de Pierre Assouline

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La République des livres
Jacques Drillon loin du funèbre glas des vertus importunes

Jacques Drillon loin du funèbre glas des vertus importunes

Inutile de présenter Jacques Drillon aux lecteurs de la République des livres puisqu’ici même ces dernières années, il fut donné l’asile poétique à ses lumineux et ironiques Petits papiers. Le simple fait d’avoir à préciser « (1954-2021) » comme il convient après son nom serre le cœur. Mais il n’était pas parti sans laisser d’adresse. On peut ainsi le retrouver ces jours-ci dans Coda sous-titré « essai autobiographique » (347 pages, 23 euros, Gallimard), un livre enjoué, injuste, cruel, drôle, chaotique constitué de fragments qui semblent réglés par un moteur à explosions et qui fait suite à Cadence (Gallimard, 2018).

C’est peu dire qu’on l’y retrouve tel qu’en lui-même, et plus encore que dans les journaux car, seul maître à bord, il s’y sent encore plus libre. Si vrai dans ses bannissements et exclusives, si généreux dans ses goûts et découvertes. Mais quelle cruauté dans l’estocade ! Il fait penser à Mark Twain qui, lorsqu’il refusait de se rendre à certains enterrements auxquels on le conviait, écrivait pour dire qu’il était d’accord. Il est vrai que l’unanimité l’écoeure. Quand la foule qui manifestait pour soutenir CharlieHebdo s’est mise à applaudir les policiers, il s’est enfui. Son aversion absolue et ontologique pour la police quel que soit le régime se voulait fidèle à une certaine idée de l’anarchisme mais elle allait au-delà. Je me souviens d’un déjeuner au cours duquel la conversation glissa justement sur la police ; et là in fine, abdiquant toute rationalité relative à l’ordre public ou à la protection des personnes et des biens, il appelait de ses vœux son abolition pure et simple.

Son sourire abrite l’esprit d’un imprécateur espiègle. D’ailleurs il a fait ses débuts dans la critique avec du brutal et une méchanceté revendiquée dans le règlement de compte parfois haineux (ceux qui l’ont viré de France-Musique s’en souviennent encore). Avec le temps il s’est adouci même s’il reste quelque chose de cette violence dans le parti pris, son livre en témoigne. Cioran n’assurait-il pas que l’on écrit pour y avouer des choses que l’on n’oserait confier à personne ?

« Si je pouvais choisir, je me ferais bien enterrer dans de la langue française : j’y trouverais de quoi rafraichir mon enfer pendant assez longtemps »

 

Coda vaut notamment pour ses puissants portraits. Jean Daniel ? il n’était pas de meilleur directeur de journal (stimulant, créatif, disponible etc) quoique l’homme fut « vaniteux jusqu’au ridicule » sinon jusqu’au délire. Emmanuel Berl ? Il le place très haut en faisant grand cas de Sylvia ou Rachel et autres grâces et bien peu de ses talents gâchés et de son côté munichois discrètement rémunéré par le Quai d’Orsay pour ne rien dire des premiers discours de Vichy qu’il avait écrits pour Pétain. Les hommes de musique (on dit bien « homme de Lettres », non ?) Maurice Fleuret et Henri-Louis de La Grange en prennent pour leur grade. La plume trempée dans le vitriol, il exécute (sans le nommer) le critique musical suisse Antoine Livio et son humour vache est irrésistible de drôlerie. Marguerite Long, repeinte en horrible vieille sorcière autocratique et futile, est habillée pour tous les hivers de sa postérité. On retiendra de vibrants portraits de Beckett, Godard et Boulez, plus critiques dans l’admiration de Satie, dont la vie ne ressemblait pas à la biographie, ou de John Cage à qui il reproche d’avoir « sodomisé » le piano en lui bourrant le cul de ferraille (clous, vis etc)

Les pianistes qui le laissent indifférents (Brendel, Rubinstein, Michelangeli, Perrahia, Fischer, Pollini, Schnabel etc) ne sont pas massacrés pour autant. Mais l’indifférence affichée n’est-elle pas pire que tout ? Dinu Lipatti demeure son mètre étalon. Les autres étaient certainement plus virtuoses que lui, et certains nettement plus histrionesques mais lui était le seul à ses yeux véritablement accompli, notamment ici  ou encore là). Jacques Drillon le dit avec ses mots à lui, les mots d’un écrivain pétri de musique plutôt que d’un critique musical :

