de Pierre Assouline

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La République des livres
Le roman de Patrick Grainville fait bonne impression

Le roman de Patrick Grainville fait bonne impression

Au fond, qu’est-ce qu’un chef d’œuvre sinon ce livre, ce film, cette pièce de théâtre, cette sculpture ou ce tableau qui vient à point nommé dans notre vie nous expliquer ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire ? Question de kairos. Rien de plus personnel, arbitraire, subjectif, loin des canons de l’histoire de l’art. De toutes les toiles qui me hantent depuis des années, la Terrasse à Sainte-Adresse de Claude Monet est l’une des plus têtues. Elle est pourtant d’une infinie délicatesse, cette scène de genre dans l’été normand où l’on voit au premier plan un couple assis et de dos, la tante et le père du peintre, observer au centre un homme et la cousine du peintre conversant debout tandis qu’au troisième plan un bateau s’inscrit entre la mer et l’horizon. Ce tableau, qui s’intitula d’abord Jardin à Sainte-Adresse, fut acheté par Victor Frat directement à Monet ; plus tard, la veuve du collectionneur le céda au marchand historique des impressionnistes, Paul Durand-Ruel.claude-monet-3

Longtemps je ne l’ai connu qu’en reproduction, d’abord admiratif de l’équilibre de sa composition, de sa logique interne, de son admirable harmonie de couleurs ; il y a là quelque chose qui fait oublier la violence et la vulgarité du monde, ses plus bas instincts et la domination du Mal, un je-ne-sais quoi d’apaisé et de lumineux qui nous réconcilie avec lui. J’en étais là jusqu’à ce qu’un jour, à l’occasion d’une exposition impressionniste au palais du Luxembourg où je m’étais rendu sans même en avoir flairé le programme, je me retrouve soudainement face à lui, isolé en solitaire sur un pan de mur à lui dévolu comme pour en mieux souligner son caractère extraordinaire, subtilement éclairé. Ce qu’il m’a dit en ces instants-là est privé, intime ; mais en me ramenant à mon adolescence peuplée de marines de Marquet et de fenêtre sur ports de Matisse, à la nostalgie du monde de Proust, à la société de ce temps, à tout ce qui s’exprimait alors de si français lorsque je l’interrogeais, je me souviens l’avoir quitté heureux d’emporter avec moi une invitation à la légèreté. A plus de légèreté en toutes choses.

Aussi au début de cette année, lorsque j’ai reçu Falaise des fous (656 pages, 22 euros, Seuil), le nouveau roman de Patrick Grainville, je l’ai laissé reposer sur ma table pendant des mois comme si je craignais d’y découvrir les secrets de cette œuvre. Il est vrai qu’il est enveloppé d’une jaquette reproduisant non l’une des nombreuses falaises normandes qui sont comme autant de piliers du récit, mais « mon » tableau de chevet. Celui qui me raconte sans m’expliquer.

Patrick Grainville, né en 1947 à Villers-sur-mer (Calvados), est ici chez lui, dans son élément naturel. La Normandie est son domaine et sa propriété. Son narrateur, qui est censé écrire en 1927, se penche sur les soixante années écoulées., la guerre de 1870 marquant la borne du début, entre Le Havre, Etretat et Fécamp. Fils d’une modèle morte jeune, il achève ses jours dans les bras d’une autre modèle. Entre temps, blessé jeune dans la pacification de la Kabylie, installé à Etretat par les soins de son oncle et protecteur, ce jeune rentier hédoniste peut se permettre de se consacrer au culte de la beauté en art comme en femmes. Il est vrai que, comme beaucoup de non-créateurs, ledit « mystère de la création » l’intrigue. Ce tableau Jardin à Sainte-Adresse, qu’il décrit comme clair, hypnotique et peuplé de présages, le  fascine. Trente ans qu’il y rêve jusqu’à ce qu’il le voie en vrai. Comme moi, encore que lui y investisse une part de lui-même plus forte encore…

« comme s’il détenait la clé d’un mystère lié à mon enfance, à ma famille, à ma mère havraise. Une lueur de bonheur traversa le nuage de tristesse où j’étais plongé. Je n’avais vu encore de la Terrasse que des reproductions. Elle était devenue pourtant la vision finale que je devais en avoir a t elle rejailli sur tout ce récit rétrospectif de ma vie. La fin serait-elle la vérité du commencement ? »falaises d'etretat, soilel couchant 1883

Est-ce encore un roman ou déjà un tableau ? Parfois, on ne sait plus. Il est vrai que le flamboyant Grainville au lyrisme débordant s’est si bien coulé dans le moule, et si bien intégré dans le motif, qu’il a presque réussi à composer sa propre toile en élève des impressionnistes. Même si sa secrète préférence va à Courbet depuis qu’il l’a vu peindre sur la plage, Monet est incontestablement son grand homme. Il ne le lâche pas le début à la fin du récit, tant en créateur prométhéen qu’en bonhomme Monet, même si tous les autres sont également de la partie, Manet, Degas, Renoir, Boudin…

Le narrateur accompagne Monet à l’intérieur de la falaise, dans les failles du monstre où Delacroix était déjà venu poser son regard, pour prendre son pouls, entendre ses entrailles grouiller ; il enrage avec le peintre des changements d’humeur de la météo et du ciel qu’il ne sait pas qu’il pose ; il invite à se méfier de la nature lorsqu’elle présente au peintre du cousu main et peste encore contre ses métamorphoses. Rarement un groupie aura témoigné d’une telle empathie. Il a vu Hugo en septembre 1882 et ne s’en est jamais remis, le monstre précédé de sa légende un jour qu’il déjeunait avec son ami Paul Meurice au village marin de Veules-les-Roses. Quel événement que la visite du mythe en personne !

« Un détail nous fascina, Mathilde et moi. Dans la villa de son ami Meurice, Hugo travaillait face à la mer, bien sûr, comme dansles îles de son exil. Mais voilà le fait qui nous enchanta : un miroir reflétait derrière lui la fresque des vagues comme pour l’en envelopper. Il nous arrivait à Mathilde et à moi de disposer un miroirr pour contempler notre conjuguaison. Peut-être aussi pour aviver un plaisir qui s’émoussait. Mais nous ne formions pas une mer. »

La mort de Victor Hugo, le grand crocodile comme l’appelait Flaubert, celui dont la personnalité et l’œuvre surplombent son temps, est un morceau de choix mais l’exubérant Maupassant dit le taureau des alcôves n’est pas en reste et Flaubert bien sûr, la Normandie existerait-elle s’il ne l’avait écrite ? C’est aussi bien senti et restitué sur les milieux de la peinture que sur ceux des Lettres et du journalisme de ce temps. Curieusement, seul le monde de la musique manque à l’appel. A ceux qui se demandent à quoi peut bien ressembler un artiste raté, toute la vie du narrateur témoigne de ce qu’il est un homme désoeuvré dans toutes les acceptions du terme. On connaît des « écrivains » qui s’expriment du haut de leur œuvre future : lui, son œuvre l’a fui et il n’a pas cherché à la rattraper, préférant compenser par l’admiration des génies de leur art. Mais l’auteur gâte les écrivains plus encore que les peintres. Son narrateur abdique alors tout sens critique lorsque c’est de Proust qu’il s’agit :

« Qui eût deviné que cette frêle fleur d’un duel postiche, que ce gommeux, ce crevé, ce salonnard séraphique, ce lèche-comtesses, ce bulot entourbanné des algues de Balbec, était le géant absolu de la sensibilité et du verbe ? Cet asthmatique écrasé d’enfance, envahi par sa mère, sa grand-mère et les manies de sa vieille tante beauceronne, ce farfadet tombé de Saturne, marinant dans ses fumigations et ses méandres psychologiques, clipserait ces colosses de Rodin que sont Balzac, Flaubert et Zola… Ce dandy était un titan. »Eugène_Boudin_-_Étretat._La_falaise_d'Aval

Auteur prolifique à la tête d’une bibliographie forte d’une quarantaine de livres, Patrick Grainville s’est senti l’âme d’un fresquiste à qui l’invention du chemin de fer et celle de la peinture en tubes auraient donné le goût du grand air jusqu’à planter son chevalet dans la nature. On croise un monde fou, célèbres et anonymes, et aussi tout simplement des gens prêts à se damner pour un ciel de Boudin ou à perdre le sens des réalités pour une falaise d’Aval vue par Monet. Et tous les événements de l’époque, un peu trop même. Rien n’y manque des guerres et des révoltes, de la catastrophe minière de Courrières à la traversée de l’Atlantique par Lindbergh. Se méfier de l’effet catalogue lorsqu’un roman se collète à l’Histoire. Mais la plume est si virtuose qu’on se laisse avoir (ici un extrait du début). Grainville s’y révèle un portraitiste cruel tant sa pointe est acérée, notamment dans l’évocation de l’affaire Dreyfus.

C’est toujours aussi foisonnant, le baroque absolu en moins, tout de même. Sinon ses personnages se seraient révoltés contre lui. S’il a délaissé sa veine fantastique, onirique et érotique, c’est simplement que ce qu’il avait à raconter l’exigeait. Mais il y a encore des restes de ce qui fut la patte et la signature du fameux Grainville des Flamboyants (prix Goncourt, 1976). Il faut être complètement Grainville pour déceler dans l’âme de Fécamp une secrète fulmination de ténèbres. Et puis ces meules de Monet, qu’il tient pour son chef d’œuvre « fou et cosmique », évoquées comme autant d’ « avatars telluriques incandescents »… Et la falaise à Fécamp comme « un cap à tête de Moby Dick »… J’ignore ce que le récit du duel Proust-Lorrain dans un après-midi de Meudon doit à la chronique, mais sous sa plume, c’est tordant. Cela dit, si l’on peut imaginer que Gertrude Stein ait traité Picasso de « asshole », on ne croit guère qu’elle ait pu lui lancer « Hole of Ass ! »

C’est parfois un peu daté, non dans la forme mais dans les références. Faut-il avoir cette époque en tête pour comprendre l’allusion au « petit Badinguet de sa caste » ! Mais au fond qu’importe tant que cela sonne vrai et que la note est juste. Grainville est à son affaire avec la peinture : c’est le quatrième de ses romans qui y est consacré, pour ne rien dire des nombreuses préfaces et des livres d’art à deux mains qu’il a signés avec des peintres contemporains. Ici il montre bien la nature de ces artistes, et en quoi ils étaient d’abord des natures. Il ne se contente pas de décrire les tableaux : il nous les fait sentir et ressentir : on les voit. Il est vrai qu’il est sans parti pris, outre celui de la grandeur et illustration de l’impressionnisme, contrairement à L’Oeuvre gâtée par les ambiguïtés de Zola envers son ami Cézanne. Cela dit, leur marchand à tous, celui a tout risqué pour les soutenir, les entretenir, les faire connaître et les imposer au monde, méritait mieux que «ce bon Durand-Ruel ». Mais quoi : Patrick Grainville a tenté et réussi l’exploit de faire résonner l’histoire de l’art depuis Etretat en ses falaises conçu comme une chambre d’écho de la rumeur du monde. Il faut avouer que ce n’est pas rien et qu’il nous a bien eu. Mais on en sait toujours aussi peu sur le-mystère-de-la-création-artistique et c’est tant mieux. Pourvu que ça dure.

(« Terrasse à Sainte-Adresse », 1867, huile sur toile de 98 x 130, de Claude Monet, Metropolitan Museum of Art, New York ; « Claude Monet », photo D.R. ;  « Falaise d’Etretat, soleil couchant », 1883, de Claude Monet, Raleigh, North Carolina Museum of Art ; « Etretat. La falaise d’Aval », 1890 d’Eugène Boudin, Museo nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 176 Réponses pour Le roman de Patrick Grainville fait bonne impression

Flabbergasted dit: à

Prem’s…

Janssen J-J dit: à

Quel dythyrambe, Passoul !… De tels trésors d’imagination à votre âge… Votre palette est tellement outrée qu’on en rit… tout du long (des gens prêts à se damner pour un ciel de Boudin… Suivez mon regard vers mes précieux). Non assurément, ce n’est pas un bon roman sorti des 40e rugissants. Un écrivain aussi prolifique que Grainville, que j’ai lu 4 fois dans ma vie, et qui m’a 4 fois déçu avec autant d’obstination, ne peut pas être ce que vous dites. Je sais, je sais, tout cela est injuste pour vous et pour lui. Mais enfin quoi, pourquoi avoir fait ainsi mariner ce roman, alors qu’il aurait dû s’empierger à jamais. Je ne comprends pas toujours de tels enthousiasmes. Cela reste mystérieux. Quant à ce prétendu duel proust-lorrain à meudon… c vriament du grand n’importe quoi. Il se trouve que proust n’a jamais de sa vie mis les pieds à Meudon. Mais il est vrai qu’on n’est pas là pour rétablir des vérités historiques.
BJ à vous. Il fait chaud.
(niaque de l’avant-printemps , o.v.m –

Janssen J-J dit: à

d’autant qu’il y avait des manières plus directes de nous signaler de rester vigilants à ste Adresse au match france-belgique 🙂

Yann dit: à

Merveilleuse « Terrasse à Sainte-Adresse ». Quel génie de coloriste ! La robe blanche de la dame sur le fond vert de la végétation et de la mer, j’en redemande ! Et puis, les merveilleux nuages. Comme Baudelaire avait raison !

