de Pierre Assouline

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Louons maintenant le grand homme

Louons maintenant le grand homme

L’explorateur, ethno-historien et géographe spécialiste des mondes polaires et des Inuits, nous a quittés il y a quelques jours à l’âge de 101 ans. Jean Malaurie était une personnalité très attachante. En dehors du monde des « spécialistes de sa spécialité », il était aussi un écrivain, auteur d’une oeuvre prolifique, et avant tout l’inventeur en 1954 et longtemps l’inépuisable animateur d’une des plus originales et des plus exigeantes collections de l’édition française : « Terre humaine » chez Plon. Il y a plusieurs années, je l’avais longuement rencontré chez lui pour écrire son portrait.

« Je vous épargne les détails… » Mon Dieu, mais qu’est-ce que ce serait dans le cas contraire ! Le fait est que l’âge n’a pas entamé en cet homme d’un charme fou le goût irrépressible de raconter en s’autorisant toutes les digressions. Et comme il sait jouer de sa voix chaleureuse, de sa prodigieuse mémoire et de sa puissance d’évocation, on se résout à rater le rendez-vous suivant, surtout lorsqu’il prévient : « Il faut toujours garder la part des ombres et il y en a encore chez moi… »

Explorons donc le passé de l’explorateur. Famille bourgeoise de la droite catholique normande tendance janséniste (« Pour tous la prière tous les soirs à genoux »), père professeur agrégé d’Histoire (« malgré l’hostilité d’Albert Mathiez ! »), hypokhagne au lycée Henri IV dans une classe dominée par le doux magistère d’Alain, le STO qui pousse au refus et à l’entrée dans la Résistance ponctuée par une prudente injonction de sa mère (« Ne reviens jamais, tu as des frères et sœurs »). De la guerre, il a tiré une morale après avoir vu les grandes institutions se coucher. Libre du jour où il s’est lui-même libéré, il ne tarde pas à obéir à sa passion, comprendre l’origine de l’univers, en choisissant la géographie dans un milieu où tant d’historiens l’appelaient « la géo » non sans mépris. Malaurie préfère se souvenir de l’éblouissement que provoqua en lui la rencontre, alors qu’il dirigeait un syndicat étudiant, de Lucien Febvre « un génie! ». Mais sa discipline, dès le début, c’est la géographie physique dont il s’éprend rapidement stimulé par le grand bond de la géomorphologie et de la géographie des processus. Ce qui ne l’empêche pas, aujourd’hui encore, d’être aussi présenté comme ethno-historien.

Jean Malaurie ne l’a pas oublié en créant « Terre humaine » chez Plon en 1955. Rarement une collection aura à ce point mérité ses lauriers. Et quelle collection ! « Une comédie humaine à l’échelle du monde ! » lance-t-il non sans fierté. Des anthropologues, des ethnologues et de grands voyageurs qui osent écrire à la première personne, contre l’esprit dominant de la vieille Sorbonne, emmenés par un agitateur animé du désir que l’Histoire soit « non une addition de ghettos, mais de rencontres », mais aussi des ouvriers et des paysans fiers de leur tradition orale, de toute façon une vision animée par un style. Chaque lecteur fidèle de la collection, aussi exigeant et intransigeant que peuvent l’être ceux de la Pléiade, a ses préférés : aux uns Tristes tropiques de Lévi-Strauss bien sûr qui l’inaugura en 1955 de même que Les Derniers Rois de Thulé. Avec les Esquimaux polaires face à leur destin de Jean Malaurie aux autres Louons maintenant les grands hommes de James Agee, avec l’inoubliable reportage photo du grand Walker Evans, une enquête effroyable sur la misère en Alabama à travers le destin de trois familles de métayers, parue aux USA en 1939, les Carnets d’enquête de Zola que tous les gens de cinéma devraient considérer comme un bréviaire du repérage ou les Veines ouvertes de l’Amérique latine qui se donnait comme une contre-histoire…. Tant de « déjà classiques » parmi eux ! Un titre manque à l’appel dans un catalogue dont Jean Malaurie peut s’enorgueillir car il est son oeuvre : Esprits des feuilles jaunes (1955) de Hugo Adolf Bernatzik, annoté par l’africaniste Georges Condominas. Le livre avait été définitivement exclu du catalogue quand Malaurie avait appris le passé nazi de l’ethnographe autrichien. L’éditeur s’est excusé auprès du public et longtemps après, le directeur de collection regrette encore amèrement de ne pas s’être mieux renseigné sur son auteur.

Il y a quelques années, l’emblématique couverture ornée d’une photo noir et blanc, s’est métamorphosée au moment du passage de relais à l’académicien Jean-Christophe Rufin (qui le passera ensuite à Philippe Charlier, archéologue et spécialiste d’anthropologie médico-légale). Le problème, c’est que la collection continue à être reléguée par les libraires au rayon des sciences sociales, lequel voit ses ventes s’affaisser dangereusement, sa visibilité disparaître. Bref, cette ghettoïsation lui est d’autant plus insupportable qu’elle lui est préjudiciable. Il veut que ceux qui furent « ses » auteurs cessent d’être considérés comme d’éminents spécialistes, ou de brillants essayistes. Des écrivains avant tout ! C’est pourquoi il y a quelques années, Jean Malaurie a adressé une manière de supplique à l’ensemble des libraires. Pour dissiper un malentendu sur son caractère exclusivement ethnologique, prétendument folklorique et exotique, rappeler que ses livres reposent d’abord sur une écriture et que ses auteurs ont aussi le souci de la langue. Et dire ceci aux libraires :

« Tous sont pour moi des écrivains. C’est pourquoi, je supplie Messieurs les libraires de nous recevoir dans la noble division de la littérature générale ».

« Terre humaine », on pourrait en parler pendant des heures et des jours. D’ailleurs, le voilà qui s’empare du catalogue, s’enfonce dans son fauteuil et détaille voluptueusement chacun des titres. Mais sentant que son interlocuteur n’a pas la même mesure du temps que lui, il a cette répartie : « J’avance car on va arriver à l’essentiel… ». Deux choses : d’abord avoir été investi par le CNRS en 1950 d’une mission « en solitaire, c’est le plus important » à Thulé (Groenland) , la première mission géographique et ethnographique française dans cette région ; il y établit sur quatre générations, la première généalogie d’un groupe de 302 Inughuits, peuple le plus septentrional de la Terre « dont la valeur du temps n’est pas la nôtre », et mit à jour une planification tendancielle afin d’éviter les risques de consanguinité ; la seconde « chose essentielle » est un cadeau de la nature : un don de prescience sauvage qui fait probablement de lui le seul directeur de recherches au CNRS à fonctionner avec des appels depuis qu’en l’accueillant à Thulé, le grand chaman lui a dit : « Je t’attendais ». Et d’ajouter aussitôt :

« Tout se passe comme si la prescience des peuples boréaux sonnait comme un tocsin pour l’humanité toute entière ».

9782259184670Cela peut aller loin puisqu’il a choisi son épouse à l’écoute du seul son de sa voix. Quand il y croit, il y croit et rien ne peut lui en faire dévier. L’éditeur qu’il fut en a tiré une certaine exigence doublée d’une puissante détermination. Ainsi, lorsqu’il imposa les souvenirs de paysans bigoudens de Pierre-Jakez Hélias dont il maintint le titre Le cheval d’orgueil contre la volonté du patron de la maison Sven Nielsen qui voulait les rebaptiser « Mémoires d’un plouc ».

Il est couvert de médailles, distinctions, décorations, titres universitaires ; innombrables sont les instituts et institutions qui portent son nom. Rien n’en transparait dans le décor de son appartement parisien : une maquette du « Pourquoi pas ? », le navire-explorateur du commandant Charcot, au-dessus d’une armoire ; plus bas, l’affiche de l’Appel du 18 juin ; sur un mur du salon des dessins et des masques. Les étagères de sa bibliothèque polaire étrangement chaleureuse dans une pièce de son appartement parisien ploient dangereusement du poids de ses propres livres, de ses très nombreuses contributions à des revues savantes. D’autres y trouveraient matière à se reposer. Pas lui qui bouillonne d’idées, de projets et d’indignations contre ses collègues qui « partent en proclamant faire leur terrain avec une morgue coloniale ! ».

Au seul mot de « mondialisation » le voilà qui bondit et s’enflamme, la mèche en bataille, lui que Fernand Braudel recruta comme directeur d’études lorsqu’il sentit que celui-ci rêvait de décentrer le point de vue franco-français. A la seule évocation du nom du géographe Emmanuel de Martonne, son maître, le fil de mille et uns souvenirs est tiré mais il peut très bien mener à l’éloge de Pietr-le-Letton, son Simenon préféré. Ou à celle de son ami Paul-Emile Victor « un homme habile dans le genre de Nicolas Hulot, quelqu’un qui savait où trouver de l’argent » contrairement à lui qui, question argent, aurait plutôt pour héroïne la philosophe Simone Weil à l’usine.

Au moment de me recevoir, il met la dernière à mains à ses mémoires qui paraitront en octobre 2022, chez Plon naturellement, sous le titre De la pierre à l’âme : la prescience sauvage. Infatigable, inarrêtable, intarissable, il ne lâche pas pour autant son combat de toujours : « Si on ne réforme pas l’enseignement supérieur, la France est foutue ! ». Plaignons les ministres qu’il croisera car il ne les lâchera pas avec ça. Tout en demeurant hors-politique ce qui ne l’a jamais empêché de murmurer à l’oreille des chefs d’Etat, il ne se cache pas d’être manœuvrier quand il faut l’être. Pas seulement pour les bonnes causes mais pour sonner le tocsin : la faillite de l’enseignement, le réchauffement climatique, la catastrophe écologique… Tant qu’Emmanuel Macron sera à l’Elysée, Jean Malaurie ne cessera de l’exhorter à s’appuyer là-bas dans le grand Nord, sur les peuples autochtones dont il a lui-même formé les élites : « Je vais lui conseiller de prendre leur tête ! ».

Et si le président insiste, conscient de ce que la France est une puissance polaire, il lui parlera de sa foi animiste, de sa manière de courtiser la nature, d’être fidèle à ses lois spirituelles sans oublier qu’elle n’est pas bonne et que Lucifer n’est jamais loin. En témoin et en naturaliste plutôt qu’en spécialiste, ce partisan d’un humanisme écologique lui transmettra la grande leçon qu’il a tirée de ses années passées avec les Inuits : à l’intérieur de l’igloo, c’est l’exubérance, mais dehors, c’est l’inverse. Là on pense et on s’imprègne jusqu’à en être absorbé. Et de cet état-là aussi, Jean Malaurie parle très bien : le silence. Celui qui règnera le jour où, après la cérémonie religieuse qui se tiendra ce Mardi 13 février à la cathédrale Saint-Louis des Invalides suivie d’une cérémonie d’hommage à sa mémoire dans la cour des Invalides, ses cendres seront dispersées au large de Thulé au Groenland.

(Photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans sciences humaines.

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commentaires

856 Réponses pour Louons maintenant le grand homme

Janssen J-J dit: à

Espérons que Ruffin ne fera jamais entrer le Tesson dans la bouteille de « Terre Humaine » !… Cela dit, un bien beau portrait attendu… Merci pour cet hommage, PA ! Bàv,

Claudio Bahia dit: à

Merci Passou !!!!!!!!
quel hommage chaleureux, amical; magnifique, trè émouvant. Cette collection, « Terre Humaine », pour moi c’est un petit peu l’honneur de la France culturelle.

