L’Allemagne intérieure de Michel Tournier
Il y a comme ça des écrivains très français qu’un réflexe nous fait associer automatiquement à un pays étranger tant ils l’ont loué, critiqué, décortiqué et habité jusqu’à en être à leur tour habité. Un pays, c’est à dire une langue, une culture, un passé, une littérature. Michel Tournier, c’est l’Allemagne. Ou plutôt les Allemagnes. Non à la façon d’un Mauriac qui se réjouissait qu’il y en eut deux tellement il l’aimait, mais à la Tournier. Il en voit quatre : l’Allemagne de l’Ouest, l’Allemagne de l’Est, l’Autriche et la Suisse alémanique (ça va grogner du côté de Zurich, ville qu’il adore).
On trouve ce genre d’observations dans son dernier livre (mais oui, Michel Tournier n’est pas mort, juste retiré, pas très vaillant sur ses jambes mais l’esprit toujours aussi vif) Lettres parlées à son ami allemand Hellmut Waller (1967-1998) (352 pages, Gallimard). Une correspondance pour le moins originale puisqu’elle est constituée de 23 lettres enregistrées sur bandes magnétiques et envoyées outre-Rhin par la poste. Sa durée, qui s’étale sur une trentaine d’années, est significative en ce qu’elle correspond à ses débuts littéraires. Le livre ne reproduit que ses lettres, et non celles de l’ami allemand, juriste de profession, ancien procureur général chargé de requérir contre les nazis et traducteur des livres de Tournier en allemand.
Le meilleur souvenir de jeunesse de Tournier, ce sont ses années Tübingen. C’était au lendemain de la guerre. Il partageait sa chambre à l’université avec deux camarades auxquels le lia une longue amitié : Gilles Deleuze et Claude Lanzmann. Ils étudiaient ensemble « Hegel, mais en allemand, c’est autre chose ». On comprend qu’il ait adoré cette ville charmante et attachante, la tour Hölderlin sur le Neckar, ces petites maisons, les promenades à cheval, la campagne du Wurtemberg et les grands professeurs de philosophie de l’université. C’est là à Tübingen, qu’il avait fait connaissance de l’ami allemand, Hellmut Waller, plus qu’un traducteur, le destinataire de ces lettres parlées.
Il est y est beaucoup question de Vendredi ou les limbes du Pacifique couronné par l’Académie française, du Roi des Aulnes qui le sera par les Goncourt, du Médianoche amoureux, de Lazare… Nous sommes dans l’atelier de l’écrivain qui fait part à son ami de ses doutes, de ses incertitudes, de ses remords, de ses projets qui, on le sait aujourd’hui n’aboutiront jamais, ainsi du roman sur les athlètes féminines d’Allemagne de l’est dopées aux hormones qui le fascinent tant (Eva ou la république des corps), d’un autre sur les vampires avec des développements inattendus sur l’absolu de l’hémoglobine chez Marguerite-Marie Alacoque (Hermine ou le goût du sang), un autre encore sur Guillaume Tell, avec à chaque fois, des enquêtes documentaires préparatoires, des repérages à la Zola mais en vain.
Encore que ceux-ci ne sont jamais inutiles quand on sait la passion de la photographie de Michel Tournier, autrefois pilier des Rencontres d’Arles et, du temps de l’Ortf, producteur de l’émission « Chambre noire ». Mais le grand boulingueur nous entraine également dans ses voyages en Inde, au Brésil, en Afrique, en Israël et en Egypte, pays qui le fascine et où, mieux que le roi ou le raïs, le grand écrivain Taha Hussein est son cousin. On entrevoit en passant quels films Elio Petri et Richard Leister auraient pu tirer de Vendredi si ils avaient été au bout de leur projet.
On ne saurait trop conseiller aux écrivains en panne d’inspiration de s’y perdre. C’est plein d’idées. Ainsi ce personnage de Veruschka, mannequin mythique des années 70, somptueuse et énigmatique créature venue de Prusse-Orientale d’1,90m (mais qu’est-ce qu’elle faisait alors avec François Weyergans dont Tournier nous apprend qu’il fichait la pagaille sur le tournage du film consacré à la créature ?), fille du Lehndorff qui fut pendu au lendemain de l’attentat avorté contre Hitler en juillet 1944, un mannequin hors norme qui s’était composé un univers fantastique si singulier que les photographes devaient s’adapter au personnage qu’elle s’était créé et non l’inverse. Elle est infernale, exigeant sans cesse des modifications dans le Drehbuch dictées par son amant. Quel roman en perspective !
Qui dit oralité dit spontanéité accrue, fraicheur, rapidité du jugement, réactions à vif. On le voit ainsi refuser de débattre à Hambourg avec l’historien Saül Friedländer au motif que celui-ci, voué aux gémonies de même que Jean Améry, a osé écrire et dire que l’auteur du Roi des Aulnes y révélait une certaine fascination pour le nazisme. Cela dit, comme il le reconnaît lui-même, l’ambiguïté du Roi des Aulnes a mis mal à l’aise plus d’un lecteur, à commencer par le représentant à Paris d’un grand éditeur italien qui a refusé d’acheter les droits en raison de « l’horreur viscérale à l’égard du sujet traité », un certain Italo Calvino… J’en ai aussi retenu une forte idée en vertu de laquelle on pense mieux dans le froid. Au passage, des aveux, tel :
« Je n’ai pas d’idée, je n’écris pas un roman pour défendre des idées mais pour faire un roman ».
Et puis cette page où il pulvérise le lieu commun selon lequel un roman traite d’un sujet alors que le sujet apparent n’est qu’un prétexte. Les Météores parle bien des ordures ménagères, de leur incinération ; La Goutte d’or traite bien de l’opposition entre le signe et l’image ; mais c’est d’autre chose qu’il s’agit en vérité et se trouve enfoui, souvent ailleurs que dans ses livres :
« Tous mes livres sont faits comme ça. Aucun sujet ne m’est vital. Les sujets qui, peut-être, me sont vitaux, je n’en parle pas. Ce n’est pas un sujet de littérature. Je ne suis pas un acteur (sic) qui écrit avec ses tripes, tu le sais parfaitement ».
Ce n’est pas la première fois que le germanophile s’épanche en Tournier, il s’en faut. Il y a quelques années encore, il publiait un curieux petit livre intitulé Le bonheur en Allemagne ? (12 euros, 93 pages, Maren Sell éditeurs). Le point d’interrogation, c’était pour la forme car à le lire, c’était plutôt trois points de suspension. Mais de ce qu’il appelait la « Germanistik Tournier », on y retenait surtout sa passion pour feue la RDA. Un tropisme revendiqué qui lui fait même ranger Adenauer aux côtés de Guillaume II et d’Hitler pour s’être rendu coupable de « politique d’américanisation à outrance ».
En passant, il y avait aussi des petites touches sur la morbidezza teutonica (faiblesse +sensibilité +profondeur +mélancolie), à ses yeux symbolisée par le suicide de Kleist. Nul doute que l’on retrouvera Tournier dans toutes ses Allemagnes, à commencer par celle qui les résume toutes, son Allemagne intérieure, dès l’année prochaine grâce à Arlette Bouloumié, l’universitaire chargée par l’écrivain de veiller sur ses archives. C’est elle qui a créé un fonds Tournier à Angers en 1996, elle qui a composé ce recueil de Lettres parlées, elle encore qui prépare la Pléiade des Œuvres romanesques à paraître en 2016. Un peu d’histoire et beaucoup de géographie en perspective, ne fût-ce que pour justifier cette réflexion issue de ses Lettres parlées :
«Les écrivains qui s’inspirent de l’histoire sont extrêmement pessimistes. Car l’histoire est mauvaise, et les écrivains qui s’inspirent de la géographie, au contraire, sont admiratifs et la découverte de la terre par les voyageurs est toujours quelque chose de positif et de juvénile. »
(« La tour Hölderlin sur le Neckar à Tübingen » photo D.R.; « Michel Tournier, chez lui, le 15 juin 2015, photo Edouard Caupeil)
652 Réponses pour L’Allemagne intérieure de Michel Tournier
Comme dans bien d’autres domaines, ma connaissance des œuvres de Tournier est fort réduite : Vendredi et les Limbes, Le roi des Aulnes, le dernier étant Gilles et Jeanne que j’ai trouvé nettement moins drolatique que La Pucelle de Voltaire …
Tellement de retard sur d’autres auteurs ! La lecture est un esclavage qui appelle la révolte et/ou le renoncement.
Vu de loin on dirait la même photo que chez PE.
Vu de près : c’est la même.
Richard Leister ?
Help !
Mochécon dit : « comme dans bien des domaines, ma connaissance des œuvres de Tournier est fort réduite » : tu parles Charles, on s’en aperçoit plusieurs fois par jour, crétinus mentulus fourbus
Je partage la germanophilie « générale » de ce Michou là.
Tout de même ! le peuple allemand, à nouveau réuni au prix d’efforts inouïs au sortir de ses hystéries nazis et délires communistes qui suivirent, est une peuplade qui mérite le respect et, soyons fous et osons le dire, l’admiration.
Contrairement aux cigales grecques et françaises, risées de l’Europe raisonnée, pauvres cloches conduites au suicide par leurs politiciens d’estrade aux gros nez rouges et à la bedaine ventrue…
« la bedaine ventrue… »
Deux qualificatifs pour dire la même chose, cela s’ appelle?