Passou dit: à

Décidément Janssen, vous n’en ratez pas une !

février 1897 : duel entre Marcel Proust et Jean Lorrain.
Jean Lorrain, dans sa critique littéraire du  »Journal » du livre de Marcel Proust ‘Les Plaisirs et les Jours’, avait sous-entendu une liaison sentimentale entre celui-ci et Lucien Daudet. Marcel Proust provoqua Jean Lorrain en duel, et la rencontre eut lieu dans le bois de Meudon. Les témoins de Marcel Proust furent le peintre Jean Béraud et le maître d’armes Gustave de Borda. Deux balles furent échangées sans blessure. Toute sa vie, Marcel Proust fut fier de ce fait d’armes.(sources : divers historiens de la littérature)

D. dit: à

Allez Jazzi ! Fais donc ta valise pour le pays de Bray ! Une importante mission t’attend. Tu ne le regretteras pas. Ahem.

Soleil vert dit: à

Z’ allez pas me croire mais mon petit neveu m’appelle un soir pour l’aider dans un devoir de français : à l’image de « fenêtres ouverte » de Victor Hugo il faut décrire un tableau. Du Hugo en 5e ? Je prends la peinture de Monet ci-dessus et je m’exécute :

La terrasse à Sainte-Adresse de Claude Monet

De la terrasse où brille un soleil estival
On aperçoit au fond un défilé naval.
La mer aussi s’agite et deux drapeaux se dressent
Est-ce la guerre, en tout cas pas à Saint Adresse !
Ici tout est fleuri ; assis près d’un massif,
Un couple élégant contemple d’un air passif
Deux jeunes gens qui tournent le dos à la houle.
Tout près, fuyant les vapeurs dont il craint la foule,
Un voilier tout sombre tombe en admiration
Devant tant d’ombrelles et d’illuminations

Pablo75 dit: à

Mais il est c.on comme ce n’est pas possible, ce Janssen J-J !

Je crois qu’il dépasse tout ce qu’on a comme des c.ons à la RDL – cest dire…

Chaloux dit: à

Pauvre Gigi, c’est vrai que tu n’en rates pas une. C’est notre maître qui te le dit!
Un vrai prototype!

Chaloux dit: à

Ce type est prof de fake?

Pablo75 dit: à

Excellent article, mais sur un roman, encore une fois, qui parle du passé, sur un « pseudo-roman » ou « roman-vérité » qui nous explique une « belle » époque, sur un « biopic » nostalgique d’un « beau moment » de la France.

Mais où sont les romanciers français (à part Houellebecq)qui écrivent sur notre si complexe époque, qui essaient de la décrypter, qui aident à la décoder?

Trop dangereux de le faire? Trop politiquement incorrect? Trop « clivant » comme dirait un publicitaire?

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Il ne peut pas être prof, un type aussi c.on que Janssen J-J. Même des élèves de 10 ans se seraient rendu compte et ils l’auraient fait la vie impossible.

Ou alors il est prof de ballet dans une école de danse des beaux-quartiers…

Chaloux dit: à

L’allusion à Badinguet, tout le monde devrait comprendre. Ce sont plutôt les lecteurs qui ne comprendront pas qui seront datés. Datés d’aujourd’hui, du jour, comme les œufs, mais irrémédiablement datés. Il ne faut pas se soucier des lecteurs semblables à des œufs.

(Pas davantage de ceux qui croient que le duel Proust-Jean Lorrain est une fiction).

Clopine dit: à

Oui, Jazzi, pour une fois, écoute les crapauds et viens en Bray !

Pablo75 dit: à

Monet n’avait que 26 ans quand il a peint ce chef-d’oeuvre qu’est « Terrasse à Sainte-Adresse ».

Le tableau a été vendu en 1967 pour plus d’un million de dollars chez Christie’s à Londres. Il a été acheté par des gens qui l’ont donné au Metropolitan Museum of Art de New York (« Purchase, special contributions and funds given or bequeathed by friends of the Museum, 1967 »).

https://www.youtube.com/watch?v=2NCLU2uLpqE

Pablo75 dit: à

@ Clopine

On imagine la tête de Monet s’il voyait ça !!

christiane dit: à

Quel beau billet ! (JJJ aurait mieux fait de passer son tour…)
J’aime l’attente d’un tableau connu que par une reproduction, puis le face à face avec l’œuvre au musée du Luxembourg. J’ai connu cette attente , pas avec la Terrasse à Sainte-Adresse mais avec L’Hôtel des Roches Noires que Monet peint à la même époque, 1870. A cause du vent qui vient du large et qui agite les drapeaux. Une terrasse aussi, des femmes esquissées, et le flou crémeux de leur robe dans cet air voilé et bleuâtre. La façade plein soleil de l’hôtel et son ombre portée sur la terrasse. (L’Hôtel où séjourna M.Proust et plus tard M.Duras)
Joie de relire ces pages savoureuses avec ce souvenir intacte de la balade en barque avec Monet sous ciel d’orage. Je ne connaissais pas la suite : l’arrivée de Courbet. C’est un beau cadeau : 49 pages ! l’éditeur n’est pas chiche !
Et cet autre cadeau : les falaises, cet univers de craie creusé par le vent et les vagues. La palette d’autres peintres : Boudin, Helleu dont on connait une estampe représentant Boudin peignant près des jetées de Trouville), J-E.Blanche. Ces peintres, leur rapport au paysage, le regard amusé des pêcheurs qui les considèrent comme des illuminés.
Fantastique superposition pour célébrer cette côte normande des textes de Passou, de P.Grainville, de Flaubert, de Proust et de Maupassant. On ouvre des livres. « le peintre montrait ce pays à celui qui ne le connaissait pas encore. » (Jean Santeuil). Peindre avec des mots, oui… Les écrivains ont souvent un paysage type, auquel ils reviennent régulièrement, emmagasinés dans leur mémoire… Il ne manque plus que la musique de Debussy ou celle de Reynaldo Hahn.
Ah, rêvons… « pour oublier la violence et la vulgarité du monde, ses plus bas instincts et la domination du Mal » pour lire, ici, « un je-ne-sais quoi d’apaisé et de lumineux qui nous réconcilie avec lui. »
« (…) et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses (…) » (A la recherche du temps perdu)

Janssen J-J dit: à

Passou dit: 11 juillet 2018 à 17 h 35 min Décidément Janssen, vous n’en ratez pas une ! (pour faire démarrer le shmilblick, ouig…)

Comme d’hab., Passoul. Merci d’avoir vérifié la source… Vous sembliez hésitant dans votre CR. [« J’ignore ce que le récit du duel Proust-Lorrain dans un après-midi de Meudon doit à la chronique, mais sous sa plume, c’est tordant »]. Du reste, cette affaire se passait à côté d’après les chroniqueurs locaux, ie dans les bois de Clamart, plus exactement.

L’essentiel est que nos deux inénarrables Précieuses « prout-prout-quels coloris-ma chère » soient heureuses de vous reluire le pinceau à si peu de frais. Ravi pour elles !… Sinon, ce qu’elles pensent de P. Grainville ?… un fumet de pâmoison pondérée, sans doute.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Ça arrive souvent, c’est la folie de la modération automatique (il y a parfois des mots interdits « à l’intérieur » d’autres mots – qu’il faut séparer avec des points).

Chaloux dit: à

Péché sur Internet.

Voici l’article publié par Jean Lorrain (*) dans Le Journal du 3 février 1897 et qui déclencha la colère du jeune Marcel Proust et le duel qui s’ensuivit :

« D’ailleurs, l’amateurisme des gens du monde. Un livre commis par l’un d’eux, livre autour duquel grand bruit fut mené l’autre printemps, me tombe entre les mains. Préfacé par M. Anatole France, qui ne put refuser l’appui de sa belle prose et de sa signature à une chère madame (il y avait tant dîné), ce délicat volume ne serait pas un exemple-type du genre, s’il n’était illustré par Mme Madeleine Lemaire. Les Plaisirs et les Jours, de M. Marcel Proust : de graves mélancolies, d’élégiaques veuleries, d’inanes flirts en style précieux et prétentieux, avec, entre les marges ou en tête des chapitres, des fleurs de Mme Lemaire en symboles jetés, et l’un de ces chapitres s’appelle : La mort de Baldassare de Silvande, le vicomte de Silvande. Illustration : des feuilles de roses (je n’invente pas). L’ingéniosité de Mme Lemaire ne s’est jamais adaptée aussi étroitement à un talent d’auteur ; M. Paul Hervieu, et son Flirt, n’avaient certainement pas inspiré aussi spirituellement la charmante peintresse. C’est ainsi qu’une histoire de M. Proust, intitulée : Amis : Octavian et Fabrice, a pour commentaires deux chattes jouant de la guitare, et une autre, dite Rêverie couleur de temps, s’illustre de trois plumes de paon. Oui, madame, trois plumes de paon ; après cela, n’est-ce pas, on peut tirer l’échelle. On trouve aussi dans Ces Plaisirs et ces Jours un chapitre intitulé : Mélancolique villégiature de Mme de Bresve, de Bresve, grève, rêve, oh ! la douceur fugitive de ce de Bresve, et trois héroïnes qui s’y ornent des noms charmants d’Heldemonde, Aldegise et Hercole, et ce sont trois Parisiennes du pur, du noble faubourg. Le fouet, monsieur. M. Marcel Proust n’en a pas moins eu sa préface de M. Anatole France, qui n’eût pas préfacé ni M. Marcel Schwob, ni M. Pierre Louÿs, ni M. Maurice Barrès ; mais ainsi va le train du monde et soyez sûrs que, pour son prochain volume, M. Marcel Proust obtiendra sa préface de M. Alphonse Daudet, de l’intransigeant M. Alphonse Daudet, lui-même, qui ne pourra la refuser, ni à Mme Lemaire ni à son fils Lucien. »

Delaporte dit: à

Macron a défendu son idée, à propos du plan pauvreté, devant le congrès à Versailles. Où l’on voit qu’il n’a pas encore compris qu’il fallait ABOLIR le travail pour réduire la crise :

« Pas de nouvelles aides, en solde de tout compte, mais un accompagnement réel vers l’activité. »

Janssen J-J dit: à

J’en rate pas une et me fie souvent à mes amis, ici nbocklandt, sous un pseudo qui n’a jamais sévi icite, mais pas loin, rassurez-vous : « nbocklandt 07 juillet 2018 – J’avais lu des critiques dithyrambiques. J’ai donc voulu m’en faire ma propre opinion. Et je m’étonne : tout ça pour ça ? Certes, le littérateur a eu envie de parler de nombreux artistes, du changement d’époque, des écrivains. Tout cela entremêle de quelques histoires d’amour et d’un narrateur fade. Trop de culture tue le plaisir. Dans un langage trop soutenu, l’auteur s’étale sur des pages interminables de tout ces artistes connus qui ont peint à Etretat. Pour les lecteurs qui ne sont pas férus de peinture, ils seront découragés dès le départ. J’apprécie Monet, mais voir ce personnage perpétuellement grimper sur les falaises et peindre. Une fois, deux fois, fallait-il remplir ce quota de pages pour en arriver à une telle logorrhée ? Mais il n’y a pas que Monet, rassurez-vous, vous aurez aussi droit au fameux nu de Courbet, vu et revu, des passages et repassages. Pendant que notre narrateur prend pour maîtresse la femme de son voisin, et ensuite la fille. Lui de même doit égrener ses conquêtes et gonfler le nombre de lignes ».

Ce sympathique papier va bien nous valoir au moins 1000 commentaires impressionnistes des mieux impressionnés (dont 1/3 de nos Précieuses comblant les vides sur Platon, Heigegger, Rosset et Attali).

Delaporte dit: à

« nos Précieuses comblant les vides sur Platon, Heigegger, Rosset et Attali »

Les internautes du blog sont brouillés avec l’orthographe de certains noms propres, comme ici « Heigegger » pour Heidegger. La coupe de la plus belle coquille revenant toujours à Ed…

Lavande dit: à

Le titre de ce nouvel article m’a immédiatement fait penser (avec tendresse) à une des blagues favorites de mon beau-père, qui n’en était pas avare.
Quand on lui demandait « qu’est-ce que tu fais? » il répondait en général « Je fais bonne impression ».

Jazzi, je pars vendredi à Avignon. Je vous raconterai ce que j’aurai vu dans le OFF parce que cette année je n’ai pu avoir aucun billet pour le IN.
A l’ouverture de la billetterie pour le commun des mortels, le lundi 11 juin à 10h, tout était complet (au moins pour la période où j’y serai). Tout est trusté par les VIP, les journalistes, les comités d’entreprises, les associations et les Avignonnais pour qui la billetterie est ouverte deux jours avant. Il y a quelque chose de pourri au royaume des Papes.
Heureusement il y a beaucoup de spectacles intéressants dans le OFF.

