La poésie méditerranéenne dans la rumeur des langues
Pessoa l’avait écrit, ne me demandez pas où, je n’ai retenu que les mots dans cet ordre :
« La poésie est la preuve que la vie ne suffit pas ».
Un livre à lire, à savourer et à relire « en stéréo » avec Le Goût de la Méditerranée (qui réunit des textes d’écrivains, de romanciers, parfois de poètes choisis et présentés par Jacques Barozzi, 112 pages,, 8 euros, Le Petit Mercure/ Mercure de France) suffirait à emporter l’adhésion des plus sceptiques. Il est vrai qu’il en contient d’autres puisque Les Poètes de la Méditerranée (955 pages, 12 euros, Poésie/Gallimard/ Culturesfrance) est aussi une anthologie. On dira qu’elle n’est pas la seule. Sauf que celle-ci, parue il y a quelques années, est bilingue et dans toutes les langues originales : à ce prix-là et en format de poche, réunissant sous la couverture staëlissime de La plage à Agrigente dorée comme jamais, on n’en connaît qu’une, surtout de cette qualité et de cette variété.
Cette réunion, son éditrice Eglal Errera l’a conçue comme un périple d’Athènes à la Macédoine en passant par la Turquie, le monde arabe, Israël, la péninsule ibérique, la France, l’Italie. Vingt-quatre pays chantés par leurs villes mythiques davantage qu’à travers l’idée de nation. Des pays qui ont tous façade sur mare nostrum comme on a pignon sur rue. Des cités, des ports, des villages parcourus par ce frémissement qu’André Velter appelle« la rumeur des langues ». Ce recueil en compte dix-sept dans sept alphabets. Le monde méditerranéen est un creuset dont l’or est fait de toutes ces langues. On y croise cent un poètes sur quatre générations, Kiki Dimoula, Gulten Akin, Issa Makhlouf, Avrom Sutzkever, Ghassan Zaqtan, Tahar Bekri, Antonio Ramos Rosa, Tahar Ben Jelloun, Andrée Chedid, Jacques Roubaud, Milo de Angelis, Antonio Colinas, Blanca Andreu, Andrea Zanzotto, Miodrag Pavlovic, Ana Ristovic, Damir Sodan, Immanuel Mifsud….
C’est peu dire que l’on y fait des découvertes car certains ont été publiés en français de manière si confidentielle, lorsqu’ils l’ont été, que seul ce genre de complot permet enfin de porter leur voix. Et, malgré l’aide efficace du réseau de Culturesfrance, on comprend que la réalisation du projet tienne de l’exploit lorsqu’on sait les problèmes de droits que cela a engendré auprès d’auteurs, de traducteurs et d’éditeurs dispersés. Voilà pour les chiffres. Pour le reste, des mots bruissant des voyages et des exils qui n’ont cessé de se nouer depuis des siècles autour de la mer du milieu et que la poésie n’a cessé de refléter.
Il va de soi qu’un tel livre ne se lit pas en continu. Encore qu’il y a sûrement des lecteurs pour lire une anthologie dans l’ordre, et pourquoi pas. Sauf que celle-ci est d’une telle richesse qu’elle ne laisse pas vaincre avant des jours et des nuits, qu’il faut y revenir, déposer les armes et se laisser surprendre au bonheur du feuilletage, pour tomber sans qu’il crie gare sur un vers de Nuno Judice transporté dans notre langue par Michel Chandeigne évoquant « un baptême d’écumes saoules se fracassant dans le tumulte des morts ». C’est avec de tels recueils près de soi que la notion de livre de chevet revêt tout son sens. Dans sa préface célébrant dès l’entame un Dante habitué aux échanges entre haute mer et rivages, Yves Bonnefoy rappelle que toute la Méditerranée se rassemblerait autour de « l’idée grecque de l’évidence », un mot de même étymologie que « lumière », étant entendu que l’évidence concerne la rencontre entre la mer et la poésie. Dénonçant le désastre aux conséquences sans fin que furent à ses yeux les Croisades, il déplore une situation qui ressemble fort à un constat d’échec :
« La Méditerranée est un grand chiffre clair, mais qui n’a pu traverser d’assez de rayons le politique ou le religieux ».
N’empêche qu’à la fin, ivre de cette lecture nomade, on comprend mieux celui qui disait que la lumière méditerranéenne est invisible car elle est la lumière même. Une réflexion jetée au bas d’une lettre, qui n’était pas d’un poète mais d’un peintre, Nicolas de Staël. Un pour la route. Lisons-le comme un salut à l’Egypte. Une poignée de vers seulement extraits du poème intitulé « Tatouage du fleuve sur la géographie du corps » de l’égyptien Mohammed Afifi Matar (1935-2010), traduit par la poétesse libanaise Vénus Khoury-Gata également présente quelques pages plus loin dans ce recueil :
« (…) et sur l’autre rive les soldats du roi cruel aiguisaient leurs lances/ Entre nous le fleuve de la maternité/ le sevrage, entre nous la terre des humiliés, le temps des monarchies, les mamelouks du sang/ unifié, le pain de cuivre/ et l’histoire des prisons/ Et moi ! Ah de la haine –je lance un pont pour qu’ils me tuent/ pour que le fleuve de sang rejette les poissons de tous ces meurtres/ je me retiens j’attaque/ lance un pont pour qu’ils me tuent/ afin de laver mon visage/ et d’apprendre la violence de la nage dans le fleuve de mon sang (…) La tête coupée par l’épée je la prendrai et m’en irai/ loin du royaume de la peur/ des terres des mamelouks du sang unifié/ dans les cavités de ma tête je plierai le tapis de la terre/ construirai, habiterai/ une patrie, dévoilerai les trésors de ses gravures sanglantes/ chasserai le monde, effacerai la chronique de la voix, l’argile de la mort, les épines de l’alphabet (…) »
(« Agrigente » huile sur toile 73 x 100 cm de Nicolas Staël, « peint en Provence » en 1953, est-il précisé au dos du tableau, Kunsthaus de Zurich. Plus de détails dans Le Prince foudroyé, la biographie que Laurent Greilsamer consacra au peintre chez Fayard)
1 635 Réponses pour La poésie méditerranéenne dans la rumeur des langues
Et en plein dans le 1000 !
Un poème est un artefact (même si le lecteur n’a pas nécessairement à s’occuper de ce qui s’est passé dans l’arrière-cuisine). x.
Quoique, nous dit Francis Ponge :
https://www.youtube.com/watch?v=ydybmpqTWso
Pierre Parlant, spécialiste et ami de Zanzotto aussi.
( Cela nous change des pompes lacrymales et autres effusions d’enlacement du poème!)
JJJ va encore dire que je me la pète !
Tout ce que l’on n’a pas vu n’a pas existé.
Autre version.
Agrigente et ses peintres.
Auguste Renoir est allé à Palerme où il a retrouvé R. Wagner.
C’est de ce séjour sicilien que A. Camilleri a tiré l’un de ses récits fabuleux (avec celui du Caravage ).
Écrit sous forme épistolaire ( de mémoire ), dans ce court roman, le maître des lettres sicilienne imagine que Renoir s’est rendu à Agrigente.
C’est l’histoire d’un tableau introuvable, » le ciel volé ».
Je n’y arrive plus. M’intéresser au prechi-precha plus ou moins (plutôt moins que plus) théologique autour de la Bible. En fait. Je ne supporte plus guère que les séries Prieur-Mordillat, à savoir un discours savant. mais athée, ô grâce à dieu, sur le texte biblique. Tout le reste m’apparaît comme de la bouillie psychologisante pour masquer, en réalité un vide sidéral de la pensée.Ou lieux : pour s’éviter l’effort d’une présence au monde un tant soit peu réflexive. Bref. C’est terrible, je n’arrive plus à en rire.
normal Jazzi, passou est un biographe, du coup il a écrit la « biographie » de Job.
Lire la bible, c’est comme lire Bourdieu, Clopine, il y a toujours un avant, un pendant et un après du texte.
Bourdieu a aussi ses bourdieuseries et ses bourdieusards…;)
BàV.
MS, ou encore, tout ce que l’on a pas vu n’existe pas. L’imagination connait de ces limites. C’est alors que les experts planchent sur les scénarios de SF puisque certains auteurs n’en manquent pas. Au commencement.
x dit: 16 juillet 2019 à 2 h 06 min
« se cacher » ou ne pas être là il doit être, ne pas être au bon endroit, ne pas être là dans le monde, être ailleurs.
comme dit Marcion « nous ne sommes pas de ce monde ».
alors où ? où est l’homme s’il n’est pas de ce monde.
et où était-il au moment de la création ?
les grecs parle aussi de ce moment « exceptionnel », de ce « tournant (au sens de Benjamin) avec Prométhée et son frère.
la question de Dieu posée à Job et aussi une question que Dieu se pose à lui-même, comme s’il se rend compte que l’homme est un bug, une anomalie, une monstruosité.
parce que c’est la seule entité qui a le culot de s’adresser à lui (idem conflits entre les hommes et les Dieux grecs).
et non seulement de s’adresser à lui, mais en plus de lui demander des comptes !
@Lavande dit: 16 juillet 2019 à 8 h 37 min
Heureuse que nos expériences aient pu se rejoindre.
Merci, Jazzi, sur cet entretien où Passou commente sa passion du Livre de Job.
s’adresser à Lui pour lui demander des comptes, qu’est-ce sinon un premier geste éthique.
la question posée par Dieu à Job représente le point de départ de l’éthique, celle-ce n’étant rien de moins que la possibilité pour l’homme de gérer sa place exceptionnelle dans la création.
@hamlet dit: 16 juillet 2019 à 9 h 51 min et tous les commentaires de cette nuit.
C’est fascinant.
@vedo dit: 16 juillet 2019 à 4 h 15 min
Oui, Vedo, ce nom a ouvert la porte des souvenirs et la nuit a été étrange, habitée…
PIER PAOLO PASOLINI
Soirées romaines
Avant de connaître la gloire et de s’installer dans les beaux quartiers de Rome, le poète et cinéaste Pier Paolo Pasolini (1922-1975), exilé de son Frioul natal et renvoyé de l’éducation nationale pour cause de « détournement de mineur », dut mener, en compagnie de sa mère, une vie laborieuse dans l’un des faubourg les plus misérables de la ville éternelle. Qu’importe ! Pauvre ou riche, Rome lui a néanmoins inspiré ses plus belles pages, telles celles de son roman Les Ragazzi (1955) ou bien les images de ses deux premiers films : Accatone (1961) ou Mamma Roma (1962). Sans oublier ses poèmes, comme ceux de La richesse, écrits entre 1955 et 1959, et réunis dans le recueil La religion de mon temps, dont est extrait celui-ci :
Où vas-tu, errant dans les rues de Rome
dans les bus et les tramways qu’on prend
pour rentrer chez soi ? Pressé, obsédé, comme
si t’attendait le travail patient
que les autres à cette heure quittent pour revenir au foyer ?*
Instants qui suivent le dîner, où l’air
sent la misère tiède et familiale
dans mille cuisines dispersée, par
les longues rues éclairées,
que, plus brillantes, guettent les étoiles.
Sur le quartier résidentiel règne la paix
dont chacun à demeure se contente,
non sans lâcheté, et dont chacun voudrait
emplir chaque soir de sa vie.
Être différent ! – dans un monde pourtant
fautif – cela signifie ne pas être innocent…
Allez, descends, à travers les sombres méandres
du boulevard qui conduit au Trastevere :
soudain, immobile et défaite, semblant
arrachée à la fange d’autres siècles
– pour donner du plaisir à quiconque pourra dérober
un jour encore à la mort, à la peine –
tu trouves à tes pieds Rome tout entière…
Je descends, par le pont Garibaldi,
je fais courir mes doigts sur le parapet,
contre le rebord ébréché de la pierre,
dure dans la touffeur qui émane
tendrement de la nuit, sur la voûte
des platanes échauffés. Plaques en pâle
succession, sur l’autre rive, emplissent
le ciel délavé, de plomb, plates,
les terrasses des immeubles jaunâtres.
Et je regarde, marchant sur le pavé
défoncé, d’ivoire, ou plutôt je flaire,
prosaïque, ivre, – piqué d’étoiles
vieillies et de fenêtres sonores –
le grand quartier familial :
le sombre été le dore,
humide, entre les relents douteux
que le vent, avec la pluie, venu des champs
du Latium répand sur les rails et contre les façades.
De même que sent, dans la chaleur si dense
qu’elle en devient espace,
la muraille au-dessous :
du pont Sublicio jusqu’au Janicule
la puanteur se mêle à l’ivresse
de la vie qui n’est pas la vie.
Indices impurs que par là sont passés
de vieux ivrognes de Pont, d’anciennes
putes, des graines de voyous
dévergondés : traces humaines
impures qui, humainement corrompues,
viennent nous dire, calmes et violentes,
ces hommes-là, leurs viles douceurs
innocentes, leurs pitoyables aspirations.
(« Poésies, 1943-1970″, traduit de l’italien par René de Ceccaty, éditions Gallimard, 1990)
*Dès le poème suivant, le lecteur apprend que l’errance estivale du poète le conduira aux Thermes de Caracalla, où jeunes et vieux Romains viennent chercher dans le sexe, une « consolation de la misère », matérielle ou morale.
J.M.G LE CLÉZIO
Les nuits électriques de Nice
Dans Printemps et autres saisons, un recueil de cinq nouvelles de J.M.G. Le Clézio, dont les héroïnes sont toutes de splendides jeunes brunes typées : berbère, juive, bohémienne, indienne ou créole, les diverses saisons mènent toutes à la plus flamboyante d’entre elles : l’été ! Dès la première et la plus longue de ces nouvelles, titrée Printemps, l’été occupe déjà une place prépondérante dans la mémoire de la jeune narratrice, Libbie-Saba, et a joué un rôle tout aussi important dans celle de sa mère. N’est-ce pas à l’occasion de cette saison, où les nuits sont les plus courtes mais aussi les plus belles, que l’essentiel des destins semblent se jouer ? Native de Mehdia, au Maroc, La mère de Libbie-Saba, avait seize ans lorsque celle-ci est née. Ayant fui la tribu berbère des Zayane, dans la montagne marocaine, et ayant appris que le père de son enfant, parti à Marseille où elle s’apprêtait à le rejoindre, s’est tué en tombant d’un échafaudage, elle le « vendit » à un couple d’Américains, le colonel Herschel et sa femme Amie, qui l’élevèrent dans la ferme qu’ils s’étaient fait construire, baptisée Nightingale. Chassés du Maroc au moment de l’indépendance, ceux-ci viendront s’établir à Nice, où Libbie-Saba retrouvera sa mère, devenue mécanicienne dans un atelier de couture de la ville, et avec laquelle elle ira vivre dans son pauvre petit appartement de la rue de la Loge. Période conflictuelle, où celle-ci, qui a maintenant l’âge qu’avait sa mère lorsqu’elle est née, tente de reconstituer les fragments de sa mémoire éclatée…
« La nuit j’ai l’impression que rien ne peut changer, que le temps s’arrête et flotte dans le silence. Ici, dans l’appartement de la Loge, je suis vraiment seule, personne ne pourra me dire ce que je dois faire. Mon nom, mon âge, ma famille, mon lycée, mes amis, j’invente tout, je suis libre d’en faire ce que je veux.
