La poésie méditerranéenne dans la rumeur des langues
Pessoa l’avait écrit, ne me demandez pas où, je n’ai retenu que les mots dans cet ordre :
« La poésie est la preuve que la vie ne suffit pas ».
Un livre à lire, à savourer et à relire « en stéréo » avec Le Goût de la Méditerranée (qui réunit des textes d’écrivains, de romanciers, parfois de poètes choisis et présentés par Jacques Barozzi, 112 pages,, 8 euros, Le Petit Mercure/ Mercure de France) suffirait à emporter l’adhésion des plus sceptiques. Il est vrai qu’il en contient d’autres puisque Les Poètes de la Méditerranée (955 pages, 12 euros, Poésie/Gallimard/ Culturesfrance) est aussi une anthologie. On dira qu’elle n’est pas la seule. Sauf que celle-ci, parue il y a quelques années, est bilingue et dans toutes les langues originales : à ce prix-là et en format de poche, réunissant sous la couverture staëlissime de La plage à Agrigente dorée comme jamais, on n’en connaît qu’une, surtout de cette qualité et de cette variété.
Cette réunion, son éditrice Eglal Errera l’a conçue comme un périple d’Athènes à la Macédoine en passant par la Turquie, le monde arabe, Israël, la péninsule ibérique, la France, l’Italie. Vingt-quatre pays chantés par leurs villes mythiques davantage qu’à travers l’idée de nation. Des pays qui ont tous façade sur mare nostrum comme on a pignon sur rue. Des cités, des ports, des villages parcourus par ce frémissement qu’André Velter appelle« la rumeur des langues ». Ce recueil en compte dix-sept dans sept alphabets. Le monde méditerranéen est un creuset dont l’or est fait de toutes ces langues. On y croise cent un poètes sur quatre générations, Kiki Dimoula, Gulten Akin, Issa Makhlouf, Avrom Sutzkever, Ghassan Zaqtan, Tahar Bekri, Antonio Ramos Rosa, Tahar Ben Jelloun, Andrée Chedid, Jacques Roubaud, Milo de Angelis, Antonio Colinas, Blanca Andreu, Andrea Zanzotto, Miodrag Pavlovic, Ana Ristovic, Damir Sodan, Immanuel Mifsud….
C’est peu dire que l’on y fait des découvertes car certains ont été publiés en français de manière si confidentielle, lorsqu’ils l’ont été, que seul ce genre de complot permet enfin de porter leur voix. Et, malgré l’aide efficace du réseau de Culturesfrance, on comprend que la réalisation du projet tienne de l’exploit lorsqu’on sait les problèmes de droits que cela a engendré auprès d’auteurs, de traducteurs et d’éditeurs dispersés. Voilà pour les chiffres. Pour le reste, des mots bruissant des voyages et des exils qui n’ont cessé de se nouer depuis des siècles autour de la mer du milieu et que la poésie n’a cessé de refléter.
Il va de soi qu’un tel livre ne se lit pas en continu. Encore qu’il y a sûrement des lecteurs pour lire une anthologie dans l’ordre, et pourquoi pas. Sauf que celle-ci est d’une telle richesse qu’elle ne laisse pas vaincre avant des jours et des nuits, qu’il faut y revenir, déposer les armes et se laisser surprendre au bonheur du feuilletage, pour tomber sans qu’il crie gare sur un vers de Nuno Judice transporté dans notre langue par Michel Chandeigne évoquant « un baptême d’écumes saoules se fracassant dans le tumulte des morts ». C’est avec de tels recueils près de soi que la notion de livre de chevet revêt tout son sens. Dans sa préface célébrant dès l’entame un Dante habitué aux échanges entre haute mer et rivages, Yves Bonnefoy rappelle que toute la Méditerranée se rassemblerait autour de « l’idée grecque de l’évidence », un mot de même étymologie que « lumière », étant entendu que l’évidence concerne la rencontre entre la mer et la poésie. Dénonçant le désastre aux conséquences sans fin que furent à ses yeux les Croisades, il déplore une situation qui ressemble fort à un constat d’échec :
« La Méditerranée est un grand chiffre clair, mais qui n’a pu traverser d’assez de rayons le politique ou le religieux ».
N’empêche qu’à la fin, ivre de cette lecture nomade, on comprend mieux celui qui disait que la lumière méditerranéenne est invisible car elle est la lumière même. Une réflexion jetée au bas d’une lettre, qui n’était pas d’un poète mais d’un peintre, Nicolas de Staël. Un pour la route. Lisons-le comme un salut à l’Egypte. Une poignée de vers seulement extraits du poème intitulé « Tatouage du fleuve sur la géographie du corps » de l’égyptien Mohammed Afifi Matar (1935-2010), traduit par la poétesse libanaise Vénus Khoury-Gata également présente quelques pages plus loin dans ce recueil :
« (…) et sur l’autre rive les soldats du roi cruel aiguisaient leurs lances/ Entre nous le fleuve de la maternité/ le sevrage, entre nous la terre des humiliés, le temps des monarchies, les mamelouks du sang/ unifié, le pain de cuivre/ et l’histoire des prisons/ Et moi ! Ah de la haine –je lance un pont pour qu’ils me tuent/ pour que le fleuve de sang rejette les poissons de tous ces meurtres/ je me retiens j’attaque/ lance un pont pour qu’ils me tuent/ afin de laver mon visage/ et d’apprendre la violence de la nage dans le fleuve de mon sang (…) La tête coupée par l’épée je la prendrai et m’en irai/ loin du royaume de la peur/ des terres des mamelouks du sang unifié/ dans les cavités de ma tête je plierai le tapis de la terre/ construirai, habiterai/ une patrie, dévoilerai les trésors de ses gravures sanglantes/ chasserai le monde, effacerai la chronique de la voix, l’argile de la mort, les épines de l’alphabet (…) »
(« Agrigente » huile sur toile 73 x 100 cm de Nicolas Staël, « peint en Provence » en 1953, est-il précisé au dos du tableau, Kunsthaus de Zurich. Plus de détails dans Le Prince foudroyé, la biographie que Laurent Greilsamer consacra au peintre chez Fayard)
1 635 Réponses pour La poésie méditerranéenne dans la rumeur des langues
Delaporte dit: 13 juillet 2019 à 17 h 29 min
Pour le Nord, encore mieux que G. Gould, Sibelius. Il en parle souvent dans son « Journal ».
Tout sa musique est un portrait du Nord.
Sibelius, Symphonie Nr 2 D Dur op 43 Leonard Bernstein, Wiener Philharmoniker
Christiane
Femme de dos et mise en abyme
https://images.app.goo.gl/pTL1LVADqrZvHzdb8
Mais parce ce que vous peignez, vous êtes dans la position du peintre alors ; etblorsque vous visitez une expo. vous avez l’oeil du peintre.
Si je puis me permettre, comment êtes-vous, Christiane, entrée dans l’art ?
Christiane
Les interactions que vous vivez sur les différents blogs que vous fréquentez sont extremement nourricières ?
On pourrait mettre aussi Pessoa dans l’esprit du Nord. A cause de la saudade. Le Portugal n’est-il pas au nord de la Méditerranée ?
Delaporte dit: 13 juillet 2019 à 17 h 33 min
Le Portugal n’a rien à voir avec la Méditerranée. C’est un pays de l’Atlantique. Pessoa avait un côté anglo-saxon (il a écrit même en anglais), donc du Nord. D’ailleurs, le Portugal a toujours eu beaucoup de relations avec l’Angleterre.
La clé de Pessoa est dans son thème astral. Pour les crétins imprudents qui seraient tentés de se moquer de cette phrase, je leur dirais que Pessoa était astrologue et qu’il a failli s’installer en tant qu’astrologue professionnel à une époque de sa vie.
D’ailleurs si on ne connaît pas l’ésotérisme on ne comprend pas la moitié de ses écrits. Pessoa était un grand ésoteriste.
ToutE sa musique…
Sur la Méditerranée, il y a la très belle chanson du Catalan J.M.Serrat, dont les paroles sont un vrai poème:
Serrat – Mediterráneo
La famille Pessoa revendiquait Fernando Bulhões — Antoine de Padoue — parmi ses ascendents.
—-Ils se vantaient à un moment d’une « remontada » ? On risque à présent la « descentada » sociétale. C’est triste à en pleurer.—–
Cher Claudio B., êtes-vous en Suisse plutôt qu’au Brésil ? Merci bien pour ce lien. Ce contre-papier me rassure. Chez Causeur ? En suis fort étonné.
Donc, je me calme, pardon de m’être énervé, mais vous savez, cette affaire me prend tellement aux tripes depuis dix ans !
Désescaladons-nous du Cervin…, voui d’accord.
@rose dit: 13 juillet 2019 à 17 h 57 min
Hum… cette « Femme de dos et mise en abyme » ne me dit rien qui vaille. Quelle horreur ! Je préfère Les Trois « Bleu » de Miro. C’est une belle histoire. Mon petit-fils, 6 ans, avait vu l’expo avec son instit. Un dimanche, il me demanda de retourner à Beaubourg pour revoir ces trois toiles (dont je n’avais en mémoire qu’un vague souvenir). Nous avons donc affronté bus, métro, chaleur et arrivés au 5e étage, il m’a menée à grande vitesse dans la dernière toute petite salle où étaient exposés les trois « Bleu ». Un petit banc. Nous nous sommes assis. Il regardait silencieux, heureux.
Il n’a jamais voulu revoir les autres toiles de l’expo de peur d’oublier ces grands « Bleu »….
Quant à moi ?
Vers 14 ans avec un prof du collège, nous visitions le Louvre. Je les ai laissés, tétanisée par « Les raboteurs de parquet » de Caillebotte. Cette lumière… Je n’oublierai jamais.
Puis la peinture et la sculpture m’ont accompagnée. Tantôt je regardais. tantôt je peignais, dessinais ou sculptais. C’est comme une respiration. C’est là. C’est comme ça. Ça fait du bonheur sans prétention.
Quand j’ai pris ma retraite, les collègues m’ont offert des toiles, des pinceaux, des tubes d’aquarelle et de peinture à l’huile. Le maire a ri. Il a dit que ça ne faisait pas très sérieux ce cadeau. J’ai trouvé cela épatant. C’est vrai que les dernières années, j’avais créé un petit atelier de peinture à l’école dans une salle vide. J’emmenais les gamins au musée ou, par groupe, dans la rue où ils dessinaient les maisons, les arbres, les voitures, les gens. Les collègues étaient ravis car pendant ces heures-là, elles avaient moins d’élèves et les gamins étaient heureux.
« La tristesse du roi » à Beaubourg, ça a été un moment inoubliable avec 30 petits élèves de CM assis, regardant en silence cette immense toile jusqu’à ce qu’un d’entre eux dise : – Maîtresse mais cette toile il l’a touchée. C’est lui qui a découpé les papiers colorés et l’étudiante les fixait. Regardez, on voit encore les punaises. C’est comme sur la photo que vous nous avez montrée où il ne pouvait plus se lever…
C’est tout ça, l’art. Ça se partage avec joie.
« Janssen J-J dit: 13 juillet 2019 à 17 h 23 min
@ Mais c’est lui qui me cherche
Ouin, mais c’est lui qu’a commencé à faire que d’membêter, madame, ouin c’est pas juss ! ça me r’tombe toujours dessus, ouin ouin snif ! »
en plus c’est même pas vrai ! c’est lui qui a commencé le prems à m’embêter !
moi j’étais juste tranquille à essayer de résoudre mes problématiques, et vlan ! il m’est tombé dessus sans crier gare.
mes problématiques 3J ?
en fait je me souviens plus ce que c’était, le problème est qu’on ne peut même pas réfléchir deux secondes tranquille ici sans que quelqu’un vous tombe dessus ! du coup j’ai oublié c’était quoi, un truc qu’a écrit passou mais je me rappelle pas quoi.
@rose dit: 13 juillet 2019 à 17 h 59 min
Oh, oui !
Air du temps // Une nouvelle expression qui fait florès, envahissante comme une machronie taxifofolle pour remplacer : « pas de souci » ou « no pb »:
« je suis confortable avec »…
(ta problématique, par ex.)
Young man looking at Lorenzo Lotto
t’es trop dispersé pour un rien, h., c’est ça ta pbmatique. Moi, je suis confortable avec ce mec là aujourd’hui, j’y répondions jamais. Parle avec Passoul seulement et reste concentré ! Et alors, Gongora se taira, faute d’être alimenté. Je me souviens pourtant d’un mec qui entubait les bouquinistes aux puces de montreuil, et qu’était fier de lui. En ce temps là, j’étions point confortab’ avec des citoyens pareils qui sévissent toujours icite, la honte !
J’imagine que Ferrante n’est pas dans le goût de la Méditerranée ? C’est normal, mais il faudrait un deuxième volume pour ajouter les auteurs très récents.
