Légère considération de Robert Walser pour ses traducteurs
Quel écrivain n’a pas rêvé de faire face l’ensemble de ses traducteurs réunis pour décortiquer son œuvre dans de multiples langues ? C’est sûrement une épreuve, mais si enrichissante, et probablement édifiante, qu’elle vaut l’épuisant marathon que l’exercice suppose. Car il s’agit bien d’un échange intense sur l’art et la manière de déporter des mots et une pensée d’une langue d’origine à une langue d’accueil. Rien à voir avec ce que vivent depuis deux mois les onze traducteurs venus de onze pays enfermés dans un bunker près de Milan : chargés de traduire de l’anglais, dans le plus grand secret et dans des conditions de sécurité draconiennes, le prochain roman de Dan Brown Inferno, ils vivent un enfer digne de Dante, ce qui tombe bien car c’est le sujet. En 2007 Günter Grass avait réuni tous ses traducteurs à Lübeck, comme il le fait à chaque fois, pour discuter des problèmes posés par le manuscrit de ses Mémoires qui devaient paraître sous le titre Pelures d’oignon, et leur permettre de confronter les obstacles auxquels ils faisaient face. Encore faut-il être un écrivain tel que Grass pour disposer d’autant de “surface”. Le plus souvent, cela se passe à titre posthume sous forme d’un colloque.
Le cas cette semaine en Suisse où dix-sept traducteurs de Robert Walser étaient réunis pour une journée à l’initiative du Centre de traduction littéraire, de l’université de Lausanne, et de son meilleur specialiste Peter Utz, autour de l’oeuvre de ce marginal, inquiet, solitaire et contemplatif. Ils ont tous eu à plancher non sur Le Brigand, Les Enfants Tanner, l’Institut Benjamenta, ou sur l’un des piliers de ses Oeuvres complètes (vingt volumes déjà parus chez Suhrkamp, et ce n’est pas fini) mais sur un petit texte de l’inégalé scribe miniature des Microfictions, paru le 12 novembre 1927 dans l’édition du soir du Berliner Tageblatt. Juste une chronique bien dans sa manière, douce et fragile, polie et gaie, toute de pudeur ironique, intitulée Die leichte Hochachtung (La légère considération). Désolé, pas de lien possible, hélas, il faut être abonné au Temps. Mais ce texte commence ainsi :
« Ich schreibe hier ein Prosastück, worin ich jeden Satz mit einem selbstbewußten Ich anfangen will.
Ich mache hierzu ein sehr ernstes Gesicht.
Ich bilde mir ein, ich hätte vielleicht Anlaß, mir bezüglich des Gedeihens des Buchgeschäftes insofern einen Vorwurf zu machen, als ich durch eifriges Schreiben in die täglich erscheinenden Blätter, von denen man sagt, sie bedeuteten die Welt, dazu beitrage, daß das Interesse von der gehefteten und gebundenen Literatur abgelenkt und auf die gleichsam einzeln umherfliegende hindirigiert wird.
Ich behellige aber anderseits die Herren Bücherherausgeber oder Verleger in keiner Weise mit Anfragen, ob sie geneigt seien, spesenverursachende Editionen zu riskieren, indem ich Inhaber eines Nachrichtenetablissements bin, das mich mein Auskommen finden läßt…. »
L’une de celles, nombreuses sous sa plume, qui ont le rare pouvoir d’envelopper ceux qui les lisent d’un certain bonheur. En retour, un tel phénomène a la vertu, non moins exceptionnelle, de susciter chez eux non seulement de la gratitude envers cet écrivain, populaire ici ou confidentiel là, mais une sorte d’affection. Ils sont tous persuadés que Robert Walser ne s’adressent qu’à eux personnellement tant son écriture leur est immédiatement familière. Il est d’ailleurs remarquable de voir comment depuis des années, cet écrivain mort en 1956 se débarrasse de son encombrante réputation de sous-Kafka grâce au crédit que lui apporte l’admiration d’auteurs tels que Sebald, Sontag ou Vila-Matas, avec une ferveur égale à celle que lui vouait de son vivant Hesse, Musil ou Benjamin.
Toute une littérature de l’effacement, de l’ennui, du silence, et pourtant, il ne fait pas sombre à l’intérieur. Un fou peut-être, mais un fou de la digression, ainsi que l’on nomme les bavards de génie. Ses armes : un humour et une ironie au service de la plus légère acuité littéraire, celle qui se reconnaît à son absence totale de cuistrerie. Ses proses minuscules disent presque rien sur presque tout, et réciproquement, mais nul ne sait les dire comme lui. Son style tient tellement bien par sa seule force interne qu’il n’a pas besoin de s’appuyer sur des objets, des sujets, voire, horresco referens, des idées. Infatigable marcheur, il est mort sur scène à 78 ans, en marchant dans la neige, sur laquelle il s’est écroulé en chemin, le jour de Noël.
Alors, en quelles langues ses traducteurs se sont-ils confrontés ? Chinois, japonais, russe, polonais, hongrois, tchèque, slovène, hébreu, espagnol (castillan et catalan), anglais d’Amérique, portugais du Brésil, italien, grec, turc, et, naturellement, français avec Marion Graf, auteur de treize traductions de livres de Robert Walser sur les dix-neuf inscrits au catalogue des éditions Zoé grâce à l’opiniâtreté de Maryse Pietri. L’envoyée du Temps, Isabelle Rüf, qui a suivi les travaux, a pu constater que, dès le titre de la chronique, les problèmes fusaient. Que faire de cette «légère considération» ? En italien, all’acqua di rosa ; en anglais, mild ou faint mais pas light ; en hébreu leicht, hoch ou achtung, au choix ; en japonais, il faut trouver quelque chose qui évoque la brise dans le zen…
“L’exact tombé de la phrase, l’allitération, le rythme des incises, la polysémie, les sous-entendus, l’ironie et la tendresse de la prose walsérienne, tout cela est pesé et discuté dans un allemand parfait que colore la musique des accents.”
Mais le terrain est miné dès l’entame de la chronique. En effet, comment rendre le fameux “Je” walsérien qui commence ses phrases ? Cela tient quasiment de la contrainte oulipienne. Il faut parfois recourir à des périphrases pour s’en sortir honorablement. Dans un récent recueil de chroniques littéraires (De la lecture à l’écriture, Seuil, 2012), J.M. Coetzee dit son admiration pour Walser, l’homme des formes brèves davantage que le romancier, en proposant, à la suite de l’auteur lui-même, de lire toute sa prose comme “un livre du moi (Ich-Buch) éclaté ou disjoint” ; et comme pour s’interdire la solennité qui le ferait considérer comme un grand écrivain, lui à qui la notion meme de grandeur était si étrangère, il cite ce poème :
“Je ne souhaiterais à personne d’être moi,
Moi seul suis capable de me supporter.
Savoir tant de choses, avoir vu tant de choses, et
Ne rien dire sur rien.”
Cela a l’air si facile à traduire, et pourtant… Puis les organisateurs ont emmené ces traducteurs venus de partout du côté de Herisau (canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures) pour un Walser Tour. Et là, entre les murs de l’hopital psychiatrique où l’écrivain passa ses vingt-cinq dernières années (délire de persécution, gaieté douloureuse, mélancolie profonde), tous ces germanophones saisis par l’émotion se sont retrouvés autour d’une même langue qui n’était ni le Hochdeutsch, ni le Schwytzerdütsch, mais le silence.
(« Train de traducteurs » photo David Plowden ; « Robert Walser » photo D.R.)
632 Réponses pour Légère considération de Robert Walser pour ses traducteurs
Sehr schön geschrieben – Passou! « tous ces traducteurs germanistes saisis par l’émotion se sont retrouvés autour d’une même langue qui n’était ni le Hochdeutsch, ni le Schwytzerdütsch, mais le silence. » Wir brauchen Stille um zu lesen, um zu schreiben ….
« Le directeur ou taxateur déclara :
– Mais on vous voit toujours en train de vous promener !
– La promenade, répliquai-je, m’est indispensable pour me donner de la vivacité et maintenir mes liens avec le monde, sans l’expérience sensible duquel je ne pourrais ni écrire la moitié de la première lettre d’une ligne, ni rédiger un poème, en vers ou en prose. Sans la promenade, je serais mort et j’aurais été contraint depuis longtemps d’abandonner mon métier, que j’aime passionnément. Sans promenade et collecte des faits, je serais incapable d’écrire le moindre compte rendu, ni davantage un article, sans parler d’écrire une nouvelle. Sans promenade, je ne pourrais recueillir ni études, ni observations. Un homme aussi subtil et éclairé que vous comprendra cela immédiatement.
« En me promenant longuement, il me vient mille idées utilisables, tandis qu’enfermé chez moi je me gâterais et me dessécherais lamentablement. La promenade pour moi n’est pas seulement saine, mais profitable, et pas seulement agréable, mais aussi utile. Une promenade me sert professionnellement, mais en même temps elle me réjouit personnellement ; elle me réconforte, me ravit, me requinque, elle est une jouissance, mais qui en même temps a le don de m’aiguillonner et de m’inciter à poursuivre mon travail, en m’offrant de nombreux objets plus ou moins significatifs qu’ensuite, rentré chez moi, j’élaborerai avec zèle. Chaque promenade abonde de phénomènes qui méritent d’être vus et d’être ressentis. Formes diverses, poèmes vivants, choses attrayantes, beautés de la nature : tout cela fourmille, la plupart du temps, littéralement au cours de jolies promenades, si petites soient-elles. Les sciences de la nature et de la terre se révèlent avec grâce et charme aux yeux du promeneur attentif, qui bien entendu ne doit pas se promener les yeux baissés, mais les yeux grands ouverts et le regard limpide, si du moins il désire que se manifeste à lui la belle signification, la grande et noble idée de la promenade. […]
« Enfin, bref : je gagne mon pain quotidien en pensant, ruminant, creusant, fouillant, méditant, versifiant, cherchant, examinant et en me promenant, et j’en bave autant qu’un autre. Tout en faisant peut-être les mines les plus réjouies, je suis extrêmement sérieux et consciencieux, et, quand je n’ai l’air d’être rien qu’exalté et tendre, je suis un professionnel irréprochable. Puis-je espérer, ayant fait devant vous cette déclaration détaillée de mes aspirations visiblement honnêtes, vous avoir amplement convaincu ?
Le fonctionnaire dit : « bon », et il ajouta :
– Votre requête tendant à obtenir notre accord pour que soit fixé au niveau le plus bas le taux de votre imposition va être examinée. La réponse y afférente et prochaine, qui conclura par la négative ou positivement, sera portée à votre connaissance. Pour nous avoir fait aimablement un rapport véritable et des déclarations aussi sincères qu’empressées, nous vous remercions cordialement. A présent vous pouvez vous retirer, afin de gentiment continuer votre promenade. »
« La Promenade », Traduit de l’Allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 1987
L’espagnol catalan, c’est un peu comme le français corse, non ?
Un accès aux photos d’un promeneur photographe pour le plaisirs des vues qui rejoindraient la prose de ce Robert Walser qui revisita cendrillon et blanche-neige qu’il faudra dès lors lire avant de disparaître du paysage…
Un Moi conscient de lui-même serait évidement un dieu, soit une belle utopie, ou une vraie folie. Mais sur quel ton cela doit-il être dit et compris ?
« Je présente ici un texte en prose, où je veux donner à chaque phrase l’empreinte d’un Je conscient de lui-même. »
Je trouve la métaphore trop osé, voire déplacée, ainsi que la photo qui y fait penser :
« déporter » des mots d’une langue dans une autre pour dire traduire.
