Les fantômes de l’hôtel Aletti et ceux de la Maison indigène
Mais où, dans quel roman et sous la plume de quel écrivain, n’y a-t-il pas au moins un chapitre sur l’épidémie ? Chaque jour, il en pleut comme à Gravelotte. A croire que l’on voudrait se rassurer en examinant comment cela se passait dans la fiction en d’autres siècles et d’autres époques. La Fontaine, Daniel Defoe, Thomas Mann, José Saramago, Boccace, Mary Shelley, Stephen King, Richard Ford (la liste s’allonge de jour en jour) etc sans oublier Albert Camus, bien sûr, dont l’Obs nous assure qu’il avait « vraiment tout prédit, étape par étape » ! Basta ! Un article du New Yorker résume tout ça d’un trait :
« Dans la littérature de pestilence, la plus grande menace n’est pas la perte de vies humaines mais la perte de ce qui nous rend humains ».
Nous prend alors l’envie d’en sortir, de fuir les histoires de confinement et les huis-clos, notre bibliothèque-à-la-maison n’ayant décidemment pas vocation à être aussi anxiogène que le Journal télévisé en le prolongeant. En sortir pour naviguer soit en sources sûres du côté des classiques, soit dans les parages des nouveautés sacrifiées. Car il y en a eu juste « avant », à la veille du grand bouleversement. Le temps d’être envoyées à la presse, d’être déballées des caisses et mises en pile par les libraires et il a fallu tirer le rideau. Ces livres morts-nés pour le public reparaitront-ils au début de l’été (peu probable) ou à la rentrée (mais quid du programme prévu initialement ?) ? On imagine l’angoisse de l’auteur qui a trimé trois ans pour écrire son livre et qui le voit disparaitre au bout de trois jours. Idem pour les cinéastes, peintres, photographes, dramaturges.
Parmi les livres que j’ai reçus, il en est trois qui m’ont hélé tant ils se rejoignent, encore que leurs factures soient antagonistes. Ce qui les relie pourtant ? L’Algérie, celle d’autrefois. Sixième roman du tandem Canesi & Rahmani, Ultime preuve d’amour (270 pages, 18,50 euros, Anne Carrière) s’ouvre sur la journée du 19 mars 1962, date qui sonne la fin de l’Algérie française mais pas celle de la guerre d’Algérie -pour cela il faudra attendre le massacre des européens à Oran quatre mois plus tard et la proclamation de l’indépendance. Depuis, une forme de guerre se poursuit entre Français et Algériens, ailleurs et par d’autres moyens, dans les esprits. Quatre personnages principaux. Chacun sa partition, son point de vue, sa propre note dans ce roman choral, plein de frémissements, de pudeur, de délicatesse à peine troublée par la violence des ultras des derniers temps de l’Algérie française après le cessez-le-feu.
On perçoit les événements à l’écoute d’Europe 1 sur le Radiola tandis qu’au Triomphe, on projette Babette s’en va-t-en guerre. Pierre Leroy, pied-noir, lecteur de l’Echo d’Alger, étudiant en médecine, militant OAS jusqu’à ce que son père, un homme de gauche qui serait bien resté dans la nouvelle Algérie, soit muté à Brest. Ce jour-là, « je quittais le monde des souvenirs pour entrer dans celui de la nostalgie ». En se laissant captiver par la lecture de l’Etranger, il s’identifie à Meursault et réécrit le roman en pensée : « Ce matin l’Algérie est morte ». Inès Khelifa, qui elle aussi se destine à la chirurgie, mi-arabe mi-kabyle issue d’une famille stricte sur le respect des principes et de l’islam, est la fille d’une bigotte et d’un directeur d’école à la Bouzaréah, dans la banlieue d’Alger, promu directeur de l’administration générale après la guerre. Ils ont grandi ensemble. Sans « les événements » avant qu’on dise « la guerre », ils seraient encore ensemble, mariés.
De France, il lui écrit une lettre qui lui revient avec deux tampons, lesquels, une fois côte à côte donnent étrangement : « Alger n’habite plus à l’adresse indiquée ». On retrouve Inès dans les années 90, lorsque la fièvre islamiste plonge l’Algérie dans une parenthèse de terreur dont elle n’a cessé depuis de conjurer le spectre. Elle est devenue thanatopractrice. Refusant que les familles des assassinés subissent « la double peine », elle s’emploie à recoudre les têtes des corps décapités par les terroristes en privilégiant le surjet intradermique sur les points séparés afin que la ligne de couture en devienne quasiment invisible. Elle rend forme humaine aux victimes.
Durant une trentaine d’années, Pierre et Inès se suivent de loin en loin. Un amour jamais éteint, des sentiments intacts. Ils se sont mariés chacun de leur côté, lui a divorcé et vit seul, elle est restée avec son mari : « Pierre était en embuscade, il ne demandait qu’à revivre. » Conçu comme le puzzle d’une mémoire à la dérive, ce n’est pas un roman fait de bons sentiments, comme Gide les redoutait, mais animé d’une vraie générosité, de celle que l’on espère mais que l’on n’attend pas, surtout lorsqu’on la voit sourdre dans les moments de crise, de guerre.
Au fond, si tout s’opposait à ce que leurs vies ne fassent qu’une (à commencer par leurs familles, leurs milieux, leurs camps, la guerre…), l’Histoire a décidé pour eux par le départ forcé de l’un. Dans La Fantasia (283 pages, 19,90 euros, Albin Michel), premier roman aux relents d’autobiographie familiale de l’historien Loris Chavanette, Mariane l’héroïne, une femme mûre mariée à un colon, brave l’interdit sans que « les événements » pèsent sur la courbe du destin en vivant un grand amour avec Antar, un jeune Arabe andalou descendant des Maures de Grenade, dans la chaleur suffocante de l’été 1953 entre Tlemcen et Mostaganem.
On s’attache tout autant aux personnages de pure fiction par Michel Canesi et Jamil Rahmani tant l’identification est naturelle : qui n’a jamais éprouvé que le premier amour serait le dernier ? Sur ce canevas des plus classiques, qui sonne comme un poncif, les auteurs ont édifié une histoire dans l’Histoire qui dit bien plus que ce qu’elle raconte, dénuée de tout manichéisme malgré ce que l’année 1962 avait de radicale. Avec en musique de fond Seras-tu là ?, l’une des plus belles chansons de Michel Berger ou le concerto pour flûte et violon de Telemann que jouait l’orchestre de l’hôtel Aletti quand elle l’y attendait. Alger est leur écrin, une ville dans sa lumière inouïe, une capitale encore si française par son architecture, ses magasins, ses rues, ses ficus et ses palmiers. Rue la Fayette et rue Michelet, boulevard Baudin et rue Daguerre, boulevard du Telemly et boulevard Saint-Saëns, des noms comme autant de madeleines, de même que la pâtisserie Tilburg, et ses concurrentes, La Parisienne et La Princière, la parfumerie Cabessa, le club des Pins, Moretti, Surcouf, Castiglione, avec force majuscules, une musique en soi que la seule évocation de ces noms, et la Grande Poste, qui domine le paysage urbain sans l’écraser.
L’hôtel Aletti est au fond le personnage principal de ce roman, l’établissement le plus symbolique, le plus chargé d’histoire de la ville, construit par les frères Aletti à l’occasion du centenaire de la présence française et inauguré en 1930 par Charlie Chaplin. Un conservatoire de légendes coloniales comme le furent le Continental à Saïgon, le Raffles à Singapour et quelques autres. Mohand, son groom, est le confesseur muet, fil rouge de l’histoire, leur histoire qui eut pour théâtre la chambre 310, la leur à jamais : « En fait, les colons ont été remplacés par d’autres colons. Ils nt tout volé, les maisons, les magasins et l’argent du pétrole » murmure le groom de l’Aletti. Le grand hôtel restauré s’appelle désormais Es-Safir. Mohand a tout vu, tout vécu sans jamais que son humilité n’en soit entamée. Il est le témoin dont on sait que nul ne témoignera pour lui quand il ne sera plus de ce monde.
Il est un autre lieu de mémoire que l’hôtel Aletti à Alger, d’un tout autre genre, qui suscite comme il se doit un livre d’un tout autre esprit – encore qu’il ne soit pas sans rapport avec celui que Canesi & Rahmani avaient consacré à la Villa Taylor à Marrakech il y a près de trois ans. Non un roman mais, ce qui est plus approprié s’agissant d’un retour sur le passé ébauché par une réminiscence familiale un récit. Il tient tant de l’évocation, avec ce que cela suppose d’imprécis, de flou, d’incertain lumineux, que de l’enquête avec ce que cela implique de détails et de précisions. Autant de traces que de preuves dans La Maison indigène (172 pages, 19,50 euros, Actes sud) de Claro, connu tant pour ses romans (CosmoZ, Crash-Test…), ses traductions (Pynchon, Rushdie, Barth, Danielewski, Gass, Vollmann, Selby, Gaddis, Alan Moore…), l’excellence de la collection de littérature américaine « Lot 49 » qu’il co-dirige au Cherche-Midi que pour le tranchant de son blog.
Il surgit avec ce nouveau texte là où on ne l’attend pas, dans un registre qu’on ne lui connaît pas, atuobiographique dans la veine de la chronique familiale. C’est peu dire qu’il surprend. Comme l’hôtel Aletti, la Maison indigène avait été bâtie en 1930 pour le centenaire de la colonisation de l’Algérie par les Français. Pas sûr que l’auteur se serait attaché à son destin si elle n’avait été construite dans un style néomauresque par un architecte du nom de Léon Claro, son propre grand-père lui-même né à Oran, sur la commande du gouvernement. On peut même dire que l’écrivain de la famille n’en aurait rien fait tant il avait rejeté ce passé-là par tropisme autant que par tempérament –jusqu’à appeler « la maison indigeste » cette chose qui figurait à elle seule sa famille, l’héritage, la transmission, les legs, toutes choses qu’il croyait avoir mis définitivement à distance et qui lui reviennent soudainement par l’image de cette maison là-bas qui porte son nom, un patronyme venu des Baléares espagnoles comme nombre d’oranais, Majorque du côté paternel, Minorque du côté maternel.
Mais dès lors que ce nom de Claro y était attaché, nom qui sonne comme un pseudonyme depuis qu’il en a soustrait le Christophe mais qui n’en est pas un, il s’est mis à considérer la chose comme une boite noire, qu’on l’appelât la « Maison indigène », « la Villa du Centenaire », voire la « Maison du Millénaire », ou tout simplement la « Maison Claro », comme ça se disait à Alger autrefois, ou même la « Maison mauresque » comme disait un certain Albert Camus (il lui a consacré un texte sous ce titre en avril 1933), actuel best-seller en poche en France, en Espagne et en Italie mais pour d’autres raisons. Le sachant, on examine avec un sourire complice La Maison indigène (172 pages, 19,50 euros, Actes sud) surmonté du nom de Claro. Ainsi, la maison a deux fois le même nom mais pas le même auteur. Nul n’y a vécu dans cette bâtisse blanche située place d’Estrées à Alger, en lisière de la Casbah dont elle représente une maison-type dans son asymétrie et ses erreurs, ce qui augmente son mystère. L’architecte la voulait si authentique dans son imperfection qu’il demanda à ses maçons de crépir les murs en se servant uniquement de semelles d’espadrilles et à l’exclusion de tout fil à plomb.
C’est tout juste si on le chicanera sur un passage : « L’architecte de la Maison indigène est algérois et, partant, algérien, donc français –puisqu’alors les deux termes sont synonymes aux yeux de la métropole ». Justement, non : que ce soit en métropole comme dans les trois départements français que constituait alors l’Algérie, les uns et les autres prenaient bien garde quand ils les nommaient de distinguer les Français d’Algérie et/ou pieds-noirs des Algériens, ces derniers étant majoritairement musulmans. Ah…, ce titre de chapitre « Pieds-noirs et mains sales », si chargé de mépris et d’ignorance, ce dont il ne disconvient pas puisqu’il débute par un aveu : « Je ne sais pas l’Algérie ». C’est peu dire que la nostalgérie l’exaspère. S’il avait été en âge et en situation de choisir un camp, nul doute qu’il aurait pris le parti des « invisibles ».
En se lançant dans cette enquête, Claro a voulu déplier le pli du temps. Il a trouvé dès l’entame la note juste, la bonne couleur, le ton qu’il fallait, réfrénant ses colères et sa rage contre un vestige du colonialisme à « l’aura douteuse », forcément, pour mieux laisser s’exprimer sa sensibilité et les émotions que le bâtiment provoque en lui. Ce qu’il recherche dans ce récit vibrant, émouvant, d’une écriture très retenue par la volonté de ne rien laisser déborder qui en gâte la sobriété, c’est « l’alpha de la raison d’être » des pages qu’il noircit dans l’obscurité d’une recherche guidée par des repères lumineux, s’interdisant d’« inhaler sans réfléchir la fumée assassine du souvenir ». Ca ne risque pas dès lors qu’on reconnaît que tout héros de la libération de l’Algérie qu’ils furent dans la clandestinité, Ali la pointe et Yacef Saadi n’en avaient pas moins été des maquereaux dans le civil.