« C’est la ductilité de la phrase, sa parfaite ponctuation, sa manière d’avancer sans trébucher, son autorité tranquille, jamais étouffante, jamais réductrice, qui est unique. La rondeur du son, sa plénitude, la parfaite distribution de l’ombre et de la lumière. Pas un truc, pas une tricherie, pas un faux semblant. De la musique, rien que de la musique »

Il est souvent question de haine de la bêtise, mais, je l’avoue, cette attitude assez répandue,  m’est toujours parue suspecte dans ce qu’elle a de subjectif, d’arbitraire et de méprisant, et plus encore lorsque Drillon met ses pas dans la foulée de Philippe Muray. La rencontre a été déterminante pour lui. Il s’avoue inconditionnel de l’homme et de l’œuvre jusqu’à faire sien ses excès. Tant et si bien que l’on pourrait appliquer à Drillon ce que lui-même écrit de Muray :

 « Quant à l’intelligence, elle sait rendre séduisant ce qui chez d’autres ne serait qu’irritant. Nous sommes prêts à tout admettre dans ce qu’écrit Muray, jusques et y compris ce qui violente nos plus intimes convictions, ce qui raille nos goûts, ce qui bafoue notre morale. Il pourrait violer notre alma mater, nous ne lui en tiendrons pas rigueur ; il en a le droit ; et d’ailleurs, au contraire du médiocre, qui salit ce qu’il attaque avant de porter son coup, il laisse ses victimes intactes : nous les retrouverons après son passage. Il ne laisse rien d’amer en vous. On n’est pas d’accord, et basta »

N’empêche : que de couleuvres son admiration pour cet écrivain lui a fait avaler à commencer par sa détestation de la musique, qu’il ne connaissait pas et à laquelle il était fermé, ce qui ne l’empêchait pas de la conchier. Homme de marottes et de tocades, il se reconnait une passion compulsive inscrite dans la longue durée de toute une vie de lecteur, pour l’établissement de listes, nomenclatures, dénombrements sans oublier les inventaires les plus absurdes et parfois même imaginaires, pour le pur plaisir, inutile, désintéressé et ô combien chronophage, de les dresser. Sa critique du critique est bien vue lorsqu’il le campe en jongleur de figures de style (hyperbole, oxymore, forgerie etc), habile au rapprochement de qualificatifs issus de registres différents (sur le modèle de Proust décrivant le bruit produit par le grelot de Combray                 « ferrugineux, intarissable et glacé »).

Jacques Drillon est de ceux qui écrivent pour être enfin seuls, parce qu’il n’est pas d’activité plus reliée à la solitude que l’écriture- à supposer que l’on ne soit pas découragé de s’y coller à son tour après Proust et Céline. Parfois, le récit de certaines anecdotes fait penser à des pages de Jean Tardieu. Surtout lorsqu’elles recèlent un exercice d’admiration ; ainsi son attachement sentimental et indéfectible à la collection de la Pléiade « ce qui est arrivé de mieux à l’humanité avec le quintette des adieux de Cosi fan tutte ».

Fumeur croyant et pratiquant, il était persuadé d’en mourir un jour sans en être troublé pour autant. « Fumer tue » prétend le paquet, et alors ? Finalement, il est mort d’une tumeur au cerveau. J’ignore quand il a achevé son livre mais celui-ci n’a rien de funèbre, de crépusculaire ou de testamentaire. Elégant jusqu’au bout, Drillon. Coda est un livre à offrir à ceux qui aiment la littérature, la langue française, la musique et ceux qui les servent. On l’entend murmurer derrière nous: ça ne fait plus beaucoup de monde, ça… Ce qui ne m’a pas empêché de le recommander pour la liste des lectures pour l’été de l’Académie Goncourt. Qu’il soit lu à la plage, c’et tout le mal qu’on lui souhaite. Le livre s’ouvre sur une épigraphe peu commune, le moins que l’on put attendre de cet homme si attachant et si peu commun : « Loin du funèbre glas des vertus importunes ». Et c’est signé « Marcel Proust, bachelier ès Lettres, 1889 ». Ne jamais négliger le choix de l’épigraphe chez un grand lecteur. Elle ne doit rien au hasard ou à l’épate car c’est un aveu à peine crypté. Tout en découle.