Soleil vert dit: à

Et merci pour le jpeg de l’en-tête. 🙂 🙂

Marie Sasseur dit: à

« Tant qu’Emmanuel Macron sera à l’Elysée, Jean Malaurie ne cessera de l’exhorter à s’appuyer là-bas dans le grand Nord, sur les peuples autochtones dont il a lui-même formé les élites : « Je vais lui conseiller de prendre leur tête ! ». »

Le message a dû passer en morse…
Car Macron a envoyé la grande chamane notre dame du Poitou , chez le peuple des igloos.

Las, les esprits de la nature n’étaient pas avec elle.

https://www.leprogres.fr/france-monde/2020/01/15/ambassadrice-des-poles-segolene-royale-sera-demise-de-ses-fonctions-le-24-janvier

Jazzi dit: à

« les peuples autochtones dont il a lui-même formé les élites »

Le dernier roi de Thulé, c’était Jean Malaurie !

rose dit: à

Il y a aussi des ânes dans le Poitou, pas d’amalgame.

Bloom dit: à

Avec Le Cheval d’orgueil, un de mes préférés est, sans surprise, Une vie paria, Le rire des asservis, Inde du Sud, par Viramma , Josiane & Jean-Luc Racine.

Les Parisiens pourront rendre hommage au grand homme titulaire de la Médaille d’or Nersonrnaat du Gouvernement groenlandais demain mardi 13 février lors d’une cérémonie religieuse à la Cathédrale St Louis des Invalides à partir de 9h30, suivie d’un hommage funèbre et des honneurs militaires dans la Cour des Invalides.
Les cendres de Jean Malaurie seront ultérieurement dispersées au large de Thulé au Groenland.

closer dit: à

Eugénie Bastié ne tarit pas d’éloge sur le livre du philosophe franco-israéien Daniel Milo « La survie des médiocres ».
Il montre que Darwin s’est trompé sur un point: ce ne sont pas systématiquement les plus aptes qui survivent dans la nature. La nature montre une très grande tolérance pour la médiocrité.

Tout s’explique.

closer dit: à

Malgré son lourd passé pédago, Belloubet a l’air de se rallier à une expérience de l’uniforme et aux groupes de niveau…Est-elle sincère? Nous verrons à l’usage, mais il est vrai qu’il est habile de faire mettre en place des réformes par quelqu’un qui y est opposé dans sa Ford intérieure (copyright Bérurier).

Michel S. dit: à

Jean Malaurie appartenait à cette grande école française des Sciences Humaines qui était reconnue de New York à Saint-Pétersbourg. Retrouvera-t-on jamais une génération pareille ?Je n’en citerai que deux, m’excusant pour les autres : Claude Lévi-Strauss , Théodore Monod.

Rosanette dit: à

« terre humaine »
j’en ai lu beaucoup et même si j’en ai oublié certains je n’ai pas souvenir d’avoir jamais été déçue
En plus des grands classiques ( rois de thulé ,cheval d’orgueuil , tristes tropiques ),je garde un souvenir très fort du « horsin »,du « grand métier » de « Olam »

Rosanette dit: à

Merci a Passou de ne pas avoir été moutonnier dans le choix du grand homme dont il a choisi de parler aujourd’hui

MC dit: à

Mais pourquoi les bêlements Sasseuriens gâchent-ils cet hommage?

Marie Sasseur dit: à

A chacun son eskimo…
J’aimais bien Paul Emile Victor, je ne sais pas s’il était un  » homme habile », pour trouver les sous de ses expés, mais habile certainement pour ne pas s’engager en amateur.
Malaurie a été un phénomène de mode, un peu passée, comme les pattes d’eph, c’est comme ça que je le perçois,
Paul Emile Victor par ses expéditions scientifiques a lié son nom au Groenland, au grand Nord. ( et pas à la Bohême, ajoute-je)

Après, musher a Thullé, je dis pas…why not,mais bon.

Marie Sasseur dit: à

Le pangolin MoChe et MeChant ne bêle pas, non. Simplement entre deux saloperies antisémites, et s’être pris deux claques il tête vilain, lol.

Clopine dit: à

Hier, je suis allée me promener avec mon fils. Autour de Fontaine le Bourg, il y a une randonnée de deux heures et demie, dans la forêt, la plaine, les villages. Avec deux passages hyper gadouilleux, au sortir de la forêt, d’abord, et puis en suivant un chasse-marée… Je suis vieille, j’ai les genoux foutus depuis quinze ans, j’avais parfois besoin de m’accrocher à lui pour ne pas glisser dans la boue. Or, si la complicité intellectuelle entre mon fils et moi est si forte qu’elle en est parfois tangible, tant l’air remué par nos propos vibre au point d’en être presque palpable, eh bien, par contre, je suis si bousillée dans l’estime de mon corps, si engluée dans mon incapacité à désormais toucher physiquement autrui, que je n’arrive même pas à lui prendre la main. J’ai attrapé son parka, j’ai touché son épaule…
Mais mettre ma main dans la sienne ? Cela aurait été bien trop dangereux, car si je l’avais fait, si j’avais glissé ma main dans la sienne, instantanément celle de son père me serait reparue, par-dessous la surface de l’instant. Et comme ce père a lâché ma main, elle est désormais pendante dans le vide, jusqu’ à ma mort, ahahah.

A un moment, on était dans la gadoue jusqu’aux chevilles le fiston et moi, j’ai alors pensé d’un coup que, si jamais j’avais cette chance de mourir en présence de mon fils, au moins là, je m’autoriserais à lui prendre la main, puisque la vraie main qui manque a été, et est, tant occupée à toucher d’autres corps que le mien qu’elle ne sera pas là.

Et je pourrais enfin faire ce que je ne peux plus faire : oui, au moment de ma mort, je pourrais peut-être m’autoriser une caresse ?

Va savoir !

JC..... dit: à

Euh, non… rien !

Alexia Neuhoff dit: à

Les beaux esprits communient : Rosanette dit « moutonnier », MC répond « bêlements », ça sent le salon de l’agriculture !

Marie Sasseur dit: à

« Jean Malaurie appartenait à cette grande école française des Sciences Humaines qui était reconnue de New York à Saint-Pétersbourg.  »

Comme c’est beau. C’est vrai ?

Plus modestement P-E Victor était d’une petite école lyonnaise. Autant dire,venu de nulle part.
Mais il était « habile », et alors un aplomb ! brrrr.

« Le Groenland n’est en 1934 qu’une tâche blanche, peu et mal cartographiée. Les autorités danoises de tutelle n’autorisent que de rares expéditions scientifiques pour étudier ce territoire polaire et sa population. Autant de mystères attirent un jeune diplômé du musée d’ethnographie du Trocadéro à Paris, épris d’aventures. Paul-Émile Victor, 26 ans, est candidat. Pour exposer son projet audacieux, le jeune apprenti ethnologue demande audience auprès de Charcot. Il compte mener une expédition polaire à caractère ethnographique au Groenland oriental durant un an pour étudier ces Esquimaux (la dénomination de l’époque pour désigner les Inuits) afin notamment de constituer une collection pour le musée du Trocadéro encore inexistante. Devant tant d’aplomb et d’enthousiasme, Charcot est conquis et accepte d’embarquer celui qu’il appelle « le phénomène ». Le « gentleman polaire » apporte même son plein soutien et sa caution à cette expédition polaire qui est un succès. L’immersion du jeune Victor et de ses trois compagnons au sein de la société Ammassalimiut du Groenland est en effet intense. De leur séjour, ils ramèneront une mine d’informations sur ce peuple de chasseurs et pêcheurs, dont les traditions et les croyances chamaniques sont en voie d’extinction. 3500 pièces ethnographiques, 250 chants traditionnels enregistrés, des enquêtes scientifiques, un film ethnologique, 8000 photographies… La moisson est impressionnante. »

https://www.rivagesdumonde.fr/blog-rivages/premieres-explorations-polaires

Marie Sasseur dit: à

« Retrouvera-t-on jamais une génération pareille ? »

Il ne faut pas désespérer le chamanisme a le vent en poupe dans cette grande école des sciences parisienne.

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

A nouveau- de nouveau.

Malgré le détachement de bien des écrivains actuels, qui emploient indifféremment ces deux locutions, il est utile ,de rappeler que l’Académie les distingue nettement.
« A nouveau » signifie « de façon complètement différente, par une tentative différente de la première ».
« De nouveau », c’est « encore une fois, mais de la même façon ».

racontpatavi dit: à

je suis si bousillée dans l’estime de mon corps

On pourrait tout simplement parler de vieillissement, Clopine. Ce qui nous arrive de plus naturel à tous…
Marcher et bien dormir, une garantie de bien vieillir.
Bientôt l’anniversaire – 107 ans! – d’ un ami sculpteur qui s’est rendu à une de ses dernière exposition en juin dernier. Il marche donc encore et sûrement dessine, comme je l’ai vu faire régulièrement après ses 100 ans!

racontpatavi dit: à

ses dernières expositions

racontpatavi dit: à

Il s’agir en fait de ses 108 ans à venir!!!

Claudio Bahia dit: à

@ Phil, je lui signale que dans la collection Terre Humaine, il y a un livre d’une hongroise, Margit Gari; ça se nomme « Le vinaigre et le fiel ». Elle raconte toute sa vie de famille paysanne pauvre (sans terre) du pays Matyó (le Matyóföld).
Cela fait penser (mais ce n’est pas semblable) au « Cheval d’orgueil »
je m’adresse à Phil, car je suis presque sur qu’il est hongrois

J J-J dit: à

@ au moment de ma mort, je pourrais peut-être m’autoriser une caresse ?

… oui, CT, l’herdélie vous y autorise déjà, même un peu avant. De toute nos mains tendues, avec vous sous l’iglou, il y fait si chaud.
Bàv,

Patrice Charoulet dit: à

Florilège de Bouhours

« Ecrire comme Bouhours » (= on ne peut mieux) (La Bruyère)

Dominique Bouhours a écrit plusieurs livres, notamment « Pensées ingénieuses des Anciens et des Modernes ». Ce livre est un florilège de centaines d’extraits que l’auteur admirait. Parmi les auteurs de l’Antiquité, on note Ovide, Tacite, Salluste, Tite-Live, Quintilien, Cicéron, Quinte-Curce..
Parmi les auteurs français, on note Bussy-Rabutin, Malherbe, Guez de Blazac, Voiture, Bossuet, La Bruyère, Méré, Racine, La Fontaine, Pelisson, Boileau, Saint-Evremond, Bourdaloue, Fontenelle, Perrault, Benserade, La Rochefoucauld, Madeleine de Scudéry…
Tous les auteurs latins sont traduits en français. En revanche, il ne traduit pas les auteurs italiens ou espagnols qu’il cite, pensant probablement que ses lecteurs d’alors comprenaient l’espagnol et l’italien.

B dit: à

Clopine, si cela peut vous réconforter, je suis très tactile, un peu comme Macron à toucher le bras d’une personne que je connais à peine, à me pencher jusqu’à m’écrouler contre ce même genre de personne et en même temps je n’envisage strictement aucun rapprochement physique menant à l’orgasme, c’est intégré et conséquence de trente ans de solitude. J’ai perdu l’habitude de la bise amicale et de temps à autre je me souviens que peut-être il serait bien d’en solliciter un de mon fils quand nous nous saluons car après tout je le vaux bien.

