Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…
Que lire en temps de crise ? Difficile de ne pas se poser une question qui nous assaille de toutes parts depuis que l’Europe est confinée. Et tant pis si cela résonne comme le fameux « A quoi bon des poètes en temps de détresse ? » du poète Hölderlin dans son élégie Pain et vin. Même son et (presque) même sens. Lire pour comprendre ou lire pour oublier ? Mais lire ! C’est devenu une injonction comme si seule la lecture pouvait nous extraire du marasme ambiant à défaut de nous sauver. Comme si il n’existait pas d’autres moyens à la disposition de l’humanité pour affronter les catastrophes. A-t-on jamais pensé à celles et ceux pour qui la lecture n’a jamais été d’aucun secours dans le plus heureux des quotidiens comme dans les plus tragiques aléas de la vie et qui s’en sont sorti ? La conversation, la musique, l’amour, le téléphonage aux amis, la cuisine, les applaudissements aux balcons, France Culture, le chant, les séries, la méditation, la visite d’un musée en ligne, la prière, mon Dieu, ça ne manque pas, tout ce qu’on peut faire dès lors que le destin nous accorde à notre insu une fibre pascalienne et que nous apprenions à demeurer en repos dans une chambre…
Mais non et c’est un paradoxe : plus le livre se dématérialise, plus on en fait un totem, un absolu, une vache sacrée. Les éditeurs multiplient les initiatives en ce sens : abonnements réduits, ouvrages accessibles en ligne gratuitement etc. Amazon est naturellement diabolisé comme le grand profiteur de la situation, nonobstant le fait que le livre ne représente ces temps-ci qu’une infime partie de ses livraisons et que, outre la Fnac, nombre de grandes librairies françaises (Le Furet du Nord, Mollat, Decitre, Ombres blanches, Sauramps etc) entretiennent depuis des années leur propre réseau de vente en ligne- bien que ces temps-ci ce soit de plus en plus difficile comme en témoigne le patron des librairies Payot qui y a mis un terme (les livraisons notamment étant de plus en plus aléatoires). Mais d’un côté, jamais depuis la Libération les Français n’ont été aussi disponibles pour la lecture et de l’autre jamais un tel obstacle ne leur a été mis dans l’accès direct aux librairies.
C’est un révélateur paradoxal : il a suffi que les gens portent un masque pour que les masques tombent. A les écouter tous, il faudrait lire « quoi qu’il en coûte », nouveau mantra qui pourrait presque pousser l’exécutif à instaurer un tour de rôle entre libraires de garde comme il en est des pharmaciens. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, lui-même auteur à ses heures, considère les librairies comme « un commerce de première nécessité ». Il va donc proposer au premier ministre de leur permettre d’ouvrir dans le respect « des règles sanitaires ». Ce qui se traduirait dans les faits par une situation assez ubuesque, les lecteurs étant tenus de pénétrer dans le cloitre désert rendu à son silence (enfin, plus de cette musique qui mène à la haine de la musique !), mais d’y pénétrer un par un, de prendre leur livre sans hésiter, de payer et de déguerpir ! De plus, et ce n’est pas mineur, les libraires indépendants n’y semblent guère favorables sinon hostiles, si l’on en croit Amanda Speigel de « Folies d’encre » à Montreuil :
« Bruno Le Maire a allumé une mèche folle !… Nous demandions qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale des vendeurs en ligne, et donc que le livre ne soit pas considéré comme un produit de première nécessité. Nous ne demandions pas la réouverture de nos librairies. Nous ne voulons pas être des vecteurs de propagation du virus…. Le gouvernement a-t-il voulu, en laissant miroiter une possible autorisation d’ouverture des librairies, nous sortir des dispositifs de chômage partiel et d’exonération de charges ? »
Lire entre quatre murs, donc. Encore faut-il avoir une chambre à soi, comme eût dit Virginia Woolf. Lire, mais quoi ? Ces jours-ci, les gazettes et surtout leurs sites (Le Monde, Libération et autres etc) regorgent de conseils. Par un réflexe bien naturel, beaucoup ont sollicité les écrivains, supposés être de grands lecteurs avisés, ce qui est parfois le cas. Encore faudrait-il savoir s’il convient de suggérer de la littérature des épidémies, maladies & catastrophes ou à l’inverse des fictions qui nous entretiennent de tout autre chose. Le tour d’horizon des propositions est édifiant et fécond par les pistes, souvent inédites, qu’il ouvre. Ecartons d’emblée l’omniprésent La Peste d’Albert Camus, non seulement parce que c’est l’un de ses romans les moins réussis mais encore parce que son projet allégorique de la peste brune lui retire la vertu de modèle explicatif dont on voudrait l’investir ces jours-ci, bien longtemps après l’Occupation de la France par l’armée allemande. Encore que Martin Winckler, romancier et médecin, ne sera pas entièrement d’accord :
« En dehors de sa dimension proprement philosophique, c’est peut-être aussi un aperçu de ce qu’il ne faut pas faire. Dans la ville d’Oran en quarantaine décrite par Camus, l’épidémie fait rage et tue sans prévenir ; certains personnages aspirent à s’enfuir, d’autres décident de rester pour soigner les malades au péril de leur vie ; d’autres tentent d’exploiter toute la misère humaine. Les choix individuels sont toujours source de conflits, alors ça se termine mal. »
Pas très convaincant (il est vrai qu’il s’exprime depuis le Québec où il enseigne). Je le suis davantage par la romancière italienne Francesca Melandri :
«Vous sortirez de vos étagères la Peste de Camus, mais découvrirez que vous n’avez pas vraiment envie de le lire ».
Bien vu, même si en Italie la Peste enthousiasme semble-t-il les lecteurs de même qu’en Espagne. Mais que reste-t-il dès lors qu’on ne veut pas en sortir : L’amour au temps du choléra de Garcia Marquez ? Pour l’écrivain François Sureau, ni l’un ni l’autre mais un grand Giono hélas absent du volume de ses romans qui doit (devait ?) sortir au printemps dans la Pléiade :
« Plutôt Le Hussard sur le toit, cette cavalcade joyeuse à travers l’épidémie. Avec, à la fin, l’extraordinaire figure de Pauline de Théus. Qui sait ? Chacun de nous peut rêver que ce temps lui donnera l’occasion de la rencontrer, ou de la redécouvrir ».
Pour Michel Crépu, il n’y a pas à hésiter, ce moment en suspens se prêtant plus que tout autre à la relecture, ce sera donc Le rouge et le noir de Stendhal. Fouad Laroui en tient pour les Pensées de Pascal (il n’est pas le seul). Quant à lui, Pierre-Louis Basse est tombé par hasard sur L’épidémie d’Agota Kristof, une pièce de théâtre qu’il n’avait jamais lue et à propos de laquelle il ne tarit pas d’éloges (par texto) : « Une merveille ! ». On pourrait en dire autant de l’inoubliable L’Aveuglement de José Sarramago (Points/Seuil) où l’on voit (si je puis dire) toute la population d’un pays succomber à une épidémie provoquant la cécité malgré la quarantaine et les mesures prophylactiques. Un roman puissant mais si enténébré, si sombre, si pessimiste que franchement, en ce moment…
En Italie, on se tourne plus volontiers vers le Décaméron de Boccace où il est conté que vers l’an 1350, fuyant le méchant virus de l’époque, sept jeunes femmes et trois jeunes hommes se réfugièrent hors les murs de Florence, et se racontèrent des histoires, la fiction en majesté valant tellement mieux que le réel en déliquescence. Les Français seraient bien inspirés de lire le chef d’œuvre d’Alessandro Manzoni Les Fiancés (I promessi sposi mais dont la dernière édition fut appelée la Quarantana, c’est dire !)), du moins les chapitres dans lesquels l’aristocratie privilégiée fuyant Milan empestée en 1630 emportait et importait avec elle le Mal là où elle s’installait; un roman historique datant de 1821 devenu archétypal, mais en rien daté tant il est actuel : les vrais habitants de l’île de Ré, de Belle-île et autres devraient le distribuer aux parisiens qui viennent d’y ouvrir leurs résidences secondaires sans se préoccuper du sort de ceux à qui ils vont peut-être amener l’infection…
On ignore au juste à quelles lectures les gens se vouaient aux temps de la peste, durant les années de la grippe espagnole, ou celles du sida. A la recherche du temps perdu est l’océan idéal dans lequel plonger et se plonger au cours des semaines à venir. Encore que, dans une lettre, pressé par un correspondant de dire en quoi sa conception de la littérature était tout sauf réaliste et qu’elle n’essayait pas de contrefaire la vie, Marcel Proust assurait :
« Pas une seule fois un de mes personnages ne se lave les mains… ».
Et dire que pendant ce temps, le nôtre, des chercheurs chinois mettent au point des outils d’intelligence artificielle permettant de désigner et sélectionner lesquels parmi les malades du covid-19 ont le plus de chances de survivre… Au vrai, rien ne vaut les classiques tous azimuts. Etrange cette nécessité, que nous ressentons de nous tourner vers eux, vers ce passé qui heureusement ne passe pas et ne passera jamais car il n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire, pour réfléchir à notre situation de crise. Une attente jamais déçue. Preuve si besoin est qu’un chef d’œuvre est ce qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire. Alors oui, lisons dès lors que la lecture nous nourrit, nous enrichit, nous guide en temps normal -et que nul nous y contraint lorsque nous sommes en temps de crise.
Mais de grâce, n’écrivons pas ! N’allons pas grossir le rang de la littérature de pandémie que nous ne manquerons pas de subir dès que le méchant virus sera terrassé. Sans attendre, on nous inflige déjà sa sous-catégorie sous forme de « Journal de confinement ». On en voit partout fleurir, chacun se croyant unique dans sa petite montagne magique. Sauf que Thomas Mann ne risque pas de sortir de ce corps. Et encore moins le Dostoïevski des Carnets du sous-sol. Un genre est né que tout auteur devrait récuser tant il contient par définition, dans son principe même, son lot de lieux communs, de poncifs, de niaiseries d’un égocentrisme naturel et d’un narcissisme pathétique. Où l’on se rend compte que, placé dans la même situation, l’écrivain réagit comme tout le monde. Non, vraiment, le seul « Journal » de ces semaines de cauchemar que l’on voudra lire, ce sera celui des urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes.
(photo D.R.)
1 951 Réponses pour Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…
Autant de titres dont nous avons déjà parlé sous le précédent billet, Passou. Sans oublier la science fiction.
« Non, vraiment, le seul « Journal » de ces semaines de cauchemar que l’on voudra lire, ce sera celui des urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes. »
?
Non!
Today Google fait un coucou à Semmelweis. Manquerait plus qu’ils saluent le Dr Destouches…
Que lire, par ces temps qui courent, comme recours au confinement ? Quelques propositions :
– Le Désert des Tartares de Dino Buzatti.
– Kaputt de Curzio Malaparte.
– La mort à Venise de Thomas Mann.
– À l’Ouest rien de nouveau d’E. M. Remarque.
– Orages d’acier d’Ernst Jünger.
– Le silence de la mer de Vercors.
– Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre.
et : Les Mille et Une Nuits !!!
sinon, si on veut éviter les bouquins anxiogènes porposés par passou un autre bon bouquin à lire, plus cool, c’est la Bible : le Déluge – Noé dans la Genèse – les cataclysmes de Dieu aux égyptiens, bien sûr l’Apocalypse (6-17) « car le jour de sa colère est venu » etc…
comme lecture c’est plus relax.
C’est très celinien cette crise. Je veux dire l’hygiène de masse à la schlague, cette ambiance nihiliste, comme aimait bien Celine… et ça, il n’y en a pas beaucoup pour être en mesure de le comprendre.
Alors devoir lire le journal d’un toubib sans masque, non merci. On sature.
