au boulot, mais s’en foutait pas mal de son statut de « haut fonctionnaire »… Qu’est-ce que tu crois, ma biche ? hein.— Allez, retourne à la neige fissa, paulette, l’est encore temps ! Bàt,
(et inutile de m’insulter, moij TE le fais pas)

et alii dit: à

Les outils du crime contre l’humanité, du crime de bureau sont les papiers, les documents, une série d’actes se succédant au travers de signatures de documents, pendant 2 années. Sans relation immédiate, physique entre la signature et la mort de la victime, différée.

Le crime administratif envoie la victime vers le lieu du meurtre, le crime d’état s’oppose au crime individuel, y compris raciste, parce qu’il met en oeuvre un appareil d’état, une administration, des fonctionnaires, des services (aux questions juives, des carburants, au ravitaillement…) Papon, secrétaire de la préfecture de Gironde (une des trois préfectures ayant un service aux questions juives) dirigeait ce service, le préfet régional Sabatier avait délégué ses pouvoirs à Papon pour les questions juives, il avait la responsabilité de la spoliation, de l’aryanisation, du statut, des persécutions, du camp de Mérignac, de la déportation.
https://www.cercleshoah.org/spip.php?article38&lang=fr

Marie Sasseur dit: à

Ah ben, si Stach a tout raconté en saison 2, mon petit caillou a fait son effet:

Le cuistre est sorti de son poulailler.

Janssen J-J dit: à

@ Je trouve le silence de notre hôte autour des théories et des démonstrations de Lahire assourdissant !!! (CT)

Mais il ne l’a pas lu en 2010, pourquoi en parlerait-il en 2024 ? Faut peut-être pas l’accabler ainsi, CT, le pauvre bougre. Pourquoi irait il faire croire avoir assimilé cette dimension de Kafka comme celle de l’américian Enst Pawel bien antérieur à celle de Lahire, dans une veine identique ? (cuistrerie) – Et puis, il prépare son papier sur Malaurie, à l’instar de Philippe Descola qui sera quant à lui bin plus intéressant… A moins qu’on ait la révélation passoulinesque d’un scoop sur la collection TH ou une analyste savante tirée de son frigo sur l’impact des rois de Thulé à notre connaissance inaugurale des civilisations premières, etc… Laissons le souffler, que diab’ !
Bàv,

et alii dit: à

Zaoui:
Dans le crime de bureau, la personnalité de l’accusé n’a rien à voir, les actes administratifs ont été accomplis indépendamment de la personnalité de l’accusé, la gradation des peines ne se conçoit que par rapport à la personnalité de l’accusé. Les jurés en ont décidé autrement d’autant que les parties civiles demandaient la perpétuité ou une peine graduée…
Il rappelle qu’il a repris une analyse d’Edgar Faure exprimée pendant le procès de Nuremberg, c’est à dire que le régime nazi, sa philosophie et sa bureaucratie étaient d’action criminelle. La France pour reprendre l’expression de J.P.Azéma a fait l’expérience d’ un régime d’apartheid.

J J-J dit: à

Non c’était en « saison 1 », MS (T) !… Retournes-y voir… Une fois de plus, TU fais croire que TU l’as lu, mais en fait, il n’en est rien, tu pues « du maillot » depuis des plombes, et tu crois qu’on en est duples ?… Eh non, vois TU, TU ne m’as fait aucun « petit effet », ma couille, ma drôlesse, TU te prends pour qui à la RDL ! Hormis, copier coller et faire accroire, tu as l’art, mais seuls les gogos de la gonade croivent encore à tes surpercheries. Heureusement, y’en a pu bcp parmi les erdélien.nes. Ouistitie !

