de Pierre Assouline

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La poésie de Philippe Jaccottet comme une lame creusant dans l’opaque

La poésie de Philippe Jaccottet comme une lame creusant dans l’opaque

Si le comité Nobel de l’Académie suédoise, régulièrement sollicité en ce sens depuis des années, se décidait un jour à laurer Philippe Jaccottet, nul doute que ce volume d’Oeuvres (1728 pages, 59 euros, La Pléiade/ Gallimard) y serait pour beaucoup. Par « Œuvres », il faut entendre l’œuvre poétique. Encore faut-il s’accorder sur ce qui en relève. Le sommaire est éloquent. Il est le quinzième auteur à entrer de son vivant dans le temple, quatrième suisse à y être convié après Rousseau, Cendrars et Ramuz, mais-ceux-là à titre posthume ; encore est-il davantage fêté en France qu’en Suisse, où on l’étudie plus qu’on ne le lit.

C’est pourtant une histoire suisse que cette Pléiade puisque la maîtrise d’œuvre en a été confiée à la lausannoise José-Flore Tappy et la préface au tessinois Fabio Pusterla. Il  n’est d’ailleurs pas anodin de relever que celle-ci est traduite (de l’italien), ce qui n’est pas courant dans cette collection, mais qui est un discret hommage à l’une des principales activités de Philippe Jaccottet, à qui l’on doit tous les mots des éditions françaises de L’Homme sans qualités, Elégies de Duino, l’Odyssée, Malina, La Mort à Venise, Hypérion…

L’auteur est d’abord intervenu dans la sélection des textes. Puisqu’il n’y aurait qu’un volume, le travail de création serait privilégié. De la prose et des poèmes ( l’exception du tout premier Trois Poèmes aux démons, banni) à l’exclusion, donc, des essais critiques, correspondances, traductions, relations de voyages. Les éditeurs ont voulu mettre à jour les discordances que recèle cette œuvre, plutôt que ce qui fait consensus, grandement aidés en cela par l’examen minutieux de ses archives à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne auxquels l’auteur leur a donné un accès libre et total (Jaccottet n’est pas Saint-John Perse ni Kundera).

Cette œuvre décourage le commentaire car elle s’auto-commente au sein du texte même. Elle illustre parfaitement la réflexion de Hölderlin sur « L’entretien que nous sommes ». Jaccottet embarque le lecteur dans ses tâtonnements et ses intuitions, à la recherche du mot juste et de l’exact reflet. Chaque mot a un poids et Jaccottet en est le précis préposé au trébuchet. Il n’est pas de plus convaincante injonction à se méfier des rhéteurs. On ne saurait mieux provoquer l’empathie que de provoquer notre participation aux débats intérieurs du créateur. C’est pourquoi on a pu parler à son sujet d’une « poésie de proximité ». Ce n’est pas de la poésie qui réfléchit à la poésie, mais une quête permanente, inachevée, où l’on assiste au combat du poète avec la vie, ses contradictions et les moyens d’en sortir.

 Sa réputation d’austérité n’est pas seulement déduite de son œuvre ou d’une éducation protestante, mais de son choix de vie, loin des capitales, à Grignan (Drôme) qu’il a tendance à fuir quand l’été y ramène touristes et festivaliers. De là à en faire un ermite, voire un ascète ! Disons qu’il est discret jusqu’à l’effacement, pudique et tourmenté. Tout ce qu’il fait, dit, écrit le situe à un point d’équilibre, difficile à tenir mais tenu, au point de passage des frontières, propice aux transactions littéraires.Philippe_Jaccottet_(1991)_by_Erling_Mandelmann_-_3

C’est une poésie qui s’offre volontiers au lecteur, contrairement à celle de Paul Celan pour ne citer qu’elle, car sa forme la rend immédiatement accessible, car on croit y deviner le mouvement de la parole dans l’écriture. Ainsi va son rythme. Une écriture nourrie tant de son imprégnation des paysages que de son intime commerce avec les livres. Ceux des classiques, bien sûr, mais aussi ceux de ses contemporains car il est des rares à suivre de près ce qui se fait et se crée en Europe avec une attention soutenue et une curiosité inentamée. Peut-être est-ce dû à une qualité assez rare en ces temps de dérision généralisée : la faculté d’émerveillement. Le fait est que sous sa plume, tout entre en résonance des œuvres des autres, qu’ils soient romanciers, poètes, historiens de l’art, musiciens. Ainsi féconde-t-on un héritage menacé de se figer. Le doute anime le mouvement incessant qui l’habite. Le doute sans l’irrésolution. Ainsi un hésitant absolu parvient-il à édifier une œuvre. Un langage qui tend vers l’épure, qui se manifeste à bas bruit, sans concession à la rigueur qui l’anime. Un lexique qui tend vers la recherche de la justesse et de la clarté. C’est assez sombre, souvent désespéré, d’une musicalité assourdie qui résonne comme un chant étouffé ; l’expression de ce désarroi du poète au cœur de sa nuit  produit une émotion sans pareille.

Sa dilection pour le fragment s’y manifeste avec éclat –dans la double acception du terme. L’agencement chronologique des textes permet de voir comment la poète a progressivement dominé la violence qui l’habitait à ses débuts. On y voit l’âpreté céder du terrain à la sérénité. A la fin, sa poésie tend vers l’invisibilité, jusqu’à dissiper le tremblé de sa ligne d’horizon. Un phénomène des plus troublants que l’on ressent parfois face à des toiles de Rothko, de Turner ou de Morandi. Le préfacier estime d’ailleurs que c’est dans Le bol du pèlerin (2001), consacré par Philippe Jaccottet à ce dernier en appelant Pascal et Leopardi à la rescousse, qu’on trouve la quintessence de son art poétique :

« (…) J’aurais beau faire : mon émotion et mon admiration, indissociables, devant cette œuvre, et surtout son dernier état, son « plus haut cercle », seraient extravagantes s’il ne se produisait pas là une sorte d’assomption des choses qui culminerait dans leur presque disparition ; mais avec ceci d’essentiel que si elles se retirent, si elles s’effacent, d’abord : elles ne se réduisent nullement à des évanescences, à des soupirs, à des fantômes, à des lambeaux de brume – comme trop souvent dans une certaine peinture moderne qu’on serait d’en rapprocher, à tort- mais gardent étrangement quelque chose de monumental : comme, se risquerait-on à dire, des stèles d’air d’un roi sans royaume, et « sans divertissement », aurait fait dresser à des confins sans nom, à l’ultime bord du monde visible ; ensuite, et surtout, en s’effaçant presque, en disparaissant presque –dernier tremblement de la parole qui me rappelle aussi le « tremolar della marina » du tout début du Purgatoire, dernier rose, dernier jaune, dernier bleu ; ou plutôt toutes premières couleurs, celles du lever du jour – ce n’est pas le vide qu’elles font apparaître, ce n’est pas au vide qu’elles cèdent la place (sinon, nous ne pourrions les regarder qu’avec effroi) ; ce n’est pas devant le vide qu’elles reculeraient, vaincues ou trop dociles, mais devant la lumière envahissante qui va les absorber (… » »

Illusion de la facilité qui cache en vérité une recherche exigeante. Il y a un vrai travail derrière mais, preuve de sa réussite artistique, on ne voit ni ne sent l’effort. Ce qui lui a permis de longue date de balayer toute question sur ledit boulot en assurant que sa main se laissait guider par une pulsion plus forte que lui, quelque comme une puissance sans nom, le scripteur se contentant de tenir la barre. Sa part d’insaisissable demeure intacte, et inviolée sa part d’ombre. Le contraire serait décevant. On reste captif d’une œuvre inquiète tant qu’elle nous échappe. Or celle-ci, pétrie d’incertitudes, est par définition inachevée. Sa voix n’en est que plus présente et inoubliable. Et pas seulement dans son oeuvre : il faut le (re)voir et le (ré)écouter balayer « les anecdotes » sur Rilke, et surtout défendre haut et fort la mémoire de Paul Celan, côtoyé du temps de la revue L’Ephémère, face à sa diffamatrice Claire Goll dans un Apostrophes mémorable (le 15 octobre 1976) récemment réédité (INA/ éditions Montparnasse)

Rarement un recueil aura ainsi suggéré l’éthique à l’œuvre derrière un art poétique. Ce volume est d’une telle beauté et d’une telle richesse, l’enchantement qu’il suscite chez le lecteur est si continu, qu’on se demande si la maison Gallimard n’a pas choisi exprès le moment de sa parution pour faire passer en douce son projet de nous menacer des Œuvres de Jean d’Ormesson dans la même collection de la Pléiade.