( « D’après-la-Ronde-de-nuit-», 1990, Collection-particulière ; « Autoportrait », vers 1958. Collection particulière, Roubaix ; « Petit nu profond, 1997 » Kolumba, Cologne. L’oeuvre d’Eugène Leroy est actuellement exposée au Musée d’art moderne de la ville de Paris jusqu’au 28 août)

Cette entrée a été publiée dans documents, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 240 Réponses pour Jacques Drillon loin du funèbre glas des vertus importunes

bougureau dit: à

l’esprit des orgines, Baroz, avant la perversion romaine

quand qu’y sacrifiait et mangeait des enfants et qu’on pouvait en apler à néron pour mette de l’ordre chez ces adorateur de tête d’anes..sapré dsapré kabloom..on lit chez toi comme dans une bande dessinée

et alii dit: à

. Il y a chez Barceló un goût enfoui à la fois pour le tellurisme et le religieux. Autre peintre catalan, Antoni Tàpies avait déjà cherché à extraire cette dualité, cette sorte de manichéisme de la matière. Dans cette filiation, Barceló a trouvé, lui, à faire de la matière la vraie figure de la peinture.
https://www.letemps.ch/lartiste-jour-barcelo-peintre-matiere

bouguereau dit: à

Vous m’apprenez qu’un certain Label-Rojoux a expérimenté la même technique picturale que j’ai mise au point depuis très longtemps…

picasso en fait dl’humour assez blème..et puis rendons a lolo du lapin agile lanteriorité hofficiel..papate le prend mal pasquy sy voit tout partout.

et alii dit: à

Grand lecteur (Dante, Rabelais, Montaigne, Proust, Rimbaud, Joyce), la peinture de Leroy (pinceau, tube et couteau) est une boue d’illuminations.

Son atelier, photographié par Benjamin Katz, est ainsi parsemé de phrases écrites sur les murs.

bouguereau dit: à

C’est là où j’ai compris qu’il y avait quelque chose à changer…

havant ça msieu courte vivait dans le meilleur des mondes..non mais y s’en passe des trucs dans les bistrots

D. dit: à

A l’école alsacienne il y a de la choucroute garnie deux fois par semaine à la cantine. Moi j’aurais été lui, j’aurais fait pareil.

bouguereau dit: à

tu l’as déjà dit plusieurs fois keupu que t’avais mis tes moutards chez les curés..avec une manière plus motivées de rancoeurs encore..c’est que la transmission peut trouver des détours vraiment insoupconné..inoui..et baroz a raison..y sonne le glas des vertues un peu autrement sinistre et funèbre

et alii dit: à

Le matiérisme est un courant pictural, qui appartient à l’art informel européen, apparu après la Seconde Guerre mondiale et soutenu par le critique d’art Michel Tapié. Il s’est répandu en Europe à la fin des années 1940 et au début des années 1950.

On considère qu’il prend naissance, en France, avec l’œuvre de Jean Fautrier et avec l’art brut de Jean Dubuffet. Il caractérise toutefois plus particulièrement l’œuvre d’Antoni Tàpies (pintura matérica) à partir de 1947-1948. De même peuvent y être rattachés Alberto Burri, qui qualifiait son style de « polymatérialiste », à partir de sa série des catrami (goudrons) de 1948, et certaines réalisations issues du spatialisme de Lucio Fontana. L’Espagne, l’Italie et la France sont ainsi les pays où la peinture matiériste s’est le plus développée, mais elle trouvera également un écho chez d’autres artistes appartenant notamment aux mouvements CoBra et Gutaï.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mati%C3%A9risme

Janssen J-J dit: à

@ Moi j’aurais été lui, j’aurais fait pareil.

encore un que l’macron avait pas étudié le dossier à donf avant de l’embaucher. « Une bonne prise après blanquère », le noeud’Pap-paye’ndiap ?… t’as qu’à croire qu’ils vont te gober ça, à l’EN publique, laîque et ob’igatoire en sarraus alsaciens !
[ @ bàv, les cop’ de Bobo Dioulasso 🙂 ]

et alii dit: à

Legato nerveux (Claude Minière)
« Il faut un long apprentissage du legato nerveux des pensées et des sensations. » (Grand Poème Prose, p. 85)
→ C’est sans doute là que tout se joue, dans ce legato des pensées et des sensations, un véritable art. Avec prééminence du sensible sur l’intellect.
Le legato (ou lié) est une façon de jouer un phrasé musical. La notation du legato en solfège correspond à différentes techniques de jeu, selon l’instrument qui doit jouer les notes de façon liées. Cette approche s’oppose au staccato. On appelle souvent le phrasé intermédiaire non-legato, ou même détaché ; le staccato est alors considéré comme davantage détaché.