Marie Sasseur dit: à

Que Kafka n’ait pas été emballé par ses études de droit, ne veut certainement pas dire qu’il s’est désintéressé de ce que cela impliquait dans son travail, c’est même un contresens. En outre son Vater l’avait peut-être incité à suivre ce cursus, mais pour une seule raison : l’entreprise familiale de son beau-frère ( tout ça, de mémoire )
Il avait un sens développé de la situation des ouvriers. C’est d’ailleurs un sujet d’opposition au Vater tout puissant.

et alii dit: à

hilberg,bureau
un récit qui appelle le nom de kafka qui en est la haie:
 » Marqué par la lecture de Behemoth (2), de Franz Neumann, l’un des ouvrages classiques sur le national socialisme, écrit par un exilé, il nous fait découvrir, derrière l’horreur insoutenable des témoignages et des images de la Shoah de Claude Lanzmann, une machine implacable, « un réseau administratif à l’échelle d’un continent », que même Kafka n’aurait pu imaginer.
https://www.monde-diplomatique.fr/1988/08/PALMIER/41079

La terreur est planifiée par des fonctionnaires, ceux des camps, de l’empire de Himmler, mais aussi par les multiples bureaux qui participent à l’extermination, se transmettant sans fin des mémorandums qui envoient à la mort des millions d’êtres humains. Hilberg a tout vérifié, analysé, recopié : aussi bien les archives de Nuremberg que celles de la Gestapo,

J J-J dit: à

Et « le cuistre » jusqu’à présent c’était PR/MC (Scholaar), non ? Moij c’était juste « le vieux keuf », et ça m’allait bin…
Et toi, t’était encore la débranchée des branches entières, et depuis que tu t’es cassée la gueule, et péniblement extraite de Walden, t’es devenue comme ce pauvre Tesson, défigurée à jamais des toitures. Tu fais tjs pitiééééééééé quand tu te radines à l’RDL,— Casse toi, ma bique, qu’ils disaient, tu nous pues du maillot, avec tes poils qui dépassent les deux brins.
BàT (ce sigle a deux significations, à toi de choisir laquelle, majacouille)

Janssen J-J dit: à

et en plus, MST, t’as la « mémoire » bin embrouillée sur K., ce matin, tu faiblis. Tu devrais reconsulter tes fiches ou la fermer, @ mon humble avis…

Jazzi dit: à

Au « A tous ceux, qui nourris de grec et de latin, sont morts de faim » de Jules Vallès, correspond aujourd’hui un « A tous ceux, qui nourris de marxisme et de sociologie, foncent droit dans le mur ».

et alii dit: à

une nuit, j’ai rêvé de Kafka;il s’agissait de m’étrangler;

J J-J dit: à

elle adorait quand l’jjj faisait semblant d’avoir la haine, ça la valorisait un brin, elle qu’en avait pas souvent l’occase.
Bon, je sors … du poulailler, comme CT, ah ah ah !, l’est déjà 11.27, et j’ai pas fini ma nouvelle aquarelle. hein !

Marie Sasseur dit: à

T’es un peu con, twa, l’andrauposé.
Je relis les pages de Stach, saison 1, et des considérations sur « l’Office », vague instance fantomatique, jusqu’en 1913. Comme on en trouve traces dans le journal .
Rien de ce que témoigne ce document et les précisions de R Kahn, sur le contexte, au sortir de la 1ere guerre mondiale et sur l’imbrication de son activité dans son oeuvre fictionnelle.
En revanche il a quitté une compagnie, privée, Generali, qui ne lui laissait pas assez de temps.

Janssen J-J dit: à

« A tous ceux, qui nourris de marxisme et de sociologie, foncent droit dans le mur »
Faudrait pas prendre CT pour une généralité, non plus, mon pote… Va donc lire S. Quadruppani, au lieu d’aller au cinoche oublier d’oû tu es sorti pour chuter dans le mur de la macronie.
Quelle épopée que la tienne, mon jzmn, y’a pas vraiment de quoi rjazzer, hein ! Bon, je sors (2)

Janssen J-J dit: à

@ R Kahn ?…t’as pas dû lire le même bouquin, l’embrouillée !

