Pardonnez Moix, sauvez Sureau !
Qui déjà disait : « Pardonnez-moi, mais je n’ai pas eu le temps de faire court ? » En cherchant un peu, on finit par trouver. Non pas l’un de nos contemporains à la formule facile, mais un très grand d’autrefois. D’ailleurs, la citation exacte est :
« Mes Révérends Pères, mes lettres n’avaient pas accoutumé de se suivre de si près, ni d’être si étendues. Le peu de temps que j’ai eu a été cause de l’un et de l’autre. Je n’ai l’ait celle-ci plus longue que parce que je n’ai pas eu le loisir de la faire plus courte…»
Ainsi Pascal s’adressait-il aux jésuites à la fin de sa seizième Provinciale, le 4 décembre 1656. Il faudrait conserver ces lignes en tête lorsque la tentation nous prend de juger hâtivement de la longueur d’un roman, de la durée supposée de sa lecture et partant du nombre d’heures qu’elles voleront à notre fugace existence dans le monde terrestre. Ainsi en avons-nous lu ou entendu plus d’une fois, ici ou là, ces jours-ci des critiques dénoncer la brièveté de Le chemin des morts (55 pages, 7,50 euros, Gallimard) de François Sureau et la longueur de Naissance (1143 pages, 26 euros, Grasset) de Yann Moix. Elles étaient jugées également abusives et néfastes à leur carrière en librairie.
L’important est de trouver la bonne distance. Certains auteurs la trouvent à leurs débuts et ne s’en éloignent jamais (le cas de Modiano) ; d’autres ne cessent de varier les plaisirs. La plupart s’adaptent aux exigences de chacun de leur roman. On connaît peu de romanciers qui décident au moment de s’y mettre qu’ils vont écrire un texte de 172 pages ou de 865 pages. L’histoire dicte sa loi, elle impose son rythme, sa cadence, sa musique d’où découlent un certain nombre de pages. Le récit de Sureau fait à peine une cinquantaine de pages et la chose de Moix près de mille deux-cents pages. Et alors ? On écrit sous l’empire d’une nécessité, surtout ce genre de romans, et le reste suit. Le nombre de pages correspond à l’économie du livre.
On dira de Naissance que son auteur en fait trop, ce qui est vrai, mais n’est-ce pas le moins pour raconter la venue au monde d’un personnage qui est né sous le signe de l’excès, qui exagère, qui pousse à bout. C’est burlesque, grotesque, hénaurme, baroque, passionnant, exaspérant, profus, gonflé, insolent, énumératif, mégalo, poétique, drôle, pathétique, épique, démesuré. Un véritable torrent, mais de quoi au juste ? Une citation, une seule là où l’on eût craint d’en trouver quinze, en épigraphe : « Dieu n’ayant pu faire de nous des humbles fait de nous des humiliés » (Julien Green, Journal). Pourtant, en lisant le monstre, ou plutôt en s’en emparant à la diable par paquets, ici ou là, de temps en temps et certainement pas dans une lecture en continu, une autre citation ne nous a pas quitté : « C’est naître qu’il aurait pas fallu. » (Céline, Mort à crédit). Impossible de réduire ce roman à un résumé, celui-là plus encore que les autres qui sont de toutes façons irréductibles à une histoire même si elle donne une petite idée de ce que le livre a dans le ventre. C’est évidemment de lui qu’il s’agit, et de sa sensation du monde : l’histoire surécrite d’un enfant qui surnaît en venant au monde déjà circoncis, ce qui est mal vu dans une famille catholique. Des pages éblouissantes qui forcent vraiment l’admiration y côtoient en permanence des tunnels où un chaos syntaxique s’accumule et s’agrège à faire fuir. Il faut alors passer son chemin pour se perdre plus loin et retrouver une densité aussi étourdissante. Moix ne se refuse rien, et si une digression doit courir sur vingt pages, qu’elle courre ! Rien n’est hors-sujet puisque le sujet est partout. Enfin un auteur qui s’autorise ! Enfin, presque : à la demande de son éditeur, il a supprimé la mort dans l’âme une lettre d’amour à une Coréenne qui occupait, il est vrai, les cinq-cents dernières pages… Une chose est sûre : celui-là est bien un écrivain qui ne place rien au-dessus de la littérature. Sans ses outrances, pas de fulgurances. Il est bien la somme des violences de toutes natures qu’il a subies. Naissance, on peut en dire ce qu’on veut, mais consacrer l’essentiel de son jugement critique à son poids dans le sac de plage et son encombrement au lit, comme on a entendu certaines le faire au Masque et à la plume, est un signe de plus de la décadence de ce métier. La folie à l’œuvre dans ce livre magnifique et saoulant exige une lecture aussi déraisonnable qu’elle. Encore faut-il avoir envie de se laisser déborder par un écrivain très français, le seul à notre connaissance qui jouisse de son addiction aux deux Corées.
François Sureau ne cache pas la dimension autobiographique de son récit, mais il n’en fait pas un argument pour autant : le cas de conscience d’un jeune juriste des années 1980 qui doit trancher dans un cas d’extradition ; le nationaliste basque que son arrêt motivé renverra ou non de l’autre côté de la frontière, vacille entre la vie et la mort ; mais la France ne veut pas mettre d’obstacle au retour de l’Espagne à la démocratie ; renvoyé dans son pays faute d’asile politique, il y est assassiné par des vengeurs ; trente ans après, devenu avocat, l’ancien juriste du Conseil d’Etat demeure hanté par son souvenir et il sait que son ombre l’accompagnera jusqu’à la fin de ses jours. L’auteur du Chemin des morts aurait pu raconter la même histoire en 400 pages. C’eut été un autre livre. Sa brièveté correspond à un parti pris autant littéraire qu’esthétique. Tel quel, il a sa respiration et rien ne dit que l’émotion serait passée pareillement une fois détaillée, documentée, mise en scène, et partant, diluée. Sa sobriété est la note juste. Il tire sa puissance de son apparente sécheresse qui n’est en réalité que l’expression de sa retenue et de sa pudeur. On en est saisi. On a pu en dire autant ces dernières années de Inconnu à cette adresse ou de Soie, entre autres.
Le secret, c’est de connaître intimement sa distance, savoir quand s’y tenir et quand le dépasser. Sureau et Moix ont tous deux du souffle, mais l’épaisseur de leurs livres ne dit pas que le premier est court et le second, long. Ils ne le sont pas « trop » , ni l’un ni l’autre, car il n’y a heureusement pas de critère en la matière. Les deux sont également troublants, le rachitique et l’obèse. Il serait regrettable que la société des apparences leur fasse payer leur physique. Il faut sauver Sureau de sa plaquette, et pardonner à Moix sa profusion. Quand apprendra-t-on à séparer un texte de ce que son enveloppe annonce (le numérique nous y invite instamment…) ? Difficile d’oublier la manière sans art par laquelle Anatole France récusa A la recherche du temps perdu : « La vie est trop courte et Proust est trop long ». Cela dit, si je me fie au souvenir de conversations que j’ai pu avoir avec l’un et l’autre, François Sureau serait plutôt du genre à parler d’abondance, et Yann Moix du genre à écouter. Mais est-ce bien un paradoxe ?
(Photos Jean-Philippe Toussaint et Henri Zerdoun)
865 Réponses pour Pardonnez Moix, sauvez Sureau !
Urucu,
Le hasard est parfois curieux, vous parliez de Sand : le petit fils de George fait de la plongée sous-marine avec votre serviteur …
celles de chez Smith en face…
Tstt tstt sergio…les dragées de chez Smith et Vessons (le fabricant de pétards), livrées dans la rue principale high noon, sont vivement, et même mortement,déconseillées par la Faculté de Médecine.
Chaloux, je vous supplie de ne pas accabler cette pauvre famille Touraine, si soucieuse du bonheur collectif, socialiste et partageux.