Je me rappelle, la fois où je suis partie dans la nuit. C’était cet été où tout s’est décidé, l’été où les récoltes brûlaient, où les villes brûlaient, où les soldats marchaient dans les rues. Je me souviens, parce que l’air était encore frais dans la nuit, le ciel était rempli d’étoiles. Je voulais voir le ciel, guetter les météores, je voulais entendre les criquets chanter. J’avais de l’électricité dans tout le corps, je ne pouvais pas dormir. J’écoutais le bruit du vent dans les tamaris, le grincement de l’éolienne au bout des champs, j’écoutais le crissement continu des insectes, ça faisait un bruit qui gonflait et décroissait, pareil à la mer. Plus loin, quelque part dans les arbres, la chouette sifflait à intervalles réguliers, comme quelqu’un qui appelle.
Ma chambre était très grande à Nightingale. C’était l’ancienne salle à manger. Quand j’avais eu dix ans, je ne voulais plus dormir dans la même chambre qu’Amie, alors elle avait mis mon lit dans cette pièce. Il y avait deux portes-fenêtres très hautes, et à travers les lattes des volets, je voyais la lumière de la nuit. Jamais je n’ai revu une lumière pareille, blanche, brillante, qui accrochait des étincelles sur les murs et sur le plafond. Je croyais que c’était ces étincelles que je respirais, qui entraient en moi, me faisaient tressaillir. Mon cœur battait vite et fort. J’ai mis un pull par-dessus ma chemise de nuit, j’ai ouvert les volets, je suis sortie pieds nus dans la nuit. Mon cœur battait comme si j’allais affronter des dangers.
Je marchais dans les champs, jusqu’à la rivière ? A un moment, j’ai eu peur, parce qu’une ombre venait vers moi. C’était Lassie. Elle a peut-être compris, parce qu’elle n’a pas aboyé. Elle m’a suivie, en trottant un peu de travers comme elle faisait. Je me sentais rassurée avec elle.
J’ai marché à travers les champs de sorgho. Je me souviens du bruit des lames dans le vent, de la couleur de la lune. La lune était belle et ronde ; Amie disait que c’était parce que les bébés allaient naître. C’était brillant, étincelant, c’était bien, avec le vent froid qui soufflait sur la terre froide, les bruits stridents des insectes, le murmure de la rivière qui grandissait entre les dunes. Les tiges des sorghos étaient plus hautes que moi, j’avançais sans voir où j’allais, guidée seulement par mon instinct. Mon cœur battait dans ma poitrine, dans mes tempes, je sentais une sorte de vertige. Jamais je n’avais compris à quel point c’était bien d’être seule au milieu des champs, d’aller par des sentiers que j’inventais, de disparaître sous les sorghos. Il y avait l’odeur âcre des plantes, je sentais sous mes pieds les mottes de terre dures, les feuilles coupaient mes lèvres. Et quand je levais le regard, je voyais la lune des bébés qui étaient en train de naître.
J’ai débouché sur les dunes, là où on voit l’estuaire de la rivière, et de l’autre côté, très loin, les lumières de Mehdia. J’entendais le bruit régulier de la mer. A droite, les balises à l’entrée de l’estuaire, et au-delà de la ville, le grand nuage blanc au-dessus de la base américaine.
Je vois tout cela encore, maintenant, dans la chambre de l’appartement de la Loge, comme si c’était hier, comme si j’avais toujours dix ans. Je sens le froid de la nuit, la brume, les poignées de sable que le vent me jette au visage. J’étais libre, je me cachais dans le creux des dunes, avec la chienne couchée contre moi, je sentais l’odeur de la terre. Le monde était bien silencieux. Les étoiles brillaient, puis se cachaient dans la brume. La pleine lune descendais derrière moi, elle éclairait la forêt des chênes-lièges. (…)
J’entends le bruit de la respiration de ma mère. Elle aussi, elle est partie de chez elle, une nuit, et elle n’est jamais revenue. Peut-être que l’on voulait la marier de force, ou bien elle a suivi un homme de passage. Elle a quitté le village des Zayane, dans la montagne, elle a marché jusqu’à la mer. Son père était un guerrier, un fils du grand Moha ou Hammou qui avait fait la guerre aux Français, à Khénifra. Quand ma mère a quitté la montagne, elle avait mon âge, et déjà elle me portait dans son ventre. Elle a voyagé seule dans toutes ces villes qu’elle ne connaissait pas, elle a travaillé dans les fondoucs, sur les marchés. Celui qui était mon père avait pris le bateau, il est allé travailler de l’autre côté de la mer, en France, en Allemagne peut-être. Mais il n’est jamais revenu. Il est mort en tombant d’un échafaudage, ou bien de maladie. Il n’a rien laissé derrière lui, pas même son image.
(« Printemps et autres saisons », éditions Gallimard, 1989)
« … ça serait trop simple! »
Envers et contre l’opinion de la majorité, et alii, la vie est simple ; après, que notre espèce, qui est particulièrement stupide, se tracasse pour compliquer le jeu n’est que la conséquence de son incapacité de l’accepter [la vie] pour ce que banalement elle est.
Partez léger en vacances cet été, n’oubliez pas cet essentiel, distribué gratuitement sur la rdl, a toute heure du jour et de la nuit, par des demeuré/es.
mais, renato, je ne dis pas que la vie n’est pas simple parfois, je dis qu’on ne connait pas à l’avance ce que sera l’effet de pilules supposées apporter le grand sommeil, ni quel sera ce grand sommeil
A propos de Nice, c’est une ville dont il est question dans Maigret et la jeune morte, que Leconte va porter au cinéma avec Depardieu dans le rôle du commissaire. La victime est originaire de cette ville. Elle fugue et monte à Paris, très jeune, où un destin terrible l’attend.
JACQUES LACARRIERE
Au pays de l’été fantôme
« Mon premier voyage en Grèce eut lieu en 1947, le dernier à l’automne 1966. » C’est par cette phrase que s’ouvrent les pages de L’été grec de Jacques Lacarrière, un ouvrage fondamental pour le voyageur estival désireux de découvrir le berceau de la civilisation occidentale, depuis ses sites en ruine jusqu’à son art de vivre actuel. Haut lieu du voyage initiatique, la Grèce, dont le jeune Lacarrière rêvait déjà en suivant au lycée les cours de grec ancien, plus que par son histoire, sa littérature ou sa philosophie, l’attirait surtout par ses mythes, ses demi dieux, ses nymphes et déesses immortelles, sources de ses premiers émois sexuels ! C’est dire combien pour lui, la connaissance de la Grèce, de ses îles, de ses champs d’oliviers, de son incomparable lumière sous le soleil, restait toujours tout à la fois intemporelle et charnelle, d’autant plus si le pays était en crise, la période troublée et les touristes absents !
« Ce premier voyage, je le fis avec la troupe du Théâtre Antique de la Sorbonne. Nous venions de monter Les Perses et L’Agamemnon d’Eschyle, représentés à Paris avant d’être joués à Athènes et à Epidaure pour le centenaire de l’Ecole Française d’Archéologie. Passer des mois à vivre l’histoire de Mycènes et de ses lignées légendaires puis quelques semaines en Grèce pour retrouver sur les lieux mêmes les ombres et les fantômes d’Agamemnon était comme la consécration d’un rêve. Je me souviens avoir vécu cette époque et les premiers jours du voyage dans une sorte d’extase. (…)
Au lendemain des premières représentations données à Athènes au pied de l »Acropole, je décidai de me rendre à Delphes avec deux amis de la troupe et un archéologue de l’Ecole Française. Delphes, au contraire de Mycènes, n’évoquait rien de précis dans mon esprit. Ce n’était qu’un mot, deux syllabes, un site, une Pythie assise sur un trépied, des vapeurs de laurier, mais rien de charnel ni d’intense comme les trois syllabes de Mycènes.
Delphes était alors aux mains des partisans de l’E.I.A.S. – Armée Populaire de Libération Nationale – et il était en principe impossible de s’y rendre. A force de démarches et d’insistance, nous finîmes par obtenir des autorités militaires un laissez-passer pour franchir les derniers postes tenus par l’armée gouvernementale aux environs de Lividia. Le reste : gagner Delphes par la route, prendre contact ou non avec les partisans, était notre propre affaire. Restait à dénicher un chauffeur de taxi qui voulût bien prendre le risque de nous emmener. On finit par en trouver un, propriétaire d’une voiture Ford, décapotable et haute sur roues, un modèle à faire rêver les collectionneurs aujourd’hui mais qu’on trouvait encore fréquemment en Grèce à l’époque. Il ne posa qu’une seule condition : mettre deux petits drapeaux français sur les ailes pour qu’on nous reconnaisse de loin. Le passage des derniers postes gouvernementaux s’effectua sans trop de problèmes bien que les officiers nous aient regardés comme de véritables candidats au suicide. L’un d’eux lança même, au moment du départ : « Allez donc vous faire égorger par les communistes, si ça vous chante ! »
Evidemment, nul ne nous égorgea. Le temps était radieux, le ciel transparent. La route était minée, nous n’avancions que très prudemment. A chaque bosse ou taupinière suspecte, le chauffeur coupait par les champs, ce qui n’arrangeait guère la suspension de la voiture mais à part ces quelques détours, aucun incident ne survint. Nous traversâmes le village d’Arachova sans voir âme qui vive et arrivâmes à Delphes au début de l’après-midi. Le village était silencieux, comme mort. Pas un seul habitant visible, à l’exception du garde champêtre et du gardien de l’Ecole Française, installé dans les ruines du sanctuaire. Les partisans tenaient le Parnasse juste au-dessus de nous et descendais parfois la nuit pour se ravitailler mais, durant les vingt-quatre heures que nous restâmes à Delphes, aucun d’entre eux ne se montra.
Ainsi, toute l’après-midi, je pus errer seul dans les ruines. Silence. Solitude. Pas un seul bruit vivant, si ce n’est par moment, le cri des gypaètes traçant des cercles dans le ciel ou sur le flanc des Phaedriades. Plus bas, dans la vallée du Pleistos, un chemin serpentait jusqu’à la mer parmi les oliviers, un chemin désert, sans un seul être humain. Delphes était vide, abandonné, livré à tous les fantômes de l’histoire. On était à la mi-septembre et l’automne se faisait sentir à la mordorure des feuillages, au froid et à l’ombre plus dense de la nuit. Sur le stade, au-dessus du sanctuaire, le vent faisait tourbillonner des trombes de poussière comme des fantômes affolés. Et sur la Voie Sacrée, laissée à l’abandon depuis des années, les herbes folles recouvraient le chemin. Que retrouver ici ? Le passé mort, véritablement mort ou le présent, mort lui aussi, mais où se devinaient les forces silencieuses, tapies, sournoises de la guerre ? Je me souviens m’être rendu compte – alors que j’étais assis sur le théâtre, juste à la tombée de la nuit, ne pouvant détacher mes yeux de ce paysage inouï – de l’étrangeté de ce voyage en Grèce. J’étais venu ici, poussé par les fantômes et les mirages du passé, pour jouer devant les Grecs d’aujourd’hui les drames et les horreurs de la guerre de Troie alors qu’une autre guerre se déroulait en ces lieux mêmes. Une guerre civile, plus lourde et meurtrière que celle des Grecs et des Troyens. Ce jour-là, dans cette nuit de Delphes et ce silence des montagnes où nous épiaient, sans aucun doute, les partisans, je sentis qu’une Grèce mourrait en moi et qu’une autre naissait.
Cette mort et cette naissance inattendues, je les ressentis plus fortement encore le soir quand le gardien nous fit visiter le musée. La plupart des statues avaient été enterrées ou enfermées dans de grandes caisses en bois, pour les protéger des obus. Sauf quelques unes, encore visibles dans leurs emballages entrouverts. Je me souviens du Sphinx de Naxos émergeant de son lit de paille comme un dieu absorbé par des sables mouvants. Naissait-il ? Mourrait-il ? Les statues, elles aussi, étaient à mi-chemin de la mémoire et de l’oubli, comme des détenues d’une autre époque enfermées dans les prisons de notre temps. »
(« L’été grec » , Plon, 1975 et 1993)
et non seulement de s’adresser à lui, mais en plus de lui demander des comptes !
mais c’est à quoi Dieu ne s’attend pas, et malgré l’expérience qu’il a déjà des humains;ce qu’il faut faire dire ,ça il ne le sait pas d’avance
ce qui se passe avec JOB? POUR DIEU
« Toute situation historique est absolument spécifique et non reproductible » dit le monde
ALBERT CAMUS
L’été algérien
Sous le titre L’Été sont regroupés huit essais, écrits entre 1939 et 1953 par Albert Camus : Le minotaure ou la halte d’Oran, Les amandiers, Prométhée aux Enfers, Petit guide pour des villes sans passé, L’exil d’Hélène, L’énigme, Retour à Tipasa, La mer au plus près. Autant de textes lumineux signés par l’un de nos auteurs les plus solaires ! Afin de répondre à des amis qui l’interrogeaient sur l’Algérie, Albert Camus rédigea, en 1947, un petit essai comparé des principales villes de son pays de naissance, à savoir Alger, Oran et Constantine, villes d’été par excellences, surtout les deux premières situées au bord de la Méditerranée. Villes sans mémoires aussi, selon lui, par rapport aux grandes cités européennes, surchargées d’histoires et de monuments. Villes enfin où « la jeunesse y est belle. Les Arabes, naturellement, et puis les autres. Les Français d’Algérie sont une race bâtarde, faite de mélanges imprévus. Espagnols et Alsaciens, Italiens, Maltais, Juifs, Grecs enfin s’y sont rencontrés. Ces croisements brutaux ont donné, comme en Amérique, d’heureux résultats. » Pour s’en rendre compte, Camus donne mêmes les adresses, la terrasse du Café des Facultés, rue Michelet, à Alger, ou celle du bar Cintra, sur le boulevard Gallieni, à Oran. Depuis, d’autres étés ont brillé dans le ciel algérien…
« Si le voyageur arrive en été, la première chose à faire est évidemment d’aller sur les plages qui entourent les villes. Il y verra les mêmes jeunes personnes, plus éclatantes parce que moins vêtues. Le soleil leur donne alors les yeux somnolents des grands animaux. A cet égard, les plages d’Oran sont les plus belles, la nature et les femmes étant plus sauvages.
Pour le pittoresque, Alger offre une ville arabe, Oran un village nègre et un quartier espagnol, Constantine un quartier juif. Alger à un long collier de boulevards sur la mer ; il faut s’y promener la nuit. Oran à peu d’arbres, mais les plus belles pierres du monde. Constantine a un pont suspendu où l’on se fait photographier. Les jours de grand vent, le pont se balance au-dessus des profondes gorges du Rummel et on y a le sentiment du danger.
