Le pessimisme tonique de Claude Lévi-Strauss
Il fut un temps en France où les grands journaux s’honoraient de publier des chroniques régulières de grands esprits qui n’étaient pas seulement de grandes signatures. Des intellectuels de renom braquaient leur regard décalé sur l’actualité et cela produisait souvent des étincelles. On peut dire que, si cette tradition a vécu en France (où sont les Aron et les Revel ?), elle continue d’enrichir régulièrement les pages de grands quotidiens allemands et italiens, ce qui contribue à les maintenir dans l’excellence. Ainsi La Repubblica dans les archives de laquelle l’éditeur et anthropologue Maurice Olender a eu la bonne idée d’aller fouiller. De sa moisson chez les romains, il a ramené un bouquet de seize textes (on n’ose parler de « papiers » comme pour un vulgaire journaliste) que Claude Lévi-Strauss écrivit en français entre 1989 et 2000.
Il venait de prendre sa retraite du Collège de France, laissant sa chaire à sa fidèle disciple Françoise Héritier. On ignore avec précision les conditions de cette production réunie dans Nous sommes tous des cannibales (268 pages, 21 euros, Seuil) ; mais il est probable qu’il s’était lui-même fixé comme cahier des charges, en accord avec le directeur Eugenio Scalfari, de mettre un événement de l’actualité en résonance avec une réflexion historique, philosophique et, naturellement, anthropologique plus large et plus personnelle- et moins technique que ses compte-rendus pour L’Homme.
Pour donner peut-être davantage de main au recueil, et parce qu’il complète bien la thématique d’ensemble, l’éditeur a placé en ouverture un texte peu connu qui ne fut pas destiné au quotidien italien mais que Les Temps modernes avait publié en 1952. « Le Père Noël supplicié » est une forte méditation sur l’inquiétude de l’Eglise face à la paganisation des fêtes de Noël, le détournement de sens de la fête de la Nativité. Dans une langue simple, débarrassée de tout jargon structuraliste, ici comme dans l’ensemble de ces chroniques, il s’emploie à rebrasser de vieux éléments, revivifier d’anciens usages, analyser les mythes qui fondent les rituels, afin de mesurer le chemin parcouru depuis les Saturnales de l’époque romaine. Nul doute qu’il serait aujourd’hui horrifié par l’empire croissant de Halloween en France pour des raisons rien moins que mercantiles ; et il aurait du mal à convaincre les joyeux fêtards du bout de l’An que le réveillon est en réalité un repas offert aux morts où les invités tiennent le rôle des morts…
Plusieurs textes lui sont également inspirés par sa lecture de récents ouvrages d’ethnologues étrangers, quitte à leur administrer parfois une correction fraternelle. Ainsi avec celui de ses collègues qui prétend démontrer que les Japonais font beaucoup de choses « de ce qui paraît naturel et convenable » à l’inverse des Européens et réciproquement. Lévi-Strauss nous invite alors à prendre davantage de recul et à voir que la ligne de démarcation passe plutôt entre le Japon insulaire et l’Asie continentale ; surtout il nous engage à réfléchir au paradoxe japonais en vertu quel une certaine rigidité externe correspond à une grande souplesse des consciences individuelles. Ce que le lecteur attend précisément de lui : le pas de côté pour nous rappeler combien nos structures mentales communes nous rapproche de peuples dont tout nous sépare. Avec le recul et la hauteur autorisés par ses travaux et par ses livres. Sans oublier la liberté de ton que lui offre sa situation, position unique tant dans le monde universitaire qu’intellectuel, en France comme à l’étranger.
Il a des pages saillantes sur l’évolution des relations entre les ethnologues et les peuples qu’ils étudient. Le profane y découvrira effaré que certains d’entre eux sont tenus pour des parasites, voire des exploiteurs ; tant et si bien qu’une certaine méfiance, sinon une vraie défiance, régit ces rapports : « Un informateur ne contera à la rigueur un mythe que moyennant un contrat en due forme lui reconnaissant la propriété littéraire » assure-t-il, avant de souligner d’autres exemples où, a contrario, des tribus salarient des ethnologues pour les aider à se défendre devant des tribunaux qui essaient de les exproprier. On retrouve une semblable liberté d’esprit lorsqu’il met sur le même plan l’excision et la circoncision, considérées comme deux mutilations égales (« des agressions du même type »), la seconde dérangeant moins car elle appartient au patrimoine culturel judéo-chrétien.
C’est une promenade inattendue à laquelle nous convie Lévi-Strauss, qui passe de la double perspective rationalisme/relativisme à un mythe des Indiens Seneca, sans jamais oublier que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ; cette proposition de Montaigne, moins spectaculaire que « Nous sommes tous des cannibales », aurait pu tout aussi bien servir de titre au recueil ; d’autant que, comme c’est souvent la loi du genre, il a une allure de fourre-tout : la pratique du cannibalisme dans toutes les sociétés y côtoie des réflexions sur La Mort de Narcisse de Poussin, la sagesse des vaches folles ou le démontage d’un mythe des Indiens Tatuyo de la région du Vaupès dans ses rapports avec l’argile et les nains réputés sans anus.
On ne s’étonne de rien mais tout de même, on ne s’attendait pas à y retrouver la princesse Diana, avouons-le. Car ayant suivi le discours prononcé à ses obsèques par son frère, le comte Spencer, l’ethnologue a été frappé par le fait que cette apparition faisait renaître le rôle de l’oncle maternel. Ainsi s’enchaîne sa pensée :
« … dans le passé de notre société et même dans la présent de maintes sociétés exotiques, l’oncle maternel fut ou reste une pièce majeure de la structure familiale et sociale. Considérant que le comte Spencer réside en Afrique du Sud, on conviendra que le hasard fit bien les choses : « The Mother’s brother in South Africa », tel est en effet le titre du célèbre article paru en 1924 dans le South African Journal of Science où Radcliffe-Brown mit en lumière l’importance de ce rôle et chercha, l’un des premiers, à comprendre quelle pouvait être sa signification ».
« Lucidité » et « pessimisme tonique » : ainsi Maurice Olender définit-il son auteur dans un bref avant-propos. C’est tout à fait cela. Raison de plus pour le/les regretter, jusques et y compris dans son humour si subtil qui lui fait par exemple écrire à la propos de l’excision : « Si vagues sont nos connaissances sur le rôle vicariant des zones érogènes qu’il vaut mieux avouer que nous n’en savons rien ». Il est vrai que l’auteur n’hésite pas souvent à s’exprimer, avec ce qu’il faut d’humilité, depuis ce qu’il appelle « mon incompétence ».
(« Claude Lévi-Strauss en mission en Amazonie à la fin des années 30 » photo D.R.; « Mains » photo Emiliano Larizza)
513 Réponses pour Le pessimisme tonique de Claude Lévi-Strauss
Comment dit-on déjà ?
« Prenez-en de la graine ! ».
Bluedjinndgénialement.
« Des intellectuels de renom braquaient leur regard décalé sur l’actualité et cela produisait souvent des étincelles. »
celui de sartre était décalé à la fois à droite et à gauche, et il rêvait d’incendies
« chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage »
Dans les cultures très évoluées les mamies ne comptent pas pour des prunes
« celui de sartre était décalé à la fois à droite et à gauche »
en orbite
Sans aucun rapport, bien entendu : relire « Un anthropologue en déroute » de Nigel Barley, chez P.B.Payot/Voyageurs, spécialiste britannique se rendant compte tardivement qu’il est, lui, l’objet d’études des Dowayos, totalement manipulé par la tribu hilare….
En ce qui me concerne, je remplace le pessimisme par le gin.
merci P.Assouline d’ouvrir cette porte de questions, et de remarques.
M.Mead découvrit aussi qu’elle avait été manipulée par ses « informateurs »
Ah ! Maggie, Maggie ! Toi aussi ?
les nains réputés sans anus.
« totalement manipulé par la tribu hilare »
incroyable – (on leur donne ça ils veulent ça)
L’anecdote de l’assiette in « L’Écornifleur », un bijou dans le sens : « ils veulent ça on leur donne ça ».
Bon billet, mais „elle continue d’enrichir régulièrement les pages de grands quotidiens allemands et italiens » – là je crois que vous vous trompez Passou! Comparant le Monde, à la Zeit ou le Spiegel (et aux autres journaux allemands), j’ai bien l’impression que les regards décalés & critiques sur l’actualité c’est surtout dans le Monde, qu’on les retrouve !
(on n’ose parler de « papiers » comme pour un vulgaire journaliste)
Pas bon papier?
Je vous demande de vous arrêter.
La pratique du cannibalisme y côtoie des réflexions sur La Mort de Narcisse de Poussin ou le démontage de nains réputés sans anus.
On a encore l’énergie de faire tout ça après avoir mangé?
ce n’est pas parce que des auteurs renommés ont jeté une pierre dans les jardin de Levi Strauss en affirmant que levi Strauss n’aimait pas la philosophie (sic) ou encore qu eux (devenus des psys-sic ) étaient allés plus loin.. que le structuralisme qu’il faut s’abstenir de lire et relire Levi Strauss qui aimait tant les questions de cuisine qu’il répondit en ce sens au Monde qui ne le pas au sérieux : au contraire ! lisons Levi Strauss , encore , avec le sel de F.Héritier
« le démontage de nains réputés sans anus »
alors ça!
Depuis que l’on na plus besoin d’une loupe pour lire les note à pied de page Le Monde est devenu un journal illisible.
et l’optimisme avachi, vous en faites quoi ?
les nains réputés sans anus
les nus réputés sans A.Nin
Piè di pagina?
« Piè di pagina? »
Ah, c’est vrai ! note en bas de page… pardon…
Bien votre article, Passou, déjà lu ailleurs. J’ai essayé de le trouver sur Mama Zone, mais kichu na, comme disait peut-être Tagore.
Les oeuvres les plus abordables de CLS, en traduction, sont encore très populaires ici, La pensée sauvage (The Savage Mind – on appréciera le glissement métonynique de la trad), Tristes tropiques (tire anglais) et Histoire de Lynx sont fréquemment empruntées.