@Pablo
Ta fille est vétérinaire si je me souviens bien. Tu défends la profession et c’est bien normal, mais dans le genre bras cassés j’en ai vu des bon. Ceci dit, c’est en Allemagne. Je ne sais plus comment était le vétérinaire de Babounet dans les Vosges. Toujours est-il que son opération du cancer n’a fait que retarder l’heure tragique de quelques mois seulement.
(SMS) Chers amis, Merci pour votre venue et pour votre dévouement à la cause universitaire. Bonne fin de semaine. Sébastien.
Je les aime aussi les trois Bleu de Miro.
Air du temps // Une nouvelle expression qui fait florès, envahissante comme une machronie taxifofolle pour remplacer : « pas de souci » ou « no pb »:
« je suis confortable avec »…
(ta problématique, par ex.)
je ne le dis jamais;je me méfie de ma médecine de confort,surtout genre RDL
Triptyques
MON FILS?la première fois qu’il a vue une femme nue allongée sur un tableau chez son grand père paternel qui était plus ou moins collectionneur; il a dit stupéfait de la merveille « ô, maman »
Jeune peintre qui s’observe :
La tristesse du roi cela convient bien.
Ne l’ai jamais vu in situ
Les découpages de Matisse
la photo que vous nous avez montrée où il ne pouvait plus se lever…
C’est tout ça, l’art. Ça se partage avec joie.
Oui. Source de joie.
Vous souvenez- vous de la photo christiane ?
Je n’arrive pas à départager les bleus de Miro de ceux de Klein. Et pourtant, leur pigmentation diffère. Le bleu de Klein, je dirais…, mais je ne sais pas pourquoi. Pour ceux qui n’auraient pas trouvé mes clés, ce n’est pas grave, on fera avec. Restons bin confortab’…
J’aurais aimé voir ma mère toute nue quand j’étais enfant. Hélas, ce ne fut jamais le cas, et aujourd’hui, son corps de 88 ans n’est plus de première fraicheur. Il me fait de la peine à voir quand je ne peux pas faire autrement. Et pourtant, je me dis que c’est de lui dont je suis sorti. Como es posible ?
@ Ed
« Ta fille est vétérinaire si je me souviens bien. Tu défends la profession et c’est bien normal, mais dans le genre bras cassés j’en ai vu des bon. »
Chez les vétos, comme dans toutes les professions, il y a de très bons, de moins bons et des vétos qui en ont ras-la-casquette des clients et des animaux, et font les choses vite et mal. C’est la motivation qui est la clé. Il y a des vétos qui n’aiment pas les animaux et n’en ont pas. Et d’autres qui les aiment vraiment et qui détestent faire des euthanasies, par exemple. Le patron de ma fille a 2 chevaux, 4 chats et 2 chiens. Et il vient de perdre un autre à cause d’un mauvais diagnostic d’un véto neurologue de ses amis qui n’avait pas vu une méningite à temps, alors que lui et ma fille pensaient qu’il pouvait s’agir de cela. Comme quoi même entre collègues ça arrive qu’on interprète mal certains symptômes. Et lui aussi il pestait contre son confrère et néanmoins ami.
C’est un métier dur, stressant où on est debout toute la journée, où il faut savoir faire beaucoup de choses souvent très délicates et où il faut, en plus, supporter les clients, qui sont spéciaux, quand même (ma fille voit parfois une vingtaine par jour). Les mémés à chats, c’est redoutable. Ou les clients qui ont des rapports fusionnels avec leurs animaux et qui deviennent vite hystériques. Ou ceux qui sont dans le médical (médecins, biologistes, pharmaciens, infirmiers, biochimistes, etc) et qui veulent tout savoir. Ou les gens célèbres qui se la pètent (ma fille a une belle collection). Il y a un acteur très connu qui a cessé d’aller acheter des croquettes pour son chien dans sa clinique parce qu’un jour une ASV stagiaire lui a demandé son nom pour je ne sais plus quelle raison.
« Toujours est-il que son opération du cancer n’a fait que retarder l’heure tragique de quelques mois seulement. »
Mais qu’est-ce que tu voulais de plus pour un cancer inguérissable? Si le véto ne t’a pas menti en te disant qu’il allait être guéri avec l’opération, il a bien fait son métier.
En hommage
Janssen J-J dit: 13 juillet 2019 à 19 h 07 min
3J tu sais quoi ? t’es le seul en qui j’ai confiance ici, du coup je suis toujours tes conseils, les autres ils te donnent des conseils pour t’envoyer sur une mauvaise piste et après vlan ! ils te tombent dessus sans crier gare, je sais que t’as mal pris cette histoire avec Alexia mais maintenant c’est de l’histoire ancienne, on efface tout et toi et on recommence à zéro, ok ?
3J tu veux pas être mon coach ? comme dans Rocky ?
en fait plutôt Rocky 3 parce qu’avant je m’en sortais à peu près sur ce blog, mais maintenant avec l’arrivée de tous ces jeunes j’me sens un peu perdu si tu vois ce que je veux dire.
allez dis pas non 3J ! soit mon coach, tu me dois bien ça !
maintenant le pablito quand il met ses liens yt il fait gaffe à ce qu’il va nous pondre, du coup il se la joue discret : nom de la pièce, du compositeur, du chef, de l’orchestre, et basta, fini les vieux sorciers et les vieux renards du désert… je sens qu’on va s’faire chier…
Todo pasa y todo queda,
pero lo nuestro es pasar,
pasar haciendo caminos,
caminos sobre el mar.
Nunca persequí la gloria,
ni dejar en la memoria
de los hombres mi canción;
yo amo los mundos sutiles,
ingrávidos y gentiles,
como pompas de jabón.
Me gusta verlos pintarse
de sol y grana, volar
bajo el cielo azul, temblar
súbitamente y quebrarse…
Nunca perseguí la gloria.
Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace camino
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante no hay camino
sino estelas en la mar…
Hace algún tiempo en ese lugar
donde hoy los bosques se visten de espinos
se oyó la voz de un poeta gritar
« Caminante no hay camino,
se hace camino al andar… »
Golpe a golpe, verso a verso…
Murió el poeta lejos del hogar.
Le cubre el polvo de un país vecino.
Al alejarse le vieron llorar.
« Caminante no hay camino,
se hace camino al andar… »
Golpe a golpe, verso a verso…
Cuando el jilguero no puede cantar.
Cuando el poeta es un peregrino,
cuando de nada nos sirve rezar.
« Caminante no hay camino,
se hace camino al andar… »
Golpe a golpe, verso a verso.
» Hum… cette « Femme de dos et mise en abyme » ne me dit rien qui vaille. Quelle horreur !
Ah, je suis bien heureuse que vous ayez ressenti cette plénitude.
C’est tout ça, l’art. Ça se partage avec joie. »
Ben, voyons Ginette! 😉
Un Mètre Carré est un festival de poésie qui a lieu chaque année lors de la fête de Souccot la long d’Emek Refaim dans la Colonie allemande. Plus de quatre-vingt poètes et musiciens israéliens participent à plus de 15 évènements, qui trouvent sont place dans des petits espaces intimes, un mètre carré de la taille, pour être exact. Un Mètre Carré – ce qui est également le montant minimum de l’espace qui doit être attribué à chaque personne lors d’événements selon les règlements de la police israélienne – décrit le compromis existentiel dans un monde qui se rétrécit et un pays progressivement à l’étroit, dans la poésie où « moins, c’est toujours plus ».
Ces évènements incluent des lectures par les poètes et les discussions entre les poètes et le public dans les espaces verts et dans les cafés intimes dans le jardin. L’espace est mis en place de telle façon que même le grand nombre de personnes peuvent éprouver l’intimité, tandis que les thèmes reflètent l’esprit d’un Mètre Carré, par exemple: « petites lettres », « petite causette » et plus encore.
Photos de Michal Patel, Eyal Tagar
Janssen J-J, les couleurs de Klein :
https://blogfigures.blogspot.com/2012/07/yves-klein-ex-voto_7.html
Emek Rephaïm est la rue principale de l’ancienne colonie allemande, ou quartier allemand de Jérusalem. Son nom provient de la « vallée des Géants1 » (Rephaïm en hébreu) de la Bible qui commence ici.
Historique
Porte d’une église arménienne
Intérieur de l’église
Maison appartenant au patriarcat arménien
L’endroit a été fondé par la Société des Templiers, société évangélique allemande, qui est propriétaire des terrains vers 1880. On aperçoit encore des maisons avec des linteaux de porte comportant des inscriptions bibliques en allemand écrites en gothique.
Ces colons missionnaires sont expulsés au début de la Seconde Guerre mondiale en tant qu’ennemis de la nation britannique (la Palestine est alors sous le mandat britannique). Les maisons de la rue sont construites dans le style de leur Wurtemberg natal, d’autres appartenaient à de riches familles arabes du temps de l’Empire ottoman et du mandat britannique. La plupart son expropriés après 1948. On remarque aussi des maisons couvertes de tuiles à l’arménienne.
Un cinéma se trouvait à l’angle, le Régent, puis l’Orient. L’église écossaise St. Andrew’s, construite en 1927, surplombe la vallée de la Géhenne.
La rue est aujourd’hui connue pour ses restaurants, ses cafés et ses boutiques.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emek_Repha%C3%AFm
Si me dijeran pide un deseo preferiría un rabo de nube, un torbellino en el suelo y una gran ira que sube. Un barredor de tristezas, un aguacero en venganza que cuando escampe parezca nuestra esperanza.
poètes d’israel
https://journals.openedition.org/yod/329
…
…juste pour signaler,!…Oui,!…
…
…la littérature Oui,! la poésie,
…la peinture ,! Oui,!…
…la pharmacopée, et ses jardins des herbes médicinales,!…l’herboristerie de la méditerranée,!…of course,!…
…qui somme-nous,!…etc,!…Oui,!…
…des brutes ?,!…
Au Pétomane
« maintenant le pablito quand il met ses liens yt il fait gaffe à ce qu’il va nous pondre, du coup il se la joue discret : nom de la pièce, du compositeur, du chef, de l’orchestre, et basta, fini les vieux sorciers et les vieux renards du désert… »
C’est pour éviter qu’ils t’enfoncent leur baguette bien profond dans le fondement et te fassent voir des bateaux sur scène, comme l’autre jour Karajan, Gros Con. J’ai peur maintenant de te rendre plus fou que tu ne l’es déjà.
À propos, ce n’est pas toi qui avait écrit à Jazzi tout à l’heure: « parce que ce billet de passou t’est consacré Jazzi, nous n’allons pas gâcher cette belle fête ! du coup j’attends le suivant pour lui rentrer dans le lard à ce débile profond »?
Et combien de fois tu as écrit ici que tu arrêtais d’embêter les gens avec tes bagarres? Je sais bien que la contradiction est ton unique façon de penser, mais quand même. Tu n’as aucune parole vraiment. Tu ne serais pas marseillais, par hasard?
En tout cas, je comprends que ton profond masochisme te rende impatient. On sent que tu ne peux pas vivre sans gifles. Et plus elles sont humiliantes, et plus tu les aimes. Je crois que tout le monde est en train de comprendre ici que la seule chose qui te fait bander ce sont les humiliations en public. Et c’est pour cela que tu viens ici les chercher avec autant d’acharnement.
Jazzi je reviens toujours à la méditerranée comme on revient toujours à l’amour, je reviens vers elle avec mes désirs et mes craintes, je porte la méditerranée en moi, comme un destin du cœur, je suis la méditerranée, comme des airs de bandonéon. Je rêve de la méditerranée, immense lune, ciel à l’envers, je cherche la méditerranée, le temps ouvert et ses après. J’aime la méditerranée, ses bonnes gens, leur dignité.
On parle peu de l’École de Nice.
« médecins, biologistes, pharmaciens, infirmiers, biochimistes, etc »
Pablito, où t’as mis le POINT ?
ça a une certaine importance
Je me tue à vous dire qu’il faut mettre un point après « etc » ! Tu l’as fait exprès pour m’énerver ?
hamlet dit: 13 juillet 2019 à 19 h 57 min
Pétomane, quand tu veux te la péter, fais-le bien au moins…
« …pasar haciendo caminos,
caminos sobre el mar. »
Encore une preuve de ta surdité légendaire. Si tu avais un peu d’oreille (ou si tu connaissais Machado) tu verrais que le deuxième vers « boîte » parce que ce n’est pas un octosyllabe comme tous les autres mais un heptasyllabe. Le vrai vers est: « caminos sobre LA mar. »
Encore une tentative de faire le beau ratée.
@je reviens toujours à la méditerranée
D’ailleurs, Rimbaud n’est-il pas venu mourir à Marseille ?
@Encore une tentative de faire le beau ratée.
Encore une tentative de faire le beau raté ou encore une tentative ratée de faire le beau ?
Caramba!
hamlet, surtout réponds-y pas, it’provok. Voilà ce qui te dit, le cauche, épicétou. Sois confortab’ avec ta pblmatique de passoul, essaie de lui trouver la bonne distance. Soye pas trop agressif, ress toi-même, fidèle à nietzsche et aux pré-romantiques. Hein ! Tout le monde t’aime, sauf les cons, mais eux, comptent pour du babeurre. Zen, comme dirait mon cauche, Claudio.