Paul Edel dit: à

Clopine, bien sûr, vous avez raison de citer les travaux sociologiques de Lahire. Vous devriez ajouter aussi les travaux de la sociologue Pascale Casanova et son  » « Kafka en colère, » au Seuil, en 2011. Son étude mettait l’accent sur les fortes tensions entre les communautés allemandes, tchèques et juives de ce petit coin d’Europe et de Prague en particulier. Pascale Casanova a bien insisté sur le statut si inconfortable de Kafka, en bascule partout, intellectuel juif de langue allemande appartenant à une famille aisée de commerçants (presque entières germanisés) qui dirigeait des employés tchèques ,mettant en évidence les différences sociales tranchées .Milena avait bien saisi cette anomalie qui essayait de rapprocher FK de ses amis intellectuels tchèques Enfin on attend avec impatience la publication d’un volume pléiade qui contiendra une nouvelle édition et traduction du « Journal » de kafkaïen car c’est Claire de Oliveira, la traductrice si subtile de « La montagne magique » de Mann, qui s’en occupe.   On sait que ce « Journal », est riche en considérations de l’écrivain sur son statut de Juif dans l’empire austro-hongrois .

et alii dit: à

qui se souvient d odradek sur la RDL?

Marie Sasseur dit: à

@R Kahn ?

Oui, il a juste retraduit le journal et des lettres. Autrement dit, il sait ( savait) mieux que toi, de quoi il cause, ou plus exactement causait. RIP.

J J-J dit: à

FK n° 90 /// Il y a deux possibilités, (MST), : se faire infiniment petit ou l’être. La seconde est un achèvement, elle est inaction, la première est un commencement, elle est action »…

La suite, avec saison 2, chapitre « Kavka civil, ou la guerre au bureau » (p. 79-131).

Prends-en de la graine, future et déjà bien ménopausée
(Il parait que statistiquement, tu baises de moins en moins par semestre, comme toutes les françaises qui ont appris à dire non, d’après l’IFOP, -> alors, inutile de nous faire accroire à ton maillot de bain seyant, hein).

Phil dit: à

sur son statut de Juif dans l’empire austro-hongrois

qui en usant de la langue allemande partageait et parfois surpassait le mépris autrichien pour les Tchèques, Croates et autres Polonais de cette monarchie mosaïque. Exception avec les Hongrois, « grandis » par leur opposition aux Autrichiens.

Clopine dit: à

Renato, c’est peut-être dénué d’originalité, mais c’est vrai, et démontré depuis belle lurette. Sauf que tout le monde s’en accommode, et ça aussi c’est un poncif. Tout, plutôt que de chercher à réduire les inégalités, pas vrai ? Et puis aussi, tenez, le plus beau de tous les poncifs, repris en choeur par toute la droite : « quand on veut, on peut ». Ahahah.

Marie Sasseur dit: à

@La suite, avec saison 2, chapitre « Kavka civil, ou la guerre au bureau » (p. 79-131).

Oui, reviens en saison 3.

Phil dit: à

Odradek a laissé bon souvenir, grande culture, parfois doloriste, un personnage en partance pour Davos (la montagne magique pas le congrès)

Janssen J-J dit: à

@ Claire de Oliveira, la traductrice si subtile de « La montagne magique » de Mann, qui s’en occupe

Au fait, vous le savez sans doute ou pas, Paul. On vient juste de publier la traduction du dernier roman de la merveilleuse romancière polonaise, Olga Tokarczuk (2022), mettant en scène les aventures d’un mixte de Kafka et d’Hans Castorp. Elle nous refait le coup d’une revisite intégrale de la Montagne magique, du point de vue de Wojnicz, un jeune tubar échoué dans un sana pour messieurs d’une effrayante misogynie, personnage bientôt sous l’emprise des Empouses, les spectres de la déesse Hécate.
Un vrai délice féministe alternatif à une nouvelle montagne magique…, pour ce que j’ai commencé à en dévorer… A plus tard, peut-être, pour en recauser icite ou ailleurs. Bàv,

(nb/ Olga T, Le banquet des Empouses, roman d’épouvante naturopathique, Paris, Noir sur blanc, 2024)

Janssen J-J dit: à

Odradek est mort il y a deux ans juste après Sergio, des suites d’une longue maladie, et après Mac. Il sévissait aussi souvent sur le blog des deux journalistes du Monde, et racontait des anecdotes intéressantes.
Il faudrait entreprendre une anthologie des internautes ayant marqué la toile littéraire avec des morceaux choisis. Mais qui s’y collerait ?