B dit: à

Good Enough … j’ai involontairement tronqué le titre.

Pablo75 dit: à

Eugénie Bastié ne tarit pas d’éloge sur le livre du philosophe franco-israélien Daniel Milo « La survie des médiocres ».
closer dit:

« La survie des médiocres: Critique du darwinisme et du capitalisme. »

de Daniel S. Milo

Darwin a très souvent raison. Mais quand il a tort, ses erreurs sont lourdes de conséquences, tant pour la science que pour la société, parce qu’il est le lecteur attitré du Livre de la Nature. Daniel S. Milo, un historien essayiste qui travaille avec des biologistes depuis quinze ans, fonde cette critique sur leurs propres découvertes. Il part de l’air de famille existant entre la « sélection naturelle » de Darwin et la « main invisible » d’Adam Smith. La nature sait ce qu’elle fait ; le marché a toujours raison. Si les non-humains sont condamnés à innover et à exceller parce que telle est la loi de l’évolution, les humains n’ont pas davantage le droit de s’endormir sur leurs lauriers. L’homologie entre la nature et le marché vient, pour l’auteur, du « péché originel » de Darwin : il a conçu la sélection naturelle à l’image de la domestication. De là est née l’alliance objective entre le néodarwinisme et le néocapitalisme, les deux modèles se renforçant l’un l’autre. Rien n’est pourtant plus dissemblable que le fonctionnement de la nature et celui de la ferme. L’optimisation est la règle et la raison d’être de la sélection artificielle, mais dans la nature les passables et les médiocres ont aussi leurs chances de survivre et de se multiplier. La compétition n’y est qu’une forme de sociabilité parmi d’autres. Il y a, dans le monde des humains comme dans le monde des non-humains, de la place, une place presque illimitée, pour le faible comme pour le plus fort, pour l’ennuyeux comme pour le plus brillant, pour l’oisif comme pour le besogneux. Si nous saluons la sagesse de la nature, nous devons reconnaître que la tolérance à la médiocrité est un aspect constitutif de son génie. Soyons donc ses dignes disciples !

https://www.amazon.fr/survie-m%C3%A9diocres-Critique-darwinisme-capitalisme/dp/2073034624/ref=sr_1_1?keywords=%22Daniel+Milo%22&qid=1707766740&sr=8-1

Pablo75 dit: à

y a une randonnée de deux heures et demie, dans la forêt, la plaine, les villages. Avec deux passages hyper gadouilleux, au sortir de la forêt, d’abord, et puis en suivant un chasse-marée… Je suis vieille, j’ai les genoux foutus depuis quinze ans […] je suis si bousillée dans l’estime de mon corps
Clopine dit:

Quant on est capable de faire une randonnée de 2h30 avec des passages dans la boue, on est pas si foutue que ça physiquement. On est même en bonne forme, je trouve…

Pablo75 dit: à

Les beaux esprits communient : Rosanette dit « moutonnier », MC répond « bêlements », ça sent le salon de l’agriculture !
Alexia Neuhoff dit:

Tu as déjà au Salon ta place réservée dans l’étable de vaches enragées?

closer dit: à

« En revanche, il ne traduit pas les auteurs italiens ou espagnols qu’il cite, pensant probablement que ses lecteurs d’alors comprenaient l’espagnol et l’italien. »

Il le pensait à juste titre. La connaissance de l’espagnol et surtout de l’italien était courante dans les milieux cultivés du 17ième siècle. Sévigné par exemple, lisait l’Arioste dans l’original. Pour l’espagnol, je n’ai pas d’exemple, sauf celui de Porthos…Mais on peut penser que Dumas ne l’a pas créé hispanophone sans de bonnes raisons.

Samuel dit: à

« La vie, le monde ne font pas sens.
Ni ne saurait faire sens la recherche d’un sens ».
Sayd Bahodin Majrouh (Le Voyageur de minuit).

Clopine dit: à

Pablo75, vous avez entièrement raison, et je souscris à votre analyse. Mais cependant, qu’il s’agisse d’une promenade de deux heures et demie ou de dix minutes dans le jardin d’un ephad, quelle différence pour ce que j’essaie de dire ? Sinon que vous êtes un c.on ?

Pablo75 dit: à

La différence c’est ton mensonge sur toi-même. Tu cherches à te faire plaindre en mentant, alors que tu n’as pas besoin de mentir. C’est donc louche. Ce qui est prouvé par l’incongruité de ton insulte.

rose dit: à

Clopine Trouillefou
Quand vous aurez marché dix minutes dans le jardin d’un EHPAD, vous saurez de quoi vous parlez.
Et s’il y a quelqu’un qui a oublié d’être con, ici, c’est bien Pablo 75.

et alii dit: à

deux fois! « non une addition de ghettos »,
c’est déjà une addition, ». « Bref, cette ghettoïsation lui est d’autant plus insupportable qu’elle lui est préjudiciable. »
je me couche

et alii dit: à

Colin Turnbull, Les Iks. Survivre par la cruauté. Nord-Ouganda

D. dit: à

Les artistes dignes de ce nom s’autodéprécient et il faut qu’ils le fassent.

Non.
Ce sont des gens qui cherchent incessamment à s’améliorer. Nul besoin pour cela de s’autodéprécier

Ben si.

D. dit: à

Demandez à renato qui a tout arrêté, sauf erreur de ma part.

Clopine dit: à

Rose, mon meilleur ami, atteint d’Alzheimer, a vécu en EHPAD de ses soixante huit ans à sa mort, en septembre dernier, à soixante seize. Croyez-vous que les balades dans les jardins des EHPAD me soient inconnues ?

Pablo75 n’est peut-être pas stupide, mais enfin, quand on lit les chapelets d’insultes qu’il adresse si facilement à tel ou telle, et qu’on y ajoute ses croyances en l’astrologie (!), on se dit, du moins moi je me dis, qu’il devrait être le dernier à la ramener pour ce qui est de revendiquer la détention du bon sens et la capacité à discerner la vérité.

M’enfin, si ça vous rassure de penser que je mens…

D. dit: à

En ce moment je suis moi-même en expédition dans des contrées reculées du Pacifique. Mon but etant de trouver des vestiges du continent de Mu.
Eh bien c’est chose faite. J’ai fait dater au carbone 14 quelques gros objets en bois, parfois très usés et patinés, détenus par des particuliers, ou ancestralement vénérés par certains autochtones… Et le résultat est sans appel et convergent : entre -22800 ans et -22500 ans.

rose dit: à

Non.
Ce sont des gens qui

Ai dit à Emma qui a répondu « non, je ne suis pas d’accord avec lui. Si son travail est réussi il est content. Si non il recommence ». Nous n’avons pas développé.

rose dit: à

Je ne suis pas rassurée et je n’ai jamais envisagé que vous mentiez. Un jour, vous avez cessé de nous parler de lui et je ne savais pas que vous continuiez à aller le visiter.

Pablo 75 est très au-dessus de l’allure qu’il se donne.

Clopine dit: à

Rose, j’ai arrêté d’y aller quand je n’ai plus supporté de voir Jim aveugle, sourd, le corps affaissé et sans réaction… C’était abominable et ma présence ne servait plus à rien, sinon, peut-être, à souligner auprès du personnel que Jim n’était pas abandonné. Ce Ce qui sous-entendait une sorte de suspicion vis-à-vis dudit personnel : les résidents « abandonnés pouvant être victimes de mauvais traitements, ceux toujours accompagnés seraient mieux traités. Cela a fait l’objet de débats parmi les très rares amis de Jim qui continuaient à le voir… Et j’ai participé au débat. Je trouvais qu’il y avait tant à dire ! D’abord, même si il a été avéré que les mauvais traitements existent, je me refusais à soupçonner a priori un personnel qui assumait des tâches que j’étais bien incapable d’accomplir. Pour moi, le problème était bien plutôt le nombre de ce personnel. Le weekend surtout. Dans l’EPHAD de Jim, établissement public qui reçoit les personnes âgées aux revenus les plus faibles et dont le coût est le plus faible possible, nous ne sommes pas chez ORPEA n’est ce pas, il n’y a guère que deux agents pour s’occuper de trois étages à 15 chambres chacun. On dirait qu’il n’y a guère que les pauvres blacks pour s’occuper des pauvres vieux blancs, et le weekend, la tristesse du lieu était plus prégnante que les autres jours. Aussi j’étais assez contre l’opinion de l’amie qui voulait continuer à visiter Jim en invoquant ce motif. Je trouvais que c’était insultant pour les agents en question, dans les mains desquels nous avions confié Jim. Si vraiment nous soupçonnions des agissements pareils, il fallait agir, réclamer une enquête, bref exprimer ces soupçons. Mais soupçonner sans agir, c’était comme cautionner la situation, être complice d’une telle différence de traitement, accepter l’inacceptable, à savoir que les résidents abandonnés peuvent être en toute impunité maltraités. Moi j’accordais ma confiance au personnel, sans arrière pensée, et je leur manifestais toujours de la bienveillance. Par contre, vers la fin, c’est une autre sorte de soupçon qui s’est emparé de moi. Je me disais que la survie de Jim, compte tenu de son état de « légume », si terrible que ce soit il faut bien appeler les choses par leur nom, ne pouvait durer bien longtemps. Et c’était encore un débat entre nous. Entre ceux qui refusaient la réalité un peu à la manière des parents de Vincent Lambert et ceux qui voulaient tout simplement que le pauvre Jim puisse partir le plus vite possible dans la dignité, il était difficile de prendre parti. D’autant que nous l’aimions tous, et qu’en fait, derrière cette question toute théorique c’était de chacun de nous , de nos propres postures vis-à-vis de nos morts, qu’il s’agissait. Mais moi je me disais que le personnel était tellement accablé de travail qu’un résident « légume », au lit toute la journée, prenait bien moins de temps que le résident qu’on doit habiller, accompagner au réfectoire ou à la salle d’activités (enfin, à la salle télé), à qui l’on parle, qu’on essaie de faire réagir… J’avais honte de ce soupçon, à savoir qu’on maintenait peut-être Jim en vie, artificiellement, juste pour faciliter le service, il me semblait presque plus grave que le soupçon de maltraitance, mais au fur et à mesure que les mois passaient et que Jim , enfin, le corps de Jim, était dans le même état, je voulais qu’on le laisse partir, qu’il repose enfin en paix.

Et finalement je suis allée le voir une dernière fois, ça n’a bien évidemment servi à rien sinon à me plonger dans un chagrin tel que j’avais du mal à respirer, alors mon fiston s’est interposé et m’a fermement conseillé d’arrêter de me faire du mal…

Mais tant que Jim a pu encore interagir avec nous, j’y suis allée régulièrement. Au début, on sortait carrément, on emmenait Jim au bistrot et on lui filait en douce de la bière brune qu’il adorait mais qui était interdite à l’ Ephad. Après… Ce fut le jardin. Puis la salle d’activités, quand il n’a plus pu sortir. Puis la chambre…

Puis plus rien. Ce fut pour moi, je l’avoue, un soulagement. Tant Alzheimer est une chute abominable…

Janssen J-J dit: à

@ je n’envisage strictement aucun rapprochement physique menant à l’orgasme/// B /// 🙂

sociologiquement, vous faites bien partie de « la nouvelle génération montante ». Roulez jeunesse !