« J’imagine que Ferrante n’est pas dans le goût de la Méditerranée ? »
Oui, elle termine le voyage, Ed !
la seule qualité de Yo-yo Ma c’est qu’il sait reconnaitre de la bonne musique, d’ailleurs il jubile quand il la joue le Yoyo !
Revenu à la Conception.
Hommage
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs
« Mais qu’est-ce que tu voulais de plus pour un cancer inguérissable »
Rien du tout. Ce n’était pas un reproche adressé à celui qui a opéré. Jolie nomenclature des clients.
En revanche,
« Il y a des vétos qui n’aiment pas les animaux et n’en ont pas »
là, j’avoue avoir tilté. Sont c. ons ou le font exprès ?
Janssen J-J dit: 13 juillet 2019 à 20 h 29 min
zut top tard !
du coup t’as décidé de me coacher ? génial !
tu sais quoi 3J ? je vais suivre tes directives !
en fait c’est simple : tu m’écris ce que je dois écrire et je recopie !
« elle termine le voyage »
Top.
Hommage, ter
ce blog est celui de « leveto » bon conseiller en tout;
https://vousvoyezletopo.home.blog/
@Rose,
Voilà Rose, La tristesse du roi :
https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cyb4Ax/rGd6XM
(Sur la reproduction, fidèle en couleurs, on ne voit pas les punaises)
Nous étudions alors une partie d’un conte d’Oscar Wilde Le géant égoïste :
« Dans un village de Grande-Bretagne, des enfants jouent chaque après-midi dans le fabuleux jardin du Géant, celui-ci étant absent depuis sept ans. Lorsque enfin le Géant revient de son long séjour passé chez son ami, il aperçoit les enfants jouant sur sa pelouse et les chasse, refusant d’avoir à partager ce qui lui appartient, avant de finalement bâtir un mur et d’y suspendre une pancarte spécifiant: Défense d’entrer sous peine de poursuite.
Quand le Printemps arrive enfin, le Géant se rend compte que l’Hiver reste à jamais dans son jardin, empêchant les fleurs des arbres de fleurir et plongeant son petit monde dans une infinie tristesse.
Un matin, le Géant entend un passereau chanter et la musique arrête la Grêle et le Vent du Nord. En regardant par la fenêtre, il voit les enfants qui se sont faufilés à travers une brèche du mur et qui jouent de nouveau, apportant le Printemps. » (résumé wiki de cette première partie du conte)
Il était intéressant alors d’étudier cette grande composition de Matisse et de lancer les élèves, par mimétisme, dans du découpage collage de fonds peints à la gouache pour travailler sue quatre panneaux qui suivraient les saisons dans le jardin du géant.
J’avais réuni grâce aux bibliothécaires de la ville de nombreux livres où œuvres de Matisse et photos de sa vie étaient réunies.
Les photos qui avaient le plus étonné les enfants étaient celles ou avec une grande baguette de son lit ou de son fauteuil et avec l’aide d’une étudiante il dessinait sur le mur (projet pour la chapelle de Vence) ou collage des morceaux composant La tristesse du roi. On les voit sur internet. Je ne sais les mettre en lien…
« leveto » du blog est vétérinaire aussi!
pablito ! j’te réponds pas,
tu m’provok epicetou !
Voilà ce qui m’a dit,
le cauche, épicétou !
et pi y ma dit sois confortab’
avec ta pblmatique de passoul
paceke passoul c’pas de’la soul mec
cé ski ma di l’3J
passoul cé pas d’la soul mec…
et là… tu m’soul mec !
ki ma di l’3J
soulmec soulmec soul….mec !
j’ché j’lé d’ja mi
omoinvinfoi
mais j’men lacepa mec
Matisse. Celle-ci peut-être ?
« On parle peu de l’École de Nice. »
Voilà ce que j’en dis dans Le goût de Nice, renato :
« Nice est une ville de haute tradition picturale. Le plus ancien peintre niçois est sans conteste Louis Bréa (1475-1522), auquel on doit, entre autres chef-d’œuvres, La Pietà de l’église de Cimiez et le saint Nicolas de la cathédrale de Monaco. Ses retables ornent de nombreuses églises de la région, telle celle de Lucéram, mais aussi de Ligurie (Gênes, Savone ou Taggia) où la renommée de ce primitif niçois l’avait précédé. Plus près de nous, « l’Ecole de Nice », dont on peut admirer quelques productions au musée d’Art moderne et d’Art contemporain de la ville, est encore dans toutes les mémoires. Apparue vers la fin des années soixante, elle regroupait des artistes locaux de premier plan comme Yves Klein, Arman, Ben ou encore le marseillais César, pour ne citer que ceux dont la notoriété est désormais mondiale et dont les œuvres ont atteint des cotes vertigineuses ! Sait-on que c’est le ciel et la mer de Nice, où est né Yves Klein, en 1928, dans la maison de ses grands-parents maternels, rue Verdi, qui lui inspirèrent son fameux bleu ! Un bleu outremer (ou bleu ultramarin) qu’il breveta, en 1960, et baptisa IKB « International Klein Blue ». Entre 1960 et 1961, Yves Klein peignit 15 monochromes en bleu IKB. Mort d’une crise cardiaque à Paris, en 1962, à l’âge de 34 ans, il repose désormais dans le petit cimetière de La Colle-Sur-Loup, proche de Nice, au côté de sa mère, le peintre abstrait Marie Raymond. »
@Janssen J-J dit: 13 juillet 2019 à 19 h 42 min
« Je n’arrive pas à départager les bleus de Miro de ceux de Klein. Et pourtant, leur pigmentation diffère. Le bleu de Klein, je dirais…, mais je ne sais pas pourquoi. Pour ceux qui n’auraient pas trouvé mes clés, ce n’est pas grave, on fera avec. »
La différence est peut-être que Klein recouvrait tout de son bleu (objets – sculptures – peintures…) alors que Miro joue avec de multiples couleurs sauf dans ce triptyque.
Dans ces trois « Bleu », sur un fond uni, comme une écriture musicale, la toile est ponctuée de points noirs et d’une barre rouge. Les taches noires sont disposées comme des pierres d’un gué de moins en moins nombreuses alors que la tache rouge s’étire puis disparaît..
Superbe photo des trois Bleu tels qu’ils étaient disposés :
https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/peinture/quot-les-trois-bleusquot-de-miro-au-centre-pompidou-un-reve-une-evidence_3330977.html
C’est un triptyque fascinant car il a fait le vide. Bleu I, Bleu II, Bleu III.
« Voulez-vous que je vous dise ? Nice… pourquoi Nice ? Dans mon art, j’ai tenté de créer un milieu cristallin pour l’esprit : cette limpidité nécessaire, je l’ai trouvée en plusieurs lieux du monde, à New York, en Océanie, à Nice. Si j’avais peint dans le Nord, comme il y a trente ans, ma peinture aurait été différente : il y aurait eu des brumes, des gris, des dégradations de la couleur par la perspective. Tandis qu’à New York, les peintres, là-bas, disent : on ne peut pas peindre ici, avec ce ciel en zinc ! En réalité, c’est admirable ! Tout devient net, cristallin, précis, limpide. Nice, en ce sens, m’a aidé. Comprenez bien, ce que je peins, ce sont des objets pensés avec des moyens plastiques : si je ferme les yeux, je revois les objets mieux que les yeux ouverts, privés de leurs petits accidents, c’est cela que je peins… »
(Matisse à Louis Aragon in « Henri Matisse, roman », éditions Gallimard, 1971 et 1998)
The Perfect Stranger
@Jazzi dit: 13 juillet 2019 à 20 h 48 min
Merci, Jazzi. J’ai eu du plaisir à les découvrir dans ce musée d’art moderne de Nice.
@renato dit: 13 juillet 2019 à 20 h 47 min
« Matisse. Celle-ci peut-être ? »
Oui, Renato, exactement ! Merci. Rose va pouvoir la voir.
çà c’est de l’inde galante ! yep !
On parle peu de l’École de Nice en général et particulièrement en France, Jacques. Déjà George Brecht et Robert Filliou m’avaient fait part de ce manque d’attention. Bon, on parle beaucoup de Klein, et pour cause, mais rien ou presque des autres et des compagnon de route : Cane, Dietman, Viallat.
Ed dit: 13 juillet 2019 à 20 h 33 min
Un vieux véto à la télévision : « quand on m’apporte un animal, je tente toujours quelque chose ».
Mieux qu’un précepte du Bouddha, dépassant le sort de nos bestioles à quatre pattes, ce message de bienveillance universelle me met toujours les larmes aux yeux.
« quand on m’apporte un animal, je tente toujours quelque chose »
L’un de mes teckels s’était salement cassé une patte et le vétérinaire lui dédia 6 heures, car il fallait modeler la plaquette de métal sur la forme de la patte.
« »Janssen J-J dit: 13 juillet 2019 à 19 h 42 min
J’aurais aimé voir ma mère toute nue quand j’étais enfant. »
»
3J j’aurais aimé te répondre quelque chose, mais comme tu es mon coach et j’ai décidé de ne plus rien écrire sans avoir tes directives je vais attendre que tu me dises exactement ce que je dois te répondre.
Passé chez mon librairie pour commander cette anthologie des poètes de la Méditerranée que j’aurais bien emportée avec moi. Hélas pas disponible chez l’éditeur. Me suis rabattu sur l’anthologie grecque 1945-2000 avec préface de J. Lacarrière.
@ Ed
Il y a beaucoup de vétos qui ne s’occupent pas des animaux, parce qu’ils n’aiment pas les animaux. Il y en a qui travaillent dans des labos, d’autres qui font de la vente, d’autres qui travaillent dans l’industrie, d’autres qui deviennent des fonctionnaires dans les ministères, d’autres des inspecteurs de santé dans les abattoirs, à Rungis ou pour les, restaurants, magasins et supermarchés, d’autres profs, etc, etc, etc. Il y a beaucoup de métiers qu’on peut faire avec les études de véto. D’ailleurs, il y a un problème pour trouver des vétos dans certaines régions de France, autant en clinique qu’à la campagne, parce qu’on gagne bien mieux sa vie et on travaille moins quand on ne s’occupe pas des animaux (l’industrie paye très bien). Cette année on a augmenté le nombre de places dans les 4 écoles de vétos françaises (cela fait à peu-près 500 vétos par an). Il faut savoir que la France « importe » des vétos, et que cela peut poser des problèmes, surtout s’ils viennent de l’Est (Roumanie surtout), où les études ne sont pas aussi poussés qu’en France (beaucoup d’étudiants qui ont raté le concours français vont étudier en Belgique, où il n’y a pas de concours d’entrée). Dans la clinique de ma fille ils ont parfois en stage en ce moment une jeune véto argentine qui doit passer les examens français pour pouvoir travailler ici et qui n’arrive pas à les réussir, parce que le niveau dans son pays est bien plus bas qu’ici. Elle racontait, par exemple, que pendant ses études elle n’avait jamais opéré un animal.
Il y a aussi pas mal de vétos qui commencent à travailler en clinique et au bout de quelques années se reconvertissent. Ma fille a une amie qui s’est spécialisé dans les chevaux. Étant très forte (entre autres choses parce qu’elle faisait de l’équitation depuis l’enfance et aime les chevaux à la folie) elle a trouvé un boulot, extrêmement bien payé, dans les haras de chevaux de course de Normandie. Un rêve, pour elle. Sauf qu’au bout de 2 ans elle a abandonné pour aller travailler dans l’industrie, à cause de la pression dingue qu’elle devait supporter (elle soignait des chevaux qui valent des fortunes) et surtout à cause des clients, des riches insupportables qui avaient des exigences folles.
Connaissez-vous Louis Bréa, renato ?
Enfant, je pouvais voir son rétable dans l’église de Lucéram, village de mes grands-parents maternels…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovico_Brea#/media/Fichier:Monastère_de_Cimiez_-_Louis_Bréa_-_Crucifixion.jpg
@ Pablo 75, ce n’est pas vrai, on a un examen d’entrée pour les vétérinaires :
J’ai eu un immense coup de coeur en février dernier pour un peintre qui habite à trois rues de chez moi. Des couleurs vivantes, joyeuses, venues des carnavals si souvent évoqués, Ensor, Picasso, Braque ect …
C’était comme si, après avoir erré longtemps, j’avais trouvé quelque chose à fixer, une rencontre. La Galerie était vide, la lumière entrait, se glissait opportune sur les pans de murs.
Petite, je regardais papa peindre ou sculpter, je me souviens tout spécialement d’un double portrait de mon frère et moi, qui est tjours suspendue dans la cuisine, on est de face, il a des boucles un peu folles, à l’arrière plan un canari, moi je suis sérieuse, cheveux aux épaules, je tiens une marguerite à la main gauche.
Jeff Kowatch
J’ai vu quelque chose de Brea lors de ma visite du musée Chagal, Jacques.
Chantal dit: 13 juillet 2019 à 21 h 31 min
Même dans les écoles privées?