renato dit: à

Après le dessin le théâtre #2
La première partie ici :
https://larepubliquedeslivres.com/kafka-saison-2/comment-page-2/#comment-1356097

Il me semble que la rencontre avec l’acteur Jizchak Lowy (Jacques Levi) remonte à cette représentation. Il devient un ami qu’il sonde plus librement que Felice, Milena et Julia, à tel point que son père tente de le dissuader de fréquenter l’acteur en avertissant K. de ne pas se mêler aux puces du Juif. Lowy et K. se fréquentent donc clandestinement. K ne s’intéresse pas vraiment au théâtre, mais aux histoires et aux chants dont l’acteur est le gardien, car ils laissent entrevoir la possibilité d’une terre d’accueil (Amshel est le nom hébreu que K. n’acceptera que peu de temps avant sa mort).
K. était aussi tombé amoureux d’une actrice yiddish (Millie Chissik – Mania Tschissik : mariée et mère de trois enfants, elle était plus âgée que lui d’une dizaine d’années) qui émigra en Grande-Bretagne et devint la figure de référence des compagnies yiddish de Londres, et l’inspiratrice de quelques générations d’acteurs jusqu’à sa mort en 1976.

Enfin, c’est à travers ces deux acteurs que K. a cadré l’histoire du théâtre yiddish, la langue, le répertoire et les techniques de jeu qui l’ont rendu si différent du théâtre conventionnel.

À suivre

Jazzi dit: à

Plaquer une grille de lecture prédéfinie sur un écrivain, au prétexte de mieux comprendre son oeuvre, n’est-ce pas se condamner à passer à côté ?
A force de trop vouloir « expliquer » ne finit-on pas par ne plus rien y comprendre ?

Samuel dit: à

Pourquoi le livre de Knut Hamsun « Bénédiction de la Terre » a profondément marqué Franz Kafka selon Marthe Robert ?

Samuel dit: à

Pourquoi les bordels pragois n’avaient aucun secret pour le jeune habitué de ces lieux, Franz Kafka ?

Jazzi dit: à

Faut-il lire « La Recherche » ou « Madame Bovary » en ayant bien en tête les « déterminismes sociaux » de Proust ou Flaubert ?
Leur position dans la lutte des classes, leur rapport à la sexualité et aux femmes, leurs traumatismes d’enfance…
Eternel problème du pour ou contre Sainte Beuve !

renato dit: à

Ce n’est pas vrai, Clopine, c’est possible, et utile pour certains, mais pas essentiel. Quel qu’importe c’est « le rapport à un public, l’étude des systèmes d’interprétation de figuration des mondes, la technique des œuvres », pour une approche sans illusions voyez éventuellement « Histoire sociale de l’art et de la littérature », par Arnold Hauser. Ça ne devrait pas vous dépayser car c’est un historien marxiste.

Ici un compte-rendu :
https://www.persee.fr/doc/rhren_0181-6799_1984_num_18_1_1414

renato dit: à

Je me souviens d’Odradek.

Soleil vert dit: à

>JJJ : Il faudrait entreprendre une anthologie des internautes ayant marqué la toile littéraire avec des morceaux choisis. Mais qui s’y collerait ?

Je le fais sans remonter très loin, mon inscription étant récente. Je recopie des reflexions d’intervenants, des extraits d’auteurs le tout indéxé de façon bordélique, parfois chez Paul.
En tout 13MO.
Exemples :
WGG sur Conrad : « Mais c’est une damnation éternelle ! Parce que c’est la figure du réel précisément. Comme l’explique Lacan, l’épreuve du réel est toujours une épreuve de l’horreur. On n’est pas dans l’imaginaire, pas dans le symbolique, mais dans le réel. Je crois que c’est difficile à comprendre pour la plupart d’entre vous. Marlow lui est dans l’imaginaire des idéaux de la civilisation, dans les utopies, à partir desquels il juge Kurtz. Kurtz se juge beaucoup plus cruellement encore que personne. Il sait qu’il n’y a pas de remède au réel, pas de rémission des péchés. Le réel est un, quelles que soient ses déterminations contradictoires. Qui veut assumer pleinement le réel ne peut pas ne pas assumer l’horreur. Voilà ce que veut dire : « Horreur ! Horreur! » »