Je recommande au voyageur sensible, s’il va à Alger, d’aller boire de l’anisette sous les voûtes du port, de manger le matin, à la Pêcherie, du poisson fraîchement récolté et grillé sur des fourneaux à charbon ; d’aller écouter de la musique arabe dans un petit café de la rue de la Lyre dont j’ai oublié le nom ; de s’asseoir par terre à 6 heures du soir, au pied de la statue du duc d’Orléans, place du Gouvernement (ce n’est pas pour le duc, c’est qu’il y passe du monde et qu’on y est bien) ; d’aller déjeuner au restaurant Padovani qui est une sorte de dancing sur pilotis, au bord de la mer, où la vie est toujours facile ; de visiter les cimetières arabes, d’abord pour y rencontrer la paix et la beauté, ensuite pour apprécier à leur valeur les ignobles cités où nous remisons nos morts ; d’aller fumer une cigarette rue des Bouchers, dans la Kasbah, au milieu des rates, foies, mésentères, et poumons sanglants qui dégoulinent de toutes parts (la cigarette est nécessaire, le moyen âge ayant l’odeur forte).
Pour le reste, il faut savoir dire du mal d’Alger quand on est à Oran (insister sur la supériorité commerciale du port d’Oran), moquer Oran quand on est à Alger (accepter sans réserve l’idée que les Oranais « ne savent pas vivre »), et, en toutes occasions, reconnaître humblement la supériorité de l’Algérie sur la France métropolitaine. Ces concessions faites, on aura l’occasion de s’apercevoir de la supériorité réelle de l’Algérien sur le Français, c’est-à-dire de sa générosité sans limites et de son hospitalité naturelle.
Et c’est ici peut-être que je pourrais cesser toute ironie. Après tout, la meilleure façon de parler de ce qu’on aime est d’en parler légèrement. En ce qui concerne l’Algérie, j’ai toujours peur d’appuyer sur cette corde intérieure qui lui correspond en moi et dont je connais le chant aveugle et grave. Mais je puis bien dire au moins qu’elle est ma vraie patrie et qu’en n’importe quel lieu du monde, je reconnais ses fils et mes frères à ce titre d’amitié qui me prend devant eux. Oui, ce que j’aime dans les villes algériennes ne se sépare pas des hommes qui les peuplent. Voilà pourquoi je préfère m’y trouver à cette heure du soir où les bureaux et les maisons déversent dans les rues, encore obscures, une foule jacassante qui finit par couler jusqu’aux boulevard devant la mer et commence à s’y taire, à mesure que vient la nuit et que les lumières du ciel, les phares de la baie et les lampes de la ville se rejoignent peu à peu dans la même palpitation indistincte. Tout un peuple se recueille ainsi au bord de l’eau, mille solitudes jaillissent de la foule. Alors commence les grandes nuits d’Afrique, l’exil royal, l’exaltation désespérée qui attend le voyageur solitaire.
Non, décidemment, n’allez pas là-bas si vous vous sentez le cœur tiède, et si vôtre âme est une bête pauvre ! Mais pour ceux qui connaissent les déchirements du oui et du non, du midi et des minuits, de la révolte et de l’amour, pour ceux enfin qui aiment les bûchers devant la mer, il y a, là-bas, une flamme qui les attend. »
(« Petit guide pour des villes sans passé » , Œuvres complètes III, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 2008)
Pas Méditerranéen Cesare Pavese ni Turin ?
CESARE PAVESE
Métaphysiques collines turinoises
Natif de Santo Stefano Belbo, un village des collines piémontaises, situé à une centaine de kilomètres au sud-est de Turin, Cesare Pavese (1908-1950) déclame, dès les premiers vers de Travailler fatigue : «Car rien que le travail ne suffit ni à moi ni aux miens/nous savons nous tuer à la tâche, mais le rêve de mes pères/le plus beau, fut toujours de vivre sans rien faire/Nous sommes nés pour errer au hasard des collines/sans femmes, et garder nos mains derrières le dos. » Pour le poète italien de « l’incommunicabilité » entre les êtres, devenu le chantre mélancolique du Turin industriel de la fin de la première moitié du XXe siècle, qui s’est suicidé d’ennui et de lassitude à quarante-deux ans, la colline, lieu et personnage tout à la fois de plusieurs de ses romans (Par chez toi, La Maison dans les collines, Le Diable sur les collines…), est le cadre par excellence où s’incarne le mythe. Selon le critique Bakhtine, la colline représente dans l’œuvre de Pavese un « chronotope », un concentré d’espace-temps, qui répète un passé qui plonge plus loin que nous. Grimpons, avec le poète, au sommet d’une de ces collines, forcément métaphysiques, où : « on distingue/au loin, quand la nuit est sereine, le reflet/du phare de Turin » !
Paysage
Ici sur la hauteur, la colline n’est plus cultivée.
Il y a les fougères, les roches dénudées et la stérilité.
Le travail ne sert plus à rien ici. Le sommet est brûlé de soleil
Et la seule fraicheur, c’est l’haleine. Le plus dur
C’est de monter là-haut : l’ermite est venu une fois
Et il y est resté depuis pour reprendre des forces.
L’ermite est vêtu de la peau d’une chèvre
Et il a une odeur faisandée de bête et de tabac
qui a imprégné la terre, les buissons et la grotte.
Quand il fume la pipe au soleil à l’écart,
Je ne peux plus le voir si je le perds des yeux, car il a la couleur
des fougères brûlées. Des visiteurs y montent
qui s’affalent sur une pierre, haletants et en nage
et le trouvent étendu, l’œil fixe dans le ciel,
respirant profondément. Son unique travail :
sur son visage hâlé, il a laissé sa barbe s’épaissir,
quelques touffes roussâtres. Il laisse ses excréments
dans un coin dénudé pour qu’ils sèchent au soleil.
Coteaux et vallées de cette colline sont verts et profonds.
Entre les vignobles, les sentiers conduisent des filles vêtues
de violentes couleurs qui viennent, en folles bandes,
pour cajoler la chèvre et crier vers la plaine.
Quelquefois apparaissent des files de paniers pleins de fruits
mais jamais ils ne montent jusqu’en haut : recroquevillés,
les paysans les emportent chez eux, sur le dos,
et ils plongent à nouveau au milieu du feuillage.
Ils ont bien trop à faire pour aller voir l’ermite.
Les paysans, ils montent, ils descendent, et ils bêchent sans trêve.
S’ils ont soif, ils lampent un peu de vin : le goulot enfoncé
dans la bouche, ils lèvent les yeux vers le sommet brûlé.
Le matin, à la fraiche, ils reviennent déjà, harassés
par le travail de l’aube, et si un pouilleux passe,
toute l’eau que déverse les puits au milieu des récoltes
est pour lui, pour qu’il boive. Ils ricanent vers les bandes
de femmes
et se demandent quand, vêtues de peaux de chèvres, on les verra
assises
sur toutes les collines se brunir au soleil.
(« Travailler fatigue », traduction de Gilles de Van révisée par Martin Rueff, édition Gallimard, 2008)
-> @ 9.24, se la péter ? C’est un peu vrai, non ?… Mais la fierté, c’est parfois bien légitime, jzmn. Il ne faut pas en être chiche et je ne saurais pas vraiment vous la reprocher. Moi aussi, parfois, il m’arrive d’être fier de moi-même, c’est si rarer que j’aimerais alors le faire savoir à la terre entière. Mais enfin, pas icite. « Chacun sa merde, de toute façon », pas vrai ?
(La formule est de vous et me tourmente sans cesse).
-> @ r., Bon courage et sérénité pour cette journée de mardi qui sera radieuse.
-> @ les Mémoires du psychothérapeute romancier US, Irvin D. Yalom…, moins tordus que ceux de son confrère Oliver Sacks, mais pas moins intéressants. Il explique sa dette à Gide, dans ‘Comment je suis devenu moi-même’, à propos de « l’histoire comme un roman qui a eu lieu » et du « roman comme une histoire qui aurait pu avoir lieu ». Lui fut une révélation à l’époque où il tournait autour de Niestzche et Freud et où il dut inventer l’intermédiation de Breuer.
Cette autobiographie généreuse nous dévoile avec une grande honnêteté le dessous de ses cartes, et le plaisir décuplé que les livres scientifiques et romanesques de cet auteur ont toujours su nous procurer.
-> Dieu et Job ?… mon dieu, mon dieu, que de bavardages inutiles, quand on a la certitude qu’il n’y a pas de Dieu, et que Job ne fait que se parler à lui-même, deuis des siècles. Chère CT, combien je partage parfois votre exaspérance, si vous le saviez et pouviez me croire ! Bonne journée itou.
@ du papier hygiénique en vacances ?… Oui, caguez dans la nature, mais surtout, une fois la commission délestée, remportez votre essuie-tout dans vos poches, ne laissez rien trainer ! (Merci à MS de la rdl pour sa contribution à sauver la planète).
« Un livre « explosif » d’un auteur tenu « secret » tiré à « 250 000 exemplaires » ? Atterrant que ce genre d’infox ringarde puisse encore faire courir tant d’échotiers. »
Ah Passou, on a les indignations select.
Et si c’était vrai.
Tiens, moi ça me rappelle aussi le premier roman de M. Levy.
Je n’avais jamais remarqué qu’Assouline était un grand spécialiste des états végétatifs,- sauf, évidemment, en lisant sa prose.
Un bâtard en Terre promise, Editions La Chambre d’Echos, février 2018, 173 pages, 16 € . Ecrivain(s): Ami Bouganim
Un bâtard en Terre promise, Ami Bouganim (par Zoé Tisset)
C’est l’histoire d’un exil voulu espéré, ce couple mère et fils quitte Casablanca dans les années soixante pour rejoindre Israël. Ils font partie de la diaspora juive marocaine, le fils est un bâtard judéo-berbère : « Une partie en moi haïssait l’autre en moi. Le juif, l’arabe ; l’arabe, le juif. Je n’ai pas connu la haine de soi. Mais une double haine de soi ». C’est la voix du fils qui s’épelle dans ce livre, douloureusement, car jamais il ne trouvera la paix et la joie. « Je n’ai pas la patience de vivre. Ce n’est pas absurde, c’est incongru ».
Extrait de la tribune avortée en faveur de François de Rugy. Les parlementaires et le cabinet du ministre ont préféré renoncer. Admirer cette prose ronflante, à bout de souffle, épuisée dans sa grandiloquence ! Non, la démocratie ce n’est pas cela ! Elle a bon dos, la démocratie, avec tous ces voyous aux accents gaulliens, qui se cachent derrière des idées toutes faites dont plus personne n’est dupe !!! De Rugy, démission !
« Derrière le déluge d’attaques auxquelles est confronté aujourd’hui François de Rugy, il n’y a pas que l’honneur d’un homme – et c’est déjà beaucoup! – qui se joue. Il y a aussi une certaine conception de la démocratie. »
On pouvait aussi lire : « Ce combat pour une certaine idée de la démocratie et ce refus de laisser jeter en pâture l’honneur d’un responsable politique dépassent la seule personne de François de Rugy: il nous engage tous. »
Sans compter le macronoîde qui feint, sans la moindre vergogne, de croire que c’est l’armée qui a été sifflée au défilé du 14 juillet. -Et Philippe qui n’a « rien entendu ». Ça sent le pourri et la fin de règne. On commence même à parler de « tribunal extraordinaire » pour toute cette racaille. Rentrée pleine de promesses en perspective!
Pas spécialement de quoi être fier, JJJ ?
C’est seulement que dès que j’entends, lis, vois le mot Méditerranée, je m’agite en tous sens et devient lyrique !
devienS, j’en perd même l’orthographe…
« Chacun sa merde, de toute façon », pas vrai ?
(La formule est de vous et me tourmente sans cesse)mais il y a un proverbe que je ne retrouverai pas -donc je ne cherche pas;il est relatif aux étrangers mais par rapport à quelle population, c’est ce que je ne sais-c’est que chacun AIME sa merde!
devienS, j’en perd même l’orthographe…vous ne pouvez pas perdre ce que vous n’avez jamais « possédé »
:
j’en perds
Dans la famille de Rugy c’est aussi madame qui est est aux affaires médiatiques. Lady Gala avec ses goûts de lucre avait aussi tenté d’interdire la parution d’un bouquin.
un tour de wiki
La peinture, c’est comme la merde ; ça se sent, ça ne s’explique pas.toulouse lautrec
La macronie c’est toute une batterie de casseroles. Qui nous coûte un pognon de dingue.
Mon chaloux et Delaporte copains comme petits aboyeurs des Champs.
Avec des démocrates pareils le renouveau risque d’être au-delà de tous nos cauchemars.
pas vrai ?hamlet, vous faites école sur la RDL;sérieux!
LA GENESE
Rêve d’Egypte
« Pharaon envoya convoquer Joseph. On le sortit en hâte du cachot ; il se rasa, changea ses vêtements et vint vers Pharaon.
Pharaon dit à Joseph : « J’ai eu un songe et il n’y a personne qui l’explique. Or, moi, j’ai entendu dire de toi que, si tu entends un songe, tu l’interprètes. »
Joseph répondit à Pharaon en disant : « Ce n’est pas moi, c’est Elohim qui répondra ce qui est salutaire pour Pharaon ! »
Pharaon dit à Joseph : « Voici que, dans mon songe, je me tenais au bord du Nil, et voici que du Nil remontaient sept vaches, grasses de chair et belles de tournure, qui se mirent à paître dans la jonchaie.
Or voici que sept autres vaches remontaient derrières elles, elles étaient chétives, très laides de tournure et mince de chair. Je n’en ai pas vu de pareilles en laideur dans tout le pays d’Egypte. Les vaches minces et laides mangèrent les sept premières vaches, les grasses, qui entrèrent dans leur panse, sans qu’on sût qu’elles étaient entrées dans leur panse, leur aspect étant aussi laid qu’au début. Alors je m’éveillai.
« Je vis encore dans mon songe, que sept épis montaient sur une seule tige, ils étaient pleins et bons.
Or voici que sept épis pierreux, maigres, roussis par le vent d’est, germaient après eux. Les épis maigres avalèrent les sept bons épis. J’en ai parlé aux magiciens, mais personne ne m’explique ! »
Joseph dit à Pharaon : « Le songe de Pharaon est un. Ce que Elohim va faire, il l’a révélé à Pharaon.
