de Pierre Assouline

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La République des livres
Le jour où Samuel Beckett a mangé une orange

Le jour où Samuel Beckett a mangé une orange

Le plus souvent, le courrier que Samuel Beckett recevait finissait comme les manuscrits reçus : au vide-ordures. Avant de procéder à cette épuration de sa table de travail, il mettait un point d’honneur à répondre à ses correspondants quels qu’ils fussent par retour de courrier, si besoin est par un simple accusé de réception quand une vraie lettre ne s’imposait pas ; cette marque d’urbanité, de générosité et de savoir-vivre est générationnelle si j’en juge par ma propre expérience de l’étude approfondie de la correspondance de personnages auxquels j’ai consacré des biographies : Gaston Gallimard, Hergé, Daniel Kahnweiler, Georges Simenon… Tous passaient leurs matinées à répondre. Quelque que fut leur origine sociale, leur éducation leur interdisait de ne pas répondre. Disons que cela s’est perdu puisque de nos jours, même les courriels souvent restent sans écho alors qu’ils ont été lus.

D’où l’intérêt de Lettres IV 1966-1989 (The Letters of Samuel Beckett, traduit de l’anglais par Gérard Kahn,  Gallimard). Ce quatrième volume couvre les vingt-cinq dernières années de sa vie et partant de son œuvre. Alors que dans le précédent volume les éditeurs ont dû accomplir des exploits en raison de sa graphie parfois indéchiffrable, la tâche leur fut paradoxalement moins ardue pour cet ultime volume. L’écrivain, qui souffrait d’une cataracte aux deux yeux et de la maladie du Dupuytren (une forme de fibromatose), dont il disait qu’elle avait pour effet de métamorphoser ses doigts en autant de griffes, s’accommodait sur la fin de sa raideur arthritique ; tant et si bien que son écriture en était curieusement améliorée. Que d’épreuves pour les transcripteurs avant de se résigner, la mort dans l’âme, à passer leur tour en signalant entre crochets « (illisible) ». Cela dit, l’édition est impeccable, les notes instructives, révélant une profonde et ancienne familiarité avec l’homme et l’œuvre, même si on ne peut s’empêcher de sourire lorsque « Telefunken » et « Grundig » renvoient à des notes précisant «marque de poste de radio à transistors de S.B. » alors que c’est peut-être « transistor » qui est aujourd’hui inconnu des lecteurs de moins de 40 ans… J’aurais, quant à moi, préféré une explication de la dilection de Beckett pour l’esperluette en lieu et place de « et »;

827879-par10123jpgIl donne l’impression de ne jamais être aussi heureux, apaisé, réconcilié que dans le silence, ce luxe suprême. Nulle part pieux que dans sa petite maison d’Ussy (Seine-et-Marne) il n’a de chance d’y accéder durablement. A un ami il confie qu’il ne connaît de plus grande félicité que dans les moments en solitaire où le silence n’est disputé que par le discret crépitement né de l’incinération des feuilles mortes. Il a fallu qu’il soit menacé d’un Nobel de littérature pour qu’on le voie, certes longtemps après, s’exprimer sur ses rapports à l’argent et à la célébrité.

« Il est difficile de la considérer comme un honneur, même à supposer une soif d’honneur, quant à l’argent, j’en ai assez pour mes besoins décroissants » (1966)

On ne l’apprendra que bien plus tard, à mots couverts par des indiscrétions, mais le gros chèque de la fondation Nobel lui permettra le plus souvent d’aider des amis, des proches ou de vagues connaissances en difficulté, certains le sollicitant, notamment le dramaturge Arthur Adamov ou l’écrivaine Djuna Barnes. Cela dit, on s’en doute, s’il n’a rien fait pour se gagner les bonnes grâces du comité Nobel, il n’a rien fait non plus après, refusant le voyage à Stockholm et la promotion de son œuvre qui devaient s’ensuivre.

Il affectionne les expressions étrangères comme autant de mots de passe et de codes entre initiés comme le sont souvent les correspondants les plus familiers : « segrete cose ». Chaque fois qu’il est question de traduction sous sa plume, le mot de « perte » ne tarde pas à suivre. Ce qui se perd dans la traduction : son obsession. Avec Cioran, il a passé des soirées à essayer de trouver un équivalent français à lessness, tournant des heures autour des variantes de « sans » et « moindre », allant voir du côté du latin sine, créant le néologisme « sinéité », y renonçant finalement pour convenir ensemble qu’il n’y a rien d’assez honorable dans la langue française pour exprimer ce mélange de privation et d’infini, l’absence en soi, l’absence à l’état pur « et qu’il fallait se résigner à la misère métaphysique d’une préposition » comme le dira Cioran dans ses Exercices d’admiration. Peut-être l’Irlandais a-t-il trouvé la solution dans le génie des lieux à Wannsee où son ami roumain, le sachant à Berlin, l’a pressé de se rendre afin de fouler la terre où le poète Kleist et son amie Henriette se sont suicidés.

Il est beaucoup question de travail tout au long de cette correspondance. Du travail en pratique comme de la notion même de travail considérée comme la plus grande des vertus, en quoi l’éducation protestante de Beckett refait surface. A James Knowlson, son meilleur biographe et l’un des experts les plus éclairés de son œuvre, qui le questionne sur les idées enfouies sous ses mots, il répond :

« Je ne sais tout simplement rien ou presque mon travail vu ainsi, aussi peu qu’un plombier sur l’histoire de l’hydraulique »

Non qu’il fuit car, malgré son hostilité à tout projet de biographie le concernant (« Si seulement il y avait un copyright sur la vie »), il tient Knowlson en grande estime –c’est d’ailleurs lui qui lancera avec un succès le fonds Beckett de l’université de Reading (Berkshire) ; Beckett, qui jugeait sa vie ne valait pas la peine d’être écrite, aurait pu faire sien le mot de Cioran pour lequel il était incroyable que la perspective d’avoir un biographe n’ait jamais fait renoncer personne à avoir une vie. D’ailleurs, les deux hommes firent connaissance et se rapprochèrent, Beckett lui avouant que la lecture de ses livres lui donnait un fort « contentement », et que cette « voix fraternelle »lui allait droit.Avec d’autres, écrivains, plus jeunes et pétris d’admiration, il s’incline devant la grande détresse que leurs poèmes expriment et conseille « éloignez-vous et de mon travail et de vous-même » (à Charles Juliet en 1969)

Son père espérait la voir travailler chez Guinness. « Comme je regrette souvent de ne pas l’avoir fait » écrit-il, et ce n’est pas le leveur de coude en lui qui parle là, mais en aura-t-on connus et lus de grands artistes et de grands créateurs exprimer un pareil regret au soir de leur vie. Moins une posture qu’un accès de mélancolie. Aussi sincère que Beckett écrivant à Robert Pinget (1966) :

« On n’est pas des gensdelettres. Si on se donne tout ce mal fou ce n’est pas pour le résultat mais parce que c’est le seul moyen de tenir le coup sur cette foutue planète »

Il n’en continue pas moins à écrire jusqu’à la fin. Non parce que bon qu’à ça, comme il le répondit au fameux questionnaire de Libération « Pourquoi écrivez-vous », mais « avec quelque chose de l’ancien besoin & du vieil enthousiasme » (1980). Il ne s’apitoie guère sur ses souffrances dues à l’âge mais enrage des maladies qui rongent ses amis :

 « La nature est une enfoirée ».

Le théâtre y apparaît comme sa passion première et dernière, dû-t-il considérer cette échappatoire comme une « distraction » comme une prison puisqu’il avoue être incapable de s’en « évader ». Le théâtre ne le lâche pas. Son éditeur Jérôme Lindon, qui agissait aussi comme son agent pour la gestion mondiale de ses droits, m’avait dit dans les années 80 qu’il ne se passait pas un seul jour dans l’année sans qu’une pièce de Beckett soit jouée quelque part dans le monde, En attendant Godot et Oh les beaux jours étant les plus demandées. Jusqu’à la fin, malgré le spectre du rabâchage qui le hantait, Beckett aura travaillé pour le théâtre –et opposé le plus souvent des refus aux adaptateurs qui voulaient transporter la scène à la radio ou à la télévision. Il lui arrivait de céder mais le plus souvent il fit preuve de ce qui peut passer pour de l’intransigeance mais qui n’est en fait qu’une attitude de principe d’une cohérence absolue. Les didascalies de ces pièces sont à ce propos d’une netteté sans mélange et aux éditions de Minuit, Irène Lindon dans le même esprit que son père, on se fait fort de les faire respecter. Ce qui n’a jamais découragé les adaptateurs du vivant même de Beckett de tenter vainement de lui forcer la main en faisant interpréter En attendant Godot par des femmes.

Pour savoir ce qu’on peut faire d’une pièce, il a besoin devoirle théâtre dans laquelle elle sera jouée. Cette visualisation lui paraît le seul moyen d’adapter l’une à l’autre pour trouver la meilleure résonnance, et il ne s’agit pas que d’acoustique. Il faut aussi parfois adapter la pièce à la spécificité des interprètes mais nul autre que lui ne doit s’en charger.

« La scène mentale sur laquelle on se meut en écrivant et la salle mentale d’où on la regarde sont des substituts très inadéquats à la chose elle-même. Et cependant, sans elles, il est impossible d’écrire pour le théâtre. Mon expérience est que la vision mentale et les indications scéniques qui en découlent sont valables dans l’ensemble mais doivent souvent être rectifiées, voire modifiées (…) L’idéal serait de travailler en connaissant à l’avance ces conditions réelles. Je rêve de pénétrer dans un théâtre sans texte, ou presque, et de me réunir avec toutes les personnes concernées avant de me mettre vraiment à écrire. Autrement dit, d’une situation où l’auteur n’aurait pas de statut privilégié, comme c’est le cas lorsqu’il arrive avec un texte déjà établi, mais oeuvrerait simplement comme un spécialiste qui n’aurait ni plus ni moins d’importance que les autres spécialistes concernés » (1966)

On apprend ainsi au détour d’une carte qu’il est « très amateur » des livres d’Emmanuel Bove, qu’il conseille à une amie la lecture de Contre tout espoir de Nadedja Mandelstam car « c’est un livre qui donne courage , qu’il admire Céline pour son œuvre bien que son antisémitisme le révulse ou que sa pièce Quoi où doit beaucoup au Voyage d’hiver de Schubert. Parfois, on se croit vraiment dans du Beckett, comme lorsqu’il écrit à son meilleur ami le peintre Avigdor Arikha :

« Rien ne va plus dans ma vieille tête. La carcasse se traîne entre monts et vaux. Un œil mi-clos la suit de loin ».