Petit Rappel dit: à

Hugo travaillant à Veules face à la mer en 1882.
Hugo séjourne à Veules de 1881 à 1884; ce n’est pas un second Jersey.
De 1870 à 1876 meurent les derniers tenants du romantisme, Gautier, Frédérick Lemaitre, Dumas, meme Quinet et Sand. Entre 1871 et 1873 meurent ses fils. (Mes Fils, 1874, magnifique rhapsodie en prose). Tout cela explique peut-être qu’ Hugo n’écrive plus de poésie ou presque plus depuis l’infarctus de 1878. Le mouvement de désintérêt est légèrement antérieur. il est difficile pour ne pas dire impossible de trouver un poème écrit après 1876 dans le Massin chronologique, tome 1875-1885.
C’est dans cette période ou disparaissent les siens qu’apparait un personnage dont Hugo s’est toujours passé, un secrétaire. Ici Richard Lesclide et sa femme, la belle Juana.
Si le poète s’est reconverti en tribun entre 1870 et 1876 c’est précisément en 1881 que les textes se raccourcissent drastiquement ( 20 à 19 lignes) et qu’Hugo ou son entourage met un sérieux bémol à ses activités de représentation. On lit un texte de lui pour la mort de Paul de St Victor le 12 Juillet 1881 (la meme chose se produira pour Louis Blanc le 12 Décembre 1882) Il n’est physiquement présent que pour la pose de la première pierre de … Janson de Sailly, et ses interventions tombent à quatre micro-discours, dont deux réponses à des hommages au Trocadéro et au Sénat.
Ne reste que pour 1882 25 lignes pour le Banquet Grisel.
En 1883, pas de discours, de courtes interventions ponctuelles ne nécessitant pas d’élaboration.
En 1884, aucune intervention visuelle. De petites lettres de 7 à 10 lignes dont une sur l’abolition de l’esclavage au Brésil. La meilleure étant l’hommage à Sand, bref mais senti.
Les dernières forces sont jetées dans la rédaction d’un discours aux enfants de Veules, 39 lignes, pour lesquels Hugo avait réalisé en remerciement un diner pour les enfants pauvres analogue à celui de Guernesey.
Après, il ya la visite à la Statue de La Liberté dont Massin censure le compte-rendu par Claretie parce que les propos d’Hugo « ne dépassent pas une ligne. »
Or CLaretie est hugolâtre mais lucide. Pour lui Hugo a vécu en 1876 « une première mort. » On en saurait plus si on disposait encore de ses souvenirs manuscrits, autrefois à la BHVP et mystérieusement disparus.
Que peut donc avoir écrit Hugo en Automne à Veules? Pas les brefs remerciements du 27 février 1881, c’est trop tard.¨Pas l’hommage aux obsèques de Paul de Saint Victor , c’est trop tot. La meme remarque vaut pour le Banquet Grisel du 10 Mai 1882, et les par nature imprévisibles Obsèques de Louis Blanc, le 12 décembre 1882 ( ah, ces défunts qui partent sans prévenir..Pas les cinq lignes du banquet du Rappel pour les 81 ans, fixé au 17 février. Pas plus la micro-intervention sur le Mont St Michel, 8 lignes du 14 Janvier 1884. Ni l’articulet sur l’Abolition de L’Esclavage au Brésil, écrit sous la pression de l’actualité, et peut-être de Juana. Peut-être le discours sur l’inauguration de la statue de George Sand, lu par Meurice le 12 Aout 1844 ?
Ne reste donc de sur que le discours sur le Déjeuner des Enfants de Veules daté 25 Septembre. C’est bien peu pour un nouveau Jersey, ou c’en est in articulo mortis!
Bien à vous.
MC

rose dit: à

Petit Rappel à 21h28

qu’est ce qui lui arrive au père Hugo ?

Janssen J-J dit: à

« Heigegger » pour Heidegger, voui, c’est un peu comme Anthelme pour Antelme. Pas la peine de vous enfoncer sur Widergängster, finirez bin par passer pour un créti(e)n, vous aussite… C’est tout ce que vous avez à dire sur P. Grainville ?

Yann dit: à

A l’époque où la photographie s’impose comme un art et où les meilleurs peintres de l’époque (Corot notamment) s’y essaient avec talent,  » Terrasse à Sainte-Adresse » expose la supériorité de la peinture (quand elle est de cette qualité) sur la photographie. Dans la photographie, c’est le réel qui, toujours, dispose (même si le traitement du cliché par l’artiste en labo ou sur PC peut en modifier considérablement le rendu), En peinture, c’est l’artiste qui dispose, souverainement : on le voit ici, en particulier, dans le traitement de la couleur. Pas besoin de se convertir à l’abstraction, géométrique ou pas, pour s’affranchir du « réalisme ». La peinture n’est jamais réaliste au sens où « réalisme » signifierait soumission au réel. Ce que le « naturaliste » Zola finira par dire du roman — « un coin de la création vu à travers un tempérament » — peut se dire de la peinture — de toute peinture — et, bien entendu, à chaque fois, le tempérament prime sur la création.

Nicolas dit: à

C’est une histoire de mouvement, les jeunes remplacent les vieux, les bateaux à vapeur les bateaux à voile.

christiane dit: à

Le lien permettant d’accéder au document sur Flaubert et la Normandie, remarquable, me fait penser à un texte de M.Proust : Choses normandes et en particulier à ce passage :  » (…)Ainsi cette campagne, la plus riche de France, qui, avec son abondance intarissable de fermes, de vaches, de crème, de pommiers à cidre, de gazons épais, n’invite qu’à manger et à dormir, se pare, la nuit venue, de quelque mystère et rivalise de mélancolie avec la grande plaine de la mer. (…) » .
Trouville… Boudin, Courbet, Monet, Bonnard, Degas, Helleu, Marquet essaieront de traduire les vibrations de la lumière par des glacis fluides. Boudin parlait de leur aspect «porcelainé».
Flaubert et Proust traduisent bien ce balancement entre les paysages de bord de mer ou ceux de la campagne profonde.
Proust à 20 ans se rendait, sur les hauteurs de Trouville, au manoir des Frémonts. Y trouva-t-il l’inspiration qui habite ces lignes de « Sodome et Gomorrhe » ?
« l’émail même de la mer, qui changeait insensiblement de couleur, prenait vers le fond de la baie, où se creusait un estuaire, la blancheur bleue d’un lait où de petits bacs noirs qui n’avançaient pas semblaient empêtrés comme des mouches. Il ne me semblait pas qu’on pût découvrir de nulle part un tableau plus vaste. L’air à ce point si élevé devenait d’une vivacité et d’une pureté qui m’enivraient. J’aimais les Verdurin ; qu’ils nous eussent envoyé une voiture me semblait d’une bonté attendrissante. Je leur dis que je n’avais jamais rien vu d’aussi beau.»
Plus tard, il renouera avec sa Normandie et jettera son dévolu sur Cabourg et le Grand-Hôtel, un palace qui tient un peu des Roches Noires. (Voir mon commentaire précédent sur le tableau de Monet « L’Hôtel des Roches Noires ».)

D. dit: à

Allez, Jazzi…quoi..! viens en Bray ! On y brait si bien !

rose dit: à

>rose

il subit trois rentrées
la sienne , retour d’exil de Jersey vers la patrie aimée , La France et deux successives de ses deux fils . Un à Bordeaux d’ un avc fulgurant à 44 ans. Le second deux ans après à 45 ans, d3 la tuberculose. Et déjà, il avait eu la rentrée de Léopoldine dans le sépulchre. Trop, pour un père aimant, c’est ce qu’a eu Víctor, rose.

Delaporte dit: à

« C’est tout ce que vous avez à dire sur P. Grainville ? »

Sur Grainville, oui. Par contre, Passou a mis le projecteur sur un tableau de Monet qui, en effet, est vraiment remarquable, et que j’avais, bien sûr (quoique n’étant pas un spécialiste des impressionnistes), déjà pu remarquer. Un tableau sublime comme il y en a peu, même dans la production de Monet (selon moi) qui est pourtant un peintre que j’admire beaucoup.

Delaporte dit: à

La France va donc rencontrer la Croatie en finale. Une occasion de faire connaissance avec ce petit pays, libre depuis peu. Je me félicite de savoir que le catholicisme est la religion dominante de cette nation, comme le confirme la notice Wikipédia, comme suit :

« Le catholicisme est la religion la plus répandue en Croatie avec 87,8 % de la population qui se déclare catholique. Cependant la plupart des autres religions sont présentes sur le sol croate dont certaines comme l’orthodoxie, le judaïsme ou l’islam. »

D. dit: à

Oh moi je n’irai pas par quatre chemin, Delaporte, je dirai tout simplement que c’est bien fait pour les anglais.

Petit Rappel dit: à

Rose, passé les combats oratoires de la République et de l’Amnistie, qui le forcent à devenir un homme de parti, ce qu’il n’est pas, je crois qu’il n’a tout simplement plus le gout de vivre. Poète sans poésie depuis 1878, amoindri dans son corps et son pouvoir créateur malgré la mise en scène des héritiers, frappé par diverses morts dont la plus cruelle est celle de Juliette. Cela donne le dialogue entre le jeune Léon Daudet et Alphonse:
LD -Il dit : « La terre m’appelle
AD – C’est qu’il le sait. »
Bien à vous.
MC

vedo dit: à

A propos des Pierres Sauvages (11 juillet, 12h15), qui a déjà été évoqué sur ce blog, on peut préciser que FP l’a écrit en prison où son métier l’avait conduit. Il y a donc un motif particulier. On peut aussi rappeler (note Wikipedia), qu’il préférait construire avec la pierre et non le béton. Un livre qui m’a ébloui.

vedo dit: à

La correspondance entre les « parcours » de PA et de Grainville à propos du tableau fait du bien à lire. Petite remarque orthogonale: le contraste marqué entre les parties éclairées et les ombres me rappellent parfaitement le genre de lumière juste avant la totalité d’une éclipse de soleil.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…faut, pas, être gêner, entre alliés,…

…juste, un brun délirant,…faire, son débile – macho, en famille,…

…des pressions comme au cinéma,…des vedettes glamour,…
…le troupeau à son chien,…
…démonstration, comme c’est affreux, ses comédies, ses histoires, pour glaner, de l’argent, à gauche ou à droite,…
…quand, plus rien, ne va, que le nombrilisme, personnel,…

…etc, de mes deux,…comme disait, l’autre,..encore gay,…champagne,…

rose dit: à

Petit Tapó el

je veux bien vous croire.
Toutefois, avais été très marquée lors de la visite de la maison d’ Hugo à Paris de lire les annotations – sévéres envers le grande homne-concernant l’ abandon de Víctor envers Juliette en sa fin de vie antérieure à la sienne. Il n’ira pas même derrière le corbillard.Jersey et des deux enfants c’est 1871 et 1873. Dix ans avant Juliette 1883.

renato dit: à

« L’art n’est qu’un jeu entre les hommes de tous les temps : qui peignent, regardent, admirent, critiquent, échancrent et changent. »
Marcel Duchamp conversation avec Robert Lebel — cité de mémoire.

Chaloux dit: à

Gigi ignorait tout du duel Proust-Lorrain, mais savait que ce duel avait eu lieu à Clamart.
Ah, ce je m’disais z’aussi, genre Bouzin (Un fil à la patte).
Sans compter que ceci :Il se trouve que Proust n’a jamais de sa vie mis les pieds à Meudon devrait faire l’objet d’un colloque.

Pire que Blabla.

Janssen J-J dit: à

La vie sans Blabla ne t’est pas trop dure, mon Précieux ? Un colloque pour un duel dans l’bois d’meudon ?… T’en as de ces fantasmes de bouzins, ben dis-dong ! T’es sûr de vivre en Macronie en 2018, là ?
BJ à toussent, à toi et à Slobodan75, ton pote croate !

Jazzi dit: à

Clopine, les transhumances d’été on déjà commencées ! Ma « belle soeur » de Tunis et une amie sont actuellement chez nous à Paris. Ensuite, viendra mon neveu et sa petite famille, et, enfin, j’irai retrouver les rivages de la Méditerranée. Je ne vois pas quand je pourrais venir en pays de Bray dans l’immédiat ? D’autant plus que j’aimerais aussi répondre à l’aimable invitation de Paul Edel et aller lui rendre une petite visite en Bretagne. Le plus simple est que l’on se voit à Paris, après le 15 août ?

Jazzi dit: à

Ont déjà, etc…

Bloom dit: à

Une occasion de faire connaissance avec ce petit pays, libre depuis peu.

N’importe nawak, Delaporte – la Croatie existe au moins depuis le XI eme siècle.
Ce pays catholique instaura un des régimes pro-nazi les plus antisémites et fascisants du siècle, sous le leadership de Ante Pavelic & de ses oustachis tout de noir vêtus.
Seule bonne nouvelle de Croatie, Tito et ses partisans anti-fascistes.

Wiki:
En 1941, après l’invasion de la Yougoslavie par les forces de l’Axe, l’État indépendant de Croatie — État satellite de l’Italie et de l’Allemagne nazie — est mis en place par les envahisseurs et confié au mouvement indépendantiste et fasciste des oustachis, dirigés par Ante Pavelić. Les collaborateurs mettent en place une politique de persécution des populations serbes et juives et des résistants antifascistes croates, qui causa des dizaines de milliers de morts.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…je dirais, même, plus,…

…l’équilibre, d’un texte,…comme une maison, bien construite, qu’on aime, à revisitée, comme un livre,…

…c’est, suivant, sa propre nature aux choses de la vie, de tout les jours,…

…encore, faut t’il, en être épargner, de tout les cirques, qui corroient, nos esprits dans le système économique et social,…

…épargnés à leurres, et, ou, pour vivre, seul, sur la Lune, des chiffres d’états et, à ses particularités globales des profits, entrons dans la danse,…
…la danse, des alouettes à ses miroirs,…
…etc,…se monter, en ballon haut,…en ses marges,…

Phil dit: à

Lorrain, exact contemporain de Proust, version crapuleuse de l’auteur de la Recherche que les véritables exégètes n’ignorent pas. A cette époque les défoncés du trou des halles (terrain de chasse de Lorrain, amateur de garçons bouchers) s’exprimaient en bon français.
A propos de bons Français, Bloom pointe l’enjeu de cette finale qui risque de lessiver l’Europe de la diversité en cas de victoire des régiments cravatés de Louis XIV.