Bréa !
« Ensor, Picasso, Braque ect … »
Vous, vous accumulez toutes les bévues. Après une série de noms propres, jamais de « etc. » ! Jamais non plus de points de suspension ! Un seul point suffit. Et « etc. », c’est e-t-c et pas « e-c-t » ! Incroyable !!! Et pourtant : – ça a une certaine importance (Boris Viande) !
dans un séminaire, quelqu’un a dit qu’il y avait de plus en plus de femmes qui faisaient véto
Personne ici, sur ce blog, pas même Passou, ne sait écrire convenablement l’abréviation de « et cetera », qui est : « etc. », avec un POINT ! Pourtant, c’est dans le Grévisse, notamment, que je citais l’autre jour. C’est vraiment stupéfiant. Je suis époustouflé !!!
@20.46 tu t’en sors avec pas mal d’élégance, mon fi. Sens-toi à l’aise avec moué et ma mère, mais avec l’autre 57, abstiens-toi. Je dis pas ça pour toi, mais pour le confort des erdéliens. Donc, tu disais que t’étais pas d’accord avec notre hôte. Vas-y, lâche toi, dis ce que t’a vraiment sur le coeur comme problématique en essayant de rester poli, après tout, c’est notr’hôte à toussent, comme diraient toutes les filles du blog.
(après cette intervention, h., je vais reprendre le voussoiement, car vous le savez, je n’aime rien trop que la fausse familiarité entre intervenautes, même chez celzéceux qui ont de l’estime).
@ Christiane, vous avez trouvé ma clé, waouh ! Merci de m’entrouvir de vos bleus. Heureusement que vous m’avez décrit le tryptique de Miro, sans vous, je ne l’aurais jamais compris, les autres couleurs, toussa. J’admire votre pédagogie pour demeurés du pigment. Il faudrait vous inventer. Je vous adore. Au fond, je crois que j’ai toujours aimé toutes les institutrices de l’art qui détenaient les trousseaux. Quelle chance ont-elles eue !… Offrez moi une palette à mon pot de départ, et vous verrez, peut-être saurais-je vous édifier un jour prochain avec mes violets pigmentés d’oranges. Belle soirée en artifices !
@ Ed
Il y a aussi des vétos qui, ne supportant plus les clients, se spécialisent et deviennent indépendants. Dans la clinique de ma fille, quand il y a un animal avec des fractures compliquées, ils appellent un type que ne fait que des opérations de ce type en allant dans la clinique qui l’appelle. C’est un très bon chirurgien, heureux de ne plus avoir de clinique et de ne plus voir des clients. Il « se promène » à moto avec sa valise en région parisienne ne faisant que ce qu’il aime. Et il est difficile à choper, tellement il a du travail.
Dlaport, t’Excites paS.
Janssen, je vous signale que la frontière entre le Brésil et votre Guyane fait 740 km de long
« Dlaport, t’Excites paS. »
Vous, vous êtes la championne du monde !
« quelqu’un a dit qu’il y avait de plus en plus de femmes qui faisaient véto »
et alii dit: 13 juillet 2019 à 21 h 41 min
Dans les écoles de vétos, il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes. Dans la promotion de ma fille il y avait 100 filles pour 20 mecs – dont la moitié homos.
C’est très curieux: beaucoup de vétos sont homosexuels (dont le patron de ma fille).
Comment tu expliques cela, Jazzi?
Belle soirée en artifices !le 14juillet ?
Passou, pour « etc. », vous pourriez demander à Pivot, champion de l’othographe tous azimuts, qui nous gonflait jadis avec sa dictée. Pour une fois, il pourrait servir une noble cause, et vous indiquer peut-être qu’il faut au moins mettre un point final. Merci d’avance.
@21.49 votre Guyane
…là, vous me faites mal, CB, en me rappelant à ma problématique néo colonialiste… Mais moi, je veux bien la donner à votre Bolsonaro, cette Guyane, voyons donc, les dom-tom-tom la tomate et moi, ce fut toujours du désamour ! Évidemment, on perdrait Christiane T. au change, et là, ça m’embêterait un brin…
« Comment tu expliques cela, Jazzi ? »
Nous sommes de grands sensibles, Pablo75, nos animaux domestiques sont comme nos enfants.
D’autres préfèrent faire coiffeuses !
Pas mal d’homos aussi chez les toiletteurs de chiens…
Bonsoir, J-J J et merci pour le lien à l’article solide de Pierre France (que je recommande à Hamlet, probablement passé directement de Poliakov à Taguieff).
– – – – –
Savoir naviguer en Méditerranée et dans l’existence, ou l’intelligence manœuvrière chez les Grecs.
Marcel Détienne et Jean-Pierre Vernant (Les Ruses de l’intelligence, la mètis des Grecs) nous apprennent qu’elle est associée à « une Athéna singulière qui porte le nom d’un oiseau de mer: aithuia. » On ne sait pas vraiment de quelle espèce d’oiseau aquatique il s’agit, peut-être la corneille de mer, mais ce sont « les traits essentiels de [son] comportement » qui importent : « oiseau familier et contigu à l’espèce humaine dans la double activité de la pêche et de la navigation, […] terrestre et aquatique à la fois, […] doublement amphibie […] entre la terre et la mer, comme entre l’eau et l’air. Nichant sur les promontoires battus par les vagues, elle se promène à ps lents sur l’étroite bande de terre humide qui sépare et relie le sol ferme et la mouvance des eaux. Pour capturer les poissons dont elle fait sa nourriture, elle plonge au milieu des vagues, et quand elle resurgit portant sa proie, elle paraît jaillir des tourbillons de l’écume. »
« Aratos, dans les Phénomènes, compare les marins en mer à des « corneilles de mer ‘qui s’abattent dans les creux des vagues et se laissent porter par les flots. »
Dans l’Odyssée, « au moment où déjà les contours de la Phéacie se devinent à l’horizon, Ulysse connaît la colère de Poséidon : […] bourrasques, la nuit tombe du ciel, la brume recouvre la mer et le rivage, l’eau du ciel se confond avec le flot de la mer. [Alors qu’il se croit perdu] Ulysse est sauvé de façon miraculeuse : Inό Leucothéa, la divinité blanche, jaillit de l’écume d’une vague, apportant le voile qui va permettre à Ulysse de gagner la terre des Phéaciens. [Dans cet épisode] construit sur l’opposition entre Leucothéa et Poséidon, la corneille de mer, comme une puissance éclatante dans la nuit de tempête, apporte le salut au navigateur en péril. »
« Toute l’organisation du voyage de Télémaque est prise en charge par Athéna », comme dans l’épopée argonautique (selon les versions, elle remplace le pilote ou lui envoie un oiseau pour ouvrir la voie).
« En Grèce ancienne, comme dans le monde scandinave ou en Mésopotamie, le lâcher des oiseaux est un moyen de navigation usuel. À un âge où le compas est inconnu, les navigateurs emportent avec eux des oiseaux auxquels ils donnent la volée quand ils éprouvent le besoin de connaître la direction de la terre. »
« Quelle est l’image que les Grecs se faisaient de la navigation à travers leur expérience religieuse de la mer ? Deux couples de puissances permettent de la dessiner […] D’un côté, le couple de Pontos et de Poros, strictement confiné dans le monde marin, de l’autre, la paire formée par Tuché et Kairos, d’une extension plus grande, mais fortement implantée dans le domaine de la navigation.
Pontos, Flot Salé, est une puissance primordiale de la haute mer […] espace inquiétant et mystérieux […] Dans cette étendue chaotique […] à travers une région inconnue et toujours méconnaissable, règne sans fin la mouvance pure. Bouleversée par les vents qui la traversent, agitée par le flux et le reflux des vagues, la mer est l’espace le plus mobile, le pus changeant, le plus polymorphe. »
« Pontos trouve sa contrepartie dans Poros, […] désignant d’abord le gué, le passage ouvert en un point de l’eau, pόros signifie la route, le chemin que le navigateur doit s’ouvrir dans le pόntos et se frayer à travers la mer. »
Dans les épisodes de Roches Mouvantes (« image d’un espace où toutes les directions sont confondues, […] s’échangent sans jamais se fixer »), Athéna vient ouvrir une route, « tracer un pόros qui est à la fois une issue et un moyen de sortir de l’aporia dans laquelle al mer plonge les marins et les navigateurs.
Sous sa face négative, Tuché (fille d’Océan et de Thétys) « à l’image de la mer, signifie le changement et la mobilité [et]définit tout un aspect de la condition humaine à travers les représentations convergentes de l’individu, ballotté par les flots, tournant au souffle des vents, roulant sans trêve, de-ci, de-là. Mais […] une face positive répond à la première : c’est la Tuché [sœur de Métis] qui prend le gouvernail en main et conduit fermement le navire vers le port. » Ces deux faces complémentaires de Tuché sont « aussi inséparables l’une de l’autre que les deux visages d’un hermès double » : « l’art du timonier ne s’exerce que dans l’incertitude et la mouvance de la mer. En Tuché, l’avenir indiscernable rejoint le champ des possibles. À ce point, […] Tuché devient exemplaire de toute forme d’action humaine.
L’ambivalence de Kairos, Occasion propice, « vient doubler celle de Tuché. Sans être comme elle une véritable puissance de la mer, Kairos entretient avec l’espace marin des relations privilégiées. « Dans la navigation, indique Aristote, il n’y a pas de savoir général de tous les cas particuliers […] pour le plus expérimenté des pilotes, Pontos demeure toujours l’Inconnu. L’excellence du navigateur ne se mesure pas à l’étendue de son savoir, elle se reconnaît à sa capacité de prévoir et de découvrir à l’avance les pièges de la mer qui sont aussi les occasions qu’elle offre à l’intelligence du pilote. »
« Tuché et Kairos accusent tous deux un trait essentiel de la navigation : la nécessaire complicité du pilote et l’élément marin. […] Personnage central, le pilote, pour la pensée grecque, s’impose par une qualité majeure : il a reçu en partage la métis. […] Sophocle met la navigation en première place dans la liste des entreprises de l’être « plein de ressources », pantopόros. Trouver un pόros — chemin, issue ou expédient —, ruser avec le vent, être sans cesse sur le qui-vive, prévoir l’occasion […] Il lui faut prévoir les sautes de vent, opposer ruse à ruse, guetter l’occasion fugitive d’inverser le rapport de forces » mais aussi « fixer le regard sur le terme ultime de la course. À travers un cheminement tout en détours, en tracés obliques et en circuits tortueux », l’homme de barre corrige les écarts, redresse, pour arriver là où il veut.
Janssen J-J dit: 13 juillet 2019 à 21 h 44 min
super ! merci 3J, c’est que je suis un peu largué, j’ai un peu perdu les bonnes habitudes.
comme ces histoires d’art, de peinture, de musées, d’un côté j’aime bien venir ici, mais d’un autre j’ai pas les bons codes sociaux.
tu sais c’est quoi mon pb 3J, c’est ma main gauche, t’inquiète c’est pas des avances, c’est juste sur le manche de la guitare, en fait c’est héréditaire, mon père jouait hyper vite, des valses corses, tu connais ? même Birelli il décroche, et moi j’ai récupéré ça, du coup quand j’suis arrivé au lycée à Aix y’avait des amerloques qu’étaient là pour pas aller aux vietnam, des planqués hyper friqués, ça je l’ai su après, quand ils ont vu ma main gauche ils m’ont dit on a un truc pour toi, on doit jouer chez un notaire, un chateua sur la route de puyricard, tu connais aix, sinon ça sert à rien que je te donne les détails, ils m’ont collé une télécaster et ils m’ont dit maintenant tu te démardes, passer des valses corses à magma et emerson lake and palmer j’ai pas bien compris, en plus avec un marshall 2000 watts derrière toi je leur ai dit désolé mais là j’entends pas trop les notes.
et c’est là qu’ils m’ont demandé d’où je sortais pour vouloir écouter des notes, ils m’ont dit que les notes ça s’écoute pas, ça se voit.
c’est ton histoire de couleur qui m’a fait pensé à cette histoire, en fait vous êtes trop cartésiens, pour vous la musique on l’écoute, les tableaux on les voit, les parfums on les sent, mec tu es hyper bloqué dans tes sens parce que t’es hyper bloqué dans ton corps.
c’est ce qu’ils m’ont dit, ils m’ont dit que ma conscience était prisonnire de mon corps, il fallait la libérer, et là ils m’ont refiler des pilules j’en ai avalé 4 et là les notes je les entendais plus, je les voyais mec, et c’est pareil avec les bleus, tu vois pas les bleus parce que ta conscience est bloqué, le bleu ça ne se voit pas, ça s’écoute mec !
inutile de te dire que là, avec les pilules et ma main gauche même Mc Laughling il était à la ramasse ! pourquoi mec ? parce que j’ai libéré ma conscience de mon corps.
maintenant les gamins ils prennent des trucs à la con pour faire la fête, on a loupé le coche, je te le dis sérieusement 3J, cette génération une génération de tpyes qui voient les notes et qui entendent les couleur, wow, c’était révolutionnaire, une première dans l’histoire de l’humainté, on aurait changé le monde, je veux si les flics n’avaient pas débarqué pour nous embarquer au poste sérieux on aurait pu changer le monde mec !
je sais bien que c’est toi le coach et je n’ai pas l’intention d’inverser les rôles, d’autnat que là je suis un peu largué sur ce blog, faut dire que je me suis arrêté asses tard, je veux dire pour ces trucs qui font sortir ta conscience de ton corps, mais sérieux mec, après ça les tableaux dans les musées tu les vois plus pareil, même la Joconde mec.
x dit: 13 juillet 2019 à 23 h 05 min
wow, alors je suis de plus en plus scotché, d’où sortez-vous tout ça ? vous êtes une encyclopédie, et contrairement à l’autre zouave ça m’étonnerait qu’on trouve ça sur wiki.
jusqu’ici c’était Court qui me scotchait, mais là vous avez pris sa place.
par contre j’ai pas bien compris l’histoire de Taguieff ? je sais ce n’est pas l’endroit pour se laisser aller à des confidences, sans doute un petit moment de faiblesse.