On aura compris que ce volume ne recueille que les lettres de Beckett, pas celles de ses correspondants. Chez d’autres écrivains, l’absence d’aller et retours fait souvent défaut et ne permet pas d’apprécier l’échange dans sa réalité. Etrangement, chez lui ça ne manque pas. Sa parole se suffit à elle-même. Les éditeurs en conviennent qui ne cherchent pas trop à combler les doutes supposés du lecteur sur la teneur de la conversation épistolaire. Une seule fois, ils s’autorisent à reproduire en note la lettre d’un correspondant à qui il répond : celle du dramaturge tchèque Vàclav Havel qui lui avait écrit six semaines après sa sortie de  prison pour lui exprimer sa gratitude. Deux fois plutôt qu’une : merci d’avoir éclairé la noirceur de ma vie d’adolescent quand j’ai découvert Godot, merci de m’avoir soustrait à la bassesse et la crasse de la détention en exprimant publiquement votre solidarité avec moi au festival d’Avignon avec votre pièce Catastrophe… (17 avril 1983). A quoi Beckett, qui admire son œuvre, répond : « C’est moi qui vous suis redevable »

Qu’on n’attende pas de lui qu’il commente ses commentateurs. Quant à ceux qui attendaient de connaître enfin son point de vue sur Mai 68, qu’ils renoncent même à le connaître à l’occasion du centenaire ; bien qu’il ait vécu à deux pas du théâtre des opérations, rien, pas une trace, ni le moindre reflet des « évènements ». Il est vrai qu’il ne dit à peu près rien, non seulement dans ce quatrième volume mais aussi dans tous les précédents, d’un moment autrement plus important : l’Occupation. A peine la caractérise-t-il au détour d’une carte : « un temps honni… « , « des temps infernaux »… Il l’a pourtant personnellement vécue et n’a pas à rougir de ses engagements dans la Résistance à Paris dès les premiers temps, dans le maquis du côté de Roussillon (Vaucluse) au plus fort de la guerre, dans une unité de la Croix-Rouge à la Libération en Normandie. Mais son silence s’explique cette fois par la pudeur, la sainte horreur de ceux qui réclament un retour sur investissement à leurs actions quand leur conscience seule devrait les dicter. Pour tout commentaire, il concède un mot cher à Francis Bacon :

 « de nobis ipsis silemus » (de nous-même, nous ne disons rien)

Le retrait, toujours. Et la discrétion exigée des proches. Enfin, une exigence à la Beckett sur un ton de douce supplique. A l’ami anglais qui lui demande des précisions biographiques, il concède une chronologie de sa vie sans son œuvre, lâche une poignée de dates mais à propos de son analyse à Londres de 1934 à 1936, demande gentiment : « N’insiste pas trop là-dessus ».  Dernières lettres jusqu’au dernier souffle. Il est anéanti par la masse du courrier à affronter.

« Même pour regarder dans le vide je n’ai plus d’entrain. C’est un spectre que je serai bientôt. Pas moins que tous nos chers disparus. Sans leurs avantages ».

La maladie le ronge. Juste la force de se laisser mourir. Au réalisateur d’un projet d’adaptation de Murphy pour la télévision irlandaise, il lâche un dernier mot avant de tourner la page :

« Faites donc sans moi »

Les inconditionnels de Samuel Beckett, dont je suis, seront comblés par ce volume. Aux autres, on révèlera que derrière le discret génie, tout d’intelligence, de finesse, d’humilité et d’humour, il y avait bien un homme de chair et de sang. Presque un écrivain parmi d’autres qui jugeait sa vie sans intérêt et ne parvenait pas à surmonter l’horreur que lui inspirait l’écoute de sa propre voix enregistrée. Un homme comme un autre. La preuve : le 2 février 1975, dans une lettre à sa plus proche amie Barbara Bray, au milieu de considérations techniques sur ses textes, il écrit : « Mangé une orange ». C’est la seule fois dans l’ensemble de ce volume qu’il s’abandonne à une allusion aussi personnelle et anodine, mais ces trois mots, dans cet ordre-là avec les phrases qui les précèdent et celles qui les suivent, c’est aussi et déjà du Beckett.

Post Scriptum En 1986, dans le cadre d’un grand portrait de lui que je devais écrire à l’occasion de ses 80 ans pour le magazine Lire, je me suis adressé à Samuel Beckett pour lui demander non une interview mais une partie d’échecs car, entre joueurs, il n’est pas de meilleur moyen de connaître l’autre. Il me répondit par retour de courrier (voir sa carte en haut de ce billet) et me fit savoir par son éditeur que, hélas, l’état de ses yeux ne lui permettait plus de jouer autrement que mentalement…

(Photos Passou, D.R., Greg Lancaster et John Minihan)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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1 781 Réponses pour Le jour où Samuel Beckett a mangé une orange

Bloom dit: 29 mai 2018 à 13h29

« Mais la première ministre a entre les mains un sondage qui semble désormais inspirer son action, d’après lequel 48 % des Irlandais du Nord préfèrent rester dans l’UE en se réunifiant à la République irlandaise plutôt que rester dans le Royaume-Uni en cas de sortie de l’UE (45 %). Une enquête distincte indique que 69 % des Nord-Irlandais souhaitent rester dans l’UE contre 56 % au moment du référendum sur le Brexit ; elle reflète aussi une hausse de l’aspiration à la réunification et de la crainte de violences si une frontière est recréée »
Le Monde

En commettant la plus grosse bourde de leur histoire, les Anglais ont peut-être trouvé une solution à la question irlandaise.Fabuleuse ironie de l’histoire.

Bloom dit: 29 mai 2018 à 13h32

quelle tête à claques, ce Toto, Bloom !

Les histoires de Toto, Baroz, des trucs pas sérieux…

DHH dit: 29 mai 2018 à 13h32

@JJJ 14 H 04
nouvel envoi de mon post précèdent apres suppression d’un bout inutile
vous écrivez
Mais, TOUJOURS PAS COMPRIS VOTRE ALLUSION A Mme BOVARY
faites vous semblant ou ce que j’ai pris pour un clin d’œil est-t-il pur hasard ?
je rappelle donc à propos de votre effet fanal/final lié à Rouen , que le FANAL DE ROUEN est la feuille dans laquelle Homais plastronne avec ses ronflants articles

Pat V dit: 29 mai 2018 à 13h35

Justement non ! La lettre de Passou n’a aucun contenu. Un envoi pour rien. C’st put-être en cela qu’elle est beckettienne…

Mais wgg, je ne parle pas en particulier de cette lettre là.
Vous arranger toujours la sauce à votre manière, comme d’ habitude!

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 13h37

Nul bsoin d’être une femme pour le savoir, Christiane. Nietzsche qui n’eut qu’un seule amour éphémère dans sa vie, le savait fort bien. C.G. Jung dit lui aussi quelque chose de semblable. Ses analyses de l’amour sont à mon avis ls plus pertinentes qu’on puisse lire, avec celles de Platon dans Le Banquet, qui ne dit guère autre chose. L’amour n’a rien à voir avec la beauté mais avec ce rapport magique et délicat de soumission et de domination, mais qui n’a rien à voir avec une pathologie sexuelle ni avec le sadomasochisme. Quand la complicité peut ainsi se réaliser entre un homme et une femme, alors la jouissance est extrême. Ça m’est arrivé une fois avec une jeune fille de 19 ans, qui portait le joli nom de Coralie. Elle savait aimer. Pas comme les garces d’aujourd’hui…!

Jazzi dit: 29 mai 2018 à 13h40

Entre conscient et inconscient, l’interprétation du titre Godot est très ouverte, voir le résumé de wikipedia, dont Toto n’a pris qu’une ligne :

Analyse du titre
Godot est probablement l’œuvre la plus célèbre du dramaturge irlandais, et de nombreux livres et articles ont tenté de découvrir qui était Godot. L’une des tentatives d’explications récurrentes est que Godot serait le mélange du mot anglais « God- » (Dieu) et d’un suffixe français populaire « -ot ». Cette explication donnerait une dimension métaphysique à la pièce : les deux personnages attendent l’arrivée d’une figure transcendante pour les sauver, mais elle ne vient jamais.

Beckett a toujours refusé cette interprétation : « Si j’avais voulu faire entendre cela, je l’aurais appelé Dieu, pas Godot ». Il a lui-même montré qu’il y avait une pluralité d’interprétations possibles : « Du reste il existe une rue Godot, un coureur cycliste appelé Godot ; comme vous voyez les possibilités sont presque infinies ». Quand Roger Blin lui demanda qui ou ce que Godot représentait, Beckett répondit que ce nom lui était venu par association avec les termes d’argot « godillot, godasse », les pieds jouant un rôle prépondérant dans la pièce. Il affirma également n’avoir lu Le Faiseur de Balzac, où les personnages attendent la venue d’un « Monsieur Godeau » pour les sauver de la ruine, qu’après avoir écrit Godot.

Beckett précise aussi en janvier 1952 dans une lettre à Michel Polac :

« Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. […] Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s’il existe. […] Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d’en voir l’intérêt. Mais ce doit être possible. »

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 13h43

Bien sûr qu’elle est ouverte ! Mais si tu réduits Godot=Dieu, tu la fermes justement !

Jazzi dit: 29 mai 2018 à 13h47

Il y a une dimension métaphysique et transcendante, voire sacrée dans Godot, qu’on ne voit jamais, dont on ne sait pas s’il existe, mais qui a chaque fin d’acte envoie un petit garçon (ange messager) à sa place…

En attendant Dieu, ça ne fonctionnerait pas du tout. Mais un dieu tombé dans le caniveau, oui !

Jazzi dit: 29 mai 2018 à 13h49

Juste un rappel ouvert entre parenthèses, pas une interprétation fermée, WGG.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 13h49

Godot, c’est tout ce qu’on attend de la vie, qu’elle ne donnera jamais ou sous une forme grotesque et dérisoire. Et ce faisant, les hommes passent leur temps à se déchirer voire à se faire la guerre pour passer le temps et donner du sens à leur vie. Les résistants soulignent souvent qu’ils avaient le sentiment vif durant la guerre qu’au milieu des pires dangers, ils avaint trouvé un sens à leur vie. Grande illusion, à mon sens ! Mais significative des leurres qui illuminent la vie des hommes pour les aider à exister dans le non-sens qu’est l’existence humaine et avec quoi il faut se débrouiller de la naissance à la mort comme on peut, et souvent comme on peut pas.

christiane dit: 29 mai 2018 à 13h51

@Widergänger dit: 29 mai 2018 à 15 h 21 min
« Les peintres de l’empêchement », oui, dans une revue « Derrière le Miroir » n° 11/12 – Repris par les Éditions de Minuit.
Il distinguait l’empêchement-objet et l’empêchement-œil. « L’un dira : Je ne peux voir l’objet, pour le représenter, parce qu’il est ce qu’il est. l’autre : Je ne peux voir l’objet, pour le représenter, parce que je suis ce que je je suis. »
Suivait cette approche admirable de la peinture des van Velde : « La résolution s’obtient chez l’un par l’abandon du poids, de la densité, de la solidité, par un déchirement de tout ce qui gâche l’espace, arrête la lumière, par l’engloutissement (…). Chez l’autre (…)un être écarté, enfermé et rentré pour toujours en lui-même, sans traces, cyclopéen, aux couleurs du spectre du noir. (…) un dévoilement sans fin, voile derrière voile, plan sur plan de transparences imparfaites, un dévoilement vers l’indévoilable, le rien et l’ensevelissement dans un lieu d’impénétrables proximités.(…) car le même deuil les mène loin l’un de l’autre, le deuil de l’objet. »

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 13h52

Oui, Jazzi, mais tout système sémiotique est transcendant. Par exemple, Sartre a pu écrire La transcendance de l’Ego. C’st très beckettien. Ça signifie que l’Ego ne peut être pensé qu’en lui-même ; il est forcément lié à quelque système sémiotique qui le situe dans une transcendance quelconque.