Leur faire la sérénade, je ne dis pas…
Mais là, c’est pas du hit-parade pour l’aude-soignante qui rentre fatiguée.
https://fr.aleteia.org/2020/03/18/en-corse-on-chante-le-dio-vi-salve-regina-au-balcon/
Pour l’aide-soignante .
https://youtu.be/6MYdJdmcLhI
un autre livre cool, celui de R. Matheson « je suis une légende » :
« Le livre relate le destin tragique du dernier homme sur Terre, seul être humain à ne pas avoir subi les affres d’une pandémie ayant inexorablement transformé les victimes infectées en créatures présentant des caractéristiques attribuables à la fois aux vampires et aux morts-vivants, ce dernier terme étant utilisé par le protagoniste alors qu’il s’interroge sur les motivations de son voisin, Ben Cortman, qui assiège quotidiennement la maison dans laquelle le héros vit retranché pendant la nuit. »
et aussi « la route » de Mc Carthy
« Capital et idéologie » de Piketty ?
parce que les entreprises et dirigeants qui nous rabâchent depuis 40 ans « il y a trop d’état » ont curieusement tous changé d’avis en même pas un mois : le retournement de veste le plus rapide de l’histoire !
@Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre.
Tttres bon. Et après le tour du monde en ballon…
« Capitalisme et liberté » de Friedman ?
pour tous les laudateurs de la mondialisation qui n’ont fait que vanter les immenses mérites d’un monde sans frontière qui serait – promis juré – un monde sans guerre ; d’un monde sans règles et sans limites qui consacrerait l’avènement d’un sujet tout-puissant…
La situation de confinement que nous vivons, ouvre également la voie à toute la littérature carcérale, céllulaire et monacale. Entre la Religieuse de Diderot ou Le Miracle de la rose de Genet, il y a de quoi faire !
Bon, Jaroussky est une Callas, Marie Laforet, une Flagstad, et la Mouscouri, une Crespin! Leurs admirateurs sont des gens pondérés, et les pairs qui les médaillent n’ont jamais l’oeil sur leur chiffre d’affaires, non, ce sont des amoureux de l’Art pur!
Evidemment, un certain Fauré, Gabriel, plus quelques autres,esprits grincheux mais musiciens,eux, pourraient faire valoir qu’ils n’ont jamais écrit pour la tessiture du nouveau castrat sur le déclin, que l’interprétation qu’il en a faite est moins une lecture qu’un massacre, et que, quand on se livre à ce genre de facéties, on perd toute crédibilité. mieux vaut encore l’écouter dans le baroque-spaghetti cher à un certain opéra italiano-Haendelien. C’est peut-être ce qu’il peut réussir de mieux, étant plus virtuose que et plus extérieur que profond. Mais est-ce encore de la musique, ou du trapèze volant?
La gloire de Jaroussky coincide avec le petit Satyricon parisien des années 2010, celles du tout baroque pour un public prêt à gober n’importe quoi en la matière. Alors une Victoire d’Honneur de plus ou de moins…Il faut bien par les temps qui courent saluer la retraite, meme celle d’un chapon à prétentions lyriques. N’est pas Bowman ou Deller qui veut.
MC
« Quand la Chine s’éveillera » de Peyrefitte ?
PR : oui pour ceux qui aimeraient se dire que les choses pourraient être pires ils peuvent toujours écouter chanter Philippe Jaroussky.
XAVIER DE MAISTRE
Mon premier bonheur d’écriture
Nous avons tous eu de longues convalescences ou des périodes contraignantes, où nous n’étions pas libres de nos gestes, et dont pourtant nous avons oublié l’ennui que nous causaient ces infinis laps de temps involontaires d’immobilité, pour ne conserver, intact à notre mémoire, que le souvenir des heureuses découvertes de livres ou d’auteurs, qu’à l’occasion nous avons faites. C’est ainsi que durant mon service militaire, j’ai pu m’évader de l’environnement qui m’était alors imposé en me plongeant, enfin, dans la lecture de La recherche… C’est à un bonheur plus grand encore que parvint le jeune officier de l’armée piémontaise, Xavier de Maistre (1763-1852), lorsque, à la suite d’un duel, son colonel lui imposa quarante-deux jours d’arrêts. Une condamnation forcée, qu’il mit à profit en rédigeant autant de courts chapitres de son Voyage autour de ma chambre. Un savoureux premier ouvrage d’un auteur occasionnel de vingt-six ou vingt-sept ans, publié quatre ans après sa rédaction par Joseph de Maistre, le frère aîné de Xavier, auquel le cadet avait confié le manuscrit, sans plus s’en soucier. Devenu désormais un « classique » de la littérature française, ce récit, où se mêlent les descriptions topographiques, les méditations métaphysiques et les souvenirs intimes les plus plaisants ou les plus nostalgiques, est écrit dans un style clair, léger et ironique, que devait saluer plus tard Sainte-Beuve. Visite guidée !
« CHAPITRE V
Après mon fauteuil, en marchand vers le nord, on découvre mon lit, qui est placé au fond de ma chambre, et qui forme la plus agréable perspective. Il est situé de la manière la plus heureuse : les premiers rayons du soleil viennent se jouer dans mes rideaux. – Je les vois, dans les beaux jours d’été, s’avancer le long de la muraille blanche, à mesure que le soleil s’élève : les ormes qui sont devant ma fenêtre les divisent de mille manières, et les font balancer sur mon lit, couleur de rose et blanc, qui répand de tous côtés une teinte charmante par leur réflexion. – J’entends le gazouillement confus des hirondelles qui se sont emparées du toit de la maison, et des autres oiseaux qui habitent les ormes : alors mille idées riantes occupent mon esprit ; et, dans l’univers entier, personne n’a un réveil aussi agréable, aussi paisible que le mien.
J’avoue que j’aime à jouir de ces doux instants, et que je prolonge toujours, autant qu’il est possible, le plaisir que je trouve à méditer dans la douce chaleur de mon lit. – Est-il un théâtre qui prête plus à l’imagination, qui réveille de plus tendre idées, que le meuble où je m’oublie quelquefois ? – Lecteur modeste, ne vous effrayez point ; – Mais ne pourrais-je donc parler du bonheur d’un amant qui serre pour la première fois dans ses bras une épouse vertueuse ? plaisir ineffable, que mon mauvais destin me condamne à ne jamais goûter ! N’est-ce pas dans un lit qu’une mère, ivre de joie à la naissance d’un fils, oublie ses douleurs ? C’est là que les plaisirs fantastiques, fruits de l’imagination et de l’espérance, viennent nous agiter. – Enfin, c’est dans ce meuble délicieux que nous oublions, pendant une moitié de la vie, les chagrins de l’autre moitié. Mais quelle foule de pensées agréables et tristes se pressent à la fois dans mon cerveau ! Mélange étonnant de situations terribles et délicieuses !
Un lit nous voit naître et nous voit mourir ; c’est le théâtre variable où le genre humain joue tour à tour des drames intéressants, des farces risibles et des tragédies épouvantables. – C’est un berceau garni de fleurs ; – c’est le trône de l’amour ; – c’est un sépulcre. »
« j’irai cracher sur vos tombes » de B. Vian ?
petit rappel de législation : seules vingt personnes accompagnant le défunt sont autorisées dans les cimetières et crématoriums.
#mieux vaut encore l’écouter dans le baroque-spaghetti cher à un certain opéra italiano-Haendelien.
Il est vraiment atteint le bedeau Court.
Un peu de Haendel, pour confiné moins con.
Je ne suis évidemment pas d’accord avec vous, notre hôte.
Ma mère m’a raconté, elle la simple fille d’un simple menuisier, qu’à l’entrée de la « drôle de guerre », et mue par le sentiment qu’elle vivait, comme les autres, un moment « historique », elle avait eu envie de témoigner de ce moment.
En écrivant son « journal de guerre ».
Je pense que cet élan vers l’écriture relève du même ordre que les chants sur les balcons pour exprimer la solidarité avec les personnels soignants.
Cela relève de l’identité collective. Du sentiment d’appartenance à un « corps » qui aurait besoin, finalement, que toutes les voix s’expriment pour attester de leur cohésion.
Je le dis mal, mais moi, au contraire de vous, je suis extrêmement touchée par le phénomène.
Et, en prime, comme une cerise sur le gâteau, je sais que cela servira dans le futur comme un corpus inestimable pour les sociologues. Nos arrières petits-enfants, tentant de comprendre qui ils sont, sauront, grâce à ces « journaux intimes » que vous vouez aux gémonies, comment nous avons vécu cette période…
(si tant est que la planète ne nous expulse pas définitivement, bien sûr, surchargée qu’elle est de notre présence, bref.)
Bref, vive l’écriture, même la moins « nécessaire » est pourtant « possible ».
A mes yeux, hein. A mes yeux.
(perso je pastiche le plus célèbre des confinés, Proust, à tour de bras. J’espère que j’ai votre autorisation tacite !)
Jazzi, « la situation de confinement » que tu évoques renvoie aussi à Anne Franck.
Je dis ça, je dis rien.
Pour confiné moins con.
Le bon lien
Un peu de Haendel
https://youtu.be/YT-0XefPO3Y
Un dictateur révolutionnaire
Par Éric Fottorino
20/03/2020
DANS CE MONDE SANS CONTACT QU’EXIGE LE COVID-19 (et pour les fans de Marathon Man, l’expression « sans contact » rappelle le « c’est sans danger » que répète à Dustin Hoffmann l’ancien dentiste nazi campé par Laurence Olivier), dans ce monde qui nous incite à prendre des gants, il en est pourtant qui se sentent d’humeur castagneuse. Rien à voir avec notre ministre de l’Intérieur, qu’on devrait d’ailleurs rebaptiser ministre de l’Extérieur avec ses cent mille pandores en vadrouille pour nous faire rentrer chez nous fissa. L’ire de la vox populi tombe surtout à mots raccourcis sur ceux qui ont l’humeur vagabonde. Suivez mon regard : vers ces parigots têtes de veau qui ont eu l’impudence de venir semer leurs virus à la campagne comme des chiens secouent leurs puces. À moins qu’ils se soient entassés dans nos belles îles quasi désertes et vierges de tout Covid, Ré, Oléron, Belle-Île ou Noirmoutier, au risque de gripper grave les autochtones et de vider leurs supérettes.
C’est vrai que ce grand rush vers les lieux de villégiature a quelque chose d’incongru, de très humain pourtant. Qui reprocherait à ceux qui le peuvent de préférer un confinement au vert et au large aux quatre murs d’un appartement en ville ? Mais ils en ont un peu trop fait, ces exilés viraux, en s’étalant sur le sable, en pique-niquant, en surfant, bref, en se la jouant vacanciers en congés payés par l’État providence façon Front populaire renversé, les riches et les bobos se la coulant douce quand les soignants et les vrais confinés ont la vie dure. Il a fallu fermer des plages et faire circuler ces braves gens comme le gendarme de Saint-Tropez – j’assume mes références – faisait se rhabiller manu militari d’inconscients nudistes.
Le confinement est le confinement, et à la guerre comme à la guerre. Ce corona-machin venu de Chine a quelque chose d’un mutant. Avec ses airs de petit dictateur, il se prend aussi pour un révolutionnaire. Le virus tueur est un Janus biface qui n’a pas fini de bousculer notre jeu de quilles. Non content de rendre notre printemps silencieux (seuls les oiseaux chantent, tous les instruments de la puissance humaine, autos, avions, usines, sont réduits au silence), non content de mettre l’humanité aux arrêts et la planète au repos, voilà qu’il éclaire à bas bruit une criante épidémie : nos inégalités.
#(seuls les oiseaux chantent, tous les instruments de la puissance humaine, autos, avions, usines, sont réduits au silence)
C’est bien parisien, le chant des pigeons. Pitié, dit Passou.
Ces doryphores qui ont cru trouver la possibilité d’une île.