@ hier, j’ai bien mieux réussi le portrait de la jeune Nina et de son chien, un king charles 3. Ils étaient ravis, et je ne me suis nullement senti déprécié. – Emma a toujours raison.

@ le beau chapitre de Stach sur Kafka « le palestinien ».

et puis…, le n° 37 – « A qui affirmait qu’il Avait peut-être mais n’Etait pas, il ne répondait que par les palpitations du cœur et des tremblements ».
et le n° 35 – « L’Avoir n’existe pas, seul existe l’Etre, un Etre qui réclame le dernier souffle, l’étouffement ».

@ samu-elle : « Jadis je ne comprenais pas pourquoi ma question restait sans réponse ; aujourd’hui je ne comprends pas comment j’ai pu croire être en mesure de la poser. En fait, je ne le croyais pas, je ne faisais que poser la question » (FK, n° 36)

Bàv, les isra-Elites (JE – 13.2.24_9.05)

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Rentrant de Montréal où j’ai passé deux semaines, j’apprends la mort de ce grand ethnologue que fut Jean Malaurie. Le sort des Inuits (on ne dit plus Esquimaux, ça les insulte) le préoccupait dès les années 1950. Il avait bien raison. J’ai vu au centre-ville un genre de campement qui regroupe des Inuits lourdement intoxiqués à toutes sortes de substances. Le choc civilisationnel a eu raison de beaucoup d’entre eux.

Le pire, c’est que c’était inévitable. On ne passe pas de la culture qui était la leur au «American way of life» qui a cours un peu partout en Occident. Les plus futés s’en sortiront, disent les cyniques. Bien que le gouvernement fédéral, responsable des Peuple premiers, tente de les inciter rester sur leurs terres ancestrales, l’attrait de la grande ville demeure.

Un jour viendra peut-être où ces disparités entre sociétés auront disparu. Ce n’est pas demain la veille.

Janssen J-J dit: à

@ CT / Vos admirables propos me transpercent et transportent de justesse, moi qui vis les mêmes affres, en la visitant désormais rarement en son ehpad, mais en pensant chaque jour à une personne si proche de ses aidants mais devenue si éloignée de moi-même. Je vous embrasserais pour avoir eu le courage et su formuler votre expérience aussi intelligemment et crument. Nulle auto-dépréciation chez vous, à mes yeux, juste un acte d’écriture courageux pour les erdéliens concernés. On se sent bien moins seul à partager votre témoignage. Le croiriez-vous, au moins ?

Clopine dit: à

Oui, je le crois, d’autant que je fais partie d’un syndicat de retraités, l’unirs pour ne pas le nommer, qui se bat collectivement autour de ces questions. Et dont la première revendication est d’arrêter de donner au privé, c’est à dire à des patrons qui cherchent à en tirer profit, la gestion des Ephad…

Est-il besoin de préciser que celui que j’appelais Clopine n’est jamais allé visiter Jim, ne serait-ce qu’une seule fois ?

Clopine dit: à

Clopin, pas Clopine. Détestable algorithme, qui transforme à sa guise les mots que j’écris.

Janssen J-J dit: à

@ RM, j’aime beaucoup la graphie de la notule de votre journal du 5 aprile 2022.
Bàv,

J J-J dit: à

@ Ni ma compagne non plus, mais je ne lui en veux pas de ne pas se sentir concernée par le sort de la personne qui m’est si chère. Elle m’en avait bien expliqué les raisons que j’avais trouvées valables. Mais bien sûr, je me sens un peu esseulé sur le sujet et sa mise en pratique… De surcroît, pas le courage de militer à l’Unirs…
(SVP, CT***, pourriez vous essayer d’écrire EHPAD au lieu d’EPHAD, comme essaie de vous le dire notre amie r^z, depuis si longtemps… Anéfé, c’est toujours une petite douleur supplémentaire, que cette orthographie récurrente sous votre plume erdélienne par ailleurs si maîtrisée. Merci d’avance. Bàv,

Bloom dit: à

Jean Malaurie parlait l’Inuktitut , l’une des huit langues inuit du Canada. Inuk, personne; titut, à la façon de.
ᐃᓄᒃᑎᑐᑦ
C’est dans ces langues que l’on trouve de multiples façons de dire la neige.
Merveille.

Clopine dit: à

Ok, je n’en avais pas conscience… Ça me rappelle un devoir de première, où j’ai écrit Beaudelaire du début à la fin !

Ah là là. Pour continuer le dossier, c’est vrai qu’il est assez cruel de penser que les conditions de fin de vie sont conditionnées par l’argent. Un EHAD luxueux coûte extrêmement cher… Sans d’ailleurs, le livre « les fossoyeurs » de Castanet le prouve, garantir un traitement non malveillant des résidents ! Castanet ne remet d’ailleurs pas le système en question, il commence son livre en affirmant qu’il n’est pas choqué par la gestion privée des EHPAD, et il prend comme exemple s, de préférence, des EHPAd de luxe, comme si la maltraitance est plus intolérable pour les riches que pour les pauvres. Double scandale : on tire profit de l’accueil des personnes âgées dépendantes, quitte à gratter sur les soins et la bouffe pour faire le maximum de bénef possible, et on accepte que les pauvres soient moins bien traités que les autres.

Bah. C’est la loi capitaliste, si fort soutenue par notre gouvernement… Seule l’extrême gauche se prononce ouvertement anticapitaliste. Mais on l’assimile toujours à l’extrême droite, dans une sorte de balance débile, et d’ailleurs, en ce moment, l’extrême droite est carrément plagiée idéologiquement par Macron. On sent bien que voter Le Pen est bien plus acceptable que voter Mélenchon, et ça, ça me fait gerber.

Clopine dit: à

Je pense souvent à Rose, que je respecte infiniment mais qui me semble se tromper quelquefois de cible : quand elle relate ici ses combats contre la direction de l’établissement où est accueillie sa mère, elle les personnalisé, comme s’il s’agissait d’une personne méchante qui était la cause de certaines cruautés, ou bien elle remettra en cause le système des tutelles en le personnalisant : ce serait la faute de tel juge, ou de tel tuteur chargé de gérer les ressources des personnes placées.Or le problème, c’est bien l’acceptation collective du système dans son entier, et d’ailleurs, le livre de Castanet démontre bien que les personnels de direction sont eux aussi victimes, pressurés par les patrons d’Orpea, virés sans motifs réels et sans recours, bref, tout le château repose sur les fondations pourries d’un système économique complètement indifférent à la condition humaine.

Alexia Neuhoff dit: à

Bloom dit: Jean Malaurie parlait l’Inuktitut

Quand Pablo (qui a de « l’allure ») hennit.

D. dit: à

Hanculé d’algorithme !

Clopine dit: à

Quant à « Clopin », s’il n’allait pas à l’ EHPAD, c’est qu’il fréquentait d’autres établissements… Ahahah. Bon d’accord, je sors.

B dit: à

BdB, Il y a aussi ce livre que vous avez aimé et qui relate le sort des Nenets qui eux aussi sont atteints par  » la civilisation industrielle », paysages et humains soumis aux ravages des temps actuels. Je rappelle pour ceux qui seraient intéressés :Eloge des voyages insensés. Vassili Gologanov.

 » je ne crois pas aux « Droits de l’homme », je crois à la valeur de l’homme qui se mesure à son humanité. L’homme tué, déchu, privé de son lot, de son destin, est le triomphe du non-sens et de la mort. Au nom de quoi n’a-t-on pas fait couler le sang? Au nom même du Seigneur, de Celui qui a rassemblé les hommes et que les déshérités invoquent pour se haïr encore plus les uns les autres. Et cela leur réussit: ils instillent dans l’âme une haine noire comme de la poix. Car faute d’amour,l’âme est condamnée à la haine. Faute de sens, au non-sens… »

Bloom dit: à

« hennit » ou « hainit »….
Tout sauf « ài ni ».

et alii dit: à

il est bon d’aller regarder du côté d’une société autochtone, qui vivait encore, il y a cinquante ans, de la chasse, de la trappe, de la pêche et de la cueillette, je veux parler du peuple inuit (ainsi qu’il se désigne lui-même, littéralement : « les vrais humains »).

2Cette société, en apparence sans histoire, qui tire son savoir de la tradition orale, transmise par les aînés, et de son expérience de l’environnement, acquise durant l’enfance et l’adolescence, sous la gouverne attentive des adultes du groupe, a élaboré et mis en pratique une théorie de l’individu et de la personne, du sexe et du genre, de la parentalité et de la famille, qui n’a pas fini de nous étonner et de nous instruire [1]
[1]
Voir la place qui leur est faite dans Métamorphoses de la….
Ce que n’avait pas pu voir Mauss non plus, c’est que le dualisme qu’il avait décelé s’inscrivait, en fait, dans un système ternaire, avec un troisième terme qui chevauche la frontière des deux autres et fait office de médiation. C’est ce troisième terme que j’ai proposé de désigner par l’expression de « troisième sexe social [3]
[3]
Si l’on fait abstraction de son usage par Platon et par la… ».
Et pourtant certains anthropologues contemporains de Mauss, comme Frazer (1907) ou Marett (1914), avaient compris que le « travestissement religieux » et le « changement de sexe » avaient une fonction de médiation religieuse. Sternberg (1925) étaiera cette explication, quelques années plus tard, mais deux grandes théories allaient bientôt l’occulter. Le marxisme d’abord, avec ses présupposés évolutionnistes, qui voyait dans le travestissement un reliq
Le « troisième » sexe social des Inuit
Bernard Saladin d’Anglure
https://www.cairn.info/revue-diogene-2004-4-page-157.htm

Bloom dit: à

Jacques Soustelle, autre grand, qui livra de belles études des Aztèques. Lui et Malaurie encouragèrent Philippe Jacquin à se lancer dans la recherche, ce qu’il fit avec talent avec sa thèse publiée sous le titre Les Indiens blancs, consacrée à l’aventure des «coureurs des bois».
Époque bénie de l’américanisme à la française (P. Jacquin, E.Marienstras, J.Rostkowski, E.Navet, N. Delanoë), des joutes épiques en amphi, TD et ailleurs.

MC dit: à

Et la question Helias? L’essentiel des Contes fut publié dans une maison confidentielle Brestoise au tournant de 1971 ,avant de l’être chez Malaurie dans une partie du Cheval, puis dans Les Autres et les Miens. A ce moment là , il ne s’agit que d’un recueil folklorique… MC

MC dit: à

Pour la civilisation inuit, allez donc visiter une réserve de Navajos. Même dérision -existence d’un Navajo Time- même désespoir.

Chantal dit: à

Mr Malaurie doit atteindre un fort capital sympathie chez les lecteurs friands d’étranges récits et de curiosités introuvables. Cette dérobade face au second volet de l’interview initiée par passou est significative, point n’en faut de trop chercher à savoir sur le personnage, tout comme son incapacité de gestion commerciale et ses coups de gueule.