…une « bedaine ventrue », bien ventrue, cela s’appelle une grosse, grosse, bedaine énorme de politicien gros et gras, genre Président du Sénat, par exemple…
Parmi toutes vos peurs, vous avez celle de la redondance ?…
La mention obsessionnelle de Chrétien de Troyes par WG va finir par m’inciter à le lire…
Dis moi mon bon WG, quelle édition lisible et pas chère tu recommandes?
Le concept « d’Allemagne intérieure » à Michel Tournier, ça vous a un côté « alien » dans le bide de Sigourney Weaver, grande actrice, 1,8m …
Bon, je vois que l’anti-JCisme primaire vole toujours au ras des mêmes pâquerettes.
Pauvres fleurs.
Être le fumier nécessaire à l’éclosion de telles fleurs, quel bonheur ! Joie ! Joie ! Joie ! Rires de joie….
Superbe photo de la célèbre tour où Hölderlin aura vécu une bonne partie de sa vie, au 1er étage. Une certaine ‘Unheimlichkeit’ à la pensée des années noires…
« L’histoire est mauvais », nous dit Michel Tournier. On a du mal à se retenir d’en rire. Il en a de bonne, lui ! Mais, mon pauvre ami, l’histoire n’est pas mauvaise, elle est tragique !
La fascination de Tournier pour le nazisme n’est, hélas, pas une vue de l’esprit. Je me souviens de ma prof d’allemand de khâgne qui avait assisté, comme traductrice de Pierrette Fleutiaux, à une réunion de l’Institut Gœthe à Paris, où se trouvait également Michel Tournier où il s’exprimait à propos du Roi des Aulnes. Elle en était revenue vraiment choquée tellement les propos de Michel Tournier lui avaient paru fort ambigus à l’égard du nazisme.
Cette prof, qui devint une amie, n’était pas n’importe qui. Son père était le recteur de l’Université de Danzig pendant la guerre. Il avait eu trois filles. L’une était ma prof, une autre était prof à la fac d’Aix-en-Provence, la troisième avait émigré en Italie, à moitié folle à cause de leur père, qui finit un jour, arrivé au bout de son âge, par se trancher la gorge comme on fait avec les porcs.
oui, JC le fumier donne le purin qui vous guette
chez JC le purin s’écoule du string
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hispa_0007-4640_1968_num_70_3_3948
Tiens WG, un certain N Salomon a écrit une étude sur Littérature et société en Espagne au Siècle d’or. Le point de vue est semble-t-il marxiste, mais il n’est pas envahissant…
Tout cela ne nous dit pas grand chose de la différence France-Allemagne.
On peut lire pour ce faire un grand livre, de Louis Dumont, L’idéologie allemande France-Allemagne et retour? Gall., 1991. Ce qui définit presque à lui tout seul, la culture allemande classique, c’est le concept de Bildung, que le nazisme a anéanti pour toujours. On ne peut pas comprendre l’Allemagne, ni condamner l’Allemagne sans se référer à ce concept de Bildung, dont la transgression par tout un peuple et ses élites, comme Heidegger et tant d’autres, rend l’Allemagne d’autant plus coupable de ses crimes durant la période nazie.
Oui, merci geo à nouveau pour la référence. Super !
« La fascination de Tournier pour le nazisme n’est, hélas, pas une vue de l’esprit. »
Pas seulement…le peu de Michel Tournier que j’ai lu m’a tellement mis mal à l’aise que je n’ai eu aucune envie d’aller plus loin. A tord certainement.
« Américanisation à outrance », ne fut, n’est, ne sera jamais que la vulgate francawie qui prospère dans les milieux d’extrême gauche et d’extrême droite poreux « à un étrange concert d’indéchiffrables coïncidences (pour qui ferment les yeux) » comme l’écrivait un autre écrivain français germanolover qui reçut le Goncourt comme un coup de poing à l’estomac, lui…
Ernst von Salomon, que connaît bien M.T., disait déjà ça. Pas de nouveau vendredi sous le soleil des longs weekends de Robinson.
Ce que ne vous accorderont jamais les esprits forts, à l’image de ceux (sont-ce les mêmes ?) qui préféreront toujours croire à la Grèce légendaire, Mère des peuples européens (en mettant de côté le gigantesque apport de la civilisation romaine, la réduisant à une copie contrefaite, ayant échappée à la vigilance des douaniers de Vintimille, de la grande toile originale tressée par la pensée grecque) selon la Vulgate hölderlinienne, c’est que l’Allemagne de 1945 avait besoin de quitter la barbarie politicienne, quitte à revêtir le petit costume un peu serré du bonheur bourgeois, il fallait effacer la misère (entre parenthèses les remises sur les dettes de guerre servirent à refonder une industrie, à fixer des standards et des benchmarks qui profitèrent à l’Europe entière (comme le fit le Japon pour l’Asie), ce qui n’empêcha pas la société de faire un difficile retour sur elle-même pour tenter de s’expliquer les conditions qui catalysèrent le cauchemar nazi, les écrivains contestataires de faire leur oeuvre (souvent très belle) et de proposer un terrain de jeu pour les demi-sels, vrais-braqueurs, faux-Mandrin, du radicalisme à la Baader.)
Michel Tournier, total germanofolié dans les forêts acidifiantes du Romantisme anthracite, a souvent, semble-t-il, aimé manier la lance dans des petits tournois de quartiers parisiens, pour faire tourner les moulins de la politique (ils sont si nombreux en France).
Das Tounier, voilà un nom prédestiné, tiré du français et versé dans le Drehung frétillant dans la pénombre de la camera obscura.
Un beau style, taillé pour contrer ce que Flaubert (un autre cousin d’Egypte) avait repéré dans certaine dérive de la langue française, le côté « pauvre petit français malingre et pulmonique. » Taillé pour dormir au dernier étage de l’hôtel Adlon sur la Parizer Platz, le nez dans les étoiles de la nuit de Novalis.
purin : Benitoto a encore perdu une occasion de se taire, cela devient dramatique, repris à chaque intervention… plus rien, du tout
En échange, merci de répondre à mon 10h24…
Bien sûr qu’on n’écrit pas un roman pour défendre des idées. Mais il n’empêche qu’un roman contient des idées, que son auteur le veuille ou non. Mais ce n’est pas en effet le même problème.
Cela n’a tout de même pas empêché Proust de déclarer que son roman était « dogmatique ». Il cherche à élucider des lois sociales et psychologique tout au long de la Recherche. Et il a bien au départ une vague idée de vouloir écrire une sorte d’équivalent moderne des Mémoires de Saint-Simon, de construire une « cathédrale ». Un romancier a bien toujours des idées en tête quand il écrit un roman. Mais il est vrai que ce ne sont pas les idées qui le guident, c’est autre chose, son inconscient en grande partie.
Mais j’y ai répondu dans le billet précédent.
« Parmi toutes vos peurs, vous avez celle de la redondance ?… »
De la rebondance, JC, de la rebondance…
Bidon, bedaine, bedon!
C’est vrai que ce qui frappe en Allemagne, et ce qui m’a frappé d’emblée la première fois que j’y ai mis les pieds, c’est l’américanisation du pays et même maintenant de sa langue. Les jeunes ne disent même plus Hallo pour dire bonjour, mais tout bonnement Hi, en bon Américain… Les mots américains dans la langue parlée fourmillent aujourd’hui. Mais en français aussi, me direz-vous, un peu moins quand même. Et nous n’en sommes pas (encore ?) à se saluer d’un Hi.
Ce n’est pas pour dégager le peuple allemand de ses responsabilités dans son guili-guili nazi, mais …. le peuple français ne fait il pas pareil avec ces fripouilles coraniques radicales ?
Dans tolérance … il y a rance.
C’est vrai que ce qui frappe en Allemagne, et ce qui m’a frappé d’emblée la première fois que j’y ai mis les pieds, c’est l’américanisation du pays et même maintenant de sa langue.
sur un blog littéraire dit: 9 juillet 2015 à 11 h 40 min
« Parmi toutes vos peurs, vous avez celle de la redondance ?… »
« De la rebondance, JC, de la rebondance… »
J’y ai pensé…
Je n’ai pas osé la faire sur le blog littéraire prestigieux de notre cher Passou !
Merci !
Les jeunes ne disent même plus Hallo pour dire bonjour, mais tout bonnement H.i, en bon Américain… Les mots américains dans la langue parlée fourmillent aujourd’hui. Mais en français aussi, me direz-vous, un peu moins quand même. Et nous n’en sommes pas (encore ?) à se saluer d’un H.i.
Widergänger dit: 9 juillet 2015 à 11 h 28 min
le concept de Bildung,
Définissez, svp. Ce concept n’est évidemment pas le même chez Wittgenstein et chez Schopenhauer.
Il n’y a pas de concept de Bildund ni chez Schoppenhauer ni chez Wittgenstein, à ma connaissance.
Les mots américains dans la langue parlée fourmillent aujourd’hui. Mais en français aussi, me direz-vous, un peu moins quand même. Et nous n’en sommes pas (encore ?) à se saluer d’un Hi.
Le concept de Bildung est fondamentale pour la culture allemande. Il joue un rôle majeur chez Gœthe dans son roman d’apprentissage, son Wilhelm Meister et ses années d’apprentissage. Il fait partie de ce que Louis Dumont appelle « l’idéologie allemande » ; il cite Trœltsch : « Unité organisée du peuple sur la base d’un dévouement à la fois rigoureux et critique de l’individu au tout, complété et légitimé par l’indépendance et l’individualité de la libre culture (Bildung) spirituelle » (1925).