23.30 mais moi, meck, je m’en suis sorti rapido, j’ai tout de suite vu que l’herbe du diab’ et la p’tite fumée à castanède, c’était qu’un imposture à la gurdjieff, après un très mauvais trip au LSD. J’en remercie encore mes neurones cartésiens de m’avoir rappelé à l’ord fissa. J’ai jamais pu voir l’odeur du si bémol majeur comme oliver sacks, mais ça va peut-être venir avec les troubles. Non je peux pas donner de conseils, meck, veux point coacher.
Bonsoir, J-J J et merci pour le lien à l’article solide de Pierre France
il est où ce lien ?
« les notes ça s’écoute pas, ça se voit […] les notes je les entendais plus, je les voyais »
hamlet dit: 13 juillet 2019 à 23 h 13 min
Et voilà comment notre Pétomane avoue enfin qu’il est sourd.
13 juillet 2019 à 23 h 13 min
C’est un genre de synesthésie,non?
la synesthésie:
https://epistemocritique.org/la-synesthesie-vues-de-linterieur/
Certaines associations sont plus courantes comme entre le son et la vue, d’autres plus rares avec le goût ou l’odorat. Un mode de perception peut être activé également à partir non pas d’une première perception mais de « systèmes culturels de catégorisation » (nombres, noms, jours de la semaine, mois, etc …). Le site de l’un des pionniers de la synesthésie Richard Cytowic commence ainsi: « In synesthesia two or more senses are automatically and involuntarily coupled such that a voice, for example, is not only heard, but additionally felt, seen, or tasted.Synesthesia is not imagination or learning. It differs from metaphor and deliberate contrivances such as colored music[4]. »
Soleil vert dit: 13 juillet 2019 à 21 h 04 min
C’est beau.
Un secteur bien plus diversifié qu’il n’y paraît. On ne voit que la personne en blouse qui soigne nos petites bêtes, et ignore donc que des gens ont fait des études de vétérinaire sans aimer les animaux pour ensuite faire une carrière sans contact avec ces derniers…Merci !
@a different kind of animal
ron pigpen mckernan
https://www.youtube.com/watch?v=WgPV9DFkQFs
(serais-je en train de confondre le 14 juillet et la fête de la musique ? Incidemment, vous avez des nouvelles de Steve le nantais vous ?)
J’ai mis un certain temps à retrouver le lien (donné par JJJ le 13 juillet à 10h 54)
https://journals.openedition.org/champpenal/10718
hamlet 13 juillet 2019 à 23 h 23 min
Ne vous fichez pas de moi, je n’ai fait que recopier quelques passages (et résumer les explications) du chapitre VIII « La corneille de mer » de Marcel Détienne et Jean-Pierre Vernant, Les Ruses de l’intelligence La mètis des Grecs (en poche dans la collection jaune, « Champs essais »). Il suffit de débourser 8 € et de lire pour être aussi « savant » que moi.
Pas vraiment comparable à M. Court (seuls des flatteurs éhontés prétendraient s’y tromper).
« Un secteur bien plus diversifié qu’il n’y paraît. On ne voit que la personne en blouse qui soigne nos petites bêtes, et ignore donc que des gens ont fait des études de vétérinaire sans aimer les animaux pour ensuite faire une carrière sans contact avec ces derniers… »
Je suis très étonné de ce manque d’idéal, j’ai même du mal à y croire. A une époque, il m’est arrivé de conduire mon père et son toutou, non chez le vétérinaire, mais au toilettage dan un grand magasin pour chiens. En général, c’était des jeunes filles qui s’en chargeaient, et j’avais remarqué chez elle un certain état d’esprit pro-animaux dont j’étais admiratif et époustouflé. Je m’imaginais que pour les vétérinaires, il en allait de même, qu’on ne faisait ce métier que parce qu’on était admiratif et même amoureux du règne animal comme Morel, le héros des Racines du ciel, pour les éléphants (dans le roman de Gary). Je connais un vétérinaire, que je rencontre quelquefois chez des amis communs, et qui est comme ça. Je plaisantais un jour avec lui sur les fourmis, qui n’ont pas de cerveau. Il pensait néanmoins qu’elles avaient un instinct, un instinct de fourmi, donc quelque chose. C’est quelqu’un qui a une très belle pensée sur le monde et que j’admire beaucoup, comme les filles qui toilettaient le chien de mon père.
Puisque j’ai mentionné Inό Leucothéa, il est assez logique de continuer cette anthologie bis avec les Dialoghi con Leucò de Cesare Pavese.
Je crois que c’est Et alii qui avait mentionné Sapho, voici donc « Schiuma d’onda », son dialogue post mortem avec la nymphe crétoise Britomartis. Les tempêtes les plus redoutables sont celles du cœur et le personnage de la poétesse Sapho semble bien le porte-parole du poète :
Saffo — È monotono qui, Britomarti. Il mare è monotono. Tu che sei qui da tanto tempo, non t’annoi?
(C’est monotone ici, B. La mer est monotone. Toi qui es ici depuis si longtemps, tu ne t’ennuies pas ?)
Britomarti — Preferivi quand’eri mortale, lo so. Diventare un po’ d’onda che schiuma, non vi basta. eppure cercate la morte, questa morte. Tu perché l’hai cercata?
(Tu préférais quant tu étais mortelle, je le sais. Devenir un peu de vague qui écume ne vous suffit pas, et pourtant vous recherchez la mort, cette mort-là. Et toi, pourquoi l’as-tu recherchée ?)
S — Non sapevo che fosse così. Credevo che tutto finisse con l’ultimo salto. Che il desiderio, l’inquietudine, il tumulto sarebbero spenti. Il mare inghiotte, il mare annienta, mi dicevo.
(Je ne savais pas que c’était ainsi. Je croyais que tout se terminait avec le dernier saut. Que le désir, l’angoisse, le tumulte s’éteindraient. Je me disais : la mer engloutit, la mer annihile.
B Tutto muore nel mare, e rivive. Ora lo sai.
(Tout meurt dans la mer, et revit. Maintenant tu le sais.)
[Britomartis, autrefois nymphe des monts et des bois, a elle aussi plongé pour ne pas se laisser posséder, c’est-à-dire immobiliser, par un mortel (Minos)]
S — Tu non eri mortae e sapevi che a niente si sfugge.
(Toi, tu n’étais pas mortelle, tu savais que l’on n’échappe à rien.)
B — Non ho fuggito i desideri, Saffo. […] Noi giochiamo a sfiorare le cose, non fuggiamo. Mutiamo. […]
(Je n’ai pas fui les désirs, Sapho. […] Nous autres [les nymphes], nous jouons à effleurer les choses, nous ne fuyons pas. Nous nous transformons. […])
………
S — Anch’io, Britomarti, nei giorni, sapevo fuggire. E la mia fuga era guardare nelle cose e nel tumulto, e farne un canto, una parola. Ma il destino è ben altro. […] Non sono mai stata felice, Britomarti. Il desiderio non è canto. Il desiderio schianta e brucia, come il serpe, come il vento.
(Moi aussi, Britomartis, en ce temps-là je savais fuir. Et ma fuite consistait à examiner les choses et le tumulte, et à en faire un chant, une parole. Mais le destin, c’est tout à fait différent. Je n’ai jamais été heureuse, Britomartis. Le désir n’est pas un chant. Le désir fracasse, et brûle comme le serpent, comme le vent.)
[Sapho n’accepte pas le destin, selon elle personne ne l’accepte ; sauf les nymphes qui savent sourire, c’est-à-dire s’accepter et accepter (le destin)]
— E che cosa vuol dire? Si può accettare che una forza ti rapisca e tu diventi desiderio, desiderio tremante che si dibatte intorno a un corpo di compagno o compagna, come la schiuma tra il scogli? E questo corpo ti respinge e t’infrange, e tu ricadi, e vorresti abbracciare lo scoglio, accettarlo. Altre volte sei scoglio tu stessa, e la schiuma — il tumulto — si dibatte ai tuoi piedi. Nessuno ha mai pace. […]
(Et qu’est-ce que cela veut dire ? Peut-on accepter qu’une force vous ravisse (vous enlève/ s’empare de vous) et que vous deveniez désir, désir frémissant qui se débat autour d’un corps de compagnon ou de compagne, comme l’écume parmi les rochers (les écueils) ? Et ce corps vous repousse et vous fracasse, et vous retombez, et vous voudriez embrasser le rocher (l’écueil), l’accepter. À d’autres moments, vous êtes vous même le rocher (l’écueil), et l’écume — le tumulte (la tempête intérieure) — se débat à tes pieds. Personne ne trouve jamais la paix.
[…]
(Traduction d’amateur, inutile de le préciser ; si quelqu’un dispose de la traduction professionnelle en français, ce serait sympa de copier au moins les passages cités.)
S — (Tu non eri mortae*)
-> Tu non eri mortale
(se débat à tes pieds)
—> se débat à vos pieds.
(Ou alors il fallait coller au texte italien et tout laisser en « tu »/ te/ tes !)
J’ignore s’il s’agit du livre-mystère évoqué plus haut,mais on annonce dans les milieux informés ce qui sera vendu comme un nouveau Matin des Magiciens et ce qui s’annonce comme un navet consternant. Le format hors normes,, plus de mille pages,la maison, Flammarion, le fait que les trois auteurs réels aient démenti l’avoir signé, annonce semble-t-il une catastrophe majeure.
MC
Le cri du homard
Les fourmis n’ont pas de cerveau
Pas besoin d’un cerveau pour souffrir.
Bonjour renato
À propos de vélo :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/09/meret-oppenheim-la-selle-d-circa-1930_16.html
Bonjour rose.
Matisse peignant assis, la sénescence je suppose, et Hans Hartung aussi blessure de guerre de 1944
http://www.tableau-triptyque-deco.fr/blog/hommage-au-pere-de-labstraction-lyrique/
Hans Hartung intéressé par le surréalisme
Je ne sais si c’est lui.
L’abstraction lyrique ce n’est pas Hartung, rose, mais Kandinskij.
hamlet, vous êtes d’AIX? et de quel lycée dites vous mon lycée.?Il y avait là bas un institut américain;
êtes vous toujours là bas?alors vous allez au festival? à la Ste Victoire?Et puis bon j’attends!
Le père de l’a. l. naturellement. Bien que l’inventeur de l’a. l. serait préférable.
Dessiner le futur, derniers jours :
https://www.museireali.beniculturali.it/events/leonardo-da-vinci-disegnare-il-futuro/
Poliziano, 14 juillet 1454.
@Court, deux document sous X sont à paraître à la rentrée, l’un chez Plon, l’autre au Seuil avec une publication simultanée à l’étranger, ce livre serait celui d’une grande figure de la lutte pour la paix dans le monde, je ne sais rien de plus.
ce livre serait celui d’une grande figure de la lutte pour la paix dans le monde
Erdogan? Putin? Trump? Xi? Modi? Salvini? MBS? Dutertre? Maduro?Rocketman? Intense suspense. Only a book, mate.
-> @ La tristesse du roi :
https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cyb4Ax/rGd6XM
Christiane nous apprend que Martine (de LSP) est devenue veuve. C’est triste. Va-t-elle continuer à alimenter le blog seule ? Leveto devrait peut-être le remplacer ou Mini Phasme ou Zerbinette, des fidèles parmi les fidèles du bon parler…, tous ces internautes qu’on vit passer icite naguère et qui décidèrent de quitter définitivement la rdl par la suite.
-> Le temps s’est bien refroidi ce matin. La qualité du défilé va s’en ressentir.
-> Irvin D. Yalom a sauvé son ami Bob Berger de 60 ans de souffrances intimes liées à la Shoah. « Je te déclare innocent », lui a-t-il expliqué, et réussi,je l’espère, à l’en convaincre. On aimerait que ce chirurgien puisse mourir la conscience en paix, alors qu’il répara des milliers de vies esquintées sans jamais croire en avoir assez fait (En plein cœur de la nuit).