Jazzi dit: à

« C’est parfois un peu daté »

Un peu beaucoup, Passou ! Toute cette joliesse impressionniste témoigne d’un monde imaginaire passé dont le cycle romanesque d’Aragon, que, à la suite du « Aurélien », j’entame la relecture, tire en quelque sorte le bouquet final. Artifice, artifice ! Après la mort du XIXe siècle, il y eut le XXe, et sur le plan créatif : le surréalisme, l’art abstrait, Picasso tirant la barbe à Monet, la musique concrète, le Nouveau Roman, le structuralisme…
Et sur le plan politique : le suicide collectif de l’Europe, le fascisme et le communisme, sans oublier la monstruosité de la Shoah !
What else today ?
Et comment peut-on encore écrire un roman, aujourd’hui ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…les tableaux,…de cette époque,…

…des reproductions de photographies en noir et blanc,…pour se revoir, dans l »éternité des autres,  » en couleurs « ,…

…si, simple, que çà,!…un côté,  » étrusque « , naturel, humain et pastoral,…etc,…

Jazzi dit: à

Ciel, « Le lièvre de Patagonie » serait un harceleur sexuel ! Et Bloom ne nous avait rien dit ? De quoi relancer le billet précédent !

christiane dit: à

Jazzi dit: 12 juillet 2018 à 10 h 26 min
Yann – 22h21
Vedo – 3h01

Jazzi dit: à

Ce twit, tardif, de Passou sur les violences sexuelles de Lanzmann, c’est le coup de pied de l’âne ?!

D. dit: à

Précisons pour les milliers de lecteurs que Jazzi et Clopine, n’ayant jamais eu l’idée auparavant d’échanger leurs adresses mail respectivesx sont contraints de mettre au point leurs entrevues privées sur l’espace l’espace de commentaires de la RDL.

D. dit: à

…à moins que Clopine ait trouvé là une occasion de faire adroitement warff de la pub pour le prochain film brayon urk urk.

D. dit: à

Comment s’intitulera-t-il cette fois-ci ?
Des Bassines et des vraies ?

D. dit: à

Je suis trop méchant, je taquine trop.
Pardon Clopine, pardon Jazzi.
Le cinéma auquel participe Clopine mérite le respect et est utile. Au fond, je suis pour la défense des haies, c’est un sujet important, et moi aussi j’aime la nature, le bio, les abeilles et les petits oiseaux.

Pat V dit: à

Après la mort du XIXe siècle, il y eut le XXe, et sur le plan créatif : le surréalisme, l’art abstrait, Picasso tirant la barbe à Monet (…)Jazzi.
Et alors?

On a bougrement envie de lire ce livre de P. Grainville grâce à la recension captivante de Pierre Assouline. Car il se passe là – semble-t-il, mais je lirai ce livre… – l’ essentiel du rapport et de contamination du fait d’ écrire et du fait de peindre.
L’ impression, le subjectif prend le pas sur toutes les autres préoccupations. Impression, moi levant pourrait-on dire!
Et il y a cette montée de la  » folie  » ( jusqu’ à l’ idiotie ) qui transgresse et qui fait le lien indéfectible jusqu’à la peinture la plus contemporaine qui est encore dans cette volonté de transgression.
 » qu’ on nous donne des fous, nous en ferons quelque chose, les fous pensent. » écrivait Zola dans son Salon de 1866.
On parle des  » casseurs  » impressionnistes comme d’ un réaliste perturbé et perturbant de Courbet.
C’ est à partir de là que l’ art dégénère et je n’ emploie pas ce qualificatif à la légère, il a un sens historique dont on a pas assez analysé la traversée des époques esthétiques européennes. C’ est bien avant la fameuse exposition de l’ art dégénéré que cette idée est dans les esprits, même en France avec la parution de l’ essai de François Lehel,  » Notre art dément « , quatre études sur l’ art pathologique ( Ed. H. Jonquières 1926.)

D. dit: à

T’as tort de pas y aller, Jazzi, il paraît que la cuisine y est bonne. Moi je la gouterai jamais je suis grillé de grillé.

Jazzi dit: à

Cher D., dans les longs et détaillés thèmes astraux que, fort aimablement, Pablo75 a établi me concernant, il apparait que le sens de la communication, teinté d’un rien d’exhibitionnisme, soit ma marque de fabrique. On ne se refait pas !
Cela commence ainsi et se poursuit sur une dizaine de feuillets :

« Portrait astral
Verseau Ascendant Balance
Avec la Lune en Poissons

Votre personnalité est originale. Vous aimez tout ce qui est nouveau ou en rupture avec la tradition. Aptitudes scientifiques et intuitives. Altruisme, activité sociale. Marginalité.

Lune en Poissons

Sensibilité intense, affectivité et médiumnité. Tendances mystiques, spirituelles et artistiques. Philanthropie.

Imagination et intuition, intelligence et créativité. Vous vous adaptez avec rapidité aux changements et faites preuve d’agilité et d’adresse. Capacités relationnelles, sens du commerce et goût pour la littérature.

Vous êtes une personne impressionnable, sensible et réceptive. Votre intuition est exceptionnelle et votre créativité remarquable. Vous ressentez le besoin de vous protéger car vous êtes très malléable.

Vous êtes une personne passionnée et votre vécu est intense dans la joie comme dans le tourment. Vous prêtez un pouvoir aux êtres et aux choses et pensez pouvoir influencer les autres. »

D. dit: à

Bon c’est pas tout ça mais y’a des gens qu’ont un Lutétia à ouvrir au public aujourd’hui. Ça mériterait un billet spécial. Je vais aller regarder la carte du restaurant, faute d’y aller dormir tout de suite.

D. dit: à

Ce portrait astral correspond bien à ce que j’ai pu déceler de vous sur la RDL, Jazzi.

Jazzi dit: à

« Et alors?
On a bougrement envie de lire ce livre de P. Grainville. »

Qui « On », Pat V ? Parle pour toi !
C’est que nous n’avons pas le même thème astral. Moi c’est plutôt : « Vous aimez tout ce qui est nouveau ou en rupture avec la tradition. »
Mais j’ai aussi, toujours selon les planètes, un rapport très fort et singulier avec le passé…

Lacenaire dit: à

Après le Venezuela, Dingo Trump veut envahir l’Allemagne… tant que ce n’est pas le Carmarthenshire, les moutons se marrent, Arnold frétille
bien à vous
CM

D. dit: à

Je suis assez favorable à cette invasion de l’Allemagne à laquelle la France pourrait s’associer. Dans un souci d’optimisation, nous envahirions également la Belgique, le Luxembourg, le Lichenstein et une grande partie de la Suisse. (1/4 serait laissé à l’Italie).
Tout cela formerait l’Empire de Grande Francie placé sous tutelle américaine, à la tête duquel serait placé un empereur issu de la lignée mérovingienne.

P. comme Paris dit: à

Donc : D,
C.Q.F.D.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…de beaux tableaux,!…même privés,…

…pour quel, niveau intello,…si déjà, le haut du pavé, est corruptions et, sans grades,…

…même que Churchill, était un vrai artiste,…etc,…le lien, à ses stratégies,…

…comme dirait, l’autre,…pauvres cons, mais si,!…
…vous, en avez, pour vos poches remplies d’argent,…
…évaluations, surestimations,…quel art, est ce,…des documents , objets précieux, prétextas à du papier fiduciaire,…sans plus,…

…continue, pour moi seul, mes recherches, et heureux, de ne rien avoir à transmettre,…

…évaluation, ce foutre du monde,…etc,…

Jazzi dit: à

« l’Empire de Grande Francie placé sous tutelle américaine »

Il y a quelque chose qui cloche dans ce raisonnement, D. Les empires ne s’emboîtent pas comme des poupées russes. Si la France est sous tutelle elle ne peut être que vassale et non Empire…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…l’intelligence, rien à partager,…

Soleil vert dit: à

SVP je recherche un ouvrage donnant une description de Madrid au début du XVIIe siècle, les théâtres (ou ce qui en tenait lieu) en particulier.
Merci

D. dit: à

Madrid est une ville très bien où les gens ont conservé un minimum de maintien. S’Il y avait une seule ville dont la visite serait à conseiller en Espagne, ce serait incontestablement Madrid. Barcelone est un lieu de décadence à éviter. Séville est trop exotique. Mais Madrid est vraiment très bien avec ses musées et ses grands jardins majestueux.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…des dispositifs, littéraires, pour faire parler, les éventuelles incohérences,…dans les incohérences des états à planer, avec leurs paradis,…c’est très court,…

…les situationnistes, limites, aux concepts , d’actionnaires, aux mégapoles des bourses,…etc,…
…des handicapés, victimes de leurs professions aux chiffres,…

Phil dit: à

édifiant programme de Franceculture destiné sans doute aux supporters de l’équipe de France. A l’heure de l’apéritif, astucieux montage intitulé « La chasse aux nazis » où le nazi Croate Pavelic se retrouve sauvé par le Vatican en Argentine, suivent les témoignages détaillés de jeunes gens violés par les bons prêtres. La finale est proche.

D. dit: à

Pourquoi écrivez-nous vous cela, Phil ?

Phil dit: à

pour vous faciliter la digestion de vos chicons du soir, dear dédé

Clopine dit: à

Jazzi, donc suite en mail privé !!!

Sinon, pour rebondir sur le livre de Grainville, et les différences relevées par Christiane entre la côte et l’intérieur des terres, et pour revenir au tableau de Monet et à l’art en Normandie –
Eh bien, oui, c’est vrai qu’il y a une sacrée différence, voire une vraie dichotomie, entre l’albâtre de la côte, d’une part, et les pays de Caux et de Bray, de l’autre.

Mais elle n’est pas due au manque de talent des uns par rapport aux autres, ni à leur manque de coeur.

Il s’agit du monde sensible, en fait, et de sa perception.

Et le meilleur exemple est sans conteste le contraste des deux villes : la portuaire et populeuse, Le Havre, l’enclavée et bourgeoise, Rouen.

Les habitants du Havre habitent désormais une ville au cordeau, reconstruite après la seconde guerre mondiale par un Perret adepte de la ligne droite, mais ils ont conservé leur ciel, qui les abreuve de bleu dès qu’ils lèvent le nez.

Si l’industrie en a fait une ville laide, même vue d’une terrasse de Sainte-Adresse, le cinquième centenaire qui s’est déroulé l’année dernière a encore scellé ce pacte entre la ville et l’espace le plus aérien : une des « installations » artistiques les plus intéressantes est cette arche qui taille allégrement une porte dans le bleu, en faisant s’entrecroiser deux énormes anneaux aux couleurs primaires, rouge, jaune, bleu : deux arceaux constitués de containers, qui réconcilient ainsi le volume et la légèreté ; une réussite telle que l’oeuvre est désormais pérennisée, tant elle résume la ville…

Les Rouennais, eux, sont toujours massés, voire écrasés, sous leur cathédrale : la pierre en est rongée, sa réhabilitation quasi-permanente la fragilise, mais la dentelle gothique est toujours là, et ma foi, les cathédrales de Monet valent bien sa terrasse à Sainte-Adresse, non ?

Mais il est vrai qu’une complexe équation entre la côte et la terre existe. (notez bien que Proust l’a résolue d’un seul coup d’un seul, hein, à l’aide d’une seule métaphore où la Manche est, stricto sensu, désormais « labourée »!)

N’empêche que ce n’est pas la même chose. Quand je repense (avec gratitude et nostalgie) à certaines jolies fins de semaine, entre Le Tréport et Dieppe, c’est un univers aéré, bleuâtre et légèrement acidulé qui me revient aux lèvres, avec le goût du sel sur la peau, du vin blanc sec dans les verres, et des fruits de mer se pressant dans l’assiette. Une sorte de frugalité dans l’abondance, d’astringence dans la chaleur. Jusqu’aux draps blancs des petits hôtels, qui semblent dégager encore, avec un peu de rugosité, une légère humidité hivernale…

A l’intérieur des terres, c’est une autre chanson. Je pense sincèrement que rien n’est moins à la mode que la gastronomie normande, mais que rien n’est meilleur, en fait. Trop de beurre, de crème, de volailles, de cuissons lentes et de légumes épais, pommes de terre, navets, panais, me direz-vous ? Certes, mais on y joint toutes les plantes minces des potagers, l’haricot vert, les feuilles de bette, et la pomme vient alléger toutes les recettes. L’acidité du cidre, en dernier, contrebalancera la crème…

Et de toutes façons, c’est la bible qui nous le dit. Une mécréante comme moi ne prend certes pas ce livre, entre les livres, pour « parole d’évangile », si j’ose dire. Mais cependant : la bible arrive en tête, parmi les textes mythologiques qui tiennent le coup. Or, si vous la lisez, vous ne pouvez qu’arriver à la conclusion que le pays de Canaan, (si ardemment recherché par les bergers bibliques parmi les cailloux de la Palestine, car il est incontestable qu’il y a plus de cailloux que de vaches à lait en Israël), ressemble rudement à la Normandie, qui ruisselle concrètement, elle, de lait et de miel…

Et puis il y a une période dans l’année où la côte et la terre se réconcilient. Ca se passe en novembre, quand les touristes et les parisiens sont rentrés chez eux. C’est au moment de la foire aux harengs – car personne, de Fécamp à Aumale, n’omet ici de cuisiner les harengs marinés à la mode dieppoise.