Cette idéologie allemande est fondamentale pour comprendre le destin de l’Allemagne. On voit bien comment le nazisme a su complètement pervertir cette idéologie d’un juste équilibre entre le dévouement à la communauté nationale et l’individu pour asservir l’individu au Führerprinzip comme nouvelle loi morale et juridique.
On peut mieux à partir de là comprendre (sans tomber pour autant d’accord) la réaction allemande d’après-guerre et son adoption du principe américain de l’individualisme à tout va. Les Allemands ont simplement renoncé à ce qui faisait la grandeur de la Bildung.
Vu! Merci
Widergänger dit: 9 juillet 2015 à 11 h 50 min
Il n’y a pas de concept de Bildund ni chez Schoppenhauer ni chez Wittgenstein
????
Chez Wittgenstein, il domine tout le Tractatus et apparaît dès la proposition 2 si mes souvenirs sont bons (je n’ai pas le livre sous la main). Quant à Schopenhauer, dire que la représentation du monde n’est pas essentielle chez lui…
Trœltsche parle de « socialisme d’Etat et individualisme de la culture personnelle (Bildung » (cette dernière héritée du XVIIIè siècle). Première publication dans un article datant de 1916 (pendant la guerre, ce n’est pas sans signification, bien sûr) : « Die deutsche Idee der Freiheit », dans la Neue Rundschau.
Non, vous vous égarez complètement avec Wittgenstein et Schoppenhauer. Il y en a toujours ici pour foutre sa merd.re dans les choses à peu près claire et circonscrite par la science critique. Lisez Dumont et foutez-nous la paix avec Wittgensetin et Schoppenhauer. Ça n’a aucun rapport avec la Bildung !!
Si j’étais aussi uncuculte que Benitoto, j’écraserais pour ne pas être ridicucule, mains lui, non il insiste et s’enferre et s’enfonce à chaque fois plusieurs fois par jour, hihihihihihi
Le Tractatus n’a absolument aucun rapport avec le concept allemand de Bildung. Aucun.
Widergänger dit: 9 juillet 2015 à 12 h 11 min
Lisez Dumont et foutez-nous la paix
Euh… Widerganger, c’est ce que disait Paul C. La Bildung n’est pas seulement un concept goethéen. Bref, il est toujours utile de définir…..
Widergänger dit: 9 juillet 2015 à 11 h 50 min
Il n’y a pas de concept de Bildund ni chez Schoppenhauer ni chez Wittgenstein, à ma connaissance.
Peut-être de bildund pas mais le concept du bidule pointé est certainement présent dans la pensée d’outre-Rhin…je n’ai jamais compris cet engouement français pour la philo allemande, le produit d’un pays qui vous a envahi par 3 fois entre 1870 et 1940, et créé l’Horreur Absolue entre-temps … je me souviens avoir pioché dans du Schopenhauer au lycée et m’être fait royalement #hier… perso, je préfère Aristote ou mieux encore Zorba le grec…le grand Anthony Quinn… je me souviens danser le sirtaki dans une taverne en Grèce, après avoir convaincu le proprio de nous faire des prix d’amis sur l’Ouzo et d’avoir brisé pas mal de vaisselle, par respect pour la tradition…
Le débat sur l’individualisme n’a plus lieu d’être depuis la Révolution française.
Fichte, Hegel et puis bien sûr Marx totalement sous le charme, ont tiré l’échelle sous le grenier de la philosophie libérale anglaise dans lequel Burcke et Adam Smith (qui a écrit de fort belles choses sur la vie à côté de son traité sur la richesse des nations) entreposaient les grains d’une pensée qui s’offrait à une spéculation d’un autre ordre que celle qui conduisit aux Grandes Peurs de 1788-89.
L’Individualisme est devenu en France un gros mot aux oreilles chastes des professeurs.
Trœltsch, dans son article de 1916, définit la position organique de l’individu dans la société allemande (on est encore une fois pendant la WWI) : « La liberté de l’Allemand est discipline, avancement/exigence (Förderung) et développement du moi propre dans un tout et pour un tout. » En cela, il s’oppose — et il le dit — à la tradition de l’individualisme français et anglais, c’est-à-dire occidentale (aujourd’hui américaine). Cette tradition occidentale, française notamment, ne peut voir dans cette conception de la liberté héritée des Lumières, nulle liberté mais seulement une forme moderne d’esclavage, d’autoritarisme, qui se concrétisera effectivement avec le Führerprinzig nazi qui n’en est que l’aboutissement pervers. Mais on voit bien que ce principe nazi est comme le fruit de toute une conception allemande de la liberté qui n’est pas du tout la nôtre, et qu’on voit encore à l’œuvre chez Merkel.
Trœltsch en fait même l’historique. Cette idéologie allemande résulte « de la transformation de ce qui était soumission chrétienne à l’Etat patriarcal absolutiste sous l’action de l’esprit occidentale des Lumières. » Autrement dit, c’est une sécularisation du principe luthérien de l’obéissance à Dieu en pays protestant. La nazisme est le produit pour ainsi dire logique de cette culture quand les garde-fous eurent sauté.
faut s’entendre. Il me semble que Bildung vient de Bild : l’éducation comme représentation du monde.
chez Wittgenstein on traduit parfois Bild par tableau et l’ensemble des tableaux est une Bildung. enfin, je crois…
chez Schopenhauer, ça ne parle que de Bildung mais justement dans un autre sens.
mais je ne suis pas prof de philo, je dis ça comme ça.
Pas du tout !
Louis Dumont montre bien au contraire que le débat entre la France et l’Allemagne tout au long du XIXè siècle est précisément fondé sur la différence de conception de l’individu entre l’idéologie française et allemande.
Si vous ne savez pas ce qu’est la Bildung, vous ne pouvez pas comprendre. Lisez d’abord Gœthe et vous comprendrez.
Ce n’est pas seulement un concept gœthéen, mais Gœthe est celui qui en a fait un axe très important de toute son œuvre, sans lequel elle est illisible.
Le concept de Bildung s’est formé par opposition à la Révolution française, comme l’explique très bien Louis Dumont. L’individualisme à la française ou à l’anglaise a toujours rebuté les Allemands. Encore aujourd’hui. On le voit bien à propos de la crise grecque dans ce que disent les dirigeants allemands et dans l’opinion publique allemande. Ce qui montre que l’américanisation du peuple allemand reste encore superficielle, contrairement à ce que croit savoir Michel Tournier de la culture allemande d’après-guerre. Je crois qu’il prend un mouvement de surface pour un mouvement de fond.
Dumont vermutete, dass hinter jeder Unterscheidung, hinter jedem Gegensatzpaar eine Hierarchie zu finden sei.
l’encrier de ma tante dit: 9 juillet 2015 à 12 h 23 min
(l’ennemi héréditaire ce sont les rosbifs cf tout au long des siècles.)
Ceux des teutons qui ont envahi etc ce ne sont pas les philosophes ni les musiciens
Tiens, 22 morts ça barde à Gardhaïa http://www.liberation.fr/monde/2015/07/08/algerie-22-morts-dans-la-region-de-ghardaia_1345206
Cette conception française de l’individu, fruit de la Révolution française, a sans doute une longue histoire. Personne n’a essayé d’en faire l’historique à ma connaissance. Mais il est clair à mes yeux qu’on peut en lire les linéaments dès la Chanson de Roland, qui débat essentiellement de la place de l’individu noble dans le tout organique de l’empire carolingien, et plus tard Chrétien de Troyes, pour en revenir une nouvelle fois à lui, dans l’idéal chevaleresque qu’il s’efforce de mettre en œuvre dans ses grands romans, notamment dans Yvain ou le chevalier au lion, qui est le plus explicite à ce sujet. Il prône avec Yvain un juste équilibre entre le dévouement à la communauté et l’individu sous le regard bienveillant de la Dame et de l’amour qui les unit. L’idéologie française a sans nulle doute ses racines à la fin du XIIè siècle et notamment chez Chrétien.
Bildung mein Arsch, oder mein Arsch wie das Bild der Bildung.
Non, Louis Dumont n’établit aucune hiérarchie entre l’idéologie française et allemande. Ce n’est pas un idéologue ! Il analyse leurs différences, c’est tout. En savant.
cqfd dit: 9 juillet 2015 à 12 h 37 min
vous vous êtes déjà demandé comment cette nation qui a produit tous ces musiciens et de philosophes ait pu aussi produire les camps de la mort ? Comment ? ah Ghardaïa…oui c’est terrible… Oui merci, je ne le savais pas, mais grâce a vous je le découvre a l’instant…
au lieu de ca, ce sont les anglais que vous avez dans le nez…bizarre…
Si c’est pour dire des insanités en allemand, vous pouvez vous en dispenser…
Qu’ils sont mignons avec leurs généralisations sur ‘l’esprit national’ de tel ou tel pays
mes posts sautent aussitot que je les publie…faudrait que passouline me dise ce dont duquel qu’il a contre mes comms…a moins qu’il soit en train de faire du Kafka de bas etage…allez, que la paix soit avec vous…
Ce qui a produit les camps de la mort, ce sont trois choses essentiellement :
1°) La guerre impérialiste entre les nations européennes;
2°) Le Traité de Versailles et ses conséquences tragiques pour le peuple allemand ;
3°) La conception allemande de la liberté dont le kantisme morale et juridique du peuple allemand n’est pas parvenu à brider la perversion par le nazisme.
l’encrier de ma tante dit: 9 juillet 2015 à 12 h 23 min
On n’insulte pas ainsi le compagnon mâle que le hasard vous a fourni, La Fioyette !
Allez consulter le mot bildung, pages 195 à 204 dans le vocabulaire Européen des philosophies sous la direction de Barbara Cassin, édition Seuil/Le Robert.