Camus y est un peu partout en embuscade, mais aussi le libraire-éditeur Edmond Charlot, l’écrivain et critique oranais Emmanuel Roblès, Jean Sénac, le poète français naturalisé algérien assassiné en 1973, Le Corbusier venu donner des conférences sur l’urbanisme (son architecte ne lui a pas fait visiter la Maison indigène de crainte qu’il la décrète « œuvre pastiche »), Luchino Visconti préparant le tournage de l’adaptation de L’Etranger, tous se croisant jusqu’à s’entremêler dans la quête de l’auteur :
« Entre l’Arabe anonyme abattu par Meursault en 1942, le corps-acteur de l’Arabe criblé de balles imaginaires par Mastroianni en 1967 et le poète Sénac poignardé dans sa cave court un étrange fil rouge qu’il faut s’efforcer de suivre et de dénouer, un fil qui serpente dans le labyrinthe algérien, reliant divers protagonistes inattendus »
La reconstitution de son diorama familial le mène jusque là. Après Kamel Daoud, Claro a lui aussi cherché l’Arabe, mais pas le même. Non celui du roman de Camus mais celui du film de Visconti. Celui qui interprétait le rôle du sans-nom et sans identité. Il l’a retrouvé, Brahim Haggiag, incarnation d’Ali la Pointe dans l’inoubliable Bataille d’Alger de Pontecorvo, de l’inconnu assassiné sur la plage dans L’Etranger, et puis dans Patrouille à l’est de Amar Laskri, Chronique des années de braise de Lakhdar-Hamina, Les folles années du twist de Mahmoud Zemmouri… Comment devient-on ce que l’on est ? C’est cela qui le taraude, s’agissant moins de lui-même que de son père : « Quand-comment-où mon père bascula dans la poésie ? ». Si son grand-père architecte n’avait quitté l’Algérie qu’en 1964, son père, lui, était parti en 1951. Il s’appelait Henri Claro. Dans une lettre, Jean Sénac le décrit comme « une espèce d’excité à la recherche de son sens ». Qu’il l’ait trouvé ou pas, il valait bien un livre, ce livre-là, qui vaut vraiment d’être lu.
(« Charlie Chaplin, Carlos Gardel et autres à l’inauguration de l’Hôtel Aletti ; la Maison indigène » à Alger ; « Scène de L’Etranger de Luchino Visconti avec, à debout gauche, Marcello Mastroianni » photos D.R)
1 042 Réponses pour Les fantômes de l’hôtel Aletti et ceux de la Maison indigène
@encore qu’il ne soit pas sans rapport avec celui que Canesi & Rahmani avaient consacré à la Villa Taylor à Marrakech il y a près de trois ans.
Excellent souvenir de Diane, la banquière, et puis de Churchill. Enfin quand on est loin de la bibliotheque-a-la maison, c’est plus compliqué…
Puree Passou, on a toujours du mal à retrouver le bouquin chroniqué quand vous faites un lot.
Enfin, on a compris que Claro a retrouvé son pépé. Algerois, ça veut pas dire habitant d’Alger?
Non parce que si vous ne faites pas non plus la différence, ce serait comme confondre parisien et français.
@Avec en musique de fond Seras-tu là ?, l’une des plus belles chansons de Michel Berger
… un bon bouquin de G. Musso.
La plus belle chanson de Berger , c’est Sanson qui la chante.
Une coquille sans doute « sujet » écrit au lieu de « surjet » ,pour préciser la technique de de couture sur les troncs des tètes des décapités
deachach a tout de suite pointé le hiatus, sur le point de couture.
C’est chirurgical, a ce niveau.
Passou dit : (… à la Bouzaréa, dans la banlieue d’Alger…).
Bouzaréa est une commune limitrophe d’Alger.
Bouzaréa, ça vient de « zariââ », graine, en arabe. Bouzaréa veut dire le planteur de graines, toujours en arabe.
Essafir, l’actuel nom de l’hôtel Aletti d’autrefois veut dire L’Ambassadeur.
Si en plus il y a gourance dans la géo, on va finir sur la plage.
Canesi et Rhamani sont tous les deux médecins, j’avais noté ça.
Et puis l’image de Herve Gourdel vient se superposer à tout ça, le véritable début de l’horreur.
Merci DHH, corrigé, la faute de la machine
Marie Sasseur, Et l’un des deux est anesthésiste-réanimateur, chef des urgences dans un hôpital tout près de Paris…
C’est Henry de Montherlant qui rêvait de voir les enfants de l’Émir Abdelkader et ceux du Maréchal Bugeaud tous réconciliés et vivant ensemble dans une Algérie nouvelle et fraternelle !!!
L’imbécile, il n’avait rien compris à l’Algérie et aux algériens comme l’autre hypocrite, le Camus, qui aimait bien les ruines romaines de Djémila, la plage de Staouéli, l’immuable « solarité algéroise » mais ne voulait pas du tout aimer, ni même voir, encore moins comprendre l’humanité algéroise, arabo-berbère et musulmane, qui, elle, aspirait à l’indépendance pour reconquérir sa dignité et sa liberté.
Camus, qui aimait bien les ruines romaines de Djémila, la plage de Staouéli, l’immuable « solarité algéroise » mais ne voulait pas du tout aimer, ni même voir, encore moins comprendre l’humanité algéroise, arabo-berbère et musulmane, qui, elle, aspirait à l’indépendance pour reconquérir sa dignité et sa liberté.
Désolant de lire cela sur Camus qui ne correspond pas à sa réalité.
Oui, merci Passou.
Je suis d’accord avec Ozy. Et il ne faut pas oublier Daoud, qui est devenu parisien…
Quand on voit l’état de délabrement des belles architectures coloniales d’Alger, ça fait mal au coeur.
@ Rose
Ne soyez pas si désolée ma petite et désolante rose.
Buvez de la tisane et dormez bien.
Ne parlez surtout pas de ce que vous ne savez guère.
Bonne nuit mon « p’tit souffre-douceur » !
CP un mot pour vous sur le fil précédent.
MC
Jean Sénac
TROISIÈME POÈME ILLIAQUE
1
Tu tords ton maillot jusqu’à l’âme.
Je suis entre tes mains, ruisselant, le poème.
Et tous ces mouvements pour ajuster ton corps
Au nylon rouge, tout ce galbe
Sacralisé, immobile, éclatant,
Qu’est-ce sinon le geste du poème ?
Tes jeux, tes sauts, sur les tripodes
Gravent les syllabes essentielles.
2
Seule une caméra pourrait rendre mon art poétique :
Tes muscles, tes fous rires,
Ballet de signes sur les blocs.
3
Le Môle, mon cahier
D’où rituellement je ramène
Mon mythe : vos graphismes.
4
Contre leur morale révulsée
La gloire pudique de vos corps.
5
À chaque pore une note,
Au bout du voyage le chant.
21 juillet 1966
Dimanche 29 mars 2020, 5h44
Le sentiment, à la lecture de cet étrange billet dans cet étrange moment, que les deux belles courtisanes devenues avec le temps putains de chantier décrépies, corrompues, minables, les infirmes algéroise et française, marchent en claudicant vers la mer prête à les engloutir, ces deux idiotes qui ne méritent que ça pour achever leur histoire imbécile !
Ozymandias
Une traite jusqu’à 6h28. Merci
NOCES A TIPASA, par Albert Camus
tipaza
Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A cer¬taines heures, la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. L’odeur volumineuse des plantes aromatiques racle la gorge et suffoque dans la chaleur énorme. A peine, au fond du paysage, puis-je voir la masse noire du Chenoua qui prend racine dans les collines autour du village, et s’ébranle d’un rythme sûr et pesant pour aller s’accroupir dans la mer.
Nous arrivons par le village qui s’ouvre déjà sur la baie. Nous entrons dans un monde jaune et bleu où nous accueille le soupir odorant et âcre de la terre d’été en Algérie. Partout, des bougainvillées rosat dépassent les murs des villas; dans les jardins, des hibiscus au rouge encore pâle, une profusion de roses thé épaisses comme de la crème et de délicates bordures de longs iris bleus.Toutes les pierres sont chaudes. A l’heure où nous descendons de l’autobus couleur de bouton d’or, les bouchers dans leurs voitures rouges font leur tournée matinale et les sonneries de leurs trompettes appellent les habitants.
A gauche du port, un escalier de pierres sèches mène aux ruines, parmi les lentisques et les genêtS. Le chemin passe devant un petit phare pour plonger ensuite en pleine campagne. Déjà, au pied de ce phare, de grosses plantes grasses aux fleurs violettes, jaunes et rouges, descendent vers les premiers rochers que la mer suce avec un bruit de baisers. Debout dans le vent léger, sous le soleil qui nous chauffe un seul côté du visage, nous regardons la lumière descendre du ciel, la mer sans une ride, et le sourire de ses dents éclatantes. Avant d’entrer dans le royaume des ruines, pour la dernière fois nous sommes spectateurs.
Au bout de quelques pas, les absinthes nous prennent à la gorge. Leur laine grise couvre les ruines à perte de vue. Leur essence fermente sous la chaleur, et de la terre au soleil monte sur toute l’étendue du monde un alcool généreux qui fait vaciller le ciel. Nous marchons à la rencontre de l’amour et du désir. Nous ne cherchons pas de leçons, ni l’amère philosophie qu’on demande à la grandeur. Hors du soleil, des baisers et des parfums sauvages, tout nous paraît futile. Pour moi, je ne cherche pas à y être seul. J’y suis souvent allé avec ceux que j’aimais et je lisais sur leurs traits le clair sourire qu’y prenait le visage de l’amour. Ici, je laisse à d’autres l’ordre et la mesure. C’est le grand libertinage de la nature et de la mer qui m’accapare tout entier. Dans ce mariage des ruines et du printemps, les ruines sont redevenues pierres, et perdant le poli imposé par l’homme, sont rentrées dans la nature. Pour le retour de ces filles prodigues, la nature a prodigué les fleurs. Entre les dalles du forum, l’héliotrope pousse sa tête ronde et blanche, et les géraniums rouges versent leur sang sur ce qui fut maisons, temples et places publiques. Comme ces hommes que beaucoup de science ramène à Dieu, beaucoup d’années ont ramené les ruines à la maison de leur mère. Aujourd’hui enfin leur passé les quitte, et rien ne les distrait de cette force profonde qui les ramène au centre des choses qui tombent.
Que d’heures passées à écraser les absinthes, à caresser les ruines, à tenter d’accorder ma respiration aux soupirs tumultueux du monde! Enfoncé parmi les odeurs sauvages et les concerts d’insectes somnolents, j’ouvre les yeux et mon cœur à la grandeur insoutenable de ce ciel gorgé de chaleur. Ce n’est pas si facile de devenir ce qu’on est, de retrouver sa mesure profonde. Mais à regarder l’échine solide du Chenoua, mon cœur se calmait d’une étrange certitude. J’apprenais à respirer, je m’intégrais et je m’accomplissais. Je gravissais l’un après l’autre des coteaux dont chacun me réservait une récompense, comme ce temple dont les colonnes mesurent la course du soleil et d’où on voit le village entier, ses murs blancs et roses et ses vérandas vertes. Comme aussi cette basilique sur la colline Est : elle a gardé ses murs et dans un grand rayon autour d’elle s’alignent des sarcophages exhumés, pour la plupart à peine issus de la terre dont ils participent encore. Ils ont contenu des morts; pour le moment il y pousse des sauges et des ravenelles. La basilique Sainte-Salsa est chrétienne, mais chaque fois qu’on regarde par une ouverture, c’est la mélodie du monde qui parvient jusqu’à nous : coteaux plantés de pins et de cyprès, ou bien la mer qui roule ses chiens blancs à une vingtaine de mètres. La colline qui supporte Sainte-Salsa est plate à son sommet et le vent souffle plus largement à travers les portiques.
Sous le soleil du matin, un grand bonheur se balance dans l’espace.
Bien pauvres sont ceux qui ont besoin de mythes. Ici les dieux servent de lits ou de repères dans la course des journées. Je décris et je dis: « Voici qui est rouge, qui est bleu, qui est vert. Ceci est la mer, la montagne, les fleurs. » Et qu’ai-je besoin de parler de Dionysos pour dire que j’aime écraser les boules de len¬tisques sous mon nez? Est-il même à Déméter ce vieil hymne à quoi plus tard je songerai sans contrainte : « Heureux celui des vivants sur la terre qui a vu ces choses. » Voir, et voir sur cette terre, comment oublier la leçon? Aux mystères d’Éleusis, il suffisait de contempler. Ici même, je sais que jamais je ne m’approcherai assez du monde. Il me faut être nu et puis plonger dans la mer, encore tout parfumé des essences de la terre, laver celles-ci dans celle-là, et nouer sur ma peau l’étreinte pour laquelle soupirent lèvres à lèvres depuis si longtemps la terre et la mer. Entré dans l’eau, c’est le saisissement, la montée d’une glu froide et opaque, puis le plongeon dans le bourdonnement des oreilles, le nez coulant et la bouche amère -la nage, les bras vernis d’eau sortis de la mer pour se dorer dans le soleil et rabattus dans une torsion de tous les muscles; la course de l’eau
sur mon corps, cette possession tumultueuse de l’onde par mes jambes – et l’absence d’horizon. Sur le rivage, c’est la chute dans le sable, aban¬donné au monde, rentré dans ma pesanteur de chair et d’os, abruti de soleil, avec, de loin en loin, un regard pour mes bras où les flaques de peau sèche découvrent, avec le glissement de l’eau, le duvet blond et la poussière de sel.