Non, une traduction n’est pas une déportation. Alors pourquoi pas, les traducteurs sont de la Gestapo ?
N’importe quoi ! On commet aussi des crimes avec un mauvais usage des mots.
L’article d’Isabelle Rüf:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b68bcbfa-b7fb-11e2-b449-07ca272f3c38#.UY6ok0KKGwo
ML comme vous êtes tatillon! déporter, peu importe seul le résultat compte, un texte fidèle à l’esprit au sens à la prosodie.
En revanche, est suggéré entre les mots dans l’entretien de Nicolas Weill avec George Steiner, à propos de Paul Ricœur parlant de la mort, quelque chose que j’ai souvent dit ici à propos de la Shoah, qu’elle changeait notre rapport à la littérature dans la mesure où les massacres de masse tendent à oblitérer non seulement comme le dit Heidegger le « poème de la mort » individuelle mais le sens de la mort constitutif de l’essence de la littérature qui, comme le dit Socrate dans le Phèdre de Platon, est peuplée de textes orphelins, privés de la voix et du soutien de son père, comme de son vivant tout texte, qu’il le veuille ou non, doit faire le deuil de son rejeton. La Shoah, en produisant un deuil infini dans un temps qui ne passe pas, temps de la mémoire remémorée à l’infini, par son pouvoir de captation, vient bouleverser ce processus de la mort inhérent à l’essence même de la littérature et sa vie même.
« Je trouve la métaphore trop osé, voire déplacée »
Lavez-vous les pieds.
( U. , pourquoi les pieds ?)
C’est parce que U. se prend pour le Christ…
La Shoah, en produisant un deuil infini dans un temps qui ne passe pas, temps de la mémoire remémorée à l’infini, par son pouvoir de captation, vient bouleverser ce processus de la mort inhérent à l’essence même de la littérature et sa vie même.
Non, ML . C’est vous qui êtes morbide et voulez rester « capté » par un qqc qui vous fascine ! Presque une auto-érotisation !
Indécent !
D’entrée, ligne 1, par. 1, face ¨à¨ en 98, et alors la suite confirme. COD, C’est dit! Salve, Amici
La neuneu a parlé ! Brave filel au demeurant.
(ML, « le christ » non U. doit plutôt penser aux maisons chinoises où l’on pénètre après avoir enjambé la dernière marche pour laisser à l’extérieur les mauvaises choses ( symboliquement collées aux semelles ).
Enfin, un truc dans le genre ..)
(nota bene à ML: votre « filel » est le signe que vous êtes perturbé. Si)
…un truc dans le genre… on voit déjà le niveau…
Lire Thierry Hentsch, Daphnée, ça vous ouvrira des horizons sur le rapport de la mort et de la littérature, ainsi que le texte de Maurice Blanchot sur « La littérature et la mort » : Raconter et mourir, l’Occident et ses grands récits, Editions Bréal, 2002 ; ainsi que Heidegger et Paul Ricœur dont parle Nicolas Weill dans son entretien. Je sais bien que c’est de la confiture pour les cochons, mais je l’indique tout de même à titre indicatif, on ne sait jamais, Es werde das Licht, und es ward Licht…
Notre luminosité, allumez votre bougie. Il serait bien difficile d’établir un lien entre Blanchot et le pays du soleil levant.
Mais pour ce qui est de la littérature et de la mort .. comme je doute que surtout la littérature puisse accéder à l’impensable –
la poésie, à la rigueur – tiens, d’ailleurs il semble bien que la référence à Blanchot, la vôtre, soit erronée .
» La littérature et le droit à la mort »: un aspect de la chose par le petit bout de la lorgnette, semble -t-il car je n’ai pas lu ce texte, mais le titre me paraît être l’aveu des limites de la chose.
Lisez Daphnée, et venez nous en parler en connaissance de cause au lieu de batifoler les jambes en l’air comme d’habitude…
Mon gros lapin, gardez-vous de ces fantasmes qui risquent de vous égayer loin, trop loin de cette joie tragique que vous affectionnez tant ..
cneff dit: 11 mai 2013 à 20 h 50 min
Wir brauchen Stille um zu lesen, um zu schreiben ….
U. auch Licht… Mehr Licht…
La mauvaise langue dit: 11 mai 2013 à 23 h 12 min
jambes en l’air
En général c’est à peu près bon signe…
L’Occident, comme le rappelle à juste titre, Thierry Hentsch, est, de par son nom même, le lieu du coucher de soleil, de la mort, d’une mort occultée, et d’une renaissance perpétuelle. La Shoah, comme le dit fort bien Heidegger quant à lui, vient détruire la mort elle-même qui « est l´abri de l´être dans le poème du monde ».
C’est évidemment ça qu’à en tête Paul Ricœur quand il parle des massacres de masse qui ont presque occulté notre rapport à la mort individuelle, dont parle Nicolas Weill avec George Steiner quand ils parlent de la Shoah, ma brave Daphnée, qu’a pas inventé l’eau chaude.
gardez-vous de ces fantasmes
Mauvaise Langue est un être sexué, Daaphnée, il nous arrive de l’oublier.
Mais votre remarque sur l’auto-érotisation est très juste.
Voyez la lourdeur:
« à propos de Paul Ricœur parlant de la mort, quelque chose que j’ai souvent dit ici à propos de la Shoah, qu’elle changeait notre rapport à la littérature dans la mesure où les massacres de masse tendent à oblitérer non seulement comme le dit Heidegger le « poème de la mort » individuelle mais le sens de la mort constitutif de l’essence de la littérature qui, comme le dit Socrate dans le Phèdre de Platon », etc.
Mais il suffit d’une page du « Phédon » pour dissiper l’accablement engendré par cet effarant radotage.
Hourrah!
Pas si effarant que ça, u., après avoir lu vos propres âneries ici…
je vais être gentille avec vous, ML, et je vous laisse l’eau tiéde.
Les massacres de masse ont toujours existé.
De ce point de vue, Shoah ne révèle rien de plus de notre incompréhension de nos morts indivuduelles.
En revanche, qu’elle (shoah) hante les esprits parce qu’elle permet de ne pas y penser ..
…
…incorrigible,…
…j’ai laissé un » proust « , à la Léon Bloy,…sur le Pierre Birhhaum,…en sautant les belles » Joconda des Walser Robert issues « ,…etc,…un lancer de Javel-Ô,…
…
…
…l’Europe à l’heure du coup de la panne de voiture,…
…c’est rien, chérie, on a le temps de s’aimer et de se faire peur,…vient près de moi,…il fait si noir dehors,…un temps de chien,…etc,…
…la marche de l’oie et la danse des canards,…etc,…
…
ML, vous devriez pour une fois nous épargner votre pathos et méditer cette phrase de Passou sur la prosodie de Robert Walser :
« Son style tient tellement bien par sa seule force interne qu’il n’a pas besoin de s’appuyer sur des objets, des sujets, voire, horresco referens, des idées. »
Dommage de ne pas pouvoir disposer (par exemple) des versions respectives de Niimoto Fuminari et de Fan Jieping présentées à Lausanne sur le texte de Walser.
On devrait publier ces choses à tout va… Et faire confiance au lecteur de hasard.
Bon, la chronique de Paula Anacoana suffit quand même à l’amateur de Bonne Langue!
Oui, on connaît depuis longtemps vos « vues » sur les massacres de masse, ma bonne Daphnée. Le problème, c’est que votre intelligence ne s’est guère ouverte durant toutes ces années aux interrogations posées par la Shoah, dont vous parle G. Steiner dans son entretien avec N. Weill. Mais vous ne l’avez même pas écouté tellement vous avez l’esprit fermé. Moi, je dis ça, mais je m’en fous, ça vous regarde après tout. Comme dit l’autre, quand on est con, on l’est pour la vie…
L’avez-vous lu seulement Baroz, au lieu de nous faire des leçons de morale qui vous vont si mal ?
…
…je ne suis pas physionomiste,…
…il a un air de famille à Adolf,…incroyable,..
…Oui, très endoctriné,…de slalom à dépister,…l’occasion fait le larron,…etc,…
…
plutôt qu’à la littérature ce blog devrait pouvoir se voir dédié à la Shoah et à une propagande hégémoniste de l’état d’Israël sans plus aucun état d’âme, au moins il n’y aurait plus à chercher ML qui assurerait la permanence du 1er janvier au 31 décembre dissuadant ainsi toutes les tentatives d’évasion de bifurcation de masturbation.
Les morts ont tous le même air de mort seulement selon Heidegger il y en a qui n’ont pas de permis de séjour dans « le poème monde », surement sont-ils plus moches et cons que les autres et sans conteste que bien des vivants autorisés au crime de masse.
Mais depuis la Shoah la mort ne se ressemble plus pour tout le monde, des tentatives pour rassembler, des petites histoires des beaux massacres rien ne ressemble
Alors il faut disserter jusqu’à notre fin qui n’en n’aura pas l’air afin que rien des subtilités n’éloigne de la monstruosité de la SHOAH
Le « walser » est une langue suisse telle qu’en elle-même. Les traducteurs des grandes langues maîtresses de l’espace européen qui aimaient Robert ont certainement pris le train pour Lausanne mais les traducteurs valaisanophones, ceux de la vallée valdôtaine, ceux du Kanatal, ceux qui parlent habituellement mochène et leurs voisins qui causent le cimbre, les tyroliens du Walsertal, ceux de l’Oberland, du Tessin, d’Uri, de Saint-Gall, sans compter les braves locuteurs de la vallée de Goms-Conches, tous ont tenu à rejoindre la rive du Léman par les cols des montagnes et des glaciers, à pied ou même sur les mains, en mettant leurs pas ou leurs paumes dans la neige éternelle des sentiers du silence, tous sont venus caresser la mémoire ductile de Robert, tous voulaient savoir tout taire sur Robert. Comme le fit en son temps Ötzi, le chasseur-cueilleur volontaire de textes valaisans walsériens, dont on retrouva le douloureux corps gelé dans les Dolomites alors qu’il était sur le point de faire sa livraison annuelle d’inédits à la communauté des lecteurs, souvent murée dans le Celan, de Robert Walser. Bon, n’exagérons rien et n’allons pas en faire un frometon, les traducteurs valaisans sont sur place après tout, ils jouent à domicile sur le terrain de leur propre langue mais ne pas prendre le train d’altitude de la traduction en marche est assez rare pour n’être pas souligné, chez eux la trahison de la parole du silence n’est pas une tradition. Déjà Lichtenberg adorait faire l’éloge des colloques valaisans présidés par des gens sans voix, des aphones ou carrément par des muets dont il manquait la langue des signes pour donner pouvoir à leur vaine expression. Robert le micro est resté débranché spécialement pour vous. Silencio, le beau silence vous parle.
