de Pierre Assouline

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La République des livres
La bonne surprise de la rentrée : un monstre de 900 pages !

La bonne surprise de la rentrée : un monstre de 900 pages !

Ce qui frappe de prime abord dans Le Cœur ne cède pas (26 euros, Flammarion), c’est ce qu’il faudrait négliger, mettre à distance, oublier d’emblée. A savoir son énormité (908 pages grand format et 1,5 kgs au jugé), même si au lit, dans un fauteuil, dans le métro, celle-ci s’impose au lecteur désagréablement, la chose n’étant vraiment pas maniable. Las ! Une fois cet obstacle vaincu, Grégoire Bouillier nous entraine dans une incroyable expérience de lecture, une aventure littéraire qui tient en haleine pendant des jours et des nuits. Moins celle de son héroïne Marcelle Pichon que la sienne propre, leurs existences étant nouées l’espace d’un livre -et quel ! Le projet a quelque chose de monstrueux.

Le récit de son enquête (ne pas hésiter à se reporter au site dédié www.lecoeurnecedepas.fr ) est aussi inattendu et imprévisible que le premier roman d’un inconnu. Sauf que c’est son cinquième et qu’il est déjà bien connu au bataillon. Un jour, notre auteur écoute une émission à la radio relatant un fait divers aussi glauque que tragique : le cadavre en décomposition de Marcelle Pichon (1921-1985), ancien mannequin du couturier Jacques Fath du temps de leur gloire respective, a été retrouvé chez elle, appartement 609 au 183 de la rue Championnet, longue artère qui part de la rue des Poissonniers pour aboutir à l’avenue de Saint-Ouen à Paris XVIII ème, une seule pièce de 10 m2, dernier étage, fenêtre propice à l’élévation spirituelle donnant sur une église (Sainte-Geneviève-des-Carrières) et une croix. La voisine du dessous a été alertée dix mois plus tard par les asticots qui tombaient du plafond dans son assiette. La mystérieuse Mlle Pichon s’était laissée mourir de faim pendant des semaines tout en tenant le journal de son agonie de quarante-cinq jours…

Bouillier a été aussitôt stupéfait, intrigué, happé par des questions que l’émission laissait sans réponse : comment expliquer un tel modus operandi ? pourquoi cette solitude choisie ? quel sentiment tragique de la vie peut pousser un être humain à en finir ainsi etc L’image de la recluse l’envahit comme une névrose obsessionnelle. Dès lors, la Pichon phagocyte sa vie dès qu’elle y pénètre. Et comme tout écrivain, il ne comprend ce qui lui arrive que s’il l’écrit. Il va donc l’écrire à la folie car son projet en relève aussi. Il est vrai qu’il a de l’entrainement comme le savent déjà les lecteurs du Dossier M (prix Décembre, 2017), 880 pages en deux tomes, roman aussi énorme que hors norme, dans lequel il tentait déjà d’élucider un suicide et sa propre responsabilité dans la mort du défunt. A condition de conserver à l’esprit sa propre définition de l’élucidation :

« Déployer toute l’opacité de son mystère, clarifier les termes même de sa noirceur »

Les indices dont il dispose sont minces, le dossier Pichon tout autant. Mais partout où le mène son enquête avec l’aide de sa Miss Penny qui n’est pas sans rappeler la Miss Moneypenny des James Bond, sur les lieux où la morte a vécu, aux Archives de Paris etc il fait des rencontres qui valent d’être rapportées. Ainsi, le couple de gardiens de la rue Championnet est inénarrable. Elle, Bichette, qui, lorsqu’elle parle agite les mains « comme deux écrevisses ébouillantées » et, à l’évocation du plus célèbre des copropriétaires de l’immeuble outre l’un des Frères Jacques, l’acteur Piéral, ajoute : « Vous savez ce qu’on dit des nains, hein… Qu’ils sont pas petits de partout, si vous voyez ce que je veux dire ». Sans oublier les visites aux graphologue, morphopsychologue, astrologue, voyante etc, en tirant un fil il constitue à chaque fois une pelote en prince de de la digression, se royaumant dans l’excursus, s’étourdissant dans la parenthèse, se lovant dans la déviation, sans en faire des procédés rhétoriques.

Chaque fois qu’il conclut un bouquet de pages par le leitmotiv « Mais je m’égare », on a passé un moment jouissif (on peut parfois sauter quelques pages qui s’annoncent comme des éphémérides ou des listes généalogiques). Et malgré les innombrables paperolles et allongeails qu’il inclut dans son récit (« le récit (est-ce un récit ?)… » se demande-t-il en passant, pas bien sûr du statut incertain de son roman), on le suit avec la même intensité que si l’on regardait la série 24heures chrono pour la première fois. Car on veut savoir, on brûle de découvrir la vérité, comme si cela importait vraiment tout en étant intimement convaincu qu’au fond, le destin de Marcelle Pichon nous indiffère. Le mystère qu’il cherche à élucider, ce n’est pas tant celui d’un suicide, il y en a tant, que celui d’une agonie programmée dans le but d’en tenir le Journal. Une mort volontaire qui choisit de dilater le temps et qui s’étire, ce qui lui confère une dimension sensuelle. Le contraire d’un coup de feu dans la tempe.

Le détective en lui fait évidemment penser aux Sam Spade et Philippe Marlowe qui ont fait la fortune du pulp magazine Black Mask dans les années 20. Sauf qu’on n’est pas à Chicago ou Los Angeles mais à Paris. Il va jusqu’à dénicher une thèse de doctorat sur « Les écritures de la faim » qui nous apprend beaucoup de choses même si elle ignore Marcelle Pichon.

A l’époque, la presse avait largement relaté le mystère Pichon mais qui s’en souvient, qui cela a troublé au point d’y consacrer plusieurs années d’enquête ? Un détail que notre homme ignore car il n’en parle pas : à l’époque de la découverte du cadavre de Marcelle Pichon, le roi du fait divers parisien à France-Soir s’appelait Lucien Pichon. C’est son excellent et jeune confrère Jean-Michel Brigouleix, dont l’auteur loue la rigueur, qui fut chargé de couvrir l’affaire, Pichon étant en vacances. Mais surtout n’en dites rien à Bouillier, il serait capable de rajouter dix pages sur cette coïncidence qui, n’est-ce pas, n’est certainement pas dû au hasard. Le fait est qu’il ne cesse de se relancer quand on croit y être enfin : « Et si Marcelle n’était pas la fille de son père ? ». Effectivement, bonne question, et c’est reparti pour vingt pages sans que jamais il ne tire à la ligne. En chemin, on aura droit à des développements sur ses rapports avec son propre père (lequel le fit naitre en 1960 à Tizi-Ouzou en Kabylie pendant son service militaire avant de le ramener à Paris au bout de trois semaines -et si ce n’était pas vraiment son père, hein ?), l’abstinence sexuelle, le fait que FranceCul ne s’adresse plus aux marginaux et autres Enfants du paradis de la culture, la naissance de la mutualité chez les mannequins, la grève de la faim de Bobby Sands sous la férule intraitable de Mrs Thatcher etc Les jeunes y trouveront même un écho de l’époque déconnante des radios libres (« Carbone 14, la radio qui vous encule par les oreilles »).

    Car si tout film est une cinémathèque et tout livre, une bibliothèque, Le Cœur ne cède pas est les deux à la fois. Ses nombreux détails historiques peuvent paraitre extravagants mais ne le sont plus si, en cas de doute, on se donne la peine de vérifier. Ainsi les conditions d’hygiène au Vel d’hiv quand y étaient parqués les Juifs de la grande rafle de juillet 1942 : six toilettes pour 13 000 personnes. Il place une citation en épigraphe de chacun des 99 chapitres. Parfois de grands auteurs un peu à côté de la plaque (« Teuf-teuf » comme l’écrit Enid Blyton dans un Club des cinq), parfois des personnalités (Michel Piccoli), parfois lui-même tiré du livre que l’on a entre les mains. L’effet est tordant. Gardons-nous d’en donner trop d’exemples en isolant des phrases car il n’y a rien tel pour tuer l’effet comique. Certaines citations provoquent le doute. Lit-on vraiment dans les Essais cette phrase exquise de Montaigne : « Il en est sur qui les belles robes pleurent » ? Mais oui in III, VI. Il redécouvre pour notre édification que sans son assistante Harper Lee qui deviendra l’auteure multicélébrée de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, Truman Capote n’aurait pu écrire De sang-froid tel qu’il l’a écrit car c’est elle qui  a soutiré d’innombrables informations aux habitants de Holcomb.

Autrement dit : bien qu’il ne soit ni historien ni universitaire, n’allez pas le chercher sur ce terrain-là, car son enquête, c’est du lourd. A l’évocation du violent Anouar, l’un des maris de Marcelle Pichon, il raconte qu’il lui filait des torgnoles pour son bien et parce qu’elle devait aimer ça (avec injures en caractères arabes dans le texte s’il vous plait, on ne se refuse rien chez Flammarion). D’ailleurs, un seul mot (en 900 pages !) m’a renvoyé au dictionnaire : « contraptonyme » -et de toute façon, le contexte du paragraphe l’explique. On s’en voudrait de le déranger dans son écriture, même s’il nous tape sur l’épaule de temps en temps pour nous demander notre avis, tant il est tout au plaisir de laisser filer son imagination. En divaguant en digressant, pourrait-on dire parodiant un titre de Gracq.