Recette fabuleuse que je me plairais sans doute à vous raconter, à condition, bien sûr, que cela me soit demandé, et si possible gentiment (soupir !)…

Delaporte dit: à

Si la Belgique avait gagné contre la France, on aurait eu une finale exclusive entre deux « petits » pays. Dans un monde dominée par les puissances nucléaires, cela aurait été intéressant. Cela aurait donné un autre visage de l’Europe et de la souveraineté mondiale. Un petit format, plus humain, plus valeureux aussi, mais pas forcément une condamnation de l’argent ; ça, ce sera pour une autre fois, en des temps valeureux où la décroissance sera de mise, et où les peuples respireront grâce à l’ABOLITION légale du travail. Une finale de Coupe du monde de football, ce devrait être une fête révolutionnaire avant tout, alors que malheureusement dans la réalité, notre idéal, on pourra toujours courir après…

D. dit: à

Je vous le demande gentiment, Clopine.

Janssen J-J dit: à

Incroyab’ ce matin, comme P.P., mon ami dépressif pleurait à nouveau au téléphone, j’ai décidé d’aller lui chercher un billet A/R à la gare Montparnasse. J’avais tout oublié des papiers nécessaires et ai dû revenir chez moi, fissa. Décidément !… De retour à la gare, j’ai enfin pu faire affaire vers 11 h, après 1/2 h d’attente. Puis, j’ai décidé d’aller marcher au cimetière voisin que je n’avais jamais fréquenté, à la différence du père Lachaise. Devant la gare, un jeune prêtre m’indiqua le chemin : « J’en arrive justement me dit-il… Mais on n’a pas vocation à renseigner sur les cimetières, hein, nous les prêtres », ajouta-t-il hilare !… Je songeais à ces invraisemblances, dans le silence et découverte, sous les branches et dans les rayons. Avec un guide papier fort mal explicatif et des gardiens peu aimables, j’ai quand même réussi à aller saluer Raymond Aron, puis récité quelques vers de mémoire au mausolée de Baudelaire? Je n’ai pas réussi à trouver ni Emmanuel Berl-Mireille, ni Samuel Beckett ni surout em. Cioran, le seul qui m’aurait importé, vraiment, ce qui m’a fort bien agacé. En revanche, je suis tombé sur des que j’voulais pas, des bruno crémer et autres paul vergès et surtout des mourousi, ce qui m’a décuplé l’exaspération. Gisèle Freund, pourquoi pas et une sculpture de Niky st Phalle, et encore plus par hasard, la tombe des époux Lambrich. M. Duras et Yann Andrea m’ont vraiment ému aux larmes avec le pot rempli de crayons, de feutres et stylos comme une gerbe de fleurs colorées…, Sartre et Beauvoir, forcément, mais pas plus que ça, avec cette tombe en comblanchien constellée de tickets de métros et de 2 marques de rouges à lèvres autour de leur nom. Me suis dit qu’ils étaient placés aux antipodes d’Aron, et que c’était bien, tous comptes faits. J’ai enfin découvert la plaque d’Emile Durkheim (pas facile), et me suis assis devant pour prendre quelques notes. Un homme affolé m’a demandé si je savais où avait lieu Lanzmann (?), il voulait vérifier mon plan (ah non il peut pas y être encore, se ravisa-t-il !). Ignorant pour ma part que son inhumation aurait lieu dans l’après-midi, je lui ai dit : « oh, monsieur, vous allez bien trouver l’emplacement, il y aura quelque agitation, j’imagine, non, moi je suis là pour prier Durkheim ». Il m’a regardé de traviole comme si j’avais proférer un blasphème et demi (ED est mort en 1917 !). Je viens d’apprendre, une fois rentré au bercail, que claude Lanzmann ne sera pas mis très loin de Simone, à 17.30. Alors, messieurs-damles les Parisiens, comme Jz, faites votre devoir, moi j’ai fait une belle promenade ce matin, et cela suffit. J’ai achevé ma déambulation devant Cornélius Castoriadis, Pierre Larousse, Gus (Erlich) et H. Langlois. Bon, maintenant je sais que j’irais y refaire un tour plus sérieusement avec mon ami P.P., afin qu’il cesse de pleurer et de penser au suicide. Bon courage Philippe, tu vas t’en sortir. Je t’embrasse, mais va pas faire le kon, hein !

Pablo75 dit: à

@ Soleil vert

Le grand spécialiste du théâtre espagnol est Francisco Ruíz Ramón. Il a écrit une grande « Historia del teatro español » en 2 vols. Le premier s’intitule « Historia del teatro español. Desde sus orígenes hasta 1900 », et il y parle bien sûr de la vie théâtrale, très intense, à Madrid pendant le Siècle d’Or (j’ai le livre mais je ne sais pas où, sinon je pourrais te donner plus de précisions).

Il y a aussi « El teatro en Madrid: Siglos XVII-XX. Guía histórica » (2003) de Ana Suárez Perales.

Et les bonnes histoires de Madrid, comme par exemple celle de Santos Juliá, David R. Ringrose et Cristina Segura: « Madrid: Historia de una capital » (2008).

Sur Youtube il y a pas mal de documentaires sur l’histoire de Madrid en général et « El Madrid de los Austrias » en particulier.

Delaporte dit: à

« la bible arrive en tête, parmi les textes mythologiques qui tiennent le coup »

C’est un net progrès, Clopine, de voir une mécréante comme vous l’admettre, à ceci près que le qualificatif de « mythologique » est inexact. La mythologie, c’est pour la religion païenne des Grecs, des Romains, et des Hindous, en particulier. La Bible propose quant à elle un « récit » de nos origines. Il ne s’agit là plus de « mythes » ni de « légendes », mais des événements qui arrivent à la connaissance du croyant. Celui-ci, à travers eux, reconnaît réellement le Dieu de la tradition, dont il fera son miel dans les nouveaux temps eschatologiques.

D. dit: à

Delaporte, en ma qualité de troisième Empereur d’Occident (car sur ma lancée j’ai envahi et conquis tout le reste, sauf Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, états baltes, Balkans que j’ai laissé à Wladimir le Grand, sacré Empereur de toutes les Russies et avec qui j’entretiens des relations des plus cordiales depuis que j’ai laissé entrer en Occident sans taxe aucune caviar, vodka et blinis), j’ai décrété ce soir à 20h l’abolition du travail. Donc il n’y aura pas de soirée télé et demain aucun magasin, aucune administration n’ouvrira. Les hospitalisés seront autorisés à se soigner eux-mêmes.

hamlet dit: à

salut Pablo, vous avez présenté vos excuses à x ?
après l’avoir insulté et traité de « pourriture » ?
si vous ne l’avez pas encore fait il faudrait vous magner de le faire parce que j’ai essayé de faire pression pour ne pas qu’il porte plainte contre vous et contre ce blog pour insultes.
vous savez un peu comme le procès actuel contre l’autre écolo alcoolique, à qui vous me semblez ressembler sur bien des points.

hamlet dit: à

d’ailleurs je ne comprends pas que toutes les personnes à l’indignation facile qui participent à ce blog ne s’indignent pas du fait qu’on puisse insulter les gens à tour de bras aussi facilement.

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 12 juillet 2018 à 15 h 46 min

Pablo, vu la façon dont vous lisez les commentaires des uns et des autres, je doute de vos capacités de lecteurs.

Pablo, vous êtes sûr de bien comprendre tout ce que vous lisez ?

je crois qu’il faudrait revoir vos jugements sur vous-même à la baisse.

Janssen J-J dit: à

@ H., épi, une fois que tu t’es indigné tout seul ou avec les autres comme le recommandait l’autre vieux Stéphane Hessel, après le p’tit déj., chaque virtuel reprend ses esprits en se disant : et chacun sa merde, mon pote. Si tu veux y fout’un procès, te gêne pas…, mais c’est un peu ridicule, un procès pour une insulte, vu la quantité, non ?… On est OK, le pablo Kakaz57 est un gros kon, mais comme tout le monde le sait, c pas vraiment une insulte, c’est juste un fait (fact on the matters), halors t’en dis quoi, Hamlet (et/ou petit x) ?

Pablo75 dit: à

@ Hamlet

Quand on a un é.tron à la place du cerveau, comme c’est ton cas, on ferme définitivement sa gu…le, au lieu de venir l’exhiber ici.

Je n’ai aucune envie de perdre mon temps ici avec une sous-merde comme toi. Si tu t’emm.erdes dans la vie, va, donc, t’amuser ailleurs, sinistre cré.tin.

Pablo75 dit: à

Ce qui emm.erde le plus cet abruti de « hamlet » c’est qu’on ait découvert son autre pseudo « x ».

Comment peut-on être si c.on?

christiane dit: à

@Clopine dit: 12 juillet 2018 à 15 h 35 min
Heureuse mémoire que la série des « meules » puis celle des « cathédrales ». Les variations lumineuses de ces mêmes motifs au long des heures.
http://expositions.bnf.fr/proust/grand/80.htm
A Etretat, dans les champs, dans son jardin ou à Rouen, c’est le même homme à l’affut de ces imperceptibles changements de lumière et de couleurs (comme il l’écrit à Alice Hoschedé, «Tout change, quoique pierre… » (5 avril 1893).
Puis, ce paysage d’eau jalonné de nymphéas et de feuillages, revu récemment à l’Orangerie. Installées en continu sur les parois courbes des deux grandes salles éclairées par la lumière du jour. Que l’on marche ou que l’on s’assoit, on est immergé dans la couleur. Écho de son jardin à Giverny où là encore il capte la lumière changeante qui effleure les nénuphars et l’eau tout au long de la journée.
Et comme l’écrit Pat.V à 11h25 : « On a bougrement envie de lire ce livre de P. Grainville grâce à la recension captivante de Pierre Assouline. Car il se passe là – semble-t-il, mais je lirai ce livre… – l’ essentiel du rapport et de contamination du fait d’ écrire et du fait de peindre. »

hamlet dit: à

Pablo, attend, ne m’insulte pas ! c’est sérieux, c’est une situation très grave, sans doute un tournant dans l’histoire de ce forum.

je te rappelle les faits :

un dénommé « x » (est-ce moi ou pas là n’est la question) s’est permis de faire une analyse intéressante (de l’avis partagé de plusieurs lecteurs) des expulsions qui ont eu lieu ce week-end sur ce blog.

mais toi, sans prendre le temps de lire, tu l’as insulté, le traitant de « pourriture », ce qui est une insulte grave d’autant que la discussion tournait autour du racisme et de l’antisémitisme.

les modérateurs de ce blog n’ont pas jugé utile de censurer tes insultes.

mal leur en a pris parce que cela a permis à ce monsieur « x » d’en garder la trace pour en avoir la preuve.

à partir de là il veut te poursuivre en justice !

qu’est-ce que j’y peux moi ?

au contraire je viens te prévenir pour t »éviter des ennuis, te demander de vite d’excuser pour ne pas finir devant un tribunal, et toi tu m’insultes ?

on croit rêver !

mais c’est tant pis pour toi, je t’aurai prévenu.

Soleil vert dit: à

Merci Pablo75 !

hamlet dit: à

Pablo, si x c’était moi c’est sûr que tu n’aurais pas à craindre de poursuites judiciaires pour insultes.

parce que moi je suis habitué à ce blog, habitué aux insultes, j’en ai rien à taper.

le problème c’est que « x » lui c’est la première fois qu’il mettait les pieds sur ce blog, et ce vieux monsieur, vu ses états de service pendant la guerre, n’a pas trop l’habitude de se faire traiter de pourriture.

et en plus il est hyper procédurier et bardé d’avocats.

sur ce coup tu es super mal tombé, s’il y avait un type à ne pas insulter c’est bien lui.

sur ce coup t’as pas de bol, qu’est-ce que j’y peux moi si t’as pas de bol ?

je t’ai juste tendu une main amical pour t’éviter des ennuis et toi tu m’insultes !

tu sais quoi Pablo ? je me tape complet de ce qui va t’arriver, le seul à qui tu pourras t’en prendre c’est toi !

hamlet dit: à

avis aux habitués de ce blog : d’ici la fin de la l’année vous pourrez suivre en direct live les aventures de « Pablo au tribunal ».

hamlet dit: à

personne ne pourra me reprocher de n’avoir rien fait pour éviter ça…

hamlet dit: à

« Soleil vert dit: 12 juillet 2018 à 19 h 59 min
Merci Pablo75 ! »

maintenant vous le remerciez ici, dans un an, pour le remercier, vous pourrez lui amener des oranges en prison…

hamlet dit: à

c’est sûr que l’auteur de ce livre c’est pas Paul Edel ?

la Normandie, Flaubert, les peintres impressionnistes, le romantisme naturaliste, le naturalisme romantique etc…

ça lui ressemble, si ça se trouve Grainville c’est un hétéronyme de Paul Edel.

grain en allemand c’est « korn », ville c’est « stadt »,

Patrick Kornstadt c’est pas un anagramme de Paul Edel ?

hamlet dit: à

en plus ce tableau de Monet est vraiment très moche, il est à la fois très kitsch et très moche, sans doute un de ses plus moches, et de ses plus kitsch…

ça fait un peu « art pompier » genre tableau trouvé chez emmaüs pour décorer un sapin de Noël.

Monet a quand même eu une super idée de se mettre à l’impressionnisme.

hamlet dit: à

tout pour plaire à Paul Edel

hamlet dit: à

si ça se trouve l’impressionnisme est né comme ça ?

des types qui faisaient des tableaux hyper pompier à qui on a conseillé de dissimuler les détails pour que ça fasse moins pompier…

sur ce coup je suis un peu déçu.

hamlet dit: à

le mot qui vient en dernier quand on regarde ce tableau c’est « raffinement ».

sérieux ces couleurs ça pique les yeux.