Je comprends ici ce qu’on appelle gloire: le droit d’aimer sans mesure. Il n’y a qu’un seul amour dans ce monde. Étreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. Tout à l’heure, quand je me jetterai dans les absinthes pour me faire entrer leur parfum dans le corps, j’aurai conscience, contre tous les préjugés, d’accomplir une vérité qui est celle du soleil et sera aussi celle de ma mort. Dans un sens, c’est bien ma vie que je joue ici, une vie à goût de pierre chaude, pleine de soupirs de la mer et des cigales qui commencent à chanter mainte¬nant. La brise est fraîche et le ciel bleu. J’aime cette vie avec abandon et veux en parler avec liberté: elle me donne l’orgueil de ma condition d’homme. Pourtant, on me l’a souvent dit : il n’y a pas de quoi être fier. Si, il Y a de quoi: ce soleil, cette mer, mon cœur bondissant de jeunesse, mon corps au goût de sel et l’immense décor où la tendresse et la gloire se rencontrent dans le jaune et le bleu. C’est à conquérir cela qu’il me faut appliquer ma force et mes res¬sources. Tout ici me laisse intact, je n’abandonne rien de moi-même, je ne revêts aucun masque: il me suffit d’apprendre patiemment la difficile science de vivre qui vaut bien tout leur savoir¬ vivre.
Un peu avant midi, nous revenions par les ruines vers un petit café au bord du port. La tête retentissante des cymbales du soleil et des couleurs, quelle fraîche bienvenue que celle de la salle pleine d’ombre, du grand verre de menthe verte et glacée. Au-dehors, c’est la mer et la route ardente de Poussière. Assis devant la table, je tente de saisir entre mes cils battants l’éblouis-sement multicolore du ciel blanc de chaleur. Le visage mouillé de sueur, mais le corps frais dans la légère toile qui nous habille, nous étalons tous l’heureuse lassitude d’un jour de noces avec le monde.
On mange mal dans ce café, mais il y a beau¬coup de fruits – surtout des pêches qu’on mange en Y mordant, de sorte que le jus en Coule sur le menton. Les dents refermées sur la pêche, j’écoute les grands coups de mon sang monter jusqu’aux oreilles, je regarde de tous mes yeux. Sur la mer, c’est le silence énorme de midi. Tout être beau a l’orgueil naturel de sa beauté et le monde aujourd’hui laisse son orgueil suinter de toutes parts. Devant lui, pourquoi nierais-je la joie de vivre, si je sais ne pas tout renfermer dans la joie de vivre? Il n’y a pas de honte à être heureux. Mais aujourd’hui l’imbécile est roi, et j’appelle imbécile celui qui a peur de jouir. On nous a tellement parlé de l’orgueil : vous savez, c’est le péché de Satan. Méfiance, criait-on, vous vous perdrez, et vos forces vives. Depuis, j’ai appris en effet qu’un certain orgueiL. Mais à d’autres moments, je ne peux m’empêcher de revendiquer l’orgueil de vivre que le monde tout entier conspire à me donner. A Tipasa, je vois équivaut à je crois, et je ne m’obstine pas à nier ce que ma main peut toucher et mes lèvres caresser. Je n’éprouve pas le besoin d’en faire une œuvre d’art, mais de raconter ce qui est différent. Tipasa m’apparaît comme ces per¬sonnages qu’on décrit pour signifier indirecte¬ment un point de vue sur le monde. Comme eu;x, elle témoigne, et virilement. Elle est aujour¬d’hui mon personnage et il me semble qu’à le caresser et le décrire, mon ivresse n’aura plus de fin. Il y a un temps pour vivre et un temps pour témoigner de vivre. Il y a aussi un temps pour créer, ce qui est moins naturel. Il me suffit de vivre de tout mon corps et de témoigner de tout mon cœur. Vivre Tipasa, témoigner et l’œuvre d’art viendra ensuite. Il y a là une liberté.
Jamais je ne restais plus d’une journée à Tipasa. Il vient toujours un moment où l’on a trop vu un paysage, de même qu’il faut longtemps avant qu’on l’ait assez vu. Les mon¬tagnes, le ciel, la mer sont comme des visages dont on découvre l’aridité ou la splendeur, à force de regarder au lieu de voir. Mais tout visage, pour être éloquent, doit subir un certain renouvellement. Et l’on se plaint d’être trop rapidement lassé quand il faudrait admirer que le monde nous paraisse nouveau pour avoir été seulement oublié.
Vers le soir, je regagnais une partie du parc plus ordonnée, arrangée en jardin, au bord de la route nationale. Au sortir du tumulte des parfums et du soleil, dans l’air maintenant rafraîchi par le soir, l’esprit s’y calmait, le corps détendu goûtait le silence intérieur qui naît de l’amour satisfait. Je m’étais assis sur un banc. Je regardais la campagne s’arrondir avec le jour. J’étais repu.
Au-dessus de moi, un grenadier laissait pendre les boutons de ses fleurs, clos et
côtelés comme de petits poings fermés qui contiendraient tout l’espoir du printemps. Il Y avait du romarin derrière moi et j’en percevais seulement le parfum d’alcool. Des collines s’en-cadraient entre les arbres et, plus loin encore, un liséré de mer au-dessus duquel le ciel, comme une voile en panne, reposait de toute sa ten¬dresse. J’avais au cœur une joie étrange, celle-là même qui naît d’une conscience tranquille. Il y a un sentiment que connaissent les acteurs lors-qu’ils ont conscience d’avoir bien rempli leur rôle, c’est-à-dire, au sens le plus précis, d’avoir fait coïncider leurs gestes et ceux du personnage idéal qu’ils incarnent, d’être entrés en quelque sorte dans un dessin fait à l’avance et qu’ils ont d’un coup fait vivre et battre avec leur propre cœur. C’était précisément cela que je ressen¬tais : j’avais bien joué mon rôle. J’avais fait mon métier d’homme et d’avoir connu la joie tout un long jour ne me semblait pas une réus¬site exceptionnelle, mais l’accomplissement ému d’une condition qui, en certaines circonstances, nous fait un devoir d’être heureux. Nous retrou¬vons alors une solitude, mais cette fois dans la satisfaction.
Maintenant, les arbres s’étaient peuplés d’oi¬seaux. La terre soupirait lentement avant d’en¬trer dans l’ombre. Tout à l’heure, avec la pre¬mière étoile, la nuit tombera sur la scène du monde. Les dieux éclatants du jour retourne¬ront à leur mort quotidienne. Mais d’autres dieux viendront. Et pour être plus sombres, leurs faces ravagées seront nées cependant dans le cœur de la terre.
A présent du moins, l’incessante éclosion des vagues sur le sable me parvenait à travers tout un espace où dansait un pollen doré. Mer, cam¬pagne, silence, parfums de cette terre, je m’em-plissais d’une vie odorante et je mordais dans le fruit déjà doré du monde, bouleversé de sen¬tir son jus sucré et fort couler le long de mes lèvres. Non, ce n’était pas moi qui comptais, ni le monde, mais seulement l’accord et le silence qui de lui à moi faisait naître l’amour. Amour que je n’avais pas la faiblesse de revendiquer pour moi seul, conscient et orgueilleux de le partager avec toute une race, née du soleil et de la mer, vivante et savoureuse, qui puise sa grandeur dans sa simplicité et debout sur les plages, adresse son sourire complice au sourire éclatant de ses ciels.
Noces à Tipasa, in Noces, Albert Camus, 1959.
Ozymandias
Amour que je n’avais pas la faiblesse de revendiquer pour moi seul, conscient et orgueilleux de le partager avec toute une race, née du soleil et de la mer, vivante et savoureuse, qui puise sa grandeur dans sa simplicité et debout sur les plages, adresse son sourire complice au sourire éclatant de ses ciels.
Noces à Tipasa, in Noces, Albert Camus, 1959.
Plus proche, intime et attaché à l’Algérie que Camus, dites-moi.
…dimanche 29 mars à 8 h 48 min.
…
…aussi, sur le thème précédent,…à mon sens,!…
…
…Balzac, écrit en » écriture » de familles chinoises,…personnages en cachets ,!…
…
…alors que Simenon, écrit en reliant les textes à l’image de contextes européens lettrés,!…divisions & interprétations des acteurs aux » parfums » des situations,!…
…
…coutumes managements de l’un, et extrapolations modernes des comportements par l’autre,…
…un point de vue,…
…quand à l’hôtel Aletti à Alger,…
…la remarque sur l’avis différer de l’architecte » Le Corbusier « , qui risquait de le nommer, comme pastiche ,…est bien vu,!…
…
…par contre,!…il y a beaucoup de constructions d’avant-même 1900,! qui ont été détruit,!…un peu trop partout,!…
…
…souvenirs littéraires pour maquereaux,!…
… » Maisons closes parisiennes « ,…etc
…et autres fonds publics avalés,!…
…
…Stop ton Simenon,!Ah,!Ah,!…
…
« Plus proche, intime et attaché à l’Algérie que Camus, dites-moi. »
Des millions… A commencer par le Poète de Jugurtha.
Mais personne autre que Camus ne fut plus proche de Maria Casares.
Merci Passou de ce voyage, énorme plaisir d’y retrouver Corbu, dans vos dédales.
https://regardscroisesesbaa.wixsite.com/regardssurlesbaa/rencontres
Marie Sasseur
Vous ne sorteznpas du niveau du Q.
Libre à vous.
Coccyx I.
sur la photo : le plus gros, le plus adipeux, le plus laid : c’est JUSTIN CRÉTIN alias ANDOUILLE TOTALE qui fait son malin urkurkurk
Appel ce matin EHPAD XY Marseille.
Après ma mère, le standart.
Je voulais savoir si on écoutait les.conversations teléphoniques des résidents : un petit clic. Un écho. Le soutien, outre nombre de choses consiste à dire » Tu vas sortir d’ici. »
Bizarre.
N’ai pas osé.
La secrétaire ( en réponse à Et alii sur la.remarque d’hier « les.familles dérangent ». Oui, gravement. Les familles surveillent ce qui se passe.
Gentiment je remarque qu’ils ont appliqué rapidement ce qui commence seulement à se mettre en place ailleurs c’est à dire le confinement isolé chacun dans sa chambre. Avec plateaux repas.
Elle aboie : « Comment vous savez ça ? »
Je réponds » Parce que certains Ehpad commencent à epine à supprimer le.réfectoire alors vous depuis 15 jours vous avez déjà mis en place (téléphone, télévision, deux tablettes, confinement total).
Elle re-gueule méchamment : mais comment vous savez ça ?
Calmement je lui réponds » ben je suis comme tout le monde je suis les infos dix fois par jour.
Elle coupe la conversation, n’a pas le temps, n’a pas fini sa tournée & me propose l’infirmière pour avoir des nouvelles de la santé de ma maman.
M’a passé l’infirmière. N’a pas répondu.
La psychologue clinicienne pour vidéotéléphone ne travaille pas le dimanche. Normal.
Bon, nous allons passer un dimanche calme, comme le samedi.
Papiers.
Laura me dit « tu n’as pas pieds ? ». C du Jacques Salomé, bof.
Je nage.
Bon dimanche
Je ne suis pas crédité à l’EHPAD de choses pensées idées positives. Oublions l’initiative du colis de chocolats ; ils les croiraient empoisonnés.
Rose, aussi amoureux les uns les autres dont Albert Camus. C’est beau, tout le texte tient il la même intensité?
La peste dans L’œuvre au noir.
Je ne sais rien de l’Algérie, n’y suis jamais allé. Ne peut apprécier ce billet. Reconnais volontiers que PA a fait des efforts pour s’extraire de l’actu…
A ce sujet, aurait pu se dispenser de cette remarque liminaire en contrepoint de son billet de distanciation :
(sic) « On imagine l’angoisse de l’auteur qui a trimé trois ans pour écrire son livre et qui le voit disparaitre au bout de trois jours ».
Ce genre « d’angoisse d’auteur »…, que voulez-vous, sauf à être anxiogène en soi, moi, je ne la partage ni de près ni de loin. C’est une angoisse parfaitement triviale et dérisoire. Je préfère penser à celzéceux qui vont mourir te saluent, aujourd’hui, dont on se fout apparemment pas mal des angoisses, icite.
Mais paraît-il qu’il faut pas parler de ce qui fâche. Dans ces conditions, reparlons avec la lucidité nécessaire de José SARAMAGO plutôt que de SARRAMAGO, pitié pour cet auteur, on vous l’a déjà dit !
Bonjour à Alexia N. et adieu à Ovide 19.
Du Q? Et la rosse hystérique, et bonne à enfermer, nous gonfle les bits et les octets avec sa moman, chaque jour que dieu fait. La mienne ne va pas trop mal, merci.
Très modestement je pense savoir comment endiguer cette épidémie.
1) enlever du virus le fragment de génome codant la protéine « spike » responsable en très grande partie de sa virulence. Pas difficile à faire. 2 jour.
2) le mettre en culture et le diffuser massivement par spray inhalé (même sous ses formes les plus artisanales s’il s’agir de gagner la course contre la montre).
Ça s’appelle un vaccin.
Heureux pour vous.
La mienne va très mal, désolé. Impossible de savoir comment elle est confinée dans la salle de repas commune ou dans sa chambre. On ne sait plus rien depuis une semaine, black-ou total. Ne sait pas s’ils lui auront lu ma lettre d’amour, comme je leur ai demandé sur le dos de l’enveloppe, à supposer qu’ils la lui ai remise et laissée ouvrir.
Au téléphone, juste ceci : « tout va bien, ne vous inquiétez pas ».