Je sens que vous allez nous reparler du pitchounet mal logé de Lolo Fabius, le John Kerry french…
la pondeuse à jissé le cliché:http://www.jomaya.com/wp-content/fichiers/image/Sicile/20100508-Sicile-NotoAntica-2.jpg
I shot the cherry dit: 10 septembre 2013 à 17 h 45 min
la Faculté de Médecine
Bon mais est-ce qu’ils savent faire quelque chose ces gars-là ?
du temps de nab, jamais un escroc rejeton ministériel aurait eu le même traitement
Smith & Wesson fait aussi des beaux couteaux…
Chaloux dit: 10 septembre 2013 à 17 h 42 min
en effet c’ets pingre! Quand on pense à la générosité des bons Français pour le sarqo-thon
Non JC, mais bon, 2012 pour moi c’était la der des der. Je change de crèmerie.
Pierre Assouline, Est-ce que vous ne pourriez pas demander de ma part à Pascal Quignard s’il ne lui resterait pas quelques exemplaires de la réédition qu’il a préfacée de Sénèque le Père (l’édition que j’ai achetée date de 32). J’en ai un urgent besoin. Au besoin je passerais à son domicile parisien quand il ne sera pas aux champs et j’en profiterais pour essayer son Fazioli.
Merci d’avance !
Non, je plaisante, bien sur, mais ces bouquins sur lesquels on n’arrive pas à mettre la main sont bien contrariants.
une histoire effroyable de suicide d’une agrégée de physique -chimie
On imagine que la famille a dû être très éprouvette…
le petit fils de George fait de la plongée sous-marine avec votre serviteur …
peut-être a-t-il des souvenirs aussi
mon interlocutrice a été dans l’enseignement et adoré les enfants dont elle m’a dit avoir appris beaucoup . Elle m’a parlé de son professeur de français de 6ème qui leur conseillait déjà de prendre des notes dans un petit carnet .
c’est une dame qui a sans doute passé soixante dix ans et d’une vitalité et curiosité intellectuelle- et sans doute de coeur aussi- extraordinaires
j’en profiterais pour essayer son Fazioli
Autant demander à sergio d’essayer son Yamaha.
JC, Marie-Solange (je suppose que c’est son vrai prénom) n’a pas payé la victime de son fils. En revanche, je viens de recevoir ma feuille d’impôt. Hollande ne m’a pas raté. Et pourtant, je vous assure que je ne l’ai jamais agressé ! J’ai même voté pour lui. Pas près de se reproduire. Je suis fatigué de l’usine à gaz de la rue de Solférino. M’en vais ressusciter Bayrou.
Je plaisantais. Je n’aime pas beaucoup non plus que le premier venu tape sur mes instruments !
renato dit: 9 septembre 2013 à 23 h 58 min
Bon, maintenant j’ai à faire. Bonne nuit.
Explication, Toto se donne de la joie tous les 10 septembre, à 0H01 minute.
pui la soirée arrive, cette dame qui donc était de la « campagne » m’a d’abord demandé délicatement i je sais ce qu’était des batteuses(par chance je connaissais le terme de moissonneuse batteuse et c’était ça ) et m’a parlé des repas de batteuse qu’elle a connus
« la plongée sous-marine avec votre serviteur … »
Jicé exagère toujours.
Il veut simplement dire par là qu’il lui arrive, lorsqu’il est sans un -c’est-à-dire tout le temps-, de faire la plonge chez le bougnat du port. Comme le gros dégueulasse n’a pas l’eau courante sur l’évier, et même pas d’évier du tout, le pauvre jicé en est quitte pour piquer une tête dans le cloaque portuaire, en apnée s’il vous plaît, avec juste un masque, un tuba (il joue aussi de l’hélicon, je ne vous apprends rien) et un calbute en plomb because le piranha est redoutable par là-bas.
« le petit fils de George fait de la plongée sous-marine avec votre serviteur …
mon interlocutrice a été dans l’enseignement »
C’est la même chose, urucu.
Bon, ben, moi aussi, j’ai à faire maintenant, alors foutez-moi la paix.
Hé ! l’animal domestique manqué ! il faut faire mieux pour avoir des cacahouètes.
Je n’aime pas beaucoup non plus que le premier venu tape sur mes instruments !
Essaye avec le deuxième, Chaloux (Baroz peut t’être de bon conseil), ferme les rideaux, éteins la lumière et mets-toi un 30 cm d’Axel Bauer, à défaut un ancien Philip Le Vil (« Il tape sur le bon bout, ta da da tsoin tsoin… »)
il faut faire mieux pour avoir des cacahouètes.
Quel radin, ce renato !
mets-toi un 30 cm d’Axel Bauer
30 cm, vraiment ? vous n’exagérez pas un peu ?
Voyez-vous choupinet, vous leur donnez des cacahouètes comme ça, sans qu’ils n’aient rien fait pour les mériter et voilà que votre troll est gâté pour toujours.
comme j’y pense à cause de Sand , par association d’idées, il y a intérêt à bien prononcer, et distinguer les sons é, è, ê pour parler de ceux qu’on nomme
Ses habitants sont appelés les Castrais
Non, c’est pas la boucherie Sanzun ! dit: 10 septembre 2013 à 18 h 16 min
chez le bougnat du port
Non mais c’est férocement impossible on n’a pas d’océan du tout aucun… Même sous le Maréchal il n’en ont pas mis ! Enfin avec Darlan évidemment ça peut prêter à confusion…
distinguer les sons é, è, ê
Es-tu sûr, bubu l’urubu (qui bus du rhum sur un mur nu du burg d’Ulm , comme disait J.Rubud), es-tu sûr (sur, tu l’es très certainement, saur aussi, comme un hareng dans sa caque)que « é » et « ê » soient deux sons différents ?
Si tu fais l’âne pour avoir du son, alors t’as gagné une pleine écuelle.
Mais mange doucement, hein.
Sergio dit: 10 septembre 2013 à 18 h 42 min
Enfin avec Darlan évidemment ça peut prêter à confusion…
C’est vous qui êtes un peu confus, sergio, pardonnez-moi de devoir vous le dire. Auriez-vous quelque grief à l’encontre de mon illustre aïeul ?
Expliquez-vous, que diable !
Chaloux
béru bouffe à tous les râteliers
« é » et « ê »
en l’occurence , ici comme sur la RDL plus généralement c’est la distinction entre la prononciation et l’écriture du futur et du conditionnel je dirai, et je dirais
à faire vérifier par les puristes
Il est bien peu probable que le TKT d’aujourd’hui ait été TKT en raison de l’outrance de ses propos et de son style.
Marie-Solange, Chaloux, (j’écris Marie-Solange parce que Marie-Soleil, formellement possible à l’heure des Océane, est impensable pour des raison de classe sociale), Marie-Solange donc n’a pas la vie facile.
Je me demande (mis à part son angoisse de père) ce que l’illustre sociologue pense de l’expérience de sa fille.
Touraine avait offensé la sociologie marxistoïde en étudiant, au lieu des luttes de classes, les « Mouvements sociaux » (dès les années 60?… 70?).
Aujourd’hui quand ça cafouille dans les horaires des bus ou des trains souterrains (comme disent nos amis japonais), on entend une voix nasillarde:
« Mesdames-Messieurs… en raison d’un mouvement social… »
Le préposé est devenu sociologue.
C’est inévitable, mais au bout de combien de temps?
Aujourd’hui, un groom ordinaire, un pernaud préposé au J.T. (soyez francs: quand avez-vous regardé un JT la dernière fois? Je sais, ça ne nous rajeunit pas) y va de son « problème identitaire », de sa « mouvance islamiste », de son « travail de deuil »…
Il suffit d’attendre: tout concept est appelé à se répandre, le long des caniveaux.
C’est pourquoi, un « bouffon » comme Lacan mérite considération, il avait dit très tôt les ruses qu’il fallait déployer (à terme: en vain) au devenir-public, ou « poubéllication » de tout discours social soucieux de préserver sa nouveauté, ou au moins son tranchant.
(Si je parle de Lacan, c’est uniquement à cause de ce provocateur de JC)
que « é » et « ê » soient deux sons différents ?