Les sept bonnes vaches sont sept années et les sept bons épis sont sept années : c’est un seul songe ! Les sept vaches minces et laides, qui remontaient derrière elles, sont sept années et les sept épis vides, roussis par le vent d’est, ce seront sept années de famine. C’est la parole que j’ai dite à Pharaon : ce que Elohim va faire, il l’a fait voir à Pharaon. Voici qu’arrivent sept années de grande abondance dans tout le pays d’Egypte. Après elles, se lèveront sept années de famine : on oubliera toute l’abondance au pays d’Egypte et la famine consumera le pays. L’abondance ne sera plus connue dans le pays, par suite de cette famine qui aura suivi, car elle sera très grave. Si le songe a été deux fois répété à Pharaon, c’est que la chose est décidée de la part de l’Elohim et que l’Elohim va se hâter de la faire. Maintenant donc, que Pharaon choisisse un homme intelligent et sage, qu’il l’établisse sur le pays d’Egypte. Pharaon fera en sorte de préposer des préposés sur le pays et il prélèvera le cinquième du pays d’Egypte pendant les sept années d’abondance. Que ceux-là recueillent toute la nourriture de ces bonnes années qui viennent et que, sous la main de Pharaon, ils entassent dans des villes du froment comme nourriture, et qu’ils le gardent ! Ainsi la nourriture sera en dépôt pour le pays, en vue des sept années de famine qu’il y aura au pays d’Egypte et le pays ne sera pas fauché par la famine. »
La parole plut aux yeux de Pharaon et aux yeux de tous ses serviteurs. Pharaon dit à ses serviteurs : « se trouvera-t-il un homme qui ait en lui, comme celui-ci, l’esprit de Dieu ? » Puis Pharaon dit à Joseph : « Puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, il n’y a point d’intelligent ni de sage comme toi. C’est toi qui seras au-dessus de ma maison ; à ton ordre tout mon peuple se soumettra ; ce n’est que par le trône que je serai plus grand que toi. » Pharaon dit à Joseph : « Vois : je t’ai mis au-dessus de tout le pays d’Egypte ! »
Alors Pharaon ôta son cachet de sa main et le mit à la main de Joseph ; il le vêtit d’habits de lin fin et mit à son cou le collier d’or.
(« chapitre XLI de la Genèse », traduction d’Edouard Dhorme)
Aux deux vient se coller la tique, l’angoisse grimpe d’un cran.
« vous ne pouvez pas perdre ce que vous n’avez jamais « possédé » »
Pas faux, et alii !
Et rien sur choupinet à la mer?
Pourtant la piscine avait fait des vagues.
pado dit: 16 juillet 2019 à 11 h 48 min
Pas d’os l’invertébré, toujours appointé par la macronie. Joli métier.
» tribunal extraordinaire »
Présidé par Coquerel ?
L’intelligence au pouvoir !
Présidé par une justice indépendante, pauvre pas d’os l’invertébré. Pourquoi mettre toujours LFI dans les pattes des cotestataires? Réflexe pavlovien des débiles mentaux macroniques appointés, comme toi. Certainement dans leur petit livre « pour répondre ». Ne suis pas concerné. Républicain chevènementiste.
Pas d’os, va manger c’est l’heure. J’espère que LRM t’envoie des tickets restaurants.
Mon chaloux chéri, mon petit révolutionnaire de pacotille, je t’aime.
Tous tes commentaires respirent la petite-bourgeoisie banlieusarde et tu te fantasmes une vie de révolté, sublime dans le déni tu es et tu seras mon p’tit Bouvard.
Pour Frédéric Beigbeder la Méditerranée s’arrête à Ibiza !
« Mercredi.
Françoise ne répond pas à mes SMS lyriques. Pour me changer les idées, je prends le bateau pour rejoindre Ludo à Formentera. Le nouveau sport là-bas : péter en boîte. Ni vu ni connu grâce à l’assourdissante house music, le jeu consiste à s’approcher d’un joli minois – une ravissante mannequin innocente en débardeur, par exemple – et là, il faut tourner son cul vers elle et lui lâcher une caisse dans la face avant de déguerpir en gloussant. C’est assez revanchard comme sport, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser. Mais on est aux Baléares, pas au Collège de France !
Jeudi.
Retour à Ibiza.
Si seulement la vie pouvait être comme la nuit d’hier soir au privilège… La soirée « Renaissance » portait bien son nom… En revanche, baptiser « Privilège » la plus grande boîte du monde, fallait oser (c’est Fabrice Emaer qui se retourne dans sa tombe !)… Il n’y avait que des beautés de 18 ans avec Carl Cox aux platines… Avant j’avais attendu mon dealer au Mar Y Sol, le Sénéquier local, en matant les Loanas du cru… Erick Morillo venait de lancer sa compil Subliminal Sessions vol. 1 au Pacha… Le Divino était devenu un strip-club avec gogos à gogo… J’arborais un nouveau tee-shirt acheté sur le port : « Good girls go to heaven, Bad girls go to Ibiza »… Les tournées de chupitos s’enchaînaient… J’aurais voulu faire un arrêt sur image, ne plus sortir de cet instant… Pourquoi aucun night-club ne s’appelle Rédemption ? Au matin, avec Ludo, nous avons attentivement observé le ciel rose qui regrettait de devenir bleu. La mer copiait sur lui ses couleurs. Elle avait la couleur du vin comme chez Homère. Les avions rentraient leurs trains d’atterrissage sur nos têtes avant de virer de bord vers l’Afrique (à droite) ou l’Europe (à gauche). J’aurais fait l’amour avec n’importe qui pour oublier Françoise, mais cela n’aurait pas marché. Tout se mélange : les pays, les gens, les années et les corps. Il me fallait une boussole ; et si c’était elle ?
Mardi.
Sur la route qui mène de l’aéroport à la ville d’Ibiza, d’immenses panneaux d’affichage annoncent les grandes fêtes du Pacha, du Space et de l’Amnesia. La publicité pour les boîtes de nuit dépasse celle pour les produits de jour. Le night-clubbing est ici devenu un produit de consommation de masse. Après le capitalisme, le Clubbisme ! C’est le monde de demain, la religion de l’hédonisme, la discothèque comme parc d’attractions pour oublier l’esclavage du reste de l’année. A quand les flyers distribués chez Auchan ? David Guetta est déjà en tête de gondole. Pourquoi pas Carl Cox sur les barils d’Ariel, annonçant sa prochaine soirée mousse ? Des charters d’Allemands et d’Anglais envahissent les pistes pour fuir leurs problèmes : laideur physique, coups de soleil sur le front dégarni, gros ventre plein de bière, mauvaises équipes nationales de football. »
(« L’égoïste romantique »)
Républicain chevènementiste
Comme Philippot ?
Pas d’os l’invertébré, quand la petite bourgeoisie banlieusarde (ni ton niveau de langage, ni ton niveau de culture proche de zéro, ne plaident pourtant pas pour ton appartenance à la grande bourgeoisie parisienne) courra sus à ton gros cul de collabo appointé à un régime liberticide, tu lui causeras correctement, il n’y a rien de plus certain.
@ un proverbe que je ne retrouverai pas -donc je ne cherche pas- ; il est relatif aux étrangers mais par rapport à quelle population
-> Au jugé, je dirai qu’il se trouve dans les Beaux Draps d’un certain Destouches, en 1941, à propos de je sais plus trop quelle population…
M’enfin, j’irai point vérifier non plus. Passoul, le spécialiste critique du bonhomme vous le confirmera peut-être…
« ne plaident pourtant pour ton appartenance »
Comme Philippot ?
Je vois, pas d’os l’invertébré que tu viens de tourner la page de ton petit livre « comment répondre? ». Tu n’es qu’une petite sous-merbe appointée, c’est de plus en plus évident. Mais ce qui l’est également, c’est que tu remplis fort mal ton office. A la place de Guérini, je te foutrais à la porte.
« Vivre loin de la Méditerranée est une erreur. Comment ai-je pu pendant si longtemps sacrifier au préjugé du Nord ? Tous mes malheurs, disons déceptions, viennent de là. »
CIORAN
le benalla du blogapassou a les crocs. L’a pas dû être invité à bouffer du homard géant.
Le taulier.
« la petite bourgeoisie banlieusarde »
Amusant, surtout si le pas d’os reconverti est Blabla -même vocabulaire d’inverti dissimulé et honteux-, ce commard qui passait son temps à s’inventer des ancêtres à coups de parchemins trouvés dans l’emballage des chocolats Poulain…
Hurkhurkhurk!
12h08
Crache mon chaloux, insulte, crie, bave et nous venge !
Tu es le bras armé de ta petite rue pavillonnaire, ta boulangère finira bien par croire en toi.
Colette à Saint-Tropez :
« Naturellement, vous aimez la Provence. Mais quelle Provence ? Il y en a plusieurs. […] Il y a des morceaux de Provence gras, herbus, baignés de sources, de petites Provences italiennes, même espagnoles ; une Provence – peut-être est-elle ma préférée – maritime, pays de calanques d’un bleu qui n’est point suave mais féroce, de petits ports huileux qu’on ne déchiffre qu’à travers une grille de mâts et de cordage… »
12h15
Les fantasmes abondent toujours chez notre révolutionnaire de pacotille, que serait sa vie sans eux ?
Chaque matin il se rêve Richard Clayderman, chaque midi Coquerel et malheureusement chaque soir il est Bouvard.
Pauvre chaloux !
Chaque
Janssen J-J dit: 16 juillet 2019 à 11 h 04 min
Vous écrivez : « -> Dieu et Job ?… mon dieu, mon dieu, que de bavardages inutiles, quand on a la certitude qu’il n’y a pas de Dieu, et que Job ne fait que se parler à lui-même, depuis des siècles. »
C’est bien parce que cette histoire est seulement dans la tête que tout sans cesse est à recommencer – et c’est peut-être cela qui a permis ce dialogue (parfois difficile) cette nuit.
C’est parce qu’il n’y a plus rien à révéler que tous ces textes sont à ce point compréhensibles et impénétrables. C’est figure de Job, c’est dans la défaillance qu’émergent ces grandes interrogations.
Je vais vous faire un cadeau. Dans mon Livre de Poche – Journal – Kafka.
Année 1917 – le 2 août (p.488/489) :
« La plupart du temps, celui qu’on cherche habite à côté. Ce fait ne saurait s’expliquer sans plus de façons, il faut d’abord l’accepter comme une donnée expérimentale. Il a des racines si profondes qu’on ne peut pas y mettre obstacle quand bien même on se donnerait pour tâche de le faire. Cela vient de ce qu’on ne sait rien de ce voisin cherché. On ne sait en effet ni qu’on le cherche ni qu’il habite à côté […]
Je raconterai un cas de ce genre… (Interrompu.)
Pascal fait un grand rangement avant l’entrée en scène de Dieu, mais il faut bien qu’il existe un scepticisme plus profond et plus anxieux que ce … (mot illisible) de l’homme qui a, certes, de merveilleux couteaux, mais se dépèce lui-même avec le sang-froid d’un boucher. D’où lui vient ce calme ? D’où cette sûreté de main pour guider le couteau ? Dieu est-il un char théâtral que l’on amène de très loin sur scène en tirant sur des cordes, par quoi l’on avoue toute la peine et le désespoir des ouvriers ? »
« la petite bourgeoisie banlieusarde »
https://www.youtube.com/watch?v=QKVQ2r-_zQk
Qu’est-ce qu’on a pu danser sur cette m-erde ! Ah…Heureusement, ces temps sont révolus pour les trentenaires jeunes parents.
pado dit: 16 juillet 2019 à 12 h 25 min
Bouvard, pauvre tête de phion, est maître chez lui, ce qui n’est à l’évidence pas ton cas. Et crois-moi, si c’était dans tes possibilités, tu saurais à quel point c’est important.
(Ce « Bouvard » que tu prends pour une insulte, est un contresens de ta part. Tu as mal lu -ou pas lu du tout- Flaubert).
Quant au reste, ce n’est pas un nain intellectuel comme toi qui risque de me faire « écumer ». Rigoler 5 minutes, sans plus. Pour ce qui est de ton style verbeux et frotteur (« mon Machin », « mon Truc ») c’est bien celui d’un vieil inverti frustré. Exactement ce qu’était Blabla.
Ed dit: 16 juillet 2019 à 12 h 30 min
Ah…Heureusement, ces temps sont révolus pour les trentenaires jeunes parents.
Combien d’avortons à ton actif?
La jeune parente…
Hurkhurkhurk!
Mais mon chaloux chéri, je ne prends pas Bouvard pour une insulte (d’abord, l’insulte est une capacité où seuls toi et ton camarade de chambrée semblaient être maîtres) mais une image de toi qui me plaît et qui d’ailleurs ne te désigne qu’imparfaitement.
Si tu connais un personnage qui exprime mieux ta personnalité fais le moi savoir.
Les critères ? Fatuité, vacuité et mythomanie.
@12.28, merci Ch. pour ce fragment du journal de Kafka. Il vous illumine et il m’obscurcit. Nous n’y avons pas souligné les mêmes passages, mais nous avons ceci en commun, Ch. de penser que le Journal de K. reste une source inépuisable d’enrichissement personnel parmi la fratrie de ses lecteurs du monde entier. BàV.
« Fatuité, vacuité et mythomanie »
Laurent Wauquiez
Mais mon chaloux chéri
Style non seulement de frotteur mais aussi de violeur. Totalement répugnant.
pado dit: 16 juillet 2019 à 12 h 47 min
Mais mon chaloux chéri,
Widergänger dit: 20 octobre 2016 à 22 h 54 min
Mais mon chaloux chéri,
Si ce que l’on dit est vrai, pado, parle-nous de Sitges !
@ Chaloux
Je crois que le cerveau de Blabla est en pleine déliquescence. Physiquement il doit être une épave. Bientôt on aura plus de nouvelles de lui.
Pado, une orthographe purement blablatesque :(d’abord, l’insulte est une capacité où seuls toi et ton camarade de chambrée semblaient être maîtres).
Pablo, il ne doit plus enseigner et ne doit plus jamais sortir de chez lui. Il faudrait faire un signalement à la mairie du XVIIIe.
@nombreux propriétaires de chats
Votre chat a t-il des périodes de boudage intensif ? L’une de mes chattounes m’ignore totalement depuis hier matin (une éternité pour nous). Elle a dormi sur le fauteuil cette nuit, alors qu’elle découche jamais d’ordinaire, puis a passé la matinée perchée juste en-dessous du plafond. D’habitude, elle descend de son perchoir en miaulant pour me dire bonjour avant que je parte, mais ce matin, rien à br.anler de oim.
L’autre au contraire si distante, profite de l’interim pour se transformer et véritable glu.
L’une de mes chattounes m’ignore totalement depuis hier matin
Elle a lu ton article sur Proust.
« Vivre loin de la Méditerranée est une erreur. Comment ai-je pu pendant si longtemps sacrifier au préjugé du Nord ? Tous mes malheurs, disons déceptions, viennent de là. »
CIORAN
Cioran était un esprit adoptif du Nord, avec la nostalgie sensuelle du Sud. Peut-être était-ce dû à ses origines roumaines ? La Roumanie, c’est au sud de l’Europe, de manière plus ambiguë que la Bulgarie. La Roumanie a le cul entre deux chaises. Au lieu de choisir Paris, Cioran aurait pu choisir Rome ; au lieu du relativisme, la foi catholique. C’était un écrivain qui pondait une oeuvre presque « à la demande », le contraire d’un homme sincère. Tout était dans le personnage qu’il voulait faire de lui-même, avec ces sautes de déception quand il regrette d’avoir choisi le Nord. Cioran, un capricieux, un velléitaire, bref, un j’en-foutre !