T’es obligé de faire avec ça. Et en plus, c’est dimanche.
Evidemment, l’hôtel Aletti et la maison indigène, c’est tout à fait passionnant, je n’en doute aucunement !
Bonne journée au soleil algérois. Amitiés à Khaled et Nora, si d’aventure ils passent par là. Bises à Tatie Youssef. Take care, hein !
test
next ?
« qui n’a jamais éprouvé que le premier amour serait le dernier ? »
Tres belle question. Elle va irradier ce dimanche; entre la cour d’école inondée de soleil, une arête tranchante entre deux gaz, le pied de la Butte et Vancouver, il n’y a pas d’exclusif dans l’impossible.
@ D. : vous, vous nous ferez toujours souffrir !
tien, Anto….. l’Andouille Totale n’est parti faire son jogging avec son déambulateur ?
Un homme oublie facilement son premier amour une fois qu’il rencontre un nouveau premier amour.
Sachez-le bien mes dames et demoiselles.
D, Déjà, la coiffure me parait suspecte, de quoi? je ne sais mais suspecte. Et puis j’ai horreur des mecs qui s’avancent vers vous en chantant Ouhhh ouououououhhhh Ouh. Refusé intérieurement d’entrée, sans leur dire, évidemment. Il faut rester à l’écoute.
Ozy…;-)
Ozy, nous savons. La différence avec les femmes c’est qu’elles savent énumérer , premier, deuxième, etc. Tous s’annoncent comme amour pour toujours, tu parles! C’est une anarque. Mieux vaut se dire un jour c’est bien, deux c’est beaucoup, trois c’est trop beau pour être vrai.
Énumérer quand on ne souffre d’aucun problème de mémoire. Je me demande quand même si à force d’avoir éprouvé ce sentiment, (rencontré cette illusion? )il ne finit pas par se créer des espaces de plus en plus longs sans personne à accrocher dans la galerie de portraits des êtres aimés un peu, beaucoup, passionnément. L’avantage bien que l’amour comme une drogue décuple la sensibilité vis à vis de certaines choses , le malheur du monde n’important plus autant, est que le paysage s’ouvre grand à nos sens puisqu’il n’y a personne pour l’occuper avec nous, l’interrompre, le divertir, le troubler, l’envahir. Quelle paix m’est il arrivé de penser, enfin débarrassée.
Pas une référence à Jean Daniel qui lui aussi a bien parlé de son enfance algérienne , de Camus et de la guerre d’ Algérie
En revanche, les premières pages du dernier Claro sont offertes en ligne. Claro est il allé dans le pays sur les traces de Leon? Un grand-père filiforme , très élégant.
1975 – Course de grands voiliers MARSEILLE-ALGER / ALGER MARSEILLE. Organisation SNM, Gastounet le Vieux Porc de Marseille barre son voilier Palynodie.
Alger – En vue de la côte, à l’arrivée, somptueuse façade de la cité, magnifique ! A terre, réception par la Wilaya IV, mairie FLN : les très vieux algérois, ravis, les adultes algérois, encore en guerre, les jeunes rencontrés … ne pensant qu’à foutre le camp de leur pays, déjà ! Impression que les pieds-noirs, pourris forcément pourris, avaient été remplacés par les anciens héros du FLN, pourris forcément pourris….Substitution immédiate après l’indépendance !
Retour en course – après l’escale de repos algéroise. Souvenir d’un naufrage évité : en pleine nuit, un go-fast à pleine vitesse, tous feux éteints, manque couler notre voilier et ses 6 équipiers. Business is business, coco ! …il leur fallait livrer la marchandise.
Il n’a pas non plus évoqué la rumeur pour l’attribution d’un prix nobel de la paix aux Algériens exemplaires de calme et de patience, parait-il, depuis la destitution de Bouteflika… Préfère évoquer des vieilles lunes sentimentales, mais ‘a le droit’, comme dirait l’boug’, tjs tolérant envers tous les erdéliens et les acadiennes, l’avez-vous point remarqué depuis l’temps ?
Comment devient-on ce que l’on est ?
terrible question à la réponse indécidable;
noces à Tipasa compta beaucoup dans mes lectures ,comme le pays des sens qui m’étaient interdits;merci ,rose ,de cette citation qui embaume
« Ci gît une maison blanche… »
Sur RFI
vos goûts musicaux et links sont affligeants. En disent long sur votre prétendu sens de l’humour. Pourquoi les réexhumer icite, alors qu’ils avaient même disparu du dkwb ?
H Arendt écrit je ne sais plu où ni à qui,que l’on n’aime pas qu’une fois;donc premier amour, oui, parce qu’il en faut bien un premier
Premier Amour (Первая любовь) est une nouvelle d’Ivan Tourgueniev. Commencée au début de 1860,
je ne sais plus
@ txfl / terrible question à la réponse indécidable;
bobobop ! Stop…, Voyez Simone la Breuvoir, a tout dit aux meufs à ce sujet. Depuis lors, CT se pose plus la question… Elle n’est pas née telle, l’est juste devenue à force de s’en convaincre. Cela dit, aucune des deux n’était juive. Par conséquent, à votre différence, elles ne se sont guère posé que les questions qu’elles pouvaient résoudre à partir de leur genre…
@ Marie Sasseur,
Vous voyez, chère Marie, le grand amour dure toujours… jusqu’au prochain !
Foi d’Obispo !
@ je ne sais plus
… était dans le 7e tome de sa correspondance sexuelle avec Heidegger.
je crois que c’est dans sa correspondance avec
l’écrivaine américaine Mary McCarthy (1912-1989)
http://sisyphe.org/spip.php?article4509
quoi qu’il en soit, Arendt est entrée en philosophie avec « le concept d’amour » (chez Augustin)
#Ça s’appelle un vaccin.
Celui contre la bêtise n’est pas encore breveté.
Les chansons qui ont fait l’Histoire, et Bertrand Dicale a de la ressource.
Le concept d’amour chez Saint Augustin…
Faut y être allé voir, ce fanatique de mariage pour tous.
… plutôt là dedans :
https://www.persee.fr/doc/grif_0770-6081_1985_num_31_1_2050
Je n’ai jamais vu « L’étranger » de Luchino Visconti, avec Marcello Mastroianni et Anna Karina.
Une macédoine filmatographique : histoire algérienne, film italien, acteurs français, langue anglaise !
C’est le moment où jamais de le visionner dans son intégralité !
https://www.bing.com/videos/search?q=l%27étranger+visconti+youtube&docid=608035569098624372&mid=026C8C487478AE0E9580026C8C487478AE0E9580&view=detail&FORM=VIRE
« La Fontaine, Daniel Defoe, Thomas Mann, José Sarramago, Boccace, Mary Shelley, Stephen King, Richard Ford (la liste s’allonge de jour en jour) etc sans oublier Albert Camus »
Beau sommaire pour un (dé)goût de la peste (ou du virus) !
La beauté de l’Arabe sans nom !
https://imagizer.imageshack.com/a/img924/6350/BZ31wT.png
Billet: » Dans une lettre, Jean Sénac le décrit comme « une espèce d’excité à la recherche de son sens ». Qu’il l’ait trouvé ou pas, il valait bien un livre, ce livre-là, qui vaut vraiment d’être lu. »
Lu en partie, D(ébauche) du père .
Claro a atteint, dépassé, l’âge du père, lorsqu’il a disparu un soir d’orage ( magnifiquement écrit). Mais avoir 24 ans, ce n’est pas souvent un âge où on est le fils, ou la fille, de quelqu’un, et un au revoir qui devient un adieu, sans le savoir, ne nécessite sans doute pas une quête de sens.
Je sens que Jicé est algérois dans l’âme.
Il faut fabriquer une souche démunie du code de la protéine Spike et la répandre massivement.
Tu penses que JiCé est un pied-noir, D. ?
Je n’ai jamais vu « L’étranger » de Luchino Visconti, avec Marcello Mastroianni et Anna Karina.
Jazzi
Je l’ai vu. En noir et blanc pas transcendant. Pas la puissance du roman. Personne ne convainc.
Ce soir, sur France Culture à 21h, diffusion de l’enregistrement du 25 février 2020 – (studio 104 – Maison de la radio) – de « Le chat » de Georges Simenon. Une création de France Culture avec la Comédie-Française.
Adaptation Pierre Assouline
Réalisation : Baptiste Guiton
Conseillère littéraire Caroline Ouazana
Avec : Anne Kessler (Mme Martin), Clotilde de Bayser (Nelly), Hervé Pierre (Émile Bouin), Christian Hecq (Narrateur), Danièle Lebrun (Marguerite Bouin)
https://www.telerama.fr/radio/une-adaptation-captivante-du-chat-de-georges-simenon-sur-france-culture,n6619789.php
@Jazz
vous avez trouvé avec ce lien ce qu’il fallait pour manifester votre compassion devant le drame de CP;moi je n’ai rien pu lui ecrire comme l’ont fait les autres ;une sorte de honte paralysante de venir avec des mots devant ce qui est le le malheur absolu
@marie sasseur
quand vous citiez le « poète de Jugurtha » est-ce bien de Rimbaud que vous parliez ?
Oui DHH, et de son père, aussi…
Encore le chat. Faut le mettre dans la boite à Schrodinger.
Je déteste ces bestioles, et particulièrement ce huis-clos sordide, bien mal venu par les temps qui courent, comme dit Passou, dans son billet.
donc je vais écouter voir, autre chose.
;une sorte de honte de venir avec des mots devant ce qui est le le malheur absolu
c’est ce que je ressentais et pensais et me suis combattue; j’y ai pensé toute la nuit
Les parents de Josquin lui avaient choisi un bien beau prénom, DHH !
J’ai lu Hors du charnier natal de Claro, d’une traite parce que dur à lire, je ne n’aurais peut être pas fini autrement. Phrases ciselées, opulentes, qu’on n’a pas l’habitude, sacré style, jouissif. Mais c’est le seul souvenir que j’en ai, à relire.
Complement The Revolution of Hope — an indispensable treasure rediscovered half a century after its publication and republished in 2010 by the American Mental Health Foundation — with Fromm on spontaneity, the art of living, the art of loving, the art of listening, and why self-love is the key to a sane society, then revisit philosopher Martha Nussbaum on how to live with our human fragility and Rebecca Solnit on the real meaning of hope in difficult times.
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwHMZMPqFrfkSkBSzWlfmJRsKTh
J’ai fait rire ma mère.
J’lui ai dit « tu n’es plus toute seule »
Il y en a même un qui a fugué en fin de journée ! Ce patient de 61 ans en a eu marre, il a pris ses affaires et est parti à un moment où on était occupé dans d’autres chambres. Il n’avait plus qu’une petite dose d’oxygène, on lui avait dit qu’il serait probablement sortant ce week-end, donc il n’a sans doute pas pris beaucoup de risques médicaux pour lui, mais il en a pris un peu pour les autres. Il est parti sans protection, il était encore un peu contagieux, on aurait préféré qu’il rentre chez lui en ambulance et qu’on soit certain de pouvoir arrêter l’oxygène.
Notez que ma mère a été the first one.
rose, confinée
les rues d’ Alger
https://www.facebook.com/ajplusfrancais/videos/street-art-dans-les-rues-dalger/2186905851399224/
Dans Historia Magazine n° 221/28 du 27 Mars 1972 un article de Marie Elbe, sur l’Hôtel Aletti :
http://alger-roi.fr/Alger/hotel/pages_liees/aletti_george_hm221.htm
« La guerre d’Algérie y déversa ses cargaisons de correspondants de presse, d’officiers, d’informateurs, de comploteurs. Au moment de l’affaire du bazooka, à l’heure ou les noms de Kovacs et du Général Cogny étaient sur toutes les lèvres, un garçon d’étage du Saint-George (autre haut-lieu d’Alger) vous glissait sous le manteau le plan d’une certaine chambre (95 ou 97) où les conjurés se seraient rencontrés. »
Le professeur Raoult et le serment d’Hippocrate
Le professeur Raoult, qui prescrit deux médicaments aux patients atteints par le coronavirus, a été critiqué par de nombreux confrères. Son essai sur 24 patients a été contesté par certains confrères. Il a continué à prescrire ses deux médicaments.
Il vient de publier les résultats de ses observations sur un groupe de 80 patients nouveaux. Ces résultats sont excellents. A cette lumière, plus confiant que jamais, il continue à prescrire ces deux médicaments à tous ses patients.
Ses détracteurs continuent à le décrier. 24, ce n’était pas assez , à les en croire. 80, à les en croire, ce n’est toujours pas assez. Autre grief émis par ces détracteurs : « Où est, Professeur Raoult, votre groupe-témoin ?Vous auriez dû donner à un groupe de 80 autres patients un placebo, en leur disant que vous testiez deux médicaments. » Donc en leur mentant, au risque d’envoyer au cimetière une partie d’entre eux. Le professeur Raoult a répondu à ses détracteurs que son serment d’Hippocrate l’avait empêché d’envoyer au cimetière ses patients, au motif que l’absence de groupe-témoin ne serait ni sérieuse, ni scientifique, ni conforme aux règles les plus vénérables.
J’imagine que lorsque le professeur Raoult publiera dans quelque temps des résultats pour 200 patients, les mêmes détracteurs continueront l’ envoyer promener et à lui dire : « Ce n’est pas sérieux ! »
Pendant-ce temps-là,les salles de réanimation débordent et les morts continuent…ailleurs qu’à Marseille.
personne n’a reconnu bouguereau en la grosse coquine à gauche ?