On voulait bien entendu dire « è » et « ê », quel pastaga !
renato dit: 10 septembre 2013 à 18 h 20 min
Les cacahuètes seront désormais distribuées par des singes…
il semble qu’il y ait encore eu un clash au
bobinotori !
j’ai déjà lu la page
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ch%C3%A2tre
Entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l’effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans l’Indre. Contrairement aux départements voisins qui font appel aux communes, l’Indre réussit à les regrouper dans seulement trois, puis sept centres,
Je salue celui qui a l’honnêteté de signer « Dimitri d’Arlan ».
Sans la main des Russes, Mers el-Kebir est impensable, c’est Sergio qui me l’a dit (sous le sceau du secret).
Le saviez-vous ?
Je n’ai jamais posté un seul commentaire sur le site de Paul Edel, pour le punir d’un commentaire désagréable qu’il s’était permis de me faire ici même il y a quelques années. Ce qui lui a causé une importante perte d’audience.
De la même façon, je ne poste plus chez TKT, ce qui fait qu’il se coltine 0 commentaires depuis des mois.
Le problème, u., c’est que nous avons oublié les bienfaits du silence. trop de paroles autorisées.
u. préfère entendre les mots « plan social
on n’a pas d’océan du tout aucun
Dis, sergio… si y a pus d’mer, y a pus d’ QNH… et si y a pus b’soin d’alti, comment qu’on sait qu’on va pas percuter la planète, hein dis-y donc ?
Mon pauvre animal domestique manqué, depuis le temps n’avez-vous pas encore compris que singe ce n’est une insulte que pour les patraques dans votre genre ?
vérification superficielle
Je confirme !
Futur simple : je serai [é fermé], mais [è ouvert] avec l’inversion (serai-je)
Conditionnel présent : je serais [è ouvert]
D’après WARNANT (Léon), Dictionnaire de la prononciation française dans sa norme actuelle, Paris-Gembloux, Duculot, 1987, p. CIX.
Lu, dans « le Magazine littéraire », sous la plume d’Aliette Armel, rendant compte de « Une sainte », d’Emilie de Turckheim, cette perle :
» Depuis la publication de son premier roman, « Les Amants terrestres » (2005), Emilie de Turckheim sidère par son talent, sa jeunesse et sa beauté « .
Voilà une critique qui ne lésine pas sur l’admiration, au prix d’un sidérant mélange des genres. Dis tout de suite que tu la dragues, l’Emilie, ce sera plus clair!
Futur simple : je serai [é fermé] (Urucu)
Il feré bien d’aller faire un tour en ville, histoire d’écouter ses contemporains, comment qu’ils causent, le Léon Warnant.
Petit u., Lacan était un bouffon assumé. Mais toi, es-tu clown malgré toi ou t’appliques-tu ?
http://www.toys-collection.com/tintin/tintin-sur-le-reverbere.htm
Herman, vous êtes sévère avec u minuscule. Il fait rire JC, qui s’y connaît en bonnes blagues, c’est déjà pas si mal.
Super U c’est Urucu.
Mini u c’est u.
Super U c’est Urucu.
Mini u c’est u.
et u dada, c’est moi.
Ce commentaire est intégralement pompé sur les pensées de la famille Bidochon :
u. dit: 10 septembre 2013 à 19 h 04 min
C’est comment qu’on freiiiiiine ? dit: 10 septembre 2013 à 19 h 13 min
comment qu’on sait qu’on va pas percuter la planète
Le nez sur le GPS, jamais regarder à l’extérieur, normalement c’est tout bon en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire !
Mes amis,
Exceptionnellement, je poste à cette heure tardive car ma décision est prise : je me suicide ce soir !
A bientôt.
renato dit: 10 septembre 2013 à 19 h 18 min
Vivement que Tototte mette un petit dans la boîte aux lettres.
Bon, c’est pas demain la veille…
Toujours pas bon pour les cacahuètes.
À ce point je ne peux que vous souhaiter bonne voyage, pas assez de substance pour que je perde mon temps avec un troll si minable.
« Mais toi, es-tu clown malgré toi ou t’appliques-tu ? »
« Mini u c’est u. »
« Ce commentaire est intégralement pompé sur les pensées de la famille Bidochon », etc.
Je lis ces commentaire avec respect, mais consternation.
Mais un autre post m’arrache à ma solitude:
« ma décision est prise : je me suicide ce soir ! », écrit JC.
Je vais t’accompagner, frère.
Prends soin de ne consentir d’une seule incision dans l’abdomen, la deuxième éviscération, verticale, n’est pas vraiment héroïque: cette surenchère n’est qu’une forfanterie de matamore, tu le sais.
Ce seras un honneur pour moi d’être ton kaishakunin.
(Naturellement, nous pourrons jouer la répartition des rôles à la courte paille ou au poker.
Seuls les Occidentaux qui nous lisent accordent à ces détails une importance factice.)
sauf erreur de ma part,toujours possible, si l’analyste , tel le bloggueur ? , ne s’autorise que de lui-même, il faut demander l’autorisation pour se faire seppuku
JC….. dit: 10 septembre 2013 à 16 h 33 min
« URGENT
On apprend que TKT a été enlevé aujourd’hui à Zurich par un groupe inconnu, l’H.S.A.T (les Horlogers Suisses en Avance sur leur Temps) ! Leur revendication n’est pas très claire mais la rançon exigée se monterait à 5 millions de rupiahs indonésiens… »
Bien.
JC, pensez-vous réellement amuser quelqu’un avec ça, en dehors de vous-même ?
Jacques Barozzi dit: 10 septembre 2013 à 13 h 11 min
pfff, je me demandais quelle était l’origine de cet emballement gracquissime !
Allez, une petite blague de toto :
La maîtresse demande à toto :
– Avec quel fruit peut-on faire de la compote ?
Toto lui répond:
– Une lime madame.
– Mais pourquoi une lime toto ?
– Ben ma mère l’a dit a mon père.
– Et qu’a donc dit ta mère?
– Hier soir elle lui a dit : arrête de me limer le cul, il va finir en compote !
Jacques Barozzi, et je dirais même plus :
peut-être que ce petit opuscule » le dernier veilleur de Bretagne » serait de nature à calmer des ardeurs de cheveux longs et idées courtes…
l n’y i
il n’y a pas que des petites philosophies ;ainsi
Hadrien Laroche
Court traité de la décision en deux pages
http://les-livres-de-philosophie.blogspot.fr/2012/10/les-temps-modernes-n669-670-derrida.html
et comme on s’en souvient
Cours de philosophie en six heures un quart de
Witold Gombrowicz
@des journées entières dans les arbres dit:
Salut le primate,
Je vois que tu es toujours aussi accroché à tes arbres. C’est bien, c’est bien.
Julien Gracq aimait beaucoup les arbres, il les chérissait, il leur vouait presque un culte. Un culte sylvestre, si je puis dire.
Et toi, le primate, à part vivre dans les hauteurs feuillues comme un stylite celte, que fais-tu de ta vie ?
Si tu es vieux, fais gaffe, la hauteur ne sied pas aux primates au cul haut perché et au QI bas de gamme !
Je suis gris d’ivresse et cette ivresse me grise.
Je ne supporte pas la sobriété.
Elle me tue.
Au risque même de devenir alcoolique, je continuerai à boire… Jamais à satiété !
après tout, le clash sur le bobinotori ne devrait pas être plus étonnant que ça, même si on peu le trouver désolant: L’ histoire fameuse de Tausk*, à l’origine de la psa devrait rappeler qu’on ne joue pas impunément avec la référence de la psa, à traiter les gens de parano,( et reproduire le connu avec l’inconnu )
*de nombreux récits très circonstanciés avec portraits des protagonistes.
même si on peut
A demain si je le veux bien.
renato dit: 10 septembre 2013 à 20 h 10 min
Toto n’est par orgueilleux, c’est vaniteux qu’il est.
Superlativement vaniteux.
Moi, si j’étais le troll à Toto, j’accepterais pas l’ombre d’une cacahuète venant d’un pareil véreux (il a des vers, c’est une évidence. Faudrait le vermifuger).