L’une de mes chattounes m’ignore totalement depuis hier matin
Elle a lu ton article sur Proust.
Petit à petit, elle commence à comprendre avec qui elle vit.
Quelqu’un comme Cioran était un penseur à système. Son système à lui était le relativisme, qu’il mettait à toutes les sauces. Son style même, inventé de toutes pièces, est une copie de celui de Diderot. Cioran était une sorte de singe, qui singeait tout ce qu’il touchait. Il n’a jamais parlé en son nom, n’a jamais été sincère. C’était vraiment un raté complet, non seulement un écrivain raté, mais un être humain raté, etc. [avec un point, Passou !] Une grosse merde littéraire très surévaluée !
Cioran a donc fini dans la Pléiade, comme l’écrivain pour bobos qu’il était. Un véritable désastre littéraire. Tous les bobos le lisaient, et encore, en diagonale. Il suffisait d’apprendre plus ou moins par coeur une citation, et de la refourguer dans une conversation ou une allocution, comme un mot de passe social. On reconnaît le bobo à sa citation plus ou moins conforme d’une phrase de Cioran. Comme un gadget de consommation courante. Cioran n’a jamais été rien de plus. Je hais vraiment ce pseudo-écrivain, cette sous-merde prétentieuse !
@Jazzi dit: 16 juillet 2019 à 10 h 42 min
Ah, là, tu me fais plaisir en citant : »ALBERT CAMUS – L’été algérien ».
Pour ma part ce sera Camus dans Noces, le premier essai : « Noces à Tipasa ».
Les premières lignes, déjà, nous entraînent dans ce bonheur rare : « Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. »
Ce bonheur commence par les senteurs. Celle « volumineuse des plantes aromatiques racle la gorge et suffoque dans la chaleur énorme. »
Puis le village s’ouvre sur la baie. Il entre « dans un monde jaune et bleu où l’accueille le soupir odorant et âcre de la terre d’été en Algérie. »
Et la MER, « sans une ride ». là, j’accélère ma lecture pour atteindre ce passage magnifique : « Il me faut être nu et puis plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celles-ci dans celles-là, et nouer sur ma peau l’étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer. Entré dans l’eau, c’est le saisissement, la montée d’une glu froide et opaque, puis le plongeon dans le bourdonnement des oreilles, le nez coulant et la bouche amère – la nage, les bras vernis d’eau sortis de la mer pour se dorer dans le soleil et rabattus dans une torsion de tous les muscles ; la course de l’eau sur mon corps, cette possession tumultueuse de l’onde par mes jambes – et l’absence d’horizon. sur le rivage, c’est la chute sur le sable, abandonné au monde, rentré dans ma pesanteur de chair et d’os, abruti de soleil, avec, de loin en loin, un regard pour mes bras où les flaques de peau sèche découvrent, avec le glissement de l’eau, le duvet blond et la poussière de sel.
Je comprends ici ce qu’on appelle gloire : le droit d’aimer sans mesure. Il n’y a qu’un seul amour dans ce monde. Étreindre un corps, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. […]
La brise est fraîche et le ciel bleu. J’aime cette vie avec abandon et veux en parler avec liberté ; elle me donne l’orgueil de ma condition d’homme. » […]
Un peu avant midi, nous revenions par les ruines vers un petit café au bord du port. La tête retentissante des cymbales du soleil et des couleurs, quelle fraîche bienvenue que celle de la salle pleine d’ombre, du grand verre de menthe verte et glacée !
[…] Il me suffit de vivre de tout mon corps et de témoigner de tout mon cœur. Vivre Tipasa, témoigner et l’œuvre d’art viendra ensuite. Il y a là une liberté. […] »
Puis le soir et la nuit. Merveille…
@Janssen J-J dit: 16 juillet 2019 à 12 h 50 min
Belle journée d’été, cher JJJ. Je vais, égoïstement éteindre l’ordinateur pour savourer un monde non partageable…
C’est vrai que Camus est excellent dans le genre plagiat de son maître Jean Grenier, immense prosateur, -quoiqu’assez trouble politiquement, encore un. Ensuite, ça se dilue et ça se gâte.
Savourer un monde non partageable…
Hurkhurkhurk!
Christiane, voilà l’extrait de Camus que je présente dans « Le goût de la Méditerranée » :
« Et à Alger, une seconde fois, marchant encore sous la même averse qui me semblait n’avoir cessé depuis un départ que j’avais cru définitif, au milieu de cette immense mélancolie qui sentait la pluie et la mer, malgré ce ciel de brumes, ces dos fuyant sous l’ondée, ces cafés dont la lumière sulfureuse décomposait les visages, je m’obstinais à espérer. Ne savais-je pas d’ailleurs que les pluies d’Alger, avec cet air qu’elles ont de ne jamais devoir finir, s’arrêtent pourtant en un instant, comme ces rivières de mon pays qui se gonflent en deux heures, dévastent des hectares de terre et tarissent d’un seul coup ? Un soir, en effet, la pluie s’arrêta. J’attendis encore une nuit. Une matinée liquide se leva, éblouissante, sur la mer pure. Du ciel, frais comme un œil lavé et relavé par les eaux, réduit par ces lessives successives à sa trame la plus fine et la plus claire, descendait une lumière vibrante qui donnait à chaque maison, à chaque arbre, un dessin sensible, une nouveauté émerveillée. La terre, au matin du monde, a dû surgir dans une lumière semblable. Je pris à nouveau la route de Tipasa.
Il n’est pas pour moi un seul de ces soixante-neuf kilomètres de route qui ne soit recouvert de souvenirs et de sensations. L’enfance violente, les rêveries adolescentes dans le ronronnement du car, les matins, les filles fraîches, les plages, les jeunes muscles toujours à la pointe de leur effort, la légère angoisse du soir dans un cœur de seize ans, le désir de vivre, la gloire, et toujours le même ciel au long des années, intarissable de force et de lumière, insatiable lui-même, dévorant une à une, des mois durant, les victimes offertes en croix sur la plage, à l’heure funèbre de midi. Toujours la même mer aussi, impalpable dans le matin, que je retrouvai au bout de l’horizon dès que la route, quittant le Sahel et ses collines aux vignes couleur de bronze, s’abaissa vers la côte. Mais je ne m’arrêtai pas à la regarder. Je désirai revoir le Chenoua, cette lourde et solide montagne, découpée dans un seul bloc, qui longe la baie de Tipasa à l’ouest, avant de descendre elle-même dans la mer. On l’aperçoit de loin, bien avant d’arriver, vapeur bleue et légère qui se confond encore avec le ciel. Mais elle se condense peu à peu, à mesure qu’on avance vers elle, jusqu’à prendre la couleur des eaux qui aurait été brutalement figé au-dessus de la mer calmée d’un seul coup. Plus près encore, presque aux portes de Tipasa, voici sa masse sourcilleuse, brune et verte, voici le vieux dieu moussu que rien n’ébranlera, refuge et port pour ses fils, dont je suis.
C’est en le regardant que je franchis enfin les barbelés pour me retrouver parmi les ruines. Et sous la lumière glorieuse de décembre, comme il arrive une ou deux fois seulement dans des vies qui, après cela, peuvent s’estimer comblées, je retrouvai exactement ce que j’étais venu chercher et qui, malgré le temps et le monde, m’était offert, à moi seul vraiment, dans cette nature déserte. Du forum jonché d’olives, on découvrait le village en contrebas. Aucun bruit n’en venait : des fumées légères montaient dans l’air limpide. La mer aussi se taisait, comme suffoquée sous la douche ininterrompue d’une lumière étincelante et froide. Venu de Chenoua, un lointain chant de coq célébrait seul la gloire fragile du jour. Du côté des ruines, aussi loin que la vue pouvait porter, on ne voyait que des pierres grêlées et des absinthes, des arbres et des colonnes parfaites dans la transparence de l’air cristallin. Il semblait que la matière se fût fixée, le soleil arrêté pour un instant incalculable. Dans cette lumière et ce silence, des années de fureur et de nuit fondaient lentement. J’écoutais en moi un bruit presque oublié, comme si mon cœur, arrêté depuis longtemps, se remettait doucement à battre. Et maintenant éveillé, je reconnaissais un à un les bruits imperceptibles dont était fait le silence : la base continue des oiseaux, les soupirs légers et brefs de la mer au pied des rochers, la vibration des arbres, le chant aveugle des colonnes, les froissements des absinthes, les lézards furtifs. J’entendais cela, j’écoutais aussi les flots heureux qui montaient en moi. Il me semblait que j’étais enfin revenu au port, pour un instant au moins, et que cet instant désormais n’en finirait plus. »
(« Retour à Tipasa » in « L’Été », Œuvres complètes III, 1949-1956,
bibliothèque de la pléiade, éditions Gallimard, 2008)
J dit: 16 juillet 2019 à 12 h 07 min
vous confondez:la spécialiste des « draps » à ce qu’il se di sur ce blog est Clopine;vous ne la froisserez pas en vous adressant à elle, même pour votre grain de Shoah;je ne vous orienterai plus vers un interlocuteur ou trice,vous ayant déjà recommandé un psychanalyste digne de ce nom qui est non seulement un hébraïsant mais un bosseur,et qui pense :je veux dire G.Haddad
Que l’on n’aime pas le discours sur la Bible au point de se figurer que Mordilleur et Priat soient les seuls capables de la commenter, et de les prendre pour des savants est une idée assez charentonesque fondée sur le pouvoir de lmontages audio-visuels sur une ame bien simple.
Qu’on cite comme étant de Second une traduction qui n’est pas de lui, je ne m’attendais pas à moins de l’auguste chrétien qui étale sa foi à longueur de blog comme d’autres leur pate à tarte, sans réussir à inspirer la moindre élévation, tout catholique de carton-pate qu’il est. Il y a des êtres comme çà, chez Chesterton! Seulement, chez lui, ils amusent, ici, ils sont pénibles…
Puisque quelqu’un à cité Perrochon, et Nène, je conseille un coup d’oeil à son unique incursion en SF, ces Hommes Frénétiques parus avant-guerre.
JJJ, pas d’entrée tripatouillage dans le Loredan Larchey. (Je l’ai retrouvé entre temps!). La candidature de Bergerat peut donc être plausible, après examen du TLF.
Bonne journée. MC
Tout ce que dit la Boldoclopine, c’est son incapacité à accéder à la haute culture, ce qu’elle maquille en choix. Classique. Elle reste en bas.
Cioran est tout juste bon pour apprendre à écrire un français clair, quand par exemple vous adressez une lettre au fisc. C’est du français désossé, purement administratif, sans épaisseur, sans âme. Sans âme ! Cioran n’avait pas d’âme, en tant qu’écrivain. Quelle raclure de bidet ! C’était un faussaire en littérature, au souffle court. Il ne savait pas développer une idée, et s’en tenait à un aphorisme débile, affirmatif de toute la connerie humaine. C’était un La Rochefoucauld des ordinateurs, ratés de chez ratés, un La Bruyère pour bobos, un trou du cul qui aspirait péremptoirement à la métaphysique. Un paralogiste ridicule, un sophiste sec !
ce qu’il se dit
Haddad ? J’espère qu’il n’a pas de lien de parenté avec un autre Haddad que je connais. C’est un champ de houblon à lui tout seul !
En passant, je conseille l’admirable introduction à la Pléiade des premiers écrits chrétiens que je viens de lire et que je m’apprête à relire. Bien éloignée des fades clopinouilleries.
« Qu’on cite comme étant de Second une traduction qui n’est pas de lui… »
Louis « Segond », dont vous avez cité la traduction (j’ai vérifié). C’est une traduction très belle, mais qui commence à dater. La TOB et la BJ sont davantage fiables. MCourt, vous essayez de rattraper votre bévue, votre approximation, votre faux-pas… La Bible n’est pas votre domaine de prédilection ? On dirait.
Attention ,Hamlet, entre l’édition allemande du Marcion sur Harnack, et sa traduction actualisation française chez Gallimard avec Poulat, il y a des abimes de textes supprimés, jugés apocryphes, écartés sans être reproduits. Et on l’a truffée de textes modernes sur le Marcionisme qui, n’en déplaise à feu Emile Poulat, alourdissent l’ensemble.
Si l’on parle de Marcion, l’idéal serait de retraduire le Harnack stricto sensu pour mettre les deux en parallèle. L ‘édition la plus difficile à manier ne serait pas la plus ancienne! Et pour la plus complete, ce ne serait pas la plus moderne!
Bien à vous.
MC
Ou bien cet extrait de mon « Goût des Îles Baléares.
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ALBERT CAMUS
Mère Méditerranée
L’ « Algérien », Albert Camus (1913-1960), qui repose pour l’éternité au cimetière de Lourmarin, en Provence, était originaire, du côté maternel, d’une famille des Baléares : sa grand-mère, Catherine Sintès, née Cardona, chez laquelle il a passé toute son enfance dans le quartier populaire de Belcourt à Alger (son père étant mort durant la Première Guerre mondiale), était native de San Luis de Minorque. C’est dire que l’auteur de L’Etranger, qui se sentait plus ou moins en exil partout, est désormais, au minimum, triplement méditerranéen ! Parmi ses premiers textes, écrits à vingt-deux ans, et réunis dans le recueil L’Envers et l’Endroit, il en est un particulièrement émouvant, titré Amour de vivre, où Camus chante ses retrouvailles, en 1935, avec le pays de sa mère. On y découvre déjà, en germe, tous les thèmes propres au futur philosophe de l’absurde, qui avait toujours réussi à conserver, grâce à la mer et à la lumière originelles, joie de vivre, énergie et sensualité. Ici, après une scène de nuit dans un café de Palma de Majorque, où l’on assiste au spectacle hallucinant d’une jeune fille de cent-cinquante kilos se dandinant langoureusement devant un parterre d’hommes en rut hurlant avec elle des chants andalous, le narrateur goûte, le lendemain, sous le soleil de midi, à une certaine sérénité métaphysique.
« Et jamais peut être un pays, sinon, la Méditerranée, ne m’a porté à la fois si loin et si près de moi-même.