L’ article est de Michel Espagne avec des encarts de Barbara Cassin elle-même.
Et si WGG reste sage, il aura droit à quelques passages après déjeuner.
Cassin ne fera que confirmer ce que Louis Dumont en a écrit. C’est aussi bête que ça, mon pauvre ami…!
À chaque époque de l’histoire de la pensée allemande et de la politique allemande, on trouve d’ailleurs les mêmes ingrédients dans des proportions simplement variées. Louis Dumont écrit à propos de Hegel : « Le jeune Hegel cherche une religion, disons une forme idéologique qui réconcilierait l’individualisme moderne et le bel unisson à la communauté, de la polis grecque. » (L’idéologie allemande, p. 69).
On voit qu’il en est concrètement de même aujourd’hui avec la crise grecque face à l’Allemagne de Merkel.
…j’ai connu des haricots sauteurs qui faisaient pareil…
Les nazis, en leur temps, ont eux aussi réinterprété le rapport de l’Allemagne et de la Grèce, dans un sens pervers, en inversant le rapport.
L’encrier de mon oncle
Il vous faudrait ouvrir un livre d’Histoire de temps en temps. Comme vous êtes expéditif-pas du genre à vous encombrer de nuances-,
hargneux et revanchard, un vrai duc.onlajoie, parfois!, ce n’est pas votre tasse de thé
Et on ne vous fera pas l’injure de vous demander pourquoi et jusqu’à quand ces atrocités.
Widergänger dit: 9 juillet 2015 à 12 h 47 min
La conception allemande de la liberté
C’est simple finalement
Le Royaume-Uni, la France et la Russie avaient juste après la guerre d’indépendance mis un prince de Bavière sur le trône grec. Les projections stupides ne dataient pas des Nazis, même si évidemment elles étaient moins perverses. Le panhéllénisme surjoué des philhéllènes n’en était pas moins suranné pour cela déjà à l’époque.
Hé l’encrier! T’inquiète, ça m’est déjà arrivé: tu postes gentiment un commentaire consensuel et brillantissime et hop ça saute!
Quant à l’Allemagne, t’auras beau faire, tu ne pourras jamais lui retirer les génies qu’elle a produits, notamment en musique…Là c’est indépassable, limite inexplicable et surnaturel, mais WG a surement une explication.
Contrairement à beaucoup de français j’aime l’Angleterre et les anglais. J’ai une immense admiration pour la réussite historique de ce pays: maximum de rayonnement, minimum de dictature et d’intolérance sur la longue durée. La France s’en est toujours sortie avec eux, jamais contre eux (sauf l’épisode Jeanne D’Arc of course qui est une sorte de parenthèse magique dans l’histoire, mais franchement, au fond du fond, est-ce-qu’un royaume franco-anglais n’aurait pas évité bien des guerres et des massacres?).
Sa politique économique récente est un modèle d’intelligence et d’efficacité qui se confirmera avec le budget d’Osborne.
mon pauvre ami…!
Tsst, tsst, quelques passages après le dessert!
Michel Tournier est le canon de l’écrivain moderne. Il n’y a pas grand chose d’autre a dire que cela, car tout y est contenu. A votre charge de cliquer sur les + pour développer les arborescences qui vous conviennent mais je vous préviens que vous y serez encore demain et même après-demain.
Malgré les apparences, les commentaires de Wider sont dans le sujet : ce sont des « texticules », mot qu’affectionne et revendique Tournier (l’espièglerie en moins, hélas).
Et la bildung Vera de Verushka?
J’etais grosso-modo d’accord jusqu’à ce que vous ecriviez ‘…Sa politique économique récente est un modèle d’intelligence et d’efficacité qui se confirmera avec le budget d’Osborne…’
Osborne ne peut pas marcher et mâcher du chewing-gum en même temps…il n’aime pas les plus pauvres que lui, cad la majorité des anglais, et considère la pauvreté comme un vice et par conséquent, les pauvres comme des pervers qu’il lui faut marginaliser et montrer du doigt…le fils spirituel de Mme Thatcher…
« ce sont les anglais que vous avez dans le nez…bizarre »
Mais qu’il est c.n ! ah bravo la conclusion de beauf! A quoi bon essayer de lui rappeler que les deux royaumes étaient en guerre pendant des siècles !
les pauvres c’est rien que des assistés, des fainéants
Pour « l’épisode Jeanne d’Arc », il y a deux livres importants à lire :
— Les Paltgenêts. Origine et destin d’un empire XIè-XIVè siècles, de Jean Favier, Fayard, 2004;
— Martin Aurell, L’Empire des Plantagenêts 1154-1224, Perrin, 2003.
Ces bouquins permet aussi de mieux comprendre l’histoire qui inspirera Shakespeare.
N’empêche que les résultats sont là, partant d’un déficit de 10% du PIB…
Je ne connais pas Osborne. J’ai entendu une analyse ce matin sur BFM, à la fois des résultats obtenus depuis 5 ans et du principe qui préside au nouveau budget: augmentation des salaires, baisse des dépenses publiques et des impôts, exactement ce qu’il faut faire pour encourager la production et augmenter la richesse de tous. La politique contraire de la France, de la Grèce, disons du club Med pour simplifier, ne marche pas et crée autant de miséreux. Le temps est proche où il faudra enjamber les clochards à Paris pour circuler sur les trottoirs et les quais du métro. Tout cela en continuant à emprunter toujours plus!…Une course à l’abîme…
La musique, une question d’éducation. Pour avoir l’idée de faire jouer un orchestre à Auschwitz, il faut être Allemands pour être capables de ça ! L’éducation et la perversion de l’éducation.
élève insolent dit: 9 juillet 2015 à 13 h 11 min
Widergänger dit: 9 juillet 2015 à 12 h 47 min
La conception allemande de la liberté
C’est simple finalement
__________
Non, aucune insolence là-dedans. C’est en effet simple et vous avez parfaitement bien compris la leçon du maître. Très bien : 18/20.
JC est-il un sous-produit de Widergänger ou est-ce l’inverse ?
Widerganger existe sans la Rdl.
JC n’existe pas sans a Rdl.
JC a bien plus d’humour que moi.
C’est une anecdote qui en dit long : j’etais dans un bureau de tabac a Paris pour ma ration de Camels, du temps ou je fumais encore…ma carte Visa ne passe pas…le mec me fait, c’est parce que c’est une carte anglaise…ah bon, je luis fais, c’est une carte Visa…ça passe partout…un client me fait très sérieusement: ici on n’aime pas les cartes anglaises…
‘A quoi bon essayer de lui rappeler que les deux royaumes étaient en guerre pendant des siècles !’
Si je comprends bien : les anglais qui vous ont fait la guerre, en 1815 la dernière fois et encore c’était à Waterloo (et ils vous ont probablement rendu service a Waterloo), sont vos ennemis éternels ? des centaines de milliers de soldats anglais enterrés un peu partout en France, venus vous défendre durant deux guerres mondiales… …mais pas les allemands ? il y’a de quoi en perdre son grec…a moins que ce ne soit son latin…je ne me souviens plus…
Et comme le montre bien Jean Favier, Chrétien de Troyes n’aurait pas été possible sans le fond celtique que développe Wace sous Henri II Plantagenêt. N’oublions pas que Chrétien de Troyes écrit dans l’entourage de la cour de la comtesse de Champagne, Marie de France, la fille d’Aliénor d’Aquitaine, remariée à Henri II. Puis ensuite de celle du comte de Flandre, Philippe d’Alsace. Il produit toute son œuvre entre 1170 et 1190. Vingt années qui lui ont permis de fonder la littérature romanesque pour toute l’Europe jusqu’en 1605 ! Destin grandiose, trop souvent ignoré. Les cinq grand romans de Chrétien s’inspire librement de Wace. Il est avéré aussi que les origines de l’amour courtois sont à chercher dans l’entourage de Henri II. Mais ce sont les troubadour français qui lui donneront sa forme achevée et grandiose en inventant l’Amour romantique.
Ah, ça paye avec les cartes Visa anglaises ! Qu’est-ce qu’on se marre !
les cartes Visa…une autre invention diabolique des anglo-saxons…
L’Amour courtois, pas romantique, WGG.
Abdel, Cannes doit sa célébrité à un Anglais, lord Brougham, et Nice leur est redevable de sa Promenade. Sur la Côte d’Azur, on accepte volontiers les cartes anglaises, russes, arabes, et bientôt de plus en plus chinoises…
C’est sûr, de toute façon, qu’il existe bel et bien plusieurs Allemagnes. L’Allemagne de l’Ouest et l’ancienne Prusse, c’est pas pareil. La Prusse avait bien des défauts, mais on oublie trop souvent que les dirigeants nazis venaient tous d’Allemagne de l’Ouest, et que le régime nazi s’est efforcé de soumettre la noblesse prussienne à sa botte. Avec succès, il est vrai. Pour mieux comprendre l’Allemagne de l’Est, c’est Théodor Fontane qu’il faut lire. Effi Briest, et aussi Le Stechlin. La vraie Allemagne, c’est l’Est. D’ailleurs, le vrai Berlin, c’est Berlin Est. C’est à l’est que Berlin est né et tous les ministères étaient à l’est, ainsi que le château des Hohenzollern en reconstruction.
Oui, enfin, je dis l’amour romantique pour être compris plus facilement. Mais il s’agit bien de cela tout de même dans l’amour dit courtois quand on le regarde sans préjugé de science.
Bref, ce n’est plus la RDL, ici, c’est la RDW.