Un train qui passe deux verbes trois traductions et c’est une pièce dans le juke-box avec en hit-parade comment j’ai trahi mon frère pourquoi j’ai tué kharim de paix il n’y aura
…
…a mon avis, on creuse trop à ce mythe,…
…
…et çà peut créer des dysfonctionnements et des perturbations dans l’équilibre d’une société,…et un contraste de totale insubordination,…
…la stratégie des vainqueurs d’écrire cette histoire,…et de nous gonfler les oreilles tout les jours en nous montrant leur exhibitionnisme de Shoow-Ah-Walser,…avec près de 60 ans de guerre sur la route de la soie,…à Croisades,…plein le cul, de ce capitalisme de la région du système à pétrole,…
…çà fait très capitalistes juifs-nazis de connivences,…dualités victimes-oppresseurs,…dans l’enseignement – complice,…des pouvoirs et corporations et église,…c’est du » béton » sur les peuples à rendre » cancres « ,…
…il vous faut un scribe de caricatures,…ou bien vous êtes » bloquez « ,…dans votre stratégie de culpabiliser les peuples innocents et victimes des guerres,…
…etc,…à la bonne heure,…
Giovani poussé à l’extrême économiquement le système se nazifie, peu leur importe de laisser des cohortes de sans-emplois avec familles et avenirs sinistrés en Europe avec résurgence sous des formes nouvelles de l’esclavagisme un délitement général des conditions de vie pour les exclus et tout ce processus ignoré ou recouvert pour aller exploiter des pauvres plus dociles et moins protégés en Europe centrale en Orient en Afrique du nord, le profit nouvelle loi avec sécurité renforcée et le pouvoir politique qui file entre les mains de ceux qui l’incarnent vraisemblablement ont-ils besoin d’être confortés consolés plaints assurés de leur position difficile?
Merci pour l’information sur la vente Conrad.
Après Bloy, Conrad… Que se passe-t-il ?
« Sergio dit: 11 mai 2013 à 23 h 22 min
La mauvaise langue dit: 11 mai 2013 à 23 h 12 min
jambes en l’air
En général c’est à peu près bon signe… »
Sauf pour le LML.
Rien de nouveau toujours le monde et ses occupants.
« Philippe Régniez dit: 12 mai 2013 à 1 h 30 min
Merci pour l’information sur la vente Conrad.
Après Bloy, Conrad… Que se passe-t-il ? »
Une histoire de PhYnance Ubuquesque ???
Off shore !.
tracfin est en chasse …
Voilà à peu près ce que ça peut donner, du moins c’est une proposition :
« Je présente ici un morceau en prose, où je veux donner à chaque phrase l’empreinte d’un Moi conscient de lui-même.
Je le dis avec le plus grand sérieux.
Ce serait pour moi, peut-être, ici en plus, l’occasion, du moins c’est ce que je m’imagine, eu égard à la prospérité des maisons d’édition, de m’adresser quelque reproche au moment où, par mes écrits composés avec un zèle ardent pour être publiés en feuilleton dans la presse quotidienne dont on dit qu’elle porte le sens du monde, je contribue à distraire l’intérêt du lecteur de la littérature cousue et reliée pour l’orienter vers une littérature pour ainsi dire de feuille volante et d’individu.
Je ne voudrais pas, par ailleurs, en aucune manière, importuner messieurs les éditeurs ou libraires-éditeurs en leur demandant s’ils seraient enclin à prendre le risque d’une édition, qui ne serait pas exempte de frais à charge, alors que je suis propriétaire d’un établissement qui me permet de gagner ma vie. »
Il me manque une donnée biographique pour savoir de quoi il parle quand il emploie l’expression « Inhaber eines Nachrichtenetablissement ».
Je crois qu’en effet ce texte est un bon exemple de l’absolue fascination que peut exercer la prose de Robert Walser sur ses lecteurs, et sa folie mais une folie qui semble un abîme de ruses, de subtilités, de géniales maladresses prises dans les méandres de ses phrases. On dirait qu’on a affaire à un esprit si étranger au monde et à ses coutumes qu’il en devient abyssal.
‘ la contrainte oulipienne ‘
Comment transposer thither, le titre d’un poème de Beckett en 1976 ? Les évocations sont trop nombreuses pour être rendues autrement que par le mot tel quel. Céder à la tentation de notes explicatives ? Ou se résigner à l’incomplétude pour tenter quelque chose entre
thy there
† hit her
ζ there et même
Thoth ερ
Sans parler encore du rythme (temps) qui tardivement m’apparaît : THEN / THERE : alors qu’il avait été caché dans l’écrit (lieu).
Ce minimalisme cache une explosion combinatoire ineffable. Recommencer encore sans être sûr d’y arriver ? Démultiplexer les connotations en plusieurs tentatives juxtaposées ?
« Je présente ici un morceau en prose, où j’ai voulu donner à chaque phrase l’empreinte d’un Moi conscient de lui-même.
Je le dis avec le plus grand sérieux.
C’est pour moi, peut-être, ici en plus, l’occasion, du moins c’est ce que je m’imagine, eu égard à la prospérité des maisons d’édition, de m’adresser quelque reproche dans la mesure où, par mes écrits composés avec un zèle ardent pour être publiés en feuilleton dans la presse quotidienne dont on dit qu’elle porte le sens du monde, je contribue à distraire l’intérêt du lecteur de la littérature cousue et reliée pour l’orienter vers une littérature pour ainsi dire de feuille volante quoique d’individu.
Je ne voudrais pas, par ailleurs, en aucune façon, importuner messieurs les éditeurs ou libraires-éditeurs en leur demandant s’ils seraient enclin à prendre le risque d’une édition, qui ne serait pas exempte de frais à charge pour eux, alors que je suis propriétaire d’un établissement d’où je tire de quoi gagner ma vie. »
Enfin !
« Spend the years of learning squandering
Courage for the years of wandering
Through a world politely turning
From the loutishnes of learning »
« L’avez-vous lu seulement »
Je vous en ai même mis un extrait, en silence, plus haut, ML…
» entre les murs de l’hopital psychiatrique où l’écrivain passa ses vingt-cinq dernières années (délire de persécution, gaieté douloureuse, mélancolie profonde) »
Heureux homme. Comme j’aurais voulu être interné à vie, dans un coin ensoleillé de l’Oberland bernois, avec vue sur le Monsch, l’Eiger et la Jungfrau, materné par d’accortes infirmières convenablement nichonnées, psychanalysé à perte de vue, et passant mes journées à lire Musil, Rilke, Mann et Walser, le tout aux frais de la sécurité sociale (suisse) : le pied !
« Comme j’aurais voulu être interné à vie… »
Bon, c’est dimanche et la bêtise est de mise…
et dire que LML est professeur… mes élèves n’en reviennent pas ; édifiant, non ?
tout ce qui est pensé ne doit pas être dit, tout ce qui est dit ne doit pas être écrit, tout écrit ne doit pas être imprimé, tout ce qui est imprimé ne doit pas être traduit, tout ce qui est traduit ne doit pas être lu, tout ce qui est lu ne doit pas être compris, tout ce qui compris ne doit pas être pensé,tout ce qui est pensé ne doit pas être dit, tout ce qui est dit ne doit pas être écrit, tout écrit ne doit pas être imprimé, tout ce qui est imprimé ne doit pas être traduit, tout ce qui est traduit ne doit pas être lu, tout ce qui est lu ne doit pas être compris, tout ce qui compris ne doit pas être pensé,tout ce qui est pensé ne doit pas être dit, tout ce qui est dit ne doit pas être écrit, tout écrit ne doit pas être imprimé, tout ce qui est imprimé ne doit pas être traduit, tout ce qui est traduit ne doit pas être lu, tout ce qui est lu ne doit pas être compris, tout ce qui compris ne doit pas être pensé,tout ce qui est pensé ne doit pas être dit, tout ce qui est dit ne doit pas être écrit, tout écrit ne doit pas être imprimé, tout ce qui est imprimé ne doit pas être traduit, tout ce qui est traduit ne doit pas être lu, tout ce qui est lu ne doit pas être compris, tout ce qui compris ne doit pas être pensé,tout ce qui est pensé ne doit pas être dit, tout ce qui est dit ne doit pas être écrit, tout écrit ne doit pas être imprimé, tout ce qui est imprimé ne doit pas être traduit, tout ce qui est traduit ne doit pas être lu, tout ce qui est lu ne doit pas être compris, tout ce qui compris ne doit pas être pensé,tout ce qui est pensé ne doit pas être dit, tout ce qui est dit ne doit pas être écrit, tout écrit ne doit pas être imprimé, tout ce qui est imprimé ne doit pas être traduit, tout ce qui est traduit ne doit pas être lu, tout ce qui est lu ne doit pas être compris, tout ce qui compris ne doit pas être pensé,tout ce qui est pensé ne doit pas être dit, tout ce qui est dit ne doit pas être écrit, tout écrit ne doit pas être imprimé, tout ce qui est imprimé ne doit pas être traduit, tout ce qui est traduit ne doit pas être lu, tout ce qui est lu ne doit pas être compris, tout ce qui compris ne doit pas être pensé…
Cela méritait-il de rompre votre pacte de silence, hamlet ?
Encore faut-il être un écrivain tel que Grass pour disposer d’autant de “surface”.
« surface », métaphore empruntée au vocabulaire immobilier signifiant que le prix du mètre carré d’un Grass vaut la peine, pour son éditeur, d’investir dans la mesure où le calcul de la rentabilité d’une traduction est identique à celui du remboursement d’un emprunt avec le locatif en tenant compte des déductions d’impôt sur l’achat du neuf, Actes Sud l’a bien compris dans la mesure où cette société éditrice civile immobilière tire l’essentiel de ces revenus du locatif d’appartement, on parle alors d’un éditeur ayant une « surface locative » aussi connu sous le nom d’arlésienne.
Ragardez la photo de Walser, malgré l’immense désarroi du regard, on peut lire l’esquisse d’un pâle sourire sur ses lèvres. L’artiste est mort sur scène, à l’occasion d’une ultime promenade…
ils ont mis les onze de Dan Brown dans un bunker milanais.
quand on sait le prix du mètre carré à Milan ça se comprend.
j’imagine qu’ils n’ont pas cloqué les traducteurs de la bio de Grass dans un bunker berlinois pour éviter les commentaires déplacés.
c’est totalement stupide, je suis sûr que ça lui aurait fait plaisir à Gunther Grass qu’on étudie sa traduction de sa bio dans un bunker désaffecté.
on devrait même transformer quelques bunkers en librairie, avec l’or du rhin en musique d’ambiance, pour y vendre ses livres, je ne comprends pas que les responsables marketing de sa petite entreprise n’y ont pas pensé.
« Tout ce qui est écrit est admirable »… ou abject… selon le point de vue d’où le spectateur regarde… naturellement… en tout cas l’odeur de poisson pourri ne peut pas être prit en exemple… par exemple, « Ingénu et non ingénu sont des concepts tellement entrelacés qu’il ne sert à rien de les opposer ».
nouvelle AFP : nous apprenons de source sûre que 22 traducteurs ont été réunis dans un bunker désaffecté de Wannsee, dans la banlieue berlinoise, pour y étudier la traduction de la célèbre biographie de Gunther Grass : « die pelure von die zwibiel mit kartoffel ».
suivre hamlet sur twitter : ach ! mauvaise nouvelle : un traducteur de Grass vient de se suicider dans un bunker désaffecté de Berlin. Il aurait laissé une lettre expliquant qu’il ne supportait plus d’écouter en boucle le prélude de Lohengrin, ach ! très mauvaise nouvelle.