Jazzi dit: à
Tu penses que JiCé est un pied-noir, D. nop-
–
Aucune idée mais d’un tempérament très méditerranéen, oui.
Kouchner sur BFM. Ils ne nous auront rien épargné. On attend plus que Tapie.
Jazzi, JC…. ne signe plus JC….. mais AnTo….. (Andouille Totale)
next ?
Shareimprimer
Les informations sur la durée de vie du coronavirus diffèrent, malheureusement. On considère qu’il est cependant en mesure de survivre 5 jours sur des surfaces en carton. Mais quid de la couverture pelliculée d’un livre de poche, ou de celle d’un grand format ? Eh bien… les études manquent.
MichaelGaida CC 0
ActuaLitté avait très rapidement posé la question : peut-on attraper le coronavirus avec des livres, empruntés à la bibliothèque. Sur une surface sèche comme celle d’un ouvrage, les estimations indiquaient alors qu’au-delà de trois heures, le Covid-19 n’était plus actif.
Sauf que… « Il n’y a pas de risque en soi, lié spécifiquement à l’emprunt de livres dans les bibliothèques. Mais il y a un risque, qui est le même que lorsqu’on va faire ses courses, par exemple », nous indiquait-on.
Entre temps, personne n’a manqué cette vidéo terriblement pédagogique, permettant d’expliquer aux grands et aux petits, ce que signifie la propagation d’un virus. Il suffisait pour ce faire de paillettes dans une assiette, pour faire comprendre comment les virus se diffusent, laaaaaaaaargement.
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Qu’à cela ne tienne, Paris librairies vient d’exhumer une machine dont le dépôt de brevet fut réalisé le 25 juillet 1934 par Camille Reduron, originale de Vierzon. Avec son Appareil pour la désinfection automatique des livres et objets similaires, l’homme reçut la médaille de l’Office national des inventeurs.
https://www.actualitte.com/article/zone-51/indispensable-en-periode-de-pandemie-l-appareil-qui-desinfecte-les-livres/99968?origin=newsletter
C’est la force des grandes œuvres, elles ne cessent d’éclairer le présent. Quarantaine dans Le Temple du Soleil, confinement dans Tintin et les Picaros, contagion dans Les Sept Boules de cristal ou prophètes de malheur dans L’Étoile mystérieuse, le héros de Hergé répond à des problématiques très actuelles. Des réponses en actes et en images auxquelles les réflexions de Socrate, de Schopenhauer ou de Michel Foucault donnent encore plus de sens.
https://www.philomag.com/les-idees/dossiers/laffaire-corona-ou-comment-affronter-lepidemie-avec-tintin-4292
Est-ce que quelqu’un ici peut dire qu’il est parvenu à lire jusqu’au bout un livre de Thomas Pynchon (traduit par Claro) ? Juste pour savoir …
Un échafaudage pour aider à visiter les travaux :
Quand Pascal mourut en 1654, un écrit fut trouvé sur lui, cousu dans la doublure de son manteau et où il laissait un témoignage de son expérience spirituelle : « Feu. — Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants. Certitude. Certitude. Sentiment. Joie. Paix. Dieu de Jésus-Christ » (Pascal Bl., Pensées, éd. L. Brunschvicg, Paris, Garnier, 1958, p. 71).
Tranche de vie de la quarantaine – épisode 1
https://academia.hypotheses.org/21383
Quarantine, by Henry Ward, 2015
https://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/793/files/2020/03/quarantine-300×300.jpg
Quelque part, extrait de – Le vent à Djemila – :
…Djémila reste derrière nous avec l’eau triste de son ciel, un chant d’oiseau qui vient de l’autre côté du plateau, de soudains et brefs ruissellements de chèvres sur les flancs des collines et, dans le crépuscule détendu et sonore, le visage vivant d’un dieu à cornes au fronton d’un autel.
dieu à cornes, il se moque. Ces quelques lignes donnent plus l’impression d’un territoire oublié , brûlé par le soleil , quelques créatures s’en contentent accompagnées d’un pauvre berger.
Aucun voix ne s’accorde au texte pour le moment. Dommage , j’aurais aimé l’entendre.
Pour la question Pynchon, l’un d’entre nous, je crois, s’est prononcé il y a peu pour Contre jour. Tous mes livres continuent de s’empoussierer.
COPIE CHEZ Claro
t le bruissement de la langue porté à sa plus bouleversante incandescence: « le monde déjà / saisi, c’est / cela, être seul ».
_______________________________
Jacques Roubaud, Tridents, Nous (2019)
DHH, c’est encore plus absolu, comme malheur, que les enterrements sont interdits. Je n’arrive pas à m’imaginer qu’on ne puisse pas trouver un compromis. Je pense qu’il faudrait faire passer un test à tous les participants de l’enterrement, pour s’assurer qu’aucun d’eux n’est porteur du virus. Une fois sûrs de cela, organiser avec le maximum de précautions une cérémonie, dans un lieu protégé, et chacun respectant les distances nécessaires. Mais ce lieu permettrait cependant une prise de parole des proches, l’hommage rendu au disparu, de la musique si possible, un dépôt de fleurs… Même si on restreint l’assistance à 10 personnes maximum testées etc., même si personne ne s’embrasse, ce serait tout de même moins atroce que de ne pas accompagner la dépouille du disparu dans son dernier voyage.
Je ne peux m’empêcher que ce qui nous distingue in fine des animaux, plus que l’outil (des chimpanzés les utilisent…) ou la parole articulée (car là encore, hein…) c’est bien que l’être humain a été le premier animal à inhumer ses morts. Bon sang, le confinement du à la contagion du virus devrait être assoupli, à mon sens, en cette occasion ultime. A l’idée de ce qui attend CP et sa famille, franchement, j’ai le coeur qui saigne… Et je ne comprends pas les autorités.
Après tout, les hôpitaux fonctionnent… Donc il est quand même possible d’imaginer des lieux fonctionnant aussi en cas de deuil… Enfin, à mon sens, hein.
m’empêcher de penser…
(des usines aussi fonctionnent… Alors, quoi ?)
Claro a bien fait d’entrer un jour, dans sa maison. Que son refus de le faire ait été aussi long, est surprenant.
« Où est, Professeur Raoult, votre groupe-témoin »
Ce sera lui et ses patients, le groupe Témoin de la furie methodologique en temps de pandémie, témoin des tergiversations des uns et des exigences coupables des autres.
Les figures 2 et 3 rappellent un tableau de Bonnard, la femme à la toilette.
Le thème, ce n’est surement pas l’intitulé du tableau.
CLOPINE, VOUS AVEZ RAISON,vous savez que des animaux aussi observent une sorte d’assistance à leurs morts(les éléphants dont vous revez notamment)
@ Est-ce que quelqu’un ici peut dire qu’il est parvenu à lire jusqu’au bout un livre de Thomas Pynchon (traduit par Claro) ? Juste pour savoir …
Oui, Pourquoi ? Vus n’y arrivez pas ?…
Claro n’a traduit que « Mason et Dixon » et « Contre-jour » de Pynchon. J’ai lu le deuxième sans problème et j’en ai souvent parlé ici. Mais rien de comparable avec le tour de force de sa traduction d’Alan MOORE, « Jérusalem »…
Rappelons ce qu’il disait de l’art de la traduction dans son journal de traduction du roman fleuve de l’Anglais :
______________
Quand on avance dans la traduction d’un texte – Ici, Jérusalem – on est forcément appelé à lire d’autres textes. Dans le cas qui nous intéresse, il en existe une chouette pléthore. Le temps manque, certes, pour parfaire au point sa culture. G, mais bon, il y a des incontournables. Dans Jérusalem, le monde de l’En-Haut, où ira entre autres Mick Warren, le principal protagoniste, s’appelle « Mansoul ». Ce terme – qui unit « man » et « soul », l’homme et l’âme – renvoie à un texte de John Bunyan intitulé « The Holy War made by Shaddai upon Diabolus ». The holy war. La guerre sainte. Miam, ça sent le jihad bien de chez nous, ça. Mieux vaut lire le bouquin en question, puisque, ô hasard, Bunyan apparaît dans un des chapitres du livre (au moins). En outre, le texte de Bunyan est l’œuvre d’un baptiste réformé qui s’opposa à la tentative de pseudo-unification religieuse de l’Angleterre et fut incarcéré pendant douze ans, carrément, parce qu’il refusait de prêcher. On s’égare ? C’est indispensable. La littérature est égarement, égarement majeur, elle aime à nous entraîner sur des chemins qui ne mènent nulle part, ou qui mènent ailleurs, des sentiers de forêt qui perdurent même quand tous les arbres ont disparu. Si en lisant Deleuze vous découvrez Artaud, tant mieux. Si en traduisant Pynchon, vous comprenez mieux la thermodynamique, tant mieux aussi. Si Bouvard et Pécuchet peuvent vous faire converser avec Don Quichotte, qui s’en plaindrait ? Des fils sont tissés, des araignées surviennent, ça frissonne, on trouve de quoi se sustenter, affiner son cocon, et tant pis si la botte de l’oubli défait tout au matin. Traduire n’est pas occuper le même lieu mais laisser les lieux (et les temps, les possibles, les variations de l’être-là) vous traverser. C’est jouer à un étrange jeu de l’oie, et le traducteur pourrait prendre pour devise : j’oie. — Ça intriguerait, ça serait déjà ça.
@felix
j’ai lu V aux deux tiers;j’ai trouvé ce roman touffu complique et pesant mais , curieusement , j’ai aimé, j’ai senti que j’etais en le lisant rentrée dans quelque chose de fort,….. mais pas au point d’aller jusqu’au bout mais néanmoins en me promettant d’y revenir
je ne crois pas avoir tout compris de ces histoires enchevêtrées ,de ces personnages qui sont eux et aussi quelqu’un d’autre
mais alors que je ne saurais pas dire ce que ce roman raconte j’ai le souvenir vivace de deus sequences qui pour moi sont hors sol parce que je ne sais plus comment elles se rattachent aux fils (nombreux)du récit
la description sur plusieurs pages avec accumulation des détails, d’une rhinoplastie ,avec le suivi minutieux des des phases de ce monstrueux charcutage chirurgical et je me souviens aussi l’épisode drolatique du repêchages dans les égouts de New-York des petits crocodiles qui y étaient devenus grands devenus grands, et balancés quelques semaines plus tôt dans les toilettes par les enfants qui les avaient reçus je crois comme gadget offert en prime d’une publication
éléphants:cela a bien été observé:
Et pourtant, certaines observations rassemblées au fil du temps par les spécialistes ne sont pas moins mystérieuses que la mise au jour de ces sépultures. Lorsqu’un troupeau découvre le cadavre de l’un des siens, il se rassemble autour de lui, les éléphants effleurent le corps privé de vie du congénère de leur trompe et de leurs pattes, se saisissent de défenses et d’os et les projettent en l’air, tout autour d’eux. Le groupe peut passer des heures à s’occuper ainsi d’un congénère décédé. Ensuite, le troupeau s’éloigne du cadavre en procession, emportant un os ou une défense, parcourt de grandes distances avec ce fardeau, avant de le disséminer au hasard dans la nature ou de le réduire en fragments. Le spécialiste mondialement reconnu Iain Douglas Hamilton [2]
[2]
I. and O. Douglas-Hamilton, Among the Elephants, Viking Adult,… donne un aperçu de ces comportements scientifiquement vérifiés et confirmés au fil des années.
9Chez les éléphants, une autre réaction, non moins intéressante, à l’égard d’autres animaux morts a pu être observée. Lorsqu’ils rencontrent un cadavre, il leur arrive de le recouvrir de végétaux et de feuilles arrachées aux arbres et de l’ensevelir entièrement sous des herbes et de la terre. Trois cas sont répertoriés où des éléphants se sont comportés ainsi avec des cadavres humains. Une femme « enterrée » par des éléphants a livré son témoignage. Ayant perdu son
https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2013-4-page-35.htm
Causez-vous le Moore.
La tradale d’Alan MOORE, « Jérusalem » par Claro, élégamment dédiée à B.Hoepffner.
Il y a eu sur le net un contest entre lecteurs, au moment de la parution de « Against the day »,de Pynchon, tant le récit nécessitait de compétences…
1- Pas eu encore l’opportunité d’ouvrir le Jérusalem de Alan Moore. J’en reste à *toussotement* à The Watchmen
2- Pynchon ….
j’avais gratouillé qq lignes il y a une éternité sur un site défunt à propos de l’arc en ciel de la gravité . Il faudrait que je procède à un sérieux dépoussiérage
Bref :
Précédemment paru en 1975 chez Plon puis en 1988 aux éditions du Seuil, « L’arc en ciel de la gravité » de Thomas PYNCHON est réédité aujourd’hui chez ce dernier éditeur dans une quasi indifférence générale, à l’exception du Web ou l’auteur fait figure d’icône. Il faut dire que la discrétion légendaire de l’auteur et le caractère hors norme de sa production ne contribuent pas à son exposition médiatique. Mais le 4eme de couverture nous invitant à un voyage « post apocalyptique » quoi de plus naturel que le Cafard y aille aussi de son grain de sel.
Thomas PYNCHON est né dans l’état de New York le 8 mai 1937.
Il a entrepris des études d ingénieur et littéraires, entrecoupées par un séjour à la Navy pendant la crise de Suez. Après avoir travaillé chez Boeing jusqu’en 1962, il publie des romans retentissants pratiquement tous primés, dont « Gravity Rainbow », et ce dans une discrétion totale et légendaire (on ne possède de lui que quelques rares photos).