Autant de prétextes pour en revenir d’une manière ou d’une autre à ce qui l’intéresse : la vie, la mort et la littérature. Et c’est peu dire qu’elle est ici partout, en creux et en majesté. Si, comme le croit Bouillier, « le sujet d’un livre, c’est toujours la littérature », convenons qu’elle l’est chez quelques uns plus encore que chez beaucoup d’autres. Lui écrit avec ses tripes (maison Bouillier, authentique littérature à l’estomac !) et surtout « avec mon cœur, tant qu’il ne céderait pas ». Qu’on ne s’y trompe pas : si Grégoire Bouillier est partout dans ce livre, et comment en serait-il autrement, ce n’est en rien nombriliste. Et qu’on ne nous parle pas de cette fumisterie de l’autofiction ! Rien à voir. Si l’on cherche un modèle et une inspiration, il faudrait plutôt aller voir du côté de L’Âge d’homme, le grand récit de soi de Michel Leiris. Il n’est pas cité dans Le Cœur ne cède pas contrairement à Philippe Jaennada qu’il remercie, et auquel d’aucuns le rapprocheront en raison de l’obésité de la chose littéraire par facilité ou par paresse alors que le son que dégagent leurs livres est très différent, au Modiano de Dora Bruder pour l’obstination de l’enquêteur, à Dominique Manotti pour ses polars, au Corbin du Monde retrouvé de Louis-François Pinagot : sur les traces d’un inconnu (1798-1876), et surtout à Kafka qui irrigue souterrainement tout son roman. Tous les Kafka, le romancier, le nouvelliste, le diariste, l’épistolier et surtout celui de La Métamorphose.

C’est un petit miracle qu’un livre aussi lourd à porter dès qu’on l’ouvre soit aussi léger à lire. L’idéal : une écritoire ou un plateau de petit-déjeuner. C’est un livre sur la littérature aussi vrai que les natures mortes de Cézanne ne représentent pas des pommes mais une certaine idée de la peinture. Difficile à croire mais Le Coeur ne cède pas est un roman des plus passionnants parmi ceux de la rentrée (en librairie à la fin de la semaine), et des plus addictifs, son originalité et sa drôlerie n’y étant pas étrangers. Celui d’un auteur qui ne vit que pour la littérature à défaut de ne vivre que par elle. Son livre est aussi une réflexion sur ses pouvoirs et ses limites. Le secret de sa réussite ? D’abord et avant tout la fantastique imagination du romancier qui ne se refuse rien (« La fiction gagne en liberté ce qu’elle perd en vérité »), ose tout y compris le plus loufoque (« C’est Grégoire Bouillier qui va être content ») sans que ce ne soit jamais potache ou bas de plafond, sans négliger le plus invraisemblable, obsédé par les coïncidences significatives au motif qu’il n’y a pas de hasard. Et puis il y a ce qu’il faut bien appeler son humour à base de litote bien tempérée et d’autodérision, un ton perpétuellement décalé, qui je l’avoue, m’a fait sourire sinon rire quand il ne m’a pas arraché des éclats de rire, ce qui, dans une vie de lecteur, est rarissime. Cela n’empêche en rien la gravité, la profondeur et les questions existentielles : que faire d’un tel sentiment lorsqu’on se sent coupable du mal qu’on vous a fait ? Au vrai, peu de lecteurs se doutent de ce que fait un livre à celui qui l’a écrit. Comme Beckett l’écrit dans L’Innommable et comme Bouillier s’en souvient dans une épigraphe :

« Si je m’occupais un peu de moi, pour changer »

On commence à s’intéresser à une chose quand elle est perdue… Il a écrit ça au tout début dans une citation sans imaginer que c’était la clef de son souvenir écran, du traumatisme refoulé. Le cœur qui ne cède pas, c’est celui de cette chose-là inconnue en nous, en lui, sa part maudite, et n’allez pas croire que je vais vous la révéler.

Enfin, bref.

(« Mur de l’auteur pendant son enquête » photo .D.R. : « Dovima, mannequin de Jacques Fath dans les années 50 » photo Henry Clarke pour Vogue)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 209 Réponses pour La bonne surprise de la rentrée : un monstre de 900 pages !

Bloom dit: à

James Bond

Pas vraiment de rapport avec ce billet, mais je suis en mission.
Rushdie n’a jamais beaucoup aimé Le Carré (et lycée de Versailles). Je relis des passages de Imaginary Homelands / Patries imaginaires, son recueil d’essais et de critiques parus dans les années 80 et publié en 1991(3 ans après ‘l’affaire’). Il y est question de littérature indienne, européenne, (sud-)américaine, sud-africaine, mais aussi de politique (dialogue avec Edward Saïd sur l’identité palestinienne, de cinéma indien et du film ‘Gandhi’.
L’article consacré à ‘La Maison Russie’ de Le Carré est d’une tonalité férocement ironique, reconnaissant les mérites de ses premiers livres, mais pointant la faiblesse de la caractérisation des personnages comparée à la sophistication de l’intrigue.
Pas tendre, il écrit, ‘Une seule page, un seul paragraphe de Tatiana Tolstoï fourni au lecteur davantage d’information sur la Russie que les 344 pages du troman de Le Carré. Quel dommage que les lecteurs occidentaux de Le Carré soient infiniment plus nombreux que ceux de Tatiana Tolstoï et de son extraordinaire recueil de nouvelles, On The Golden Porch.’
Seul Graham Greene, d’après Rushdie, a su dépeindre le monde des ombres avec talent.
Et vlan!

Jacques dit: à

Une coquille à corriger :
(…les indices Dont il dispose…).

Janssen J-J dit: à

@ Enfin, brefl.
aussi long et lourd qu’un billet de la rdl, ce roman. Pas sûr qu’il soit autant longuement chroniqué par la communauté dévouée à la « rentrée » littéraire, voilà pkoi on doit féliciter « notre hôte » pourcette prouhesse de lecture (épargnons lui les cokilles)… De là à aller lire l’opus par acquis de conscience, on en laissera le soing aux spécialistes d’amélie nothomb et de lfsélinne… hein ! Bon courage, et encore bravo, pierre ! –
Bàv,

Bloom dit: à

le fait que FranceCul ne s’adresse plus aux marginaux

C’est le moins qu’on puisse dire. S’adressent à eux-mêmes surtout…où sont passé les héritiers des Lapouge, Mettra, Ezine, Lebrun, Munier, Fellous?
Hormis les A voix nue & les quelques reportages de proximité (car le vaste monde n’est plus du tout parcouru – pour cause de réductions budgétaires?) le reste est vraiment rasoir & convenu, sans aucune fantaisie.
La comparaison avec les rediffusions dans les Nuits est cruelle.
o tempo…

Janssen J-J dit: à

@ pmp, je trouve que la photo de Vogue prend trop d’espace dans le billet, même si elle reste fort aguichante… Il ne faudrait pas se mettre à imiter le blog de paul.édel@stmalo.com où l’on ne regarde plus que les images (de son front vague au vent de son haleine… innocente), à défaut de lire le texte.
Bàv,

closer dit: à

Désolé de vous décevoir, MC, mais je suis un homme.

Bloom dit: à

N’est-ce pas dans Mulholland Drive qu’il est question d’un corps de femme en décomposition?

Bloom dit: à

pmp, je trouve que la photo de Vogue prend trop d’espace dans le billet

3J, degré 0 de la critique. 00. Allons!

J J-J dit: à

@ Allons doncques, je ne suis pas un critique littéraire OO.2, robert !… c’est ce qui nous différencie largement sur le spectre erdélien, vous le savez bien, hein ?… ma qué !

@ merci Closer.fr de m’avoir donné raison… Mais peu importe votre sexe sexué & sexuant, pourvu qu’on puisse vous situer à droit.e, et sans barguigner… Et n’allez pas prétendre le contraire… hein !
Pensez-vous lire « le coeur ne cède pas », ou bien allez-vous attendre des opinions plus négatives que celles de « notre hôte » ? – Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ le fait que FranceCul ne s’adresse plus aux marginaux

une phrase ambiguë à souhait à triple sémie : critiques marginaux de la faune germanopratine ? marginaux de la littérature recensée ? ou avant-garde des auditeurs marginaux ?
*** Bien vouloir préciser pour les coufards, si possible, merci… Bàv, asap…

Bloom dit: à

Marrant comme Orbison a un profil qui rappelle Claude Moine/Eddy Mitchell, ou Shane McGowan, des Pogues, renato.
Ce samedi, pour les 50 ans de mon ami italien, je reprends ‘Last Night’, des Travelling Wilburys!
She was there at the bar…

Janssen J-J dit: à

Marcelle Pichon…, la dernière copine de Corinne, une « bombe sexuelle », comme dirait Virginie D.

Sinon, on peut consulter Philippe, un célinien du même nom, et Raphaël, un bon baroqueux du moment.
Bàv,

Bloom dit: à

Phagocyté par l’Institution, France Q. Par Science po, en particulier. What a drag!
le w.e., seuls Marc Weitzmann & Gregory Philips échappent au naufrage…

closer dit: à

La probabilité que je lise un livre de 900 pages sur une dame qui s’est laissé mourir de faim dans son 10m2 et se signale par la production d’asticots chez sa voisine, par un écrivain dont je ne sais rien, est à peu près nulle.
Mais les miracles arrivent…imaginons que je trouve un livre maniable de cet auteur, dans les 200/250 pages, que je le feuillette, qu’il me plaise, que je le lise en entier et que j’ai envie d’en lire plus…Imaginons!

closer dit: à

En revanche, je pourrais feuilleter 900 pages de photos de mode du type de celle que Passou nous a gracieusement offerte.

Phil dit: à

Stimulante recension dear passou, le coup des asticots dans l’assiette du dessous fut repris dans un film « giallo » de Dario Argento. Le nain Piéral était indeed sévèrement doté, Baroz qui en a vu d’autres confirmera. Brefl, un pavé où l’on se marre. Le Carré a t il jamais prétendu faire du Tolstoï, même Tatiana dear Bloom ? Gageons que Rushdie ne donne pas sa préférence à Graham Greene pour les petites saillies antisémites de bon aloi qui pimentent ça et là le récit des servants de la Queen. Vous en conviendrez, une seule page du « Nord » de Céline nous en dit plus sur les Allemands que les trois pavés d’un Philip Kerr.

et alii dit: à

Naviguez parmi les pièces du dossier en cliquant sur les pastilles rouges.
je l’ai fait: il ne se passe rien;

Janssen J-J dit: à

@ La probabilité que je lise un livre de 900 pages sur une dame qui s’est laissé mourir de faim dans son 10m2 et se signale par la production d’asticots chez sa voisine, par un écrivain dont je ne sais rien, est à peu près nulle.

formidab, que dirait l’jmb ! Passoul a réussi son pari : dissuader, voire écœurer son lectorat traditionnel d’aller se coltiner à pareil pensum chez marion flamme. Voilà enfin un vrai de vrai critik-litt’ sur la place ! Oufl !