Moi j’entends des grenouilles.
Marine sort sans attestation
😁
Lisez, bonnes gens, lisez et laisser-nous faire semblant de s’occuper de cette pandémie à laquelle on n’y peut rien… Semblent nous dire les politicards qui découvrent, comme par enchantement, les vertus de la lecture pour le peuple de ploucs que nous sommes.
C’est qui qui a dit que la lecture est l’opium des peuples ? Karl Taxe !!!
Pour l’écrivain François Sureau, ni l’un ni l’autre mais un grand Giono hélas absent du volume de ses romans qui doit (devait ?) sortir au printemps dans la Pléiade.
Ca c’est un scoop. Giono en pleiade et amputé.
« A les écouter tous, il faudrait lire «quoi qu’il en coûte»…
Étranges, effectivement, ces injonctions à emplir les jours ou les nuits de lectures à thèmes pour « comprendre ou pour oublier ? Mais lire ! »
Cela me rappelle un souvenir d’enfance. Il y avait au fond d’une classe de l’école élémentaire où j’étais élève, dans une armoire ouverte une fois par semaine, des livres de « bibliothèque » couverts de kraft bleu et numérotés. Une liste des titres mis à notre disposition était punaisée au mur. Certains auteurs étaient omniprésents (ceux des dictées !). Nous devions choisir un livre, au hasard, rapidement…. avions une semaine pour le lire, devions le rendre le jour-dit accompagné d’une « fiche » n’excédant pas 10 lignes qui devenait propriété exclusive de l’instit et dont l’orthographe était notée. Dommage, si seulement nous avions pu les lire, en discuter…
Il m’a fallu du temps pour oublier cette année-là…
Ces jours-ci, pourquoi lire si on aime lire d’autres livres que ceux que nous lisons habituellement, correspondant à notre… recherche…
Notre rapport au temps est devenu différent. Alors, être fluide et laisser glisser les heures comme dans cette petite toile de Dali : « La persistance de la mémoire », souvent nommée « les montres molles »…
Hamlet dit: à
un autre livre cool, celui de R. Matheson « je suis une légende » :
Oui !
Pour ma part traumatisé par un conseiller de la Banque Postale réincarnation de Fouquier-Tinville, je me réfugie dans « Cent ans de solitude »
@ Marie Sasseur
Paris est tellement pollué qu’on entend chaque petit matin, au réveil, les oiseaux et les pigeons qui toussotent et qui toussent !
Ils ne gazouillent plus, ils ne chantent plus, ils ne roucoulent plus…Hélas, hélas, hélas !!!
Ou mieux, Soleil Vert , à réécrire ,du même, et sans queue de cochon endogamique (j’suis concise) : l’amour au temps du choléra19.
Bonsoir.
Finalement, cette « guerre » que nous vivons (dixit lebchef de notre gouvernement) aura ceci de particulier qu’il n’y a, parmi ceux qui la subissent, aucun « ennemi » déclaré… Et que nous sommes donc tous innocents.
Et pourtant, vu ce que nous faisons subir à la planète, et qui est d’autant plus perceptible ces jours-ci que nous entendons de nouveau le silence que nous avions fini par tuer, comment ne pas se départir d’un triste sentiment de culpabilité ?
Lettrines 2 de Julien Gracq (José Corti), p.123 :
« Il y a quarante ans, je pense, que je n’ai relu le Rouge : oubli profond qui m’avertit et m’alerte encore, parce qu’il est celui de l’amour. Le Rouge et le Noir a été en littérature mon premier amour, sauvage, ébloui, exclusif, et tel que je ne peux le comparer à aucun autre : c’est de cet amour que je veux me souvenir, non de son objet (bien entendu toujours admirable). A Dieu ne plaise que je vérifie. Il y a une sexualité littéraire brûlante de l’adolescence qui comme l’autre finit par mettre en cendres ce qui l’a d’abord enflammée, il est seulement étrange qu’elle ait pris feu à un livre aussi terriblement averti et déniaisé, un livre qui n’était pas de mon âge. J’ai dû en garder quelques rides juvéniles et creuses, comme la rencontre de Mme de Charrière et Benjamin Constant. »
N’ai absolument rien lu de vos productions du jour et constate qu’un nouveau billet s’offre à la communauté. Seulement noté au passage que l’un d’entre vous reprochait injustement les interludes musicaux dédiés à LvB.
De mon côté, par mon métier, ce sera la menace virale ou le découvert bancaire. Tous les matins un message, épidémie covmachin19 , recrutons personnel soignant. Je me fais l’effet d’être un déserteur.
Bizarre que l’antipaludeen guérisse ici, en Chine ils l’ont essayé sans succès, je crois. Cela dépend peut être du stade d’évolution de la maladie.
Marie , de Giono, je n’ai lu et aimé que, Que ma joie demeure. Lequel me conseilleriez vous pour continuer avec cet auteur, si bien évidemment vous y consentiez?
Encore un peu de GFH (que j’adore)
Bérénice,
Faut dormir maintenant, faut dormiiiiiiiiiiiiir en lisant « Le chant du monde » de Jean Giono.
Beau roman, belle lecture et belle nuit à toi…
ça rappelle le dernier poème d’Alfonsina Storni où elle dit : y si llama él, no le digas que estoy, dile que Alfonsina no vuelve,
y si llama él no le digas nunca que estoy, di que me he ido.
hamlet dit
Maurice, tu es tellement nul que tu confonds la chanson écrite par Félix Luna avec le poème de la Storni, que tu n’as jamais lu, évidemment.
Encore une occasion perdue de la boucler…
La chanson:
« Bájame la lámpara un poco más
déjame que duerma, nodriza en paz
y si llama él no le digas que estoy,
dile que Alfonsina no vuelve.
y si llama él no le digas nunca que estoy,
di que me he ido. »
Le poème:
VOY A DORMIR
Dientes de flores, cofia de rocío,
manos de hierbas, tú, nodriza fina,
tenme prestas las sábanas terrosas
y el edredón de musgos escardados.
Voy a dormir, nodriza mía, acuéstame.
Ponme una lámpara a la cabecera;
una constelación; la que te guste;
todas son buenas; bájala un poquito.
Déjame sola: oyes romper los brotes…
te acuna un pie celeste desde arriba
y un pájaro te traza unos compases
para que olvides… Gracias. Ah, un encargo:
si él llama nuevamente por teléfono
le dices que no insista, que he salido…
Alfonsina Storni
: il a suffi que les gens portent un masque pour que les masques tombent.
justement, depuis que j’ai évoqué Leiris et T.Nathan, je me reproche de ne pas avoir présenté aux erdélien-ne-s une »scène » de masques ,ou plutôt de danses de masques assez « comparablesà ceux des psychodrames erdéliens:
https://www.youtube.com/watch?v=UWHuiR8gzWY
Le hussard sur le toit.
Magistral.
Un, lire le livre.
Deux aller voir le film en grand écran de Jean Paul Rappeneau avec Binoche et Martinez.
matins un message, épidémie covmachin19 , recrutons personnel soignant. Je me fais l’effet d’être un déserteur.
La vie des soignants est en jeu. Sans hiérarchie.
Pense à toutes les petites aides-soignantes de l’EHPAD si gentilles et efficaces.
(j’suis concise)
Ne jamais renoncer à un idéal.
Xavier de Maistre.
Le chevalier de chevelu est l’ancêtre de Nathalie Cohen.
Non, il n’y a pas eu 2000 ans d’amnésie.
Ben non.
C’est histoire de laisser de la place aux autres.
L’a fallu 2000 ans.
Ce serait pas mal que ce soit plus rapide pour les musulmans.
Pour l’aide-soignante.
J’les aime bien ces types tout en noir qui ont mal à l’oreille. Deux la droite et un la gauche et qui se consolent devant de grands vitraux avec leurs potes devant qui compatissent.
Deux ont l’courage de finir la main sur le coeur. Le troisième, sa femme lui a préparé du figatelli avec du brosciu alors j’peux vous dire qu’il attend sa pitance.
Cela vaut’il d’être musicien si l’on en est grincheux, la question se pose.
De plus, n’est ce point contradictoire ?
( ces derniers temps durant lesquels, exténuée, ai ouvert qq. liens musicaux, outre la musique superfétatoire, ai admiré ô combien, envié et pire jalousé l’espèce d’extase, le bonheur parfait dans lequel paraissaient se complaire les musiciens : j’les ai vus heureux.
Crénom, ça fait ça la musique quand on en joue ?
Vite un instrument. Un hautbois, une crécelle, le violoncelle.
violoncelle).
violoncelle.)
Alfred.
Music for a while Purcell
Une idée de la perfection
(Soleil vert)
: oui pour ceux qui aimeraient se dire que les choses pourraient être pires ils peuvent toujours écouter chanter Philippe Jaroussky.
S’ils ont besoin de silence, ils peuvent lire eric reinhardt
😅🤣😂
Samedi 21 mars 2020,4h49
Plutôt que de se tourner vers l’inutilité, l’inefficacité, la facilité, de lire à tout prix pour se raccrocher à cette vieille bouée fabriquée par des inconnus déjà morts, pourquoi ne pas aller au plus simple : choisir de ne rien faire, ni lire, ni écrire, mais penser, simplement ? Sans être distrait, pour une fois.
Je sais ! ça fait peur ! on n’en a pas souvent l’occasion ….
21 lars 2020
5h24
C’est l’printemps 🐣🌻
21 mars 2020
C’est l’printemps 🕊🌷
petit rappel de législation : seules vingt personnes accompagnant le défunt sont autorisées dans les cimetières et crématoriums.
Quinze chez moi.
Et le père n’a pas le droit d’assister à la naissance de son enfant.
Lorsque le père -présumé, soyons toujours prudent !- assiste à la naissance de ses enfants, il admire la puissance créatrice de cette femme, de cette mère, qui donne la vie en souffrant.
S’il est honnête, le géniteur, il avouera volontiers qu’il s’est senti impuissant à partager cette tâche tant la part organique des femmes à donner la vie souligne le déséquilibre dans l’acte « d’enfanter ». Ce pourquoi il est malheureux, et dommageable, de ne pouvoir être présent dans ces moments aussi signifiants, quelles qu’en soient les raisons…
JEAN GIONO
Le printemps est là !
En ouverture d’un texte titré Le printemps en Haute-Provence et daté du 24 avril 1964, Jean Giono (1895-1970), évoque la différence entre les printemps du Nord et ceux du Sud. Dans les Pays du Nord, écrit-il : « les arbres à feuilles caduques sont prêts à s’enflammer à la première tiédeur », tandis que dans le Sud : « c’est une saison furtive : les pins, les oliviers, les yeuses, les cystes, les térébinthes, les arbousiers restent impassibles. » Aussi doit-il redoubler d’effort pour guetter le basculement printanier à chaque fin d’hiver, avouant : « J’ai longtemps essayé d’assister à la feuillaison des chênes. Je n’y suis jamais parvenu. » Précisant néanmoins : « Cependant, ma fenêtre donnait sur le large du plateau recouvert jusqu’à l’horizon par sa frondaison rousse. Mes visiteurs étrangers ou mal renseignés croyaient que ces bois avaient été roussis par un incendie. J’avais beau leur assurer qu’il s’agissait seulement de leur parure d’automne que les chênes conservent jusqu’au printemps, ils ne se rendaient à mes raisons qu’après avoir constaté qu’il s’agissait seulement de feuilles sèches, mais toujours fortement attachées à leur tige. C’est au bas de cette tige, à l’endroit où elle s’insère dans la branche, que se trouve le petit œil qui va s’ouvrir sur le printemps. »
« J’ai beaucoup appris, et notamment que, même dans un printemps dont l’éclosion passe inaperçue, il est vain de vouloir guetter la naissance d’une feuille, comme il est vain de vouloir suivre du regard le reflet d’une vague dans la houle irisée, tant il se passe de choses à la fois, qui toutes s’emparent de la curiosité, l’emportent, l’éblouissent de spectacles divers. Du bourgeon de chêne qui n’apparaissait même pas à l’asphodèle déjà fleurie, de l’asphodèle aux saules qui, débarrassés de leur écorce rouge, se doraient de jour en jour, du saule au peuplier tremble avec son miroir à alouettes tout neuf, du tremble à l’aulne, de l’aulne au cognassier, du cognassier aux narcisses, des narcisses à la sarriette, pour revenir au chêne, toujours rébarbatifs et noirs, mes pas me portaient jusqu’à une très douce colline, du haut de laquelle je pouvais apercevoir le cours sinueux de trois ou quatre vallons qui allaient s’embrancher finalement là-bas dans la vallée de la Durance.