A la lecture de « l’arc en ciel de la gravité », un pavé de 700 pages, une citation en tête de la 3eme partie du roman revient constamment à l’esprit : « Toto, j’ai l’impression que nous ne sommes plus au Kansas… » [Dorothy, en arrivant à Oz.]
Les codes de lectures sont en effet dynamités ici : difficile de s’appuyer sur une intrigue ou une continuité narrative, les lieux sont esquissés, évènements, considérations historiques et scientifiques en tout genre, poèmes, jeux de mots se succèdent dans un délire permanent. Robert SILVERBERG dans « le fils de l’homme » avait poussé jusque dans ses retranchements le concept de la métamorphose corporelle. PYNCHON reprend ici ce concept et l’applique au corps du texte. Aussi le lecteur est constamment désarçonné, au point d’être parfois tenté par des lectures aléatoires.
Les parentés de cet objet littéraire non identifié se situeront en priorité plutôt du coté de DON DELILLO (« L’étoile de Ratner ») ou l’oeuvre de Kurt VONNEGUT. On pourrait aussi le considérer comme une suite de « V »
Essayons donc d’accrocher quelques branches.
Le titre du roman « L’arc en ciel de gravité » évoque la trajectoire parabolique des fusées V1 et V2 qui s’abattent sur Londres à partir de 1944 – et donc la Mort.
Le personnage principal, le lieutenant Slothrop, présente une particularité intéressante : les V2 s’abattent sur les lieux de ses exploits sexuels. Il est surveillé de près par un expert militaire au nom impossible de Roger Mexico qui s’efforce aussi mais par des moyens plus …mathématiques de prévoir la topographie de la chute des fusées.
Après Londres Slothrop poursuit ses pérégrinations dans le sud de la France, à Zurich puis en Allemagne ou sévit un certain Weissmann lanceur de fusées, non loin du sinistre camp de Dora.
La symbolique sexuelle (et d’ailleurs la sexualité tout court) est omniprésente dans ce livre. Rarement l’obscur aphorisme « L’histoire c’est le retour du refoulé » n’aura trouvé pareille illustration ici. La guerre y est présentée comme une perversion [cf la théorie de Pavlov sur « l’inversion des contraires »] au même titre que les jeux de Katje, espionne et nymphomane, ou les fringales du général Pudding, grand amateur d‘étron.
L’image du V2 s’abattant sur la cité est aussi symbolique d’une anti-résurrection. L’être humain est renvoyé à la Terre, les Anges ne nous entendent pas [référence aux élégies de Duino de RILKE] et tout ce que nous pouvons attendre de notre condition est une transfiguration, peut être par l’écriture. PYNCHON exprime ceci par un texte extrait d’un code de kamikazes :
« Hi wa Ri ni katazu
Ri wa Ho ni katazu
Ho wa Ken ni katazu
Ken wa ten ni katazu
L’injustice ne peut vaincre les principes
Les principes ne peuvent vaincre les lois
Les lois ne peuvent vaincre la puissance
La puissance ne peut vaincre le ciel »
Autrement dit tout vient du Ciel y compris l’injustice.
Que cachent au final cette prose luxuriante, cette intertextualité, ces énigmes, ces images ?
Tout symbole dissimule une absence, un vide. Or le Vide est évoqué à de multiples reprises dans « Gravity’s Rainbow ». Par exemple PYNCHON établit un parallèle saisissant entre le pays natal de BORGES, l’Argentine du début du XXè siècle, ses pampas gigantesques, désolées, et l’oeuvre de l’auteur de « Fictions » peuplé de labyrinthes.
Les romanciers ont horreur du vide; c’est pour cela qu’ils écrivent.
Sans rentrer dans la polémique de la traduction, cette édition souffre d’un cruel manque de paratexte (préface, notes de bas de page..) tant le roman se prête à l’intertextualité (jeux de mots, références en tout genre…).
La lecture de ce livre hors norme en serait facilitée.
Un petit bonjour à tous pour vous dire que je vais bien. Pas de Covid. Faisant partie de la catégorie à haut risque, je suis confinée à 100%. Je ne sors même pas pour faire des courses : on me les apporte sur le palier.
J’ai quitté la RDL par lassitude des insultes, méchancetés et engueulades permanentes. Je lis les billets de Passou, un peu les commentaires.
Le confinement ne me pèse pas. J’ai la chance d’avoir une terrasse bien fleurie et avec la météo printanière, j’y passe pas mal de temps. Je lis beaucoup. J’ai réorienté mes activités de couture vers la fabrication de masques : le CHU de Grenoble a fourni un patron et des explications.
https://www.infirmiers.com/les-grands-dossiers/epidemiologie/hopitaux-diffusent-procedure-confectionner-masques-maison.html
Quelques pharmacies en font la collecte pour les livrer à l’hôpital en vue d’équiper des personnels non en contact avec les malades Covid.
Je suis beaucoup sur internet aussi, en particulier sur Facebook.
Bon courage à Rose et à sa maman. Bonjour à tous ceux qui s’intéressaient à mon sort et même aux autres.
Merci Lavande.
Je m’inquiétais pour vous.
La vraie guerre, c’est quand il y a des armes à feu.
La pan-pan démie, quoi.
(bon d’accord, je sors… Comment, ça, « pas question » ? Caramba. Encore raté.)
Je vais faire mon Jazzi : pourquoi « faire partie de la catégorie à haut risque », Lavande ?
Sinon, merci pour ces nouvelles… On avait un peu l’impression que vous nous snobiez… Mais là, en réalité, on vous voit bien sur votre balcon !
@ Lavande
nous serons nombreux ici a saluer votre réapparition
Effectivement le confinement, a 100% pour moi aussi n’est pas trop pénible;
j’ai comme vous de l’espace et mon appartement, bien que parisien donne sur une petite verdure .Mes enfants m’apportent leurs courses me fournissant en produits bruts et il repartent avec des plats prépares .Cela les change de la gastronomie du surgelé et ils pensent « madeleine » en mangeant chez eux ce qu’ils trouvent habituellement chez leur mère et grand’mère et seulement chez elle: salade cuite de poivrons, feves escabèche, jarret d’agneau au citron confit ,pâté de légumes, cake aux épices croquets aux amandes, tarte au saumon et aux courgettes, courgettes farcies ……
Revenez nous Lavande, en faisant comme moi l’impasse sur ce qui vous avait éloignée du blog .
Précision.
L’édition du Pynchon lu, date de 2007 avec une traduction de Michel Doury
un lecteur donne un exemple de traduction :
Anglais
There doesn’t exactly dawn, not but there breaks, as the light you are afraid will break same night at too deep an hour to explain away – there floods on Enzian what seems to him an extraordinary understanding.
Français
Et soudain une lumière jaillit, comme celle qu’une nuit on verra jaillir, inexplicablement – elle envahit Enzian. Une révélation.
Italien
All’improvviso appare un chiarore – non è proprio un’alba ma comunque spunta, come quella luce che si vedrà apparire una di queste notti, a un’ora troppo tarda perché la si possa spiegare – un chiarore che inonda Ezian e che gli sembra contenere una rivelazione straordinaria.
Je me suis fais des hot dog ce midi, en manque de junkfood.
L’édition française du Pynchon datait de 2007
Ah ! elle est revenue la Pomponette !
Sur mon balcon souffle la tempête, Lavande.
@L’édition française du Pynchon datait de 2007
Pour Against the day? En 2008.
Depuis Claro a fait des progrès. En tout.
A propos de confinement, on n’a pas cité « Huis clos », mais voici « Le chat » de Simenon, adapté par Pierre Assouline
Soleil Vert est en jet lag, n’a pas mis ses horloges à jour.
Bref, ça radote, comme la vieille sur son balcon fleuri.
Lavande
c’est une chance de vous lire.
J’ai chopé le téléphone et j’ai lu votre com. à ma maman. Du coup, elle sait que mon pseudo est rose, elle vous remercie et vous dit « c’est drôlement gentil de sa part ». Elle a dit « moi aussi j’ai une grande terrasse fleurie » et parlalnt de vous elle a rajouté « au moins elle s’occupe ».
Je m’en vais vous copier parce que j’ai une grosse série de soutiens-gorges héritée d’un déménagement de norvégiens sur une île dont j’ai oublié le nom et ils ont laissé la maison pleine comme un oeuf. Au moins 30. Couture en vue.
Super contente de savoir que vous allez bien. Je pourrais vous dire que l’on s’engueule moins mais ce serait mentir, alors je m’abstiens. On passe quand même de chouettes moments ensemble et ce qui est vrai c’est que vous nous manquez.
« Pour Against the day? En 2008. »
Non, pour « L’arc en ciel de la gravité » (2007)
Ce n’était pas Claro à la traduction. J’ai essayé de donner plus de détails, mais le contenu a déplu au moteur du commentarium
Heureusement qu’au CHU, z’ont pas besoin de manteau, sinon, tu verrais arriver la guenille, pour Noel, lol.
DHH
miam « salade cuite de poivrons, feves escabèche, jarret d’agneau au citron confit ,pâté de légumes, cake aux épices, croquets aux amandes, tarte au saumon et aux courgettes, courgettes farcies » ; alors vous cuisinez toute la journée ? C’est un confinement gastronome.
Au temps pour moi, Soleil Vert.
Lavande
vous avez un compte à vous sur facebook ?
Nicolas, j’adore les hot-dogs moi aussi. mais tr_s mauvais pour la santé : hyperglycémiant, trop gras, pas de fibres, peu de nutriments.
Mais qu’est-ce que c’est bon.
La pizza est bien meilleure pour la santé, consommée en quantité raisonnable.
Nicolas, j’adore les hot-dogs moi aussi. mais tr_s mauvais pour la santé : hyperglycémiant, trop gras, pas de fibres, peu de nutriments.
Mais qu’est-ce que c’est bon.
La pizza est bien meilleure pour la santé, consommée en quantité raisonnable.
Pour saluer la mémoire de Krzystof PENDERECKI, découvert en 1975, par exemple, ses Thrènes à la mémoire des victimes d’Hiroshima… Des glaces abyssales…, bien plus intéressantes que les acoustinages de john Cage.
https://www.francemusique.fr/emissions/musicopolis/1961-krzysztof-penderecki-presente-threne-a-la-memoire-des-victimes-d-hiroshima-65916
Les romanciers ont horreur du vide ; c’est pour cela qu’ils écrivent.
Cet après-midi, je pensais à Annelise, à et alii et à dirfiloo et je me disais que quand même, être timide au point de, lorsque tu as quelque chose à dire, ne pouvoir le dire qu’en écrivant un bouquin. Sinon tu te la boucles, c’est inouï.
C’est un truc que je ne mange jamais les hot-dog. Mais j’ai une histoire de grosse honte face à un marchand de dog ; si je suis en courage, je me lancerais. Pas sûre ; très laid.
être timide au point de,
ce n’est pas dans mon cas de la timidité;de la réserve ou du quant à soi, au reste chat échaudé etc
j’espère que vous allez bien, rose, votre maman qui a ri;c’est surement bon signe
pensées
J’irais bien chercher quelques portions chez DHH.
Malheureusement pour moi, elle habite à plus d’un KM de chez moi !
Non, Clopine, moi je me souviens très bien des problèmes de santé de Lavande…
Les meilleurs sont en Belgique, il y a un étal devant le stand d’une dizaine de bac de cochonneries plus délicieuses les unes que les autres à ajouter selon l’humeur.
B
Tous mes livres continuent de s’empoussierer.
Pareil.
Ai retrouvé un carton ouvert, désespéré, empoussiéré ; ai trouvé un torchon que j’ai posé dessus. Gary, deux Kessel.
Personne ne parait avoir lu le JDD
On signale que certain Gout de la Paresse y est avantageusement chroniqué par un ancien des Goncourt bien connu des téléspectateurs en son temps. quant à savoir si ça aura un effet sur les ventes, en ces temps de librairies bloquées, c’est une autre histoire.
Lavande, je pensais à vous hier en passant devant la librairie des boulevards que vous nous aviez signalée. Heureux de savoir que vous vous portez bien.
Cordialement.
MCourt
MC
Lavande et DHH
je ne comprends pas comment vous faites pour « désinfecter »les aliments qui sont posés devant votre porte ?
Et alii
j’espère que vous allez bien, rose, votre maman qui a ri ;c’est sûrement bon signe
pensées
merci : fais comme je peux. Pense à vous aussi. Même si sommes de lointains confinés/ Bon signe de rire, ah oui, mais elle répète tout le temps « sors moi d’ici » ou encore » si on me donnait quelque chose à faire ; m’embaucher en cuisine par exemple ». Là, elle écoute un orchestre à la télé. C’est la vie. Elle marche un peu aussi sur sa terrasse -ouverte- quand il y a du soleil.
La connerie élevée au rang du grand art donneur de leçon, ça je peux plus.
Mais surtout qu’elle continue de coudre et tricoter, sur son balcon fleuri, la vieille a risque. Des infirmières sont obligées de garder leur masque FFP2 deux jours malgre les commandes de Veran. Pour venir là visiter, sans doute.
Enfin, elle ne sera pas à risque au supermarché, pour passer devant les jeunes…Ouf!
Pivot peut bien se délecter d’un bouquin pour désœuvrés écrit par un branleur.