J J-J dit: à

@ je l’ai fait : il ne se passe rien
itou talii, pour les pustules rouges, rin de rien !… ça se plaide, une fois… 🙂 –

Jean Langoncet dit: à

@(« Carbone 14, la radio qui vous encule par les oreilles »)

Comment ?

J J-J dit: à

@ Le nain Piéral était indeed sévèrement doté, Baroz qui en a vu d’autres confirmera

Nan ! Il a justement raconté qu’il avait pas pu vérifier la légende et pas osé lui demander de voir l’engin lors d’une itw ! (à l’occasion d’un papier de l’rdl ayant dérivé sur la notion de dignité humaine, lors de lâchers de nains à SSO).

Passou dit: à

Merci Jacques pour le signalement de la coquille

bouguereau dit: à

Elle, Bichette, qui, lorsqu’elle parle agite les mains « comme deux écrevisses ébouillantées »

..comme dirait lassouline on reconnait les sadiques docaz par l’idée qu’ils s’en font..en voilà un qui n’a jamais cuit d’écrevisse de sa vie

bouguereau dit: à

« Si je m’occupais un peu de moi, pour changer »

cte blague..en attendant de faire diversion..il fait -quça-

bouguereau dit: à

« le sujet d’un livre, c’est toujours la littérature »

comme les femmes aiment l’amour..disent les cocus

bouguereau dit: à

« La fiction gagne en liberté ce qu’elle perd en vérité »

effet larsen de voix de critique litteraire dans un micro..

J J-J dit: à

@ le signalement de la coquille

est-il bien nécessaire d’en signaler d’autres, jacques ?

les mains de l’écrevisse t’enkulent (radio cocu libre)

bouguereau dit: à

Car on veut savoir, on brûle de découvrir la vérité, comme si cela importait vraiment tout en étant intimement convaincu qu’au fond, le destin de Marcelle Pichon nous indiffère

lassouline a du déjà cuire des bouquins à l’eau bouillante..l’idée au moins lui est bnu..faudra que j’essaie avec un béquète

closer dit: à

Viens de terminer « Des souris et des hommes » dans la nouvelle traduction d’Agnès Desarthe (je ne me risquerais pas à lire en VO un livre où il y a autant d’argot et de langue parlée populaire).
138 pages d’une force, d’une poésie d’une épaisseur humaine à peine croyable. Après les 2000 pages de Léon, on reste dans la littérature.

Comment y s’appelle déjà l’auteur des asticots ?

Ce que je peux être méchant et injuste parfois! Je m’effraye moi-même.

bouguereau dit: à

jiji en est sorti vivant..rouge..bleu..cloqué..buboneux..purulent..mais vivant..il peut la ramner avec cquil lui reste..faut rconnaite

Bloom dit: à

une seule page du « Nord » de Céline nous en dit plus sur les Allemands que les trois pavés d’un Philip Kerr.

Sur l’amour de Céline pour les Allemands, l’Allemagne nazie et son armée, et surtout sur son affection immodérée pour Hitler, plutôt.
On aurait mauvaise grâce à chercher des noises à G.Greene après ça.
Qiuant à Rushdie, ami proche d’Auster et de feu Roth, comme vous savez…

bouguereau dit: à

la radio qui vous encule par les oreilles

c’est quand on tlestire telment fort en même temps que tu sais pus où t’as lplus mal au finiche qu’elle dit térezoune

bouguereau dit: à

Qiuant à Rushdie, ami proche d’Auster et de feu Roth, comme vous savez…

ça agravrait son cas si c’était dieu possib qu’il dirait kohmény

bouguereau dit: à

et surtout sur son affection immodérée pour Hitler, plutôt.

tout ça pasqu’il le traite de sale juif mol du knout..t’en fais trop kabloom

bouguereau dit: à

..il peut la ramner avec cquil lui reste..faut rconnaite

..t’es pas obligé dfaire la gueule..tout ça rien qu’pour un ballon d’eau chaude..pense a mes oreilles spèce de sadique qu’elle dit térezoune

Phil dit: à

JJJ, vous ne jouez pas au poker? Qui paye pour voir souvent perd.
Sur Céline vous faites volontiers du shortcut, dear Bloom. Les femmes berlinoises lyncheuses de Français dans « Nord », du vif sans cinéma. « Stamboul train », au portrait chargé, n’a pas dû lui déplaire.

DHH dit: à

@JJJ
« aptonymes » « contraptonymes »
Je ne connaissais pas ces mots même si en les decouvrant pou la pemiere fois ,j’ai a peu pres compris ce qu’ils signifiaient; en revanche
la découverte dans la fiche wiki du nombre de cas entrant dans ces categories m’a surprise et amusée .
Mais JJJ pourquoi devant cette question de langue c’est, d’après votre post , de moi expressément et sélectivement , que vous attendiez une reaction de type pro.
Et la vous êtes dans l’erreur ;la competence indéniable sur les questions de grammaire et de langage sur ce blog, c’est Monsieur Charoulet et je suis curieuse de ses commentaires sur la question.
Un exemple que j’ai envie d’ajouter à la liste: L’auteur de Mars ce roman sur la depression ,à mon avis incompris de son auteur , ne s’appelle pas Zorn(colère),son pseudo ,mais Angst(angoisse) et Angst est aussi le nom d’un célèbre psychiatre suisse du siècle dernier
Et pourquoi pas ne voir dans cet aptonyme le nom, justifié par sa pathologie donné un ancêtre mélancolique , qui aurait donné naissance a une descendance de dépressifs?

Anthime dit: à

boug’rot tout à ses dégeulasseries de troll atteint au moteur. Le calbut sur les chevilles d’enflé, la burne droite qui pendouille, le rouleau de PQ estampillé La Cagoule pour le pus qui purule.

Bloom dit: à

shortcut

Pas de temps à perdre avec le gonze, dear Phil. Je le laisse Sa Démence aux amoureux de l’inhumaine espèce !

et alii dit: à

à propos,et en marge de Zorn:
les gens n’aiment pas nécessairement porter un patronyme de psy connu

renato dit: à

Je crois que Zorn-Angst s’en foutait amplement du patronyme d’un psy connu, et al., lissez le livre, vous comprendrez.

D. dit: à

Ce soir je mange une escalope de poulet.

Bloom dit: à

Le célèbre protagoniste de la tétralogie de John Updike, s’appelle Harry « Rabbit » Angstrom.
« Rabbit », en référence à la célèbre chanson des années 30 ‘Run, Rabbit Run’ (Rabbit Run Run Run / Don’t let the farmer have his fun fun fun) & Angst / strom = fleuve d’angoisse.
Ancien basketteur star, cible du vaste monde + tempête intérieure = matière à grands romans.

Paul Edel dit: à

De Updike, mon préféré parmi tous ses romans excellents, ça reste The Centaur qui se passe en janvier 1947. Sur le début de l’adolescence et l’amour d’un père, enseignant, c’est une réussite magistrale.

J J-J dit: à

Mais JJJ pourquoi devant cette question de langue c’est, d’après votre post , de moi expressément et sélectivement , que vous attendiez une reaction de type pro.la competence indéniable sur les questions de grammaire et de langage sur ce blog, c’est Monsieur Charoulet
_______
Vous ne me comprenez pas, DHH ! je vous aime avec votre grammaire depuis fort longtemps, et je vomis les dicos de charoulot, cet homoncule ridicule sans ses dicos, perdu pour capello.
Bàv, J. !

Bloom dit: à

Perso, j’ai un très grand faible pour ‘Rabbit Run’, l’urgence du style et la profondeur de l’étude psycho-sociale:
Par exemple (tentative de fuite, prend la route):

« He accelerates. The growing complexity of lights threatens him. He is being drawn into Philadelphia. He hates Philadelphia. Dirtiest city in the world, they live on poisoned water, you can taste the chemicals. He wants to go south, down, down the map into orange groves and smoking rivers and barefoot women; (…)But he is going east, the worst direction, into unhealth, soot and stink, a smothering hole where you can’t move without killing somebody. Yet the highway sucks him on,and a sign says Pottstown 2. He almost brakes. But then he thinks. (…) »

Ainsi que sa nouvelle ‘Varieties of Religious Experience’, de très loin le plus puissant texte jamais écrit sur le 11 septembre.

pourmapar dit: à

Sympa de pouvoir agrandir l’image mise en lien ci-dessus et surtout de pouvoir en percevoir tous les détails!
On peut y passer lajournée.
Merci Monsieur Pierre Assouline.

pourmapar dit: à

 » Un monstre », ça a plusieurs têtes, souvent.
C’est ce qui gagne à être montré et surtout vu : monstrum en latin.

bouguereau dit: à

C’est ce qui gagne à être montré

en plus de bucks ya beeple vryday de winkelmann..keupu va en mourir de jalousie

bouguereau dit: à

faux cul ça exiss pas vraiment en angliche dirfilou..

bouguereau dit: à

De Updike, mon préféré

c’est quand même mieux qules poteaux tocards a salman

bouguereau dit: à

» Un monstre », ça a plusieurs têtes, souvent

toi c’est plusieurs cul pour pouvoir tfaire botter par les mille patte keupu..tu sais pas quoi hinventer pour trende hinteressant

Paul Edel dit: à

Le charme des romans et des nouvelles de Updike vient souvent de ses descriptions- travellings pour dire combien une ville moyenne de Pennsylvanie avec ses quartier qui changent quartier, dès qu’on a le dos tourné :fluidité, profusion, étincelles, mais aussi évanouissement, disparition du passé proche, souvenirs et cendres .Quelle mélancolie. Chaque rue, chaque parking, chaque carrefour, chaque galerie commerciale de sa ville ,chaque papier peint, chaque marche d’escalier possède sa caractéristique, son parfum proustien, son aura Des souvenirs d’enfance s’y accrochent . Et les visages des disparus apparaissent.
Quant à ce personnage de Rabbit Angstrom (il est vendeur de gadgets dans « Coeur de lièvre ») , il est pris de panique face à l’enlisement dans le couple, face au conformisme . Tout au long de ses romans, on le suit en train de vieillir, de s’enrichir, de la présidence Eisenhower à la présidence Carter, mais il reste cet angoissé,
un curieux lapin qui cherche un terrier, un refuge et le trouve entre les cuisses des femmes.(« Couples » a été le best seller de 1968)

Anthime dit: à

La fin de l’abondance.Va falloir fermer palais & châteaux..Connait toujours rien à rien, ce petit monsieur.
A 1 300 euros, l’abondance..Commencer par réduire les frais de représentation, lourder les conseillers bidon, ponctionner les milliardaires qui vivent aux crochets de la puissance publique.
On dirait qu’ils font tout pour finir à la lanterne. Triste tropisme.