Alexanderplat, c’est à Berlin Est, ainsi que la grande synagogue et l’ancien/nouveau quartier juif. L’ouest, si vous voulez, c’est comme Versailles et la vallée de Chevreuse par rapport à Paris.
Et Zurich, c’est comme le hameau de la Reine !
Billet parfaitement documenté et qui donne envie de lire ce recueil de « lettres »;j’ai lu les livres de M.Tournier,sa conception de la littérature,de l’écrivain,entraîne à de multiples réflexions;écrivain controversé,écrivain ou personnage secret,à la fois grand voyageur et quasi cénobite,vivant replié à la campagne.Envie d’en savoir plus,sur l’Allemagne comme il en parle.
Certains ont déjà engagé la discussion sur les philosophes,la philosophie;je vais parler de Veruschka…Dans les années 70,elle me fascinait;la photo de mode était,disons,classique;Veruschka était la liberté,par son physique,les vêtements qu’elle portait;elle était vivante,et non une image convenue sur papier glacé;j’ai,qq part,des revues italiennes avec de nombreuses photos de Veruschka,et je viens de découvrir qu’un livre est sorti chez Rizzoli,cher.
Tout comme l’un des blogueurs,j’avais remarqué l’insistance de Widerganger à parler de Ch de Troyes;son idée est intéressante;il y a l’édition poche » en lettres gothiques »,dans un volume de Diane de Selliers et en Pléïade;traduction,adaptation,annonce-t-on,joli sujet dont débattre.
Pour finir d’une façon pédante,je fais remarquer que l’on dit « la feue reine » mais « feu la mère de madame » ;de la même façon qu’on écrit « les dessous chic ».Inutile de m’étrangler.
WGG dit : « JC a beaucoup plus d’humour que moi »… parce que l’humour de JC c’est la haine quotidienne, le racisme, l’homophobie, la misogynie, les injures permanentes… alors ça c’est de l’humour ?
Hegel, c’est pas « autre chose » en allemand ! C’est simplement encore plus difficile à lire. Parce que déjà en français, faut le faire…! Beaucoup de jargon allemand, pour une pensée qui finalement n’est pas si difficile que ça à démonter pour en voir les préjugés, et tout l’imaginaire surtout. C’est surtout ça qui est fascinant chez Hegel, le copain de Hölderlin au Stiftung de Tübingen d’ailleurs. Pas étonnant qu’il soit devenu fou, Hölderlin !
Ce qui est sûr, c’est que vous, vous manquez cruellement d’humour pour comprendre celui de JC.
Le quartier ouvrier, c’est aussi à Berlin Est, qui manifesta en masse en 1933 contre Hitler. En vain, hélas.
…
…vernir des cloches, européennes,!…
…
…c’est pour le song à cheval,!…hi,!hi,!ha,!…
…
…après les…W.C.,…d’or,!…les cloches d’or,!…
…les vibrateurs d’or,!…le nec de la pensée,…la tête à ses goth, goth, gode,…
…couchez gode-zila,…Dominique à N_Y,!…
…un plus – suivis,!…
…
Weimar, la légende de Faust, Gœthe à Weimar, Schiller, tout est à l’Est. Kleist aussi.
Thomas Mann, c’est Lübeck. C’est déjà autre chose. Thomas Mann ne comprend pas le suicide de Kleist. Il n’est pas de l’Est. Faut sans doute être de l’Est pour comprendre le suicide de Kleist.
Kant aussi est de l’Est, Prusse orientale. Mendelsohn est de l’Est également. Reçu premier devant Kant au concours !
Alfred Döblin, pareil, à l’Est de Berlin. Il a longtemps habité le quartier juif comme médecin.
Abdel, je parle souvent de ça avec mes amis anglais.
Les Anglais détestent les Français. L’inverse n’est pas vrai. La majorité des Français ne sont peut-être pas anglophiles, mais l’anglophobie est très peu partagée ici.
On est d’ailleurs beaucoup plus facilement germanophobe, surtout en ce moment.
En outre, les nations qu’on appelle aujourd’hui France et Angleterre n’existaient pas au Moyen-Âge. La guerre de Cent ans opposait deux héritiers du trône. Dans le camp de la lignée anglaise, il y avait la Bourgogne et l’Aquitaine. Pour le reste, ni la Provence, ni la Franche-Comté, ni la Savoie, ni le Languedoc au sens large (presque tout le sud-ouest) n’étaient français. Le royaume de France se réduisait à peu près à l’Île de France, à l’Anjou/Touraine et à la Lorraine.
Donc, quand on parle d’ennemis héréditaires, il s’agit uniquement d’une lointaine hérédité au sens généalogique ou héraldique.
Les ennemis à long terme de la France ont plutôt été l’Espagne et l’Autriche.
Depuis la fin de Napoléon, l’Angleterre et la France ont toujours étaient alliées.
l’encrier de ma grand-mere dit: 9 juillet 2015 à 14 h 49 min
ce n’est qu’une expression pendant des siècles les royaumes de France et d’Angleterre se sont tapés dessus et allègrement entretués (pas les gens de cour bien sûr mais le bas peuple et les armées) vous n’en n’avez jamais entendu parler peut-être
Les Anglais détestent les Français
ils semblent plutôt tournés vers les usa
On va faire un parcours initiatique : rasso au Lutetia, après Sig, après Tüb… Ensuite on en fait une visite guidée on cloque ça sur Googleearth le monde entier va nous twitisieren…
Les pendules à l’heure dit: 9 juillet 2015 à 15 h 46 min
On est d’ailleurs beaucoup plus facilement germanophobe, surtout en ce moment.
Il y en a eu d’autres, de moments… Pourtant on se voyait tous les jours !
France – Angleterre: mille ans de mésentente cordiale
http://www.rfi.fr/france/20111217-france-angleterre-mille-ans-mesentente-cordiale-mitterrand-thatcher//
c’est un mythe urbain que de dire les anglais détestent les français, d’ailleurs, après avoir commémoré Waterloo, ils vont célébrer Azincourt bientôt…les anglais détestent les allemands (et ils ont une bonne raison de le faire) ainsi que presque tout le reste du monde, va sans dire…ils méprisent les américains par contre, auxquels ils ne pardonnent toujours pas leur Independence…
Remember on l’a assez vue, celle-là :
juste après le Grand Incendie de Londres de 1666, la foule avait blâmé les émigrés français a Londres et avait commencé a organiser un lynchage en ordre…comme quoi, c’est toujours la faute de l’etranger…plus ca change hein…c’est l’intervention personnelle du roi a l’époque, Charles 2 je crois, qui a arrête le massacre a temps…
Et Zornhof c’est au milieu, mais en haut ; avec les oies !
On comprend que certains ouvrages de Tournier,le roi des Aulnes notamment , puissent inspirer un malaise né de l’impression qu e s’y manifeste une sympathie nazie tapie dans son inconscient et mal digérée .
Ce sentiment ,ambigu au regard de sa propre sensibilité ,Tournier lui-même en a parlé . Je me souviens en effet d’avoir lu un article de lui où ,tout en rappelant son horreur de cet univers idéologique, il faisait état avec une certaine gêne de la fascination admirative à laquelle il ne pouvait s’arracher devant le spectacle de la splendeur nazie, magnifiée par la mise en images triomphante du régime à travers la chorégraphie des rassemblements Riefenstahliens
Il faut dire aussi qu’a chaque fois qu’une minorité se faisait canarder en France, elle trouvait sanctuaire en Angleterre…les Huguenots, les Aristos, les exilés politiques (Hugo, Napoléon 3, De Gaulle, Sarkozy…euh..’tet pas Sarkozy… etc itou)
l’encrier de ma grand-mere dit: 9 juillet 2015 à 16 h 15 min
vers l’automne (novembre ) ils fêtent à grands bruits de pétard une victoire brit sur les « papistes »!!
16 h 23 min
les Huguenots beaucoup ont trouvé refuge en Allemagne
WGG aime l’humour de JC : haine permanente, racisme, homophobie, misogynie et injures quotidiennes, c’est du propre !
J’ai oublié d’ajouter a la liste des exilés politiques, celle plus récente des exilés fiscaux qui investissent leurs sous à Londres, hors de portée du taxman français, et qui rendent mon quartier invivable…
Beaucoup de Huguenots ont trouvé refuge à Berlin, mes petits chéris. Ne l’oubliez pas. C’est encore un joli quartier avec une forge huguenote au milieu, qui fonctionne !
Plutôt pas mal résumé l’article de 16 h 02 min
France – Angleterre: mille ans de mésentente cordiale
dont acte dit: 9 juillet 2015 à 16 h 25 min
WGG aime l’humour de JC
c’ests plutôt de la reconnaissance: JC s’écrase devant les grandes gueules
Widergänger dit: 9 juillet 2015 à 16 h 27 min
un ancien chef de la CDU a d’ailleurs un nom français
@LOLA
Feu(e) la mère de madame
Ce n’est pas parce que la graphie sans « e « figure dans un titre de Courteline qu’elle est correcte .
Néanmoins en fait comme ‘autres cuirs ,elle s’est imposée dans l’usage par l’effet d’une étymologie populaire qui identifie abusivement pour parler d’un défunt l’adjectif « feu » qui s’accorde normalement et dérive du latin tardif « fatutus » (frappé par le destin ),au substantif « feu « (et flamme) qui n’a aucune raison se s’accorder
Et pour parler au pluriel de plusieurs défunts-par exemple « feus me parents » – ce qui est correct est donc d’écrire « feus » et non « feux »
charles dit: 9 juillet 2015 à 16 h 24 min
l’encrier de ma grand-mere dit: 9 juillet 2015 à 16 h 15 min
vers l’automne (novembre ) ils fêtent à grands bruits de pétard une victoire brit sur les « papistes »!!