Cela traduit bien le malaise constant de cette profession d’éditeur dont nous sommes en train de faire les frais en Belgique, on nous propose des solutions encore plus casse-gueule que les anciennes pour sortir de l’ornière, je ne sais pas si finalement, avoir la paix pour écrire c’est de ne pas donner ses manuscrits. J’en viens à comprendre Kafka …

et alii dit: à

Il était un roi de Thulé
A qui son amante fidèle
Légua, comme souvenir d’elle,
Une coupe d’or ciselé.

C’était un trésor plein de charmes
Où son amour se conservait :
A chaque fois qu’il y buvait
Ses yeux se remplissaient de larmes.

Voyant ses derniers jours venir,
Il divisa son héritage,
Mais il excepta du partage
La coupe, son cher souvenir.

Il fit à la table royale
Asseoir les barons dans sa tour ;
Debout et rangée alentour,
Brillait sa noblesse loyale.

Sous le balcon grondait la mer.
Le vieux roi se lève en silence,
Il boit, – frissonne, et sa main lance
La coupe d’or au flot amer !

Il la vit tourner dans l’eau noire,
La vague en s’ouvrant fit un pli,
Le roi pencha son front pâli…
Jamais on ne le vit plus boire.

Nerval

et alii dit: à

attention
La société Thulé, ou ordre de Thulé, société secrète ethnologique allemande du début du xxe siècle qui, par ses thèses racistes et occultistes, a inspiré l’idéologie nazie.:

Chantal dit: à

… et allí il me semblait bien que c’était une société secrète opaque Thulé.

Je ne suis pas plus enchantée par le poème d’Aragon qu’on vient de m’envoyer, certains fourbissent leurs armes pour une no saint Valentin, je vais me promener, l’hiver est trop long …

Je n’aime pas les gens qu’un rien fait parler
Ou sourire
Je n’aime pas les gens qui lèchent les pages des livres Sous le prétexte de les tourner
Je n’aime pas les gens qui me demandent Où j’ai l’intention de passer la soirée
Je n’aime pas les gens
Je n’aime pas les gens qui pètent
Même intellectuellement
Je n’aime pas les gens qui empestent l’ail
La buffleterie ou la soutane
Les sous les choux la crotte et l’empressement
Je n’aime pas les gens qui se tripotent en regardant les femmes
D’une façon manifeste
Je n’aime pas les gens
Qui prétendent réglementer ma vie
Mon temps mes goûts mes écarts de langage
Qui non contents de rigoler aux premiers bafouillements Venus d’un homme du monde avec politesse Trouveraient mauvaise la moindre
De mes pensées
Je n’aime pas les gens je vous dis que
Je n’aime pas les gens
La grande gaîté – Louis Aragon – 1929

et alii dit: à

quand j’étais au lycée, on disait aussi « la géo »;cela ne m’intéressait pas alors;on dessinait aussi des cartes; mais je n’ai aucun souvenir de condisciples intéressé-e-s par la géo;l’histoire, si;
je me suis intéressée aux mythes avec une collection de livres pour jeunes que m’offraient des amis de la famille;
j’ai alors compris aussi ce qu’était une collection
d’un éditeur

et alii dit: à

L’Ordre de Thulé est une société secrète allemande fondée en 1918 à Munich par un groupe d’intellectuels et d’occultistes. Son nom est inspiré de l’île mythique de Thulé, mentionnée par des anciens auteurs grecs et romains comme étant située au-delà des limites connues du monde.

L’Ordre de Thulé était fortement influencé par les idées ésotériques, les traditions occultes et la mythologie germanique. Ses membres étaient engagés dans des pratiques ésotériques et mystiques, cherchant à percer les secrets de la sagesse ancienne et à explorer les dimensions spirituelles cachées.

Cependant, l’Ordre de Thulé est principalement connu pour son lien avec le mouvement nazi. Bien qu’il n’y ait pas de preuves solides de leur influence directe sur le parti national-socialiste, il est généralement admis que certains membres de l’Ordre étaient également affiliés au parti nazi. Des personnalités clés, telles que Rudolf Hess et Heinrich Himmler, auraient été associées à l’Ordre de Thulé.
https://arcanatv.fr/lordre-de-thule-les-societes-secretes/

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

à et alii:

«Il était un roi de Thulé,
Qui, jusqu’à la tombe fidèle,
Eut en souvenir de sa belle,
Une coupe en or ciselé … »
«Nul trésor n’avait tant de charmes!
Dans les grands jours il s’en servait,
Et chaque fois qu’il y buvait,
Ses yeux se remplissaient de larmes.
Quand il sentit venir la mort,
Étendu sur sa froide couche,
Pour la porter jusqu’à sa bouche
Sa main fit un suprême effort … »
«Et puis, en l’honneur de sa dame,
Il but une dernière fois;
La coupe trembla dans ses doigts,
Et doucement il rendit l’âme!»

La Castafiore a bien dû chanter ça. La Callas aussi ! https://www.youtube.com/watch?v=288u-gTn7kk

et alii dit: à

sciences humaines
mon professeur disait sciences humaines et divines!
ce dernier adjectif bien « souligné »:humaines n’en ressort que plus dans son opposition à divin

J J-J dit: à

il faisait allusion aux sciences des bourdes divines, sans doutr’, comme de mon temps !

MC dit: à

Pour Thule . Non, il n’y a pas de preuve solide, même si Nicolas Goodrich-Clarke exagère un peu en disant qu’ A.H aurait trouvé sans mal une autre société avec les mêmes idéaux. Cela dit , René Alleau , pionnier en la matière au moins chronologiquement a refusé toute confrontation avec Goodrich-Clarke. Et maintenant les deux sont morts…Reste toujours la solution d’une synthèse à partir de leurs deux ouvrages. MC

Rosanette dit: à

lLe roi de thulé est un texte allemand qui était de ceux qu’ion apprenait par coeur pendant les années de lycée au même titre que le roi des aulnes ou la Lorelei
sur le post qui le présente e traduction française celle ci st signée Nerval; cela signifie – t-il que ce poete en a été le traducteur?

Marie Sasseur dit: à

Je trouve sympa les lunettes

« Les lunettes de neige (en inuktitut : ilgaak ou iggaak ; en syllabaire inuktitut : ᐃᓪᒑᒃ ; en yupik de l’Alaska central : nigaugek, pl nigauget) sont un type de lunettes traditionnellement utilisé par les Inuits et Yupiks, et d’autres peuples de l’Arctique afin de prévenir la cécité des neiges[1]. »

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Lunettes_de_neige

et alii dit: à

La compétition n’y est qu’une forme de sociabilité parmi d’autres. Il y a, dans le monde des humains comme dans le monde des non-humains, de la place, une place presque illimitée, pour le faible comme pour le plus fort, pour l’ennuyeux comme pour le plus brillant, pour l’oisif comme pour le besogneux. »
tout vient à point qui sait attendre:
« Betty Brussel, une canadienne de 99 ans, s’est appropriée plusieurs records du monde de natation dans sa catégorie d’âge.
Qu’une nageuse établisse plusieurs marques mondiales en natation n’a rien d’extraordinaire. Sauf que Betty Brussel l’a fait à … 99 ans ! La Canadienne, née en juillet 1924, s’est appropriée trois records dans la catégorie des nageurs entre 100 et 104 ans (eh oui, ça existe) : sur le 400 mètres nage libre (12’53’’), sur le 50m dos (1’24’’91) et sur le 50 mètres brasse. (1’56’’22). Des performances réalisées lors d’un meeting à Saanich au Canada. « J’ai vraiment de la chance », dit-elle. « Je suis en bonne santé et je ne prends aucun médicament. »
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/esprit-sport/esprit-sport-du-mardi-13-fevrier-2024-4416180?at_medium=newsletter&at_camp

et alii dit: à

Le peuple inuit est un peuple qui apprécie particulièrement les jeux et qui pratique de nombreux jeux compétitifs tels que la lutte corps à corps ou des jeux de balle ou encore des jeux de coordination et/ou d’adresse tels que les jeux d’osselets, le jonglage, le bilboquet et les célèbres jeux de ficelle. La plupart des jeux traditionnels inuit demandent de la force physique, de l’endurance et de l’agilité.
Dans la tradition inuit, les poupées, appelées inunnguait c’est-à-dire « les répliques des humains » jouaient un rôle essentiel dans l’éducation des enfants et en particulier des petites filles. Autrefois réalisées à partir de matériaux naturels, elles permettaient, notamment, d’enseigner les techniques de confection et de décorations des vêtements mais également de reproduire les rôles sociaux. Aujourd’hui les artistes inuit qui réalisent des poupées veillent à les vêtir d’authentiques versions, à petite échelle, de vêtements traditionnels : vestes, moufles et kamiik (bottes) en peau.
https://espace-inuit.org/jeux-jouets/#:~:text=Le%20peuple%20inuit%20est%20un,les%20c%C3%A9l%C3%A8bres%20jeux%20de%20ficelle.

Marie Sasseur dit: à

Plus qu’un grand homme la ministre de l’enseignement supérieur a quant à elle perdu  » un géant  »

https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20240213-hommage-aux-invalides-au-g%C3%A9ant-jean-malaurie-d%C3%A9fenseur-des-inuits

Sobre hommage, quasi dans l’intimité, heureusement qu’il y avait le représentant de la principauté de Monaco, les honneurs auxquels aspirait le grand homme sont saufs et ont été rendus.
C’est sûr il manquait un peu d’exotisme, pas une fourrure, pas une peau de phoque à l’horizon…
Dans un autre reigne animal, il n’y a pas si longtemps, mettons avant le 22 février 2022, l’ours du Kremlin se serait déplacé, c’est certain.

Marie Sasseur dit: à

Aïe, un règne

Marie Sasseur dit: à

« Si on ne réforme pas l’enseignement supérieur, la France est foutue ! »

Ce en quoi, je plussoie.
Je suis révoltée et le mot est faible.

Peut-être respecter un délai de décence.
Je commenterai ceci :
« Tant qu’Emmanuel Macron sera à l’Elysée, Jean Malaurie ne cessera de l’exhorter à s’appuyer là-bas dans le grand Nord, sur les peuples autochtones dont il a lui-même formé les élites : « Je vais lui conseiller de prendre leur tête ! ». »

demain.
Une forme de Kompromat, qui me pèse sur la conscience.

Marie Sasseur dit: à

En passant ( par la Russie), et rien à voir mais je tenais a faire part de mon enthousiasme :le roman de Giuliano da Empoli,  » le mage du Kremlin  » est tout à fait passionnant.

Marie Sasseur dit: à

On n’a pas trop lu ce déshonneur de blog, -et de quel autre pseudo ce foutriquet use-t-il d’habitude pour troller ici-
à la suite suite de reconnaissance parfaitement exprimée pour le combat de Badinter, la mienne du moins, sur le billet précédent. Ou pour claquer le museau de l’odieux

Ce nolife sans honneur, ce baltringue, nous commentera demain mercredi, l’hommage national qui sera rendu au nom de la République à ce grand serviteur.

Clopine dit: à

Honneur de blog, bravo pour la pertinence de l’argumentation, la solidité des références, la subtilité de la pensée, l’analyse des prédicats. Un grand merci à vous pour qu’on continue à aller se fracasser directos dans le mur. Je suis quelqu’un qui estime Badinter, sans aucune illusion sur son appartenance sociale. Et je vous em….

Clopine dit: à

… Mais ne vous inquiétez pas : Marc Court (prof vacataire à Stanislas), va voler à votre secours.

honneur de blog dit: à

bravo pour la pertinence de l’argumentation, la solidité des références, la subtilité de la pensée, l’analyse des prédicats.