Sans doute c’est de là que venait mon émotion du café de Palma. Mais à midi au contraire, dans le quartier désert de la cathédrale, parmi les vieux palais aux cours fraîches, dans les rues aux odeurs d’ombre, c’est l’idée d’une certaine « lenteur » qui me frappait. Personne dans ces rues. Aux miradors, de vieilles femmes figées. Et marchant le long des maisons, m’arrêtant dans les cours pleines de plantes vertes et de piliers ronds et gris, je me fondais dans cette odeur de silence, je perdais mes limites, n’étais plus que le son de mes pas, ou ce vol d’oiseaux dont j’apercevais l’ombre sur le haut des murs encore ensoleillé. Je passais aussi de longues heures dans le petit cloître gothique de San Francisco. Sa fine et précieuse colonnade luisait de ce beau jaune doré qu’ont les vieux monuments en Espagne. Dans la cour, des lauriers-roses, de faux poivriers, un puits de fer forgé d’où pendait une longue cuiller de métal rouillé. Les passants y buvaient. Parfois, je me souviens encore du bruit clair qu’elle faisait en retombant sur la pierre du puits. Pourtant, ce n’était pas la douceur de vivre que ce cloître m’enseignait. Dans les battements secs de ses vols de pigeons, le silence soudain blotti au milieu du jardin, dans le grincement isolé de sa chaîne de puits, je retrouvais une saveur nouvelle et pourtant familière. J’étais lucide et souriant devant ce jeu unique des apparences. Ce cristal où souriait le visage du monde, il me semblait qu’un geste l’eût fêlé. Quelque chose allait se défaire, le vol des pigeons mourir et chacun d’eux tomber lentement sur ses ailes déployées. Seuls, mon silence et mon immobilité rendaient plausible ce qui ressemblait si fort à une illusion. J’entrais dans le jeu. Sans être dupe, je me prêtais aux apparences. Un beau soleil doré chauffait doucement les pierres jaunes du cloître. Une femme puisait de l’eau au puits. Dans une heure, une minute, une seconde, maintenant peut-être, tout pouvait crouler. Et pourtant le miracle se poursuivait. Le monde durait, pudique, ironique et discret (comme certaines formes douces et retenues de l’amitié des femmes). Un équilibre se poursuivait, coloré pourtant par toute l’appréhension de sa propre fin.
Là était tout mon amour de vivre : une passion silencieuse pour ce qui allait peut-être m’échapper, une amertume sous une flamme. Chaque jour, je quittais ce cloître comme enlevé à moi-même, inscrit pour un court instant dans la durée du monde. Et je sais bien pourquoi je pensais alors aux yeux sans regard des Apollons doriques ou aux personnages brûlants et figés de Giotto*. C’est qu’à ce moment, je comprenais vraiment ce que pouvaient m’apporter de semblables pays. J’admire qu’on puisse trouver au bord de la Méditerranée des certitudes et des règles de vie, qu’on y satisfasse sa raison et qu’on y justifie un optimisme et un sens social. Car enfin, ce qui me frappait alors ce n’était pas un monde fait à la mesure de l’homme – mais qui se refermait sur l’homme. Non, si le langage de ces pays s’accordait à ce qui résonnait profondément en moi, ce n’est pas parce qu’il répondait à mes questions, mais parce qu’il les rendait inutiles. Ce n’était pas des actions de grâces qui pouvaient me monter aux lèvres, mais ce Nada qui n’a pu naître que devant des paysages écrasés de soleil. Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre. »
(« Amour de vivre » in « L’Envers et l’endroit », Œuvres complètes I, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 2006)
*C’est avec l’apparition du sourire et du regard que commencent la décadence de la sculpture grecque et la dispersion de l’art italien. Comme si la beauté cessait où commençait l’esprit [note d’Albert Camus].
Segond était protestant, non? Pas à lire chez les cathos….
ponge le parti pris des choses
Bords de mer
La mer jusqu’à l’approche de ses limites est une chose simple qui se répète flot par flot. Mais les choses les plus simples dans la nature ne s’abordent pas sans y mettre beaucoup de formes, faire beaucoup de façons, les choses les plus épaisses sans subir quelque amenuisement. C’est pourquoi l’homme, et par rancune aussi contre leur immensité qui l’assomme, se précipite aux bords ou à l’intersection des grandes choses pour les définir. Car la raison au sein de l’uniforme dangereusement ballotte et se raréfie : un esprit en mal de notions doit d’abord s’approvisionner d’apparences.
bords de mer
http://entrequatrezyeux.blogspot.com/2011/09/bords-de-mer.html
MCourt, alors selon vous, de qui était votre traduction ? Je serais curieux de le savoir !
« Segond était protestant, non? Pas à lire chez les cathos…. »
Pourquoi ? C’est une traduction très appréciée, même chez les catholiques.
Oui, Delaporte, c’est la trauction par laquelle j’ai commencé à prendre contact avec la Bible.
Ensuite, la Jérusalem pour laquelle j’ai un faible.
Faudrait que j’achète la TOB.
Ma préférée c’est la TOB, mais je compare avec les autres que j’ai (cinq ou six).
un VERMEER POUR HAMLET
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/dd/Johannes_Vermeer_-_Woman_with_a_Lute_near_a_Window_-_WGA24655.jpg/260px-Johannes_Vermeer_-_Woman_with_a_Lute_near_a_Window_-_WGA24655.jpg
MCourt ne répond pas à cette question simple : de qui était la traduction qu’il a proposée ? Il reste sur ses arrières, méprisant la contradiction, croyant avoir raison. Quel impertinent mesquin et, tout le monde le reconnaît, méprisant. Du haut de son savoir falsifié, qui commence à dater sérieusement, MCourt nous contemple de son oeil de moribond ! Quelle engeance misérable d’universitaire cadavérique, que je déteste tout particulièrement. Il faudrait lui infliger la torture de l’huile de foie de morue, afin qu’il aille trôner enfin là où est sa véritable vocation : le siège des cabinets !
MCourt est un personnage qu’on tire de son formol originaire, où il est conservé en piteux état, pour nous sortir ce genre de vannes rares et malvenues. C’est une déjection intellectuelle qui salit tout ce qu’il touche. Au lieu d’aller à la retraire, il s’accroche comme une moule pourrie à son rocher. Il ne prend pas de vacances, et en profite pour venir ici nous insulter et nous calomnier, nous accusant, ô paradoxe affligeant, de faire des erreurs, alors que c’est lui, avec son savoir approximatif, qui falsifie la vérité. Ses commentaires sentent le cadavre puant, et le nez des internautes en suffoquent pestilentiellement. MCourt fait peur, à juste titre !
12h52 loin de la poésie il y en a qui doivent préférer le style , tiens prends ça, s.l.p.. Il doit y avoir des silencieux, ceux qui collent des gnons en cadeau bonus.
Prendre contact avec la bible, ce serait bien pour annonce d’accueil au siège du Vatican. Pour prendre contact avec la bible, tapez1. Pour consulter l’archipretre tapez 2
Pour une apparition à la fenêtre attendez dimanche.
@13.33, mais pourquoi voulez-vous toujours m’allonger sur les draps sales du divan de G. Haddad, toujours me faire passez pour celle que je n’essuie pas, atalii ? C’est quoi « votre pbmatique » de taxifofolle avec Haddad et la Shoah, au juste ? En quoi cela me concerne-t-il ? Non, décidément je n’aime pas ma merde et encore moins la vôtre, voyez !
@13.34, Pour le « tripatouillage », je m’en doutais qu’il ne serait pas dans le Lorédan Lachey. Merci d’avoir vérifié, MC, ce qui fut bien sûr le cas de Thierry Laget. Oui, ce type là a vraiment fait du bon boulot documentaire, plausible, autour du Goncourt 1919.
Dans l’ordre, Vulgate, Jerusalem, Tob (laquelle, à force de compromis est parfois une caricature de traduction.
Ce qui me frappe c’est que votre argument anti-Segond est assez proche de ceux utilisés contre la Vulgate: « çacommence à dater ». On ne peut guère dire que la suppression de la Vulgate par des cardinaux aussi pressés d’épouser leur siècle qu’ils avaient mis du temps naguère à s’en situer loin soit une des grandes choses du saint Concile Vatican II que vous révérez et qui fut à bien des égards culturellement à vomir. Le dénommé Paul VI doit en savoir quelque chose, n’en déplaise à une canonisation hautement politique et des plus inopportunes.Celui_là, Dieu hait son ame! De meme que celle du François dont vous nous rebattez les oreilles.
Vous trouverez le texte de Segond et d’autres sur https//saintebible.com/luke/3-14.htms. Je n’ai ici que Jérusalem.
MC
Delaporte 14h 05 C’est curieux, mais en faisant commencer le paragraphe que vous me consacrez par votre nom, il fonctionne aussi bien. Bel exemple de rhétorique interchangeable et modulable selon tel ou tel visé. Un effort de pensée, non, mais une batterie d’insultes sans preuves .On connait.
Maintenant excusez-moi, mais j’ai des livres à voir.
MC
La seule traduction française fiable de la Bible (avec celle de Chouraqui – mais souvent obscure et trop « tordue ») est celle de la Pléiade, dirigée par Edouard Dhorme. Les autres traduisent toujours « Dieu » là on doit traduire parfois « élohim » (pluriel) et parfois Iahvé, et donc sont fausses à la base. Sans cette distinction entre « les dieux » et « Dieu » on ne comprend rien de ce que raconte vraiment la Bible.
MC dit: 16 juillet 2019 à 14 h 24 min
« Dans l’ordre, Vulgate, Jerusalem, Tob (laquelle, à force de compromis est parfois une caricature de traduction. »
Voilà quelqu’un qui ne connaît strictement rien ni à la Bible ni aux problèmes de traduction en général et de la Bible en particulier.
È difficile fare
le cose difficili:
parlare al sordo
mostrare la rosa al cieco.
Bambini, imparate
a fare le cose difficili:
dare la mano al cieco,
cantare per il sordo,
liberare gli schiavi
che si credono liberi.
Gianni Rodari
Vrai qu’au beau milieu d’un naufrage mieux vaut encore surnager dans une lecture de la Bible même mal traduite, une planche pour le salut de nos âmes qui sont loin d’être amphibies.
« Cioran est tout juste bon pour apprendre à écrire un français clair, quand par exemple vous adressez une lettre au fisc. C’est du français désossé, purement administratif, sans épaisseur, sans âme. »
Delaporte dit: 16 juillet 2019 à 13 h 38 min
Qu’est-ce que tu peux déconner quand tu t’y mets !! Même le Pétomane n’ose pas écrire des conneries pareilles.
Tu n’as pas pris ce matin la pilule contre le délire littéraire ou politique?
Saint-John perse a dit que Cioran écrivait le meilleur français du XXe siècle après celui de Valéry.
Les choses difficiles
sont difficile à faire:
parler aux sourds
montre la rose à l’aveugle.
Les enfants, apprenez
à faire des choses difficiles:
serrer la main à l’aveugle
chanter pour les sourds,
libérer les esclaves
qui se croient libres.
Gianni Rodari
14h52 traduire, moi je m’y connais, en bibles et en traductions.
Tiens, c’est curieux: Pado n’a donné plus des nouvelles depuis son coming-out… Il s’est peut-être étranglé de rage en le lisant.
pado dit: 16 juillet 2019 à 12 h 47 min
Mais mon chaloux chéri,
Widergänger dit: 20 octobre 2016 à 22 h 54 min
Mais mon chaloux chéri,
Lieux à revisiter, 08 Mesa Verde :
Hamlet prend du repos, je le remplace et comme vous êtes un minimum galant , un maximum macho, vous n’oserez me renvoyer au grenier dont je ne sors que peu d’ailleurs. Rien au cinoche, plages surpeuplées, du vent du sable dans tous les orifices. Reste l’expo Marquet( peintre des rives et des rivages) à deux pas.
de Rugy, l’écologiste en carton, s’en va aussi.
« Voilà quelqu’un [MCourt] qui ne connaît strictement rien ni à la Bible ni aux problèmes de traduction en général et de la Bible en particulier. »
Ceci étant, je crois que le texte biblique, même en traduction, est « tout à tous ». L’Esprit Saint a inspiré le texte original, et par conséquent également les traductions. Il y a quelque chose de miraculeux dans toute traduction de la Bible, quelle qu’elle soit. Evidemment, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas entrer dans les détails. Mais il ne faut pas se décourager, ni réagir par le mépris, comme fait MCourt stupidement.
Renato, le lieu ressemble au château d’Ivanoe du film Cul de sac , passé hier soir sur Arte. Quel film étrange sorti il y a si longtemps!
Je viens de voir une jeune fille avec un chat en laisse à la librairie. Mon rêve le plus fou 🙁
Primé à Venise et Berlin tout de même
http://clashdohertycult.canalblog.com/archives/2009/10/04/15304878.html
Rugy vient de démissionner ! La dénonciation de Mediapart vient de porter ses fruits. Je crois que c’est une grande date dans l’histoire du quinquennat de Macron. C’est le moment de se poser des questions sur l’honnêteté de nos gouvernants, sans faire de boucs émissaires, mais en ciblant avec justesse toutes les prévarications ignobles qui détruisent la démocratie. Cette démission du ministre, est en ce sens une avancée morale stupéfiante, quelle que soit la culpabilité effective du ministre :
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François de Rugy a présenté sa démission après les révélations de Mediapart, a-t-il annoncé sur Facebook, mardi 16 juillet. « La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d’assumer sereinement et efficacement la mission que m’ont confiée le président de la République et le Premier ministre, écrit-il. Dès lors, j’ai présenté ma démission au Premier ministre ce matin. »
Sa démission a été acceptée, a annoncé sur franceinfo la porte-parole du gouvernement.
Le ministre de la Transition écologique devait présenter au Sénat le projet de loi énergie et climat dans l’après-midi. Mais avant cela, il devait passer sur le gril des députés lors des questions au gouvernement. Franceinfo
« Je viens de voir une jeune fille avec un chat en laisse à la librairie. Mon rêve le plus fou »
Et vous vous identifiez à la jeune fille ou à son chat, Ed ?
L’Esprit Saint a inspiré le texte original, et par conséquent également les traductions. Il y a quelque chose de miraculeux dans toute traduction de la Bible, quelle qu’elle soit.
Delaporte dit: 16 juillet 2019 à 15 h 08 min
Tu déconnes ferme. On voit que tu n’as jamais lu la Bible.
Ou alors l’Esprit Saint est nul. Dans beaucoup de traductions de la Bible il y a des erreurs énormes, parfois involontaires mais souvent volontaires. Ce sont ces derniers les pires, bien sûr.
Delaporte, il y eut des precedents bien pires, Hervé Gaymard bénéficiait de quelques centaines(600) de mètres carrés sur les Champs . Les devis ont peut être été gonflés compte tenu du mandataire du payeur, ce qui bien sûr dans notre contexte ne peut rester sans attirer à juste titre les critiques. Je continue de reprocher à ce ministère ses accointances avec les lobbys.
Et vous Pablo êtes certain de posséder la bonne et juste traduction.
Pablo75 16 juillet 2019 à 14 h 50 min
On voit que vous n’avez pas lu ce que dit Meschonnic de la traduction Chouraqui dans les notes de sa propre traduction d’un certain nombre de livres bibliques. La partie « notes » confronte les traductions existantes et justifie ses propres choix mot par mot (ses grands principes de traduction, notamment le respect du rythme, ayant été exposés en préface.)
Autre chose : selon ce qu’ils recherchent dans les textes bibliques, les uns, ciblistes, privilégieront une traduction « lisible » (notamment à voix haute, c’est un peu le même problème que pour les pièces traduites), qui ne maltraite pas la langue d’arrivée (ah, Sacy…). Les autres (dont les professionnels sérieux), « sourciers », une traduction aussi proche que possible du texte original.