Le ‘Bonfire Night’ est célébré le 5 Novembre…il commémore l’échec d’un complot par des catholiques anglais (et écossais, si je ne me trompe) dont le leader fut un certain Guy Fawkes… …ce complot pour faire sauter le parlement anglais (et le roi avec) fut déjoué a temps…depuis, un bucher est allumé ou on brule une effigie du bonhomme, appelée ‘Guy’, et comme vous dites, on célèbre a grands coups de pétards tard dans la nuit…et tout ca fout une frousse mortelle a mes chats et a mes caniches…
Ce que j’en ai marre des espaces-virgule a la place des virgules-espace, moi je vous dis franchement que ca me gâche la journée, ces petites négligences répétées.
on célèbre a grands coups de pétards tard dans la nuit
ils s’amusent bien
Huguenot ça vient de Genosse ; mais Hu je sais plus et d’ailleurs je crois que c’était pas fondamental…
…
…la littérature ou l’hôpital des monstres » sacrés « ,!…sucrés par devant les dieux,!…
…
…à transcrire,!…à la bonne orthographe en temps voulue,!…une bible du métier, aussi,!…
…
…la fascination,!…les rescapés de l’attentat manquée,…
…tout le monde n’a pas des Charlie-Hebdos à coffrer,…
…ces bienveillants du rire, au noeud coulant,!…juste des dessins,!…pour en rire,!…
…ou sont les comiques,!…
…déjà en avoir une tête de turc à la conscience des dictats d’états souverains,!…
…etc,!…
…les » bacs » à sable avec maman,!…etc,!…
…merci,!…à l’envers de la médaille,!…
…
Le merveilleux travail du gouvernement anglais conservateurs me rassure !
Il y a en Europe des gens, adorables thatchériens, qui savent aider les riches à créer des emplois et qui remettent les pauvres à leur place, c’est à dire au travail !
Pas à l’Assistanat Pour Tous, comme ces débiles de socialistes français, incapables de prendre les bonnes décisions…
Que ceux qui ne me croient pas étudient le dossier et on en reparle !
Segio
d’après l’Encyclopedia Universalis
http://www.universalis.fr/encyclopedie/huguenots/
Les coms du blog « République du Lard » de l’épouvantable censeur Patrick Scemama restent bloqués à ZERO.
Joie malsaine que les parias, comme moi, savourent goulument… héhéhé !
Voilà ce que dit le TLFI au sujet de l’étymologie de « huguenot »:
Étymol. et Hist. A. 1. 1552 subst. masc. « calviniste » (PASQUIER, Recherches de la France, p. 1069 ds W. RICHARD, 1959, p. 49); 2. Av. 1570 adj. (CASTELNAU, Mémoires, éd. de 1659, t. 1, p. 155); 1572 à la huguenotte « à la manière des huguenots » (DANJOU et CIMBER, Archives curieuses, VII, 255). B. 1660 subst. fém. « petite marmite de terre sans pied » (OUDIN Fr.-Esp.). Empr. au genevois eyguenot « confédéré genevois adversaire du duc de Savoie » (1519 aguynos ds W. RICHARD, loc. cit.; 1520 eyguenot, ibid.), lui-même empr. au suisse alémanique Eidgnosse(n) « confédéré(s) »; cf. m. h. all. eitgenôz « id. » (d’où en 1483 le fr. esguenotz « espèce de soldats » ds FEW t. 15, 2, p. 84a); dès 1315 comme terme officiel pour désigner les membres de la Confédération suisse (cf. Duden Étymol., s.v. Eid). Désignant d’abord les partisans du parti politique qui luttait contre les tentatives d’annexion du duc de Savoie, eyguenot devint par la suite (et ce jusqu’au XVIIIe s.), un terme de mépris sous lequel les catholiques désignaient les Réformés (la majorité des confédérés étant aussi favorable à la Réforme) et se répandit alors dans les parlers de la Suisse romande ainsi que dans les régions françaises limitrophes. La forme huguenot qui apparaît dès la 2e moitié du XVIe s., semble être née en Touraine, où, comme en témoignent les historiens contemp., la population entendant parler des eyguenots sans en connaître le sens, rattacha ce mot à un certain roi Hugon qui aurait joui d’une grande popularité auprès des Réformés de Tours (cf. W. RICHARD, 1959, pp. 46-48). Le sens C vient de ce que les Huguenots se servaient de cette marmite pour faire cuire leurs viandes, en cachette, les jours de jeûne (cf. Trév. 1704). Cf. FEW t. 15, 2, pp. 85b-86a.
«Les écrivains qui s’inspirent de l’histoire sont extrêmement pessimistes. Car l’histoire est mauvaise, et les écrivains qui s’inspirent de la géographie, au contraire, sont admiratifs et la découverte de la terre par les voyageurs est toujours quelque chose de positif et de juvénile. »
Oui mais enfin c’est bien la géographie qui fait l’Histoire ! Et encore on n’a pas les shadoks du haut et les shadoks du bas qui soutiennent la planète, parce que là dis donc…
« Le sujet apparent n’est qu’un prétexte », nous dit notre Passou. Moi, je veux bien. Mais la question c’est : Prétexte à quoi ? Et là, je crains qu’on ait à attendre longtemps avant que notre Passou ne s’engage dans cette voie périlleuse qui consisterait à préciser sa divine pensée. Mais tout cela n’est sans doute qu’un prétexte pour causer et poster sur la Rdl, hein, mes petits chéris.
SCOOP
On vient de découvrir dans le grenier d’un ancien dirigeant du Ku Klux Klan, amateur d’étrangetés, une réplique du film « TARZAN et LA JUSTICE » coupée au montage et jamais diffusée :
-Tarzan : « Qu’est ce que t’en pense, ma grosse ? »
-Cheetah : « J’assume et revendique un humanisme pénal ! »
La vente de cette réplique remarquable, vieillie et oubliée, aura lieu à la Salle des Ventes de Paris, Texas…
universellement dit: 9 juillet 2015 à 17 h 57 min
d’après l’Encyclopedia Universalis
Ah oui, Eid le serment pour Hu c’est bien ; moi ce que j’avais trouvé c’était un fait, je crois, très temporel et un peu décevant. Quant à la déformation du phonème proprement dit, on en a vu tellement d’autres entre allemand russe français…
Widergänger dit: 9 juillet 2015 à 18 h 01 min
Voilà ce que dit le TLFI au sujet de l’étymologie de « huguenot »:
suisse alémanique Eidgnosse(n) « confédéré(s)
Ah ben voilà c’est cela que j’avais vu ; quand je dis « décevant » c’est à cause de ce caractère, même s’il s’agit de la maison mère, ou d’une des maisons mères, tout de même local.
On n’est pas couché !
Une information pour Widergänger (mais il doit déjà le savoir) : Tony Martin a fait Bildung hue à 700 m de l’arrivée.
Je n’ai jamais méprisé un protestant, mais je reconnais avoir peu de considération pour celui-ci. Je préfère 100 fois un orthodoxe. Le protestantisme est non seulement une grave heresie, mais également une religion triste, là où le catholicisme produit plein de joi et demtion.
WGG / JC : même tambouille… beaurk
D. dit: 9 juillet 2015 à 17 h 05 min
ca (sic) me gâche la journée, ces petites négligences répétées.
D. dit: 9 juillet 2015 à 18 h 28 min
le catholicisme produit plein de joi et demtion.
Les différends franco-britanniques commencent concrètement le 14 octobre 1066 avec la bataille d’Hastings dans la bien nommée localité de Battle, au sud de l’Angleterre. Elle oppose les troupes d’Harold, dernier roi saxon du pays, à celles du duc de Normandie, (RFI)
—
Deux imbécilités:
1. « la bataille d’Hasitngs dans la bien nommée Battle »: la « localité » a été baptisée Battle en souvenir de la bataille…
2. « dernier roi saxon du pays »:
Guillaume le Bâtard débarque à Pevensey Bay et se vautre dans le sable. A un de ses généraux qui y voit un mauvais présage, il répond qu’il aime tellement cette terre qu’il l’étreint déjà. Ensuite, il récure au tampon Gex Harold II d’Angleterre et son armée, épuisée après avoir quelques jours avant défait les Vikings/Danois à Stamford Bridge dans le nord du pays.
Harold n’est pas le « dernier » roi saxon quand il livre bataille, ni après sa mort car Edgar Ætheling lui succède jusqu’à la conquête de Londres, que suit de la dévastation du Nord (the harrowing of the North) , politique d’anéantissement total des fiefs saxons septentrionaux.
RFI = Radio France Imbéciles?
Et j’oubliais « heresie » sans accent.
Ecoutez, D., si vous voulez continuer à poster ici, appliquez-vous un peu, que diable !
Sans l’avouer, les Anglais envient la France, tout en méprisant un peu les Français. Et vice versa. Le grand Floc’h l’illustre fort bien. Comme deux soeurs qui se chamaillent souvent, la France et l’Angleterre finissent toujours par se rabibocher. Plus compliqué avec la Germanie. On envie sa discipline, son ardeur au travail, sa rigueur. Les Germains aimeraient être plus légers, plus aptes à la douceur de vivre. De Gaulle les fascinaient. Hollande les fait rigoler. La reine d’Angleterre, seul chef d’État toujours en fonction à avoir porté l’uniforme en 1945, les fait rêver. Comme pour bien du monde…
D.,
Il y a plus triste que la religion protestante : l’effroyable religion du chamelier fou…
Cependant cela se comprend : on a la foi lorsqu’on a peur d’être seul, on peut alors haïr les autres qui vivent malgré tout … ou comme les protestants accumuler les péchés comme les irradiations du Mal. ce qui est dément !