(« Nature morte, 1955 » huile sur toile de de Giorgio Morandi ; « Philippe Jaccottet, 1991 » photo Erling Mandelmann)

P.S. du 9 mars : A signaler la parution d’un recueil de grande qualité consacré à Philippe Jaccottet « Juste le poète ». Des témoignages et des études sous la direction de Jérôme Thélot, éditions Aden, No 1, printemps 2014, 308 pages, 24 euros

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766 Réponses pour La poésie de Philippe Jaccottet comme une lame creusant dans l’opaque

Marcel dit: 19 février 2014 à 1h05

Il faudra bien couper ta tête
Même si ça te rend chagrin.
Nous n’en ferons pas une fête,
Il faudra bien couper ta tête.

Car ce bouton, ah ! que c’est bête,
Au bout de ton nez, c’est vilain.
Il faudra bien couper ta tête
Même si ça te rend chagrin.

Jean Calbrix, le 19/02/14

Le chat dit: 19 février 2014 à 1h36

Pour Renato, encore :
Si je n’ai point cité Malaparte, pour son expérience de la guerre de 1914, c’est que je ne l’ai point étudié.
En revanche, ses écrits dans « Kaputt » et « La Peau » m’ont marqué.
Le fait qu’il fut correspondant de guerre en 1941 lors de l’affrontement Russo-Finlandais au Nord du Lac Ladoga (offensive que les finlandais eurent l’intelligence d’arrêter dès qu’ils retrouvèrent leur ancienne frontière) lui permit d’écrire la pire des scènes décrivant ce que les chevaux vécurent.
« Le lac était comme une immense plaque de marbre blanc sur laquelle étaient posées des centaines et des centaines de têtes de chevaux. Les têtes semblaient coupées net au couperet. Seules, elles émergeaient de la croûte de glace. Toutes les têtes étaient tournées vers le rivage. Dans les yeux dilatés on voyait encore briller la terreur comme une flamme blanche. » (Source Wiki) j’ai la flemme de chercher le texte exact.

En 1959 sera publié un ouvrage posthume : Il y a quelque chose de pourri (Mamma Marcia), qui se présente comme un dialogue avec sa mère mourante (« Une mère pourrie »). Ces textes polémiques révèlent la profonde déception, la désillusion d’un soldat après deux guerres mondiales. (Wiki).

C’est en cela, Renato, que je comprends que vous estimez que j’eusse dû citer Malaparte.

Le chat dit: 19 février 2014 à 1h47

Pour Mr Pierre Assouline.
Je sais deux tableaux, dont son premier, beaucoup plus puissants que celui que vous présentez en en-tête de votre article.
Le nom du peintre : Catherine ZOUBTCHENKO.

Le chat dit: 19 février 2014 à 1h56

(Mais), car certain considère qu’un « Mais » ne mérite pas de commencer une phrase, des goûts et des couleurs sont toujours subjectifs.
Merci de cette illustration de votre article que je n’aborderai que demain.

Marcel dit: 19 février 2014 à 2h36

A mon ami Chaloux

Mon grand âge
C’est bien dommage
Me ravage
Dès lors je gage
D’être sage
Comme une image
Sans tirage
Et sans tapage
Mais je nage
Dans mon potage
Mon fromage
Et mon laitage
On m’encage
Dans un lit-cage
Je voyage
Et m’embourgeoise
Sans bagage
Enfantillage
L’urinage
Me décourage
J’envisage
Un recyclage
Mon lit nage
Dans un nuage
Je dégage
Hop colmatage
J’endommage
Oup décrottage
Verrouillage
Du marécage
Je surnage
Dans le naufrage
Accostage
Et sarcophage

JC..... dit: 19 février 2014 à 5h12

« … J’aurais beau faire : mon émotion et mon admiration, indissociables, devant cette œuvre, et surtout son dernier état, son « plus hauit cercle », seraient … »

J’ai réouvert mon Dante pour y trouver ce « plus taïaut cercle ». En vain…

Bref, ce Jaccottet mérite le respect, à défaut de notre intérêt…. au moins, Jean d’O est intelligible, lui.

JC..... dit: 19 février 2014 à 5h38

Qui suis-je pour dédaigner ainsi l’immense poète Jaccottet ? Honte sur moi… qui ne croit aux louanges qu’à moitié.

JC..... dit: 19 février 2014 à 5h50

Homère ! Reviens nous chanter la Prise de Péessa par les Barbares Dongfeng, la chute de la maison Pigeot et la dépense inutile de Lhéta, aveugle sans ton génie.

Ô poète ! Chante la mort à venir, inéluctable, la souffrance des esclaves sans travail et la longue agonie de cette Ligue éphémère, vouée à l’échec dès sa naissance…!

Chaloux dit: 19 février 2014 à 6h00

Mon bon Marcel, tu me dois un de tes meilleurs poèmes. Mieux vaut vieillir comme un roi Viking que comme un moniteur de tennis, c’est plus beau.

bérénice dit: 19 février 2014 à 6h00

JC les barbares Dongfeng? Puissiez-vous nous en dire un peu plus…afin de parfaire notre connaissance de l’antique passé.

JC..... dit: 19 février 2014 à 6h44

Avec plaisir, Béré ! Vous savez bien que, comme vous, je suis au service du savoir, du beau et du bien. Rappelons les faits.

La dynastie Dongfeng démarre la Nouvelle Barbarie non-maoïste avec le premier empereur, Deng Tsiao Ping, qui balaie d’un revers de main la culture humaniste de Mao le Lettré devenu gâteux et pédophile.

Deng, nouvel Empereur révolutionnaire, s’écrie en 1962 : « 不管白猫、黑猫,逮住老鼠就是好猫。」 » dans un discours lors d’une réunion du Secrétariat du Bureau politique du Parti. Déclaration de guerre économique au monde entier… Ce slogan, honteux, contraire au « vivre-ensemble humaniste entre chats et souris », préfigure la nouvelle barbarie chinoise : « Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape la souris, c’est un bon chat. »

Les Barbares Dongfeng sont les enfants chats de Deng Tsiao Ping. La souris Péessa va avoir bien du souci à se faire, Lhéta sera cocu, comme d’habitude… Mérité, hélas.

Chaloux dit: 19 février 2014 à 7h03

C’est vrai que d’Ormesson dans la Pléiade, ça va faire un peu désordre. Comment Gallimard s’en explique-t-il?