Troll inconnu, vous faites bien de ne pas les mériter, les cacahuètes à Toto…
Les cacahuètes à Toto ! Non mais je vous demande un peu…
Salut Anatole,
A l’hôtel des vagues, vous vous y êtes posé ?
Bon c’est décidé, je quitte définitivement la RdL. Ce blog ne m’apporte plus rien, j’y végète comme beaucoup d’entre vous, sans avoir oser le dire. Je le dis. Voilà. Je végète ici, il n’y a pas de honte à avoir. Il me faut un vrai soleil, jeune, beau, irradiant. Pas un astre éteint à la lumière morne et lugubre.
Urucu, bonsoir,
(votre lien ne marche pas)
http://www.payot-rivages.net/livre_L-appareil-a-influencer-des-schizophrenes–Victor-Tausk_ean13_9782228905213.html
Le mieux serait sans doute que j’ouvre mon propre blog, pour leur en faire voir à tous.
Je vous préviens que je suis à deux doigts, et des très fins, de le faire.
D.
On écrit: sans avoir osé.
dire adieu, c’est un pseudo connu, va.
@des journées entières dans les arbres dit: 10 septembre 2013 à 21 h 54 min
A l’hôtel des vagues. Oui, oui, bien sûr, j’y étais plusieurs fois !
J’ai écumé là-bas mes devoirs de réceptionniste contre flots et ressacs, et j’y ai même coulé mes déboires sans pour autant boire la tasse salée de la mer !
Sur ce, je te dis, mon cher primate, bonsoir et bon vent !
On a oublié Moix.
J’ai lu à son propos quelque chose qui relevait de la mégalomanie.
Bonsoir Anatole.
Interessant témoignage du journaliste Domenico Quirico, libéré de Syrie
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/09/10/j-ai-rencontre-le-pays-du-mal_3473937_3208.html
« LES GEÔLIERS
Ils appartenaient à un groupe qui se prétend islamiste mais qui, en réalité, est composé de jeunes déséquilibrés qui sont entrés dans la révolution parce que, désormais, la révolution, c’est ces groupes à mi-chemin entre banditisme et fanatisme.
Ils suivent celui qui leur promet un avenir, qui leur donne des armes, de la force, de l’argent pour acheter leurs téléphones, leurs ordinateurs, leurs vêtements. La marque Adidas est très répandue en Syrie, tout le monde porte des T-shirts Adidas, des chaussures Adidas, on dirait presque qu’ils sont sponsorisés. Ces jeunes gens mènent une vie communautaire, sans femme ; ils ne font rien et passent leurs journées allongés sur des matelas à boire du maté. Je croyais que c’était une habitude spécifique à l’Amérique du Sud, mais c’est très courant dans certaines parties de la Syrie. »
Et cette humilité, D., je dirais presque cette « puré .. heu, cette « pureté »
Et ça ce ne sont que mes écrits.
Si vous voyiez le type que je suis, vous vous inclineriez.
Mes fréquentations ne sont d’ailleurs absolument pas les vôtres, ce n’est pas un hasard. Vous pensez connaître l’élite intellectuelle, mais la véritable élite intellectuelle se montre pas et c’est bien moi qui la fréquente.
Il est gonflé, ce D.
http://images.forum-auto.com/mesimages/316857/monsieur-muscle.jpg
D. est très fort.
Je l’ai lu avant vous, ce truc, Daaphnée. C’est émouvant mais qu’y a-t-il de nouveau, pour moi, pour vous ? Nous savons parfaitement que ces gens manquent d’humanité parce qu’ils ont baigné dans une culture qui manque d’humanité.
Qui ne sait pas cela ici ?
Que voulez-vous ? Nous faire réagir ? Mais chacun ici a déjà réagi en son fors intérieur depuis bien longtemps.
Tout est bon chez moi : fluidité, vocabulaire riche et toujours à propos, rythme pour ainsi dire musical de mes phrases, dont chacune est comme un vers. J’ai bien dit comme. A cela s’ajoute imagination, variété des idées, opportunité des interventions.
On dirait tous que vous découvrez le monde.
C’est de l’autisme, un comportement stéréotypé.
Vous êtes tous des autistes.
Et moi je formule ce qui doit être formulé.
L’interaction avec ce avec quoi il faut interagir est toujours de mon initiative.
Silence gêné, évidemment.
On aime jamais se retrouver en face de ce qu’on est vraiment et prendre l’aune, minuscule, de sa pensée.
Bon, je vous laisse pleurer un peu et je reviens tout à l’heure.
@Daaphnée dit: 10 septembre 2013 à 22 h 16 min
Merci pour le lien. terrible…
« opportunité des interventions »
Alors saluons le toulousain qui a saisi le conseil d’Etat à propos de la charte de laïcité.
Tu me trompes Lagarde ?
Non D., en lisant cet article , j’ai pensé à un commentaire de U. « on dirait une bande de supporters de l’OM « .
Il m’est surtout venu l’idée que ce sont, les jeunes fanatisés, une génération entière qui est perdue. J’ai du mal à imaginer comment des gens qui partent dans une folie meurtrière peuvent en revenir.
Et la mater dolorosa, elle se fait peur tout’seule,
c’est terrrible, ce Mal qu’elle simule.
Et dans les grandes largeurs, y’a que le train qui lui est pas passé dessus.
Vous vous trouvez drôles ?
La gare de Perpignan, c’était quand même d’une grande et sublime hauteur spéculative.
15H01
Ça me console un peu que quelqu’un d’autre ne réussisse pas a en voir le bout.
Didi, la tortue dit: 10 septembre 2013 à 22 h 43 min
J’ai du mal à imaginer comment des gens qui partent dans une folie meurtrière peuvent en
revenir.
Euh… Quand le ballon est crevé ?
Ce n’est pas parce que D. ne mange que des feuilles de laitue qu’il n’est pas un grand sportif.
Pouvez-vous me dire combien vous comptez de négations dans le 23h02 et si l’annulation fonctionne bien en combinant leurs parité par indexation sur le message d-n, d étant le message qui comporte les négations et n le nombre de négations dans le message. Avant d’intervenir, j’aimerais bien m’assurer que je ne suis pas le seul a ne pas comprendre ce qui se dit.
( Heu … « ne … que » n’est pas une négation.
Bon, c’est l’heure de la couette ..)
Daaphnée dit: 10 septembre 2013 à 23 h 02 min
ne mange que des feuilles de laitue
Oncle Wolf quand il allait chez les Hindenburg on lui fourbissait exprès des fromages.
…
…de toute façons,…gérer les profits,…
…et laisser la populace avec des jeux, du vin et du Boursin,…
…avec en prime des bibles à courants inversés,…çà créer des ondes de match de foot,…sans occupations participatives intelligentes,…
…
…et vivre de chantages et raquettages de taxes et impôts d’états,…basta les promesses,…
…à si j’était président,…vous feriez pire,…c’est prouvé, pire encore n’a pas fini de nous étonner,…
…pire c’est rien,…pire en mieux , c’est meilleurs,…les pantoufles dans le nez,…
…
…c’est des touilles qui vous suivent comme l’épée suspendue sur le siège de Damoclès par du fil de crin,…non mon roi Denis,…
…
…avec l’atomique sur nos têtes, c’est bien le bordel panoramique,…
… » touche moi pas, je suis l’ami de ton ami, de qui tu sait,…Ah, !,…Bon,… »,…
…
…une pipe, peut-être,…chérie apporte lui, de la Vodka,…et caviar,…
…notre invitée installé est post-recommander offshore blanc comme neige,…
…
…Oui,…du feu,…pour la pipe à l’alcool,…allumé le feux,…que cela vous tienne à coeur, bonté divine,…etc,…
…
…pire que pire,… » Mon Joie Saint Denis « ,…à la vôtre, à Damoclès,…aux francs tireurs,…etc,…la bite en l’air,…etc,…
…
…le château de l’habite à Dieu et consorts plein feux et flammes,…
…Ulysse suivant,…déjà personne,…
…un ouragan dans un verre de caviar,…l’offshore diplomatie au théâtre ce soir,…les improvisées derechefs,…of course Sir’s,…etc,…
…l’obscurantisme en prend un pied bien central,…Ah le but,…etc,…
…Alors ce roman à mille feuilles de vigne çà vient,…etc,…Moix pas,…
…Ah,…Ah,…Bip,…Bip,…etc,…
…
Bon. En fait j’ai fait diversion pour sauver renato qui était en bien mauvaise posture.