Chassez le naturel et D. revient au galop…
suivez Gounter Grass sur twitter…. twit.. twit-twit… twit…twi-twit-twit… ach c’est du morse !
renato, voir gnomique
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/affart.exe?19;s=4161270540;?b=0;
Désolé, le lien ne fonctionne pas tel quel, enfin voir gnomique sur TLFI http://atilf.atilf.fr/
Qui est Ariel Haemmerlé ? Dans un article du spon http://www.spiegel.de/reise/staedte/staedteziel-genf-rund-um-die-uhr-a-899181.html on nous décrit un auteur genèvois qui écrit des livres sur Genève, mais malheureusement aucun titre n’est cité …. Peut-être un des commentateurs de la RDL connait l’auteur ou un de ces livres ?
c’est trop cruel : je ne suis pas D. je ne suis pas D. je ne suis pas D…..
nous avons un humour très différent, demandez à MàC, l’humour de D. est joyeux, je ne n’ai jamais été joyeux, je ne sais même pas ce que signifie le mot ‘joie’, c’est même les mots que je déteste le plus in die franzozsiche sprache : joie et bonheur ! demandez à D. lui c’est un type heureux.
« … dans un bunker milanais »
Dans la campagne du milanais, je suppose, puisque Passou parle d’un « bunker au milieu de nulle part, mais dans la région de Milan ». C’est vrai que par temps maussade (grand brouillard, par exemple) la campagne du milanais prend des drôles d’allures (Pupi Avati en a vaguement dessiné les contours in « Le strelle nel fosso », que ce n’est pas la campagne du milanais mais ça lui ressemble beaucoup). Par contre, déjà Léonard avait observé que par beau temps la lumière de Lombardie n’a pas de pareil, c’est vrai que cette question de la lumière est plus une question de plasticien que d’écrivain… bien que… c’est aussi vrai que j’ai connu des écrivains très attentifs à la lumière.
Bon, pas envie de peaufiner, en tout cas personne ne me comprend… mais là on parle d’un écrivain qui semble être dépourvu de substance et qui plutôt qu’écrire un truc quelconque autour de sa sexualité et ses nuances, par exemple, il va pirater quelque beau personnage du passé dont, c’est à parier, il ne comprend rien et duquel il ne servira au lecteur que les poncifs d’usage. Donc, ou l’éditeur créé une petite mythologie d’emprunt (« bunker au milieu de nulle part, mais dans la région de Milan ») ou il peut de suite parier sur le grand échec… ce qui ne serait pas très rusé de sa part… enfin, nous sommes toujours dans l’odeur de poisson pourri, et ça même le plus affamé des chat en veut pas…
You’re padded ? Great for U.
Billet plein d’intérêt, mais il me semble que ces problèmes de traduction ont été déjà souvent abordés par Assouline : on remet le couvert ? Il est vrai que le lectorat de Robert Walser en France doit être des plus réduits ; tant mieux si, pour une fois, on parle un peu de lui et de son oeuvre.
Je ne suis pas abonnée au « Temps », donc je vais m’asseoir sur la citation en allemand recopiée par notre hôte – et j’éprouve le même ressentiment que devant une porte fermée à clé : qu’il y ait des murs, passe encore, mais qu’on y perce une porte, pour ensuite vous la fermer au nez, voilà qui est amer comme un espoir déçu ; je n’ai pas encore lu Robert Walser, cela fait partie de mes projets avant de mourir, et la citation en français du texte sur la promenade (merci 11 mai à 21h 33) m’incite à me dépêcher ; la remarque de ML sur le mot « déporter », accentué par la première photo, m’apparaît assez pertinente – d’autant que la seconde photo nous présente un homme au visage d’une douceur exténuée, à la lointaine ressemblance avec Jacques Tatisheff (http://site-image.eu/?page=auteur&id=131, qui semble en contradiction totale avec une quelconque référence de cet ordre, mais sait-on jamais ? ; John Brown, un brin provocateur, parle d’un sentiment qui, je crois, est partagé par beaucoup : cette « tentation de l’hôpital », comme défaite proclamée, absolue, de sa propre prise en charge, en faisant mine d’oublier que les hôpitaux psychiatriques sont les antichambles de l’enfer, et qu’on ne peut y vivre heureux, même en s’y cachant de soi-même.
suivez hamlet sur twitter…. Milan : un des traducteurs de Dan Brown, le traducteur espagnol, vient de rompre le secret : il a avoué avoir couché avec la traductrice norvégienne mariée avec le traducteur danois, qui de son côté aurait eu des relations avec la traductrice russe. L’éditeur de Dan Brown tient à présenté ses excuses à la presse en déclarant « il n’est absolument pas question que mes traducteurs, qui entre parenthèses, me coutent un bras, écrivent un roman personnel qui soit meilleur que ceux de mon écrivain! ».
suivre hamlet sur touiteur… Milan, Dan Brown aurait déclaré que dans son prochain roman, pour se venger, il livrerait les secrets de la vie privée sexuelle de ses traducteurs réunis actuellement à Milan pour traduire son dernier livre « une saison en enfer » de Dante.
@ cneff dit: 12 mai 2013 à 10 h 45 min
J’ai son « Genève et ses environs au calme », c’est un Carougien très cool aux multiples talents, qu’il offre à Tourisme-Genève.
En allant prendre un pot avec lui, avant d’écrire quelques platitudes sur la ville (de Calvin à Rousseau, des banques à l’ONU), je journaliste du Spiegel ne s’est pas foulé!
Ta gueule keupu !
je journaliste > le journaliste
(Ce n’était pas un Ich Post)
Cet extrait, Clopine, vous l’avez déjà lu : je l’ai « déporté » de mon goût de la marche…
« … un Carougien très cool aux multiples talents… »
C’est assez vrai mais c’est le gars dont on a vite fait le tour… disons… le temps que le serveur prend pour arriver avec deux verres de fendant ou de gamay…
suivez twitter sur (ou sous) hamlet… Milan : le traducteur danois a assassiné, de plusieurs coups de couteau, son épouse qu’il soupçonnait de l’avoir trompé avec le traducteur espagnol. Découvrant le corps de la défunte Béatricia, Juan (le traducteur espagnol) aurait saisi le couteau et se serait jeté sur le mari, Hans, le traducteur norvégien, criant « tou va mé lé payer » et de lui planter le couteau dans le coeur sous les « olé » des autres traducteurs.
Dan Brown a tenu à rassurer ses lecteurs en déclarant à la presse que ces évènements l’avaient décidé à enfin arrêter d’écrire, « c’est promis cette fois j’arrête ! je ne vois pas pourquoi avec tout ce pognon que j’ai soutiré à mes débiles de lecteurs je continuerai à me faire ….. avec une bande de …. pareils!!! ».
> me coutent un bras
renato, costare una braccio ?
« John Brown, un brin provocateur, parle d’un sentiment qui, je crois, est partagé par beaucoup : cette « tentation de l’hôpital », comme défaite proclamée, absolue, de sa propre prise en charge, en faisant mine d’oublier que les hôpitaux psychiatriques sont les antichambles de l’enfer, et qu’on ne peut y vivre heureux, même en s’y cachant de soi-même. »
(rédigé par Clopine Trouillefou)
Ma chère Clopine, vous m’avez fort bien compris. Vous vous doutez bien que je ne me fais pas plus d’illusions que vous sur le paradis des hôpitaux psychiatriques réels. J’exprimais simplement, en effet, un regret personnel forcément très irréaliste. J’aurais dû ajouter que j’aurais aimé être interné dès ma naissance. Cependant, si l’on considère que le monde réel n’est rien d’autre qu’un vaste asile de fous dans lequel errent environ sept milliards de malades mentaux auxquels est laissée une illusion de liberté, l’internement dans un hôpital psychiatrique dûment répertorié comme tel et doté des moyens efficaces pour adoucir la souffrance des malades doit être considéré comme un moindre mal.
suivre hamlet sur twitter…. Milan : les traducteurs de Dan Brown réunis par son éditeur pour écrire son dernier livre viennent de twit.. twit-twit… allo Milan vous m’entendez ?…
sachez que l’homme moderne se doit de suivre la totalité des informations ! louper la moitié d’une info est la chose la plus grave qui puisse lui arriver.
si vous vous en foutez je ne vois pas l’intérêt d’avoir mis en place tous ces moyens pour vous informer.
n’êtes-vous pas heureux : vous êtes relié au monde ! Walser, Grass, Brown… plus rien de ce qui se passe sur cette planète ne vous échappe, vous savez tout, vous comprenez tout…
répétez après moi : je sais tout, j’analyse tout, je comprends… vos yeux se ferment doucement, voilà, tout doucement, répétez encore : je suis relié au monde, je sais tous du monde… voilà c’est bien, doucement, plus doucement maintenant, vos yeux se ferment doucement, tout doucement, répétez : je sais tout, je suis relié au mon…
tttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttt
et voilà vous venez de vous endormir, votre tête est tombée lourdement sur la touche « t » de votre clavier.
Un voisin plus ressemblant, Louis Soutter..
ttp://www.jcbourdais.net/journal/images_journal/sout1.jpg
Le Nô hiératique a ses kyôgen (« paroles folles »).
http://www.youtube.com/watch?v=SB2MzY8pQ-0
Sur ce blog, la Shoah a son Schtroumpf.
Oui, j’aurais voulu être interné à vie dans un hôpital psychiatrique suisse ultra-moderne et sophistiqué, où ma névrose aurait été quotidiennement traitée par une interminable psychanalyse (quel bonheur de se raconter, surtout quand on n’a pas grand’chose à raconter), où mes angoisses auraient été calmées par une escouade d’infirmières parfumées et nichonnées, également chargées d’apaiser mes tourments sexuels, et où j’aurais passé ma vie à découvrir dans les livres les souffrances des humains, avec le vif sentiment de contentement que ça, au moins, m’aurait été épargné. Ce qui constitue, après tout, l’utilité première de la littérature et des ouvrages de philosophie et d’histoire. Par exemple, je viens de terminer « Eichmann à Jérusalem », d’Hannah Arendt. Eh bien, quoique la sincérité de ma compassion pour toutes ces pauvres victimes ne doive pas être mise en doute, j’ai éprouvé un vif plaisir à lire et à méditer cet ouvrage remarquable, bien à l’abri dans un creux de rocher, tout en savourant ma banane, sur ma crête favorite,dans le grand mistral soleilleux de Provence, sous le regard d’une chèvre qui ne se doutait pas que le sourire quelque peu crétin qui illuminait ma face de clown n’était absolument pas dû à la jouissance sadique du crypto-nazi que je ne suis pas, mais à la volupté non moins perverse, si l’on y songe, de faire fonctionner mon intelligence (ou ce qui en tient lieu), dans l’exercice quotidien de mon vice favori et toujours impuni.
Puisqu’on parle des traducteurs et de Günter Grass,qui les invitait.. rendons hommage à Jean Amsler. Il a traduit les grands romans de Grass, d’abord sa trilogie : « le tambour », « le chat et la souris » et » les années de chien », puis continuant le bestiaire grassien, le très étonnant « journal d’un escargot », puis « le turbot » se débattant avec les féministes, puis »la ratte » et « l’appel du crapaud ». C’était d’une unité et d’une épaisseur de langue étonnante.
Après la mort d’Amsler, les nouveaux traducteurs français nous donnèrent un autre Grass, ayant perdu en verve et en verdeur rabelaisienne. Donc, en France, nous pouvons lire deux Grass.
Celui d’Amsler, tonitruant et hypercoloré , au rythme assez jazzé ,et l’autre, plus « sage » traduit par d’excellents traducteurs mais moins éructant, et moins âpre,moins « tambourinant » moins dans la chair gouteuse des mots de Grass.
presque rien sur presque tout, et réciproquement
les gardiens de la loi des séries ont eux un nouveau virus à disposition pour éveiller les fantasmes morbides chez les foules, elle est pas belle la vie ?