D. dit: à

Cela fait à peu près le même effet que la projection d’une diapo Kodachrome 64 bien exposée et bien traitée. Des couleurs exceptionnellement saturées. Peut être trop pour que ça fasse vrai mais ici le but rechercher est…d’impressionner.

hamlet dit: à

on imagine tout à fait des nouveaux riches chinois mettre des reproductions de ce genre de tableau pour décorer leur intérieur.

c’est limite vulgaire.

quand je pense à ces peintres qui se sont décarcassés à pondre des trucs dans le clair obscur, c’est presque un retour aux peintures qu’on trouve dans les cavernes : les splendeurs de l’art néolithique.

Jazzi dit: à

Tu as fait une belle ballade-découverte au cimetière du Montparnasse, JJJ ! Tu as raté Gainsbourg, au centre du grand cimetière, et Maupassant, dans un coin du petit. C’est-là aussi que se trouve Bove…

Jazzi dit: à

Les impressionnistes font le must sur les boites de chocolat, D. !

Jean Langoncet dit: à

111 c’est un numéro nul
Sinon, le decorum, c’est du « près-loin » pastel et pur sucre, loin de Manet

rose dit: à

et vous n’avez pas vu Jean Seberg , ni Vercors ?

Et Yann Andrea est enterré avec Duras????

hamlet dit: à

Jazzi est impressionné : hamlet et D. envoie un commentaire exactement à la même heure : 20h30 ?

comment c’est-y possible alors que hamlet de D. c’est la même personne.

tu vois Jazzi c’est possible ! : il suffit d’avoir deux ordinateurs, et hop ! on envoie les deux messages en même temps !

D. dit: à

Donc les harengs à la dieppoise…

Pablo75 dit: à

@ hamlet alias « x », dit aussi l’homelette danoise

Tu es beaucoup, mais vraiment beaucoup plus c.on que je croyais. Tu peux disputer sans aucun problème le titre de Grand C.on du Blog à Janssen J-J. Ton jeu est d’une surprenante puérilité, qui frise la bêtise adolescente la plus crasse. D’abord, parce que « sous x » tu as écrit des choses qu’on pourrait parfaitement dénoncer comme de l’antisémitisme pur et dur, et après parce que tu ignores complètement le Droit sur la calomnie en général et sur la calomnie sur internet en particulier. Et pourtant le patron du blog l’a déjà expliqué ici: il ne peut pas y avoir de calomnie au sens juridique du terme pour des identités qui n’existent que virtuellement, gros co.nnard. Tu as compris, immense cré.tin?

Donc ton cinéma ridicule, ta comédie pathétique, ta pantalonnade grotesque tu peux te la mettre où je pense, sinistre pitre.

Beltegeuse dit: à

20h@7 pour PK , quelle trouvaille ! je regrette que vous y ayez pensé le premier sinon assurément cette illumination m’aurait traversée et j’en serais aussi fière qu’Artaban. Si x est un de vos pseudos je ne reconnais ni votre style ni votre fond. Vous êtes en cercles concentriques ( apres l’hellicoidale, je ne sais trop si cela va vous plaire) et x écrit serré, en pattes de mouches .

D. dit: à

Tenez Delaporte vous qui aimez rire : le roi du guignol, bien meilleur que Pierre Richard.
Le problème étant qu’il est président de la commission européenne.

http://youtu.be/nhfL2shVrjY

rose dit: à

Merci Christiane et Clopine de votre étude comparative terre et mer en pays normand.

Christiane
je vais commander Pierres sauvages en soupirant pck je croule sous les bouquins.

Clopine
en attendant novembre, vous pourriez nous donner ici votre recette à vous de tarte aux pommes. Je m’ en lèche les babines par avance…

renato dit: à

« La Bible propose quant à elle un « récit » de nos origines. Il ne s’agit là plus de « mythes » ni de « légendes », mais des événements qui arrivent à la connaissance du croyant. Celui-ci, à travers eux, reconnaît réellement le Dieu de la tradition, dont il fera son miel dans les nouveaux temps eschatologiques. »

Sans blagues ! et qui nous garanti la véridicité du récit ?

christiane dit: à

@hamlet dit: 12 juillet 2018 à 20 h 22 min
pourquoi pas ?
Mais on peut aborder cette toile d’une autre façon : tableau de genre qui fait florès à l’époque : scènes de jardin, de balcon, de plein air (F.Bazille : réunion de famille – Femmes au jardin de Monet ou de Degas La famille Bellelli, de Caillebotte : Portraits à la campagne), de plage ou intérieurs (Renoir : Madame Charpentier et ses enfants…), scènes donc où l’on voit réunis amis ou familles. Relations intéressantes entre les personnes représentées et un point de vue sur la mode (robes, ombrelles, chapeaux -ici un panama opposé à un haut de forme -, costumes). Familles bourgeoises sur leur lieu de villégiature. Conformisme vestimentaire. Autorité patriarcale (ici le père de Monet un peu hors cadre). Monet donne déjà plus de place au paysage et à sa luminosité. On peut aussi être sensible aux régates de voiles animant la rade au milieu des bateaux à vapeur (Navires sortant de la jetée du Havre , Monet ) ou s’intéresser à la construction très géométrique du tableau (horizontales : rambarde de la terrasse, horizon), verticales : les mâts des drapeaux), obliques : les regards…)
Ou à l’histoire racontée (Qui regarde qui et pourquoi ?).
Ou à l’harmonie de ce moment tranquille dans ce cadre ensoleillé.
Mais aussi à ce qu’il dit d’un rapport au livre écrit par Grainville. Ce narrateur dont une partie de la vie s’est passée à Etretat et qui a vu passer peintres et romanciers, dans ce paysage de falaises et de bord de mer. Peut-être un peu trop de célébrités…
Monet ne s’est pas encore voué aux paysages, ses toiles s’animent de personnages se promenant nonchalamment dans des jardins croulant sous les fleurs. C’est une peinture d’époque qui a son charme. Je préfère aussi d’autres toiles de Monet mais qu’importe…

Pablo75 dit: à

Tiens, je vois que ma réponse à hamlet alias « x », dite l’homelette danoise, a été censurée…

Beltegeuse dit: à

Pablo, mon avis diffère du vôtre, x n’est pas celui que vous croyez. Trop de différences entre ces styles.

Paul Edel dit: à

Dans le N° 15 de « la Revue Gustave Flaubert » éditée à Rouen,(2017) il y a un long article de Michel Rasse sur les recherches de Flaubert, afin d’y placer Bouvard et Pecuchet, lorsqu’ils deviennent apprentis géologues.
Flaubert souhaite faire « peur à ses deux bonhommes » afin de rendre incongrue la séquence durant laquelle Bouvard s’affole à l’imminence d’un cataclysme et Pécuchet est pris de panique devant le vide.
Voici les extraits des lettres de Flaubert à Maupassant.

Flaubert écrit donc à Maupassant :
« J’ai besoin d’une falaise qui fasse peur à mes deux bonshommes. Je la cherche, ou plutôt je l’ai cherchée aujourd’hui même tout l’après-midi aux environs du Havre. Mais ce n’est pas ça. Il me faut du calcaire à pic, comme les falaises de Fécamp et d’Étretat. On me dit que celles de ce genre-là ne commençaient qu’à Bruneval (à une lieue et demie d’Étretat) ? Vous devez connaître ces parages, à fond ? Donc donnez-moi une description de toute la côte depuis Bruneval jusqu’à Étretat. Ce doit être du calcaire avec, de temps à autre, des lignes de silex horizontales ? – Dites-moi aussi les noms des valleuses (ou valeuses ?) avec description d’icelles sans oublier les distances (= le temps de la marche) de l’une à l’autre. J’aurais préféré que B et P commençassent leur promenade géologique au Havre. – Mais c’est impossible parce que déjà, ils ont vu des falaises analogues […]. Voilà ce qu’il me faut. Vous comprenez que je dois connaître la topographie des endroits aussi minutieusement que possible. – Je me fie à vous, en comptant sur une réponse immédiate » (Lettre à Guy de Maupassant du 31 octobre 1877).

Le 5 novembre 1877 Flaubert remercie Maupassant :
» Mon cher ami,
Vos renseignements sont parfaits. Je comprends toute la côte entre le cap d’Antifer et Étretat, comme si je la voyais. Mais c’est trop compliqué. Il me faut quelque chose de plus simple, autrement ce serait des explications à n’en plus finir […]. Voici mon plan, que je ne puis changer. Il faut que la nature s’y prête (le difficile est de ne pas être en opposition avec elle, de ne pas révolter ceux qui auront vu les lieux). Débarqués au Havre, on leur dit qu’ils ne peuvent voir le dessous de la Hève, à cause des éboulements. Alors perplexité de mes bonhommes. Mais il y a de belles falaises plus loin. Ils s’y rendent. Une falaise très haute, solide […]. Vous comprenez maintenant que la Courtine, son tunnel, la Manne-Porte, l’Aiguille, etc., tout cela me prendrait trop de place. Ce sont des détails trop locaux. Il me faut rester autant que possible dans une falaise normande en général. Et j’ai deux terreurs : peur de la fin du monde (Bouvard), venette personnelle (Pécuchet) ; la première causée par une masse qui pend sur vous, la seconde par un abîme béant en dessous. Que faire ? Je suis bien embêté !!! Connaissez-vous aux environs ce qu’il me faudrait ? Si je les faisais aller au-delà d’Étretat, entre Étretat et Fécamp ? Commanville, qui connaît très bien Fécamp, me conseille de les faire aller à Fécamp, parce que la valleuse de Senneville est effrayante. En résumé il me faut : 1 une falaise ; 2 un coude de cette falaise ; 3 derrière lui une valleuse aussi rébarbative que possible ; et 4 une autre valleuse ou un moyen quelconque de remonter facilement sur le plateau. «

Pablo75 dit: à

« Beltegeuse »… encore un pseudo de l’Homelette danoise?

Beltegeuse dit: à

@ Pablo.De quoi était il question, des limites qui s’imposent à la tolérance ou l’intolérance, x défendait un point de vue discutable à propos de la liberté d’expression et se moquait des applaudissements qui suivirent l’exclusion ou la prétendue éviction de certains qui ici se livrent comme à un loisir à l’apologie du racisme quelque forme qu’il revête. D’un autre côté l’equipe de Charlie adepte de la liberté d’expression s’est vue rayée des vivants par des censeurs intolérants à l’idée laïque que beaucoup défendent ici de cette liberté qui elle même défendait la liberté d’expression comme outil critique du caractère limitant des religions entre autres aspects de leurs regards sur l’actualité politique et sociale. Faudrait il être intolérant à l’intolérance, tolérant à l’égard de certaines sortes d’intolérance, intolérant envers la tolérance? Sinon lu dans le journal paru hier que le meurtrier de la vieille dame du Veldiv a été déclaré irresponsabale en partie par un collège de psychiatres et l’argument soutient aussi que pour les musulmans la représentation du diable peut d’incarner dans un juif , à fortiori pour les esprits dérangés potentiellement instables et dangereux pour autrui, peu importe l’âge, l’histoire, le genre etc. Ici on reconnait un héritage culturel qui sépare dans la haine communautés me disais je en passant alors qu’au printemps Bensousan était jugé en appel pour avoir relayé un constat qui n’avait pas inventé signe je crois d’un sociologue.

Beltegeuse dit: à

Qu’il, signé. Non, Pablo, ex Bérénice, marre de Bérénice.

Beltegeuse dit: à

Pablo, allez prendre l’air s’il n’est pas trop pollué dans votre arrondissement, comme vous vous enverrez de bon matin! Où commencer et par quoi pour pacifier les hommes, par le verbe, les expressions, les faits et gestes à un niveau individuel et démunis que nous sommes du pouvoir décisionnel?

Beltegeuse dit: à

Enervez.

Pablo75 dit: à

@ hamlet alias « x », dite l’homelette danoise ou la Beltegeuse

C’est la dernière fois que je perds mon temps avec cette histoire, en me répétant:

Pour x-hamlet-Beltegeuse, applaudir l’interdiction ici d’un type qui passe sa journée à faire des éloges du nazisme équivaut à:

– être un barbare (« Vous tous qui dénoncez toujours en chœur la barbarie, ne voyez-vous pas que vous y êtes déjà tombés ? »)
– être un collabo et un dénonciateur de juifs sous l’Occupation (« Vous tous qui découvrez partout des ressemblances avec « les heures les plus sombres de notre histoire », curieusement vous ne les voyez jamais dans votre propre entrain à dénoncer ? à chasser en meute ? dans vos remerciements éperdus devant des exclusions et quand s’exerce la censure ? »)
– être un admirateur de tous les totalitarismes favorables au délit d’opinion (« vous n’êtes pas un tout petit peu gênés aux entournures d’encourager ainsi la sanction du « délit d’opinion »? » »).

(D’ailleurs, je me demande si Passou ne devrait pas interdire x-hamlet-Beltegeuse pour les mêmes raisons qu’il a interdit les deux Je.an).