Janssen J-J dit: à

@ papate le prend mal pasquy sy voit tout partout.

…sûr qu’il s’y connait un brin en matières pichkturales, mieux qu’Olivier Sénat de TLRM qui, lui peint pô … @ 😉
nb/ je mets des émotic partout ocazou, les gens sont tellement susceptib’… or j’ai pas de méchancetés sauf pour les kon.nes en 4 L, comme dirait aleskiane, normal…, hein ?

Jazzi dit: à

« L’homophobe Jacques Duclos victime de la cancel cul-culture au Blanc-Mesnil
Le parc qui portait le nom de l’ancien secrétaire général du Parti communiste français vient d’être débaptisé par le conseil municipal de la cité du 93. Et puis quoi (qui) encore ?
Nous sommes en 1971 à la Maison de la Mutualité, au cœur de la capitale. Un militant de la cause homosexuelle interpelle Jacques Duclos et lui demande si le Parti a révisé sa position sur « les prétendues perversions sexuelles ». Le candidat communiste à la présidentielle (en 1969) s’emporte : « Comment vous, pédérastes, avez-vous le culot de venir nous poser des questions ? Allez vous faire soigner ! Les femmes françaises sont saines, le PCF est sain. Les hommes sont faits pour aimer les femmes ! »1 Et de conclure : « Vous êtes tous des anormaux ! » »
Indigné par cette diatribe homophobe datant d’un demi-siècle, le conseil municipal du Blanc-Mesnil a décidé jeudi dernier de débaptiser le parc communal Jacques-Duclos, désormais nommé Anne de Kiev, guerre en Ukraine oblige. »
(source : causeur)

No comment.

Alexia Neuhoff dit: à

Jazzi dit:
(source : causeur)
Attention, jazzi, cette source n’est pas potable. Essayez Causette. Naturellement effervescente.

MC dit: à

JJJ . C’est à Bloom que je m’adressais, pas à vous ni à vos avatars.

et alii dit: à

l’homophobie devrait être sanctionnée; pourquoi notre président ne se prononce-t-il pas contre elle ?

Amanda Lire dit: à

@de la peinture@la poste.com :
( Revenons à nos moutards!)

https://scontent.fcdg1-1.fna.fbcdn.net/v/t39.30808-6/290876048_1168897653843246_8910508348173922421_n.jpg?stp=dst-jpg_p526x296&_nc_cat=109&ccb=1-7&_nc_sid=5cd70e&_nc_ohc=pNkRpmF7xKgAX8VZXYk&_nc_oc=AQkKYZXrUpmRDEtX5bx_g2cIQg7tFhdO2XFvcYJXKR6q7ZxGaIINHGDk0EHvQa5IBBE&_nc_ht=scontent.fcdg1-1.fna&oh=00_AT9Nw_Bf1wTpNzPpQbVn_bwJyTUCoB_ixFM4KYZUkTxUBg&oe=62BEEE07

« Femme pêcheur qui vient baigner ses enfants », 1881 – Virginie Demont-Breton, française (1859 – 1935)

Bloom dit: à

Précisions:
1/ Je n’ai jamais parler d’abolir le MdlCul…, juste de le réformer et surtout de le purger de ses actuels occupants.
S’il fallait abolir quelque chose, ce serait soit la fonction de Président de la République, soit celle de premier ministre.
Pour la Défense, 3J, je crois me souvenir que tout après le 24/2 vous n’en meniez pas large. Je persiste à croire qu’il faut des armées pour mener des guerres sans les aimer.
Comment comptez-vous baffer les contingents du Shandong quand ils seront aux portes de la Charente pour vous y chatouiller le binôme?

2/ Si j’ai bien lu l’entretien que le successeur de Blanquer a donné au Parisien, celui-ci fait comme la majorité des profs du public, qui mettent leurs gosses dans le privé. Effectivement, le public est devenu au fil des réformes un lieu de non-sérénité.
A l’époque (back in the day), le privé, c’était pour les nuls où pour les cathos pratiquants +++…(pas le cas de Stanislas ni de l’Ecole choucroute, cela dit)
O tempo, etc.

