Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…
Que lire en temps de crise ? Difficile de ne pas se poser une question qui nous assaille de toutes parts depuis que l’Europe est confinée. Et tant pis si cela résonne comme le fameux « A quoi bon des poètes en temps de détresse ? » du poète Hölderlin dans son élégie Pain et vin. Même son et (presque) même sens. Lire pour comprendre ou lire pour oublier ? Mais lire ! C’est devenu une injonction comme si seule la lecture pouvait nous extraire du marasme ambiant à défaut de nous sauver. Comme si il n’existait pas d’autres moyens à la disposition de l’humanité pour affronter les catastrophes. A-t-on jamais pensé à celles et ceux pour qui la lecture n’a jamais été d’aucun secours dans le plus heureux des quotidiens comme dans les plus tragiques aléas de la vie et qui s’en sont sorti ? La conversation, la musique, l’amour, le téléphonage aux amis, la cuisine, les applaudissements aux balcons, France Culture, le chant, les séries, la méditation, la visite d’un musée en ligne, la prière, mon Dieu, ça ne manque pas, tout ce qu’on peut faire dès lors que le destin nous accorde à notre insu une fibre pascalienne et que nous apprenions à demeurer en repos dans une chambre…
Mais non et c’est un paradoxe : plus le livre se dématérialise, plus on en fait un totem, un absolu, une vache sacrée. Les éditeurs multiplient les initiatives en ce sens : abonnements réduits, ouvrages accessibles en ligne gratuitement etc. Amazon est naturellement diabolisé comme le grand profiteur de la situation, nonobstant le fait que le livre ne représente ces temps-ci qu’une infime partie de ses livraisons et que, outre la Fnac, nombre de grandes librairies françaises (Le Furet du Nord, Mollat, Decitre, Ombres blanches, Sauramps etc) entretiennent depuis des années leur propre réseau de vente en ligne- bien que ces temps-ci ce soit de plus en plus difficile comme en témoigne le patron des librairies Payot qui y a mis un terme (les livraisons notamment étant de plus en plus aléatoires). Mais d’un côté, jamais depuis la Libération les Français n’ont été aussi disponibles pour la lecture et de l’autre jamais un tel obstacle ne leur a été mis dans l’accès direct aux librairies.
C’est un révélateur paradoxal : il a suffi que les gens portent un masque pour que les masques tombent. A les écouter tous, il faudrait lire « quoi qu’il en coûte », nouveau mantra qui pourrait presque pousser l’exécutif à instaurer un tour de rôle entre libraires de garde comme il en est des pharmaciens. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, lui-même auteur à ses heures, considère les librairies comme « un commerce de première nécessité ». Il va donc proposer au premier ministre de leur permettre d’ouvrir dans le respect « des règles sanitaires ». Ce qui se traduirait dans les faits par une situation assez ubuesque, les lecteurs étant tenus de pénétrer dans le cloitre désert rendu à son silence (enfin, plus de cette musique qui mène à la haine de la musique !), mais d’y pénétrer un par un, de prendre leur livre sans hésiter, de payer et de déguerpir ! De plus, et ce n’est pas mineur, les libraires indépendants n’y semblent guère favorables sinon hostiles, si l’on en croit Amanda Speigel de « Folies d’encre » à Montreuil :
« Bruno Le Maire a allumé une mèche folle !… Nous demandions qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale des vendeurs en ligne, et donc que le livre ne soit pas considéré comme un produit de première nécessité. Nous ne demandions pas la réouverture de nos librairies. Nous ne voulons pas être des vecteurs de propagation du virus…. Le gouvernement a-t-il voulu, en laissant miroiter une possible autorisation d’ouverture des librairies, nous sortir des dispositifs de chômage partiel et d’exonération de charges ? »
Lire entre quatre murs, donc. Encore faut-il avoir une chambre à soi, comme eût dit Virginia Woolf. Lire, mais quoi ? Ces jours-ci, les gazettes et surtout leurs sites (Le Monde, Libération et autres etc) regorgent de conseils. Par un réflexe bien naturel, beaucoup ont sollicité les écrivains, supposés être de grands lecteurs avisés, ce qui est parfois le cas. Encore faudrait-il savoir s’il convient de suggérer de la littérature des épidémies, maladies & catastrophes ou à l’inverse des fictions qui nous entretiennent de tout autre chose. Le tour d’horizon des propositions est édifiant et fécond par les pistes, souvent inédites, qu’il ouvre. Ecartons d’emblée l’omniprésent La Peste d’Albert Camus, non seulement parce que c’est l’un de ses romans les moins réussis mais encore parce que son projet allégorique de la peste brune lui retire la vertu de modèle explicatif dont on voudrait l’investir ces jours-ci, bien longtemps après l’Occupation de la France par l’armée allemande. Encore que Martin Winckler, romancier et médecin, ne sera pas entièrement d’accord :
« En dehors de sa dimension proprement philosophique, c’est peut-être aussi un aperçu de ce qu’il ne faut pas faire. Dans la ville d’Oran en quarantaine décrite par Camus, l’épidémie fait rage et tue sans prévenir ; certains personnages aspirent à s’enfuir, d’autres décident de rester pour soigner les malades au péril de leur vie ; d’autres tentent d’exploiter toute la misère humaine. Les choix individuels sont toujours source de conflits, alors ça se termine mal. »
Pas très convaincant (il est vrai qu’il s’exprime depuis le Québec où il enseigne). Je le suis davantage par la romancière italienne Francesca Melandri :
«Vous sortirez de vos étagères la Peste de Camus, mais découvrirez que vous n’avez pas vraiment envie de le lire ».
Bien vu, même si en Italie la Peste enthousiasme semble-t-il les lecteurs de même qu’en Espagne. Mais que reste-t-il dès lors qu’on ne veut pas en sortir : L’amour au temps du choléra de Garcia Marquez ? Pour l’écrivain François Sureau, ni l’un ni l’autre mais un grand Giono hélas absent du volume de ses romans qui doit (devait ?) sortir au printemps dans la Pléiade :
« Plutôt Le Hussard sur le toit, cette cavalcade joyeuse à travers l’épidémie. Avec, à la fin, l’extraordinaire figure de Pauline de Théus. Qui sait ? Chacun de nous peut rêver que ce temps lui donnera l’occasion de la rencontrer, ou de la redécouvrir ».
Pour Michel Crépu, il n’y a pas à hésiter, ce moment en suspens se prêtant plus que tout autre à la relecture, ce sera donc Le rouge et le noir de Stendhal. Fouad Laroui en tient pour les Pensées de Pascal (il n’est pas le seul). Quant à lui, Pierre-Louis Basse est tombé par hasard sur L’épidémie d’Agota Kristof, une pièce de théâtre qu’il n’avait jamais lue et à propos de laquelle il ne tarit pas d’éloges (par texto) : « Une merveille ! ». On pourrait en dire autant de l’inoubliable L’Aveuglement de José Sarramago (Points/Seuil) où l’on voit (si je puis dire) toute la population d’un pays succomber à une épidémie provoquant la cécité malgré la quarantaine et les mesures prophylactiques. Un roman puissant mais si enténébré, si sombre, si pessimiste que franchement, en ce moment…
En Italie, on se tourne plus volontiers vers le Décaméron de Boccace où il est conté que vers l’an 1350, fuyant le méchant virus de l’époque, sept jeunes femmes et trois jeunes hommes se réfugièrent hors les murs de Florence, et se racontèrent des histoires, la fiction en majesté valant tellement mieux que le réel en déliquescence. Les Français seraient bien inspirés de lire le chef d’œuvre d’Alessandro Manzoni Les Fiancés (I promessi sposi mais dont la dernière édition fut appelée la Quarantana, c’est dire !)), du moins les chapitres dans lesquels l’aristocratie privilégiée fuyant Milan empestée en 1630 emportait et importait avec elle le Mal là où elle s’installait; un roman historique datant de 1821 devenu archétypal, mais en rien daté tant il est actuel : les vrais habitants de l’île de Ré, de Belle-île et autres devraient le distribuer aux parisiens qui viennent d’y ouvrir leurs résidences secondaires sans se préoccuper du sort de ceux à qui ils vont peut-être amener l’infection…
On ignore au juste à quelles lectures les gens se vouaient aux temps de la peste, durant les années de la grippe espagnole, ou celles du sida. A la recherche du temps perdu est l’océan idéal dans lequel plonger et se plonger au cours des semaines à venir. Encore que, dans une lettre, pressé par un correspondant de dire en quoi sa conception de la littérature était tout sauf réaliste et qu’elle n’essayait pas de contrefaire la vie, Marcel Proust assurait :
« Pas une seule fois un de mes personnages ne se lave les mains… ».
Et dire que pendant ce temps, le nôtre, des chercheurs chinois mettent au point des outils d’intelligence artificielle permettant de désigner et sélectionner lesquels parmi les malades du covid-19 ont le plus de chances de survivre… Au vrai, rien ne vaut les classiques tous azimuts. Etrange cette nécessité, que nous ressentons de nous tourner vers eux, vers ce passé qui heureusement ne passe pas et ne passera jamais car il n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire, pour réfléchir à notre situation de crise. Une attente jamais déçue. Preuve si besoin est qu’un chef d’œuvre est ce qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire. Alors oui, lisons dès lors que la lecture nous nourrit, nous enrichit, nous guide en temps normal -et que nul nous y contraint lorsque nous sommes en temps de crise.
Mais de grâce, n’écrivons pas ! N’allons pas grossir le rang de la littérature de pandémie que nous ne manquerons pas de subir dès que le méchant virus sera terrassé. Sans attendre, on nous inflige déjà sa sous-catégorie sous forme de « Journal de confinement ». On en voit partout fleurir, chacun se croyant unique dans sa petite montagne magique. Sauf que Thomas Mann ne risque pas de sortir de ce corps. Et encore moins le Dostoïevski des Carnets du sous-sol. Un genre est né que tout auteur devrait récuser tant il contient par définition, dans son principe même, son lot de lieux communs, de poncifs, de niaiseries d’un égocentrisme naturel et d’un narcissisme pathétique. Où l’on se rend compte que, placé dans la même situation, l’écrivain réagit comme tout le monde. Non, vraiment, le seul « Journal » de ces semaines de cauchemar que l’on voudra lire, ce sera celui des urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes.
(photo D.R.)
1 951 Réponses pour Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…
L’une des plus belles sequences relatives à la peste au cinéma — on comprend même sans les mots, L’armée Brancaleone :
Les plus anciens de la RDL se souviennent-il de mon conte métaphysique publié en feuilleton jadis ici ?
Un jeune-homme, qui pourrait être moi, se retrouvait seul au monde.
Etait-ce de la science-fiction ?
ça commençait ainsi :
« Fédal le rêveur
Ce matin-là, Fédal fut réveillé par le silence.
D’ordinaire, sa mère devait intervenir à plusieurs reprises pour lui faire seulement ouvrir les yeux : « Lève-toi ! …Ton petit déjeuner est servi…Dépêche-toi, tu vas encore être en retard ! » Ce n’est qu’au bout de dix bonnes minutes, lorsque le ton devenait franchement menaçant, que Fédal consentait finalement à abandonner ses rêves et la chaleur de son lit.
Mais, ce matin-là, il n’en fut rien. Seul le silence régnait : un silence inhabituel, étrange, pour le moins singulier. Il porta un bref coup d’œil au réveil qui lui indiqua : 7h59.
A peine un quart d’heure de battement avant le départ pour l’école ! Pourtant, Fédal resta assis dans son lit. Passablement inquiet, il écouta le silence : aucun bruit dans la maison, aucune rumeur en provenance de la rue. N’habitait-il pas à l’angle d’un carrefour particulièrement animé ? La neige serait-elle tombée durant son sommeil ? Impensable, nous étions au mois de mai !
Et c’est ainsi que, pour la première fois de sa vie, alors qu’il aurait pu paresser tout à loisir, Fédal jaillit vigoureusement hors de sa couche et appela : « Maman ! maman ! maman ! »
Aucune réponse. Personne dans la chambre voisine, ni dans la salle de bain. Pas d’avantage dans la salle à manger et dans la cuisine. Sur la table en formica, cependant, le bol du petit déjeuner était à sa place, encadré des habituelles tartines de pain croustillant, généreusement beurrées et recouvertes d’une épaisse couche de confiture de cerise, comme il les aimait. La vue du chocolat fumant le rassura un peu. Il s’était peut-être réveillé dans une maison fantôme, mais en tous les cas, sa bonne fée de mère veillait encore sur lui. Elle ne l’avait pas complètement abandonné.
Mais où était-elle ? Et ce silence étrange à l’extérieur ? Sa mère était sans doute descendue aux nouvelles. Fédal avala la moitié d’une tartine qu’il fit passer à l’aide de quelques lampées de l’onctueux liquide. Il n’avait pas le temps d’assouvir sa gourmandise. Le museau négligemment débarbouillé à l’eau froide, il s’habilla en toute hâte, attrapa son cartable au vol et dégringola les cinq étages de l’immeuble…
Dehors, il fut stoppé net dans son élan. Les bras ballants, il découvrit un spectacle absolument hallucinant : la boulangerie, la boucherie, le café, le magasin d’alimentation, la librairie, le marchand de cycles étaient bien ouverts, les étals sortis, mais point d’âmes qui vivent. Pas une voiture ne roulait sur la chaussée, pas un piéton sur les trottoirs, pas un client chez les commerçants, pas même le pépiement d’un moineau dans les branches touffues du gros tilleul sur le terre-plein central ! Pas un bruit, personne, point de mère non plus dans le voisinage. Non il ne dormait pas. Etait-ce un rêve ou bien un cauchemar ?
Bien que son cœur battît très fort, Fédal n’était ni inquiet ni effrayé. Seulement surpris, voire émerveillé. Aurait-il pu imaginer cela : se réveiller seul au monde ? Non pas en plein désert, mais dans une ville familière, pleine d’objets et de nourritures pour lui tout seul.
Désormais, il était libre. Mais l’était-il entièrement ? Malgré tout, il jugea plus prudent d’aller vérifier si, du côté de l’école, la situation était identique.