Toto dit: 29 mai 2018 à 13h52

quelle tête à claques, ce Toto, Bloom ! (Jazzi)

Bon, alors moi, je vous préviens, si vous continuez comme ça, je fais pipi par terre et je me roule dedans.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 13h55

Oui, Christiane c’est ce qui fait à mes yeux la grande beauté des lithographies de Bram van Velde par exemple. Mais aussi évidemment de ses grandes toiles lyriques, dont certaines sont visibles à Beaubourg, totalement fascinantes pour moi. Quand je les ai découvertes, voilà une bonne trentaine ou quarantaine d’années, je suis tombé en extase devant ces toiles.

DHH dit: 29 mai 2018 à 13h56

@WGG
vous avez pleinement raison évidemment!
Le seul complément antéposé d’un verbe qui entraîne l »accord est le COD
Dans premier exemple cité le relatif « que » représentant un nom féminin est complément d’objet direct de permettre ce qui entraîne « permise »
dans me second il est complément de terminer et son genre n’a donc aucune incidence sur le participe du verbe permettre,qui a lui-même pour complément d’objet l’infinitif « terminer »
Avec toujours dans ces exemples cet auxiliaire ETRE un peu illogique pour un verbe transitif(permettre) mais résultant d’un effet de contagion lié à la présence d’un pronom réfléchi dans la proposition (ici à valeur d’attribution)
Ce monopole du COD pour entraîner l’accord du complement anteposé ferait donc écrire( (exemple qui m’a beaucoup servi avec mes secrétaires):
Elles se sont précèdEES ,puis se sont succedE

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h08

@DHH
Oui, parce que le même « se » est trompeur. En fait ce n’est pas le même ; dans l’un il est à l’accusatif (équivalent de « se » en latin); dans l’autre il est au datif (équivalent de « mihi » en latin). C’est cette confusion morphologique (en français) qui entraîne une confusion des accords.

@Jazzi
Non, l’étude de la grammaire peut être tout à fait passionnante; la grammaire a à voir avec notre transcendance, notre langue, notre transcendance de l’Ego, pour parler le langage de Sartre. Les cours d’Eskénazi, qu’a connu DHH alors qu’ils passaient tous les deux l’agrégation, étaient fascinants. On avait le sentiment de pénétrer dans le saint des saints de la langue, c’était quasiment magique ; mais j’étais peut-être le seul à le sentir comme ça…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h18

Et quand on adore comme moi (c’est ma névrose) apprendre ds langues étrangères ou anciennes, on passe sa vie dans l’affrontement des problèmes de grammaire.

La simplicité du chinois par rapport au système hypercomplexe ds temps est remarquable : pas de conjugaison en chinois ! Rien qu’en français, les élèves mettent bien quatre annes de collège à comprendre le système temporel du français. Et au regard des résultats du Brevet blanc à Janson c’est encore loin d’être acquis en fin de 3ème, y compris pour les très bons élèves sériux et studieux (mais ils ont souvnt été dans des classes de merde, où le prof ne peut pas vraiment expliquer correctement les problèmes épineux de grammaire tellement il y a de bavardage et un manque criant d’attention, c’est le cas de le dire…!). C’est la décadence…

Pat V dit: 29 mai 2018 à 14h20

Pas comme les garces d’aujourd’hui…!wgg.

Et ce type misogyne, gros dégueulasse ( typologie Reiser ), fut en extase devant les toiles de BVV!!!

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h24

Pat V dit: 29 mai 2018 à 16 h 20 min
Mais le gros dégueulasse, c’est toi, pour penser que j’en suis un ! T’es con, t’es con ! Un âne qui ne veut pas boire, etc.

christiane dit: 29 mai 2018 à 14h31

@Laura Delair dit: 29 mai 2018 à 15 h 05
Excellent !
c’est tout les livre XII et XIII des Confessions de saint Augustin. « Dieu avant la création » Chap.XII du livre précédent :
« Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ? »
« (…) Il ne faisait rien. (…) Ce n’était pas un véritable néant, mais quelque chose d’informe, sans aucune figure. (…) Mais tout cela était presque le néant (…) de rien vous avez fait ce quasi-rien d’où vous avez tiré…. »
Après, Beckett et saint Augustin divergent… mais la question posée par Jazzi a tout son sens.

christiane dit: 29 mai 2018 à 14h35

@Lacenaire dit: 29 mai 2018 à 15 h 58 min
Je préfère le dédoublement de Sim car il dit la vérité de chacun : nous sommes un peu des deux…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h36

La grandeur de Beckett, c’st d’avoir eu le courage en fin de compte (après bien des drames de toutes sortes, dont l’alcoolisme) d’assumer pleinement que l’acte artistique est un acte à la fois « impossible et « nécessaire », comme il l’écrit. Et par là « expressif », c’est-à-dire dont l’expression reste indissociable de ce paradoxe à la base de l’acte créateur. Il devient une représentation de l’impossibilité de représenter quoi que ce soit ; c’est en cela aussi qu’il est un dépassement de l’aristotélisme de la Mimesis qui sévit en Occident depuis 2500 ans. Il est un dévoilement sans fin de l’acte créateur qu’il tente de cerner sans arrêt. La peinture de Bram van Velde en est la plus belle, la plus bouleversante et la plus grandiose expression.

Notre époque, de ce point de vue, avec son néoréalisme bâtard, sa mimesis décérébrée est une époque de terrible régression. Houellebecq en est l’exemple emblématique à mes yeux. Une littérature de bâtard.

Pat V dit: 29 mai 2018 à 14h37

Pas comme les garces d’aujourd’hui…!wgg.

Vous avez vos fesses tellement engluées sur ce blog, qu’ à une question posée à Bérénice dans le cours des commentaires de ce post, vous répondez à sa place.
Vous faites ventouse en fait.
Ce n’ est pas la première fois d’ ailleurs que vous répondez pour les autres.
On a fortement l’ impression que votre manière quasiment pathologique de saturer par le commentaire ce blog cache un vide abyssal de votre vie réelle.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h39

La mécanique quantique aujourd’hui tient un discours scientifique sur ce que dit saint Augustin. À quelques siècles de distance, l’homme a désormais un discours, et sur le temps et sur l’espace (contrairement à ce que pensait encore Kant, il n’y a pas si longtemps). L’humanité avance, lentement.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h41

Pat V dit: 29 mai 2018 à 16 h 37 min
Pas comme les garces d’aujourd’hui…!wgg.

Vous avez vos fesses tellement engluées sur ce blog
____________
Pourquoi, les vôtres ne seraient pas engluées elles aussi ? Arrête ton char ! Et regarde plutôt tes fesses…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h42

Mais mon pauvre chéri, quand tu auras compris que je ne sature rien du tout parce qu’il n’y a strcitement rien à saturer, t’auras fait un pas de géant dans ton rapport à la rationalité bloguesque…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h44

Je ne sais même pas de quoi tu parles à propos de Bérénice. Je ne lis pas forcément tous les commentaires. Mais j’aime bien ceux de Pat V pour leur bêtise fréquente, la bêtise est un spectacle métaphysique.

Pat V dit: 29 mai 2018 à 14h45

Continuez à faire ventouse WGG, du matin au soir et du soir au matin.
J’ ai sport! 😉

Jazzi dit: 29 mai 2018 à 14h47

« L’humanité avance, lentement. »

Vers sa fin programmée, WGG. Je fais tout pour… freiner, ainsi les paresseux, pas pressés !

Pat V dit: 29 mai 2018 à 14h50

rapport à la rationalité bloguesque…

Wgg nous résume la peinture de Bram Van Velde à un rapport extatique et vient maintenant nous parler de rationalité. 🙂

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 14h59

Mon pauvre Pat V ! Que t’es con ! C’est peu de le dire. Aussi con que chaloux, c’est dire !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 15h00

Oui, Jazzi, mais elle en a bien encore pour quelques bons siècles…

christiane dit: 29 mai 2018 à 15h01

@Widergänger dit: 29 mai 2018 à 15 h 55 min
Vous m’avez précédée ! pour moi ce fut en 1989 lors de la grande expo au Centre Pompidou.
J’ai eu je crois, l’impression (juste après les premières toiles figuratives) d’être perdue devant ce désordre, ces imbrications, cette peinture qui a glissé et coulé, cette imperfection, ce tumulte.
Puis, j’ai découvert dans une vitrine des textes de Beckett. je commençais à comprendre ce qui les réunissait : un impossible, un défi. Je suis revenue au paysage de neige de 1923. Quelle angoisse sur ces deux visages ! Une impossibilité d’être les réunissait, je crois.
B v Velde a gardé les lignes en liberté, allant nulle part. Un peu comme les personnages du théâtre de Beckett. Les deux entrent dans un trou de mémoire, épuisés, comme Krapp dans La dernière bande .
Pour la photo, en haut du billet (lettre reçue pas Passou), je ne ressens pas les mêmes choses que vous. Je crois que Passou a senti ce silence, a partagé ce silence, ce long silence dans lequel Beckett s’enfonçait. Il était devant lui. Un silence troué par ces quelques mots manuscrits, désobscurci par ces mots un peu tristes. J’ai lu les lettres qu’il adressé à Marthe et Bram van Velde : une merveille de douceur et de pudeur.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 15h10

Oui, je le vois aussi ce beau paysage de neige, peinture expressioniste de sa jeunesse, avec ce regard fascinant de l’homme qui se retourne vers nous, et c’est lui sans conteste.

Mais ses lignes ne sont pas si en désordre qu’on le dit. En fait, quand on le voit peindre, il commence toujours ses toiles par des traits qui structurent l’espace vide. Ensuite, il utilise ce cadre pour construire et déconstruire l’espace de la toile à la recherche de ce qui est à la source de la peinture et de son désir de peindre. Et c’est ainsi qu’avance peu à peu la toile. Certaines toiles ne contiennent que très peu de peinture (rares), aussi mystérieuses que l’aube du septième jour.

Janssen J-J dit: 29 mai 2018 à 15h11

@15.32, Ca halors, dhh, c’est incroyab’ !…
Mais j’en savais rien, moi, du nom de journal d’Homais. Croyez-vous que je me souvenais de ça depuis 40 ans que j’ai pas relu la Bovary ? Partout, on entend des « voilà » et des « au final », pour ponctuer à la place de « finalement » ou « in fine », ou « en résumé »… Pour moi, ce tic est une fatalité à défaut d’une calamité, et j’ai donc trébuché avec une image mentale de jeanne d’arc à rouen qui a fait écran… je cherchais un mot en al… qui fît penser au bûcher… Pas trouvé, j’ai donc mis une terme avec fanal/final sans penser plus loin que fatal. Les tours que me joue l’ics en vieillissant, peut-être bin qu’un neurone avait enregistré une liaison enfouie entre fanal et homais qui ne demandati qu’à resurgir ?
(Je connaissais mieux die Fackel, le Flambeau, la célèbre feuille de Karl Kraus et les développements qu’en tirèrent Bourdieu et surtout Jacques Bouveresse, plutôt mes tasses de thé flaubertiennes, mais je vois pas le rapport en dehors du F.)… Je sais bien que PB a également déliré sur Flaubert dans les Règles de l’Art, juste pour contrer le délire de Sartre sur son terrain de l’Idiot de la Famille, mais quand même !

christiane dit: 29 mai 2018 à 15h17

@Chantal dit: 29 mai 2018 à 15 h 26 min
Ah, Miller… J’en suis restée à Se.xus le premier volet de l’ensemble. Miller renverse tout des conventions réunissant l’homme et la femme dans leurs rapports intimes avec une totale liberté d’expression où les mots orduriers, les scènes glauques pourraient éloigner un lecteur et pourtant quel univers fascinant d’une écriture de soi.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 15h22