Malgré quelques scories (le dernier chapitre de TT, par exemple), voilà une pensée qui se tient vraiment droit et fait la part belle à l’Autre, à l’inverse de nos sociétés de frileux racornis.
à l’inverse de nos sociétés de frileux racornis.
Des noms, des noms.
à l’inverse de nos sociétés de frileux racornis.
Chapitre I
Il avait les mains calleuses, usées au dur travail de l’homme simple, et grelottait sous ses maigres hardes.
le dernier chapitre de TT
HR a évoqué ce psychanalyste connu qui TT sa tante (la soeur de son frère?)
The Savage Mind – on appréciera le glissement métonynique de la trad
Tu parles.
Il n’y a que sur l’article qu’ils ne se soient pas trompés.
Chapitre II
Pourtant, avide de culture occidentale, il se jeta sur Bo Derek qui venait de finir major de l’ENA par voie spéciale.
La pratique du cannibalisme
—
En Chine, pendant le Grand Bond en Avant, le si cyniquement nommé, entre 1958-61:
« On évacua un tas d’os de la maison. Les enfants ont raconté que les talons et les paumes avaient le meilleur goût. »
Yang Jisheng, Stèles : La grande famine en Chine, 1958-1961 (2012)
« sans jamais oublier que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage »
C’est effectivement ce thème cher à Montaigne que Lévi-Strauss développe dans « Race et histoire » en 1952, peu après la fin de la guerre.
Tout le monde a l’air de trouver tout naturel ce beau principe relativiste. Pourtant, « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage « , est un argument que les dignitaires nazis auraient pu servir à leurs juges de Nurenberg . Le nazisme a rendu à la notion de barbarie une valeur absolue qui met en échec l’humanisme relativiste de Lévi-Strauss.
avide de culture occidentale, il se jeta sur Bo
Il avait l’habitude de commencer par la peinture, mais ce jour là le goûter passa d’abord.
Promenade rafraîchissante et distrayante que ce papier. Loin des basses préoccupations du jour.
Félicitations à l’auteur du recueil pour le titre lumineux qu’il lui a donné. Espérons que les coutumiers de la R.D.L. en prendront de la graine et se rendront compte du risque qu’ils courent sous le fin vernis.
Il aurait été intéressant de connaître les réflexions de Claude Levi-Strauss quant à la volonté mortifère d’imposer le mariage des invertis à nos sociétés.
En effet l’expression « barbarie nazi » n’a aucun sens car les nazis n’étaient pas des Autres. « Dégénérescence » serait un bien meilleur mot car il s’agit d’une forme d’atrophie intellectuelle du système démocratique.
basses préoccupations
les coutumiers de la R.D.L. en prendront de la graine
le mariage des invertis
Comme d’habitude des histoires de sesque.
Chapitre III
Plantant ses dents acérées dans la fesse sublime de Bo, l’homme simple essuya sa gueule d’un geste ravi : « Tudieu ! cette Promotion Voltaire est sacrément goûteuse…! »
@Bloom
vous ecrivez: »The Savage Mind – on appréciera le glissement métonynique de la traduction »
soit
mais dites -moi si l’edition anglaise a conservé l’illusration de couverture ,fondée sur une sorte de calembour intraduisible
Peut-etre y a-t-il une fleur qui se dit mind en anglais?
« Plantant ses dents acérées dans la fesse sublime de Bo, l’homme simple essuya sa gueule d’un geste ravi… »
Vous êtes sûr qu’il « essuya » sa gueule « plantant » se dents ?
Réfléchissez : « La bocca sollevò dal fiero pasto » !
J’en suis sûr : j’y étais….
« Le Père Noël supplicié » est une forte méditation sur l’inquiétude de l’Eglise face à la paganisation des fêtes de Noël
pourtant il est aujourdhui vu comme l’entéléchie dune fête chrétienne..on en parle pus dans les écoles lahïque..comme quoi on se démode
les nazis n’étaient pas des Autres
ha bon.. »l’autre » avec un grand a été employé trés souvent comme synonyme de juif en opposition avec les chrétiens..sapré renato
« … dans le passé de notre société et même dans la présent de maintes sociétés exotiques, l’oncle maternel fut ou reste une pièce majeure de la structure familiale et sociale. Considérant que le comte Spencer réside en Afrique du Sud, on conviendra que le hasard fit bien les choses : « The Mother’s brother in South Africa », tel est en effet le titre du célèbre article paru en 1924 dans le South African Journal of Science où Radcliffe-Brown mit en lumière l’importance de ce rôle et chercha, l’un des premiers, à comprendre quelle pouvait être sa signification ».
On dirait le résumé d’un ethno-polar où l’oncle maternel (je le suis plutôt deux fois qu’une !) serait l’assassin.
c’est quand même un folklo cls..de pape du relativisme pour faire trés trés court et suffisant..il finit pépère bourguignon..ben merde
moi dans la famille ralisme je préfère pas l’oncle..mais la..je veux dire foucald..avec ses shirt en lycra fluo tranparent..la daccord
Le comte Spencer aurait-il assassiné la princesse Diana ?
Pour la bouffer, tous cannibales !?
Saint Régniez avait donc raison ?
Messieurs, gare à vos pénis-saucisses !
les nains réputés sans anus
évidemment les nains ça se lance..ça s’encule pas
Le changement c’est maintenant ?
Si au moins elle était bonne !
Un gars qui arrive à s’essuyer la gueule tout en plantant ses dents dans des fesses c’est quelqu’un qui est capable d’un remarquable exploit. Enfin, il ne faut surtout pas chercher à comprendre, on ne peut toutefois pas s’abstenir d’observer qu’il y a des vrais virtuoses parmi les intellectuels…
Tu te trompe, le boug, Piéral, qui avait une pine disproportionnée, aimait à se faire tringler. Il me l’a dit, en of, à l’occasion d’une interview pour le Gay-Pied. Il fut très apprécié d’une star française d’après-guerre, dont je tairai le nom, car elle est toujours vivante et encore à l’affiche. Il m’a affirmé qu’il y a beaucoup d’amateurs de « monstres » et qu’ainsi il avait pu se faire pas mal de jolis garçons ! Il avait une amusante façon de draguer : les jours de pluie, il descendait dans la rue avec un très grand parapluie. Dès qu’il voyait un beau garçon, il lui proposait de l’abriter et de faire un bout de route avec lui…
« dans le passé de notre société et même dans la présent de maintes sociétés exotiques, l’oncle maternel fut ou reste une pièce majeure de la structure familiale et sociale »
pas besoin d&ller voir les « societés exotiques » pour voir l’oncle matenel occuper cette situation
il est des milieux en france où c’est toujours vers lui qu’on se tourne pour definir sa conduite dans une situation délicate et ses conseils ont valeur d’ordre
Évidemment, l’oncle maternel profite de l’aura de confiance dont la mère jouit car, c’est connu, elle sait garder les secrets…
c’est connu, elle sait garder les secrets
à toi de faire des esploits renato
« à toi de faire des esploits… »
Je ne comprends pas, pourrais-tu faire preuve de plus de clarté ?
Piéral, qui avait une pine disproportionnée
c’est relativiss baroz..cls en parle en long en large, et en travers qu’il a mesuré la tête et la bite des nains au pied a coulisse..mais comme le corps est petit et qu’il marche dessus, crac les gonzesses se font des idées..les nains sont bien représentés dans les site porno..et jicé se demande s’il va pas faire cul de jatte
pourrais-tu faire preuve de plus de clarté ?
relis toi un peu comme dirait quelqu’un..plus lentement
Jen ne comprends toujours pas, mais cela n’a aucune importance…
Dès qu’il voyait un beau garçon, il lui proposait de l’abriter et de faire un bout de route avec lui…
.;je t’ai relu plus lentement et j’en conclue qu’il devait donner son pépin..ou alors l’autre devait se mettre a 4 pattes..comme aurait dit reiser ça devait finir comme des chiens dans la rue
c’est le secret du bonheur renato..c’est connu
Et tu fais un bon exemple…
l’edition anglaise a conservé l’illusration de couverture ,fondée sur une sorte de calembour intraduisible
—
Non. L’édition américaine (Chicago UP) figure une espèce de Yin-Yang ‘moderniste’ plutôt tartignole. Pas franchement une réussite.
Je parlais de déplacement métonymique, mais il s’agit d’une synecdoque, passage du ‘généré’ (la pensée), au « générateur » (the mind). Procédé de traduction très utile.
Philippe Régniez dit: 29 mars 2013 à 15 h 19 min
« Il aurait été intéressant de connaître les réflexions de Claude Levi-Strauss quant à la volonté mortifère d’imposer le mariage des invertis à nos sociétés. »
Petite pointe haineuse un Vendredi saint ! L’auteur a dû se laisser contaminer par le folklore des Andins qui profitent de la mort du Christ pour se livrer à des comportements peccamineux.
La Teigne prête à CLS des propos qu’il n’aurait certainement pas tenu, si l’on se fie à la position de « sa fidèle disciple », Françoise Héritier, favorable au marriage homosexuel.
« Si nous prenons en considération ces deux faits, le mariage homosexuel obéit à la nouvelle donne (l’amour) à quoi s’ajoute l’exigence d’égalité entre citoyens, et il n’enfreint nullement les règles civiles ou canoniques de la prohibition de l’inceste. (…)
Il se peut que tout cela tienne au fait que nos sociétés, nombreuses en membres et soudées par toutes sortes de règles contraignantes, n’ont plus besoin de la circulation des femmes pour fonder la société, comme aux temps originels. »
L’article entier est sur http://www.marianne.net/Francoise-Heritier-oui-au-mariage-homosexuel-non-a-la-gestation-pour-autrui_a226327.html
Comment l’idéologie bouffe le cerveau de l’autre naze.
Pour la première fois en ligne,le texte « tout à l’envers »de Levi-Strauss(in « Nous sommes tous des cannibales »)et c’est sur la rdllll!.