JC..... dit: 19 février 2014 à 7h07

Chaloux,
La Bible et l’Alcoran sont dans la Pléiade ! Pourquoi pas Jean d’O, qui est si sympathique et innocent ?

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 7h12

Malgrès son papier bible
Et d’Homère son Iliade
Il ne faudra plus prendre la pléiade
Pour parole d’évangile !

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 7h18

« Comment Gallimard s’en explique-t-il ? »

Par l’effet tiroir-caisse et la démultiplication des ventes au moment de la mort de Bergotte, sans doute ?

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 7h21

Ce qui explique que Passou ait choisi de nous mettre un pan du mur jaune en illustration de ce billet !

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 7h23

« Malgré son papier bible
Et d’Homère son Iliade
Il ne faudra plus prendre la pléiade
Pour parole d’évangile ! »

Marcel va dire que ni la rime ni les pieds ne sont de mise !

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 7h26

« C’est pourtant une histoire suisse que cette Pléiade »

Les histoires belges, je connais, mais une histoire suisse qu’est-ce donc exactement ?

Pablo75 dit: 19 février 2014 à 7h53

Je relis quelques poèmes de Jaccottet: pas un vers à citer. Que des banalités lyriques archi-françaises. Du bla-bla-bla pseudo-poétique écrit au mètre, du mauvais Char (qui est déjà du mauvais Mallarmé – le mal qu’il a fait à la littérature française l’ami Stéphane !).

Il y a des dizaines de faux poètes comme lui, avec le même ton, le même vocabulaire, la même impuissance verbale, la même absence tragique de quelque chose à dire… Difficile de faire plus gris, plus terne, plus anodin. Jaccottet n’écrit pas de la poésie, mais de la prose anémiée.

Quelques vers d’un vrai poète valent toute la future Pléiade de l’auteur du très ennuyeux Journal « Les semaisons », comme par exemple ceux-ci du très grand poète Lucian Blaga:

« Epilogue

Je m’agenouille dans le vent. Demain mes ossements
se détacheront de la croix.
Il n’y a aucun chemin de retour.
Je m’agenouille dans le vent :
près de l’étoile la plus triste. »

(traduit du roumain par Sanda Stolojan)

JC..... dit: 19 février 2014 à 8h00

Amis, jetez donc un coup d’œil sur les auteurs publiés par La Pleiade !

Vous y trouverez des frappadingues de haute tenue : Thérèse d’Avila ! Karl Marx ! Courier ! de Voragine ! Marcel Proust ! Blaise de Monluc ! Luther ! Calvin ! de Gaulle ! Casanova, les frangines Bronté…et pour finir, JACCOTTET, soi-même !!!

Tombons d’accord avec bon sens et vertu : le délicieux Jean d’Ormesson a toute sa place dans ce capharnaüm Gallimard !

renato dit: 19 février 2014 à 8h14

« Il ne faudra plus prendre la pléiade
Pour parole d’évangile ! »

« Aboli bibelot d’inanité s’honore », écrivit Mallarmé et Degas de commenter : « Il parle de sa commode » (où quelque chose dans ce goût-là), en anticipant ainsi le renouveau dans la perception de la fonction du livre : déjà vecteur de connaissance ou de rêves, le voilà élément indispensable dans l’art subtil de la décoration d’intérieurs…

StéphaneT dit: 19 février 2014 à 8h20

@ Pablo75. Il faut être de mauvaise foi ou ne pas savoir lire pour voir ne serait-ce qu’un lointain rapport entre Jaccottet de Char… En ce qui me concerne, si je suis un peu revenu de Jaccottet, je suis totalement allergique à Char et me demande à quoi pourrait ressembler du « mauvais Char ».

JC..... dit: 19 février 2014 à 8h31

Pour les Roumains de passage, Lucian Blaga – Amintire (1924)

Unde eşti astăzi, nu ştiu.
Vulturi treceau prin Dumnezeu deasupra noastră.
Alunec în amintire, e-aşa de mult de-atunci.
Pe culmile vechi unde soarele iese din pământ
privirile tale erau albastre şi-nalte de tot.
Zvon legendar se ridica din brazi.
Ochi atotînţelegător era iezerul sfânt.
În mine se mai vorbeşte şi astăzi despre tine.
Din gene, ape moarte mi se preling.
Ar trebui să tai iarba,
ar trebui să tai iarba pe unde-ai trecut.
Cu coasa tăgăduinţei pe umăr
în cea din urmă tristeţe mă-ncing.

traduction pour les Gaulois :

Où es-tu aujourd’hui, je ne le sais pas. Autrefois des aigles au-dessus de nous traversaient Dieu.
Je glisse dans la mémoire, tout cela est si loin !
Sur la vieille terre où le soleil sort,
tes regards étaient bleus et montaient très haut.
Comme une légende une rumeur s’élevait des arbres.
Le lac sacré était l’œil qui savait tout.
Au fond de moi aujourd’hui encore on parle de toi,
En moi des eaux s’écoulent ma mort.
Je devrais couper l’herbe,
Je devrais couper l’herbe que tu as été
la faux du reniement sur mon épaule
et la dernière tristesse me saisit.

renato dit: 19 février 2014 à 8h34

« Non v’è altro bene che il non essere:
non v’ha altro di buono che quel che non è… »

Giacomo Leopardi, Zibaldone

JC..... dit: 19 février 2014 à 8h43

Marcel et Gianni ont refusé une proposition de Gallimard pour les sortir en Pléiade. Le papier bible était remplacé par un papier de qualité nettement inférieure, pour ne pas dire utilitaire … Crise oblige !

Pablo75 dit: 19 février 2014 à 8h45

@ StéphaneT

 » je suis totalement allergique à Char et me demande à quoi pourrait ressembler du « mauvais Char ». »

C’est le même bla-bla-bla pseudo-poétique, sauf que parfois dans Char on trouve un très bon vers.

C’est plus clair maintenant?

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 8h50

« parfois dans Char on trouve un très bon vers. »

ça, par exemple, Pablo75 ?

Allégeance

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l’aima ?

Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L’espace qu’il parcourt est ma fidélité. Il dessine l’espoir et léger l’éconduit. Il est prépondérant sans qu’il y prenne part.

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s’inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l’aima et l’éclaire de loin pour qu’il ne tombe pas ?

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 8h57

Pourquoi Morandi n’a-t-il pas osé mettre sa grosse signature dans le rectangle orangé ?

remi dit: 19 février 2014 à 9h00

@bérénice 19 février 2014 à 7 h 00 min

PSA épouse Dongfeng (jicé a mis sa cravate pour l’occase)

renato dit: 19 février 2014 à 9h02

Le chat,

le “grammairien” se réfère, évidemment, à une règle qui voulait que “l’on ne commence pas une phrase par une conjonction de coordination ” ; mais il oublie que Flaubert est passé par-là… et avec lui, voilà la conjonction de coordination en début de phrase — même le diabolique “Mais” peut désormais prétendre à cette place de choix… la dernière fois que j’ai vu cette conjonction de coordination en début de phrase ce fut chez Sollers… et ce n’était pas seulement en début de phrase mais en début de paragraphe, même… et pour ce qui me concerne, l’opinion de Sollers (compte tenu de mes quelques réserves) vaut mieux que celle d’un quelconque “grammairien”…