« En fait, c’est dans l’échec que je me sens le plus à l’aise, ayant respiré profondément son air vivifiant au cours de ma vie d’attente, jusqu’à ces dernières années »
(Beckett, lettre au metteur en scène Alan Schneider, du 11 janvier 1956)

Je me demande s’il n’y a pas un petit air de cabotinage dans cette lettre quand on sait ce qu’ont été les déboires de la vie de Beckett. « Air vivifiant », mon œil !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 15h27

Beckett avouera avoir entrevu comme issue à ses impasses existentielles et littéraires le suicide comme celui de Jacques Vaché, René Crevel ou Nicolas de Staël. Alors quand il parle « d’air vivifiant », c’est au second degré, forcément.

christiane dit: 29 mai 2018 à 15h34

@Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17 h 10 min
Oui, mais plus on est perdu, plus on est poussé vers l’essentiel. J’ai suivi ces itinéraires gainés de blanc, repris mon assise sur les structures triangulaires. La couleur devenait vivante, intense, lumineuse. Dans une vitrine, une lettre adressée à Marthe Arnaud, écrite au crayon, d’une écriture incertaine. Peu d’accents.
 » Je ne peut pas ecrire beaucoup, ma tête est vraiment fatigué tant de pensées sur le travaille. j’esperre tant que tu retrouve un peu de force et du calme et que tu ne crois pas malheureux. Cher Marthe je t’embrasse tres fort; Bram ».

christiane dit: 29 mai 2018 à 15h36

@Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17 h 17 min
ça vaut
l’al
ba
tros…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 15h48

L’écriture de Beckett, c’est vraiment un coin où poser son âme, comme dit Godard. Ça se sent immédiatement, c’est là. On est dans ctte écritur de l’âme à l’âme dont parlait Rimbaud dans sa lettre sur le Voyant à Paul Demeny.

Avec Ph. Roth, on n’a pas du tout une impression similaire. Pourquoi ? Ce serait difficile à dire, mais, à mon sens, ça tient au fait que Ph. Roth écrit encore dans le cadre de la Mimesis avec ses tics, comme par exemple cette route comme une fourche à la fin du premier paragraphe de La Tache, chargée d’indiquer au lecteur attentif qu’il s’agit d’un roman œdipien où Œdipe rencontre son père sans le savoir à la croisée ds chemins. C’st un très vieux procédé de la mimesis. Mais chez Beckett, on ne rencontre jamais ce genre de procédé éculé. On est tout de suite en contact avec tout un monde mental et qui vous prend à l’âme sans passer par quelque mimesis que ce soit. C’est ce qui surprend sans doute et fait toute sa difficulté.

Pablo75 dit: 29 mai 2018 à 15h51

Excellent article de P.Assouline.

Beckett, Cioran, Assouline… des gens bien, des Béliers… 😉

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 16h00

Le français joue pour Beckett le même rôle que l’exil chez Ovide comme moteur de la création dans les Tristes. Et de l’un à l’autre se marque la problématique du XXè siècle, qui part de la langue. L’homme est en exil de sa propre langue. L’homme beckettien cherche le silence essentiel, au-delà de toutes les langues, qui dira son être. Loin de Moi, dira Clément Rosset.

Jazzi dit: 29 mai 2018 à 16h04

« des gens bien, des Béliers… »

Oui, ma petite soeur, Pablo75, une sainte laïque qui recueille chez elle les animaux en péril ! Pour les hommes, c’est moins évidents…

Jazzi dit: 29 mai 2018 à 16h08

« elle en a bien encore pour quelques bons siècles… »

Avec tout ces dingues qui ont le doigt sur le bouton nucléaire, c’est pas sûr, WGG !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 16h29

DHH, tout aussi inexplicable qu’on vous estime et qu’on vous aime comme si on vous connaissait.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 16h31

L pire n’st jamais sûr, Jazzi ! C’est bien connu. Que l’homme soit un créature folle, c’est non moins certain. J’entendais il y a quelques mois le grand biologist Alain Prochiantz dire à ce propos que si l’homme (homo sapiens) existe depuis 150 000 ans sur terre, il est peu probable qu’il existe encore dans 150 000 ans. La raison qu’il invoquait, c’est que, seul de son spèc sur terre parmi tous les autre animaux, il y a une disproportion entre le poids de son corps et le poids de son cerveau. Il disait même que l’homme était pour cette simple raison, fondamentale à ses yeux en tant que biologiste, sorti de la nature.

C’est le risque de la grande aventure humaine sur la terre, et dans le cosmos. Il a la possibilité de se suicider.

Mais je ne crois pas à un vision aussi pessimiste du destin. Je crois qu’il faut vivre dangereusement et que c’est la seule manière efficace d’évitr l pire, en l’ayant à chaqu instant sous les yeux comme une éventualité réaliste. C’est le grand combat entre les forces de vie et de mort ; ntre Eros et Thanatos. Les femmes sont appelées à jouer un rôle de plus en plus grand dans la réussite d’Eros. Quand le comprendront-elles ? Là est toute la question. Sans les femmes, la victoire me semble assurée pour Thanatos. Mais les femmes se sont laissées embourber dans leurs revendications féministes qui les détourne du vrai combat au servic d’Eros. Sois érotique, chérie !

Pablo75 dit: 29 mai 2018 à 16h32

Il y a des écrivains qui sont bien plus intéressants que leurs oeuvres, ce qui se voit dans leur écrits intimes (Journaux, Carnets, Correspondances), ou dans les textes écrits sur eux par leurs amis. Beckett est l’un deux. Son oeuvre sera oubliée (il est déjà bien moins lu qu’il y a 30-40 ans), mais son « personnage littéraire » restera encore dans la mémoire littéraire un certain temps. Ce qui est clair c’est que dans 200 ans personne saura qui il est. Et les gens de l’époque ne comprendront pas qu’une pièce comme « En attendant Godot » (que j’ai toujours trouvé naïve, « adolescente », en plus d’ennuyeuse, snob et hyper-parisienne – si Beckett avait été un auteur sibérien, néo-zélandais ou paraguayen personne en aurait fait le moindre cas), ait été célébrée comme un chef-d’oeuvre, de la même façon qu’on ne comprend pas aujourd’hui le succès de l' »Oedipe » de Voltaire, par exemple (et des centaines, sinon des milliers d’autres gros succès littéraires du passé). D’ailleurs, qui dirait aujourd’hui que Voltaire était considéré à son époque comme un immense dramaturge, auteur d’énormes succès comme « Zaïre », « Alzire », « Mérope », « Sémiramis », « L’Orphelin de la Chine » ou « Mahomet », lui qui prenait Shakespeare pour un con et un sauvage et méprisait les dramaturges espagnols du Siècle d’or?

Si quelque chose nous montre la lecture des Journaux et des Correspondances justement c’est que « l’opinion publique littéraire » d’une époque (lecteurs, critiques, éditeurs) se trompe toujours dans 90 % des cas en jugeant les écrivains contemporains. C’est en grande partie pour cela que j’aime tant ce genre de lecture ou que je collectionne les anciennes histoires de la littérature. Je trouve fascinant autant d’aveuglement, qui nous paraît à tous invraisemblable aujourd’hui, 1 ou 2 siècles après, mais qui se répète dans toutes les époques et tous les pays, y compris dans la nôtre et en France, évidemment.

Surtout nôtre époque, d’ailleurs, où, en matière de « modernité » littéraire on est arrivé à publier un livre avec nom d’auteur, titre (genre « Absence » ou « Vide ») et toutes les pages en blanc, plus un petit texte en 4ème de couverture pour expliquer sa démarche radicale et « post-beckettiènne » – laquelle ridiculise, d’ailleurs, les dernières oeuvres de l’ami Sam, si proches du silence et du vide. J’en ai un exemplaire de ce « coup de génie » de l’avant-gardisme littéraire, acheté « d’occasion » 1 franc (mais cela fait un bon moment que je l’ai perdu de vue dans mon bordel de livres, sinon je vous aurais plus de détails et copié le texte de derrière).

Plus d’une fois, en discutant avec quelqu’un qui aimait « l’art » abstrait, je lui ai mis sous le nez cette « oeuvre » en lui disant qu’il devait alors aimer aussi la littérature abstraite de ce genre de livres, mais curieusement personne a osé me dire que oui, qu’une telle « démarche » lui paraissait formidable.

Pat V, pour qui tout ce qui s’expose dans une galerie est de l’art, y compris la « peinture » blanche d’un Robert Ryman, « génie » capable de faire des expositions de 2 ou 3 douzaines de toiles totalement blanches (que le producteur Claude Berri collectionnait en payant une fortune chacune), doit probablement penser qu’un livre vide c’est de la littérature archi-hyper contemporaine.

Attention: à propos de Ryman. Avant de ricaner ou remarquer son cynisme infini, sachez qu’il est membre de l’American Academy of Arts and Letters depuis 1994 et a obtenu en 2005 le prix Haftmann, décerné par la fondation suisse Roswitha-Haftmann à un « artiste vivant ayant produit une œuvre de première importance » (sic).

Toto dit: 29 mai 2018 à 16h32

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 18 h 29 min

Oh, mais tu la connais, Chaloux. Souviens-toi…

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 16h40

Pablo « sinon je vous aurais plus de détails et copié le texte de derrière ».

A mon avis, Pablo, tu as raison sur Beckett, il traversera les siècles comme Florian. Sauf s’il produit une correspondance exceptionnelle comme G. Sand mais ce serait étonnant.

Quant au texte de derrière, tu fais bien d’en laisser le privilège à notre ami Blabla, tout ce qu’il écrit étant, en effet, du texte de derrière.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 16h41

Pablo75 dit: 29 mai 2018 à 18 h 32 min
Il est difficile de faire contre-sens plus grossier sur l’œuvr de Beckett, dont l’homme n’a jamais compté, pas plus aujourd’hui qu’hier. Les écrits intimes n serviront jamais qu’à permettre d’éclairer l’œuvre, qui est t demeure l’une des plus importantes du XXè siècle, ainsi que l’accordent les esprits les plus évolués tels Maurice Blanchot, G. Bataille, Aragon lui-même, et tant d’autres qu’il n’est nul besoin de citer qui écrase la mesquinerie d’un pauvre point de vue comme celui de Pablo75, qui n’y connaît rien.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 16h43

Les deux ânes ls plus réactionnaires d c blog (j’ai nommé Pablo75 et l’inénarrable idiot de chaloux) vont maintenant s’n donner à cœur joie. Je suis intéressé par l’étalage de leurs sottises, comme des sortes de gâteries…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 16h46

Et les gens de l’époque ne comprendront pas qu’une pièce comme « En attendant Godot » (que j’ai toujours trouvé naïve, « adolescente », en plus d’ennuyeuse, snob et hyper-parisienne (Pablo75)
___________
Celle-là, elle mérite d’être affichée au top ten de la bêtise universelle ! Elle est grandiose.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 16h48

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18 h 46 min

Ceci écrit par un pauvre pion en manque de gâteries qui ne voit pas les deux mots « petites vieilles » quand ils sont imprimés à la page 387 d’un livre. Je crois qu’on peut lui faire confiance en matière jugement littéraire.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 16h49

Heureusement qu’ils sont là, mes pauvres chéris, sinon vous n’auriez droit qu’à mes commentaires de cuistre assumé, et aux plateaux repas de D… Qu chacun pioche dans le plat qui lui con/vient le mieux…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 16h51

C’est plutôt l’âne et le mulet. L’un tire l’autre vers le fond… et réciproquement…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 16h55

Ls tragédies de Voltaire achevaient un genre. La pièce de Beckett inaugure le théâtre moderne. C’est toute la différence, mon pauvre Pablo75, qui ne connaît rien pas plus à Voltaire qu’à Beckett.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h02

« l’opinion publique littéraire » d’une époque (lecteurs, critiques, éditeurs) se trompe toujours dans 90 % des cas en jugeant les écrivains contemporains. (Pablo75)
____________________________
Jugment parfaitement stupide si l’on songe au peu de succès des œuvres de Beckett publiées avant la guerre. Peu de succès encore dans les années 50 s’il n’avait pas écrit EAG. C’est le théâtre qui a rendu Beckett populaire. Mais son œuvre romanesque est encore peu lu par le public.