…
…elle est forte celle là,…
…
…vive les juifs morts pour leurs patries d’adoptions respectives,…
…sans privilèges d’envoyer les autres populations et peuples s’entretuer pour leurs » mondialisation d’intérêts « ,…
…quant verront nous les parlementaires et les curés en armes livrer batailles dans les rues du plein emploi,…se sanctifier des roueries, et se goinfrer des coups en partages en meutes des prolétaires écorchés vifs,…
…continuons le combat,…sans privilèges avec nos aristocrates,…et leurs repaires de brigands ou couvents en châteaux des ordres » teuton-niques » de la revanche aux royalistes,…rois fainéants,…dames et valets,…
…
…Oh,…ou est le bon du mauvais,…
…pour qui suis-je,…l’enculé de première,…
…Ah,…ce qu’elle a bon,…notre €urope,…encore,…plus,…
…
…à tantôt,…etc,…
…
aujourd’hui dans le NouvelObs, un article de Philippe Sollers sur « Céline et les nazis »… de quoi relancer le débat ?
il est très beau ce poème de Walser :
« je souhaiterais à tous d’être nous,
nous seuls sommes capables de nous supporter.
savoir si peu de choses, avoir vu si peu de choses, et tout dire sur tout. »
qui a lu Walser ? il y a quelque chose de déplacé à parler de lui, aujourd’hui, dans un monde aussi sûr de lui, manquant à ce point de modestie, sachant tout sur tout, connaissant aussi peu la plus plus once d’humilité…
il y a quelque chose de déplacé, nous vivons une période de l’histoire où ce genre d’auteur n’a pas sa place.
il serait lui-même fort mécontent d’apprendre que nous parlons de lui.
il faudrait le mettre de côté pour le moment, l’oublier, pour le ressortir plus tard.
c’est marrant comme les juifs arrivent à faire parler d’eux même quand il n’y a rien à en dire : il pourrait y avoir 10 millions de morts en Syrie que personne en parlerait.
le juif a toujours représenté le prétexte idéal pour éviter de parler de choses que tout le monde préfère ignorer.
il parait même que le gouvernement israélien donne aux pro palestiniens, à l’aéroport, une petite lettre leur expliquant qu’actuellement il ferait mieux de s’occuper de la Syrie, mais ils s’en tapent : la lettre ils la déchirent et la balancent dans la première poubelle.
hamlet, le monde est toujours le même, si vous êtes mal adapté à celui d’aujourd’hui vous auriez été mal adapté à n’importe quel monde antécédent et vous le serez en n’importe quel monde futur car rien ne change, jamais. Puis, si vous voulez jouer le moraliste c’est votre affaire : le ridicule n’a jamais tué personne.
(et le bouquet tomba de ma main)
P.Edel, si vous avez envie de filer jusqu’au bout la métaphore, grimpez jusqu’au jardin des Chevaliers, à Florence. Les escargots pulullent comme rarement parmi les buis. Tout dépend comment on l’entend. Grass l’avait utilisée auprès de ses enfants comme symbole d’une nation repliée sur elle-même. L’éclosion explosive au Giardino, appréhendée comme ça, peut être faite pour mettre la puce à l’oreille des Florentins quant aux remontées actuelles (assez usuelles et inquiétantes, hélas) de xénophobie de l’extrème droite italienne.
Escargot, puce, turbot. Lautréamont et Césaire ont également un riche bestiaire.
Hors sujet
L’épouvantable négresse guyanaise a trouvé la bonne méthode pour plomber financièrement un peu plus la nation : acheter des terres aux branleurs « descendants d’esclaves » des Dom-Tom, territoires joyeusement entretenus par la métropole en faillite !
Folie furieuse de ce gouvernement pourri et incompétent…
« la chair gouteuse des mots de Grass. »
le truc le plus gouteux chez Grass c’est la façon dont il se sera foutu de la gueule du monde pendant 50 ans.
il est, à ce titre, assez proche d’un autre Walser : Martin.
Oui, on connaît depuis longtemps vos « vues » sur les massacres de masse, ma bonne Daphnée.
Mon pauvre, ML ! Quelles « vues » ???
Vous dites absolument n’importe quoi !
Lisez Arendt et vous comprendrez peut-être que lorsque vous nous bassinez avec votre arabophobie, vous témoignez d’un fonctionnement mental très limité: les gentils d’un côté, les mauvais de l’autre.
Vous ne voyez même pas qu’ainsi vous glorifiez seulement les « religions de la loi » (judaïsme et islam) qui ne font que se renvoyer dos à dos, à travers leurs fanatiques qui incarnent le pire dont elles sont capables et responsables, parce qu’elle ont cette propension à lobotomiser les esprits: la folle du Hamas (vidéo en ligne à l’autre lien) qui envoient ses fils à la mort avec joie parce qu’ils rejoindront leur père défunt dans l’au-delà est aussi, pas plus, monstrueuse que les ultra hystérisés qui tressautent sous leur kipa en invectivant les femmes devant le murs des lamentations ( lien au fil précédent). Que de frustration et de haine chez ses pauvres gens, rendus aussi fous les uns que les autres !
S’il y a un salut, il viendra des laïques dont vous méconnaissez les réflexions.
Bref.
U. soulignait à juste titre ce qu’il y a d’oxymorique et qui ne sera jamais réglé entre « etat juif », etat religieux, et démocratie.
Il y a des symétries de fonctionnement entre les grands totalitarismes et les etats religieux.
« … xénophobie de l’extrème droite italienne. »
De quelle extrême droite italienne parlez-vous, de celle maximaliste ou de celle radicale et révisionniste ? Il y a des nuances, même dans l’approche de la xénophobie…
Bref, il faut voir s’il s’agit de positions défendues par des crétins du même gabarit que notre JC qui laissent le temps qu’ils trouvent, ou de crétins avec une théorie ou quelque chose d’approchant qui présentent un réel danger pour la vie associée.
Il ne faudrait non plus oublier les crétins d’extrême gauche qui expriment, eux, un racisme que la moyenne des Latins ont du mal à identifier comme tel car empêchés par les conneries idéologiques dont leur crâne est rembourré.
titre posthume
tous post humés, je ne ferai pas la vache à leurre
(U. votre « Sur ce blog, la Shoah a son Schtroumpf. ». Oulala !
Si vous ne dites pas « Grand Schtroumpf », vous allez nous le vexer à mort !)
Nous rappellons à cette vieille baderne de renato que son ami JC est, lui, Prince des Cons de la RdL, depuis fort longtemps !
Quant à vous renato, la place d’Eminence Crétine Hors Cadre vous revient de droit, aucun concurrent ne vous arrivant à la cheville !
car rien ne change, jamais
la routine reste mais parfois change, on veut bien l’admettre, mais de là à vouloir en faire une dictature..
Nomenclaturiste distingué,
quoi, vous êtes un con d’extrême gauche ?
si c’est pour continuer l’éternel débat sur les extrêmes dans le silence des extrêmement omnissionnés menteurs bon dimanche..
« … on veut bien l’admettre… »
L’humain ne change réellement jamais… bon, la mode change, mais c’est une question d’économie… cela réglé, et en dernière analyse l’hypermoderne qui fait dans l’autofiction n’est pas diffèrent de ses ancêtres… mais la grande illusion est toujours très active.
Prima !
hamlet, relisez déjà « le tambour » et surtout » le chat et la souris » qui explique comment un gosse de 14 ans veut être patriote et défendre son pays et rejoindre les « grands » de la classe de philo qui vont se battre sur le front .. a 14 , 15 ans oui, on veut être un héros c’est comme les petits anglais qui voulaient défendre leur patrie et monter dans un Spitfire.. ensuite relisez le travail de Grass militant du SPD et de Willy Brandt avant de lui lancer un caillou. Qu’auriez vous fait à 17 ans quand on a demandé à être sous marinier à 14 ans et qu’on vous expédie sur le front russe sans vous demander votre avis et qu’on vous colle un uniforme SS sur le dos et dans un char ? Vous êtes bien tranquillement derrière votre clavier, dans vos chaussons et votre humour de sophiste et vous jugez Grass qui avec Böll, dans les années 60 -80 a reconstruit une gauche littéraire et intellectuel passionnante ? Vous écrivez n’importe quoi. Par ailleurs ML a raison de noter que le mot « déporté » est connoté.
L’épouvantable négresse guyanaise
—-
On rappellera à ce « commentateur » que toute injure raciste ou antisémite dans l’espace public est passible d’une sanction pénale. Le racisme n’est pas une opinion.
lu en diagonale chez le nouvel obs quelque lignes sur l’installation de certaines hypermodernes et soi-disant surréelles routines, ils ne parlent pas d’obstination remarquez, il est des vacarmes dans lesquels il vaut peut-être mieux (et mieux valu sans doute) rester sans voix, si c’est pour revivre les mêmes obscénités indiscrètes de la bourgeoise décade après décade…..
(il aurait mieux valu sans doute)
Soyez prudent, Paul, les donneurs de leçon parlent toujours sans savoir et pour certains, transalpins,… sans la moindre parcelle d’humour ! Epitaphe : ci-git un pauvre petit homme qui n’a jamais ris de peur de ne pas être pris au sérieux.
D’ailleurs, un bref retour sur l’histoire démontre sans peine qu’un Tribun qui surfe sur l’onde du populisme reste un proto-fasciste avec tout ce qu’il faut pour faire le grand saut… même s’il arbore une écharpe rouge et quelques œillets dans la poche de la chemise.
« Le racisme n’est pas une opinion. »
Exact ! Et une conne est une conne.
Dans les faits en RdL, en tant que transalpin, l’on rit beaucoup… surtout grâce au comique involontaire de certains gars qui ont oublié de recharger leurs montres…
si les cages servent à la cohésion sociale faudra-t-il encore en réciter l’évidence ?
Souvent les anti sont encore plus bêtes que les pro … qui s’en soucie ?
Paul Edel 12 mai 2013 à 13 h 41
oui
Veille antiraciste 12 mai 2013 à 13 h 44
c’est que jc avec sa provoc de petite frappe se rêve en fils naturel de lpn et/mais époux de la marine, il ignore qui est son vrai père et ne se remet pas d’être issu de la miquette à la mémoire de laquelle une plaque rend hommage au nom des marins de toulon (cf nice matin)
Un train pointillé,
si long qu’il en paraît arrêté,
à travers le vide, sous un ciel lourd.
Une porte ouverte, deux, entrouvertes,
ni train de vie ni train de mort,
un train de vide, à découper
selon le pointillé.
Suspunctivement.
Vas-y, François, défend-le, l’embryon humain !
La vieille veille antiraciste s’est endormie…
xlew.m dit: 12 mai 2013 à 0 h 47 min
… la classe non è acqua.
Mais Renato,lutter ou être contre A et réfléchir aux implications que cela prend ne signifie pas forcément être pour ou soutenir le contraire de A, où avez-vous vu cela? C’est ce genre de report platement arythmétique et simpliste qui alimente les approximations et le populisme;
Conseiller littéraire… dit: 12 mai 2013 à 13 h 48 min
Soyez prudent, Paul, les donneurs de leçon parlent toujours sans savoir et pour certains, transalpins, »
Je crois qu’il était bon que Günter Grass soit un « donneur de leçons » , cher conseiller littéraire, et qu’il soit devenu une »grande gueule de gauche « avec Böll , Martin Walser et Uwe Johnson pour la littérature (au passage ils nous ont donné de sacrés bon livres.. Relisez relisez.). – et Willy Brandt , grande figure politique de la démocratie . oui, à partir de 1945 il fallait « donner des leçons » à certte allemagne encore nazie de 1945 ! remettre une démocratie debout ce n’est pas rien. Ce n’est pas un hasard si la Droite allemande l’a toujours pris pour cible..et sa volonté si opiniâtre, à Grass, pour être le trait d’union entre les écrivains de la RDA (Christa wolf, Stefan Heim etc….) et ceux de la RFA mérite un coup de chapeau.