Tandis qu’il s’apprêtait à partir en courant, il se ravisa. Pourquoi se refuserait-il le plaisir d’emprunter le beau vélo rouge qu’il admirait depuis plusieurs jours dans la vitrine du marchand de cycles ?
Trônant au sommet de la rutilante bicyclette, il dévala en roue libre la rue des Orties qui descendait en pente douce jusqu’à l’école et, au-delà, terminait sa course au bord de la mer. Ainsi, il pouvait admirer tout à loisir les beaux jardins fleuris des villas qui bordaient la route, et humer avec délice les mille senteurs doucereuses de l’air auxquelles se mêlait l’odeur salée des embruns. Il faisait beau, le soleil tapait déjà très fort, mais une légère brise parvenait cependant à maintenir un peu de fraîcheur dans l’atmosphère. Sur la droite, au bout de la majestueuse allée de platanes, Fédal aperçut, noyé au milieu du parc luxuriant, le vieux château des Orties. Il était presque arrivé. Aucune rumeur ne parvenait à ses oreilles. C’était bon signe. Devant la cour de récréation, il constata avec soulagement qu’elle était déserte, elle aussi. Il ne put alors se retenir de lancer un retentissant « Youpie ! »
La grille d’entrée était grande ouverte. Fédal se dirigea tout droit vers le bâtiment qui abritait sa classe. Là, il sauta de sa bicyclette et se retrouva sur le perron.
A l’intérieur, point de maître ni d’élèves. Seulement une salle vide, avec un grand tableau noir et des pupitres alignés. On n’entendait même pas le vol d’une mouche ! Cette pièce jadis si familière, lui apparut soudain très lointaine dans son souvenir, comme faisant partie d’un passé révolu. Tout cela était-il bien terminé ? Est-ce qu’à partir d’aujourd’hui une nouvelle vie commençait pour lui ?
Il n’aurait su le dire. Cependant, il sentit avec certitude que rien ne serait plus jamais comme avant. Il n’avait pas peur. Il était même plutôt content. Ce matin-là, Fédal venait tout juste d’avoir dix ans. »
« Erbarme dich »
Delphine Galou, Nathalie Stultzamm, Magdalena Kozema (un peu « légère » à mon goût) pour les vivantes; Eula Beal (peut-être la moins inoubliable), Marian Anderson, Kathleen Ferrier pour les disparues, voilà un choix d’interprétations que l’on a pas envie d’interrompre une fois commencée l’audition.
Mention à part pour Kathleen Ferrier qui chante accompagnée par le Symphonique de Vienne dirigé par Karajan. Un autre monde, mais son timbre est toujours sublime.
Côté homme je suis tombé sur Tim Mead. Une chance c’est le meilleur, sinon le seul.
Jazzi, les journalistes qui sont en reportage ou doivent se déplacer pour travailler peuvent en effet être applaudis, comme les gardiens d’immeubles, les éboueurs, les policiers, les livreurs, les caissiers, rayonniste, etc.. liste non exhaustive. Et évidemment tous les soignants.
D’ailleurs l’Etat pourrait prévoir une prime de reconnaissance à toux ceux qui ont continué à se déplacer pour travailler.
ça n’est pas très bon JB…Trop d’adjectifs, trop prévisible…
T’es comme Clopine, tu n’est bon que dans les témoignages, les choses vues ou vécues. C’est déjà bien, très bien même.
généreusement beurrées et recouvertes d’une épaisse couche de confiture de cerise
Coucou le diabète de type II.
Dites pas de conneries, Jazzi, les caissières comme les personnels soignants sont mille fois plus importants, plus utiles et plus nobles que ces pisse-copies aussi inutiles que néfastes. Pires que tous les virus !
Closer, une vivante oubliée de ce banc d’essai, pour « Erbarme dich » comme pour « Ombra mai fu » : pas de chance, ma voix préférée, Sara Mingardo.
(Cela dit comment comparer avec des prises de son et des qualités d’enregistrement différentes ?)
@x : wow elle est a une voix magnifique, très italienne, avez-vous déjà eu l’occasion de l’entendre ?
Giovanni Battista Martini :
D. dit : (…une prime de reconnaissance…)
Oui, oui, une prime de reconnaissance, des indémnités de résistance, des compensations en abondance et pourquoi pas des salaires doubles et triples pendant que vous y êtes mon Dédé.
C’est bien connu, notre très très cher État-providence est aussi très très généreux et trop prodigue avec ses citoyens !
Ce Dédé, quel niais !
« Début de l’analyse de l’oeuvre, qui se prolonge sur 3 pages et demi à double colonne. Dans « Tout Bach ». Coll. Bouquins, p. 618 »
je me rends compte que ce doit être triste de ne rien connaitre en musique au point d’avoir besoin d’aller rechercher dans les livres des choses qu’on est pas capable d’entendre ou de reconnaitre.
quand je dis que Bach s’est inspiré de Buxtehude : je ne l’ai jamais lu, je l’ai juste écouté.
je te plains un peu pablito.
@Jazzi le copiste : tu crois pas qu’à la place de Fottorino tu pourrais nous recopier des extraits de la Montagne Magique ?
« Trop d’adjectifs, trop prévisible… »
« Trop de confiture »
Décidément, la générosité n’est pas aimée !
Dans un conte on ne compte pas…
Cela dit comment comparer avec des prises de son et des qualités d’enregistrement différentes ?
Tout d’abord il faut une référence et bien connaître son système de diffusion. Long apprentissage en comparant. Il faut toujours comparer, l’oreille absolue çà a ses limites surtout quand on ne l’a pas. Idem pour les instruments, un par un tous les connaîtras et les avoir étudié et comparé. Ensuite les sentiments. Sur vinyl ou flac c’est les mêmes. Etc etc etc
hamlet, Paul Edel a rédigé récemment trois superbes papiers sur « La Montagne magique ».
https://pauledel.blog/2020/01/12/relire-la-montagne-magique-1/
Bon puisque c’est comme ça je quitte ce blog définitivement, comme Clopine.
Sara Mingardo faudrait l’écouter dans Les Troyens de Berlioz.
extrait de mon journal de confinement :
« (9h) ne m’a pas entendu arriver dans la cuisine, l’entends parler au téléphone « tu me manques mon amour, l’odeur de ta peau… », ne veu pas la déranger, lui demande où est le thé, raccroche, me dit que mon masque me va bien, ça évite de voir ma tronche de cake, n’ai pas pu m’empêcher de lui envoyer la casserole dans la tronche, vlan en plein dans le front, une grosse plaie, j’espère qu’elle en gardera les séquelles, elle s’effondre, le sang pisse partout, « une serviette ! » demande-t-elle, m’approche, lui met un coup de pied dans le ventre : « tiens ta serviette conasse! ».
10H : sors faire des courses, arrive chez le boucher, une femme bloque l’entrée, personne à l’intérieur, « avancez donc ! vous voyez bien qu’il n’y a personne à l’intérieur ! », « j’ai peur » qu’elle me répond en n’éternuant dans la figure ! « laissez-moi passer ! » que je lui dis – « non c’est mon tour! » répond-elle – « allors entrez!!! » « non j’ai peur! » putain je sens monter en moi des envies de meurtres, entre elle, moi et le virus je sens que j’ai la médaille du plus haut taux de mortalité…. »
Le très positif chez les journalistes leur rôle de lanceur d’alerte et d’information hors sentiers battus.
Vous travaillez en télétravail ou bien vous vous déplacez ?
Entendu ce matin :
30 médecins touchés en première ligne.
Si vous vous protégez/confinez, vous nous protégez.
Pas le droit de cocher deux croix à la fois.
Les poumons sont détruits par le virus (les alvéoles).
Trop de haine, hamlet !
Jazzi : désolé, tu vois bien que tu ne supportes pas le réel.
en fait ce tu appelles « réalisme » c’est une espèce de fiction permettant d’adoucir le réel ?
Oui, hamlet, je l’enchante constamment : rêve, cinéma, film, amour et fantaisie…
Fédal le rêveur 2 :
« Depuis longtemps, Fédal rêvait de visiter le château des Orties et son immense parc aux allures de forêt vierge. Propriété du marquis et de la marquise des Orties, cette demeure voisine de l’école lui paraissait disproportionnée en regard du modeste appartement qu’il occupait avec sa mère. N’était-il pas injuste que des gens puissent posséder une telle maison, alors que d’autres dorment sous les ponts ? Quoiqu’il en soit, il aurait bien aimé, lui aussi, habiter là. Combien de fois, en passant devant l’entrée principale, n’avait-il songé à se glisser incognito dans le parc ! Jusqu’alors, s’il ne s’y était jamais risqué, ce n’était pas par respect pour la propriété d’autrui. Non. Tout simplement parce que chaque fois qu’un promeneur s’attardait devant la grille du château, il voyait instantanément surgir deux énormes dobermans au pelage couleur ardoise. Même s’ils n’aboyaient pas vraiment, se contentant seulement de grommeler, leurs yeux rouges et leurs mâchoires écumantes aux dents cruellement acérées en disaient assez long sur leurs intentions. Il aurait fallu être carrément inconscient ou proprement fou – ce qui revient à peu près au même – pour oser pousser la grille sans y avoir été invité. Malgré la curiosité qui le démangeait, Fédal n’avait jamais osé sauter le pas. N’importe ! Aujourd’hui il pouvait enfin satisfaire son désir. Rien ni personne, et surtout pas les horribles molosses disparus eux aussi, ne pouvait l’en empêcher.
La promenade dans le parc fut un continuel ravissement. Abandonnant l’allée des platanes, Fédal s’aventura dans un bois d’eucalyptus odoriférants. Il atteignit une large pièce d’eau sur laquelle une ravissante barque fraîchement peinte en jaune, bleu et mauve semblait l’attendre. Se saisissant des rames, il traversa l’étang et accosta à l’orée d’une profonde pinède. Plus loin, il batifola à travers des champs d’herbes folles, parsemés d’oliviers. Puis il emprunta une allée bordée de palmiers et de lauriers roses alternés qui menait à un terrain de tennis. De là, il dévala un sentier ombragé par des jujubiers et put regagner le château. La façade principale était plus belle que celle visible de la rue. Elle s’ornait de deux tours d’angle et d’une douzaine de fenêtres réparties sur trois étages. Au centre, un majestueux escalier à double volée conduisait à une terrasse d’où l’on avait un point de vue remarquable sur la ville tout entière. Tandis que l’horizon était barré par la mer, un jardin sagement ordonné et fleuri se déployait au premier plan.
Tout à son émerveillement, Fédal ne put réprimer les bruyants gargouillis qui se faisaient entendre dans le tréfonds de son estomac : il était midi passé. Traversant en courant une enfilade de pièces dont il remarqua à peine le somptueux mobilier, il déboula dans la salle à manger. S’il avait pu craindre, l’espace de quelques secondes, qu’il risquait de ne rien trouver à se mettre sous la dent, la table qu’il découvrit, parée pour un festin de roi, le rassura définitivement. Viandes, poissons, volailles, légumes, fruits, entremets, gâteaux, tous plus rares et délicats les uns que les autres, attendaient l’honneur suprême d’être consommés. Fédal, entouré des portraits au regard hostile du marquis et de la marquise, ingurgita une impressionnante quantité de nourriture, non sans avoir souhaité auparavant à ses hôtes un ironique : « Bon appétit ! » »
il me semble avoir lu sur ce blog que le covid n’a causé que 15 mille morts alors que la grippe fait chaque année 800 mille morts ?
je n’arrive pas à retrouver ce commentaire, mais il faudrait que chacun ici le copie colle parce que ce sera « marrant » de le ressortir dans 3 mois.
»
Jazzi dit: à
Oui, hamlet, je l’enchante constamment : rêve, cinéma, film, amour et fantaisie…
»
oui Jazzi, j’avais bien remarqué que tu es un plus grand fan de SF que moi !
en ces temps tu as bien raison d’aseptiser le réel !
Jazzi : t’es sûr que tu veux pas que je continue de te copier mon journal de confinement ?
Hamlet,
Fais comme Althusser, étrangle ta femme et tu deviendras philosophe !
Même Hamlet a son journal de confinement !!!
On aura tout vu, tout lu !
J’te propose un titre pour ton journal Hamlet, « SHINING » avec ou sans la hache, c’est comme tu veux.
Jazzi, viens de lire l’article d’Edel, le seul truc qu’il a oublié de préciser c’est que la Mann qui termine ce livre est un homme diamétralement opposé de celui qui le commence.
on voit cette transfation de l’auteur au fil des pages.
le Mann qui démarre ce livre en 1913 est un nietzschéen, élitiste, belliqueux, germanophile, un homme qui aurait pu être un excellent nazi.
le Thomas Mann qui termine ce livre est un humaniste, c’est l’homme qui va fuir le nazisme.
J’aime bien penser que c’est la lecture de Musil qui est à l’origine de cette métamorphose.
diabète :d’une pierre 2coups
Son nom : la metformine, un médicament très connu qui diminue la résistance à l’insuline dans le traitement du diabète de type 2
PORTRAIT. Ce spécialiste reconnu de la longévité lance un essai clinique pour prouver qu’il existe bien des facteurs protecteurs des maladies liées à l’âge..
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/portrait-nir-barzilai-le-medecin-en-guerre-contre-le-vieillissement_107605
« Comment rester calme et indifférent pendant que tout le monde autour de toi fait du bruit? »
Franco Battuato, Drapeau blanc
c’est bon j’ai modifié l’extrait de mon journal de confinement :
« (9h) ne m’a pas entendu arriver dans la cuisine, l’entends parler au téléphone « oui je retourne travailler au dispensaire, ils ont besoin de moi… non je n’ai pas peur… l’imprtant ce n’est pas notre vie, c’est celle des autres», ne veux pas la déranger, lui demande où est le thé, elle raccroche, me dit en riant que mon masque me va bien…
10H : sors faire des courses, arrive chez le boucher, une femme bloque l’entrée, personne à l’intérieur, « vous pouvez entrer, il n’y a personne à l’intérieur ! », « j’ai peur » répond-elle, cette peur se lit dans son regard « c’est pas grave, restez dehors, dites moi ce que vous voulez »
les gens derrière moi nous observent en silence, ils auraient pu lui faire la même proposition, aucun d’entre eux ne se serait moqué de sa peur, l’air est empli de ce sentiment de solidarité que nous partageons en cet instant, ce drame fait réapparaitre comme par miracle cette humanité qui veille au plus profond de chacun de nous, chacun se dit en cet instant qu’importe les difficultés qui nous attendent, cette humanité triomphera… »
c’est mieux comme ça ?