On se souviendra, justement du très mauvais lecteur qu’il fut de Simenon… ( sans parler de quelques autres)
Exercice de slowfood pour la quinzaine qui vient :
« Cuissot de chevreuil.
Compter un cuissot pour douze personnes, trois râbles de lièvre et de la purée de marrons.
Bien imbiber le cuissot de chevreuil de bonne huile et le laisser dans l’huile pendant deux jours.
Faire une marinade mais avec vin rouge, vin blanc et vinaigre à parties égales. Donner une ébullition à cette marinade et laisser refroidir. Placer alors le cuissot dans cette marinade et laissez-le pendant plusieurs jours (dix) en ayant soin le cinquième de faire rebouillir la marinade et d’y mettre le cuissot lorsqu’elle sera complètement refroidie. Ajouter à ce moment les râbles de lièvre qui eux ne restent que cinq jours dans la marinade.
Retirer le tout de la marinade la veille du jour où vous désirez opérer la cuisson, égoutter cuissot et râbles et désosser ces derniers. Réserver cuissot et râbles au frais jusqu’au lendemain.
La cuisson proprement dite.
Couper en dés d’égale grosseur des carottes, des oignons, du lard de poitrine et faire revenir le tout dans beurre et huile. Ajouter une pincée de farine, laisser dorer. Mouiller avec la marinade, saler un peu, ajouter les os des râbles, les nerfs et laisser cuire doucement pendant plusieurs heures.
Garder cette sauce sous une étamine. Placer dans une casserole un demi-verre de vinaigre et une forte pincée de poivre de Cayenne. Faire bouillir jusqu’à ce que le vinaigre soit presque complètement évaporé. Ajouter la sauce réservée et laisser bouillir doucement.
D’autre part, prendre 250 g de marrons épluchés, les mouiller avec moitié lait, moitié bouillon. Ajouter sel, muscade, un petit oeuf de beurre et faire cuire à feu doux. Lorsque les marrons sont assez cuits pour s’écraser, les passer dans un tamis fin et terminer comme une purée en travaillant avec un peu de crème. Réserver au chaud.
Faire chauffer à plein feu, dans un plat allant au four, deux bonnes cuillerées de graisse blanche. Lorsqu’elle est très chaude y placer le gigot de chevreuil (gare aux doigts !), le retourner presque aussitôt, saler, poivrer et faire cuire au four pendant quinze minutes.
Opérer de même pour les filets de lièvre, mais en utilisant moitié graisse moitié beurre et ne les laisser que cinq minutes.
Le tout étant prêt : découper le gigot de chevreuil, le dresser sur un plat, disposer autour les filets de râble. Porter la sauce à ébullition violente, bien la fouetter et y incorporer (en la fouettant) deux cuillerées de crème fraîche. Napper légèrement le cuissot et filets, servir le reste à part dans une saucière. Présenter les marrons dans un légumier. ».
Raymond Oliver, La cuisine pour les hommes
Dans le Jdd, Pivot tresse une belle chronique au Goût de la Paresse de Jazzi.. La consécration.
Comme il a consacré le pedocriminel Matzneff… la gloire.
j’ai été hospitalisée dans un hosto où, me raconta-t-on (des soignants)des malades avancés sur la voie de la guérison aidaient aux cuisines; et on m’a aussi parlé d’un EPHAD où l’on considérait quasi les résidentscomme « du personnel » pour assurer la déco etc;il suffisait de se mettre bien avec certains « gestionnaires »de « l’animation » qui chargeait des résidents de découpages de papier, d’arrosage de plantes, -ce que les animateurs officiels ne voulaient plus faire; si votre maman rose ,s’attache à un soignant-ou psychologue, ou animateur- elle arrivera à occuper son temps de manière plus dynamique ,vraisemblablement
qui chargeaient
c’est étrange:il y a quelques jours,je cherchais le mot thanatopraxie, et voilà que je retrouve cela dans le billet:j’avais été très impressionnée par les pratiques de japonais,sauf erreur,décrites dans un livre lu en bibliothèque
@C.P. et sa famille.
Feuilles d’hôpital – Lorand Gaspar. (p.126/127 du « cahier seize « Le temps qu’il fait » – 2004 (sous la direction de Daniel Lançon.)
« Ces moments de paix, parfois, dans la défaite, comme un acquiescement, un sourire à peine esquissé, adressé à une présence qui ne peut plus rien d’autre qu’être là, jusqu’au bout, témoin du semblable.
L’urgence de l’acte, la tension intellectuelle des décisions, la rigueur des gestes, la fatigue ne laissent pas beaucoup de place, ni de temps aux sentiments sombres. Mais par des nuits inclémentes où la tension accumulée d’une journée de défaite, quelque fièvre ou douleur (les médecins ne sont pas à l’abri de la maladie) éloignent le sommeil, il m’arrive d’être accablé, déchiré, comme si ma mémoire avait la tâche imprescriptible de porter jusqu’au bout la détresse de tous ceux qu’il ne m’a pas été donné de rendre à la vie. Redoutable, mais réelle communauté gravée dans mes cellules, qui ne s’effacera qu’avec moi, et que seul un accueil franc, un consentement clair peuvent rendre supportables.
Tard le soir, seul dans le petit bureau des soins intensifs, j’épluche le dossier de deux malades que nous avons perdus la nuit dernière. A chaque phrase, à chaque donnée de l’observation correspondent des gestes concrets. Ce corps – ses plaies, ses fièvres, ses faillites, ses « résurrections » passagères, ses angoisses et ses espoirs – je les touche, je les suis heure après heure, parfois minute par minute. Derrière ces mots, ces chiffres qui défilent sous mes yeux, il y a pour moi un être humain singulier avec ses traits physiques, son comportement, ses angoisses et ses espoirs particuliers. Et je pense tout à coup à tous ceux qui plus tard consulteront ces feuilles pour quelque travail scientifique où toute cette souffrance, et tout ce vécu de ceux qui l’ont accompagnée, seront réduits à des termes généraux abstraits, transformés en offrandes anonymes à la communauté. Cela aussi est vrai, réel et juste. Plongé dans la relecture critique du récit de ce drame, j’entends tout à coup dans le couloir extérieur […]. c’est la famille. ‘essaie de parler à ceux et celles qui veulent bien m’écouter. Ces rencontres font partie des moments éprouvants du métier.. Essayer de communiquer dans un langage accessible la part que nous avons saisi de la vérité, avouer que nous avons été vaincus à une famille que la douleur rend inaccessible à toutes ces explications qu’elle réclame cependant, n’est pas simple. […]
J’aime mon métier parce que ses gestes se confondent avec les mouvements de la vie, avec ceux qui expriment ce qui nous intéresse par dessus tout : l’être humain. »
Et parce qu’il est aussi poète :
« Qui nous conduira vers le port ?
Et qui t’écoute ? et qui t’entend ?
Et qui sait le lien et qui sait le temps ?
Demain. Hier. Qui peut disjoindre ce qui s’achève de ce qui ne commence pas ? »
Égée.
Merci pour l’info M. Court et candide.
Il est hypocrite le branleur. Il a deja remercié Pivot, pour son « »40 caractères « , la limite de la critique parisienne.
« Le Masque et la plume », ce soir.
Très belle évocation de La Peste de Camus.
https://www.franceinter.fr/emissions/le-masque-et-la-plume/le-masque-et-la-plume-29-mars-2020
La croque-mort a fait son office, c’est minable.
Je vous laisse pour réécouter Le Chat de G.Simenon dans l’adaptation de P.Assouline sur France Culture.
Qu’elle est minable cette sasseur-sanisette !
Débouchez un Beaujolais, dear Baroz. A l’époque de Camus (Albert) on sifflait du « Grand Algérien », assez imbuvable.
C’est ça, qu’elle nous laisse faire ce qu’on veut. Et mettre le chat dans la box avec un flacon de gaz.
Ah non, c’est du Sidi-Brahim qu’ils sifflaient.
des bouteilles d’un litre, avec la chaleur les grands travaux n’avançaient pas, s’agissait de donner du carburant
Oui un Sidi Brahim ou un Boulaouane avec un couscous, no problème, Phil. Mais ce soir j’ai fait un gratin dauphinois, sans oublier de frotter le plat à l’ail + viande et vin rouges…
bien baroz, c’est la fête dans votre chaumière ce soir. manque un bon petit film époque coloniale pour mettre l’ambiance
@sans oublier de frotter le plat à l’ail
Et de faire cuire au préalable, les patates dans le lait, muscadé.
Odieuse.. cette AMS !
Mais ferme donc ta grande gueule pour ce soir, hein et prie plutôt pour ta défunte mère !
La Cuvée du Président n’est pas dégueu.
Dis, le keuf, lave-toi la bouche avant de m’interpeller. Tu pues la tizz.
Je n’en ai pas fini avec Claro et Corbu, et ça me plaît.
cité par Sponville et A.Finkielkraut
https://pbs.twimg.com/media/EUMLM65WoAoUM0r.jpg
bonsoir
Et alii
J’ai tâché, les deux semaines où je l’ai visitée, de l’aider à créer ce lien là affectueux.
Ai proposé aussi deux ateliers : un théâtralisé conte de fées ; un autre cuisine ; je me suis faite démolir. La directrice a une très mauvaise opinion de moi-même. Par téléphone, on a dressé de moi un portrait qui ne correspond pas à ma réalité : toutefois, j’ai grande confiance en l’avenir qui repose sur la réalité et pas sur des colportages.
Direction fonctionne en ayant inféodé ses employés, serviles ou craignant pour leur emploi. Dociles en tout cas.
Pas des collaborateurs comme l’énonce Raoult.
Le mode est dictatorial.
Cet aprem, pensais que je n’aimerai pas être à sa place. Quel horrible métier.
Cet aprés-midi, ma mère a écrit sur un papier :
« Aujourd’hui, je n’ai pas eu de goûter, j’ai faim ». Et elle a glissé la feuille dessous sa porte.
Avant ça, elle a eu peur, parce qu’elle est sortie et elle n’a trouvé personne et tout bouclé : ascenseur, escalier.
Le seul espoir est de la sortir de là.
Aucune réponse de la journaliste de Slate. Si je n’en ai d’ici huit jours de JdT et du PR, je pense informer la presse. Faire un témoignage. Un tapage. Hurler.
Nota
Temps de préparation : douze jours
Temps de cuisson : quinze minutes
Essayer de communiquer dans un langage accessible la part que nous avons saisi de la vérité, avouer que nous avons été vaincus à une famille que la douleur rend inaccessible à toutes ces explications qu’elle réclame cependant, n’est pas simple. […]
J’aime mon métier parce que ses gestes se confondent avec les mouvements de la vie, avec ceux qui expriment ce qui nous intéresse par dessus tout : l’être humain. »
Et parce qu’il est aussi poète :
« Qui nous conduira vers le port ?
Et qui t’écoute ? et qui t’entend ?
Et qui sait le lien et qui sait le temps ?
Demain. Hier. Qui peut disjoindre ce qui s’achève de ce qui ne commence pas ? »
Égée.
Christiane
Ô combien vrai. La famille sourde. Muette. Cgez moi déchaînée, explosée.
Et le poème si beau.
PRIER : C’est peut-être tout ce qui nous reste à faire par ces temps de désarroi et d’effroi.
Des morts, encore des morts, toujours des morts et pendant ce temps-là, macabre temps, les dirigeants européens continuent à se chamailler entre eux. Quel misérable et sinistre spectacle !
Alors prions pour que la solidarité prime sur tous les égoïsmes et toutes les mesquineries.
Fasse le Ciel que nos prières ne soient pas vaines et que nos voeux ne soient pas pieux.
Amen !
Oui il seraient bon que Germany et Netherlands arrêtent leurs conneries.
D’autant qu’à long terme ils n’auraiebt rien à gagner à ce petit jeu du chacun pour soi.
Par ailleurs de Montchanin n’a certainement pas les épaules assez solides pour s’occuper de ça. C’est le petit général Macron qui doit s’y coller.
moi, je prie surtout pour la santé mentale de Ma Soeur. Ça peut aider le travail de prévention général des keufs. Claro et Corbu peuv’ attendr
@ que Germany et Netherlands arrêtent leurs conneries
mais comme dirait Bolso : la santé publique va quand même pas commander à la croissance économique brésilienne, hein !
rose, peut-être pouvez vous laissé traîner papier ou journal indiquant des ateliers pratiqués dans d’autres EPHAD qui ont des ateliers gateaux, crepes ,et vous les laissez trainer à « l’accueil » s’il y en a un, ou dans des lieux collectifs(? salons télé , ou coiffure (?) là où vous avez accès, ou dans la chambre au pire ils-elles le trouveront bien en faisant « de l’ordre »ou du « ménage » ; un relevé des suggestions sur internet d’activités -il y en a- ou dans l’obs qui suit un peu la question; gardez dans la chambre un peu de « nourriture » (même du pain simplement contre la sensation de faim à vous de jongler avec les pratiques du lieu pour parer à la détresse ;vous êtes inventive, curieuse, vous allez trouver, ne vous désolez pas, rose , n’oubliez pas les journaux locaux pour signaler ces questions,vous trouverez bien qui surveille quoi, et la mairie aussi;et voyez les autres pensionnaires éventuellement, qui risquent de se sentir concernés et être solidaires de vos démarches, si vous voyez que seule vous ne pouvez être entendue; il suffit de peu parfois pour qu’une situation bascule; courage rose, vous allez explorer le contexte dans sa précision maintenant;courage, reposez vous un peu vous aussi pour faire face; on pense tous à vous
@ D., Une histoire de décharge…, cette Montchanin !