En 1976, soixante livres entièrement consacrés à l’œuvre de Beckett, et plus de 5000 articles. Voilà plus de quarante ans ! Aujourd’hui, ce sont des milliers de livres et des centaines de milliers d’articles. Le succès dure; Beckett nous parle de notre destin. Beaucoup plus que les romans d’Assouline, qui sont morts-nés à leur publication !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 17h04

Blabla, justement, puisque tu es là (sic), j’avais une question à te poser. Est-ce que tu as jamais eu le soupçon que le petit morceau littéraire que tu présentes sur ton blog mort-né comme une lettre de ta grand-mère puisse être un faux grossier, rédigé d’une plume malhabile et inexperte (tenue par exemple par un quidam qui se croirait écrivain et ne le serait pas. Peut-être serais-tu en mesure de l’identifier dans ton entourage). J’en ai pris copie il y a un certain temps et suis retombé par hasard dessus. Puis-je t’avouer qu’elle me laisse perplexe à bien des égards?

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h11

J’ai jamais écrit la moindre lettre à mes grand-mère. Je serais d’ailleurs bien incapable de l’appeler « ma grand-mère ». Tout le problème est là. Et si j’écris, c’est bin précisément pour pouvoir un jour (impossible) l’appeler MA grand-mère. Mais ça, mon pauvre chéri, ça te dépasse de cent coudées !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 17h12

Je ne te parle pas d’une lettre à ta grand-mère mais d’une lettre de ta grand-mère.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h15

Si Beckett a envoyé grâce à sa femme Suzanne le manuscrit d’EAG à Roger Blin, c’est aussi que Roger Blin avait très bien connu Artaud. Il y avait aux yeux de Beckett, à l’évidence, une communauté d’esprit entre sa pièce et le théâtre de la cruauté tel qu’Artaud l’entendait. Le théêtre de Beckett est sorti tout droit du Théâtre et son double.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h16

Mais ma grand-mère ne m’a jamais écrit la moindre lettre, la pauvre; ell est morte en 1942, quand je suis né bien après la guerre ! Pauvre chaloux ! Quel âne, inénarrable tant de bêtise !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 17h17

Tu fais tout pour ne pas comprendre, Blabla. C’est déjà très étrange. As-tu ou n’as-tu pas publié sur ton blog une lettre écrite par ta grand-mère?

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h18

Ls lettres écrites par ma grand-mère à mon père sont toutes dans les Archives du Mémorial de la Shoah, consultables par qui le veut, avec une justification de recherche.

Pablo75 dit: 29 mai 2018 à 17h19

@ Chaloux

D’accord avec toi sur la Correspondance de Beckett (que je vais chercher dans une bibliothèque municipale et lire – et cela d’autant plus que j’avais « des connaissances » y compris en Espagne, en commun avec lui). Si on avait dit a Voltaire ou à la Sand ou même à Flaubert que leurs Correspondances seraient aussi bien éditées et autant lues, traduites et admirées aujourd’hui, ils ne l’auraient jamais cru. Mais toute l’histoire de la littérature est pleine de malentendus de ce genre.

Ce qui est un très, très mauvais signe pour la postérité de Beckett c’est le nombre de crétins et de snobs que disent l’admirer. En Espagne à 17-18 ans j’ai connu un dingue de lui, qui le lisait dans des traductions calamiteuses et qui me m’em_merdait avec lui toute la journée. À l’époque là-bas c’était le symbole absolu de la modernité littéraire. Un jour, à la Fac, j’ai vu mon premier « Esperando a Godot » et j’ai trouvé cela très lourd et long. La métaphore était un peu trop grosse. C’était l’époque où on lisait Kafka et ça m’a paru du sous-Kafka pour snobs. J’ai revu la pièce ici en France 2 ou 3 fois au théâtre et à la TV et j’ai trouvé son « thème » d’une immaturité spirituelle ahurissante, comme toute l’oeuvre de Beckett, d’ailleurs. L’Homme ne sait pas, il attend la catastrophe, « coincé » dans la vie, où Dieu est absent. Quelle découverte philosophique !! Qu’elle imagination métaphysique !! Et qu’elle inculture ésotérique et mystique !!

Bref, la littérature de Beckett, aucun intérêt (puisque son style n’en a aucun non plus).

(Sur Blabla: je ne le lis plus. Pour moi il est devenu un personnage de fiction. Ce qu’il écrit ici a de moins en moins à voir avec la réalité, y compris celle de ce blog. Si un jour j’ai le temps d’écrire un roman sur la Bêtise, je viendrais ici copier ses interventions. Impossible d’inventer un personnage de fiction aussi bon pour un livre sur ce thème. Il est crée déjà, là, devant nous. Il suffit de piocher dans ses textes. On pourrait faire avec eux, par exemple, un fabuleux « Monologue d’un fou ». Ça me paraît, et depuis longtemps, une telle bonne idée, que j’ai peur que Passou me la pique…).

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h21

c’est le nombre de crétins (Pablo75)
____________
Quand tu comprndras que c’est toi le crétin des îles, les poules auront des dents…!!

Il est drôle.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h23

Alors, tu dis rien couillon ? J’attends que tu le dises, que tout le monde comprenne bien d’où tu parles, pourriture.

Pat V dit: 29 mai 2018 à 17h23

Pat V, pour qui tout ce qui s’expose dans une galerie est de l’art,

Mais non Pablo , 75 je n’ ai jamais posé une telle affirmation aussi simpliste. J’ ai défendu l’ art brut et marginal depuis toujours et dénonce le faux art brut devenu à la mode ainsi que le street art qui s’ expose en morceaux dans les galeries à la mode.
D’ accord avec vous sur Beckett, l’ auteur ultra joué dans les années 60-70 et hyper commenté dans les salles de classe à la même époque.
Cela reste néanmoins un grand auteur.
Arrêtons aussi, autant qu’ il est possible cette vision doloriste à propos de l’ œuvre de Bram Van Velde.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 17h23

Pablo, j’ai moi-même l’intention de m’occuper de Blabla dans le sens où il est une sorte d’absolu dans le faux -le deuxième exemple que je rencontre dans la vie- et que grattant un peu le personnage -très secondaire dans le scénario- je me demande jusqu’où, jusqu’à quel niveau d’imposture, il est capable d’aller. a mon avis, très loin.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h24

C’était l’époque où on lisait Kafka et ça m’a paru du sous-Kafka pour snobs
_____________
Faut pas rire !

Pat V dit: 29 mai 2018 à 17h25

Arrêtons aussi, autant qu’ il est possible d’ AVALISER cette vision doloriste à propos de l’ œuvre de Bram Van Velde.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h26

très secondaire dans le scénario- je me demande jusqu’où, jusqu’à quel niveau d’imposture, il est capable d’aller. a mon avis, très loin. (chaloux)
_____________
Mais moi, j’aimerais bin le savoir ! C’est que je suis le premier concerné par une telle révélation…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h27

Pat V dit: 29 mai 2018 à 19 h 25 min
Mais quelle vision doloriste ? De qui ?

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h29

Mais Beckett est toujours hyper-commenté aujourd’hui pour le Bac notamment ! et à l’agrégation.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 17h31

Ce que je veux dire, Blabla, c’est que ta grand-mère contextualise l’occupation et les lieux qu’elle évoque, d’une manière très appuyée, qui ajoutée aux incohérences dont tu parsèmes ce que tu présentes comme l’histoire de ta famille, sonne bizarrement. Je ne dis rien d’autre. C’est à dire : je ne crois pas que tu sois susceptible d’aller aussi loin dans le sacrilège que tu essaies de me le faire dire.

Pat V dit: 29 mai 2018 à 17h32

Repas du club de gymnastique tout de suite, je reviens en fin de soirée.
Allez wgg, levez-vous de votre siège, luttons contre les culs mous à ventouse! 😉

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h33

Ça me paraît, et depuis longtemps, une telle bonne idée, que j’ai peur que Passou me la pique…) (Pablo75)
____________
À mon avis, il a déjà pioché pour faire ses romans, mais dans les tiens…!

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h34

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 19 h 31 min
Mais ne reste pas dans le vague comme ça ! Précise, précise, je suis très intéressé par ce que tu pux écrire à ce sujet. Vas-y, mon gros, débonde ta caisse !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h37

Pat V dit: 29 mai 2018 à 19 h 32 min
Il ne peut pas s’empêcher de nous parler de ses entrées et sorties… Quel comique aussi celui-là !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 17h37

Blabla, si tu publies un texte, donc si tu le rends public, tu dois accepter qu’on te fasse part d’éventuels troubles à son sujet.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h41

Le gros dégueulasse recule devant l’ignominie du procédé ! Mais il n’a pas dit son dernier mot. On t’attend au tournant. Vas-y, mon gros dégueulasse, lâche-le ton pet foireux que tu embaumes toute la Rdl de tes relents d’antisémite !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 17h58

Et Maurice Nadeau, qui avait du flaire, avait accueilli Beckett dans ses colonnes comme le héraut de la modernité. Une fidélité qui n s’st jamais démenti.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 18h01

Je ne vois pas ce qu’on peut qualifier d’antisémite dans la question que je te pose. L’antisémitisme est pour moi une absurdité et une perte de temps.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h02

EAG, 120 000 xemplaires vendus avant le prix Nobel, mais seulement 125 000 la première année ; FdeP 75 000 exemplaires. Rien à voir avec le moindre tirage du prix Goncourt. Beckett n’arrive pas à la cheville de Slimani.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h05

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 20 h 01 min
Tu es double alors, et fourbe, parce que ce n’est pas ce que tes commentaires laissent entendre clairement ! qui s’en prennent à « ma » grand-mère morte à Auschwitz et dont le nom figure au Mur des Noms au Mémorial de la Shoah. Tu es prêt à l’esquinter, même morte ! C’st dir la pourriture que tu es, mon gros dégueulasse !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h09

Dès 1957, il fut question de Beckett pour recevoir le prix Nobel. Mais un important critique suédois affirma qu’il le méritait moins que Ionesco, parce qu’il n’avait écrit « qu’un seul ouvrage de prmier ordre, En attendant Godot. »

Et après ça, t’as ce gouffre de sottises qu’est le misérable Pablo75 qui trouve ctte pièce l’expression d’un snob parisien… Un vrai malade mental, ce Pablo75 ! Un con fini.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h13

Le succès d’EAG l’a même profondément dérangé, Beckett ! Il a toujours pensé que ses succès au théâtre avaient détourné le public de son œuvre véritable à ses yeux, sa prose romanesque. Il avait d’ailleurs écrit EAG que comme un dérivatif de sa prose, pour « fuir l’horrible prose », comme il le dit lui-même.