Jean Langoncet dit: à

@1,5 kgs au jugé

Un pavé d’Ancien Régime

pourmapar dit: à

Le bougereau gromelle, dromadaire sans soif du blog!

Bloom dit: à

Le chameau blatère…déblatère

et alii dit: à

et les bosses, et le boss, il…
BONSOIR

pourmapar dit: à

@et alii,
Bloom,

Mieux vaut en rire…

pourmapar dit: à

gromelle,
c’était pour l’allitération.

et alii dit: à

« La qualité que doit avoir un bon dictionnaire est de changer la façon commune de penser. » – Denis Diderot

et alii dit: à

Jukai 樹海 « Mer des arbres » (Aokigahara) – Connu sous le nom de « forêt du suicide ».

et alii dit: à

j’étais en fin de journée avec un homme berbère qui me racontait que trois hommes que nous avons connus lui et moi sont morts de faim(parce qu’ils ne mangeaient plus) et me donnaient des conseils et des adresses pour bien me nourrir( mais si que je l’ai remercié!)

et alii dit: à

me donnait! (l’homme berbère conseilleur)

et alii dit: à

on m’a raconté qu’une zoothérapeute fait sa tournée avec un lézard d’australie (dont j’ai oublié le nom monstrueux comme la bête -car j’ai vu les photos des patients caressant le dragon-)si jazzi voyait ça, il accompagnerait le zoo ambulant et perfectionnerait le programme érotique!

et alii dit: à

le nom du lézard: pogona

Jean Langoncet dit: à

@Ce qui frappe de prime abord dans Le Cœur ne cède pas (Flammarion), c’est ce qu’il faudrait négliger, mettre à distance, oublier d’emblée. A savoir son énormité (908 pages grand format et 1,5 kgs au jugé), même si au lit

J’irai quand même tâter ce magnum dans ma librairie préférée ; un coeur de cible qui s’ignore ? Allez-y voir

rose dit: à

I hate Philadelphia.

C’est oublier son musée d’art.
Sans doute l’équivent du MOMA à NYC.

Adresse
2600 Benjamin Franklin Pkwy, Philadelphia, PA 19130, États-Unis

D. dit: à

Très belle et longue (2 h 30) émission sur Jean-Claude Delarue ce soir sur TF1. On connaît mal les gens.

Jean Langoncet dit: à

Salut connarD, ça boume ? Trois jours sans vous …

Marie Sasseur dit: à

25/08/2022, minuit dix-neuf.

« Ce site est inaccessible
L’adresse DNS de www.lecoeurnedepas.com est introuvable. Identification du problème… »

Résolu :
https://lecoeurnecedepas.fr/

Beau papier.

Avec des conseils de lecture tout à fait originaux.

« L’idéal : une écritoire ou un plateau de petit-déjeuner. » Pour une morte de faim, c’est cool.

Ce mind on the wall me rappelle celui de Carrie Mathison dans la série Homeland .
L’enquête était différente mais sur la forme, une obsession creative comparable.

On dirait le travail d’un généalogiste , c’est fou le nombre de pistes que ces passionnés explorent.
Font mentir cette volonté de perfection qui est celle de St Ex, qui est atteinte par soustraction, lorsqu’il n’y a plus rien à retirer.
Là manifestement, c’est le contraire, toutes les portes ouvertes puis refermées sont la trame qui permet d’arriver lourdement chargé, le cœur léger; du boulot bien fait.
900 pages, quand même.

10% de ce roman, les 91 premières pages lisibles sur le net donnent l’envie d’aller à la librairie pour commander 1kg1/2 d’asticots au room service.

Livré fin de semaine en librairie dites vous ?
Je serai pour ma part très en retard, mais c’est noté.

D. dit: à

La principale erreur de Jean-Claude Delarue fut de collectionner des œuvres dites d’Art premier, dont certaines étaient fortement chargées voire habitées.
Ce n’est malheureusement pas la première personne dont la vie s’écroule du fait de s’être très imprudemment entouré de tels objets. Je pourrais en citer au moins deux autres bien connus.

D. dit: à

Vous avez l’obligation de me respecter, Jean Langoncet.

D. dit: à

Tout le monde me respecte ici, en raison de la pertinence de mes propos mais aussi du fait de mon ancienneté en qualité de commentateur.

D. dit: à

Jacques, il y a une coquille à signaler à Pierre Assouline : « en prince de de la digression ».

D. dit: à

J’ai accompagné mon poulet 🐔 d’une petite sauce crème-moutarde car oui je possède un important stock de moutarde à côté de mon stock de lait de vache.
Et je souhaite que plus tard ceux qui ont organisé la pénurie de moutarde soient jugés devant un tribunal d’exception. Il faudra trouver qui mais j’ai déjà des idées.

x dit: à

Langoncet et MS, aviez-vous lu l’excellent Dossier M ?
(Dont la ré-édition en poche répond au vœu de Closer, puisque aux deux tomes d’origine, lourds et peu maniables, ont été substitués plusieurs petits volumes.)
3J, cela vous aurait peut-être intéressé, par exemple une réflexion sur l’évolution des héros de feuilletons (comment on passe de Zorro à J.R., celui de Dallas) et ce que cela dit sur chaque époque.

D. dit: à

On vous a posé une question, Langoncet. Pourquoi à vous, je n’en sais rien, mais il serait bien de tenter d’y répondre.

D. dit: à

Si vous ne savez plus dites je ne sais plus mais qu’on en finisse et qu’on passe à autre chose.

D. dit: à

Cela-dit je vous rejoins : ce n’est pas une question très intéressante.

D. dit: à

Bon je vais faire pipi et au dodo.

Jean Langoncet dit: à

connarD, l’heure est grave. Je prends le maquis ; restez branché

Jean Langoncet dit: à

x, je me mets sur la piste du Monstre

Pablo75 dit: à

« Ce qui frappe de prime abord dans Le Cœur ne cède pas (Flammarion), c’est ce qu’il faudrait négliger, mettre à distance, oublier d’emblée. A savoir son énormité (908 pages grand format et 1,5 kgs au jugé), même si au lit, dans un fauteuil, dans le métro, celle-ci s’impose au lecteur désagréablement, la chose n’étant vraiment pas maniable. »

Selon Amazon, ce livre a 912 pages, pèse 1.02 kg et coûte 26 €. Dans le genre « livres-monstre », il y a bien pire: le « Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui » de Arthur Dreyfus (P.O.L, 2021) a 2.304 pages, pèse 1,49 kg et coûte 37 €.

Il y a quelques années j’avais trouvé aux Puces « Histoire de ma sexualité » (Folio, 2015) du même A.Dreyfus. Je l’avais ouvert au hasard et ayant trouvé de bonnes citations, je l’avais pris (pour 1 €). J’avais commencé à le lire dans le bus de retour des Puces et je l’ai fini ce WE, tellement il est drôle, lucide, intelligent, bien écrit et avec une structure très originale. Dreyfus raconte la découverte dans son enfance de sa sexualité d’homosexuel.

Par contre, son « Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui », livre qui décrit par le menu sa vie sexuelle débridée d’homosexuel parisien avec une liberté narrative absolue et ayant la même structure que l’autre, alternant scènes sexuelles (trop prolixes et répétitives dans lesquelles il n’oublie de raconter aucun détail, aussi sordide soit-il), réflexions littéraires, citations de livres et propos de ses amis « intellos » et homos, je l’ai vite abandonné (le lisant en plus en format digital, ce qui moi me fatigue bien plus vite que le format papier). Je reconnais qu’un tel livre est un vrai exploit littéraire, un boulot de fou, un défi narratif dingue, mais malgré les efforts que fait son auteur pour varier le « montage littéraire » de son texte et son talent incontestable d’écrivain, cela finit par être d’une monotonie accablante.

Pablo75 dit: à

@ Renato

Tu penses quoi d’Alfredo Giuliani? C’est un poète important?

renato dit: à

et al., dans Mars : cancer, dépression, névrose, solitude (incapacité de communiquer). Le fait de faire partie du club de ceux qui ont un ancêtre (grands-parents et plus) encombrant ne fait vraiment pas problème — dans cet ordre d’idée ce qui peut être perturbant c’est de faire partie du club de ceux qui ont un parent encombrant — ; une certaine incidence est le fait du mésologique (Goldküste avec tout ce qui va avec). Donc, lisez le livre car la première fois vous êtes passée à côté !