Il y a aussi ceux qui cherchent des justifications à leurs lubies bien sûr, mais ceux-là, qui ne s’autorisent que d’eux-mêmes, ne se sont jamais embarrassés de scrupules méthodologiques.
De toute façon, n’importe qui perd absolument son temps à répondre à D/Delaporte qui n’existe que dans la provoc’ (en dehors de ses moments de propagande et de ses menus). Le mécanisme est pourtant simple : chercher le « ressort » qui fera sortir un commentateur de ses gonds. Une fois celui-ci identifié (par lui ou par quelqu’un d’autre), il appuiera dessus sans répit. C’est le B. A. BA du troll taquin, qui n’en a strictement rien à faire du « fond », du « contenu » de la conversation, qui parle comme il jouerait au ping-pong, pour « gagner ».
MS le pratique aussi, bien sûr.
Je ne suis pas D/Delaporte, ni personne d’autre ici, vous n’avez donc pas les mêmes raisons de ne pas me répondre, si toutefois pour vous les sujets abordés avaient une quelconque importance.
Bien sûr, ce ne serait pas très agréable sur le moment de reconnaître que vous avez fait des erreurs en prétendant identifier les gens, mais dans deux jours tout le monde l’aurait oublié (alors que là, à vous entêter à propos de plusieurs commentateurs qui n’ont aucun rapport entre eux, vous ne donnez pas une très haute idée de votre capacité de lecteur).
Que vous souhaitiez rester aveugle et sourd, c’est votre problème après tout, cependant j’aimerais bien connaître vos réponses à mes questions (épigrammes, genèse du poème de Quasimodo, « Où es-tu ? »). Mais je suppose que, comme pour Breton-Ponge et l’émission de Parinaud, vous ne chercherez pas à en savoir plus, et de leur côté les commentateurs du blog n’y verront que du feu, sans comprendre les enjeux de méthode.
Une jeune fille avec un chat en laisse à la librairie. Mon rêve le plus fou
Pauvrette, son rêve le plus fou.
J4APPRENDS la mort d’un professeur de « bible » décédé à MARSEILLE si c’est bien lui
https://www.academia.edu/27018695/Zikkar%C3%B4n_In_memoriam_Professeur_Jan_DE_WAARD_24.IV.1931_29.VI.2016_
c’était un protestant si je ne « confonds pas »
il en avait traduit des « livres » et j’ai étudié avec lui,au début !(et j’ai par lui appris bien des dessous d’équipes de traduction de la Bible,en un temps où il n’y avait pas internet et de très officielles! épargnez moi les boniments merci
Écrit aussi en anglais
Professeur de traductologie à l’université de Strasbourg et à l’université libre d’Amsterdam. – Conseiller en traduction pour l’Alliance biblique universelle
Monde, 2016-07-02 (faire-part de décès). – Réforme, 2016-07-21 (article nécrologique)
D’une langue à une autre (2003)
A handbook on Jeremiah (2003)
A handbook on Isaiah (1997)
A Comparative study of the Old Testament text in the Dead Sea scrolls and in the New
Pays-Bas
Langue : Néerlandais; flamand
Sexe : Masculin
Naissance : 24-04-1931
Mort : 29-06-2016
ce professeur était presque mon voisin et j’allais chez lui à heure dite,après sa sieste
De Rugy est le 7eme ou le 8eme ministre démissionnaire en macronie?
Ça fait beaucoup de machingate pour l’exemple.
avec mes excuses de troubler des personnes si accomplies en lectures bibliques!
j’ai su aussi,par des amis communs, que la grande douleur de cette famille était le désir de la fille,musicienne d’épouser un juif ;
Vous avez une vision positiviste de la traduction biblique, Pablo.
c’est un peu comme si je décrétais que la seule version bonne de Froissart est celle de la Société d’Histoire de France. Dans l’absolu, c’est peut-être vrai. Mais ce n’est plus du tout celle qui était lue à l’époque. Il en est de meme de votre couplet sur la pluralité divine, il intéresse peut-être le philologue, mais pas la mémoire rteligieuse occidentale.
C’est faire des progrès à peu de frais que de dire on n’avait pas trouvé ça avant moi. Et qu’est votre moi, sinon un théatre mystique assez baroque ou il y a un peu de tout, dontdu Gitta Mallasz, et des Dialogues avec l’Ange mal assimilés?
C’est Renan qui à encore raison : « La religion est irrévocablement devenue une affaire de gout personnel. » Vous me permettrez sur ce point de ne pas partager les vôtres sans que j’aille juger de vos compétences de traducteur. Maitrisez-vous vous-meme le « patois de Canaan »? Pour le coup, ce serait nouveau.
Bonne soirée.
MC
Athanasius Kircher :
il y a une traduction de la « bible » en argot français;ce professeur que j’ai évoqué l’aimait beaucoup(c’était un cadeau de ses enfants)
X, la traduction Chouraqui est une des plus belles catastrophes ou se soit laissé entrainer un esprit par ailleurs brillant. un maniérisme à la Du Bartas provoque le naufrage sans recours de l’ensemble…
MC
est-ce ca? je ne me souviens pas
https://www.babelio.com/livres/Devaux-II-Le-livre-des-darons-sacres-ou-la-bible-en-argot/578110
Paul Klee :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/08/paul-klee-southern-tunesischen-gardens_24.html
Cher Pat V : j’écrivais « n’a pas nécessairement », c’est-à-dire n’est pas obligé (-e), car je pensais à christiane.
Je ne souhaitais pas non plus avoir l’air de déprécier ce poème, souvent cité en Italie parmi les favoris, même si sa brièveté explique en partie sa popularité. Je l’aime bien aussi, et je ne vais pas me mettre à dire le contraire parce qu’il se trouve employé comme gourdin contre Pasolini et à travers PPP contre Paul Edel.
(Jurisprudence Clément Rosset… Autres temps, autres protagonistes, méthodes d’agression hélas en partie semblables. Mais avec Wgg au moins, il y avait de la substance dans son domaine d’expertise.)
Et vous reconnaîtrez que dans ce cas précis (Quasimodo, à la différence de Ponge) je ne parlais pas d’une démarche explicitation due à l’auteur, mais d’une modification (certes drastique) d’un poème. J’ignore s’il est revenu sur la genèse de ce poème, s’il l’a commentée quelque part.
En revanche j’ai appris à cette occasion qu’à la période où PPP publiait (non sans remous) le poème cité par Paul Edel (et dont je suis allé chercher la version originale, dans l’espoir, bien naïf, d’une véritable discussion), Quasimodo s’était aussi tourné, à sa façon, vers une poésie « engagée » (et que son Hermétisme (je parle du mouvement) n’avait pas été sans liens avec la situation politique : Hermétisme littéraire en partie « réactionnel », contre ce qui s’imposait alors officiellement à la poésie).
Quoi qu’il en soit, merci pour le lien.
oufl, cohn-bendit et/ou hulot, qui n’aiment pas les homards, vont pouvoir revenir à la pêche aux moules. Avec un peu plus d’exigences dans leurs paniers de scrables !
La planète macronique en sursis est sauvée pour quelques temps enchore !
Il y a eu combien de démissions déjà dans le gouvernement ou l’entourage de Macron? Il faudrait faire la liste: Bayrou, Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez, Pierre de Villiers, Hulot, Collomb, Benalla, Sylvain Fort, Laura Flessel, Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi, Stéphane Séjourné, et j’en oublie certainement. Et maintenant de Rugy.
Si j’étais Macron je me poserais des questions.
Je ne voudrais pas être un soi-disant homme de lettres, même de dixième zone, contraint de continuer à soutenir ce régime pourri.
Quand on pense à la déclaration de ce naze de Macron hier, en Serbie -de surcroît, que n’a-t-il attendu d’être rentré en France?- à propos des dix petits nègres, on a honte pour lui et pour les soi-disant hommes de lettres qui se déshonorent définitivement en continuant à soutenir son régime dictatorial, qui pousse des jeunes gens dans les rivières et tue des vieilles dames, énuclée et arrache des mains comme celui de Pinochet, ni plus ni moins. On ira longtemps pisser et chier sur leurs tombes, ce sera leur unique postérité. Des damnés qui osent écrire sur Job avec de tels partis pris.
Et cette histoire des ballons jaunes, quel ridicule. Pas croyable, c’est la planète des singes…
Hurkhurkhurk!
PPP ? un partenariat public/privé en littérature destiné à être optimisé (Pasol ou Padol – un paso-doble). J’aime beaucoup Pado, je ne pense pas qu’il fût GWG, c pas du tout son style. Inutile d’alimenter cette rumeur bestiale, jzmn ! Il ne fut jamais inverti et on ne voit pas où serait le pb par rapport aux mecs qui se targuent d’avoir eu dix épouses dans les CDBF du CF, ou dans les puciers de montreuil les bains.
Un chat en laisse ?… Autant dire du mal de la malédiction du chat hongrois.
Viens d’achever mon rapport de juré à la dernière soutenance de bdx, ultime étape avant l’été à Stiges. Vais tâcher d’aller saluer gévégé T. et manuel valls dans la foulée.
Gigi : J’aime beaucoup Pado, comme tout ce qui pue la merde. Quant à Blabla, la connaissance que tu as lui, pauvre étron, vaut la clairvoyance avec laquelle tu lis Proust et les livres sur George Sand et son amour du piano. Sur ton séjour à Sitgès, on ne fera pas de commentaire, par chrétienne charité…
Breaking News (après je me casse parce que personne ne me répond)
– après mon formidable article sur Proust, je prépare une chronique sur ce livre https://www.babelio.com/livres/Demick-Vies-ordinaires-en-Coree-du-nord/216434
– Je suis en train de lire Eugène Onéguine, La Princesse de Clèves et Girls burn brighter (pas encore de traduction dispo, mais les lecteurs francophones ne ratent rien, c’est c.hiant comme la mort)
– En ce moment, ma chattoune pot de colle me boude et ma chattoune distante me colle. Mieux vaut le dire deux fois qu’une !
– J’ai repris récemment l’écriture de mon Journal, compilant autobiographie et réflexions d’ordre général. Il ne sera jamais publié, mais c’est un exercice que je recommande vivement.
– Placebo (non je ne parle pas de l’homéopathie non remboursée !) n’a toujours pas sorti son nouvel album. Six ans après « Loud like love », l’âge et l’abstinence aux drogues ne leur réussit vraiment pas.
– Pour culpabiliser ses passagers, Air France prévoit de diffuser des messages de Greta machin pendant les moyens courriers (Le Gorafi)
– La porte-parole des Répubicains quitte son poste pour aller bosser chez Hanouna (Le Gora…Oh m.erde, non !!)
Il ne sera jamais publié.
Merci.
Enfin, une expérience de pensée proposée à Clopine : d’ici mille ou deux mille ans, votre descendante, partageant votre passion proustienne, bien qu’obligée désormais de lire le texte de la Recherche en traduction (ou, qui sait, ayant consenti à l’apprentissage du français de l’époque, que ne fait-on pas par passion !), votre petite-petite-[…]-fillotte donc, aime à échanger ; au cours d’une de ces aimables conversations culturelles dont la douceur et l’agrément ne sont plus à vanter, quelqu’un mentionne, en traduction, l’incipit de la Recherche sous une forme altérée.
Je ne sais pas moi, disons : « Longtemps, j’ai préféré me coucher tôt. »
Pas grave, puisque votre descendante ne croit pas que « Marcel », « Swann », « Odette », « Mme Verdurin », « Oriane » ont réellement existé…
Aucune importance ?
C’est bien vrai, ça, dans un texte, un mot ou un autre…
Et si, à partir de cette nuance apportée par l’idée de préférence et en continuant de la sorte avec d’autres passages bien sûr, puisqu’on en n’est pas à sa près, il ne faut pas être pointilleux et couper les cheveux en quatre quand même, si donc de fil en aiguille son interlocuteur fait dire à La Recherche quelque chose de tout à fait différent ?
MC dit: 16 juillet 2019 à 16 h 04 min
Quel salmigondis ! J’ai du mal à suivre ta non-pensée fragmentaire. Et je vois que tu n’a toujours pas compris que dans la Bible il y a des livres ésotériques très importants qu’on ne peut pas comprendre avec des traductions approximatives. Tu sais pourquoi on condamnait à mort en Israël les gens qui modifiaient un seul signe, même une virgule, dans une copie de la Torah? Et tu sais ce que Newton a cherché pendant des années dans la Bible?
Mais je vois que l’ésotérisme ou la mystique (c’est la même chose) te passent très haut au-dessus de ton crâne rempli de connaissances d’autant plus inutiles que mal assimilées. Discuter avec toi sur ce qui n’est pas académique, c’est perdre son temps.
JJJ PPP Pier Paolo Pasolini
Pablo: ça montre que Macron est un frère pour vous : justement, il ne se pose jamais de questions. Il a raison, les autres ont tort.
Âge du tout-à-l’ego triomphant.
Bayrou, Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez, Pierre de Villiers, Hulot, Collomb, Benalla, Sylvain Fort, Laura Flessel, Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi, Stéphane Séjourné, et j’en oublie certainement (OUI, Françoise Nyssen, et bientôt Franck Riester). Et maintenant de Rugy.
Mediapart à lui tout seul, et en + TCR, toutes chambres réunies ! Quel talent, ce Plenel !… A réussi à noyauter tous les SR de la république et à nettoyer les écuries d’Gorgias.
Voyons voir, jzmn, il serait plutôt Hidalgo ou Griveaux, l’Edwy ?… Où penchent vos impôts locaux ?
@ JJJ PPP/ mais non voyhons, little x, … Préfecture de Police de Paris, plutôt.
c’est toujours un honneur insigne d’être flanqué dans le camp des amateurs de merdre. Vu que tous les erdéliens en font à peu près partie, à l’exception du seul qui sent bon et ne se mouche jamais.
Rien à répondre à la Gigi, sinon qu’on attend avec impatience sa prochaine bévue de lecture. Qu’un type qui se dit professeur d’université ou maître de conf. lise aussi mal est une précieuse indication du niveau de l’éducation et de l’enseignement supérieur en France. Et c’est un terrible aveu personnel.
« je me casse parce que personne ne me répond »
Moi, j’aime bien vous répondre. Vous avez plus de bon sens que MCourt, vous plastronnez moins, sauf quand vous parlez de Proust, auquel vous n’avez rien compris. Mais ça viendra. Vous avez le goût de l’effort, comme China Blue, mais vous êtes très différente d’elle, bien sûr. Quand vous vous contentez de nous parler de vos chats, au moins vous limitez la casse. Pour être aussi intelligente que China Blue, aussi généreuse, ce n’est pas demain la veille. Mais vous voyez, quelqu’un vous répond. Et c’était Delaporte.
« Pour culpabiliser ses passagers, Air France prévoit de diffuser des messages de Greta machin pendant les moyens courriers (Le Gorafi) »
Les services de China Blue étaient trop chers. C’est une fille qui coordonne de très belles prestations, de manière tellement efficace ! On en redemande, sauf sur Air France. Greta Garbo de même.