Tu as raison petit x, Sara Mingardo a une voix admirable et interprète très bien ce morceau. Malheureusement l’accompagnement orchestral est atroce, en tout cas dans le « you tube » que j’ai trouvé, agressif et criard.
Une autre, rencontrée par hasard, Julia Hamari, ne tient pas la route…
sérieux qu’est-ce que vous pouvez être chochottes !
Fédal, un nom bien trouvé dear Baroz.
Hamlet, croyez-vous vraiment que Mann lisait Musil en 1913 ?
Qui a dit « trop de confiture » JB?
En tout cas, moi je t’ai complimenté pour tes dons de chroniqueur du réel, c’est déjà bien. Moi je ne suis bon à rien pour raconter, ni le réel, ni l’imaginaire…
Fais pas la gueule JB! C’est le « comme Clopine » qui te vexe? J’aurais dû faire attention.
Ah ! la chronologie !
« c’est mieux comme ça ? »
Tu es un opportuniste né, hamlet !
Mais entre la première version et la seconde, où te situes-tu réellement ?
La correspondante de RFI à Hong Kong (extrait):
« Par contraste, l’exemple hongkongais a montré que lorsqu’une population dans son entière totalité adopte le port du masque, comme forme de confinement individuel, la propagation du virus peut être quasiment arrêtée. Malgré une densité démographique parmi les plus fortes de la planète (7 millions et demi d’habitants qui cohabitent pour la plupart dans des espaces minuscules avec une très forte proximité dans la vie quotidienne), malgré des échanges intenses de personnes avec la Chine, et malgré la proximité géographique des premiers épicentres (jusqu’à la fermeture des frontières mi février), Hongkong doit déplorer à ce jour 4 morts du Covid-19, oui quatre…
Je suis donc ahurie d’entendre les autorités sanitaires françaises continuer d’affirmer que le masque ne sert à rien ou à presque rien. »
Je m’étonne que la direction de RFI, radio publique, laisse une de ses journalistes s’exprimer avec cette insolence intolérable vis-à-vis de nos Autorités Gouvernementales Macroniennes…
(article entier sur le site du Figaro Vox)
Mais entre la première version et la seconde, où te situes-tu réellement (hamlet) ?
hamlet, c’est le « en même temps » macronien, JB.
Beaucoup de macroniens sont d’anciens bolcheviques enragés.
Phil dit: à
Fédal, un nom bien trouvé dear Baroz.
Hamlet, croyez-vous vraiment que Mann lisait Musil en 1913 ?
»
entre 1913 et 1923 : oui.
Closer, pourquoi me mêler à tout ça ?
Phil : ce changement de cap chez Mann ce n’est pas (que) 14-18 = en 18 Mann est encore un revanchard.
je me trompe peut-être pour Musil : ce n’est qu’un élément.
la chose essentielle à l’origine de cette transformation de Thomas Mann c’est l’écriture de la Montagne Magique.
On le perçoit en le lisant, le cynisme disparait, sa vision nietzschéenne s’atténue, son romantisme allemand lui-même se contredit.
dans la dernière partie de la Montagne Magique il renoue avec l’humanisme des débuts : la diversité des opinions n’est plus source de conflit mais source de richesse, cette vision qu’il adopte à la fin a toujours été celle de Musil.
Je n’aime pas trop comparer. (Rappelons ce que disait Rilke au jeune poète). Cependant on peut en effet admirer sans réserve Time Mead:https://www.youtube.com/watch?v=Zry9dpM1_n4
»
closer dit: à
Beaucoup de macroniens sont d’anciens bolcheviques enragés.
»
bien vu closer !!! c’est le premier turc à peu près intelligent que je lis sous votre plume depuis bien longtemps !
exactement ce que je vous disais sur les méfaits d’un libéralisme livré à lui-même.
lire l’article sur le blog de médiapart :
« Ce refus de la profession et du professionalisme comme élément fondateur de la société de la part de nos élites dirigeantes de l’heure ressemble fortement à la tendance de la part des cadres (« bonzen ») des partis communistes d’avant 1989 à se méfier des vrais professionnels de quelque domaine que ce soit (ingénierie, musique, informatique, etc.) : l’essentiel est alors de connaître la ligne du parti, les médiocres y trouvent en effet leur planche de salut. Quoi de plus simple à apprendre qu’une « ligne de parti » ? »
https://blogs.mediapart.fr/bouillaud/blog/220320/irresponsables-et-incompetents
Dans un court commentaire pour la publication du premier volume de L’Homme sans qualité, Thomas Mann a évoqué le principe de « l’ordre, du sens et de la poésie » comme un produit d’une « nécessité vitale », dans le contexte d’une « ère de désolation et de vide de sens » ; dans cette perspective, il écrit : « L’homme sans qualité est un livre actuel au sens le plus profond du terme », c’était en 1932. (T. M. dans Noblesse de l’Esprit et autres essais).
Closer, pourquoi impliquer Clopine de cette façon odieuse ?
« Jazzi dit: à
« c’est mieux comme ça ? »
Tu es un opportuniste né, hamlet !
Mais entre la première version et la seconde, où te situes-tu réellement ?
»
ma foi, qu’est-ce que j’en sais ?
je trouvais le première plus drôle, non Jazzi ?
journal de confinement (suite)
« ai fini de faire mes courses, me lave les mains avec le gel hydroalcoolique posé sur le buffet, allume mon ordinateur, google me demande comme d’hab ce que je recherche, je ne sais pas quoi lui répondre, fini par lui dire que je recherche le blog d’assouline, lit les commentaires, ne comprends pas pourquoi D. demande à closer pour il implique clopine de cette façon odieuse, ensuite ozymandias m’interpelle, il me conseille d’étrangler ma femme, il est toujours de bon conseil, sur ce coup je crois que je vais le suivre,renato de son côté se demande comment rester calme quand le monde autour de lui fait autant de bruit, je n’entends rien, j’ai mon casque audio, j’écoute Buxtehude, cela m’évite d’entendre le bruit du monde, dearphilo ne se remet toujours pas du départ de dearannelise, j’espère qu’il ne va pas faire de bêtise… »
Alberto Arbasino, le dernier des Grands Lombards, est rentré dans le chaos originel.
« ma foi, qu’est-ce que j’en sais ?
je trouvais le première plus drôle, non Jazzi ? »
Oui, hamlet.
Mais réalité ou fiction (où commencent et où finissent la réalité et la fiction ?), ce qui compte c’est l’authenticité.
Ton authenticité serait-elle d’être nulle part ?
Toi, tu n’es pas l’homme sans qualité, mais sans l’homme sans identité !
« pourquoi me mêler à tout ça ? »
Tout ça c’est moi, Clopine ?
oui Hamlet, intéressant cette évolution que vous pointez chez Mann écrivant « La montagne magique », évidemment la guerre sépare la rédaction alors que « Mort à Venise » est un terminus. Mais « revanchard » n’est pas juste pour qualifier Mann, qui sûrement caressait le sentiment de puissante germanité de son temps, cependant toujours mis en abyme dès ses premiers livres par ses tropismes (dés-)orientaux.
« Grands Lombards »
C’est quoi un Grand Lombard, renato ?
Robert Schumann Op. 48 :
Jazzi, l’authenticité c’est quoi ?
sûr que quand tu lis :
« La promenade dans le parc fut un continuel ravissement. Abandonnant l’allée des platanes, Fédal s’aventura dans un bois d’eucalyptus odoriférants. Il atteignit une large pièce d’eau sur laquelle une ravissante barque fraîchement peinte en jaune, bleu et mauve semblait l’attendre. Se saisissant des rames, il traversa l’étang et accosta à l’orée d’une profonde pinède. Plus loin, il batifola à travers des champs d’herbes folles, parsemés d’oliviers. »
la question de l’authenticité ne se pose pas dans la mesure où tout le monde sait bien que les eucalyptus sont odoriférants.
on pourrait se demander pourquoi il a ajouté cette précision : « eucalyptus odoriférant » c’est juste un pléonasme.
en fait non, c’est pour ajouter de l’authenticité à une authenticité déjà pré existante : pour rendre l’authenticité encore plus authentique !
du coup ça pose une question ! s’il éprouve le besoin de rendre des choses authentiques encore plus authentiques peut-être que lui-même doute de l’authenticité de ce qui l’entoure !
tu me suis Jazzi ?
mais bon, il s’agit de la nature, les fleurs s’ouvrent au printemps et les feuilles tombent à l’automne, c’est en soi une chose rassurante, n’est-ce pas Jazzi ?
l’authentique est une chose rassurante ?
c’est de ça que tu as besoin Jazzi : de te rassurer sur le monde qui t’entoure ?
le fait de lire qu’un eucalyptus est odoriféran ça te rassure même si tu le savais déjà ?
parce que le fait qu’on te dise ce que tu sais déjà est le meilleur moyen de te rassurer, pour te prouver qsue tu ne perds pas la tête ?
c’est bien comme ça que ça marche Jazzi ?
»
Phil dit: à
oui Hamlet, intéressant
»
Phil oui je sais que ce que je dis est intéressant.
mais parlez-moi plutôt de vous.
comment vous vivez la fermeture du blog d’Annelise ? je veux dire nous baignons déjà dans une ambiance hyper anxiogène et je voudrais bien que vous me rassuriez que vous allez bien !
je veux dire promettez-moi que vous n’allez faire de bêtise !
en plus il suffit d’attendre un peu, de prendre patience, Annelise va certainement revenir et rouvrir son blog, c’est juste une quastion e jours ou de semaines.
vous me promettez que vous allez être patient Phil !
sérieux on a déjà à faire à la mortalité d’un virus s’il faut ajouter à ça d’autres facteurs de mortalité à terme il ne va plus rester que pablito sur ce blog ! alors prenez votre mal en patience mon vieux !
5 usages spectaculaires que les araignées font de leur soie
faites comme les araignées, tissez votre moi
https://dailygeekshow.com/incroyables-toiles-araignees/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_
Quelle journée, Lucia Bosè aussi s’en est allée.
Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
hamlet, votre logorrhée ne semble pas entamée par la crise du moment, c’est heureux, sans doute avez-vous développé quelques anticorps musiliens qui aident à traverser les secousses.
oui, bien dommage que dear Annelise fût condamnée au confinement de sa tribune, les souvenirs de cinéma sont aussi un puissant antidote.
Baroz, les Lombards ont une culture de la souveraineté et de la diplomatie antérieure à celle des Français. Les bons libraires de Paris parlent souvent de leurs clients Lombards de passage, certes âgés, qui connaissent mieux leurs livres que les Français.
Les « eucalyptus odoriférants » font référence à la manière de qualifier chez Homère, hamlet.
Combien de pléonasmes dans l’extrait suivant : « Quand parut L’AURORE AUX DOIGTS DE ROSE, Télémaque s’élança de sa couche, se vêtit et suspendit à son épaule un GLAIVE AIGU. Puis il donna l’ordre aux hérauts d’assembler les GRECS CHEVELUS. Il se rendit alors à l’assemblée. SES DEUX CHIENS AUX PIEDS RAPIDES suivaient ses pas. »
et alii, je n’ai pas vu le dernier , les hommes ne s’en sortent qu’avec des super pouvoirs . Dans le cas contraire ils se font rouler dans la farine.
Remerciements pour les liens musicaux hier. Pablo, l’orgue sur place pour les vibrations . en enregistrement, est ce que vous n’éprouve à pas une grande perte sonore et une faillite emotionnelle due à cette déperdition?
Alberto Arbasino, le dernier des Grands Lombards,
Il mesurait carrément deux mètres de haut!
Jazzi n’essaie pas de me rouler dans la farine! je ne suis peut-être pas très intelligent mais je suis sûr que Homère n’a jamais pondu des trucs du genre :
« La promenade dans le parc fut un continuel ravissement. Abandonnant l’allée des platanes, Fédal s’aventura dans un bois d’eucalyptus odoriférants. Il atteignit une large pièce d’eau sur laquelle une ravissante barque fraîchement peinte en jaune, bleu et mauve semblait l’attendre. Se saisissant des rames, il traversa l’étang et accosta à l’orée d’une profonde pinède. Plus loin, il batifola à travers des champs d’herbes folles, parsemés d’oliviers. »
ou alors il faut me le réexpliquer autrement et plus lentement…
Il nous faudra saluer Lucia Bosè, elle qui nous rendit fous de jalousie en épousant ce tueur de toros, assez bien foutu, ma foi, cette crapule de Dominguin ! …
»
Phil dit: à
hamlet, votre logorrhée ne semble pas entamée par la crise du moment
»
exact ! mon secret : manger des kiwis !
on imagine pas tous les bienfaits du kiwi.
Plus tu me fais relire ce paragraphe, plus je le trouve bien construit, hamlet.
L’insistance qualitative est là pour justifier le « continuel ravissement » du départ de la promenade…
JC : toi qui es certainement la personne personne la plus intelligente ici tu peux me dire pourquoi on appelle « dépistage » des tests faits sur des patients une fois que l’on a la certitude qu’ils sont malades ?
un vieux journal en yddish sur le cholera:
historian Natan Meir notes that in the midst of an 1866 cholera pandemic, rabbis were laying the blame on sins like adultery. We know this because the maskilic Yiddish language newspaper Kol mevaser made a point of criticizing the rabbis for leading their believers astray.
hamlet dit: à
c’est bon j’ai modifié l’extrait de mon journal de confinement :
« (9h) ne m’a pas entendu arriver dans la cuisine, l’entends parler au téléphone « oui je retourne travailler au dispensaire, ils ont besoin de moi… non je n’ai pas peur… l’imprtant ce n’est pas notre vie, c’est celle des autres», ne veux pas la déranger, lui demande où est le thé, elle raccroche, me dit en riant que mon masque me va bien…
10H : sors faire des courses, arrive chez le boucher, une femme bloque l’entrée, personne à l’intérieur, « vous pouvez entrer, il n’y a personne à l’intérieur ! », « j’ai peur » répond-elle, cette peur se lit dans son regard « c’est pas grave, restez dehors, dites moi ce que vous voulez »
les gens derrière moi nous observent en silence, ils auraient pu lui faire la même proposition, aucun d’entre eux ne se serait moqué de sa peur, l’air est empli de ce sentiment de solidarité que nous partageons en cet instant, ce drame fait réapparaitre comme par miracle cette humanité qui veille au plus profond de chacun de nous, chacun se dit en cet instant qu’importe les difficultés qui nous attendent, cette humanité triomphera… »
c’est mieux comme ça ?