Tout à l’envers
il y a près de mille cinq cents ans,Hérodote
visitant l’Egypte,s’étonnait devant des usages
opposés à ceux qu’il avait pu observer ailleurs.Les Egyptiens,écrit-il,se conduisent
en toutes choses à l’envers des autres peuples.Non seulement les femmes font le comme
-rce tandis que les hommes restent à la maison et tissent,mais ceux-ci commencent la trame par le bas et non par le haut comme dans les autres pays.Les femmes urinent debout
les hommes accroupis.Je ne continue pas la liste.
Plus près de nous dans le temps,à la fin du XIX siècle,l’Anglais Basil Hall Chamberlain,
longtemps professeur à l’université de Tokyo,
intitula Topsy-Turvidum, »le monde à l’envers »
un article de son livre en forme de dictionnaire,Things Japanese,parce que,expliquait-il, »les Japonais font beaucoup de choses de façon exactement contraire à ce que les européens jugent naturel et convenable;aux Japonais eux-mêmes,nos manières paraissent injustifiables »suit une série d’exemples qui font écho à ceux cités par Hérodote vingt-cinq siècles plus tôt à propos d’un autre pays,pareillement exotique aux yeux de ses concitoyens;Sans doute les exemples donnés par Chamberlain ne sont pas également convaincants.L’écriture japonaise
n’est pas la seule au monde qui se lise de droite à gauche.Ce n’est pas uniquement au Japon qu’on rédige l’adresse d’une lettre en
mettant le nom de la ville d’abord,la rue et le numéro ensuite et le nom du destinataire en dernier.Les difficultés pour placer les garnitures sur des robes de style européen,qu’éprouvaient les couturières de l’ère Meiji,ne révèlent pas forcément un trait du caractère national.Il est en revanche frappant que ces mêmes couturières enfilaient leur aiguille en poussant le chas sur le fil tenu immobile,au lieu de pousser le fil dans le chas;et que pour coudre,elles poussaient le tissu sur l’aiguille au lieu,comme nous le faisons,de piquer l’aiguille dans le tissu.Dans l’ancien Japon on montait à cheval par la droite,et on faisait rentrer l’animal à reculons dans l’écurie.Le visiteur étranger note toujours avec surprise que le menuisier japonais scie en tirant l’outil vers soi,non en le poussant à note manière;et qu’il emploie de même la plane,dite aussi couteau à deux manches;Au Japon,le potier lance le tour du pied gauche en le faisant aller dans les sens des aiguilles d’une montre,contrairement au potier européen ou chinois qui lance le tour du pied droit,dans le sens inverse par conséquent.
Car ces usages n’opposent pas seulement le Japon à l’Europe:la ligne de démarcation passe entre le Japon insulaire et l’Asie continentale;En même temps que beaucoup d’autres éléments de sa culture,le Japon emprunta à la Chine la scie passe-partout qui coupe en poussant;mais dès le XIV siècle,ce modèle était remplacé par un autre inventé sur place:la scie qui coupe en tirant.De la même façon,la plane qu’on pousse,venuie de Chine au XIV siècle,avait,cent ans plus tard,cédé la place à des modèles qu’on tire.Comment expliquer le caractère commun de ces innovations?
On pourrait tenter de résoudre le problème cas par cas.Le Japon est pauvre en minerai de fer et la scie qu’on tire s’accommode d’une moindre épaisseur de métal que l’autre:raison d’économie,donc.Mais l’argument vaudrait-il pour la plane?Et comment l’appliquer aux façons différentes d’enfiler une aiguille et de coudre qui procède pourtant du même principe?Pour trouver chaque fois une explication particulière il faudrait se livrer à une débauche imaginative;on n’en sortirait pas.
Une explication générale vient alors à l’esprit.Si le Japonais et la Japonaise accomplissent les gestes du travail en direction de soi,vers le dedans et non vers le dehors,n’est-ce pas en raison de leur prédilection pour la posture accroupie qui permet de réduire le mobilier au minimum?En l’absence de meuble d’atelier,l’artisan ne peut prendre appui que sur lui-même.L’explication paraît si simple qu’on l’a invoquée non seulement pour le Japon mais aussi pour d’autres régions du monde où l’on faisait des observations analogues.
Au milieu du XIX siècle,J-G Swan,négociant prospère de Boston qui décida un jour d’abandonner sa famille pour aller,comme plus tard Gauguin,retrouver loin de chez lui la simplicité primitive,notait que les indiens de la côte nord-ouest des etats-unis,déjà très acculturés,n’utilisaient le couteau qu’en coupant vers soi, »comme nous faisons pour tailler une plume d’oie »,et travaillaient
accroupis par terre chaque fois qu’ils en avaient l’occasion.On ne contestera pas que la posture de travail et le maniement de l’outil sont liés.Reste à savoir si l’un explique l’autre-et dans ce cas,lequel?-ou si ces deux aspects d’un même phénomène ont une origine qu’il convient de rechercher.
Une amie japonaise,grande voyageuse,me dit un jour que dans chaque ville elle pouvait juger de la pollution ambiante en inspectant le col des chemises de son mari.Aucune occidentale,me semble-t-il,ne raisonnerait de la sorte:nos femmes penseraient plutôt que le cou de leur mari n’est pas propre.Elles attribueraient un cause interne à un effet externe:leur raisonnement irait du dedans vers le dehors.Mon amie japonaise raisonnait,elle,du dehors vers le dedans,exécutant en pensée le même mouvement
que,dans la pratique japonaise,la couturière enfilant une aiguille,le menuisier sciant ou aplanissant le bois.
Rien n’éclaire mieux qu’un tel exemple les raisons communes de petits faits sur lesquels j’ai attiré l’attention.La pensée occidentale
est centrifuge;celle du Japon centripète.Cela s’entend dans le langage de la cuisinière qui ne dit pas,comme nous, »plonger »dans la friture,mais « élever », »soulever », »retirer »(ageru)hors de la friture;et,généralement,dans la syntaxe de la langue japonaise qui construit les phrases par déterminations successives allant du général au spécial et place le sujet en dernier.Quand il s’absente de chez lui,le Japonais dira souvent quelque chose comme:
itte mairimasu, »m’en allant je reviens »locution où itte,gérondif du verbe ikimasu,réduit le fait de sortir à une circonstance dans laquelle s’affirme l’intention principale du retour;Il est de fait que,dans l’ancienne littérature japonaise
le voyage apparait comme une expérience douloureuse,un arrachement à cet « intérieur »,uchi,vers lequel on aspire toujours à revenir.
Les philosophes occidentaux opposent la pensée extrême-orientale à la leur par une attitude différente vis-à-vis de la notion de sujet.Selon des modes variables,l’hindouisme,le taoisme,le bouddhisme nient ce qui pour l’Occident constitue une évidence première:celle du moi,dont ces doctrines s’attachent à démontrer le caractère illusoire.Pour elles,chaque être n’est qu’un arrangement précaire de phénomènes biologiques et psychiques sans élément durable tel qu’un « soi »:simple apparence,vouée inéluctablement à se dissoudre.
Mais la pensée japonaise,toujours originale,se distingue autant des autres philosophies extrêmes-orientales que de la nôtre.A la différence des premières,elle n’annihile pas le sujet;A la différence de la seconde,elle refuse d’en faire le point de départ obligé de toute réflexion philosophique
de toute entreprise de reconstruction du monde par la pensée.On a même pu dire dans une langue qui,comme le japonais,répugne à l’emploi du pronom personnel,le « Je pense,donc je suis »de Descartes est rigoureusement intraduisible;
Au lieu,à notre façon,de faire du sujet une cause,la pensée japonaise y voit plutôt un résultat;La philosophie occidentale du sujet est centrifuge;celle du Japon,centripète,met le sujet en bout de piste.Cette différence entre les attitudes mentales est celle-là même
que nous avons vu affleurer en surface dans les façons opposées d’employer les outils:comme les gestes que l’artisan exécute
toujours vers soi,la société japonaise fait de la conscience de soi un terme.Elle résulte de la manière dont des groupes sociaux et professionnels de plus en plus restreints s’emboîtent les uns dans les autres.Au préjugé d’autonomie de l’individu occidental
répond au Japon un besoin constant,de la part de l’individu,de se définir en fonction de son ou de ses groupes d’appartenance qu’il désigne du mot uchi;lequel signifie non seulement »maison »,mais,dans la maison elle-même,la pièce du fond par contraste avec celles qui y conduisent ou qui l’entourent.
Ce centre vers lequel on tend et auquel on aspire,la réalité seconde et dérivée que la pensée japonaise concède au moi ne peut le fournir.Au sein d’un système social et moral ainsi conçu,il n’existe pas d’ordre absolu tel
que pouvaient l’assurer en Chine un culte organisé des ancêtres et l’exercice de la piété filiale.Au Japon,les vieux perdent toute autorité et ne comptent plus quand ils cessent d’être chefs de famille.Dans ce domaine aussi,le relatif l’emporte sur l’absolu:famille et société opèrent un perpétuel recentrage;A cette tendance profonde on peut attribuer la défiance envers la théorie(tatemae)et le primat donné à la pratique(honne).
Mais si la vie japonaise est dominée par le sens du relatif et de l’impermanence,cela n’implique-t-il pas qu’un certain absolu doive retrouver une place à la périphérie d la conscience individuelle,donnant à celle-ci
une armature qui lui manque en dedans d’elle -même?D’où,peut-être,le rôle joué dans l’histoire moderne du Japon par le dogme de l’origine divine du pouvoir impérial,la croyance en la pureté raciale,l’affirmation d’une spécificité de la culture japonaise par rapport à celle des autres nations.Tout système,pour être viable,a besoin d’une certaine rigidité qui peut-être interne ou externe aux éléments qui le composent.A cette rigidité externe,si déconcertante pour les occidentaux parce qu’elle inverse la façon dont ils conçoivent le rapport entre l’individu et ses entours,le Japon ne doit-il pas en partie d’avoir pu surmonter les épreuves subies au cours du XIX et du XX siècle,et trouvé,dans la souplesse préservée au sein des consciences individuelles,un moyen des succès qu’il remporte aujourd’hui?
mes plus plates excuses pour la mise en page,mais,et je me répète,je suis une vraie bugne en informatique….