@ Et c’est un terrible aveu personnel.
Vous parlez de vous, là ?
Soyez sans inquétude, dans votre hiérarchie professionnelle, vous êtes indubitablement au top down, un peu en dessous de gwg nénamoins et un peu plus au dessu de patrick boucheron, nul n’en disconvient icite, et c’est tout à votre honneur.
Moi, je reste au bottum up. Que craignez-vous de moi, chachal, qui n’ai jamais fréquenté l’E. N. ? Franchement !
Non Gigi, c’est de toi que je parle. Tu es un distrait de l’aveu. Sans compter les résultats de tes examens médicaux. Tu as tout de même un sacré pompon. Ici on n’avait jamais vu ça avant toi et l’effondrement de tes lobes…
Hurkhurkhurk!
Les gars de la narine aiment voyager !
« Air France ouvre une ligne reliant Bogota à la narine droite de Benoît Magimel » Gorafi
@ Ici on n’avait jamais vu ça avant toi et l’effondrement de tes lobes
Pour une fois qu’on me crédite d’être le premier en quelque chose, merci !
NB/ Si vous pouviez me voussoyer, cela vous rehausserait assurément encore un peu plus dans mon estime. Au fond, vous n’êtes pas tellement méchant dans votre registre un brin usagé. Telle Glenda, nous vous aimons beaucoup, clopine t., ed., pado et moi, TKP.
Je viens de recueillir ce dernier poème de notra mi RP (Nids, 14 juillet 2019). En espérant qu’il saura toucher la corde sensible qui est en vous.
_____
tiens revoilà l’unique symphonie d’été
folies du regard appuyé
on reçoit on subit
allègres parfums
qu’on regrettait au long de l’an sans le savoir
jasmins troënes
et leur poivré joli
écume des moments d’amour
où les romans jouent au passé
tous ces présents imaginés
le tiède des brises défait les cols un peu
par quel bout saisir cet été
où le corps est omniprésent
la saison essore la terre jusqu’à l’os
on moissonne vite par peur de l’orage
le bercement des tiges grasses inquiète
qu’ai-je fait pour mériter pareille douceur
ma candeur fait vaciller les cimes
habillées et drôles
peu de paroles
ça craque dans les os des sous-bois
cliquetis énervés des eaux rares
il me semble que les poissons aussi veulent l’eau
ils bafouillent leurs appels de glace jusqu’à nous
le soleil dirigeant n’autorise pas les gazouillis
il y faut pour cela le soir de l’abandon
quand le feu périclite orange puis vert puis rien
et que les paroles sur l’homme aggravent les vies
alors les oiseaux embrouillent les fils des mélodies
pour retisser des nids d’été
aux harmoniques troubles
« Le chef pâtissier Quentin Lechat a remporté ce lundi le Grand Prix de la Pâtisserie de Paris pour son dessert « Noisette 3″, un Paris-Brest revisité sous forme de pavé parisien. »
le problème est que ce Paris-Brest est sûrement très bon (6,50 € quand même) mais n’a pas bel aspect. Je ne suis pas très intéressé, car, bien que fanatique des Paris-Brest, ma pâtisserie préférée, j’accorde beaucoup d’importance à la gourmandise de l’oeil. Un pavé parisien n’est pas appétissant. C’est fait pour marcher dessus, ou à la rigueur pour lancer à la gueule des flics. C’est tout. Par pour être dévoré par un gourmet, c’est-à-dire par moi, Delaporte.
Dire « vous » à Gigi la visqueuse? Quelle drôle d’idée…
Chaque nouvelle version du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le célèbre et très utilisé DSM, qui en est à sa cinquième itération, voit augmenter nombre de troubles mentaux recensés. La dernière version de cet ouvrage de référence en inventorie environ 300. Pour compliquer les choses, bon nombre d’entre eux ont des caractéristiques communes. C’est, par exemple, le cas de la dépression et de l’anxiété.
Ce manuel constitue un guide très utile pour les médecins et les chercheurs, mais il ne permet pas de faire de l’art du diagnostic une science exacte. Et étant donné que les experts eux-mêmes débattent encore de la catégorisation des troubles mentaux, il n’est pas surprenant que des idées fausses au sujet de certaines de ces affections se propagent dans la population.
et sur la RDL!je vous l’avais bien dit!
Quelle drôle d’idée…
Il faut s’y faire néanmoins, croyez-moi, vous en sortirez beaucoup plus propre, ou moins sali.
Moins sali? Pauvre tache…
@MC dit: 8 juillet 2019 à 15 h 30 min (billet précédent / Nicolas Bouvier)
Vous écriviez à propos du Cézanne de C.F. Ramuz : « En tous cas, ce n’est pas l’urgence* que voit Ramuz, mais la contemplation via un nouveau mode de construction. »
Ayant enfin le livre, j’ai pu dans une lecture paisible et solitaire, revoir partiellement ce que j’écrivais le 8/07/ à 9h40, et ce qu’écivait Pat V, me reprenait sur « l’immédiateté de la touche » pour remplacer ces mots par « urgence de peindre », commentaires auxquels vous répondiez donc à 15h30 (Je n’ai recopié que le début).
Ce livre m’étonne agréablement. Encore une fois, vous me faites découvrir un livre important sur la peinture. En fin de compte, il parle peu de la Sainte-Victoire, sauf à la fin. Mais il me permet de découvrir un Cézanne que je ne connaissais pas ou mal : humble, maladroit, inégal, empêché. (Solitaire, je l’avais compris.)
Cette « prépondérance de la discipline en lui, qui est à la base de son classicisme, la prépondérance d’un ordre préétabli auquel tout se ramène et tout se subordonne. » Cette tension constante, cet effort : « La vie de Cézanne est celle d’un homme qui ne peut pas être distrait. […] huit heures chaque jour, levé dès l’aube, se couchant la nuit, avec la régularité d’un commis de bureau. […] L’oubli devant son œuvre, le don total de sa personne, l’abnégation. »
Ramuz pose un regard profond sur les œuvres autres que la Sainte-Victoire : les objets, « des pommes sur une planche, des verres, un couteau, un pain » (Il écrit : « les choses les plus quotidiennes »), ses personnages aussi, qu’il me conduit à regarder attentivement : « une femme qui coud dans un vieux fauteuil, des paysans qui jouent aux cartes, un enfant en tablier noir »…
Il a alors cette idée lumineuse : « A quoi on assiste ? c’est au lent débrouillement d’un esprit sans brillant, sans éclat, sans facilités, qui ne distingue que peu à peu les principes d’architecture qui sont en lui-même. »
Il note aussi son « admiration de l’art du passé, son respect des maîtres, ou des Grands, comme il les appelle, son humilité devant eux. » (en particulier les Vénitiens).
Ce qui ressort c’est la simplicité que Cézanne a conquise.
Puis il y a ce voyage dans les pas de Cézanne. Ramuz n’est pas dépaysé, il se sent chez lui quand il arrive sur le plateau avec ses hérissements, ses cassures, ces cubes de roches gris et blancs. Il pense à Lavaux.
D’abord Aix, ses rues étroites, ses vieux hôtels, ses hautes façades nues et sales, jusqu’à l’atelier.
Et quand il sort de la ville, une nature aride, une nudité presque géologique. Il imagine Cézanne planté dans ce pays. Un pays et un homme intimement mêlés. Une très belle note : « Une nature presque espagnole, par une sorte de passion contenue, qui gronde sans gesticuler. »
Cézanne magnifié dans son dépouillement et cette « architecture de l’esprit et qui s’adresse à l’esprit seul. […] Sa grandeur dans le silence qui n’a cessé de l’entourer. »
Merci, M.Court, pour ce livre intense et beau.
le christian clavier de la RDL : JC a été éjecté, oups… mais il reste encore Court, Petit rappel, Delaporte et Cri-cri… encore un effort, plize Passou, allez allez oups !
William Legrand dit: 16 juillet 2019 à 18 h 55 min
La démence paranoïaque schizophrène neurasthénique !
l’atelier de Cézanne
j’habitais à deux pas quels souvenirs!
La lumière d’ici a guidé ses pas, éclairant son chemin de création jusqu’au seuil de l’abstraction.
Aujourd’hui, c’est à Aix-en-Provence et dans ses environs que se vit intensément l’expérience Cezanne, au fil des rues, des lieux et des paysages qui ont marqué sa vie, le regard et l’oeuvre du père de la peinture moderne…
« le père de nous tous ! » disait Picasso.
http://www.cezanne-en-provence.com/les-sites-de-cezanne/
l’éclipse, c’est ce soir, je crois
Visible depuis une grande partie du monde (Europe, Afrique, Amérique du Sud et une partie de l’Asie), le phénomène débutera à 20h44 (heure de Paris) le 16 juillet et prendra fin en France métropolitaine à 2h18 le lendemain matin. Le maximum de cette éclipse partielle se produira à 23h31 précisément : le disque lunaire sera alors rogné de 65 % de sa surface et la partie qui restera visible devrait apparaître couverte d’un faible voile, peut-être légèrement cuivré.
@et alii dit: 16 juillet 2019 à 19 h 30 min
Merci.
Fly me to the mon.
« Dans le sillage des astronautes, sans doute la plus grande émotion collective du XXe siècle. Les yeux rivés vers le ciel, Pierre Fletcher, lui, a suivi l’exploit de son héros à la radio. « J’avais étalé devant moi des journaux où il y avait la carte de la Lune et je regardais la Lune à travers la fenêtre, comme si j’étais – c’est bête à dire – en direct là-haut », indique ce retraité de l’aviation. »
France info
To the moon, chairman of the board
Il dépensait à tout-va, et en plus… c’était un tocard, bon débarras :
« François de Rugy, un maigre bilan au ministère de l’écologie. En moins d’un an, le ministre n’aura pas lancé de réforme nouvelle portant sa griffe, se contentant de poursuivre des chantiers déjà engagés sur l’énergie, le climat ou la biodiversité. » Le Monde
Dans le film Rojo de Benjamin Naishtat, il y a une éclipse, filmée de manière atrès angoissante et très belle, comme une sorte de symbole… mais de quoi ? Au spectateur de trouver ! J’ai déjà vécu une telle éclipse à la campagne. C’est fascinant. La nature se met en sommeil, les animaux croient que la nuit est là. Et cinq minutes plus tard, tout repart. C’est un moment extraordinaire.
Ce soir, Delaporte, c’est la victoire des homards et votre victoire.
Les homards géants, les cotis’ au parti avec des indemnités de président de l’AN, le dressing, le seche-cheveux, ce n’est pas que c’est pas écolo.
Car il y a mieux. Pour la route et Plenel n’y est pour rien, dans la démission de ce mafieux.
« Ce dîner ne doit pas apparaître dans l’agenda »
INFO OUEST-FRANCE. Les dîners secrets de François de Rugy avec des lobbyistes.
D’un point de vue ésotérique, quand la lune est éclipsée par la terre, c’est l’humanité qui parvient à dominer le mal par des actes rédempteurs. Et cela tombe le jour où de Rugy démissionne. Qu’en penser ?
Bon soyons écologique : un Rugy démissionné, ça se met dans le bac de quelle couleur ?
Ah oui Et Al, merci bien.
Chacun sa victoire…;-)
L’échange pas un tableau contre un repas, la mère Bise.
« Quand j’étais à Aix, il me semblait que je serais mieux autre part, maintenant que je suis ici, je regrette Aix. La vie commence à être pour moi d’une monotonie sépulcrale […]Pour me désennuyer je fais de la peinture, ce n’est pas très drôle, mais le lac est très bien avec de grandes collines tout autour, on me dit de deux mille mètres, ça ne vaut pas notre pays, quoique sans charge ce soit bien. »
http://www.societe-cezanne.fr/2013/11/24/cezanne-a-talloires-pres-dannecy/
« Ce soir, Delaporte, c’est la victoire des homards et votre victoire. »
En effet, la vengeance des homards ébouillantés a été terrible, et même terrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrriiiiiiiibbbbblllllllllllleeeeeeux !!!
Johnny Clegg est rentré dans le chaos originaire.
cézanne à Paris:
https://museeduluxembourg.fr/ressources/videos/videos-cezanne-et-paris
Au rez-de-chaussée, le jeune Cézanne peint une douzaine de compositions murales. Il installe également son chevalet dans le parc, devant la bastide, la ferme, les bosquets et l’allée de marronniers, le bassin et ses statues… Au total trente-six huiles et dix-sept aquarelles ont été réalisées ici entre 1859 et 1899.
http://www.cezanne-en-provence.com/les-sites-de-cezanne/bastide-du-jas-de-bouffan/
@terrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrriiiiiiiibbbbblllllllllllleeeeeeux !!!
carpet bombing: let them eat lobster
https://www.youtube.com/watch?v=DnU3WoQZHJE
(vous donnerai une recette de cuisson alternative un de ces quatre)
et alors delenda est , c’est C>arthage!
Au xe siècle av. J.-C., les diverses populations issues de l’aire culturelle syro-palestinienne, qui habitent un territoire correspondant au Liban actuel, connaissent une expansion de leurs cités maritimes en dépit d’une division politique6. De profonds changements ont lieu vers 1200 av. J.-C., époque où les cités se développent et apparaissent puissantes7. On y parle alors une langue sémitique nommée le phénicien, semblable à l’araméen, à l’hébreu et à l’arabe anciens.
Face à un arrière-pays limité, le développement ne pouvait venir que de la mer. De ce fait, les Phéniciens vivent du commerce et disposent de ports importants, ce développement étant à relier à des progrès dans la construction navale comme l’usage du bitume8. Cet état de fait constitue l’élément déclencheur du phénomène de colonisation9 : c’est depuis leur cité principale de Tyr qu’ils fondent des postes commerciaux à travers le bassin méditerranéen.
Les Grecs désignent ce peuple sous le nom de « Phéniciens » ou Φοινικήϊος, terme provenant du mot grec « pourpre » (φοῖνιξ ou phoĩnix), spécialité répandue par les commerçants phéniciens et issue du coquillage dénommé murex10. Le terme « Puniques » qui qualifie les Phéniciens d’Occident signifie « phénicien » en latin.
Extension des comptoirs phéniciens
didon, reine de Carthage
https://www.arte.tv/fr/videos/080985-001-F/didon-enee-de-purcell/
@Extension des comptoirs phéniciens
Fermeture du comptoir marocain depuis …
Johnny Clegg & Nelson Mandela :
« Il faut détruire Carthage! » … Mais pourquoi, en fait?
https://www.etaletaculture.fr/histoire/il-faut-detruire-carthage/
« Les choses difficiles
sont difficile à faire:
parler aux sourds
montre la rose à l’aveugle.
Les enfants, apprenez
à faire des choses difficiles:
serrer la main à l’aveugle
chanter pour les sourds,
libérer les esclaves
qui se croient libres.
Gianni Rodari »
On dirait du sous Prévert, renato, c’est dire !
« Mais pourquoi, en fait? »
Pour des figues, peut-être ?
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