…
…pourvu que mon Van Gogh,…soit faux,…enfin un lieu de réconciliation à deux balles,…etc,…
…
Oui, très beau témoignage, Daaphnée. Et pour en revenir au sujet de la note à Passou, mieux vaut choisir le Moix que le Sureau !
» Si je fais d’autres voyages de ce genre, j’emporterai toujours La Recherche de Proust, Don Quichotte de Cervantes, des livres longs, très longs… ça aide. »
Je crois qu’une prise d’otage de D. lui ferait le plus grand bien, ainsi qu’à nous !
Cotisons-nous pour offrir un aller simple pour Damas à D. !
J’ai vu un reportage sur la vie quotidienne à Damas et tout avait l’air d’aller bien. Les gens se promenaient, les terrasses de cafés étaient remplies et on entendait guerre de détonations.
Je vous rappelle que les « rebelles » sont tous des moudjahidines, c’est à dire des gens qui veulent faire tomber une quasi-dictature pour mettre à la place une quasi-dictature. J’espère que ça ne vous avait pas échappé. Je pense quand même que non.
Presque toutes les révolutions ont été comme ça, à commencer par la nôtre en 1789. Des extrémistes à la place d’extrémistes.
Ce qu’il reste de mieux à faire maintenant c’est d’accepter la proposition russe qu’il prenne sous leur contrôle les armes chimiques et que Bachar El Hassad se sauve chez eux, ou ailleurs, et qu’il y ait des élections contrôlées par l’ONU.
Si quelqu’un a un meilleur plan, qu’il m’en fasse part. Mais ça m’étonnerait fortement.
Jacques Barozzi dit: 10 septembre 2013 à 23 h 54 min
Cotisons-nous pour offrir un aller simple pour Damas à D. !
Euh, ben non.
A choisir je vote l’achat d’un billet pour baroz.
Ne plus lire baroz, bonheur !
Eviter le Marais cancan du pipilet, bonheur !
Arrêter de se demander s’il est vraiment aussi con que TKT, bonheur !
Tous ces bonheurs pour un petit billet, qui pourrait refuser ?
…
…en dehors de tout les plans,…les droits de chacun à être libre dans un pays libre,…et dirigé par une collégialité à la vénitienne,…
…
…sans calife à la place de l’émir,…à jouer du » caïd « ,…sur le dos, de pauvres croyants endoctrinés aux suicides collectifs,…
…
…il est beau le dégrossissage,…sans la peste,…n’est pas à Venise qui veux,…aux parfums,…à Don Quichotte de la Mancha et aux moulins des universités,…aux héritiers,…
…
…Alors,…ces virus en grappes aux grippes orientales,…ces huiles frelatées pour nos vaches folles,…çà vient,…tout ces virus,…en manque,…ces isotopes d’huiles d’essences aux parfums – bio – éthiques,…
…
…bientôt,…la guerre bactériologique,…
…le baiser,…la restauration aux moules copier:coller,…etc,…Ah,…Ah,…Bip,…Bip,…etc,…
…
http://wronghands1.wordpress.com/2013/05/31/simplified-blogging/
On sait ce que mange D.
On sait qu’il s’est couché à 1 h 09 min
Mais à quelle heure va t-il se réveiller ?
Il y a exactement 12 heures, je décidais de mettre fin à mes jours d’une façon originale : me jeter tout nu sous un minibus d’étudiantes scandinaves. Je veux dire sans le minibus. Ecrasé par un bus, c’eût été ridicule. Seulement écrabouillé par son troupeau de passagères en pleine santé.
J’avais envie de subir à mort le piétinement sauvage d’une dizaine d’innocentes et sculpturales blondeurs, revanche de la gent féminine souffrante ou ultime perversion d’un dément, je ne sais pas… Peut-être auraient elles tenté de me réanimer d’affriolantes façons ? Un poly-bouche-à bouche salvateur ? Va savoir…
Hélas ! J’ai reçu tant de messages affolés, tant de « Par pitié ! N’en faites rien … » qu’il m’a fallu renoncer à mon funeste projet. A vrai dire, j’ai aussi reçu quelques : « Bravo ! Bonne idée ! » Ma décision est prise… Me voici penaud devant vous, ayant raté mon coup…
Remerciements à ceux qui m’ont convaincu de persévérer en RdL, comme à l’ami ueda qui, gentiment, s’est proposé comme kaishakunin après seppuku. Pour U., un bon suicide se passe entre copains, sans étudiantes blondes ! Dommage… Il parait que décapité, vos yeux peuvent voir en un instant fugace une jolie fontaine de sang s’échapper de votre corps raccourci, là-bas, loin de votre tête aux yeux grands ouverts.
Tant pis. Il faudra me supporter encore un peu… Courage ! Bonne journée !
Paroles de Mme Chaloux au petit déjeuner :
« Arrête la RDL. Va plutôt sur un site catho. Essaie-toi à la sainteté ».
Donc Adieu, vraiment. Je prierai pour vous.
Chaloux, le mariage c’est un truc où chacun regarde dans une direction différente et où personne n’écoute l’autre… Continuez sans réagir !
« La sainteté » serait d’application plus utile ici que sur un site catho, non, Chaloux ?
C’est lorsque Adam a écouté Eve que les ennuis ont commencé…
(La RDL sera spirituelle ou ne sera pas ?)
JC, oui et non.
Jacques, pour évangéliser une pareille bande de tordus, il faudrait déjà être un saint. Or je trouve que la manie postatoire a déjà pas mal dégradé ce que j’étais. Je fais mon salut chez les frères (et sœurs), et je verrai ensuite.
Hier, ce que je suis allé chercher à la poste n’était pas comme je le croyais le Sénèque le Rhéteur (ou le père), mais « La Fausseté des vertus humaines » de Jacques Esprit, lui aussi réédité chez Aubier avec un texte de Quignard.(Je me dépêche de trouver ces livres avant qu’un coquin de libraire d’occase ne m’en demande 150 euros). Il faut que j’aille farfouiller un peu dans mes vertus, que je me retire. Si j’en avais les moyens c’est d’ailleurs ce que je ferais, définitivement.
« Assez nous avons vu… ».
A bientôt,
Tenez, pour la route, cet extrait du « Livre de Pierre », Chaloux :
« Peut-être ne me suis-je fais biographe qu’à seule fin de poursuivre des études trop tôt abandonnées. Mais biographe de la présence de Job ? Pour étudier encore, mais autrement. Nos sages nous enseignent que lorsqu’on prie on parle à Dieu, mais que lorsqu’on étudie, c’est Dieu qui nous parle. »
(« Vies de Job »)
Si la « sainteté » devait frapper de plein fouet cette Cour des Miracles assoulinienne et la conduire vers le Beau, le Bon, le Bien et l’Ennuyeux, nous avons sous la main des guides parfaitement formés :
– Le Maître U., pour le bouddhisme
– Le révérend Père D., pour le christianisme
– Le rabbin Mauvaise Langue, pour les juifs
– L’Emir Abdelkader, pour l’Islam
Reste à trouver, les force spéciales non-religieuses pour défendre le concept de sainteté dans un cadre agnostique. Peut être un collectif, mené par une personnalité charismatique, attachante, exemplaire …
@Pedro75
Quel dommage ce rendez-vous manqué avec Julien Gracq et quel dommage aussi que « Un balcon en forêt » vous soit tombé des mains.