Oui. Il te va vraiment bien le masque. Dans tes yeux, la petite enfance. Mais tu changes toutes les quatre heures ? Moi je le garde une semaine.
En ce moment, on fait d’abord radio des poumons.
Puis le test si nécessaire. Le test sert à savoir la cause de la mort. Pour les statistiques.
Jazzi j’ai jamais dit qu’il était mal construit, au contraire, en pus il est hyper stylé, c’est juste qu’il est pas très homérique.
le romantisme m’ennuie d’une force que tu peux pas imaginer.
During the 1866 epidemic, the Hasidic community of Uman “declared that Jewish women wearing crinolines and earrings were to blame for the epidemic” and Meir tells us that there is evidence that some women were indeed attacked by self-styled public health avengers, who ripped off their crinolines and beat them. Though it’s not a historical report, in a Hasidic tale from the turn of the 20th century we find another pandemic blamed on adultery. In that story, it’s not until the town’s rabbi and shoykhet (ritual slaughterer) take it upon themselves to murder the adulterers that the disease abates. One hopes that stories like these were meant as instructive fairy tales to frighten rather than accurate transmission of local history.
Là, ça se corse, hamlet.
Fédal le rêveur 3 :
« Quand la réalité devenait par trop contraignante, Fédal avait la faculté de s’en évader par le rêve. Quittant alors un univers ennuyeux, il entrait aussitôt dans un monde magique. Certes, il pouvait rêver en dormant, mais aussi tout éveillé. Combien de fois, au cours d’interminables leçons de grammaire ou de barbants énoncés de problèmes ne se retrouvait-il pas en train de gambader à travers champs ! Tout cela sans quitter son bureau et sous le regard bienveillant de monsieur Truchon, l’instituteur. Les situations produites par son imagination primaient alors sur la réalité. Pourtant, ce qu’il vivait désormais dépassait de loin ses évasions les plus folles. Le quotidien avait-il voulu se venger de ses constantes trahisons ? Ou bien s’était-il perdu dans le puits sans fond de son imagination ?
Confortablement installé au salon, dans un fauteuil dodu et rembourré à souhait, Fédal maintenant réfléchissait. Après le déjeuner, il avait piqué un somme, sans rêve, et s’était éveillé au beau milieu de l’après-midi, l’esprit parfaitement clair : « Suis-je vraiment seul au monde ? Une radiation nucléaire aurait-elle rayé toute vie humaine de la planète ? Pourquoi m’aurait-elle épargné ? Ne suis-je pas plutôt devenu complètement fou ? En tous les cas, c’est une folie particulièrement douce, songea t-il. »
Puis, passablement inquiet, il se demanda ce que l’avenir lui réservait. Le programme des réjouissances n’allait-il pas changer ? N’avait-il pas commencé par le dessert avec, en perspective, une soupe à la grimace à avaler ?
Une foule de questions se bousculait dans sa pauvre caboche. Trop chamboulé et ne trouvant aucune réponse, Fédal voulut se changer les idées. Face à lui, sur une table basse, il avisa l’écran de télé : « Allumons, se dit-il, et voyons quelles sont les nouvelles ! »
Lorsque, passant d’une chaîne à l’autre, il découvrit les émissions
habituelles, il s’en trouva rassuré.
Soudain, sur le canal local, on annonça le flash d’information de 17 heures. Fédal retint son souffle : allait-il enfin connaître la vérité ?
Non. Rien de spécial. Ce fut un journal ordinaire. Le même, à quelques variantes près, que celui qui est égrené chaque jour.
Aujourd’hui, en ce 13 mai, la région eut l’honneur de la visite officielle du ministre des Affaires Interplanétaires. Il fut question aussi d’un ambitieux projet de complexe antitouristique dont les travaux venaient de débuter. On eut droit encore à un sordide fait-divers : dans un village de l’arrière pays, une fillette de huit ans avait sauvagement découpé à la scie, après l’avoir assommé par surprise, un jeune homme de vingt ans qui avait refusé de lui offrir des bonbons. Par ailleurs, des écologistes avaient manifesté bruyamment devant la préfecture. Ils réclamaient la construction d’un important bâtiment en béton sur le bord de la mer afin d’y tenir leurs réunions. Finalement, le spécialiste de la météo affirma qu’il pleuvait sur tout le littoral. Fédal fronça les sourcils : depuis son réveil, la journée était particulièrement belle et ensoleillée. C’est alors qu’il eut une sorte d’illumination : « Et si, à force de fuir la compagnie des autres et de nier la réalité, les êtres humains avaient perdu toute consistance à mes propres yeux au point de devenir, tout en étant présents, totalement invisibles ? » »
However, when it came to the cholera epidemics which stalked the 19th century, the Jews of Eastern Europe developed a unique communal ritual of defense and protection: the cholera wedding. The cholera wedding generally involved finding two of the most marginal residents of the town (whether orphans, beggars, or the physically handicapped) and forcibly marrying them, usually in the cemetery. The cholera wedding, also known as a shvartse khasene (black wedding) or mageyfe khasene (plague wedding) was presented as an ancient Jewish rite, but Meir argues, it was a newly invented, modern response to what was then a newly arrived disease. Because it was a late-developing belief and not textually based, the mechanism by which it was believed to work is open to interpretation.
The first evidence of a plague wedding is from 1831, during Russia’s first cholera pandemic and then another written reference to one taking place in 1849 in Krakow. There isn’t much evidence of the weddings, however until the 1860s. At first, the Jewish authorities tried to suppress them, as reported, again, in the maskilic newspaper Kol mevaser. It’s interesting that two of the characteristics Meir notes about the weddings are that they were often raucous parties, and that they were organized by women (hey, ladies be planning weddings, right?). It’s understandable that the rabbis at first sought to discourage these practices and reassert their authority.
By the time of the worst pandemic in 1892, the cholera bacterium was already identified and understood by scientists. The Russian Empire, however, was ill-equipped to fight the disease across its vast area. And in Jewish communities, all previous objections to the cholera wedding had fallen away. The ritual, only a few decades old, was now firmly entrenched, as if passed down from ancient times.
Non, ami ! je suis incapable de te donner une bonne réponse, juste capable d’imaginer que « pister » c’est subir, suivre, arriver après ! Echec.
Le terme « dépister », par contreest positif : ce patient va peut être mourir mais en « dépistant », analysant, étudiant, comprenant le chemin de son mal, on en évitera bien d’autres.
Dépister, c’est comprendre.
(mais …tu le savais, farceur !)
there was also a strong magical aspect to the cholera wedding, one similar to the ritual of kapores, when a live chicken is taken to receive one’s sins before Yom Kippur. He quotes Yiddish writer Joseph Opatoshu’s story “A Wedding in the Cemetery” for its chilling wedding scene, reminiscent of kapores, but translated onto a human sacrifice. When the time has come to present the unlucky couple with their gifts, in a reversal of the normal social order, a beggar woman goes first. Pulling a tin spoon out of her sack, she “lifted the spoon over her head, spun it over her head once, then twice, as one does with kapores, then laid it on the table crying, ‘It should be away from me and stay with you!’” The rest of the crowd follows suit, chanting, “From me to you,” in what is still begging to be made into a great Yiddish horror movie.
Une idée comme une autre JB. Dans le texte ci-dessous, remplace « Homère » par « Jacques Barozzi », « l’Odyssée » par le titre de ton opus et « l’aurore aux doigts de rose » par « continuel ravissement » ou « eucalyptus odoriférants ».
« Homère, un des premiers poètes de l’humanité, utilise quelques vers formulaires dont celui-ci, le plus célèbre : Ἦμος δ᾽ ἠριγένεια φάνη ῥοδοδάκτυλος Ἠώς, «émos d’ériguéneia phané rhododactulos éos… » «Dès que, fille du matin, parut l’aurore aux doigts de rose… », Un vers d’une extraordinaire poésie.
Ce vers, qui introduit de nombreux épisodes de l’Odyssée, nous permet de comprendre l’essentiel, l’essence même de la poésie. En effet, tout l’art du poète consiste à créer une harmonie, une fusion parfaite de mondes, ici, celui de la nature et celui des hommes.
L’aurore, présentée comme une entité vivante, était considérée par les grecs comme une véritable divinité, dotée d’attributs humains »
Qu’est-ce qu’on se marre sur ce blog!
…plus quelques ajustements mineurs…
Meir notes that two of the last recorded cholera weddings happened in Odessa in 1922 and involved people who carried the wounds of those events: a woman with an eye gouged out by pogromists, a war veteran who had been wounded and lost the ability to speak.
Le Jazzi qui se compare à Homère ! 😂😂😂
Comparaison n’est pas raison et dans le cas de Jazzi c’est carrément une déraison ! 😬😬😬
Je me demande si finalement Fédal c’est pas plutôt toi, hamlet ?
Clopine, JB, je me suis juste permis de rapprocher le talent de conteurs d’histoires vraies, ou vécues comme vraies, de Jacques Barozzi, de celui tout aussi incontestable, de Clopine…
Quel mal à cela?
Sachant que je vous trouve aussi mauvais l’un que l’autre dans la fiction (j’ai un vague souvenir d’une tentative de Clopine il y a quelques années).
l’auteur de cet article de tablet ne conclut pas en recommandant des civid mariages mais
NOTE: Because of the uncertainty of the moment, I’m not including any listings for public events this week. I am going to strongly encourage everyone to pre-order Natan Meir’s brilliant Stepchildren of the Shtetl. At the very least it will provide excellent quarantine reading.
covid weddings
JC merci pour ta réponse.
je pense que vu le profil de Macron il doit se dire que faire ce test que sur des personnes dont est à peut près certain qu’elles sont déjà malades ça donne moins l’impression de jeter l’argent par les fenêtres.
ce qui sur le plan strictement économique tient la route.
“The fault I find with our journalism is that it forces us to take an interest in some fresh triviality or other every day, whereas only three or four books in a lifetime give us anything that is of real importance,” Swann observes.
Un lien qui aura certainement échappé à et alii !
https://www.lexpress.fr/culture/langue-francaise-les-failles-de-la-loi-toubon_2087162.html
M bien le Victor Bérard
Aussitôt qu’apparait dans son berceau de brume l’Aurore aux doigts de rose
la France avait déjà fait le même coup avec le VIH : longtemps ils ont utilisé le test vous confirmer que les gens étaient déjà malades, qui plus à deux doigts de mourir.
c’est notre côté cartésien.
encore des suggestions:
On Twitter (see?), a few readers have suggested that the book to read now is the 2014 novel Station Eleven by Emily St. John Mandel, set in a post-apocalyptic world in which 95% of humanity has been wiped out by an airborne virus, the Georgia Flu. In flashbacks to the last days of the pre-plague world, Mandel powerfully captures the eerie way that epidemics creep up on us—how they are negligible news items until they become the only thing that matters.
Jazzi : misère je n’avais pas compris que ce texte était de toi ! mille excuses ! c’est vachement bien écrit ! comme d’hab ! tes textes sont toujours superbement bien écrits ! chapeau mon bichon !
Ce n’est pas Homère en tant que tel qui est important ! Ni ses contes, ni ses chants arrangés pour signifier, pour être compris, pour être aimés comme nature collectivement partagée.
Ce qui le rend universel c’est que cette p’tain de Grèce antique a enfanté, porté, accouché, durant cette gestation de quelques siècles, le monde intellectuel occidental d’aujourd’hui ! Définitivement….et que des cons de dirigeants de merde l’ont oublié.
Détail : si on a le budget de l’Union Européenne, pourquoi ne pas subventionner JiBé pour son initiative louable ? Son héros, Fémal, Fécal, Fédal, Fénal, le mérite, non ?
La manière de qualifier chez Homère se nomme les épithètes homériques.
Les héros sont qualifiés ainsi
Achille
Ulysse
DHH connaît ce sujet.
le lien qui recommande CAMUS , Mann et PROUST§
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/quarantine-reading
Oui l’indicible émerveillement, il n’est pas obligatoire de dire pourquoi, des fois ça gâche la fête, faut il être cultivé pour apprécier une œuvre? Doit on toujours faire toujours pareil? Qui édicte des règles n’a qu’à faire avec. Tout dépend du point de vu. Chacun sa merde.
@ Wikipédio
« quand je dis que Bach s’est inspiré de Buxtehude : je ne l’ai jamais lu, je l’ai juste écouté. »
Mais que tu es nul (en plus de sourd comme un pot), Maurice!
Tu confonds l’utilisation d’une même forme musicale (ici la passacaille) avec le fait d’être inspiré par quelqu’un. C’est aussi con que si tu disais que toutes les symphonies écrites jusqu’à aujourd’hui ont été inspirées par Haydn, parce qu’il a fixé la Forme symphonie. Le type qui analyse l’oeuvre dans « Tout Bach » te le dit bien clair, mon Gros Con: « On peut déceler dans cet ouvrage la marque des modèles de Pachelbel et Buxtehude ». Tu as bien lu, Gros Crétin? « LES MODÈLES… »
À part ça, je te rappelle que c’est moi qui ait parlé de la Passacaille de Buxtehude ici plusieurs fois en t’apprenant, au passage, son existence à toi:
Pablo75 dit: 12 novembre 2017 à 20 h 25 min
À coté de la Passacaille de Bach, celle de Buxtehude est vraiment « fade »:
Buxtehude – Passacaglia BuxWV 161 – Ton Koopman
…youtube.com/watch?v=zTr4XXed_nc
Pablo75 dit: 26 juillet 2018 à 0 h 58 min
Cela dit, j’aime beaucoup l’oeuvre pour orgue de Buxtehude, même si je n’aurais pas fait comme le jeune Bach, parcourir à pied les 400 km qui séparent Arnstadt de Lübeck, pour les entendre:
Buxtehude – Toccata in F Major BuxWV 157, par François-Henri Houbart
…youtube.com/watch?v=Kpp8WWjDs7U
Pablo75 dit: 25 septembre 2018 à 10 h 00 min
Un peu de belle musique, pour calmer les énervés:
D. Buxtehude – BuxWV 161 – Passacaglia d-moll / D minor
Pablo75 dit: 26 juin 2019 à 13 h 24 min
@ Chaloux
« il faudrait m’expliquer comment on peut se mettre en avant en jouant cette musique… »
Tu oublies que hamlet est sourd et que son sonotone d’occasion marche mal. La preuve? Sa perle grandiose:
« je n’échangerai pas la moitié d’une mesure de Buxtehude contre tout Beethoven ».