Et la Ost- politik qu’il voulait avec Brandt mérite aussi attention et respect aussi.oui, parfois, il faut « donner les leçons » e.
Grass savait de quoi il parlait puisqu’il avait compris comment on transforme un petit lycéen patriote en rouage de la machine nazie.
Son remords d’adulte (avoué bien trop tardivement je le concède ) explique parfaitement son acharnement à créer une grande littérature engagée (et sa trilogie en fait partie avec éckat. Pour moi il reste un modèle de littérature engagée réussie même si ses derniers livres ne sont pus du tout à la hauteur de ses premiers romans. Pour information Son état de santé, actuellement, est très mauvais.
Ai-je cueilli des fleurs pour les déposer sur mon malheur?
Justement, comme je disais plus haut, il faut voir si l’on parle de l’extrême droite maximaliste ou de celle radicale et révisionniste… ou si on parle d’un banal provocateur qui ne saurait exister autrement… Si on ne définit pas les limites de la chose dont on parle on ne peut pas réfléchir à ses implications, et c’est en gros la limite du discours du tribun, qu’il soit de droite ou de gauche.
L’avorton de PQ s’éclate de haine, racisme et sadisme ça lui tient lieu de courage et d’intelligence
Walser en tt cas est merveilleux, jusque dans son défaut de socialisation, dont il ne fit jamais une pose. Sa modestie non feinte est bouleversante. A la fois innocent et provocant, enfantin, lyrique, contemplatif, candide, à l’écart des chemins empruntés, attaché à la politesse& aux convenances comme si elles avaient pouvoir de pallier sa vulnérabilité. Tellement fin et bienveillant.
Oppressante,la photo de Plowden.
« le travail de Grass militant du SPD »
Paul Edel, vous semblez si bien au courant, vous ne devez pas ignorer que le SPD a viré Grass depuis ses derniers propos.
certains, au sein du SPD se demandent même si Grass ne les a pas endauffé pendant toutes ces années en jouant le rôle de l’habermassien littéraire de service.
l’histoire retiendra du talent de Grass celui d’avoir su surfer sur la vague de la démocratie allemande car Grass n’est pas un démocrate, il ne l’a jamais été et il ne le sera jamais.
au moins Martin Walser aura eu le courage d’aller jusqu’au bout de ses opinions, courage que Grass n’aura jamais eu.
le plus gros malheur de Grass aura été la défaite de l’Allemagne en 45, si l’Allemagne avait gagné la guerre les lecteurs de Grass auraient découvert un écrivain autrement meilleur que celui qu’il a été.
On aime bien la pensée réductrice ici, Paul Edel ne devrait plus s’en étonner. Grass réduit à un nazi, George Steiner, Paul Ricœur, Heidegger réduits à des Schtroumpf, les gangsters palestiniens réduits à des laïcs, etc.
Bref, c’est le prêt à penser popu. Comme dit le député de la Knesset mis en ligne, tout cela me donne un sentiment…comique !
Ce dont parle, au fond, George Steiner, tout au long de son entretien, c’est de la séparation (une séparation de nature anthropologique) qui est en train de s’opérer sous nos yeux (et dont témoigne aussi Chantal Delsol dans son livre L’Âge du renoncement, qui, par bien des aspects, rejoint les propos de G. Steiner), la séparation entre la vérité et la mort, qui, comme le montre tout au long de ses deux ouvrages Thierry Hentsch (Raconter et mourir, tome 1, 2002 ; Le temps aboli : l’Occident et ses grands récits, PUM, 2005, tome 2), est l’axe de toute la littérature occidentale, qu’il analyse pour la période qui précède l’âge classique à travers les figures d’Ulysse, d’Énée, de Gilgamesh (l’immortalité et la vie) ; à travers la Torah, Hésiode, Œdipe et Antigone dont le personnage a tant occupé les travaux de G. Steiner, Le Banquet de Platon et la connaissance d’Éros (l’épreuve de la connaissance) ; les Évangiles, le péché d’ignorance dans les Confessions de Saint Augustin (la vérité ou la mort) ; la Chanson de Roland, la matière de Bretagne à travers les personnages de Perceval, Lancelot, Tristan, et l’héroïsme du poète dans La Divine Comédie de Dante (héroïsme et vérité) ; Rabelais, Cervantès, le personnage d’Hamlet, l’héroïsme de la raison avec Descartes (l’irruption du doute).
G. Steiner, dans son entretien, souligne comme Heidegger que la science et les ceinces humaines ont pris le pas sur la littérature pour dire la vérité, la séparant de la mort alors que c’est dans leur rapport que c’est construit tout l’imaginaire collectif occidental. Il souligne aussi comme Heidegger, comme Paul Ricœur dans leur méditation sur la mort collective combien la Shoah vient perturber ce que Heidegger appelle « l’abri de l’être dans le poème du monde », c’est-à-dire la mort et son rapport à la vérité. D’où les méditations de G. Steiner sur l’euthanasie et ce que la science a à dire aujourd’hui sur la mort. Au fond, lui aussi (et le fait qu’il soit juif n’y pas étranger), c’est une longue méditation sur les rapports entre la vérité et la mort qu’il a menée tout au long de sa vie jusqu’à ses ultimes réflexions où il voit, y compris comme conséquence de la Shoah, comme s’efforcent de le penser Heidegger, Paul Ricœur, Thierry Hentsch, Chantal Delsol, se défaire sous nos yeux ce lien millénaire entre la vérité et la mort.
il suffit de lire son autobiographie pour comprendre que le Rosebud de Grass c’est l’étoile jaune.
N’est-ce pas d’ailleurs aussi — et cette fois au cœur même du Moi qui se désagrège dans un temps aboli où subsistent mais sans lien, en folie la vérité et la mort — la grande problématique de L’institut Benjaminta, de Robert Walser ?
La vieille veille antiraciste s’est endormie…
Non. Elle agit. Le courrier part demain.
la réplique la plus savoureuse de Grass est celle au lendemain du 11 septembre sur le « beaucoup de tapage » des américains pour la mort de 3000 blancs!
son antiaméricanisme Grass est le cache sexe de son dégout de la démocratie, et de sa rancoeur contre ceux qui ont réduits à néants ses aspirations de jeunesse.
son côté pro Chavez, pro iranien, et pro musulman n’aura été qu’un moyen bancal de cacher son antisémitisme.
son talent ? : avec son double discours il aura réussi à entuber les gens pendant 60 ans.
Et il est content, hamlet, il a sorti sa misérable vanne.
France moisie.
La misérable vanne n’est pas d’hamlet mais de Grass, désolé.
hamlet agrippé aux clichés beaufs : la médiocratie décomplexée
grass et chavez sont péchés
L’article de Coetzee:
http://www.nybooks.com/articles/archives/2000/nov/02/the-genius-of-robert-walser/?pagination=false
Pour achever les beaufs et les avortons: http://www.youtube.com/watch?v=SZNt1-Ncojs
Il y a une différence entre les dictats de Grass & Co et le questionnement permanent de Joseph Beuys sur l’humanisme, l’écologie, la sociologie : un questionnement n’est pas un dictat, mais cela est difficile à comprendre pour ceux qui ont oublié de charger leur montre.
D’un autre côté il faudrait que les gens se fassent à l’idée qu’être un ordure et en même temps bon écrivain ne sont pas des états incompatibles — voir Céline.
G. Steiner souligne … tout l’imaginaire collectif occidental. Il souligne aussi comme Heidegger… dans leur méditation… D’où les méditations de G. Steiner…, c’est une longue méditation sur les rapports…
Hihihi (excusez-moi)…
Ces longues méditations un peu circulaires évoquent un enfant touillant sa blédine.
« Pour achever les beaufs et les avortons »
Vous avez décidé que le suicide est votre meilleure solution ?
Ces longues méditations un peu circulaires évoquent un enfant touillant sa blédine.
Pareil pour les infatigables du tortillard, mais bon pour une fois qu’on peut lire nombre de commentaires visant plus haut que le slip on ne va pas se plaindre d’entendre bêler au lieu de brouter !
Paul Edel toujours tellement sûr de lui ! comme l’ineffable LML, les deux font la paire de donneurs de leçons droits dans leurs bottes
…
…quelle soupe,…tu n’y est pas,…c’est du minestroni,…
…du minet-tronzo,…tout au plus,…
…je retourne me taper un jeux PC-CD, au hasard,…de la bouille-à-baise,…peut-être,…
…etc,…sans rancunes,…
…de droite, du centre, ou de gauche,…Oui,…
…et je touche combien,…pourquoi,…pour quelle, activité,…pour quel résultats probant,…à la cour des miracles je n’irais pas maman,…
…on signale une tempête de moules,…comme des grelons,…restons à l’abris des Show-Ah,…Ah,…
…les strip-tease de l’histoire,…version Léon Bloy » sans culottes royaliste « ,…les enfants de St-€lois,…de Bâle à Berne,…deux balles sur le cour,…à poings fendus,…Ah,…Stop ou encore,…etc,…
…de l’eau de Vichy,…pour les gens en cage gay’s fol-amour,…aimer vous et reproduiser vous,…en cage économique-class,…Ah,…Ah,…mes cochons,…qu’ils sont beaux,…
…
pour changer j’ai parlé trop vite
Un extrait de l’Institut Benjamenta :
« Mes photographies sont enfin prêtes. Je regarde le monde avec un air très, très énergique sur cette photo qui est vraiment réussie. Pour me fâcher, Kraus dit que j’ai l’air d’un Juif. Enfin, enfin il rit un peu : « Je t’en prie, Kraus, dis-je, les Juifs sont aussi des hommes. » Nous nous querellons sur la valeur et la non-valeur des Juifs, ce qui nous procure une merveilleuse distraction. Je m’étonne des bonnes opinions qu’il a. « Les Juifs ont tout l’argent », dit-il. J’approuve, je suis d’accord et j’ajoute : « C’est l’argent qui change les gens en Juifs. Un Juif pauvre n’en est pas un, et les Chrétiens riches, merci bien, sont encore les pires Juifs qui soient. » — Il approuve. Enfin, enfin, j’ai fini par trouver l’approbation de cet homme. » (R. Walser, Jacob von Guten ou l’Institut Benjamenta)
Les blagues de Jacob, c’est tout de même d’un autre niveau que les vannes du Stroumpf U. avec sa blédine ou d’hamlet avec son étoile jaune ! Comme dirait Jacob, y a pas photo.
@ u. dit: 12 mai 2013 à 11 h 06 min
merci U. pour les infos!
Rapport officiel du gouvernement israélien : la « mort » de Mohamed al Dura était bien une mise en scène
Le vendredi 10 mai, l’hebdomadaire israélien Sof HaShavoua (l’édition du week-end du Jerusalem Post) a révélé que le gouvernement israélien allait prochainement publier un rapport sur l’affaire al Dura dans lequel il est clairement affirmé que la « mort » du petit Mohamed était une mise en scène.