25.8 — 6.50

renato dit: à

Pablo, Alfredo Giuliani faisait partie du Gruppo 63, donc comme poète il vaut Sanguinetti et Balestrini. De ce groupe, je connaissais quatre écrivains qui tous m’ont dit du bien de lui. Je me souviens de ses critiques publiées par Feltrinelli et avec plaisir de quelques-uns de ses poèmes.

et alii dit: à

renato,avez vous fait la liste de vos clubs?

renato dit: à

Reçu Il quaderno di Nerina, poésies écrites en italien par Jhumpa Lahiri.

renato dit: à

et al., éviter les gens ‘qui un peu trop visiblement cherchent » à communiquer »’ c’est un choix ; l’incapacité de communiquer c’est une condition. Pas la même choses, donc.

et alii dit: à

i would prefer not to

renato dit: à

Tous les jours une nouveauté, aujourd’hui : « autiste trop intelligent pour participer aux Jeux Paralympiques » (catégorie des déficiences intellectuelles-relationnelles).

rose dit: à

De mon côté, deux découvertes, une confirmée, que je peux donc affirmer « mentir et voler vont ensemble ».
La seconde, ô combien plus réjouissante, la fin de vie de Henri Matisse, créatif jusqu’à ses derniers jours ; Matisse accompagné par Monique Bourgeois, infirmière devenue soeur Jacques-Marie, dominicaine, à l’initiative de la chapelle de Vence.

rose dit: à

monotonie accablante.

Sans porter aucun jugement sur la sexualité des homosexuels, bien-sûr

Liberté, liberté chérie.

rose dit: à

D. dit: à
J’ai accompagné mon poulet 🐔 d’une petite sauce crème-moutarde car oui je possède un important stock de moutarde à côté de mon stock de lait de vache.

Et de mon stock de papier pelure.

rose dit: à

Un lézard d’Australie , gros ? : un varan ?

rose dit: à

erreur de Jean-Claude Delarue fut de collectionner des œuvres dites d’Art premier, dont certaines étaient fortement chargées voire habitées.

Mais surtout, elles ont été volées.

Hier, ai passé l’épreuve du foufou. Je serai aidée dans les Arts Premiers.

Épreuve remportée haut et fort.

rose dit: à

Pierre Assouline

Lecournecedepas, site inaccessible.

rose dit: à

« Si je m’occupais un peu de moi, pour changer »

rose, lectrice.

Billet passionnant. Merci Pierre Assouline.

Une main... dit: à

je connaissais quatre écrivains qui tous m’ont dit du bien de lui

Ah, le bouche à oreilles du cul nu du blog! 🙂

( Pour le on dit, un seul suffit…)

Passou dit: à

Le site du livre fonctionne à nouveau. L’erreur venait du « .com » en lieu et place du « .fr »

rose dit: à

Merci Pierre Assouline.

renato dit: à

Tiens ! l’onaniste est toujours vivant.

D. dit: à

En ce moment ça cause de Proust sur France Culture. Encore !

rose dit: à

118 ans, c’est déjà bien.
Démontage.
Refuge de la Charpoua, Mont Blanc

Table montée à dos d’hommes en 1904.

: « Je ne suis pas du genre nostalgique à m’attacher aux vieilles planches, vous savez. Il était temps, car la cabane arrive en bout de course quand même. » Sarah Cartier, gardienne de refuge.

Janssen J-J::: dit: à

1 @ sont morts de faim(parce qu’ils ne mangeaient plus) /// … sortie ou rentrée dans son contexte, cette phrase reste une énigme !

2 N’ai jamais aimé john updike, en raison de son nom ridicule

3 « Les histoires de Jacob » pesaient 1,725 kg à leur première sortie française, chez Claro.

4 une réflexion x sur l’évolution des héros de feuilletons (comment on passe de Zorro à J.R., celui de Dallas) ? – Non…, pas intéressé suis-j, merci. Il y a bien longtemps que me suisj forgé une opinion très arrêtée sur ce sujet. Ne souhaite pas la voir de nouveau confirmée.

5 @ pmp, Je suis incapable de chercher à communiquer, en tant qu’autiste trop intelligent pour les JP en situations de handicaps,

6 @ /en prince de de la digression/ -???ce n’est pas une coquille, juste une hésitation devant l’inconnu du saut du varan.

7 @ « Histoire de ma sexualité » (Folio, 2015) du même A.Dreyfus. Je l’avais ouvert au hasard et ayant trouvé de bonnes citations, je l’avais pris (pour 1 €) /// Aux Puces de M, on se fait pas toujours harniquer, car à vouloir bien se connaître, on en a toujours pour son argent.

8 Alfredo Giuliani ?… un poète de seconde zone inconfortable

9 mentir et voler vont ensemble /// oui bien évidemment, c et j,

Bàv – 25.8.22_9.52 (nb / on aurait découvert le cadavre d’un noyé en chaise roulante sur un rivage l’île de Pkrl ce matin – l’AFP devrait communiquer sur son identité un peu plus tard dans la matinée, après les premiers résultats de l’autopsie)

D. dit: à

renato dit: à
Tiens ! l’onaniste est toujours vivant.

De qui parlez-vous, renato ?

et alii dit: à

rose, le dragon est un pogona ; pour la grosseur, voyez les images :une main (d’adulte)
bonne journée

Clopine dit: à

D. Tout à fait d’accord avec vous, l’émission est formidable. La première (sur la « robe » proustienne) et celle d’aujourd’hui (sur le temps), surtout. Je dois me retenir d’aller écouter les deux dernières, disponibles sur le site de France Cul dès aujourd’hui. Je préfère les écouter « en temps réel » , je veux dire à la radio plutôt que sur internet : car les nouvelles technologies bouleversent notre rapport au temps, et je crois qu’il faut revenir au temps de Proust (je veux dire un temps où les choses ne pouvaient apparaître en simultané, et où les récits de soi façon twitch n’étaient pas encore qu’une facette de la valeur capitaliste – dans un sens marxiste mâtiné de Ricoeur) et se remettre dans les contraintes qu’il a subies. Bon sang, je croyais sincèrement en avoir fini avec Proust et la Recherche, ne plus jamais ressentir l’envie de rouvrir ces pages, de peur d’y retrouver celle que je ne suis plus, donc d’être en grand danger. Mais France Cul me ferait presque changer d’avis. Tenons bon. (cette première personne du pluriel s’adresse aux deux, à celles d’hier et d’aujourd’hui, ahaha).

Clopine dit: à

EUh… 900 pages, petit joueur tout de même. Proust, c’est 3000. Oates vous lance à la figure, tous les ans, des pavés tout aussi consistants (mais j’ai relu dernièrement Corky, et je trouve qu’il y a déjà une certaine désuétude sous la plume d’Oates.)

Et si l’on additionne les tomes du Dernier Royaume, (faudra attendre que le cycle soit terminé), je me demande combien obtient Quignard.

Bon d’accord c’est de l’ironie épaisse. Mais c’est que ça me trouble toujours qu’on vante des livres en mettant en avant leur épaisseur concrète, leur nombre de pages etc., plutôt que leur épaisseur abstraite, qui peut parfois dépasser par son poids, en quelques phrases, celui d’une bibliothèque.

Bon d’accord. C’est un plaidoyer pro domo. Je n’ai jamais réussi à écrire que des textes courts, si courts, et je n’ai jamais intéressé aucun éditeur. alors j’imagine que certaines novellistes, comme Annie Saumon, peuvent partager mon léger sentiment d’agacement. Haussons les épaules.

B dit: à

car oui je possède un important

Je vous bats, je possède deux pots d’une fine moutarde jamais testée. Le Encore pour Proust, un reproche ou l’enthousiasme?

Jacques dit: à

Clopine,
Annie Saumont ne peut rien partager avec toi, elle est morte en 2017.

rose dit: à

Crimino-logiquement, on peut toujours être fasciné par la dérive de cette sexagénaire qui s’ennuyait[…]

Jamais fascinée par les gens complètement allumés.

rose dit: à

Celle d’hier, celle d’aujourd’hui. Je m’attends celle de demain.

Rose et moi, Prune qui sait ?

B dit: à

1kg c’est trop inconfortable comme formule quel que soit le contenu, le style, l’intérêt. Un flacon à parfois son importance et pas des moindres.

Paul Edel dit: à

Cette idolâtrie proustienne m’étonne toujours. Ce combat de Proust contre le temps (attention grand T..) on l’a tous à l’intérieur de nous, à certains instants de notre vie, mais il est fondé chez lui , quand on lit » le Temps retrouvé » sur une confiance complétement exagérée dans le pouvoir de l’art(attention grand A..) . Et puis, comment s’intéresser à ces infinies entortillements psychologiques pour des Norpois, des Charlus, des Morel, des Guermantes, tout ce peuple de snobs dont on ne supporterait pas les discussions le temps d’un diner. Ils sont irrespirables ! Et que dire du maniérisme de certaines phrases, certaines sont impossibles à comprendre.Et comme le dit Gombrowicz, « il est toujours enclin à traduire l’’essence de l’univers » mais je dois avoir une tache aveugle, une infirmité, je ne crois pas à cette « essence de l’univers ». Ce qui m’intéresse chez lui c’est sa phénoménologie de l’espace (toutes ces chambres depuis son enfance, les clochers de Martinville qui voltigent) sa lucidité sur ses privilèges (les vitres qui le séparent des pauvres à Cabourg) etc.
Le mieux c’est sa sincérité, ses aveux courageux devant la souffrance amoureuse et la jalousie la is là encore que de répétitions et de phrases lierres étouffantes. . L’ensemble de ces 3000 pages est d’une pesanteur asphyxiante. Préfère lire Paul Valery et ses civilisations mortelles..

Bloom dit: à

Allumeuse sénile, plutôt.

900 pages, bien trop à mon goût, pas envie de tenter la longue traversée, que pour les grands textes (Tolstoï, Dosto, Hugo, Cervantes, Dos Passos, Gass, Pynchon…).