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/saone-et-loire/19881990-l-affaire-de-la-decharge-de-montchanin-838483.html
Moi je prie pas, j’ai pas d’âme.
Bonne nuit
Pierre Assouline. il se peut qu’il y ait un roman de Saramago ou la peste joue un role. Je ne le connais pas. Mais je me souviens surtout d’un ou c’est la Mort qui arrête de travailler. Et les hôpitaux ne sont pas moins engorgés…de morts (sur)vivants, cette fois.
Bien à vous.
MC
« elle n’a trouvé personne et tout bouclé : ascenseur, escalier »
C’est ça vieille folle, appuie sur le bouton vert.
rose, songez que dans ces institutions, le personnel comme la direction ont peur qu’il « arrive quelque chose »et ne savent plus comment prendre leur travail ; tout le monde est à ménager ,surtout face à de l’imprévu qui n’a pas été envisagé dans des cours ni dans des « formations » ,et là est aussi le hic; pas de « mode d’emploi » ce que votre maman a compris ;il y a des « oublis » sans malignité ; est-ce que vous, vous pouvez un peu sortir , pour faire une emplette disons comme du savon, (et vous achèterez des petits gâteaux !) normalement, il y a un médecin « dédié » (hiérarchie des lieux de santé) avec qui vous pourriez vous entendre :à vous le travail maintenant;je me souviens que dans la chambre d’hosto où j’étais , une dame avait écrit sur le mur! « j’ai mal à ma colonne vertébrale »-je l’avais montré à l’infirmière- votre maman réagit avec grand bon sens (écrire! et mettre en vue) elle vous aidera encore à réussir sa libération !
pensée à toutes deux
Et Al, c’est selon son humeur, la trique ou la badine. Vous n’en avez pas marre ?
@Fasse le Ciel que nos prières ne soient pas vaines et que nos voeux ne soient pas pieux.
Amen !
Quand les cathédrales étaient blanches…
Dommage le lien ne passe passé pas
« Le 14 mars 1956 la commission donnait son choix de l’architecte.
C’est en 1871, au moment où la France était au plus fort de l’épreuve, que, sous la poussée irrésistible de la piété populaire, un grand mouvement d’appel à la miséricorde divine se dessina, qui prit corps dans un voeu d’ériger une église au Sacré-Coeur de Jésus afin d’obtenir la protection divine sur la Patrie menacée. Monseigneur Guibert, Archevêque de Paris, fit sien ce projet : « Ce Sanctuaire du Sacré- Coeur, écrit-il, deviendra devant Dieu l’expression d’une supplication générale pour que les jours de nos épreuves soient abrégés et adoucis et que, du Coeur si aimant de Jésus, sorte notre régénération spirituelle et temporelle ».
La Basilique de Montmartre qui dresse vers le ciel ses blanches coupoles et son gracieux campanile est la réalisation de ce voeu.
Tout le monde sait qu’en 1849, alors que le choléra multipliait en Algérie ses ravages, Monseigneur Pavy prescrivit des prières et des processions en l’honneur du Sacré-Coeur. Quelques jours après le terrible fléau avait complètement disparu «
« Le 11 février 1944, alors que se livraient les batailles les plus rudes, les plus décisives de la deuxième guerre mondiale, à un moment où l’avenir pouvait paraître à quelques-uns encore incertain, Monseigneur Leynaud fit le voeu d’élever en l’honneur du Sacré-Coeur une « belle et grande église ». Dans sa pensée elle devait être, en même temps que le témoignage de la reconnaissance à Dieu pour la protection accordée à l’Algérie au milieu des bombardements et parmi les dangers de la guerre, un témoignage éclatant de l’indéfectible espérance que nous devons avoir en la miséricorde de Dieu.
L’église du Sacré-Coeur d’Alger sera donc le Montmartre algérien. »
Montchalin, pas Chanin.
L’ex-ministre de la Santé Ph. Douste-Blazy, lui-même médecin, insiste pour que la chloroquine soit prescrite rapidement à tout malade du Covid, dès les premiers symptômes, en insistant sur la grande innocuité de ce traitement, comparativement au risque léthal du virus, ou au risque de séquelles respiratoires et neurologiques.
Eurovirusion :
Germany 0 point……Netherland 0 point
Le gouvernement traîne déjà beaucoup de casseroles relativement à la gestion de cette crise, mais s’il s’obstine sur le sujet de la chloroquine, le scandale sera immense. Immense. Une fois encore il reste très peu de temps. C’est maintenant. Demain un généraliste doit pouvoir prescrire la chloroquine sans barrière et les stocks SO t à assurer pour plusieurs mois.
( NetherlandS ).
rose, excusez moi, mais je suis une sotte:je viens de penser que dans la chambre de votre maman, il y a surement une sonnette et que si on l’oublie pour le gouter-ou autre chose, un médicament, une chute -elle (ou vous) peut(doit!) sonner et demander à la responsable de « rectifier le tir » ;
ils sont certainement inquiets des mouvements des pensionnaires,d’où la fermeture-ce qui tourmente votre maman, c’est compréhensible-mais comprendront très bien d’être appelés si ce n’est pas abusif, comminatoire ;il faut un peu de temps d’apprivoisement pour « se » connaître et établir une confiance réciproque
cela dit, si ça ne va vraiment pas ,il y a sans doute d’autres maisons qui peuvent accueillir votre maman-et elle a surement « le droit « de changer, même si avec ce corona, tout est fou,désorganisé,
comme je vous avais parlé de cet hosto, il m’est revenu que le jour de ma sortie, prévu, l’infirmière à laquelle l’administration avait remis ma carte d’identité(qui était gardée dans un coffre) ne voulait pas me la remettre à moi;j’étais furieuse;mais ce doit être « les consignes » de tenir comme « irresponsable » le « patient âgé « ;donc « keep cool », prenez sur vous encore un peu , cela aidera aussi votre maman , le temps arrangera tout ça;
un témoignage: »Vieillissement et préjugés »
“Avant de commencer à travailler avec la personne âgée, j’avais beaucoup de préjugés négatifs sur cette population. Il était simple de faire l’amalgame entre personne âgée et personne présentant des troubles cognitifs, surtout en EHPAD. J’imaginais des personnes alitées, avec des capacités physiques très limitées. J’avais l’image de l’individu en fin de vie, qui tend vers la mort et qui petit à petit délaissé toutes activités et se renferme sur lui-même.”
“ J’ai toujours eu un regard particulier sur la personne âgée. De part un grand-père atteint de maladie d’Alzheimer et placé en structure d’accueil, j’ai toujours une vision négative de l’accompagnement des personnes âgées en structure d’accueil. Avec l’idée d’un endroit sombre,
https://psyvie.hypotheses.org/355
et alii dit: à
rose, excusez moi, mais je suis une sotte:je viens de penser que dans la chambre de votre maman, il y a surement une sonnette et que si on l’oublie pour le gouter-ou autre chose, un médicament, une chute -elle (ou vous) peut(doit!) sonner et demander à la responsable de « rectifier le tir » ;
Elle y est la sonnette. Pour les urgences vitales.
Dslée.
Il faut cependant être très vigilant à ne pas basculer dans l’âgisme, qui est malheureusement un comportement largement répandu de discrimination envers les personnes âgées. Les stéréotypes âgistes les plus répandus considèrent les personnes âgées comme fermées d’esprit, inutiles, incapables de s’adapter aux avancées de la société, ou encore sans-gènes. Il faut savoir que l’âgisme peut avoir des conséquences sur la santé des personnes âgées. Avoir une représentation négative de la vieillesse aurait un impact sur son propre vieillissement. D’après l’OMS, les personnes ayant une représentation négative du vieillissement vivrait moins longtemps que celles qui en ont une représentation positive. De plus, les actes agistes dévalorisent les personnes âgées et ont un impact sur leur estime de soi. En effet, ces agissements répétés vont engendrer une autoproduction de stéréotypes négatifs chez la personne âgée, elle va ainsi croire en ces stéréotypes et imaginer qu’elle est un fardeau pour la société. Cela pourra avoir des conséquences dramatiques sur son moral. Ainsi, il faut impérativement lutter contre l’âgisme.
Moi je peux vous dire que prier c’est fini. Y compris et surtout la vierge Marie. Niet.
ce qu’on ignore à propos du Sacré-Coeur, c’est que la cardinal Guichard souhaitait une cathédrale Gothique! La patisserie d’Abadie, qui s’était déjà exercé sur la Cathédrale Saint Front de Périgueux prouve que l’architecte, comme l’assassin peut non seulement revenir, mais encore récidiver son crime en toute impunité.
MC
même du pain simplement contre la sensation de faim à vous de jongler avec les pratiques du lieu pour
J’lui avais laissé une p’tite Fiat 500 bleue ciel métallique remplie de douceurs.
J’vais lui envoyer mardi, 2 pâtes de fruit, du chocolat, des biscuits, des p’tits quatre quarts.
Alors vous ne savez pas que vous avez intérêt à vous écraser, à ne pas vous faire remarquer sinon vous êtes sur liste rouge ?
Que y compris les familles se la bouclent ?
Que un des résidents a menacé alerter Olivier Véran pour que l’on retrouve sa télécommande de télé et qu’on lui donne le sirop qu’il s’est administré pck il est docteur et brillant ? Et que le lendemain il avait sirop et télécommande.
Bref. Vous n’êtes jamais entré.
Les aides soignants -un homme pour trente femmes- sont adorables. Ils entrent. Posent le plateau. Sortent. N’ont pas le temps. Tous ces vieux. Rebranchent la télé dont le son n’est pas réglable. À fond la caisse. Mais c’est bien la télé. Cela brise, d’une certaine manière, la solitude.
Demain lundi, je vais demander un appel visio.
Ma vie, après l’EHPAD, ne sera plus jamais la même.
C’est bien. Je m’élargis. Je serai une femme augmentée.
Je pense à Josquin.
Croyais un lien avec Joachim mais non.
Le rouge de ses toiles est le rouge des coquelicots. Est ce cela le vermillon ?
Et puis, j’aime énormément ses indiens d’Amérique. Leur puissance évocatrice. Il laisse une oeuvre. Il reste avec nous.
Hier, elle a fouillé son armoire pour retrouver sa Fiat 500. L’avait tout mangé.
Déjà sera pas mourue de faim.
Ça va. J’cuisine. Je range. Je brûle.
Peux pas lire. Ai repris Jablonka pourtant drôlement passionnant.
Normalement, dans la vraie vie, la réaction normale serait de dire stop définitif aux EHPAD, on cesse ce mode d’acceuil.
Mais c’est une vraie grosse pompe à fric.
Tu cesserai toi, tu renoncerai à une vraie grosse pompe à fric ?
Chui pas sûre que l’être humain soit capable d’un tel rebond mental.
d’accueil.
On les met parmi nous, au milieu de nous, avec nous. On les accompagne, on les câline, on les bichonne.
Et surtout, on les écoute et on leur parle.
Loin de les reléguer nos anciens, on les met au centre.
Le courrier fonctionne encore. La semaine qui vient mercredi, jeudi, vendredi. Pour la distribution. La levée à partir de mardi.
Une des plus belles dévouvertes de mon confinement en solo : hier elle m’a dit « je suis confinée avec lui ; im ravitaille et s’occupe de moi !!!!!! Et moi j’m’occupe des ronces dans le jardin pck c la forêt vierge. On a un confinement heureux joyeux et ? » Et sauvage que j’rajoute.
Une des c’est Strip Tease grâce à un ici.
J’connais la soucoupe et le perroquet. Tristan et son père in décollage immédiat. Le docteur Lulu avec son pote bronchiteux qu’a eu la polio.
Et maintenant hachis parmentier.
Avec ma maman, j’vous fais un Strip Tease sur les EHPAD.
L’une des séries les plus drôles, émouvantes, gênantes et fascinantes de la télévision a eu pitié des confinés ! La RTBF nous balance 180 épisodes de l’émission Strip Tease à mater gratuitement et 70 autres qui nous seront bientôt dévoilés. En voilà une merveilleuse idée pour occuper ses journées…
Ou ses nuits hein.
Un confinement doux câlin et joyeux.
Nanmého.
L’m’a écrit.
Jui ai pas d’mandé l’autorisation.
Lundi 30 mars 2020, 6h30
J’adore les enfants.
Nos dirigeants sont de grands enfants …
Je les adore !
La mer est partout, ici, posant son regard insensible sur les insectes qui bougent encore sur la roche. Même confinés.
Et la mort frappe, elle qui ne sait faire que ça. Quelle rigolade…!
#ce qu’on ignore à propos du Sacré-Coeur, c’est que la cardinal Guichard souhaitait une cathédrale Gothique!
Grâce à Court, on ne l’ignore plus.
« 1er février – 30 juin 1874 : concours public pour élire le meilleur projet pour la construction de la Basilique. L’architecte Paul ABADIE remporte le concours. »
http://www.sacre-coeur-montmartre.com/francais/histoire-et-visite/article/histoire
#La patisserie d’Abadie, qui s’était déjà exercé sur la Cathédrale Saint Front de Périgueux prouve que l’architecte, comme l’assassin peut non seulement revenir, mais encore récidiver son crime en toute impunité.
C’est clair, Court au jury, ou autoproclamé abf en chef, Abadie n’avait plus qu’à aller cuire ses meringues ailleurs.
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