…qui somme-nous,!…etc,!…Oui,!…
…des brutes ?,!…
O… que je vous avais pas vu, hier soir, mes excuses, s’A. vous passez moins souvent par icite, on dirait. Le boulot avance ? A quand la prochaine expo, au juste ?
Oh, De Nota, je ne vous voyais pas dans ce faux grand oeuvre ésotérique!
Bonne journée.
MC
Pardon; « à prétention ésotérique » serait plus juste!
Ilana Reiss-Schimmel, docteur en psychologie clinique et psychanalyste
Dépasser la soumission à l’égard de ma mère
« J’ai passé mon enfance et mon adolescence en Israël, où j’ai baigné dans la mouvance “socialiste-collectiviste” du kibboutz. On pensait alors que la vie en communauté permettait à l’homme de dépasser ses conflits avec lui-même et avec son prochain. Cependant, j’ai constaté que ce mode de vie n’empêchait pas, au quotidien, des comportements de rivalité, de jalousie, et même de haine, et qu’il fallait se pencher sur ce qui se passe dans la tête des individus pour mieux comprendre, et pour essayer de modifier les conduites irrationnelles ou passionnelles.
A ce niveau, le choix de devenir psychanalyste peut être lié à mon désir de me libérer de l’idéologie qui berçait la société dans laquelle je suis née. Mais, pour un psychanalyste justement, ces motivations de l’adulte sont la rationalisation de désirs qui remontent à l’enfance. On peut donc considérer que ces motivations renvoient à des désirs plus anciens de me révolter, de dépasser la soumission et la dépendance à l’égard de mes parents, notamment de ma mère.
En effet, un analysant, pour pouvoir projeter librement son imaginaire sur son psychanalyste, c’est-à-dire entrer dans le transfert, doit en savoir le moins possible sur la vie réelle, quotidienne et événementielle de celui-ci.
Mais comme les motivations intimes ne sont pas les seules à conduire un individu vers ce métier, un vaste champ d’exploration restait ouvert, que les six psychanalystes interviewés nous ont généreusement offert.
Serge Tisseron, psychanalyste
Faire de la souffrance personnelle une création
« Je suis devenu psychanalyste pour soigner ma famille ! Et ce n’est pas qu’une boutade. En hypokhâgne, je me suis pris de passion pour les surréalistes, intrigué par la proximité qu’ils entretenaient avec la déviance mentale. Cet aspect m’intéressait parce que mon enfance a été marquée par un entourage qui souffrait de difficultés psychiques mais ne le savait pas, ce qui n’était pas rare à l’époque. Or, ces lectures, celle d’Antonin Artaud par exemple, me révélaient que la souffrance pouvait mener à des voies originales et créatrices. Je me suis donc orienté vers la psychiatrie, sans doute dans l’idée plus ou moins consciente de pouvoir transformer ma propre souffrance et, qui sait, celle de mes parents.
J’ai voulu entreprendre une analyse, mais à Lyon, où je vivais, il n’y avait que deux psychanalystes et ils n’avaient plus de place. Je suis donc venu à Paris pour en trouver un et faire mon internat. Enfin, j’ai découvert l’œuvre de Nicolas Abraham et Maria Torok. Ces deux psychanalystes m’ont appris que certaines souffrances, apparemment personnelles, sont liées à des secrets familiaux dont l’origine est parfois inconnue de ceux qui les perpétuent.
Cela m’a ouvert à une compréhension différente et plus riche de mon histoire, et m’a amené à développer, parallèlement à ma pratique individuelle, des prises en charge familiale. Ce qui me ramène à mon point de départ. »
Rose, merci pour votre recherche. Hartung… peintre français d’origine allemande né en 1904 à Leipzig, et mort en 1989 à Antibes. Amputé de la jambe droite pendant la seconde guerre mondiale après s’être engagé dans la Légion étrangère en 1939 pour lutter contre les nazis, il se réfugie en France et est naturalisé français.
Un de ses souvenirs d’enfance, à 6 ans, pendant un orage : «Sur un de mes cahiers d’école, j’attrapais des éclairs dès qu’ils apparaissaient. Il fallait que j’ai achevé de tracer leurs zigzags sur la page avant que n’éclate le tonnerre. Ainsi, je conjurai la foudre.»
Souvenir d’une expo magnifique chez Perrotin en 2017 (encore une galerie découverte grâce à M.Court !). « Abstraction lyrique », comme l’écrit Renato cela renvoie à Kandinsky mais beaucoup ont pensé que la peinture abstraite d’Hans Hartung était lyrique… C’est l’un des peintres les plus importants d’après-guerre. Qu’est-ce qu’on entend par «abstraction lyrique» ? une abstraction spontanée, gestuelle, où prime la libre expression, on est dans la non représentation de quoi que ce soit, dans l’émotion. Cette notion dépasse largement le Paris des seules années 1945 à 1960.
Dans le site de l’ancien couvent des Capucins de Landerneau, dans le Finistère, il y a eu aussi en 2016 une grande exposition « Hartung et les peintres lyriques ».
Ses toiles et estampes sont rythmées par des variations de pulvérisations et grattages, des empreintes laissées par des branchages (il battait ses toiles avec ses branchages trempés dans la couleur) ou des rouleaux à lithographie qui remplacèrent peu à peu ses crayonnages à traits rapides sur des papiers. Il travaillait en écoutant inlassablement la musique de Jean-Sébastien Bach. En 1968, il avait fait construire près d’Antibes une maison et des ateliers dont il avait conçu les plans et où il séjourna en permanence à partir de 1972. Son œuvre est élégante et brutale, marquée par une grande rigueur, davantage peut-être que… par l’effusion qui s’attache souvent au « lyrisme ».
Cette photo que vous mettez en lien à 6h29 est émouvante. Hartung a continué à peindre presque jusqu’à la fin de sa vie, en 1989, à 85 ans… (Dans les dernières années de sa vie, il se servit de pistolets à peinture, ce qui lui permit de faire plus trois cents toiles).
Son ultime message tient dans cette formule qui rejoint celle d’André Malraux* : «L’art est la présence dans la vie de ce qui devrait appartenir à la mort ; le musée est le seul lieu du monde qui échappe à la mort. La culture est l’héritage de la noblesse du monde, la seule force que nous ayons en face de l’élément de la nuit c’est précisément tout, ce qui en nous, échappe à la mort. En définitive, la définition de l’œuvre d’art c’est ce qui a échappé à la mort.» . (C’est peut-être cette pensée qui vous apporte tant de plénitude quand vous êtes face à vos œuvres d’art aimées… Elles vous émancipent du temps.)
*“La seule chose qui soit présente en face de la mort, c’est l’art”, aimait répéter A?Malraux.
https://www.perrotin.com/fr/exhibitions/georges_mathieu-hartung-et-les-peintres-lyriques/8092
JJJ,
idem !
Me voilà bien embêté
Coquillages et crustacés
Ma démission dans les journaux est réclamée
Je ne veux pas m’en aller
Et il a pris ma défense
Le grand président Macron
Qui m’invite pour les vacances à Brégançon
du soleil et des chansons
Pourtant je sais bien l’année prochaine
Dans le privé comme patron
Mais en attendant je suis en peine
Quand il faut à la télévision
Sur le homard faire diversion
Les crevettes m’auraient épargné
De devoir me justifier
Je crois savoir ce qui va le plus me manquer
Ce n’est pas les crustacés
C’est Manu mon grand copain
Que je verrai de loin en loin
Croyant que nous sommes ensemble un peu fâchés
D’être tous deux séparés.
Quand j’aurai quitté le ministère
Retrouver une vie plus austère
Mon chagrin fera un bon bouquin
Je retrouverai un strapontin
En attendant c’est l’été
Tous les ennuis oubliés
Mais je ne veux plus rien savoir des crustacés
C’est une chose à s’faire pincer.
Jour des feux d’artifice. J’aime beaucoup ça, et me déplace volontiers pour en voir. C’est l’un des plus beaux spectacles, mais uniquement quand on a mis toute la gomme !
____________________
– La France est-elle réputée pour ses feux d’artifice ?
– En Espagne, en Italie, la culture est beaucoup plus ancrée. Ce sont des grands malades des feux d’artifice là-bas ! En Asie aussi, il y a une grande passion pour les feux d’artifice dans les rues. C’est le continent où on a inventé la poudre. La France, elle, est réputée pour la qualité artistique de ses spectacles. Il y a un savoir-faire qui est reconnu dans le monde entier. J’ai souvenir de feux d’artifice au Brésil, tout le monde nous attendait parce qu’on était français !
De nota, homard l’a tuer.
« ce livre serait celui d’une grande figure de la lutte pour la paix dans le monde »
C’est bien d’accoler du prestige à la paix dans le monde, et d’en faire un événement formidable en forme de suspens insoutenable. Camarade de nota, vous allez donc sélectionner un livre, ou même deux, que vous n’avez pas lus ? On devrait vous mettre dans la confidence. mais les libraires sont-ils dignes de confiance ? Sans doute vous, camarade, mais pas tous ! Le libraire tout venant s’empresserait de vendre son secret et le mystère serait foutu ! C’est quand même quelque chose !
Dites, à part ça, quelqu’un a-t-il écouté « l’épingle du jeu » qui est censé remplacer les Papous dans la tête, le samedi soir, sur France Cul ?
J’ai essayé hier. Un désastre. J’ai pris la fuite, juste après le très très laborieux pastichage de la soupe aux poireaux pommes de terre de Duras. Mordillat, peut-être, était à sauver, mais le reste, brrrr…. Où sont les jeux érudits des Papous, les diagnostics littéraires à l’aveugle, les pastiches à démêler ? C’est quoi, cette histoire d’invité (hier, Ribes, perso je ne l’ai JAMAIS trouvé drôle Ribes…) ? Et la voix complice et pleine de malice de Françoise Treussard,où est -elle passée ? Là, on dirait qu’ils sont tous en train de creuser un filon presqu’ épuisé. Du coup, ça fait nains sifflant en travaillant. A pu Papou ? Pimpon !
Et alii et les autres, il serait temps de revenir au sujet du billet !
Vous avez le choix entre moi et la Méditerranée…
je suis sourd ? bien sûr que je sis sourd, je suis aveugle, qui pourrait prétendre entendre ou voir.
lire toutes ces affirmations, assénées comme autant de certitudes, de vérités.
autant d’assurance, pour exprimer une compréhension, comme preuve que ces gens savent entendre et voir, relève d’une supercherie effrayante.
toute affirmation est en soi une erreur, le fait même d’affirmer une chose est toujours la preuve qu’on se trompe.
la seule chose, nichée en soi, capable d’éprouver une vérité, cette chose-là est indicible.
vouloir dire cette vérité de que l’on ressent est voué à la trahir, ainsi se définit la conscience malheureuse.
le langage littéraire, le style littéraire n’est qu’un moyen de jouer sur la forme pour nous faire croire qu’il existerait un moyen d’accéder à cette possibilité d’entendre et de voir, cela n’est qu’une vaste supercherie.
le grand styliste est notre sauveur, Proust est notre sauveur, il est la preuve qu’on peut parvenir à exprimer ce qui pour nous est indicible ? vaste tromperie entretenue par la peur, Proust n’échappe pas à la conscience malheureuse.
reste la poésie ? avec ses façons elliptiques de tourner autour du pot et de ne rien tout en le disant et en laissant au lecteur la possible de remplir les vides ? le fait même d’entre ces lecteurs transformer ces doutes en affirmations montrent le destin aporétique de la poésie.
Freud ? moyen de terrasser enfin cette conscience malheureuse ? en inventant même une autre conscience, plus lointaine capable d’accéder à la vérité par la parole ? encore une preuve de la capacité des hommes à s’inventer des moyens pour dissimuler leurs peurs et handicaps, moyens inutiles et mensongers.
il existe bien sûr une exception à cette vérité humaine, une exception qui sait, qui entend, qui voit, une personne chez qui cette conscience malheureuse n’a jamais existé, cette personne c’est bien sûr toi mon pablito.
Hamlet 🙂
azzi dit: 14 juillet 2019 à 10 h 25 min
vous non plus, je ne vous ai pas attendu pour découvrir la poésie, la méditerranée , la psychanalyse , l’intimité, et la rumeur des langues
monolinguiste,choisissez des langues :et il y a plus de choix que sur le maché de NICE et sur la RDL où il y en a qui s’insurgent d’un autre alphabet et des femmezs qui se croient le tout des pratiques civilisées ,les pauvres!
@ cette personne c’est bien sûr toi mon pablito.