La Durance dévalise les Alpes depuis des siècles au profit de sa vallée. Elle a semé sur ses bords tous les arbres souples arrachés aux montagnes. Elle s’est fait une escorte et une haie d’honneur, des peupliers de toutes sortes, des bouleaux de toutes les couleurs, des osiers depuis le blanc jusqu’au plus noir. Elle a gonflé de son eau fraîche tous ces bois spongieux, et la chaleur de la Méditerranée en fait bouillir les feuillages exubérants où le vert, le gris et le bleu, délavés, s’unissent dans un iris que la moindre lumière démesure.
Du creux des vallons émerge la frondaison d’arabesque des bosquets de sycomores et sa petite écume vert-de-gris ; le creux lui-même charrie l’épais ruisseau des végétations véhémentes : les tilleuls qui sont encore loin de leur fleur, mais distillent déjà une sueur sucrée, les érables que le moindre vent fait clapoter comme de l’eau, les hêtres pourpres, les clématites échevelées, les obiers boules-de-neige, les amélanchiers à feuillage fantôme, les vergnes dont l’or éblouit, les charmes de Virginie, les alisiers des oiseaux, les ormeaux, les noisetiers, les sureaux, et enfin le roi des gueux : l’acacia, dont le fruit est appelé « cœur de saint Thomas » et dont la fleur a le parfum des péchés capitaux.
Le ciel roule toujours des nuages épais, mais la lumière les transperce, de longs rayons de soleil descendent mélanger les couleurs et fouler les parfums. Sur les terrasses des collines, les oliviers bleuissent, un vert d’opale s’agite à la crête des yeuses, les pins semblent vernis.
Les merles bleus, les roitelets, les pouillots siffleurs, les fauvettes, les mésanges, les rousserolles, les rossignols, les gros-becs, les verdiers, les linottes, les sizerins, les bergeronnettes, les bouvreuils et les pinsons pillent les feuillages neufs. Ils ne chantent pas encore ; ils ne font que pousser de petits cris de ravissement et de rage, se jetant d’arbre en arbre, de buisson en buisson, se roulant en pelotes dans les prés, jaillissant comme des fusées, balançant dans les vents déchaînés de hautes vapeurs crépitantes de battements d’ailes. Sur la plaine, le vert des blés se noircit de corbeaux.
Ces rayons, ces rumeurs et ces ramages rouent comme la queue d’un paon. Les tombereaux des orages déchargent des rochers derrière les horizons. Des éclairs traversent le ciel, dont on ne sait s’ils sont de foudre, ou le renversement de l’aile de milliers d’étourneaux, ou le reflet des prairies sur lesquelles vient de frapper le soleil. Les aubépines répandent une odeur amère. Les averses courent comme des perdues de droite et de gauche, foulant les herbes, exprimant le suc des thyms fleuris, des muguets, des violettes, l’anis des armoises et l’amertume de la ruta, la rue, qui en cette saison pousse dans les ombres et a la tige tendre comme la rosée.
De jour en jour, d’heure en heure, le bruit des feuillages se fait plus épais. Enfin, un beau matin, je m’aperçois que la forêt de chênes taillis est recouverte uniformément d’une écume couleur d’absinthe. J’ai encore raté l’arrivée des feuilles nouvelles. Elles sont là, déjà dentelées. Alors, en une semaine, les dés sont jetés : les orages s’éloignent, les vents se calment, le ciel se découvre, le soleil s’installe, les joies cherchent lentement ceux qui sont destinés à jouir d’elles, et les trouvent. Le printemps est arrivé. »
(« Provence », © Éditions Gallimard, 1993)
Un livre de circonstance pour les confinés !
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-du-printemps
« Comme si il n’existait pas d’autres moyens à la disposition de l’humanité pour affronter les catastrophes. A-t-on jamais pensé à celles et ceux pour qui la lecture n’a jamais été d’aucun secours dans le plus heureux des quotidiens comme dans les plus tragiques aléas de la vie et qui s’en sont sorti ? »
Comme S’IL… s’en sont sortiS
Secousse sismique à Mayotte vers 10h, heure locale.
rose, il doit y avoir encore des maternités où le père peut assister à l’accouchement,non?
Secousses liées aux prodigieuses mise-à-bas là bas ! Si le volume croit encore, Mayotte basculera et coulera à pic…
Mon dieu ! Mon dieu ! Prenez nous en pitié, nom de dieu !
Etre père aujourd’hui
A quoi pense le papa quand il coupe le cordon ombilical ?
Couper le cordon ombilical après la naissance de l’enfant est un geste fort, symboliquement et physiquement. Trois pères nous racontent ce à quoi ils ont pensé…
https://www.parents.fr/etre-parent/papa/psycho-papa/a-quoi-pense-le-papa-quand-il-coupe-le-cordon-ombilical-305151
Ne rigolez pas.
À Mayotte, il y a dix lits pour un hôpital.
Ici les hôpitaux sont confinés.
Faudrait que la sage femme vienne aider à la maison.
En attendant demain, la maman est dépressive.
Le bébé j’espère qu’il va récupérer.
Cette période devrait être l’occasion, pour tous les médiocres écrivains dont la presse et les médias sont saturés, d’opérer un sage retour sur eux-mêmes et de jurer à la population sensée, dont je m’honore de faire partie : Mea culpa! Mea culpa! Mea maxima culpa! nous n »écrirons plus une ligne! Nous ne déshonorerons plus la littérature! C’est terminé!
A commencer par l’un des plus âgés d’entre eux, dont le dernier opus (du moins les premières pages) n’est qu’une suite de petites rapines dont chacune est semblable à un clin d’œil de verre. Il faut être grand prosateur pour réussir un emprunt. Et lui assurément ne l’est pas.
Jonne bournée.
Rose,
aussi vrai que la Terre est plate, Mayotte flotte bien à plat au large des Comores depuis qu’un accident administratif l’en a détaché. Elle peut couler à pic !
Prions pour que rien de tel se produise : j’en ai la chair de gobie, un poisson qui est au mérou, ce que Bébé Macron est à de Gaulle…
J’ai assisté à la naissance des feuilles du figuier sur mon balcon. Aucun cordon ombilical à couper…
Jicé
Un volcan est né des profondeurs sous marines il y a peu.
ahahah les conseils du Justin Crétin, ce torturé des joyeuses, ce trépané des burettes comme Gaga bouguereau l’incontinent de ce blog, quel pitié
Erdéeliens, Erdéeliennes,
Contaminée par un nouveau virus particulièrement virulent avec les bêtes fragiles du cérébral, à savoir le Couillonavirus, notre amie la charmante Luchienne doit être traitée en urgence. L’un de vous peut il trouver une niche médicalisée dans un chenil bien équipé ?
IL FAUT SAUVER LUCHIENNE !
Cher et triste Pierre Passoul,
(NB/ Pitié pour José SARAMAGO)
Viens-je de prendre connaissance de votre papier et tout m’y dégoûte ou vénère hélas, ce matin…
D’abord ce genre d’humour douteux, quand vous exhortez le monde à « sortir des poncifs ». En effet, on les « sort » :
« les vrais habitants de l’île de Ré, de Belle-île et autres devraient le distribuer aux parisiens qui viennent d’y ouvrir leurs résidences secondaires sans se préoccuper du sort de ceux à qui ils vont peut-être amener l’infection… » (marre).
Ensuite, via ce conseil indirect, le pire des lieux communs germanopratins du moment : « plutôt le Hussard sur le toit que la Peste ». (marre).
Enfin, l’ineffable chute grandiosissime : « On (on ?) nous inflige déjà sa sous-catégorie sous forme de « Journal de confinement » (…). Le seul « Journal » de ces semaines de cauchemar que l’ON VOUDRA LIRE, (ah ouais ?) ce sera celui des urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes(…) ». –
Rarement lu pareille démagogie populiste chez le blogueur professionnel qui, ayant sans doute tout lu du Journal d’Anne Franck et échappé à la peste, peut se permettre attendre, dans le confort de son confinement livresque, de nous dénicher les futurs oiseaux rares pour la snobinarde et péteuse RDL.
Marre (re) parfois !…
(très agacé, veux-je dire, un brin voire deux – Bon, je vais bientôt me calmer les nerfs confinés, j’espère, ne m’en voulez pas trop longtime).
Encore une sourate de JC….., l’andouille suprême qui n’en peut plus hélas
» Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, lui-même auteur à ses heures, considère les librairies comme «un commerce de première nécessité». Il va donc proposer au premier ministre de leur permettre d’ouvrir dans le respect «des règles sanitaires». Ce qui se traduirait dans les faits par une situation assez ubuesque, les lecteurs étant tenus de pénétrer dans le cloître désert rendu à son silence (enfin, plus de cette musique qui mène à la haine de la musique !), mais d’y pénétrer un par un, de prendre leur livre sans hésiter, de payer et de déguerpir ! »
Oui, quelle absurdité !
L’entrée dans une librairie est un temps de bonheur, de jubilation, si bien évoqué par Charles Juliet dans ce texte extrait de Trouver la source (éd. »Paroles d’Aube – 1993 – p.49) :
« Chaque fois que je franchis le seuil de l’une d’elles, je connais un certain état d’excitation. Que vais-je dénicher ? Quelle surprise m’attend ? Quel livre emporterai-je ? Je vais à la table où sont présentées les nouveautés. Je m’empare d’un volume, le palpe, l’ouvre, glisse mon nez dans l’angle des feuilles pour humer la bonne odeur de l’encre d’imprimerie, parcours une page et le pose soigneusement sur sa pile. Je butine ainsi d’un livre à l’autre et ne manque pas par finir de demander au libraire s’il n’aurait pas un titre à me signaler. Vient alors l’instant – Ô combien délicat – où il me faut choisir. parfois, la décision est vite prise. Mais souvent, que d’hésitations, et toujours cette amertume à voir tant de livres qui excitent ma convoitise et dans lesquels je n’aurai jamais le temps de me plonger. »
Satisfaction et frustration… Lire c’est aussi cela et encore, oublier nos soucis pour entrer dans la joie de la lecture.
Charles Juliet ajoute : « Avec un, ou deux, ou trois livres à la main, je me retrouve dans la rue. Mon impatience est si vive que j’en ouvre un, m’absorbe en lui et… me heurte à des passants. Le cas échéant, je vais poursuivre ma lecture dans un café ou si la saison le permet, fais halte sur un banc. »
(Trop de nostalgie en lisant cette dernière phrase…)
Elle pète la santé la Lucienne, le JC….., lui, est toujours sous perfusion en réa… diagnostic réservé
Erdéeliens, Erdéeliennes,
Contaminé par un nouveau virus particulièrement virulent avec les bêtes sensibles du coeur, à savoir le Tristounavirus, notre ami le désespérant Gigi doit être traitée en urgence. L’un de vous peut il trouver un divan médicalisé dans un EHPAD pour jeunes gens mal équipés ?
IL FAUT SAUVER GIGI !
Giggi la visqueuse s’est sauvée dans sa Charente pour y faire du lard plus à son aise. Est pas copntente qu’on le lui fasse remarquer. Résultat : sera plus lourde à porter pour les employés Borniol…
Hurkhurkhurk!