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: 19 février 2014 à 9h02

Hélas : mes pauvres yeux souffrent désormais, dès que j’ouvre un livre de l’illustre collection. J’ai pourtant, comme tout le monde, beaucoup aimé le toucher du papier, le poids de cette reliure merveilleuse, souple et solide à la fois, et je m’enorgueillissais des quelques pléïades de ma bibliothèque : la correspondance de Flaubert, acquise sur les conseils de Paul Edel, Dostoïevski, Georges Sand, deux ou trois autres enfin, et un seul poète, mais lequel : Verlaine himself. Hélas : les volumes de la pléïade sont des écrins qui parent leur contenu d’une valeur précieuse et ajoutée, et ils valent bien leur pesant d’or. Mais je n’y aurai plus accès. Je n’achèterai pas le pléïade de Jacottet – la police y est trop petite, pour mes yeux fatigués.

versubtil dit: 19 février 2014 à 9h14

@Clopine
Que de discussions oiseuses sur le « prestige » des Pléiades! Ce ne sont que des anthologies perfectibles.
Rien ne vaut la lecture aux livres parus ( en édition originale ) en ce qui me concerne.
Michaux, Ponge par exemple.

bouguereau dit: 19 février 2014 à 9h20

Je n’achèterai pas le pléïade de Jacottet – la police y est trop petite, pour mes yeux fatigués

j’ai vu une grosse loupe costaude vaguement ancienne chez un broc de la mort lately, tandis que je soupesais le gros manche je le questionnais du regard pour le prix.. »pour toi ça sera le double que pour une dame »..il y avait 2 dames..évidemment ça a attiré leur attention..l’une me l’a pris trés gentiment des mains « vous croyez? » a t’elle dit s’adressant au broc..le broc a répondu « écoutez madame, je suis du métier : c’est certain »

Phil dit: 19 février 2014 à 9h25

la police de la pléiade est trop petite.

Gallimard pensait comme vous, Dame Clopine. Gide a convaincu Gallimard de racheter la boutique de luxe de Schiffrin, qui l’a fait rentrer de son vivant dans le cuir pleine peau caraté.
La prose de Jaccottet sur l’autriche-hongrie méritait le papier bible. Les Suisses s’y connaissent en habsbourgesoiries. La pouësie ne gagne pas grand-chose dans les éditions pour notaires ou mafieux en recherche de tapisseries « distinguées ».

Perle de culture dit: 19 février 2014 à 9h28

versubtil dit: 19 février 2014 à 10 h 20 min
« Vous avez raison Jacques, on a l’impression qu’en poésie certains ne savent ( ne veulent) pas lire ! »

bouguereau dit: 19 février 2014 à 9h29

Que des banalités lyriques archi-françaises

en espagne on fait les manches de loupe encore plus gros

Aux saints mots les grands remake dit: 19 février 2014 à 9h30

J’ai pourtant, comme tout le monde, beaucoup aimé le toucher du papier Clopine

Ah si vous aviez connu le missel en papier bible…un bréviaire athée,pour vous, la pléiade?

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 9h32

Pire que la police de la pléiade, Phil, celle de la collection L’imaginaire/Gallimard !
Je m’use actuellement les yeux en lisant « Dimanche m’attend » de Jacques Audiberti.
La faute à Paul Edel…

(Et maintenant, on n’attend plus que le retour de Christiane)

bouguereau dit: 19 février 2014 à 9h35

éditions pour notaires ou mafieux en recherche de tapisseries « distinguées »

y’a erreur de casting..chez les troudufion à la cheuloux mettons..et puis je donne pas longtemps avant qu’on les trouve pour s’assoir dessus à l’instar des encyclopédia universaliss chez les bouquinisss..ça sent la matière première de récup pour artisanat d’art de la mort à la cheuloux..toujours en pole position pour l’annerie

versubtil dit: 19 février 2014 à 9h37

Cela dépend ce que vous appelez  » surcôté » Jacque.

( Bon, il y a un chien errant qui me renifle dans ce chenil de la RDL…)
Char n’ est plus à la mode, c’est vrai ( on lui reproche aussi surtout son rapprochement avec Heidegger).
Jaccottet n’ a jamais été à la mode, il me semble.
Mallarmé toujours à son zénith, ce n’ est même plus sûr.

bouguereau dit: 19 février 2014 à 9h39

Papier dit: 19 février 2014 à 10 h 32 min

haaa..jean marron peut te faire disparaitre avec plus grande dignité

Madame Chaloux dit: 19 février 2014 à 9h40

Je vous en supplie, monsieur Bouguereau, cessez de faire souffrir mon époux ! Ignorez vous que je le défendrai jusqu’à la mort, tant il est bon ? Il vous faudra désormais pour l’atteindre, me passer sur le corps !

bouguereau dit: 19 février 2014 à 9h44

Mallarmé toujours à son zénith, ce n’ est même plus sûr

c’est toute la poésie qui est sans dessus dessous..même plus un alibi..même plus un référent marketting..vaguement pavlovien..un réflesque mais à quoi exactement?

perle de culture diamantée dit: 19 février 2014 à 9h46

versubtil dit: 19 février 2014 à 10 h 37 min
Cela dépend il me semble.
Mallarmé toujours à son zénith, ce n’ est même plus sûr.

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: 19 février 2014 à 9h46

Bouguereau, vous savez, ça se trouve « papier » c’est Lucien Bergeret, dit Lulu l’âme basse, le corbeau du net, le détraqué du commentaire, l’obsédé de la calomnie, l’impuissant de la jalousie, bref, le troll qui, pendant trois ans, a rôdé autour de moi – trop lâche pour se nommer, trop servile pour s’attaquer à quelqu’un de connu, trop imbu de lui-même pour se croire vulnérable à son tour…

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 9h50

« un réflesque mais à quoi exactement ? »

Chez Marcel ça se passe toujours entre 2h et 3h du matin !
Une conséquence de rêves érotiques ?

versubtil dit: 19 février 2014 à 9h51

Les mots, leurs jeux, opacité ou transparence, sont essentiels à la poésie et avec notre époque de labilité généralisée elle a la vie dure!

JC..... dit: 19 février 2014 à 9h59

versubtil dit: 19 février 2014 à 10 h 37 min
( Bon, il y a un chien errant qui me renifle dans ce chenil de la RDL…)

La réflexion de Perle de culture faisant allusion à votre « on a l’ impression qu’en poésie certains ne savent ( ne veulent) pas lire ! » n’est pas idiote… votre phrase est tellement suffisante !

versubtil dit: 19 février 2014 à 10h06

Je crois m’ être fait mal comprendre JC.Il s’ agit bien d’ une réponse à ceux ou celui qui rejetait en bloc Char et Jaccottet en tant que poètes. Que l’ on peut ne pas apprécier, mais les ont-ils lus?
Pour ce qui concerne la suffisance, sur ce blog très précisément, franchement, je n’ ai pas de leçon à recevoir de vous!

bouguereau dit: 19 février 2014 à 10h07

je vais venir avec des potes madame cheuloux

..ceci pour respecter la mode des cheuloux..dans « vos derrières » comme il disait meusieu vote mari

bouguereau dit: 19 février 2014 à 10h10

Pour ce qui concerne la suffisance, sur ce blog très précisément, franchement, je n’ ai pas de leçon à recevoir de vous!

c’est que l’on reconnait un genre à l’agonie quand on est pus capabe de jugement « à l’intérieur ».. »ça en est ou n’en est pas » etc..on dira un mauvais film, un mauvais roman..ne pas pouvoir dire « mauvaise poésie » est soit précieux soit apocaliptique

JC..... dit: 19 février 2014 à 10h12

Verpointtropsubtil,
Peut me chaut que vous receviez ma leçon, c’est un régal pour moi de vous en faire don ! Soyons francs, n’est ce pas ?!

bouguereau dit: 19 février 2014 à 10h15

les grecs en plus ajoutait « et maintenant viens ici que je t’encule » jicé..t’as encore dla route avant d’être civilisé

versubtil dit: 19 février 2014 à 10h21

Vous aurez remarqué JC ( et j’ arrêterais là cet aparté sur un blog hôte )que je ne transforme pas les noms des intervenants ( petit acte de racisme ordinaire )ni fait de remarques sur votre omniprésence et de quelles manières, sur ce blog!
Bonne journée!