Essayez à nouveau, vous verrez, c’est peut-être le plus limpide, le plus onirique, le plus sensuel de ses romans. Voyez cet extrait, et imaginez ce que cela pourrait donner dans votre langue natale, car, si j’ai bien compris, vous êtes traducteur du français vers l’espagnol ? Et il est peut-être encore temps ! Avant l’extrait et pour bien le comprendre, je reproduis le texte d’introduction qui le précède dans mon « Goût du rêve » :
Dans Un balcon en forêt, l’aspirant Grange, qui a été affecté au début de la drôle de guerre à la garde d’un blockhaus quelque part entre “l’Ardenne belge et la ligne de la Meuse”, a tout son temps pour s’adonner à ses rêveries méditatives. Le beau soldat, ainsi qu’il est dit dans le roman, trouve, qu’en ce qui le concerne, les évènements prennent une étrange tournure. C’est un Parisien, qui se retrouve perdu désormais, non sans déplaisir, au milieu de nulle part. Un jour de novembre, au cours d’une promenade dans la forêt alentour, il rencontre une jeune femme, Mona. Une veuve, qui s’est réfugiée dans un hameau voisin. Ils deviennent rapidement amants. Leur désoeuvrement respectif, dans un paysage que vient recouvrir la neige, pimente les ébats torrides de ces deux personnages farouchement solitaires. A la fin de l’hiver, Grange part en permission pour huit jours. D’abord à Paris, puis dans la Vienne. Mais déjà, il à hâte de retrouver Mona.
« La veille de son départ, il fit à son sujet un rêve voluptueux d’une espèce singulière. Il était pendu, à une potence ou à une branche élevée, en tout cas à une grande hauteur – il faisait soleil – et cette posture, au moins inconfortable, ne semblait pas entraîner d’inconvénient immédiat, puisqu’il considérait avec un particulier plaisir le paysage illuminé et les têtes des arbres qui s’arrondissaient très loin au-dessous de lui. Mais le centre de la joie sensuelle qui l’habitait était bien plus proche. Au-dessous de lui – si court que ses pieds nus par moments effleuraient presque les cheveux blonds – Mona était pendue elle-même par le cou à une corde mince qui lui serrait les chevilles. Le vent les balançait tous deux très lentement dans l’air frais et agréable, et par la corde qui étranglait Mona, surtout quand elle était secouée de légères convulsions qui lui soulevaient les épaules, il lui venait, à ses chevilles serrées et aussi au cou où la corde le serrait à mesure, une communication si exquise de son poids vivant et nu qui l’étirait, qui le traversait et qui le comblait, qu’il éprouvait une volupté jamais ressentie et que l’exercice périlleux s’acheva dans l’indécence finale qu’on attribue aux pendus.
Toute la matinée qui suivit cette trouvaille bizarre du rêve le laissa flotter dans une espèce de chaleur épuisante, dévorée. Et c’était quand même, se disait-il, un étrange, un poignant rêve d’amour, d’une intimité vraiment bouleversante. Le silence, et la hauteur, la rumeur de mer, étaient ceux des sommets déjà pierreux où le vent commence à écrêter les arbres, ou encore des falaises très élevées d’où l’œil plonge sur le cœur d’une ville. »
mené par une personnalité charismatique, attachante, exemplaire …
Pour la laïcité, on fera appel au Maître de Loge JC, dit « l’arracheur de voiles ».
@Pedro75
A la suite de cet extrait, j’ai tenté de donner ma propre interprétation de ce rêve, et surtout celle d’un commentateur de ce blog :
« Pour comprendre ce rêve, pas si simple justement, selon Michel Alba, qui a étudié l’œuvre de Gracq et tout particulièrement Un balcon en forêt : « il faut le situer dans l’ensemble des rêves qui commencent et terminent le récit. Ce récit hésite constamment entre la rêverie et le réel. Mais il commence par un rêve suivi d’un blanc, le premier du texte, laissant tout loisir de lire la suite, c’est-à-dire l’ensemble du récit, comme s’il était le contenu du rêve du dormeur dès le début. Ce que confirme la fin du récit : “Il songea qu’il y avait moins de huit jours qu’il avait quitté Mona. […] Une faible ombre grise semblait venir à lui du fond de la pièce et lui faire signe ; il leva la main : l’ombre dans le miroir répéta le geste avec une lenteur exténuée, comme si elle flottait dans des épaisseurs d’eau ; il se pencha en avant jusqu’à coller presque le nez contre le miroir – mais l’ombre restait floue, mangée de partout par le noir” Il semble évident qu’est ainsi suggérée, comme dans un rêve éveillé, l’approche de la mort. Donc, d’un bout à l’autre du récit, le rêve le traverse. Le rêve en son centre est à l’évidence un rêve érotique, qualifié de “rêve voluptueux”. Or, ce qui semble intéressant dans ce rêve, c’est qu’il y a en lui quelque chose de sadique, un imaginaire sadique du plaisir érotique. Mais ce n’est qu’une interprétation possible bien sûr. Il en est une autre, c’est qu’il se trouve dans ce qu’on pourrait appeler le 12è chapitre (même s’il n’y a pas de chapitres), ce qui correspond à la 12è lame du Tarot, intitulée précisément “le pendu”. Ce n’est à l’évidence pas une pure coïncidence. La trame narrative repose de manière cachée et floue sur le jeu du Tarot, la dernière lame, absente, étant précisément celle intitulé le Chaos, qui correspond à l’arrivée de l’armée allemande et au chaos de la guerre. Ce rêve serait donc inscrit dans un destin du personnage, un destin qui met en œuvre la guerre et le sens de cette guerre. Dès lors, le rêve comme une sorte de vision voluptueuse du suicide de la France ? »
« Viens petite, découvre ton joli visage et dégrafe ton lourd vêtement, c’est l’école qui est aujourd’hui le seul sanctuaire, ici tu ne risques rien. Donne moi la main et suis moi ».
C’est de là que vient l’expression « mentir comme un arracheur de voiles ».
(Gracq était l’auteur que ML devait présenter à l’agreg !)
Chaloux dit: 11 septembre 2013 à 8 h 32 min
Donc Adieu, vraiment.
Chaloux dit: 11 septembre 2013 à 8 h 58 min
A bientôt,
Ce commentaire à l’humour subtil sent le vécu :
u. dit: 11 septembre 2013 à 9 h 57 min
Rencontré chez le boulanger un « glouton » (il mange de tout, et à haute vitesse) de la littérature. Demandé d’une opinion à propos de « Naissance » il a répondu : « Il m’a laissé sur ma faim ».
@u.
votre compère jc et les intégristes, c’est du sérieux
« C’est lorsque Adam a écouté Eve que les ennuis ont commencé… »
le lobby vatican fait bien les choses! ça faisait partie du scénario de sauvetage des péchés de l’humanité ( avec entre autres la destruction d’vangiles trop peu recommandables! ). Après avoir viré lilith, ils ont fait d’Eve la tentatrice et marie- madeleine la p- ya que la mémère qui s’en sort à condition évidemment de rester virgo (prop’, quoi)
Il est temps que fripouilles littéraires malicieuses et pauvres lecteurs perdus reçoivent un peu de cette sainteté qui pour l’instant, à ma connaissance n’a effleuré de son aile que le patron, le serein Passou !
Après Moix, le déluge…
Le péché originel est une histoire qui ne tient pas la route. Bon, c’est vrai que « La Bible » est un bouquin bien écrit, mais d’après les perspectives ouvertes par les archéologues, il manque cruellement d’objectivité.
De… là… à… ici :
De « Le balcon en forêt » au TER manqué.
Pardon :
De « UN balcon en forêt » au TER manqué.
« La Bible » est un bouquin bien écrit, mais d’après les perspectives ouvertes par les archéologues, il manque cruellement d’objectivité. »
Mon Dieu!
Une petite pensée émue pour les familles des victimes des Barbaresques qui ont envoyé des avions contre les tours de NYC, il y a 12 ans !
Ces pauvres familles souffrent de la perte d’êtres chers pendant que ces cons d’intégristes tueurs s’envoient des vierges tous les jours !
Il n’y a pas de justice…
On peut dire de la Bible ce que PA dit de « La naissance »:
« C’est burlesque, grotesque, hénaurme, baroque, passionnant, exaspérant, profus, gonflé, insolent, énumératif, mégalo, poétique, drôle, pathétique, épique, démesuré.