Cela rejoint les conclusions qui avaient été émises depuis bien longtemps par le scientifique Nahum Shahaf, puis par le regretté Gérard Huber, par Stéphane Juffa et bien-sûr par Philippe Karsenty, qui a mené le combat en justice en France pour faire jaillir la vérité (la prochaine décision sera rendue par la Cour d’appel le 22 mai 2013).
Un revirement historique
C’est un revirement, et une information importante, car au départ, le gouvernement israélien avait admis que l’armée pouvait avoir abattu l’enfant, de façon non intentionnelle bien sûr. Puis, après enquête, l’armée avait conclu qu’elle n’avait pu toucher l’enfant, mais les dégâts étaient causés et les officiels israéliens n’avaient pas souhaité revenir sur l’affaire.
L’affaire Merah a changé la donne
Néanmoins, selon nos sources, il semblerait que les crimes de Mohamed Merah à Toulouse en mars 2012 aient changé la donne. En effet, pendant de nombreuses années, les Israéliens ont espéré que l’affaire se tasserait et qu’elle serait oubliée avec le temps.
Dans le même temps, des intellectuels, au premier rang desquels Philippe Karsenty, avaient insisté pour que l’Etat d’Israël revoie sa position compte tenu de l’utilisation massive de l’image de Mohamed al Dura dans le monde arabo-musulman et dans les médias occidentaux.
Or, avant d’être abattu par les policiers français, le criminel de Toulouse a affirmé avoir tué des enfants juifs pour venger la mort des enfants palestiniens de Gaza ; d’autres faisant clairement référence à la « mort » de Mohamed al Dura.
La révélation du rapport et de la teneur de ses conclusions est due au député Nachman Shaï qui a récemment interrogé le ministre de la Défense israélien, Moshe Yaalon. Ce dernier a révélé que la commission d’enquête a travaillé de façon discrète et scrupuleuse sous les ordres du général Yossi Kuperwasser. La commission était composée d’un grand nombre de spécialistes et d’experts scientifiques.
Une accusation grave contre France 2 et Charles Enderlin
Ce rapport officiel est une accusation grave contre France 2, Charles Enderlin et même pour la France, sa diplomatie qui a fait remettre au journaliste français la Légion d’honneur en 2009, et l’establishment français qui a toujours protégé le reportage mensonger de France 2. Pour mémoire, France 2 est une chaîne de télévision publique détenue à 100% par l’Etat français et dont le président est nommé directement par le Président de la République française.
Selon nos sources, les autorités françaises ont été informées en amont de la préparation de ce rapport mais elles n’ont pas souhaité coopérer.
© Claude Jeanderet pour http://www.Dreuz.info
@Paul Edel dit: 12 mai 2013 à 14 h 29 min
@Paul Edel dit: 12 mai 2013 à 13 h 41 min
Tres bien ! Sehr gut, da bin ich ganz Ihrer Meinung!
« Qu’auriez vous fait à 17 ans quand on a demandé à être sous marinier à 14 ans et qu’on vous expédie sur le front russe sans vous demander votre avis et qu’on vous colle un uniforme SS sur le dos et dans un char ? Vous êtes bien tranquillement derrière votre clavier, dans vos chaussons et votre humour de sophiste et vous jugez Grass qui avec Böll, dans les années 60 -80 a reconstruit une gauche littéraire et intellectuel passionnante ? Vous écrivez n’importe quoi“!
Je partage à 100% cet avis !
Mon brave con de Sigismond, les mots ne veulent plus rien dire dans ta bouche tellement ta couche de connerie est épaisse. Aucun respect pour la vérité, aucun respect pour ceux qui l’énonce. Que le mépris à la bouche du minable qui ne connaît rien et parle de tout sans rien savoir. C’est ça la France moisie, et t’en fais partie comme une grosse moisissure, une moisissure répugnante !
…
…je vous laisse heureux,…comme vous êtes, moi j’y suis pour rien,…etc,…
…
non ce n’est pas péché d’être pro Chavez, ni pro palestinien, ni pro ayatollah iranien…
sauf que pour Grass : Chavez, l’Iran, les palestiniens, les arabes… c’est tous des prétextes, il ‘en a jamais rien eu à cirer ni des palestiniens ni des iraniens, son seul problème, depuis l’école primaire, c’est les juifs.
sauf que pendant des années il a dû faire des tours et des détours, jusqu’au jour où enfin il a osé dire que la pays qui menace la paix du monde c’est Israel.
certains s’en offusqués ! les imbéciles!
pourquoi s’en sont-ils offusqués alors qu’ils auraient dû au contraire pousser un gros soupir de soulagement : « ah enfin ! il lui aura fallu 60 ans pour nous la sortir ! » voilà ce qu’ils auraient dû dire.
vous imaginez la souffrance de passer 60 ans de votre sans oser dire une seule fois ce que vous pensez?
il faudrait avoir un peu plus de mansuétude pour les gens.
ce type a été obligé de passer sa vie à mentir.
et personne n’ose le plaindre.
des gens comme Paul Edel qui disent l’aimer, aimer ses livres, il s’en foute de savoir qu’il aura passé à souffrir.
les gens se sont très mal comportés avec Grass, ils ont fait preuve d’égoïsme sans penser une seconde à ses tourments.
à ce niveau c’est limite de la non assistance à personne en danger.
mon pauvre tordu dans la tête de LML, tu perds les pédales et te réfugies dans l’injure en guise d’arguments, quelle pitié… mais tes propos de chambre me réconfortent car tu montres ton vrai visage au rictus de F haine
rapide survol chez les ex voisins: tout est pareil et rien ne change, ce que c’est de se sentir heureux..
je sais pas pourquoi j’aime bien venir ici, le dimanche, pour vous gonfler.
allez ML !
allez sigismond !
du nerf que diable !
mettez-vous sur la figure avec plus d’entrain.
c’est vrai je vous trouve un peu mollasson.
Ca, un train de traducteurs ? Il tiendrait pas en gare de Brigue…
Le match est truqué, hamlet, ces deux catcheurs nous roulent dans la farine.
Remboursez!
roulez jeunesse
Vieille antiraciste,
vous me semblez commetre une erreur : le racisme est une opinion comme une autre, simplement cette opinion là est délictueuse pour nos lois.
Ce serait une confusion de ne pas admettre que c’est une opinion.
Er ce ciel à la Burgonde !
« Nos nez d’élèves ont entre eux la plus grande ressemblance spirituelle, ils ont tous plus ou moins l’air de vouloir s’élever à cette hauteur où plane lumineusement l’intelligence du chaos de la vie. » (R. Walser, L’Institut Benjamenta)
« « Qu’auriez vous fait à 17 ans quand on a demandé à être sous marinier à 14 ans et qu’on vous expédie sur le front russe sans vous demander votre avis et qu’on vous colle un uniforme SS sur le dos et dans un char ? Vous êtes bien tranquillement derrière votre clavier, dans vos chaussons et votre humour de sophiste et vous jugez Grass qui avec Böll, dans les années 60 -80 a reconstruit une gauche littéraire et intellectuel passionnante ? Vous écrivez n’importe quoi“!
Je partage à 100% cet avis ! »
c’est qui qui juge avec l’humour sophiste ?
pas moi j’espère.
je n’ai jamais jugé Grass, au contraire je ne le juge pas je le prends pour ce qu’il est.
contrairement à vous Paul Edel, d’où sortez-vous cette idée de gauche littéraire passionnante ?
de la bande à Baader ?
quel type de gauche incarne Grass selon vous ?
pourquoi son divorce avec le SPD selon vous ?
vous pourriez faire l’effort de réfléchir 2 secondes avant de balancer des phrases qui ne veulent rien dire à l’emporte pièces ?
pour clore en ce qui me concerne : ce qui me navre et m’exaspère chez LML et Edel :
l’intolérance, voire la haine envers ceux qui ne pensent pas comme eux, l’acerbité en plus chez Edel, le vocabulaire chez l’autre zozo
Et les wagons ouverts, c’est pour balancer les mecs ?
Ouais ben zozo pour traduire ça en verlan on peut toujours s’accrocher c’est comme l’anneau de Moebius…
100% d’accord avec vous Paul Edel pour pardonner toutes les erreurs de Grass, celles de ses 20 ans, comme celles aussi de ses 40 ans, de ses 60 ans et même celles de ses 80 ans.
@Paul Edel – Comme nous parlons de traductions ! Dans 18 ans et quelques mois j’aurais droit a ma retraite, – à conditions que les gouvernement allemands ne repoussent pas une une fois de plus l’âge de la retraite, et a conditions que ce livre dont j´ai traduit ce petit extrait ne soit pas encore traduit – –
„Der Himmel klarte auf und sie ging hinaus und stieg in ihren Opel. In den Tannen am Waldrand verblieben leichte Nebelschwaden.
Sie fuhr in Richtung Innenstadt. Da war nur glatte Straße, regelmäßige weiße Bänder an beiden Seiten. Sie flanierte in den Alleen einer bewohnbaren, familiären, einer friedlichen Welt. Eine Straße, ein einfaches Band mit weißen flüchtenden Begrenzungsstreifen. Sie öffnete das Eisentor ihres Hauses und atmete den angenehmen Duft des Gartens ein“.
Je pourrais peut être le traduire – das Buch hat mir viel gegeben, – ich habe es nach einem schweren Unfall gelesen. Unabhängig davon – das Buch sollte unbedingt ins Deutsche übersetzt werden –
J’ai grandi dans ce décor de Forêt Noire, les sapins, les bruits de Starfighter ….. et des Mirages qui décollait à Entzheim et qui déchiraient le silence des forêt de sapins, – le Mirages volait beaucoup plus bas que le Starfighter ….
Concernant Grass et la Gauche – dans la dernière Zeit un long article de Alexander Camman « Briefe an den Kanzler – Ein Bündnis von Geist und Macht : Die Korrespondenz zwischen Günter Grass und Willy Brand (Die Zeit, Feuilleton-Literatur, 8 Mai 2013, ) sur le livre « Willy Brandt und Günter Grass – Der Briefwechsel. Hrsg von Martin Kölbel, Steidl Verlag Göttingen 2013, 1230 S., 49,80 Euro
Dans son entretien avec Nicolas Weil (« Le Monde » du 11 mai), George Steiner note que « les avancées des sciences n’ont pas changé notre condition ultime » et que la science « ne résout pas les grandes interrogations liées à la mort ». Il n’y a là, me semble-t-il, rien de bien nouveau. Je trouve plus intéressante sa constatation que le fossé ne cesse de se creuser entre « ce que le profane peut comprendre des sciences exactes et ceux qui les possèdent vraiment », encore qu’elle ne soit pas très nouvelle non plus. Changeant de sujet, le journaliste lui demande : « La réception d’un texte n’est-elle pas à sa manière création ? ». » — Non,répond catégoriquement Steiner. L’oeuvre n’a besoin de personne. » C’est vrai dans un sens, mais l’affirmer ne présente aucun intérêt, car quel serait le degré d’existence d’un livre que personne ne lirait ? « M. Steiner, dit-il un peu plus loin, a quasiment jour et nuit besoin de Racine, mais Racine n’a aucun besoin de M. Steiner ». C’est complètement faux. A la vérité, Racine a autant besoin de M. Steiner (et d’innombrables autres lecteurs anonymes) que M. Steiner a besoin de Racine. Un peu plus loin, il déclare : » Nous ne savons rien de Shakespeare, et pourtant ce petit monsieur de Stratford-upon-Avon en sait plus que nous sur presque tout « . La formule est peut-être séduisante mais en réalité elle est creuse et relève de l’effet de manches.
la vie de Gunter Grass ou comment passer, dans une vie, de l’antisémitisme de l’extrême droite à l’antisémitisme de l’extrême gauche sans s’arrêter en chemin….