Suis sous le charme de la forme courte telle qu’elle est pratiquée par les Irlandais/es, maitres du genre.
Rien lu d’aussi génial en anglais depuis longtemps que la très talentueuse Claire Keegan, digne héritière de William Trevor & de John McGahern, à qui elle rend hommage dans son dernier roman en reprenant l’expression « amongst women ». 128 pages d’une subtilissime exploration des questionnements de la masculinité ordinaire confrontée aux intolérables violences faites aux jeunes femmes.
Par-delà le genre et les sexes.Je lui souhaite d’obtenir le Booker Prize cette année.

Phil dit: à

Cette idolâtrie proustienne m’étonne

Derniers feux de la confortable souvenance en boucle pour les reclus de franceculture, retour de la guerre, nous a dit l’avisé Debray.
Dreyfus délaye Dustan, dear Closer, un pavé de Moi(x) homo. A noter son hommage rendu à Duvert, une prouesse pour notre époque dutrouïsée à tous les endroits.

Janssen J-J dit: à

@ les gens complètement allumés.
il faut tjs essayer de « comprendre » les criminels, pas de les « justifier »… surtout cette vieille incendiaire complètement allumée, pour le coup… et vous venez de « comprendre » quelque chose de vous, de votre icst, par ex., rz. J’ai pas un peu raison, qq part, hein ?

closer dit: à

En gage de bonne volonté, je voulais feuilleter et lire quelques pages du Bouillier ce matin à la FNAC…pas de Bouillier.

Bien d’accord que si l’on est sûr de ne pas produire un Quichotte, un Crime et Châtiment, un Guerre et Paix ou Du Côté de chez Swann, ce qui devrait être le cas de 99% des auteurs vivants, la moindre des politesses est de foutre la paix au lecteur au bout de 300 pages. Une amie espagnole est agacée aussi par la propension des écrivains de son pays à pondre au minimum 500 pages…Elle se demande s’ils ne sont pas payés à la ligne.

Je crois que ces auteurs littérairement intempérants ont peur de ne pas être pris au sérieux s’ils écrivent des livres trop minces, ou encore qu’ils ensevelissent le lecteur sous des centaines de pages pour donner, et se donner, l’illusion d’avoir quelque chose à dire.

Qu’ils relisent Steinbeck et ses souris pour voir ce que l’on peut faire en une centaine de pages.

J J-J dit: à

ah ouais, je viens de piger : « allumeuse sénile ». Excellent, bon bref ! (Le saut du varan).

Bloom dit: à

Comme pour Ulysses, ne faudrait-il pas éliminer le « trop plein » de la Recherche & ne garder que le muscle? En s’inspirant par exemple de la discipline d’écriture telle que la pratique John Coetzee, dont la prose, nerveuse et concise, fait merveille:
‘I find myself spending hours polishing pieces of prose to a sheen well past the standard for publication’
(Je passe des heures à peaufiner des textes en prose afin d’obtenir un rendu bien supérieur à ce qui est généralement exigé d’une publication.)
La substantifique moelle de la Recherche devrait pouvoir tenir en 300 pages…

Clopine dit: à

Paul Edel, oui, on peut le ressentir ainsi. Les grands passages sur l’étymologie des noms de lieux ou de personnes, l’étouffement jaloux d’Albertine qui me provoque toujours une sorte malaise physique tant il est, à mes yeux (mais je ne suis pas bon juge en la matière, n’est-ce pas, car la naïveté peut aussi conduire au désastre), le contraire absolu du réconfort qu’un sentiment amoureux peut vous apporter… Mais cependant. Quant au se laisse aller à Proust, et si on aime suffisamment la littérature pour tenter d’en comprendre les rouages, on ne peut qu’être ébloui. Prince absolu de la métaphore, constructeur d’un univers où un personnage, même pas secondaire, mais tertiaire, quaternaire, (je ne sais pas si ce « quaternaire » est bien le mot qu’il faut, m’enfin) entraperçu page 30 revient page 1489 ou 2533, manipulateur d’un shaker qui mélange tous les ingrédients, l’oxymoriste virtuose… tout de même…

Un exemple : le Narrateur, une nuit d’été, est dehors et a soif. Il lève la tête, aperçoit le croissant de lune, ce qui le renvoie à un quartier d’orange, fruit qui le désaltèrerait, n’est-ce pas. Bibi j’aurais bricolé une phrase bien lourdingue, rappelant « la terre est bleue comme une orange », soulignant la similitude de formes, bref. Ben Proust, lui, vous expédie tout ça en une simple : « la lune, épluchée et juteuse ». Ben voyons. Ou quant il décrit le son d’une sonnette comme « ovale et doré ». Qu’il assimile un pommier au paysan qui le cultive. Cela m’étonne que cette virtuosité ne vous ai jamais sautée aux yeux.

Et si vous y réfléchissez, ce monde snobinard et richissime qu’il décrit, tout en en décrivant sans arrêt la pauvreté sentimentale et intellectuelle dudit, ces pauvres vacances à Combray (quand on y va, on se dit qu’on doit sérieusement s’y emmerder, à Combray) ou à Cabourg, ce voyage à Venise… Quelle toute petite partie du camembert, du gâteau ou du plat que la vie représente. Mais quand on lit ce que Proust fait d’une simple poignée de tilleul sortant de son sac en papier, on se dit qu’on aurait pu encore réduire son expérience de la vie, il n’en aurait pas moins tiré le meilleur littéraire qu’on pût faire de ces hétéroclites et bien modestes, au fond, matériaux.

Et puis zut. Un type qui écrit trois mille pages depuis son lit, ce qui est une performance tout de même (z’avez déjà essayé d’écrire dans un lit, Paul Edel ? Je ne dis pas lire, bien sûr, mais écrire, écrire à la main ?), et qui en meurt… Vous l’expédiez en un paragraphe. Même en qualité de concurrent littéraire, vous devriez au contraire éprouver une sorte de camaraderie syndicale, non ?

Clopine dit: à

Et puis, « l’idolâtrie proustienne » ne fait qu’immortaliser un homme qui nous dit que l’oeuvre d’art peut vaincre notre finitude. Ce qui vaut mieux, à mes yeux, que les promesses des différentes religions, et qui est… Vrai, d’une certaine manière. Ou, tout au moins, qui représente un espoir pour tous les êtres aspirant à laisser un sillage, même minime, même aussi modeste que la trace, dans le ciel, d’un vol d’oies sauvages, qui témoignerait de leur présence, témoignante d’eux-mêmes, au monde. Non ?

Clopine dit: à

Certes, un sociologue comme Lahire doit lever un sourcil, voire ses épaules, devant une telle foi en l’oeuvre d’art, puisque cette dernière présuppose un système de codes partagés entre un artiste et son public (sans compter que les classes dominantes justifient leur domination en avançant, justement, leur capacité à produire et comprendre les oeuvres d’art, voire « la distinction » de Bourdieu).

Mais tout de même. La première fois qu’on s’attelle à ce type de production intellectuelle, d’où vient la légère exaltation qui vous prend, ce que Carson Mac Cullers appelle « les illuminations (comme ce qu’elle a resssenti, par exemple, quand elle a compris que le héros de son « coeur chasseur solitaire devait être sourd et muet), et le picotement dans les doigts ?

Clopine dit: à

« allumeuse sénile », moi, je ne vois pas l’astuce ?

bouguereau dit: à

puisque cette dernière présuppose un système de codes partagés entre un artiste et son public

il y a un hauteur qui voyant une femme nue dans sa chambe dit être à ce point saisi par hune main énorme qu’il doive s’en reposer racrapoté dans un coin..comme térrassé..haprés c’est à 4 pattes bonne clopine..comme le pastis havec le temps pour le même éffet dirfilou a bzoin de 2 boules bien tassées..par hallah..note quantité de 51 est comptée

rose dit: à

complètement allumée, pour le coup… et vous venez de « comprendre » quelque chose de vous, de votre icst, par ex., rz. J’ai pas un peu raison, qq part, hein ?

Non. Rien compris ; icst pas compris non plus. Et raison sur rien. Le niet absolu.
Tous ceux, hommes, femmes, enfants, pompiers qui ont mis le feu dans l’été que nous venons de traverser, sont, à mes yeux, très gravement atteints. Ni envie de les comprendre ni de les justifier.

bouguereau dit: à

Ce qui m’intéresse chez lui c’est sa phénoménologie de l’espace

c’est platonique polo..qu’est ce que la connaissance et les moyens de la conquérir

bouguereau dit: à

Tous ceux, hommes, femmes, enfants, pompiers qui ont mis le feu dans l’été que nous venons de traverser, sont, à mes yeux, très gravement atteints. Ni envie de les comprendre ni de les justifier

https://www.youtube.com/watch?v=8pxTTrmRSbw

rose dit: à

Ce qui est gênant dans tertiaire et quaternaire, c’est le rapport au temps.
Mais c vrai que, si on suit secondaire, c’est ce qui vient à l’esprit.
Personnages mineurs mais alors on ne les range pas par ordre d’importance.

Paul Edel dit: à

Oui, Clopine, je comprends tres bien votre défense de Proust, vigoureuse et passionnée , mais je ne crois pas une seconde à ce Temps Retrouvé, tout Combray ressurgissant dans une tasse de thé et une madeleine, à ces pavés inégaux, à la « raideur » d’une serviette et cette memoire involontaire etc..Il est evident que ces phrases entortillées sont enrobante, onctueuses forment une sorte de berceuse maternante, bref, un beau mensonge. Elles prolifèrent en vrilles et ramifications végétales, mais de grâce cette quête d' »essences » relève d’un acte de foi quasi religieux, bien, mais je reste froid devant ça. je n’y vois qu’un enthousiasme idéaliste pour nous assurer que Tout est dans l’Ecriture, ce que je ne crois pas une seconde.