Pablo75 dit: à

« ce tableau de Monet est vraiment très moche, il est à la fois très kitsch et très moche, sans doute un de ses plus moches, et de ses plus kitsch… »
(hamlet)

Et en plus il a un goût de ch.iottes, l’ando.uille…

Lavande dit: à

Christiane – 8h13:
« Relations intéressantes entre les personnes représentées et un point de vue sur la mode (robes, ombrelles, chapeaux -ici un panama opposé à un haut de forme -, costumes). »
Il y a eu en2012 au Musée d’Orsay une exposition somptueuse sur « L’Impressionnisme et la Mode » avec une mise en parallèle de tableaux avec les « vraies  » robes qui y étaient représentées. Une réflexion sur l’interaction entre la représentation de la mode dans la peinture et l’influence de la peinture et de sa palette de couleurs sur la mode.
Je suis passionnée par les costumes, je l’ai déjà dit et je viens d’aller voir à Moulins au Centre National du Costume de Scène une exposition absolument fabuleuse (c’est l’adjectif qui convient en l’occurence!) sur les contes de fée dans les ballets et l’opéra. Ces costumes (prêtés pour l’expo) sont d’une richesse, d’une inventivité, d’une beauté à couper le souffle ! Ça vaut le déplacement comme on dit !
http://www.cncs.fr/d%C3%A9couvrez-la-bande-annonce-de-lexposition-contes-de-f%C3%A9es

Beltegeuse dit: à

9h29 jamais vous ne soupçonnez la provocation marrante ? De mon point de vue qui stagne en matière de peinture les impressionnistes sont ceux qui ont traité la lumière du jour, le tableau peut être pas franchement encore dans le courant impressionnistes donne un aperçu de ce travail, une crudité qui réussit à faire ressentir la fraîcheur de l’airce jour là à ce moment de la journée, diriez vous matin, midi d’une fin de printemps? un petit côté naïf dans le dessin, de belles couleurs fidèles et contrastées .

Beltegeuse dit: à

Pablo, votre entêtement vous nuit, les béliers ont ce défaut, foncer , ne dit on pas une voiture bélier? Ça vous enfoncé et vous défonce.

Beltegeuse dit: à

Un ancien copain dont le père ex gradé et militaire en retraite peignait me dit que pour qu’un tableau puisse être regardé et accéder à un minimum de reconnaissance esthétique il lui fallait une ouverture placée à droite, qu’en pensent les spécialistes ?

Beltegeuse dit: à

Pablo, j’autorise PA à vous confirmer mon adresse IP identique à celle de Bérénice, contactez le, vous disposez d’une adresse . Les choses seront claires me concernant.

Beltegeuse dit: à

Giovanni, vos propos me paraissent limite en ce qui concerne les juifs et de plus répétitifs. Êtes vous antisémitisme parce qu’une fraction de ce peuple réussit , s’illustre, accède au pouvoir, à la représentation et à la richesse ? Pensez vous que nous soyons soumis aux lobby juifs et européens, est ce l’idée que vous soutenez depuis des années , c’est en tous cas ce que je comprends de ce que vous exprimez régulièrement.

christiane dit: à

@Paul Edel dit: 13 juillet 2018 à 8 h 28 min
Passionnant ! merci.

Beltegeuse dit: à

Pour le reste GSA, ma position ne me semble pas m’autoriser toute liberté d’expression critique en direction de la politique économique et sociale qui , vous avez raison, attend des analyses critiques et réserves. Au minimum une observation attentive pour ne pas rater le train des différentes réformes en cours et discutées.

Beltegeuse dit: à

Paul Edel, 8h28, je mets votre commentaire dans mon cabas, je sors, le lirai sous le parasol. Bonne journée.

christiane dit: à

@Lavande dit: 13 juillet 2018 à 9 h 35 min
Cela ne m’étonne pas de vous. Je vous dois deux belles expositions de costumes au Musée des Arts décoratifs et une autre au musée de la mode. J’aime les tissus et l’extraordinaire travail des couturiers, des créateurs. Je vais ouvrir vos liens quand j’aurais fini de regarder en « replay » la passionnante émission de Stéphane Bern « Secrets d’histoire » consacrée à Madame Royale, l’orpheline de la Révolution. je l’avais enregistrée pour ne pas manquer sur Ciné+Classic « Les fraises sauvages » d’Ingmar Bergman avec l’impressionnant acteur Victor Sjöström interprétant ce vieux professeur hanté de rêves obscurs et tellement clairvoyant…

Clopine dit: à

Rose, la meilleure à mon sens des tartes aux pommes normandes… Ne contient pas une once de crème !!!

Voilà. Vous faites votre pâte brisée, ça c’est facile, le secret est que le beurre soit mou, que vous preniez le temps de parsemer votre motte de farine de tout plein de petits cubes de beurre mou avant de commencer à pétrir et que vous ne rajoutiez pas trop d’eau. Les livres disent un verre, perso j’en mets un petit demi. N’oubliez pas le sel : les livres disent une pincée, j’en mets deux. Et soyez patiente : les livres disent de faire reposer la pâte (dans un bol, sous un torchon, dans un placard ou loin de la lumière) une heure, moi je prépare ma pâte le matin vers 8 h 30 pour la travailler au rouleau vers 11 heures.

Ce qui signifie aussi que vous ferez votre tarte en écoutant France Musique, parce que sur France Cul c’est la messe (retransmission payée par mes impôts de mécréante laïque, ah là là m’enfin passons parce qu’avant il y a l’éclectisme des émissions religieuses et aussi de la libre pensée, dommage que ce soit à peu près inaudible à cause des épais copeaux de langue de bois des uns et des autres…)

Oui, parce qu’évidemment cette tarte vous la faites pour le dimanche midi. J’ai oublié de le préciser, mais elle doit avoir précisément le goût du repas du dimanche midi : en direct de l’enfance.

Bon, nous revoilà devant la table que vous avez saupoudrée de farine, et vous avez étalé votre pâte au rouleau, bien correctement partout de la même épaisseur, une jolie crêpe arrondie quoi. Pour l’insérer dans le moule beurré, bibi je la replie en quatre, façon enveloppe, hop je la dépose dans le moule et là je prends mon temps pour la froncer correctement.

J’y dépose en corolle les quartiers de pomme coupés le plus fin possible. Vous commencez par les plus grands pour la circonférence, et placez les plus petits au fur et à mesure que vous arrivez au centre de votre tarte. Plus les quartiers diminueront de taille régulièrement, plus l’effet « ammonite » sera réussi, pensez-y !!!

Dans un bol à côté vous mélangez 3 jaunes d’oeufs (en direct de votre poulailler bien sûr, mais pas trop frais non plus. Les oeufs du jour ont parfois un goût trop prononcé, comme un goût de poisson. Il vaut mieux ceux de la veille ou de l’avant-veille, si le goupil vous a laissé vos poules – cette année, la renarde nous a flingué 8 poules, 12 chez le voisin !!!) avec du sucre. Les livres disent que la pâtisserie suppose un strict respect des proportions, qu’on ne peut improviser. Moi je ne mesure pas le sucre, j’arrête quand le mélange avec les jaunes d’oeufs est un peu épaissi et légèrement granuleux. Je présume à vue de nez que je mets dans les 150 grammes de sucre de canne (bio).

Et c’est là que va se jouer le sort de votre tarte, Rose. IL vous faut à présent descendre à la cave et remonter la bouteille de calva que votre voisin bouilleur vous vend à prix imbattable (12 euros le litre) et qu’il a confectionné avec vos pommes, cueillies cinq ou six ans avant (au moins…). Pommes à variétés multiples, vu que , quand il a planté son clos de pommiers, Clopin a pris soin de préserver des variétés anciennes que le Duché de Longueville (la marque de cidre présente dans les supermarchés) a bien entendu dédaignées, ahaha.

Comme je suis sentimentale, je ne fiche pas le calva comme ça en secouant la bouteille au-dessus du bol. Non, je vais chercher un petit verre dans l’armoire, un joli petit verre tout finement gravé, un verre à goutte quoi mais moins épais que ceux qu’on récupère des troquets qui ont fermé dans les années 70.

Je mets un demi petit verre de calva dans le bol, je mélange rapidement et je verse le tout sur ma tarte. Hop, au four. 30 minutes plus ou moins, ça dépend, à 180 °.

S’il est midi, vous pouvez revenir sur France Culture. C’est pile poil l’heure de la délicieuse émission ‘ »on ne parle pas la bouche pleine », et c’est justement le cas de le dire !

Phil dit: à

Giovanni a l’expérience des acteurs du marché de l’art d’après la seconde guerre, ce qui fait l’intérêt de ses imprécations parfois brutes de décoffrage, de même qu’un Claudio Bahia parle au pied du pain de sucre sans fioritures sociologisantes. Bérénice pourquoi muer en géante rouge si vous ne pouvez digérez l’impolitiquement correct ? Choisissez une naine blanche, le prestige de leur orbite n’est pas moindre.

Paul Edel dit: à

Quand il tournait »les fraises sauvages » Bergman racontait que Victor Sjostrom était très
agreable à diriger malgré son grand âge mais qu’ il avait exigé un arret quotidien du tournage a 6 heures du soir pile pour qu’ il puisse savourer son whisky.

Delaporte dit: à

« La Bible propose quant à elle un « récit » de nos origines. Il ne s’agit là plus de « mythes » ni de « légendes », mais des événements qui arrivent à la connaissance du croyant. Celui-ci, à travers eux, reconnaît réellement le Dieu de la tradition, dont il fera son miel dans les nouveaux temps eschatologiques. »
___________________________________________

« Sans blagues ! et qui nous garanti la véridicité du récit ? » Renato

Le récit (événements, sagesse et prophéties diverses) a été inspiré par l’Esprit Saint. C’est dans le credo, figurez-vous : « Il a parlé par les prophètes. »

christiane dit: à

Lavande,
je suis en train de regarder ce document sur l’expo du musée d’Orsay. Quelle intelligence dans les propos et les images avec ce va-et-vient incessant entre tableaux, vêtements, intervenants divers. « Historien de l’art, du corps et de la mode, couturier, photographe, modiste, chacun à sa manière s’empare de la peinture pour en livrer une interprétation nouvelle et tisser des liens avec le monde d’aujourd’hui. ». Karl Lagerfeld dessinant une robe en quatre coups de crayon, c’est époustouflant !
Vraiment un bon moment.
Quant au chic des parisiennes esquissé avec humour, il m’évoque un texte de Clopine où revenant d’une conférence elle scrutait la façon de s’habiller des parisiennes dans le métro.

christiane dit: à

@Paul Edel dit: 13 juillet 2018 à 10 h 50 min
Merci pour cette anecdote. J’ai toujours aimé vos évocations du cinéma de Bergman.

christiane dit: à

Clopine dit: 13 juillet 2018 à 10 h 31 min
Un pur plaisir de lecture.

Delaporte dit: à

Petite précision sur l’Esprit Saint, auteur et/ou inspirateur très véridique de la Bible :

« Pour confesser la foi en la divinité du Saint-Esprit, le credo ajoute un dernier point : Il a parlé par les prophètes. En d’autres termes : c’est lui qui a inspiré l’Ecriture Sainte, la Bible. Comme le dit la deuxième lettre de S. Pierre : « Avant tout, sachez-le: aucune prophétie d’Ecriture n’est objet d’explication personnelle; ce n’est pas d’une volonté humaine qu’est jamais venue une prophétie, c’est poussés par l’Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (II P 1,20-21) »

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Giovanni,…demande en, priorité,…

…20 gr, d’alcali,…

…qu’est-ce au juste,…pour les pâtes à pâtisserie,…sur 1 gr, de farine, avec tout le reste, sucre, beurre, lait ou eau, etc,…

…pour le reste, je ne suis, pas antisémite,…je suis, en alerte permanente, sur la sécurité des gens, a vivre ensemble, sans soumissions,de quelques ordres que ce soit,…pour n’importe quels motifs à ramper,…dans sa vie,…etc,…
…ni dieux, ni maîtres,…
…suivez, vos pères, à l’autosuffisance,…
…soyez, vos propres seigneurs,…
…etc,…oui, et l’alcali,…se présente comment, pour la pâtisserie,…merci,!…

D. dit: à

J’ai regardé Les fraises sauvages il y a une dizaine d’années et j’ai trouvé ça furieusement ennuyeux. J’ai du mal à comprendre qu’on puisse trouver ça bien.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Delaporte, arrête ton  » char « , tout, le monde, sait bien, qu’à l’origine, de la bible, tout n’est, qu’un ramassis d’histoires égyptienne, d’à côté,…
…copier/coller,…pour faire figures d’unités d’un peuple,trop lier, aux seuls affaires, arnaques,sur d’autres gens, plus crédules à souhait,…va c.h.i.e.r.,…çà te feras, plus de bien, qu’ici,…
…etc,…comme à d’autres,…

Phil dit: à

Sjöström considérable réalisateur avant de jouer à l’acteur, comme un Fritz Lang chez Godard. Aujourd’hui plus personne en Suède ne tient la la route, même pas Volvo, résultat logique de cinquante ans de consensus amollissant, dont Bergman a mesuré les effets déliquescents sur les esprits du Nord génétiquement guerriers.
Dame Clopine, votre glorieux récit de recette mérite de caraméliser le haut de vos pommes en fin de cuisson, le faites-vous ou est-ce une mesure anti-chrétienne ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…bien, sur,…20 gr, d’alcali,…sur 1 kg, de farine,…avec, tout le reste,…

D. dit: à

Je viens de terminer une étude numérologique et jai le regret de vous dire que la Croatie gagnera dimanche.

Je vais maintenant faire l’étude astrologique qui normalement devrait confirmer cette triste nouvelle pour la France. A tout-à-l’heure.

christiane dit: à

@Phil et P.Edel

« Sjöström considérable réalisateur avant de jouer à l’acteur… ». Ah, j’ignorais. Il est excellent dans ce film. Les trois jeunes tourbillonnant autour de lui et le quittant sur une sérénade me paraissent avoir les mêmes fonctions que le couple de saltimbanques dans le septième sceau. Ceux qui sont épargnés, qui sont légers et lumineux, qui réconcilient. L’horloge sans aiguilles de son rêve m’a rappelé Buñuel et un tableau de Dali « les montres molles / La persistance de la mémoire ». Le personnage d’Agda, la vieille gouvernante est épatant aussi dans un autre domaine, celui du parler franc. Les âges et les temps se mêlent comme dans un rêve. La mort hante le vieux professeur ainsi que le bilan de sa vie (vieillard indigne ?), ses doutes. Mais se souvenant de son enfance, et bercé par Marianne, il s’endort heureux.
Onirisme, monde intérieur sur fond de road-movie, flash-back. Un très beau film.