JC….., une andouille comme vous ne peut être sauvée, tant pis pour vous, adios
MAIS ÉCRIRE, PITIÉ…
Bref, Assommasouline s’arrête:
YOUPIE!…
la snobinarde et péteuse RDL.
si j’a vais écrit ça, que n’auraient pas écrit les erdéliens!reste à le développer, le commenter, ils s’en chargeront tout seuls, comme des spécialistes et experts
T’inquiète pas pour moi, Le Gland ! Prend soin des organes qui te restent en fonctionnalité délicate….
« Satisfaction et frustration… Lire…/… » (Christiane)
Satisfaction me va, mais pourquoi frustration !? Pourquoi ? Incompréhensible pour moi …
les mains (sur books)
https://www.youtube.com/watch?v=Ck6cCyvo5vo
Après le 11.9 tous les crétins parlaient de faire un travail, ecrire un livre, etc., qui s’y inspirait ; j’espère que ce ne sera pas de même avec cette crise malencontreusement appelée guerre.
JJJ, lisez Bourdieu, vous verrez, ça fait relativiser un max… Faut se décontracter l’habitus, voyons !
Allez, une petite vanne de chez les confinés en HLM : « ma voisine crie si fort après ses mômes, depuis ce matin, que moi aussi j’ai rangé ma chambre ».
(bon d’accord, je… Sursoie.)
JC….. écrit : « incompréhensible pour moi », enfin lucide l’andouille
À Harrisburg (Pennsylvanie), Kurt Green, gérant de l’armurerie Staudt, a déclaré que son magasin avait réalisé pour 30 000 dollars de chiffre d’affaires en l’espace de 24 heures, considérant la journée de lundi comme « la plus chargée qu’il ait jamais eue ». Et il semble que cela s’applique à la majorité des enseignes spécialisées du pays, qui ont enregistré un afflux record de clients ces derniers jours, se traduisant par une augmentation massive des ventes d’armes à feu et de munitions. « Quand l’économie va mal, les ventes d’armes se portent bien », a notamment estimé Green.
De plus, la grosse Gigi en foutant le camp, laissant derrière elle une ligne jaune, contribue à répnadre le virus. La trouille à ce point-là…
Nous avons aujourd’hui la possibilité d’acheter des livres sans passer en librairie et sans surcharger de travail le facteur — et ça coûte beaucoup moins cher. Les libraires chez qui j’achète mes livres, il les vendent en version demarerialisée aussi, et les éditeurs sérieux fournissent une liste des libraires qui ont muté leurs habitudes — les evolués, quoi ? —.
le fabricant des armes Smith & Wesson, et de Sturm, Ruger & Co, autre fabricant d’armes coté en bourse, ont enregistré une hausse de près de 50 % ces derniers jours.
il faut donc nettoyer ses armes :mais comment D?VOILA CENT BALLES POUR LA BONNE REPONSE
ma voisine crie si fort
Chez la Grocuclopine, la nationale crie si fort que la fermière va passer le permis poids-lourds!
Hurkhurkhurk!
ce qui est claire chez Justin Crétin c’est SA TROUILLE PERMANENTE… une andouille trouillarde !
« JJJ, lisez Bourdieu » (Fouillautrou)
Malheureuse ! Sadique ! Immonde militante d’un immonde trou du cul ! Écologiste corrompue ! Brute féministe ! Larve gauchiste ! Menteuse compulsive ! Narcisse sans fleur ni flair ! Ce conseil est CRI-MI-NEL !….
Léguminoclopine a déjà le permis petit-pois, ainsi que le démontre sa prose (et sa potiche de prouts. Récemment déposée)…
Hurkhurkhurk!
(Il n’y a pas que les HLM qui soient sonores. Pour ne pas sortir du cercle des amis, voyez la prestigieuse cité Pouillon-Point-du-jour à Boulogne-Billancourt. Cloisons en papier.)
OUI, JC….. a tellement la trouille : on ne le voit plus au bartabacs ; René, Lucien, Georges, Dédé, Robert et Emile ses marrent uhuhuhuhuhuh et soupirent
« Le papier hygiénique symbolise le contrôle. Nous l’utilisions pour « ranger » et « nettoyer ». Il s’agit d’une fonction corporelle quelque peu taboue. Lorsque les gens entendent parler du coronavirus, ils ont peur de perdre le contrôle. Et le papier hygiénique semble être un moyen de maintenir le contrôle de l’hygiène et de la propreté. Les gens ne semblent pas intéressés par les substituts. Les étagères des supermarchés sont encore pleines d’autres essuie-tout et de mouchoirs. Les médias ont beaucoup à répondre en ce qui concerne les messages autour du virus et les messages au public. Bien que l’honnêteté à l’égard des menaces soit essentielle, la construction de l’hystérie et la promotion de comportements inappropriés sont loin d’être idéales« , estime Niki Edwards, chercheur en santé publique et en travail social à la Queensland University of Technology.
ayant dû vider un appartement après un décès d’une dame âgée, la quantité de papier Q dans la cave m’intriguait;je ne comprenais pas ;elle n’écrivait pas ,mais voilà une réponse bottomerdélienne qui me semble fondée
JiCé….. dit: « « Satisfaction et frustration… Lire…/… » (Christiane)
Satisfaction me va, mais pourquoi frustration !? Pourquoi ? Incompréhensible pour moi … »
« Mais souvent, que d’hésitations, et toujours cette amertume à voir tant de livres qui excitent ma convoitise et dans lesquels je n’aurai jamais le temps de me plonger.» (C.Juliet)
Colmar en première ligne de front, renato !
https://www.lepoint.fr/societe/a-colmar-une-pression-constante-pour-trouver-des-places-en-reanimation-19-03-2020-2367861_23.php
Trop manger fait grossir.
Aucune amertume à ne pas tout lire.
Jazzi,
il y a un lien magique entre le texte que tu cites de JEAN GIONO (Le printemps est là !) et ce commentaire si court : « J’ai assisté à la naissance des feuilles du figuier sur mon balcon. Aucun cordon ombilical à couper… »
Il semble que vous soyez mieux organisés à Colmar, renato !
https://www.lalsace.fr/edition-colmar-guebwiller/2020/03/20/nouvelles-mesures-mises-en-place-par-la-municipalite
et dire qu’on ne peut même pas aller même à Samarcande et qu’il faut attendre entre quatre murs
Pas si frustré que ça, Charles Juliet, Christiane !
CHARLES JULIET
Le printemps arrive…
Dans la lumière des saisons rassemble les lettres que Charles Juliet a adressées, un an durant, « à une amie lointaine » : quatre lettres, à raison d’une à chaque saison. De longues lettres, écrites souvent sur plusieurs jours, où il parle du beau temps, de l’attente et du déclic de l’écriture, de sa passion de lecteur, de son plaisir de vieillir, non sans s’enquérir, au passage, de la situation de sa correspondante, de lui demander de répondre dans le moindre détail à ses nombreuses interrogations… et de lui montrer ainsi combien il tient à elle. Fiction ou autofiction ? Quoi qu’il en soit, les réponses de la destinataire n’ont pas été versées au dossier. La première lettre est datée du 26 mars. On y apprend que ladite amie s’est installée au Texas. L’auteur veut connaître le retentissement que cette transplantation géographique a eu sur sa vie intérieure (on apprendra dans une lettre suivante, que celle-ci achève la rédaction d’une thèse en littérature et doit commencer un roman), puis, au détour d’une phrase, il nous informe que le printemps se fait sentir…
« Le printemps s’installe. Les températures sont de plus en plus clémentes et le petit pré sur lequel s’ouvre la maison est maintenant parsemé de violettes et de primevères. Dans les bois, l’extrémité des branches, après s’être couverte d’un velours mauve, se met à blondir.
Hier, lors d’une promenade dans les collines, je me suis étendu dans un pré. Au-dessus de moi, une alouette se livrait à son curieux vol immobile et babillait avec ardeur. En contrebas, dans les vignes, des hommes étaient au travail et des bruits me parvenaient qui se confondent pour moi avec la venue du printemps.
Les sèves s’activent, des faims nouvelles avivent le sang, et le corps est tout ébranlé par ce remuement du désir qui s’éveille. Parfois, j’ai une folle envie de fuir, de me lancer sur les routes, de partir à la rencontre de cette vie ardente dont j’ai la lancinante nostalgie.
Mais cela dure peu, car je sais bien que ce n’est pas en m’aventurant au hasard des routes que j’aurai chance d’approcher ce que je brûle d’atteindre. Les seuls chemins qui valent d’être empruntés sont ceux qui mènent à l’intérieur. Et lorsqu’on pénètre dans sa nuit, la première chose qu’on découvre, c’est qu’on est captif d’une geôle. Y demeurera-t-on toute son existence ? Ou réussira-t-on à s’échapper ? »
(« Dans la lumière des saisons », © P.O.L éditeur, 1991)
Samedi, 21 mars 2020, 11h28
Contaminée par un nouveau virus particulièrement virulent avec les bêtes fragiles du cérébral, à savoir le Couillonavirus,
JiCé….. dit
Nouveau? Ici le Couillonavirus cela fait des années qu’il sévit… (suivez mon regard).
même pas un lien à Holderlin, P.Assouline, (ça rime presque pourtant) vous n’aurez pas un bon point
Il fait en cette région déshéritée de la Méditerranée une journée de printemps magnifique : soleil souriant et calme plat des brises remuantes, silence généralisé façon crémation, masques qui déambulent, sans joie.
Une pensée pour Pierre Assouline qui a cru bien faire en ouvrant ce blog à tant de vermines irrespectueuses….
Joyeux 21 mars 2020 !
pour Holderlin:
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Jérémy Wick a été exposé au Covid-19 lors de ses livraisons pour une entreprise de portage de plats cuisinés.
Porte-parole des coursiers de Bordeaux, il lance un cri d’alarme aux pouvoirs publics face au risque de contamination pour les livreurs mais aussi pour leurs clients.
JiCé,
Je crois que c’est le choix qui est source de cette frustration, de cette « amertume) pour C.Juliet. Un choix parfois inextricable. Comme si la profusion et la liberté de choisir lui faisaient perdre ses repères.
Les choix sont constants pas seulement pour un livre.
Comme les enfants devant un catalogue de jouets de Noël… ou un homme entre deux amours ou une femme entre deux hommes… ou…
Alors, il reste l’indécision «Choisir de ne pas choisir, c’est encore faire un choix» (Jean-Paul Sartre) et s’en remettre au hasard quitte à ressentir un regret, plus tard, ou sortir de la librairie sans livre ou rester célibataire.
Cela me rappelle nos songeries quand parfois refaisant le passé on se dit : si j’avais choisi l’autre option…
Des choix qui parfois ont pesé sur notre vie.
Certains choix sont inconscients, aussi… « Contrainte et liberté » te convient-il mieux que « plaisir et frustration » ? (complémentaires et pas contradictoires…)
un souvenir
https://www.pinterest.fr/pin/780670916638733680/
Jazzi dit: « Pas si frustré que ça, Charles Juliet, Christiane ! Dans la lumière des saisons (P.O.L.) rassemble les lettres que Charles Juliet a adressées, un an durant, «à une amie lointaine»… »
Ah merci, je ne connaissais pas.
…En ces temps de confinement, lire les chefs-d’oeuvre peu connus de Céline, par exemple « Féerie pour une autre fois » qui, à sa sortie, a été un échec commercial et critique. Il est aujourd’hui dans la Pléiade.
https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9erie_pour_une_autre_fois
si PROUST AVAIT su, lenturlu,
https://www.mdrnmint.com/collections/home-garden/products/portable-hand-washing-paper-5-boxes-100pcs?pp=0&epik=dj0yJnU9Q0ZDLWpNNHJFTUFzVUFNN3NCMm5iN0dBa29QSkkwUjcmbj1yLUNJV0hCVF9Zd2RCdkxuUHpQV2xRJnQ9QUFBQUFGNTE4RzA
Qui le demande ?