Paul Edel dit: à

Clopine La « camaraderie syndicale » est très drôle!

rose dit: à

Pas trouvé à la Fnac.
Ben non.
1/ boycotter la Fnac au profit des petits libraires.
2/ Passou dans son billet

« mais Le Coeur ne cède pas est un roman des plus passionnants parmi ceux de la rentrée (en librairie à la fin de la semaine ».
Nous sommes mercredi.

rose dit: à

Un de mes potes écrivain, Raymond Penblanc, un vrai talent de plume, et orienté nouvelles, c’est un art en soi, Des souris et des hommes de Steinbeck, cela fut son Graal, son viatique, son texte phare. Je ne sais quoi encore.
Je l’ai lu. Apprécié, certes, mais pas compris l’engouement.
Doit y avoir une raison.

rose dit: à

. Je ne sais pourquoi encore.
Je n’ai pas compris.

P.de b. de m. de correcteur automatique.

rose dit: à

En vacances à Ibiza ?
Sans autre remarque genrée, auto-modération.
« Un patient Italien âgé de 36 ans a été infecté simultanément par le virus de la variole du singe, celui du Covid-19 et le VIH, rapporte un groupe de scientifiques italiens dans un article paru le 19 août dans la revue Journal of Infection. »

P. S : en Grèce, le mont Athos. Sans pathos.

P.P.S : La Grèce ♥️♥️♥️ redevenue cet été la coqueluche des vacanciers.

rose dit: à

Un exemple : le Narrateur[…]

Pour ma part, je ne parlerai pas une somme monstrueuse que Clopine ait quitté Proust.

rose dit: à

ne parierai pas

Janssen J-J dit: à

icst => inconscient
allumeuse sénile => incendiaire ou pyromane vieillissante (ironie britannique et myso)
Ni envie de les comprendre ni de les justifier. Normal, vous n’êtes pas criminologue, seulement « justicière », et il en faut. Il n’y a que ça sur les blogs littéraires… Mais, au fait, de quoi devraient relever « ces gens-là » : de la psychiatrie freudienne ou chimique ? du soin à domicile ? de la mise en quarantaine à l’ombre un bon bout de temps ? du travail d’intérêt général sous la supervision des pompiers ? de la mise au bûcher ? d’une surveillance électronique à distance ?
***N’allons pas trop réfléchir aux faits divers, il est vrai que les responsabilités des crimes d’écocides sont encore difficiles à cerner, et puis c’est pas encore la rentrée !…

C’est une belle rentrée tonitruante de notre amie CT, bellement sortie de sa grave dépression. Toujours aussi passionnée, encore plus étincelante que naguère. Une femme vraiment « renforcée » (au sens de : encore plus forte).

Bàv

rose dit: à

Clopine, Paul Edel,
Camaraderie syndicale avec Frida Kahlo qui a peint majeure partie de son oeuvre au lit.
https://mobile.twitter.com/smahrane/status/500346033675988992

Lit fait construire par sa mère, pour elle, suite au terrible accident de bus à Mexico, avec une barre de fer qui l’a transpercée de part en part (en biais).
Ce lit, & son oeuvre, lui ont permis de survivre et de bâtir un empire.

closer dit: à

Bonne remarque, Rose.
J’étais à la Fnac pour autre chose, mais je vous promets d’aller dans ma librairie de quartier en fin de semaine.

J J-J dit: à

On pourrait y rajouter le calvaire de Joë Bousquet à Carcassonne, je crois…, mais j’voudrais pas mimi sée. Bàv

closer dit: à

Vous allez faire retomber Clopine dans sa dépression, Paul…

Bien sûr que les emberlificotements proustiens sont le fait d’un homme qui n’a jamais vécu, ne sait pas ce que c’est que l’amour en dehors de l’amour maternel, n’a aucune idée de la dureté de la vie des « vrais gens », ceux qui ne peuvent offrir une Rolls pour garder leur aimée, est obsédé par son homosexualité au point de s’appliquer à la partager avec tous (pas tous mais beaucoup de) ses personnages, impuissant par dessus le marché…Son monde n’est pas le nôtre…impossible de s’identifier.

Néanmoins, j’ai lu La Recherche avec plaisir et même fascination, notamment toute la partie « Swann », qui est de loin la plus crédible car reliée à l’enfance, monde enchanté où Proust est vraiment chez lui. Gilberte petite fille est vraie, Albertine (indépendamment de son sexe réel) est artificielle.

Les remarques de Clopine sur la virtuosité de l’écrivain sont justes et cette virtuosité fait passer beaucoup de choses, mais elle n’est pas suffisante pour nous faire avaler des centaines de pages sur la jalousie, dont on se moque éperdument car elles sont fausses, ou vraies seulement pour un type qui reste au lit toute la journée à se b… physiquement et mentalement.

N’oublions pas que la lecture de Proust, plus qu’aucune autre, est un marqueur social. Elle peut servir à calmer bien des blessures.

rose dit: à

mini mi ser

et alii dit: à

je déteste « finir »: un livre,une histoireet d’ailleurs qui peut honnêtement affirmer qu’il en est à la fin, tant qu’il est vivant?

Amanda Lire dit: à

rose dit: à

mini mi ser

Mimi pense t-on. 🙂

et alii dit: à

forment une sorte de berceuse maternante,
je n’ai jamais connu de « berceuse maternante »:même les berceuses que j’ai jouées au piano ne me maternaient pas; ce n’est donc pas une retrouvaille par « identification »; mais une qualité de tempo, de rythmes,peut-être , qui retient dans un autre temps, celui du lire, qui me retient ,au lieu de celui que je ne veux pas rejoindre:

Amanda Lire dit: à

berceuse maternante

On dirait du Christian Laborde qui écrit « abandance » pour abondance sur son compte facebook.
Quel os de Dionysos! 🙂

x dit: à

Comme s’il fallait choisir pour toujours et à jamais — ou bien … ou bien…
Comme si pratiquer et aimer les ouvrages brefs (qui ne sont pas nécessairement les courts mais plutôt les denses, les concis, les sobres, parfois les austères et dépouillés) devait empêcher d’apprécier occasionnellement les vastes, les copieux, les torrentiels, les foisonnants.
Il est vrai que ces derniers supposant une longue cohabitation et supportant encore moins la médiocrité, il est logique que l’on y regarde à deux fois avant de s’immerger.
Vrai aussi que le nombre de pages (ou le poids de l’ouvrage) n’est pas en soi un critère de qualité. Cependant n’oublions pas que cela vaut pour les succincts comme pour les énormes : il existe aussi du lapidaire grandiloquent ou creux et l’ennui ou l’écœurement peuvent frapper avant la cinquantième page. Inversement tous les gros ouvrages ne reposent pas sur le délayage ou la facilité.
Et puis densité ou profusion, c’est peut-être chez les auteurs moins une mode ou une stratégie qu’une prédisposition personnelle, une question de « tempérament », un peu comme le « tempo » de l’écriture.
Le grand roman du XIXème siècle, anglais ou russe, qu’il ait été publié en feuilleton ou en volumes successifs, est une valeur sûre et une référence (malgré certains « tunnels », parfois, y compris chez les plus grands), mais ce n’est pas la seule. Faut-il pour autant oublier l’existence (avant lui) d’anti-romans souvent vivifiants pour le genre dont ils s’éloignaient mais qu’ils ont contribué à renouveler ?

Je ne sais pas ce que vaut ce livre-là. Est-il bon, est-il mauvais ?
Tout ce que je peux dire c’est que Le Dossier M, qui avait a priori tout pour me déplaire, a été une très bonne surprise et un grand plaisir de lecture.
Mais je n’ai pas oublié qu’à cause de mes préventions j’avais failli passer à côté. Donc, même si je me méfie comme de la peste de l’exofiction, je plaide pour que l’on y aille voir de plus près — au lieu de condamner ce livre en toute méconnaissance de cause, pour de mauvaises raisons (la longueur et le seul sujet notamment).

et alii dit: à

Cette expression était à la base « il n’y a pas le feu » pour dire qu’il n’y a pas de raison de se presser, il n’y a pas d’urgence. Ensuite le mot lac fut rajouté en référence au lac Léman.

Janssen J-J dit: à

@ Cl. / Néanmoins, j’ai lu La Recherche avec plaisir et même fascination/.

Hélass.., im’faut bin rconnaît’ que mitou !… mais me suis pas sentu verdurinisé, ni sentu socialement distinguay, hein !

Je sais pas vous… (sic), mais pmp, le passage le plus pénib’ des Essais de Montaigne, fut la très volumineuse « Apologie de Raymond Sebond ». Je ne suis jamais arrivé à me faire une religion personnelle de sa religion. Résultat, c’est comme si j’avais voulu gâcher mon plaisir de sa présence amicale à mes côtés en toute occasion, plutôt que de le laisser tomber de temps à autres, salutairement.
Bàv

bouguereau dit: à

Tout ce que je peux dire c’est que

keupu me nomme et telment con suis que seul pédro consomme ma prose inane

bouguereau dit: à

Halte aux fainéants dans leurs pieux !

quil fesse qui il veut

bouguereau dit: à

Frida Kahlo with friend and fellow artist Emmy Lou Packard :

fueled by rénateau

bouguereau dit: à

dont on se moque éperdument car elles sont fausses, ou vraies seulement pour un type qui reste au lit toute la journée à se b… physiquement et mentalement

farted by keupu

et alii dit: à

CHURCHILL FUT UN ECRIVAIN HORIZONTAL ( AU lit) comme CAPOTE

poussière dit: à

« Il en est sur qui les belles robes pleurent »

souvenir d’avoir vu un dimanche matin il y a peut-être un mois une belle jeune femme dans une robe verte qui n’aurait pas décemment pu être plus courte mais que cette simple robe était à son aise !

Janssen J-J dit: à

on va finir par croire que tous ont eu une une chambre à soie, comme virginia, et qu’ils ont tous écrit à l’horizontale ! ébék.éké !

et alii dit: à

mais N.Sarraute écrivait au café!

Janssen J-J dit: à

@ 3jjj « j’voudrais pas mimi sée »

oups => m’immiscer (dans la conversation)
donc => ni « minimiser » ni « surestimer », voyons !

Comment va Mimi-Pinson ? On attend avec impatience une nouvelle gravure de polklée.