« une gauche littéraire et intellectuel passionnante… » ploum ploum ploum…
A la suite de propos désobligeants concernant madame Taubira, nous demandons aux nombreux anti racistes de la République des Livres de réagir ! Nous devons prouver que que cette femme de grande valeur n’est pas la négresse militante conne et guyanaise que l’on nous décrit. Faites nous parvenir vos suggestions prouvant le contraire.
Elle parle allemand, et le Grass, elle connaît.
…
…le silence des concombres,…les prières des convictions religieuses aux sommets,…des rapines,…un peu, beaucoup, passionnément, à la folie,…plus du tout,…etc,…
…
cneff dit: 12 mai 2013 à 17 h 46 min
le Mirages volait beaucoup plus bas que le Starfighter ….
Ben oui c’est connu les U.S. ils bombardent toujours en dehors de l’atmosphère… Donc même en temps de paix…
Madame Christiane T. est une grande dame qui a refusé de céder aux avances pressantes de Nicolas S. sur les conseils de Victorin L., construisant toute sa carriere politique sur des rapports étroits avec François H. avec qui elle a eu un enfant, la jeune Najat VB.
Le changement c’est maintenant ! Que cessent ces ragots ! Coupons les têtes de l’hydre droitière ! Aucune tolérance pour les ennemis du peuple de plus de 15.000 euros mensuels …
Sigismond dit: 12 mai 2013 à 17 h 36 min
Vous devriez figurer sur le mur des cons de la RDL.
En effet, vous nous croyez assez « cons » pour que nous ne puissions pas analyser les « discours » des uns et des autres et à répéter votre « Fhaine » à n’en plus finir?
Par vos outrances simplificatrices, vous valoriser ce que vous dénoncez.
L’ignoble figure depuis longtemps sur le Mur des cons de la RdL….
« Par vos outrances simplificatrices, vous valoriser ce que vous dénoncez. » (rédigé par lecteur lambda)
Assez ! Je dénonce cet acharnement contre notre ami LML . Acharnement stérile au demeurant, car tout le monde sait sur ce blog que, si quelqu’un est incapable d’outrance simplificatrice, c’est bien lui !
valorisez!
Simplifier est créateur : JB sur le Mur !
» Nous devons prouver que que cette femme de grande valeur n’est pas la négresse militante conne et guyanaise que l’on nous décrit. Faites nous parvenir vos suggestions prouvant le contraire. » (rédigé par Comité de défense…)
Je bande pour Christine. Est-ce une preuve suffisante ?
Même chose pour JB, nous savons bien qu’il ne s’agit nullement d’un spam pour une marque de whisky!
Monsieur Brown,
Votre redressemment, que nous espérons productif, nous parait témoigner de la hauteur de votre engagement à nos côtés. Merci !
Nous vous signalons que le sus-nommé John Brown ne fait pas partie de notre Club…
En Syrie, Les Palestiniens Se Font Tuer, Blesser, Déporter. Les Arabes, Les Organisations Des Droits De L’Homme, Les Médias Bayent Aux Corneilles.
En Syrie, les Palestiniens se font tuer, blesser, déporter.
Les Arabes, les Organisations des Droits de l’Homme, les Médias bayent aux corneilles.
par Khaled Abu Toameh
10 mai 2013
Ce ne sont pas seulement les gouvernements Arabes et palestiniens qui ferment les yeux, face aux déplacements de masse des Palestiniens. Les Organisations des Droits de l’Homme et les médias grands publics en Occident ignorent, aussi, la situation particulièrement critique des Palestiniens. Ce n’est, après tout, qu’un problème auquel manque un angle d’attaque anti-israélien.
Plus de 55.000 Palestiniens ont été constraints de fuir la Syrie vers le Liban et la Jordanie, au cours des deux dernières années, selon des statistiques diffusées par l’Agence de Travail et d’Aide des Nations-Unies [UNRWA].
Selon les sources palestiniennes, plus de 2000 Palestiniens ont été tués en Syrie, la plupart au cours des derniers mois, autant par les rebelles que par l’armée syrienne.
La plupart des Palestiniens qui ont fui la Syrie ont trouvé refuge au Liban voisin, où plus de 500. 000 Palestiniens vivent dans plusieurs camps de différentes régions du pays.
Il est important de noter que les Palestiniens au Liban font l’objet de lois d’apartheid [discriminatoires] qui leur interdisent l’accès aux aides à l’emploi, à la santé et aux droits sociaux, ainsi que toute liberté de mouvement.
L’UNRWA estime, à présent, qu’approximativement 235 000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur même de la Syrie, depuis le début du conflit, il y a deux ans.
Il y a tout juste deux ans, quelques 6.000 Palestiniens ont été expulses de leurs maisons, à Ein al-Tal, un camp de réfugiés près d’Alep, au nord de la Syrie.
Cela n’était pas le seul ni le dernier camp dirigé par l’UNRWA en Syrie, à être la cible, aussi bien de l’opposition que des forces fidèles au Président Bachar al Assad.
“Ein al-Tal n’est que le dernier lieu de manifestation d’un cycle de violence catastrophique, où la conduite de toutes les parties a transformé les camps de réfugiés en théâtres de conflits, où il est fait usage d’armes lourdes, ayant pour conséquence de graves souffrances infligées aux civils palestiniens »., a affirmé l’UNRWA dans une déclaration. « Les réfugiés palestiniens en Syrie se font tuer, blesser et déporter en plus grand nombre que jamais auparavant ».
Et qu’ont fait les deux gouvernements palestiniens – le Hamas, dans la Bande de Gaza et l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie- pour aider ces Palestiniens déplacés ? Presque rien, selon les familles déportées.
Qu’ont fait les pays arabes pour aider les Palestiniens fuyant la Syrie? Presque rien.
Pas plus ces différents gouvernements palestiniens que ceux des pays arabes n’ont même soulevé la question d’une session d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU, afin de discuter de la nouvelle tragédie palestinienne.
Le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas est trop occupé à faire le toyr du monde et à se battre contre son Premier Ministre, Salam Fayyad.
Le gouvernement du Hamas est trop occupé à inciter les Palestiniens et à se préparer pour la nouvelle vague d’attentats terroristes contre Israël.
Tout comme les pays arabes, qu’en auraient-ils à faire des Palestiniens, quand des centaines de Syriens sont tués chaque jour et que personne, dans le monde arabe, ne semble en avoir cure ?
Ce n’est un secret pour personne que la plupart des gouvernements arabes méprisent les Palestiniens et continuent de les traiter comme des résidents de troisième catégorie et une menace potentielle pour la sécurité nationale des Arabes.
Les ministres des affaires étrangères de la Ligue Arabe, qui ont, récemment, rencontré le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à Washington ne se sont même pas tracassés de soulever le problème des centaines de milliers de Palestiniens qu’on a forcé à quitter leur maison, en Syrie.
Pour tous ces ministres, autant que pour l’Autorité Palestinienne et le Hamas, un aménagement dans une implantation israélienne de la Bande Occidentale de Judée-Samarie/Cisjordanie est infiniment plus urgent que la vie de milliers de Palestiniens et de Syriens.
Mais, ce ne sont pas seulement les gouvernements Arabes et palestiniens qui ferment les yeux, face aux déplacements de masse des Palestiniens. Les Organisations des Droits de l’Homme et les médias grands publics en Occident ignorent, aussi, la situation particulièrement critique des Palestiniens. Ce n’est, après tout, qu’un problème auquel manque un angle d’attaque anti-israélien.
Cet article confirme, s’il en était besoin, les analyses de Jean-Claude Milner sur les Palestiniens comme outils de haine contre Israël par les tenants des démocraties occidentales dans son bouquin Les penchants criminels de l’Europe démocratique.
Pour compléter ce qu’écrit Coetze du style précis et minutieux de Kafka qui viendrait de Robert Walser. C’est un point de vue très excessif. En réalité, on trouve de tels caractères de style bien antérieurement dans la littérature allemande, et tout spécialement chez Adalbert Stifter qui, à bien des égards, annoncent non seulement le style de Kafka mais celui de Robbe-Grillet et du Nouveau Roman.
Mais Sigismond a raison, j’ai une profonde et viscérale intolérance à la connerie. Et plus je vieillis, plus mon intolérance s’aggrave… Il faut dire que celle de Sigismond est particulièrement exaspérante.
Hannah Arendt, à propos d’Adalbert Stifter :
http://books.google.de/books?id=KTClSv_qJP4C&pg=PA110#v=onepage&q&f=false
Jamais rien compris à Steiner.
Mais Coetze a raison quand il voit dans le personnage de Jacob von Gunten le type du petit bourgeois modèle de celui qui deviendra favorable au nazisme. L’extrait que j’ai mis en commentaire de L’Institut Benjamenta au sujet des Juifs en est un indice frappant. C’est l’aspect politique du récit qui ne se présente pourtant pas d’emblée comme un récit politique. Il y a plus profondément une analyse de l’atmosphère de déréliction qui pouvait exister à Berlin au tournant du siècle, l’angoisse devant la grande ville analysée sur un ton très spécial dans quelques pages du récit, les rapports de violence et d’humiliation entre les élèves de l’Institut qui peut faire penser parfois à l’élève Törless de Musil, et à la violence contre les professeurs, notamment le Dr. Merz, leur professeur d’histoire ; et les vertus héroïques sont vilipendées, tournées en dérision. C’est tout le lien ancestral (analysé par Thierry Hentsch dans son chapitre sur « héroïsme et vérité » qui, en Allemagne et dans les pays germaniques, plus en retard sur ce point que la France, est en train de se dissoudre pour donner naissance un peu plus de vingt ans plus tard au nazisme.
Dans L’Institut Benjamenta, il y a aussi toute une atmosphère homosexuelle (et le refus de l’amour par Jacob, qui conduit la sœur Benjamenta à la fin au suicide) qui va de paire avec la violence et l’humiliation qui y règne entre les élèves, c’est tout à fait frappant à une simple première lecture comme ça naïve. Et une peur panique du monde qui émerge à la fin du récit comme angoisse finale comme indice de folie.
Si vous n’avez jamais rien compris à Steiner, commencez peut-être par ses études sur le personnage d’Antigone. C’est un bon accès à toute son œuvre.
Sur cette photo, il ressemble à Dirk Bogarde dans la Mort à Venise, soit Gustave Malher
qui conduit la sœur Benjamenta à la fin au suicide) qui va de paire avec la violence et l’humiliation qui y règne entre les élèves,
je ne vais pas me suicider pour aller au père
fouettard pour une jeune fille au pair en france, venue pour apprendre l’orthographe ! .
Le lien qu’établit aussi Thierry Hentsch entre la problématique identitaire et le rapport de la vérité et de la mort est bien mis en valeur dans le récit de Robert Walser, notamment dans les pages de méditation sur la grande ville et la foule où toute identité se noie.
Le problème de l’identité est d’ailleurs explicitement posé :
« J’aime le bruit et le mouvement continuel de la grande ville. Ce qui s’enfuit continuellement force à adopter une règle. En voyant tous ces gens actifs, le voleur, par exemple, doit involontairement s’apercevoir qu’il est un vaurien, etc. »
Vous n’êtes pas trop physionomiste, Baroz. Il n’y a pas photo entre Bogard et ce pauvre Robert Walser qui sur la photo marque les traits de la folie qui le mine.
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