3/Avant la suppression du mariage gay, l’Amérique des ‘unfriendly fascists’ va d’abord remettre en cause la contraception, la plus grande révolution de l’humanité.
Plusieurs de mes amis américains sont d’avis qu’ils passent d’une ‘culture war’ à une ‘near-civil war’.
Le pays de l’optismisme insitutionnel est en proie à des convulsions inédites depuis la lutte contre l’extension de l’esclavage aux nouveaux territoires de l’Union.

lmd dit: à

C’est un peu agaçant, je ne sais pas pourquoi je me préoccupe de la bonne renommée du Sénat et des sénateurs, dorés sur tranche, festoyant en amples costumes croisés. Le budget du sénat est de 350 millions (y compris les jardiniers pour le Luxembourg) alors que les dépenses de l’état sont de 590 milliards (dont 10,4 pour la ministère de culture). C’est pas eux qui nous ruinent (nous, post post-modernes français pouvons bien nous payer ça).

Bloom dit: à

AOC demande à Biden de lancer une procédure ’emp^chement à l’encore de 2 des juges de la CS nommées par Trump qui avaient déclaré lors de leur audition ne pas souhaiter remettre en cause Roe v. Wade.
Pas question de leur envoyer un taxi, Sleepy Joe!

 » Political pressure is mounting on Joe Biden to take more action to protect abortion rights across the US as firebrand New York congresswoman Alexandria Ocasio-Cortez called on supreme court justices to be impeached for misleading statements about their views on Roe v Wade.

Ocasio-Cortez’s remarks took aim at justices Brett Kavanaugh and Neil Gorsuch. Both were appointed by former president Donald Trump and had signaled that they would not reverse the supreme court’s landmark 1973 decision in Roe v Wade during confirmation hearings as well as in meetings with senators.’

-The Guardian

closer dit: à

L’information donnée par JzzB est confirmée par Le Parisien. Duclos, grand résistant à partir de juin 1941, m’intéresse peu. En revanche, le destin d’Anne de Kiev est fascinant: une femme du 11ième siècle qui a traversé toute l’Europe pour épouser le roi de France. Pourquoi avoir été la chercher à l’autre bout de l’Europe dans un pays à peu près inconnu en Occident ?

« Epouse du roi de France Henri Ier, Anne de Kiev est la mère de Philippe Ier, qui à la tête du royaume entre 1060 et 1108, dota l’abbaye Saint-Vincent de Senlis (Oise), fondée par sa mère, des terres familiales situées au… Blanc-Mesnil. Le décret royal publié pour l’occasion est le premier texte faisant mention de la commune. » (Parisien)

closer dit: à

lmd, le Sénat ne coûte pas cher quand on pense qu’il a été pendant 5 ans le seul pôle de résistance au pouvoir hégémonique macronien à travers un travail législatif sérieux et des commissions d’enquête parlementaire dont tout le monde s’accorde à reconnaître la qualité.

Janssen J-J dit: à

@ l’avatar de MC, (PR peut-être ?) ///JJJ . C’est à Bloom que je m’adressais, pas à vous ni à vos avatars.///
Une fois de plus, je n’ai pas d’avatars… Si vous êtes vexé, ne vous montrez pas pour autant contaminable par les mises en cause de votre habituelle égérie, c trop fort !… Tout le monde s’adresse à tout le monde icite, et vous le savez bien… Les petits marquis n’ont jamais nui à personne, d’aucuns croient être très cultivés, et certains le sont. En général, ils sont moins cuistres que les autres. Bàv, Monsieur Marc (de café court) 😉

Damien dit: à

Pour Jacques Duclos, cela ne m’affecte pas du tout. Je ne suis pas du tout « woke », mais je ne goûte guère les sinistres staliniens français. Je ne suis pas comme l’écrivain Patrick Besson, qui ambitionne le prix Staline du meilleur romancier. Pendant qu’on y est, pourquoi pas une place Georges-Marchais, à Paris, ou une université Roger-Garaudy dans les territoires palestiniens ? Duclos était machiste ? Tous les communistes l’étaient. Quand j’étais enfant, mon père me disait que les femmes ne voyaient pas pour le PCF aux élections. Je ne comprenais pas encore pourquoi, mais j’étais émerveillé par ce fait sociologique. C’est pourquoi, par la suite, je me suis intéressé à la sociologie, cette discipline m’étant toujours apparue comme un art de la survie. Sur ma table, j’ai en ce moment des livres de Bourdieu : « Réponses », « La Distinction », « Questions de sociologie ».