FRIEDRICH HÖLDERLIN
La nature allemande à la folie
La poétique singulière d’Hölderlin (1770-1843), l’un des chefs de file du romantisme allemand avec Goethe, exprime une vision syncrétique de la nature constituée d’emprunts à la mythologie grecque et au christianisme. Mais une nature revivifiée par la notion de patrie, ainsi qu’il le résuma dans sa lettre en forme de déclaration d’intention adressée à son ami Casimir Böhlendorff, datée de l’automne 1802 : «Mon cher, je pense que nous ne commenterons plus les poètes des temps passés ; c’est la manière même de chanter qui va prendre un caractère différent, et si nous ne réussissons pas, c’est parce que, depuis les Grecs, nous sommes les premiers à chanter selon le patrie et la nature, vraiment originellement. » Donnant ainsi naissance à une nouvelle pastorale sacrée, où les paysages du Neckar, son lieu originel, deviendront la source de son inspiration première. Tel ce poème, qui sonne comme une invitation, dédié à l’un de ses plus fidèles amis.
LA PROMENADE A LA CAMPAGNE
A Landauer.
Viens dans l’Ouvert, ami ! bien qu’aujourd’hui peu de
lumière
Scintille encore, et que le ciel nous soit prison.
Les cimes des forêts à notre grè ni les montagnes
N’ont pu s’épanouir, et l’air reste sans voix.
Il fait sombre, allées et ruelles dorment, et pour un peu
Je nous croirais à l’âge du plomb revenu.
Pourtant un vœu s’exauce, la juste foi n’est point
Troublée
Par un moment : ce jour soit voué à la joie !
Car ce n’est maigre aubaine que nous arrachons au
ciel,
Comme ces dons aux enfants longtemps refusés.
Que seulement, de tels propos, de nos pas, de nos
Peines,
Le gain soit digne, et sans mensonge l’agrément !
C’est pourquoi je garde l’espoir, quand nous aurons
risqué
Le pas rêvé, et d’abord délié nos langues
Et trouvé la parole, et notre cœur épanoui,
Quand du front ivre une autre raison jaillira,
Que notre floraison hâte la floraison du ciel,
Qu’ouverte soit au regard ouvert la lumière.
Car ce n’est pas affaire de puissance, mais de vie,
Notre désir : joie et convenance à la fois.
Des favorables hirondelles, néanmoins, toujours,
L’une ou l’autre prévient l’été dans les campagnes.
Aussi, pour consacrer d’un juste dire, la hauteur
Où l’avisé bâtit une auberge à ses hôtes,
Afin que le plus beau les comble : cette riche vue,
Qu’au gré du cœur, tout ouvert et selon l’esprit,
Danse, festin, chants et joie de Stuttgart soient
couronnés,
Nous gravirons, pleins d’un tel désir, la colline.
Que la lumière de mai, la bienveillante, là-haut dise
Propos meilleurs, par qui les écoute éclairés,
Ou que, s’il plait à d’autres, selon le rite très ancien,
(C’est que les dieux plus d’une fois nous ont souri !)*
Le charpentier prononce au faîte du toit la sentence,
Pour nous, chacun aura, de son mieux, fait sa part.
Mais le lieu est très beau, quand la vallée s’épanouit
Aux fêtes du printemps, quand au long du Neckar
Des saules verdissants, la forêt, la foule des arbres
Aux fleurs blanches flottent dans le berceau de l’air
Et qu’embrumée du haut en bas des collines la vigne
Gonfle et tiédit sous les parfums ensoleillés.
(« Odes, Elégies, Hymnes », Traduction Philippe Jaccottet, Editions Gallimard, 1993)
*A la sortie de la clinique de Tübingen, où, à l’instigation de sa mère, il avait été interné pour « troubles mentaux », en septembre 1806, Hölderlin trouva refuge chez le menuisier Zimmer, grand admirateur de son « roman grec » Hypérion. Il s’y installa en mai 1807, au premier étage d’une tour dominant le Neckar, et y demeura jusqu’à sa mort, trente six ans plus tard !
Divine Marie, du Haendel, du Vivaldi oui, mais point trop n’en faut! je vous signale le cas échéant que j’ai du commettre quelque part une analyse de Rodelinda comme adaptation d’une tragédie de Corneille, alors je ne crois pas être suspect d’hostilité militante.
Mais qui peut subir les trois heures de Jules Cesar? La version intégrale est un somnifère garanti.Meme pour les lyricomanes endurcis.
Pour le reste, un personnage de votre culture n’ignorant certes pas que Baroque implique par son étymologie meme irrégulier, point n’est besoin d’être bedeau pour être médiocrement touché par ces lianes de vocalises façon Tarzan aime Jane d’un intérêt dramaturgique parfois tout relatif.
La monarchie eut ses raisons de créer en réaction la Tragédie Lyrique, sobre , digne, et qui allait d’ailleurs lui survivre.
Mais si vous aimez le genre volière fofolle, et Mado Robin remise au gout quelque peu castrat du jour,rien,par ces temps de confinement, et surtout pas moi, ne vous empêche de vous en priver.
Bien à vous.
MCourt
PS
Quant à la liste des grands compositeurs, il suffit de lire, dans le Syndrome de l’Opera de Maryvonne de St Pulgent, la liste de ceux qu’on croyait grands vers 1875. Que de révisions déchirantes, et de chutes dans l’oubli parfois méritées. La totemisation du moindre Haendel ou du pire Vivaldi fera sans doute sourire nos descendants.
Bien à vous.
MC
…samedi 21 mars 2020 à 11 h 55 min.
…
…bref,!…donner à lire, très court,!…
…
…quoi encore, bande de tarés,!…
…
…faire lire , un plaisir aux gens devenus puissants, à nos hommes des pouvoirs, dans nos assemblées constituantes et puantes de gestions obscurantistes,!…
…
…l’or des dictateurs, à pas feutrés, en pantoufles,!…l’ascenseur du crime organisé,…mais si,!…il n’y a que cela,!…
…
…le profit, et sa perte de confiance ?, quoi d’autres à envisager,!…
…
…l’O.N.U., l’UNESCO,…Trump et Putine ET Xi,…turcs et syriens, et tout le moyen-orient,…en guerres constantes,…
…les voyages aux paradis,!…
…des dettes vivantes pour nos démocraties,…
…la terre , le bordel incommensurable sans ordres et tout à l’emporte-pièces,…
…
…le plafond du consonantisme des consommateurs des capitaux,!…
…etc,…
JJJ, pourquoi ce « pitié pour Sarramago » ? Voyez les qualificatifs de P.A. : « inoubliable » « puissant ». Sur un thème allégorique et à la limite du fantastique, le roman du Portugais est meilleur que la Peste de Camus. Plus ravageur aussi en tant qu’il porte un regard critique sur ce qu’il n’est pas convenable de remettre en question.
… et puisque aujourd’hui c’est la journée mondiale de la poesie :
Marianne Moore, You Say You Said
“Few words are best.”
Not here. Discretion has been abandoned in this part
of the world too lately
For it to be admired. Disgust for it is like the
Equinox—all things in
One. Disgust is
No psychologist and has not opportunity to be a hypocrite.
It says to the saw-toothed bayonet and to the cue
Of blood behind the sub-
Marine—to the
Poisoned comb, to the Kaiser of Germany and to the
intolerant gateman at the exit from the eastbound ex-
press: “I hate
You less than you must hate
Yourselves: You have
Accoutred me. ‘Without enemies one’s courage flags.’
Your error has been timed
To aid me, I am in debt to you for you have primed
Me against subterfuge.”
Au moins on a pas eu droit à Moix ^^
Enfin ! la mise en page du poème de Marianne Moore est passée à la trappe — et le rythme avec — !
Bien d’accord Clopine. J’ai lu quelques journaux intimes de personnes qui ont vécu l’avant guerre et la guerre. Journaux sans aucune prétention littéraire ni ambition de publication. C’est généralement passionnant. Pas ou peu d’arrière pensées, la vie brute de gens simples ou moins simples mais qui n’écrivent que pour eux et leurs proches. On est souvent étonnés de la qualité d’écriture de ces écrivains du dimanche qui, il est vrai, avaient reçu une « instruction publique » qui n’avait rien à voir avec la désinstruction d’aujourd’hui.
Je préfère une modeste et chaleureuse bouquinerie à une prétentieuse et froide librairie.
C’est toujours chez les bouquinistes qu’on trouve les livres rares, cachés comme des perles obscures sur des étagères fatiguées et écrits par des auteurs méconnus ou carrément oubliés. Des auteurs fâchés avec la gloire de leur vivant et méprisant la postérité après leur mort.
Aller dans une librairie pour tomber sur Le Clézio, Houellebecq, Modiano et autres Musso et Gavalda !!! Plutôt me pendre oui.
Il y a dix-sept ans de cela, en errant bêtement comme un vagabond sans but ni humeur, j’ai vu de loin, debout grâcieusement comme une cariatide de bronze, une belle jeune fille brune à la chevelure noire et soyeuse, qui hésitait, dans une bouquinerie toute jolie dans le 11ème arrondissement de Paris – la bien-nommée « Le Lieu Bleu » – qui hésitait donc, un peu perdue, entre tous les bouquins entassés sous ses beaux yeux de houri.
N’écoutant que la voix impérieuse de mon romantique courage, je me précipitai avec témérité et entrai, tel un sauveur providentiel, dans la bienheureuse bouquinerie, et, sans bonjour ni salamalecs, je m’adressai à elle en l’interrogeant familièrement comme si je la connaissais depuis des siècles : »Si vous cherchez « Les Confessions » de Saint Augustin, vous trouverez le livre dans le rayon « Spiritualités ».
Un peu confuse mais sûre d’elle-même, elle me répondit tout en souriant : » Non, non… J’veux plutôt lire un Cendrars ».
– Cendrars ! fis-je, jouant l’étonnement, mais c’est un grand ami à moi, j’ai tellement voyagé avec lui…
– Ah bon ?!
– Euh…j’veux dire un ami littéraire, imaginaire, un compagnon de lecture…
– Et que me conseillez-vous de lire en premier de Cendrars ?
Et là mes amis, je ne vous dis pas le numéro, le spectacle, le festival de pédanterie et de cuistrerie cendrarssiennes que j’ai joué pour elle dans le but de la séduire pour de bon. Cendrars lui-même ne pouvait pas rivaliser avec moi dans ce jeu de séduction concernant ses propres oeuvres !!! c’est dire…
Pourquoi je vous raconte tout cela ?
Pour la bonne et belle raison que cette jeune demoiselle en question est ma douce et tendre compagne d’aujourd’hui et… de toujours.
Christiane, vous redoutez de vous tromper, de tromper les autres : je m’en suis toujours foutu.
On DOIT se tromper, risquer, sinon on ne découvre rien, on DOIT tromper les autres sinon il est impossible de vivre en société organisée, et d’y exercer la moindre responsabilité.
Bonne journée !
@Petit Rappel : à moitié d’accord avec vous, pour Vivaldi il a toujours été un compositeur populaire parce que sa musique est très simple à comprendre (Albinoni étant le pire du pire), elle touche, Haendel c’est différent, il est plus complexe, son spectre est plus large, il ne tombe (presque) jamais dans la facilité. Idem pour Puccini : ses airs sont les plus beaux de tous, mais il refait (presque) toujours la même chose (comme Vivaldi) c’est un compositeur beaucoup moins riche que Verdi ou même Bizet.
Cela fait-il de Vivaldi ou Puccini de moins bons compositeurs ? Vivaldi peut-être, Puccini certainement pas.