JC..... dit: 19 février 2014 à 10h22

Enfin, bouguereau ! Vous me voyez enfiler quelqu’un qui ne m’a pas été présenté ? J’ai de l’éducation, cornecul !…

Phil dit: 19 février 2014 à 10h23

Baroz, il fut un temps où « l’imaginaire gallimard » imprimait en photo-composition, en d’autres termes: qualité chiotte. scandaleux.
Rien de tel que la eo, à la rigueur année de l’édition pour ceux à qui ça coûte la peau des fesses. Il faut pouvoir palper son édition.

JC..... dit: 19 février 2014 à 10h24

versubtil dit: 19 février 2014 à 11 h 21 min
« Vous aurez remarqué JC »

J’ai ! et m’en tape.

renato dit: 19 février 2014 à 10h25

Enfin, versubtil, la poésie on pratique… déjà des livres pas si lourds… ils ne déforment donc pas les poches… on peut en garder un en voiture (je pouvais, n’ai plus de voiture) et lire quelques vers en attendant que le feu passe au vert ou, aux heures de pointe, en attendant que le mouvement reprenne… Alors, nous accuser de suffisance me semble un parti pris sans fondement, surtout s’agissant de la chose qui se veut « poésie » chez Jaccottet… Enfin, je vous conseille vivement la lecture (ou l’écoute) de Saul Williams… tant pour sortir de ce bourbier qui est la lit&ratures française contemporaine… après vous me diriez… même si…

versubtil dit: 19 février 2014 à 10h34

Bien cher Renato, entre l’ agressivité de JC ( qui ne dit pas que des conneries, hélas, mais qui ne respecte rien ni personne dans l’instant de ses imprécations)et votre retournement sémantique ( accusé de suffisance j’ accuserai de suffisance ceux qui..)on ne s’ en sortira pas.
Je vous laisse occuper le terrain avec autorité comme vous le faite d’ habitude.
Ciao!

rose dit: 19 février 2014 à 10h35

Purgatoire garanti, après l’apocalypse ? >Jacques B.
douze fois douze = 144 chiffre de l’Apocalypse.
Celui qui me parlait tenait une mesure, un roseau d’or
de Jean
bon et brun.
http://expositions.bnf.fr/utopie/grand/1_40.htm

j’ai mis une maj. à apocalypse exprès pour que cela vous fiche les pépettes un peu, Giovanni.

JC..... dit: 19 février 2014 à 10h40

Bonne idée de vous enfuir, queue entre les jambes, verutile !

Un propos comme « je ne transforme pas les noms des intervenants ( petit acte de racisme ordinaire ) » vous plombe, petit bonhomme ! Comment ne pas entrevoir dans cette réflexion votre petitesse idéologique, vos idées toutes faites ?

Racisme de jouer sur un pseudo ?… imbécilité !

rose dit: 19 février 2014 à 10h42

>Clopine
dans épicétout de JC je songe épices et tout ; alors je tape épices bazar d’Istanbul in G_images et il y en a des milliers.
Je cherche la couleur. Il y en a des mieux z’encore sur le plan d ela couleur mais barrées d’un sigle pub. alors j’élimine. J’ai à peu près -grosso modo- choisi celle-ci. J’ai déjà passé une heure trente sur le bol tibétain en bois (c’est trop c’est beaucoup c’est beaucoup trop, je m’enferre), sur le bol du pèlerin ;et le second ne correspond pas encore à cui que je cherche, mais voilà, life is going on.
bises Clopine.
Pour les chars j’y ai passé trois minutes (le char de Ben Hur étant un de mes préférés mais les chevaux sont blancs, j’ai choisi celui de son pire ennemi noir et rouge (couleurs de l’apocalypse). Et de Stendhalou.

re-bises Clopine, bonne journée

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 10h42

Non, rose, purgatif comme purge. Ce « poète » nous parlant de révolution d’un ton sentencieux devant une bibliothèque de notaire (manquait plus que la cravate), sous le regard hypnotique de sa meilleure groupie !

rose dit: 19 février 2014 à 10h42

>christiane

merci à vous de votre video m’ayant appris tout cela sur l’apocalypse et les coudées surtout. Et les mesures humaines.

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: 19 février 2014 à 10h44

Allons, allons, Jacques et Rose, n’invoquez donc pas ainsi l’apocalypse. Tenez, j’ai trouvé ça pour vous : une blogueuse américaine, analysant le tableau de Bosch représentant « l’enfer musical », a reconstitué la partition peinte sur les fesses d’un des personnages. Eh bien ce n’est pas du tout démoniaque, comme musique…

http://www.francemusique.fr/actu-musicale/les-fesses-de-l-enfer-une-partition-cachee-dans-une-toile-de-bosch-interpretee-20784

Pablo75 dit: 19 février 2014 à 10h45

@ versubtil

« une réponse à ceux ou celui qui rejetait en bloc Char et Jaccottet en tant que poètes. Que l’on peut ne pas apprécier, mais les ont-ils lus? »

Il y a pas mal d’années un éditeur espagnol m’a demandé de faire et de traduire une anthologie de la poésie de Char. J’ai sorti sa Pléiade d’une bibliothèque municipale et me suis mis à le lire à fond, pour choisir la crème de la crème de son Oeuvre Complète. Au bout de deux jours de lecture intensive j’ai eu une telle indigestion de verbiage lyrique, un tel dégoût de sa logorrhée heideggeriano-mallarméenne que j’ai décidé de renoncer au projet, pourtant bien payé.

rose dit: 19 février 2014 à 10h45

>Jacques B
d’ac sur le regard hypnotique de sa meilleure groupie suisse. (on dirait qu’elle se lèche les babines en se disant « je vais le manger, je vais le manger » comme Jean, bon.).

Salut Jacques B.

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 10h46

Oui, rose, mais au purgatoire ça dure plus longtemps, parfois l’éternité, c’est moins « bon et bref » !
Avec Jaccottet c’est plus efficace…

JC..... dit: 19 février 2014 à 10h47

Et malheureusement, rose, dans votre image du Marché aux Epices d’Istamboul, on ne sent RIEN ! …

renato dit: 19 février 2014 à 10h50

versubtil, pour une fois, faites bon usage des informations auxquelles vous avez eu accès… moi marginal ? certes, mais…

Cela dit, pour Saul Williams, voyez « Amethyst Rock Star », ça devrait être à votre porté…

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 10h51

« une partition tatouée sur les fesses d’un personnage. »

Ce carillon sonne comme une invitation à entrer, Clopine !