Pas pire que vos éternelles bourdieuseries à l’usage des peuples, votre sempiternel ultra libéralisme pour table de salle à manger, et votre rigoriste essentialisme à fleur d’ herbe naturelle.
L’ histoire a connu les pleureuses(pleureurs) révolutionnaires aliénées qui, une fois un pouvoir autoritaire au commande, se sont transformées en garde chiourme, bâton en main, du nouvel ordre national populaire.

Des livres d’ histoires.
Des exemples historico-politiques.
Etc.

Marie Sasseur dit: à

Un peu d’air

« Frôler un iceberg à bord d’une goélette donne à peu de frais l’impression de faire du bateau dans les nuages. Ils surgissent du brouillard, dignes et tristes comme les glaçons du soir dans un double brandy: les icebergs sont des fantômes. L’un d’eux contribua à la critique de la modernité, en percutant le Titanic – c’étaient les dernières années de l’histoire où les hommes se pensaient invincibles. Au XXIe siècle, les icebergs, détachés des glaciers continentaux ou pelant de la banquise salée, préoccupent toujours les marins.
Avant-guerre, de brillants esprits suggérèrent de les peinturlurer et, dans les années 1950, on voulut les bombarder. Mais leurs immenses masses daignaient à peine vêler de ridicules éclats sous l’impact des projectiles. Les icebergs sont des seigneurs en draperie, transhumant lentement sur des mers anthracite. Le mieux pour les éviter est de scruter l’horizon. L’œil humain, en notre époque de radars et d’écrans, demeure le meilleur outil de détection. Fixer le lointain, c’est ce que fait Thierry Dubois, à la barre de La Louise. Ce skipper contemple le large depuis vingt ans. En ce soir d’août, au large des côtes groenlandaises, peut-être se souvient-il de son naufrage en 1997, dans les 50es rugissants, en plein Vendée Globe, ou bien ne pense-t-il à rien parce que le spectacle du soleil estival rôdant dans le jour lactique, entre l’île de Disko et la terre de Baffin, impose le repos à l’esprit.
(…)
À l’orée du XXIe siècle, la grande île, découverte au Xe siècle par les Vikings est en passe de devenir un dragon. La recomposition de l’équilibre géopolitique de l’Arctique est l’une des conséquences du changement climatique global. La température des océans monte, les cartes se redistribuent. En fondant, les glaces autoriseront l’accès à des réserves insoupçonnées d’hydrocarbures. L’Arctique recèlerait 20 % des ressources mondiales de gaz et de pétrole à découvrir sur la planète. Déjà, des conflits empoisonnent les relations des cinq pays bordant les eaux arctiques (Danemark, Norvège, Russie, Canada, États-Unis).

Pendant que les gouvernements statuent sur les droits d’exploitation, les majors, elles, dépêchent leurs prospecteurs pour disséquer la structure des couches géologiques groenlandaises. La jeune nation inuit, autonome depuis 1979, s’active à tisser son réseau aérien pour faire face, demain, à l’essor escompté. Les autorités de Nuuk, la capitale, surveillent attentivement les eaux du passage du nord-ouest, qui se libèrent un peu plus chaque année de l’emprise des glaces estivales. En août, un brise-glace chinois a été le dernier bateau de l’année 2012 à forcer le passage. Le capitaine n’ignorait pas que la route boréale, inaugurée il y a plus de cent ans par Roald Amundsen, divise par deux la distance pour rallier l’Asie à l’Europe. Demain, ils seront des centaines de bâtiments à faire cap vers le nord-ouest. »

L’intégralité ici:

https://www.lefigaro.fr/voyages/2013/01/25/03007-20130125ARTFIG00426-cap-sur-le-nord-extreme.php

honneur de blog dit: à

(prof vacataire à Stanislas)

Si vous estimez Badinter, comme vous le dite un peu plus haut, sur ce blog, vous ne déprécierez nullement un établissement qui est en contrat – le respect de la loi, vous savez ce que cela veut dire? – avec l’ État. Un jugement personnel dépréciatif n’est pas un jugement de droit et si cet établissement à failli au respect de la loi, il doit être jugé en conséquence de l’usage du droit.

honneur de blog dit: à

sans aucune illusion sur son appartenance sociale.

Ben voyons. Comme celle de Voltaire et de la très grande partie des penseurs de la démocratie au XVIII ème siècle.
Le respect de la loi, c’est aussi le respect de la loi sur la laïcité dans l’ école publique, le grand combat de Madame Badinter en étroite union avec son compagnon.
Vous êtes renseignée de la provenance des attaques à leur encontre?

honneur de blog dit: à

sans aucune illusion sur son appartenance sociale.

Que dire alors de l’abbé Grégoire et l’application de ses lois contre l’ esclavage!
C’est d’ une autre envergure que celles des « curetons » idéologiques du FN et de LFI.
Sur ce bonne soirée.

Bloom dit: à

Très joli ‘ulu’, renato. Les hachoirs de chez Ikea peuvent toujours s’aligner.
J’ai cru comprendre que le ‘ulu’ qu’utilisent traditionnellement les femmes inuit pour gratter des peaux de phoques et confectionner des vêtements, est considéré par celles-ci comme un objet contenant du « girl power », une sorte de pouvoir d’action et de capacité d’être soi au sein de la communauté. Un sujet et objet de fierté.
La forme en demi-lune, qui l’intègre dans la cosmogonie inuit est giboyeuse, pleine d’associations potentielles…

Marie Sasseur dit: à

honneur de fesse bouc est parti faire deux pater , après son ave beau bec.
Une pointure, sait bien qui il harcele, ce plouc.

Alexia Neuhoff dit: à

Cette info du Figaro est apparemment confirmée. L’hommage national à Robert Badinter ne le sera pas tout à fait. En excluant LFI de la cérémonie, une partie de la France sera écartée. Les élus du RN n’ayant jamais eu l’intention d’honorer quelqu’un qu’ils n’approuvaient pas, Elisabeth Badinter aurait pu faire l’impasse sur cet ostracisme-là. En revanche, il n’est pas innocent qu’une fois de plus LFI et le RN soient jetés dans le même sac. A l’annonce du décès de R.B., les parlementaires de LFI ont unanimement rendu hommage à l’homme et à son oeuvre. Quelque chose d’autre doit planer pour accréditer ce rejet. Ce n’est pas juste. C’est hors-sujet. Macron rendra donc un hommage presque national. En tant que président de la République, il est censé représenter la nation, toute la nation.

Marie Sasseur dit: à

la peau de phoque je la connais pour un autre usage, de saison.

« Une peau de phoque est une bande de tissu utilisée en ski de randonnée, ainsi qu’en ski de randonnée nordique, et fixée sur la semelle du ski afin qu’il ne glisse que dans un sens, permettant ainsi de remonter une pente.
Sur un plan historique, les Inuits sont les premiers chasseurs à utiliser de véritables peaux de phoque. Les modèles importés en Occident avant 1930 reprennent cette même matière qui est utilisée jusqu’au début des années 1980. »
Wiki

renato dit: à

Pas seulement « pour gratter des peaux de phoques et confectionner des vêtements », Bloom, Il est utilisé dans des applications aussi diverses que l’écorçage et le nettoyage des animaux, la coupe des cheveux des enfants, la découpe d’aliments et même la découpe de blocs de neige et de glace utilisés pour la construction d’un igloo.

Bloom dit: à

et couper les parts de pizza, aujourd’hui…

Marie Sasseur dit: à

Un couteau suisse, bref. lol

lmd dit: à

Lors du vote de l’abolition de la peine de mort en 1981 les 44 députés communistes de l’Assemblée Nationale ont voté pour l’abolition, 68 députés du RPR et 38 députés UDF ont voté contre, toutes les vedettes du gaullisme et du giscardisme.

Paul Edel dit: à

Les bouquinistes des bords de Seine ont gagné.

MC dit: à

On m’a lu sur la Societe de Thule, et c’est déjà très bien, Sasseur. Mais peut-être ne l’avez-vous pas vu….

MC dit: à

J’ajouterais qu’on ne vous a pas lu non plus sur Helias…. MC

Marie Sasseur dit: à

Je ne sais pas s’il y a des candidats pour cette résidence hyperborreenne, mais avis aux amateurs arctistiques.

« Les villages du Groenland sont l’âme, la mémoire et l’originalité de ce pays. Leurs habitants vivent en lien étroit avec la Nature. A ce titre, ils constituent une vraie richesse qu’il est extrêmement important de préserver.
Dans cet objectif prioritaire de préservation, et pour permettre la survie de ces villages, nous avons sélectionné des artistes qui se sentent investis et impliqués dans ce projet. En effet, en participant à ces résidences, ils contribuent à ses objectifs éthiques et à la réalisation de celui-ci.
Mené en accord avec les habitants du village et la Communauté de Communes de Qeqertalik (Aasiaat) qui le soutient, ce projet vise à lutter contre l’exode rural en développant des activités culturelles et artistiques au sein d’un village. »

https://lemanguier.net/2024/01/26/akunnaaq-et-les-residences-dartistes-en-2024/

Marie Sasseur dit: à

Y’en a qui confondent le Groenland avec Groland, on n’y peut rien.
Et surtout on s’en fout.

A demain

Soleil vert dit: à

Paul Edel dit: à
Les bouquinistes des bords de Seine ont gagné.

Yeah !
Reste plus qu’à se débarrasser des J.O

FL dit: à

« Les bouquinistes des bords de Seine ont gagné. »

Enfin une bonne nouvelle. Une petite victoire contre
le vice et la manipulation.

FL dit: à

Lovecraft par contre. Enfin bon. Pourquoi pas Tolkien pendant qu’on y est.

FL dit: à

Une édition des oeuvres d’Umberto Eco est en cours. C’est bien ça.

MC dit: à

Quel était l’auteur de l’ancienne ? )la Verlaine?) Parfois il n’est pas nécessaire de remplacer une nouvelle edition. Pour Nerval , Guillaume n’a pas fait oublier Rocher, et pour Moliere, Forestier n’a pas dépassé Couton…. MC

Pablo75 dit: à

Qui est Clopine? Quelqu’un qui se croit beaucoup plus intelligente que Pythagore, Platon, Aristote, Ptolemée, Herodote, O. Khayyam, St. Thomas d’Aquin, St. Albert le Grand, Hildegarde de Bingen, Dante, R. Lulle, Roger Bacon, Paracelse, Durer, Rabelais, Ronsard, M. Scève, Copernic, J. Cardan, Tycho-Brahe, Campanella, Miguel Servet, Giordano Bruno, Luther, Shakespeare, Nostradamus, F. Bacon, Kepler, J. Boehme, Velázquez, Galilée, Newton, Goethe, Balzac, Pasteur, Yeats, Pessoa, Jung, Max Jacob, A.Bréton, Huidobro, J. Green, Junger, Raymond Abellio, Cortázar, etc, etc.

Tout simplement.

Elle pourrait faire un beau couple avec Charoulet, qui a avoué ici mépriser tous ces savants, écrivains, philosophes, saints et même génies.