Sur le côté « n’importe quoi » du baroque dans la ferveur d’une renouveau (redécouverte) dans les années 80 les choses se sont maintenant bien tassées et les erreurs commises par certains à l’époque ne passeraient plus aujourd’hui. Comme pour le virus : c’est facile de juger après-coup, mais sur le moment tous ont le nez dans le guidon et l’esprit pas très clair.
Ce qui est certain c’est qu’il fallait sortir de l’omniprésence du romantisme, en plus Purcell ou Haendel cadre bien avec notre époque : les musiciens (interprètes et compisteur cf relation Britten / Dowland) en ont autant besoin que le public.
les conseils de Justin Crétin ; ne pas écouter, c’est du bidon grave dicté par un trouillard de première
Dowland pr élargir musique baroque / ancienne.
Et le côté paradoxal de cette pseudo-« guerre » que nous vivons, c’est évidemment qu’il nous arrive quelque chose – un moment proprement « extra-ordinaire », d’inconnu, d’inédit…
Mais que ce quelque chose d’extraordinaire qi nous arrive, en fait, concrètement, nous le vivons sans qu’il nous arrive rien. Dans le quotidien de nos appartements, de nos maisons ; dans notre banalité la plus banale…
Il nous arrive quelque chose en effet : c’est qu’il ne nous arrive rien.
Etonnant, non ?
putain de moine, les goûts musicaux du petit rappel alias MC : avant le Moyen-Äge c’état nettement mieux
cf ce qui s’est passé à Bastille avec Rameau, toutes ces controverses, faire entrer des danseurs de rue dans un lieu institutionnel, c’est génial ! que cela plaise ou non ces transversalités sont aujourd’hui inévitables, pour les uns cela appauvrit, pour les autres ça enrichit ? qu’importe, l’essentiel est de remettre de la polémique, de la dispute, donc de la vie dans des institutions qui sont naturellement enclines à la léthargie, et connaissant un peu Garcia Arlacon il en a rien à péter de faire plaisr aux gens et il a bien raison, ce n’est pas le but :
Relire? J’ai plein de livre dans ma bibliothèque que j’ai pas lu. De toute façon je travail, « urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes » merci de ne pas avoir pensé à moi 😉
Mais tkt Passou, j’te raconterais pas.
Ni co, j’ai pensé à vous hier . Je me rappelais que vous pouviez de chez vous voir les écureuils. Rien que pour eux je veux bien être votre copine. Est ce que vous travaillez en tenue spationaute? Des astreintes réquisitionnent elles les médecins le week-end?
@ AN, voyhons donc ! c’est précisément parce que PA a cité à juste titre l’Aveuglement (un chef découvre à mes yeux), que je ne lui pardonne pas d’avoir écorché le patronyme de son auteur, et vous n’avez rien compris sa bévue, car vous suivez toujousr d’une manière distraite. Mais j’aime bien que vous vous pointez de temps à autre, on sait que vous n’êtes pas encore morte.
Personne ne me comprends icite, ce n’est pas grave, G l’habitude.
(petit conseil du jour aux erdélien.nes patentés : désinfectez votre clavier au gel de lubrizol avant de poster, la RDL deviendra beaucoup plus respirab’, comme dans le 17 ; apprendra à préférer James Bowman à Philippe Jarousky) » (NB aimerais bien lire la notule baroque de MC/PR, mais n’arrive pas à la retrouver).
Depuis mon arrivée au 17, j’admets qu' »on sent que ça se rapproche ». J’ai toujours fait un brin peur aux demeurés locaux avec mes piles de livres contaminants. Mais comment faire : revenir à Paris ou à Charenton par solidarité avec tous ces gens formidables et si dévoués et si applaudissables ?
https://www.sudouest.fr/2020/03/18/ca-se-rapproche-7339646-1391.php
parce que la musique n’appartient pas à une petite caste d’élus, mais à tous, elle appartient au peuple, aux gens de rien, aux insectes insignifiants comme dirait pablito.
à partir de là tous les moyens sont bons pour que trouver les moyens de réappropriation d’un bien commun ! en plus cette nouvelle génération qui arrive en a plus rien à taper des hierarchies institutionnelles et notables, ce monde ancien finira par disparaitre et c’et tant mieux !
L’engagement de Slimani vient de prendre une sacrée tarte hihihi
@ Il nous arrive quelque chose en effet : c’est qu’il ne nous arrive rien.
Bilan du jour : 657 morts.
L’intérêt des journaux intimes tenus en périodes de guerre, d’occupation, virales ou de coups de soleil, est entier dans la nature des informations que la société efface plus tard du récit officiel de ces années. Celui de Léautaud édité en 1956 puis 1986 ne pourrait plus l’être aujourd’hui sans bordées d’avertissements, mises en gardes etc…pour laisser celui de Renaud Camus dans son marécage médiatique.
Fottorino devrait cesser de rêver à des verres dispendieux pris sur les quais de Seine s’il espère donner une charge virale à son journal de crise.
@ Faut se décontracter l’habitus
Deuxième perle du jour, provenant d’une « amputée du clito »
(je la tiens de Bourdieu lui-même, celle-là, du temps où il se laissait aller à des blagues salaces quand il discutait avec nous de la pratique culturelle répandue en Afrique et dans nos banlieues subsahariennes, de l’excision clitoridienne) (***F.N.)
Vous en souvenez-vous, etalii ? Il était drôle parfois, on n’aurait jamais cru, hein !
@OZYMANDIAS
votre petit conte autobiographique m’a rappelé cette phrase forte que m’a dite un jour un chauffeur de taxi: « le hasard on ne sait jamais où il est »
Ton bien en péremptoire de Francesca Melandri dans son papier, aucune imagination. C’est ce que ça doit faire le confinement. 🙂
Qu’est ce que vous pensez de Lettre à un jeune poète de Rilke?
Écrire de Duras?
Un petit coup de Vivaldi ( en rappel car déjà mis à contribution, mais je l’AiMeeee)
Nicolas, quoi à propos de Slimani?
Clopine dit:
Il nous arrive quelque chose en effet : c’est qu’il ne nous arrive rien.
Coconnoclopine a encore frappé.
Étonnant?… Non…
Comment peut-on écrire autant de c….?
Chevillard à la limite et son « annuler la mort »
Lisez le, je n’en garde aucun souvenir, je devais avoir atteint mon trentetroisieme été . Je l’ai lu de bonne grâce,ce qui vaut pour un signe, un bon. Ensuite j’ai appris que Rilke était un genre de mec pas sympa, cela a déçue.
Cela m’a déçue. Mes excuses.
Relire archive du maglit n•576 Heidegger, Slimani, journaux d’écrivains ça c’est cool https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/parution/mensuel-576
JJJ, permettez-mois de revenir sur mes erres (et mon erreur) SARAMAGO, bien sûr ! Bien apprécié votre » l’Aveuglement (un chef découvre à mes yeux) ». En forme de coup de chapeau ? Seriez-vous le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé, Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie ?
On commence à trier les malades et la nature se venge. Mais pour la Gourdiflotoclopine, l’écologiste de coin de table, il ne se passe rien… C’est un don d’être aussi sotte, un sorte de génie à l’envers, décidément.
Une sorte…
@ DHH
Merci beaucoup pour votre charmant commentaire.
Nicol1s, Match est plus généreux que le magazine littéraire auquel je ne suis pas abonnée. Une interview:
le plus heureux des quotidiens
ah, que « la vie est quotidienne »!
mais ce plus heureux des quotidiens n’est surement pas le Dauphiné libéré, ni le journal d’un curé de campagne » ;je ne suis pas diariste, moi!
bonne journée
Nicolas, pardon . Elle aurait voulu être psychiatre mais pas bonne en sciences. Une soeur médecin .
Ah ! Que la vie est quotidienne ! Jules Laforgue
Voir sur https://citations.ouest-france.fr/citation-jules-laforgue/ah-vie-quotidienne-37415.html
#Pour le reste, un personnage de votre culture n’ignorant certes pas que Baroque implique par son étymologie.
Il est vraiment naze, ce bedeau; quand il aura emprunté les chemins du Baroque, a ce moment là seulement, il sera légitime à être lu. D’ici là, qu’il se mouche.
« Le hasard sur le toit »
Titre imaginé d’un livre imaginaire pas du tout écrit par l’Homme de Manosque.
écouté dans une émission FC la lecture d’un journal intime : commence dans les années 20, une femme, homosexuelle, couturière, en province, obligée de se marier, d’avoir des enfants, raconte son calvaire des nuits passées avec son époux (comme toutes les homosexuelles jusqu’à ces dernières années), après guerre son mari meurt, vit seule, rencontre une femme, parisienne, milieu de la haute couture, part vivre avec elle, tombe malade, cette vraie et belle vie amoureuse n’aura duré que quelques mois, je m’en souviens, le genre d’histoire qui marque.
un texte tiré des journaux de l’APA à Ambérieu
Déjà dit, Slimani l’existentialiste, mauvais choix, pas su s’extraire : « je sens l’hostilité du monde ouvrier, l’enfermement du monde bourgeois dans ses codes et ses modes de pensées. Et je crois que c’est une des raisons du vacillement civilisationnel auquel nous sommes confrontés. Le fait d’avoir autant de mal à vivre ensemble. De ne pas avoir envie. » Mauvaise chronique…
écouté sur FC, lecture d’un journal intime : écrit au 18è, un marin, maitre d’équipage sur un navire flotte royale, raconte la vie à bord, décrit son équipage, les officiers, les relations entre eux, les endroits où il débarque, en Afrique, Madagascar, Inde, les îles du Pacifique etc…., histoire incroyable, on l’oublie pas.
@ AN, merci pour votre post et indulgence.
Oui… « L’aveuglement » est un CHEF D’OEUVRE (pas découvre) que je donne à méditer à tous les étudiants de science po. Bien plus puissant et visionnaire que la pourtant excellente fable orwélienne « la ferme des animaux »… qui valait largement son 1984.
Voui, je vous apprécie bien, chère internaute trop rare, merci. Take care !
Nicolas, il ne s’agit même plus de « vivre ensemble » : l’ultra libéralisme a coupé les sociétés occidentales en deux mondes qui ne communiquent plus du tout entre eux.
avant les ouvriers connaissaient leurs patrons, ils connaissaient leur vie, ils connaissaient leur ennemi, ce n’est plus cas aujourd’hui, les gens ont l’impression d’être des marionnettes mais personne ne sait qui tire vraiment les ficelles.
on ne sait plus qui fait quoi, les guerres se font contre des ennemis invisibles, non identifiées, comme des virus.
très drôle la réaction des écologistes quand Macron dit on va injecter 300 milliards, les écolos disent ils viennent d’où ? ajoutent « et pourquoi pour nous il n’y avait rien ? »
un logique comptable d’une inouïe absurdité : voilà ce qui gère notre monde.
@ AN / Aboli bibelot d’inanité sonore ?…
Très ouafl certainement !… Veuf et inconsolé ? non pas vraiment. Ténébreux ? Oui un brin, des fois… (pour les hommes). Le vierge et le vivace… Plus souvent (pour les femmes).
(en gros, on va dire)…
l’article de passou essaie de mettre de la cohérence, les livres servent à intégrer la nouveauté, lui donner de la normalité, : lisez la peste et autres…
mais c’est faux !
les choses ne seront plus comme avant ! et aucun livre ne permettra de raccrocher les wagons !