Il a pris Buxtehude parce que c’était le nom qui venait après celui de Ludwig dans la liste de Wikipédia, mais il ne sait pas qui est l’ami Dietrich.
Pour lui faire connaître, une musique avec plein des sons graves (eux, peut-être il pourra les entendre): sa Passacaille BuxWV 161, dans la version d’Enzio Forsblom
….youtube.com/watch?v=Pch9jusfDu8
J’ai été enfermé autrefois en Argentine, durant la dictature, et je ne peux pas m’empêcher de faire le lien avec la prison. Il y avait trois groupes : ceux qui étaient cassés et démolis ; les fanatiques, qui savaient où allait l’histoire ; enfin, un groupe informel constitué de tous ceux qui assumaient la vie en taule et une incertitude absolue. Personne ne savait qui sortirait, ni quand. Que s’est-il passé ? Nous avons décidé d’étudier. Ce n’était pas occupationnel. Il s’agissait de penser le possible de la situation. Pour beaucoup, l’enfermement sera difficile. À l’issue d’un ou deux mois d’isolement, les conséquences pour la santé mentale et physique risquent d’être sévères. Mais pour ceux qui arriveront à ne pas se laisser dissoudre, à ne pas céder aux pulsions phobiques ou à la dépression, pour ceux-là qui seront parvenus à s’ordonner malgré la souffrance, cette expérience deviendra peut-être un pilier dans leur existence.
BENASAYAG
https://www.philomag.com/lactu/temoignages/miguel-benasayag-il-faut-accepter-une-discipline-exterieure-a-soi-et-se-forger-un?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=e82cc73c6f-pmfr20190915nl28_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-e82cc73c6f-217926025&ct=t(pmfr20190915nl28_COPY_01)
@jazzi
Savez-vous pourquoi les redondances dont vous parlez sont permanentes dans les poemes homeriques ?l’Aurore y est toujours aux doigts de roses, Athéna aux yeux de de chouette ,Ulysse aux mille ruses, Achille aux pieds légers etc.
Deux raisons, toutes deux d’ordre pratique plus que littéraire
D’abord soulager l’attention de l’auditeur puisque ces poemes sont st initialement destinés à une recitation .Et grâce à ces adjectif dits « homeriques » l’auditeur identifie immediatement le personnage dont on parle en entendant son attribut homérique même s’il a été inattentif a son nom . De plus cet adjectif qui étire en longueur la mention d’un personnage aère le texte par cette redondance, en y introduisant un « blanc « non signifiant qui évite une concentration de l’information et permet de suivre le recit même en relâchant un peu son attention
L’autre fondement de ces adjectifs dits homeriques c’est que chaque nom suivi de son adjectif habituel occupe parfaitement avec sa scansion la moitié de d’un hexametre,qui est le format des vers de ces poèmes
Je me demande si tu ne serais pas intelligent, hamlet.
Pablito calme toi, bordel de cul de naine vérolée !
Si tu as raison, ce n’est pas la peine d’enfoncer un clou en l’absence de planche ! Et si tu as tort, ne nous refait pas le coup du loup de Tex Avery …
Les redondances sont des repères vocaux…
DHH, je vous révèle un truc très utile : passer au four 150 degrés pendant un quart d’heure ses sacs à provisions une fois vidés.
Par ailleurs je passe à l’alcool à 90° l’intégralité des emballages de mes provisions ainsi que les fruits à consommer crus lorsque ceux-ci sont achetés en vrac.
Je passe mon vêtement au séchoir à cheveux, également. Mon entrée est considérée comme sas septique. J’y dépose tout ce qui est à désinfecter.
« Tu confonds l’utilisation d’une même forme musicale »
non pas dut tout, cela dépasse de loin la forme, écoute bien les deux pièces et tu verras que tu retrouves certains phrasés.
il faudrait voir les dates des 2 compositions.
Ceci me permet de m’occuper intelligement.
ton problème mon pablito, si je peux me permettre, c’est que tu n’as aucune culture musicale autre que celle que tu trouves dans les livres.
du coup parler musique avec ça devient très vite limité.
« D. dit: à
Je me demande si tu ne serais pas intelligent, hamlet.
»
et toi d’où te vient ce genre de question débile ?
si j’étais intelligent tu crois peut-être que je perdrais mon temps sur ce blog à parler de Bach et Buxtehude avec un débile qui ne sait pas déchiffrer 3 notes sur une partition ?
@D
pourquoi est-ce à moi seule que s’adressent ces conseils apparemment excellents
Qu’ est-ce qui me vaut ce statut d’elue
Oui, DHH. Et qui dit scansion dit musicalité.
N’est-ce pas plutôt Athéna aux yeux pers ?
Manquant d’ennemis classiques adeptes de la tuerie politique, nous avons trouvé ce couillon de virus banal, rendu mondial parce que nous le valons bien !
Qu’est ce qu’on se marre ! la géopolitique continue, rassurez vous !
Manquant d’ennemis classiques adeptes de la tuerie politique, nous avons trouvé ce couillon de virus banal, rendu mondial parce que nous le valons bien !
Qu’est ce qu’on se marre ! la géopolitique continue, rassurez vous …
« Et si, à force de fuir la compagnie des autres et de nier la réalité, les êtres humains avaient perdu toute consistance à mes propres yeux au point de devenir, tout en étant présents, totalement invisibles ? »
ça c’est le gros problème des jeunes avec les jeux vidéo !
ils vivent dans leur monde virtuel, coupés du vrai monde, et ils en perdent le sens des réalités.
après il parait qu’après avoir lu Ulysse il y a un tas de jeunes qui sont partis sur un bateau pour voir s’ils étaient capables de résister au chant des sirènes, ils se perdaient en mer et hop disparus pour toujours !
ce qui en quelque sortes fait d’Homère l’inventeur du jeu vidéo.
D. j’ai pas raison ?
FÊTES RELIGIEUSES D’AVRIL
Corona est grand !
Pas besoin d’adeptes encartés….videz les bénitiers, nettoyez les rouleaux, désarmez les sourates ! Le vide aura du sens… ma foi !
Jazzi, il est vrai que les romantiques ont tenté de faire d’Homère un auteur romantique, la plupart étaient raides dingues des déesses et d’Hector, jusqu’à Nietzsche, et même Heidegger.
après les romantiques n’ont jamais eu froid aux yeux ! c’est même à ça qu’on les reconnait.
Rien de nouveau à l’est
Vous oubliez, DHH, il me semble, le caractère politique de ces redondances ; mais peu importe, beaucoups ne suspectent guere les aspects politiques des arts dans l’antiquité grecque — puis romaine.
Corona fortune des rois…
qui peut me dire d’où venait ce différent entre et alii et DHH ? et entre christine et clopine ?
après j’ai un peu perdu le fil au niveau des alliances des unes avec les autres.
faudrait faire de cette histoire rdlienne un chant homérique…
« j’ai pas raison ? »
Tout à fait, hamlet !
Comme tu es intelligent…
renato : « beaucoup ne suspectent guère les aspects politiques des arts dans l’antiquité grecque — puis romaine. »
alors là même aujourd’hui personne ne suspectent les aspects politiques dans les arts actuels…
alors que l’art est toujours rien d’autre que le miroir de la politique, n’est-il pas renato ?
»
Jazzi dit: à
« j’ai pas raison ? »
Tout à fait, hamlet !
Comme tu es intelligent…
»
non là tu deviens lourd !
sérieux il faut se serrer les coudes dans ces périodes troubles et difficiles !
que reste-t-il donc en vous d’humanité pour que vous comportiez avec autant de cruauté avec vos semblables !
j’ai pas raison Jazzi ?
D, envisagez une minute ne pas pouvoir dépasser le sas car bientôt vous disposerez d’une languette, comme il en existe pour d’autres tests, et vous la poserez sur votre langue , elle vous indiquera votre positivité. Que ferez vous alors, avez vous prévu l’ambulance, le chauffeur, le gyrophare?
Jazzi je peux t’assurer que si j’avais su que tu étais l’auteur de ce texte jamais au grand jamais je me serais permis d’émettre la moindre critique !
moi je critique le Clezio, Flaubert, Proust, Stendhal mais jamais mes amis proches !
alors que l’art n’est jamais rien d’autre que le miroir de la politique, n’est-il pas renato ?
c’est mieux comme ça.
De Le Clezio il y a bien Quarantaine qui éventuellement vous réconciliera avec l’auteur.
Bonjour le suspens !
Fédal le rêveur 4
« Fédal déambula à travers les rues désertes de la ville, visitant les habitations privées, les bâtiments officiels, les hôtels, les boutiques, les places, les jardins publics…Seul, il était bel et bien seul. Ni chient errant ni chat de gouttière, pas même une pauvre souris au fond d’une cave ou une malheureuse abeille butinant une fleur.
Maintenant, assis sur un banc du bord de mer, il se lamentait. – Que vais-je devenir ? Petite maman adorée, si patiente et si gentille avec moi ? Où es-tu ? Et vous mes chers camarades de classe, combien je regrette de n’avoir voulu prendre part à vos jeux ? Comme j’ai été égoïste de préférer mes aventures solitaires à votre compagnie ! Que n’ai-je choisi la vie réelle aux délices de mes rêves et de mon imagination ! Me voilà bien puni ! Hi ! Hi ! Hi ! …
La nuit commençait à tomber. Cherchant au fond de ses poches un mouchoir capable de canaliser les torrents de larmes qui coulaient de ses yeux, Fédal n’y trouva qu’un bout de papier soigneusement plié en quatre. S’épongeant du revers de ses manches, reniflant un bon coup, Fédal déplia la feuille et, à la lumière du réverbère, lut :
A l’heure crépusculaire
Tu prendras le bateau
Vogueras sur les flots
Accosteras sur terre
Dans un pays nouveau
Bien plus beau que les mots
Vision nouvelle et travaux
Sont désormais ton lot.
Quel curieux poème, songea t-il, on dirait un message. Il le lut plusieurs fois puis, levant la tête, il découvrit à l’ancre, au bout de la plage, un beau bateau blanc illuminé comme pour une fête. L’embarcation fantôme semblait l’attendre.
Sans hésitation, il rejoignit le navire et disparut au large. »
Les jeunes ne sont pas cons ! A vivre, les jeux vidéo sont plus intéressants que les amendements démocratiques, les parents, la loi et l’ordre…
Enfin, tout le monde sait que les mythes, et leur mises en forme artistiques, sont des manifestes politiques. D’ailleurs, Homère, Dante, etc., sont régulièrement interpretés selon les manifestes politiques en usage dans les diverses époques.
renato, que voulez vous dire? Le fait est que le taux de létalité est de 3% , le virus est très contagieux, moins il y aura de contaminés moins il y aura de morts et inversement. Bien sur pour le moment il n’a pas réussi à égaler la grippe en nombre de morts , maladie pour laquelle le taux de létalité reste inférieur à 1%.
Baroz, vous contez (pas comptez) un peu vite. Votre Fédal semble prendre le bateau pour rejoindre Genet, ralentissez la marche du navire, mettez un dracula à bord.
renato, non, prenez par exemple Antigone, au départ c’était une pièce juste tragique, c’est devenu un manifeste politique quand Brecht, Cocteau, Anhouil, les palestiniens etc etc etc… s’en sont emparés.
mais au départ ce ne l’était pas.
« Anhouil » désolé An(d)ouilh »
Brisons là !
Tous ces morts seraient morts avec ou sans le virus….
Réveillez vous .
Les Djinns qui sont mentionnés à maintes reprises dans le Coran représentent des entités subtiles de nature ignée ( nãrriya, de Nãr = Feu ) à la différence des Anges qui sont de nature lumineuse ( noūrriya, de Nour = Lumière ).
Ibn Arabi, le grand mystique andalou, précise que ce mot, Djinn, peut désigner des forces psychiques intérieures à l’homme.
Les Djinns aussi, selon le grand poète arabe classique Al Moutanabbi, ont les yeux pers comme la déesse grecque Pallas Athéna !
Ou peut-être, cette dernière, était la Reine des Djinns… grecs !
HAMLET ET d’où vient l’inimitié ENTRE KINSKI et W.HERZOG,son acteur fétiche (voyez l’entretien de HERZOG)
Compris, Phil, d’autant plus que l’on en a au moins pour quatre semaines de confinement !
Qelle relation, B., entre ce que j’ai écrit et le taux de létalité ?
Kinski aura toujours eu une folie d’avance sur Herzog, prenant possession de ses rôles jusqu’à se consumer définitivement. Herzog le regrette. On jurerait qu’il l’envie.
et justement, hamlet, pas moi!
Et tout n’a pas été dit sur l’odeur des « eucalyptus odoriférants »…
Jazzi
Trois mois.
D’où l’importance d’être chez soi.
@jazzi
Oui Jazzi
aux yeux pers c’est la traduction française habituelle et d’ailleurs je ne sais pas ce que ce mot signifie exactement en français
les yeux de chouette c’est le mot a mot du grec glaucopis(athena glaucopis)
Les Djinns aussi, selon le grand poète arabe classique Al Moutanabbi, ont les yeux pers comme la déesse grecque Pallas Athéna !
Telle Marie Laforêt.
hamlet, herzog répond à propos de Kinski: En fait, il voulait tout le temps m’éduquer !
bien dsûr, ce que je préfère, c’est l’histoire des cendres et du phoque ,pas le le cours sur la pornographie !
Pas politique l’Antigone ? voyez les vers de 450-457.