WGG : 11 pages sur Nerval (blog de Paul Edel)
Christiane: quelques pages sur Un cœur simple

De Thibaudet je crois : Il y a deux manières d’écrire le français. Le style du lieutenant
(Stendhal) et le style du Vicomte Chateaubriand)

etc.

renato dit: à

ops ! Quel > Ce

et alii dit: à

PRAGUE LA LOI/
« Jacques Derrida et l’homme de la campagne devant la loi
C’est à Prague que notre parcours commence. Mais plutôt que de retracer l’histoire de cette ville si fascinante et mystérieuse1, ou de reconstituer le milieu culturel où Kafka est né et a vécu2, on fera référence à un voyage3 dont pour quelque temps on suivra les traces.

À cheval entre 1981 et 1982, Derrida vit l’une des expériences les plus choquantes de sa vie. Il se trouve à Prague pour parler au séminaire secret organisé par l’Association Jan-Hus4. À ce moment-là, Derrida travaille aussi sur l’œuvre de Kafka et il est en train de préparer le texte de la conférence pour le colloque Lyotard Préjugés. Devant la loi5, qu’on étudiera bientôt. Il en profite donc pour visiter sa tombe et d’autres lieux significatifs de la ville. À Paris, à l’aéroport d’Orly, où Derrida était parti le 26 décembre, il avait eu comme le pressentiment d’être suivi. Dès l’arrivée à Prague, il réalise que ce pressentiment était juste. Il donne une première séance mais il est effrayé et désormais certain d’être suivi. Il décide donc d’annuler la deuxième séance et, le 30 décembre, comme prévu, il se rend à l’aéroport pour rentrer en France. Là, il est arrêté et fouillé par la police. Les policiers trouvent dans sa valise quatre sachets de drogue, qui ont été placés là spécialement à son insu. Il est accusé de trafic de drogue. Après avoir été interrogé pendant six ou sept heures il est conduit à la prison de Ruzyne où, le matin du 31 décembre, il est soumis aux pénibles formalités d’enregistrement, séance de photographie comprise6. Heureusement, l’indignation de l’opinion publique, l’action de la diplomatie française et l’intervention du Président François Mitterand permettent d’obtenir la libération du philosophe. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, les mêmes policiers qui avaient arrêté Derrida la veille le libèrent, avec déférence cette fois.
Comme il a été plusieurs fois question de Kafka pendant l’interrogatoire, l’avocat dit à Derrida en aparté : « Vous devez avoir l’impression de vivre une histoire de Kafka. » Et plus tard : « Ne prenez pas la chose au tragique, considérez cela comme une expérience littéraire7. »

Ces mots prononcés avec légèreté et avec un ton légèrement moqueur par l’avocat, sont pour nous, en revanche, très importants. Qu’entend-il par « expérience littéraire », ou bien, qu’est-ce qui donne à une expérience – ou à un texte – la spécification de « littéraire » ? Autrement dit, quelle est l’« essence » de la littérature ? Et qu’est que ces questions ont à faire avec la loi et l’œuvre de Kafka ?
https://cielam.univ-amu.fr/malice/articles/lexperience-litteraire-kafka-experience-justice

Jazzi dit: à

« Jamais Mme Bovary ne fut aussi belle qu’à cette époque ; elle avait cette indéfinissable beauté qui résulte de la joie, de l’enthousiasme, du succès, et qui n’est que l’harmonie du tempérament avec les circonstances. Ses convoitises, ses chagrins, l’expérience du plaisir et ses illusions toujours jeunes, comme font aux fleurs le fumier, la pluie, les vents et le soleil, l’avaient par gradations développée, et elle s’épanouissait enfin dans la plénitude de sa nature. Ses paupières semblaient taillées tout exprès pour ses longs regards amoureux où la prunelle se perdait, tandis qu’un souffle fort écartait ses narines minces et relevait le coin charnu de ses lèvres, qu’ombrageait à la lumière un peu de duvet noir. On eût dit qu’un artiste habile en corruptions avait disposé sur sa nuque la torsade de ses cheveux : ils s’enroulaient en une masse lourde, négligemment, et selon les hasards de l’adultère, qui les dénouait tous les jours. »

Gustave Flaubert.