Pablo75 dit: à

Cette info du Figaro est apparemment confirmée. L’hommage national à Robert Badinter ne le sera pas tout à fait. En excluant LFI de la cérémonie, une partie de la France sera écartée.
Alexia Neuhoff dit

LFI est exclue parce que c’est un parti où il y a plein d’antisémites, comme tout le monde le sait sauf Notre Présidente de l’Assemblée Populaire de la Gauche Caviar dans le XVIe arrondissement parisien.

FL dit: à

Ils voulaient un « trigger warning »

FL dit: à

* Ils voulaient un « trigger warning ».

FL dit: à

Simone Weil était woke. Je m’en suis toujours douté.

Jazzi dit: à

« Elisabeth Badinter aurait pu faire l’impasse sur cet ostracisme-là. »

Il ne vous viendrait pas à l’esprit que la femme et la famille de Robert Badinter respectent, ce faisant, les dernières volontés du défunt ?

rose dit: à

Clopine merci pour votre immense honnêteté intellectuelle, capacité d’affronter les obsèques de face. Chapeau bas.
En désordre : la Juge sous l’autorité de qui est protégée ma mère est une femme formidable, je dirai même exceptionnelle. C’est sous son autorité que ma mère a obtenu le droit de rentrer vivre chez elle, par ordonnance rendue par le Tribunal.

La tutrice c’est une affaire de famille basée sur l’argent. Aucune probité intellectuelle, le contraire de vous.
La directrice le sous directeur l’adjointe de direction des gens jeunes trente ans et moins de quarante qui ont choisi ce métier pour la rentabilité. Pas un pour « l’amour » voire l’intérêt porté aux personnes âgées.

Les secrétaires très jeunes.
Etc.
Je ne comprends pas ce choix de métier.
Pas le courage d’analyser en détail : j’ai mis longtemps à comprendre ; un EHPAD est une entreprise qui est une pompe à fric. La seule chose qui compte est l’argent que l’on génère. Les tuteurs aussi.

Les résidents pour la plupart sont des jetés là. La famille les visite une fois par mois, tous les quatre mois, tous les six mois, une fois par an. Voire moins.
Je suis stupéfaite.
Ne porte pas de jugement sur l’arrêt des visites fort compréhensible eu égard à l’état de santé de la personne placée là.
Un fils -juif- dont les sœurs se sont occupé nuit et jour de leur maman jusqu’à sa mort m’a dit « moi, le jour où ma mère ne m’a plus reconnu, je ne suis plus allé lui rendre visite ».
Oui, divers facteurs interviennent, mais oui, le nombre de visites associé aux soins que l’on porte à la personne âgée induit un respect dingue de son entourage : tant les autres résidents que le personnel des petites mains et le médical.
La direction, sauf le jeune homme de trente ans ne sort jamais de son bureau et se maintient très loin des personnes âgées.
Les petites mains ASH et aides soignants aiment les personnes âgées et sont d’un dévouement incroyable et d’une compétence admirable.
Hormis, un ou deux évènements, trois en cherchant bien, nulle maltraitance dans l’EHPAD de ma mère, qui chaque fois que je la visite me questionne « mais pourquoi je ne vis pas dans mon appartement ?.
Et moi, le choc est tel que je suis dans l’incapacité totale de raconter les faits, tellement ils sont scandaleux.

rose dit: à

obsèques : événements. C’est l’algorithme.

rose dit: à

dernières volontés du défunt ?

Non.
J’imagine très mal Robert Badinter refuser qui que ce soit à ses obsèques.
Un homme qui cite Victor Hugo en disant en supprimant la peine de mort on donne sa chance à l’individu de devenir meilleur, ne pratique pas, mort, l’ostracisme, puisque déjà de son vivant, il ne le pratiquais pas.

Commencent les emmerdements.

rose dit: à

il ne le pratiquait pas.

rose dit: à

Les Inuits, les Navajos.
Moi, je ne sais si ce sont les Hopis, mais c’était à Monument Valley. J’ai fui. Un était obèse, coca cola et mac do. Vous avez déjà. U un indien obèse vous ? On attrapé peur.
Aujourd’hui, c’était en 2010, j’ai encore honte d’avoir fui à toutes jambes.

rose dit: à

Vous avez déjà vu un indien

closer dit: à

Mieux, le VII ième, Pablo.

MLP a eu l’élégance de respecter les voeux de la famille.

rose dit: à

La maladie d’Alzheimer est un titre générique qui contient des sous catégories.
Or, chaque cas est individuel : ce qui compte c’est comment se remet-on des traumas vécus et/ou accidents de la vie et comment se dirige-t’on vers la mort ?
Une, il y a très longtemps m’a dit à moi « lorsque j’avais quinze ans mon gynécologue m’a violée ». Elle geint incessamment. Je sais pourquoi, je suis d’une infinie patience avec elle. Quelqu’un d’autre peut lui dire c’est la tête qui va mal (elle a toujours mal quelque part).
Un autre me dit « j’ai été /ou je suis ? hypocondriaque. » Cette maladie est terrible (pire que celle d’Alzheimer ?).
Deux autres ont perdu leur mari récemment. Elles vont mieux depuis. Les moribonds les traînaient vers la tombe.
Une sœur s’écroule, la seconde est géniale, XY raconté le jardin de son grand père qui faisait huit cent mètres (oui) et il adore danser. Elle est madame musique et parfois elle est partie mais souvent elle revient, l’autre jour avec autre chose que du jazz. Elle dit d’elle-même « je suis trop lâche pour me bagarrer mais elle m’a volé mon écharpe ». Elle, ma préférée, ma copine, je l’ai dit à deux de ses enfants, son frère avait les côtes pas dans le même sens que ses sept sœurs : cela ne lui a pas réussi. J’en oublie beaucoup. Ils sont 140, les pauvres dans le château (on se remboursera sur leurs biens à leur mort), les riches dans le bâtiment neuf et moderne.
Voilà, les enfants, les Jacques Mesrine, jettent leurs parents là, dans cette immense colonie de vacances et jamais, ils ne viendront les rechercher pour qu’ils rentrent à la maison. Puisque la maison, de toutes façons va être vendue très vite pour récupérer le pognon. Les enfants, j’ai lu votre lien, jazzi, vivent comme des rats sur le dos de leurs parents.
Certaines épouses -j’en connais deux- ont fait rentrer leurs maris à l’Ehpad, pck ce n’était plus gérable à domicile (hyper fatigant, parfois dangereux 40% des aidants meurent avant leurs vulnérables ; ils y laissent leur peau) : elles viennent tous les jours à l’Ehpad et s’occupent d’eux avec tendresse et dévouement : le soir, elles rentrent dormir au domicile conjugal et eux restent dormir à l’Ehpad.

rose dit: à

Entre Mélenchon et les communistes et Libération on a notre dose ici.
Clopine je gerbe moi aussi.

Jazzi dit: à

« J’imagine très mal Robert Badinter refuser qui que ce soit à ses obsèques. »

Il avait pu voir les réactions de LFI face aux exactions du Hamas.

FL dit: à

On peut critiquer les communistes et Libération. Ils ne sont pas si vertueux que ça.

FL dit: à

Je ne sais pas si Mme Badinter a prévu de ne pas les laisser approcher lors de la cérémonie.

FL dit: à

* baudelairien

Chantal dit: à

C’est déjà une épreuve de perdre son compagnon si c’est pour en plus se coller Madame Rousseau et Martine Panneau je crois que je craquerais.

Mais cette femme a énormément d’humanité et de classe donc j’imagine qu’elle est dans une autre sphère.

rose dit: à

Aux obsèques, Chantal, on ne se colle jamais personne. On est soi-même avec le mort et c’est déjà beaucoup.

Chantal dit: à

Vous savez Rose, j’ai du enterrer mon ex mari qui s’est suicidé et j’ai dû entendre des discours funèbres vraiment déblatérants sur lui . On tenu le coup mon fils et moi. Ce n’est qu’après les obsèques qu’il a tellement encaissé de partout, qu’il s’est retrouvé en crise de panique aux urgences.

Sorry: c’est Mathilde Panot, qu’est ce qu’elle peut gueuler … et amalgamer…

rose dit: à

Vu L’été afghan de James Ivory.
À 95 ans, le réalisateur entreprend de sortir ses bobines de films tournés il y a soixante ans de cela.
Il construit une espèce d’autobiographie, délicate, exprimant son homosexualité à l’époque obligatoirement cachée et sa découverte successive et de l’Inde et de l’Afghanistan.
Nous voilà transportés à Kaboul découvrant une société qui n’existe plus, qui nous a fermé ses frontières.
Je découvre le fleuve Kaboul qui traverse la capitale, l’espèce de grande muraille forteresse qui a quelque ressemblance, sur ses crêtes avec la grande muraille de Chine.
Les empêchements de filmer, ceci et cela avec une main plaquée sur l’objectif. Et une utilisation sensible et magnifique des miniatures perses qui s’insèrent dans le récit.
Le château de son enfance qui est une maison de poupée.
Film formidable.

rose dit: à

J’apprécie beaucoup et Mathilde Panot et Sandrine Rousseau mais cela n’a aucune importance.
Ici, soeur Marie des roses qui accompagné MàC ses derniers instants de vie a juste dit que nous ne savions rien de lui.

Mon père lui, a interdit toute prise de paroles à ses obsèques. Cauchemardesque, alors qu’il y avait de quoi dire. Et moi, j’ai fait un malaise vagal.
Puis, les crises d’angoisse m’ont accompagnée un moment. Ces gens qui ont fait leurs discours, cela leur appartient à eux. Vous aviez sûrement une autre connaissance de l’homme, Chantal, puisque vous aviez partagé sa vie.

FL dit: à

Phèdre c’est quand même l’histoire de cette belle-mère qui veut avoir des relations avec son beau-fils et comme celui-ci est un personnage moral la nourrice le calomnie auprès de son père.

C’est pas très propre, très propre.

Les wokes ne nous en ont rien dit.

FL dit: à

Ils vont jusqu’à jouer Médée à la Comédie-Française.

Alors que c’est pas bien propre non plus.

Les wokes sont très difficiles à cerner.

rose dit: à

Vu aussi La grâce de Ilya Povolotsky.
Un de mes amis (heu…) m’a prévenu avant le début de la séance que c’était désespérant.
Je suis entrée avec cette idée en tête. Ai plutôt trouvé la disgrâce et une sinistrose épouvantable qui nous plombe grave durant la séance et à la sortie du cinéma. Non, ce n’est pas une road-movie.
C’est l’histoire d’un père et de sa fille, jeune fille, qui errent sans but préconçu, une urne accompagnant leur voyage.

Ce matin, au petit déj. ai lu de manière détaillée le viatique du réalisateur dans ce flyer édité par le groupement du cinéma d’art et d’essai contemporain, et son discours se tient.
Demain, vous donnerai qq. extraits.

et alii dit: à

chantal,je venais de lire une « lettre billet » sur mediapart
https://blogs.mediapart.fr/lily-anders/blog/130224/sos-pedopsychiatrie-temoignage-et-reflexions-d-une-maman?utm_source=quotidienne-20240213-191746&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-%5BQUOTIDIENNE%5D-quotidienne-

quand j’ai lu votre contribution sur la RDL
je me sens impuissante en pensant à vous qui savez encore dire votre épreuve; merci de ne pas rejeter ma tentative pour vous saluer, vous remercier de votre courage;
à bientôt

FL dit: à

Le conservateur et réactionnaire T.S. Eliot a défendu James Joyce accusé d’obscénités.