@Renato
Non je ne crois pas.
ce qui est politique c’est le sens de cet adjectif avec la posture et le rôle politiques qui lui sont associés.
mais la répétition constante de cet adjectif accolé au personnage des qu’il apparaît est d’ordre pratique et rythmique
Qu’est-ce qu’il y a de plus comique que Maurice Desborels commentant le style de Jazzy?
« la question de l’authenticité ne se pose pas dans la mesure où tout le monde sait bien que les eucalyptus sont odoriférants.
on pourrait se demander pourquoi il a ajouté cette précision : « eucalyptus odoriférant » c’est juste un pléonasme.
en fait non, c’est pour ajouter de l’authenticité à une authenticité déjà pré existante… »
Rappelons que le type qui se moque aussi bêtement du style de Jazzy (qui est quelqu’un qui sait écrire) est l’auteur de 2 romans ridicules publiés en Finlande à compte d’auteur et écrits, à l’âge de la retraite, avec un style d’adolescent boutonneux. Quelques exemples (avec pléonasme inclus):
« Paul Tarsov observait le paysage qui s’offrait à lui. De l’étage élevé où il se trouvait, il dominait la ville, un décor urbain, subtil mélange architectural de verre, de béton et d’acier. Un hélicoptère surgit, son image se reflétait dans le verre étincelant des immeubles… »
« L’avis de Paul Tarsov avait été suivi. Le champ de la caméra s’élargit, permettant de voir le devant de la scène, de découvrir le public. C’était le public le plus à même d’écouter ces histoires: l’océan. Les vagues venaient s’échouer au devant de la scène, sur une immense plage de sable, le soleil commençait à poindre à l’horizon. Le murmure des vagues renvoyait à ces récits autant de mystérieux échos, comme le signe d’un assentiment sincère et généreux. Dans son mouvement immuable, cet océan portait en lui la preuve irréfutable de l’existence d’une Grâce sur cette terre.»
« Par sa façon d’appréhender les situations imprévues, Paul Tarsov appartenait à cette catégorie de savants dotés d’un sens du possible
plus développé que le sens du probable commun à la plupart des gens. Tel un réflexe naturel, il lui venait à l’esprit l’idée de se dire que si les choses étaient telles qu’elles étaient, elles auraient pu, tout aussi bien, être tout autre. Cette façon de penser sur un mode inductif plutôt
que déductif repose essentiellement sur les capacités imaginatives. Cette faculté si particulière… »
« Paul était un homme de stature massive, ceux qui le croissaient pour la première fois étaient tout d’abord impressionnés par sa grande
taille et les traits fins de son visage, ses cheveux longs souvent mal peignés et sa barbe négligée lui donnaient des airs de prophète. Mais
le plus intrigant, était le contraste entre la puissance physique qu’il dégageait et l’intense mélancolie de son regard. »
« Quel assemblage surprenant, comment des éléments si contradictoires peuvent-ils coexister au sein d’une même personne ? » S’était
demandé Elena lorsqu’elle rencontra Paul pour la première fois. Mathématicienne, spécialiste dans le domaine des calculs de probabilité,
elle venait d’intégrer le laboratoire. Sans doute sa fine connaissance des calculs statistiques expliquait-elle ce sourire qui se dessinait sur
ses lèvres quand elle regardait Paul, comment un scientifique, homme du possible, pouvait-il être, lui-même, aussi improbable ? »
Wikipédio, tu ne voudrais pas nous parler de « la question de l’authenticité » dans la prose de Maurice Desborels? Voudrais-tu nous expliquer si la question de l’authenticité se pose dans la mesure où tout le monde sait bien que les « preuves » sont « irréfutables »?
« c’est pour ajouter de l’authenticité à une authenticité déjà pré existante »?
DHH, la répétition constante d’un adjectif — et la retournelle du sens qui va avec — faissait partie, et fait encore partie, du bagage de la parlotte politique.
@ l’AMS – Votre ami Jim Harrison rapporte la plus belle épitaphe qu’il ait jamais lue sur une pierre tombale, celle de :
Loren Eiseley (3 septembre 1907 – 9 juillet 1977), un anthropologue de l’université de Pennsylvanie, qui fut président de l’Institut américain de Paléontologie :
« Nous aimions la Terre, mais n’avons pu rester »
https://www.youtube.com/watch?v=0vYsueL46oA
Où êtes-vous passée ? keuf est un brin inquiet. Un incendie aux Deux garçons ? Y avez vous foutu le feu ? quid des fresques de Lola de Lempicka ?
Renato, je ne comprends pas: corona, fortune des rois…
après il parait qu’après avoir lu Ulysse il y a un tas de jeunes qui sont partis sur un bateau pour voir s’ils étaient capables de résister au chant des sirènes, ils se perdaient en mer et hop disparus pour toujours !
ce qui en quelque sortes fait d’Homère l’inventeur du jeu vidéo.
D. j’ai pas raison ?
Hamlet
Pas du tout.
Je ne connais pas les et je ne joue pas aux jeux vidéos, mais j’ai v des compets de dingues et je connais un peu la marine a voile et peux affirmer de manière péremptoire que non, cela n’a rien à voir.
LES YEUX PERS, d’après la couleur typique de certaines étoffes persanes.
Pers de la Perse, persan, persane.
Ce n’est pourtant pas un jeu de mots dufficile à comprendre, B. :
J’ai vu de mes yeux vu et c’est pas rassurant. De plus je connais un jeune homme qui est un vrai nolife ; excessivement adorable il est inquiétant.
Ses parents ont essayé de l’extirper de là. Il est retombé, c’est pire que la cocaïne.
Pers du latin persus, bleu violet, dérivé du nom d’un pays, la Perse, duquel cette couleur aurait été importée : couleur à dominante bleu parfois associé au violet — bleu-violet —, au vert —bleu-vert —, au gris — bleu-gris —.
dit: à
DHH, je vous révèle un truc très utile : passer au four 150 degrés pendant un quart d’heure ses sacs à provisions une fois vidés.
Par ailleurs je passe à l’alcool à 90° l’intégralité des emballages de mes provisions ainsi que les fruits à consommer crus lorsque ceux-ci sont achetés en vrac.
Je passe mon vêtement au séchoir à cheveux, également. Mon entrée est considérée comme sas septique. J’y dépose tout ce qui est à désinfecter.
D
Je ne fais rien de tout cela.
J’ai ramassé les branches de budléia taillées à l’automne. Coupé à la main en discutant à distance règlementaire avec un voisin célibataire qui croit à la théorie du complot les tiges sèches d’un arbuste rose magnifique, dont je ne connais pas le nom.
22 cas chez nous maintenant.
Le principe comptable a fini par supplanter le principe de protection. Bien sûr, bien sûr… La faute à personne. A tout le moins, raison garder… avec cette excellente chronologie reconstituée…
Peut encore intéresser d’aucune.s erdéliques qui voudraient encore comprendre comment fonctionne la complexitude du monde (txfl, par ex.) ? Sinon, à la pourrielle.
Maurice Wikipédio Desborels, à qui tu veux faire croire que tu connais la musique, toi qui préfères les tangos larmoyants à Bach?
Vos réactions l’autre jour, notamment celle de Jazzi, qui affirmait que « tout le monde connaissait Jim », m’ont quelque peu boostée dans un projet que je réalise donc. Voici les deux premières pages. Sans doute ne mettrai-je pas ici, en ligne, le reste, parce que j’ai bien compris, merci Jazzi, que vous vous en foutiez, mais cependant…
Allez szou !
Vie de Jim (et de sa famille)
Bon, alors, tenter de désarmer d’entrée les critiques probables d’impudeur, d’exhibitionnisme, d’appropriation, d’inexactitude voire de calomnie, que sais-je encore ? De viol ?
Les personnes dont je vais parler sont toutes mortes. Sauf deux. Dont l’une est devenue un simple corps, sans autre manifestation sensorielle que, de temps en temps, un sourcil qui se fronce, sans volonté bien sûr. Et la seconde ne devrait jamais, même si elle le voulait, accéder à ce récit.
Si certains pensent que je les trahis, j’espère bien que ma véritable volonté, à savoir leur donner encore vie à travers mes mots, sera, elle, comprise par tous ceux qui me ressemblent : l’innombrable foule des sentimentaux.
——-
Je ne sais pas où Jim est né, si c’était à la maison, dans un hôpital ou une maternité, mais je sais qu’il a vécu les premières années de sa vie dans ce qu’on a l’habitude d’appeler « un trou perdu », ou encore « Trifouilly les Oies », ou « le trou du cul du monde », et autres valorisantes appellations…
A savoir dans le pays de Caux profond, peint par Maupassant soixante-dix ans plus tôt. Du côté de Goderville, ou de Bornambusc, quoi.
Toute la famille de Jim était issue de ce coin-là. C’est dire si la famille, côté hommes, se composait d’individus courts et râblés. Epaules rondes, mains carrées (plutôt petites, ce qui aura son importance), jambes robustes sous de longs torses, mollets imposants, poitrines creuses. Les femmes, elles, n’avaient tout simplement pas de cous, et des épaules penchées vers l’avant. Plutôt chétives, mais c’était trompeur : l’effet de rapetissement dû aux courtes jambes dissimulait une réelle force physique.
Bien sûr, il suffisait de remonter une génération pour trouver les paysans. Pourtant, les parents de Jim avaient commencé sérieusement à grimper l’échelle sociale. Denis était instituteur. Yvonne, postière, au guichet. Les oncles, tantes, avaient pour la plupart, eux aussi, intégré la fonction publique : son service, dans cette famille, était aussi sacré que, chez les catholiques bretons, les reliques de Saint Yves.
Jim était le premier né, et donc considéré comme une merveille du monde, mais on s’aperçut assez rapidement qu’il avait des problèmes de vision. Quand il courait autour de la table de la cuisine, il se cognait aux angles. Il n’appréciait pas la profondeur des pièces, tombait souvent quand une marche lui manquait. Le constat fut dressé, le diagnostic tomba : seul son œil droit voyait. Le gauche était éteint. Toute sa vie, Jim porta de lourdes lunettes, dont le verre gauche n’était là que pour l’esthétisme.
Trois ans après sa naissance, son petit frère Gérard naquit, dont Jim fut instantanément jaloux. Gérard avait ses deux yeux, et lui volait l’attention de sa mère.
Enfin, une dernière fille, une ravisée, vint compléter la famille. Mais hélas, là encore il fallut se rendre à l’évidence. Annick accusait un net retard mental, et les médecins, consultés, sans fermer complètement la porte à l’idée que des progrès pourraient s’opérer, via les apprentissages de l’enfant, la déclarèrent pourtant incurable.
Denis et Yvonne firent face ensemble à l’adversité, mais je sais que, de manière sous-jacente et tacite, le doute, et un peu de culpabilité sans doute, les effleuraient. Ils étaient cousins germains, et leurs parents respectifs avaient eux-mêmes épousé des cousins : nous en étions à la troisième génération d’entre-soi. De plus, dans ces petits villages cauchois, on ne peut guère nier qu’adultères et enfants aux origines incertaines aidant, vu la promiscuité des familles et les mariages endogames, une certaine consanguinité, connue ou ignorée, pouvait brouiller les cartes de la génétique, au moins jusqu’à la fin du 19ème siècle. La cécité partielle de Jim, le retard d’Annick, le développement physique des enfants, laborieux, ne pouvaient être mis sur le compte d’unions de cousins germains… Mais savait-on tout ? Tel ancêtre garçon de ferme n’était-il pas, en réalité, l’oncle de la jeune fille qui épousait son frère, en 1820, ou 1835 ? Jusqu’à quel degré de consanguinité pouvait-on aller sans dommages ?
Peut-être ces doutes, joints à la vocation pédagogique de Denis, expliquent-ils l’importance extrême qui fut donnée à l’éducation des enfants. Le père et la mère jetaient à tout va les graines des savoirs scolaires, qui tombaient d’ailleurs dans un terre particulièrement favorable. Jim, surtout, excellait à l’école : c’était une grande revanche, et une grande satisfaction pour ses parents.
Ce que Jim aimait particulièrement, à cette époque-là de son enfance, c’était épier les grandes personnes, écouter leurs conversations et tenter de les comprendre. La famille habitait dans le logement de fonction du père instituteur, qui était, par ailleurs et dans une sorte de « donnant-donnant » encore en vigueur de nos jours, secrétaire de mairie. Le guichet de la poste tenu par la mère voyait, lui, passer tous les habitants du village… Les parents de Jim étaient les personnes les plus discrètes du monde. Mais cependant, quand les derniers visiteurs quittaient la Mairie, quand un incident avait eu lieu au guichet des Postes et Télécommunications, (comme on disait à l’époque), et que les portes du logement de fonction étaient enfin closes, des commentaires, même prudents, même à mots couverts, étaient échangés entre les deux parents. Jim adoraient déchiffrer les propos volontairement obscurs qui étaient tenus devant lui.
Son autre joie était évidemment le poste de radio. Là encore, avec la pudeur extrême qui les caractérisait, les parents de Jim préféraient les programmes qui leur semblaient les plus anodins, les moins choquants. Profondément « de gauche », mais estimant que leurs positions professionnelles les empêchaient d’exprimer la moindre préférence politique, surtout en public, ils laissaient le soin à un oncle des enfants d’être le secrétaire de la cellule du parti socialiste du coin, et observaient sans faillir la plus extrême réserve. Et, quand ils écoutaient la radio, ils choisissaient de préférence des programmes musicaux, sans débats ni interviews.
Cette musique radiophonique, jointe au stock de disques accumulés par le père, forma le terreau sur lequel Jim, toujours réceptif dès qu’il s’agissait de sons, comme pour compenser sa vision défaillante, affûta son oreille, dès son plus jeune âge.
Ce que Jim détestait, c’était, dans un ordre croissant :
– le jardinage, et spécialement le désherbage, chaque brin d’herbe arraché lui apparaissant comme un voleur de temps l’empêchant d’apprendre le piano
toutes les corvées ménagères, en globalité et en particulier,
– l’hygiène
– sa mère, quand, entrant dans une pièce et voyant son mari et son fils étendus par terre pour mieux écouter un morceau de musique, cette dernière ne pouvait s’empêcher, en rentrant sa bouche déjà mince qui devenait filiforme, d’afficher silencieusement, non seulement de la désapprobation pour une conduite hors normes, mais aussi un certain mépris pour ce qu’elle considérait comme un insupportable exhibitionnisme.