D. dit: à

Oui en effet la position des astre est plus favorable à la Croatie qu’à la France. Je relève surtout équilibre, cohésion pour la Croatie et chaos pour la France, donc peut-être une défaite qui surviendra en raison de joueurs expulsés pour fautes sérieuses, mésentente. Ou blessures chez des joueurs-clé.
On verra. Mieux vaut en tout cas se préparer psychologiquement à la défaite.

Lavande dit: à

Oui Christiane très belle vidéo.
Clopine je suis dans le train pour Avignon vous me donnez dramatiquement faim!
D. Super! Comme vous vous êtes toujours trompé jusqu’à présent, les bleus ont de sérieuses chances.

Pat V dit: à

Ai acheté le Patrick Grainville ce matin.
Livre éminemment sympathique à lire, l’ auteur aime la peinture et les peintres, cela se lit, cela se sent.
Sa bibliographie est aussi là pour nous le démontrer : Richard Texier, Egon Schiele, Georges Mathieu, Tony Soulié, le photographe Lucien Clergue, Erro, ( un peu moins Louedin, mais bon…)

Paul Edel dit: à

« La charrette fantome » est un chef d’oeuvre du cinema muet suédoise, de Victor Sjöström.
A propos des « Fraises sauvages « de Bergman, c’est dans ce film qu’on découvre l’art du chef opérateur Gunnar Fisher à son sommet. Il a accompagné la première moitié des films dans la longue carrière de Bergman. Regardez attentivement l’art des contrastes du noir et blanc de Fisher. Blanc d’une clairière et d’une jeune fille au centre de la corolle dans sa robe blanche et le costume noir tordu du professeur, son visage anxieux devant cette image de sa jeunesse. Regardez la voiture- cercueil qui roule vers Malmö, pare-brise trempé des ombrages liquides de la route ,des flaques de gris et des traits blancs ou la minéralité de craie du visage durci de Sjöström marqué par la fatigue et l’égoïsme. Cadrages inspirés,contre plongées , dentelles noires arborescentes d’un sous-bois qui font trembler l’image ,visage magnifiés, approchés doucement, cendreux ou au contraire, avec peau lavée dans la lumière matinale..
Gunnar, Fischer saisit la fuite des paysages,la veilleuse insistante d’un regard, la cime des arbres et immerge là-dedans les personnages de Bergman. Examinez le rêve surréaliste, au début des « fraises sauvages » , avec un cercueil qui tombe d’un corbillard en plein midi, et une roue du corbillard qui vient frapper un réverbère et se brise.. . Ou dans « Le septième sceau » les infinis bords de mer argentés , le soir avant l’orage

D. dit: à

Non Madame, au contraire je me suis rarement trompé. Vous salissez mon image mais je décide de ne pas vous en tenir rigueur. Vous serez bien déçue du score final dimanche.

Pat V dit: à

Bien sûr que la peinture de Monet est un peu sage mais tout en montrant déjà des mouvements de dégénérescences. Les fleurs vont envahir toute la surface du tableau, on connait cela par avance. On est averti par l’ histoire qui va suivre…
Ça commence sagement avec une vue sur la mer et ça finit mal chez Monet.

Pat V dit: à

J’ adore ke peintre Erro, c’ est du Bergmann revisité à la sauce pop art!

D. dit: à

C’est bien d’avoir mis les deux r à charrette, Paul. Alors que chariot n’en prend qu’un. Mais enfin franchement, la charrette fantôme…rien qu’à lire ce titre on sourit déjà.

Pat V dit: à

De Monet à Erro, on a le nez sur l’ image, sur le motif. C’ est peut-être cela qui a plu à Grainville. A qui je fais un signe amical depuis ce blog.
Grainville, prenez un pseudo et venez nous visiter ici. On vous attend avec un signe chaleureux de bienvenue! 😉

D. dit: à

cercueil qui roule vers Malmö, pare-brise trempé des ombrages liquides de la route ,des flaques de gris et des traits blancs ou la minéralité de craie du visage durci

Ça c’est beau.

D. dit: à

prenez un pseudo

Je crois que « JC » est libre depuis peu.

christiane dit: à

@Paul Edel dit: 13 juillet 2018 à 12 h 51 min
Cette fête en noir et blanc fait oublier un temps les glaïeuls écarlates du Monet. Vous écrivez et je revois tous ces moments de ce film rare.

rose dit: à

Gudmundur Gudmundsson

dans la vie, certains sont nés ávec une cuillère en argent dans daña la bouche.

D’autres -sont je suis- creusent daña la mine ou écopent à fond de cale.

Ai Naîs Micoulin de Zola- acheté. Qui précède le Naïs de Pagnol.
Les Pierres sauvages et le lièvre de Patagonie à ma bibli chérie.

Qui c’est qui va lire tout l’après-midi ?

Paul Edel dit: à

Si vous découvrez deux films comme « Jeux d’été »(1951) ou « un été avec Monika »(1953)de Bergman, vous noterez que les images de baignade de Gunnar Fischer célèbrent les étés suédois limpides avec eau et ciel en miroir. Ce miracvle romantique on ne le retrouvera pas tout à fait dans la période Bergman du chef operateur Sven Nykvist qui commence en 1961 ave’c « a travers le miroir » et « les communuinats ». Nykvist a tendance a séquestrer dans un cadre janseniste les visages de femmes.ça culmine dans « Persona » et sa lumière d’intérieur de frigidaire.

Pat V dit: à

Pour Errò, le catalogue général édité par la Galetie Beauboug et Chêne, 1978, un must.
Et le livre critique de Piere Tilman chez Galilée..
Le mieux, c’ est de pouvoir contempler ses œuvres ( quelques unes ) chez soi.

rose dit: à

g pleuré : Yann est enterré avec Marguerite 😢

Jazzi dit: à

Tu devrais écrire « Les recettes de Clopine », Clopine. Un roman culinaire, où, entre deux conseils techniques, il ne te serait pas interdit de raconter ta vie, de parler de tes goûts et d’introduire de petites doses de féminisme et d’idéologie politique et écologique…
Comment es-tu venue à la cuisine ? Par les recettes de ta mère ou en apprenant sur le tas ?

rose dit: à

et sa lumière d’intérieur de frigidaire.

morte de diré 😂

rose dit: à

de rire

Pat V dit: à

 » Un soir de mauvais temps, le vent tourmentait les vagues, secouait les bateaux. Monet était aimanté. Il peignit assez rapidement en longues couches fluides une mer soufrée, vert amande, tout empanachée d’ écume livide, nuancée de jaune-rose. Avec la falaise sombre, schématique, balafrée de coup de brosse noirs, sur un fond uniformément crépusculaire. Le trou de la porte d’ Aval était submergé par l’ assaut du flot en barbouillis blanchis que moi-même alors, je trouvai presque grossiers. Des silhouettes apparaissaient sur le rivage, noires, imprécises. Les robes étaient fouettées par les tourbillons. Les hommes semblaient abriter leurs yeux de leurs mains en auvent pour scruter l’ horizon bouleversé où luttait la tache ténébreuse, minuscule, d’ un bateau orphelin.  »
Patrick Grainville, Falaise des fous page 19.

D. dit: à

Monet amianté ?! Mais c’est très dangereux !

Lavande dit: à

D. Pouvez vous nous rappeller vos pronostics aux différentes étapes de la coupe du monde ?
Je ne parle pas de l’élection assurée de Marine le Pen.

Jazzi dit: à

Ce que vous nous dites de l’impossibilité pour le public de participer au festival officiel d’Avignon est scandaleux, Lavande. Tout le contraire de l’esprit du théâtre populaire de Jean Vilar !

hamlet dit: à

oui magnifique évocations des films nordiques…

quand on ressent la fatigue de l’automne, une ivresse douce, triste et impalpable qui vous gagne. La végétation en finit de violer la terre avec les racines foisonnantes de la résurrection qui l’emplit de ses ferments, les dernières fleurs finissent de s’épanouir, entre les vieilles mousses, les feuilles moisies ; entre le vert tendre, des tons de violet et jaune commencent à éclater, le temps de la disparition est arrivé…

désolé mais moi aussi, quand je veux,je sais faire dans le lyrisme kitsch !

hamlet dit: à

sérieux rien de plus gonflant que ces phrases qui ne disent rien de plus que des tableaux…

la nature n’est pas là pour nous éviter de penser Monsieur Paul Edel !

au contraire…

hamlet dit: à

vous voulez que je vous en fasse un autre de tableau ?

Jazzi dit: à

Non, merci, hamlet. Chez toi, ça fait toc !

rose dit: à

Clopine

je vous remmercie vivement.
me suis pas sûre d’ y arribes.
– j’ écoute la messe Sur France culture
je fais la pâte au robot
pas de clos de pommiers.
Un clos et une pomme, 32 ans d’ âge
pas de calva.

la recette que j’ avais lue de vous, vous faisiez frire les pommes ds le beurre da la poele
et pas de mari

Merci je vais tout relire

qd mon chien m’ aura quitté, j’ aurai trois poules.

le reset, c pas gagné 😑

rose dit: à

le reste

rose dit: à

bah…le off est bien plus riche que le in.
Angot au in. Lavande au off.
Nous sommes gâtés.

hamlet dit: à

dans ce magnifique tableau de Monet, un grand absent qui envahi l’espace de sa présence, laissant malencontreusement trainer ses ombres nonchalantes, tels des témoignages inquiétant d’une menace qui plane sur ces gens, le soleil bien sûr (celui qui avait trouvé gagne un tour de manège gratuit)… il est bien là sans l’être, être ou ne pas être… sa lumière harcèle le paysage laissant tomber sur les fronts quelques gouttes de sueur glaciales (je sais jamais si c’est la sueur ou les gouttes, je mets le « s » dans le doute), on entend les respirations craquelées des papillons qui fuient sous la peur d’une sécheresse déjà présente, se posant sur le sol ou la chaleur s’étend comme la la famine pendant j’en sais quoi, misère que c’est nul…

hamlet dit: à

personne n’en redemande une petite ?

c’est bien sûr ?

c’est moi qui offre….

Jazzi, sérieux, un petit dernier sur le petit dernier tableau avec la falaise et le petit bateau ? non ?

cette fois je te le fais super sérieux, avec plein de métaphores puisées dans ce naturalisme romantique hyper kitsch !

non ?

tant pis pour toi…

N'Golo dit: à

Hamlet, si on voyait le soleil, ça s’appellerait un contre-jour et on ne verrait à peu près rien. Si le tableau est si joli, c’est que le peintre a le soleil dans le dos. C’est Q.F.D.

Clopine dit: à

Par amour de Clopin, Jazzi.

Clopin est un drôle de type, bourré de contradictions ; son goût pour la frugalité, par exemple, son horreur du gâchis et son impossibilité à jeter quoi que ce soi s’accompagnent d’un souci extrême de la qualité des produits, d’une vision politique de la nourriture (du jardin potager à l’agriculture non industrielle) et d’un appétit féroce, et d’autant plus féroce qu’il peut engloutir des quantités assez considérables en restant maigre comme un cent de clous !

Fatalement, cela aboutit à des paradoxes ! Mais il m’a été très vite impossible de ne pas respecter ce que Clopin mettait tant de soin à cultiver, à soigner, sans compter qu’il s’agit, de sa part, d’une sorte de déclaration : nul ne peut entrer chez nous sans traverser de part en part le potager, posé là comme un drapeau alors que, chez d’autres, il se cache à l’arrière des maisons devancées par les floraisons.

Clopin martèle, chez lui, sa profonde conviction qu’un homme doit arriver à se nourrir « seul », et qu’un rapport au monde se doit d’affirmer que l’on sait comment, où et pourquoi les nourritures terrestres sont produites.

De même pour la viande. Clopin n’est certes pas vegan, ah là là, mais il tue lui-même les bêtes dont nous nous nourrissons, et dont je peux vous garantir qu’elles auront connu, du mieux que nous pouvons, des vies bien éloignées des enfers concentrationnaires de la production de masse.

Moi, qui mangeais à peu près n’importe quoi étant jeune, du moment que cela ne me coûtait pas trop d’efforts et qu’un livre, coincé entre l’assiette et le verre, distrayait mon attention, j’ai commencé à m’intéresser à la cuisine parce que cela nous rapprochait, Clopin et moi.

Et très vite, j’en ai tiré de profondes satisfactions, mêlées de quelques souffrances bien sûr (quand on a l’impression de donner plus que ce que l’on reçoit) : c’est pour moi un acte de générosité que de préparer un repas, et, comme Duras, je n’ai guère d’autre manière de dire aux miens que je les aime.

Phil dit: à

clopin clopinet, la vie en compost..et impossible de savoir si les pommes prennent un coup de rôtissoir en fin de cuisson

Lavande dit: à

D. J’ai des amis qui sont Franco-Croates.
Les chanceux ils seront contents dans tous les cas, que vous ayez tort ou raison.

Mauvaise Pensée dit: à

« Clopin tue lui-même les betes dont nous nourrissons ».
C’est un boucher Hallal?

Pat V dit: à

Il vous faut lire la description des Meules de Monet par Grainville, pages 215 à 217, gorgious comme diraient les anglais.
Et non, rien à voir avec celles qui dans les espaces de briques et de béton sentent le mélange à deux temps et se déplacent dans des volutes de suie noires! 😉
On les nommait des pétrolettes dans les années 70.

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