bouguereau dit: à

mais j’étais émerveillé par ce fait sociologique

keupu..fils de sociologue de droit divin..pourquoi pas

bouguereau dit: à

@ l’avatar de MC, (PR peut-être ?) ///JJJ . C’est à Bloom que je m’adressais, pas à vous ni à vos avatars.///

tu causes comme sa dulcinée térezoune..viens ici vieille merde incontinente que je te fasse cette charité dma piquouse de potassium qui t’rendra enfin propre pour toujours..là..là il te répondra..rapidment et havec affectation servile

Janssen J-J dit: à

qq mises au poing en azimuts

1 – /No comment/… Justement Jzmn, on aimerait que vous commentiez, car on n’est pas sûr de bien vous suivre sur Jacques-Duclos. Est-on bien certain qu’Anne de Kiev ne fut pas homophobe en son temps ? A vérifier.
2 – Je n’ai pas le souvenir d’avoir écrit que la France devait, avec l’OTAN, aller foutre sur la gueule à la Russie, ni en avoir « mené large » à l’approche du 24 février… Nous savons par ailleurs nous défendre et surmonter les défis en Charente sans le secours de la prétendue dissuasion nucléaire, comme nous avons survécu en 1945 à l’attaque allemande dans le poche de Royan qui nous fit qq 500 morts et 1000 blessés (avec l’aide de l’armée de Pétain !). J’exagère à peine lorsque j’évoque la suppression du « ministère de la guerre » (il parait que nous sommes en « économie de guerre »), car je n’ai pas parlé de ministère de la Défense. Quoiqu’il en soit, ce ministère est à l’évidence surdimensionné dans son périmétrage et nous savons tous pourquoi… Je n’ai jamais oublié pmp, les courageuses convictions d’un Paul Quilès, le seul homme politique qui, sous la 5e, ait osé broncher sur la nécessité de calmer les exigences démentielles du complexe militaro industriel du pays… Pacifisme de tempérament, suis-je, ne veut pas dire bovaryste de sentiment… Je crois bien que vous n’avez jamais eu l’occasion d’observerde près la nature des négociations de marchands de tapis arbitrées à Bercy entre les techno des Affaires Etrangères et galonnés de la Défense, Robert ! Venir me faire la leçon au vu du projet de suppression de nos diplomates en faction alors qu’on augmente sans cesse le budget d’une armée mexicaine de parasites en galons prétendument « aux commandes de la Paix », j’avoue avoir du mal à avaler ce genre de couleuvres 😉 … Enfin brefl, n’ajoutons point de malveillances à l’horizon d’une éventuelle polémique parfaitement inconvenante dans le camp de gens de la gauche idéaliste, désireux de s’opposer aux prétendus réalistes de droite. –
3 – Un point pour Closer sur sa défense de l’insitutiton sénatoriale au vu des deux illustrations données avec lesquelles je suis en accord… J’ai toujours été un gaulliste partisan de la suppression du Sénat… C’était peut-être prématuré en 69 et le référendum une erreur, mais depuis le temps… !!! notre système bicaméraliste a largement démontré ses limites dans la paralysie de nos institutions. Donc, pas de sentimentalisme à ce sujet, ça non ! De l’info… à moudre… plutôt du côté de mon collègue PLL, l’un des meilleurs connaisseurs et analystes des perversions du système bicaméral à la française ! Il m’a souvent convaincu (en off) de la nécessité de la suppression.
https://www.horizonspublics.fr/territoires/patrick-le-lidec-en-france-ne-sait-pas-ce-quest-le-compromis-politique

Bon, je dois maintenant aller préparer qq conf. pour la rentrée d’automne. Je dois dire que ce blog, de par sa diversité, y aide bien parfois…
Bàv,

bouguereau dit: à

Précisions:
1/

..toutafé kabloom

bouguereau dit: à

Jazzi dit:
(source : causeur)
Attention, jazzi, cette source n’est pas potable. Essayez Causette. Naturellement effervescente

si duclos lui avait dit mino..si chtatrappe sale morveux che rtourne et chtencule..baroz lui en aurait fait dire des messes..le monde est mal fait épicétou..pas la peine de faire plus de commentaire quil dirait baroz

bouguereau dit: à

-The Guardian

kabloom va nous rvende dla presse gratuite..