A l’adolescence, Jim fut envoyé à l’internat du lycée de Fécamp.
(la suite à plus tard)
. La famille habitait dans le logement de fonction du père instituteur, qui était, par ailleurs et dans une sorte de « donnant-donnant » encore en vigueur de nos jours, secrétaire de mairie. Le guichet de la poste tenu par la mère voyait, lui, passer tous les habitants du village…
un détail « sociologique » bien observé;j’ai connu un « village » où il en allait ainsi
excuse: un village dans l’Oise;
Cher Maurice, ne t’inquiète pas , je vais bien.
J’ai ri, en lisant » fini pour aujourd’hui, je rentre », d’une en télétravail.
Tu t’es trompé de lien ?
It is man’s folly, as it is perhaps a sign of his spiritual aspirations, that he is forever scrutinizing and redefining himself.
—Loren Eiseley
https://penncosect24.wordpress.com/2019/06/09/the-nature-of-what-we-are/
Connaissais pas. Tres beau.
Je crois que je n’ai pas mis l’homme du Montana dans mes valises, il est resté dans mes montagnes…
Sinon, dis-toi, j’ai repensé à Celine Minard et son grand jeu.
Je suis très triste ce soir, d’apprendre que tous les grandes fêtes religieuses d’Avril, se feront en virtuel…
Covid-19 : « Un confinement de plus de dix jours peut causer des syndromes de stress post-traumatique »
23/03/2020 (MIS À JOUR À 06:30)
https://www.franceculture.fr/societe/covid-19-un-confinement-de-plus-de-dix-jours-peut-causer-des-syndromes-de-stress-post-traumatique?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OpVgbqTOoeKQh7JKoFLC2fE&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=575171#xtor=EPR-2-%5BLaLettre23032020%5D
D. j’ai pas raison
–
Si, bien sûr.
Janssen J-J dit: à
Le principe comptable a fini par supplanter le principe de protection. Bien sûr, bien sûr… La faute à personne. A tout le moins, raison garder… avec cette excellente chronologie reconstituée.
Juste glaçant et effectivement règne le jipeurien.
apollinaire:
Je n’ai plus même pitié de moi
Et ne puis exprimer mon tourment de silence
Tous les mots que j’avais à dire se sont changés en étoiles
Un Icare tente de s’élever jusqu’à chacun de mes yeux
Et porteur de soleils je brûle au centre de deux nébuleuses
Qu’ai-je fait aux bêtes théologales de l’intelligence
Jadis les morts sont revenus pour m’adorer
Et j’espérais la fin du monde
Mais la mienne arrive en sifflant comme un ouragan
C’est magnifique. Merci et alii.
pablito !!! tu m’accordes tellement de temps et d’attention mon chéri !
hélas je te l’ai dit : je suis déjà marié !
NATIV et la question de la Gestation in Vitro :
Cette aventure avait débuté vingt-cinq ans plus tôt, au début des années 2020. À cette époque, Nathan dirigeait la première équipe de recherche ayant finalisé les techniques de gestation in vitro, il avait mis au point le premier utérus artificiel capable de prendre en charge la totalité de la gestation.
Compte tenu de son coût élevé, les premières femmes qui pouvaient s’offrir le luxe de cette innovation étaient essentiellement des femmes d’affaires, des dirigeantes d’entreprise, des sportives de haut niveau ou des célébrités du monde du spectacle. Pour elles, la grossesse représentait une contrainte faisant obstacle au bon déroulement de leur carrière professionnelle.
Éviter une grossesse était aussi pour ces femmes, soucieuses de leur apparence physique, un moyen de conserver leur capital esthétique, bien qu’élevée, cette dépense serait tôt ou tard amortie sur des frais de chirurgie et des cures de régime amincissant. Le recours à une mère porteuse n’était pas pour elles une alternative très attrayante, elles ne souhaitaient pas, pour porter leur enfant, faire appel à des tiers appartenant à un milieu social le plus souvent défavorisé, en revanche, l’ectogenèse répondait parfaitement à leurs attentes.
Bien sûr, les médias s’étaient emparés de cette découverte, durant des semaines ils l’avaient largement traitée en organisant des débats éthiques auxquels Nathan participait, en compagnie d’autres experts.
Nathan était d’un tempérament sociable, bon vivant, sa sincérité et sa spontanéité prenaient parfois des airs enfantins. Il aimait raconter la genèse de sa découverte sans oublier d’y associer les jeunes scientifiques qui avaient partagé cette aventure avec lui.
Nathan était d’un naturel bavard, si on l’interrogeait sur sa vocation scientifique, il se perdait dans les détails biographiques et partait vers des questions plus personnelles qui lui tenait à cœur, comme la gastronomie ou la musique baroque, les journalistes étaient souvent obligés d’intervenir pour le recadrer.
Au bout d’un certain temps, Nathan avait fini par se lasser de ces invitations, d’autant que les discussions autour de la gestation in vitro se terminaient souvent par des échanges violents, de nombreux experts venaient là pour en découdre. La plupart des intellectuels s’étaient en effet mobilisés contre ce projet, ils affirmaient que les scientifiques avaient dépassé avec cette invention la limite de l’acceptable.
Les femmes, de leur côté, étaient divisées. Certains mouvements féministes s’étaient farouchement opposés à ce projet, leurs militantes voyaient dans la gestation in vitro une nouvelle forme d’expression de la domination masculine, un nouvel avatar du désir ancestral des hommes de s’accaparer le ventre des femmes dans le but d’en avoir une totale maîtrise. Dans ce camp, on ne parlait pas de gestation in vitro ou d’ectogenèse, mais de « ventres artificiels ».
Á l’inverse, d’autres organisations féministes percevaient cette invention comme un outil d’émancipation, une nouvelle opportunité pour les femmes de disposer de leur corps comme elles l’entendaient. De plus, pour ces féministes, les mères porteuses représentaient une régression, ces femmes, obligées de vendre leur utérus comme une marchandise, incarnaient, à leurs yeux, une forme d’esclavagisme moderne.
Comme il en va du domaine des idées comme de celui de la physique : ces deux tendances représentant des forces opposées à peu près équivalentes, leurs effets finissaient par s’annuler.
pour les amateurs de SF :
NATIV (suite) l’homme devrait naître après 21 mois de gestation.
question à quoi ressemblerait la naissance d’un humain né à maturité de gestation :
réponse :
»
Le jour J arriva. Paul découvrit en arrivant une foule de gens à l’entrée du centre, sur le moment il prit peur, mais il se rappela que la mère était une vedette de la chanson, ses fans étaient venus nombreux. Devant la chambre d’accouchement Nathan lui proposa d’entrer avec lui, Paul refusa, il préférait rester à l’extérieur. Nathan n’insista pas, il enfila sa blouse et pénétra dans la chambre.
Paul préférait ne pas laisser transparaître son inquiétude, il s’installa derrière la vitre sans tain, le reste de l’équipe du Centre s’y trouvait déjà. Clarissa était adossée sur des oreillers. La baie vitrée offrait une vue magnifique sur le parc, c’était une belle journée, le soleil brillait dans un ciel sans nuage. Le père tenait son inévitable téléphone portable pour graver les souvenirs de l’événement. Imaginer que ces photos allaient faire le tour des réseaux sociaux ne rassurait personne. La porte de la chambre s’ouvrit, deux assistants entrèrent avec la sphère utérine, ils la placèrent comme d’habitude auprès du lit. Les parents, à l’évidence émus, se tenaient par la main. Pendant que son collègue se plaçait aux côtés de la mère, l’assistante, bien que surprise par son poids, retira Patty de sa sphère.
Une fois en contact avec l’air ambiant, Patty ne poussa pas de cri, elle ne pleura pas. Elle respira profondément, puis ouvrit les yeux. Nathan jeta un regard inquiet, d’abord vers l’assistante, puis vers Paul. Il entendit un murmure de nervosité autour de lui, chacun se demandait ce qu’il se passait. Pourquoi l’enfant n’avait-elle pas pleuré, ni crié. Fallait-il y voir un mauvais présage ?
Patty se frotta les yeux, elle était essoufflée comme un plongeur refaisant surface. Elle regarda autour d’elle, elle paraissait étonnée.
L’assistante voulut la saisir par les pieds comme elle le faisait d’habitude mais Nathan l’en empêcha, il pressentait que les choses étaient cette fois différentes.
L’assistante nettoya le visage de Patty, cette dernière une fois remise de sa surprise, se frotta à nouveau les yeux avec ses mains comme le fait une enfant d’un an qui vient de se réveiller de sa sieste. L’assistante enveloppa l’enfant dans un drap.
Patty étira ses jambes et ses bras, elle bailla longuement puis fit un rôt. L’assistante déposa l’enfant dans les bras de sa mère, celle-ci demanda, étonnée :
— Elle est grande, non ?
Les assistants se regardèrent, Nathan confirma :
— Oui, effectivement, c’est un beau bébé.
Il tapa sur l’épaule du père :
— Il faut dire que son père est un grand gaillard.
L’assistant donna un biberon à Clarissa, elle posa la tétine sur les lèvres de sa fille. Patty détourna la tête, se frotta encore les yeux. Elle voyait, à l’évidence elle découvrait la présence des autres personnes, sans en être effrayée. Elle tourna la tête vers sa mère et lui fit un large sourire, affichant quelques belles dents de lait… Le père étonné demanda :
— Elle a déjà des dents ?
Personne ne répondit, tous contemplaient la belle dentition de Patty. Soudain elle saisit le visage de sa mère entre les paumes de ses petites mains, durant un long moment. Le regard de Patty scrutait celui de sa mère d’un air grave et sérieux. Que faisait-elle ? Puis, comme satisfaite de son observation, elle sourit à nouveau à sa mère. Clarissa, émue, lui rendit ce sourire. Puis, d’un air décidé, Patty prit le biberon des mains de sa mère et le porta elle-même à sa bouche. La mère s’inquiéta :
— Elle ne pleure pas ? C’est normal ? D’habitude les enfants pleurent en naissant. Vous êtes sûr que tout va bien ?
Nathan la rassura :
— Bien sûr, c’est normal, regardez-la ! Elle est en pleine forme.
Patty retira le biberon de sa bouche, le regarda, il était vide. Elle le tendit vers Nathan, il s’empressa de le prendre et se précipita pour aller le remplir, ils n’avaient pas prévu un biberon assez grand.
Paul était étonné, il ne percevait aucune frustration ou colère chez cette enfant de voir ainsi s’éloigner son biberon. Rien de cette panique habituelle que l’on perçoit chez les autres enfants au moment de leur naissance ou même chez les enfants de cet âge. Il se dégageait de Patty un étrange sentiment de plénitude. Elle souriait et en même temps, son regard portait quelque chose d’une sérieuse inquiétude. Elle observait les gens autour d’elle avec gravité. Elle regardait aussi le paysage, le parc, les arbres, l’immense ciel bleu, la lumière du jour, à travers la baie vitrée.
Nathan revint avec le biberon, il le tendit à Patty, elle s’en saisit, le posa à côté d’elle, se tourna vers sa mère et lui adressa un nouveau sourire. Clarissa la pressa tendrement contre elle et l’embrassa, Patty se laissa faire, puis elle reprit son biberon et se mit à le boire. Le père rompit le silence :
— Patty regarde ton beau landau ! Il te plaît ?
Comme prévu les parents avaient apporté leur landau en or massif. Son père déposa Patty à l’intérieur. En s’aidant des barreaux de son lit, elle se mit sur ses jambes. Sa position debout n’était guère assurée, mais elle avait l’air d’y parvenir.
Nathan se dirigea vers le landau, saisit l’enfant puis la posa assise sur le sol. Patty n’en parut pas décontenancée. Elle se rapprocha de son landau à quatre pattes et s’agrippa aux montants pour se mettre debout. Elle essaya de faire un pas mais se retrouva sur les fesses. Amusée, elle recommença une seconde fois, réussit à faire trois pas. À la troisième tentative, elle ne se précipita pas pour avancer mais commença par contrôler la verticalité. Puis elle mit un pied devant l’autre, puis l’autre, encore l’autre, cette fois elle ne tomba pas.
Cette enfant, qui quelques minutes auparavant se trouvait encore en position fœtale dans sa sphère était en train de faire ses premiers pas, comme un petit mammifère qui vient de sortir du ventre de sa mère. Patty se dirigea vers la baie vitrée, les stores laissaient passer un rayon de soleil, elle tendit son visage à la lumière du jour. Nathan, ému, regarda vers la vitre sans tain, oui, c’était bien plus fantastique que voir le premier homme marcher sur la Lune. La mère demanda :
— Elle marche déjà ? Ce n’est pas trop précoce pour son âge ?
— C’est parce que sa mère est une grande danseuse, répondit son compagnon en la prenant dans ses bras.
— Et son papa un grand sportif, rétorqua Clarissa en se laissant embrasser.
Tous deux s’enlacèrent, le mari prit son téléphone pour prendre une photo d’eux en train de s’embrasser. Paul se dit alors qu’ils étaient le couple idéal pour cette expérience, des individus flanqués d’un tel ego que rien d’autre n’existait sur cette terre en dehors d’eux-mêmes, c’était le couple idéal et c’était tant mieux.
Á l’exception de ses parents, tous admiraient l’astronaute Patty, maintenant partie à la découverte de la planète.
Une jeune ingénieure posa la main sur l’épaule de Paul Tarsov, l’émotion était palpable dans la pièce. Certains restaient silencieux, d’autres se prenaient dans les bras en riant, un autre essuyait ses larmes, des larmes de joie, précisa-t-il, alors que les autres se moquaient de lui. Paul se joignit à cette euphorie, lui aussi vivait pleinement ce moment, il partageait leur fierté.
Paul Tarsov et Nathan gardaient un œil sur Patty, elle n’en finissait pas d’explorer la pièce en trottinant.