Franchement vos enculades de nains, un Vendredi-Saint ! je comprends la colère de Philippe Régniez … vous le paierez à brûler en Enfer, vilains sodomites !
« Comment l’idéologie bouffe le cerveau de l’autre naze. »
Discourtois de parler ainsi de Françoise l’Héritière…
« Franchement vos enculades de nains, un Vendredi-Saint ! je comprends la colère de Philippe Régniez … vous le paierez à brûler en Enfer, vilains sodomites ! »
c’est vrai qu’on n’en sort pas grandi.
Et que dire de l’inversion ? C’est quand on préfère se faitre mettre à l’intérieur plutôt qu’aller planter à l’extérieur ? ueda, vous aussi, comme un phoque !
« J’aime les exo-voyages qu’entreprendra l’humanité dans le futur, et je ne déteste pas qu’on taille un short aux ésotérismes qui font litière de tout l’apport de la pensée exotériste, apport pourtant essentiel dans la manifestation d’un vrai gai savoir. »
il n’y a pas à dire, Cl. Lévi-Strauss avait le sens de l’incipit bien balancé.
Dans le billet apparaît le nom de J-F. Revel. Celui-là même qui n’avait pas été tendre avec les théories jugées fort abstraites (voire carrément « anhistoriques » comme on disait au bon vieux temps de la critique marxiste) de l’ethnologue (c.f son livre de 1957 « Pourquoi des philosophes. »)
Revel trouvait peut-être que tout cet essentialisme à ciel ouvert, discursif (la fameuse ‘belle langue française’) mais brumeux, rendait l’Anus Mundi de la philosophie, cette géante sublimement increvable, trop parfaitement insensible au grand chemin de transit de la Science, allant jusqu’à se rendre invisible, et donc intouchable, de lui. Derrière un paravent de nuages à la divine clarté jargonneuse lui enserrant la taille comme un pagne de concepts transparents cousus d’eau fraîche, la philosophie fermait la porte de son lieu sacré et gardait tous ses secrets pour elle. Les philosophes, dès lors, avaient beau jeu de rester dans l’entre-soi académique, dans un magnifique exercice gymnique musculaire de contrôle des différents sphincters intellectuels. Les cloaques scientistes n’étaient pas faits pour eux, les maxima comme les minima.
Ce qui nous ramène aux peuples cannibales (c’est à dire nous tous d’après C.L-S), qui ne sont vraiment pas gâtés lorsqu’ils sont face à un nain qui se trouve dépourvu de trou de balle. Quand il s’agit de le déguster en grillade, il n’est pas commode en effet de l’embrocher dans les règles de l’art boucher. On est obliger de perforer artificiellement des parties nobles des muscles de son anatomie pour le dresser sur le tourne-broche au dessus des braises du foyer. C’est du travail dévoyé, voire de cuisiniers voyous, cela gâche le goût. Mieux vaut peut-être encore utiliser du bébé d’Irlande, élevé aux féculents de pleine terre, comme le préconisait Swift, cet éthologue anglo-irlandais qui prenait soin des nourrissons de sa soeur en les menant souvent au bain dans une grande marmite à stew dès qu’ils devenaient un peu trop sales et trop gras. On rêvait tous dans notre jeunesse d’un oncle qui s’appellerait Jonathan, hélas aujourd’hui les nièces et neveux ne sont plus ce qu’ils étaient et n’ont plus de goût à rien.
« anhistoriques » comme on disait au bon vieux temps de la critique marxiste
appliqué a revel c’t’une trés mauvaise blague
ueda, vous aussi, comme un phoque !
allemand !..un phoque allemand..huuurkurkukurk !
Ce problème de la substitution du père par l’oncle maternel est précisément ce autour de quoi tourne la première partie de mon roman que je suis en train d’écrire. Les récits de guerre de mon oncle maternel (goy), dans mon enfance (fait prisonnier dans la poche de Dunkerque, emmené prisonnier dans une ferme en Tchékoslovaquie au sud de Prague jusqu’en avril 1945) se sont substitués au récit de mon père (juif) au sujet de sa mère déportée et morte gazée à Auschwitz, dont mon père ne parlait jamais. Ce qui renforça la création du fantôme de la mère de mon père dans la construction de la psyché des trois enfants de mon père avec de plus ou moins graves perturbation dans cette construction. C’est ce que je suis en train de raconter maintenant que j’ai trouvé la structure qui me permette de le dire. Ecrire ce roman c’est précisément gérer cette opposition entre le Nom de la Mère et le Nom du Père pour redonner la parole à la Loi. Mais pour y parvenir il m’a fallu en passer très longtemps par le Nom de la Mère. C’est aussi ce cheminement spirituel que je raconte, ce basculement dont parle CLS en Europe aujourd’hui, dans mon histoire de fantôme d’Auschwitz.
/Plusieurs textes lui sont également inspirés par sa lecture de récents ouvrages d’ethnologues étrangers, quitte à leur administrer parfois une correction fraternelle. Ainsi avec celui de ses collègues qui prétend démontrer que les Japonais font beaucoup de choses « de ce qui paraît naturel et convenable » à l’inverse des Européens et réciproquement./
Correction fraternelle est probablement une plaisanterie.
CLS était féroce à l’égard de ceux qui mettaient en doute sa théorie, comme s’en sont rendu compte à leurs dépends de grands anthropologues britanniques comme Edmund Leach ou Rodney Needham, qui pourtant essayaient d’acclimater le structuralisme français dans le monde académique anglophone.
Le vieux Chamberlain, un des premiers professeurs occidentaux à avoir maîtrisé la langue japonaise classique n’était pas un « collègue », mais un linguiste et littéraire.
Je n’ai vu que le texte reproduit par M. de nota, mais je suppose qu’il mentionne en note que « l’inventeur » de cette théorie de l’inversion systématique est le missionnaire jésuite Luis Frois, dans un petit traité qui fascinait CLS (1585).
Swift fut un précurseur génial. Quand les allocs seront au plus bas, la natalité restant stupidement trop haute, on reparlera de ses trouvailles et le couscous quotidien s’en trouvera considérablement amélioré.
…
…jean’s levis,…Oui,…avec les bottes du chat perché,…pourvu que la ceinture résiste aux frottements du samedi-soir,…
…mieux choisir ses lectures pour couler son bronze,…de la distanciation élitiste,…
…etc,…pas mieux à 19 : 37,…envoyez,…
…
Cette première partie s’intitule « La tentation du vide ». La deuxième « L’attente infinie », la troisième « La quête ». La première tourne autourd e l’opposition entre mon oncle maternel et mon père, la deuxième autour de l’image de la mère de mon père qui est apparue un soir dans le miroir à trois faces du salon, le miroir Bo que mon grand-père russe avait acheté vers 1916, qui servait à ma grand-mère pour les essayages de ses clientes avant la guerre, et ou j’aimais me voir dans une image infinie en repliant les deux pans du miroir sur moi. C’est d’ailleurs pourquoi mon roman s’intitulera « La mort dans les miroirs ». La troisième partie est consacrée à la quête de mes racines juives perdues, en Pologne, en Russie, en Ukraine à Odessa, en Espagne en Catalogne et dans la vallée de l’Ebre, d’où viennent très probablement mes lointains ancêtres séfarades. Il me manque encore un voyage à Istamboul, où a vécu une autre branche de la famille, celle de la cousine juive qui habite à Paris et dont le fils vit à Tel-Aviv et que j’ai retrouvée par miracle grâce à mon blog. Voilà, voilà, mes petits chéris.
La mauvaise langue dit: 29 mars 2013 à 19 h 32 min
ça c’est le collègue qui a des gros problèmes
Les trois parties du roman sont des équivalents des trois pans de miroir du fameux miroir Bo où tout s’est joué pour la construction de ma psyché. Il y a aussi l’épisode de la découverte du fantôme de ma famille que je raconte dans la deuxième partie, en regardant au Louvre l’autoportrait de Rembrandt à l’atelier. C’est la partie fantastique de mon histoire, la plus difficile à écrire propablement. Et aussi une longue description du fauteuil où mon père avait l’habitude de s’asseoir le soir auretour de l’usine à Courbevoie et de rester dans le noir pendant de longues heures, presque nu en caleçon bien souvent à attendre le retour inconscient de sa mère d’Auschwitz qui, un soir, est apparue sur le seuil de la porte quand mon père l’a ouverte, ce que j’ai vu dans le miroir parce que j’étais assis près du miroir Bo en train de lire quand mon père a ouvert la porte croyant avoir entendu du bruit sur le parquet du palier comme quelqu’un qui se serait apprêté à sonner à la porte. En écrivant tout ça, je me comprends que j’aie pu mettre si longtemps à l’écrire parce que c’est très oppressant comme atmosphère et me replonger dedans est une véritable épreuve, comme une analyse. C’est pourquoi je me permets d’en parler ici, quite à m’en faire moquer, ça me libère un peu, ça me soulage. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas trop rigueur.
est-ce la république des livres ou celle des french letters? je vous laisse donner vos avis éclairés sur les différentes tailles, basse ou haute, les trous divers, la purée sous latex, les jours et les heures…
@Nakamura,
aucune note ne fait référence à Luis Frois,mais je ne possède qu’un exemplaire non corrigé du livre de cls;si vous le permettez,j’ai un ami Japonais et j’ai pu éprouvé nos différences,ça pu être parfois un peu gênant mais le plus souvent assez drôle,comme lorsque nous n’en finissions plus de nous faire des cadeaux,mais c’est Hiromi qui a commencé!pour me remercier de l’avoir invité à déjeuner,déjeuner au cours duquel il se présenta,muni d’un bouquet de fleurs pour ma compagne,de manière très cérémonieuse: déclinant son identité et sa profession ainsi que son statut marital,au cours du repas je lui ai innocemment demandé si son épouse était,tout comme lui,professeur,il a dit non en baissant la tête,j’ai compris alors que j’avais commis un impair.Reste que Hiromi m’a fait un cadeau, que je lui en ai fait un en retour et qu’à son tour il m’a offert à nouveau un cadeau,et moi de faire de même,ça n’en finissait plus!Enfin,il est rentré au Japon,serait-il resté à Lyon que je me demande qui aurait cédé le premier?Le moins riche?Ben,c’était moi…
Jacques, vous me donnez des sueurs froides, (très rétrospectivement). Est-ce que Pieral n’habitait pas du côté d’Abbesses ? Je le croisais de temps en temps.