Incurable et indicible, donc !… comme l’avenir d’une illusion freudienne.
hamlet dit: 14 juillet 2019 à 10 h 29 min,dites donc, Hamlet, vous ne me répondez pas:je ne vois pas quel chateau :vous n’auriez pas confondu avec celui du Divin Marquis par hasard?
x dit: 14 juillet 2019 à 0 h 40 min
J’ai mis un certain temps à retrouver le lien (donné par JJJ le 13 juillet à 10h 54)
https://journals.openedition.org/champpenal/10718
merci !
bien d’accord, c’est pour cette raison que j’ai insisté dans cet article sur les « certains ont… » « ceux qui… » « ils ont… » sans jamais dire qui étaient ces « certains », ces « ils » et ces « ceux » sinon les membres d’un lobby euthanasiste dont on ignorerait le nom.
il me semble que le travail du journaliste est de contrer ce complotisme si à la mode de nos jours, et non pas d’en remettre une couche, comme la nature a horreur du vide, les lecteurs ont vite faite de mettre des noms sur ces « certains » et sur ces « ceux ».
d’autant plus que ce procès a suivi la voie la plus normale : tribunal, cours de cassation, chambre européenne des droits de l’homme etc…
si ce lobby est capable par sa puissance d’influencer ces institutions juridiques notre avenir est loin d’être joyeux.
Tous les avions du défilé foncent sur mon balcon, en léger différé de quelques secondes, puis passent au-dessus de ma tête. Ouf ! Les pigeons et les mouettes tout autour sont totalement affolés…
LA réputation française sur les langues:ce matin les anglais nous gratifient d’un article(alors que les anglosaxonx en méditerranée son rouges comme des homards:
Pourquoi les francophones ont-ils si peur de l’anglais ?
En février de cette année, la revue américaine Mother Jones a publié un article intitulé “Why Are the French So Afraid of Other Languages?” de la plume de Kevin Drum.
les « masques négres « , appellation d’époque, apparaissent tout de meme une petite vingtaine d’années avant le Surréalisme, puisque Picasso s’y confronte autour de 1907. Voila un artiste bien incorrect à l’aune des vertueux principes de la NEB, Nouvelle Esthétique Brayonne…
MC
pour hamlet:
Le marquis de Sade à Aix
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On peut dire que Donatien Alphonse François de Sade (1740-1814) haïssait Aix. En effet, il y subit cette condamnation: « Le sieur Sade, dit la sentence, aura, sur l’échafaud la tête tranchée et le valet, sur une potence sera pendu et étranglé ». De fait, c’est en effigie que les coupables seront exécutés, le 12 septembre 1772, sur la place des Prêcheurs.
le lien Sade
http://www.provence-insolite.org/aix/sade.htm
Rose, 6h02. On dirait quand même que les homards servent à camoufler la proximité évidente du ministre écolo avec certains puissants lobbys, raison pour laquelle le précédent est parti, lui qui en souffrait et à qui on les imposait. Me de Rugy, plus accommodant et vraisemblablement moins sincere et plus carriériste pour ne pas dire opportunisme, lui, les invite à boire son Champagne. La guerre revêt bien des aspects mais sur ce coup, tout de même, je verrais plus des relations plus ou moins amicales et ou professionnelles totalement en conflit avec la charge de son ministère. Ce ne sont pas les homards qui me choquent mais cette hypocrisie. Il faut rappeler que notre premier vient bien de chez Areva qui comme ont sait a semé ses cailloux à * faible radioactivité – détectable au compteur geiger _ sur tout le territoire. Si on ne les voit pas ils restent tout de même nocif.
Cett haine d’Aix, le marquis l’évoque encore 15 ans après avoir échappé au billot : « Quant à Aix, ce «bourbier d’Aix», elle est « la ville de l’échafaud toujours dressé par des marchands de thon accidentellement vêtus d’un jaquette, dont pas un seul ne sait seulement le français ». sade
« à lire, à savourer et à relire « en stéréo » avec Le Goût de la Méditerranée (qui réunit des textes d’écrivains, de romanciers, parfois de poètes choisis et présentés par Jacques Barozzi) »
La stéréo n’est pas obligatoire, on peut aussi me lire en solo et en silence !
le patriotisme autour d’Aix :Luynes ,comme le duc
Le château de l’Enfant a été avant guerre le site d’un aérodrome lié à celui des Milles par les allemands, converti en camp disciplinaire à la libération, dépendant du camp de Calas (voir les Milles et Calas). Lors du débarquement, l’Enfant est transformé en camp disciplinaire10 administré par la MP. Son état final et l’alignement des axes d’envols conduit à l’abandon comme terrain d’aviation11. Le Disciplinary Training Center (DTC), camp disciplinaire ou prison militaire a été ouvert le 1 mai 1945. Il recevait les soldats US coupables d’infraction au code militaire et au code pénal12. Il était sous le contrôle d’éléments du 796 th bataillon de Military police et rattaché au camp de Calas.
Sur ce Merci Patron, c’est le tube préféré du dit ministre écologiste comme moi je suis fasciste. La place est trop bonne. L’épilogue est révélateur, cela balance pas mal à Paris. Honte à de Rugy. Quant à Jadot qui ambitionne le haut de l’affiche, on ne l’entend plus, que devient il sur le plan européen, quelles sont ses strategies s’il en possède d’autres que de gagner en pouvoirs ? Quel monde de M..
Lieux à revisiter, 04, Scuola Grande della Misericordia :
Les noms de Nuno Judice et de Michel Chandeigne ont attiré mon attention…Tiens, pourquoi un poète portugais? J’ai trouvé un long texte sur Judice. Il n’a rien à voir avec le monde méditerranéen, comme la plupart des portugais, qui sont tournés vers l’Atlantique et le grand large.
Ce manque de rigueur interpelle sur le sérieux de l’entreprise.
vous en fête pas, Petit Rappel si Court, on ne vous voit jamais, même érudit façon cri cri critique d’Art
@ jazzi, tu as enfin pigé que passou t’as fait une entourloupette !
Vu qu’il fait tout gris, je me prépare à dîner, un bar au fenouil, ce soir en open air dans les jardins de l’abbaye projection du « grand bain », brrrr, sodomme et grammaire, comme dirait jpvhgen.
« … un bar au fenouil… »
Chic !
pour P.Assouline poétesses et poètes isdraélien-ne-s
At the beginning of the nineteen eighties, Amnon Shamosh, a veteran story teller, published a book of poetry called
Diwan Sefaradi
(Spanish Diwan), which use the classic Sephardic
forms of Hebrew poetry.
https://www.academia.edu/10807744/identity_and_gender_in_the_poetry_of_Amira_Hess
Chantal, j’avais tout de suite compris…
On est jamais mieux servi que par soi même !
Court, c’est la fête nationale. Alors, un deal : vous pondez un commentaire, un seul, où vous ne reprenez pas l’un des miens, un seul, où vous ne mentionnez pas mon nom, un seul, où vous dites quelque chose qui n’a, ni de près ni de loin, rapport avec moi.
Et promis, je continue, de mon côté, à me fiche éperdument et de votre soi-disant érudition, et de votre petite vie grise et terne de vieux hibou desséché faisant en plus une fixette sur bibi.
Allez, on marche comme ça. Ca sera un début et puis, petit à petit, vous verrez, vous arriverez, j’en suis sûre, à vivre par vous-même. Avec un peu d’effort, vous parviendrez même à m’oublier, sisisi, je vous assure.
Ca vaut le coup d’essayer, parce que ça me fera des vacances !
« Nuno Judice et de Michel Chandeigne ont attiré mon attention… »
closer, j’en ai parlé dans le billet précédent, à propos de Pessoa, en référence à mon Goût du Portugal et non pas du Goût de la Méditerranée…
Cela dit, closer, bien que tourné vers l’Atlantique, on ne peut pas exclure le Portugal du monde méditerranéen.
Tout comme Istanbul à l’autre extrémité…
J’avais bien entendu parcouru l’ouvrage « Les Poètes de la Méditerranée » et lue la préface d’Yves Bonnefoy lors de la rédaction du « Goût de la Méditerranée »…
On le trouve dans toutes les bonnes médiathèques de la mairie de Paris.
C’est ballot que cette anthologie ne soit plus en librairie !
Mon anthologie est tout à fait différente, plus personnelle et proportionnellement modeste.
Pour moi la poésie n’est pas seulement dans la poésie. On la trouve désormais aussi dans la prose littéraire, le roman, ou dans certains films, et les autres disciplines artistiques, sans parler de la vie quotidienne et la rue…
Jazzi, et pourquoi pas, les açores dans cette logique serait aussi méditerranéennes, comme les Asturies, la Galice.
Jzmn, je vous signale que passoul a rendu hommage à votre dernier ouvrage paru au mercure de la france, BàV.
Ce sont des regions atlantiques , Court nous dira peut être de leurs racines et histoires, traditions. Attendons.
« Cela dit, closer, bien que tourné vers l’Atlantique, on ne peut pas exclure le Portugal du monde méditerranéen. »
Ah oui et pourquoi donc?
Si l’on vous suit les colonnes encore françaises , à quelle mer sont elles passibles d’appartenir. Elles sont continentales, Atlantique, méditerranée, mer du nord, vous les situez sur quel rivage?
Bien sûr, Bérénice. Après tout, la façade méditerranéenne de la France est moins grande que sa façade atlantique et on ne lui conteste pas sa part méditerranéenne…
Pour rien Closer, le Portugal ne doit rien à l’Espagne méditerranéenne en terme d’héritage culturel ni d’ailleurs du point de vue du brassage de la population.
« La tradition des feux d’artifice au Nouvel An, répandus surtout dans les villes du sud de l’Italie, s’avère souvent dangereuse en raison de la vente de feux illégaux et de leur utilisation abusive, en particulier par les jeunes. Sans parler des dommages causés aux animaux, domestiques ou autres, qui, terrifiés par les coups de feu, perdent leur orientation et se détournent de leurs propriétaires. »
Villes où les maires ont proibé les feux d’artifice :
Milan, Venise, Bologne, Vicenza (+ Thiene, Schio, Bassano et Cassola),
Brescia, Cortina d’Ampezzo, Lecco, Turin, La Spezia, Cesenatico, toute la Toscane (Grosseto, Lucca, Viareggio, Massarosa, Pistoia, Montecatini, Pescia, Siena, Volterra, San Giuliano Terme e Cecina, sauf Florence où l’optimiste maire compte sur le bon sens des citoyens !), Rome polémique, pour changer — oui, non, etc. —, Pouilles défendus partout, Cosenza — amendes jusqu’à 500€ pour les transgresseurs, Naples autre maire optimiste, pourtant sa ville détient le record des incidents.
Est – ce que quel qu’un connaît Clitourps ? C’est vraiment le trou làbas.
« la Méditerranée existe où pousse l’olivier », Bérénice.
« Le 14 juillet, prise de la Bastille. J’assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur : si l’on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l’Hôtel de Ville ; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d’un coup de pistolet ; c’est ce spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau. Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret ; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe. Les clefs de la Bastille se multiplièrent ; on en envoya à tous les niais d’importance dans les quatre parties du monde. Que de fois j’ai manqué ma fortune ! Si moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueurs, j’aurais une pension aujourd’hui. »
François René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe.
« la Méditerranée existe où pousse l’olivier »
Donc Mexique, Pérou, Californie, Chili et Argentine seraient des pays méditerranéens !
Un petit historique du Portugal à ma façon, Bérénice ?
« La légende veut que sur ce territoire, alors peuplé essentiellement de celtibères et où les marchands grecs et phéniciens vinrent établirent leurs comptoirs, Ulysse aurait fondé, au 14e siècle avant J.-C., la ville d’Olissipo, le « port enchanteur », à l’origine de Lisbonne.
Ce qui est plus attesté, c’est qu’en 60 avant J.-C., Jules César fit d’Olissipo la ville principale de la province de Lusitanie.
Au IVe siècle, tandis que la chrétienté se diffuse au quatre coins de l’Empire romain, des évêchés sont fondés à Braga et à Evora.
En 711, les Maures envahissent la péninsule ibérique.
En 718, la victoire des Chrétiens sur les Maures à Cavadonga (Asturies) marque le début d’une longue série de batailles de « Reconquête », qui ne s’achèvera qu’en 1249, lorsqu’Alphonse III reprit l’Algarve aux maures et donna au Portugal ses frontières actuelles.
Aujourd’hui encore, le Portugal, sans visible rancune, garde des traces de ces cinq siècles d’occupation, tant dans l’architecture de nombreux bâtiments, dans les ruelles sinueuses des villes et des villages d’Algarve, les pâtisseries à base de figues, d’amandes, d’œufs et de sucre, ou encore dans l’art des Azulejos.
En 1143, le Comte Afonso Henriques établit le royaume de Portucale et devint ainsi son premier roi.
Au XVe siècle, sous l’impulsion d’Henri le Navigateur, troisième fils du roi Jean Ier, débutèrent les grandes expéditions maritimes. Considéré comme la figure la plus importante du début de l’expansion coloniale européenne, il fut à l’origine des premières expéditions en Afrique (prise de Ceuta, à l’entrée du détroit de Gibraltar, en 1415), à Madère (1419) et aux Açores (1427).
En 1488, Bartolomeu Dias dépassa le cap de Bonne-Espérance. Peu après, Christophe Colomb découvrit l’Amérique pour le compte de l’Espagne, en 1492, et Vasco de Gama, l’Inde, en 1498. Enfin, en 1500 Pedro Alvares Cabral découvrit le Brésil.