Un véritable torrent, mais de quoi au juste ? »
La Bible est un passionnant polar métaphysique qui souffre parfois un peu du surnombre des co-authors et editors.
« Ces pauvres familles souffrent de la perte d’êtres chers pendant que ces cons d’intégristes tueurs s’envoient des vierges tous les jours ! »
Le premier jour seulement.
Bon, Christine B, c’est vrai qu’il a des gens qui croient dur comme fer que le monstre du palude est une pieuvre, et, n.b., une pieuvre qui est capable de sortir de l’eau pour aller étrangler le seigneur du château exceptionnellement hôte du maréchal-ferrant, etc. Évidemment, le seigneur du château mérite la mort car c’est bien lui qui « a plombé » la fille du cardeur.
« Rencontré chez le boulanger un « glouton »
Il a dévoré tout le pain de Moix !
Le pendu…
Estragon : Si on se pendait ?
Vladimir : Ce serait un moyen de bander.
Estragon (aguiché) : On bande ?
Vladimir : Avec tout ce qui s’ensuit. Là ou ça tombe il pousse des mandragores. C’est pour ça qu’elles crient quand on les arrache. Tu ne savais pas ça ?
Estragon : Pendons-nous tout de suite.
u., vous n’avez aucune idée de la virginité divine infiniment reconstruite … c’est pas comme chez nous, par terre. « C’est bien mieux ! » disent les amateurs.
Préfères-tu la version en anglais?
ESTRAGON:
What about hanging ourselves?
VLADIMIR:
Hmm. It’d give us an erection.
ESTRAGON:
(highly excited). An erection!
VLADIMIR:
With all that follows. Where it falls mandrakes grow. That’s why they shriek when you pull them up. Did you not know that?
ESTRAGON:
Let’s hang ourselves immediately!
Non, bander est mieux qu’érection.
D’un autre côté, comment croire qu’avec les pauvres moyens dont ils disposaient, les Égyptiens aient pu tailler des statues en porphyre ? ce sont évidemment les œuvres d’extraterrestres ou bien d’une colonie de survivant de l’Atlantide, et je dirais qu’on leur doit même les « Tétrarques » de Saint-Marc…
Ouais voilaamusez vous bien avec les injonctions contradictoires ou on ne peut être coupable que de non-À ou non-non-A. Quant à la prof de stage de Grec, inutile qu’elle me réponde, je suis habitué. et puisque tout ça c’est pour mon bien, merci.
Par contre les fafioles vous pouvez continuer à faire la pub du patron sur son site ça vous fra des bons points.
« Par contre les fafioles… »
Ne faisant (rigoureusement) jamais de la pub pour le patron, je m’insurge devant tant de mauvaise foi car chacun est libre de faire la pub pour qui bon lui semble… par ailleurs, dans n’importe quelle société, il suffit de parler de quelque chose dans un environnement dédié que l’on fait de la pub…
à propos du c. de pq aussi faf intégriste que les islamistes,
une pensée pour les victimes du 11 septembre qui a duré dix sept ans « Make the Economy Scream » http://www.democracynow.org/2013/9/10/40_years_after_chiles_9_11
les livres de Marie Darrieusecq et de Yann Moix sont aussi sélectionnés pour le prix Médicis
Par exemple, si un chevrier parle de ses chèvres ou des chèvres de son voisin, il n’en parle pas toujours à des fins commerciaux, parfois in n’exprime que l’amour qu’il porte au rustique mammifère.
les livres de Marie Darrieusecq et de Yann Moix sont aussi sélectionnés pour le prix Médicis
Marions-les.
Que ferait JC soutenu par petit protecteur sans le caniveau pour se distraire et se défouler
Fafioles est un diminutif AFFectueux et je regrette que vous vous sentiez visé par une accusation.
Je ne me sentais pas particulièrement visé, c’était plutôt une bonne occasion pour me contredire.
Je ne reviendrai plus sur ma décision. Adieu.
Oui enfin quand je parle du physicien De France Culture dans un environnement dédié je pense qu’il n’y a ue lui qui peut prendre ça pour de la pub.
distance :je ne peux me distancer que de moi-même, ma mère existe et ne devient pas une silhouette artificielle ….
le malheur indifférent : trad anne gaudu 1972
le deuxième paragraphe lance un compte
« voilà près de sept* semaines que ma mère est mort »
*soit entre 46 et 50 jours
« naître femme dans ces conditions c’est directement la mort » P.Handke le malheur idifférent
indifférent
le clash sur le bobinotoriel est si révélateur qu’il pourrait inspirer un roman moderne
vous quizziez ? eh bien ** maintenant !
« Plus tard, j’écrirai sur tout cela en étant plus précis », qu’il dit. On attend toujours.
en bref
http://www.magazine-litteraire.com/actualite/enquete-blogs-litteraires-24-01-2012-35485
« Plus tard, j’écrirai sur tout cela en étant plus précis »
On attend toujours.
Non, Wiles a prouvé la conjecture de Fermat.
D’accord pour Wiles. Mais Handke, ce sera pour quand ?
À lire vos 12h09 et 12h16, vous ne connaissez pas les travaux de Wiles sur les extension cyclothymiques.
Jacques Barozzi dit: 11 septembre 2013 à 7 h 13 min
On sait qu’il s’est couché à 1 h 09 min
Mais à quelle heure va t-il se réveiller ?
Toujours aussi nul en lecture le pipilet.
Obsédé par D. comme son maître TKT, il patauge.
Tout ce que je sais de Wiles c’est qu’il est mathématicien — quelques-uns de mes amis en parlent parfois. Quant à connaître ses travaux… il agit dans un espace qui est pour moi impraticable…
test de sélection des contributions: une batail duraille
les deux sortes de contributeurs :ceux qui confondent rallier et railler, et ceux qui cofondent , les fonda/e mentiels
Vous oubliez les lacariens…
Si vous avez des amis mathématiciens qui en parlent sans vous en rendre un peu accessible ce qui peut l’être, alors évincez les car ils vous trompent en se disant vos amis.
C’est plutôt moi qui ne veux rien savoir.
Très bien, dans ce cas je veux bien être ton amî..
– Vous faites bien de me rappeler qu’il faut rendre hommage au valeureux peuple chilien qui a su se débarrasser de ce voyou sectaire et collectiviste d’Allende, avec le concours d’amis proches venus du Nord, épris de liberté….
Vive la démocratie ! Vive les USA ! vive le Chili libre !
-Pour la conjecture de Fermat, Wiles fit connaitre la paternité de sa résolution par un e-mail fameux daté du 4 dec93 à 1h36 GMT
Ce fut un peu plus long pour qu’il n’y ait plus de doute. En mars 96, Andrew Wiles partagea avec Langlands 100.000 dollars. Il était reconnu dans le monde entier comme Celui qui avait triomphé de cette conjecture vieillotte.
Tout est merveilleusement raconté par Simon Sigh dans « Le dernier théorème de Fermat »/Lattès.
Il reste une énigme. Fermat avait il réellement la preuve de sa résolution, lui qui inscrivit qu’il l’avait résolue, en marge de ses travaux ?…
Je ne dirais pas que la démonstration d’Andrew Wiles est fausse, mais elle manque d’élégance.
Les louanges sont méritées, mais elles me paraissent outrées.
» à condition qu’ils ne se prennent pas pour Julien Gracq. »
P.Assouline me semble redoutablement …optimiste ou ….inconscient ?
comme si les identifications étaient si conscientes ?
C’est plutôt une monstration qu’une démonstration, et le talent de Wiles n’est pas en question, même s’il ne faut pas exagérer.
Elle semble présenter à son échelle tous les défauts qui affectaient déjà la conjecture de Shimura-Taniyama-Weil.
On a cru pouvoir les contourner et on a eu tort.
Ce n’est qu’en le replaçant dans un contexte beaucoup plus large (il est insuffisant d’en rester aux fonctions modulaires telles que les expose Wiles) qu’on parviendra à reposer le pseudo-théorème (ce n’est pas, en toute rigueur un théorème) de manière satisfaisante.