Oui, Chaloux. Et dans son appartement tous les meubles étaient réduits. De sorte que j’ai eu l’impression d’être un géant ! Mais il ne vous aurait pas violé, sans votre consentement…
ML, votre plan est très clair et très équilibré. Vous en êtes le fil rouge et, je suppose, le narrateur ? J’espère que vous trouverez le bon ton, le bon tempo, pour rembobiner le fil de la mémoire ou, au contraire, le dérouler…
…
…du Potter à la télé,…le choix de mourir idiot,…etc,…
…
puiqu’il m’est difficile de bien comprendre la démarche de Mauvaise langue vis à vis de la RdL? sion qu’il y cherche appui ,, je signale , en marge des récits qu esur le blog persée, un article présente dans le détail des découvertes de génts préhomininiens en Asie :
Bulletin de la Société préhistorique de France. 1947, tome 44, N. 1-2.
excuses, Persée n’est pas un blog !c’est le nom d’ une revue savante
et non pas « sion » mais sinon, si ce n’est que
@ nakamura
Salut, Arnaud.
@ Mauvaise langue
Votre troisième partie est à la fois la plus facile à écrire (d’un point de vue émotionnelle) et la plus difficile (d’un point de vue formel) en raison de la dispersion de cette « quête ». Vous risquez de perdre en intensité.
On ne s’étonne de rien mais tout de même, on ne s’attendait pas à y retrouver la princesse Diana, avouons-le
ah bon, mais je ne vois pas pourquoi ce serait plus étonnant !
Il est quand même remarquable que C.L.S intéressé au Japon par le biais de son père , -qui l’initia , au rythme de ses résultats scolaires , à l’esthétique japonaise par des images, retrouva le côté maternel, mais sous le visage d’un homme , l’oncle !
Merci, Baroz.
Oui, je suis le narrateur et le récit est totalement pris en charge par « je ». En même il est l’histoire de la naissance symbolique de « je » que l’existence du « fantôme d’Auschwitz » a blessé et handicapé à vie, il doit même se terminer par cette toute dernière phrase : « Est-ce maintenant que je nais ? » Il y a en somme trois « je » dans le texte : le « je » de mon enfance », un « je » transitoire qui cherche, le « je » chercheur qui longtemps cherche sans savoir ce qu’il cherche et finit par écrire, il chemine sur une voie dangereuse qui le conduit un jour chez un psychiatre, ou plus exactement il erre, une dizaine d’années d’errance. Et le « je », le « je » symboliquement réparé, le « je » du « Tikoun Olam » que le récit construit, met au monde, dans une spirale infinie comme l’image qui se reflétait dans le miroir à trois faces du salon de mon père quand enfant je le repliais sur moi pour voir mon image se multiplier à l’infini, une fois le livre refermé par le lecteur qui par sa lecture même, par nature infinie, le construira.
(C’est aussi lié au fait que la veille de ma naissance réelle, je m’étais retourné dans le ventre de ma mère et que je ne voulais pas naître tellement sans doute je me trouvais bien dans son ventre… Un autre tome de cette histoire sera l’histoire des conflits œdipiens entre mes frères et moi, qui sont la conséquence aussi du « fantôme d’Auschwitz ». Une autre paire de manche, tout aussi difficile et douloureuse à exprimer…
Et votre roman à vous ? Vous l’avez donné à lire à un éditeur ?
Mon récit c’est une machine de guerre pour réparer la blessure narcissique produite par le « fantôme d’Auschwitz », et passer du « je » au « ça ». Il y a quelque chose de Grodek là-dedans aussi.
Quelle platitude !
Mark Twain :
dixit,
de « Hurluberlue fion » :,
déguisé en jeune fille,
fut reconnu lors ,
ses genoux se serrèrent pour récupérer un lancé !!! !! !.
Pour les connards :
une femme habituée à la jupe écarte les jambes,…
un homme, au contraire,
lorsque l’on lui lance dans l’entrecuisse un objet, les resserrent !.
Georg GRODDECK (1866/1934), précurseur et contemporain de Freud.
Je cite:
« La plume représente les parties sexuelles de l’homme;
le papier, la femme qui conçoit; l’encre, la semence qui s’écoule par le rapide mouvement de va et vient de la plume.
En d’autres termes, écrire est un acte sexuel symbolique. Mais c’est en même temps le symbole de la masturbation, de l’acte sexuel imaginaire »
Georg Groddeck,
« Le livre du ça »
Page 165: ed Gallimard
Bonux.
Au lieu de te masturber l’hypothalamus ;;;
LML :
crache !.
Hi, u.-san.
L’amour de Lévi-Strauss pour le Japon est une passion de vieillard, et à ce titre aussi émouvante que celle du vieux philosophe Conche pour la Corse et son Emilie.
Le texte reproduit par M. de nota (merci !) reprend un raisonnement exprimé ailleurs mais avec des accents nouveaux. C’est un article de presse qui a pour but d’être suggestif, davantage que démonstratif.
Il veut frapper par la mise en évidence d’un modèle comparatif qui amuse et donne à réfléchir le lecteur italien. Ce modèle est assez élaboré puisqu’il ne prend pas en compte simplement le Japon et l’Europe, comme on fait souvent, mais aussi l’Asie continentale. Il est néanmoins bâti sur une série d’oppositions binaires qui soulèvent le scepticisme par leur prétention explicative.
La question est de savoir dans quelle mesure CLS, qui ne connaît pas le Japonais, ne tombe pas victime des schémas culturalistes élaborés par les Japonais eux-mêmes (en écho, après la guerre, au culturalisme américain d’une Ruth Benedict, par exemple: son livre fameux, le Chrysanthème et le Sabre, extraordinaire car écrit pendant la guerre par une anthropologue qui ne s’était pas rendue au Japon. Le schéma de Benedict a été repris par d’innombrables publications des Japonais sur eux-mêmes, qui trouvait chez l’Américaine comme une légitimité sur leur propre image de soi).
Les notions distinguées par CLS (uchi/ soto, etc.) sont de véritables clichés dont tout voyageur peut prendre connaissance rapidement dans des manuels d’introduction à la culture japonaise dans ses aspects linguistiques, anthropologiques, etc. Je ne dis pas du tout que c’est n’importe quoi, et ses discussions avec d’excellents anthropologues japonais comme Kawada Junzo (aussi son traducteur) garantissent la solidité de ce savoir de base. Mais les briques qu’ils mobilisent pour sa démonstration d’architectes sont sommaires: c’est le petit monument qu’il construit avec ces briques qui est plus intéressant.
Pourtant, un tel modèle est peu sensible aux transformations historiques du Japon. Le développement sur « le relatif l’emporte sur l’absolu », affirmation générale qui se voit complétée par un retour providentiel d’un absolu qui reviendrait contraindre le relatif (etc.) témoigne avant tout de la virtuosité dialectique de LS.
Vouloir à tout prix ramener au même schéma (centripète/ centrifuge) des données aussi disparates que le geste de l’artisan ou le concept de sujet chez le philosophe moderne n’est guère convaincant.
L’observation suivante est ridicule:
« Une amie japonaise, grande voyageuse, me dit un jour que dans chaque ville elle pouvait juger de la pollution ambiante en inspectant le col des chemises de son mari. Aucune occidentale, me semble-t-il, ne raisonnerait de la sorte: nos femmes penseraient plutôt que le cou de leur mari n’est pas propre. Elles attribueraient un cause interne à un effet externe: leur raisonnement irait du dedans vers le dehors. Mon amie japonaise raisonnait, elle, du dehors vers le dedans, exécutant en pensée le même mouvement, etc. »
La différence n’est pas dans un geste structural et transhistorique de la périphérie vers le centre ou du centre vers la périphérie.
Le cou du mari est une constante: il est toujours propre, en raison des habitudes d’hygiène et d’habillement des Japonais. La chemise (waishatsu, qui traduit white shirt) ne peut être parfaitement blanche parce que les machines à laver japonaise ne connaissent pas l’eau chaude (ça surprend). En conséquence, c’est au pressing qu’on envoie ses chemises, et ces Kuriningu (cleaning) sont des boutiques familières dans toutes les villes. L’épouse japonaise sait pouvoir mesurer le degré de pollution ambiante en regardant le col de chemise parce que, contrairement à l’épouse occidentale hypothétique imaginée par LS (« nos femmes » dit-il…), elle sait que le cou en question ne peut pas être sale. Par contraste, ce sont les coutumes étrangères qui sont plus ou moins cradingues.
Le centrifuge/ centripète est ici une aimable plaisanterie, et l’illustre anthropologue aurait dû interroger l’épouse de son collègues sur ses habitudes domestiques.
« Une amie japonaise, grande voyageuse, me dit un jour que dans chaque ville elle pouvait juger de la pollution ambiante en inspectant le col des chemises de son mari. Aucune occidentale, me semble-t-il, ne raisonnerait de la sorte: nos femmes penseraient plutôt que le cou de leur mari n’est pas propre. »
J’en connais trois pour lesquelles le critère est la pollution… je vis avec l’une d’elles.
J’en déduis que vous méritez d’être désigné comme Japonais d’honneur pour votre propreté, renato.