C’est dire toute l’inanité des commentaires de Pablo75, qui n’y connaît strictement rien, et brasse du vide ! Le vide de son pauvre esprit infantile.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h19

Beckett emploie souvent l’expression « revenir aux choses sérieuses », et il parle à chaque fois du roman. Pour lui, le plus « sérieux » dans son œuvre n’est pas le théâtre, qui l’a rndu célèbre, mais ses récits romanesques. Et ils sont encore peu lus, peu étudiés au lycée, alors qu’on y étudie par exemple Leslie Kaplan (du moins en extrait) pour L’excès-l’usine à propos de l’engagement littéraire en 1ère pour le Bac.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h20

C’est dire combien Beckett reste à découvrir, et, semblabl au Quichotte de Cervantès, est un auteur célèbre que personne n’a lu.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 18h21

Je ne te parle pas de cette femme que tu dis être ta grand-mère, dont le destin est en effet tragique, et dont le souvenir mérite d’être honoré avec le plus haut respect.
Je te parle d’une lettre écrite quinze ans avant ta naissance. D’une lettre. Pas de son auteur supposé.

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 18h25

« D’où l’intérêt de Lettres IV 1966-1989 (The Letters of Samuel Beckett, traduit de l’anglais par Gérard Kahn, Gallimard) »

D’où vient qu’en l’espace de 4 ans, presque jour pour jour, on soit passé du tome I au tome IV, et que l’intérêt pour le commentarium qui sombre dans la diarrhée verbeuse, limite délictuelle, du dément de l’en, sinistre dégueulasse et bon à enfermer, tende vers zéro.

Mystère.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h26

Mais quelle lettre, gros dégueulasse ? La mettre en cause c’est s’attaquer à la mémoire de « ma » grand-mère ! C’est pareil ! T’es juste un gros dégueulasse ! Un merde antisémite.

Jazzi dit: 29 mai 2018 à 18h29

Pablo75, Beckett n’est pas un auteur confiné au public germanopratin, dixit Passou :

« Son éditeur Jérôme Lindon, qui agissait aussi comme son agent pour la gestion mondiale de ses droits, m’avait dit dans les années 80 qu’il ne se passait pas un seul jour dans l’année sans qu’une pièce de Beckett soit jouée quelque part dans le monde, En attendant Godot et Oh les beaux jours étant les plus demandées. »

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h29

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 20 h 25 min
Pauvre merdeuse, ferme ta grosse gueule de pét/asse pa/tentée !

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 18h30

Une loque infecte, voilà ce qu’est devenu le mogul de l’en qui se répand ici comme un seau d’ordure.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 18h30

Non, rien à voir, c’est lire un texte et s’interroger sur lui. C’est le sort de toute trace écrite.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h31

Mais Pablo75
chaloux
la vipère des bois
ne sont que de gros merdeux ignares et ignobles. De la pourriture en bâton.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h33

Ça a grandemnt à voir ! D’autant que tu rfuses de nous dire de quel texte tu parles tellement t’a le trouillomètre à zéro, mon gros dégueulasse ! T’as pas de couilles. T’es juste un petit Rebatet de mes deux.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h35

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 20 h 30 min
Mais regarde-toi une fois dans ton miroir, avec tes seins sur les genoux t tes fesss qui baillent, grosse loche gluante !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 18h40

De plus, Blabla, tu mens si effrontément et sans trêve (les petites vieilles de ce week-end, qui figurent bien où je l’ai dit malgré tes assertions), ton rapport à la réalité est si dégradé, que tout ce qui vient de toi doit être examiné avec le plus grand soin.

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 18h45

immonde le gros dégueulasse de l’en. Je ne comprends pas comment des parents du XVIème peuvent laisser leurs gosses à la portée de ce maniaque dangereux.

________________________________________

Je reviens sur mon histoire de cryptage, grâce au message de raymond, ce matin. ( le plus intéressant sur ce fil de commentaires)

Faudrait être lecteur de Beckett , ce que je ne suis toujours pas.

« Beckett studied mathematics through his high school years, and was obliged to take
one paper during his first year at Trinity College, in Euclid and Algebra, in which his marks were only average. His first published reference to mathematics may be in the 1930 poem, « For Future Reference, » which offers an unfavorable image of his science and mathematics master at Portora, W.N. Tetley, « that little bullet-headed bristle cropped / red-faced rat of a pure mathematician. » (O’Brien 116)1 Although Beckett did not progress to the higher mathematics he achieved a working competence in the basic elements, and a mathematical awareness informs many of his writings. »

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h45

C’est pas la peine de dévier sur un livre que tu ne connais pas. On attend que tu cites la lettre de « ma » grand-mère. Autrement ferme ta gueule de gros dégueulasse ou va te coucher. Tout le monde a bien compris quel gros dégueulasse tu fais.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h47

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 20 h 45 min
Retourne à l’asile, espèce de grosse loche mal léchée ! Tes commentaires de merde n’intéressent personne ici. Va chhier tes gros étrons ailleurs.

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 18h50

Impressionnant dans son indignité le dément de l’en. On a peur pour les élèves dont ce gros maniaque a la charge.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 18h52

N’importe quel historien comprendrait le sens de la question que je pose sans pour autant faire tomber sur moi l’accusation d’antisémitisme, qui est grotesque.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 18h54

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 20 h 45 min
C’est pas la peine de dévier sur un livre que tu ne connais pas.

Ce livre est bien dans ma bibliothèque.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 18h57

Pour comprendre en quoi EAG fut un coup de tonnerre dans le ciel du théâtre de l’époque, il faut se replacer dans le contexte.

Juste après la guerre, il y a eu un certain renouveau du théâtre, avec des auteurs comme Henri Pichette (mise en scène de ses Épiphanies), joué par G. Philipp et Maria Casarès; le théâtre d’Audiberti, de Vauthier, de Shéhadé, de Tardieu, q’on ne joue plus guerre alors que Beckett se joue encore partout dans le monde. Avec Ionesco et Adamov, Beckett est devenu rapidement l’avant-garde qui a balayé ce théâtre d’après-guerre, et qu’on a appelé désormais le théâtre de l’absurde. C’est encore sous cette appellation qu’on l’enseigne au lycée.

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h00

raymond dit: 29 mai 2018 à 9 h 50 min

Raymond, elle me plaît bien votre histoire de passeur.
Simplement de Roussillon à la frontière, il y a comme qui dirait: une trotte.

Se pourrait-il que Beckett ait trouvé refuge ailleurs ?

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h00

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 20 h 54 min
C’est complètement faux ! Tu mens effrontément ! Parce que le premier poème qui est évoqué par son titre dans cette page 387, ce n’est pas du tout « Les Petits vieilles », dont le titre n’est même pas mentionné mais l’expression « les petites vieilles », mais le titre d’un autre poème « Les Sept Vieillards », dès la deuxième ligne, sinistre trou du cul. Ose dire le contraire ! Tu n’es qu’un sinistre imposteur, une saloperie, un sac à merde.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h02

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 00 min
Eh, la folle du logis, documente-toi sur Beckett et commence par le lire, poufiasse !

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h07

le dément de l’en , imposteur, menteur, grossier, et maniaque dangereux peut s’escrimer en vain.
J’espère que des parents d’élèves un peu responsables feront le nécessaire.

DHH dit: 29 mai 2018 à 19h07

@chaloux 18 h 29
Qu’on m’estime et qu’on m’aime dans l’ensemble sur ce blog , c’est possible et si c’est vrai ce ne serait pas inexplicable ;car le propre de la vieillesse, et le confort qu’elle apporte, c’est d’inspirer aux plus jeunes un vrai attendrissement, pétri d’amical respect et d’indulgente mansuétude .
Et comme on sait bien ici que je suis-de loin je crois- la doyenne de femmes du blog ……

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h08

Les détracteurs de Beckett dans les années 1950 utilisaient le même vocabulaire que ce cornard de Pablo75, parlant de snobisme, de décadence culturelle, de perversion intellectuelle. Les étrons ont la vie dure, ils n’ont pas pris une ride depuis quelque soixante-dix ans !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h09

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 07 min
Ravale plutôt ta salive au lieu d’éructer, vieille mégère pas encore apprivoisée. Mais j’en ai maté de plus dure à la peine…

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h10

@c’est possible et si c’est vrai

le plus âgée, c’est vrai. Pour le reste…

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h13

le dément de l’en n’abuse plus personne ici.
Depuis longtemps.

Reste des parents d’élèves qui ne se doutent de rien.

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h14

@inspirer aux plus jeunes un vrai attendrissement, pétri d’amical respect et d’indulgente mansuétude .

faut rire ?

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h14

C’est le critique anglais Martin Esslin qui a inventé l’expression « théâtre de l’absurde ». On vit à l’époque dans EAG une renaissance de la tragédie, morte depuis deux siècles. D’autant que Racine est un des auteurs favoris de Beckett.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h16

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 14 min
Retiens-toi, grosse vache. Tu fais peur quand tu ris avec tes dents qui avancent et ton regard d’hallucinée. Déjà, comme ça, c’est affreux…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h17

Bizatte qu’ils ne se doutent de rien, vu que je passe plus d’heure avec mes élèves qu’ici.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h18

…bizarre… Vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre… Alors la folle, tu le pisses ton commentaire qu’on se marre un peu…!

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h23

On a parlé à propos de Beckett « d’infra-tragique » à l’époque, de « retour du tragique » de Jean-Marie Domenach. La pensée tragique, dans ces années 50 était à la mode. C’est aussi la période où Clément Rosset va commencer à publier.

En fait Beckett s’inscrit dans une tradition théâtrale qu’on peut faire remonter à Metterlinck. Aujourd’hui, c’est ce qui est enseigné, mais à l’époque on n’en avait guère conscience.

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h25

Eh bien,  » Passou » on ne peut même plus dire « vivement la suite »

How political a writer was Beckett? He was clearly allergic to the histrionic attitudinising in so much politics. In a letter to Theodor Adorno, who shared his suspicion of the 1968 student movement, he asked: “Was ever such rightness joined to such foolishness?” And yet he stood staunchly with oppressed people and peoples, dedicating his play Catastrophe to the imprisoned Václav Havel, and refusing to allow productions of his plays in South Africa before segregated audiences. A phrase he uses about a Russian sculpture by Vadim Sidur might aptly be applied to his own work: “a speechlessness of indignation and compassion”.

https://www.irishtimes.com/culture/books/the-letters-of-samuel-beckett-1966-1989-review-30-years-of-extraordinary-work-1.2807623

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h27

S’il y a des parents d’élèves qui ont des enfants dans l’établissement Janson de Sailly à Paris et qui tombent sur ce fil de commentaires, autant leur dire de prendre RDV chez le proviseur. Et vite.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h29

J’ai cloué le bec au gros dégueulasse, qui ne reviendra plus de siôt nous emmerder avec ses petites vieilles… Quel bouffon, celui-là. faudrait calculer le nombre de commentaires qu’il a déversé ici pour nous parler de tout autre chose que de Baudelaire. Simplement pour dénigrer ce que je disais à propos de Baudelaire, qui était passionnant en soi. Voilà à quoi passe ici son temps ce crétin bourru et insipide ! Incroyable. Faut le voir pour le croire. La haine que je lui inspire, c’est quelque chose, hein ! Fabuleux.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 19h30

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 21 h 00 min

« Les petites vieilles » sont traquées par le poète dans les « plis sinueux » de la capitale (…)Elles sont qualifiées d’être « décrépits », de « monstres disloqués », « brisés, bossus ou tordus dans la deuxième strophe. Suivent ces vers dissonants par les associations qu’ils proposent à la rime:
Ils rampent, flagellés par les bises iniques,
Frémissant au fracas roulant des omnibus,
Et serrant sur leur fan, ainsi que des reliques,
Un petit sac brodé de fleurs ou de rébus ».