JC..... dit: 19 février 2014 à 10h55

Oui ! Au Purgatoire, on élimine les péchés les moins graves, en CDD.
Non ! Le Purgatoire est en CDI, mais on y reste pas éternellement …

Jusqu’au prochaines élections seulement.

versubtil dit: 19 février 2014 à 10h58

JC….. dit: 19 février 2014 à 11 h 40 min
J’ existe réellement avec blog contrairement à vous, tristes initiales, transparent anonyme insignifiant qui se prend pour le dieu du stade de ce lieu et qui n’ est qu’un chien de garde au museau chafouin renifleur, toujours derrière les autres, donc.
En retard d’ un sentiment, d’une générosité, d’une vie et c’ est pourquoi il aime la polémique le JC, jusqu’à l’extrême poisseuse pesanteur.
( Pour la déformation du nom, j’ ai connu ça dans ma jeunesse et en connais le poids exact de condescendance et de pseudo supériorité des ignorants qui « déforment »).

renato dit: 19 février 2014 à 10h58

Faire du « retournement sémantique » ? moi ?! enfin, versubtil, vous employez là les plus basses accusations de mes anciens détracteur, ce n’est pas chic ça.

amigo sincero dit: 19 février 2014 à 11h05

« j’ai décidé de renoncer au projet,  »

projet trop difficile pour toi ja ja ja

rose dit: 19 février 2014 à 11h06

>Jacques B

tss tss tss
l’éternité c’est bon & immarcescible.
En attendant bon et bref cela me convient très très bien.

jean claude dit: 19 février 2014 à 11h07

« votre petitesse idéologique, vos idées toutes faites  »

juste définition du brêle de pq

Paul Edel dit: 19 février 2014 à 11h08

c’est justement parce que Pablo 75 a lu Char et Jacottet qu’il donne cet avis! ce qu’il dit de Char, je suis exactement sur sa ligne. Jaccottet je n’ai lu que sa belle traduction de « l’odyssée » d’homère..vraiment interessante. pour les poemes..pas assez lu…

versubtil dit: 19 février 2014 à 11h11

Pablo75 dit: 19 février 2014 à 11 h 45 min

On peut tout à fait concevoir que de traduire Char ne vous convenait pas, mais de là à parler de logorrhée?
Ayant présenté Char lors de rencontres, il me semble qu’il s’ agit d’ une poésie très orale, surtout lorsque l’on écoute ses enregistrements avec son accent bien particulier. Il y a dans sa poésie une musique étrange et originale qui peut ne pas plaire à tout le monde.

Polémikoeur. dit: 19 février 2014 à 11h16

Le voyage en Rdl se déroule plutôt bien
et paf ! à la fin le cahot, la gifle,
le coup de Dallas, lecteurs en Zapruder
et le flingueur fout le feu à l’immeuble !
Dynamicalement.

versubtil dit: 19 février 2014 à 11h20

rose dit: 19 février 2014 à 12 h 01 min
Ce matin embrumé, je l’ ai traversé dimanche matin dernier et pris la photo, Rose, avec mon cellulaire.
Dénivelé 500 mètres,
en marche nordique.

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 11h22

versubtil, Clopine, Polémikoeur…

C’est déjà le printemps, les hirondelles sont de retour ?

L'honneur perdu de Clopina Trouille. dit: 19 février 2014 à 11h26

jacques, vous ne croyez pas si bien dire : les jonquilles sont prêtes à éclore. Ca n’annonce rien de bon pour les fruitiers. Imaginez qu’ils se mettent à bourgeonner et à fleurir (l’hiver trop doux en est la cause) ; eh bien, tout cela sera perdu en une nuit de gel, en avril… J’en ai le coeur serré, quand je regarde nos pommiers, poiriers, cerisiers : j’ai envie de leur dire « stoppez tout ! Vous courez à votre perte ! » mais, comme d’hab’, personne ne m’écoute jamais !!! (sourire).

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 11h29

En effet, Clopine, avec la deuxième version on pénêtre dans les profondeurs : ça fait échos !

Pablo75 dit: 19 février 2014 à 11h41

@ versubtil

« Ayant présenté Char lors de rencontres, il me semble qu’il s’ agit d’ une poésie très orale, surtout lorsque l’on écoute ses enregistrements avec son accent bien particulier. Il y a dans sa poésie une musique étrange et originale qui peut ne pas plaire à tout le monde. »

Moi un tel fatras pseudo-lyrique me donne le tournis. Après des lectures de ce genre de faux poètes si typiquement français, je fais en général une cure de poésie espagnole classique (Fray Luis de León, Lope de Vega, Quevedo…) où je trouve toujours de merveilles de poésie pure à n’importe quel poème. Et quand je veux lire de la belle et profonde poésie « métaphysique » moderne qui ne triche pas, j’ouvre au hasard la « Poesía completa » de Borges (dont les 650 pages valent sur Amazon 7’30 €, livraison comprise !! – avis aux amateurs).

http://www.amazon.fr/Poesia-Completa-JORGE-LUIS-BORGES/dp/8499891284/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1392809562&sr=8-1&keywords=Poes%C3%ADa+completa%22+de+Borges

Marcel dit: 19 février 2014 à 11h45

la police y est trop petite, pour mes yeux fatigués (Clopine)

Ce n’est pas un argument, la police vous a à l’œil.

JC..... dit: 19 février 2014 à 11h45

versubtil,
« Ayant présenté Char lors de rencontres, il me semble… »

Ouaaaaah ! les 5 minutes de célébrité… je m’incline devant un bolo qui « EXISTE » !

domi dit: 19 février 2014 à 12h00

Clopine
joli votre commentaire de 12 h 26 min
D’après météo France ça s’annonce plus sec et chaud que la normale, peut-être de ne trompent-ils pas

bouguereau dit: 19 février 2014 à 12h08

faux poètes si typiquement français, je fais en général une cure de poésie espagnole classique

tada..rénato c’est les brits naturliche..la poésie? ..combien de division pas de capitaine..hurkurkurkurk

u. dit: 19 février 2014 à 12h11

Le rejet de Char tient aussi à son statut d’icône politico-philosophique française, dans un contexte historique aujourd’hui lointain.

Je me suis détourné de Char assez tôt (et donc ne l’ai jamais vraiment lu), quand j’étais étudiant, parce qu’il m’était présenté comme l’objet d’une admiration obligatoire.
Résistancialisme communiste et post-métaphysique heideggerienne, sur fond de garrigue néo-grecque…
Ça faisait beaucoup.

Du coup, dès que je peux, je vais le relire, ou plutôt le lire.

bouguereau dit: 19 février 2014 à 12h11

J’en ai le coeur serré, quand je regarde nos pommiers, poiriers, cerisiers

les sorcières d’antant l’avait les nuits de gelées grand ouvert et courait cul nu dans les vergers..se frottait au pruniers transi..et ça marchait évidemment..des pommes comme des potiron madame comme des potirons meusieu

u. dit: 19 février 2014 à 12h14

L’accent de Char, c’est ce qui avait détourné le jeune Derrida, qui l’entendait à la radio.
Cet accent méridional inattendu lui apparaissait « indigne d’une parole publique ».

Marrant chez JD, qui avait l’accent pied-noir quand il s’énervait.

bouguereau dit: 19 février 2014 à 12h14

fond de garrigue néo-grecque…
Ça faisait beaucoup.

oui..la poésie il lui faut la gnole le cul des sources et beaucoup d’idéologie!..et surtout surtout de la contention.. c’est une vieille réthorique de moine

bouguereau dit: 19 février 2014 à 12h17

Marrant chez JD, qui avait l’accent pied-noir quand il s’énervait

sans même il énervait mahous..pas un caramel a coté des autres..plutôt bons en général faut reconnaitre..lacan hors concours

Jacques Barozzi dit: 19 février 2014 à 12h20

u., le seul que j’ai retenu dans l’unique tome de la pléiade, c’est celui-ci

Allégeance

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l’aima ?

Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L’espace qu’il parcourt est ma fidélité. Il dessine l’espoir et léger l’éconduit. Il est prépondérant sans qu’il y prenne part.

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s’inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus ; qui au juste l’aima et l’éclaire de loin pour qu’il ne tombe pas ?

bouguereau dit: 19 février 2014 à 12h22

Ce carillon sonne comme une invitation à entrer, Clopine !

gaffe..un cul musical..c’est bien d’un flahute..ha vous avez l’air mélomane

renato dit: 19 février 2014 à 12h31

Tiens bouguereau,

Telegram

I’m falling up flights of stairs, scraping myself from the sidewalk, jumping from rivers to bridges, drowning in pure air. Hip Hop is lying on the side of the road, half dead to itself. Blood scrawled over its mangled flesh, like jazz, stuffed into an oversized record bag. Tuba lips swollen beyond recognition. Diamond studded teeth strewn like rice at karma’s wedding. The ring bearer bore bad news. Minister of information wrote the wrong proclamation. Now everyone’s singing the wrong song. Dissonant chords find necks like nooses. That nigga kicked the chair from under my feet. Harlem shaking from a rope, but still on beat. « Damn that loop is tight. » Nigga, found a way to sample the way the truth the light. Can’t wait to play myself at the party tonight. Niggas are gonna die. Cop car swerves to the side of the road. Hip Hop takes its last breath. The cop scrawls vernacular manslaughter onto a yellow pad, then balls the paper into his hand, deciding he’d rather free-style. « You have the right to remain silent. » You have the right to remain silent. You have the right to remain silent. And maybe you should have before your bullshit manifested.

These thugs can’t fuck with me, they’re too thugged out. Niggas think I’m bugged out, ’cause I ain’t Sean John or Lugged out. This ain’t hip hop no more, son, it’s bigger than that. This ain’t ghetto no more, black, it’s bigger than black. So where my aliens at? Girl, we’re all illegal. This system ain’t for us. It’s for rich people. And you ain’t rich, dawg, you just got money. But you can’t buy shit to not get hungry.

Telegram to Hip Hop: Dear Hip Hop .(stop). This shit has gone too far. (stop). Please see that mixer and turntables are returned to Kool Herc. (stop). The ghettos are dancing off beat. (stop). The master of ceremonies have forgotten that they were once slaves and have neglected the occasion of this ceremony. (stop). Perhaps we should not have encouraged them to use cordless microphones, for they have walked too far from the source and are emitting a lesser frequency (stop). Please inform all interested parties that cash nor murder have been added to the list of elements. (stop). We are discontinuing our current line of braggadocio, in light of the current trend in « realness ». (stop). As an alternative, we will be confiscating weed supplies and replacing them with magic mushrooms, in hopes of helping niggas see beyond their reality. (stop). Give my regards to Brooklyn.

These thugs can’t fuck with me, they’re too thugged out. Niggas think I’m bugged out, ’cause I ain’t Sean John or Lugged out. This ain’t hip hop no more, son, it’s bigger than that. This ain’t ghetto no more, black, it’s bigger than black. So where my aliens at? Girl, we’re all illegal. This system ain’t for us. It’s for rich people. And you ain’t rich, dawg, you just got money. But you can’t buy shit to not get hungry.

bouguereau dit: 19 février 2014 à 12h31

le poète quand le maître d’école n’y est plus !

hoo que sont devenu les belles grand messes..les belles enceintes..les belles salles de not jeunesse

renato dit: 19 février 2014 à 12h38

« les belles salles de not jeunesse »

C’est que dans ton bled tu n’avais pas beaucoup de distractions…

Agathe H. dit: 19 février 2014 à 12h47

à la suite de u. : 19 février 2014 à 13 h 14 min
Jacques Derrida, Le monolinguisme de l’autre, 1996
 » […] l’accent, quelque accent français que ce soit, et avant tout le fort accent méridional, me paraît incompatible avec la dignité d’une parole publique. (Inadmissible, n’est-ce pas, je l’avoue.) Incompatible, à fortiori, avec la vocation d’une parole poétique : avoir entendu René Char, par exemple, lire lui-même ses aphorismes sentencieux avec un accent qui me parut à la fois comique et obscène, la trahison d’une vérité, cela n’a pas peu fait pour ruiner une admiration de jeunesse […] « 

bouguereau dit: 19 février 2014 à 12h51

C’est que dans ton bled tu n’avais pas beaucoup de distractions…

jaloux ? pas du tout qu’il dit le poète à baroz..garde la ta timbale en zinc poinçonné par le plombier en chef de la reine..rien a péter de ta gourmette en laiton de ta tante..aux chiottes! vive la poésie vive la cgt vive mélanchon!

Bardamu dit: 19 février 2014 à 12h52

Comme tout le monde ici-bas, je cède souvent au charme de « la Pléiade »; où tôt ou tard, tout le monde un jour sera.
Gamin c’est un lointain parent qui avait pu m’en offrir, en disant « pour plus tard »..

Plus récemment, le cadeau fut Cendras avec en + l’Album; oui très joli cadeau, léger (loin des énormes Rousseau/Marx), brillant, exhalant le parfum du cuir… de mieux en mieux relié. Je n’aurai guère le temps que de le feuilleter.

Un jour encore, je fus incité (par Dieu sans doute) à acheter le Saint François de Sales, sans trop savoir pourquoi; ce fut un vrai bonheur pour mon inspiration (ceux qui ici lisent n’en doute point!)
Car c’est après tout un vrai capharnaüm que cette collection, il y a même « Voyageurs arabes »! (c’est qui ?). Ainsi, sans avoir suivi l’histoire, je crois que Mr le Comte etc… aura toute sa place un jour prochain; d’Ormesson… rien que le nom est joli, et puis ami d’Aragon, Figaro ci Académie là, etc…
C’est aussi, malgré « l’exception culturelle » il faut bien penser au commerce.

Le CA Gallimard a baissé cette année, et LVMH est de plus entré dans son capital… Il y a de plus, derrière le système Pléiade, pour le Bible, les papeteries de Bolloré… Tout çà pousse à la « diversité » sans trop s’éloigner de la qualité reconnaissons-le.
Alors, pour dire un mot de Jaccottet le veinard, voire revenir à Cendras dont on me parlait là-bas, les Pléiades se vendent très bien en Suisse (et la Suisse ce n’est pas rien; Ö Montebourgeu!). Dans une période il y avait l’offre alléchante dans la presse, de volumes offerts au lecteur quelques jours à l’essai… pour peu qu’on remplisse le Bulletin à découpe: nom/adresse… (je ne blague pas, pourquoi riez-vous Bloggeurs RDL en pensant à Marseille ou à la Seine-St Denis ?).
En France une des grandes cibles, demeure le réseau des Médiathèques/BUni. avec sa multitude d’employés « Front de gauche » à séduire; pensons qu’il y a des milliers et des milliers de communes « moyennes » subventionnées par l’Etat(ainsi j’ai été frappé du tirage du 25° de Sollers-pléiadiste: 20000 exemplaires… on avait dit ce tirage très faible pour le Féerie de Ferdin; mais très peu de lecteurs indépendants achèterons Sollers une fois encore, par contre c’est un Sollers de gré ou de force dans chaque Médiathèque digne de ce nom pour être dans le coup: le nom de la plupart de celles-ci, semblable à ceux des Collèges, explique la chose d’ailleurs)

Pour les « petits yeux », je ne conseille pas le Nietzsche; par économie ils ont fait une photocomposition/réduction de la grande édition comme n’importe quel photocopieur, et le Garamond y est encore plus petit que d’habitude. D’ailleurs depuis le premier volume, tout semble en panne pour la suite.