Sans oublier la liberté de ton que lui offre sa situation, position unique tant dans le monde universitaire qu’intellectuel, en France comme à l’étranger.
—
Passou, essayez-vous d’insinuer que l’expression des soi-disant « penseurs » est d’ordinaire contrainte par des intérêts bien compris qui limiteraient d’autant la liberté de ton et d’esprit? Carriérisme, diktat éditorial, consensualisme mollasson, etc…?
Entendu à la radio une citation de Pasolini qui disait en substance que le Pouvoir est anarchique parce qu’il fait ce qu’il veut. Cette capacité à contraindre l’autre est effectivement un empêchement de taille à la liberté de ton.
Flowers:
Fritillary or Snake’s head
Devil’s bit Sacabious
Snapdragon
Common Dog Violet
Red Campion
Bell Heather
Larkspur
Stonecrop
Yellow Pimpernel
Barberry
Sand Spurrey
Hemp Agrimony
Foxglove
Snowdrop
Wild pea
Daisy
Pellitory-of-the-Wall
Sorrel
Heartsease
Yellow Achangel
Cypress Spurge
Purslane
Sea Holly
Brooklime
Bistort also called Snakeweed
Red Helleborine
Dog Rose
Pheasant’s Eye
Lily-of-the-Valley
Wood Garlic
Le Catalogue des vaisseaux…
Convolvulus
Saint John’s Wort
Woodbine
Honeysuckle
Minuartie des rochers
Tout ça, c’est bien joli mais on va s’écraser sur les récifs, avec un tel bricoleur à la barre ! le reste est littérature…
On herborisera jamais assez: le racolage passif, selon Saint James Juice:
« The Lily of the alley – there’s a flower that bloometh! »
Quand ils l’ignoreraient.Pour renato,jacques et tous ceux capables de lire l’italien,huit articles de Levi-Strauss-mais pas celui que j’ai copié ici-dans les archives en ligne de la « Reppublica »…
Buona giornata a tutti!
http://ricerca.repubblica.it/ricerca/repubblica?query=&view=repubblica&mode=all&fromdate=1984-01-01&todate=2013-03-30&author=levi-strauss&sortby=ddate
citation de l’article de levi Strauss qui a le plus titillé les commentateurs :
« Un effet parmi d’autres de la filiation patrilinéaire
» C’est précisément parce que le père détient l’autorité familiale que l’oncle maternel, véritable « mère masculine » assume le rôle inverse
bon week end
Confortablement assis dans son fauteuil payé par le contribuable, le petit bloom ne racole pas, il crache ces jugements à l’emporte-pièce.
Il me plaît, ce François, il me plaît ! Non ! Pas celui-là. Pas le petit chéri de la petite peste, pas le mécano de pédalo. Non. Le pape François. De Rome. Vous avez vu comme il est plein d’amour et de tendresse pour ses frères musulmans ? Peace. Love. Alzheimer. Il a oublié qu’en quelques décennies, les Infidèles juifs et chrétiens, on s’en est débarrassé suivant la volonté du Très Puissant et Miséricordieux. Un exemple ? Le Moyen-Orient. En 1948, en Egypte, Soudan, Liban, Syrie, Irak, Jordanie, Cisjordanie et Gaza, Israël, Arabie, Yémen, Emirats, il y avait 20% de Chrétiens. Après un peu plus de 60 ans d’épuration, il en reste 7%. Pour les Juifs ? Pire encore. Il est tout amour, François. Nous aussi ! On va pouvoir continuer l’épuration : brûler les églises, égorger les agneaux de dieu, laisser exploser notre joie partout dans le monde ! Il me plaît, ce François, il me plaît ! On va gagner.
mère masculine,
vous avez tort d’accabler le « petit bloom » …
Notre cher leader, le Grand Bloom Vénérable, ne crache pas ses arguments à l’emporte-nièce : il éclaire notre jugement de ses lumières généreuses, certes facturées au prix fort, mais sans égales.
Entendu à la radio une citation de Pasolini qui disait en substance que le Pouvoir est anarchique parce qu’il fait ce qu’il veut
c’est une litanie pénibe de lancien testament que seul dieu est libre..il est con ce pasolini, c’est ce que veut exactement dire en moins bien, ni dieu ni maitre….relis bien..langsam..heu non..piano
Mon récit c’est une machine de guerre pour réparer la blessure narcissique produite par le « fantôme d’Auschwitz »
pauvre con de dracul..
la question n’était pas de connaitre l’autre et l’ailleurs mais de les faire entrer dans notre monde.
la conséquence étant de faire de ce monde inclusif, sans frontière et séparation, un monde ou chaque être est en lien avec la somme des objets nouveaux ou anciens composant cet univers clos replié sur lui même, un lieu désormais sans autre et sans ailleurs.
c’est comme quand on lit ce qu’écrit Mauvaise Langue, il est relié à une histoire, il la fait sienne, il absorbe de tel sens que cette histoire n’existe plus en elle même mais comme un élément d’un monde constituant son monde, un monde sans séparation.
ainsi la littérature, l’histoire, le journalisme, la philosophie travaillent à fabriquer de nouveaux objets veant peupler notre monde, la Syrie n’est pas en Syrie mais ici, les ethnies africaines ne sont plus en Afrique mais ici, l’humanisme des écrivains, des historiens, des journalistes et des philosophes ont fait en sorte de ramener le « là bas » à « ici » : tout est désormais ici, dans un ensemble fait de liens et de concordances.
l’humanisme supposait un monde fait de séparations, dans leur volonté d’intégration les humanistes ont signé la fin de l’humanisme.
« out out » : une baleine émet-elle un son humain ? l’imaginer suffit à l’équiper de micros et d’électrodes pour communiquer avec elle et l’incorporer dans notre monde.
ainsi ce monde composé d’entités humaines et non humaines, réelles et virtuelles s’élargit un peu plus chaque minutes, ingérant de digérant ces nouveaux venus.
ainsi l’homme lui-même n’existe plus en tant qu’homme mais en tant qu’élément culturel indélimité composite d’un ensemble sans histoire et sans géographie, ou chaque évènement historique passé ou à venir sera destiné à entrer dans son espace culturel illimité.
un monde où tout est culture est un monde sans relief, aplati, où tous les discours et toutes les oeuvres se valent, un monde sans transcendance et sans profondeur dans la mesure o la transcendance et la profondeur ne peuvent exister qu’à la condition d’être élément dicible et communicable.
sans le savoir les scientifiques comme Levi Strauss ont aidé à faire advenir ce monde sans séparation.
un monde où la question « être ou ne pas être » ne se pose plus dans la mesure où le destin ontologique consiste à être noyé dans un océan culturel informe dans lequel il ne peut que « ne pas être ».
dans un monde transformé lui même en objet culturel, sans ici et ailleurs, nous ne pouvons plus être, ni là ni ailleurs.
d’où la jouissance extrême d’écrire sur un blog, cet endroit où des liens permettent de relier des êtres qui ne sont pas là, qui n’existent pas.
je peux écrire ce commentaire parce que je ne suis pas, je peux éprouver la joie de ne pas être.
le seul évènement pouvant faire rupture dans cet ensemble de plis et de replis est le fait de « baiser », l’acte sexuel seul peut redonner le sentiment d’altérité et d’être soi même coupé du reste du monde, avec le risque et la peur que cela engendre.
je me protège insi dans une certitude évidente : tant que je suis ici, devant mon écran, à lire vos commentaire et écrire le mien je me rassure de savoir que je ne suis pas en train de baiser mais au contraire j’appartiens au grand tout culturel de Levi Strauss.
c’est ce que veut exactement dire en moins bien
rectificandos..le moins bien c’est pasolini of course..note bien qu’un bon libértarien dira, pas de dieu mais pour le maitre, on verra qui est le plus libre des deux
mais au contraire j’appartiens au grand tout culturel de Levi Strauss
ça tombe bien..sur ce papoté je m’assoie dessus..jean marron a bien résumé avec sa barbarie..il a bon jusqu’à la lune..aprés dédé prend le relais..jusqu’à sirius..au delà..au delà, dieu fait ce qu’il veut
ça lui fait encore vachement de place
Bougboug,
d’après toi, Pasolini est con, Dracul est con..; et j’en oublie. Finalement y a que toi et moi qui sommes pas cons, n’est il pas ?
hamlet, tu me donnes une idée : commenter et baiser la bonne, en même temps ….merci.
Najat, t’affole pas, ne me traine pas par les pieds derrière ton 4×4, je blague, pour la bonne …
« Le pape François. De Rome. Vous avez vu comme il est plein d’amour et de tendresse pour ses frères musulmans ? »
JC est frustré de pas avoir tué assez de sararsins ! Et le bergoglio c’est rien à côté de son tendre amour pour les tortionnaires assassins qui allaient à la messe et communiaient, eux! ce il a même eu le courage de dire, une fois la june tombée, que c’était trop méchant de condamner à perpète ces gens là (« défenseurs de l’occoident chrétien » comme ils ont dit pour leur défense )dont un aumonier lui- même tortionnaire et assassin
bouguereau c’est le gars qu’on invite aux diners de con et il ne déçoit jamais
faute de bouguereau JC fait l’affaire
@ « Mon récit c’est une machine de guerre pour réparer la blessure narcissique produite par le « fantôme d’Auschwitz » » nous écrit langue moisie.: Vadiou, même si votre roman inachevé faisait déjà deux mille pages, rien ne pourrait améliorer votre narcissisme intellectuel. Vous vous prenez pour un génie, ce qui est assez grand-guignol.
JC 6h29 pour nous réveiller sans fanfare avec votre propagande d’extrême droite, je note dans mon calepin et persévère plus avant dans mon étude cependant, en dépit d’éléments proximites séjournant et offrant à oeil l’écoute l’odorat des caractéristiques approchantes j’hésite à étiqueter ce groupe auquel vous semblez attaché ainsi donc appartenir et surement cotiser cher?