bouguereau dit: à

tout le monde y veut cochonner notre constitution dson commentaire..dson torchecul

bouguereau dit: à

2 – Je n’ai pas le souvenir d’avoir écrit que la France devait, avec l’OTAN, aller foutre sur la gueule à la Russie

..moi haussi je veux les codes nucléaires merde

Alexia Neuhoff dit: à

Les enfants du nouveau ministre de l’Education nationale seraient inscrits à l’école alsacienne. Et pourquoi pas ? Les parents inscrivent leur(s) enfant(s) dans l’école de leur choix. Celle-ci est une école privée laïque sous contrat avec l’État. Les parents en question ont probablement les moyens financiers de faire face aux frais de scolarité. Il y a des chances pour qu’ils habitent plus près du VIème arrondissement qu’en lointaine banlieue. Ils aspirent à l’excellence pour la scolarité de leur progéniture. Peut-on le leur reprocher ? Ou bien on voudrait insinuer qu’un ministre de l’EN n’aurait pas droit à la liberté de choix de l’école, qu’il serait dans l’obligation d’opter pour l’enseignement public et si, de surcroît, il était noir, il serait tenu de choisir un établissement en REP ( réseau d’éducation prioritaire). Il y a beaucoup de malveillance (pour ne pas dire plus) derrière cette info.

Patrice Charoulet dit: à

« LES KING KONG DU PRETOIRE »

Sur son blog Philippe Bilger, outre ses textes réguliers, a offert 89 dialogues. C’est un ensemble exceptionnel. Parmi ses invités dix avocats : Hervé Temime, Thierry Lévy, Roland Dumas (qui devint ministre), Eric Dupond-Moretti qui est ministre), Gilles-William Goldnadel (que nous pouvons aussi écouter à la télé, Gilbert Collard (qui fut député et qui vient de choisir le mauvais cheval), Jean-Yves Leborgne, Frank Berton, et, enfin, ce jour, François Saint-Pierre.
Ce dernier dialogue est passionnant.
Il ne rimerait à rien de répéter ce qu’il a fort bien dit. Une chose m’amuse un peu. L’une de ses questions était : « D’après vous, qu’est-ce qu’un grand avocat? » Dans sa réponse, le grand avocat loue à très juste titre Cicéron et Quintilien, passe à Tixier, Isorni et Vergès. Il évoque l’un de ses invités (maintenu disparu) Thierry Lévy. Et il les oppose aux… « King Kong du prétoire » ! Il n’a pas donné de noms. Or, immédiatement, j’ai pensé à l’avocat Eric Dupond Moretti, par son physique et sa tonitruance. Je l’ai entendu plaider à la cour d’assises de La Réunion, quand j’y étais prof. Les murs en tremblaient et la plaidoirie s’endendait jusque sur le trottoir.
Le dialogue se poursuit. Et quelques minutes plus tard, Bilger l’interroge sur… Dupont-Moretti ministre. Or chacun a pu entendre ce que Saint-Pierre pense du ministre ! Il ne fut pas vraiment laudateur. Je saisis alors que ma conjecture sur les « King Kong du prétoire » n’était pas complètement dénuée de fondement. Et, en ce cas, mieux valait ne pas donner de noms !

Bloom dit: à

Incidente Duclos: savez-vous dans quelle pièce française d’avant la Révolution les personnages se donnent du « Camarade »?
Indice: c’est une version possible des Saturnales.
(L’auteur en est un de mes écrivains favoris, toute époque confondue).

Jazzi dit: à

Que le nouveau ministre de l’Education nationale fasse partie des rats qui ont quitté le navire dont on vient de lui confier la charge, cela me paraît contradictoire, paradoxal et me semble être un mauvais signe, Alexia…
A part ça, no comment !

rose dit: à

Le cardinal de Retz ?
(Votre auteur favori ?).

Bloom dit: à

Retz fut le pensum de ma première khâgne, rose.
C’est Marivaux, absolu bonheur de cette année-là, dans L’Île des esclaves.
Modernité confondante, liberté de ton remarquable.

rose dit: à

Acheté, Bloom.

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