Marie Sasseur dit: à

Plaquer une grille de lecture prédéfinie sur un écrivain, au prétexte de mieux comprendre son oeuvre, n’est-ce pas se condamner à passer à côté ?

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Stach y répond très bien à propos de Kafka,
 » Qu’avons nous a gagner de tous ces efforts ?  » la vraie vie de Franz Kafka »?. Certes non. Mais un regard en passant, in long regard, oui, peut-être, ce doit être possible  »

A y regarder à deux fois, je signale au toquard , grossier qui eructe et qui flique tout ce qui bouge sur ce blog, que j’ai rouvert ladite  » saison 1″ de Stach, et que tout ce qu’il avait à dire sur  » l’Office  » y est déjà dans le tout premier chapitre,  » chez les Kafka ». Et pour ce qui me concerne je n’ai fait que compléter un de mes commentaires anciens…avec un lien, qui jusqu’à récemment, était payant.

D. dit: à

Je me souviens du pseudonyme Odradek ; quant à savoir ce qu’il racontait ? Plus aucune idée.

et alii dit: à

comment s’appelle votre souris?NE serai-tce pas joséphine?

D. dit: à

Moi je dirais plutôt : Quand on peut, on veut. Là où ça devient pénible, c’est quand on peut pas et qu’on veut quand même.
La solution la plus reposante c’est de ne ni pouvoir, ni vouloir. Comme mon chat quand je lui parle de lire Kafka. Il s’étire et se rendort.

et alii dit: à

serait-ce pas

D. dit: à

Ma souris ?!

Jazzi dit: à

« Certains jours […] le teint gris, l’air maussade, une transparence violette descendant obliquement au fond de ses yeux comme il arrive quelquefois pour la mer [Albertine] semblait éprouver une tristesse d’exilée.[…]
Mais le plus souvent elle était plus colorée et alors plus animée ; quelquefois seul était rose, dans sa figure blanche, le bout de son nez, fin comme celui d’une petite chatte sournoise avec qui l’on aurait eu envie de jouer ;[…]
[ d’autres fois] il arrivait que le teint de ses joues atteignît le rose violacé du cyclamen et parfois même ,quand elle était congestionnée ou fiévreuse, donnant alors l’idée d’une complexion maladive [ qui ] faisait exprimer à son regard quelque chose de plus pervers et de plus malsain, la sombre pourpre d’un rose presque noir »

(« À l’ombre des jeunes filles en fleurs »)

lmd dit: à

Je m’intéresse néanmoins : K. fut sujet jusqu’en 1922 de Charles III roi de Bohème, également connu sous le nom de Charles Ier empereur d’Autriche ou de Charles IV roi de Hongrie, etc.
Je lis que « les morts successives de l’archiduc héritier Rodolphe en janvier 1889 sans descendance mâle puis de son grand-père l’archiduc Charles-Louis, frère cadet de l’Empereur, en 1896 le rapprochent du trône. En 1900, le mariage morganatique de son oncle, l’archiduc héritier François-Ferdinand (dont les enfants sont de fait non dynastes), puis la mort prématurée de son père l’archiduc Otto en 1906 font de lui, à l’âge de 19 ans, le second dans la ligne de succession de la double monarchie, après son oncle François-Ferdinand3. L’assassinat de ce dernier en 1914 fait de Charles, jeune père de famille de 27 ans sans réelle expérience du pouvoir – et qui pensait accéder au trône vers 1940 -, l’héritier direct de son grand-oncle l’empereur François-Joseph âgé de 83 ans. Après les soucis que lui ont causés son fils et ses neveux, le souverain, qui compte 66 ans de règne, est soulagé de trouver en son héritier le sens du devoir, la droiture, la grandeur d’âme et la piété qui manquaient à ses prédécesseurs».
Et c’est ce roi qui disposait d’un Office d’assurances contre les accidents du travail du Royaume de Bohême.
K. mourut en 1924.