Le post de ce jour me plaît bien, d’autant qu’il donne une image de CLS beaucoup plus sympathique que j’avais gardée depuis l’Anthropo structurale qui définitivement gâché les Trisques Tropismes (sic)… Je vais aller me procurer l’opus avant les saturnales de Pâques, histoire de me retremper dans l’anecdote de la folie des vaches sages débarrassées de leur lactance structuraliste, et de voir si Françoise n’a pas eu à rougir son Héritage…
Sans ressources,
quand on a l’oeil assez ouvert pour apercevoir les minuscules qualités humoristiques du Petit Conducator et l’immensité de ses défauts, on est « d’extreme droite » ? Les deux tiers des français le seraient, alors ?… Pfff…
Avé, vous racontez n’importe quoi ! je ne suis pas responsable de tout ce qui se dit comme conneries sur ce blog. D’ailleurs vous devriez y prendre part plus souvent : vous êtes doué.
La Corée du Nord inquiète les observateurs.
Bougboug,
d’après toi, Pasolini est con, Dracul est con..
dracul c’est un état qu’il ne veut pas partager comme jérusalème..pasolini c’est une éclair, enfin non, une éclispe..on en a tous..quelquefois même ça nous rend beau beau..qu’on emballe comme des bêêêtes
Il n’y a plus d’idéal politique, la politique idéale empêchée par le pouvoir de l’argent, entre deux maux choisir le moindre.
dracul et keupu aux diners de con ils y vont tout seul..c’est ça la vraie barbarie dirait jean marron..il aurait bon jusqu’à bételgeuse d’un coup
Les observateurs de la Corée du Nord qui « s’inquiètent », ils feraient mieux de tourner la tête pour dissimuler leur fou-rire.
Les Chinois les ont lâché, les affameurs ; s’ils bougent, ils sont cuits.
Longtemps « je » me suis regardé à l’infini…
Et à la fin le « je » se retrouve totalement éclaté, universalisé, via la singularité de l’histoire du peuple « élu » ?
Est-ce cela l’unité de « La mort dans les miroirs », ML ?
Vous auriez peut-être plus de facilité en l’écrivant en plusieurs tomes et partir « du côté de chez Proust », dans l’arrondissement haussmannien de votre enfance ?
S’agissant d’un roman, l’inscrire dans une filiation littéraire me parait tout aussi important que l’autre : ce n’est pas pour rien que « je » est devenu prof de lettres !
Aux diners de cons, je n’y vais jamais seul, mon infirmière favorite me racompagne et elle m’explique ce que je n’ai pas compris.
Ce n’est pas parce qu’il y en a qui disent des conneries qu’il faut en rajouter : il n’y a pas, il n’y a jamais eu, il n’y aura jamais, une politique idéale… une politique tout court serait l’idéale, mais bon, on ne peut pas tout avoir…
Quant à l’idéal politique, est-ce que les désastres que le XXe siècle a produits sous couverture d’idéals divers et variés ne vous suffisent pas ?
sans ressources,
vous ne pouvez pas faire de politique, idéale ou pas, sans argent. Il vous faut les deux. Changez de ressources, vite !
Il fut un temps en France où les grands journaux s’honoraient de publier des chroniques régulières de grands esprits qui n’étaient pas seulement de grandes signatures. Des intellectuels de renom braquaient leur regard décalé
ces remières lignes , sous le regard de C.L.S que je trouve assez triste sur cette photo connue, m’irritent .
« grand esprit »me semble toujours ironique, u moins autant que « beaux esprits »en français du petit malin et du petit fûté : celui de la RdL ?
La critique vise peut-être plus la presse comme affectée par les transformations du monde: mais quand même !
les piques que des intellectuels éminents ont réservées dans leurs enseignements dans les dernières années de l’enseignement de levi-Strauss n’ont en rien entamé mon désir de le lire et le respect que m’inspire on euvre , en son temps , et l’opinion qu’elle portera encore des fruits pour la connaissance . je n’ai pas lu le livre de Jullien sur « lintime »(DE L’INTIME : LOIN DU BRUYANT AMOUR « mais le titre cerne assez la question de notre temps et celle de « la littérature » , pour être rapporté ici, comme la question de la bruyante RdL
« J’en connais trois (Japonaises) … je vis avec l’une d’elles. »
Ah, j’aurais bien des questions au sujet de cette révélation, renato, mais je vous les épargnerai !
« … comme la question de la bruyante RdL »
Vous tenez compte de votre assourdissante présence aussi, je suppose.
dis donc renato si tu veux te faire inviter a un diner au vatican faut t’entrainer un peu plus que ça..ils sont habitué a des bêtes de concours autrement trappues
au moins autant son oeuvre genre de pique : tel dit « être allé plus loin » que « son illustre collègue »avec force mimiques et grimaces accompagnées d’un geste de l’indes ponté ur la maison d’enfance , qui n’en est pas tombée , foudroyée par cette « vérité » moins olympienne qu’ontéressée
« … je vous les épargnerai »
En tout cas je ne vous répondrais pas… Jacques.
renato avait à choisir entre les trois Peter Sisters (total : 346 kgs, y compris les cordes vocales) et les trois soeurs d’ueda (total : 150 kgs de beauté savante)…..
intéressée : excuses
et si bruyant est Mauvaise Langue, il n’est pas le seul à faire très fils de….fils de RdL
Vous avez des témoignages en l’un de ces sens, JC ?
Vous tenez compte de votre assourdissante présence aussi, je suppose
renfield c’est un metalleu..laksmi mittal’s band’s..avec chiva à la basse..ça fait mal
Une de mes anciennes amies reçut assez longtemps une japonaise qui lui apporta un cadeau d’usage d’hospitalité au Japon: une cloche: ici, les plus bruyantes cloches semblent venir d’italie
JC sentiment personnel sans étaies: La politique est au service de l’argent, l’individu dans une société au service du capital, les capitaux au service du bénéfice, les bénéficiaires dans une course sans fin à manger et grossir pour ne pas se faire avaler, sur les remblaies des rails qui Dieu merci ici ne servent plus qu’au transport des vies matières premières et produits finis, des indigents des bataillons épars et désœuvrés pour lesquels l’accès à la production et à la consommation quel qu’en soit la nature est durablement coupé.
c’est avec des vannes comme ça que keupu entame le hors d’oeuvres..évidemment il décourage tout le monde
..t’as beau avoir des soigneuses qui te masse jicé..arrivé au plat de résistance t’es crevé
lexique il manque un tas de lettres à vos missiles! Faites attention ou vous allez exploser le thermos, ,l’audiomètre, le décamètre des fautes par omission permission démission altercation ablation transmission
ressources,
votre vision est grossière dans le sens de « caricaturale » : c’est infiniment plus complexe et différent que votre affirmation ne le laisse supposer.
Politique et argenterie sont soeurs siamoises, aucune des deux n’est capable de s’imposer à l’autre….
index pointé : la maison désignée était le collège de France !
ressouces, j’ai vu et corrigé !
mais je n’enverrai aucun lien de cloches japonaises , ni de cloches en chocolat belge qui étoufferaient les railleurs ordinaires de RdL mon amie a décidé de quitter la France avec sa collection de cloches qu’elle a faite, après ce présent de son amie japonaise, collection qu’elle m’a montrée de cloches de tous les pays du monde : elle en avait des armoires pleines et l’ironie me semble-t-il c’est
1) qu’elle emmenait ses cloches pour attirer à elle des enfants
2) que les cloches lui semblaient symboliser la France !
jc c’est la rolls de l’humour
Ah ! mais il faut compter que H. R. change de pseudo plus fréquemment que de culottes, un scandale pour une cloche ; et par-dessus le marché elle est fissurée — cause probable du continuel changement de nom…
« J’en connais trois (Japonaises) … je vis avec l’une d’elles. »
t’es trop hazbine pour vivre avec les trois
Un Festival au Japon :
http://fr.trekearth.com/gallery/Asia/Japan/Chubu/Aichi/Komaki/photo304431.htm
JC oui sont liées intriquées qui défend et soutient les interets de l’une ou de l’autre?jeux d’amitiés d’alliance de soutien l’argent nerf de la guerre que l’on soit pour ou contre, contre c’est assez vite l’impasse le cul de sac, il est impossible d’imposer à l’argent plus qu’il ne le permet et si au hasard d’une élection une décision discutable intervient à l’emporte-pièce les concernés invités à l’effort patriotique logique altruiste collectiviste etc déménagent ce qui sur le territoire a trouver a s’installer.
Le saint-homme-choisi-par-dieu est allé de buenos aires au vatican à genoux – en signe de pénitence pour les péchés des commentateurs de la rdl
rgent de fait pas le bonheur
L’ARGENT
lexique la tournure de vos phrases laissent à désirer; c’est comme si vous le faisiez exprès. N’êtes vous pas vous aussi décoré(e) d’une conscience qui vous enjoigne à vouloir préserver une espèce en voie d’extinction qui vivote des subsides laissés à disposition sur les blogs (comme le prestigieux blog à Passou…)
question patrimoine judéo chrétien père NoËL et décalage Dans le judaïsme le commencement de l’année fut à Pâque avant d’être déplacé à Kippour .
Pour les dates de vacances scolaires … etc
remontez vos bretelles ! je ne passerai pas mon temps sur la toile avec des experts en souris
laisse trouvé etc
À vrai dire JC, même celle qui vit avec moi habite la porte à côté, mais cela doit être étranger à ta pensée… Au fait, t’as quelque chose qui ressemble à la pensée ou tu ne fonctionnes que par reflexe spinal ?
Un Festival au Japon : quel gland !