Patty se rapprocha du lit et tendit la main vers sa mère, ses parents continuaient de se photographier, ils semblaient avoir déjà oublié la présence de leur fille. Paul fut étonné par la réaction de Patty, n’importe quel autre enfant se serait mis à pleurer pour signaler sa présence, il se serait servi de ces pleurs pour être reconnu et pris dans les bras. Ce désir immuable d’être rassuré et d’exister aux yeux des autres est déjà présent dès les premiers instants de l’existence. Patty au contraire les regardait en silence, d’un air soucieux, au lieu de se mettre à pleurer elle leur tourna le dos, escalada les barreaux de son lit, se coucha et s’endormit.
Paul pressentait qu’il se passait là quelque chose d’inhabituelle. Le comportement de Patty rompait avec la norme. Avait-il eu raison ? Il jeta un regard vers Nathan, lui aussi devait partager son étonnement face à ce comportement étrange. Tout se passait comme si cette promesse de l’aube était effacée, le besoin de retrouver ce réconfort dans les bras de sa mère était absent du comportement de Patty.
D’autres questions venaient à l’esprit de Paul Tarsov. Que signifiait cette évidente autonomie ? Était-elle le signe d’une déficience mentale comme le redoutait Nathan ? Que deviendrait cette enfant plus tard ? Quelles seraient les conséquences de cette apparente indifférence ? De cette absence de frustration ? Fallait-il y voir un bon ou un mauvais présage ? Qui se comportait de façon véritablement humaine dans cette pièce : cette enfant ou les autres ?
Paul Tarsov était certain de déjà connaître les réponses.
C’était là le plus beau pied de nez que l’homme pouvait adresser à la nature, se dit Paul. L’homme se devait, tôt ou tard, de mettre en place lui-même les conditions techniques de sa véritable naissance, remédier à son inachèvement, il se devait d’agir comme il l’avait toujours fait : en corrigeant les erreurs de la nature.
«
Ma maman va bien. Parlé 6 mn ce soir.
Elle me dit lutter pour avoir du courage et s’accrocher aux branches. Tout le monde s’occupe bien d’elle.
Demain elle passe un scanner.
Écrit en // au procureur de la République pour qu’elle ait le droit d’être confinée à son domicile.
Son fils l’a rappelée, seconde fois.
Elle a le moral.
Je lui parle du confinement. Pas sûre qu’elle se rende bien compte. Elle est toujours hospitalisée. Ça circule autour d’elle ; elle avait une bonne voix.
♡♡♡♡ Les soignants ♡♡♡♡
MERCI
Maurice, tu oublies de citer les « moments Harlequin » de ton roman, où tu montres ton âme de midinette, comme par exemple celui-ci:
« Lorsque, répondant aux questions d’inconnus, il indiquait qu’il travaillait dans le domaine des nanostructures, certains d’entre eux, voyant le contraste entre ce géant et sa minuscule épouse ne pouvaient s’empêcher de dire, Elena se joignait à ces rires en se blotissant dans les
bras de Paul, avec un sentiment d’invulnérabilité. »
Très sobre, très beau et très sociologique, Clopine.
Un peu dans l’esprit de « Une vie » de Maupassant…
RIRE, pas « dire2…
« Lorsque, répondant aux questions d’inconnus, il indiquait qu’il travaillait dans le domaine des nanostructures, certains d’entre eux, voyant le contraste entre ce géant et sa minuscule épouse ne pouvaient s’empêcher de rire, Elena se joignait à ces rires en se blottissant
dans les bras de Paul, avec un sentiment d’invulnérabilité. »
Pas amatrice de SF mais quand même.
Assez géniale la suite.
Elle laisse ses parents à leurs emmerdements dont ils ne peuvent se passer et elle va vivre sa vie tranquille.
On pourrait remplacer le biberon par le sein ?
Trois mois ça devrait aller.
Ensuite on se sépare.
Possible comme ça ?
Vais m’coucher, suis rassurée.
pablito, tu l’as tout lu ? c’est génial ! tu sais que depuis que tu en parles ça se vend !
répond moi sérieusement : pourquoi tu accordes à cette chose tellement d’importance pour y passer autant de temps et d’énergie ?
pablito : dernière chose : sur le fait de ne pas savoir déchiffrer une partition : je ne voulais pas te vexer, c’est pas grave.
d’autant que je connais pas mal de musiciens (même des pointures) qui ont lu beaucoup moins de livres que toi sur la musique.
par contre c’est vrai ils connaissent le solfège et l’harmonie.
mais bon, je trouve que tu t’en sors pas trop mal avec le peu de connaissances musicales que tu as.
tu vois : c’est un compliment !
Parce que j’adore taper sur les crétins qui m’ont provoqué, Maurice.
C’est l’une des choses qui m’amuse le plus dans la vie.
pablito : crétin ?
je vois que tu n’emploies les termes d’insectes nuisibles et insignifiants » et autre vocabulaire nazifiant…
au moins tu as bien capté ça : y’a du progrès !
maintenant il suffit que tu prennes quelques leçons de musique et tu seras au top !
Bas les masques !
Par Éric Fottorino
23/03/2020
EST-CE LA ÉNIÈME REDIFFUSION DES TONTONS FLINGUEURS, l’autre après-midi à la télé ? On dirait que cette affaire des masques enfle à vue d’œil, comme jadis celle des ferrets de la reine. Des bourre-pifs en pleine guerre du coronavirus, est-ce bien raisonnable ? Cette fois, sous couvert de transparence et comme pour s’en laver les mains (c’est tendance), chaque ministre de la Santé, actuel ou ancien, d’Olivier Véran à Roselyne Bachelot – tant critiquée d’avoir explosé les dépenses de précaution au temps du H1N1 – en passant par Xavier Bertrand, chacun donc y va de ses chiffres pour confondre les responsables du désastre. Comment se fait-il que le stock d’État de masques ait fondu en une décennie de plus d’un milliard d’unités à 117 millions lorsque le Covid-19 est apparu chez nous ?
On ne tentera pas ici de démêler le vrai du faux, car sous couvert de bonne foi outragée sur l’air du « c’est pas moi c’est l’autre », on mesure l’indécence qu’il y a à polémiquer pendant que les soignants sur le front des urgences s’efforcent d’inverser la courbe terrifiante du virus tueur. Sans doute faudra-t-il faire le compte et le décompte de ces masques qui auront cruellement manqué aux personnels médicaux. Sans doute découvrira-t-on de mauvaises décisions publiques prises pour de mauvaises raisons budgétaires, dans ces années où les gestionnaires chargés de rationaliser les dépenses ont pris le pas sur les médecins chargés de sauver des vies. Mais de là à crier au loup (de Zorro) et « bas les masques » pour faire rouler des têtes, comme on le lit çà et là, voilà qui semble au moins prématuré…
En attendant que les gros bonnets du luxe apportent leurs contributions en masques (LVMH en a promis 10 millions d’unités), des infirmières d’Agen ont eu l’idée d’en confectionner avec des soutiens-gorge. On n’est pas sûr de leur efficacité mais voilà qui met de la couleur dans cette grisaille morbide. Me vient parfois l’image de nos rues quand ce virus aura disparu. Nos visages seront-ils dissimulés comme dans les sociétés asiatiques ? À tout prendre, je préférerais les masques du théâtre nô ou, mieux, ces appendices cyranesques en bec d’oiseau dont s’affublaient jadis les médecins de peste, et qui refleurissent chaque année au carnaval de Venise. Ou encore, comble du chic, je voudrais un masque de chez Dior, en écho au « J’suis snob » de Boris Vian, qui rêvait de disparaître dans un suaire de la même maison, aujourd’hui propriété de Bernard Arnault.
C’est le bouquet !
Dans « Le Parisien » de ce lundi 23 mars 2020, j’avais eu le plaisir du lire un entretien avec le professeur Didier Raoult. Il y précisait donner à des patients frappés du coronavirus « 600 mg de Plaquenil par jour pendant dix jours sous la forme de comprimés administrés trois fois par jour et de l’azithromycine à 250 mg deux fois le premier jour puis une fois par jour pendant cinq jours. (….)
Le virus disparaît au bout de six jours. »
J’ai écouté toutes les vidéos disponibles sur YouTube de ce professeur qui dirige un établissement de 800 personnes à Marseille et qui a une immense expérience .Ses explications m’ont convaincu.
Plusieurs professeurs de médecine font désormais la même prescription, d’autres sont très réticents.
Dans le même entretien, le professeur Raoult écrit : « Quand vous avez un traitement qui marche contre zéro autre traitement disponible, c’est ce traitement qui devrait devenir la référence. Et c’est ma liberté de prescription. On n’a pas à obéir aux injonctions de l’Etat pour traiter les malades. »
Cela n’a pas plu au ministre de la Santé. J’ente nds à la radio ce soir, sur RTL, une info consternante.
Ce ministre annonce qu’il va prendre un arrêté pour freiner la prescription ci-dessus en la réservant aux structures hospitalières, qui ne pourront le faire que de façon collégiale « pour les formes les plus graves » !
Va-t-on attendre que les patients soient en réa ?Si je comprends bien les simples médecins libéraux ne pourront plus le prescrire ! Or, le professeur Raoult a observé que « le virus disparaît au bout de six jours ». Et ses patients n’avaient pas encore atteint le stade le plus grave.
Cet arrêté, c’est le bouquet !
Wikipédio, toi tu te connais en solfège et harmonie autant qu’en style littéraire. Il suffit de t’entendre parler de musique pour se rendre compte que tes connaissances dans la matière sont wikipédiesques… Non seulement tu es le Patrick Sébastien du roman, mais aussi le Paganini du plagiat.
Un minable raté.
pablito, je suis peut-être un raté, qui ne l’est pas ?
ce qui sûr c’est que je ne parlerai jamais avec autant de mépris que toi de celles et ceux qui lisent les livres « Harlequin ».
ces gens-là sont des gens simples, qui travaillent dur, n’ont pas eu la chance d’avoir une éducation poussée, ce sont des ouvriers, des ouvrières, des invisibles.
mais tu vous pablito ce sont aussi des êtres humains !
ton mépris pour tes semblables n’a d’égal que ta connerie mon pauvre pablito.
mon pablito tu te fais une tellement haute opinion de toi même, tu as un égo tellement surdimensionné.
tu as inventé un vaccin contre ce virus ? c’est toi qui met au point les tests ? tu travaillais dans les hôtpitaux pour soigner ces gens qui meurent ?
alors oui, pour moi ce que tu incarnes, c’est exactement la définition d’un « con » !
on pourrait te refiler demain le nobel de littérature que pour moi, du fait de ce mépris pour tes semblables et ton égo surdimensionné, tu resterais un sale con !
des espingoins à la con à peine sortis du franquisme et qui nous jouent « la race des seigneurs » sur un air de lohengrin de wagner !
mon Dieu quel monde !
Maurice, ne te caches pas lâchement derrière les lectrices de Harlequin, Gros Minable. Ça ne marche pas.
Je ne méprise que les Crétins Prétentieux comme toi.
Surtout quand, après avoir provoqué, ils se plaignent des réponses qui reçoivent.
#ces gens-là sont des gens simples, qui travaillent dur, n’ont pas eu la chance d’avoir une éducation poussée, ce sont des ouvriers, des ouvrières, des invisibles.
J-P Kauffmann, qui a vécu une captivité incomparable avec celle des toquards qui ont eu une éducation « poussée » et confinés en groupe, au bois de Boulogne, sur les quais de Seine,au Monop’, doit beaucoup à cette collec’ Harlequin qui lui a fait passer plus d’un mauvais moment, comme déjà dit, mais les Dioscures, sont des taiseux qui n’insistent pas…
de quoi veux-tu que je me plaigne pablito ?
le seul qui est à plaindre ici c’est toi !
Sur Arte, seconde moitié de la soirée: un serial killer au temps du Reich III.
Plus tueur tu meurs.
Sasseur !!!!!!
ne rigole pas stp ! ça sert aussi à ça les blogs, dans cette ambiance anxiogène de mort ça fait du bien de se mettre sur la tronche, même avec un imbécile, c’est comme le yoga : ça calme l’esprit.
Pablo et Hamlet ne s’aiment pas. Un titre, un roman, achetez !collection Harlequin!
après je comprends que ça gonfle les autres.
pablito : si tu veux on peut remettre ça tous les soirs, une petite heure, après on se sent zennn,
avant j’utilisais un punching ball, si tu veux bien jouer ce rôle pablito je suis partant !
Patrice Charoulet,si le professeur Raoult le prescrit dans l’encadrement et la surveillance que permet l’hôpital ou une structure, je ne sais si c’est le cas, peut être est ce que le suivi, la surveillance des patients est nécessaire . Est ce que ce traitement pourrait présenter un danger?
Hamlet, boycottez vous vous aussi le grand Richard?
Je crois que le gouvernement ne réalise pas suffisamment ce qui va lui arriver d’ici quelques mois.
@Phil – cet extrait de « Goethe & Tolstoï » de T. Mann (1932) aurait pu être écrit par Musil :
« Si l’homme pouvait apprendre enfin à ne pas penser d’une façon aussi tranchante, à ne pas juger d’une façon aussi définitive et à ne pas répondre toujours aux questions qui ne lui ont été données que pour rester éternellement questions! S’il pouvait finir par comprendre que toute pensée est à la fois juste et fausse! Les hommes ont bâti des casiers dans ce chaos toujours mouvant et infini et perpétuellement rebrassé du bien et du mal, ils ont tracé dans cette mer des limites imaginaires, et ils attendent de l’océan qu’il se divise suivant leurs lignes, comme s’il n’y avait pas des millions d’autres divisions possibles d’après d’autres conceptions ou sur des plans différents. »
Autre hypothèse, si ce traitement est réellement efficace au premier stade de la contagion , il faudrait dépister beaucoup plus, au moindre symptôme . Qu’en pensent d’autres chercheurs? J’ai lu que le CHU de Toulouse allait tester des traitements différents et mener une étude, ce qui suppose des surveillances biologiques et des patients relevant de l’hospitalisation.
vouvou
conférence de Merkel cet am : « seuls sont autorisés les groupes de deux personnes… »
Allemagne toujours soucieuse de sa démographie…
Pourquoi nos politiques ne nous disent pas la vérité ? Qui est derrière cette attaque terroriste virale mondiale ?
Encore une fois, on nous dit rien, on nous cache tout.
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