Antoine Compagnon, Les chiffonniers de Paris, pages 387-388.

Pour mémoire :
Widergänger dit: 27 mai 2018 à 12 h 06 min
(…)Comme il prétend que le bouquin de Compagnon parle à la page 387 du poème de Baudelaire « Les Petites Vieilles » alors qu’il parle des « Sept Vieillards ». Il se fo.ut de notre gueule, ce pauvre plouc prétentieux ! Un pauvre type.

Chaloux dit: 27 mai 2018 à 12 h 15 min
Précisons pour la face de pion, que le poème « les petites vieilles » apparait à la quatorzième ligne de la page 387 du livre de Compagnon que moi j’ai vraiment sous les yeux. Et le quatrain cité hier par Blabla à la page suivante (page 388, je précise pour cet im.bécile qui va dire qu’il n’y est pas), sans que Blabla sache à quel propos ce texte est cité, ce qui démontre sans phrases qu’il n’a pas lu ce livre.

Widergänger dit: 27 mai 2018 à 13 h 25 min
chaloux ment effrontément ! Moi aussi j’ai le livre sous les yeux. C’est un fou, un vrai malade mental.

Blabla, je ne pense pas que ces quelques lignes tirées des pages 387 et 388 du livre de Compagnon fassent allusion au mode d’emploi de ton v.i.bro-Ma-sseur. (Fallait-il que compagnon précise : «  »les petites vieilles » dans le poème les petites vieilles pour qu’un demeuré de ton acabit comprenne qu’il s’agit bien de ce poème?)
Tu es un menteur, un imposteur invétéré. Rien ne t’arrête. Tout cela est indigne de ton poste de professeur, prétendu, supposé, à Janson-de-Sailly. Et même de cette femme que tu prétends être ta grand-mère et de son martyre.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h31

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 27 min
Mais qu’est-ce que t’attends, ma grosse vache, pour l faire ! Te gène surtout pas ! Mais t’es trop minable, trop cinglée, trop puante, trop fesses molles et tombantes ! Sans parler du reste…

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h32

je pense que le message est passé. Inutile d’insister trop.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h33

Ce gros fourbe de sac à merde triche ! l’extrait du poème de Baudelaire ne se trouve pas à la page 387 mais page 388 !!!!!

Tu vois bien que t’es un gros imposteur, sale trouducul !

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h34

Va savoir si en plus il ne serait pas un peu pédo sur les bords le dément de l’en. Au vu des commentaires de ce maniaque, sur ce blog, je trouve que ça craint.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h34

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 32 min
je pense que le message est passé. Inutile d’insister trop.
__________
Non, en effet ! Pour ton compte en banque !!!!! Grosse loche gluante !

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h35

Si ça se trouve, les élèves n’osent pas se plaindre.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h36

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 34 min
Et c’est tout ce que t’as trouvé pour sauver ta face de rat ? Tu vois pas que t’as mille fois perdu la face avec moi, que t’es désormais une pauvre merde pendante ?!!!!!

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h37

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 35 min
Si ça se trouve, les élèves n’osent pas se plaindre.
Si tu ne me dénonces pas, t’es complice d’un crime. Ça va chercher dans les 20 ans de prison !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 19h38

Widergänger dit: 27 mai 2018 à 12 h 06 min
(…)Comme il prétend que le bouquin de Compagnon parle à la page 387 du poème de Baudelaire « Les Petites Vieilles »
.

Relis-toi, face de p(h)ion, tu prends vraiment les gens pour des imbéciles.
Le livre parle bien, contrairement à ce que tu écris, à cette page du poème, et l’extrait est donné page 388 ainsi que je l’ai dit (le message est reproduit).

Tu n’as décidément aucune dignité.

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h39

contrairement à tous ceux qui ferment leur gueule sur ce blog, à propos d’un dément de l’en en exercice, j’estime justement ne pas être complice.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h40

caloux n est maintnant à nier ses propres commentaires pour ne pas perdre la fac !

De mieux en mieux, le fourbe ! le menteur ! L’imposteur ! sac à merde !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h41

a vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 39 min
contrairement à tous ceux qui ferment leur gueule sur ce blog, à propos d’un dément de l’en en exercice, j’estime justement ne pas être complice.
________________
T’es complice ! si tu ne me dénonces pas. vas-y, t’as la trouille, sac à merde !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h42

On dirait que les sacs à merde en prennent un peu à leur aise sur ce blog !

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h42

Chaloux qui n’a pas d’enfant va s’en charger, lol.

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 19h43

Mes propres commentaires face de pion? C’est toi même qui dis que cette page ne parle pas du poème. Or, mon gros, elle en parle bel et bien.
Tu ne connais pas ce livre. Du moins, tu ne le connaissais pas hier. Tu n’es qu’un imposteur rampant. Un aptère.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h46

Mais chaloux a perdu la face depuis le jour où il a montré dvant toute la face de la terre qu’il ignorait les frontières sacrées de la Sologne…!

Et depuis ce jour, il en veut à mort à celui qu’il appelle Blabla en croyant l’offenser… Peut-on être aussi minable et ridicule que cette face de rat ? Ah, il est pas près de pouvoir la digérer sa frontière de la Sologne…! Quel bouffon !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h47

Non, non, elle se contente de citer l’expression « les petites vieilles ». T’es nul, c’est tout. Un crétin de basse cour.

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h47

raymond, please, ne m’oubliez pas. J’aimerais bien savoir pour Beckett qui attend le passeur.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h48

De toute façon, le problème que tu soulèves, mon pauvre chacha, n’a jamais eu le moindre intérêt pour personne !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 19h49

Pauvre gars, une des filles de C.P. t’as remis à ta place immédiatement à propos de la Sologne dont tu ne connais pas plus de 10 kilomètres carrés. Tu n’es qu’une bille en tout.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h49

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 47 min
Essaie de progresser un peu en lisant par exemple une bio sur Beckett. Tu veux que je t’en recommande une, ma pauvre chérie?

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 19h51

J’espère bien que raymond réponde.

Je reviens demain, même heure.

Delaporte dit: 29 mai 2018 à 19h51

« On a parlé à propos de Beckett « d’infra-tragique » à l’époque, de « retour du tragique » de Jean-Marie Domenach. »

Vos commentaires sont assez peu intéressants, wgg, désolé. Le livre de Domenach sur le tragique était à mon sens nullissime. Et quant à Clément Rosset, c’est dommage de lui affubler le concept de « joie tragique », qu’il a renié en reniant lui-même son premier livre, que j’ai lu, et qui était bien mauvais. Ses livres ultérieurs sont certes meilleurs.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h51

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 21 h 49 min
Il est marrant, ce pauvre sac à merde ! Il invente des commentaires fictifs pour sauver sa face de rat…!!!

Mais t’as perdu la face depuis longtemps ici, mon pauvre biquet. Tout le monde sait que t’es un simple crétin haineux.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h53

Delaporte dit: 29 mai 2018 à 21 h 51 min
Tiens, voilà la troisième face de rat qui sort de sa sieste… De sacrés bouffons quand même sur ce blog ! Toute cette flopée de crétins haineux !

Delaporte dit: 29 mai 2018 à 19h54

La prétendue « joie tragique » est une espèce d’oxymoron, qui était malheureusement à la mode jadis et qui est devenu totalement vide de sens et prétentieux. Il faut l’oublier.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h54

la vie dans les bois dit: 29 mai 2018 à 21 h 51 min
J’espère bien que raymond réponde.

Je reviens demain, même heure.
___________
Mais oui, c’est ça, reviens, ma pauvre chérie ! Ts commentaires haineux nous manqueraient sinon…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 19h56

Delaporte dit: 29 mai 2018 à 21 h 54 min
La prétendue « joie tragique » est une espèce d’oxymoron, qui était malheureusement à la mode jadis et qui est devenu totalement vide de sens et prétentieux. Il faut l’oublier.
_______________
Mais mon pauvre chéri, c’est toi qu’on a déjà oublié ! Va te coucher, ça vaudra mieux.

Delaporte dit: 29 mai 2018 à 19h56

La prétendue « science » de wgg est un récipient vide et peu ragoûtant !

Delaporte dit: 29 mai 2018 à 19h58

wgg, c’est vous qu’on oublie quand vous ne venez plus ici poster de sombres commentaires.

Patrice Charoulet dit: 29 mai 2018 à 19h59

Venu tardivement sur les blogs d’Internet, je n’ai toujours pas compris pourquoi presque tous les blogs, même les mieux fréquentés, fourmillent de pseudonymes. Existe-t-il un seul blog français de bon aloi…sans pseudonymes ? Je le cherche.
Celui-ci est remarquable par la très grande qualité des textes u blogueur.
Mais il est envahi de pseudonymes.
Certains écrivent sans recourir à un faux nom. C’est le cas du grand célinien Marc Laudelout, de Marc Court, de JJ Jansen, de Delaporte, entre autres. A la bonne heure !
Une foule d’autres se masquent et dialoguent sur mille sujets, à donner le tournis, et à en oublier le thème développé par Pierre Assouline.
Pourquoi Michel Alba, professeur de lettres, qui s’est exprimé en signant de son nom sur le site
Mediapart, a-t-il décidé de signer sa prose ici « Widerganger » ?
Pourquoi un écrivain français renommé, qui a publié cent livres, qui obtenu le Goncourt, qui a parfois recouru au pseudonyme de « Paul Clément » signe-t-il ici sa prose « Paul Edel » ?
Mystère…

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 20h00

Les seuls commentaires intéressants ici, ce sont les miens. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle ils mobilisent tant de haine. Ils remportent à vrai dire un franc succès, msurable au taux de haine qu’ils remportent ; les champions parmis mes lecteurs sont dans l’ordre :

chaloux, qui arrive largement en tête ;
puis la vipère des bois qui réussit à s’énerver de temps en temps, mais bien;
Delaporte, qui aim bien ramener sa fac de rat quand ls autres commencent à abdiquer;
enfin en queue de peloton Pablo75, le plus ridicule par son sérieux qui fait penser à un emplâtre…

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 20h02

Blabla, tu es trop bon de m’imputer tes travers… Je n’invente rien.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 20h02

Allez, je vous laisse, mes pauvres chéris ! Mais j’ai bien ri…

Delaporte dit: 29 mai 2018 à 20h04

« Delaporte, qui aim bien ramener sa fac de rat quand ls autres commencent à abdiquer »

C’est vrai que j’aime bien quand la place devient nette, tranquille, et qu’elle n’est plus polluée par des puants comme wgg !

Chaloux dit: 29 mai 2018 à 20h14

En fait, le métier de critique s’apparente un peu à celui d’essayeur de s.lip.

Sur l’air de C’est la ouate.

Le s.lip Gallimard,
C’est celui que j’préfare…

Bonne fin de soirée…

Jazzi dit: 29 mai 2018 à 20h47

Estragon et Vladimir quittent la scène.
Fin de l’acte.
Et on attend toujours Godot, qui ne vient toujours pas !