Courte, ueda, mais maousse costaud !
quant à changer de pseudo, je veux bien en changer toutes les heures , mais non poster à la provoc à la mode erdélienne cum spiritu tout haut
On écrit « H. R. » et elle répond, peu importe le pseudo du moment…
« En tout cas je ne vous répondrais pas… »
Le contraire m’aurait étonné, renato ! Eppur ?
vcours ueda , parce que le troll qui fait le toy italien se prend pour un bedeau tant il est obèse et gras par défaut d’avoir attiré sur son blog
ressources, désirez , ce n’est pas le pire qui puisse vous arriver . si seulement vous lisiez autre chose que les grognements des commentateurs qui ne distinguent pas un verbe à l’infinitif d’un supin
Hé ! H. R. ! déjà je ne suis pas obèse, même pas gros, mais en sous poids… et je n’ai même pas du ventre…
Puis, mon blog, qui n’est pas ouvert aux commentaires, ne fait jamais moins de 500 entrées par jour.
Vous pouvez donc employer vos projections comme PQ — même usage pour vos post d’intellectuelle aigrie par les manques (reconnaissance, sexe)… donc, comme disent les Siciliens, parlez quand la poule pisse, vous avez tout à y gagner…
renato, la pensée ? Pas besoin d’en avoir pour faire des maths, de la physique et autres amusements rémunérateurs …
« … la pensée ? Pas besoin d’en avoir… »
Il me semblait bien que ça vous faisait défaut, JC…
Quant aux maths et à la physique, c’est comme tout, ça dépend beaucoup de ce que vous faites avec
renato, ne soyez pas gêné : des tas de gens pensent comme vous…
Je ne suis nullement gêné, JC. Je suis étonné que vous ne fassiez aucune différence entre les usages qu’on fait des choses…
Il y a des gens qui n’attendent pas non plus les conseils des erdéliens à l’anus chatouilleux ni pour choisir ni pour choisir leurs lunettes, ni pour lire les twits et qui n’ont pas la twingale
… d’ailleurs, JC, si ce n’est hier c’est avant-hier, bouguereau m’a repris car j’ai, justement, écrit que pour gagner beaucoup d’argent il n’était pas nécessaire d’avoir un QI important ; que même moins que la moyenne suffit largement…
Je suis extrêmement gêné de ne faire aucune différence entre les usages que je peux faire de certaines choses, je l’admets !
Terriblement honteux et souffrant de confondre parfois ma voisine et mon scooter…
Déjà tout petit JC lessancervo piquait les pains au chocolat des autres enfants -ceux qui n’en avaient pas, il leur arrachait les oreilles et leur écrasait le nez
Najat, ne vous fâchez pas ! je m’en va
Beau post.
« l’humanisme supposait un monde fait de séparations, dans leur volonté d’intégration les humanistes ont signé la fin de l’humanisme. »
Mais il faut séparer chez CLS la relation qu’entretiennent les systèmes de pensée et celle qui relie les sociétés concrètes et empiriques.
Sa théorie repose bien sur l’idée d’un universel quant aux opérations mentales mais fait au contraire l’éloge de la séparation pour ce qui est des cultures (au pluriel).
Après avoir écrit un texte qui a pu passer pour un évangile de la pensée-unesco, Race et histoire au début des années 50, il en écrit un deuxième 20 ans plus tard, Race et Culture, qui met les choses au point, et qui fait scandale: cette pensée continue du reste à rester scandaleuse pour l’idéologie dite « bobo ». Au début du Regard Eloigné, un passage célèbre:
« Toute création véritable implique une certaine surdité à l’appel d’autres valeurs pouvant aller jusqu’à leur refus et même leur négation. Car on ne peut, à la fois, se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui, et se maintenir différent. Pleinement réussie, la communication intégrale avec l’autre condamne, à plus ou moins brève échéance, l’originalité de sa et de ma création. »
C’est la reconstruction intellectuelle qui permet de mettre en relation les systèmes de pensée et la logique des pratiques culturelles. Mais CLS a en horreur les interactions véritables qui ont pour effet de réduire les différences et ne mène qu’à l’auto-destruction. Il aimait le Japon pour sa capacité à préserver des éléments essentiels de sa culture, et regrettait le monde actuel qui lui paraissait trop peuplé…
Il était à mille lieux des niaiseries sur l’accueil de l’Autre, « le métissage, cet enrichissement », etc.
C’était un esprit courtois mais froid, implacable contre ce qui lui apparaissait comme une expression de bêtise.
Un magnifique réactionnaire.
Beau post = par hamlet
« les grognements des commentateurs qui ne distinguent pas un verbe à l’infinitif d’un supin »
Les grognements des alités qui ne distinguent pas un digestif d’un suppositoire.
J’adore Najat, JC.
Elle est craquante, mignonne et toujours souriante.
Hélas, c’est le visage adorable d’une forme de bêtise qui se rencontre le plus souvent sous des formes moins aimables.
« ce que proclament implicitement les mythes , c’est que……le même engendre toujours l’autre . »chapitre présentation d’un livre par son auteur » C.L.S.
@ Arnaud
C’est un peu sec, mais plutôt dans la bonne direction.
@ Bloom
Je n’ai plus le livre (TT) sous la main. Vous pensez à quelles scories?
@ DHH
Pensée sauvage/ The Savage Mind
Le jeu de mots ne peut pas être préservé, bien sûr.
Le sens littéral du titre serait plutôt: Untamed Thinking.
–la pensée non domestiquée (par la science), la « logique du concret » qu’on trouve aussi bien dans nos sociétés que dans les autres.
comme on peut mettre les vaches en carafe
http://www.laboiteverte.fr/carafe-pis-de-vache/
« Il fut un temps en France où les grands journaux s’honoraient de publier des chroniques régulières de grands esprits qui n’étaient pas seulement de grandes signatures. »
que ce temps soit révolu est en soi une bonne nouvelle.
au temps de quelques grandes signature est venu se substitué un temps nouveau fait d’une infinité de petites signature, ou chaque signature n’existe plus en tant que signature singulière mais appartenant à un ensemble de signatures.
ce nouveau processus, consistant à faire disparaitre les cloisons, les ruptures et les séparations nécessaire à l’existence de l’homme, et en faisant entrer dans son champs de connaissance la totalité des objets, humains set non humains, qui l’entourent n’en est qu’à son début, il marque le passage de l’humain au stade androïde.
un auteur s’était demandé si les androïdes, pour s’endormir, comptent des moutons électriques, à la fin de son roman il montrait qu’il vaut mieux avoir à faire à un robot doté d’une certaine empathie qu’à un humain totalement dépourvu, des décombres de ce monde renaitra un nouveau monde, un monde où la culture aura disparue car tout ne sera que culture : un livre de Levi Strauss, un film de Malick, une expo de Monet, une chanson de Lou Reed, une pensée de Spinoza, un opéra de Verdi, une cantate de Bach, le rouge à lèvre de Marilyn, la décapotable de James Dean, un château du Moyen Age, une robe à fleurs, une danse indienne, une danse africaine, un rite vaudou, un solo d’Hendrix, un livre choisi au hasard parmi des milleirs de livres, un lien hypertexte, une révolte ouvrière, une texte de Bouveresse, les statistiques du chômage, un impératif catégorique de Kant, une Vespa, une voix de chanteuse de flamenco, un dialogue de Platon, un parfum d’une rue de Rome au moi de mai, une tablette Samsung, une théorie quantique, une boite à outils Facom, une préface de Madame Bovary, un tableau de Kandinsky ….un monde où tout n’est que culture et connaissance, ce que j’ignore d’autres le savent, la connaissance du monde est une dans la somme de toutes nos connaissances, mon opinion est une dans la somme de toutes les opinions, ma sensibilité est une dans la somme de toutes les sensibilités, ma conviction est une une dans la somme de toutes les convictions ….
je ne suis pas là, je ne suis qu’un plis parmi les plis, un artefact parmi les artéfacts, le devenir androïde de l’homme comme seule promesse d’un monde meilleur à venir.
Salut, ueda.
Cette histoire de « pessimisme tonique », c’est une manière pour l’intelligentsia de gauche de rester capable de parler d’une pensée qui n’est pas de droite mais qui est profondément apolitique.
(Malgré le socialisme de jeunesse, et les clins d’oeil ironiques ou stratégiques au « marxisme » dans l’après guerre.
Je fais la théorie des superstructures, disait-il.
Un grand pince-sans-rire).
moi, je m’en va chez (mais ça ne vous regarde pas )
comme le platine était déconsidéré par ceux ne cherchant que l’argent…..
« de grands esprits qui n’étaient pas seulement de grandes signatures.
Que ce temps soit révolu est en soi une bonne nouvelle.
Révolu, révolu, hé ho.
Ne broyons pas du noir, il nous reste quand même des noms prestigieux, qu’ils se réclament de l’hédonisme libertaire, du romantisme botulien ou de la sagesse des Modernes.
Le monde nous les envie, ne l’oublions jamais.
– « Qu’est-ce que tu dis, mon petit, quand on te dit « révolu »?
– Révolu? Révolu?… Je dis: -tion.
– Viens que je t’embrasse, allez, je t’emmène à la manif ».
C’est quand même étrange que personne ne souligne l’importance de Mário de Andrade dans les débout de Lévi-Strauss. C’est grâce à MdA que CL-S obtint les permis pour explorer l’Amazonie. D’ailleurs, le magnifique « Macounaïma » bien à part, MdA était ethnomusicologue et avait fondé (avec d’autres) la première société basilienne d’ethnologie. Son « L’apprenti touriste » est un livre très instructif…
pour vous entretenir, je signale qu’il y a sur la toile un site consacré à D’Arcy Thompson(chapitre les bijous de l’ethnologue)
voici le lien
http://www-gap.dcs.st-and.ac.uk/~history/Mathematicians/Thompson_D%27Arcy.html
debout?
avec les assis , pas de problème de pluriel
« un pluriel grammatical désigne donc un être singulier « chapitre pensée mythique et pensée scientifique C.L.S
les bijoux ,les petits choux qui quêtent des chouquettes
Il faut vraiment être des moins que rien pour s’attaquer aux erreurs des autres quand on s’appelle H. R. et on écrit comme un pied…
Et pour citer Guareschi, ce qui est toujours plaisir : “La plus minable des actions que l’on peut commettre lors d’une controverse, c’est de s’accrocher aux erreurs de grammaire et de syntaxe de l’adversaire.”
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