Janssen J-J dit: à

@ Pourquoi les bordels pragois n’avaient aucun secret pour le jeune habitué de ces lieux, Franz Kafka ?

Parce que c’était dans la culture ambiante de son époque, à laquelle chaque ado mâle était tenu de sacrifier. Il y allait avec ses potes, mais il ne montait pas… Lesquels ne le charriaient pas pour autant, sachant à quel point il était timide et que ces dames ne lui en tenaient nulle rigueur. En revanche, quand le père lui proposa de l’accompagner chez les putes au bordel pour qu’elles lui apprennent à enfiler une capote, au moment où la rumeur laissait entendre que Julie W. avec laquelle il ensiageait sérieusement de se marier, en était une (HK la haïssait en réalité, pour ce qu’elle représentait socialement), FK fut scandalisé de cette invitation et double insinuation… La trace en est durable dans sa Lettre au père.
Cela dit, on s’en b…, samuel, faites votre propre interprétation, qu’importe ce que l’on projette en FK de ses (non) histoires de cul. Pas vrai, massoeur Ste Beuve ? Bàv,

Marie Sasseur dit: à

@Je m’intéresse néanmoins : K. fut sujet jusqu’en 1922 de Charles III roi de Bohème, également connu sous le nom de Charles Ier empereur d’Autriche ou de Charles IV roi de Hongrie, etc.

1918, lmd. Date de la première république tchécoslovaque.

Je sais c’est compliqué, lol.
D’autant que dans le Royaume , les divergences entre ceux qui tenaient pour les Allemands et ceux qui tenaient pour les Viennois brouillent un peu les lignes
Une petaudiere historique, qu’il est difficile de démêler.
Kafka n’y a pas échappé.

Marie Sasseur dit: à

Lire Royaume de Bohême.

Janssen J-J dit: à

@ K. mourut en 1924.
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oui, et c’est bin pourquoi le 3e tome sera édité just’avant le 3 juin, pour le centenaire, d’après PA. Pas folle sur ce coup-là, la guêpe Cherche-Midi, hein ? Espère des pépettes du centenaire, à 30 balles le kilo (90 euros en tout) – Normal…
Ouij, restons un brin vulgaire en escalier descendant, de temps à autre… Et laissons pour ce faire les ménopausées et andropausés en rade, comme si cet état normal du corps vieillissant devait faire l’objet d’une injure salace plutôt que d’être perçu comme un fait inéluctable sans lien nécessaire ni suffisant avec la vitalité de la libido de chacun.e !
Pauvre fille perdue de l’herdélie ! Décidément, on ne se lassera jamais chez elle d’en déceler l’insigne petitesse. C’est TAF fascinant que cette persistance dans l’être, sans aucune amélioration possible. Bàv,

Marie Sasseur dit: à

@@ Pourquoi les bordels pragois n’avaient aucun secret pour le jeune habitué de ces lieux, Franz Kafka ?

Parce que c’était dans la culture ambiante de son époque, à laquelle chaque ado mâle était tenu de sacrifier. Il y allait avec ses potes, mais il ne montait pas…

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Pas seulement c’est bien expliqué par Stach…et Kant. Outre que Kafka a bien eu des relations tarifées, adulte et consentant, le sexe, c’était le mariage, donc la loi… des tracasseries.
Et puis une ex-future mariée avait les dents gâtées. Un tue l’amour, comme garder les chaussettes.
C’est pour ça, que Franz est resté dans son Schloss.
Passou a trop lu Sigmund..

Marie Sasseur dit: à

Une vraie bourrique le keuf, on se demande s’il a vraiment acquis la lecture. Pauvre Franz, avec des groupies comme ça…

closer dit: à

« les déterminismes sociaux sont bien à l’oeuvre dans les créations littéraires, la notion d’art est corrélée à la domination sociale, »

A l’oeuvre, qu’est ce que cela veut dire? Pourquoi tous les employés d’assurance juifs n’écrivent ils pas des chefs d’oeuvre? L’art corrélé à la domination sociale? Pourquoi tous les « dominants » (supposons qu’il s’agit essentiellement des dominants économiques) ne sont-ils pas des grands artistes ou de grands critiques d’art? Pourquoi des sociétés mille fois plus inégalitaires que la nôtre (probablement la moins inégalitaire de l’histoire en dehors des sociétés primitives) n’ont pas produit significativement plus, ou moins (on ne sait pas trop dans quel sens marche cette socio à deux balles) de créations artistiques de valeur?