Naturellement, il est des esprits pour lesquels ces exercices sont des jeux d’enfants, mais il est encore prématuré d’en parler.
DISPARITION À L’ÂGE DE 58 ANS DU CHERCHEUR EN LINGUISTIQUE ET INFORMATIQUE JEAN VÉRONIS
Bonjour D., bonjour JC. Je suis en admiration devant votre dialogue hautement scientifique. Mon papa et ma maman, tous deux de grands scientifiques aussi, teinturiers coloristes pour coiffeurs, ne parlent pas d’une manière aussi limpide que vous. Pourriez vous me donner un rendez-vous ? J’ai 84 ans et rêve de connaitre deux hommes mûrs intelligents, donc sexy.
Cependant, comment comprendre le vocabulaire utilisé par de nombreux scientifiques — parmi les plus éminents — lorsqu’ils évoquent leurs travaux en utilisant les notions d’intuition, de beauté, voire de plaisir. Henri Poincaré défendra, par exemple, que la valeur de la science ne se résume pas à son utilité pratique, à ses capacités d’action sur le monde : elle trouve une justification en elle-même et la motivation des scientifiques est affûtée par le plaisir esthétique, un plaisir comparable à celui que l’on ressent face à une œuvre d’art.
« [Ils] admirent la délicate harmonie des nombres et des formes ; ils s’émerveillent quand une découverte nouvelle leur ouvre une perspective inattendue ; et la joie qu’ils éprouvent ainsi n’a-t-elle pas le caractère esthétique, bien que les sens n’y prennent aucune part ? Peu de privilégiés sont appelés à la goûter pleinement, cela est vrai, mais n’est-ce pas ce qui arrive pour les arts les plus nobles ? »
http://revel.unice.fr/alliage/index.html?id=4064
Erratorium: J’ai 14 ans
La sélection du Booker:
We Need New Names by NoViolet Bulawayo (Chatto & Windus)
The Luminaries by Eleanor Catton (Granta)
Harvest by Jim Crace (Picador)
The Lowland by Jhumpa Lahiri (Bloomsbury)
A Tale for the Time Being by Ruth Ozeki (Canongate)
The Testament of Mary by Colm Tóibín (Viking)
L’homme d’Enniscorthy fait mieux que Sureau, avec 104 pages, le plus fin volume jamais retenu pour le Booker. Vu le sujet, on lui saura gré de sa (cir)concision.
Résultat le lendemain de Durga Puja, le 15 octobre, premier jour de la Aid-ul-Azha. Ergo le gagant sera…
– Annette Gadriella, vous méritez une fessée, mais compte tenu de votre âge, 14 ans, et des lois en vigueur dans ce pays pourri où sévit une pédophobie tenace, vous y échapperez. On attendra un peu…
– D., vous méritez vous aussi une bonne fessée compte tenu de l’arrogance galactique de votre « Les louanges (pour Wiles) sont méritées, mais elles me paraissent outrées. » Grâce au Ciel, vous n’échapperez pas à un bon panpan cucul et vous savez bien pourquoi !
Là vous risquez gros, D. pourrait toucher un mot à qui vous savez…
« Pour la conjecture de Fermat, Wiles fit connaitre la paternité de sa résolution par un e-mail fameux »: je suis désolé, JC, mais cette lettre n’est pas fameuse, elle est fumeuse.
Vous n’ignorez pas qu’à ce stade, son message était encore hautement spéculatif.
« I believe that I will be able to finish this in the near future using the ideas explained in my Cambridge lectures. »
Permettez moi de vous dire qu’il n’en était pas sûr.
Urucu dit: 11 septembre 2013 à 15 h 55 min
Parler de beauté, intuition, plaisir, dans les disciplines scientifiques dures est tout à fait justifié, même pour de modestes pratiquants d’icelles. Trouver est bandant !
Cependant, le discours déiste, « unitaire », que l’on peut lire dans l’article en lien me paraît largement dépassé. Pour beaucoup d’acteurs actuels, ou de spectateurs intéressés, la recherche de compréhension continue certes, mais sans l’idée qu’une « unité fait monde », et qu’on s’en approchera un jour de près, comme le pensait le grand Einstein.
Soyons modeste, taillons la route encore quelques millénaires avant d’imaginer un Tout saisissable.
D.
Bien sûr que c’était spéculatif fin 93 !!! l’e-mail fameux n’était qu’une pierre authentifiant l’énorme avance qui était celle de Wiles dans l’approche « itérative » d’une démonstration qui ne sera reconnue que le 27 juin 1997 presque quatre ans plus tard.
Au passage, n’oublions pas de rendre hommage à la conjecture des Japonais Taniyama-Shimura, à Evariste Gallois, mort si bêtement en duel, et sa théorie des Groupes, à la méthode Kolyvagin-Flach, outils qui furent utilisés par Andrew Wiles.
Mais il reste un problème à résoudre : pourquoi Fermat a t il écrit en marge d’un ouvrage : « J’ai trouvé une preuve vraiment remarquable mais je manque de place et de temps pour la noter. »
Fermat serait il, lui aussi, un gros bouffon ?!
Pourquoi Fermat a t il écrit en marge d’un ouvrage : « J’ai trouvé une preuve vraiment remarquable mais je manque de place et de temps pour la noter. »
Je ne suis pas autorisé à vous le dire, JC.
Mon cher collègue D.,
dans la mesure où parler de la résolution de la conjecture de Fermat dans un blog littéraire de prestige comme celui de la RdL est un acte jouissif rare, je retire les menaces de fessée que j’ai pu proférer dans un moment d’égarement, suspect, à votre égard.
Bien entendu, nous maintenons, si vous y tenez ! Bien à Vous…
Juste avant de quitter ces Lieux Saints :
JEROME CAHUZAC MIS EN EXAMEN
Les banlieues sont aux mains de la pègre, on laisse dehors des malfrats condamnés à 2 ans de prison ferme, on cambriole, on tue à Marseille et ailleurs, on dévalise des Chinois (insulte à un grand peuple voyageur) à Paris … mais la Justice, lente, poussive, tordue dans ses rites, poursuit un homme (admirable) comme l’ancien ministre pour « déclaration mensongère de patrimoine ».
Vraiment, la magistrature taubirienne est remarquable et la conduite de ce pays par ses élites, d’une irréprochable d’efficacité !
Bonne soirée.
Faut dire… Pour une fois qu’y a un musclé…
Non mais le cadrage de ce pull-over mauve ! Je vous demande un peu…
JC….. dit: 11 septembre 2013 à 16 h 48 min
Mais il reste un problème à résoudre : pourquoi Fermat a t il écrit en marge d’un ouvrage : « J’ai trouvé une preuve vraiment remarquable mais je manque de place et de temps pour la noter. »
Parce qu’il le croyait. Et, de fait, sa méthode de descente infinie permettait de démontrer partiellement la conjecture.
Fermat se définissait lui-même comme un « paresseux » et on sait qu’il se contentait souvent de l’idée, la piste, l’esquisse. On peut penser que, s’il avait tenté de développer sa démonstration, il se serait aperçu de son erreur ou, du moins, de l’impossibilité de démontrer le cas général avec sa seule méthode.
C’est suggestif, Sergio, suggestif…
Permettez-moi de vous dire, cher collègue, que votre admiration est bien sélective.
Je m’étonne non de la promotions des Japonais et des Anglo-saxons, qui le méritent, mais du silence entretenu sur la science nationale.
Vous n’êtes pas le seul, hélas.
Faut-il vous rappeler que le « théorème » originel était un joyau français, d’une importance presque patrimoniale?
Pourquoi laisser dans l’ombre l’importance décisive des progrès réalisés en cohomologie? Vous avez le bon goût de rappeler le nom prestigieux de Gallois, mais pensez-vous vraiment que Wiles (industrieux mais peu élégant) aurait pu parvenir à ses résultats sans les développements apportés par notre grand Jean-Pierre Serre à ce domaine?
Poser la question, c’est y répondre.
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