J’aime les religions gaies : catholicisme avec leurs papes pédés comme des phoques, leurs nonnes lubriques, l’argent dépensé en œuvres d’art inoubliables ou le judaïsme, où l’on se tient chaud, par le cœur, l’esprit, le passé, et le compte bancaire…
Protestant, c’est idiot : protester ne sert à rien.
Là où Chaloux a raison, c’est que la folie du Quichotte est fort ambiguë. C’est aussi que le mot « fou » (équivalent de « loco » en espagnol, employé par Cervantes dans le DQ) n’a pas tout à fait le même sens à l’époque du DQ et maintenant. C’est ce que rappelle Michel Foucault dans son Histoire de la folie à l’âge classique : « le fou qui, dans la pensée de la Renaissance figurait la présence proche et périlleuse, au cœur de la raison, d’une ressemblance trop intérieure, il est maintenant repoussé à l’autre extrémité du monde, mis à l’écart et maintenu hors d’état d’inquiéter, par une double sécurité, puisqu’il représente la différence de l’autre dans l’extériorité des autres. » (1972, p. 199).
Dans le DQ, folie et altérité semblent donc aller de pair. Don Quichotte est celui qui se distingue des autres. C’est aussi ce que dit son nom : de la Mancha ; « Así que una mancha es una diferencia : un espacio donde todo differe de los contornos. De modo que Don Quijote de la Mancha significa esencialmente, por la agudeza completa que constituye el nombre : don Quijote de la Diferencia, el Discordante, el Otro » (« Utopia y ucronia : el tiempo del Quijote », in Maurice Molho, De Cervantes, 2005).
Don Quichotte ne devient lui-même, prenant une nouvelle identité, que par sa folie qui consiste à s’identifier à ses lectures. C’est aussi le fruit d’une certaine révolution anthropologique de la fin du XVIè siècle, dont s’inspirerait Cervantes, qui conçoit l’homme comme déterminé par son corps et ses passions, auxquelles il faut s’adresser si l’on veut l’éduquer et le ramener à son humanité (Philosophia antigua poética, de Alonso López Pinciano, 1596). Ainsi, Don Quichotte est moins « fou » que « ingenioso ». Aux yeux d’un Huarte, l’ingenio est la modalité d’existence de l’âme rationnelle dans le monde, par le corps et les sens. Pinciano en fait une métaphysique qui inspire Cervantès, notamment la composition de tout le Quichotte dans la mesure où la réception littéraire, pour Pinciano, est constituée de trois moments : le temps de la représentation où le spectateur s’identifie au personnage (premier moment pour don Quichotte, comme pour le lecteur) ; un deuxième moment de réflexion qui l’amène à émettre un jugement sur les actions représentées, puis une conséquence morale sur le spectateur, qui en sort grandi. La poésie est ainsi posée comme une véritable école de la prudence, de sagesse, dans la mesure même où elle est capable de séduire par sa folie le spectateur et le lecteur. C’est aussi ce qui en jeu dans les rencontres que fait l’hidalgo sur son chemin, dans la rencontre avec l’autre, l’otro, qui diffère.
Pour tout vous dire, monsieur le Duc, j’adore la Queen EII: je l’ai demandé en mariage.
Elle m’a demandé d’être patient …. éventuellement … si son grand couillon d’époux passait sous un bus !
Bonne soirée !
D. dit: 9 juillet 2015 à 18 h 28 min
Je préfère 100 fois un orthodoxe.
Ha non les Раскольники ! Vêtus de pauvres bêtes…
Faut pas être si péremptoire, mon petit Bloom. Faut être bienveillant avec l’imbécilité des autres, parce que nul n’est à l’abri en ce domaine… hein ?! Ménageons-nous les uns les autres, telle est la devise du grand sage.
Tiens, ça fait cinq minutes que W n’a pas élucubré. Il faut bien qu’il aille pisser quand même !
Bloom 18h37
1) le texte de rfi ne dit pas qu’elle a été nommée ainsi avant la Battle !
2 ) Edgar Ætheling n’a jamais été couronné roi, a-t-il ?
« Faut pas être si péremptoire, mon petit Bloom. »
faut pas lui en vouloir, l’Angleterre est son royaume
Eh oui, mon Marcel. C’est le pipi qui nous fait grand.
Un ami de Montréal me parle de cette proposition de transformer en mosquées nos églises vides, et de la réaction qu’elle suscite. Il me dit qu’on a qu’à y retourner. Il ajoute que chez lui aussi de vastes temples sont vides, mais que les musulmans n’ont pas encore l’audace de proposer la transformation. La France, fille aînée de l’Église a un fils aîné, le Québec, mais les deux ont abandonné la pratique rituelle; les Mahométans sont restés fidèles à leur culte. En suggérant de transformer églises en mosquées, nous feront-ils reprendre les usages de nos ancêtres? Ce serait cocasse…
C’est comme ceux qui s’estiment propriétaires de la République, et dépensent sans compter…les deniers publics.
« leurs papes pédés comme des phoques, »
et pères de familles nombreuses
Plutôt transformer les églises en lupanars qu’en mosquées ! De la joie, cornecul !
Harold Godwinson (vers 1022 – 14 octobre 1066) est le dernier roi anglo-saxon d’Angleterre. (wikiki)
Moi, qui n’aime guère la langue anglaise, c’est pourtant ce qu’on m’a toujours enseigné ! Harold dernier roi anglo-saxon. Et j’suis pas désagrégé d’anglais, hein !
Ça rappellera le bon temps de la Révolution, mes petits chéris !
« la Germanie. On envie sa discipline, son ardeur au travail, sa rigueur. »
bonjour les clichés
Parfois, ce blog donne l’impression d’un certain épuisement dans le traîtement du sujet, et c’est à ce moment-là qu’une éventuelle actualité peut ouvrir souvent une fenêtre pour laisser entrer quelques rafales réfrigérantes dont la fonction est d’agiter un petit peu l’ambiance. Dans le cas du récent « Sta nislavski», les volets du blog, écartés violemment, sont partis en éclat et les grandes gueules de toujours ont profité pour se déchaîner à cœur joie sur les clichés déjà habituels : la faute à l’Allemagne. Il s’agissait de la Grece. Gauche et droite ensemble, paf. Refrain connu. Entretemps, ces mêmes jours, un garçon qui fait un séjour quelque peu forcé dans l’ambassade d’Equateur à Londres, a écrit au President normal de la France pour demander l’autorisation de séjourner dans le pays des Droits de l’Homme. Le même jour de la demande, Julian Assange, parce qu’il s’agit de lui, a reçu une réponse négative et sans recours (on peut imaginer que c’est le résultat de longues discussions démocratiques à l’Elysée). Manolito, questionné quelques heures aprés, assure que ce problème n’est pas à l’orde du jour. On connaît les intérêts qui sont derrière cet ultimatum international. Il y a quelques années, l’ami Tony Blair était l’objet de sarcasmes de notre part à cause de sa soumission inconditionnelle au gouvernement de la Grande Démocratie du Nort. On disait de lui : un caniche de Bush (ou de quelq’un d’autre). Maintenant nous avons aussi notre caniche hexagonal. Vive la République. Vive la France ! (cette fois « l’actualité » était morne et sans effet sur les fenêtres). J’admets que face aux tergiversations multiples, le sujet « Grèce » soit au premier plan de l’attention publique ; mais pas au prix d ‘étouffer quelques petits scandales qui peuvent suggérer à des gens malveillants que nous sommes capables de telles lâchetés, d’une telle hypocrisie.
A propos, je viens d’entendre dire qu’on examine la possibilité de créer une Aide Humanitaire pour la Grèce. Elle serait, j’imagine, organisée par la Communauté Internationale, cet ectoplasme qui, paraphasant l’éminent Kissinger, n’a pas encore un numéro de téléphone.
19h05
Ne pas contrarier Bloom. Bloom ne se trompe jamais
vlà l’autre lourdau avec son faux tango
1) le texte de rfi ne dit pas qu’elle a été nommée ainsi avant la Battle !
2 ) Edgar Ætheling n’a jamais été couronné roi, a-t-il ?
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1: non, mais il dit que la bataille d’Hastings s’est déroulée à Battle ,ce qui est un anachronisme équivalent à celui qui, en 2:, fait de Harold, le « dernier » roi saxon lors de la bataille de Hastings, dont il est ridicule de dire qu’elle « oppose les troupe d’Harold, dernier roi saxon, à celle du duc de Normandie « . Le futur dernier roi saxon, ok., le roi saxon suffit.
Signe du triomphe absolu du présentisme, les anachronismes passent comme des lettres à la poste.
Comprends vraiment pas pourquoi c’est ridicule alors que c’est ce qui est arrivé : les troupes d’Harold se sont battues contre Guillaume de Normandie, non ? C’est pas ça l’histoire ?
il fut un temps où l’on pouvait envoyer les mauvais élèves s’acheter une cervelle chez Carrefour, ML: ça les aidait à réfléchir.
En anglais: you’re as thick as brick, my dear.
JC….. dit: 9 juillet 2015 à 19 h 04 min
Plutôt transformer les églises en lupanars qu’en mosquées ! De la joie, cornecul !