La meilleure est l’impuissance supposée de Kafka qui serait « un fait social »; c’est tout de même très fort. Tous les individus empêtrés dans le même tissu social seraient donc victimes d’une impuissance résistante au viagra (pas de chance il n’existait pas à l’époque); il fallait la trouver celle là.

La conclusion s’impose: réduisons les inégalités à zéro et nous serons dans un meilleur des mondes enchanteur où tout le monde aura du génie (ou personne, suivant le sens de la marche)…

Oui, l’environnement social influe évidemment sur tout ce que nous produisons, en art comme dans le reste, mais quel intérêt, ça nous avance à quoi, puisqu’il n’explique rien de ce qui est vraiment important, à savoir le génie personnel, le génie irréductiblement individuel?

« Quand on veut, on peut » n’appartient pas à la droite mais à la sagesse populaire de nos grands-mères…Elle a du vrai, elle a du faux…

Janssen J-J dit: à

@ Je le fais sans remonter très loin, mon inscription étant récente. Je recopie des reflexions d’intervenants, des extraits d’auteurs le tout indéxé de façon bordélique, parfois chez Paul (SV)

Très méritoire, SV ! – Mais qu’en penser, pour votre gouverne, càd pourquoi ? Et surtout, seront-elles lisiblement ordonnées par « auteur virtuel » quelque part et quelque jour ?… ce qui serait un bonheur de lecture pour les blogueurs del’herdélie, avec votre introduction ultra personnelle sur un support papier dédié…, croyez le bien ! Bàv.

MC dit: à

Elle est revenue , mais pas à son avantage…Les vacances ont été bien courtes. MC

Janssen J-J dit: à

@ à la groupie du pianiste… La bourrique ne sait pas lire… qui nous parle des amours tarifées de FK adulte… Et nous, qu’on lui cause de FK à 14 ou 15 balais… Et l’autre, qui nous parle de viagra… A pas lu la 3e saison en allemand… Juste l’intro de l’entreprise de Stach, comme par hasard, ce qui lui suffit apparemment pour sefaire accroire…, Et un autre dédé samuel, plus haut, qui se demandait si K n’était pas un peu pédé, par hasard, défoik ?
Bouh, autant aller s’autofellationner, hein, ma jacouille ?

Marie Sasseur dit: à

« Et nous, qu’on lui cause de FK à 14 ou 15 balais », le keuf grossier

Et Sam cause de la fréquentation des bordels, par Kafka; ce à quoi, j’ai répondu.

J J-J dit: à

@ bien expliqué par Stach…et Kant (sic)

ah oui, le fameux impératif catégo(bour)rique.
On en est là avec les MS/T ! Effectivement, un retour de vacances en fanfare qui nous fait son flop dans le slip.

Marie Sasseur dit: à

Dis le vieux keuf, tes invectives de boursouflé, tu les gardes pour tes poules, ton unique auditoire…

J J-J dit: à

… l’impératif catégorique du dépucelage ou du déniaisage par le corsage… faut-il le préciser à MST, plutôt qu’à l’autre balourd… Défois qu’elle saurait plus à qui répondre avant de se rebarrer en vacances, la « pas grossière »…

@ SV, avez vous consigné une anthologie de la richesse de son vocabulaire d’oiseau, par hasard ?… Moi pasj, mais je sais qu’il dépasse l’entendement normal, et c’est une prouesse dont chaque erdélien aura été témoin au cours de sa longue vie… A moins qu’on nous prouve qu’il y aurait eu bien pire (qui nous aurait échappé, merci de bin vouloir le faire savoir à la direction, en ce cas là…) – Bàv !

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