Bàv, l’été est fini. Ouf ! mais la « rentrée » politico-sociale va être chaude : les gilets vont se mélanger les couleurs, et nos gouvernants devoir se retrousser les rouflaquettes en marchant decrescendo. Et rien ne sera plus comme avant.

Pablo75 dit: à

Je me souviens de ses critiques publiées par Feltrinelli et avec plaisir de quelques-uns de ses poèmes.
renato dit:

Donc, un poète « del montón » comme on aurait dit en Espagne…

J’ai lu l’autre jour un article tellement dithyrambique sur lui (que je ne connaissais même pas de nom) que je me suis dit que peut-être je ratais un grand poète (il faut dire que l’auteur du texte est son traducteur):

« El diálogo con la literatura en el último Giuliani. »

https://elcuadernodigital.com/2022/08/22/el-dialogo-con-la-literatura-en-el-ultimo-giuliani/

et alii dit: à

celle qui s’est intéressée aux écrivains horizontaux comme elle se justifie ainsi:
« crire tôt, avant que le monde ne se réveille, et dans mon lit, offrant une position plus confortable dans le calme de ma chambre, m’aide à rester reliée avec l’univers que j’ai laissé la vieille. Écrire ne me semble pas obéir aux mêmes lois que d’aller travailler dans une entreprise. Je ne ressens pas le besoin de prendre une douche, de déjeuner, de m’habiller pour écrire, au contraire, rester le plus près possible du monde du sommeil me semble être le meilleur chemin vers ma créativité.
Dans un essai datant de 1951, Objets transitionnels et phénomènes transitionnels (Transitional Objects and Transitional Phenomena), D. W. Winnicott, pédiatre et psychanalyste écrit : « C’est dans la mise en rapport de la réalité intérieure et de la réalité extérieure ; qui est aussi l’espace entre les gens – ou l’espace transitionnel – que les relations intimes et la créativité se font ». Winnicott s’intéresse à l’enfance et la construction de l’individu, mais ce concept de zone intermédiaire fait sens pour l’auteur que je suis. Freud ne prônait-il pas la position allongée du patient dans la psychanalyse afin de faciliter le lâcher-prise et libérer l’inconscient ? Inconscient qui surgit toujours par surprise, quand le patient cesse de contrôler ses propos et ses pensées.

Pour écrire, je dois me rendre dans un espace qui n’est ni un lieu concret, ni une pièce, mais bien un état psychique qu’au réveil, il me semble, je rejoins sans obstacle ou difficulté. Ainsi, chaque matin, je glisse dans mon monde et écris mes 1000 mots (un minimum que je m’impose quand je commence la phase d’écriture d’un projet), sans heurts. »
http://chrisimon.com/ecrire-dans-son-lit-la-creativite-et-linconscient/

et alii dit: à
la preuve par TWAIN/
https://i0.wp.com/chrisimon.com/wp-content/uploads/2014/12/marktwainbed.jpg?resize=300%2C242&ssl=1

Pablo75 dit: à

ça me trouble toujours qu’on vante des livres en mettant en avant leur épaisseur concrète, leur nombre de pages etc.
Clopine dit:

Qui a vanté ici le nombre de pages d’un livre? Depuis quand « constater » c’est « vanter »? (Les femmes ont beaucoup de mal avec les constatations).

Pablo75 dit: à

« Ce combat de Proust contre le temps (attention grand T..) on l’a tous à l’intérieur de nous, à certains instants de notre vie, mais il est fondé chez lui, quand on lit » le Temps retrouvé », sur une confiance complétement exagérée dans le pouvoir de l’art (attention grand A..) […] Ce qui m’intéresse chez lui c’est sa phénoménologie de l’espace… »
Paul Edel dit:

Grandiose, celle-là !!

Je la garde pour mon « Encyclopédie de la connerie universelle » (chapitre France, section XXIe siècle).

Clopine dit: à

De toute façon, il m’arrive un drôle de phénomène. Allez zou je vois raconte.

Quand j’étais une petite fille nerveuse, au sein d’une très ample famille, je me suis sentie seule comme rarement, je crois, un être peut se sentir seul. Tout le monde semblait savoir que j’étais un ovni là dedans, voire même tout le monde semblait m’assigner à cette inconfortable place. La littérature fut donc , à peu près, mon seul secours. Et j’ai lu tout, et à peu près n’importe quoi, sans ordre, sans hiérarchie, dans l’ignorance absolue de la valeur des livres. Dernière d’une famille nombreuse dont la mère lisait, et donc où les livres abondaient, j’ai écumé tout ce que mes aînés avaient accumulé, seigneur ! Bon. Tout ça pour dire qu’à treize ans, et parce que je n’avais plus rien d’autre à me mettre sous la dent, j’en étais réduite à chiper les mémoires d’espoir de De Gaulle, livre de mon père et non de ma mère, sans avoir bien entendu aucun repère autre que mon instable curiosité pour tout ce qui était imprimé. Ah là là. L’école a un peu comblé la pauvreté de mon bagage intellectuel : si je comprenais rien à ce que je lisais, au moins, je lisais, et donc je pouvais entrapercevoir ce dont il était question. Bref. Et bien, soixante ans après, me voici, grâce à la solitude, en train de revivre ce grand fracas que furent mes premières années de lectrice. Je lis de nouveau tout, et n’importe quoi, sans ordre ni échelle de valeur. La seule similitude entre la gamine de treize ans et moi, c’est la solitude. Bien réelle aujourd’hui, alorsque c’était dans le brouhaha d’une famille où nous étions huit à table tous le jours que, jadis, je l’eprouvais. Je saute comme un cabri d’Eco à Oats, de Rolin à Des pentes. Je suis totalement désordonnée ! Mais si je me perds dans mes lectures, aujourd’hui comme dans mon enfance et mon adolescence, au moins j’y trouve, aujourd’hui comme hier, une sorte de solution à ma solitude. Donc, merci à la littérature ! Cette vieille dame fatiguée et presqu’en Ephad a encore le pouvoir de me consoler. Molière est mort en scène. Fasse que je meure, un livre à la main !

B dit: à

Pablo, je crois avoir compris que Bloom par exemple apprécie les Irlandais pour leur format moins généreux et que suivant la même pente La recherche en 300 pages n’aurait rien à perdre. Lui vante la concision, vote pour l’épure, pour un ciblage ou un style allant droit au but. Quant aux constats pas le sentiment que seul le maculin devrait l’emporter en matière d’objectivité, qu’est ce que vaut cette parenthèse, d’où sort elle, sur quoi se fonde t elle? N’importe quoi!

B dit: à

Mais si je me perds dans mes lectures, aujourd’hui comme lors de mon enfance et mon adolescence… Vous perdriez vous dans votre enfance et votre adolescence? Il est vrai qu’à vieillir on peut retourner tous ces jours comme heureux, un paradis perdu ou comme de vieilles paperasses mal lues et chercher à en extraire ce qui nous aurait échappé.

et alii dit: à

@CLOPINE
à votre différence, j’ai passé huit de mes dix premières années dans une « famille » -c’est ce qu’elle croyait être ,ou ce que je devais la rendre-où il n’y avait pas de place pour moi;c’est ainsi qu’on me l’a dit; mais il y avait bien une chambre où on avait fait une « bibliothèque » , de part et d’autre du lit, c’est à dire des casiers avec des livres dedans , antérieurs à mon arrivée;
là; je n’ai jamais pu en attraper un; ni ranger là
les livres que des amis de « la famille » m’offraient
aux fêtes; c’est en pension , plus tard que j’ai découvert une bibliothèque plus ou moins digne de ce nom et de ma solitude;
c’est drôle, parce que je me suis battue avec un « administrateur » aujourd’hui pour faire respecter le droit au partenariat avec une bibliothèque!

B dit: à

Clopine, je l’ai déjà confié, contrairement à vous j’empruntais un tas de bouquins que je ne lisais pas, en gros . Les végétaux, les animaux m’ont occupée jusqu’à 13, 14 ans. Ensuite les copains, les copines, et la dérive au gré du flux. Aucun gouvernail, cela dit rien à voir avec le poète. Si à l’époque j’avais rencontré des délinquants j’aurais surement flotté à la surface.

Pablo75 dit: à

de grâce cette quête d’ »essences » relève d’un acte de foi quasi religieux, bien, mais je reste froid devant ça. je n’y vois qu’un enthousiasme idéaliste pour nous assurer que Tout est dans l’Ecriture, ce que je ne crois pas une seconde.
Paul Edel dit:

Et qu’est-ce que Proust a à foutre de tes croyances?

On t’imagine à l’intérieur des cathédrales d’Amiens ou de Reims dire: « de grâce cette quête d’ »essences » relève d’un acte de foi quasi religieux, bien, mais je reste froid devant ça. je n’y vois qu’un enthousiasme idéaliste pour nous assurer que Tout est dans l’Architecture, ce que je ne crois pas une seconde. » Ou après avoir écouté la Passion selon St.Mathieu disant: « de grâce cette quête d’ »essences » relève d’un acte de foi quasi religieux, bien, mais je reste froid devant ça. je n’y vois qu’un enthousiasme idéaliste pour nous assurer que Tout est dans la Musique, ce que je ne crois pas une seconde. »

Mais qu’est-ce que le Grand Art a à branler de ta frigidité et ton impuissance devant lui?

Bach -Saint Matthew Passion, « Erbarme Dich »
Satomi Watanabe, Nathalie Stutzmann, Orfeo 55
https://www.youtube.com/watch?v=olVw8aAYJuE

Clopine dit: à

Dans les pliures du temps, me voici en train de m’accrocher à la littérature comme un adolescent peut s’y accrocher. C’est tout ce que je voulais dire, hein. Le drôle de phénomène de l’abolition de cinquante ans de vie réelle. Par contre, au niveau des rêves nocturnes, bon sang ! Comme tout ce que ces cinquante ans abolis me reviennent en boomerang ! Lorsque je me réveille, j’en tremble. Et en même temps, qu’une seule envie : dormir.

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