Non mais ça caille à mort ! Faudrait chauffer comme en haute montagne pour retrouver ses moyens… Je sais pas, moi… Un Bleuet ! De l’alcool méta…
Édouard le Confesseur meurt le 5 janvier 1066. Harold déclare que le roi lui a promis la couronne sur son lit de mort, et le Witenagemot approuve son couronnement, qui a lieu le lendemain.
Guillaume débarque à son tour à Pevensey le 28 septembre, avec environ 7 000 hommes. En trois jours, l’armée de Harold doit parcourir 240 lieues pour l’intercepter. Harold fait édifier des fortifications sommaires en terre près de Hastings et s’y retranche. Les deux armées s’affrontent à la bataille de Hastings, près du village de Battle, le 14 octobre. Harold est tué, et son armée mise en déroute.
(wikiki)
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Alors pourquoi ridicule ? Why ridiculous ?
Bon on a quand même échappé à la fusion brite en quarante c’est déjà ça… Enfin au moins on aurait été en monarchie ! Puis pour les motos c’est comac, comme bled… Même maintenant c’est une renaissance terrible !
À mon humble avis, mes petits chéris, notre Bloom nous fait du surmenage. Il nous ferait une petite dépression que ça ne m’étonnerait pas.
La folie du Quichotte s’empare de notre Bloom !
Flabber Gasted dit: 9 juillet 2015 à 19 h 45 min
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Mais t’as qu’à prendre le pouvoir, mon petit chéri ! Mais en as-tu l’envergure seulement, hein ?
Alors tu vois, reste modeste et contente-toi de lire les grandes gueules…
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…souvenirs morbides des affaires diligentées,!…
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…l’équipe de la main de maître écologiste sur le Rainbow Warrior,!…la classe ,!…
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…enfin, comme bourdes,!…la force tranquille en continue,!…
…avec ou sans bacs saxophone à sable,!…
…elle est bonne la banane ( Chiquita )en république,!…etc,!…
…un Mikado,!…
…les Guillotin,!…Vive le Roi,!…à qui le tour,!…
…c’est leurre grecque,!…et l’été indien,!…etc,!…
…mes Pythons à la niche,!…
…
A DHH 16h54.C’est gentil de me répondre; je dois avouer que je m’amusais, Feu est l’un de ces petits bonbons poivrés dont la langue française a le secret,et que les grammairiens dégustent avec délice…Le cas de ces adjectifs dissidents qui tout en restant adjectifs,se proclament: invariable !! ma tante est chic,avouez que c’est plus goûteux que ma tante est chique ! Autrefois,enfin,il n’y a guère..,j’ai eu un prof de grammaire (Robert-Léon) qui nous conseillait d’aller enregistrer les cris de la rue Mouffetard( on y revient!)comme les crocheteurs du Port au foin,en somme;voulez-vous six-z-oeu(fs) ? ou douze beaux -z- oeu(fs) ? et non douz(e)oeuffs -à cause de la liaison en e-muet..Nous étions ravis et très actifs!les liaisons en -rs- me font rigoler,toujour Z aimer ! hé non c’est toujour R aimer qu’il faut dire …vive l’euphonie,pour que les poètes puissent la flinguer !.Quant à la feue mère de Madame,les 2 bons gros livres de référence,belges,expliquent assez bien les feus rois de France et feu les carolingiens. Assez joué ,on est sur un blog où les philosophes se déploient en vagues serrées..J’espère que vous aimez Veruschka, j’étais jeune et je trouvais extraordinaire cette fille à la souplesse féline ,qui de plus laissait les artistes peindre sur son corps comme sur une toile.Il y a une nouvelle d’Alberto Savinio sur ce sujet,et je l’apprécie autant voire plus que son frère.Belle soirée d’été.Lola
A Widerganger de 18.06 : « A novel is never what it is about » (Graham Greene)
Oui, d’accord, Passou. Mais n’est-ce pas alors une banalité ? Ce qui revient à dire que le sens d’une œuvre est infini. On le sait.
Je suis en train de lire un article sur la folie de don Quichotte. Il y a mille interprétations possibles de cette folie. C’est ça la littérature, non ?
Faut-il vraiment attendre Michel Tournier pour en être convaincu ?
las: 19h09
«la Germanie. On envie sa discipline, son ardeur au travail, sa rigueur. » bonjour les clichés.
Et oui. Le cliché, banal, demeure toujours un peu vrai. D’où son côté affligeant. Dire que les Hurons sont âpres au gain est faux. Dire qu’ils aiment la nature est vrai. Et c’est un cliché!
« A novel is never what it is about » (Graham Greene) : n’est-ce pas la caractéristique majeur du genre romanesque, jusqu’à la fiction moderne (Borges, par exemple, que je lis et relis actuellement, et qui a même réussi à introduire ce « jeu » des interprétations multiples dans les préfaces ou les conférences) ?
« A novel is never what it is about »
Ce n’est pas possible, question de logique.
Écoutez, Widergänger, je vais vous le dire franchement : ces derniers temps, vous m’avez particulièrement exaspéré. Si vous partiez maintenant et pour toujours, j’en serais réjoui.
Je suis désolé d’avoir à vous dire ça, mais je suis connu pour être un type franc.
C’est une porte de sortie honorable que je vous ouvre. Sachez saisir l’occasion.
Mais c’est aussi le cas par excellence du DQ. Le DQ est le paradigme même de la novela qui n’est pas ce qu’elle paraît être. C’est aussi le paradigme même du roman.
Il y a deux façons d’être absolu et infini :
I am what I am.
A novel is never what it is about.
‘… thick as brick…’
my favourite Jethro Tull…
…My words but a whisper — your deafness a shout.
I may make you feel but I can’t make you think.
Your sperms in the gutter — your loves in the sink…
j’ai encore l’album original…une parodie de journal…une merveille…
https://www.youtube.com/watch?v=TZpu5Ml1jX8
Il nous ferait une petite dépression que ça ne m’étonnerait pas.
La folie du Quichotte s’empare de notre Bloom !
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Je préfère la seconde version.
Pas de dépression un jour de consécration littéraire; une petite mort, tout au plus…!
C’est singulier, j’ai l’impression que mes messages ne sont où bien pas lu, ou bien ignorés.
Je vais demander à ma voisine si elle les voit bien et je reviens.
Alors ?
Raconte….
Ta voisine… elle les a bien vues, les a bien tournier, Dédé ?
Bloomy
« Pas de dépression un jour de consécration littéraire »
!!!
La perle du jour
« La cession d’églises à l’islam serait un beau symbole de concorde et de fraternité. Elle incarnerait non le «multiculturalisme» qu’on dit redouter, mais au contraire la reconnaissance de la filiation qui réunit ces deux religions du Livre et qui devrait conduire au rapprochement et à la cohabitation. »
(Joffrin, Libération)
S’entendre administrer une leçon de fraternité par un bobo aussi écervelé que cynique…
Bloom
Harold ne s’était-il pas autoproclamé roi ? Guillaume aurait-il pu envahir l’Angleterre à l’insu de son plein grè
Bellerente
Faut vraiment être décérébré tel un duc la joie campé devant TFone, pour réduire ‘la germanie’ à ce que vous soutenez
Harold ne s’était-il pas autoproclamé roi ? Guillaume aurait-il pu envahir l’Angleterre à l’insu de son plein grè
—
Les barons saxons ont accepté qu’Harold devienne roi d’Angleterre, à l’exception notable de Tostig, son propre frère, qui fit alliance avec Guillaume puis avec Harald Hardrada le Viking. Tostig & Harald furent défaits à Stamford Bridge, un mois avant Hastings.
La légitimité est toujours relative (cf. Gallet & OPDA).
Hardrada sur mon bidet.
Olivier Poivre d’Arvor viré de la direction de France Culture, une place pour Passou ?
Joffrin en pleine soumission ?
Cette histoire grecque, ça va mal finir !
Cette histoire grecque a déjà mal fini. Tout le monde s’est engouffré dans la seule mauvaise issue, c’est lamentable.
Si le grain ne meurt… et il n’en finit pas de mourir.
En plus … la « filiation » des religions … l’islam la voit dans le Coran de la façon suivante (version approchée, mémorielle, de la sourate II, La Vache) :
« Les Juifs et les Chrétiens sont des gros nuls, des menteurs, Dieu est venu à eux et ils ne l’ont pas écoutés.
Heureusement, nous sommes là, nous les Musulmans ! »
La filiation …! Tu parles Charles !
Pourtant, il y a des trucs sympa pour les machos dans La Vache :
« 228-Le femmes ont des droits
équivalents à leurs obligations,
et conformément à l’usage.
Les hommes ont cependant une prééminence sur elles.
-Dieu est puissant et juste-
…..ça c’est bien vrai ! on va pas comparer Clopine et Clopin, hein ! qui c’est le patron ?… c’est Clopin !….
Timothy Garton Ash, toujours plaisant à lire:
With 28 versions of Europe, it’s no wonder we barely recognise each other
http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jul/09/28-versions-europe-eurozone-grexit
— Tsipras n’était nullement responsable de cette situation dramatique, qui durait depuis si longtemps.
Mais sa décision sur le référendum (et quel référendum!) témoigne soit d’une vision chaotique (on appelle à lutter encore plus fort pour ce qu’on vient de refuser!) soit d’une métapolitique visionnaire qui ne mène qu’à démanteler, sans autre résultat, une Union diabolisée pour l’occasion (stratégie de la rupture qui ne débouche que sur le néant, sous les applaudissements de l’inévitable Alain Badiou…).
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