Jean Langoncet dit: 29 mai 2018 à 20h52

Bien sûr que si. Godot se prénomme Marianne et c’est un affranchi qui n’a pas attendu 86.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 21h14

La face de rat qui porte le nom ridicule de chaloux vomit maintenant sa haine sur Jazzi.

Il n’a pas encore compris sa douleur. Je vais te l’humilier à chacun de ses commentaires d débile mental, ce trouducul de chaloux, qui a littéralement pourri les échanges sur ce blog. Une véritable engeance de merde, ce type.

Mais va donc cuvez ta haine ailleurs et laisse les braves gens en paix ! Pauvre cornard ! Malade mental sorti de l’HP !

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 21h34

Antoine Compagnon use de beaucoup d’érudition dans son chapitre 11 sur le poème de Baudelaire « Les Petites Vieilles » pour n venir à la conclusion que ces « Vieilles » sont des chiffonnières : « elles ont le dos « cassé » des chiffonnières ». Conclusion fort contestable ! Si Baudelaire avait voulu faire le portrait ds chiffonnières, il aurait donné pour titre à son poème « Les chiffonnières » et non Les Petites Vieilles ».

C’est en plus méconnaître la lettre du texte, car on ne voit pas comment des chiffonnières pourraient cadrer avec ces différentes références mythologiques :

« De Frascati défunt Vestale énamourée;
Prêtresse de Thalie, hélas ! dont le souffleur
Enterré sait le nom ; célèbre évaporée
Que Tivoli jadis ombragea dans sa fleur »

etc.

Antoine Compagnon s’est noyé dans son érudition. En plus son érudition l’empêche de voir que le rébus des sacs à main de ces Vieilles est un rébus non forcément de lettres mais de « fleurs » : « brodé de fleurs ou de rébus », ou de fleurs qui ont l’allure d’un rébus, comme ses poèmes forment un rébus à décrypter, faisant à l’évidence allusion discrète ici au titre de son recueil Les Fleurs du Mal. Si ces Vieilles sont bien montrées comme le « rebut » de la société, elles ne se limitent pas à des chiffonnières mais aux vieilles femmes en général dont la jeunesse remonte à une époquer évolue, perdue, et qui ont vieilli comme le Vieux Paris qu’on est en train de démolir, de casser, comme elles ont leur dos, « cassé ».

Sa conclusion n’est guère convaincante, même si le corps du chapitre ne manque pas d’intérêt pour comprendre les sources de Baudelaire.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 21h45

En plus, à vouloir à tout prix voir ds chiffonnières dans ses Vieilles, il méconnaît le sens profond du poème, qui mêle l’éphémère et l’éternel, pour nous donner un exemple de la Modernité dans sa poétique même, et, à travers ces Vieilles, promises au rebut, c’est le portrait de l’artiste en Vieille femme qu’il fait, qui lui aussi avec ses Fleurs du Mal, a été condamné et a été versé au rebut avec ses poèmes interdits et les persécutions policières qui ont failli le rendre fou, en tout cas changé de domicile avec une fréquence frénétique poussé par la peur d’être arrêté au petit matin.

Widergänger dit: 29 mai 2018 à 21h55

Il y a d’ailleurs plusieurs portraits de l’artiste, très variés, à multiples facettes, chez Baudelaire, dans les deux recueils, Les Fleurs du Mal et Le Spleen de Paris :

Dans Le Spleen de Paris :
« Le confiteor de l’artiste »; « Le vieux saltimbanque ». « Assomons les pauvres ! » « Les chiens », entre autres, mais ce sont les principaux.

Dans Les Fleurs du Mal :
« Le Cygne » ; Les Petites Vieilles »; « Les Sept Vieillards ».

Et quand il veut franchement parler des chiffonniers, il l’affiche sans détour, par exemple : « Le vin des chiffonniers ».

Sant'Angelo Giovanni dit: 30 mai 2018 à 22h49


…un certain, totalitarisme, depuis des années,…une autre haine, l’annexion d’artiste, par intolérances subversives,…et, nombrilismes,…

…qu’elle déconfiture de l’esprit,…en marche,…enfler, l’imaginaire des français libres,…tout ces sémites,…
…vade-retro satana,…rétro-diversions,…
…Vive la France Libre,…
…elle aussi, se nettoyez de ses parasites,…etc,…
…un autre site, plus sérieux, sans, arabes, juifs, ou autre  » emmerdeurs « ,…qui évacuent, sur les cultures,…leurs misères, d’un autre temps,…

…un autre site, sans sémites et autres du  » chiffre « ,…des banquiers, exploiteurs des peuples,…la guillotine,…comme sigle,…
…etc,…Go,!…

hamlet dit: 30 mai 2018 à 23h09

article fort intéressant, qui mérite un commentaire attentionné, aussi, si on me le permet j’aimerais pouvoir commenté cet article fort intéressant, il s’agit d’un commentaire qui traite à la fois de Beckett, de son oeuvre, et aussi de cette question soulevée ici de la correspondance, bien sûr pas d’un commentaire qui aborde la correspondance des écrivains d’un point de vu général, mais bien plutôt se référant à Beckett, et à son oeuvre, un commentaire dans lequel il pourrait y avoir une allusion aux échecs, parce qu’il en question dans cet article, mais aussi parce que les échecs mériteraient d’être plus souvent abordés, je veux dire le jeu d’échec, et non pas les « échecs » comme par exemple ceux que l’on mesure à l’aune d’une existence, si tant est qu’il puisse y avoir des existences qui y échappent, dans tous les cas ce commentaire élargira le champ un peu restreint de ceux qui y participent ici, à ce blog, une petite poignée de personnes,un peu toujours les mêmes, depuis au moins dix ans, ce qui donne aux échanges parfois les aspects d’une consanguinité, d’esprit s’entend, oui, un commentaire qui ouvrirait la porte vers de nouveaux horizons, un appel à de nouvelles personnes, qui rejoindraient ce blog, histoire d’y apporter un peu de sang neuf, pour justement à cette consanguinité qui le guette, ce commentaire devra tout d’abord régler un énigme, cette histoire de recueil de lettres, à priori des lettres envoyées, mises à la poste, sans doute a-t-il fallu, pour constituer ce recueil, contacter tous les destinataires de ces lettres, pour en faire un recueil, faire le tour de toutes les personnes qui ont reçu ces lettres, pour les consigner dans ce recueil, pour se faire il faut déjà avoir les adresses des destinataires, où les a-t-on trouvées ? ma foi qu’importe j’aime bien cette idée, aussi faudra-t-il la consigner dans le commentaire, et la souligner, c’est le genre de détail qui peut faire passer un commentaire anodin au rang du commentaire intéressant pouvant donner envie à de nouveaux bloggueurs d’intervenir sur ce blog dans le but d’y apporter un peu de sang neuf, il est toutefois évident que l’objectif d’apporter du sang neuf ne doit pas constituer la motivation première d’un tel commentaire, ce serait un coup à louper son coup, amener du sang neuf n’est qu’une conséquence à laquelle il ne faut surtout pas penser en élaborant un tel commentaire, par contre l’énigme portant sur un reeeuil de lettres envoyées à des destinataires inconnus mérite d’être pensée, comme toutes les énigmes, d’autant que ce type d’énigme n’aurait déplu à Beckett, puisque quand même de lui qu’il s’agit, il ne s’agit pas de l’oublier dans le commentaire, car parfois, à force de dérouler un fil on en oublie l’origine, l’origine c’est Beckett, bien que cela aussi pourrait être Aspern, les lettres d’Aspern, la nouvelle de James, je veux pas dire mais il y a quand même des similitudes, l’autre aussi voulait faire un recueil de lettres, sauf que là on connaissait le nom et l’adresse de la destinataire, vu qu’il y en avait qu’une, c’est une des faiblesse de cette nouvelles, car après tout le type qui est prêt à tout pour faire ce receuiol de lettres ne sait pas s’il y en a eu d’autres, de destinataires, du même tonneau, quand bien même elles seraient deux ou trois donzelles à posséder des lettres d’amour d’Aspern, nous sommes encore très loin des milliers de destinataires des lettres de Beckett, à moins bien sûr, que l’auteur ait voulu faire un recueil des lettres reçues par Beckett, auquel cas il les autrait trouvées chez lui, c’est plus facile, dans tous les cas si le commentaire concernant cet article fort intéressant se veut d’attirer du sang neuf sur ce blog, la première chose à faire, c’est ne pas se perdre dans des détails anodins, je veux dire après tout peut-être Beckett gardait la trace des lettres qu’il expédiait, auquel cas il n’a pas été utile de faire le tour de tous les destinataires, d’autant que certains doivent être morts, auquel il aura fallu s’adresser aux descendants pour demander la permission de publier la lettre de Beckett que leur grand-mère avait reçue, ou du grand-père, l’essentiel est que ce commentaire élucide d’emblée ce problème, pour éviter de buter sur une question de logistique, perdre du temps, et louper le coche pour ce qui est d’aborder des aspects plus métaphysiques, comme se dire que s’il avait accepter de faire des parties d’échecs à ses correspondants, plutôt que leur envoyer des lettres, comme le suggère l’auteur de cet article fort intéressant par ailleurs, il aurait été plus difficile de faire ce receuil, à moins bien sûr que Beckett ait consigné toutes ses parties d’échec, auquel cas on aurait pu en faire un recueil, qui tout compte fait n’aurait probablement été moins intéressant, entout cas pour ceux qui pratiquent ce jeu.

Lemarchand de Sable dit: 30 mai 2018 à 23h16

Commenté commenté, il en restera toujours quelque chose il en restera toujours quelque chose

Delaporte dit: 30 mai 2018 à 0h07

Dans sa préface à l’Art de briller en société de Bescherelle, Pierre Assouline semble à un moment donné faire le portrait d’un indésirable qui nous rappellera quelqu’un qui hante ce blog, un grand et gros « malfaisant » :

« Fuyons celui qui fait parade de son savoir. Celui qui ne laisse pas aux autres le soin de dire du bien de lui et préfère s’en charger. De même que le bavard qui fait du bruit avec sa bouche ne se soucie guère des conséquences de sa logorrhée sur notre psychisme délicat et se moque que son babil produise plus de son que d’effet. ‘Loquacité’ est un mot bien doux pour désigner la pathologie de ce type de malfaisant. » (Page 12)

Delaporte dit: 30 mai 2018 à 0h23

Belle réplique de l’actrice Asia Argento aux propos putrides et misogynes de FOG :

« Toutes les femmes, actrices ou non, qui ont été violées par Weinstein ou par des monstres inconnus, sont des survivantes et des soeurs », a écrit Asia Argento sur son compte Twitter. « Tandis que tous les hommes comme vous, Franz-Olivier Giesbert, qui tentent de préserver leur place dans le patriarcat en humiliant les victimes, sont juste des putains d’enfoirés ».

Chaloux dit: 30 mai 2018 à 5h15

Le crétin de pion qui s’est procuré le livre de Compagnon en urgence n’a évidemment rien compris à la portée de ce livre.
Généralement, d’ailleurs, il ne comprend rien, se contentant de réarranger les renseignements que ses adversaires lui donnent pour tenter désespérément de donner le change. Ne parlons même pas de l’auteur, qui s’est forcément noyé dans son érudition. Tout cela est d’un ridicule auquel il serait difficile de croire si on ne lisait soi-même les posts du pauvre Blabla.

Pour ce que je suspecte, et qui est grave, je vais voir comment m’assurer de mon intuition.

(Delaporte, c’est une trouvaille, cette préface.)

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