Il n’était pas woke.

FL dit: à

Les woke auraient obligé James Joyce à fuir à l’étranger.

Le journal Libération aurait fait une page « Idées » (je tousse) ou « Débats ».

Jazzi dit: à

La première épouse de Robert Badinter, la comédienne Anne Vernon (100 ans) : « Édouard et Caroline », « Rue de l’Estrapade » ou « Les Parapluies de Cherbourg », sera t-elle présente aux obsèques ?

Chantal dit: à

Merci E allí , c’était quelqu’un qui avait fait énormément pour les réfugiés et participé aux actions du Docteur Denis Mukwégué et ceux qui ont pris la parole en se prétendant son ami n’ont fait que le ramener à sa dimension dérangeante pour leur petite vie. Quel choc mon dieu pour eux !

De honte sa famille qui ne l’a pas soutenu quand il a été victime des attentats, ni dans ses démarches vis à vis des assurances l’a enterré dans un vallon et fait pousser un poirier dessus, comme çà personne ne peut aller jusque là et c’était le moins cher. Je n’ai rien pu faire, l’ex femme peut juste être là pour son enfant. Mais ils ne l’ont pas épargné et je sais qui est hypocrite.

FL dit: à

Quand tu entends tous ces discours des wokes moraux, tu as le sentiment d’avoir affaire à des rosiers et à des rosières.

Ce qui ne semble pas tout à fait leur genre.

Par exemple de mon point de vue. Ils boivent trop.

MC dit: à

Anne Vernon, moins un volume de Memoires assez médiocre, a toujours respecté un certain silence…. MC

D. dit: à

Apparemment il y aurait eu de vastes pâturages sur Mu il y a 22800 ans avec des… moutons !

D. dit: à

Robert Badinter au Panthéon.
Et Georges Duhamel ? ON EN FAIT QUOI !!?

Supprimons le Panthéon, une absurdité, gerée par l’absurdité et divisant les Français.

D. dit: à

L’Anglais est une langue agréable, correctement parlée et prononcée en Angleterre. L’Anglais international avec toutes ses variations de prononciation m’est insupportable. Là où je me trouve ce sont des chuintements nasillards débités comme une mitraillette avec l’accent du dialecte local. Je fais répéter autant de fois qu’il le faut pour témoigner de ma désapprobation. Pitié.

D. dit: à

C’est pour ça aussi que je suis convaincu que chacun chez soi est franchement la meilleure des solutiobs. Mais là je suis obligé. Alors j’y suis et je travaille à ce qie j’ai à y faire.

D. dit: à

Les gens sobt très gentils par contre. Ce n’est pas de leur faute. M

Marie Sasseur dit: à

Condoléances, chantal. C’est toujours dur de se prendre un truc dans la tronche , alors qu’on n’était pas dans le trip.

rose dit: à

Dans les seize premières minutes, cette professeur fait visionner à ses élèves des images violentes. Ils sortent en masse, ce qui l’a choquée profondément. Elle a dit « je suis formaliste ».
Hyper intéressant.

Marie Sasseur dit: à

Comment louer un centenaire

« Tu étais né avant la Grande Guerre, tu t’es marié durant la drôle de guerre, tu disparais au moment où, dans le monde, on n’en déclare plus aucune tout en se battant un peu partout. Tu auras été témoin de l’avènement du micro-ondes, des jeux vidéo, de Facebook, de la climatisation, de l’écran plat. Tous progrès dont – inexplicablement – on a privé la prison où nous allons t’abandonner. Tu t’étais préparé à l’éternité en t’accrochant comme une ventouse à toutes les opportunités de l’existence. Tes lumières parfois vacillantes nous ont fait de l’ombre durant un demi-siècle. Je romprai avec la tradition qui pousse à déclarer sans rire devant une tombe fraîchement creusée «Tu es irremplaçable» en usant d’une autre formule, plus franche : «Tu es enfin parti, nous sommes toujours là et ta caisse de retraite se réjouit de déposer une gerbe plutôt que son bilan »

https://www.aria-ceremonie-funeraire-lyrique.com/personnalisez-oraisons-funebres-philippe-bouvard/

Portez vous bien.

rose dit: à

J’en suis au débat.
45 mn de communication passionnante par Guillaume Navaud.
J’ai attendu 26 minutes, mortelles, qu’il prononce le mot catharsis.
Las, mon espoir à peine comblé, il y a adjoint le mot morale.
Avant que de parler de cet exposé, deux faits me viennent violemment en tête :
– ce professeur, émérite ou bientôt, n’est pas une femme. Las pour sa compréhension parcellaire et de Médée et de Phèdre.
-ô miracle tel qu’il surgit lorsque nous osons y croire, ce sont deux hommes, et alii, qui écrivirent ces deux monuments de la littérature que sont Phèdre et Médée !

Je suivrai le débat ensuite.
J’ai tout noté, le bien le mal, l’ennui de la vertu, une maman bonne conseillerait plutôt La Princesse de Clèves à sa fille avant le mariage. Si elle veut lui nuire, qu’elle lui mette entre les mains Les liaisons dangereuses, suppôt de Satan.
Hier, j’ai loupé mardi-gras, mais aujourd’hui, jour des cendres, je rentre en Carême.

Retard aussi pour démonter la crèche, cela a permis à Bill, lors de l’avant dernière galette des rois, cette année je n’ai pas pu mieux faire, de me questionner sur le ravi. Il parle français mieux que Maÿa maintenant.

rose dit: à

Le ravi est-il gâteux ? La question m’est posée.

rose dit: à

Dit à Emma pour la petite fille et le chien. Contente, elle fut. Plus encore lorsque je lus « Emma a toujours raison. » Elle bicha !♥️😇

renato dit: à

Du 13 au 21 février se tenaient à Rome les Parentalia, fêtes, principalement de nature privée, qui étaient célébrées chaque année en l’honneur des membres défunts de la famille (Parentes). Le 21 était le jour réservé à la célébration des feralia, la véritable fête des Morts. Ce jour-là, on croyait que les âmes des morts pouvaient se promener librement parmi les vivants.

https://i0.wp.com/historyandarchaeologyonline.com/wp-content/uploads/2019/02/787px-Funeral_feast.jpg?w=787&ssl=1
Relief funéraire représentant le défunt et sa veuve lors d’un festin funéraire. Marbre romain, 1er siècle après J.-C. Musée national de Copenhague.

rose dit: à

Groupement national des Cinémas de Recherche.
Propos recueillis par Françoise Navailh présidente du site kinoglaz.fr.

La grâce et votre premier film de fiction. Avant, vous avez tourné deux documentaires.
Oui, il y a eu les gens du Nord, un court-métrage composé de 3 essais sur le quotidien dans le nord de la Russie, et l’écume, un long-métrage documentaire sur des gens installés au bout du monde et qui survivent comme ils peuvent.
Combien de temps a duré le tournage ?
42 jours de tournage réel pour 60 jours de voyage. En tout nous avons parcouru 5000 km. Le tournage s’est effectué dans l’ordre chronologique, c’était une condition importante pour le développement des personnages. On peut remarquer, me semble-t-il, que l’héroïne mûrit entre la première et la dernière image. Cela se passe physiquement pas seulement grâce au maquillage ou une quelconque astuce. On voit une transformation réelle.

rose dit: à

À propos, j’ai une question sur le titre. Le mot russe « blaje » a été traduit par « la grâce ». Que pensez-vous de ce choix ? C’est plutôt réducteur .
Tout à fait. C’est un mot complexe, sans équivalent ni en anglais ni en français. Le mot « grâce » ne correspond qu’un seul sens du mot, il donne la primauté à l’espace de l’héroïne. Mais le mot russe contient aussi la nuance ironique de lubie, pas forcément la folie mais une certaine forme de bizarrerie mâtinée d’élan spirituel, de sainteté, de sincérité… voire encore d’élucubrations… Bref, un mot si vaste que malheureusement il est quasi impossible à traduire.

rose dit: à

Dans l’entretien avec Ilya Povolotsky, nulle part n’est souligné que le désir de l’adolescente d’aller à la mer, est concomitant avec sa mère qui est dans l’urne et qui va rejoindre le grand univers.

renato dit: à

J’aimerai vraiment savoir de quel préjugé sort le verbe s’autodéprécier qui n’a rien à voir avec le concept d’auto-critique ?

Bloom dit: à

Aucune élégance chez la fille de son père, bien au contraire, voilà qui l’arrange bien, tout simplement.
Quand on sait ce que le père criait sous les fenêtres de la Chancellerie lorsque Robert Badinter était aux affaires, on conçoit qu’elle préfère s’abstenir.
Toute sa vie, Robert Badinter a combattu le Front national et ce qu’il représente, sachant pertiemment que le passsage du front au rassemblement n’est qu’une variation sur le même thème. Pour preuve, le récent message sur X de l’ancien candidat RN aux municipales de Paris, enjoignant la cheffe de file des écologistes parisiens de « remigrer ». Etant donné que cette personne est née à Paris en 1981, on a affaire à un propos parfaitement raccord avec le plan d’expulsion massive prôné par les fascistes allemands de l’AfD.
Quant à Nosferatu, on peut être sûr qu’il n’a pas déchiré sa chemise la semaine dernière.

rose dit: à

Ma mère n’a pas dit auto déprécier. Mais, elle a été catégorique.
Apprenez de gens plus simples que vous quand ils ont le bon sens chevillé au corps.

renato dit: à

Quelqu’un l’a dit, et c’est une sottise.
Cela dit, gardez vos petites leçons relatives aux simples pour vous, car vous en avez grand besoin.

Bloom dit: à

3J, connaissant votre penchant pour le crime (enfin la criminalité) et votre enthousiasme pour Kafka, j’ai pensé que, si ce n’est pas déjà fait, vous trouveriez du grain à moudre dans « L’Accusé du Ross-Shire » / « His Bloody Project » (2015), le roman de Graeme Macrae Burnet (10-18) qui aborde de façon romanesque une histoire vraie à la « Moi, Pierre Riviere… », sise dans un coin reculé des Highlands écossaises, vers le milieu du 19e, au sein d’une communauté de « crofters » (métayers) placée sous le joug féodal d’un « laird » (lord) tout-puissant . GM Burnet a dit et répété dans les journaux et à la radio tout ce qu’il doit à Kafka (ambiance claustrophobique, Loi omnimprésente que personne ne songe à contester car c’est l’usage, procès mené par des autorités ‘venues d’un autre monde’, etc.).
Traduit en une vingtaine de langues, c’est un des très bons romans parus outre-Manche et outre-Solway ces dernières années.

MC dit: à

Mais de quelle Phedre et de quelle Medee est-il question ? Seneque, Racine, ou Corneille??? Pour le reste, Bihoreau a raison de citer le Rou deThule dans la version Barbier et Carré, ou elle succède à la version Goethe-Nerval. Il en manque cependant une, la traduction-adaptation de Berlioz pour la Damnation de Faust; « Il dit a sa table royale / Asseoir ses Barons et ses Pairs/ Au milieu de l’ antique salle/ D’un chateau que baignaient les mers/ « pour ne citer que cette modification là…Pas le souvenir d’étincelles de Callas en Marguerite. Castafiore oui, spécialement l’Air des Bijoux.. Bien à vous. MC , de par Clopine, « vacataire à Stanislas! »

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