En 1580, le Portugal fut annexé à la couronne espagnole et ne retrouvera son indépendance qu’en 1640.
Au XIXe siècle, alors que le Brésil devint indépendant (1822), le Portugal développa ses colonies en Afrique : Angola, Mozambique, Cap-Vert, Guinée, Sao Tomé et Principe.
1910 marque l’abolition de la Monarchie et la proclamation de la République portugaise.
En 1926, une dictature militaire fut instaurée au Portugal. Elle prit fin avec la Révolution des Œillets, en 1974. Les colonies portugaises gagnèrent alors leur indépendance dans les années qui suivirent la Révolution.
Le Portugal rejoignit la Communauté économique européenne (la CEE, devenue l’Union européenne en 1993) le 1er janvier 1986. »
Pour contestation, adressez-vous directement à l’auteur de cette citation, renato !
En préambule de son Dictionnaire amoureux de la Méditerranée (Plon, 2015), Richard Millet nous rappelle que : « Contrairement à ce que l’on dit, çà et là, il n’y a pas des Méditerranées ; bien qu’elle reçoive des noms différents (le Grand Vert, pour les anciens Egyptiens, la mer Hinder ou de l’Ouest pour les Hébreux, Mare Nostrum, Notre Mer, pour les Romains, la mer blanche du milieu pour les Arabes, les Turcs la nommant Akdeniz, mer blanche ou mer du Sud, selon la couleur attribuée par eux à ce point cardinal, le nord, l’ouest et l’est étant respectivement noir, rouge et vert), parler de Méditerranées est trompeur : il prétend faire oublier la définition la plus simple (la Méditerranée existe où pousse l’olivier) autant que le profond mouvement d’unification civilisationnelle dont l’espace méditerranéen a été le centre, par le jeu du commerce, des échanges, des conquêtes, des guerres, de la dialectique fondamentale entre l’Orient et l’Occident, et qui recoupe en gros les deux bassins, l’oriental et l’occidental, séparés par des hauts fonds, entre la Sicile et la Tunisie, avec des mers intérieures (mer de Marmara, mer de Crète, mer Egée, mer Tyrrhénienne, mer Ionienne, mer Adriatique, certains y ajoutant, grâce à l’histoire et à certaines ressemblances géographiques, la mer Noire). »
J’ai regardé quelques images du défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées. Et je suis profondément choqué de cette apologie ouverte du militarisme et de l’art perfectionné de tuer. C’est immoral, et pour tout dire dégueulasse et ignoble. Quand on pense aussi à tout l’argent que cela nécessite et qu’il vaudrait mieux donner aux pauvres. Tout le monde trouve cela normal, alors que c’est criminel. Ce n’est pas un bel exemple à offrir à la jeunesse, tous ces assassins qui défilent, cette technologie de pointe qui n’a d’autre but que de tuer son prochain, le plus grand crime qui soit. Je suis époustouflé par tout ce que j’ai vu, et qui est époustouflant de chez époustouflé ! Un jour, dans un pays étranger, dans la profonde banlieue crasseuse, j’avais lu un graffiti qui résumait la situation, et qui disait à peu près :
« Join the army, travel a lot, go to exotic countries, meet remarkable men and kill them. »
Ce matin, on a fait l’apologie de ça – avec un président Macron qui s’est fait hué, comme de juste !
Ce matin, c’était la « mort propagande » qui défilait sur les Champs-Elysées ! Ne vous laissez pas prendre à cette idéologie putride, relayée par les médias stipendiés. A côté du président, sur la tribune, le dénommé de Rugy trônait, l’homme qui ébouillante les homards (qu’attends-tu Brigitte Bardot pour le houspiller ?). Quel sombre tableau de la démocratie française !
« C’est ballot que cette anthologie ne soit plus en librairie ! »
Oui, c’est dommage. Et pourquoi ? Les éditeurs sont de gros nuls !
« la Méditerranée existe où pousse l’olivier »
Je ne conteste rien, j’observe que l’olivier pousse aussi en Mexique, Pérou, Californie, Chili et Argentine.
Il y a de bon que d’ici quelques décennies on en aura fini avec ces couillonnades identitaires pour faiblards.
fado amalia
https://www.youtube.com/watch?v=P3Zxat7aj30
renato dit: 14 juillet 2019 à 12 h 47 min
sans doute.
à l’inverse ce n’est parce qu’une ville est au bord de la méditerranée qu’elle est méditerranéenne.
exemple : Barcelone.
Barcelone n’est pas une ville méditerranéenne, pas plus qu’elle n’est une ville espagnole.
Rome non plus plus n’est pas méditerranéenne, pas plus que Nice ou Athènes.
à l’inverse on peut peut-être trouver au Mexique des villes méditerranéenne ?
Les plantes et les hommes voyagent dans tous les sens renato.
Fernand Braudel
« Qu’est-ce que la Méditerranée ? Mille choses à la fois. Non pas un paysage, mais d’innombrables paysages. Non pas une mer, mais une succession de mers. Non pas une civilisation, mais des civilisations entassées les unes sur les autres. Voyager en Méditerranée, c’est trouver le monde romain au Liban, la préhistoire en Sardaigne, les villes grecques en Sicile, la présence arabe en Espagne, l’islam turc en Yougoslavie. C’est plonger au plus profond des siècles, jusqu’aux constructions mégalithiques de Malte ou jusqu’aux pyramides d’Égypte. C’est rencontrer de très vieilles choses, encore vivantes, qui côtoient l’ultra-moderne : à côté de Venise, faussement immobile, la lourde agglomération industrielle de Mestre ; à côté de la barque du pêcheur, qui est encore celle d’Ulysse, le chalutier dévastateur des fonds marins ou les énormes pétroliers. C’est tout à la fois s’immerger dans l’archaïsme des mondes insulaires et s’étonner devant l’extrême jeunesse de très vieilles villes, ouvertes à tous les vents de la culture et du profit, et qui, depuis des siècles, surveillent et mangent la mer.
Tout cela parce que la Méditerranée est un très vieux carrefour. Depuis des millénaires tout a conflué vers elle, brouillant, enrichissant son histoire : hommes, bêtes de charge, voitures, marchandises, navires, idées, religion, arts de vivre. Et même les plantes. Vous les croyez méditerranéennes. Or, à l’exception de l’olivier, de la vigne et du blé – les autochtones très tôt en place – elles sont presque toutes nées loin de la mer. »
Le défilé s’est terminé par un hommage larmoyant aux blessés. Quelle ironie ! Ne l’ont-ils pas bien cherché ? Je suis un insoumis et je pousse tout le monde à la désertion : ce sera ça aussi, l’abolition (légale) du travail ! Il n’y aura plus d’armes, plus de soldats, plus d’assassins, on ne fera plus la guerre mais l’amour. L’homme apprendra à aimer son prochain au lieu d’essayer de lui tuer pour lui voler son pauvre bien. La générosité remplacera l’arrogance criminelle et stupide !
c’est même vrai en Corse : Ajaccio est une ville méditerranéenne, mais pas Bastia.
« Si Hérodote, le père de l’histoire qui a vécu au Ve siècle avant notre ère, revenait mêlé aux touristes d’aujourd’hui, il irait de surprise en surprise. Je l’imagine, écrit Lucien Febvre, « refaisant aujourd’hui son périple de la Méditerranée orientale. Que d’étonnements ! Ces fruits d’or, dans des arbustes vert sombre, orangers, citronniers, mandariniers, mais il n’a pas le souvenir d’en avoir vu de son vivant. Parbleu ! Ce sont des Extrême-Orientaux, véhiculés par les Arabes. Ces plantes bizarres aux silhouettes insolites, piquants, hampes fleuries, noms étrangers, cactus, agaves, aloès, figuiers de Barbarie – mais il n’en vit jamais de son vivant. Parbleu ! Ce sont des Américains. Ces grands arbres au feuillage pâle qui, cependant, portent un nom grec, eucalyptus : oncques n’en a contemplé de pareil. Parbleu ! Ce sont des Australiens. Et les cyprès, jamais non plus, ce sont des Persans. Tout ceci pour le décor. Mais, quand au moindre repas, que de surprises encore – qu’il s’agisse e la tomate, cette péruvienne ; de l’aubergine, cette indienne ; du piment, ce guyanais ; du maïs, ce mexicain ; du riz, ce bienfait des Arabes, pour ne pas parler du haricot, de la pomme de terre, du pêcher, montagnard chinois devenu iranien, ni du tabac. » Pourtant, tout cela est devenu le paysage même de la Méditerranée : « Une Riviera sans oranger, une Toscane sans cyprès, des éventaires sans piments… quoi de plus inconcevable, aujourd’hui, pour nous ? (Lucien Febvre, Annales, XII, 29).
Et si l’on dressait le catalogue des hommes de Méditerranée, ceux nés sur ses rives ou descendant de ceux qui, au temps lointain, ont navigué sur ses eaux ou cultivé ses terres et ses champs en terrasses, puis tous les nouveaux venus qui tour à tour l’envahirent, n’aurait-on pas la même impression qu’en dressant la liste de ses plantes et de ses fruits ? »
(Fernand Braudel, « La Méditerranée. L’espace et ‘histoire »)
mais de toutes les villes qui bordent la Méditerranée c’est Barcelone qui est la moins méditerranéenne.
Et Milan, hamlet, pas méditerranéenne ?
On devrait interdire le défilé aux moins de 18 ans, tant c’est obscène. Tous ces jeunes qui défilent ne savent pas qu’ils sont de la chair à canon quasi gratuite ! Cela m’a choqué de voir notre belle jeunesse française placée ainsi sous l’uniforme, enrégimentée, portant des armes létales, prête à tuer d’autres jeunes de leur âge. Et la TV montre cela sans complexe, avidement, en trouvant cela beau. « Mon Dieu, que la guerre est jolie », disait Apollinaire après avoir été trépané, sur le point de mourir si stupidement. Comme si le XXe siècle, avec ses deux guerres mondiales, toutes ses guerres coloniales, ses violences abjectes, ne nous avaient rien appris ! A quoi sert l’histoire, si on recommence toujours les mêmes actions criminelles ? C’est vraiment décourageant !
Barcelone est trop organique et pas assez minérale, pas assez sauvage pour être méditerranéenne.
Athènes et Rome appartiennent à leur histoire.
pour qu’une ville soit méditerranéen il ne faut pas qu’elle ait été domptée par la culture, il faut pas qu’elle soit « éduquée ».
par exemple Nice est une ville trop bien éduquée pour être méditerranéenne, elle est trop « civilisée ».
est méditerranéen ce qui a échappé à la civilisation.
à la civilisation et à la civilité.
Comment Clopine pouvez vous écrire ça sérieusement à propos de Court: »votre soi-disant érudition, et de votre petite vie grise et terne de vieux hibou desséché faisant en plus une fixette sur bibi. »
Que savez vous de la vie de Court?Quelle honte! c’est un vrai érudit.Il a parfaitement le droit de contester vos lectures.C’est quand même autre chose ce qu’il exprime dans ses commentaires que vos placards publicitaires réguliers sur Clopin, clopinou et ses examens , vos films, vos animaux , votre militantisme..etc..
la civilité est truc appartenant au pays du nord.
pour la Méditerranée la civilité est remplacée par l’hospitalité, une hospitalité dans un lieu par essence inhospitalié et sauvage, comme Marseille.
Certains militaires qui défilaient avaient un air martial de bête stupide ! J’ai remarqué aussi qu’il y avait beaucoup de femmes, qui étaient parfois chefs. C’est bien, mais que fait une femme sur un champ de bataille, à part se faire tuer en premier ? Cette rage de vouloir faire comme les hommes, même les pires choses, les plus abjectes, au nom de l’égalité. Il faut abolir le défilé du 14 juillet, réduire les crédits militaires drastiquement, réduire le nombre de soldats jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’armée – comme en Suisse ! En finir avec cette violence légale. Il faut abolir le travail !!!
il est d’ailleurs amusant de noter que la civilisation greco romaine a servi à bâtir les pays européens jusqu’à la Norvège, alors que la Méditerranée y a toujours échappé.
Je vois que PaulEdel est comme moi : il en a gros sur la patate. Mon cher PaulEdel, avez-vous regardé le défilé de ce matin ? Qu’en pensez-vous ? Me rejoignez-vous ? Cela me ferait tant plaisir…
Athènes et Rome ont servi à produire des philosophes qui sont enseignés à Berlin, à Londres et à Paris et des oeuvres qui sont exposées dans les musées de ces villes, Rome et Athènes il faut aller au Louvre et à la Sorbonne pour les trouver, mais pas au bord de la méditerranée, où l’on trouve que des ruines et des vestiges d’une culture retournée à l’état de pierres qui s’entassent les unes sur les autres.
le plus drôle c’est quand des technocrates parisiens ont voulu faire de Marseille la capitale de la culture, on y a même construit un musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, le MUCEM, j’imagine qu’il faut mettre cette bizarrerie sur le compte du TGV ?
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