Bref j’attends qu’on m’offre Jaccottet (mais vivre à Grignan c’est tout de même pas vraiment l’effacement… il y a la Creuze resplendissante pour cela; la méga-librairie de village voisine se vante de possèder la collection entière pour ses clients )

bouguereau dit: 19 février 2014 à 12h58

je cède souvent au charme de « la Pléiade »; où tôt ou tard, tout le monde un jour sera.

cinq minute de célébrité tous dans la pléiade..et un cubi de rouge..haaa bardamu..t’es un poéte..ça se sent ces choses là

renato dit: 19 février 2014 à 12h59

Sans être fanatiquement pro Char (ni contre, par ailleurs), je ne peux que mal comprendre ce besoin de pureté (mais quelle pureté ?!) derridienne. Ça trahi une passion immodérée pour quelques chose qui n’a rien à voir avec la poésie, mais plutôt avec une indigestion de films avec Fernandel pendant lesquels il a ri de goût et qu’il voudrait, maintenant (au moment où il écrit), oublier d’avoir vu. C’est le côté con (pardon Julie) de l’intellectuel lambda : il reste un pauvre type même quand par d’autres biais il arrive à “produire” quelque chose de bien.

versubtil dit: 19 février 2014 à 12h59

 » un tel fatras pseudo-lyrique  » c’ est votre avis. Et pour Borgès poète, on peut de loin peut-être préférer ses romans?
Et en poésie lui préférer Octavio Paz.

@U, c’ est tellement vrai ce que vous exprimez là, qu’ il a fallu écrire un  » Avez-vous lu Char »!

renato dit: 19 février 2014 à 13h02

« rien a péter de ta gourmette en laiton »

Désolé mon petit célinien chéri, pas de gourmette dans ma panoplie d’éléments décoratifs… tes jugement pré-faits te perdront…

bouguereau dit: 19 février 2014 à 13h08

« quand que t’es du coté des opprimés..tu fais des erreurs..et ça..on peut pas dire..on en a fait des erreurs..mais au moins!..au moins! on s’est pas trompé de camp! »

marcel t’as du boulot avant de faire des vers libres commaçe

versubtil dit: 19 février 2014 à 13h10

U,
 » C’ est un problème encore aujourd’hui pour moi de déterminer s’il n’ est pas, comme tout les grands poètes à la longue, encerclé dans sa propre langue, et surtout jusqu’à quel point. »
Georges Mounin, La communication poétique précédé de Avez-vous lu Char?
Gallimard les essais 1947.
La question ne date pas d’ hier…

renato dit: 19 février 2014 à 13h11

Enfin, bouguereau, la gourmette, la mandoline, la baguette, l’accordéon, le t-bone… mais on est où là, on est où ?

Pablo75 dit: 19 février 2014 à 13h12

@ Agathe H.

Derrida attaquant Char c’est l’hôpital se moquant de la charité.

Et sur l’accent du second le premier délire tout simplement: « incompatible avec la dignité d’une parole publique […] obscène »… Il ne faut pas déconner non plus. Qu’il pense que soit comique, d’accord, mais indigne et obscène…

Je crois que Derrida était un peu dur d’oreille, en plus de pas mal « non comprenant » et surtout l’un des plus grands enculeurs de mouches en plein vol du XXe siècle:
http://www.youtube.com/watch?v=-Wa0OxR5ZX8

Pablo75 dit: 19 février 2014 à 13h16

@ versubtil

« Et pour Borgès poète, on peut de loin peut-être préférer ses romans? »

Ah, oui, surtout qu’il n’en a jamais écrit (et il a expliqué des centaines de fois pourquoi)…

« Et en poésie lui préférer Octavio Paz.  »

Ah, non !!! Paz c’est le Char mexicain…

bouguereau dit: 19 février 2014 à 13h16

comme tout les grands poètes à la longue, encerclé dans sa propre langue

voilà!..c’est pas assez espagnol..roumain..bref anglais pour résumer

bouguereau dit: 19 février 2014 à 13h24

Paz aimait Char ; moi, je suis plutôt pour Cher

excellent..ça vaut bien une gourmette rénato

renato dit: 19 février 2014 à 13h26

« Paz c’est le Char mexicain »

C’est comme si on disait que Prost c’est le Schumacher français…

u. dit: 19 février 2014 à 13h41

« Je crois que Derrida était l’un des plus grands enculeurs de mouches en plein vol du XXe siècle » (pablo)

C’est donc qu’il avait des ailes dans le dos.

La langue française, c’est la névrose de JD.
La violer pour défendre, c’est comme maman.

Il en a magnifiquement parlé.
Ou plutôt écrit (mauvaise voix, glapissant vers l’aigu au bout d’un certain temps, pas comme le violoncelle du père Barthes).

renato dit: 19 février 2014 à 13h50

Derrida c’était l’approximation (esquisse) d’un désir, u. ; Barthes en faisait la sublimation.

domi dit: 19 février 2014 à 13h51

« La langue française, c’est la névrose de JD.
La violer pour défendre, c’est comme maman. »

eh ben dis donc

Sergio dit: 19 février 2014 à 13h53

Ah Рахманинов c’est très bien quand il vient jouer à Nancy il n’y a pas de bois du tout aucun… C’est bien fait !

domi dit: 19 février 2014 à 13h54

Derrida c’était l’approximation (esquisse) d’un désir, u. ; Barthes en faisait la sublimation.

eh bê!

Phil dit: 19 février 2014 à 14h12

Il parait que « l’usage du monde » est en rupture de stock. Mettez-le en pléiade, il vaut bien d’autres déjà mis sous peau de veau doré.

renato dit: 19 février 2014 à 14h20

« Il parait que « l’usage du monde » est en rupture de stock. »

Probablement les gens croient qu’il s’agit d’un livre de trucs pour réussir en société, dans ce cas lire « The Adventures of Huckleberry Finn » ce serait plus utile : une fois le trésor trouvé le plus gros est fait.

bouguereau dit: 19 février 2014 à 14h22

« l’usage du monde » est en rupture de stock. Mettez-le en pléiade

un live avec des images ? non mais t’es un dangeureux teroriss..

Phil dit: 19 février 2014 à 14h25

renato, aucun éditeur francais n’a voulu éditer « l’usage du monde » dans les années 60 quand le manuscrit leur a été proposé.
Pensez alors quelles lumières s’occupent des surgelés à mettre en pléiades.

Observatoire des couillons dit: 19 février 2014 à 14h29

si vous n’avez pas lu les romans de Borges, versubtil lui les a lus pour vous !

bouguereau dit: 19 février 2014 à 14h30

Prost c’est le Schumacher français…

tfaçon pour un fan de nascar la ferrari c’est qu’un veau pour tirer l’cul du youpi

bouguereau dit: 19 février 2014 à 14h33

quelles lumières s’occupent des surgelés à mettre en pléiades

attation a cque tu dis phil..la pléiade c’est comme les cardons a la moelle..en dire du mal c’est dire du mal de la france..parfaitment!

renato dit: 19 février 2014 à 14h38

« tfaçon pour un fan de nascar »

Tu vois que tu ne piges que dalle ?! réfléchi bien à la proposition de référence (la première, si tu veux) et à l’absurde qu’elle porte en elle…

renato dit: 19 février 2014 à 14h40

« en dire du mal c’est dire du mal de la france..parfaitment! »

De la France et des architectes d’intérieur…

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