Je crois que de plus en plus de gens deraisonnent ou deviennent décadents parce que le monde court à sa perte , c’est dans l’air, diffusé 24h/24h et nous sommes infusés . Nous avons perdu la possibilité du rêve, notre horizon est limité et nous ne pouvons plus qu’espérer des réparations à ce qui parait irréparable. Je crois aussi que nous sommes nés avec un monde dont nous avons à faire le deuil, ce sera logiquement moins éprouvant pour ceux qui n’auront connu que cet héritage , triste et dévasté. Sûrement regarderont ils tout ce qui n’existera plus comme nous regardons les squelettes des dinosaures dans les musées d’histoire naturelle, un passé lointain qui ne concernera plus personne. Pour le reste, il me semble que le cloisonnement social s’est renforcé sans même évoquer les exclus dont le nombre ne cesse de croître. Le capitalisme est devenu pervers, les dirigeants pour certains sont fous , inconséquents, vendus, corrompus ou tout à fait en règle avec l’argent Dieu qui a besoin d’un autel sacrificiel.
@ B / ne perdons pas espoir dans les perversités du capitalisme, voyhons doncl :-: 🙂 😉 S’en est toujours remis. A toujours survécu à tous les virusses.
Chaloux dit: à
De plus, la grosse Gigi en foutant le camp, laissant derrière elle une ligne jaune, contribue à répnadre le virus. La trouille à ce point-là…
–
Allons Chaloux, ne tirez pas sur les ambulances. En ce moment ça fait déplacé.
Il y en aurait des choses à écrire pourtant : lu sur whatsapp : « J’engueulais ma fille cette semaine qui allait chez des amis faire un barbecue. 🤔Elle me disait, mais ne t’inquiète pas maman chacun était confiné .. Bon que dire quoi 😶 !? »
ou « Moi je vais être confiné avec les beaux parents 😱 Ils vont arriver aujourd’hui 🤟🏻 J espere qu ils repartent vraiment jeudi .. sinon je vais me tirer une balle 😂«
Mais le délitement du temps, la sidération et tout le tremblement ça fait plus classe, enfin jusqu’à ce que tout le monde le lise…
Pour la bonne et belle raison que cette jeune demoiselle en question est ma douce et tendre compagne d’aujourd’hui et… de toujours.
Et bien cela nous change d’Olivier Véran.
Moi je vais être confiné avec les beaux parents.
Ça c’est vraiment pas de coccyx.
J’ai un ami conducteur à la SNCF qui envoie sur whatsapp sa gueule macabre de coronavirussien qui a juste le droit de rester chez lui maintenant et de fermer sa gueule. Qui écrit son angoisse ?
Il faudrait se réjouir parce que les sujets ne manquent pas !!!
« Tu ne vas pas mourir maman », la petite Selma n’a que deux ans et demi et perçoit déjà les angoisses de sa mère. » Elle est tombée bien bas.
C’est tout pour aujourd’hui, la suite au prochain numéro.
..hon peu même pus dire à rozi et keupu d’aller sfaire hanlécu..lcoxis dans la tombe hen somme
(photo D.R.)
mouais..l’a raison de pas attribuer lcrobard..hon dirait du michel édouard
c’était un médecin, ce fondateur:
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8d/Plaque_Th%C3%A9ophraste_Renaudot%2C_8_quai_du_March%C3%A9-Neuf%2C_Paris_4.jpg/220px-Plaque_Th%C3%A9ophraste_Renaudot%2C_8_quai_du_March%C3%A9-Neuf%2C_Paris_4.jpg
« Pas une seule fois un de mes personnages ne se lave les mains… ».
dirfilou a du dire ‘les couilles hencore moins’..mais au cas hoù
B c’est très bien d’écouter Scholl ! il faut bien penser à se laver et écouter Scholl !
sinon, si vous connaissez pas : un p’tit jeune (29 ans) très prometteur, peut-être un futur Scholl.
on se demande en écoutant le timbre de cette voix comment on a pu faire un tel flan pour l’autre Jaroussky ? folie collective ?
s’il espère donner une charge virale à son journal de crise
fog m’a dit que sa recherche avançait bien..quand qu’il a dit ‘bientôt sans même un postillon’ j’ai raccroché aussitôt..et j’ai heu comme un froid dans le dos..jme dmande si jlai pas dans la tombe
et alii dit: à
un souvenir
https://www.pinterest.fr/pin/780670916638733680/
Très très très joli. Jamais vu autre chose que la racine. Par contre ai vu la plante du curcuma très décorative
salut greubou !!! t’as vu tes potes ils commencent à découvrir la pluie ? « connard » le mot à mode dans un milieu journalistique qui découvre les problèmes une fois que le spectacle est fini !
tu vois greubou c’est pour je ne pas blairer les gens dans ton genre !
et l’autre qui dit que ce virus sera au libérlaisme ce que Tchernobyl a été au soviétisme !
depuis des années les hôpitaux dénoçainet le manque de moyens ! pendant que tous nos économistes en appelaient à « encoire et toujours moins d’état ! ».
ils se croyaient protégés ? ils vont vite découvrir que ce manque de moyens va leur couter a vie de leur système !
le cornavirus sera au libéralisme ce que Tchernobyl a été au soviétisme !
greubou tu me m’expliquer comment les journalistes peuvent être aussi cons ?
c’est dans les écoles qu’on leur apprend à devenir cons ?
JJJ, je parlais évidemment de ceux qui sont confinés chez eux… Les images envoyés par l’Italie sont absoluemnet atroces (les files de camions bourrés de cercueils).
Mais justement : en face de cette tragédie, on ne nous demande rien d’autre que… de rester chez nous… C’est ce curieux décalage entre l’extraordinaire d’une situation et la stagnation quotidienne qui devient notre lot que je voulais souligner, sans doute maladroitement; je crois que c’était aussi le sentiment des présents lors de la « drôle de guerre », comme un sentiment « flottant » dans une atmosphère de menace, où pourtant, pour vous-même, il ne se passe rien…
Sans doute ma remarque est-elle stupide, mais pourtant, quand je l’ai communiqué aux miens (par téléphone ou skype), tous autour de moi se sont reconnus dans ce drôle de sentiment que j’exprimais.
Mais bon.
Moi, ce qui aurait tendance à me fiche en colère, ce sont des titres comme celui-ci (du Dauphiné libéré, Dauphiné, hein, pas confiné !):
« elle ne respectait pas les règles de confinement, elle a fait une chute mortelle en randonnée ».
Cette manière insupportable de suggérer une relation de cause à effet…
Et puis la compassion, évidemment, devant les images terribles de personnes atteintes, allongées, inconscientes, dans les hôpitaux, ne respirant plus que grâce aux machines…
Restons chez nous.
Retour du bout-mol, l’homme-poubelle.
De circonstance.
lavage de mains des chirurgiens:a tout d’un rituel;
j’ai l’impression qu’on ne « connaît » Semmelweis qu’à cause de Céline;en ce qui me concerne du moins
il y avait une banderole dans les manifs du personnel hospitalier de décembre 2019 qui disait :
« l’état voulait compter ses sous ? maintenant ils vont apprendre à compter leurs morts ! »
prophétique ?
corona enfonce toutes les série B, dear Bouguereau. sauf les Dracul et bodysnatchers, classiques à voir allongé en beamer sur plafond, le virus devrait refiler de l’idée low cost à la génération numérique à bout de souffle sans le savoir.
Gourdiflotoclopine :Sans doute ma remarque est-elle stupide, mais pourtant, quand je l’ai communiquéE-E-E-E-E aux miens (par téléphone ou skype), tous autour de moi se sont reconnus dans ce drôle de sentiment que j’exprimais.
C’est dire… comme ils en méritent, des bourses!
On se rattrape aux bornes de la nationale…
Hamlet, peut être quelquechose pour vous, je pensais que le blog était devenu inactif et puis non, janvier de cette année:
http://strassdelaphilosophie.blogspot.com/2020/01/quest-ce-quune-philosophie-des.html?m=1
Murray écrivait bien sur l’homofestivus cher Phil ce qui devait bien vous enchanter. Le corona aurait il eu également la peau de votre humour ?
Janssen J-J dit: à
@ B / ne perdons pas espoir dans les
Merci hyper intéressant l’article dans the conversation.
J’attendais les signes cliniques ; c’est plutôt bien expliqué.
Pas forcément pneumonie donc.
ah, et puis au fait, Chaloux, mes doigts ont évidemment fourché, ce n’est qu’une humble départementale (qui va de Forges-les-Eaux à Neufchâtel-en-Bray) qui passe à proximité de chez nous, et encore. Pour de vrai, nous sommes séparés de cette route par 400 mètres minimum, sans doute plus, mais la configuration du terrain (en « v », la route en question étant en haut à droite et nous en haut à gauche…) fait que, par certains vents spécifiques, nous entendons le trafic. Je vous dis ça, je m’en fiche de votre opinion en réalité, mais enfin vous avez l’insulte si facile qu’il est souhaitable de rétablir un minimum de vérité. Soupir.
Dear filou
En attendant, Annelise s’est confinée avant nous. Comment l’a -t’elle su ?
Phil, vous devriez renouer avec notre langue, j’entrave que dalle à votre propos. Ce lexique m’est étranger.May you explain to me what it’s about?
Merry, merry sparrow!
Under leaves so green
A happy blossom
Sees you, swift as arrow
Seek your cradle narrow
Near my bosom
Pretty, pretty robin!
Under leaves so green
A happy blossom
Hears you sobbing, sobbing
Pretty, pretty robin
Near my bosom
William Blake
Hamlet
Je peux l’expliquer
greubou tu me m’expliquer comment les journalistes peuvent être aussi cons ?
c’est dans les écoles qu’on leur apprend à devenir cons ?
Ils croient tout savoir sur tout.
Ils se sentent omnipotents.
Celui que je connais (peu mais quand même) en tient une couche épaisse : c’est un petit con.
=> résultat des courses : il vieillit très mal.
OZYMANDIAS c’est calvinien en diable cette rencontre du lecteur et de la lectrice !
hamlet, à propos d' »insectes insignifiants » (ignobles, dégoûtants, à éliminer) : alors que le mépris (fondé ou non) est la chose du monde la mieux partagée, ceux qui ne sont pas insignifiants, parmi les auteurs et les politiques, sont épargnés par le virus « la vermine (ou le « rien »), c’est l’autre ».
Au point d’inverser la perspective pour écrire La Métamorphose.
Ou, en plus prolixe, Solénoïde.
Mircea Cărtărescu a recours à la comparaison avec l’insecte ou l’acarien (ou encore du petit animal de laboratoire prisonnier des deux dimensions du labyrinthe) pour évoquer la condition humaine (qu’il imagine « vue de haut », retrouvant les sensations vertigineuses, les interrogations métaphysiques de tout enfant ayant été absorbé par le spectacle des fourmis).
Et quand il joue avec son double, c’est pour faire de la version « ratée », au sens purement mondain du terme, le protagoniste de son énorme roman, qui dit de façon parfaitement convaincante son soulagement d’avoir échappé au destin d’écrivain à succès.
M. Court : mais toute virtuosité musicale ne relève-t-elle pas, peu ou prou, du « trapèze volant » ? Faut-il pour autant bannir (notamment de l’opéra) cette dimension de « montre », de performance ?
Ph. Jarousky n’est pas spécialement ma tasse de thé (ni le primat des « -ismes » ou des démonstrations dans la mise en scène), mais je garde un très bon souvenir d’une Alcina récente où il mettait en valeur, par contraste, Katarina Bradić (« profond[e] », je ne sais pas, sauf pour les graves, mais troublante).
« Baroque-spaghetti » c’était à la fois drôle et évocateur. Mais j’assume mon goût pour Haendel : il gardera toute ma reconnaissance pour ses nombreux « tubes » (que j’ai la faiblesse de préférer largement à d’autres), tubes au nombre desquels l’air recyclé sur lequel on chante « À toi la gloire ».
Rose, non, cela peut atteindre les reins, des gens sont morts de crises cardiaques, une diversité dans la multitude des profils. Je vérifie dans mon fichier chinois.
Ham l’êtes
Un usage surprenant du violon 😳
Autre que Jaroussky ce timbre de voix. Stupéfiant. Il vaut Mireille Mathieu. Une voix d’or.
1951
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